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> Chapitre 1, RP - Le Temple Perdu
écrit le : Jeudi 08 Décembre 2016 à 23h29 par Ashyn Futhvuer
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aerlhach'dhin et Virgile écoutèrent et regardèrent un instant autour d'eux, comme pour percer les arbres et feuilles de leurs regards. Alors que plus bas, au niveau de la mangrove, les arbres étaient principalement feuillus, en hauteur et aux abords d'où les compagnons se trouvaient, l'humidité devait de toute évidence se faire moins abondante. Un sol rocailleux pouvait aussi être un facteur prépondérant, expliquant l'espacement important entre les arbres comparé aux portions les plus denses de cette même jungle. Reste que le bout de jungle où se trouvaient les compagnons n'était pas moins dense qu'une forêt tempérée.
La canopée offrait de nombreuses ouvertures, à travers lesquelles la lumière du soleil montant s'infiltrait abondamment, ce qui avait permis à une végétation rase de proliférer. Les fougères au sol et diverses plantes à urnes ou à lianes accrochées aux troncs dès les plus basses branches, étaient abondantes.

Il n'y avait aucun mouvement non naturels. Une diversité et complexité de bruissements se faisaient entendre, sans pour autant que les compères puisse jamais en distinguer l'origine.

Les traces du cheval étaient nettes. Galopantes, elles suivaient le chemin pendant trois cent pas, avant de ralentir puis de quitter le chemin principal sur quelques mètres. Là, ces mêmes traces se stoppaient et la raison était à vrai dire plutôt simple : une portion de fougère et d'herbes hautes manquaient, les tiges restantes portaient des marques caractéristiques de coupures et d'arrachement par un animal.
Le cheval cependant manquait à l'appel : les traces revenaient sur leurs pas, traversaient le chemin et gagnait une autre zone herbeuse, qui après inspection, montrait les mêmes traces et marques de dents que la précédente.

Revenus sur les lieux où le charriot gisait, une inspection on ne peut plus minutieuse des deux compagnons révéla que des traces de pas, légères, quittait la zone. Ces traces restaient en dehors de l'ancien chemin bien que sur un tracé parallèle, et semblaient rejoindre directement le chemin principal.
Une demi-heure supplémentaire avait passé, et rien ne semblait pointer vers une résolution de cette énigme autre que par la déconcertante réalité que le cheval avait été libéré, et la personne impliquée était rentrée à pied.

Un bruissement moins discret que d'accoutumé fit lever la tête aux explorateurs... pour constater quatre paires d'yeux les observant. Rebutant à souhait, l'unique propriétaire de ces yeux - une araignée aux dimensions humaines - se laissait glisser le long de son fil depuis la cime d'un arbre dont Virgile touchait le tronc, et avait accidentellement touché une branche dans son mouvement. Se sachant découverte, en un clignement d’œil, elle envoya une toile dans la direction du moine, qui l'évita sans grande difficulté.
Dix mètre les séparaient, dont huit projetés sur la hauteur. Si jamais les compagnons souhaitaient fuir, la direction opposée à l'araignée menait à l'ancien chemin, ce qui était somme toute une disposition assez favorable.



Necocyaotl quant à lui, une fois revenu au village, n'eut que peu de mal à retrouver la vieille femme. Toujours aussi bavarde, elle expédia les réponses aux questions, sans pour autant mentir ou travestir la réalité, pour ce que le chaman pouvait déceler, en tout cas.

Elle avait toujours vécu au village, ainsi que ses parents, qui aujourd'hui étaient morts depuis longtemps. La cérémonie funéraire, Antyesti, consistait en une crémation sur un bûcher, disposé sur l'une des terrasses des rizières. Le site en question se trouvait en dehors de la porte ouest de la bourgade ; le chaman s'en alla l'inspecter derechef.

La porte ouest était fermée, étrangement, et le seul garde à proximité lui indiqua que cette partie de la jungle était la plus dangereuse des environs, que le chemin était abandonné, et donc que personne n'empruntait cette porte. Loin de se démonter, Necocyaotl sortit finalement par la porte sud pour longer tant bien que mal l'enceinte jusqu'au point d'intérêt.

Les rizières sur ce côté du village étaient beaucoup moins étendues, tout au plus y avait-il une vingtaine de mètre entre l'enceinte et la terre ferme non cultivée. Personne n'y travaillait, et à vrai dire ces quelques terrasses semblaient bien moins bien entretenues que celles où travaillait Thorbald.

Le chemin de sortie du village émanant de cette porte était étroit, deux mètres au plus, ce qui devait laisser juste assez de place au convoi funéraire. Au delà des rizières, le chaman remarqua une différence notable de végétation. La jungle de ce côté était principalement, sinon uniquement, composée de bambous. Jaunes voire oranges lorsqu'il paraissaient jeunes, ils viraient vers le vert puis le gris avec l'âge ; leur feuillage épais ne laissait entrevoir que très peu de choses plus loin que quelques mètres de profondeur. En revanche, le chemin semblait tout à fait praticable, les plus basses branches des bambous ayant été fraîchement retirés du passage.

Sans grande surprise, le site du rituel Antyesti portait des marques abondantes de brûlure au sol. Le sol en terre battue tâché de charbon était entouré de rizières ; un unique chemin de quelques pas de large permettait y d'accéder.



 
 
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écrit le : Vendredi 09 Décembre 2016 à 15h57 par Virgile
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Virgile était perplexe.
Même s'il ne maîtrisait pas parfaitement les techniques de pistage, il se savait plutôt compétant dans l'art d'observer et de chercher des traces. Était-ce le fait de son inexpérience de la forêt – particulièrement luxuriante dans cette région – ou simplement parce qu'il n'y avait rien à trouver, mais le moine fit choux blanc aux abords du chariot délabré.
Rien ne semblait indiquer que plusieurs personnes ou chevaux s'était prêtés au déchargement des marchandises.

Suivant Gaerlhach'dhin, et les marques au sol du cheval, il n'en fut pas plus récompensé. S'il était aisé de le suivre à la trace , la raison pour la quelle il avait été relâché restait un mystère. Tout comme la destination du chargement qui s'était volatilisé.

Quelquechose leur échappait, c'était certain.
Virgile observa plus attentivement les arbres et la végétation environnante. Hautes herbes et arbustes vivaces occupaient le sol, tandis que d'immenses arbres s’élançaient à l'assaut du soleil, joignant leurs branches en de majestueuses voûtes. Le moine avait déjà voyagé en forêt par le passé, et savait que des êtres particulièrement et aguerris à cet environnement étaient capable de s'y déplacer sans en laisser la moindre trace. Quand bien même la forêt était-elle encore plus dense ici, il savait cet exploit réalisable, à condition de ne faire qu'un avec la végétation.

Mais Virgile avait du mal à s'y résoudre.
Même après avoir vu les pas qui révélaient le retour du voleur au village, il ne pu s'empêcher de retourner chercher encore autour du chariot. Regard plongé vers le sol, voulant à tout prix déceler la trace de complices alourdit par leur larcin, ce n'est que par la faute de patte de l'araignée qu'il songea à regarder en l'air pour apercevoir le plus gros arachnide qu'il n'avait jamais vu.


- Putain  ! lâcha de surprise le moine, qui n'était pourtant pas habituellement grossier.

A peine eu-t-il fini de se relever, que la bête - qui semblait pourtant à une distance raisonnable – lui envoya une toile. Heureusement la surprise de voir une telle créature avait suffisamment secoué Virgile, au point qu'il fut alerte et à même de l'esquiver.

L'araignée n'était pas si loin de la verticale du moine.
A quelle vitesse pouvait-elle descendre le long de son fil, il l'ignorait, mais il ne tenait pas à en avoir la démonstration. Car une fois au sol elle paraîtrait encore plus grosse – ou plutôt aurait sa taille réelle – et même s'il ne craignait pas les insectes en général, la dimension de ses crochets probablement venimeux lui crièrent de la garder à distance.

Se remerciant intérieurement d'avoir pris avec lui cette arbalète qui ne lui avait jamais vraiment servi, et ne sachant pas s'il était préférable pour maximiser ses chance de toucher d'aller à sa verticale ou au contraire de prendre du recul, Virgile se mis en position sans bouger de sa place.

Son arbalète était déjà chargée, il prit juste une inspiration pour viser à deux main le corps de la bête, et appuya sur la détente.


¤ C'est toi qui à commencé ¤ songea-t-il alors que le carreau prenait son envol. Prêt à déguerpir, ou recharger son arbalète selon les circonstances.


[hrp]Tir d'arbalète lourde (Attaque : 1D20+4 . Dégat : 1d10 (*2 si critique (19/20)))[/hrp]



L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas..
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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Vendredi 09 Décembre 2016 à 17h06 par Atlas
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La fouille méticuleuse posait plus de question qu’elle n’offrait de réponse. Le cheval avait été libéré du chariot et l’homme qui l’avait mené jusque-là s’en était allé, il suivrait ses traces s’ils ne trouvaient aucun autre élément.

Celui qui avait fait ça avait pu vouloir faire disparaitre ce lien entre leur guide et son ancienne vie ou enlever à ses gardiens la raison de leur entreprise. Deux raisons, sans moyen de séparer le bon du faux. Il lui semblait aussi évident qu’il n’avait pas pu emporter la cargaison, seul, en dehors même de l’ancien chemin. S’il avait eu la force suffisante, le poids aurait marqué plus surement ses empruntes… Et pourtant, les choses ne disparaissaient pas comme ça…

Tandis qu’il cherchait à déchiffrer l’énigme, une image lui vint à l’esprit, celle d’un aigle royal fondant de si haut qu’il était invisible au travers la brume, attrapant de ses serres puissantes, un agneau au milieu du troupeau, au nez et à la barbe du berger et de son chien.


¤ Sauf que je vois mal un rapace prendre une cargaison … encore moins ici … ¤

Levant la tête malgré tout, à l’instant où il entendait une branche craquer, il la vit, l’arachnide immonde, bien trop grosse que pour être à sa place dans le cycle naturel. Toile, poison, capacités d’escalade prodigieuses … le prédateur était fort…

Réagissant autant au sursaut de son ami qu’au cri de l’autre, le fauve marqua la pause, crocs montrés, crachant vers la créature. Flattant le serval dont le poil hérissé l’avait presque fait doubler de volume, il lui intima de rester à son côté, de peur que par instinct il ne prenne la vermine géante en chasse et ne tombe dans un de ses pièges collant.


- Reste là, c’est trop dangereux.

Dans un même geste, il se saisit de son arc de force, encocha une flèche et laissa un trait filer droit. Avec un peu de chance, l’araignée comprendrait son erreur d’avoir cru tomber sur des proies sans défense et fuirait la place.

Attaque à l’arc long composite de force +1 : attaque 1d20+5 ; dégâts : 1d8+1



PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

MJ Atlas - Oeil du Dragon, Antre des Brumes
PJ Arzhaelig Tenedor de la Main des Mystères - Barde Humain Demi-fée - niv 7 (FP9){FICHE}
PG Mjöllnir “Poing-de-Cendres” Noirmarteau du Monastère des 9 Portes - Moine Nain Phrénique - niv 7 (FP9) {FICHE}
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écrit le : Jeudi 15 Décembre 2016 à 18h57 par Ethelbert Hramm
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Necocyaotl avait rapidement pris congé de la vieillarde - ou plutôt était-ce l'inverse - et dirigé ses pas vers le site de l'Antyesti. Un site lugubre, par rapport à la luxuriance des autres zones mitoyennes du village et de la jungle environnante : un sol brûlé, des rizières faméliques, une végétation uniforme... Nul doute que les bambous alentour servaient à allumer les bûchers. La densité de la végétation, associée à l'extrême rusticité - pour ne pas dire dépouillement - des environs, conférait au site un caractère... étouffant. Le chamane en avait vu d'autres, mais il avait une légère sensation de malaise.

Il n'en restait pas moins que les propos de la vieillarde, qui lui avaient semblé sincères, étaient confirmés par la vue des lieux. Qu'elle fût sous l'emprise d'un sortilège ou d'un envoûtement, elle avait dit la vérité - à tout le moins sa vérité. Si elle était envoûtée, tout le village pouvait - devait ? - l'être ; ce qui devait demandait une puissance spirituelle de tout premier ordre. Sinon, c'était Thorbald et Thorbald seul qui était concerné, ce qui pouvait être à la portée d'un envoûteur isolé. La solution la plus simple restait la plus probable... Regardant pensivement les lieux, il en arriva à la seule conclusion logique : il n'apprendrait pas grand-chose ici quant à l'amnésie qui frappait Thorbald.

Necocyaotl commença donc à faire demi-tour, pour se diriger vers le village à la rencontre de ses compagnons. Une pensée traversa soudain son esprit : pourquoi simplement Thorbald ? Pourquoi lui-même et ses deux compagnons n'avaient-ils pas été frappés par le même "mal" ? La seule différence, c'est qu'eux dormaient à l'auberge, tandis que Thorbald avait dû dormir près de son chariot - voire dedans. Chariot qui avait disparu. Une hypothèse naquit dans l'esprit du chamane, sous forme de dialogue intérieur.

¤- Le chariot - ou plutôt son contenu - était visé, et a été dérobé. Mais Thorbald ?
- Thorbald dormait dans le chariot et avait logiquement partagé le sort de celui-ci.
- Mais pourquoi ne pas l'avoir éliminé, une fois le larcin commis ?
- Parce qu'il pouvait être utile à la communauté, ou à quelqu'un qui a du pouvoir sur celle-ci. Une bouche, c'est deux bras pour accomplir les corvées.
- Mais il aurait pu parler...
- Et donc il a été envoûté.
- Cependant, les autochtones ne semblent pas étonnés par la situation.
- Soit ils ont partie liée avec quiconque a volé le chariot, soit ils en ont peur. Dans les deux cas...
- Ils ont l'habitude de la situation, qui s'est sûrement déjà produite.
- Et dans tous les cas, trouve le chariot et tu trouveras les réponses.¤

Necocyaotl accéléra le pas en direction du village, espérant y retrouver ses compagnons pour leur faire part de ses réflexions. Il espérait seulement qu'ils avaient eu plus de succès dans leurs recherches du chariot.



Autre personnage : Ethelbert Hramm.
 
 
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écrit le : Vendredi 16 Décembre 2016 à 16h30 par Virgile
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Un vieux proverbe du Téthyr peut se traduire ainsi :
- Quand une pierre tombe sur un œuf, malheur à l'oeuf.
- Si un œuf tombe sur une pierre, alors.. malheur à l'oeuf.
La morale n'a pas pas été transmise jusqu'à nos jours, et chacun est libre d'interpréter ce proverbe. Mais il semble approprié pour résumer le combat qui eut lieu tantôt dans la Jungle de Chult.
Si cela ne vous satisfait pas, en voici un rapport plus complet.


Cliquez ici pour dérouler le parchemin...


Malheur à l'oeuf.



L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas..
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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Lundi 19 Décembre 2016 à 15h46 par Atlas
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Entre esquive et démonstration de capacités offensives, le moine et le druide n’avaient pas à rougir de leurs réactivité dans ce premier combat. L’adrénaline leur battait encore aux tempes tandis qu’ils avaient tout loisir de prendre la mesure de leurs agresseurs défaits. A deux, asynchrones, elles n’avaient eu aucune chance. Coordonnées, plus nombreuses, ils n’auraient pas eu cette chance. La balance risquait encore de basculer si leurs semblables arrivaient en masse et se montraient plus chanceux au crachat de toile mais le Druide en doutait, ce n’était pas dans l’habitude des vermines géantes de se rassembler en groupes trop importants, question de survie alimentaire.

- Les araignées géantes vivent en colonies de quelques individus, en fonction du volume des proies dont elles peuvent se repaitre. Vu le peu de gibier à leur portée dans la région, je serais surpris qu’il en vienne plus mais sait-on jamais. Je récupère les glandes à venin, si possible. Neco jouait avec des potions, il peut peut-être les utiliser. Et si pas, ça doit pouvoir se vendre.

Le combat avait souligné un détail qui pourrait, de proche en proche, préciser leurs recherches et leur compréhension de ce qui avait pu se passer. Si les araignées étaient impliquées, malgré le feu, leur précision toute relative pouvait sous-entendre la présence de toiles autour d’eux. Celle-ci aurait d’ailleurs mérité une meilleure fouille leur permettant de deviner ce qui avait transformé le charriot en tas fumant.

De quoi donc, d’ailleurs, était constitué leur chargement ? S’il l’avait su, Gaerl’ n’en avait plus la moindre idée, information de peu d’intérêt de son avis, il n’aurait pas agi différemment qu’il s’agisse de diamants ou de foin, sa mission avait été d’amener une cargaison à bon port, c’est tout. Et il avait échoué.


- Je vérifie encore vite une chose ou l’autre et on continue ? Si ça se trouve, la cargaison a disparu par le feu non ? Tu sais ce qu’on transportait toi ?

Après ce qu’il restait du charriot, il partirait sur les traces de celui qui avait quitté les lieux, c’était leur dernière piste, encore tiède pour peu qu’ils ne perdent pas trop de temps.



PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

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écrit le : Lundi 19 Décembre 2016 à 21h37 par Ashyn Futhvuer
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es deux araignées était défaites d'une manière spectaculairement efficace par les deux compères, qui contrastait au manque total de réussite de la part des arachnides, malgré leur effet de surprise.

Pendant que Gaerlhach'dhin dépeçait les chélicérates de la première araignée pour récupérer ses glandes à venin - au contenu encore intact - Virgile tenta de récupérer la carapace de la seconde victime. Alors que le rôdeur, habitué au travail sur animaux arriva à récupérer les deux glandes intactes et sans s'empoisonner, le moine usait de sa dague avec retenue et précision, si bien que le décorticage n'avançait pas aussi vite que souhaité.
Le temps pressait, et le moine finit par asséner deux coups secs et bien placés ; il se contenterait de deux pattes.

Triturer les cadavres de la sorte avait laissé échapper des objets, contenus dans l'un des bourrelets de l'abdomen des araignées. Une bourse de 9 pièces d'or et une lyre de très belle facture se trouvèrent ainsi en la possession des combattants victorieux.


Une nouvelle fois, Gaerl inspecta le charriot : la cargaison ne pouvait pas avoir disparu avec par le feu. Le charriot était arrivé vide, probablement, étant donné la faible marque des empreintes partant de la scène d'incendie.

Le retour au village fut rapide. Les traces de pas furent suivies un moment avec tous les zèle des pisteurs, mais les compagnons se firent à l'évidence assez vite devant la simplicité des faits : une personne était partie du village au petit matin avec le charriot et le cheval, avait libéré le cheval, brûlé le charriot vide, et était revenu à pied comme si de rien n'était. Le chargement, quant à lui, des armes et outils, étaient probablement toujours au village, peut-être même en partie dans les mains de Thorbald parti dans les rizières.


Ils retrouvèrent Necocyaotl à l'auberge, sirotant un lait de chèvre tiède au miel. Les clients de l'auberge étaient épars, groupés par deux ou trois, tout au plus dix personnes en tout, ce qui sur une population de cent cinquante âmes était malgré tout significatif. Seule une serveuse faisait le service ; que Necocyaotl n'eut pas de mal à reconnaître de la veille. Personne ne sembla s'intéresser au chaman, sinon la jeune Beliatla et son tablier crème que deux ficelles serrées à la taille ne manquait pas de mettre en évidence.

Il restait une heure avant la mi-jour. Le moment était au rapport, et à la prise de décision quant à la suite des opérations.



 
 
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écrit le : Mardi 20 Décembre 2016 à 14h12 par Atlas
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Avec précaution et autant de fierté, Gaerl’ déposa les glandes à venin extraites sur leur proie. Il fit rapport à voix basse du fruit de leurs découvertes.

- Notre recherche a été fructueuse Necocyaotl. Les traces du charriot étaient faciles à suivre, elles menaient un peu plus loin, sur une ancienne piste. Celui qui l’a mené là à libéré la monture et a mis le feu. Je suppose que c’était plus simple que de le mettre en pièce pour le rendre inutilisable. La cargaison n’y était plus.

D’un petit sourire en coin, il cherchait dans les yeux, au travers du masque du shaman, la curiosité quant à la nature du paquet déposé devant lui. Sans laisser s’appesantir le suspense plus longtemps, il s’expliqua.

- Nous avons rencontré deux des vermines que les gardes disent craindre tant. A trois contre deux –le druide flatta l’oreille du Serval à ses pieds- ils n’avaient pas beaucoup de chance. On a ramené des souvenirs de la rencontre. Voici deux poches à venin comme j’ai vu que tu aimais préparer des potions, tu devrais pouvoir en faire quelque chose. Je suppose que tu connais ton affaire et que tu sais que ça vide de sa force celui qui subit celui-ci pour que l’araignée ait plus facile à l’emballer pour le manger plus tard. A manipuler avec précaution. Je laisse Virgile te présenter les siens. Tu aurais dû le voir défoncer la chitine à mains nues ! On ne dirait pas comme ça, mais j’ai même eu l’impression qu’un de ses coups était si puissant qu’il lui avait enlevé toute capacité de se reprendre.

Il se souvenait de la découverte peu ragoutante dans l’abdomen d’une des vermines géantes qui avait dû manger un barde peu de temps au pare avant comme, ni la bourse de cuir, ni la lyre n’avaient été endommagés. Peut-être l’instrument profitait-il d’un enchantement pour être si belle, ça valait la peine de vérifier même s’il doutait que ses compagnons soient plus mélomanes que lui.

- Et pourtant la bête avait mangé un barde, regarde ce qu’elle avait dans le bide … je me demande si elle n’est pas magique d’avoir résisté aussi bien à l’acide de son estomac.

C’était fini pour la partie distrayante. Il leur restait un mystère à élucider et, à ce niveau-là, ils n’avaient acquis que la certitude qu’il y avait bien une volonté d’effacer les traces de la raison pour laquelle Thorbald et eux étaient arrivés au village.

- On est certain que quelqu’un s’est donné du mal pour nous empêcher de poursuivre notre mission et/ou garder notre guide ici. Un élément de cette histoire commence à vraiment me poser question … Les gardes ont dû voir passer le charriot, ils devaient savoir que c’était le nôtre, les étrangers sont plutôt rares non ? Qu’ils ne soient pas loquaces ne m’émeut pas, mais on est un cran au-dessus.



PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

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écrit le : Mercredi 21 Décembre 2016 à 09h49 par Virgile
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Des nombreuses rencontres effectuées au fil du temps, Virgile essayait d'en retenir quelques leçons. Celle qu'l appliqua sur le chemin du retour lui venait d'un expert en énigmes, rencontré lors des festivités du solstice d'hiver à Pont-Ponant, chargé de retrouver la fille disparue d'un riche marchand.
«La solution vient rarement de l'accumulation de réponses, mais de l’enchaînement logique de questions ».
Chemin faisant vers Lao-Bah, le moine essayait de mettre en pratique cette maxime.


¤ Pourquoi emmener un chariot vide hors du village ?
Y-avait-il un risque à le laisser en place publique, alors de Thorbald ne s'en soucie visiblement plus ?
Est-ce uniquement pour nous perdre, où existe-t-il d'autres personnes susceptibles de découvrir la supercherie ?
L'instigateur savait-il que le cocher serait accompagné ?
Pourquoi ne nous-a-t-il pas fait subir le même sort ? L'a-t-il jugé inutile ? Ou n'en a-t-il pas eu l'occasion ?
Sommes-nous inutile pour le projet ? Où serait-ce trop compliqué de maintenir la mascarade au village avec 3 nouveaux amnésiques ?¤

Virgile était en train de se demander qui, à part eux,était susceptible de se rendre compte de l'anormalité de la situation quand ils arrière au Village.

[...]

Une fois les actions du matin brillamment résumé par le druide, Virgile fit part de ses conclusions :


- Si le chariot à été caché, c'est pour ne pas éveiller les soupçons. Les nôtres, mais peut être ceux d'autres personnes honnêtes dans le village..
Nous avons été épargné jusque là par le sort qui accable Thorbald pour une raison qui m'échappe, mais il n'est pas dit que cela perdure si on se fait remarquer lors de nos recherches.
S'arrêtant un instant pour fouiller dans son sac, Virgile repris rapidement.
- Soit on continue discrètement, en cherchant à voir où est « la maison de Thorbald », en s'informant subtilement sur la fréquence des caravanes qui passent au village (sous prétexte de vouloir s'associer à une pour poursuivre notre route), etc..
Soit on met les pieds dans le plat, et on titille un peu tout le monde jusqu'à desceller sur un visage un début de vérité à travers le voile de mensonge.
Pour appuyer ses derniers propos, le moine posa sur la table les deux pattes longues et velues qui l'avait récupéré sur le cadavre Et je pense qu'on à ici de quoi entamer la conversation avec n'importe qui, du garde au maire. Évidement, le risque est de ne rien trouver.. excepté des problèmes.

Laissant les idées faire leur chemin dans l'esprit de ses compagnons, Virgile ôta les pattes de la table, et les posa de manière moins ostentatoire derrière son sac.



L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas..
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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Mardi 03 Janvier 2017 à 11h06 par Ethelbert Hramm
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De proche en proche, Necocyaotl était revenu à la taverne. Après tout, ses compagnons ne devraient plus tarder à revenir et, la mi-journée approchant, ils voudraient certainement se sustenter. Il commanda un verre de te'j, bien qu'il n'eût aucun moyen de paiement - sa bourse, presque pleine, étant restée chez le marchand. Nul doute que la serveuse saurait le lui rappeler le moment venu, mais pour l'heure, il sirotait la boisson fermentée à l'aide d'une paille. Assis dans un coin de la taverne, il porta un regard sur les lieux : les gens allaient et venaient comme si de rien n'était ; parmi eux, combien pouvaient être envoûtés ? Combien étaient complices ? Si tant est qu'il y eût une quelconque machination...

Les silhouettes de ses compagnons apparurent dans le champ de vision du chamane, qui leur fit signe. Il écoute avec attention le résumé de Gaerlhach'dhin, puis celui de Virgile. Encore davantage de questions, toujours moins de réponses... Les trophées de ses compagnons attirèrent son attention. Il prit en main l'une des glandes à venin posées sur la table :

- Poison. Je connais, mais pas si gros. Pour enduire l'arme, ou faire un antidote. Mais ça, je ne sais pas faire.
Il reposa la glande sur la table, puis ce fut au tour de Virgile de faire un rapide compte-rendu. Gaerlhach'dhin put distinguer, à travers les lentilles de cristal du masque, que Necocyaotl écarquilla les yeux à la vue des pattes arachnéennes. Deux secondes, peut-être trois, mais le chamane ne put contenir sa surprise.
- Gros.

Une gorgée de te'j plus tard, le chamane avait retrouvé sa contenance. Il força sa nature taciturne pour faire un rapport précis et détaillé.
- Thorbald travaille, mal. Pas son vrai métier. Certains ont leurs aïeux qui vivaient ici. Ils brûlent leurs morts, plus loin dans les bois. Zone dangereuse, porte fermée.
À ces mots, Necocyaotl agita la main en direction de l'ouest, et reste silencieux un moment - le temps d'une nouvelle gorgée de te'j. La boisson semblait lui activer les neurones.
- Le chariot, volé et brûlé. Pas là où ils brûlent tout : travail d'étranger ; Thorbald ?
Nouvelle gorgée de te'j.
- Lui, d'ailleurs, envoûté : aucun travail pour nous. Et personne pour nous aider. Bref, pas de raison de rester ici, ni d'avancer : du danger pour pas de pièce. Quelqu'un veut qu'on reparte d'où on vient.
Necocyaotl aspira une énième gorgée de te'j, et la paille fit entendre un bruit d'aspiration et de succion. Le chamane posa son verre désormais vide sur la table, puis plaqua sa main sur sa poitrine
- Ocelotlilhuicatl m'a envoyé ici. Je dois savoir pourquoi. Je reste.

Puis il pointa le doigt vers la lyre que Gaerlhach'dhin lui avait montrée avec enthousiasme.
- Joli, fit-il en marquant une petite pause. C'est quoi ?



Autre personnage : Ethelbert Hramm.
 
 
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