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> Chapitre 1, RP - Le Temple Perdu
  écrit le : Dimanche 16 Octobre 2016 à 17h51 par Ashyn Futhvuer
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Ménestrelle
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oute aventure digne de ce nom prend ses racines dans une taverne plus ou moins bien fréquentée et en vérité, celle-ci ne déroge pas à la règle. Le lecteur pourra questionner le fondement d'un tel départ, jugeant l'accroche usitée voire facile. La raison est toute autre : il s'agit de rassurer l'aventurier. Imaginez un lieu aussi hostile que la jungle de Chult en cette heure avancée, à une période on ne peut plus mouvementée de l'histoire de la région. Il eut été malvenu de parachuter ces pauvres victimes au milieu même d'une clairière, sur la canopée, ou dans une zone vierge de toute emprise humaine.
Les dangers ne manqueront pas, laissons-leur donc un instant de quiétude avant la tempête.


L'observateur de la scène ne manquera pas de remarquer la tunique de lin du tavernier, signe certain d'une aisance de vie notable. Répondant au nom de Svaris, il menait d'une main habile et agréable cet établissement simple mais bien tenu, illuminé de bougies et chandeliers rustiques. Les deux serveurs se déplaçaient sans grande conviction entre la dizaine de tables de l'auberge de plein pied, distribuant boissons et repas aux clients éreintés par une dure journée de labeur. Aucun signe du cocher cependant, ce qui n'était somme toute pas surprenant étant donné son habitude du lieu ; il résidait sans doute chez des amis.


Les compères étaient arrivés un peu plus tôt, quelques heures avant le crépuscule, dans cette petite bourgade de Lao-Bah, dont le symbole était un ara rouge et vert. Tel un îlot de bienveillance dans l'environnement Chultien, ce lieu de cent cinquante âmes tout au plus avait échappé au pire des combats titanesques qui avaient ravagé la région au cours des années précédentes.

Ce village aux consonances bien étranges n'avait cependant rien de bien extraordinaire.

Une enceinte haute de 3 mètre environ protégeait le village des incursions extérieures. On remarquait plusieurs gardes faiblement armés postés aux portes. Les maisons de briques, de terre et de bois, peintes de rouge, vert, bleu ou jaune vifs avaient de nombreuses fenêtres sans vitres ; seuls quelques barreaux de bambous bloquaient le passage d'un éventuel intrus. Le climat tropical de la région ne permettait pas à la température de baisser en dessous d'une vingtaine de degré lors de la plus froide nuit de la saison sèche. L'air était suffoquant depuis plusieurs jours déjà : en cette période estivale, la température y atteignait allégrement les 35 degrés en pleine journée et pas moins de 30 degrés la nuit, sans compter l'humidité ambiante qui rendait impossible à toute personne non habituée d'espérer de se sentir sec et propre.
C'est en voyant la maison du Bourgmestre sur la place principale, une grande demeure sur deux étages avec plusieurs colonne sur son proche d'entrée, que l'on remarquait que l'ensemble des autres maison était de plein pieds. Deux casernes étaient aussi présentes dans le village, proches des deux portes principales de Lao-Bah. Un magasin, regroupant tant bien que mal tout ce qui pouvait se vendre moins cher que quelques centaines de pièces d'or, était ouvert et saurait probablement contenter les plus simples désirs.
A part la taverne - qui n'avait point de nom outre "la taverne"-, le village ne présentait aucun autre endroit digne d'attention.


Les aventuriers étaient partis trois jours auparavant, de Ishau, en bordure de mer. Une région en reconstruction avait l'immense avantage d'être un lieu quasi-vierge de toute emprise politique ou commerciale, offrant une infinité d’opportunités et de possibilités aux téméraires et conquérants. La situation exceptionnelle de Cou-Gouatl - entendre, son niveau de reconstruction - n'était pas passé inaperçu. Cette grosse bourgade à la lisière de la jungle offrait des opportunités commerciales qui récompensaient les marchants les plus téméraires : Cou-Gouatl payait comptant.

De là à imaginer une route commerciale florissante, il y avait un gouffre. Peu de caravanes quittaient Ishau chaque jour, et seulement une demie poignée se dirigeaient vers Cou-Gouatl. Lao-Bah se trouvait sur l'une des deux routes menant à cet eldorado, mais pas celle que le peureux choisirait de prendre. Bien que plus rapide, cette route présentait plusieurs traversées de mangroves et bosquets dont la survie tenait autant du hasard que du talent.
Il était intéressant de voir ce que le hasard nous préparait parfois.


Escorte d'un charriot dont le cocher répondait au nom de Thorbald, les compagnons avaient passé les points les plus durs du trajet vers Cou-Gouatl, et mâchonnaient un ragoût d'autruche à la banane dans cette fameuse taverne du bout du monde : Lao-Bah.

Il y avait une soirée à combler avant d'aller se reposer et de continuer le chemin le lendemain dès l'aube.



 
 
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écrit le : Mardi 01 Novembre 2016 à 19h32 par Virgile
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Il existe un jeu pratiqué par les enfants dans l'arrière pays du Téthyr.
Chaque enfant doit ramasser 5 cailloux ou pierres, sans restriction de taille ou forme. Puis à tour de rôle, chacun lance 2 pierres en direction d'une cible – généralement un bâton planté dans le sol – en essayant de s'y arrêter le plus près possible. Celui qui s'en rapproche le plus gagne la manche et à le droit : soit de jeter au loin le cailloux d'un de ses adversaire qui jouera alors avec une pierre de moins, soit d'échanger un de ses propre cailloux avec l'un encore en main parmi les autres joueurs. Puis chacun ramasse respectivement ses pierres, et on recommence jusqu'à ce que des participants soient éliminés faute de cailloux à jouer, et qu'il ne reste plus que deux joueurs.
Alors, celui de deux qui possède le moins de pierre en main peut : soit décider de désigner une nouvelle cible, soit de récupérer une pierre éliminée. Après ce choix (ou en cas de nombre égal de cailloux), la partie reprend normalement jusqu'à déterminer le vainqueur.

Virgile avait appris cette activité lors d'un de ses voyage et il n'était pas rare de le voir y jouer machinalement, comme ce soir avec avec quelques miettes lancées vers le broc au milieu de la table . Il avait souvent repensé à ce jeu, et avait même essayé sans succès de modifier les règles pour pouvoir le pratiquer seul. Mais rien n'y faisait, le jeu n'avait pas la même saveur. Évidemment exercer son adresse comptait pour beaucoup dans le succès du jeu. Mais assurément le côté stratégique était la partie qui lui donnait tout son intérêt.
C'est aussi une des raisons qui poussait sans cesse Virgile sur les routes, il avait depuis longtemps prit le partie de confronter sa sagesse face à l'adversité du monde, plutôt que d'améliorer ses capacités dans un cadre connu.


A le regarder on devinait aisément qu'il avait dépassé la quarantaine, quoi que très bien portante. Une grande sérénité se dégageait du moine, acquise au cours de ses nombreux apprentissages qui l'avaient menées à travers toute la région du Téthyr et même au delà. Il avait beaucoup voyagé, vu et expérimenté des choses, mais une insatisfaction puissante le poussait sans cesse à repartir.
Et c'est lors de son passage à Zazesspur, en regardant l'étendue de la mer, que Virgile pris la décision de s'embarquer. En effet, il ne s'était jamais aventuré sur un navire pour un long voyage, et pensait que ce serait une expérience enrichissante. Mais il fut plutôt déçu de la routine de la vie sur un bateau, ce qui le poussa à redoubler d'audace, et quand il en eu l'occasion il quitta l'équipage et la vie maritime.
C'est ainsi que Virgile, fraîchement débarqué à Ishau, pour tester l'adversité de cette région qui lui était inconnue – si ce n'est de ouï dire plus ou moins vraisemblable – proposa ses services en tant qu'escorte.



- Eh bien, voilà une journée bien remplie , lança Virgile en finissant son repas.
Mais au moins, la nuit devrait être calme, poursuivit-il en référence au Village Lao-Bah, qui lui avait parut plutôt rassurant . Il vaut mieux d'ailleurs, car la route ne laisse que peu de répits, même si j'ai cru comprendre d'après le cocher qu'une bonne partie des difficultés sont passées.

Virgile semblait content. Ces derniers jours répondaient exactement à ses attentes. Bien sûr, il aurait été plus agréable de pouvoir se déplacer sans avoir régulièrement à enlever ses chausses au risque de les voir perdues à jamais dans la vase, où encore de pouvoir se mettre torse nu sans risquer de se faire parasiter par des créatures vicieuses et virulentes. Mais l'aventure était au rendez-vous, et Virgile avait sentit ses compétences utiles – voir vitales – tout au long du chemin.

S'adressant à ses compagnons de table, le moine poursuivit :

- Je pense aller rapidement à la boutique pour voir s'il y a un trousse de premier secours. J'en profiterai pour glaner quelques informations sur ce qui nous attend demain, même si Thorbald doit en savoir plus que nous. On se retrouve ici, où dans le dortoir ?

Après s'être entendu avec les autres Virgile se dirigea vers la sortie de l'auberge. Après un rapide signe au tavernier occupé à déboucher une bouteille, pour lui signifier qu'il revenait bientôt, il pris la direction du magasin.



L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas..
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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Jeudi 03 Novembre 2016 à 13h50 par Ethelbert Hramm
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Necocyaotl se tenait silencieux à la table qu'il partageait avec ses compagnons de voyage, sirotant - à l'aide d'une paille disparaissant sous son masque - un verre de t'ej, la boisson locale à base de miel fermenté. Il avait mangé un peu de banane réduite en purée, et avalé du bouillon d'autruche, mais n'avait pas touché à la viande. À travers les lentilles de cristal de son masque, il scrutait ses compagnons de voyage.
L'un était pâle Humain qui avait vu de nombreux saisons, et disait s'appeler "Virgile". Bien qu'ils aient passé déjà plusieurs jours et nuits à voyager ensemble, un détail chez lui frappait encore le jeune chamane : l'homme avait des cheveux sur les joues - il appelait ça "barbe".
L'autre était un "demielf" - quoi que ce terme puisse signifier - et avait à peu près son âge, à vue d'œil. Il était encore plus pâle que Virgile et avait un nom imprononçable, que le taciturne chamane avait décidé de réduire en "Gaerl".
Aspirant une nouvelle gorgée de t'ej, Necocyaotl repensa à leur rencontre. Bien qu'elle eut les apparences du hasard, lui savait qu'elle était tout sauf fortuite, mais marquée par la volonté des esprits.

Après son retour par le portail, Necocyaotl s'était retrouvé à l'orée de la jungle. Il n'eut pas longtemps à attendre un signe des esprits. Au loin se trouvait une ville, et sur la route qui y menait - ou qui s'en venait, c'est selon - se déplaçait un convoi. Certains des voyageurs n'avaient pas l'air d'être de la région : leur peau était beaucoup trop pâle pour cela, et leur accoutrement trop exotique. Sans doute était-ce là les étrangers liés à sa destinée.
Necocyaotl s'approcha de la route et, arrivé au bord de celle-ci, il avait attendu que le convoi passât à sa hauteur. Le chef du convoi, un certain Thorbald, s'était arrêté en l'apercevant. Après une rapide discussion - trop longue néanmoins au goût de Necocyaotl -, il avait proposé au chamane de les accompagner jusqu'à leur destination. Méfiant, comme à son habitude, mais curieux d'en savoir plus sur les étrangers, il avait accepté l'offre.
Après un trajet somme toute rapide et aisé, le convoi était arrivé à destination : Lao-Bah, véritable ville aux yeux de Necocyaotl. Il eut un petit sourire sous son masque en voyant que le lieu était dédié à l'esprit-ara, et toucha machinalement les plumes de son masque. Il fut surpris et impressionné par les huttes, qui étaient particulières et gigantesques. Il avait bien sûr entendu les anciens de la tribu parler de ces regroupements , mais n'avait jamais imaginé une telle grandeur. Et pourtant, il ne s'y trouvait que l'équivalent de deux tribus à peine. Étrange...

Ce qui fut plus étrange encore à ses yeux, ce fut ce que Thorbald lui donna pour son service d'escorte.

- Et voilà ! Neuf cents pièces.
Silence et regard perplexes.
- Quoi ? T'as jamais vu de pièce ? avait demandé Thorbald, interloqué.
Necocyaotl avait secoué lentement la tête en signe de dénégation.

- Euh... Ben, avec ça, tu peux t'acheter des objets, si t'as besoin.
- Tacheter ?
- A-che-ter. Comme du troc. Tu donnes les pièces contre des objets.
Necocyaotl hocha la tête. Il connaissait le troc. Il ouvrit la bourse : elle contenait plusieurs petits disques de métal, brillants et finement ouvragés. L'un des disques avait un trou carré en son centre ; Necocyaotl prit une petite cordelette de cuir, l'y passa, et passa le tout à son poignet. Ses compagnons de voyage lui expliquèrent un peu plus en détail comment fonctionnait le marchandage dans ces zones barbares. Perplexe, Necocyaotl avait mis la bourse à sa ceinture sans mot dire, puis suivi ses compagnons vers la taverne, où ils se trouvaient à présent.

Il opina du chef en réponse à la question de Virgile, puis vida son verre de
t'ej. Puis il salua Gaerlhach'dhin d'un signe de tête, et sortit en silence. Avisant la silhouette de Virgile, il dirigea ses pas à sa suite, curieux de voir ce qu'il pourrait obtenir en troquant des disques de métal.



Ce message a été modifié par Necocyaotl le Vendredi 04 Novembre 2016 à 07h59



Autre personnage : Ethelbert Hramm.
 
 
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écrit le : Jeudi 03 Novembre 2016 à 16h27 par Atlas
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Gaerlhach'dhin était né fauve, ni druide, ni rôdeur, pas même Elfe ou Humain, il n’était pas ‘que’ le fruit de l’union décriée dans l’ombre de ses géniteurs, les dieux –ou d’autres puissances- en avaient décidé autrement. Il était fauve. Comme le serval qui l’accompagnait depuis bien longtemps maintenant. Comme les hommes-fauves légendaires de la sauvage Chult, les traits exceptés si les légendes disaient vrai.

Sa motivation à quitter la Forêt du reste sa vie ne tenait que de cette légende racontée par un Gnome qui se languissait de revoir Lantan, sa vraie patrie, au Nord du continent en question et par le départ d’Uranel, Gnome lui aussi, vers son propre destin, quelque part dans le Nord, dans la Forêt de Padhiver.

Quand le citadin craignait -à juste titre- l’exotisme du monde sauvage de Chult, Gaerl’ se rongeait les sangs quand il était forcé de rester trop longtemps entre les murs de pierre du plus petit village de Féérune. A mi-chemin entre les deux, il se sentait … relativement bien. Incroyablement mieux que la région frappée par ces terribles ravages dont le village avait été épargné.


- C’est une bonne idée la trousse de premiers secours, les herbes, racines et feuilles de nos forêts n’existent pas ici, il nous faudra profiter des produits locaux. D’ailleurs, si tu trouves sur place quoi que ce soit de répulsif contre les insectes, n’hésite pas !

Le Demi-Elfe souriait en mastiquant un morceau de viande plus coriace. En créature de la nature conscient de sa place en son sein, il ne rechignait pas à manger de la viande quand son propre organisme lui en demandait, jamais trop et toujours en remerciant la bête qui lui offrait sa force. L’effort physique décuplé par les conditions climatiques extrêmes de la jungle nécessitait de prendre soin de soi … ou de s’offrir aux créatures sauvages ce dont il n’était absolument pas disposé.

- Curieux goût pour de l’autruche … on dirait du saurial non ?

A ses pieds, le serval était allongé, tête sur les pattes avant. D’un geste discret, Gaerl’ lui envoya un morceau de viande, pour le plaisir du partage plus que pour la faim, son compagnon savait se débrouiller.

- A défaut de pouvoir profiter de la ‘fraicheur’ nocturne, je serai probablement dans le dortoir après avoir fait un petit tour à l’extérieur de l’enceinte.

Après avoir salué ses compagnons et le personnel de salle, il se dirigea d’un pas léger vers la porte occidentale du village pour trouver … porte close et des gardes peu enclins à discuter. La ‘faune sauvage’ prise en raison de leur refus d’ouvrir aurait pu le faire sourire, puis il se plaça en parallèle du shaman qui avait pris part à leur expédition et dut reconnaitre que s’il passait pour un barbare en Eauprofonde, il était bien plus citadin d’apparence que la grande majorité des aborigènes. D’un chuchotement il calma le serval et fit demi-tour en haussant les épaules. Déçu mais pas abattu pour autant, il rejoint ses deux autres compagnons à l’échoppe du village. Si Virgile ne s’en souciait pas, il demanderait lui-même une variante locale d’une citronnelle ou d’un autre répulsif efficace.



PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

MJ Atlas - Oeil du Dragon, Antre des Brumes
PJ Arzhaelig Tenedor de la Main des Mystères - Barde Humain Demi-fée - niv 7 (FP9){FICHE}
PG Mjöllnir “Poing-de-Cendres” Noirmarteau du Monastère des 9 Portes - Moine Nain Phrénique - niv 7 (FP9) {FICHE}
PNJ Kiirmyeti - Main des Mystères, Explorateur du Surnaturel
 
 
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écrit le : Jeudi 03 Novembre 2016 à 16h37 par Virgile
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Tout en se dirigeant vers la boutique, Virgile ne put s'empêcher de penser au chaman qui lui avait emboîté le pas.
Il comprenait la décision qui avait poussé à engager Necocyaotl – après tout, qui mieux d'un habitant de la jungle pour aider à la traverser – mais se demandait si le cocher se rendait compte que son objectif et celui si chaman était probablement très différents. Lui qui visiblement n'avait jamais vu d'argent se soucie probablement très peu du bénéfice que représente l'arrivée à bon port du chariot. Il était même étonnant qu'un tel « sauvage » se joigne à des étranger pour traverser son propre territoire.
Mais le moine, pour qui la nature humaine restait la plus grande énigme, n'en appréciait pas moins la proximité du Chultien. Il profitait de sa présence pour s'interroger sincèrement sur sa propre perception des choses – comme s'il les découvrait pour la première fois – lorsque son compagnons en faisait lui la première expérience. Enfin.. lorsque les circonstances d'un voyage en pleine jungle lui en laissait le loisir.
C'est justement à cause de la réaction de Necocyaotl face aux pièces de monnaie données reçues en paiement, que le moine s'était demandé s'il n'y avait pas plus utile pour traverser une contrée hostile, que quelques pièces dans sa poche. Aussi avait-il décidé de dépenser ses derniers deniers dans la boutique.


En traversant de nouveau le village, son impression ne changea pas vis-à-vis de l'apparente sécurité qu'il apporterait pour la nuit. C'est donc naturellement que ses pensées se tournèrent plutôt sur la journée du lendemain. Aussi décida-t-il qu'il essayerai de ramener des informations du magasin en plus de quelques emplettes.


Compte tenu du lieu et de la taille du village, Virgile fut agréablement surpris par la variété des marchandises proposées. Les étagères était pleines d'équipement pour aventuriers, de la simple corde jusqu'à la lampe tempête ouvragée, et les malles disposées le long du comptoir laisser deviner de nombreux vêtements ainsi que quelques armures de cuir. Enfin l’élément indispensable à toute boutique ne manquait pas non plus, un vendeur plongé dans l'écriture de ses comptes était là.
Il accueillit les étranger par un « bonsoir » qui se voulait à la fois chaleureux et interrogatif.


- Bonsoir, répondit Virgile sans attendre . Nous reprenons la route demain pour Cou-Gouatl , et comme on n'est jamais trop prévoyant, je suis passé voir si je pouvait compléter mon sac de voyage avec quelque chose d'utile. Pour ne rien vous cacher, c'est la première fois que je fait le trajet. Donc si vous avez des suggestions n'hésitez pas, vous savez peut être mieux que moi ce qui nous attend demain ?

Était-ce la perspective de pouvoir vendre de nombreux articles ? Toujours est-il que le marchand s’appliqua à répondre au moine que la route était très dangereuse - et qu'il fallait donc absolument compléter son équipement – mais que tant qu'il restait à distance respectable d'un certain temple – encore plus dangereux que la jungle bien qu'étant abandonné – il devraient s'en tirer comme les jours précédents.
Virgile écouta les conseils du maître des lieux en faisant le tour de la boutique et essayant de déterminer ce qui lui serait le plus utile. Une fois toutes les recommandations données, et l'ensemble des articles passés en revue, le moine prit quelques affaires sur les étagères – dont une boussole et une corde légère – et alla au comptoir régler ses achats.

[...]

C'est à ce moment que Gaerlhach'dhin entra à son tour dans l'auberge.
Virgile regarda le dernier venu, puis le chamane déjà présent, et d'un ton amusé lança au vendeur :

- Eh bien, j'espère que vous avez du stock, ça se bouscule plus qu'a l'auberge ici !



L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas..
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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Vendredi 04 Novembre 2016 à 13h26 par Ethelbert Hramm
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Necocyaotl entra à la suite de Virgile dans la boutique. Il eut l'impression d'entrer dans l'une de ces cavernes remplies de trésors telles que certaines légendes de sa tribu évoquaient. Des armes, des armures, moult objets divers et... une odeur atroce et prononcée. Mais cet antre n'était pas le repaire d'un monstre, à moins de considérer comme tel l'Humain - obséquieux et vénal, peut-être, matérialiste sûrement - qui s'empressait auprès de ses nouveaux clients. Humant l'air rapidement, Necocyaotl réalisa que la forte odeur qui imprégnait les lieux provenait du marchand ; il plissa le nez sous son masque. Mais à quelque chose malheur est bon : un tel fumet avait de quoi chasser la vermine alentour - peut-être même les bêtes fauves.

Alors que Virgile discutait avec le marchand, et que Gaerl les rejoignait dans la boutique, Necocyaotl parcourut celle-ci en silence, détaillant longuement les objets qui ornaient les étagères tout autant que les murs. Il resta plusieurs minutes à détailler une armure de cuir, renforcée de métal. Pendant le voyage, il avait eu le temps d'observer celles d'autres membres du convoi, en métal : la protection offerte s'accompagnait d'une gêne certaine pour les déplacements, sans parler de l'inconfort dû à la chaleur. Le jeune chamane hésitait... Virgile et Gaerl avaient évoqué des dangers à venir, et nul doute que son pagne ne lui serait d'aucun secours en cas d'attaque. Il se rappela les guerriers de sa tribu, qui se revêtaient d'armures de peau ou d'écailles, lorsqu'il fallait affronter les gobelins.

- Vous pouvez essayer, cela ne coûte rien, l'interpela le marchand. Tenez, celle-ci doit être à votre taille. Ce sera comme une seconde peau, vous verrez. C'est de la très bonne qualité, et je...
Afin de couper court à la logorrhée du marchand, Necocyaotl leva une main et opina, prit l'armure et se contorsionna pour essayer de l'enfiler.

¤Par Ocelotlilhuicatl, comment met-on cela ?¤

Le marchand vint à son aide, et finalement il put revêtir l'armure. La sensation était étrange, vraiment. Le léger crissement du cuir à chacun de ses mouvements le déconcerta un peu, mais moins que son apparence. Il avait l'air de... Il n'aurait su dire de quoi il avait l'air, en fait. Et ce poids ! Il marcha un peu, et comprit tout de suite pourquoi les hommes du convoi haletaient au bout de quelques pas. Il tira sa dague d'obsidienne et en passa le fil sur le cuir au niveau de la cuisse, le tranchant sans effort.

¤Cette seconde peau ne protégera pas des coups des prédateurs, et empêchera de les fuir. Quel est l'intérêt de tomber plus vite sous leurs griffes, pour rester plus longtemps entre leurs crocs ?¤

Sa réflexion fut interrompue par un cri du marchand, qui l'avait vu faire, et réclamait le paiement de l'armure. Necocyaotl prit la bourse qui contenait toutes ses pièces, et la posa sur le comptoir du marchand.
- Troc.
Dedans se trouvaient quatre-vingt neuf pièces de platine. De quoi payer cinq armures comme celle que portait le chamane et calmer les ardeurs du marchand. Necocyaotl entreprit d'adapter sa nouvelle armure à ses besoins. Quelques gestes précis avec sa lame d'obsidienne eurent tôt fait de cisailler les sangles qui fixaient jambes et bras. Ainsi vêtu du seul torse, il put bouger de façon satisfaisante, à ses yeux.

Puis il repéra un bouclier en bois, solide et à la mode chultienne : en bois solide, de forme rectangulaire, permettant de se protéger tout en utilisant sa sagaie ou son gourdin - il fit plusieurs mouvements avec chacune de ses armes, frôlant dangereusement fioles et bibelots et faisant blêmir le marchand au passage. Les sangles du bouclier pouvaient se serrer et se desserrer, permettant tantôt de les passer à l'avant-bras, tantôt de les enfiler à chaque bras, pour maintenir le bouclier le long du dos. Il pointa de nouveau la bourse sur le comptoir.

- Troc.
Restait à savoir si le marchand ferait un troc honnête et rendrait la monnaie...



Autre personnage : Ethelbert Hramm.
 
 
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écrit le : Mercredi 09 Novembre 2016 à 14h36 par Atlas
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- A vrai dire, c'est plus par curiosité que par réel besoin que je vous ai suivi ici, Virgile. Je ...

Necocyaotl était surprenant en tous temps mais jamais le Druide ne se serait douté qu'il découvrait les magasins pour la première fois de sa vie. Les risques qu'il prenait dans cette échoppe auraient rendu fous le plus calme des vendeurs, le peu d'égard qu'il eut pour l'armure -matérielle, certes, mais un bel ouvrage malgré tout- avait de quoi crier au scandale ! Jusqu'à ce qu'il paye, bien assez, bien trop même, ramenant le vendeur a plus de bienveillance.

Ou comment passer de la crise d'apoplexie à l’attitude pleine de réserve du marchand qui réalise une bonne affaire.


- Penses-tu que nous ayons tout ce dont nous pourrions avoir besoin l'ami? Doit-on savoir quelque chose sur le chemin qui nous sépare de Cou-Gouatl? Les gardes m'ont parlé d'une faune particulièrement dangereuse ... Mais ils n'étaient pas de bonne humeur et n'ont pas cru bon préciser s'il s’agissait de dinosaures ou d'autre chose. Vous pouvez nous en dire plus?

Même le soir, il continuait à faire une chaleur étouffante, une humidité oppressante. Il avait hâte de rentrer à l'auberge se reposer pour être aussi frais et dispo à l'aube que possible.

- Ne t'inquiète pas pour les moustiques, je trouverai les plantes nécessaires. Les baumes sont beaucoup plus puissants, certes, mais je ne suis pas sur que ce soit la pire chose qui nous attende dans la jungle.



PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

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écrit le : Dimanche 13 Novembre 2016 à 10h11 par Virgile
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L'ambiance au sein du magasin était inhabituelle.
Ravi d'avoir des clients – plutôt enclins à acheter – le vendeur n'en était pas moins déconcerté par le comportement de Necocyaotl et l'étrangeté du groupe formé par les trois compagnons. Virgile lui même ne pouvait s'empêcher de remarquer que les différences d'attitudes, de psychologies, ou simplement d'états d'esprits, jusqu'à présent remisées au second plan par l'exigence du voyage, s'exprimaient plus volontiers à la faveur du havre de confort que représentait Lao-Bah.
Virgile commençait à s'interroger sur la notions de « frères d'armes », dont il avait entendu parler. Ses compagnons et lui se seraient-ils ne serai-ce que parlés s'ils s'étaient croisés en d'autre circonstances, eux qui allaient – et avaient – risqué leur vies les uns pour les autres ?
Mais l'étonnement passé, le marchand repris ses esprits et ne manqua pas d'essayer de rajouter une potion anti-venin à la liste des achats du moine.


- En effet, une potion contre les venins pourrait servir. Mais pour ne rien vous cacher je n'ai plus les moyens de m'offrir une telle potion. Et puis, je croise les doigts, et vais essayer de ne pas me faire morde/piquer/griffer d'ici notre arrivée à Cou-Gouatl répondit Virgile à la proposition du vendeur, qui n'insista pas davantage.

Ayant fini ses emplettes, il se dirigea vers l'unique fenêtre de la boutique où il s'accouda jusqu'à ce que les autres eurent fini à leur tour leurs achats.


Les dernières lueurs du jour faisaient ressortir davantage l'aspect menaçant – ou plutôt menacé – de l'enceinte du village, largement dominée par les arbres de la jungle dont la canopée se découpait sur le ciel maintenant rougeoyant.
A l'instar de Virgile et ses compères, de rares habitants effectuaient leurs dernières tâches avant la tombée de la nuit. Leur pas était tantôt pressé, tantôt las, selon s'ils rentraient chez eux ou s'ils leur restait une dernière chose à faire. En observant les allées et venues des habitants le moine se demanda ce qui pouvait pousser ces gens, dont probablement aucun n'était natif, à rester dans cette région si inhospitalière.
Quelque soit leurs motivations, elle semblait vacillante.
Loin de l'entrain que peu avoir un jeune soldat à la veille d'une bataille, la plupart semblaient fatigués et hagards, se saluant à peine lorsqu'ils se croisaient. Était-ce la température très élevée qui nuisait au sommeil, ou simplement l'usure des corps face à la rudesse du travail ?
Quel qu'en soit la cause, Virgile ne ressentait pas chez les habitants la vivacité de habituelle de pionniers à la conquête de nouvelles richesses. Peut être la désillusion était-elle proche, suite à divers échecs ?

Mais les achats de ses compagnons étant terminés, les pensées de Virgile se tournèrent vers leur journée du lendemain, et vers leur nuit de repos par la même occasion.


Après avoir salué le vendeur, Virgile sorti dans la moiteur de la rue en même temps que les autres, et ils prirent la direction de l'auberge.
Pour ne pas reproduire le comportement qu'il avait vu chez les villageois quelques minutes auparavant, le moine essaya de lancer une conversation.


- Eh bien, cette escale tombe à point nommée. Nous somme à mi-parcours, d'après ce que j'ai compris. Nous pouvons nous reposer une nuit entière, et nous avons pu compléter notre équipement. Quoi qu'il arrive demain, nous somme prêt à l'affronter, termina Virgile d'un ton enjoué.


[...]
Une fois à l'auberge, Virgile repassa dans le salon par acquis de conscience, mais n'y trouva presque personne et décida finalement qu'il était temps de se coucher.
Comme à son habitude depuis leur départ de Ishau , il mis l'essentiel de ses affaires dans on sac à dos en terminant par l’arbalète - pour qu'elle soit au dessus - , à l'exception de sa sacoche de ceinture qu'il posa sur la commode près de lui.
Sa tenue grossièrement pliée sur son sac, le moine tira le simple drap sur lui et tenta de trouver le sommeil..



L'eau qui dort fait plus de dégâts qu'un chien qui aboie mais ne mord pas..
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Virgile Lukadnua
 
 
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écrit le : Jeudi 17 Novembre 2016 à 10h56 par Ethelbert Hramm
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Necocyaotl avait terminé ses emplettes, et tourna son regard vers Gaerlhach'dhin. Il prit le temps de bien mesurer le sens des propos de son compagnon, quant aux renseignements qu'il lui demandait... et aux réponses à y apporter.
En réponse à la première question, Necocyaotl jeta un coup d'œil à l'équipement divers, et notamment les potions achetés par Virgile. Il se contenta de hocher les épaules. Avec tous les dangers de la route, comment savoir ?
Quant à la seconde question... Comme beaucoup de tribus, il connaissait les légendes qui couraient sur les vestiges des environs, liés à l'antique race des sarrukhs, et qui évoquaient des lieux abritant trésors et secrets cachés... et des dangers guettant l'impudent. Comme beaucoup de tribus, il connaissait aussi les rumeurs sur la cupidité des étrangers.
¤Comment savoir si ces deux-là ne risqueraient pas de nous entraîner à notre perte, s'ils savaient ?¤
La méfiance naturelle du chamane prit le dessus, et il se contenta d'une réponse laconique.

- Je vais me renseigner.
Sur ces mots, il sortit du magasin, revêtu de sa nouvelle armure et son bouclier neuf sur le dos, laissant derrière lui quelques oripeaux de cuir clouté au sol, et sur le comptoir sa bourse - encore bien remplie de pièces.

La nuit était fraîche - selon les standards chultiens -, sans doute en raison du caractère dégagé du village. Même dans les clairières de la jungle, la moiteur se faisait davantage sentir. Necocyaotl observa autour de lui : les étrangers - même ceux qui avaient la peau mate - étaient aisément reconnaissables : ils avaient le souffle court et suaient beaucoup. Le jeune chamane aperçut une vieillarde qui vaquait tranquillement à ses occupations, sans paraître incommodé par le climat ; sa physionomie tout entière indiquait qu'elle était chultienne, comme lui. Il s'en approcha, s'assit près d'elle, et une conversation à voix basse, en langue locale, commença. Necocyaotl força sa nature taciturne, lançant la conversation sur la vie en ces lieux, mais la vieille femme était - incroyable mais vrai ! - moins loquace que le chamane. Necocyaotl dut insister pour obtenir des bribes d'informations, attendant respectueusement que le savoir de sa vénérable interlocutrice tombât. Au bout de plusieurs minutes de silence entrecoupées de chuchotements concis, il parvint à orienter la "discussion" sur les curiosités locales.

- Il y a un temple, où vit un vieil ermite. Enfin, "vivait". Il doit être mort, depuis le temps.
- Temple d'Ubtao ?
- No sé. C'est plein d'araignées là-bas. Chamane, hein ? Posez vos questions à son esprit.
- Hmm...
Si l'idée dénotait clairement le manque de respect des citadins chultiens pour l'animisme, elle n'en manquait pas moins d'un certain bon sens. À leur grand soulagement mutuel, Necocyaotl prit promptement congé de la vieillarde, qu'il remercia pour ses renseignements en purifiant la nourriture et l'eau qu'elle s'apprêtait à consommer.

Trouvant un endroit calme et isolé, Necocyaotl sortit son miroir d'obsidienne et entama une mélopée, essayant d'entrer en transe pour communiquer avec les esprits. Au bout de quelques minutes, il dut se rendre à l'évidence : non seulement c'était peine perdue en ces lieux, avec toutes cette pollution sonore et olfactive, mais surtout le soutien spirituel de Tlaloc lui faisait défaut. Il n'était après tout qu'un jeune chamane, pas un spirite aguerri comme son mentor. Il prit néanmoins le temps d'adresser plusieurs prières aux esprits des lieux et à Ocelotlilhuicatl, afin que tous lui conférassent la force des membres, la sagesse de l'esprit et le pouvoir de l'âme - toutes choses nécessaires pour utiliser ses capacités chamaniques. Enfin, il médita sur celles-ci, au regard de la route à venir : purification, soin, défense.

Enfin, il retourna à l'auberge et se dirigea vers la chambre qu'il partageait avec ses compagnons de voyage. Il les mit au courant des informations qu'il avait glanées auprès de la vieille femme, mais garda pour lui les rumeurs concernant les vestiges sarrukhs. Il s'allongea à même le sol pour la nuit ; la rigidité du plancher lui rappelait celle de la terre battue, dans son village.
Dans son sommeil, il se surprit à percevoir l'odeur corporelle de ses compagnons. Chacune avait une fragrance terreuse, propre à toute personne qui avait beaucoup voyagé, mais celle de Gaerlhach'dhin était moins âpre, à ses narines, que celle de Virgile - il y décelait des arômes forestiers de mousses et de sèves. Toutes deux avaient également un subtil fumet d'iode marin, que le jeune chamane avait eu peu souvent l'occasion de respirer.




Ce message a été modifié par Necocyaotl le Jeudi 17 Novembre 2016 à 14h58



Autre personnage : Ethelbert Hramm.
 
 
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écrit le : Vendredi 18 Novembre 2016 à 13h57 par Atlas
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Grosse fatigue. Gaerlach’din était éreinté de n’avoir pratiquement rien fait de la soirée. Il n’avait pas encore compris comment ses cousins, rôdeurs bien plus émérites que lui, pouvaient récupérer tellement plus facilement, sans même ôter leur armure, après de longues journées de traque dans des forêts denses et inviolées. Il avait encore beaucoup à apprendre , à s’endurcir aussi.

Contrarié par les gardes qui ne l’avait pas laissé quitter le village –comme si des araignées pouvaient l’inquiéter- le fauve avait montré les dents avant de suivre, docile, le druide à l’intérieur de l’auberge. Non discutable, au grand dam de l’aubergiste, il dormirait à ses pieds, comme il le faisait en dehors des murs, ronronnant bientôt, rêvant d’une course éperdue dans les grands espaces de la savane.


- Je suppose que tu ne parles pas de vermine quand tu parles d’araignées ? Je sais que les hommes ne s’inquiète pas des créatures plus petites qu’eux, la plupart n’ont jamais croisé une veuve noire, une violoniste ou pire, une Sicarius hahni face à laquelle seule la magie divine est efficace, aucune plante efficace ne retarde son effet, aucun anti-venin n’existe. Il nous faudra de quoi faire du feu, facilement et beaucoup. Surtout si vous voulez aller voir ce qu’il en est de ce temple.

Il se parlait pour lui-même, sans imaginer que Virgile –en bon humain- puisse prendre peur en connaissance de la dangerosité réelle des arachnéens. Le monde sauvage n’avait pas besoin de ‘monstres’ pour être dangereux, le moindre insecte pouvait entrainer une mort lente et douloureuse, sans parler des serpents, des sangsues et de tout ce que la faune pouvait comporter de moins imposant qu’un dinosaure ou un tigre. Ce danger participait à sa beauté, sa régulation naturelle, à elle seule, matière à s’émerveiller de la qualité de ces équilibres aussi fragiles furent-ils.

Il s’éveillerait à l’aube, pour méditer et assurer son lien avec la nature, dans le pure mystère des savoirs druidiques, profitant du premier rayon de soleil de l’aube, du vent qui serait déjà chaud, mais pour l’heure il devait dormir.


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PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 3

MJ Atlas - Oeil du Dragon, Antre des Brumes
PJ Arzhaelig Tenedor de la Main des Mystères - Barde Humain Demi-fée - niv 7 (FP9){FICHE}
PG Mjöllnir “Poing-de-Cendres” Noirmarteau du Monastère des 9 Portes - Moine Nain Phrénique - niv 7 (FP9) {FICHE}
PNJ Kiirmyeti - Main des Mystères, Explorateur du Surnaturel
 
 
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