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> La Voie du Papillon, Elzear, Slann, Inymys, Dzahim, Fasur
écrit le : Mardi 02 Novembre 2010 à 22h19 par Slann Dansevent
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La jeune danseuse se détendait enfin, la pression ressentie depuis plusieurs jours, qui avait atteint son point culminant durant la matinée, retombait lentement allouant un répit nerveux aux sens de Slann. Elle attendait désormais la venue à sa table de Stolig qui avait semblé enthousiasmé par le premier contact, du moins avant qu'elle ne lui communique d'avantage d'informations et que celui ci y réponde d'un sourcil froncé. Bon ou mauvais signe, la barde ne s'en préoccupait pas pour le moment, elle attendit quelques instants une réponse télépathique du gnome et constatant qu'elle ne viendrait pas, pris la décision de se mettre plus à l'aise.
Elle fouilla dans ses effets et sortit sa pipe personnelle, un objet ouvragé en métal argenté au tuyau long et droit terminé par un fourreau de petite taille servant à recueillir le tabac. Elle l'avait acheté à Telflamme durant son séjour, mouvementé, en Thesk et avait été séduite par l'élégance de l'objet, moins grossière, plus féminine que les habituelles pipes en bois massives vendues communément dans le commerce.

Fixant son regard sur la table de à laquelle venait de s'attabler l'Intendant, la rashémi détaillait l'homme face à lui cherchant pourquoi il la mettait si mal à l'aise sans parvenir à mettre le doigt dessus. Elle prit donc une courte dose de tabac dans sa blague et entreprit d'en garnir soigneusement sa pipe avant d'allumer le tout. Une fine fumée montait jusqu'au plafond tandis qu'elle détourna son regard des trois hommes pour perdre ses yeux dans le vague tout en tendant soigneusement l'oreille dans leur direction. Si elle pouvait glaner quelques informations que ce soit sur les occupations de Stolig, peut être cela l'aiderait t'il pour les futures négociations.
Elle vérifia machinalement pour la vingtième fois de la journée la présence des lettres de Cornebois dans sa poche tandis que ses pensées s'entrechoquaient.


¤Pourtant, quelle type d'affaire règle t'il en cette heure et en ce lieu avec toutes ces personnes autour de lui? Faut t'il que l'Assemblée ait tant de soucis pour les régler dans une taverne et pas dans ses propres locaux?¤

Ses pensées lui firent balader son regard sur les objets même de ces réflexions, l'homme enrobé de bandages au bar qui semblait maugréer quelque chose et le nain roux que venait de quitter le gnome. L'espace d'un instant, Slann se demanda quelle longueur pouvait faire la barbe de ce dernier, lançant des approximations pour elle même avant d'être ramené à la réalité par les cris irritants d'une bande de cogne-chevilles imbibés. Ou du moins, si ils ne l'étaient pas encore, ils ne tarderaient pas.

Slann tend l'oreille en direction de la table de Dzahim



 
 
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écrit le : Vendredi 05 Novembre 2010 à 09h38 par Elzear
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Elzear avait bien conscience en regardant cet enfant fuir le domicile familial que plus rien n’allait être pareil pour lui et sa mère. Mais de toute façon, il allait bien falloir qu’un jour ou l’autre le cordon qui liait la mère et son fils se rompe. L’elfe se disait qu’il y avait deux solutions, soit le gamin en voyant l’équipée d’aventuriers allait se dire que ce n’était pas encore sa place, et il aurait pu alors prendre conscience qu’il était bien jeune pour prétendre partir à l’aventure. Soit il allait vraiment partir et alors il reviendrait plus grand plus fière et il n’en aimerait pas moins sa mère. Elzear se dit qu’il devrait prévenir la mère si l’enfant devait partir, afin qu’elle n’imagine pas le pire.

Une fois toute ces réflexions faites, l’elfe considéra ce que le garçon lui proposait : aller à l’auberge de l’ogre. Il lui fit signe de tête dans un sourire amical :


-et bien allons y !

Elzear se dirigea d’un pas tranquille vers cette auberge, se disant qu’il verrait bien ce qu iallait se passer, pour l’instant le gamin ‘allait en face’, rien de bien dangereux !



 
 
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écrit le : Samedi 06 Novembre 2010 à 19h13 par Fasur
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Le guerrier fût soulagé de constater que l'humain était parti vers le comptoir. Mais l’humaine accosta le gnome mais il la fît patienter et le nain ne comptait pas laisser passer cette occasion d’enfin conclure avec Pierrefendue. Fasur se retourna vers le gnome et écouta tout ce que ce dernier disait avec attention, une mission de sauvetage, voila qui ne plaisait guère au nain, sa seule expérience d'une telle mission c'était soldée par la mort de l'otage et Fasur n'avait pas été payé. De la discrétion,songea t-il, comment être discret avec une armure?.

- Des têtes devront inévitabrbl...,bredouilla le nain,*hum* forcément tomber. Mais nous minimiseront cela bien sûr. De plus l'efficacité est mon maître mot!Fasur sourit en songeant à la suite de sa tirade. Ma loyauté envers vous sera sans faille, suivant le montant de la récompense, Fasur adressa un clin d'œil au Svirfnebelin Mettons nous d'accord sur ce dernier, quand dites vous ? Un prix relativement bas pour commencer nous verrons ensuite suivant le déroulement de la mission. Mais je veux voir la couleur de l'or avant de partir ! En gage de votre bonne foie... ajouta t-il.

Fasur espérait rapidement conclure le contrat, il ne supportait plus ce langage trop soutenu.


¤Allez Pierrefendue, propose un prix.¤






 
 
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écrit le : Samedi 06 Novembre 2010 à 19h53 par Inymys
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Parmi tous les royaumes, enfin, Inymys pouvait se considérer comme l'un des plus chanceux, l'un des plus heureux. Une telle joie emporta son cœur lorsque le tavernier lui amena enfin son divin nectar qu'il cru subir la violence de quelques foudres. Mais il n'y avait là plus que bonheur et ravissement. Tout d'un coup, la taverne entière suait la gaieté. Il en tenait pour ultime conviction la cohorte nouvelle de mange-savates pleins d'exubérance et s'agitaient comme des damnés sur un bûcher. Mais comme depuis le début de la matinée, plus rien ne semblait être cohérent pour le marchand entre ses sentiments et son comportement. Certes, il était ravi, après avoir maudit le monde entier de ne pas obéir sur le champs à ses désirs, mais il ne laissa transparaître de cette liesse qu'un vague sourire évasif, saisit la chope et porta à son nez les effluves délicieuses du rhum et du citron. L'odeur était agréable et le roublard se permit, au détriment de toutes les prudences, quelques secondes de nostalgie.

¤Voilà qui va me remettre d'aplomb. L'attente était longue mais je n'ai plus senti ce parfum depuis tant d'années. Ca me rappellerai presque la maison, et cette cuisine infesté de bons sentiments. Cette chaleur douce qui donnait envie de s'assoupir.¤

Paresseux jusque dans ses songes éveillés, Inymys retourna à la contemplation du réel et de ses bruits affreux. Milles chiens semblaient aboyer de concert: il ne s'agissait que de cette harde de barbus enragés vociférant tels des gnolls. Voilà qui allaient surement déranger le théâtre des recrutements. Chaque acteur du spectacle avait de quoi le rendre intéressant bien que parfois tous paraissaient des caricatures. Le monde était ainsi fait. Jusqu'ici, Inymys s'en était sorti par sa seule volonté et par sa seule fourberie, mais il ne s'agissait plus maintenant de convaincre des marchands Sembiens du bien fondé de ses propres arguments pour les flouer, de faire couler un commerce rival qui existait depuis une décennie et dont la réputation n'était plus à faire. Il s'agissait d'une chose moins importante que la richesse et l'avarice, mais dont la nécessité valait qu'on soit plein de méfiance et qu'on fasse taire son ego. Mettre sa propre vie en jeu au cours d'une aventure était au moins aussi périlleux que de s'attirer les foudres de deux compères qui ne comprirent que trop tard que l'affaire qu'ils pensaient juteuse n'était qu'un ramassis de mensonges. La Sembie ne pardonne pas aux insouciants.

Inymys n'était toutefois pas en sa région natale et cela allait sans doutes lui être déroutant. La nuit dernière n'était qu'un jeu d'enfants. Il ne savait pas grand chose au final de la mission que le gnome tentait presque désespérément de mettre en marche. Certains dans la salle s'étaient illustrés en qualité de mercenaires, tout comme lui d'ailleurs, mais l'agitation qui régnait autour du svirneblin l'avait agacé plus qu'autre chose. Ce nain avait beau s'être présenté avec le courage et les muscles si typiques de ces races rocheuses, son air patibulaire n'inspirait que peu de confiance au roublard. Il en allait de même pour cet homme chauve et l'espèce de pantin qui le suivait comme un chien son maître et pour cette femme qui n'avait rien fait si ce n'est s'asseoir. Etait-ce là tous de potentiels compagnons d'armes ou de simples curieux, des badauds sans intérêts pour qui l'argent était la seule ambition. Et que dire de tous ces nains gesticulant en attendant d'étancher leur soif légendaire ?

Il n'y avait que des questions, peu de réponses. La lumière sera faite bien assez tôt, si le gnome venait le voir après avoir fini ses aventures sociales avec les autres intéressés. Il savait pertinemment avoir piqué au vif l'intérêt du personnage sans que ce dernier ne le montre véritablement. Inymys était irrésistible, cela allait de soi. Et, alors qu'il souriait de sa propre gloire et de sa modestie, il but une gorgée de son précieux liquide, s'esclaffa de la qualité du breuvage et tourna le dos à la pièce tout en acquiesçant à l'impatience de ses nouveaux camarades. Il lui fallait faire passer le temps et avec toute cette cacophonie si anormale en une matinée si fraiche, réfléchir à qui serait qui et qui semblait être quoi était une tâche fastidieuse. Il serait peut-être le dernier de la troupe à s'y joindre, la chose était ainsi très bien faite. Il s'adapterait en conséquence. Il oublia alors les protagonistes du manège et s'acoquina avec les nouveaux assoiffés.


¤Tirons au moins de ces gens quelques informations. Je sens venir le rouage d'une drôlerie toute comique. Que tu es méchant mon petit Inymys, et que tu aimes ça!¤

-Mes chers compatriotes! Cette taverne est d'une telle lenteur que vous allez finir muet à trop crier dans l'attente! Maîtrisons notre empressement joyeux, racontez-moi donc ce qui vous amène avec cette charrette de bonheur par ici et de si bon matin ? S'enquit le roublard sortant de sous ses airs malades des accents de sympathie et de chaleur peu communes. Se faire des amis était une chose peu commune en Sembie, en serait-il autrement ici?



 
 
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écrit le : Vendredi 12 Novembre 2010 à 08h25 par Kipepeo
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user posted imageuser posted image La Voie du Papillon.

1372 Année de la Magie Sauvage
Le matin du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil timide
"Le Repos de l'Ogre, Cité d'Everlund


L'Ogre ne risquait plus fort trouver le repos avec l'invasion de ce petit clan de nains de fort joyeuse humeur. Stolig leur jeta un regard sévère et acéré alors qu'il tentait de réfléchir aux propos de son interlocuteur. Le gnome était impressionné par la prestance, la qualité de locution ainsi que la façon dont le thayen menait sa présentation. Son instinct lui dictait qu'il y avait là en effet matière à faire un bon meneur de groupe, surtout si celui-ci serait composés de personnes telles que le maitre nain, loyal uniquement à la grosseur de la bourse qu'il pourrait empocher. Par ailleurs Stolig se rendit compte qu'il avait omit de répondre au nain en question. Son idée était d'exposer les détails de la mission au groupe entier, dès qu'il eut fini de le composer. Il leva les yeux vers le nain et se dit qu'en fait, l'homme à la hache comprendrait. D'autres choses étaient à présent à négocier. L'intendant avait horreur de ça, il aimait les choses carrées, les lignes droites et les chiffres clairs. Le Thayen avait été clair, et supposait un besoin de trésorerie immédiate et future. Il n'y avait pas de mal à demander une avance, mais le prix énoncé par son interlocuteur lui fit presque tourner la tête :
- Diantre ! Cent pièces d'or en avance de services... Vous conviendrez que le prix est élevé même si je ne doute nullement de vos compétences et de vos capacités. Je me dois réfléchir un instant à votre proposition.
L'esprit rapide du gnome des profondeurs avait déjà réfléchi bien sûr, mais il lui fallait surtout trouver les mots pertinents qui ne froissât pas l'homme en face de lui.
- Je ne vous cache nullement que j'ai besoin d'hommes tels que vous, et que si vous acceptiez, je vous poserais en tant que meneur de cette expédition. La chose me semble naturelle pour un homme de votre prestance et je ne doute pas que vous avez expérience et doigté nécessaire pour maintenir la cohésion d'un groupe que je pressens assez difficile. Je me permets néanmoins de poser une offre de cinquante pièces d'or, auxquelles je rajouterais un artéfact unique qui a été développé pour des missions au sein desquelles se perdre est chose facile. Dotée d'un pouvoir magique surprenant, une plume qui indiquera le dernier endroit où vous l'avez posée. Je le destinais bien sûr au guide du groupe, celui qui assurera le chemin à travers la Haute forêt.

Ceci dit l'Intendant jeta un regard vers la jeune femme, qui semblait nerveuse et peut-être même impatiente, et ça se voyait quelque peu. Indifférente aux regards de braise et aux sourires qui ne cachait pas les sous-entendus, elle se rendit compte que l'invasion des demi-hommes trapus et joyeux l'empêchait presque d'entendre ce qui se passait à la table de l'homme sombre en conversation avec l'Intendant de l'Assemblée. Stolig continua à mener ses affaires rondement. Il s'excusa auprès de son interlocuteur Thayen
- Je vous laisse réfléchir, lui expliqua-t-il Un petit entretien avec la jeune femme là bas et je reviens vers vous... Avec un sourire entendu, le gnome se dirigea vers l'envoyée de la Fraternité. Voyageant ainsi de table en table se sentit presque comme une de ces femmes qu'il eut connu dans sa jeunesse et qui passaient leurs temps à former les "beaux couples". C'était un peu sa mission en somme, si l'on prenait la chose de façon conceptuelle, de quoi former un groupe qui à la longue se trouverait uni face aux dangers.

- Ma chère me voici donc... commença Stolig en s'asseyant en face de la jeune femme, se forçant consciemment en un sourire avenant ce qui ne fit que pauvre effet. Il y a trop longtemps que je n'ai eu des nouvelles de la Fraternité. En quoi puis-je vous être utile ? Dévisageant l'envoyée de la guilde, Stolig ne put s'empêcher de penser derechef à l'atout qu'elle constituerait pour le groupe qu'il était en train de mettre en place. Mais il fallait qu'il se montre raisonnable. Si elle le cherchait, c'était qu'elle était déjà en mission pour la Fraternité. Un mince sentiment de déception habitait son esprit alors qu'il se pencha un peu plus près pour écouter les dires de la jeune femme.

Inymys était d'humeur bavarde, l'humeur à la festivité évidente se trouva un peu émoussé par ses paroles. Le nain qui l'entendit se referma quelque peu lors qu'il posa sa question toute anodine. Cependant la nouvelle devait être bonne, car contredisant la profonde méfiance qui caractérisait la nature naine, contre toute attente le barbu aux yeux gris et à la face ronde lui répondit presque gentiment :

- Nous sommes heureux d'être en vie pardi ! Nous débarquons avec le fruit d'un long travail et une traversée périlleuse des Néthères et retrouvons enfin des choses tout aussi importante à la vie naine : bière, lit moelleux et femmes. Ne seriez vous pas d'humeur joyeuse également après huit mois de dur labeur et de peur qui vous tient aux tripes ? Le nain se saisit de la chope de bière et la leva à la ronde La vie n'est d'autant plus savoureuse lorsqu'on la met en péril ! déclara-t-il avant de descendre en un trait la moitié de la chope. Un silence relatif se rétablit au sein de l'auberge alors que le groupe de joyeux drille épanchèrent une longue soif. Sirotant à son tour le breuvage durement gagné, Inymys vit entrer un elfe accompagné par un garçon humain.

Elzear entra dans l'auberge. Il fut surprit par le nombre de nain entourant le comptoir, d'humeur festive, au milieu duquel se tenait un homme. Pour le reste quelques tables étaient occupées. Son regard s'arrêta brièvement sur un homme sombre avec un compagnon au fond et un gnome conversant avec une jolie jeune femme. Le garçon lui saisit le bras discrètement et du menton lui montra le gnome en question qui leur tourna à moitié le dos.

-C'est Maitre Stolig, c'est bien lui fit le garçon fier d'avoir accomplit sa première mission : celle de prouver qu'il pourrait faire un guide convenable.

Le groupe commençait à prendre forme dans l'esprit de Stolig. Déjà il avait repéré un membre qu'il voulait, accompagné d'un serviteur qui manifestement allait suivre son employeur, une autre personne qu'il espérait quoique les chances seraient minces, un quatrième qui semblait prêt à y aller pour une bonne somme d'argent, un cinquième quoique d'apparence nonchalante, assez curieux pour s'en mêler, peut-être qu'un sixième larron complèterait joliment l'équipe, un elfe serait parfait d'ailleurs.
Ils seraient six le nombre de l'harmonie, englobant les trois côtés du triangle spirituel et les trois côtés du triangle matériel. La Voie du Papillon, un voyage initiatique pour chacune des six âmes portées par la frêle créature ailée vers l'accomplissement de leur destin.

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écrit le : Lundi 15 Novembre 2010 à 21h06 par Slann Dansevent
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Détendue et calme, Slann accueillit la venue de Stolig à sa table d'une salutation de la tête. Elle acheva de souffler un léger filet de fumée en déserrant à peine ses lèvres, écoutant l'introduction de l'Intendant puis se pencha vers son interlocuteur, avançant ses coudes sur la table en soulevant sa coupe négligemment du bout des doigts. Elle répondit à l'attention silencieuse du gnome par un large sourire, portant le vin à ses lèvres qui y laissa une couleur empourprée.

-Le vin des marches a une saveur profonde déclara t'elle en appréciant le breuvage, je connais quelqu'un qui en apprécierait sans doute les qualités. Et c'est cette même personne qui m'envoie vers vous, maître Pierrefendue.

Elle marqua une longue seconde de pause, s'apprêtant à poursuivre avant de se raviser.

-Ah, je suis impardonnable, je sollicite votre temps et j'en oublie de remplir mes devoirs envers vous. Veuillez m'en excuser.

Sur ces mots, elle fit un signe de la main au tavernier lorsque celui ci passa son regard sur sa table afin qu'il vienne servir le gnome dans les plus brefs délais. Un clin d'oeil accélérerait surement le service, même si les nains fraichement arrivés monopolisaient la majeure partie des services disponibles.

-Je suis porteuse d'un message qui vous est destiné maître Pierrefendue. Vous avez parfaitement deviné l'objet de ma venue lorsque vous m'avez demandé en quoi vous pouviez m'être utile, car vous le pouvez.

Elle baissa la voix et lançant des regards furtifs vers les tables alentours et plus spécifiquement vers celle des hommes avec qui discutait Stolig peu avant, elle sortit de la poche accrochée à sa ceinture deux lettres. Elle donna la première au gnome, gardant la seconde sous sa paume, la faisant glisser sur la table afin que nul autre que l'Intendant ne puisse en voir le cachet. A présent, elle murmurait presque, parlant juste assez fort pour couvrir le vacarme de la bande de nains et que Stolig puisse entendre distinctement ses dires.

-Pour commencer, la Fraternité vous transmet ses sincères salutations et s'excuse de son long silence. En effet, notre organisation a eu quelques... contretemps à gérer et entreprend en ce moment quelques travaux de "restructuration".

Slann indiqua d'un mouvement des yeux la lettre entre les mains de l'Intendant. C'était la lettre d'introduction de Cornebois qui attestait de la bonne foi de son porteur, la danseuse en l'occurence. Elle laissa au gnome le temps nécessaire pour la lire, jaugeant de ses réactions lorsque ses yeux glissaient sur l'écriture du nain. Lorsque celui ci eut finit sa lecture, la jeune femme reprit la parole d'un ton posé et enjoué.

-Comme vous avez pu le constater, je suis venu pour faire appel aux services de l'Assemblée et renouer des liens solides entre votre Ecole et notre Fraternité. Il est inutile de préciser que nous tenons en haute estime vos membres, à commencer par vous même ajouta t'elle en souriant.

La danseuse tournait autour du pot depuis quelques minutes afin d'attiser la curiosité (naturelle?) de l'Intendant tout en conservant des manières très courtoises et polies afin qu'il ne s'en irrite pas. Elle évalua l'attention du gnome avant de poursuivre.

-J'ai ici...fit glisser la seconde lettre vers Stolig une liste de matériaux dont la Fraternité a besoin.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...


-Vous pourrez constater que ces composants ne sont ni spécialement rares, ni spécialement nombreux, ni spécialement couteux mais ils requiert un talent que vous seuls possédez.

La barde marqua une pause et laissa au gnome le soin et le temps nécessaire pour assimiler les informations qu'elle venait de lui livrer. Lorsque celui ci eut fini d'analyser ce qu'il venait d'apprendre, la danseuse des vents reprit son discours pour une conclusion plutôt épineuse.


-Vous constaterez également que je voyage seule et ne porte pas spécialement de richesses sur moi même en guise de paiement. Et pour cause... je suis votre paiement dit t'elle sur le ton de la plaisanterie, enjoignant le gnome de se joindre à son humour. Ou plus exactement, on m'envoie afin de compenser le coût de cette opération. Je dispose de quelques talents et connaissances comme vous avez pu le constater précédemment qui, je l'espère, pourront être apprécié par votre confrérie.

Elle dévisagea le gnome afin de voir si il était réceptif à sa proposition. L'espace d'un instant, elle douta d'elle même, de sa démarche, de son discours, elle craignait d'échouer pour sa première mission et d'être renvoyé la queue entre les jambes par l'Intendant de l'Assemblée. Un instant presque imperceptible, ses états d'âme passèrent sur son visage avant qu'elle ne se reprenne et se mette à nettoyer et ranger soigneusement sa pipe. Elle ouvrit en grand ses yeux noirs en amande, dirigeant un regard malicieux vers le gnome avant de porter son estoc final.

-Et d'après ce que j'ai pu comprendre à mon arrivée de votre conversation avec ce guerrier nain,



 
 
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écrit le : Lundi 15 Novembre 2010 à 22h25 par Elzear
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Elzear regarda le petit homme que l’enfant lui désignait.

¤Effectivement, il s’agit bien d’un recruteur d’aventurier. Allons voir ce qu’il propose, j’en saurait plus qu’en au sort de ce petit garçon. Mais, que sont tous ces nains ? Ils se sont perdus ou quoi ? Il y a une mine pas loin ? Je rêve ! Gardons notre calme, je pourrais leur dire que je suis barbier, je me ferais un peu d’or, ou alors leur raconter l’histoire de la mine sans fond, en en rajoutant sur leur dieux creuseur de cailloux. Baaa, nous verrons bien, je vais aller droit au but, avec ce jeune garçon, il n’est pas l’heure de se compliquer la vie.¤

Elzear s’approcha de Strolig d’un pas calme, et laissant le garçon entre eux deux, il lui dit gentiment :


-alors, vas y jeune aventurier, demande à ce monsieur pour quelle type de mission il recherche des agents, et pour combien aussi ! Ce sont les deux bonnes questions à poser.

Elzear regardait ce jeune garçon d’un œil bienveillant, il aurait aimé à son age que quelqu’un le pousse à l’aventure ainsi. Selon la réponse l’elfe verrait s’il peut emmener le garçon ou si c’est trop dangereux, d’ailleurs peut être que ce recruteur n’acceptait pas les enfants ! L’elfe était très calme dans le brouhaha ambiant, on aurait dit une feuille se laissant porter dans le courant d’un cours d’eau agité. A quoi bon se presser ? A quoi bon brasser de l’air ? Il regardait la vie d’un œil supérieur, il regardait la vie comme un elfe dans une taverne rempli de nains. L’elfe remarqua par la suite la présence d’une jeune femme qui s’emblait différente de tout ces nabots. Sûrement une femme qui cherchait l’aventure aussi. Il souhaita qu’elle fasse parti de l’équipe, il qu’il fut pris aussi. Il venait de se trouve rune forte motivation. Il se parra d’un petit sourire énigmatique et laissa faire le jeune garçon.



 
 
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écrit le : Mardi 16 Novembre 2010 à 11h10 par Jebeddo
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zahim était ravi, non seulement il avait eu la primeur des visites du gnome, mais en outre ce dernier lui proposais dors et déjà plus qu'il n'était près à céder. La tête du groupe, cinquante pièce d'or, et un artefact? C'était bien plus qu'il n'espérait, il n'avait compté à vrai dire n'obtenir seulement que l'une des trois possibilités. Autant dire que le Thayen était enchanté. Et il aurait put conclure derechef si le gnome ne s'était pas précipitamment absenté. Mais cela tombait bien, à merveille même. Le gnome était réduit à errer de table en table entre différent invités qu'il débauchait en tarif onéreux, tandis que lui récoltait toute la gloire et l'argent. Et puis, cette expédition tombait bien, de quoi remplir son escarcelle et s'occuper l'esprit, et surtout s'entrainer et rencontrer ce monde barbare dans lequel il était bel et bien contraint de trouver des alliés. Qui sait si parmi les membres de cette expédition pouvait se trouver quelqu'un prêt à l'aider, ou connaissant une organisation capable d'un tel miracle. Porté par son enthousiasme, l'humain caressa un instant l'idée de demander plus. Mais il ne doutait point de la sagesse du gnome, tout les êtres de son peuple l'avaient toujours surpris par ce talents appréciable. Sans doute le gnome savait-il déjà quel était exactement la juste valeur des choses et avait d'autres choses à faire que négocier. Aussi avait-il consentit à céder l'avance pour couper court à tout cela. Astucieux, ingénieux! Mais onéreux, un tel employeur était une merveille, tant par sa malignité bienveillante, que par sa compréhension à délier sa bourse.

Cependant, une ombre planait. Un groupe difficile? Il y avait ce guerrier nain, des êtres bornés ces nains, difficilement manipulable, et infiniment rancunier. Sans doute la Rashémie aussi. Si du moins son entretient se passait à merveille. Dzahim jeta un coup d'oeil vers la table. Et la nature de la difficulté lui parut soudainement. S'il n'entendait, ni ne comprenait ce que trafiquait la jeune femme, cependant quel charme, quel assurance, quelles manières habiles dans la discussion... et ce n'était qu'une barbare. Vouée au chaos, à l'indiscipline, et à la contestation de l'autorité. Avec une aura pareil, elle pourrait mener la tête de la mutinerie.

Cependant, l'heure n'était pas à la panique, déjà, il n'était pas en Thay, les barbares n'avaient aucune raison de se rebeller. Surtout qu'ils étaient embauché, contester son autorité reviendrais à contester l'autorité de l'employeur. Et puis, lui même n'était pas malhabile dans ce domaine. Et puis, peut être cette jeune femme était là une plante en voie de perdition qu'il sauverait de la barbarie pour la mener à la civilisation. Se contentant d'observation discrète et mesurée, il prit la mesure des membres possibles. Celui aux allures d'intrigants serait sans doute malléable car lunatique, cela nécessite une certaine habileté, mais rien d'extraordinaire à priori.

Un large sourire de pleine satisfaction apparu sur le visage du Thayen. Oui, cette affaire risquait d'être enrichissante à tout point de vue. Et il remercia quelque peu l'homme qui par erreur l'envoya dans cette contrée reculée et sauvage.



« Une définition de la réalité n’a pas besoin d’être vraie pour influencer le comportement des gens »

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Fiche Pj de Dzahim
 
 
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écrit le : Mardi 16 Novembre 2010 à 20h41 par Inymys
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Aux dires du nain qui lui servait d'interlocuteur, Inymys haussa les épaules, gardant un sourire malin sur le coin de la bouche. Ce dont il se souciait vraiment, à l'évocation d'un dur labeur et d'un résultat correspondant au moins en proportionnel. Ce dont il se souciait, c'était de savoir si il pouvait tourner à son avantage l'humeur joyeuse de la petite troupe. La migraine qu'il subissait depuis la nuit dernière lançait ses derniers et faibles assauts. La boisson qu'il avait en main le revigorait bien plus qu'une promesse de bourse pleine d'or, mais il fallait voir les choses à long terme, aussi ne perdit-il pas de vue l'occasion de profiter de la situation. Lui même avait de quoi être ravi, bien que le gnome se faisait décidément long. Il décida de partir sur ce qu'il avait convenu avec lui même de faire. Toujours sur le ton chaleureux et sympathique qu'il employa, il reprit à la suite du nain.

-Maîtres nains, voilà qui dépasse mon simple entendement. Peu de mes congénères sourient à la simple idée de la bonne vie. J'avais ouïe nombre rumeurs sur votre jovialité, et croyez-moi, j'en ai moult ouïe. Pardonnez alors ma curiosité si naïve. Inymys prit une gorgée du nectar en haussant les sourcils. "Si vous parliez de peur et de travail, j'imagine aisément que ce fruit mûr, cueilli à juste titre mérite un peu plus d'explications, ne pensez-vous pas ? Dites m'en plus. Peut-être n'est-ce pas le simple hasard qui nous a réunis ici, ensemble, à boire. J'ai moi même quelques talents qui pourraient vous être utile."

Il s'adressait à tous ses nouveaux compagnons, ne souhaitant en écarter aucun de la discussion. Tous étaient concernés et en mettre un de côté ne semblait pas être une idée lumineuse. Sur ces sages paroles, Inymys ne craignait qu'une chose, mais l'expérience lui avait appris à être prudent, aussi garda t-il un calme exemplaire qu'aucun n'aurait pu soupçonner quelconque vilenie dans sa curiosité. Peut-être s'intéressait-il vraiment à ce qu'avait pu trouver, à ce qu'avait récolté, à ce qu'avait crée cette horde de barbus tonitruants.

Inymys toussota faiblement lorsqu'un elfe et un gamin entrèrent dans l'établissement. Il n'en aurait strictement rien eu à faire si les deux compères n'avaient déjà jeté leur dévolu sur le surmené gnome. Encore une personne dont il fallait se méfier, mais bien peu en regard de ce que d'autre paraissait. Quoiqu'il put en être, le Sembien n'avait confiance qu'en lui même. Il n'avait pas encore réfléchi à certaines étapes essentielles qui allaient survenir dans un futur proche. Il écarta vivement la venue de l'elfe et de son gosse, et se concentra sur la situation présente. Son visage prit un air plus sérieux.




Ce message a été modifié par Inymys le Mardi 16 Novembre 2010 à 21h08



 
 
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écrit le : Mardi 23 Novembre 2010 à 12h17 par Kipepeo
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1372 Année de la Magie Sauvage
Le matin du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil timide
"Le Repos de l'Ogre, Cité d'Everlund


La porte de l'auberge à cette heure n'arrêtait pas de chanter son rythme d'allées et venues en un rythme de claquement, accompagné par les violons incessants de conversation. Le matin battait son plein, les petits déjeuners emplissait la taverne d'odeurs de cuisine, de brouhaha tantôt joyeux, tantôt criard pour se faire entendre au delà de ce vacarme. Envol de cape, froufroutements de jupons, on aurait dit que les gens des royaumes entiers étaient tous venus prendre leur repas matinal en cet endroit. Deux aides avaient été dépêchés aux cuisines, l'un un jeune homme portant une veste bariolée et des pantalons courts sous un tablier blanc, les cheveux jaunes et l'oeil clair, l'autre une halfeline aux pieds nus sous sa robe attachée par ce même tablier, le visage agréable et mutin, que des cheveux roux ramassés en hâte en chignon encadrait de ses mèches des grands yeux d'un étonnant gris clair. Ils couraient tout deux ici et là, portant avec une dextérité peu commune nombre de plats, d'écuelles, verres et cruches.

C'était pas chose déplaisante à Inymys, spectateur intéressé, qui malgré son apparence de nonchalance en dessous de ses habits précieux avait projeté son attention sur le petit clan de nains ravis. Pourtant, il y a des question qu'on évite de poser à des nains. D'aucuns vous diront qu'intarissable au sujet des techniques d'extraction ou même sur la beauté d'un vulgaire caillou, où ils trouvent nombres de qualités à partager avec un néophyte pour qui cela restera un vulgaire caillou, les nains évitent de parler du fruit récolté de leur labeur. Peut-être est-ce par pudeur, mais il est fort à parier qu'au sujet de possession un nain est plutôt méfiant. C'est donc sans surprise qu'Inymys vit le visage de son interlocuteur s'alarmer en vague d'expressions de paranoïa. Il en avait trop dit! Notre bon nain se reprit donc, prêt à payer le dû de son indiscrétion. Après tout, peu d'humains s'intéressait à la beauté de leur travail :

Harheum ! Oui, bien Cherchant ses mots, le nains eut subitement une inspiration Dans les tréfonds des mines des Nethères cher monsieur, se cache des filons de métaux fort rare. Il faut un oeil exercé et une main solide pour dégager de sa gangue de pierre, ce matériau d'une couleur unique oscillant entre le bleu et le vert. Les elfes les apprécient fortement car lorsqu'il est raffiné puis forgé, ce métal devient bleu argent, avec dans sa brillance des éclats de vert rappelant son état naturel. Les armes forgées gardent un tranchant affûté même après de longues utilisations. Vous comprendrez que ce métal est la matière privilégiée des les créateurs d'armes acérées. Le nain avait répondu, donnant même toute les indications nécessaires, mais comptait sur l'ignorance de son vis-à-vis. Il aurait donné cette explication à un maitre forgeron ou un nain connaissant fort bien les mines, celui-ci aurait sans doute comprit de quel métal il s'agissait. Il visita un instant le fond de sa choppe de bière, puis après avoir bien fait claqué sa langue de contentement, reprit d'un ton plus sobre. Et vous monsieur, quelles sont donc ces compétences qui pourraient plier la voie du destin à notre profit commun ? La question paraissait anodine, mais la réponse d'Ynymys était attendue avec l'aplomb de celui qui avait donné quelque chose et qui en retour attendait qu'on le lui paie.

Cependant Stolig avait les yeux plongés sur le parchemin que la belle jeune envoyée de la Fraternité lui avait transmis. Il hocha la tête tout en déchiffrant l'écriture naine, ravi de recevoir en cette heure une commande qui renflouerait quelque peu les caisses de l'Assemblée. Il était toujours agréable de savoir que la guilde était reconnue par ses pairs dans son art de fournir des matériaux travaillés par la magie. Voilà qui fournirait une commande fort appréciable. Il leva les yeux vers l'envoyée, alors que sa phrase doucement murmurée entra enfin dans le fil de ses pensées. A nouveau il relut le parchemin, son regard s'accrochant tantôt à l'écriture, tantôt aux yeux de Slann.

- Ha chère demoiselle... Je vois, donc en échange de ces matériaux en lieu d'une bourse de monnaie sonnante et trébuchante, la Fraternité propose vos services pendant un temps indéterminé. Voilà qui est fort peu orthodoxe... Diantre ! Stolig prit sa barbiche en main, ce qui était signe d'un dilemme intense Comprenez moi bien ma chère. Je ne mets nullement en doute votre capacité d'être utile à notre guilde, mais cela nous met aussi en situation périlleuse. Et si par un grand malheur il vous arrivait quelque chose ? Qu'en est-il avec nos liens vis à vis de la Fraternité, qui pourrait, à juste titre, s'en retrouver fort fâchée ! Stolig s'arrêta là. Il ne voulait pas pour l'heure entrer dans un débat plus long encore concernant ce mode de paiement. Si l'Assemblée avait été moins scrupuleuse, les services proposée par cette fort jolie personne aurait pu être d'une nature plus cruelle pour son âme et son intégrité. Après tout ils pouvaient en faire ce qu'ils voulaient. Fronçant les sourcils, Stolig pensa que la Fraternité était soit inconsciente de ce fait, soit trop confiante en les membres d'une Guilde avec laquelle ils avaient eut que des relations diplomatiques et commerciales. Stolig soupira puis hocha la tête avec un sourire forcé. Soit, mademoiselle Slann, votre ouïe ne vous a point trompé. Je cherche en effet des membres pour former une expédition vers la Haute Forêt et il me faudrait connaitre vos compétences, mais je dois avouer dès vous avoir vue que je songeais déjà que cette mission serait agrémenté par l'éclat de votre présence et...

Et... Arrêté net dans son envol lyrique, Stolig se tourna vers un jeune garçon accompagné d'un elfe qui se présentèrent à lui... Elzear avait noté l'hésitation soudaine du jeune garçon alors qu'il leva un regard plein de doutes sur son nouvel ami elfe. Son regard en disait long : il se demandait pourquoi moi ? Pourtant il fit preuve de courage et de détermination, et après ce moment de vide, il avança résolument vers la table où conversait la jeune femme et le gnome. Elzéar entendit la dernière phrase, et se rassura de suite. Le garçon ne s'était pas trompé dans ses assertions, l'Assemblée réunissait des membres pour une expédition.

- Maître Stolig commença le garçon d'une voix légèrement tremblante... Le maître en question tourna la tête, la bouche encore ouverte sur le "et", la main légèrement levée vers son interlocutrice, l'autre serrant un parchemin décacheté. Un silence se fit, alors que Stolig dévisagea l'enfant...
- Je te connais toi ! Ne serais tu pas Fernan, élève au sein de l'école de l'Assemblée ?
- Oui Maitre Stolig... répondit le Fernan baissant la tête, toute détermination l'ayant quitté brusquement
- Mais, mais que fais tu ici ? Quelque message à me délivrer ?
- Non Maître, j'accompagne un monsieur client de l'auberge de maman. C'est pour la mission ...
Les yeux noirs du gnome observèrent l'elfe, puis revinrent vers le garçon et brusquement le ton de sa voix se radoucit à la vue de la mine fortement embarrassé de l'élève
- Allons, c'est bien dit-il d'une voix rassurante Je parlerais à ce monsieur et toi dépêches toi à entrer au cours, tu vas être en retard... Maître elfe continua-t-il pourriez vous m'accorder quelque temps pour que je puisse finir mon entretien avec la demoiselle. Je suis à vous dès que possible...

Maitre Stolig n'avait pas vu la mine mortifiée du jeune Fernan alors qu'il se tourna vers Slann pour continuer la conversation. Il ne restait plus à Elzear et Fernan de se trouver une petite place dans l'auberge déjà bondée en attendant la fin des palabres. Dzahim cependant en proie à une intense réflexion observa les différentes scènes avec un jugement de chef de guerre. Déjà il avait perçu la mine renfrognée du nain qui se fondait dans une morosité silencieuse, devenant presque un acteur invisible, un fil qui s'étiolait dans le croisement de leurs destinées. Son observation passait vers cet homme au comptoir qui avait initié une conversation avec un nain, pour revenir à cet elfe, qui venait de se présenté, lui même accompagné d'un jeune humain. Dzahim put entendre toute la conversation entre l'enfant et Stolig confirmant ainsi qu'il avait devant lui un ou deux membres de plus dans le groupe qu'il se préparait à mener au travers de la Haute Forêt. Il avait peut être ici l'occasion de faire valoir son initiative. Fort de son envie d'accepter cette mission, l'elfe aurait de la compagnie en attendant l'envoyé de l'Assemblée...
A ces côtés, repu Nedjec avait sorti de son sac un bout d'étoffe et une aiguille garnie d'un fil. Il aimait beaucoup créer du bout de ses files entrelacés des motifs qui auraient pu orner les bas de robes des plus belles princesses du royaume. Cela l'aidait à s'évader, les yeux perdus dans la création de la beauté pure.
La jeune halfeline se présenta à sa table, débarrassant les restes d'un repas copieux. Son sourire inquisiteur et ses yeux gris perlés se posèrent sur les deux hommes

Y a t il autre chose que je puisse faire pour vous ? s'enquit-elle de façon posée. Nedjec fronça les sourcils légèrement outré : cette demi-portion ne cherchait-elle point à empiéter sur ses fonctions de servitude envers son Maître à lui. Mais il se ravisa, se contentant de replonger ses pensées sur son ouvrage.


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