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Enterre mon innocence à Vrillecorne, Perdus dans la forêt de ... où déjà ?
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Bosco Sigillaire
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Les questions posées par les quatre aventuriers produisirent un silence gêné dans la salle. Tout le monde, y compris le frère Siborion semblait attendre de voir ce que le maître allait dire, à l'exception peut être du frère Misbor qui se grattait la barbe, l'air pensif. Après quelques instants, maître Jenedict fit signe au frère Nemradol de prendre la vaisselle sale et de débarasser les tables, ne laissant que les assiettes non encore terminées, et les plats avec leurs couvercles. Il lui fit signe de remplir les cruches, et le jeune moine quitta la pièce, suivi de près par le maître artisan.
D'un geste de la main, Lorion invita Misbor à vaquer à ses occupations, de sorte qu'il ne resta bientôt plus dans la pièce que le maître du monastère dont l'expression du visage aurait pu effrayer une belle-mère trolle, l'épais frère Siborion dont les sourcils frémissaient avec un air indéchiffrable, et le vieil herboriste à la moustache encore tachée de son repas qui semblait quelque peu désemparé.
Après un instant, maître Lorion hocha la tête.Maître Lorion | | - Bien, mademoiselle, monsieur, il désignait Malphax de la tête "vous avez l'autorisation d'aller examiner la dépouille du frère Fédibran. Je vous demande simplement de me promettre de traiter son corps avec égard et respect et non pas seulement comme un sujet d'enquête. Les autres frères ont déjà été livrés au lac, leur dépouille repose déjà en paix." Quand à vos questions, jeune homme, il s'adressait à présent à N'Djouma, "je les trouve très légitimes et très appropriées. Comme je vous l'ai déjà dis, l'ermite a quitté le monastère il y a longtemps et nous traite avec un certain mépris. Il considère que nous n'apprécions pas le don de Séluné à sa juste valeur et que nous ne le respectons pas. C'est son choix, mais comme le dogme ne nous permet pas de lui donner tort, nous le respectons tant qu'il vit à l'extérieur et ne nous attire pas d'ennuis. Il essaie parfois de convaincre nos plus jeunes membres de le rejoindre, mais jusqu'ici il n'y est pas parvenu. Il a essayé avec notre dernier venu, le frère Nemradol que vous avez affronté tout à l'heure. Pour le reste, je ne suis pas expert en magie du contrôle ou des illusions, je préfère l'ascétisme à une solution de facilité. Ces choses sont plus le domaine des frères Siborion et Tancrède que je n'ai pas encore renvoyé à leurs tâches." Il se tourna vers les deux moines " Répondez à leurs questions, pour l'intérêt du monastère. Aidez dans leur enquête, je tiens à ce que ces meurtres cessent. " Puis il fit une légère révérence de la tête. " A présent, si vous voulez bien m'excuser j'ai des tâches qui m'attendent. Mes frères répondront à vos questions, je vais laisser des consignes en ce sens. Et quand le frère Denegrim se lèvera, je le tiendrai au courant. "
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Le maître du monastère quitta donc le réfectoire à son tour, les deux moines barbus restant se regardèrent, mais de façon assez prévisible, c'est Siborion qui prit la parole.Frère Siborion | | - Déjà pour satisfaire votre curiosité, Mirail Dogerdan et Lothar Mimril avaient eu des différents autrefois, mais c'est Pelodrim Vatiken qui avait réconcilié ces deux-là, et tous trois partageaient une relation amicale particulière. Le frère Fédibran n'était pas de leur petit groupe et était plus proche des frères Nemradol et Jenedict. Ces derniers n'ont pas la même origine sociale à la base, et même si ces choses n'existent plus à Vrillecorne, cela crée parfois certaines affinités, mais rarement des rivalités ou de vrais désaccords. Nous sommes assez peu nombreux pour régler ce genre de chose au cas par cas, et si une personne n'arrive vraiment pas à s'intégrer, elle est renvoyée à la vie séculière sans inimitié. Quand à la nature des dons, hé bien le frère Lothar était un ours, les frères Mirail et Peldorim étaient des loups, et le frère Fédibran était un renard. Il marqua une courte pause pour se verser de l'eau et se lisser les moustaches, réfléchissant à ce qu'il allait dire. " Bien, maître Lorion vous l'a peut être dit, mais je suis maître de la Malédiction à Vrillecorne. Entre autre parce que j'ai beaucoup étudié la démonologie et les malédictions avant de devenir moi-même un élu du don de Séluné. Je suis probablement un des rares à avoir embrassé ce don volontairement, mais de fait, je peux vous dire avec certitude que nous n'avons pas affaire à une injonction au sens magique du terme. Je veux dire par là que le frère Lothar m'a clairement dit qu'il avait toute sa conscience et toute sa volonté quand il a assassiné le frère Mimril, mais son corps ne lui obéissait plus. Il a décrit des tensions incontrôlables dominant le moindre de ses membres, comme s'il avait été le passage de son propre corps. Pas d'illusion donc, de tromperie, ou de prise de contrôle mental. Et le plus atroce dans cette affaire … c'est que j'imagine quelle horreur a dû ressentir le frère Fédibran quand il a senti que son corps l'amenait sur la débiteuse à rondin de maître Jenedict et qu'il n'y a rien pu faire. J'ai après cela examiné magiquement les corps, mais je n'ai pas de très grand pouvoirs. Tout ce que je peux vous dire c'est qu'il ne s'agit pas de démonologie. Et que le don de Séluné fausse un peu toute détection de malédiction divine. "
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Le vieil herboriste s'était approché du frère Siborion et posa sa main sur l'épaule de ce dernier, un regard triste à l'oeil.Frère Tancrède | | - Ne te tourmente pas, je pense que si ces jeunes gens sont là, c'est parce que Séluné a jugé que nous avions besoin de leur aide dans cette épreuve. Il se tourna vers les quatre compagnons de route. "J'ai aussi examiné les corps, rien sur la langue ou dans le blanc de l’œil, rien sous les ongles que les traces de leur labeur ou de leurs crimes, rien dans l'haleine ou dans les estomacs que j'ai purgés. Vous, les magiciens, je vous emmènerai auprès de la dépouille du frère Fédibran qui se trouve actuellement dans ma hutte. Je pense que vous avez toujours les consignes de Maître Lorion à l'esprit ..."
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Le moine ventripotent l'interrompitFrère Siborion | | - Avant que nous nous quittions, j'ai omis de répondre à notre jeune combattant qui s'est entraîné tout à l'heure avec le frère Nemradol : notre monastère ne protège nulle relique et nul autre trésor que ses murs et les travaux d'artisanats que nous y avons réalisé. Le Chantelune est une merveille par exemple, mais assez facile à reproduire si on a de bons artistes et pas vraiment facile à voler. Et … encore une chose. Le village voisin n'est pas un village de converse, mais de convers, car il abrite des serviteurs laïcs du monastère, des personnes qui sont tenues de nous aider de longue date. Ils ne viennent jamais parmi nous, je doute qu'ils aient quelque chose à voir avec cette histoire.
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Aventurière
Chambre 2
2 gemmes
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Tout en écoutant les questions de ses compagnons et les réactions des moines, Metzli caressait pensivement son familier.
À vrai dire, la jeune ensorceleuse n'y connaissait pratiquement rien en matière d'enquête et elle ne savait pas très bien par où commencer. Si elle avait suggéré d'aller observer le corps des victimes (car cela lui semblait logique), elle n'avait par contre aucune envie de procéder elle-même à l'examen : elle se sentait défaillir rien qu'à l'idée de manipuler un cadavre. Comme elle s’en doutait, sa proposition avait immédiatement reçu l’assentiment de Malphax. Le nécromancien était certainement bien plus compétent qu’elle en la matière et Metzli songea à lui confier cette tâche.
Quant à elle, elle ne pouvait se résoudre à rester inutile. La jolie amnienne cherchait en quoi elle pourrait contribuer à l'enquête. Elle se remémora alors comment elle avait découvert le passage secret qui menait dans le repaire de Malakias à Bulborp : elle n’avait pas un mauvais sens de l’observation, même s’il était loin de pouvoir rivaliser avec celui de Télim, ce compagnon qui l’avait accompagné à plusieurs reprises dans ses péripéties.
¤ Voilà une tâche qui pourrait me convenir et nous en apprendre beaucoup…¤
Metzli déposa sur le sol Tzotzil, qui commençait à couiner. Rassemblant ses pensées, elle prit à nouveau la parole :
- Merci pour vos réponses et pour votre autorisation d’enquêter sur la dépouille de votre frère. Je pense que Malphax est nettement plus compétent que moi et, s’il est d’accord, je le laisserai se charger de l’examen. Quant à moi, j’aimerais me rendre sur les lieux des différents décès, en particulier celui qui concerne le frère Fédibran… Mais j’aurai bien évidemment besoin d’un guide…
Fiche de Metzli Arnesen« Laisse la Dame Tymora guider tes pas… »Sort de domaine choisi : Protection contre les énergies destructives Autres PJ : Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme
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·Pļųмę
Chambre 29
1 gemme
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- Merci Frère Siborion.
Arzhaelig se retint de le reprendre et de lui demander de ne pas parler de curiosité alors que son groupe essayait ‘simplement’ de les aider à arrêter une série de meurtres dont ils étaient victimes dans un contexte ‘légèrement anxiogène’ maintenant qu’ils avaient reconnu être tous des lycans qui pourraient, à leur corps défendant, tenter de les tuer. Non, nul intérêt à se montrer susceptible d’autant que l’homme n’était pas avare d’informations et qu’il était probablement celui qui pouvait le mieux les aider si la moindre origine magique était en cause –ce en quoi le barde n’avait aucun doute.
- Et merci à vous Frère Tancrède pour votre confiance. Notre Dame d’Argent guide ses voyageurs dans la nuit à dessein, nous devions nous rencontrer. Je doute que quiconque entre nous ne possède vos connaissances en herboristerie, oublions donc la piste de l’empoisonnement.
Arzhaelig tentait d’associer les pièces éparses de la scène. Aucun qui eut pu les informer en droite ligne de ce qu’il considérait à présent comme des possessions ne pourrait leur dire quoi que ce soit, seul le corps pourrait encore le faire et à ce jeu, Malphax était le meilleur.
- J’aimerais beaucoup voir ce que vous appelez votre Chantelune si vous le permettez. Votre ouvrage, s’il pourrait être copié, ne profiterait pas du même regard de Séluné à son égard. Cette idée me fait penser à une autre, en prolongement des demandes de N’Djouma et de la crainte d’une malédiction. Les responsables pourraient ne rien vouloir vous voler pour leur intérêt mais vous pousser à quitter les lieux. Quoi de mieux pour se faire que de vous faire conclure que les lieux –et non ses occupants- soient maudits ? Nous en reviendrions à l’intérêt du lieu et à la genèse de votre monastère. Que ce soit lié au tertre, aux druides ou aux répurgateurs. Cette piste vous semble-t-elle possible ?
PJ Arzhaelig Tenedor de la Main des Mystères - Barde Humain Demi-fée - niv 8 (FP10)MJ Atlas PJ Gaerlhach'dhin - Rôdeur-Druide Demi-elfe - niv 2 {FICHE}PG Mjöllnir “Poing-de-Cendres” Noirmarteau du Monastère des 9 Portes - Moine Nain Phrénique - niv 7 (FP9) {FICHE}PNJ Kiirmyeti - Main des Mystères, Explorateur du Surnaturel
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Aventurier
Aucune chambre
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Je n’étais pas un expert en sorcellerie mais si il ni avait pas d’injonction il semblait y avoir clairement une prise de contrôle du corps de la victime. Prisonnier de sa propre chaire et se voir contraint au suicide ou au meurtre sans pouvoir si opposer devait être une expérience fort déplaisante. Dans ses conditions je craignais que l’examen des victimes ne nous apporte pas grand-chose mais savait on jamais.
-Rassurez-vous frère Siborion, je ne fais pas cela par curiosité morbide mais il nous faut trouver une piste même si je me doute bien que vous avez-vous-même déjà chercher à vous en torturer la tête. Il semble donc que prisonnier de leur propre corps, nous victimes se voient réduite à l’état de simples spectateurs. Une position que personne ne leur enviera. Pas de relique, pas d’objet à voler mais comme le suggère Arzhaelig, c’est peut-être de ce lieu que l’on veut vous chasser à moins que l’on soit confronté à une histoire d’épuration à l’encontre des lycanthropes. Moi, j’aimerais bien savoir si l’on peut rencontrer votre ermite, outre qu’on lui doit quelque remerciement pour son aide, je me demande si il ne pourrait pas avoir des informations à nous donner sur des changements dans le coin, genre un nouveau voisin discret dont vous n’auriez pas connaissance.
C’était claire que je ne pourrais pas deviner les causes de ces meurtres, il ne me restait plus qu’à deviner pourquoi ou par qui. Pour la première question, les frères ne m’avaient guère donner de piste, l’ermite pourrait peut-être nous aider pour la seconde.
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
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Le nécromancien était enchanté. En extérieur il gardait sa figure glaciale mais intérieurement une certaine excitation venait de s'emparer de lui : Il allait pouvoir autopsier un lycanthrope, chose donnée à bien peu de monde. L'étude de frère Fédibran lui permettrait peut-être d'en apprendre plus sur sa mort mystérieuse, mais surtout d'en apprendre plus sur les loup-garous en eux-mêmes. Nombre d'érudits tueraient pour être à sa place.
N'ayant pas plus de question pour l'heure et ne pouvant plus attendre, Malphax demanda à prendre congé.
- Réaliser une autopsie digne de ce nom prend un certain temps, si vous voulez bien me montrer la dépouille du frère Fédibran, je m’attellerais de suite à la tâche. Je n'ai pas plus de question et il vaut mieux agir au plus vite dans cette histoire. Nelzar, ayant quitté l'épaule de son maître mon avaler quelques miettes laissées sur la table s'en était allé à la rencontre de Tzotzil. Il poussa un croassement devant celui-ci tout en observant la petite bête couiner puis revint sur son perchoir favoris.
- Je dois seulement récupérer mes ustensiles avant ça. Sur ces mots le magicien se leva, comme pour signifier la fin de l'entretien. Sorts mémorisés :ProfaneNiveau 0 : Lecture de la magie, Manipulation à distance, Lumière, Fatigue Niveau 1 : Armure de mage, Boule de neige de Snilloc, Orbe de feu mineur, Volte-face DivinNiveau 0 : Création d'eau, Purification d'eau et de nourriture, Détection de la magie Niveau 1 : Frayeur, Injonction, Pierre magique
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Guerrier jaguar
Chambre 2
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Les quatre aventuriers se mirent rapidement en quête d’indices sur les mystérieux décès survenus à Vrillecorne.
Arzhaelig se rendit avec le frère Siborion près du Chantelune qu’il observa un certain temps, en admirant la finesse du travail réalisé. Il apparut cependant qu’il n’était probablement pas lié aux crimes qui avaient frappé la communauté.
N’Djouma quitta le monastère en compagnie de son jeune partenaire d’entraînement, le frère Nemradol. Ils eurent beau chercher l’ermite dans les bois, ils n’en trouvèrent pas de traces : Nemradol indiqua au guerrier amnien que cela n’avait rien d’anormal, l’ermite ayant l’habitude de s’enfoncer très profondément au cœur de la forêt. Quoi qu’il en soit, cela semblait le disculper des crimes car il était peu probable qu’il ait pu être présent au monastère la nuit de la mort du frère Fédibran.
Metzli fut conduite par frère Esturo sur les lieux des décès des différents frères. Bientôt rejointe par Arzhaelig, elle ne put relever aucun indice : les lieux avaient soigneusement été nettoyés par les membres de la communauté. Malgré une observation minutieuse, les deux compagnons ne parvinrent pas à récolter la moindre information.
L’autopsie opérée par Malphax porta par contre ses fruits. Au terme de deux heures de recherche, le nécromancien trouva enfin ce qu’il cherchait dans le cadavre de l’infortuné frère Fedibran : quelque chose de suspect. Observant de très près les viscères du défunt, il repéra une substance inhabituelle, incolore et inodore, qui avait visiblement échappé à l’attention du frère Tancrède. Malphax ne put l’identifier et fit mander ses trois compagnons afin de leur faire part de ses découvertes.
Aucun d’eux n’avait déjà été confronté à une substance similaire, aussi demandèrent-ils au frère de Tancrède de pouvoir accéder à sa bibliothèque afin de consulter l’un ou l’autre ouvrage. Les quatre compagnons se mirent à compulser tous les livres relatifs de près ou de loin à l’alchimie, à la botanique, à la pharmacopée et aux poisons. Les recherches prirent plusieurs heures et ils commençaient à désespérer lorsqu’Arzhaelig fit une découverte. En feuilletant un vieux manuscrit intitulé « Des propriétés des plantes par Sigismund Balliol, alchimiste de sa Majesté le roi Azoun II de Cormyr», il repéra un poison aux propriétés intrigantes : inodore et incolore, il rendait fou ceux qui le consommaient et les poussaient à se suicider de la manière qu’ils redoutaient le plus. D’après l’auteur, ce poison difficile à réaliser était rarement utilisé parce qu’il fallait le faire ingurgiter à sa victime des mois durant et de manière répétée avant qu’il ne fasse effet. En observant de près le manuscrit, le barde remarqua que la page concernant ce poison était très légèrement cornée, ce qui pouvait signifier qu’elle avait été consultée. C’est finalement Metzli qui ôta les derniers doutes des aventuriers en lisant la fin de la notice : Sigismund Balliol avait en effet noté que le seul effet secondaire perceptible de ce poison était qu’une légère odeur camphrée se dégageait de la victime sur le point de sombrer dans la folie. Or, la jeune ensorceleuse se souvenait parfaitement avoir remarqué qu’une telle odeur se dégageait du malheureux frère Fédibran le soir de sa mort.
Le petit groupe avait découvert comment le meurtrier était parvenu à ses fins mais il restait à l’identifier. Tous les frères étaient potentiellement suspects mais ils en vinrent à la conclusion que le frère Jenedict était le plus suspect d’entre eux : c’était en effet lui qui préparait les repas et qui les servait à la communauté. Il était donc le plus à même à introduire du poison dans la nourriture de ses victimes.
Ils sortirent donc de la bibliothèque et se rendirent dans la cour du monastère, bien décidés à l’interroger à ce sujet. Le frère Jenedict, qui les observait visiblement, prit peur en les apercevant. Il se mit à courir à toutes jambes en direction de la barque d’Esturo, voulant manifestement fuir le monastère. Les aventuriers tentèrent de le prendre en chasse mais il avait beaucoup d’avance. N’Djouma hurla aux moines qui se trouvaient dans les environs de la cour qu’il fallait l’arrêter. La plupart d’entre eux ne parvinrent pas à rattraper le fuyard mais Misbor, au prix d’un saut particulièrement acrobatique, parvint à rejoindre l’embarcation qui s’éloignait du rivage.
S’ensuivit l’échange de quelques mots puis un combat d’une rare violence. Misbor était nettement plus doué au combat que Jenedict mais, le premier retenait ses coups tandis que le second frappait pour tuer, ce qui lui donnait un avantage certain. Mis difficulté, Misbor infligea à son adversaire un formidable coup de pied qui lui brisa la nuque, le tuant sur le coup.
Revenu au monastère, le maître des offices expliqua aux aventuriers et à ses confrères que le frère Jenedict lui avait avoué être l’instigateur de ces meurtres avant de l’attaquer. Les membres de la communauté ne parurent pas particulièrement surpris et maître Lomion informa le petit groupe du fait que Jenedict voulait, tout comme l’ermite, que les frères reviennent à leur nature sauvage. Il avait tenté de prendre la direction du monastère quelques années auparavant mais les frères avaient élu Lomion à leur tête. Depuis, Jenedict avait refusé de prendre le chemin de l’exil aux côtés de l’ermite mais entretenait des relations très conflictuelles avec plusieurs membres de la communauté, dont le frère Fedibran.
Les aventuriers furent très surpris de ne disposer que si tardivement de ces informations capitales. Maître Lomion leur répondit qu’il existait bien d’autres tensions entre les membres de sa communauté et que Jenedict ne semblait pas plus suspect qu’un autre. Il ne voulut pas préciser quelles étaient ces « autres tensions » ni qui étaient les frères concernés. Toute la communauté vint remercier les aventuriers pour leur enquête diligente.
Après avoir passé une dernière nuit au monastère, les quatre compagnons saluèrent leurs hôtes et reprirent la route. Esturo les conduisit sur la terre ferme puis au village dans lequel leurs montures avaient été recueillies. Les villageois avaient rempli leurs sacoches d’abondantes provisions et un guide leur fut fourni. Celui-ci les conduisit jusqu’à l’orée de la forêt, non loin de l’endroit où ils avaient quitté la route, poursuivis par la mystérieuse magicienne et ses mercenaires.
Les quatre aventuriers regagnèrent Asbravn. Durant les quelques jours qu’ils avaient passés dans le monastère, les habitants de la localité avaient effacé toutes les traces de l’intervention de Ketta et ses hommes : les rues avaient été nettoyées et les quelques morts enterrés. Ils prirent le chemin de l’auberge où ils s’étaient arrêtés. Le tenancier fut fort étonné de les retrouver en vie et leur rendit immédiatement le matériel qu’ils avaient abandonné au cours de leur fuite. Il les informa également du fait que les assaillants n’avaient pas remis les pieds à Asbravn et qu’ils semblaient avoir quitté la région. La veille, les villageois qu’ils escortaient avaient repris la route en direction de Ravkin, pensant que leurs bienfaiteurs avaient été occis par la bande de Ketta. L’aubergiste, décidemment fort disert, sous-entendit que des Ménestrels les avaient pris en charge et s’étaient jurés de les mener à bon port.
Le petit groupe n’avait plus rien à faire dans la région et poursuivit donc sa route vers Borcolline. Le voyage se déroula sans encombre et sans qu’ils n’aperçoivent la moindre trace de la magicienne au tapis volant. Chacun d’eux avait retrouvé son humeur habituelle et ce paisible trajet leur permit de retrouver toutes leurs forces.
Arrivés à Borcolline, ils se rendirent à la taverne du Pèlerin non loin de l'enclave thayenne. Sans succès, ils tentèrent de mettre la main sur le Vesper mentionné par l’amulette de Silax. Celui-ci semblait avoir pris la poudre d’’escampette, qu’il ait été prévenu par Ketta d’un danger imminent ou qu’il soit plus simplement parti au terme du délai de dix jours que leur avait imposé l’amulette. Quoi qu’il en soit, ils étaient arrivés trop tard…
Arzhaelig, N’Djouma, Malphax et Metzli n’avaient plus la moindre piste afin de poursuivre leur combat contre Silax et ses acolytes. Les seuls à pouvoir éventuellement les aider étaient les membres de la Main des Mystères qui semblaient avoir des liens avec tous ces événements : d’abord lorsqu’ils étaient entrés en contact avec Arzhaelig et Metzli au cours de leur quête, ensuite lorsque le barde avait intercepté une conversation par le biais de gemmes esprit liées à l’Assemblée, en quelque sorte l’ancêtre de la Main des Mystères.
La plupart d'entre eux étaient bien décidés à tenter de joindre la puissante organisation de magiciens mais le voyage vers le Lac de Vapeur s'annonçait aussi long que périlleux. Il faudrait de longs préparatifs avant qu'ils ne prennent la route et les compagnons se séparèrent, chacun ayant des affaires personnelles à régler de son côté, ainsi Metzli se rendant à Athkatla pour y retrouver son père. Ils espéraient bien se retrouver un jour sur les chemins qu'arpentent inlassablement les aventuriers...
FIN des quêtes "Enterre mon innocence à Vrillecorne" et "L'apprenti de la ruine".
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