Ophiuchus - Chapitre III, Hlondeth - Jour 2

econd jour de la première chevauchée du Coeur d'hiver
Année des Dragons Renégats.
2nd Martel 1373
Aube
Temps ensoleillé, quelques nuages de beau temps, froid.

~ Aventures précédentes de Kilidryc, Horthaïr, Jon, Moira et Zelkior ~

Hlondeth, Temple de Talona, à proximité de l'Opaline.

Zelkior

e monial se réveilla à l'aube, après une nuit saine et reposante dans les bras de Talona. Dans sa chambre, qui s'apparentait presque à une cellule, il recevait un rayon de soleil provenant du patio sur lequel donnait sa chambre.

Quelques habits avaient été posés sur la table, la chandelle avait diminué de moitié avant d'avoir été soufflée. Y était aussi une miche de pain aux fruits secs et une outre d'eau.

S'il passait la tête par la porte, le Monial pouvait voir qu'un encensoir fumait au centre de la cour, répandant une odeur âcre dans l'ensemble du temple. Il n'y avait personne apparemment même s'il percevait des mouvement dans les ombres des colonnades qui cerclaient le carré d'herbe du patio.

De nouveau en plein possession de ses moyens, la journée appartenait au monial, qui était libre de prendre congé du temple. Son instinct lui dictait que ses précédents compagnons étaient à l'Âtre Irisé, tout proche de la Caverne, si toutefois il souhaitait les rejoindre.

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Zelkior récupère sa DEX et SAG

Hlondeth, Auberge de l'Âtre Irisé.

Kilidryc, Moira, Horthaïr

a nuit fut bonne et ininterrompue, et chacun des compagnons se sentait reposé à souhait. Le nain avait récupéré un peu pendant la nuit, même si quelques mouvement étaient encore et toujours douloureux.
Par chance, la pluie avait stoppé au cours de la nuit, et l'atmosphère s'était asséchée, permettant aux habits de tous de sécher.

Les trois aventuriers se réveillèrent aux premiers rayons du soleil. Ils descendirent au rez de chaussée, pour voir l'ensemble du personnel et Mishtru s'activer déjà pour cette nouvelle journée. Quelques clients étaient déjà attablés, devant quelques miches de pain et miels ou fruits en tout genre.
Mishtru vint les accoster.

- Et alors, mes amis ? La nuit fut porteuse de repos et de conseils ? Pas pour moi en tout cas, même si je suis toujours convaincu que notre plan d'hier sera le meilleur. Il se tourna vers le nain "Bien le bonjour, maître nain. Je ne vous connais point ? Etes-vous arrivé dans la nuit ?"

Horthaïr faisait face au patron de l'auberge. Rondouillard, les cheveux mi-longs, les yeux en amande, et le tint mat, il rayonnait de bon-vivre et sa voix était chaleureuse. Néanmoins, les cernes sous ses yeux suggéraient qu'il n'avait pas eu la nuit des plus reposante. Son tablier était noué autour de son vendre proéminent, déjà humide et taché.

- Qu'est-ce que je vous sert pour cette matinée ?

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Horthaïr récupère 1PV

Moira commença la journée par un brin de toilette. La coquetterie n'était pas son fort, mais elle mettait un point d'honneur à toujours être présentable. Elle jeta un oeil à la fenêtre : le soleil levant promettait une journée plus claire que la précédente sur la ville honnie. Il leur restait du temps, ils pouvaient revendre ce qu'ils avaient trouvé pour se constituer un pécule confortable pour la suite. En bas, Mishtru était déjà là, encore fébrile et émoustillé par "l'aventure" qu'il vivait. Nul doute qu'une fois cette affaire finie, il racontera cet épisode à ses petits-enfants jusqu'à sa mort.

-Oui notre ami est arrivé plus tard, occupé par d'autres détails. Mais ne vous tracassez pas outre mesure : agissez avec naturel et ce sera bientôt fini.

Ou comment satisfaire la curiosité sans vraiment en dire. C'était une invitation à changer de sujet autant que pour le rassurer.

-J'aimerai quelque chose de léger.

Elle attendit ensuite que Mishtru s'éloigne avec les commandes avant de s'adresser aux autres, plus discrètement, ne s'interrompant que si un des serveur s'approchait de trop près. Son âme solitaire n'avait guère l'habitude de parler de ses intentions, mais il fallait s'y résoudre au nom de l'esprit d'équipe.

-Bon, il n'est rien sensé se passer aujourd'hui. Je compte en profiter pour allez me familiariser avec le quartier, si ça intéresse quelqu'un. Kilidryc, si vous voulez toujours prendre une place en cuisine, je crois que c'est le moment.

Horthaïr se contenta d’acquiescer face à Mishtru lorsque que Moira détournait les questions du tenancier curieux, évitant par la même occasion au nain d’être désagréable; celui-ci étant toujours fatigué des blessures causées par l'attaque nocturne des frères Malroc, mieux valait-il donc pour quiconque lui adressait la parole de ne pas trop le bousculer, sous peine d'essuyer une remarque cinglante de sa part.

Les seuls mots que le nain daigna délivré à l’attention de l’aubergiste furent «pain», «lard», «fromage» et «eau». L’exilé des terres de l’Impiltur ressentait les supplications de son estomac comme si celui-ci avait soudainement reçu le don de parole. Le combat et sa courte convalescence avaient durement solliciter l’énergie de son corps et la faim le tiraillait sévèrement. Il contemplait par la fenêtre tandis que la Damarienne proposait une inspection des alentours. une promenade en ce temps ensoleillé n’était pas de refus, malgré le fait que Hlondeth ne soit pas vraiment un lieu de villégiature prompt aux promenades de santé, et surtout pas aux virées nocturnes. Mais les effluves d'humidité et de fond de casserole embaumant la taverne agressaient avec vigueur l’odorat du nain, et bien qu’il fut habitué à ce genre de fumet, Horthaïr n’était pas contre un peu d’air frais.

-Très bien. J’accompagnerai dame Sombrelune tandis que vous règlerez cette histoire de cuisine, elfe. Ha oui au fait, j’oubliais. Le nain fouilla son sac avant d’en sortir une bourse qu’il jeta négligemment en direction de Moira."- Voici une petite avance qui me fut confiée par le frère de Miriel à mon arrivée au sein de cette cité; à partager entre les mercenaires du Saphir Noir" ,insista-t-il en lançant un regard en coin vers Kilidryc. "-Pas de quoi mener une vie de château si vous voulez mon avis, heureusement que cette chère Rose de fer nous offre le gîte et le couvert en compensation. Quoiqu’il en soit, la revente du butin obtenu hier sur les cadavres des deux malandrins ravira davantage nos bourses; tout du moins je l’espère."

Il laissa à Moira le soin de compter les pièces et partit s’ installer à une table proche en attendant le repas.

e clergé de Talona ne lui avait pas fait défaut. Levant sa main, les tremblements de la veille avaient disparu tout comme ce voile flou omniprésent qui s’était insurgé dans sa tête. Il était maintenant en pleine possession de ces moyens.

Se détournant de l’extérieur de sa chambre, il ramassa la miche de pain qu’il entama à grand coup de dent qu’il accompagna de grande gorgée d’eau. Remerciant dans un murmure Talona, il sortit de la pièce laissant derrière lui les vêtements que le prêtre lui avait mit de coté. Poursuivant sa mission vêtue de loque et de terre, il espérait passer à travers les yeux de la sécession du serpent. Se dirigeant à travers le temple, il avança le dos courbé, la jambe droite trainante la capuche relevée, interpellant un prêtre de Talona il lui demanda de quoi pouvoir se soutenir, un bâton lui serait suffisant.

La porte du temple se fermant derrière lui, ainsi vêtu et clopinant comme un mendiant, il se dirigea vers le seul endroit possible : la boutique de Gramloth.
°Le suceur de sang le soupçonne d’être plus qu’un simple marchand d’épice. Et à en croire ses fréquentations, il doit être plus que cela. Il a lui-même demandé l’aide de la sécession, ce qui signifie qu’il est lui-même persuadé que les écailleux se cache derrière son problème. De plus pourquoi des Yuan-ti en auraient après lui ? Pour faire taire toute concurrence sur le marché de l’épice !? Certainement pas. Il doit y avoir d’autre raison°

Continuant son chemin dans les rues de la cité des serpents, il arriva enfin devant la bâtisse du marchand. Cognant la porte de bois avec son bâton, il attendit un signe pour rentrer.

epuis qu’il ne dormait plus à bord d’un bateau, tanguant par-ci par-là, entre les couches des marins compactés, l’un sur l’autre, dans le poste d’équipage, c’est-à-dire depuis deux jours seulement, Kilidryc avait retrouvé le plaisir de dormir en solitaire, et surtout de ne pas avoir le repos interrompu par une mer agitée ou un gaillard terminant son service de nuit. De ce bon sommeil, il se réveilla la mine réjouie et était descendu dans la salle de séjour de la taverne avec une joie qui ne lui ressemblait pas, saluant ses camarades avec un sourire presque sincère.

Mishtru était déjà aux aguets, et les cernes sous ses yeux signalaient que les affaires de la soirée d’hier ne l’avaient pas lâché d’une semelle toute la nuit. Vu l’état du patron, Kilidryc se voyait obligé d’endosser le rôle du commis, ce n’était pas un patron en manque de sommeil qui allait les aider à surveiller les cuisines et la salle de la présence de sabotage et de saboteurs. Avec quelque peu de dépit, le roublard commanda son petit-déjeuner à Mishtru :

- Quelque chose de complet, des œufs, pommes de terre, vous avez ça... ? Et des fruits aussi, et un thé, le plus noir possible. La journée s’annonce longue...

Kilidryc n’aimait pas qu’on le traite d’elfe alors que ses oreilles pointues étaient le seul attrait physique reconnaissable de cet héritage, mais après tout, il avait à faire à un nain dont l’habitude était probablement de ranger tout être à oreilles pointues dans le même sac. Quand les deux camarades eurent fini de divulguer leur plan pour la journée, Kilidryc acquiesça :

- Oui, je vais m’occuper des cuisines dès que ce repas est fini. Ne vous perdez pas dans les rues pendant votre promenade. Kilidryc fouilla alors dans sa sacoche et en ressortit les deux parchemins que lui avait donné Gramloth, tenez, n’hésitez pas à passer voir les autres échoppes si vous avez le temps.

¤Sans moi ces deux-là se feront sûrement arnaquer par le plus médiocre des marchands.¤

2nd Martel 1373
Environ une heure après l'aube
Temps ensoleillé, quelques nuages de beau temps, froid.

Hlondeth, La Caverne.

Zelkior

es coups portés sur l’élément de bois résonnèrent, et malgré l’heure matinale de la visite, Gramloth accourra rapidement. La rue Bleu était étonnamment fréquentée à cette heure, même si une grande partie des gens allaient sans s’arrêter, focalisés sur leur destination.

Le marchand fronça d’abord les sourcils à la vue d’un paysan en guenilles qui se présentait à lui, il ne retint un mouvement de recul que par pur politesse et habitude du commerçant. Ce n’est que quelques secondes seulement après qu’il reconnut le monial, non sans surprise. Il sembla se décontracter légèrement, rassuré probablement de voir que le personnage singulier qui se présentait à lui était connu.

- Oh là ! Que vous est-il donc arrivé ? Vous êtes dans un état bien misérable. Entrez, entrez donc.

Zelkior suivit le marchand à l’intérieure de la Caverne, et il découvrit alors un immense pièce, toute en hauteur –sur trois niveaux, il voyait en tout cas deux étages à balustrades. Au-dessus de la partie au dessus de l’entrée pendaient des cages où étaient retenus des oiseaux. Certaines à maillage beaucoup plus fin semblaient contenir des animaux au vols bien plus hésitant et saccadé –des papillons.

- Et bien, qu’est-ce qui vous amène à moi ? Avez-vous pu retrouver les mercenaires ? Qu’est-ce que je peux faire pour vous aider ?

Le marchand semblait honnête et franc dans ses propos, sur son visage rayonnait la santé et l’intelligence, même si une trace bien présente de fatigue marquait ses traits.


Kilidryc, Moira, Horthaïr

ishtru répondit par de simples hochements de tête aux commandes des aventuriers, signifiant qu’il avait bien en réserve tout ce qu’il fallait. Quand Moira lui demanda quelque chose de léger, il pensa immédiatement à une corbeille de fruit accompagnée de quelques tranches de pain blanc, rincé avec un thé aux feuilles pétales de fleurs qu’il appréciait particulièrement.

Il ne tarda pas à revenir, les bras chargés de victuailles odorantes. Le fumet du lard se mêlait à ceux du thé en cours d’infusion et du fromage de vache et brebis. La journée s’annonçait belle et en tout cas commençait bien.

Il y avait encore peu de monde dans l’auberge comparée au moment d’affluence de la veille au soir, l’heure était encore jeune. L’auberge se remplissait néanmoins progressivement, de nouveaux clients entrant par la porte ou descendant de l’étage à intervalle régulier. Si les compagnons y prêtaient attention, ils n’aperçurent pas les deux hommes de la veille, qui avaient, selon l’idée de Kilidryc, molesté et enlevé l’autre homme « rasé ».

Le patron était retourné à ses cuisines, laissant ses hommes gérer la salle un moment. Même si la journée ne verrait pas beaucoup d’action à l’Âtre Irisé, elle promettait d’être tout de même bien remplie si toutefois les compagnons savaient en tirer profit.

Le repas avalé, il leur appartenait maintenant de vaquer à leurs occupations. S’ils demandaient au premier serveur où rencontrer le plus proche marchand, il leur répondrait à coup sûr d’aller un peu plus haut dans la rue, où armurier, joaillier et bazar exotique se concentraient dans une même proximité.

Moira resserra son manteau au moment de sortir et jeta un oeil dans la rue. L'incident d'hier soir leur avait encore rappelé que beaucoup de monde se mêlait de cette affaire, directement ou non. Il convenait donc de faire preuve de vigilance lors de ses déplacements, même la journée.

Quittant l'Atre Irisé, elle débuta tranquillement l'exploration du quartier par cercle concentrique depuis ce point, s'arrêtant parfois devant les magasins. Outre l'excédent de bagage dont il fallait se débarrasser, elle chercha d'autres petites choses. De quoi écrire d'abord, car il lui fallait rédiger la lettre à Miriel. Ensuite remplacer la potion utilisée hier soir, si une bonne occasion se présentait. Chacun de ces arrêts avaient également pour but de vérifier discrètement les alentours, il n'était exclus qu'on cherche à les suivre, si l'escapade de Kilidryc n'avait pas été aussi discrète que prévue. Auquel cas cela risquait de compromettre l'opération.

a démarche changea de nouveau, de l'homme courbé clopinant, le monial se dressa de nouveau de toute sa stature, marchant d'un pas léger et souple suivant le marchand.

Il savait de source sûre que celui-ci cachait de nombreuses choses, et quoi de plus simple que de le dissimuler chez soi. Les mains jointes derrière son dos, le monial avança petit pas par petit pas, il avait endossé son rôle de Khemed et son large sourire prit place sur ses traits. Déambulant dans la pièce, ses yeux se posèrent sur chaque recoin de la pièce, chaque fente, chaque détail. Puis tournant la tête vers Gramloth, il lui adressa son large sourire.
-(commun) Veuillez m'excuser pour mon accoutrement ridicule. J'ai eu quelques petits soucis mineurs qui m'ont obligé à porter cela. Histoire guère intéressante. Le monial fouetta l'air du revers de sa main droite, puis continua son inspection, marchant à travers la pièce comme si de rien n'était.

Avant toute chose, le sombre frère devait savoir ce que le marchand savait de lui. Il avait commis une grossière erreur la vieille, avait-elle maintenant des conséquences?

-(commun) Pourquoi suis je ici selon vous ? Et surtout qui croyez vous que je sois ? Certaine personnes ont du vous prévenir de mon arrivé,si je ne m'abuse?



Pendant qu'il parle, Zelkior tente de discerner la moindre anomalie dans la pièce.

es compagnons partis en vadrouille, Kilidryc restait seul attablé à l'auberge. Il finissait son thé après avoir terminé son déjeuner. Quelques miettes traînaient encore sur sa table, miettes qu'un serveur vint nettoyer d'un coup de loque après avoir emporté le reste des plats d'un bras fort habile.

Il sortit de sa ceinture la dague de maître qu'il avait ramassé et échangé avec sa propre lame hier soir. Elle était d'une admirable qualité, il la passa quelques fois sur sa pierre à aiguiser, le pommeau tenait bien en main, mais il n'y avait aucune fioriture à l'objet. Sans plus attiser la curiosité dans autres clients, il la rangea rapidement, satisfait de son affaire.

La tasse enfin vide, le roublard se décida à aller retrouver le patron de l'auberge pour lui proposer le plan auquel ils avaient pensé hier soir en son absence. Se dirigeant au comptoir, il fit signe à celui qui le tenait.

- Je voudrais parler au patron, si c'est possible, c'est pour du travail.

Horthaïr se délecta de ce repas plus que bienvenu. L’envie irrépréhensible de tout engloutir en une fois émettait comme un cri de détresse provenant des profondeurs de ses entrailles tant il avait faim, mais le nain songea alors que de tels repas ne se présenteraient sûrement pas à tous les jours de sa nouvelle vie de mercenaire, et encore moins les banquets royaux organisés par son défunt père. Alors Horthaïr, comme coupé dans son élan, jeta un coup d’oeil vers ses compagnons et aux alentours pour vérifier si les expressions de son visage n’avaient pas trahi ses pensées et poursuivi son petit-déjeuner dans le calme, savourant au possible chaque bouchée, non sans nostalgie.

Moira se leva la première et disparut dans les méandres de la Cité des Serpents. Horthaïr commençait à cerner peu à peu le caractère solitaire de la mystérieuse Damarienne qui la veille murmurait seule, dans un dialecte inconnu, au coin de l’âtre. L’exilé Noblécrin ne s’en souvint dès lors qu’à l’instant où la présence de la cette dernière n’était plus qu’un courant d’air frais au sein de l’auberge. Le nain avait jeter un regard en direction de Kilidryc, s’attendant à une remarque sarcastique de sa part sur le fait que la grande guerrière lui avait devancer le pas, mais ce dernier n’en fit rien et s’en alla à la rencontre de Mishtru. Moira devait apprécier la solitude, tout comme Horthaïr d’ailleurs; celui-ci se dit alors qu’ il était finalement préférable de ne pas tenter de la rattraper, de plus que s’afficher côte à côte dans les rues de la ville risquerait de compromettre leur couverture.

S’essuyant soigneusement la bouche puis la barbe, il ajusta sa longue chevelure de jais, enfila la capuche bleu nuit de son accoutrement, endossa son sac à dos et s’entoura de la bandoulière portant le fourreau de son fléau dans lequel ce dernier fut rangé. Suite aux quelques informations glanées auprès de quelques serveurs, Horthaïr se dirigea vers la fameuse rue marchande.

Le pas pressant, la capuche tapissant son visage dans l’obscurité, le nain se sentait mal à l’aise en traversant la rue témoin des tribulations de la veille. Cette cité aux longues rues tentaculaires semblait dégager une atmosphère malsaine malgré des semblants de normalité. Arrivé sur la place en question, Horthaïr ôta son capuchon car même s’il n’était pas doué en matière de diplomatie, un visage découvert est toujours plus avenant que caché dans l’obscurité, fut-ce-t-il le visage d’un nain. Ce dernier fit alors le tour des échoppes, tentant de glaner de quelconques informations concernant cette affaire, visant essentiellement les échoppes d’épices et autres délices exotiques.

compétence renseignements auprès des marchands d'épices et autres objets exotiques de la rue