Une pure formalité., Aël, Ylinya, Kerlomar, Lorindol, Moreta.

Arrivé le 27 Mirtul au matin 1373.

Ce que le noble, au final, comprit de Babagwa, était qu’il était le gardien de la gardienne qui plus est son frère et que personne ne viendrait interférer sur les vouloir de sa sœur et encore moins diriger dans le cercle et autour du cercle. Babagwa se contenait, beaucoup puis lorsque Aël eut terminé son regard était de braise, comme celui d’un frère qui n’aime pas le choix de sa sœur, mais qui doit s’y plier par respect. Pour le guerrier qu’il était, Aël était le dernier choix que sa sœur aurait dû faire, mais ce n’était pas à lui de choisir la suite, par contre c’était à lui de protéger la suite et à ce point, le noble devant lui avait fait son travail, théoriquement ils en avaient plus besoin, s’en débarrasser serait plus convenable puis il prit une grande inspiration avant de répondre sur un ton sec et contrôlé…

-Le cercle et son pourtour ne vous appartienne pas, même s’il serait sur votre territoire qui lui aussi ne vous appartient pas, rien ne vous appartient, vous êtes que de passage et de celui-ci, vous détruisez sans ménagement continuant à croire que vous régner en maitre… Nous sommes gardiens de ce site et décidons qui et à quel moment y passera. Nous sommes guidés par la force forte de toute chose, ce lieu est une partie d’Elle. Ce que nous y faisons, comment nous le faisons et pourquoi nous le faisons, nous appartient et nul ne pourra intervenir sur ce. Maintenant pour moi et Ji’nmug, c’est lui qui a avancé le premier vers moi pour vous protéger, c’est lui qui a le cœur du guerrier ici, il fallait que le jeune loup comprenne qu’ici, c’est moi et rien d’autre. Il a appris et je lui ai offert de combattre contre moi en lui laissant la vie sauve. C’est un honneur, une offrande que je lui ai fait, il a vu mes faiblesses maintenant, il sera plus fort, plus alerte et moins stupide. Il ne m’aime pas, il n’aime pas les humains, mais un humain ici aurait pu le tuer facilement et il ne l’a pas fait, il s’en souviendra, il a appris aujourd’hui qu’un humain lui a sauvé la vie par deux reprises, je peux lui reprendre aussi, c’est mon droit de chasse, la loi du guerrier chasseur, un jour je sauve un lièvre, l’autre jour je m’en sers pour attraper le renard qui use de sa ruse.-

Le reste du temps, jusqu’au lendemain, fut paisible, Meeteewagouweecnee dormait d’un repos divin, Aël pouvait le sentir, une force tranquille la couvait et auprès d’elle veillait Babagwa.

Le veilleur s’approchait d’eux avant leurs départs puis vint poser sa main droite sur l’épaule du noble et…


-Ce que Meetawagouweecnee vous à dites, vous gardez cela pour vous, les gardiens sylvestres et ne vous en faites pas, même si je ne vous aime pas, je respecterai les choix de ma sœur et si jamais vous croisez le chemin d’un carcajou, sachez qu’il est là pour vous libérer un message de danger, ne lui tourner jamais le dos, si vous croisez une belette Meeteewagouweecnee vous quémande ne refusez jamais son appel. Bon retour à vous tous.-

Ils arrivèrent exactement à l’endroit où le voulait le protecteur des elfes. Lorsqu’ils approchèrent, ce ne fut guère long avant qu’une escorte surgisse des feuillages et les accompagne. Indéniablement Isorion avait passé un mot d’ordre et ils étaient attendus. Ils furent escortés jusqu’au moment de rencontrer Isorion. Ce dernier les attendait tous et semblait impatient d’en savoir plus sur les derniers évènements. Il avait l’air suspicieux qu’ils entrent aussitôt, mais surtout surprit d’y voir Sylvanôr. Ses yeux se plissèrent et il comprit qu’il n’y avait plus de secret au propos du fils d’Yvae, maintenant à savoir comment le grugach le prendrait à son retour serait une autre chose, mais pour l’instant le rapport importait pour savoir comment mener à bien la suite. Une chose à la fois, ils avançaient vers leurs but.

En pénétrant dans l’antichambre de la Fraternité, Aël’Telàwërith salua le Maître de la Confrérie des Gardiens Sylvestres d’un simple signe de tête. Isorion visiblement les attendaient. Il était finalement possible que le messager envoyé la veille par Lorindol eu atteint son objectif bien avant le moment prévu. Ce n’était pas une mauvaise chose. La téléportation s’était déroulée à merveille et le petit groupe arriva à l’endroit escompté. Ce lieu était toujours d’une magnifique beauté démontrant tout l’art et la finesse elfique et il faisait parti d’un des endroits préférés du théurge mystique. Rapidement pris en charge pas par les Veilleurs de Eruin Tath’Ran qui les escortèrent jusqu’à O’Sutraari.

A peine les quelques marches qui donnaient accès à l’intérieur du Saule Argenté, Aël’Telàwërith remercia son escorte d’un geste de la main et les libéra de leur mission par la même occasion. Le mage-prêtre salua son ami comme il se devait.

- Alae Isorion, mission accomplie ! Aucune perte de notre côté, et je dirai même que nous revenons renforcé.

Un sourire au coin des lèvres, et le regard complice, le noble posa son regard sur Sylvanôr. Puis, il ajouta simplement.

- Je suppose que tu souhaites nous débriefer sur le champ. Alors vient avec nous. Je pense que compte tenu de ce que nous avons à te dire, le patio de Corellon sera tout indiqué.

Empruntant la petite brèche dans le mur, le théurge mystique prit le petit corridor qui allait les mener dans l’alcôve protégée par une magie empêchant toute scrutation. Il prit place sur l’un des petits sièges inconfortable en faisait attention où il posait les pieds. Cette alcôve n’était pas la plus belle, ni la plus confortable, mais elle était probablement la plus sûre.

- Bien, je ne sais trop par où commencer. Alors prenons les choses comme elles sont arrivées. Après les exploits explosifs du frère du Drak, nous sommes partis avec Floxxnaar. Les uns ont pris les Veines du Dragon pour voyager, les autres sont venus avec moi par téléportation. Il fallait bien avouer, que j’avais une très bonne perception de l’endroit grâce à la carte ultra détaillée dans la cabane où nous avions rendez-vous. Je ne connaissais d’ailleurs pas cet endroit. La table était aussi très impressionnante. Bref, nous avons été accueilli par des nuées de rat et de loups qui nous ont attaqué. Rapidement, il devint évident que ce combat aurait pu durer longtemps, car les Arcanistes agissaient dans les profondeur de la terre. Nous avons pu les ensevelir en partie, mais les vampires, car les Arcanistes étaient un groupe de suceurs de sang, n’avaient pas dit leur derniers mots. Des hordes de morts-vivants sortir des entrailles de la terre. C’est à ce moment là, qu’une chose incroyable c’est produite. Une émanation de Corellon Larethian nous a soutenu dans ce combat. J’ai pu m’approcher assez pour voir Floxxnaar et son frère s’emparer de ce que je crois être l’anneau et disparaître avec. C’est alors que la grotte s’effondra sur elle-même. Je me suis retrouvé coincer sous des amas de roche. Grâce à la réactivité, la persévérance et l’esprit de fraternité des Gardiens, j’ai été sauvé de justesse d’une noyade fatale. Mais l’eau que j’ai bu à ce moment là était souillée par le sang des vampires. J’étais condamné.

Aël’Telàwërith marqua une pause. A ce souvenir qui l’avait visiblement secoué, son visage était sombre et ombrageux. Il secoua légèrement la tête comme pour chasser ses idées sombres.

- Malheureusement, nous avons quelque peu modifié la nature à cet endroit. Maintenant, il y a un lac qui borde le cercle de pierres dressées. En parlant du cercle de pierre, il faut savoir que son gardien Ashar Moor a quitté les lieux laissant le cercle sans protection. C’est du moins ce que avons cru, mais quand nous avons voulu nous en approcher, nous avons été accueillis par une dénommée Meeteewagouweecnee. Je n’ai pas clairement pu définir ce qu’elle était. Mais une chose est certaine, elle est la nouvelle gardienne du Cercle de Pierre. Elle est accompagnée par son frère Babagwa, il apparaîtra généralement sous la forme d’un grand cerf à la ramure étrange. Mais, il peut prendre une forme humanoïde. Tous les deux nous ont guéri de nos plaies, mais aussi de cette engeance qui tentait de prendre possession de moi. Grâce à eux, je ne suis pas devenu un vampire. Ylinya a eu une vision nous apprenant qu’un détachement de drows revenant du Fort de la Porte des enfers. Mais ce n’était pas la plus grave menace, c’était bien celle des Slaads arrivant par un portail. Ils croyaient pouvoir s’emparer de l’anneau, mais ce dernier n’était déjà plus là depuis un moment. Pour autant, comment discuter avec ce genre de créature ? Meeteewagouweecnee nous a clairement aidé contre cette menace. Elle leur a tendu un piège s’aidant du fait que la sortie du portail était maintenant sous les eaux. Nous avons enchaîné avec l’arrivée des drows. Le combat s’engagea. L’espace d’un instant un démon des abysses est apparu et il s’en est reparti aussi vite qu’il était venu avec la prêtresse elfe noir dans ses bagages. Elle doit vivre des moments difficiles à cette heure. Je suis presque certain que la Gardienne du Cercle n’est pas pour rien dans cette affaire. La victoire nous fut acquise par la grâce de la Couronne d’Arvandor.

Tout ceci était assez grossièrement présenté, mais le Seigneur de Mythdaë savait qu’Isorion ne manquerait pas de revenir sur les passages qui l’intéressait vraiment. Aussi ne s’attarda-t-il pas beaucoup plus.

- Meeteewagouweecnee et son frère nous ont remis sur pied après la bataille. Yël’Drmoryan nous est apparu juste après la fin de la dite bataille. Il était mal en point et à bout de force. Ce garde a bien rempli sa mission et il mérite les honneurs pour sa dévotion à la cause, son sens de fraternité qui l’a amené au bout de ce qu’il pouvait faire et un courage dont on ne peut douter. Par quel mystère, Babagwa a-t-il pu trouver Sylvanör, je n’en sais rien. Mais le fils d’Yvae n’a pas à rougir. Il s’est battu seul contre un groupe de drow, dont nous avons eu le plus grand mal à nous en débarrasser. Il se savait perdu et a pourtant foncer son arme à la main. Laissé pour mort, il doit la vie sauve aux Gardiens du Cercle de pierre. Il mérite sa place au rang de Gardien Sylvestre selon moi. Si tu n’en veux pas à Thüldae, je suis prêt à le prendre à Mythdaë. Mais c’est une âme de grande valeur pour la Confrérie et pleine de promesses.

Aël’Telawërith posa sa main sur le poil soyeux de son familier et commença à le caresser ce qui ne manqua pas de déclencher une vague de ronronnement de satisfaction. Son maître était des plus détendu et l’atmosphère fraternelle. Le zoomorphe, tout comme son maître appréciaient l’instant.

- Voilà pour l’essentiel. Tu as dû recevoir le messager de Lorindol, tu sais donc pour la prophétie. Cela doit rester un secret au sein du Haut Conseil de Thüldae. Je n’ai pas encore compris tous les tenants et aboutissants de cette vision, mais Babagwa m’a clairement fait comprendre qu’il ne fallait pas l’ébruiter. Concernant le Cercle de Pierre. Il est donc maintenant sous la protection de Meeteewagouweecnee et de son frère. Ils sont des alliés de la Confrérie, mais je ne sais pas encore si c’est réellement une bonne chose. Toujours est-il, ces deux là sont extrêmement puissants et qu’il faut mieux les avoir avec nous que contre nous. Le secteur nous est déconseillé, je t’invite à faire passer le mot auprès de la Garde Sylvestre et des Gardiens pour éviter tout souci. Si tu as besoin d’eux, fais appel à moi et je me chargerai de faire la liaison. Il nous faudra tenter de faire une petite entrevue pour je t’introduise auprès d’eux et que nous définissions clairement là où commence et s’arrête les devoirs de chacun.

Aël’Telàwërith se lleva et vint prendre place à la droite d’Isorion. Il se tenait fièrement et posa son regard alternativement sur Lorindol et Ylinya. La fine main droite aux longs doigts du Seigneur de Mythdaë vint se poser sur son cœur.

- Et je terminerai en ventant le mérite, la témérité, le courage, la loyauté, la ténacité et la fraternité dont on su faire preuves le Gardien Lorindol de la branche des Mystères et ma fidèle amie Ylinya Gardienne Errante et Dame des Eaux de Mythdaë. Sans eux, je ne me tiendrai probablement devant vous en ce jour. Les dangers devant lesquels vous vous êtes dressés dépassent largement nos compétences. C’était presque impossible et vous avez fait en sorte que cela devienne possible. Lorindol, j’ai une dette envers-vous. Je saurai m’en souvenir lorsque vous en exprimerez le besoin. Vous êtes un invité de marque à la Cité Blanche. Vous y serez toujours le bienvenu. Ylinya, Al hond ebrath, uol tath shantar en tath lalala ol hond ebrath. (Une véritable amie, à l'instar des arbres et de l'eau.). Puisse Corellon Larethian vous bénir et veiller sur vos pas.

Aël’Telàwërith regagna sa place indiquant par la même qu’il en avait terminé et qu’il cédait la parole à qui voudrait la prendre.

Le rapport d’Aël Telàwërith terminé Isorion balançait la tête légèrement s’en intervenir, il était clair qu’il faisait des associations sur certaines choses, mais n’en dévoilait aucunement sur l’instant, le fond de sa pensée, il attendait la suite. Puis quand vint le temps, il invitait Ylinya à faire le sien, ensuite Yël’ Drimoryan et terminait avec un petit sourire vers Sylvanôr, Lorindol ferait le sien en temps voulu.

Ylinya s’exécutait précisément en indiquant sensiblement la même chose que le noble, si ce n’était pas aussi précis, c’était dans les détails plus naturels qu’elle parlait. Indiquant que depuis le début de cette quête, ce qui l’avait attiré avait été une pierre que l’on retrouvait que rarement en haute forêt, le Chardalyn, hautement prisé par les anciens Arcanistes et leur citées flottantes, s’il en avait en bonne quantité dans la grotte auprès du cercle des pierres dressées, cela prouvait d’où venait celle qui était au centre du cercle. De sa mission ordonnée qu’elle avait reçue d’Yvae qui était de faire la lumière sur Ashmar Moor ainsi que du nouveau lien avec la roue d’argent qui tourne sans fin, elle avait fait le lien que ce dernier avait passé un accord avec ceux-ci et que si Floxxnarr et son frère, tous deux appartenant à ce coven de druide, avaient tout deux disparut ensemble d’après les dires d’Aël dans la grotte, Ashmar avait disparu au même moment, donc le gardien devait déjà avoir touché à l’anneau avant eux, donc la recherche de cet anneau qui devait servir à sortir de sa prison Gazim-Gorag par un sorcier Durzagon acolyte de la flamme caché, avait été précipité par Ashmar. Maintenant qui avait été dans les ruines pour intercepter l’anneau, resterait un mystère, mais si les Slaad cherchaient les Arcanistes, il est fort à parier que c’était les Arcanistes qui avaient devancé les frères drak et eux. Alors pour elle, le coven de la roue d’argent qui tourne sans fin est un coven extérieur à Toril, mais qui a déjà eut un lien avec Toril et possiblement bien avant la séparation avec Abeir qui serait dirigée par le dénommé Yar aux mille et un noms qu’Ina leur avait parlé ainsi que Sylvanôr lors de son arrivé avec la druidesse. Elle conclut qu’il n’y avait plus aucune trace de ce coven et que le cercle était maintenant dirigé par une habitante des terres inconnues au-dessus de la Maztica, Meeteewagouweecnee était une prêtresse d’un dieu ancien-ensorceleuse divinatrice porteuse de la plume du grand héron bleu et que son frère un druide-guerrier. Pourquoi eux, elle ne pouvait savoir encore, mais que les puissances qui les avaient mis en poste au cercle des pierres dressées, sont des alliés de nature.

Yël’Drimoryan fut plus long à parler, il semblait renfermé sur lui-même puis il se mit à faire un rapport court et précis. Il commençait par expliquer qu’ils avaient pris en chasse le frère de Floxxnar et que ce dernier se téléportait sans cesse jusqu’au fort des portes des enfers, et au moment de lui mettre la main dessus après lui avoir tendu un piège, ce dernier disparut, mais leur ensorceleur avait réussi à lui soutirer une écaille lors d’une première altercation, ce qui fit qu’ils purent savoir où il s’était téléporté et c’était au cercle des pierres dressées. Le groupe avait pris la route de ce lieu puis ils reçurent la missive de Lorindol demandant de l’aide et ils forcèrent le pas jusqu’au moment de tomber dans une embuscade de drow de la famille Faen Tabblar. L’ensorceleur avant de trépasser lui avait dit qu’il y avait parmi eux un vrock aux apparences d’un drow et qu’il appartenait à la famille Dyrr. Il expliquait ensuite son sauvetage.

Sylvanôr fut invité par Isorion à parler, il semblait gêné puis il expliquait la même chose qu’il avait dit au cercle, ni plus ni moins, en ajoutant à la fin qu’il avait vu et entendu lors de son espionnage, l’un des drows, l’ensorceleur de la troupe, parler devant un minuscule miroir et qu’il parlait non pas en drow, mais bien en commun des profondeurs et que son interlocuteur était un duergars, il en était persuadé, mais que malheureusement, dû à la distance qu’il n’avait pu saisir le sujet dans son ensemble de la conversation, mais qu’il était question d’une attaque d’envergure, d’un certain Kaanyr Vhok et d’une certaine Aliisza puis de la ville de Sundabar. Ensuite il avait voulu le suivre et il s’était fait prendre, le combat avait fait rage, mais ils étaient plusieurs... il avait failli et c’était retrouvé auprès des gardiens dans le cercle.

Isorion prit un instant puis ajoutait…

-Les choses vont vite, il se trame présentement plusieurs machinations d’envergure, nous vivons une année difficile. Maïkan et sa meute ont réussi à déloger les drows de Myth Glaurach que la famille Faen Tabblar avait pris en surface, nous n’avons pas encore de détailles précis, mais il semblerait que cette famille tente de s’installer en haute forêt et avec ce que tu viens de nous dire Sylvanôr au propos de Kaanyr Vhok et sa femme succube Aliisza puis de la ville de Sundabar, il n’y a pas que les drows qui cherche à sortir de l’Outreterre. Le message de Lorindol sur ce que la gardienne a annoncé, n’augure rien de réjouissant pour l’avenir… –

Il semblait pensif, ce qui permis à Aël de se rappeler que dans la grotte, lorsque le frère de Floxxnar était arrivé que ce dernier avait été rejoint par une présence aussi maligne que la cape de ce dernier, était-ce Aliisza le succube?
-… Ce qui nous donnera bien entendu quelques atouts, espérons que nous aurons moins de pertes. – Il se tournait vers Sylvanôr puis sur un ton plus sérieux…


-Yvae sera fier de toi, je n’en doute pas, il voudra surement faire lui-même le rituel d’adhésion aux gardiens. Prend du repos Sylvanôr et réfléchi bien à l’endroit où ce que tu serais le mieux, le plus à l’aise parmi nos troupes. Puisses-tu recevoir toute ma gratitude pour ton courage ainsi que vous tous. Maintenant, Aël et moi devons s’entretenir avec d’autres membres du haut conseil, je vous libère, prenez le temps de vous remettre de cette aventure, vous serez sollicités sous peu, si vous le désirez, sachez que nous manquons d’effectifs. Après le grand conseil, vous serez convoqué. Alae.-

Une fois seul avec Isorion, ce dernier regardait Aël dans les yeux puis ajoutait…

-Avec ce que nous avons appris en très peu de temps et avec tout ce qui se trame d’important tout autour de nous, il nous faut nous concentrer sur les plus importantes. Les divinations de cette Meeteewagouweecnee, ne me laissent pas indifférent et cela me rassure de savoir le cercle protégé, Ashmar était souvent intraitable, pour ne pas dire fermé au non-druide. Vous avez fait du très bon travail, ceci va sécuriser le nord de la Haute-forêt. De plus Maïkan à sécurisé le nord-est et expulsé la famille Faen Tabblar, pour combien de temps nous ne pouvons dire, mais des factions sylvestres vont y être en permanence, ce qui me tracasse, c’est de ce que Sylvanôr a mentionné… Un vrock aux apparences d’un drow qui viendrait de la famille Dyrr en espionnage dans la famille Faen Tabblar… Serait-il associé avec cet autre vrock Kaanyr Vhok et de sa femme succube Aliisza? Je n’aime pas du tout et de moins en moins les débordements de l’Outreterre en surface. Nous savons qu’il se trame une guerre intestine en bas et nous ne sommes pas les seuls à le savoir, Sundabar nous a déjà contactés, ils ont beau être le rempart du nord, reste que nos informations peuvent les aider grandement à se préparer au pire. - - Il prit un instant puis continuait…

-Une chose certaine et possiblement malheureuse pour nous, l’ordre de la roue d’argent qui tourne sans fin n’existe plus sur Toril, la table de la chaumière est toujours là, mais ne fonctionne plus, ni même les fameuses veines du dragon, d’ailleurs nos druides nous ont informés que le chaos s’intensifiait dans la nature, elle redevient beaucoup plus sauvage et instable, même ici, en Haute-forêt, les animaux sont plus actifs, la faune et la flore coopèrent moins, certain de nos jardins semble vouloir reprendre leurs états sauvages, les druides sont sur la compréhension de ce problème, est-ce vraiment lié à la disparition de ce coven, nous ne pouvons pas à l’instant le préciser.

Comme tu le vois, il y à du feu sous la marmite. Dis-moi Aël, comment ressens-tu tout ce remu ménage, devons-nous fortifier Mythdaë?-

A la question du Maître de la Confrérie, Aël’Telàwërith prit le temps de la réflexion. Ces derniers jours, il avait été principalement concentré sur les multiples épreuves qui s’avéraient être autant de défi à relever. Tous étaient très actuels et avaient mérité toute son attention pour ne pas perdre. Et surtout pour préserver la vie des valeureux Gardiens Sylvestres qui l’avaient accompagné pendant ce périple. Maintenant, bien à l’abri au sein de Thüldae, le théurge mystique pouvait savourer la victoire et surtout, il avait besoin de repos, de méditation pour se remettre tout à fait des épreuves traversées. Par deux fois en deux jours, il avait bien failli y laisser la vie. Fort heureusement Corellon Larethian et ses compagnons en avaient décidé autrement et il pouvait poursuivre son œuvre. Pour l’heure, il était difficile pour le Seigneur de Mythdaë de se projeter plus loin que son désire de rentrer dans sa cité.

- M’Ethar, je pense que Thüldae est bien protégée. Certes, elle n’est pas complètement à l’abri. Mais pour être tout à fait honnête, ce n’est pas tant la protection de la cité sylvestre qui m’inquiète que le manque de recrutement. Sans vraiment pouvoir l’expliquer, il semble que nous ayons de moins en moins de nouvelles âmes désireuses de se joindre à notre cause. Si un effort devait être consenti, je pense que cela devrait être sur cet axe.

Le regard du noble se fit plus sombre et il alla se perdre quelque part dans le néant.

- Si la confrérie peut encore poursuivre son œuvre, c’est bien grâce à la dévotion de ses gardiens. Ils sont trop peu nombreux. Si une attaque majeur devait avoir lieu, nous n’aurions que trop peu de force à lancer dans la bataille. Il nous faut trouver de nouveaux Gardiens et aussi renforcer nos alliances. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons survivre, selon moi.

Ce qui était vrai pour Thüldae, l’était également pour Mythdaë pour des raisons différentes. En outre, la cité sylvestre allait bientôt être spolié de quelques forces vives supplémentaires. Yvae et Ylinya allaient rejoindre la Cité Blanche. Sans aucun doute, c’était une bonne chose pour cette dernière, et une moins bonne nouvelle pour l’autre. Fort heureusement, grâce à l’effort d’Azur’Aël, Lhämee, Kerlomar et Dinenda le portail était redevenu pleinement fonctionnel et les deux cités pourraient se renforcer mutuellement. Mais le manque de bras devenait préoccupant pour le noble. Les Gardiens étaient presque sans arrêt sur la brèche, et à n’en pas douter, il se fatigueront, s’épuiseront et leur motivation risquait par finir par s’émousser.

- Oui Isorion, il faut faire en sorte de renforcer nos rangs si nous ne voulons pas finir par disparaître complètement. Cela devrait être la mission de chacun des gardiens qui parte en quête. Pour ma part, il tarde de rentrer à Mythdaë. Là-bas aussi la tâche reste importante et là-bas aussi nous avons besoin de bras. Si tu n’as plus besoin de moi. Je pars sur le champ.

27 Mirtul 1373, milieu de l'avant-midi.



Après le départ précipité d’Aël de Thuldaë, Isorion allait faire son rapport à la grande réunion du conseil de la journée, elle durait le reste de celle-ci puis à sa sortie, Sylvanôr l’attendait patient et emplit d’une volonté presque tangible.

-Maitre Isorion, mes pensées sont bien claires et avec ce que j’ai appris de l’espion vrok de la famille Dyrr, tout en moi me presse à aller avertir Sundabar de l’arrivé possible d’un vrok et son succube chez eux, je suis persuadé que j’y arriverai sans problème, je ne peux attendre l’arrivé de mon père, nous n’avons aucune idée du temps que cela va prendre. Je suis certain que je serai beaucoup plus utile dans cette mission puis je serai de retour rapidement… Je serai un coursier quoi, qu’en dite vous?-


Isorion eut un léger sourire puis sur un ton calme il mit sa main sur l’épaule droite du jeune hardi.

-Sylvanôr, ils sont déjà au courant, c’est ce que nous venons de faire, nous avons des moyens rapides pour des messages d’importances, mais… Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de ne pas exploiter tes ressources, est-ce que tu as réfléchi dans quelle branche tu aimerais être servir?- Son ton semblait plus impérieux.

Sylvanôr levait son regard puis sans attendre il répondit prestement…

-Bien sûr, c’était tout désigné pour les gardiens errants et j’ai toujours pensé devenir un… Espion, un maitre-espion plus précisément. - Son regard se faisait plus clair et illuminé. Isorion laissait sa main sur son épaule puis ajoutait…

-Alors j’ai une mission pour toi, elle pourra te paraitre banale, mais sache que l’avenir de la fraternité en dépend. Au nord-est il y a une ancienne citée, Mhiilamniir, ancien empire elfe disparu depuis, appelé Eaerlann. Un lieu de la Haute-forêt fortement dangereuse, y vit depuis peu une femelle dragon verte du nom de Chloracidara avec ses dragonnets. Depuis peu il y a des troupes de drows qui surgissent de l’endroit et nous suspectons que parmi les ruines, il puisse y avoir des portails menant à l’Outreterre, à moins que ce soient des tunnels. Ce que nous voulons te proposer est d’y aller avec d’autres recrues pour tenter de faire une carte des ruines et découvrir de possible portail. C’est une mission importante, la discrétion est de mise, vous aurez un pendentif de retour au cas où il faudrait vous extraire rapidement, vous serez envoyé non loin, et ce, discrètement. Il faut bien comprendre que nul ne doit savoir que vous appartenez à la confrérie, donc le pourquoi d’une mission pour les recrus. Nous avons aussi, besoin d’explorateur à Mythdaë, il faut sécuriser les alentours proches, voir à établir des postes avancés de garde, avoir un compte rendu de ce qui entour les lieux. Prends le reste de la journée pour y réfléchir et la nuit porte toujours conseil, puis reviens-moi avec ta décision demain. –

Sylvanôr fit un signe de tête puis sorti découvrir plus amplement le Saule.

Aël arrivait à Mythdaë, il faisait bon de revoir l’endroit, son chez lui, là où tant de futurs pouvaient se développer. En ce début de journée, l’air y était frais, et emplit des effluves naturels du Cormanthor. L’endroit avait été lavé, rangé et entretenu depuis son départ. Il ne prit pas longtemps au maitre des lieux pour s’apercevoir de la présence de serviteurs magique qui oeuvraient sans relâche à parfaire une beauté de l’établissement. Le bureau était beau, bien décoré sobrement et y régnait un bien être absolu, le soleil entrait par les fenêtres laissant la lumière régner en maitre. Les tâches allaient pouvoir être prises en main et la hauteur de celles-ci avait de quoi donner le tournis à quiconque, mais pour l’héritier qui avait un savoir faire exemplaire, la tâche ne serait pas moins ardue, elle serait que mieux exécutée.

Mythdaë, la cité blanche reprenait peu à peu de sa splendeur passée. Certes, il y avait encore beaucoup à faire. Mais on ne pouvait plus la confondre avec une ruine antique. La majeur partie restait toutefois en travaux. La végétation qui avait envahie les murs de la cité étaient maintenant de l’histoire ancienne et nombre de travaux avaient abouti à quelques chose de très correcte bien que perfectible dans le temps.

Les deux missions que le noble descendant de la maison Aëryndra de Cormathyr venait d’enchaîner l’avait tenu éloigné de sa cité pendant un certain temps. La première avait été un vraie voyage qui l’avait mené dans les confins du monde et même sous les eaux. La seconde avait été épique et surprenante à bien des égards. En ce jour qui débutait, le Seigneur de Mythdae avait préféré user de sa propre magie pour revenir dans sa cité. Il se téléporta dans ses appartements qui étaient situés tout en haut de la forteresse. Il fut surpris par le changement. La pièce de vie avait gagnée en propreté et avait été décorée avec soin sans devenir pour autant luxueuse. Mais il y avait là un vrai confort. La toiture avait été entièrement restaurée. Les sols aux dalles de marbre rose étaient presque comme neufs, bien que d’origine. Un mobilier contemporain et résolument elfique avait été mis en place et la grande cheminée était de nouveau fonctionnelle. Un grand bureau, des armoires et étagères de rangements avaient été disposés dans cet espace de travail. Les vitres cassées avaient été remplacées. Bien qu’il eut expressément demandé que l’on ne lui octroi pas un traitement de faveur, ses régents avaient manifestement désobéit.

Alors que les serviteur magiques poursuivaient leur tâche sans s’occuper de sa subite apparition, le Seigneur de Mythdaë poursuivit la redécouverte de ses appartements. Sa chambre disposait maintenant d’un large lit au matelas moelleux, des baldaquins soutenant des voiles diaphanes encadraient sa couche. Des armoires avaient disposées dans un coin et il y avait même des vêtements neufs à l’intérieur. Dans la salle de bain, une baignoire de bronze, un grand miroir et une petite table disposant d’un broc et d’une grande bassine habillaient cette petite pièce. Un placard où était mis à disposition des draps de bain et deux étagères avait été installées.
Le Seigneur de Mythdaë se surpris à sourire. Cette preuve de dévotion de ses gens en vers lui était un véritable baume au cœur après ce qu’il venait de traverser. Il commanda au serviteurs invisibles de lui couler un bain. Il se déshabilla et déposa ses affaires de voyage dans une corbeille en osier tressé. Il convoqua lui-même un nouveau serviteur qui allait se charger de nettoyer tout cela pour lui.

Alors nu, on lui apporta une peignoir de velours rouge et or. Ry, quant à lui prit immédiatement place dans le grand fauteuil aux coussins vert foncé et s’y roula en boule. Il se mit à ronronner un moment avant de déclarer d’une voix satisfaite.

- Ha ce que l’on est bien chez soi.

Aël’Telàwërith se mit à rire doucement. Ne sachant trop quoi dire de tout ce luxe mis à sa disposition, il se contenta acquiescer.

- Oui mon ami, on est bien chez soit.

Le bain coulé, le Seigneur de Mythdaë fut surprit par les volutes de vapeur qui s’en échappaient. Manifestement magique, cette baignoire chauffait elle-même l‘eau qu’on y versait. Ne perdant pas plus de temps, l’elfe doré s’y plongea avec volupté. Aussitôt, deux serviteurs entreprirent de le laver, le brosser et de le décrasser. Le noble se laissa faire profitant de ce moment de bonheur. Combien de temps resta-t-il là après qu’on l’eut rendu propre comme un sou neuf ? Il n’aurait su le dire. Mais il finit par sortir, se sécher et choisir parmi les vêtements à sa disposition, une robe blanche brodée de fils d’or représentant des motifs elfiques. On lui brossa sa longue chevelure d’or avant de le ceindre d’une fine couronne d’or sertie de pierres précieuses. Ainsi vêtu, il avait presque l’air d’un roi. Le noble en était flatté, mais aussi un peu gêné. Il lui faudrait quelques temps pour s’y habituer. Mais tout ceci était loin d’être désagréable.

S’était décidé, sa première visite serait pour sa tante. Il avait tant de choses importantes à voir avec la bealnorn de sa famille. En outre, il n’avait aucune envie de la froisser. La magicienne revenue d’entre les morts savait très bien que le dernier descendant de sa lignée venait d’arriver. Il était inutile de tenter de lui cacher quoi que se soit. Et de toute façon, Aël’Telàwërith n’en avait aucune envie. Il mit sur ses épaules un grand manteau assorti à sa robe et l’ajusta devant le grand miroir. Satisfait de ce qu’il voyait. Il prononça un mot de commende qui allait transformer ce miroir en portail. Sans hésiter, il le franchit et se retrouva instantanément dans les contre-fonds de la forteresse.

Là au beau milieu de l’immense bibliothèque à peine éclairée où l’odeur des vielles feuilles, des parchemins anciens et autres couvertures de cuirs usées par le temps. Le théurge mystique patienta un moment. Il regarda quelques manuscrits, laissa ses doigts effleurer les ouvrages disposés sur une grande table éclairé par des globes de lumières éternelles. Un courant d’air glacé lui fit savoir que sa tante Alystraë de Cormanthyr était avec lui. Elle prit la forme d’une magnifique elfe dorée à la chevelure aussi blonde que celle de son protégé.

Humblement, Aël’Telàwërith s’inclina devant elle. Il n’y avait pas beaucoup de personne qui pouvaient se targuer de cette marque de déférence vis à vis du noble. Mais Alystraë avait une place particulière dans le cœur de son arrière arrière petit neveu. Tous deux s’aimaient d’un amour filiale sincère. C’était elle qui était venu le chercher à Everska pour qu’il quitte tout afin de partir sur la voie de sa destinée. Et elle était aise que son neveu eusse pris cette destinée très au sérieux. Ce fut elle qui prit la parole en premier.

Alystraë Aêryndra

- Qu’est-ce donc que ceci, Seigneur. Aël’Telàwërith cru qu’elle voulait lui parler de son accoutrement. Il n’en était rien. - Il y a quelque chose de changé chez toi mon neveu. Quelque chose de… Elle fit le tour du Ar’Tel’Quess et souleva sa longue chevelure d’or. - Ben ça alors ! Par la Seldarine toute entière, je n’en reviens pas. J’avais bien senti qu’il se passait quelque chose et j’ai même bien failli quitter Mythdaë pour te retrouver. Mais tu ne m’as pas appelé, alors je suis restée. Je fut très inquiète, et ce à deux reprises. Que s’est-il passé ? Assieds-toi et raconte moi tout. -------------------- Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.

Brûlant du désire de savoir ce qui pouvait bien surprendre sa tante au point qu’elle n’en invoque toute la Seldarine, Aël’TelàwËrith dû se faire violence pour ne pas se montrer effronté. Il raconta donc toute sa dernière aventure sans rien omettre. En toute franchise et sans rien cacher, il raconta absolument tout, y compris sa relation particulière avec la Gardienne du Cercle de Pierre et la vie qu’elle habitait en son sein ainsi que la prophétie qui l’accompagnait.
La Guetnorn prit un long moment pour assimiler les aboutissants possibles maintenant qu’elle en avait les tenants. Aël’Telàwërith savait que cela prendrait du temps, il laissa donc sa tante dont le regard s’était perdu dans le vide et en profita pour rejoindre un endroit qu’il affectionnait particulièrement.

Suivant un chemin tortueux slalomant entre des amas de livres et de documents de toutes sortes dont la plupart restaient tout à fait inconnus. Il passa tantôt dans des couloirs formés de mur de roche tantôt un tunnel juste fait de roche simplement creusée, pour finalement par aboutir dans un petit boudoir qui s’éclaira dès qu’il s’y présenta.
Il y avait là posé sur une large table de pierre plusieurs ouvrages. Certains avaient été décryptés par sa tante qui avait laissé des explications sur leur contenu, d’autres restaient encore emprunt de mystères. Au centre se tenait son vieux grimoire de sorts. Commençant à fouiller ce qui était connu, le théurge mystique commençait à faire un choix dans les prochains sortilèges qu’il apprendrait.

Comme à son habitude lorsqu’il se lançait dans ce genre d’exploration mystique, le Seigneur de Mythdaë perdit une nouvelle fois la notion du temps qui s’égrainait. Il s’interrompit lorsque sa tante réapparue derrière lui accompagnée de sa vague froid. Immédiatement, le noble laissa ce qu’il était entrain de faire pour tourner toute son attention vers son aïeule.

Alystraë Aêryndra

- Ainsi donc tu as connu les joies du plaisir, c’est une bonne chose mon Seigneur. Mais ne crois-tu pas qu’il serait temps maintenant de te mettre en quête d’une véritable relation ? Avec la vie que tu mènes, il te faut songer à ta descendance. Il te faudra un héritier, qui ne soit pas une bâtard. Hummm, oui, mais oui bien sûr, ce temps viendra sans doute plus vite que tu ne le crois pour le bien de tous. Laissons cela, n’as-tu senti aucun changement en toi ? [I]Interloqué, Aël’TelàwËrith resta coi. Alystraë lui sourit avec bienveillance. - Tu as la marque de Corellon Larethian mon enfant. Là, juste à la base de ton crâne, le croissant de lune est marqué. La Couronne d’Arvandor a dû te faire se présent lorsque son émanation est intervenue pour te soutenir. Difficile de dire ce que cela signifie, mais une chose est certaine. Tu fais maintenant parti d’un cercle très fermé. Hei-Corollon shar-shevelu ! Les voies du Père de tous les Elfes restent impénétrables, alors laissons cela, pour le moment. Il est temps. Ton peuple t’attend dans la Grande Salle. -------------------- Cette elfe doré, ou plutôt son fantôme car Alystraë Aëryndra de Cormanthyr est une Baelnorn, veille sur les secrets du Beau Peuple contenus dans la grande bibliothèque de Mythdaë depuis des siècles. Lorsqu’elle apparaît sous sa forme originelle, c’est une elfe du soleil de toute beauté. Bienveillante, elle n’en est pas moins directe et peut se montrer cassante. C’est elle qui a décidé de la résurrection des secrets enfouis sous l'actuelle Mythdaë, par l’intermédiaire du dernier descendant de sa noble lignée. Elle reste particulièrement secrète sur ses raisons, mais il semble bien que Mythdaë puisse avoir un rôle à jouer sur l’avenir du Cormanthor.

Aël’Telàwërith inclina la tête respectueusement encore surpris par la révélation d’Alystraë. La magicienne claqua des doigts et le noble fut transporté instantanément devant son trône.
Devant lui se tenait les régents de Mythdaë. Athiel Eärënail vêtu d’une très fine sa cotte de maille elfique en mithral recouverte d’une cape rubis ourlée d’or, le Teu’Tel’Quess dirigeait la cité en l’absence de son Seigneur. Il faisait d’ailleurs un excellent travail pour le peu qu’en avait vu le théurge mystique. Athiel était inévitablement accompagné de son homologue féminin Isiel Finunùm. Cette magnifique elfe des bois archiviste de son état était l’égale d’Athiel. Sa longue chevelure châtain cascadait sur ses épaules vêtues d’une robe grise et son doux visage respirait la bienveillance. Enfin, à leur côté, le fier Haut-Armathor Earïr Ciryumë restait constamment prêt pour le combat. Tous ployèrent le genou lorsque leur Seigneur apparu.

Pour Aël’Telàwërith toute cette déférence était un peu trop et il n’y était encore pas habitué. Mais l’étiquette en imposait la pratique. Ne faisant pas durer cette marque de respect, le théurge mystique les invita tous à se relever.

- Mes amis, c’est une joie véritable de vous retrouver. Allons dans la salle du Conseil, je brûle de connaître les dernières nouvelles...