Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre 1 : Pleurs printaniers
écrit le : Mercredi 19 Novembre 2025 à 20h23 par La Goualeuse
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A cette heure matinale, le Hall des Récoltes baignait dans une tranquillité presque irréelle. Prêtres et travailleurs avaient gagné les champs, laissant derrière eux de grandes allées silencieuses et des odeurs d’herbes écrasées encore fraîches. Les rares silhouettes croisées adressaient à Else et ses compagnons un signe de tête amical : personne ne s'étonnait de voir la jeune prêtresse escorter un enfant. Rien, dans le paysage paisible du Temple de Chauntéa, ne laissait présager l'ombre qui rôdait autour de Joran.

Else guida la petite troupe jusqu'aux cuisines, où flottait encore la chaleur rassurante des fournées de l'aube. La pièce, intime et vivante, contrastait avec la vaste salle du réfectoire voisin, plongée dans un calme trop grand pour être accueillant. Assis près du four, les joues rougies par la chaleur, Joran avait d'abord demandé du miel pour faire passer la tisane trop amère à son goût. Il avait retrouvé un peu de couleur, mais pas de sérénité : tout le trajet avait été une longue litanie de supplications, pour revoir sa mère et retrouver sa maison.

Très vite, Else comprit qu'il était plus jeune qu'il n'en avait l'air : son vocabulaire était hésitant, sa compréhension de ce qui lui était arrivé très imparfaite.

Au terme d'un interrogatoire aussi patient que bienveillant, les informations restaient maigres - et d'autant plus troublantes. Joran était bien le fils de Bremma Ormantrel, veuve. Mais il se montrait incapable de décrire précisément sa maison ou d'indiquer un itinéraire : il assurait néanmoins que, s'il voyait les rues, il saurait. Il racontait s'être réveillé dans un endroit inconnu, où il faisait tout noir et très froid. Il avait eu très peur, y avait beaucoup pleuré. Cela remontait à plusieurs jours, ou peut-être davantage. Les méchantes personnes lui donnaient à manger et à boire - un peu. Elles cachaient leur visage et parlaient toujours en chuchotant. Il ne connaissait ni l'homme, ni la femme venus le réclamer. Il n'avait jamais eu de nourrice. On ne lui avait rien expliqué, si ce n'est qu'il ferait bientôt la rencontre d'une Dame qui l'accueillerait comme un fils. En attendant cette rencontre, il devait se montrer sage et silencieux, jouer avec les ombres, oublier sa maman pour toujours. Quelques jours avant son évasion, ils avaient amené une autre enfant. Une petite fille. Solatha. Elle dormait dans une pièce voisine.

Quant à son évasion... le récit restait aussi naïf que déroutant. Joran parlait d'un immense tas de sable, d'un trou creusé sous un mur de planches, d'une porte verrouillée en haut d'escaliers, d'une salle remplie d'objets en verre, alignés, suspendus, ou brisés au sol. Puis il avait couru droit devant lui, au petit matin, longeant longtemps le fleuve avant de fuir vers la plaine, au hasard.

Aucune de ces indications ne suffisait à situer le lieu exact de sa captivité. Mais toutes semblaient pouvoir être vraies.



Else et Asterious

Très fragile, Joran refusait qu'on l'abandonne. Sous la garde vigilante d’Asterious - et la présence rassurante de Cornichon - il joua par à-coups, constamment interrompu par de nouvelles plaintes, de pressantes suppliques. Il voulait sa mère. Il voulait rentrer. Il demandait encore et encore : "C'est quand, ma maison ? C'est quand ?". Il semblait avoir oublié (ou n’avait peut-être jamais compris) que la prétendue nourrice avait annoncé revenir le chercher au Temple. Personne ne se présenta. Ni la gouvernante, ni l'artisan, ni la garde.

Else parcourut les champs, glanant des informations tout s'acquittant de quelques menues tâches, pour ne pas éveiller la méfiance. Hélas, personne n'avait entendu parler d'un enfant disparu récemment. Le nom "Ormantrel" éveillait de vagues souvenirs chez certains... sans jamais rien apporter de concret. Peut-être qu'Orienas, lui, aurait plus de chance ?



Orienas

Après avoir attendu en vain la venue de la garde au Temple, Orienas se mit en marche vers la vieille ville, décidé à consulter ses nombreux contacts. Il traversa les rues avec prudence, puis, peu à peu, son pas se décrispa : personne ne semblait l'observer. Personne ne le suivait non plus. Pour autant, la vigilance restait de mise - l’instinct d’un voyageur aguerri ne s'endort jamais complètement.

Le nom "Ormantrel", ici, était connu : une vieille famille de Wheloune, de celles qui avaient vu naître la cité. Jadis prolifique et respectée, la lignée s'était amenuisée avec le temps. Les guerres du Cormyr avaient prélevé plus que leur dû ; les générations n'avaient porté que peu d'héritiers. Adarl Ormantrel, revenu malade de la campagne d'Arabel, avait succombé quelques années plus tôt. Sa veuve, Bremma, vivait encore dans le petit manoir familial, au nord de la ville. Une femme courageuse, mais frappée par un destin cruel : après son mari, c’est son unique enfant qui lui avait été arraché, disparu sans laisser de trace lors d'une nuit sans lune. Depuis douze jours, on ne l'avait plus aperçue. Elle se serait enfermée dans sa demeure, dévorée par le chagrin... Certains murmuraient même qu’elle n'était plus de ce monde.

À Wheloune, les vieilles pierres avaient tôt fait de porter les rumeurs - et celle-ci, comme le demi-elfe le craignait, avait la saveur âpre d'une vérité possible...


Lancers...



Trêve de jacasseries !
 
 
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PM
écrit le : Lundi 24 Novembre 2025 à 22h28 par Orienas
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De tavernes en boutiques, Orienas passa toute la matinée à interroger ses contacts et les contacts de ses contacts. Fatigué mais satisfait de sa moisson d'information il reprit le chemin du Hall des récoltes.

De retour au temple, il retrouva Asterious qui surveillait Joran en train de jouer avec Cornichon. L'enfant avait meilleure mine mais ses yeux étaient encore rouges et on devinait sur les manches de sa tuniques quelques traces encore humides de larmes mêlées de morve.
Il répondit au regard interrogateur du gnome d'un hochement de tête affirmatif mais discret, préférant ne pas aborder le sujet de Dame Ormantrel devant le garçon et se joignit aux jeux en attendant le retour d'Else.


Lorsque la jeune femme les eu rejoints et après avoir confié Joran à une de ses consœurs, Orienas relata ce qu'il avait appris à ses deux compagnons.

- Dame Ormantrel a perdu toute trace de son fils, disparu en pleine nuit il y a une douzaine de jours. Cela colle bien aux informations que nous avons réussi à obtenir de Joran. Il a dû être enlevé la nuit de sa disparition par les 2 individus que nous avons rencontrés ce matin ou leurs complices. Depuis cet événement, accablée par le chagrin la dame ne quitte plus la demeure familiale. Il faut dire que les dieux ne l'ont pas ménagée, son mari est mort il y a quelques années d'une maladie contracté lors de la campagne d'Arabel et maintenant c'est son fils unique qui disparaît. Je propose que dès cette après-midi, nous nous allions la trouver en son manoir pour lui annoncer la bonne nouvelle. Celui-ci se trouve au nord de la ville, je pense pouvoir vous y conduire sans peine. Je me demande cependant si nous devons prendre l'enfant avec nous ou bien le laisser ici à l'abri du temple sous la surveillance de quelques clercs de confiance. Qu’en pensez-vous ?

- Par ailleurs d’après ce que nous a dit Joran, ses ravisseurs comptaient le confier sous peu à une nouvelle « maman » et une autre enfant a été enlevée. J’ai bien l’impression que nous sommes tombés par hasard sur un trafic d’enfants. Peut-être n’aurions-nous pas dû laisser partir la « nourrice » et son compagnon sans tenter de les suivre. Dommage que Joran n’ai pas pu nous donner plus d’indication pour retrouver le lieu où il était tenu captif. Else, as-tu réussi à apprendre quelque chose sur la petite Solatha ?


 
 
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écrit le : Mardi 25 Novembre 2025 à 13h28 par Asterious
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Astérious écouta le récit d’Orienas sans un mot. À mesure que les détails se précisaient, une tension sombre se forma sur ses traits. Il regretta profondément de n’avoir pas empêché ces deux individus de partir. Il le sentait maintenant clairement : quelque chose était pourri, comme une racine rongée de l’intérieur. Ses doigts se crispèrent sur son bâton, ses jointures blanchirent.

- J’aurais dû agir plus tôt… J’aurais dû les retenir.

Son regard se tourna vers la porte par laquelle Joran avait été conduit quelques minutes plus tôt. Le vide laissé par l’enfant accentuait encore la colère sourde qui montait en lui.

- Déraciner un enfant… l’arracher à sa terre, à son foyer… C’est un crime contre le Vivant lui-même. Aucun être n’a le droit de séparer ainsi une jeune pousse de la plante qui l’a fait naître.

Cornichon, allongé non loin, se redressa à ces mots, les oreilles dressées.
L’animal sentait la tempête prête à éclore.Astérious inspira profondément, comme pour contenir l’orage :

- Je suis d’accord avec toi, Orienas. Allons au manoir de Dame Ormantrel. Il faut faire la lumière sur tout cela. Joran restera ici. Il est plus en sécurité sous la protection du temple que sur la route, surtout si un trafic d’enfants est en cours.

Il ferma les yeux un instant, plaçant sa main sur son cœur, et murmura une prière basse :


- Baervan, éclaire ma voie et garde ma rage enchaînée. Donne-moi la clarté pour débusquer le mensonge, et la force pour punir les perpétrateurs

Lorsqu’il rouvrit les yeux, ils brillaient d’une détermination ferme :

- Nous n’abandonnerons pas cet enfant. Ni les autres.

Cornichon laissa échapper un grondement bref, comme une promesse.



Niveau 0:
- Soins superficiels: Rend 1 pv à la cible.
- Illumination: Éblouit la cible (–1 aux jets d’attaque).
- Assistance divine: +1 à un jet d’attaque, jet de sauvegarde ou test de compétence.

Niveau1:
-Flammes: 1d6 points de dégâts, +1/niveau, contact ou lancer.
-Morsure magique: Une arme naturelle du sujet gagne +1 aux jets d’attaque et de dégâts.


"Les racines comme conductrices de résonance du vivant..."
 
 
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écrit le : Mardi 25 Novembre 2025 à 22h34 par Else
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Alors qu’Orienas était en train de leur rapporter les informations qu’il avait réunies, la colère montait dans Else. Cette situation la dépassait, elle n’arrivait pas à comprendre autant de malfaisance chez d’autres êtres humains… Elle se sentit proche d’Astérious en voyant les émotions qui le traversaient également. Elle lui mit gentiment une main sur son épaule.

- On ne pouvait pas s’imaginer ça, il ne sert à rien de se fustiger.

Elle réfléchit à voix haute.


- Je partage tes conclusions Orienas, cela ressemble bien à du trafic d’enfants. Et cela veut dire qu’il y a des personnes prêtes à payer pour obtenir un enfant… Mais sont-elles conscientes que ces enfants ont été volés, ou pensent-elles faire une bonne action en adoptant un orphelin ? Et justement, pourquoi prendre la peine d’aller voler un enfant d’une famille aisée, alors qu’il y a de nombreux enfants à l’orphelinat. Cela semble peu probable que les deux individus se soient simplement emparés de Joran par opportunité, quoi que ce n’est pas une piste à écarter complètement, mais alors pourquoi l’avoir ciblé lui, spécifiquement ?
Quoi qu’il en soit, je suis d’accord avec vous, c’est une bonne idée d’aller voir chez Dame Ormantrel. J’espère de tout cœur qu’elle sera chez elle. Peut-être même pourrions-nous faire un tour des orphelinats de la ville sur le retour pour demander si des enfants auraient disparus récemment ? Mais, dans tous les cas, je pense que l’ampleur de cette affaire nous dépasse, et que nous devrions en parler à la garde de la ville. Avec nos descriptions, ils auront plus de chance de retrouver les deux individus, et donc, de sauver l’autre, ou les autres enfants, et de démanteler ce trafic. Qu’en pensez-vous ?

Après leurs échanges, Else alla trouver un collègue du temple, Brémur, avec qui elle s’entendait bien. L’homme d’une trentaine d’années était doux et patient avec les enfants qui venaient au temple, et elle avait toute confiance en lui pour lui laisser la garde de Joran. Elle lui raconta qu’ils allaient se mettre en quête de sa mère, mais que sous aucun prétexte il ne devait confier l’enfant à quelqu’un qui viendrait le chercher au temple.

Une fois cela fait, Else retourna auprès de Joran, afin de lui expliquer.


- Nous devons partir pendant un petit moment, mais nous allons revenir très vite. Brémur va bien s’occuper de toi, tu verras, il est très gentil. Repose-toi, et ne t’inquiètes pas.

Elle avait beaucoup de compassion pour le garçon qui devait être perdu, et ne rien comprendre à ce qu’il lui arrivait. Elle espérait que la situation se dénoue rapidement.

Enfin, elle se tourna vers ses compagnons, d’un air décidé.


- Cher Orienas, nous te suivons !



Niveau 0 :
- Création d’eau : jusqu’à 8L
- Assistance divine : bonus +1 (attaque, JdS, test de compétence) – toucher, 1 action
- Lumière : rayon de 6m

Niveau 1 :
- Soins légers : + 1d8+1 de PV
- Détection du mal

Sort de domaine : Sanctuaire
 
 
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écrit le : Mercredi 26 Novembre 2025 à 21h23 par La Goualeuse
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Le visage larmoyant de Joran, que ce nouvel abandon avait foudroyé, resta longtemps suspendu dans les pensées des trois compagnons tandis qu'ils s'éloignaient du Hall des Récoltes. Ses sanglots pesaient sur leur pas d'un poids coupable, leur donnant l'impression d'être suivis par une ombre.

Les rues de la vieille ville, résidentielles, somnolaient dans la lumière blême du début d'après-midi. Par bouffées, des éclats de voix montaient depuis les docks où une foule infatigable roulait et s'étirait comme une marée. Les artisans y mêlaient leurs ateliers aux entrepôts, optimisant le moindre pan de mur : ici un tonnelier martelait des cercles de fer, là des tanneurs faisaient sécher leurs peaux sur les toits. Les charrettes à bras grinçaient entre fleuve et terre, tandis que des bateliers poussaient leurs barques chargées de ballots à peine restés à quai.

Cornichon gambadait en tête, la truffe frémissante, ravi de découvrir ces ruelles aux odeurs étranges, très éloignées des sentes forestières auxquelles lui et son maître étaient accoutumés. Orienas, sûr de lui, guidait Else et Asterious vers l'étang de Rathool. Le large bassin, jadis sanctuaire des héros défunts, conservait encore dans ses eaux la rouille des nombreuses dépouilles guerrières qu'on y avait plongées : le soleil printanier en faisait luire la surface d'un reflet ocre, entre l'orange et le brun. Un pêcheur (les truites pullulaient inexplicablement dans l'étang) leur désigna d'un signe du menton un vallon au nord, où un manoir s'élevait entre de petits bois. Autour, de vieilles pierres dressées marquaient les limites d'autres domaines, qui eux aussi avaient été témoins de la lointaine histoire de Wheloune.

Le manoir Ormantrel dominait légèrement la pente. C'était une vaste demeure : un rez-de-chaussée de pierre sombre, deux étages de boiseries ouvragées et une tour élancée côté sud-est, tournée vers la ville comme un regard veuf. Toutes les fenêtres étaient occultées par d’épaisses tentures sombres. Ce détail funèbre, qui ne pouvait échapper aux visiteurs, fit naître une gêne diffuse. Les ardoises vert vif du toit, qui avaient fait la renommée de Wheloune, semblaient encore plus éclatantes sur ce fond de deuil.

Il fallut agiter à plusieurs reprises la clochette d'airain du porche pour qu'un frémissement de vie se manifeste derrière la porte. Lorsqu'elle s’ouvrit enfin, ce fut pour laisser apparaître une silhouette d'une beauté saisissante : une femme gracile, au port altier et à la chevelure d'ébène glissant en longues vagues jusqu'à la taille. Ses yeux, immenses et noirs comme une nuit sans lune, observèrent le trio avec une froide curiosité. Sa robe, d'une étoffe fine au pourpre profond, était trop luxueuse pour appartenir à une domestique ; tout comme ses ses bijoux d’améthyste qui luisaient doucement dans l'ombre du vestibule.

Elle ajusta une étole de soie noire sur ses épaules avant de les jauger, sourcil arqué, lèvres presque souriantes. L'air derrière elle restait lourd et immobile comme celui d'un tombeau.


- Bonne rencontre, souffla-t-elle d'une voix suave, un peu traînante. Je ne vous crois pas familiers de la Maison...

Son regard s'abima un instant vers le sol, puis revint, étrangement voilé. Elle prit une profonde inspiration, avant de poursuivre avec une fermeté hésitante :

- Sachez que Dame Ormantrel ne reçoit de visite que de ses proches parents et amis...

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Cette femme d'une trentaine d'années est d'une beauté sombre et renversante. Sa voix, comme chacun de ses gestes, semblent comme ralentis par une douce langueur.



Trêve de jacasseries !
 
 
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PM
écrit le : Hier à 21h59 par Orienas
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Sous la douce chaleur de l’après-midi printanière, le trajet jusqu’au manoir de la famille Ormantrel aurait constitué une agréable promenade mais l’humeur d’Orienas était assombrie par le souvenir des larmes que le départ du trio avait de nouveau déclenchées chez Joran. Heureusement les trois amis avaient bon espoir de mettre bientôt fin aux tourments de l’enfant.
Cis dans un cadre idyllique, le bâtiment paraissait superbe. Comme en écho à l’humeur du demi-elfe, cette beauté apparente était éclipsée par l’atmosphère de tristesse et d’abandon que dégageait de près les fenêtres occultées et l’absence complète de signes de vie.

Alors qu’il perdait espoir que la maison soit habitée, la porte s’ouvrit enfin. Au lieu du domestique qu’il s’attendait voir, les yeux d’Orienas se posèrent sur l’une des plus belles femmes qu’il ait vu de vie.

Décontenancé par l’apparition de cette sombre beauté, Orienas perdit quelque peu sa contenance et s’adressa à l’inconnue en balbutiant :

" Oh ! Euh… Pardon…enfin, bonjour je veux dire… désolé de vous dérangez dans cette période difficile mais … euh. Vous n’êtes pas Dame Bremma ? Enfin, … C’est à dire ... Nous sommes au courant des difficultés de Dame Ormantrel mais ... euh … nous avons une bonne nouvelle ..."

Conscient de sa piètre prestation, Orienas inspira profondément pour retrouver sa contenance et repris son discours avec un sourire penaud :
- Je vous prie de m’excuser, je dois vous paraître confus. Je m’attendais à ce qu’un domestique nous ouvre la porte et votre apparition m’a profondément surpris. Je crains d'avoir été ridicule même si je ne suis pas probablement pas le premier à perdre ses moyens en vous voyant. Reprenons depuis le début!

Je me nomme Orienas et voici mes amis Else et Asterious. Nous sommes informés de la retraite dans laquelle s’est réfugiée la maitresse de ces lieux à la suite de la disparition de son fils mais nous espérons pouvoir apaiser sa détresse.
Ce matin, le sort a mis sur notre chemin un petit garçon perdu qui affirme être le fils de Dame Bremma Ormantrel et nous avons toutes les raisons de croire qu'il dit vrai. C’est pour annoncer cette bonne nouvelle que nous sommes venus jusqu’ici. Pensez-vous que Dame Bremma consentirait à nous recevoir et à nous accompagner jusqu’au Hall des moissons ou l’attend cet enfant ?


 
 
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