Prologue (Daren Bleth) : La Dame de la Tour

Ivandra sourit et pressa son avant-bras avant de retourner à son bureau. Elle en sortie un petit parchemin de vélin, fermé avec un bandeau de soie verte.

- Voici l'invitation. Elle est au porteur, mais j'informerais également Fazel que vous êtes mon envoyé. A vous d'en faire ce que vous souhaitez, en plus des informations que je vous demande. Je préfère vous dire qu'il y a de fortes chance qu'un autre membre de votre famille y soit.

Elle s'arrêta un instant, souriante.

- Je serais encline à penser qu'utiliser ce possible sentiment de force, être deux Bleth dans la soirée, pourrait être une bonne idée. A condition de vous faire un allié de votre éventuel cousin ou cousine. Par ailleurs...

Elle saisit une clé dans une poche cachée dans les remous de sa robe pourtant des plus cintrées et alla vers un coffre qu'il n'avait pas remarqué, élégamment dissimulé derrière un panneau de bois. Elle passa la clef dans la serrure, et le coffre s'ouvrit avec un cliquetis. A l'intérieur, un ensemble de dossier. Elle en sélectionna quelques uns, moins de dix, et lui donna.

- Ce sont les dossiers de quelques personnes dont je suppute la présence. Je vous propose de vous installer pour les consulter. Je ne veux pas qu'ils sortent d'ici. J'ai quelques affaires à régler pendant ce temps. Si cela vous va... avez vous d'autres questions avant que je ne vous laisse pour votre lecture ?

Daren déglutit dès qu'Ivandra tourna les talons, comme s'il lui fallait avaler d'un coup toute la tension accumulée depuis qu'il était entré.

Elle avait touché - non, pressé - son bras... Un geste familier, presque intime, trop maîtrisé pour être innocent. La belle, bien plus fine que lui, multipliait signes et messages ambigus pour mieux le tenir dans ses filets. Était-il à ce point rouillé que ses instincts peinaient à suivre ?

*Une réponse érotique ? Non... bien sûr que non !* se morigéna-t-il, frustré de voir ses désirs bondir là où son intelligence trébuchait. *Un gage de confiance ? Ou une marque que l'on appose ?*

Il saisit le parchemin d'une main sûre, comme pour mieux masquer sa confusion. La mention d'un autre Bleth - de la branche aînée, à coup sûr - lui donna un bref vertige : c'était davantage une complication qu'une opportunité... Combien de fois un de ses cousins avait-il servi de rideau pour mieux l'effacer ? Pourtant, il lui rendit son sourire.

- Dois-je m'attendre à ce que l'on me teste autant que l'on m'accueille ? demanda-t-il alors qu'elle s'éloignait vers les boiseries. Fazel est-il de vos amis ?

Les mots d'Ivandra prenaient un relief nouveau tandis qu'il achevait sa deuxième question : "sentiment de force", "deux Bleth", "allié"... Son noble nom n'était pas une clé, elle n'avait nul besoin de lui pour franchir cette porte. L'invitation suffisait. Etait-il plutôt une armure, celle dont elle cherchait à revêtir le loup pour qu'il revienne de la bergerie ? Et quel jeu jouaient encore les siens ?

Il s'approcha des dossiers, l'esprit en ébullition. La rusée trouvait déjà un moyen de tester sa discipline. Qu'elle le laisse seul n'était pas une marque de confiance, mais la preuve qu'elle n'avait rien à craindre de lui - ni de ses indiscrétions. Une certaine admiration brillait au fond de ses yeux tandis qu'il acquiesçait d'un geste docile de la tête. Après tout, pouvait-on mieux conclure leur entrevue : lâcher la laisse, tout en l'enfermant dans sa niche !

- Je sais déjà où trouver un verre, répondit-il avec un sourire qui se voulait espiègle, ne trouvant meilleur trait d'esprit pour garder la face. J'aurai sans doute des questions une fois ma curiosité abreuvée par ses feuillets.

- Fazel ? Mon ami ? Je ne suis même pas sûre de l'avoir déjà rencontré, dit elle amusée. Quant au fait de vous tester, et bien… oui, évidemment, tout le monde évalue tout le monde, en permanence. Mais notez que les tests n'ont parfois d'autres objectifs que la déstabilisation, pas d'obtenir un résultat.

Elle lui fit un clin d'œil avant de sortir, refermant doucement la porte.

Daren put se servir quelque chose avant de s'installer au bureau. Si il se mettait du côté d'Ivandra, il remarquait que tous les tiroirs étaient verrouillés. Chaque dossier était composé d'un ou deux feuillets, et la plupart ont même avec eux un petit portrait du sujet au fusain fin réhaussé d'encre. Il pris un premier dossier au hasard et commença sa lecture.

Richard Malban

Genre : Masculin Race : Humaine Âge : 23 ans Origine : Port-Ponant La famille Malban est une petite famille de négociant en vin. Ils sont étonnement bien vu en Cormyr, probablement grâce à l'appétence de certaines familles bien placée pour leurs bouteilles. Il ne semble pas qu'ils soient partie prenantes d'activité criminelle d'envergure, mais ils ont certainement au moins une double comptabilité. Richard est l'ainé de la famille, et il est prévu qu'il suive les pas de son père dans la gestion du vignoble. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'est pas le ponantais standard : poli, réservé, respectueux, en vérité, je doute qu'il ne reste ici une fois à la tête des affaires familiales. Ce qu'on peut dire de Richard, c'est qu'il n'y a pas grand chose à dire. Description : Grand et assez large d'épaule, je n'ai aucun doute quant à la rumeur qui dit que Richard aide régulièrement les ouvriers du chai. Il a les cheveux blonds très court et prend particulièrement soin de sa moustache. Il lui manque le petit doigt de la main droite. Il est généralement vêtu d'habits assez pratique, mais les Malban sont connus pour ne jamais faire de faute de goût lorsqu'il viennent en réception. Relations : Mambar Nothan (lieutenant de l'Œil de Justice) est son ami proche tout comme Firen, le capitaine du Radeau Gris. Note : Il semble qu'il apprécie Mia particulièrement. Je crois que c'est réciproque. Si cela conduit à quelque chose, il faut que je m'occupe de cette histoire. --------------------

Yon Isabelle Bellick

Genre : Féminin Race : Humain (probablement dhampyr) Âge : Entre 31 et 36 ans Origine : Alaghôn Je n'ai pas trouvé grand chose sur les Bellick. Je crois que son père était marin, il est mort en mère quand Umberlee à déchainé les tempêtes pendant le Temps des Troubles. Si j'ai raison et qu'elle est bien d'ascendance vampirique, je pense que c'est à plus d'une génération. Et que par ailleurs, elle a du naître dans un temple. Ce qui veut dire qu'au moins l'un de ses deux parents était au courant. Yon est extrêmement dangereuse. Elle porte généralement une épée courte, mais ce n'est clairement pas de cela qu'il faut se méfier. Elle manie les pouvoirs des sorciers (note : pas des ensorceleurs, des sorciers. Si j'ai bien compris, il s'agit de personnes ayant fait un pacte avec une entité leur donnant des pouvoirs particulier). Elle est par ailleurs douée pour l'utilisation des poisons, dont elle semble être partiellement immunisée. Description : Yon à les trente ans particulièrement sympathiques, c'est indéniable. Elle paraît froide, et ce n'est pas qu'une impression. Sa peau est très pâle et ses cheveux sont d'un noir presque surnaturel. Elle à le corps fin, mais qui l'a déjà vu courir sait que le meilleur adjectif serait athlétique. Elle est toujours tirée à quatre épingle et porte toujours un chignon. Son style vestimentaire est celui d'Elturel il y a quelques années : haut col, gilet, jupe longue, le tout dans des tons discrets. Elle porte exactement la même chose en réception. Ses yeux ont une teinte violacée mais je suspecte qu'ils étaient rouge à la naissance et qu'elle a utilisé l'alchimie pour en changer la couleur. Relations : il y a une chose à prendre en compte avec Yon, elle joue un jeu dangereux. Elle refuse de faire allégeance aux Couteaux et si j'en crois mes informateurs, a même récemment travaillé pour les Epées. Il y a fort à parier qu'elles cherche en ce moment à disparaître de la ville. A mon avis, la seule raison de sa survie, c'est qu'elle sait des choses. Du reste : Bryn Caterie (tenancière de la Grue d'Argent) semble ne pas beaucoup l'apprécier, je crois que Yon a couché avec son mari. Shyr, le capitaine du port semble lui devoir quelque chose. Je pense qu'elle a de nombreux contacts à Elturel. Note : Yon n'est pas intrinsèquement malveillante. Elle voit seulement la mort des autres comme une marchandise échangeable. Cela dit, elle semble conspuer l'esclavage et je suis presque sur que le Zhent à perdus quelques chariot d'esclaves à cause d'elle. --------------------

Verith Cormaeril

Genre : Féminin Race : Humain Âge : 36 ans Origine : Suzail Des deux maisons cormyrienne en exil à Suzail, les Cormaeril sont sans aucun doute les plus puissants. Rien d'étonnant puisque que Tagreth Cormaeril est le chef des Couteaux. Vérith, sa fille, est née au Cormyr avant l'exil. La façon la plus simple de la décrire est de dire qu'elle est la représentation sensible de ce que l'on peut imaginer d'une noble gâtée au point d'en être pourrie jusqu'à la moëlle. D'autres des enfants de Tagreth ont abandonné leur père, ce n'est pas le cas de Vérith. Elle gère le commerce d'arme et de substance alchimique, probablement leurs trafics les plus rentables ici. Et les plus dangereux. Description : si son statut ne lui avait pas permis l'accès aux meilleurs soins, Vérith serait probablement déjà morte. Son régime alimentaire se compose essentiellement de viande et de vin, et j'ai ouïe dire qu'elle avait de sacrés problèmes d'intérieur. Son embonpoint visible en est témoin, mais ses tailleurs son suffisamment doué pour que celui ci n'entrave pas trop sa sensualité. La séduction est certainement l'une de ses armes les plus dangereuses, et Tagreth l'a certainement régulièrement utilisé en ce sens pour ses fins. Non pas d'ailleurs que Vérith n'est de problème à participer aux plans de son père ainsi, elle lui est d'une loyauté indéfectible. Relations : Arlan Padel, son mari, est un membre des Couteaux. Je doute qu'il est quelque chose a faire des adultères répétées de sa femme. Vira, sa sœur, vit à Eauprofonde et elle cherche depuis des années à faire assassiner Vérith et Tagreth pour récupérer les faveur de Suzail. Elle semble être attachée à Yon Bellick, je ne sais pas si c'est une façade ou si elle est l'une des raisons pourquoi celle-ci ne s'est pas encore fait liquider. --------------------

Jukan

Genre : Masculin Race : Nain Âge : entre 110 et 120 ans Origine : Mirabar (incertain) Jukan est l'un des pires fils de chien que j'ai rencontré, et probablement l'un des nain les plus déshonorable que cette terre ai porté. Par contre, il est doué avec son marteau, vu son âge, il se serait déjà fait dérouillé sinon. Mercenaire dans Port-Ponant depuis au moins vingt ans, je suis a peu prêt certain qu'il a tout fait : incendie, assassinat, intimidation, vol, etc... tout porte à croire que c'est lui qui a fait péter l'Anguille Noire l'année dernière. Jukan n'a pas la moindre trace de pitié, ni d'empathie. Il a déjà tué des enfants et des vieux grabataires. Ce type est un boucher, et il ne trouve aucun plaisir dans autre chose. Sauf une : ses amants. Il semble avoir une obsession mathématique, se trouvant un amant de chaque race dans un ordre spécifique. Je crois qu'en ce moment c'est un halfelin, donc le prochain sera un humain. Description : Jukan est un nain d'écu au poil roux. Il a probablement failli perdre un œil en se battant contre un ours ou un loup à en juger par la cicatrice qu'il a sur le visage. Je ne l'ai jamais vu sans son armure et son marteau. Il ne cache absolument pas son absence de capacité à ressentir la moindre affection pour son prochain. Il est rarement sobre après le milieu de l'après-midi, et quand il l'est, c'est qu'il à un contrat. Ces jours là, mieux vaut se trouver loin de lui. Relation : Tel Plume, son amant du moment, est l'un des serviteurs de Shen Wu, l'un des yakuzas des Epées. Ethyr Malindra est son ennemi juré. Note : Jukan a l'interdiction de foutre un pied ici. Je m'arrange pour trouver ses faiblesses du moment concernant ses amants pour le tenir loin. --------------------

Vrynn

Genre : Féminin Race : Elfe noire Âge : 157 ans Origine : Eryndlyn Je fais cette note pour ceux qui aurait besoin d'en connaître un peu sur Vrynn, que je considère donc comme des alliés. Vrynn à quitté l'Outreterre depuis quarante ans environ, où elle était prêtresse de Ghaunadaur. Elle en parle rarement, mais je pense qu'elle a été une fidèle particulièrement loyale pendant près d'un siècle. Malgré tout, je pense qu'elle doutait déjà depuis longtemps de la société drow. Vu sa réaction quand elle a appris le Silence de Lolth et les guerres la dessous, je suis certaine qu'elle n'a plus le moindre attachement aux siens. Elle est aujourd'hui prêtresse de Vandria, bien que tous le monde, excepté moi et quelques autres, pensent qu'elle vénère Lolth (elle s'est même abstenue d'utiliser ses pouvoirs pendant le Silence). Ce qu'elle a gardé de l'Outreterre, c'est une absence complète de scrupule quand il s'agit d'éliminer des ennemis. A part cela, Vrynn est une amie chère. Description : si elle n'avait pas autre chose à faire, j'aime autant dire que j'aimerais que Vrynn danse pour moi. Je suis a peu prêt sûre que le fétiche de certain pour les drow serait comblé. Du reste, elle est assez standard pour une drow. Elle s'est habituée au soleil, mais évite tout de même de trop sortir le jour. Relation : hormis moi, Wrynn a plusieurs amis dans les temples. Elle entretien de bonne relation avec les suivants d'Ellistraé et je sais qu'elle a des contacts à Suzail, Lunargent et Luskan. --------------------

Grenat

Genre : né homme, ensuite, ça dépend des soirs Race : Humain Âge : 20 ans Origine : Port-Ponant Je suis certaine que Grenat n'est pas son nom de naissance, mais je n'ai jamais réussi a l'obtenir. Grenat est l'enfant adoptif de Jorelle, l'ancienne directrice du Doux Serpent. Tout porte à croire que Jorelle est morte de sa main, ou d'une main qu'il a payé, et franchement, elle méritait. Grenat a ensuite pris la tête du bordel. Sous sa direction, il a largement pris en importance et a racheté la plupart des bâtiments voisin. J'ai récupérées quelques filles de là bas, et il semble que Grenat les protégeaient assez bien malgré tout. Contrairement à d'autres, il ne vend pas ses charmes dans son établissement. On lui prête d'être l'amant de Marick Barwon, le capitaine du port. Mais… mes informations m'incline à croire qu'il entretient, en tant que femme, une relation assez profonde avec Crolundar Bleth. Erivanne, Lyla et Bux m'ont dit l'avoir vu en sa compagnie à la Carafe d'Argent il y a quelques mois. Il faut admettre que si cela se confirme, Crolundar est doué pour cacher cette relation. Grenat à le surin sûr, néanmoins, sa meilleure qualité est sa capacité à se faire des alliés. Dans n'importe quel endroit, trois ou quatre personne viendrait à son aide si il en avait besoin. Description : Vrynn cultive une apparence androgyne, néanmoins, dans les derniers mois, la tendance est à plus de féminité. Il est très fin et à le teint hâlé naturellement, il est possible qu'il soit issu du Turmish ou de plus au sud encore. Il arbore généralement un maquillage délicat et des tenues élégantes. Le portrait a quelques mois, il a aujourd'hui les cheveux plus longs. Relation : hormis Crolundar, je lui connais au moins une précédente amante : moi. Du reste il a beaucoup d'amis. Je sais qu'il a un accord avec l'Oeil pour la protection de son établissement. --------------------

Farid Al-Jirari

Genre : Masculin Race : Humain Âge : entre 40 et 50 ans Origine : Huzuz Dire que j'ai très peu d'information sur lui est un euphémisme. Il n'est jamais vu chez moi, et ne vas dans aucun autre établissement de nuit. Tout ce que je sais c'est qu'il vient du Zakhara, de sa capitale, Huzuz, et qu'il est venu pour rencontrer Fazel. C'est tellement rare de rencontrer un zakharien que l'on m'a prévenu de son arrivée dès qu'il a débarqué à Innarlith. --------------------

Ivandra partie, Daren resta longtemps immobile, comme étourdi. Son regard errait sur la porte close, perdu dans l'invisible théâtre de ses pensées. Devait-il louer Tymora d'avoir placé la belle Vilneth sur son chemin, ou maudire Beshaba ? Il espérait le découvrir le plus tard possible... Lui, si vif d'esprit d'ordinaire, peinait à comprendre ce qu'il venait exactement d'accomplir - ou de subir. Les feuillets pesaient dans sa main d'un poids lourd, coupable, celui d'une promesse non tenue : il s'était juré de se tenir éloigné de toute nouvelle cabale.

Un long soupir s'exhala de son corps, comme si amertume et lassitude ne trouvaient plus où se loger.

Assis face à la mer, Daren achevait sa lecture. Un verre de Madva à la main - il avait eu l'audace de finir la bouteille - il repassait en revue les noms et les portraits étalés devant lui. La liqueur de sureau, délicieuse, lui offrait un maigre réconfort face à l'effroyable carnet de bal que lui avait remis Ivandra : la drow faisait pâle figure à côté de la tueuse dhampyr, du nain boucher, de la catin vénéneuse et du démon social qui tenait bordel. Elle en devenait presque rassurante, même.

C'était d'abord sur la mystérieuse Ivandra que ces dossiers en disaient long. La Lune Courtoise, comme il s'en doutait, n'était pas seulement un lieu de plaisirs raffinés, mais une serre chaude où poussaient les secrets. Chaque client, riche, influent, ou utile d'une façon ou d'une autre, était la source d'informations que les danseuses - des confidentes professionnelles, devinait-il - récoltaient pour le compte de leur employeuse. Dettes, faiblesses, ambitions, relations croisées : à en juger par chacune des fiches que Daren avait consultées, rien ne semblait ainsi échapper à Ivandra, à laquelle il comprenait que le savoir conférait un immense pouvoir.

Les feuillets dressaient en revanche un portrait plus flou de Fazel... Quel genre d'homme pouvait prétendre réunir sous son toit des criminels, des tueurs, des intrigantes, des membres rivaux des Couteaux et des Épées ? Était-ce de l'ignorance, de l'audace, ou quelque chose de plus inquiétant encore ? Kazebi semblait se ménager une entrée fracassante sur l'échiquier de Port-Ponant. Et Ivandra l’y envoyait, lui, Daren Bleth : insignifiant, mais discret ; fin, mais inoffensif ; parfait pour être ses yeux et ses oreilles.

À côté de cela, la liaison croustillante entre son cousin Crolundar et Grenat devenait presque anecdotique. Daren avala ce qui restait de Madva, amer, puis relut une dernière fois les feuillets pour en mémoriser les moindres détails. L'un d'eux, peut-être, lui sauverait la vie...