Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chap. 2 - La Quête de l’Asphodèle Pourpre
écrit le : Dimanche 27 Juillet 2025 à 11h07 par Azur'ael
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Conteur des étoiles
Chambre 3
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

Dans la Grange

Dans la grange, les lampes projettent un halo paisible sur les poutres vermoulues. Le silence est revenu, épais comme une couverture. Seule la voix étouffée de Tamasin, qui fouille méthodiquement les meubles et les recoins, trouble l’immobilité. Randal referme doucement les doigts de Taric sur le médaillon — la main du jeune homme tremble à peine, mais ses yeux, eux, se remplissent d’un poids que ni l’âge, ni la sagesse, ni même la foi ne savent encore porter.

— Merci…, souffle-t-il simplement, incapable d’en dire plus. Il garde l’objet serré dans son poing, comme un naufragé s’agrippe à un morceau de bois.

Puis, doucement, il secoue la tête.

— Gardez l’équipement. L’armure, l’arme… Je ne suis pas soldat. Et si mon père l’était, alors c’est une preuve de plus que je ne le suis pas non plus.

Il tente un sourire maladroit, qui se veut généreux.

— Mais faites-en bon usage. Il aurait voulu qu’on s’en serve pour faire le bien. Pas pour qu’elle prenne la poussière dans un grenier oublié.

Rhaugilath, quant à elle, inspecte minutieusement la trappe menant à une sorte de vide sanitaire sous la grange. En glissant sa main sous une latte fendue, elle sent un petit compartiment — elle y trouve un bâtonnet d’encens au parfum amer, presque camouflé. Une capsule en os s’y trouve aussi, contenant un mot codé en chiffres. Peut-être une clé pour le message partiellement brûlé à l’extérieur... ou un vestige d’un passé d’espionnage oublié.


Dehors

Ioueseni, tapie dans l’obscurité, observe la silhouette étrange avec l’attention froide d’un prédateur. La créature — humanoïde, courbée, les mouvements souples et presque félin — fouille les abords de la clairière. Sa peau est zébrée de cicatrices sombres, et elle porte une tunique de cuir sombre, sale et renforcée de bandes de métal terni.

Elle marmonne tout bas, dans un dialecte guttural et chantant, totalement incompréhensible pour Ioueseni. Pas un mot commun, pas même un accent identifiable. Si ce n’est pas une langue gnoll ou orque, alors peut-être quelque chose d’encore plus obscur… ou oublié.

À un moment, la créature saisit un carnet brûlé ou un paquet de notes calcinées, et récupère l’un des derniers fragments intacts, qu’elle range précautionneusement dans une poche intérieure de sa veste. Le soin avec lequel elle manipule ce fragment attire l’attention d’Ioueseni : ce n’est pas un débris quelconque. Elle protège quelque chose qu’elle juge précieux ou compromettant.

Puis, elle se redresse lentement et renifle l’air. Une brève tension parcourt son corps. Elle semble percevoir quelque chose — mais pas Ioueseni, qui reste invisible, tapie, figée, dissimulée dans l’ombre.

D’un mouvement sinueux et silencieux, la créature s’éloigne à travers les arbres, suivant un tracé oblique à travers les fourrés, en direction de l’arrière de la grange, mais en prenant soin de rester dans l’ombre.



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Mes PJs : Azur'ael, la gardienne des mystères ; Shalan le chevalier de la Seldarine ; Kuan Shen-li, l'archer spirituel
MG : Tenavril, Haut Dracosire de l'Œil du Dragon
 
 
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écrit le : Dimanche 27 Juillet 2025 à 21h22 par Ahuizotl
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Tamasin inclina légèrement son buste en guise de remerciement :

- Merci, Taric. C'est très généreux de votre part, surtout dans ces moments difficiles. Je vous promets de m'en servir loyalement et noblement.

La lancière se défit pour la deuxième fois de son armure et enfila pour de bon la chemise de maille d'Orwen. Celle-ci était remarquablement souple et légère : elle n'entravait que peu les mouvements tout en offrant une protection efficace. Nul doute que sa teinte sombre devait aussi faciliter le camouflage. Tamasin n'avait jamais eu l'occasion de porter semblable armure et apprécia d'autant plus le présent de Taric.

¤ Tant pis pour les Pourpres : nécessité fait force de loi, et cette amure pourrait bien me sauver la vie... On s'arrangera éventuellement une fois revenus en ville pour officialiser les choses. ¤

Les recherches de Rhaugilath avaient visiblement été plus fructueuses que les siennes, mais la guerrière était bien impuissante face à de telles découvertes. Les codes et l'espionnage n'étant pas son domaine de prédilection, elle suivit son intention première : elle retourna dans la pièce principale dont elle commença à évacuer les éléments les plus nauséabonds, tout en réfléchissant à la meilleure manière de barricader les lieux.



Rapide comme le vent, majestueuse comme la forêt, dévorante comme la flamme, inébranlable comme la montagne...
 
 
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écrit le : Mardi 29 Juillet 2025 à 17h46 par La Goualeuse
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Le prêtre resta silencieux un moment, observant le jeune homme d'un regard doux et grave. Il n'y avait nul besoin de répondre : le refus des armes n’était ni faiblesse, ni ingratitude, mais tout simplement l'humble résolution de celui qui avait déjà promis sa vie au savoir.

Cette scène intime avait pourtant réveillé en lui une blessure ancienne. Depuis bien longtemps, Randal ne portait plus le deuil de ses parents ; du moins le croyait-il. Mais voir Taric repousser ce qui aurait pu être un legs venait de raviver la mémoire d’un orphelin qui, lui, n’avait rien eu à refuser. La guerre avait tout pris, ne laissant derrière elle que des ombres effilochées par le temps.

Il se redressa lentement, s'efforçant de dissimuler son trouble, puis s'éloigna. Une pensée muette traversa son esprit :


*Fils de soldat... Ce n’est pas ce que nous devenons qui compte, mais ce que nous choisissons de porter.*

Il serra son propre symbole sacré — tant de fois étreint — comme pour s’assurer que ce fardeau-là, au moins, il l’avait choisi.

Une odeur étrange se porta alors à ses narines — âcre, sèche, presque rituelle. Il s’approcha de Rhaugilath, intrigué par l’encens qu'elle avait découvert.


— Ce parfum… Je l’ai déjà senti dans les hôpitaux de guerre. Il sert à couvrir l'odeur de sang… ou de la peur.

Il prit le bâtonnet entre deux doigts, avec précaution, avant d'aviser du regard l'étrange message codé.

— Il y a plus à comprendre ici que ce que l’on croit. Orwen… était sûrement plus qu'un simple soldat.



Détection du poison (0) ; Détection de la magie (0) ; Lumière (0) ; Bénédiction (1) ; Perception de la mort (1) ; Soins légers (1)
 
 
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