Chap. 2 - La Quête de l’Asphodèle Pourpre

Les cris de rage se mêlaient aux râles des blessés, tandis que l'affrontement semblait ne jamais devoir s'arrêter. Tout était confus autour de Tamasin qui se concentrait sur le duel qu'elle avait finalement engagé avec le chef des gnolls.

¤ Si je l'élimine, les autres ne tiendront sans doute pas ! Ils sont moins nombreux et déjà blessés... ¤

Affronter le chef lui offrait en outre un défi à sa mesure : il était fort et vif, c'était l'adversaire idéal pour progresser dans l'art du combat.

Elle semblait avoir pris le dessus, en touchant son adversaire tout en parvenant à esquiver la riposte de celui-ci. Mais rien n'était joué tant que la victoire n'était pas totale. La lancière s'efforça de rester concentrée et d'ignorer la douleur que lui infligeaient ses blessures, pour porter un nouveau coup à son ennemi.


Tamasin attaque le chef gnoll à l'arme double.

Par quel funeste acharnement du destin devait-il si souvent se retrouver sur le champ de bataille, lui qui n'avait jamais montré ni talent ni plaisir à combattre ?

La sueur au front, les yeux rivés sur l'arme de son adversaire, Randal pestait intérieurement quand une vive douleur à l'épaule lui rappela qu'il était de son devoir le plus sacré d'être au plus près de ceux qui souffrent. Était-ce là une réprimande du Dieu Brisé ? Il devait tenir bon, car son combat contre le gnoll n'était qu'une première bataille : il lui faudrait ensuite refermer les plaies de ses camarades et soulager leur douleur.

- Par ici, corniaud ! provoqua-t-il son bestial adversaire en faisant mine d'abaisser son bouclier, essayant de l'obliger à offrir le flanc à la lame de Rhaugilath.

Il abattrait sa massue dès qu'il aurait à son tour une ouverture.

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Randal attaque une nouvelle fois le gnoll (jamais deux échecs sans trois ?)
J'en profite pour te rappeler, Grimm, la bénédiction : le +1 au jet d'attaque n'apparaît pas sur les lancers.

rinçant des dents, Rhaugilath essayait de trouver de trouver une stratégie pour remporter le combat, sans perdre sa concentration qui augmentait sensiblement, ou au moins elle l'espérait, ses chances de survie. Ce n'était pas un franc succès. Pour l'instant, le combat à trois, "truel" ne semblait pas être le terme adéquat mais elle n'avais pas le temps d'enrichir son vocabulaire, était équilibré, ce qui était acceptable mais la masse de muscles canine était sans doute plus endurante que la magicienne et potentiellement que Randal. Cela ne sentait pas bon et leur opposant non plus.

L'Halruanne considéra la possibilité d'avoir recours à sa magie. Ses options étaient limitées et pas franchement enthousiasmantes: deux de ses sorts avaient une chance de réduire les capacités martiales de leur adversaire mais elle n'était pas certaine que l'un ou l'autre fonctionne. Le dernier était plus offensif mais pas vraiment efficace et demandait qu'elle recule d'un pas. Bien sûr, elle pouvait aussi utiliser l'un de ses parchemins mais essayer de passer en revue toutes ses options n'était pas une bonne idée si elle ne voulait pas se faire découper en tranches par leur enemi. Elle prit donc la décision qui lui semblait la plus rationelle: elle essaya une seconde attaque et se prépara à faire un pas en retrait pour augmenter ses chances de pouvoir utiliser l'Art à la prochaine opportunité. Le fait que Randal semblait accaparer toute l'attention de la brute était sa meilleure chance, tant qu'il parvenait à éviter les coups de leur adversaire.

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Rhaugilath porte une autre attaque et fait un pas de placement en retrait.

La tête dans une fougère, le genou dans une congère, Ioueseni se demanda un instant ce qu'elle faisait là. Sa flèche était partie dans le vent, et l'échec avait momentanément fait chuter sa concentration. Alors qu'elle la reprenait, qu'elle encochait mécaniquement une nouvelle flèche, elle se demandait si elle ne devrait pas s'en aller. Après tout rien de tout cela ne la concernait réellement...

Mais en plus du fait que les gnolls avaient probablement un meilleur fier qu'elle, elle devait admettre qu'elle rechignait à abandonner ces gens, qu'elle avait certes à peine rencontré mais avec qui, pour d'obscures raisons, elle se retrouvait au bord de la mort.

-

Visant le gnoll le plus immédiatement dangereux pour ses alliés, elle espéra que, cette fois, sa flèche traverserait son œil et son cerveau. En prier le dieu de la chasse et de la guerre ne coûtait rien et pouvait sauver la vie...

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Attaque sournoise sur chef a nouveau.

e temps semble se contracter encore. Un souffle. Un battement de cœur. Et tout bascule.

Tamasin, le sang coulant de ses flancs, voit une faille dans la garde du chef gnoll. Son bras agit avant sa pensée. Sa lance tournoie dans un arc rapide, précis, et s'enfonce avec une force terrible dans la poitrine élargie du monstre. Un craquement osseux, un râle rauque… puis plus rien. Le chef s’effondre sur le sol dans un nuage de poussière, sa gueule tordue dans une grimace de haine figée.

Non loin, Ioueseni sort de sa cachette, décoche une flèche — mais dans la panique du mouvement, elle frôle seulement un buisson, l’impact se perdant dans l’obscurité.

Rhaugilath, concentrée, tente un coup d’estoc pour soutenir Randal, mais le gnoll réagit avec une vivacité animale, déviant l’arme d’un revers de bras. La magicienne recule avec agilité, l’œil déjà en train d’anticiper le prochain danger.

C’est Taric, stoïque et tenace, qui enchaîne. Un nouveau coup de bâton frappe la tempe d’un gnoll qui se tournait vers Rhaugilath. La créature vacille, titube, puis s’écroule, inerte. Le prêtre expire un soupir de soulagement, sentant la douleur à son flanc pulser plus fort maintenant que l’adrénaline reflue.

Le dernier gnoll, pris entre Randal et Rhaugilath, tente une attaque désespérée. Son arme claque contre le bouclier du prêtre, sans l’ébranler. Le gourdin de Randal s’élève dans un geste net, presque cérémoniel. Il s’abat lourdement sur le crâne du monstre, dont les genoux se plient aussitôt. Le silence retombe.

Autour de vous, les gémissements ont cessé. La clairière est jonchée de corps massifs, poilus, odorants. Le combat est terminé.

La lumière du jour, enfin, s’est éteinte. Le ciel, encore teinté de pourpre, laisse peu à peu la place aux ombres profondes de la nuit. Un vent froid s’est levé, portant avec lui les senteurs de la forêt et le parfum métallique du sang.

Au loin, un hibou hulule. Puis plus rien.


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En s’approchant de la vieille bâtisse de bois, les aventuriers découvrent une structure à moitié effondrée sous le poids des saisons. Les planches grises, gorgées d’humidité et fendillées par endroits, craquent doucement sous la brise du soir. Une odeur de foin moisi et de cuir sec s’échappe par les interstices des murs. Un ancien symbol de piège à mâchoires sculpté au couteau dans une poutre surplombe la porte — la marque du trappeur Orwen.

La porte principale pend de travers, sa serrure brutalement arrachée. Des échardes éparpillées sur le seuil montrent que l’effraction est récente, mais la poussière épaisse dans les coins, le foin moisi intact et les toiles d’araignées suspendues aux solives témoignent d’un long abandon. Rien ne semble avoir été rangé, déplacé ou entretenu depuis au moins une semaine.

À l’intérieur, la lumière filtrant par les interstices éclaire de vieux outils de trappe accrochés à un mur : collets rouillés, mâchoires à ressort, lames d’écorçage. Un établi encombré porte encore une bourse de graisse animale à moitié vide, figée, oubliée là. Dans un coin, une paillasse grossière, roulée contre un tonneau, garde la forme d’un corps — mais la toile qui la recouvre est déchirée par de longues traces de griffes, comme si quelque chose l’avait fouillée ou cherchait une odeur.

Plus sinistre, un panier de gibier vide est renversé près de l'entrée, et des taches séchées sombres sont visibles sur le sol de terre battue : sang ancien ? huile renversée ? Difficile à dire. Mais elles semblent là depuis plusieurs jours.

La poussière n’est perturbée que par les empreintes sales et éparses des gnolls : de larges pattes griffues traînées, parfois accompagnées de crottes ou d’os rongés, laissés au hasard dans la pièce. L’odeur de bête sauvage, d’urine et de vieille viande commence à monter au nez. Clairement, les créatures ont campé ici, mais elles n’ont rien aménagé : elles n’ont fait que profaner un lieu déjà abandonné.

Dans un coin de l’étage, une trappe de grenier entrouverte grince doucement — un vieux accès à une réserve poussiéreuse qu’Orwen utilisait autrefois pour ses peaux. On y devine à travers les fentes une épaisse odeur de renfermé, presque sucrée… ou moisie.

Lancers...

Ioueseni - Jet d'attaque à distance : 9(d20) +0(bba) +2(Dex) +2 = 13 vs DD15 ~ Echec
Randal - Jet d'attaque au CaC : 10(d20) +0(bba) +1(For)+1 = 12 vs DD15 ~ Echec
Rhaugilath CLXXIV - Jet d'attaque au CaC : 7(d20) +0(bba) -1(For)+2 = 8 vs DD15 ~ Echec
Tamasin - Jet d'attaque au CaC : 20(d20) +4 = 24 vs DD15 ~ Réussite
Tamasin - Jet d'attaque au CaC : 16(d20) +4 = 20 vs DD15 ~ Réussite
Tamasin - Jet d'attaque au CaC : 19(d20) +4 = 23 vs DD15 ~ Réussite
Tamasin - Jet de dégât : 8(d8)+3 = 11
Tamasin - Jet de dégât : 4(d8)+3 = 7
Tamasin - Jet de dégât : 7(d8)+3 = 10
Grimm - Jet d'attaque au CaC : 12(d20) +4 = 16
Grimm - Jet de dégât : 4(d6)+1 = 5
Grimm - Jet d'attaque au CaC : 7(d20) +3 = 10 vs DD16 ~ Echec
Randal - Jet d'attaque au CaC : 20(d20) +0(bba) +1(For)+1 = 22 vs DD15 ~ Réussite
Randal - Jet d'attaque au CaC : 17(d20) +0(bba) +1(For)+1 = 19 vs DD15 ~ Réussite
Randal - Jet de dégât : 1(d6)+2 = 3
Randal - Jet de dégât : 1(d6)+2 = 3
Randal - Jet de dégât : 6(d6)+2 = 8

Le visage marqué par la contrition suite à sa crasse inefficacité, la mulane sortie des buissons. Son pragmatisme n'arrivait pas à effacer l'agacement qu'elle ressentait et intérieurement, elle pestait sur elle-même. Serait elle un jour bonne à autre chose qu'à servir ?

Elle rejoint ses compagnons d'infortune rapidement, vérifiant au passage que les gnolls étaient bien morts en leur collant un coup de pied timide. Une fois ceci fait, et avant d'aller inspecter la maison, elle s'agenouilla auprès des cadavres des créatures.

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Fouillant méthodiquement les cadavres, elle cherchait certes si ils avaient quoique ce soit d'intéressant, mais également pourquoi ils étaient là. Après tout, tomber sur des gnolls, juste après qu'un attentat soit tombé sur le temple de la ville voisine. Coïncidence, peut-être, mais il arrivait régulièrement que les forces du mal s'unissent, temporairement.

Elle commença à examiner le tout mécaniquement. Elle ne trouvait pas de raison de ne pas récupérer ce qui se trouvait sur les gnolls. Pas plus d'ailleurs de leur accorder une sépulture. Les dieux des gnolls, du peu qu'elle en savait, étaient des dieux de malice et de violence. Si Seth pourrait les accepter, ils ne feraient que grossir les légions des âmes damnées...

Elle commença par le chef. Elle récupéra la fiole, la carte, la bourse et l'insigne au sanglier. Ainsi que cette étrange amulette en os et surtout le gobelet qui l'intrigait. Les quelques pièces des autres allèrent rejoindre les autres dans la bourse, et elle récupéra l'idole du dieu sauvage par curiosité.

Enfin, elle se releva pour rejoindre les autres.

- Une pièce d'or chacun, et l'équivalent, environ, de trois pièces d'argent, je crois. Les pièces d'or semblent être marquée d'un éditeur de monnaie que je ne connais pas ?

Elle tendit la carte à leur guide.

- Peut-être que cela à un intérêt ? J'ai aussi trouvée cette fiole et un... gobelet ? Il porte des initiales, "O R", cela évoque t'il quelque chose à quelqu'un ?


Ioueseni fouille les gnolls