- Est-ce qu'on sait voler ?
Moi, en tout cas non. Pour les autres...
Eh, Maglie, j'arrive...

L’œil gauche de Maglie lui indiquait ce qu'il fallait faire : se saisir de la corde, opportunément sortie de son sac. Tout en se précipitant pour saisir la corde afin assurer Maglie dans son saut très risqué, Iskender avait bizarrement une partie de son esprit qui fonctionnait presque tout seul, il pensait :

- Voilà encore quelque chose indispensable : une longue corde légère et solide...
Vraiment Maglie a beau être un vrai tourbillon parfois incompréhensible, elle est plus qu'utile dans le groupe.

Et lorsque Maglie exécuta ses pirouettes, Iskender frémit d'appréhension pour elle : c'était vraiment très risqué et elle prenait ça à la rigolade. Ce n'était pas possible d'être inconscient à ce point là : puisqu'elle ne s'était pas encore tuée, c'est qu'elle avait un minimum de conscience du danger et donc elle avait un courage à toute épreuve...
- Tiens elle a un cachette secrète dans ses bottes avec du rhum...

Puis, tout en tenant solidement la corde, remonta dans sa mémoire une expression de Maglie qu'il venait d'entendre mais qu'il n'avait pas comprise : une histoire de progéniture...
- Les filles c'est comme les garçons, quand, elles reçoivent un coup dans l'entre-jambe elles ont mal, enfin pas aussi mal que moi, car je pense que je n'aurais pas pu continuer. D'ailleurs, j'y pense maintenant, Volubilis m'avait montré comment faire une protection. Mais j'y ai renoncé car cela m'irritait le haut des cuisses. Il faudrait que je refasse un essai en protégeant mieux les bords.

Soudain, voyant faire une cabriole plus risquée que, les autres, il cria :
- Eh Maglie, fait attention, ce n'est pas sûr que la corde tienne si tu tombes, et de toute façon, personne ne pourra refaire ce que tu fais...