Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> [Chapitre II] Guerre moins quart
écrit le : Samedi 23 Août 2025 à 15h22 par Yvhann
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Xarss écoutait le comte de Cormaeryn et découvrait subitement ce qu’il avait à faire. En fait, ce qu’ils avaient à faire. Il laissait terminer le seigneur puis avec tout son charisme il s’exécutait autant physiquement que verbalement. Tout son corps devenait un langage qui parlerait le plus franchement possible. Son être égoïste aurait fait une danse pour se pavaner et démontrer son talent merveilleux, cependant, il n’en était plus là. Xarss Symryvvin avait un accord avec un archonte, avait promis à un paladin de Heaum d’aller jusqu’à perdre son existence pour l’aider puis il devait à une druidesse des Gardiens Sylvestre un service des plus naturels.

Le faussement appelé Kryssyyor, prit la même prestance qu’il prenait alors qu’il était avec Félicia, celle qui avait fait de lui ce qu’il était devenu, celle qui lui avait donné des ailes pour réaliser ce qu’il était réellement, celle qui lui avait fait oser, mettre sa détestable génitrice Yochlol de Menzoberranzan a dos, celle pour qui son cœur s’était ouvert au sentiment noble de l’amour.

L’ilythiiri qu’il était avait une seule parole et sa parole il la tiendrait.

Le paladin de Heaum, Élion, restait droit, armure impeccable, la main sur la garde de son épée, ne prononçant aucun un mot. Il veillait le moindre faux pas du gnome. La druidesse, de son côté, observait l’air, comme si le souffle même de la nature frémissait au contact de ce bijou maudit.

C’est alors que le drow s’avançait. Son pas était mesuré, ni menaçant, ni servile. Ses yeux captaient la lumière des chandelles et l’imposaient comme un présage divin. Son regard se portait dans celui de Maelyn, celle qui lui rappelait Félicia. Sa voix, basse, mais vibrante, emplissait la salle telle une onde de vérité.


-Monseigneur… Il n’est pas de gloire véritable à porter un fardeau qui ronge l’âme. Cet anneau, vous le savez, n’est pas un bijou, mais une chaîne invisible. Une chaîne qui, tôt ou tard, ne servira pas votre pouvoir, mais celui d’un maître dont vous ne connaissez même pas le nom.-

Le danseur de bataille s’arrêtait, inclinait la tête légèrement, comme s’il témoignait d’un respect sincère, puis reprend avec une chaleur persuasive.

- Vous êtes un homme de clairvoyance, un homme qui a su bâtir et conserver. Pourquoi risquer tout cela pour un éclat trompeur? Vous pourriez être le comte qui a libéré sa maison de l’emprise d’un artéfact ancien… plutôt que celui dont les enfants raconteront la chute, manipulé comme une marionnette. -

Ses mains s’ouvrirent dans un geste conciliateur, inclusif, presque fraternel.

-Ina, Élion et moi ne venons pas en conquérants. Nous venons en protecteur. Cet anneau ne sera pas détruit par nos mains, car il appartient à des forces qui dépassent jusqu’à vos domaines et vos titres. Mais il sera mis à l’abri, là où aucun démon, aucun spectre, aucun héritier avide ne pourra s’en emparer. Nous l’apporterons à Tashluta. Laissez-nous ce fardeau, et vous conserverez ce que personne ne pourra jamais vous ôter: votre dignité, et le respect des vivants… et des dieux. –

Le drow s’avançait encore d’un pas, sa voix s’adoucit, presque un murmure qui s’adressait directement à l’âme du comte Enguerrand.

- Le monde lui-même soupire sous le poids de notre trio. Offrez-nous ce fardeau et les racines de votre lignée s’en trouveront assainies. Vous savez, la plus grande marque de pouvoir n’est pas de posséder… mais de savoir quand relâcher. Montrez à vos pairs que vous êtes au-dessus de cette tentation. Montrez à vos enfants que vous êtes plus grand que l’anneau. –

Xarss reculait d’un pas, prit sa posture militaire et attendit. Il avait parlé avec franchise et probité. Son regard se portait encore une fois dans celui de Maelyn. * Comment peut-elle autant m’attirer? * Se demanda-t-il égoïstement, pendant que Vorn semblait, pour la toute première fois, d’accord avec lui, car le félin allait se coller aux chevilles de la guerrière. * Aurais-je une nuit avec toi Maelyn ou une vie? *







L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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fiche Xarss
 
 
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écrit le : Dimanche 07 Septembre 2025 à 11h50 par Adlareth
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Bien qu’il y eût fort à parier que nul ne perçoive la moindre variation dans son port altier, le paladin sentit ses muscles se délier à la suite de la décision du Comte. Enfin… Enguerrand s’était résolu.
L’anneau, ce fardeau écrasant qui avait pesé sur ses épaules comme une malédiction muette, serait confié au gnome Averton. On devinait, dans le souffle presque imperceptible qu’exhala le Comte, un soulagement immense : celui d’un homme qui s’allégeait d’un poids trop lourd, trop perfide, pour ne pas finir par consumer son porteur.

Cet anneau n’était pas un trésor, mais une épreuve. Et si certains auraient pu y voir l’attrait d’un pouvoir incommensurable, Enguerrand n’y percevait qu’une menace tapie, prête à menacer son peuple. Laisser cet objet maudit entre d’autres mains, voilà qui lui donnait enfin un répit. Et nul ne pouvait le lui reprocher.

Kryssyyor, toujours habile, profita de cet instant pour marteler ses arguments. Son éloquence perçait comme une lame fine : en plus d’être un danseur redoutable, l’elfe noir était un maître de parole. Elion d’Alusaire, pour sa part, se réjouissait intérieurement de la tournure des événements. Mais il demeurait des ombres, des zones d’incertitude qu’il ne pouvait ignorer.
Car une chose restait certaine : l’elfe noir agissait avec une franchise que rien ne semblait troubler. Et sa détermination brûlait d’une sincérité telle qu’elle avait gagné la confiance du Bras Armé de Heaum — ce qui n’était pas mince exploit.


— Fort bien, Comte Enguerrand, dit le paladin d’une voix claire et solennelle. Votre décision est sage et témoigne de votre volonté de protéger votre peuple. Je ne puis que m’y ranger. Mais permettez-moi de le dire : elle ne résout pas tout.

Une certitude, pourtant, s’imposait : l’elfe noir agissait avec une sincérité rare pour son engeance. Sa franchise, alliée à une détermination palpable, avait su gagner la confiance du Bras Armé de Heaum — exploit que bien peu pouvaient revendiquer.

— Fort bien, Comte Enguerrand, votre décision est empreinte de sagesse et témoigne de votre souci du bien commun. Je m’y range sans réserve. Mais elle ne saurait tout résoudre.

Sa voix résonna dans la salle, grave et dénuée de la moindre inflexion. Le masque de son visage restait fermé comme une forteresse.

— Averton, vos arguments sont justes. Une armée mettra du temps à se mouvoir, mais soyez assuré que ses maîtres ne manqueront pas de lancer à vos trousses des commandos d’élite : rapides, silencieux, implacables. Assassins sans visage, mages occultes, traqueurs qui flairent la peur jusque dans l’ombre… Seul, vous resterez discret, mais seul aussi, vous serez vulnérable. En cela, Kryssyyor n’a pas tort : notre présence à vos côtés pourrait bien s’avérer un rempart plus qu’un fardeau.

Un temps, le paladin songea à se dévouer sans réserve à la protection du gnome jusqu’à la mise en sûreté de l’artefact. Mais une épine le retenait.

— Comte, nous devons vous parler d’un autre péril, celui-là plus immédiat. Car nos pas nous ont menés jusqu’à une clairière maudite, cerclée d’un anneau stérile où la vie elle-même refuse de croître. Là, au centre, repose un roc titanesque semblable au corps d’un géant endormi. C’est là que nous avons rencontré une entité aux traits de femme, mais dont la perfidie et le venin ne laissaient aucun doute sur la nature maligne. Son piège échoua, mais sa vengeance fut prompte : elle déchaîna contre nous un molosse des Enfers. Le combat fut terrible, et seule la grâce de Heaum nous permit d’en réchapper. La bête est morte, mais la sorcière vit encore. Est-elle liée à cet anneau ? Ou sert-elle un dessein propre, tout aussi ténébreux ? Nous l’ignorons. Mais tant qu’elle respire, vos gens en demeurent menacés.

Ses yeux opalescents, miroirs sans vie, se posèrent un instant sur Ina, comme pour chercher un écho de vérité, avant de revenir se river au Comte.

— Elle est une menace pour vos sujets, mais aussi pour toute la forêt. Accompagner Averton, oui. Mais tourner le dos à ce danger me laisse une amertume cuisante. Si l’artefact attire la convoitise des puissants, cette engeance, elle, s’attaque aux plus humbles, à ceux que j’ai juré de protéger. Dois-je abandonner leur sort à la merci d’une harpie des ombres ? Quelle urgence prime l’autre ?

Dans son armure éclatante, le Chevalier des Yeux Vigilants se tourna vers le drow. Sa voix, bien que ferme, ne contenait ni colère ni reproche.

— Camarade, ne m’engagez pas sans mon consentement. Mon choix ne vous appartient pas. Deux maux se dressent devant nous, et je ne sais lequel est le plus grand péril. Dites-moi donc : quelle est l’urgence véritable ?

Car le dilemme était cruel. Partir, c’était prendre une longueur d’avance sur l’ennemi, mais c’était aussi condamner les paysans à l’angoisse et à la mort. Rester, c’était épargner le peuple des bois, mais risquer de voir se refermer les mâchoires des traqueurs sur Averton et son fardeau.

Il inclina la tête, ses ailes immaculées bruissant doucement comme si elles-mêmes murmuraient une prière.


— Comte Enguerrand, ne pourrait-on semer le doute dans l’esprit de vos ennemis ? Leur faire croire que l’anneau est encore en vos mains, afin de gagner le temps d’éliminer cette engeance des ténèbres ? Alors seulement je marcherai auprès d’Averton, et lui offrirai le bouclier de Heaum jusqu’à ce que sa mission soit accomplie.

Le silence tomba comme une chape de plomb. Le paladin baissa un instant les yeux, ses traits figés dans une expression indéchiffrable.

— J’ai lié mon honneur à votre parole, Comte, mais aussi à la sécurité de vos gens. Et au-dessus de tout, j’ai un devoir sacré envers le Vigilant. Que la lumière de Heaum éclaire notre choix, car chaque pas que nous ferons désormais sera lourd de conséquences



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« Force doit rester au Vigilant ! Hourra !! »

Sorts du jour :
Niveau 1 : Barbe d'argent, faveur divine
Niveau 2 : Force du taureau, zone de vérité

Pouvoirs magique :
Détection du chaos (x3/jour) ; Détection du poison (x3/jour) ; Détection des morts-vivants (x3/jour) ; Détection de la magie (x3/jour) ; Lecture de la magie (x3/jour) ; Détection du mal (à volonté) ; Lumière du jour (1/1)/jour (niv. 11) ; Protection contre le Mal (2/3)/jour (niv. 11) ; Bénédiction (1/3)/jour (niv. 11)
 
 
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écrit le : Dimanche 07 Septembre 2025 à 14h24 par Yvhann
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À la question du paladin, Xarss tournait des talons pour lui faire face et lui répondit simplement, et du même fait parlait à l’ensemble des présents…

-Camarade Élion, si je vous ai inclus, c’est que j’avais votre consentement, détourné direz-vous, mais quand même, cependant, il est vrai que je n’avais pas tout dévoilé le plan, ce qui peut vous avoir fait croire que je n’avais qu’un plan, en fait oui, mais il est multiple…bref. Vous demandez quelle est l’urgence véritable, voilà; le monde est déjà en déséquilibre à cause de cet anneau, chaque jour qui passe rapproche l’éclat de la corruption, nul autre qu’un ilythiiri pour comprendre ceci, je suis ce que je suis, néanmoins, j’utilise mes tares au besoin de la cause, donc nous avons en premier l’urgence spirituelle puis en second l’urgence existentielle, car la vraie urgence est de s’y préparer, tierce, il y a l’urgence prophétique, la prophétie n’est pas infinie : elle a une fenêtre précise. L’urgence véritable est donc triple. Pour faire plus simple, pour quelques esprits, l’anneau attirera inévitablement cette entité aux traits de femme, mais dont la perfidie et le venin ne laissaient aucun doute sur la nature maligne. Je l’ai adoré cette phrase camarade, sincèrement… bref… et aussi attirera sans nul doute, les pires engeances de toutes races, voleurs, assassins, possiblement une troupe ou deux de mercenaires ou d’escadrilles, etc., à nos trousses, alors de un, nous délogeons la rapace d’auprès du village du compte en nous servant de notre dévoué et serviable Averton qui deviendra pour l’occasion l’appât, car tout le monde sait que pour prendre une méchante bête, il faut un appât, cela est aussi vieux que la création de Toril et même antérieure… je m’égare, excusé moi… j’y reviens, et tous les yeux seront sur le gnome qui bien entendu n’aura pas l’anneau pour cette occasion et qui mènera ceux que nous ne voulons pas dans nos traces et d’auprès du village directement dans un piège que dame Nature aura judicieusement accompli, nous éliminons le mal prit dans le piège puis hop en direction de la véritable destination. Il est certain que des plus rusés que moi auront mis en possibilité cette avenue, cependant ils seront rares et nous augmenterons nos chances. Voilà! –

Il attendait à une suite de dame Nature, pour qu’elle explique quels pièges elle avait en tête. Il s’amusait à imaginer une crevasse qui se refermerait sur les malheureux, un bain de lave surgissant des entrailles de Toril, en gros plusieurs possibilités qu’il ignorait totalement, mais qui lui plaisait d’y croire.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

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