La cartographie d'Inaë’wel.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Hrilna - Jet d'intelligence : 18(d20) +1(Int) = 19 vs DD20 ~ Echec
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 20(d20) +6(deg) +3(Int) +2 (capacité) = 31 vs DD15 ~ Réussite
Gunlann - Jet de compétence : Connaissance (nature) : 8(d20) +6(deg) +3(Int) +2(Instinct naturel) = 19 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 10(d20) +1(deg) +3(Int) = 14 vs DD15 ~ Echec
Gunlann - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 13(d20) +4(deg) +3(Int) = 20 vs DD15 ~ Réussite
Hrilna - Jet de compétence : Connaissance (mystères) : 9(d20) +0(deg) +1(Int) +1(INT) = 11 vs DD15 ~ Echec

« Ce qui était gadoue, devint immondices et à force de l’alimenté en vidures, nait de cette souillure l’impensable. »
(Parti de la discussion du père terreux avec son apprenti Jehans, à la suite de la découverte du manuscrit interdit. 1372)

Euskara savait, sans aucun doute, que ce qui allait apparaitre devant eux était une abomination, possiblement la pire chose qu’elle n’aurait jamais dû rencontrer dans son existence, tout de suite les mots gravés dans le temple d’Angharath lui revint « L’unité et la diversité font la force. Restez toujours vigilants contre Celle qui a été bannie et travaillez ensemble pour défendre les terres du peuple juste contre ceux qui feraient le mal. L’Un et le Trois pour leurs objectifs collectifs et leurs expressions individuelles de la vie. »

Devant eux approchait une part de Celle qui a été bannie. Comment cela était-il possible? La druidesse n’avait pas le temps pour une telle question, il fallait s’unir, il fallait trois amants de la nature, soudée, unis contre ce qui avançait.

Gunlann aussi sut que ce qui approchait n’avait rien de naturel et une fois sa demande fait au guide, ce dernier se tournait vers la sortie, l’ouverture d’où avaient disparu Jacinthe et Kor et des frissons leur parcourait l’ensemble du corps. Sylvanôr et Gunlann sentaient sur eux un regard d’un autre monde, un monde que nul vivant ne devrait connaitre. La druidesse du nord n’eut aucune réponse du guide, mis à part et d’une manière nerveuse…

-Planquez-vous tous! -

Hrilna qui offrait ses services pour accompagner la naine nordique reçue, elle aussi, un regard sur elle. Sur sa nuque, le picotement augmentait puis étrangement elle sentit un froid bien faisant sur son corps sortant de l’ouverture, cependant cette froideur était empreinte de souillure infecte, l’odeur était presque insupportable.

Quelque chose en eux leur interdisait de ne pas écouter la missive de Sylvanôr, puis les rothés se mirent à mugir et cherchait à vouloir quitter la grotte par le chemin inverse, mais ils ne passaient pas, seuls les plus jeunes réussirent et quelques-uns se retrouvèrent écrasés par la masse qui de plus en plus s’énervait.

Ce qui approchait était silencieux, ça dégageait une odeur qui devenait de plus en plus insupportable puis de l’orifice qui servait de passage menant au dépotoir apparut un gigantesque dridder, anormalement gros pour ceux qui en avait déjà vu comme Ollayee et Sylvanôr, mais pour l’ensemble des présents le plus remarquable était qu’il avait tous les signes d’un mort-vivant, mais Gunlann elle, savait. Ce n’était pas qu’un mort vivant, c’était ce que l’on pouvait appeler un dridder-vampire et plus encore, il y avait du fielon derrière cette abomination, une force sombre venant directement des enfers. Cette chose était une abomination qui n’avait en tête que de venir se nourrir de sang chaud et frais.

Pour Euskara, l’épisode qu’elle venait de traverser était, sans aucun doute, l’un des pires de sa vie. Certes, la peur et le danger avaient déjà, dans des moments récents, été plus grands et il lui avait fallu tuer, même si ceci lui répugnait. Mais elle l’avait fait par réflexe, presque bien malgré elle et maladroitement. Ici, là, dans ce village troglodyte, de derros, et quoi que l’on pense de ces individus, elle avait agit froidement, contre des êtres endormis. La crainte de ce qui aurait pu se produire s’ils étaient restés en vie avait supplanté les autres sentiments. Certes, elle s’était fort mal débrouillée, volontairement peut-être même si inconsciemment, qu’il avait sans doute fallu un peu de bonne volonté du derros pour qu’elle parvienne à assassiner celui que le destin lui avait choisi. Qui sait, peut-être souhaitait-il mourir et elle n’avait été que la main d’un dessein bien plus grand. En esprit elle ajouta, qu’elle se trouvait les excuses qu’elle pouvait.
Mais enfin, cette mort, elle l’avait donné et voulu, ou tout au moins y avait-elle consenti. Et ceci suffisait à la rendre coupable. Elle s’en voulait, se disant que rien, jamais, ne pourrait réparer cette faute. Tout au plus pourrait-elle en apprendre à ne plus jamais délibérément un tel acte.
Louve avait eu moins de scrupules. Certes c’était un animal, mais Euskara la considérait comme son égale, comme sa sœur. Mais justement, de ce fait, celle-ci restait libre de ses actes et de sa conscience. Elle espérait simplement que cet épisode n’altérerait pas leur relation.
Tant elle était troublée que les instants qui suivirent ne la reposèrent pas et bien que son esprit l’ait informé quant à une jatte singulière, elle occulta le message.

Lorsque paru l’hideuse créature, deux sentiments l’assaillirent. Le premier était qu’il était bien normal qu’un tel monstre, en ces lieux, survienne afin de venger la mort des derros innocents et qu’Euskara devait payer la juste rétribution de son ignominieux consentement. Le second, en adéquation avec le premier, fut l’émergence d’un sentiment de terreur qui, comme tapit depuis toujours en son sein, profitait de l’instant pour l’assaillir. Elle lutta intérieurement pour ne pas être submergée, pour comprendre ce qui était en train de se produire et pour tâcher de savoir comment réagir. Son premier mouvement fut, dans un souffle, d’appeler Louve comme si la masse désormais imposante de l’animal et la douceur de son pelage pouvaient constituer un rempart.

¤Si tu plonges longtemps ton regard dans l’abîme, l’abîme te regarde aussi. Et sa froideur mortelle te saisit et t’engloutit. C’est ainsi que naîtra en toi la noirceur.¤

Hrilna ne pouvait se défaire de cette pensée. Celle-ci tournait continuellement en son esprit, alors que la présence qui en était à l’origine s’avançait dans l’ombre. Son corps se tendit sans prévenir et sa nuque brûla. Elle sentit une douceur froide, une embrassade qui l’invitait à se laisser submergeait par le ressac des flots glacés qui montaient en elle. Mais quelque chose déroutait la Nordique. Malgré l’illusion parfaite du réconfort, une odeur nauséabonde accompagnait cette exhortation. Ce n’était pas sa Déesse, mais cette créature qui lui susurrait de s’abandonner à elle. Hrilna résista aussi fortement qu’elle put. Tentant de se rappeler ses devoirs et serments. Repoussant les facilités qui lui étaient offertes.

Son gant serré sur la hampe de son arme d’hast, Hrilna accueilli la vision de la créature avec une crainte à peine dissimulée. Un long soupir ponctua l’inéluctable prise de conscience du danger mortel dans lequel elle s’était jetée et un balayage rapide sur son environnement ne lui donna aucune matière à être rassuré par ses compagnons, eux-mêmes pris dans une inquiétude grandissante.

Face à l’indicible, la jeune Nordique se ressaisit comme elle put, psalmodiant à sa Déesse l’assurance qu’elle ne manquerait pas de courage, quelle que fût l’issue. Le poids sur sa poitrine se fît plus lourd, l’odeur plus insupportable, son corps plus crispé. Hrilna ne cessait de penser à nouveau à la succession de choix qui l’avait menée jusqu’à ce point de non-retour. Avait-elle manqué de prudence ou bien était-ce le prix du pouvoir qu’elle avait libéré plus tôt ? Elle fulminait à présent, cherchant frénétiquement le moindre avantage à saisir afin de ne pas finir son existence ici, dévorée par la créature vivant dans le ventre du monde…

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Euskara - Jet d'initiative : 19(d20) +2 (DEX) = 21
Euskara - Jet d'initiative (louve) : 15(d20) +2 (DEX) = 17
Gunlann - Jet d'initiative : 2(d20) +0(DEX) = 2
Hrilna - Jet d'initiative : 17(d20) +2(DEX) = 19
Sunniva - Jet d'initiative (Oll) : 10(d20) +4(DEX) = 14
Sunniva - Jet d'initiative (Syl) : 10(d20) +4(DEX) = 14
Sunniva - initiative(Hum vieille) : 19(d20) +1(DEX) = 20
Sunniva - Jet d'initiative (khor) : 14(d20) +2(DEX) = 16

L’hideuse créature entrait dans la grotte et glaçait le sang des présents, Dame Euskara, l’une de celle bénie par la triple déesse, en oubliait les mots divins du temple d’Angharath, ce qui lui aurait permis de ne faire qu’un avec Gunlann et Khor décuplant ainsi leurs forces druidiques, au lieu de cela elle appelait Louve à lui faire rempart et cette dernière furtivement le fit, allant se placer devant sa maitresse.

Dans un élan de courage, la vieille humaine se relevait derrière un rothé, à la droite de la créature et était déterminé à tirer avec une arbalète cette engeance, elle attendit le signal pour que le nombre de dégâts soi le plus imposant. Pour elle la peur tuait, elle savait qu’elle allait mourir, mais pas par la peur, elle le ferait avec courage.

Hrilna était de celle que le courage coulait dans ses veines, tout comme la vieille humaine, elle combattrait jusqu’à la mort. L’avantage pour elle était de s’approcher de la créature pour lorsque Sylvanôr donnerait le signal, que tous attaquent en même temps. Les rothés offraient un couvert merveilleux, les bêtes étaient nerveuses, mais elles ressentaient qu’elles n’étaient pas seules, si le groupe du fond protégeait les petits, le groupe de tête faisait face à la créature, attendant que celle-ci s’approche pour charger toutes en même temps.

Un vieux rothé aux poils blancs s’approchait fièrement, défiant la mort et donnant au plus jeune, l’enseignement que le plus vieux s’offrait pour la survie des plus jeunes. C’était pour la guerrière nordique en rempart puissant et une cachette certaine. Une voix reconnaissable lui susurrait *venge-moi* et elle sentait en elle une froideur l’envahir, un froid béni et purificateur.
Khor en appelait à l’esprit de l’équilibre pour une assistance et par la suite il continuerait pour un enchevêtrement.

Ollayee préparait un sort de lenteur se cachant derrière les beuglements, l’un de ses anneaux emmagasinait le sort puis il en commençait un autre pour faire apparaitre la lumière du jour directement sur l’immonde créature de l’ombre lorsque le signal serait donné.

Le guide restait derrière un vieux mâle rothé qui lui aussi avançait vers le drider-vampire, mais à l’opposé de celui d’Hrilna, le rôdeur-roublard était stupéfait devant la stratégie que les bêtes adoptaient l’instinct les guidait à former une stratégie de groupe.

Restait Gunlann qui est caché derrière les rothé, elle avait le temps pour se préparer. Elle estimait que le drider-vampire ne serait pas sur eux avant deux actions. La Chose semblait observer quelle proie elle allait aller boire, ensuite elle se déplacerait s’approchant d’eux et se serait le signal.
Le groupe d’humains avait en tête les murmures qu’Ollayee avait psalmodiés plus tôt, leur donnant tous du courage, ils se sentaient tous près à combattre, mais attendait le moment opportun.

Dissimulée derrière un vieux rothé, la Nordique se préparait à agir de concert avec cette masse qui semblait vouloir faire front. Il n’était pas difficile de comprendre que le salut de la troupe toute entière passerait par leur coopération à tous. L’ennemi était d’une puissance telle que l’héroïsme seul ne saurait le vaincre. Il fallait agir comme une seule lance et frapper au moment le plus opportun. Observant avec attention son rempart de muscles et de poils blancs, Hrilna n’attendait que le signal de départ afin de frapper de son fer l’abomination.

Sa nuque la brulait encore et la voix vint loger ses tonalités au creux de son oreille. Un *venge-moi* qui raffermit sa détermination face au péril. Elle n’avait rien oublié de son serment et ne le trahirait pas. La Nordique saisit de sa main libre le flocon à six pointes qui pendait à son cou. Un souffle glacial l’envahit, contractant ses muscles, oblitérant ses craintes. Elle ne savait rien de ces pouvoirs que la Vierge de Glace lui concédait, seulement qu’ils étaient d’une puissance sans commune mesure. Cela l’effrayait : elle savait qu’un jour, cette force l’emporterait, qu’elle ne reviendrait pas de l’Océan gelé. Qu’elle entrerait au Palais d’Hiver afin d’y être jugée. Peut-être était-ce le jour du jugement... Fermant les yeux un instant, Hrilna renouvela à Aurile sa promesse.

¤Je ne vous trahirai pas, Aurore Glaciaire. Ma vie et mon bras sont vos instruments, jusqu’au jour de mon rappel.¤

Elle était prête. Sa lance tendue et son regard à l’affut, elle ne faillirait pas.