La cartographie d'Inaë’wel.

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Circonstance%
Dés de %= 01% rencontre d'une entité mauvaise, 2-10%= très très mauvais, 11-25%=mauvais, 26-50%= pas bien, 51-75%=bien, 76-90%=très bien, 91-99%=divin, 100% rencontre avec un dieu de votre groupe.

Sunniva - Jet de circonstance (Jac, Oll, Syl) : 23(d100) = 23=Mauvais.
Sunniva - Jet de circonstance (Hrilna) : 38(d100) = 38=Pas bien.
Sunniva - Jet de circonstance(Gun, Eus, frères) : 69(d100) = 69=Bien.
Hrilna - Jet de compétence : Survie : 8(d20) +0(deg) +1(Sag) +1(SAG) = 10 vs DD15 ~ Echec.
Hrilna - Jet de vigueur : 18(d20) +2(base) +3(CON) +5(div) = 28 vs DD15 ~ Réussite.
Euskara - Jet de compétence : Connaissance (mystères sur clé médaillon) : 19(d20) +0(deg) +2(Int) = 21 vs DD15 ~ Réussite.
Euskara - Jet de compétence : Art de la magie(sur clé médaillon): 10(d20) +4(deg) +2(Int) = 16 vs DD15 ~ Réussite.

Gunlann, Euskara et les frères kobold.
Dame Euskara étudiait le médaillon trouvé sur l’un des derros et il devenait clair qu’il devait ouvrir un passage ou un coffre, voir une ouverture magique, car dans son examen elle voyait des auras des domaines de la divination et de la transmutation. Il y avait sur un côté un triangle avec la pointe vers le haut avec un point au centre qui ressortait et de l’autre côté un triangle pointe vers le bas, avec un trou au centre. Après son inspection et son étude, le sommeil la prit puis allait se reposer, même si le sommeille était difficile, elle réussit à retrouver ses forces. La dernière phase de son sommeil la fit rêver; elle voyait son petit-fils se balancer en dessous d’un splendide hêtre dans le magnifique jardin auprès de la chaumière d’Iphigénie et de son amoureux. Les verts éclataient de mille tintes et tons, les fleurs bourgeonnaient à chaque battement de cils, colorant dogmatiquement l’espace qui offrait le garde-manger à la famille, Cibelle était assise auprès de la fontaine et Pierre De Pourpoint regardait Dame Euskara avec des éclats dans les yeux. Chautéa jouait avec le vent, faisant fleurir l’ensemble des lieux et chantait doucement…
‘’L’unité et la diversité font la force. Restez toujours vigilants contre Celle qui a été bannie et travaillez ensemble pour défendre les terres du peuple juste contre ceux qui feraient le mal. L’Un et le Trois pour leurs objectifs collectifs et leurs expressions individuelles de la vie. Création, vie, art sont nourris.’’

Soudain Pierre De Pourpoint s’approchait de Dame Euskara et elle l’entendit souffler dans son oreille… * Lève-toi Euskara, tes amis ont besoin de vous. *

Plus loin, Khor semblait agité. Lui aussi rêvait et le message s’imprimait en lui… *Vital est le cycle de la vie, de la mort et de la renaissance, tout comme le soleil se lève, se couche et revient le lendemain ou d'autres cycles de la nature. Tu n’as n'a pas de pouvoir sur la nature, mais des pouvoirs par la compréhension de la nature. Sert tes frères et sœurs de la nature, ensemble vous réussirez et n’oublie pas que l’Un et le Trois pour leurs objectifs collectifs et leurs expressions individuelles de la vie. Création, vie, art sont nourris. * Ma'at, l'esprit de l'équilibre le conseillait et dans un sursaut, le kobold se réveillait en même temps que Dame Euskara. Le jeune frère étendu proche de son frangin était contorsionné. Comment un être pouvait-il dormir de cette façon? Le réflexe de Khor fut de réveiller son jeune frère qui lui se détortillait doucement en passant sa langue dans les yeux pour les humidifier puis instinctivement se mit à chercher pitance et ramassait quelques centipèdes ici et là comme déjeuné.

Pour Gunlann qui repassait en elle les derniers évènements,elle fit le guet pour que les autres puissent se reposer. Vint un moment où elle perdit la notion de temps, car elle découvrit que le feu allumé par Kor avait largement diminué d’intensité. Lorsqu’elle vint pour brasser les tisons, Dame Euskara et les deux frères se réveillaient.

Sylvanôr, Jacinthe et Ollayee.

De l’autre côté du lac souterrain les choses n’allaient pas pour le mieux pour le trio qui avait disparu depuis trop longtemps. S’ils avaient réussi à voir une très grande partie des lieux et prendre connaissance des effectifs, ils s’étaient retrouvés pris entre deux feux ne pouvant bouger, risquant à tout moment de déclencher les hostilités. À trois ils ne pouvaient pas confronter le surnombre et il leur fallait, soit libérer les prisonniers, ce qui devenait presque impossible, soit que le restant de leur groupe resté de l’autre côté vienne les secourir. Par chance, de ce côté-ci aucun des derros avaient penser traverser la marre croyant que le prêtre fou devait encore convoquer une autre aberration. Le trio caché attendait que les frères de Jacinthe et les deux druidesses traversent enfin le lac pour venir les secourir. Ce dont ils avaient besoin était d’une diversion pour pénétrer le cœur du mal.

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Hrilna.
Hrilna combattait le sommeil, la fatigue, le désespoir et les idées noircis par l’ensemble de son état actuel. Peu, très peu d’humains, seraient arrivés là où elle se trouvait, sa résilience était blindée et pour cela elle avait reçu une grâce, un lourd fardeau que seul quelque rarissime individu aurait accepté. La providence mit sur son sentier une nourriture pour le moins inhabituelle, cependant pas étrangère à la Nordique, ce genre de champignons poussaient partout où l’humidité des roches souterraines le permettait et ils étaient consommables sans danger.

Son sens de la survie lui indiquait qu’ils lui procureraient une certaine hydratation et un tonus dont elle avait grandement besoin. Son manque d’observation plus haut lui aurait permis de savoir qu’il y avait quelques chauves-souris dans le secteur et que la fiente de ceux-ci, c’était mélangé avec l’eau qui coulait sur les parois et avait fait se développer la psilocybine dans les champignons locaux et c’était transformé en une forme pharmacologiquement active.

Le sommeil se présentait plutôt bien, installé dans son lit improvisé, sa conscience se mit tranquillement à laisser place à un relâchement, l’apaisant mentalement, des derniers méandres qu’elle avait traversé ses derniers jours. Puis…

Elle se retrouva plongée dans un univers kaléidoscopique, où les couleurs et les formes dansaient en harmonie. Des visions de sa propre vie défilèrent devant elle: son enfance, ses joies, ses peines, mais aussi ses peurs et ses regrets. Elle prit conscience des chaînes invisibles qui la liaient à des schémas répétitifs, l'empêchant de s'épanouir pleinement. Au cœur de cette introspection, une figure apparut : Saukuruk aux yeux perçants, symbole de sagesse ancestrale, froide, laissant l’aube de glace disparaitre sur un baisé de givre. Sans prononcer un mot, elle guida Hrilna à travers ses méandres intérieurs, l'aidant à dénouer les nœuds de son âme. La guerrière nordique comprit alors que le véritable voyage initiatique n'était pas une quête extérieure, mais une exploration de son propre être. La fille de Jheileh voyageait dans un monde fermé, néanmoins pas inconnu, cependant, déroutante.

Au-delà de ses propres frontières connues de sa réalité, au sein d'une dimension oubliée par le temps et l'espace, elle découvrit qu’il existe un lieu dont le nom est murmuré à peine à voix basse, même par son esprit courageux. C'est un endroit où convergent tous les malheurs du monde, un lieu où les tourments et les souffrances prennent forme et se répandent dans l'univers comme une sombre épidémie. Dans un recoin obscur de l'univers, caché derrière des voiles d'ombre et de désolation. Hrilna marche seul, là-bas, sous un ciel qui est toujours noir, dépourvu d'étoiles ou de lueur d'espoir. Le sol est une étendue infinie de sable gris et de roches brisées, où chaque pas résonne comme un écho de désespoir. Des tempêtes de sable ravagent les terres stériles, emportant avec elles les vestiges de tout espoir. Les montagnes qui s'élèvent dans le lointain sont des géants de pierre déchiquetée, témoins silencieux des tourments qui règnent en ce lieu. Au loin, dans ces montagnes aux rires pervers se dresse une citadelle noire, un bastion de ténèbres où résident les forces primordiales du malheur. C'est là que convergent tous les maux du monde, aspirés par une force sombre et insatiable. Les lamentations des opprimés, les cris des mourants, les soupirs des désespérés, tout cela trouve son chemin vers la citadelle, où il est emprisonné pour l'éternité. Visibles, les ombres dansent dansante, prenante forme et substance pour tourmenter ceux qui osent s'aventurer plus près. Krilna comprend rapidement que ceci est un avertissement sombre pour tous ceux qui osent défier les lois de l'équilibre cosmique. Car tant que les hommes continueront de semer les graines du malheur et de la souffrance, ce lieu maudit continuera de prospérer, attendant patiemment que ses sombres pouvoirs se déchaînent sur le monde.

Tout fut saisi soudainement dans un vent d’une froideur incroyable, indescriptible. Des craquements sinistres résonnèrent en elle, là où se trouve son cœur, illuminé par une lueur éthérée, brillait une aura de paix et de sérénité. Majestueuse, elle se détachait de ce monde dense faisant briller le ciel qui devint étoilé, évoquant une harmonie parfaite entre le monde matériel et le monde spirituel. En son cœur, une lumière douce et chaleureuse baignait chaque recoin, créant une atmosphère de félicité et d'harmonie. À ce moment qui n’existait pas, Jheileh lui susurrait *C'est là que réside le véritable trésor du Cœur Céleste : le Puits de l'Amour.*

Transcendant les frontières de l'ego et se fondant dans l'unité de l'amour maternel, elle ressentit une expression vivante de l'amour infini qui pulsait à travers chaque atome de matière et chaque étoile dans le firmament.

Doucement, elle voguait, les roulis et les tangages lui offraient une sensation de retour parmi les rires malveillants et nasillards. Une déferlante frappait son vaisseau, secoué, un lacet ne lui permettait pas de se relever, dû à la carène liquide qui rendait moins manœuvrant son véhicule mortel, l’air n’était pas salin, mais emplit de souffre et de pestilences nauséabondes. Elle sentait sur elle, maintenant, des mains baladeuses qui n'avaient pas été invitées, ses sens revenaient comme un poids gargantuesque puis elle entendit un fouet lui ordonner *Venge moi! *

En sursaut elle se relevait, cherchant à prendre ses armes, mais la scène qui s’offrait à elle fut un retour pénible et atrocement réel. Entourés d’une douzaine d’humains dépouillés, gisant dans leurs excréments, ils étaient dans une cage thoracique géante qui servait de prison. Trois autres identiques non loin, abritaient des orcs et d’autres espèces bizarroïdes. En arrière-plan, se tenait une arène ou quatre orcs amaigris, se battaient contre six humains chétifs et l’issu de se combat ne semblait pas désigner de vainqueur, car plusieurs petits êtres à l’air malin malmenaient les combattants, aidé d’une troupe de gobelins qui s’acharnait à lancer les restes de cadavres sur les combattants. La scène se déroulait sous la lueur de torches disposée un peu partout autour de l’arène.

Hrilna était presque nue et souillée. Les membres de sa prison étaient tous à encourager les humains qui se battaient dans l’arène, mis à part un qui était en position presque fœtale et assit contre les côtes de la cage thoracique, la Nordique le reconnut, c’était l’un des jeunes hommes qu’elle avait entrevu dans la petite caverne avec le feu, le soir de pluie, lorsqu’elle était accompagnée du gnome. Il avait une large plaie sur la tête et pleurait à chaudes larmes, tremblant de tout son corps.

Dans un sommeil inquiet et haché, le rêve avait été si doux et la nostalgie si puissante que le réveil n’en avait été que plus brutal. Rouvrir les yeux sur cette caverne froide et humide, à quelques pas de cadavres qui, pour un peu, auraient pu être les leurs, ne donnait à Euskara qu’un seul désir : à nouveau fermer les yeux et se retrouver transportée par magie là où se trouvait son coeur.
Elle ferma à nouveau les yeux, préférant dans l’attente continuer à se bercer dans cette douceur et elle invita son cerveau à reprendre son rêve là où il s’était arrêté. Il ne fallu qu’une fraction de seconde pour les rouvrir. La force des derniers mots de Pierre était bien trop importante pour qu’il ne pu s’agir que d’un rêve. D’une manière mystérieuse il venait de lui parler. Lui, ou quelque chose qui avait pris son apparence lui envoyait une confirmation très claire. Elle devait se hâter. Il y avait danger.
Elle poussa sur ses jambes pour que son dos glisse le long de la paroi, l’aidant à se relever tout en hissant son sac trop lourd. Elle sourit intérieurement. Nul doute qu’elle allait devoir apprendre à se passer d’un peu de superflu et à voyager plus léger. Elle regarda autour d’elle et surprit le regard de Khor. Elle devina immédiatement que lui aussi avait compris quelque chose, sans doute la même chose qu’elle.
Elle hésita un instant, craignant de passer pour une idiote puis se ravisa. Ils n’avaient pas grand-chose à perdre.
- Ils sont en danger. Nous devons y aller.
Déjà, avec un frisson, elle s’approchait de cette eau froide et noire dans laquelle elle allait devoir s’immerger.

unlann n'avait aucune problème avec l'idée de monter la garde, elle s'était même portée volontaire, mais elle devait avouer que l'environnement n'était pas idéal. Malgré les efforts d'Euskara pour traiter dignement les cadavres des derros, qu'elle ne comprenait toujours pas vraiment, les signes de la bataille étaient difficile à manquer. Les odeurs étaient probablement le plus grand problème et l'Inugaakalikurite faisait des efforts pour se concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Elle faisait aussi des efforts pour ne pas regarder dans la direction des flammes qui, si elles ne la terrifiaient plus autant qu'auparavant, causaient toujours un certain incomfort.

Cela voulait dire que ses pensées se tournaient vers Sylvanôr et compagnie et leur absence. Leur guide n'avait pas offert d'estimation précise de combien de temps ils allaient être absents et, même s'il l'avait fait, la prêtresse du Père des Géants avait toujours été incapable d'estimer correctement le passage du temps. Cela pouvait faire plusieurs heures qu'ils étaient partis comme moins de 5 minutes. Mais elle pensait que la réponse correcte était probablement plus proche de la valeur haute de la fourchette.

Un coup d'oeil vers ses camarades endormis confirma que leur sommeile était agité, ce qui était compréhensible, et qu'elle avait ignoré le feu trop longtemps. L'avantage d'avoir une lance, quoiqu'elle soit de taille proportionelle à la sienne, était qu'elle pouvait remuer les braises tout en restant à une distance suffisante pour ne pas prendre de risque. Les flammes avaient tellement baissé en intensité qu'elle ne menaçaient même pas la hampe de son arme. L'Inugaakalikurite commençait à se considérer satisfaite que le feu avait repris de la vigueur quand le soudain réveil d'Euskara et des kobolds la força à se remettre en action.

-Je suis la meilleure nageuse, après Kelp, je vois dans le noir et j'ai encore accès à l'essentiel de la magie que m'a octroyé le Dormeur Eternel. Je vais traverser la première et je reviens immédiatement s'il n'y a pas d'embuscade. Soyez prêts à vous défendre si je ne suis pas de retour dans environ deux minutes.

*Venge-moi !*

Dans le sommeil profond qui avait assombri son esprit, cet ordre était devenu un phare, une incroyable explosion de lumière, sortant la Nordique de sa torpeur. De son voyage intérieur, Hrilna n’en avait plus aucun souvenir précis. Subsistaient seulement et à grand-peine, quelques bribes et le sentiment d’avoir touché du bout des doigts les portes de l’éternité. Elle se rappelait aussi avoir entendu la voix de sa mère et d’en avoir éprouvé de la joie. Cela faisait combien d’années qu’elle n’avait pas vu Jheileh ? Saisie par le réel qui s’imposait de nouveau à elle, Hrilna sursauta et lança ses mains à la recherche de ses armes : hélas, elles n’en trouvèrent aucune. Pire, remontant ses bras étrangement légers, elle prit conscience de sa quasi-nudité. L’odeur âcre des excréments la prit d’assaut et lui refusa le moindre apitoiement. Le regard mi-clos et l’esprit embrumé, la femme du Nord tenta de percevoir son nouvel environnement, et le moins que l’on pût dire, c’était qu’il n’avait rien de chaleureux. Agglutinée à d’autres êtres de sa race dans une prison de fortune faite d’os ayant appartenu à une créature inconnue, baignant dans ce qui était, à coup sûr, un amalgame des besoins les plus primaires de l’assemblée, Hrilna nota malgré tout les forces en présence. Plusieurs prisons similaires à la sienne, abritant chacune des espèces différentes. Plus loin, une sorte d’arène, où se jouait un simulacre de combat, entravé par le public lui-même. Elle mit un certain temps, afin de percevoir des sanglots parmi les harangues hargneuses des supportaires convaincus que leurs propres sorts se jouaient alors. Les laissant à leurs illusions, elle s’approcha de la source de la plainte et à la lumière des torches, elle vit qu’il s’agissait d’un homme. Un être humain qu’elle avait déjà vu, elle en était convaincue et son esprit, bien qu’entravé par son long voyage dans les limbes, finit par l’associer à un visage rencontré il y avait pu de temps. Il se trouvait dans cette grotte, celle-là même qu’elle avait observée pendant des heures, sous la pluie, espérant accomplir sa mission d’alors. Cet homme dont elle avait tenté de suivre les traces après son enlèvement par l’engeance gobeline et qu’elle avait manifestement retrouvé. Tout ceci lui semblait vain à présent. Enfermée dans cet antre de divertissements malsains, Hrilna avait totalement oblitéré sa mission initiale, seule occupait sa pensée, la mission sacrée que lui avait confié sa déesse : venger l’injustice qui fut faite et cela de manière impitoyable.

La situation présente compliquait sa tâche, c’était d’une évidence sans équivoque. La Nordique, grimaçant, se releva et s’avança vers la foule des supportaires. Du toute sa hauteur, elle avait le déplaisir de voir la scène grotesque qui se déroulait au centre de l’arène. Cherchant à percevoir les risques et les avantages qui étaient les siens, elle tenta de considérer le moindre élément perceptible. Finalement, estimant qu’elle ne pouvait rien de plus, Hrilna se retourna vers l’homme de la grotte, se posa non loin et sans plus de cérémonie, lui asséna le premier coup :

— As-tu fini ?

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Hrilna - Jet de compétence : Perception : 13(d20) +0(deg) +1(Sag) = 14 vs DD15 ~ Echec
Gunlann - Jet de compétence : Perception : 6(d20) +0(deg) +4(Sag) +2(Racial, pierre ou métal) = 12 vs DD15 ~ Echec
Gunlann - Jet de compétence : Natation : 11(d20) +8(deg) +3(For) +2(Equipement) = 24 vs DD15 ~ Réussite
Euskara - Jet de compétence : Perception : 12(d20) +4(deg) +4(Sag) = 20 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Furtivité(Jac) : 13(d20) +14 = 27 vs DD15 ~ Réussite
Sunniva - Jet de compétence : Furtivité(Syl) : 2(d20) +11 = 13 vs DD15 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Furtivité(Oll) : 6(d20) +8 = 14 vs DD15 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Perception(D1) : 5(d20) + 1 = 6 vs DD13 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Perception(D2) : 7(d20) + 1 = 8 vs DD13 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Perception(D3) : 9(d20) + 1 = 10 vs DD13 ~ Echec
Sunniva - Jet de compétence : Perception(D4) : 9(d20) + 1 = 10 vs DD13 ~ Echec
Hrilna - Jet d'initiative : 1(d20) +2(DEX) = 3
Sunniva - Jet d'initiative(G1) : 11(d20) +1 = 12
Sunniva - Jet d'initiative(Jh) : 2(d20) = 2

Euskara, Gunlann et les frères.

Dame Euskara avait eu la douceur d’un rêve plaisant et l’abrupte réveille dans la grotte qui la fouettait dans son confort. Regardant Khor qui lui aussi semblait inquiet, elle avertit l’ensemble des présents que le groupe absent était en danger. Les deux frères se préparèrent pour l’aventure.

Gunlann qui avait gardé le temps que les autres prennent du repos affirmait qu’elle traverserait seule, étant la meilleure nageuse. Khor s’approchait d’elle et lui mit une fine corde autour de la taille puis dit… -Un coup sec c’est pour que nous vous suivions, deux coups vous voulez revenir et trois coups il y a un danger et nous devons impérativement arriver sous couverture. –

Comme si la loutre savait quoi faire, elle devançait l’Inugaakalikurite puis montrait le chemin plus que facile à emprunter ; il y avait qu’une plonger de moins de trois mètres puis un passage naturel d’à peine un mètre pour ensuite remonter un à la surface. De l’autre côté, à la surface d’un lac identique à celui que Gunllann venait de quitter, des reflets de torches se reflétaient, deux en tout étaient disposés au bout d’une grotte de chaque côté d’une ouverture. La grotte était vide. Lorsque la druidesse s’approchait de la rive sablonneuse elle entrevit un bivouac à mit chemin entre le lac et le fond de la grotte, quatre personnes devaient y dormir en temps régulier. Aucun son n’était entendu et aucun mouvement, la grotte était belle et bien libre de tout danger.
Pour Dame Euskara et les deux frères kobolds, ils attendirent un signal de la corde, puis un coup sec se fit sentir. Khor confirmait leur arriver en donnant lui aussi un coup sec et l’un après l’autre passa sans encombre. Louve se montrait habile en suivant Dame Euskara.

Une fois tous sur le sable, Kor le nez au sol suivit une piste jusqu’à l’embouchure du passage et fit signe à son frère qui, dans un presque silence, averti les deux dames que leur sœur et les autres étaient passés par le passage. Il ne fallait pas être devin pour le savoir, il n’y avait qu’une entrée et sortie. Une fois auprès du passage Dame Euskara entendit des voix qui portaient, une langue qu’elle reconnut comme étant celle des derros qu’ils avaient rencontrés et enterrés la veille. Les voix s’approchaient.


Le groupe de sentinelle.

Le groupe de sentinelles, bien caché, vit passer les quatre derros devant eux et entrer dans le passage qui menait à la grotte d’arrivée. Ils se regardèrent tous, comprenant là qu’il était le moment de les suivre pour abattre la garde qui les empêchait d’avancer. Dans la grotte, ils ferraient cela en silence et ceci n’avertirait pas les autres plus loin. Il avait là la chance qu’ils attendaient. Ils prirent la suite, cependant Sylvanôr et Ollayee firent rouler des roches sous leur pieds et heureusement aucun des derros entendirent la maladresse des deux mâles bruyants que Jacinthe trouvait empoté.

Hrilna

Hrilna prit conscience de sa situation très rapidement, sans paniquer et observant chaque recoin de la cage et des alentours pour y percevoir un défaut de fabrication ou une ouverture d’évasion, mais le résultat fut vain. Restait le jeune homme à pleurnicher qui cessait prestement à la suite de la question de la guerrière. Il la regardait perdu dans sa douleur et son chagrin en lui répondant… Tu en feras autant lorsque tu reviendras de te faire battre dans l’arène et que les orcs t’auront violé par la suite. - Le fait d’affirmer ce qu’il venait de subir lui donnait étrangement un courage inespéré et il se levait comme s’il allait foncer sur la Nordique. Il fut remis à sa place par une lance qui passait entre les barreaux d’os et vint se planter dans sa hanche droite. Épris de colère et de douleur, le jeune homme refermait ses deux mains sur la lance et à ce moment Hrilna vit un gobelin qui tenait l’extrémité. Ce dernier était tapi dans l’ombre à un endroit auprès de la cage, mais avait manqué à la perception de la guerrière auparavant. Les deux tenaient chacun un bout de la lance, cependant si le jeune homme lâchait il se ferait lacérer sévèrement l’intérieur des deux mains.

S’enfoncer dans cette froide et sombre. Quelle horreur. Elle aurait volontiers renoncer mais elle comprenait qu’il n’y avait pas le choix. Que l’appel perçu dans son rêve était l’écho d’une vérité et qu’il lui fallait y répondre.
Par chance, elle n’avait presque rien eu à manifester. Déjà le reste du groupe prenait le chemin vers lequel elle renâclait tant à se rendre.
Elle s’interdit donc de réfléchir et sauta les deux pieds joints. Emporter par le poids du sac, la descente fut facile, et elle aurait volontiers continué ainsi, mais elle s’obligea à ouvrir les yeux et à regarder autour d’elle afin de trouver le passage. Celui-ci était assez large pour qu’elle s’y glisse facilement. Une fois de l’autre côté, en levant la tête, elle apercevait la surface. Elle se contenta donc de pousser des pieds contre le sol et de se laisser remonter, émergeant aussi vite que possible.
Elle espérait sincèrement que ce genre de chose ne se reproduirait plus.
Elle sortit donc et, déjà, silencieusement, elle pestait. Encore une fois il lui avait fallu se mouiller et elle détestait çà. Combien de temps jusqu’à ce que ses vêtements sèchent dans cette grotte sombre et humide ? Et ne risquait t-elle pas d’abîmer le matériel qu’elle portait si pesamment sur son dos ? Et sa cheveux ? Comment dans ces conditions retrouver une apparence un tant soit peu correcte ? Ce n’était pas parce que l’on était au milieu de nulle part qu’il fallait se négliger.
Les autres étaient déjà arrivés et elle, au bord du trou d’eau, ressassait sa colère et reprenait son souffle.
Elle n’avait pas que brièvement entre aperçu l’endroit. Pourtant quand elle entendit du bruit provenant de l’unique tunnel débouchant sur la cavité où ils se trouvaient, elle comprit qu’encore une fois quelque chose n’allait pas. Le bruit, les pas ne correspondaient pas au peu qu’elle connaissait de Sylvanor.
Elle n’était nullement la chef de ce groupe, ni la plus douée. Loin de là. Elle réagit cependant instinctivement. Elle heurta l’épaule de Gunlann qui se trouvait juste devant elle et d’un geste lui indiqua le mur à la gauche de l’entrée du tunnel. Elle passa devant elle et l’attrapant par la manche la tira dans cette direction.
Dans le même mouvement, elle indiqua à l’un des kobolds d’aller se plaquer contre le mur, à la droite de l’entrée, espérant que les autres suivraient très vite le mouvement. 
Arrivée au mur, elle se posta derrière Gunlann afin que celle-ci, de plus petite taille, ne soit pas privée de la joie de participer aux réjouissances.
Elle réfléchit ensuite une courte seconde mais compris que la distance serait trop courte pour utiliser une fronde ou l’arbalète. Aussi serra t-elle son bâton de toutes ses forces entre ses deux mains de sorte à pouvoir en user avec le plus de force possible.
Elle se prépara à frapper, espérant que tous les autres avaient bien compris la manœuvre et que l’effet de surprise jouerait à plein.