Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre I : Tête fêlée ou danger masqué ?
  écrit le : Jeudi 31 Août 2023 à 17h52 par La Goualeuse
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Mirtul 1373, Année des Dragons Renégats
Sud des Luneterres, Marches d'Argent
Haute-Garde


La question dut sans doute leur traverser rapidement l'esprit : pourquoi, par Beshaba, avaient-ils accepté la proposition saugrenue de Malcer Lindigent ? Certes, une araignée était inexplicablement apparue dans l'atelier de peinture de sa femme... Mais cela justifiait-il de se mettre au service d'un homme qui, à n'en pas douter, n'avait plus toute sa tête ? Le malheureux était incapable de leur fournir la moindre piste sérieuse sur la menace qui le guettait, et pourtant il était profondément convaincu d'être en danger : "on" lui voulait du mal, c'était là une intime conviction ; mais quant à dire qui était "on"...

L'excentricité de leur hôte mise à part, leur situation n'était pas à plaindre. Les lits étaient confortables et la nourriture simple mais des plus goûteuses ; et c'était là sans compter la solde journalière qu'on leur avait promise en échange de leur protection !

Cefrey Lindigent était encore "souffrante" le lendemain de son agression, mais elle prit place à table pour déjeuner afin de rencontrer ses sauveurs. Cette dernière, un peu plus jeune que son époux, était une femme d'une infinie douceur. Très frêle - avait-on jamais vu un cou si fin ? - on comprenait sans mal qu'elle eût perdu immédiatement connaissance face à la gigantesque araignée qui l'avait attaquée. Même le plus petit spécimen de cette horrible engeance, avait-elle confié, l'épouvantait au plus haut point. Il était trop tôt pour en rire, mais pas pour en sourire, ce qu'elle avait fait de bonne grâce avant de se retirer, éreintée...

Quant au géant mulane qui les avait aidés à affronter l'araignée, il n'était pas revenu au manoir. Selon toute apparence, la recherche d'herbes fortifiantes n'avait été qu'un prétexte pour s'extirper d'une affaire à laquelle il avait dû préférer ne pas être mêlé. A moins qu'il ne lui fût arrivé malheur... Cette sinistre idée traversa sans doute l'esprit des gardes du corps de Malcer Lindigent : sa paranoïa était-elle contagieuse ?



Rhaugilath

La jeune femme bénéficiait de sa propre chambre, ce qui n'était sans doute pas pour lui déplaire.

Lorsqu'elle ne suivait pas Malcer Lindigent comme son ombre, prête à pourfendre l'invisible ennemi lorsqu'il daignerait se manifester, c'était tout naturellement dans la bibliothèque que l'Halruéenne passait sa journée. Il y avait là un tel désordre qu'elle ne sut sans doute pas par où commencer, et c'est au hasard qu'elle se saisit d'un rouleau ou d'un grimoire, puis d'un autre...

L'esprit aiguisé de l'apprentie magicienne ne tarda pas à tirer quelques conclusions de ce butinage dans la vaste bibliothèque de leurs hôtes. Elle remarqua tout d'abord que la plupart des ouvrages étaient antérieurs au premier millénaire de cette ère : aucun - et pourtant, elle avait fouillé ! - n'avait été composé après le onzième siècle, ce qui la laissait bien songeuse... Un nombre non négligeable de ces ouvrages étaient consacrés à l'étude de la Toile et des différentes manifestations de l'Art, selon des angles d'approche et des hypothèses de recherche fort divers. Outre les approches théologiques et profanes, pour ainsi dire classiques, on trouvait par exemple un essai qui interrogeait l'hérédité des individus capables de magie, un autre qui en recherchait la source dans les caractéristiques biologiques des corps (la race, en particulier, mais aussi le sexe, la conformation du cerveau ou la qualité du sang...), un autre encore qui dissertait sur l'influence du jour et du lieu de naissance... Plus excitant encore, Rhaugilath dénicha au moins une vingtaine d'études menant une comparaison entre la magie spontanée des ensorceleurs et celle plus rigoureuse et codifiée des magiciens. A mieux y regarder, une part importante de la bibliothèque semblait construite autour d'un mystère : comment naissait-on ensorceleur ?

Comment un être aussi médiocre que Malcer Lindigent avait-il pu se constituer une telle bibliothèque, digne d'un arcaniste de premier rang ? Lui qui portait dans son nom la marque d'une origine des plus modestes en avait-il hérité ? Ou était-ce sa femme ? Se l'était-il accaparée ? La question pouvait-elle être décemment posée ?

Une autre découverte ne manquait pas d'interroger la jeune érudite : la lettre "P.", délicatement calligraphiée, apparaissait régulièrement sur la première page de ces mêmes ouvrages. Elle se trouvait parfois associée à un étrange symbole, qui parut familier à Rhaugilath sans qu'elle pût en trouver la cause : une sablier surmonté d'un croissant de lune.



Abakor

Abakor partageait une chambre avec Locredar. Convenir d'une organisation n'avait pas été trop difficile, dans la mesure où le nain était d'un caractère jovial et facile.

Quand il n'était pas de garde auprès de Malcer Lindigent, le rôdeur sautait sur toute occasion de quitter le manoir. Aussi avait-il passé beaucoup de temps au côté de l'énergique Novrosha, seule de la maisonnée à sortir, qu'il s'agît de s'occuper de ses poules, de rentrer du bois, d'aller au puits ou encore d'acheter de la nourriture... Les provisions s'épuisaient vite avec trois bouches de plus à nourrir, d'autant plus que le robuste nain "ne laissait pas sa part au chien" !

Avait-il été maladroit dans sa manière de l'interroger ? Un mot malencontreux, un regard insinuant avaient-ils blessé la jeune femme ? Ou sa méfiance s'était-elle laissée sentir ? Sans pouvoir s'en expliquer la raison précise, Abakor ne parvint pas à lier plus intimement connaissance avec la servante qui, sans être froide ni désagréable, demeurait discrète, même pudique, sur sa vie. Il apprit seulement qu'elle avait fui son village, au nord, après une terrible attaque qui avait décimé nombre des siens.


Novrosha
- Des bêtes folles de sang, avait-elle lâché à voix basse, ses grands yeux noirs se voilant de tristesse. Et des hommes sauvages, tant sauvages que le nom d'humain est trop beau pour eux. Garou, que les appelle mon bon maître. L'hiver les emporte !

Il n'avait pas été possible de revenir sur ce souvenir encore très sensible, épisode climatérique d'une existence où, en l'espace d'une nuit, tout avait changé.

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.


Les quelques villageois interrogés par l'elfe furent plutôt unanimes : Malcer Lindigent s'était toujours tenu assez loin des affaires du village, où il passait pour un marginal. Sa passion pour les "barbares" ou les "sauvages" était tournée en dérision par certains, de même que ses idées fantasques de collection et d'exposition ; il avait convié plusieurs notables à l'admirer, avec un succès mitigé... Mais on s'en réjouissait aussi car cette lubie avait régulièrement attiré des compagnies d'aventuriers qui, avant d'aller en expédition dans les contrées sauvages des Uthgardts pour en ramener les reliques si chères à l'érudit, séjournaient dans les auberges et dépensaient souvent sans compter. On n'en avait cependant plus vu depuis longtemps, comme les visiteurs au manoir... La pêche aux renseignements ne s'avéra guère plus satisfaisante, si bien qu'Abakor put légitimement se demander s'il ne s'y prenait pas d'une mauvaise manière avec les gens. L'homme de la forêt s'était-il ensauvagé au point d'oublier comment se lier aux autres hommes ? Les elfes intimidaient couramment le vulgaire, mais était-ce aussi le cas dans les Marches d'Argent et si près de Lunargent ? Une chose était certaine : avec lui, les conversations tournaient court !

L'inspection du manoir s'avéra absolument infructueuse. Cefrey avait confirmé avoir ouvert les volets pour peindre à la lumière du jour, mais la fenêtre était close : l'araignée avait surgi tout à coup. Ailleurs, rien n'éveilla les soupçons ou la méfiance du rôdeur. Mais celui-ci ne pouvait se fier qu'à ses sens qui, aussi aiguisés fussent-ils, n'en demeuraient pas moins limités... L'hypothèse d'une malédiction ou d'un envoûtement avait été formulée par ses compagnons et lui ne voyait goutte dans ces brumes magiques.



Locredar

Locredar partageait une chambre avec l'elfe grâce auquel il avait été conduit à se mettre au service de Malcer Lindigent. Ce dernier, habitué à une vie frugale faite de voyages et d'escapades en forêt, ne fit pas de difficulté pour convenir d'une organisation.

Le temps qu'il ne passait pas à assurer la sécurité de son employeur était principalement consacré à s'entretenir avec les deux dames de la maison. Son instinct avait en effet chuchoté au nain que le fin mot de l'énigme ne leur serait pas donné par leur hôte, à l'esprit trop dérangé, mais par un autre résident du manoir. Aussi tentait-il sa chance auprès de l'épouse et de la fille.

Mara n'était pas de ces enfants énergiques et enthousiastes qui dépensent leur jeunesse dans l'action et le bruit ; bien au contraire. La fillette, étonnamment calme et studieuse, pouvait passer des heures immobile à lire, à mémoriser un poème, à réciter de mémoire un conte ou à s'entraîner à tracer les lettres de divers alphabets. Si elle avait ri aux âneries de Locredar, c'était là moins une réaction spontanée que l'effet de la politesse et d'une naturelle bienveillance. Son père avait défendu qu'elle sorte courir derrière les poules, mais elle enseigna à l'aquafondien comment obtenir, en pliant une feuille de papier, une figurine stylisée évoquant l'animal. Ce dernier fut sans doute plus à son aise pour les jeter à travers la pièce en caquetant que pour le travail patient et minutieux de pliage. L'enfant et l'adulte furent à peu près en harmonie lorsqu'ils rivalisèrent d'histoires drôles et de devinettes, bien qu'il échappât au guerrier quelques grivoiseries fort peu adaptées à son public.


Mara
- Moi aussi je fais des cauchemars, beaucoup de cauchemars avait confié Mara, aiguillonnée par les questions pas si balourdes de Locredar. Mais plus comme avant. Elle releva la mèche de cheveux derrière laquelle elle avait coutume de se réfugier, puis fixa son interlocuteur avec une surprenante intensité. Les fées sont plus vivantes, plus vraies... Je sens presque leurs mains quand elle m'attrapent. Et des fois, je les entends rire. Pourtant, je suis bien réveillée.

Il était difficile d'en apprendre plus sur le sentiment confus qu'évoquait la gamine, celui d'une proximité avec les figures qui peuplaient ses mauvais rêves... Locredar, plus âgé, savait combien les cauchemars pouvaient paraître réels parfois, poussant même certains dormeurs à se réveiller en sursaut, à s'agiter en tous sens ou à crier. Cette vie claustrée devait donner de bien sombres idées à l'enfant, néanmoins le doute subsistait. Et si...

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Âgée de six ou sept ans, la fillette lève rarement ses grands yeux dorés de ses livres, qu'elle sème un peu partout dans la maison. Son visage pâle et délicat se dissimule derrière ses longues mèches rousses, derrière lesquelles elle s'abrite des regards. Rêveuse et timide, c'est une enfant étonnamment cultivée et vive d'esprit.


Cefrey était restée peu accessible jusqu'alors. Accablée de fatigue, elle se retirait dans sa chambre pour se reposer en fin de matinée puis en début d'après-midi. Elle n'était pas encore prête à retourner dans son atelier, préférant s'absorber dans le travail d'enluminure d'un manuscrit ancien que son époux avait achevé de retranscrire. Une activité silencieuse qui requérait beaucoup de concentration et, fit-elle comprendre avec d'infinies précautions à Locredar, excluait tout bavardage.

La dame de la maison ne s'occupait absolument pas de l'intendance, déléguant en la matière toute décision à Novrosha. Elle consacrait chaque jour une à deux heures à donner des leçons à sa fille, en des domaines aussi variés que l'histoire des Marches d'Argent, les dogmes d'Oghma, de Mystra et d'Azouth, le calcul ou le dessin. Le nain, tenace, parvint tout de même à tenir quelques conversations et finit par obtenir des renseignements pas si anodins au sujet de ses talents de magicienne. Cefrey avait dû arrêter son apprentissage au collège de magie à cause des foudroyantes migraines que lui causaient l'étude des sortilèges et plus encore le tissage de la Toile. Elle avait alors cherché à mettre à profit ses talents pour la calligraphie et, suivant sa fibre artistique, s'était spécialisée dans l'illustration.


Cefrey
- Le sortilège qui permet de détecter la magie est d'une extrême simplicité, expliqua-t-elle au guerrier, dont aucun membre de sa famille ni de son clan n'avaient étudié les arcanes. C'est un des premiers qu'un apprenti magicien étudie, en général, et c'est d'ailleurs celui que je maîtrise le mieux. Le sortilège qui permet de déterminer les pouvoirs magiques d'un objet, en revanche, est bien plus complexe et j'en ai rapidement abandonné la mémorisation...

Elle se massa la tempe, comme si le simple souvenir de ce difficile apprentissage ravivait une céphalée.

- Il est exceptionnel qu'on apporte à Malcer un objet enchanté, de toute manière. Les aventuriers qu'il engage sont trop... comment dire cela ? Conscients de la valeur de tels artefacts pour les abandonner à mon époux. Quelques masques, cependant, ont dû être enchanté un jour mais leur magie s'est tarie : c'est du moins ce que j'ai conclu des minces résidus magiques que m'a révélé leur examen.

Elle ne se souvenait pas précisément de quels masques il s'agissait, mais supposa que son époux avait soigneusement inscrit l'information dans son précieux registre.

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Plus jeune que son époux, Cefrey Lindigent est une créature d'une infinie douceur. Sa voix, apaisante musique, coule comme du miel tandis que ses gestes, lents et gracieux, semblent autant de molles caresses. Plus que délicate, elle semble fragile et prête à se rompre au moindre choc : qu'elle ait enfanté sans périr semble tenir du miracle.



Rhaugilath, Abakor et Locredar

Deux jours s'étaient écoulés depuis que Malcer Lindigent les avait engagés, et pas l'ombre d'un danger n'avait pointé. Pourtant, le quotidien était toujours agité des crises plus ou moins violentes de leur hôte que le sentiment d'être épié, traqué, menacé n'abandonnait jamais. Qui était de surveillance la nuit l'entendait, de l'autre côté de la porte, geindre dans son sommeil ou se réveiller en hurlant. On comprenait mieux que son épouse se reposât le jour... La petite s'était également réveillée en pleurs la deuxième nuit et avait rejoint le lit parental.

Était-ce cette atmosphère si pesante qui attaquait leurs nerfs ? Le manque d'air et de lumière du jour ? Ou la folie de Malcer était-elle contagieuse ? La rêverie d'Abakor n'avait pas été paisible cette dernière nuit, lors de laquelle, inexplicablement, il était sorti à plusieurs reprises de cet état malgré lui. De même, Rhaugilath n'était pas au meilleur de sa forme : elle ressentait périodiquement son cœur se serrer, impression vive d'un malaise dont elle ne s'expliquait pas la cause. Pire, une idée était née dans son esprit alors que le soleil se couchait : Rhaugilath CLXXV était né. Mais l'un et l'autre s'en ouvriraient-ils ?

La maisonnée était réunie autour de la table et dégustait, à la lueur tremblante des candélabres, le repas préparé par la servante qui ne cessait de multiplier les allers-retours entre la cuisine et la salle. Une des poules ne pondait plus qu'un jour sur trois : c'en avait été assez pour décider de son sort ! Jamais volaille n'avait été si fondante sous la dent des aventuriers qui, une fois encore, trouvait bien du réconfort dans la délicieuse cuisine de Novrosha. La conversation était des plus ordinaires, mais peut-être l'un des gardiens du manoir en changerait-il le cours ?



Lancers...



Trêve de jacasseries !
 
 
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PM
écrit le : Mardi 05 Septembre 2023 à 22h55 par Ana N' Si
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uand le Vieux lui avait annoncé qu'elle allait partir étudier dans le lointain Nord, une région dont elle ne savait rien de plus qu'elle se trouvait à poximité des racines perdues de l'Halruaa, Rhaugilath avait principalement été heureuse de savoir qu'elle allait pouvoir sortir de l'ombre du magicien (probablement au moins) centennaire. Quand sa téléportation l'avait laissée au milieu de nulle part (où, pour une raison ou une autre, elle se trouvait toujours), elle en avait conclu que c'était la volonté des dieux qu'elle vive quelques aventures. Et, pourtant, cela faisait quelques jours qu'elle s'ennuyait (et quelques nuits que ses songes se montraient pénibles mentalement), ce qui la ramenait à sa question sur la raison de sa présence continue céans. Le poulet sur la table était peut-être la réponse.

Au cours de ces dernières journées peu productives, elle avait feuilleté quelques livres de la bibliothèque de Malcer. Elle était presque aussi surprise par ses choix d'ouvrages que par l'absence d'oeuvres récentes. Cela étant dit, l'un des sujets reliant la plupart des tomes de la bibliothèque semblait être l'étude de la "magie" des ensorceleurs. Malcer avait mentionné que Cefrey était l'experte qui avait assuré que les masques n'étaient pas magiques et, comme elle n'avait pas trouvé de grimoire dans la bibliothèque, sa théorie était qu'elle était probablement de cette engeance. Elle n'avait pas énormément interagit avec elle mais elle lui semblait plutôt sympathique et Rhaugilath éprouvait donc de la pitié pour elle. Si cela pouvait être évité, elle allait essayer de ne pas révéler ce honteux secret aux autres aventuriers. Il y avait quelque chose d'autre qu'elle voulait partager, par contre.


-Je ne sais pas si le stress ¤ou l'ennui¤ causé par la tâche que nous avons acceptée de mener est responsqble mais mes rêves ont récemment été un peu étranges. La divination n'est pas vraiment mon truc donc je ne pense pas que cela soit normal. Est-ce que vous avez aussi été affectés? Malcer, je commence à penser qu'il y a quelque chose qui essaye de troubler votre esprit qui est plus insidieux, et moins évident, qu'une araignée géante. Mais je ne vois pas trop ce que cela pourrait être, pour l'instant. Quelqu'un a une idée? Est-ce que vous avez entendu parler de quelque chose du genre dans l'un des mansucripts que vous avez copié ou que vous collectionnez? J'aurais, d'ailleurs, quelques questions au sujet de votre bibliothèque, si vous avez le temps plus tard. Il faudrait aussi, probablement, que l'un d'entre nous aille poser des questions sur notre compagnon disparu. Il est possible qu'il soit en danger ... ou qu'il soit mêlé aux machinations menaçant la famille.



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écrit le : Mardi 19 Septembre 2023 à 07h26 par Locredar
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Le Joyeux nain avait fait de son mieux pour égayer la maisonnée, mais l'ambiance semblait de plus en plus pesante pour tout le monde.
Un sentiment de bienveillance était apparue naturellement pour la petite Mara, un peu comme un grand frère pour sa petite sœur. Les pleurs de la petite en pleine nuit le faisait se lever pour vérifier que tout allé bien même si cette dernière préférait le lit parentale pour se rassurer et cela paraissait des plus adapté même malgré les nuit agitées de leur hôte.
Néanmoins il n'oubliait pas son rôle dans ce foyer et pus obtenir quelques réponses qu'il espérait partager à ses compagnons.

La jeune Raugilath ayant pris la parole la première, Locredar chercha du regard Cerfrey et Mara pour avoir l'autorisation de partager leurs impressions, leurs cauchemars et leurs expertises. Le nain ne pensait être indiscret mais il préférait prévenir de ses intentions.

Locredar relata donc ce que les dames de la maisons avait pu lui apprendre. Les résidu de magie concernant quelques masques que Cerfrey avait étudié et les cauchemars de Mara peuplé de Fée presque tangible.
Bien sûr, le nain n'avait aucune notion de la puissance d'un "résidu arcanique" mais la situation lui faisait prendre conscience de l'existence des forces environnante. Quoi d'autre pourrais accabler plusieurs personnes dans un même lieu ?
Et c'est de manière logique, selon lui, qu'il voyait un lien entre d'anciens masques enchanté, des cauchemars qui semblait de plus en plus vrai pour une enfant et un comportement de plus en plus anxieux pour quelqu'un en constante proximité des dit masques.


- Monsieur Lindigent, vous tenez bien un registre de tout ce qu'on vous emmène ? Peu être qu'on pourrai identifier plus précisément l'artefact qui pourrai être responsable ?


 
 
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écrit le : Jeudi 28 Septembre 2023 à 15h47 par La Goualeuse
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Un silence pesant avait accueilli les confidences de Rhaugilath, aucun des résidents du manoir n'étant épargnés par les maux qu'elle avait décrits. Malcer ignorait la cause de ces troubles, que sa femme avait longtemps attribués à un épuisement nerveux avant que les aventuriers suspectent une cause magique. Ni lui ni elle ne se souvenaient avoir travaillé sur un manuscrit évoquant des maléfices ou des malédictions, ni même des démons ou une autre monstruosité. Leur hôte était tout à fait disposé à répondre aux questions de l'Halruéenne à propos de sa bibliothèque, dont il n'était pas peu fier, comme à montrer son savant registre à Locredar. Toutes les pistes lui semblaient bonnes à explorer.

Si le sort de Maakhérou semblait lui être indifférent, il prit en revanche très au sérieux l'hypothèse selon laquelle il puisse être mêlé aux machinations s'ourdissant contre sa personne.


Malcer Lindigent
- Vous pensez à un espion ? Un assassin ? s'était-il aussitôt affolé, sa paranoïa se saisissant avec voracité de ce nouvel os à ronger. J'aurais donc laissé le loup entrer dans la bergerie ! Ah ! Qui sait quel piège il aura laissé ? Du poison peut-être ? Il repoussa vivement son assiette. Quoi d'autre !

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.


Ce fut à grand peine que sa femme tenta de le ramener à la raison, s'efforçant de le convaincre qu'ils auraient tous déjà péri si une drogue avait été introduite dans leur nourriture. L'homme à l'esprit dérangé commençait à montrer des signes d'apaisement quand un choc violent retentit dans le hall d'entrée : quelque chose avait heurté la porte. Malcer s'était complètement raidi sur sa chaise, bafouillant des mots inaudibles. La petite courut à sa mère et enfouit son visage dans son cou.

Le bruit d'un second impact retentit, rapidement suivi d'un autre, puis d'un autre encore. Novrosha accourut, parvenant dans l'entrée en même temps que les aventuriers les plus prompts à réagir. Rien, dans la nuit, n'était visible à travers la petite ouverture grillagée aménagée dans le panneau de bois, mais il était assez évident qu'on avait criblé la porte de projectiles. Des éclats de rire adolescents, gros de la bêtise qui caractérisait tant cet âge, signèrent le crétin méfait.

On allait se rassoir, partagés entre le soulagement et la colère, quand un fracas tonitruant s'éleva du fond du manoir, plus précisément des cuisines : le bruit métallique d'un objet heurtant le sol, puis le bris du verre ou de la terre cuite suivi du raclement du bois et d'un grand choc.


Malcer Lindigent
- A moi ! s'était écrié Malcer, terrifié.

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Genoux cagneux, échine courbée, épaules rentrées, teint cireux et petites lunettes au bout du nez : Malcer Lindingent a tout du rat de bibliothèque. Cet érudit est pourtant loin d'incarner la quiétude d'une bibliothèque... Tout son corps semble comme aux ordres d'une vigilance inquiète, pour ne pas dire paranoïaque.



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PM
écrit le : Jeudi 28 Septembre 2023 à 22h54 par Locredar
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Le nain n'était pas complètement affligé par la " malédiction " de la maison, mais beaucoup plus par la nonchalance de ses habitants ou invités.
Il prenait soin, chaque matin, de s'équiper de son armure. Peu être une vielle habitude...
Ce qu'il fit moins en revanche concernant ses atouts sur un champ de bataille, à savoir, sa masse et son bouclier. Cela dit il n’était pas sur un champ de bataille..
Depuis quelques jours il avait pris l'habitude de les déposer à l'entrée des pièces ou dans un couloir, là ou il savait qu'il y passerait quelque heures. Mais non loin de lui..
La maison de leur hôte étant claquemurer, il n'éprouvait pas le besoin de converser avec ses armes à la main.. d'autant que selon lui .. " les armes ne sont pas faites pour discuter ! "

Une soirée anodine se déroulait tout en échangeant chacun des avis sur ses impressions ou conclusions, quand une bande de farceurs s’immisça au perron de la demeure.
Les blagues infantiles, moyennement approprié dans les circonstances, le fit sourire malgré lui.

¤ Les ignorants sont souvent bêtes... ¤

Les énormes bruits venant des cuisines l’inquiétèrent un peu plus, et il fît un bond en direction de son équipement, peu importe où il les avait mit.. Le nain était alerte et sur le qui-vive.

Les paroles de Malcer, d'appel à l'aide, finirent par le convaincre.
Naturellement il saisi son bouclier en premier pour se protéger.
Et en saisissant sa masse fermement, il hurla autant pour ses compagnons que pour lui même:

-Que tout les " embauché " se tiennent prêt !

Pour la première fois depuis quelque jours, et peu être à tort, le guerrier sentait un danger..

Quelques secondes lui suffit également pour faire un lien entre Malcer et lui même.
Le nain serai t’il lui même devenu paranoïaque ?


 
 
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écrit le : Samedi 30 Septembre 2023 à 11h52 par Ana N' Si
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ela demanda un effort presque surhumain à Rhaugilath de ne pas lever les yeux au ciel et de ne pas pousser un souffle de dépit quand Malcer Lindigent commença à se lancer dans une tirade paranoïaque. Elle était consciente qu'elle était, légèrement, responsable de cette crise mais cela n'excusait pas le collectionneur de masques. Le fait qu'elle commençait à penser qu'il y a avait un effet magique qui attaquait les esprits des habitants du manoir, et qui risquait de causer de telles réactions chez elle si personne ne trouvait une solution au problème, était une meilleure excuse mais l'Halruéenne ne se sentait pas d'humeur à être charitable. Elle blâmait la "malédiction" pour cette opinion, logique et consistence soit damnées.

Elle était aussi, plus qu'un peu, frustrée par le fait que personne ne semblait capable de confirmer ou d'infirmer ses théories. Elle était consciente, douloureusement, que si trouver la solution à leur problème était si simple, la tâche de la trouver ne leur aurait pas été donnée. Une petite voix, particulièrement embêtante parce que c'était la sienne, lui rappelait qu'elle se vantait d'aimer résoudre des puzzles et autres énigmes et qu'elle était donc mal placée pour se plaindre. Elle décida donc de rester silencieuse.

Heureusement, ses pensées négatives furent interrompues par des bruits. Après sa rencontre avec l'araignée géante, la magicienne n'avait pas envie d'être la première à faire face à une potentielle menace mais suivre Locredar et Abakor semblait relativement peu dangereux. D'autant plus que la "menace" était, apparemment, un groupe de gamins guère plus courageux que malins. Rhaugilath s'apprêtait à essayer d'identifier la nature des projectiles, sa théorie initiale étant "oeuf" d'après ses expériences antérieures, quand les cris de panique de Malcer lui firent réaliser que toute la troupe venait peut-être de succomber à la diversion la plus simple de l'histoire des diversions. Elle fit donc volte-face et, s'assurant de rester derrière Locredar qui semblait prêt à se défendre efficacement elle retourna vers le salon.



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écrit le : Vendredi 06 Octobre 2023 à 08h45 par Abakor
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Abakor commençait à douter de son utilité dans cette mission. Il n’arrivait à rien quand il était en relation avec les autres. Novrosha restait un peu distante avec lui malgré ses tentatives de rapprochement et c’était pareil avec les villageois. Ils n’avaient rien trouvé pendant ces quelques jours passés avec la famille Lindigent. Le seul point commun entre tous était le mal être et des rêves qui venaient troubler leurs nuits. Ses camarades pensaient que cela devait provenir d’un manuscrit ou d’un masque décoré. Ça pouvait être aussi en liaison avec l’emplacement de la maison ? Cet endroit paraissait idyllique avec sa cascade et les alentours. Il faudra s’assurer de tout ça plus tard.

Avec ses nombreuses sorties, il était certainement celui qui était le moins souvent au manoir. Tous les jours, il se préparait et mettait sa tenue de cuir et ses armes. Aujourd’hui, il venait de rentrer d’une sortie dans la forêt et son équipement était à côté de lui. Quand il entendit le choc dans l’entrée, il fut rapidement sur pied pour voir ce qui se passait. Ce n’était que des jeunes qui s’amusaient au détriment de la famille.

A peine de retour à table, un bruit assourdissant se fit en direction de la cuisine. Abakor se leva et chercha du regard s’il voyait Novrosha.



 
 
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écrit le : Dimanche 08 Octobre 2023 à 17h14 par La Goualeuse
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Quelque fût la crainte d'Abakor, il fut rassuré de voir Novrosha dans la salle à manger. Elle était en train de débarrasser ce qui pouvait l'être quand le tumulte avait retenti à l'autre bout du manoir.

Alors que l'on s'armait en vitesse, le fracas ne s'était pas apaisé. Quelque chose avait violemment heurté un mur, ou une porte, quelque chose de massif et puissant à en juger la force de l'impact. Les membres de la famille Lindigent, blottis les uns contre les autres, sanglotaient à qui mieux mieux, leurs yeux implorants levés sur leurs gardes du corps. La servante, toujours aussi entreprenante, s'était emparé du plus long couteau qu'elle avait trouvé et talonnait Rhaugilath. Et puis la chose s'était vraisemblablement engouffrée dans le couloir, son corps large frottant contre les murs dans un bruit de raclement légèrement feutré.

Sa hâtant de prendre position dans le hall d'entrée, les combattants avaient pu entrapercevoir la silhouette râblée d'une créature basse sur pattes, large et robuste. Celle-ci avait aussitôt accéléré à leur vue, poussant un grondement rauque qui résonnait dans le couloir. Les griffes arrachaient des plaintes aiguës au plancher.

Locredar, le valeureux pourfendeur d'araignée, était en première ligne. Fermement campé sur ses appuis, il attendait la charge derrière son bouclier : il fut le premier à reconnaître à ses rayures blanches et noires caractéristiques un blaireau. Un énorme blaireau !


Novrosha
- Par tous les dieux ça r'commence ! avait beuglé de rage la servante, son couteau tendu devant elle et tremblant. M'ont retrouvée... m'ont retrouvée...

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Cette femme d'une trentaine d'années tout au plus a le teint clair et la chevelure noir-corbeau des Illuskiens. Tout, dans ses gestes empressés comme dans le débit rapide de sa parole, exprime une grande vivacité.

Longue d'au moins deux mètres et pesant bien deux quintaux, la bête fit irruption dans la pièce, défiant ses adversaires d'une grimace dévoilant des dents acérées. Plus vive que le guerrier ne l'aurait pensé, elle jeta l'une de ses pattes griffues en avant avant qu'il n'ait pu réagir : une vague de douleur parcourut tout son bras, de son poignet à son épaule, lorsqu'il para le coup d'une formidable violence.

hrp.gif Vous n'êtes pas obligés de suivre l'initiative pour poster, mais je résoudrai vos actions dans l'ordre. Privilégiez des messages courts pour les combats : j'essayerai de vous répondre rapidement.

Lancers...



Trêve de jacasseries !
 
 
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PM
écrit le : Mercredi 11 Octobre 2023 à 21h40 par Ana N' Si
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a jeune magicienne ne savait pas exactement à quoi s'attendre en revenant vers la cuisine mais un gros tas de poils et, comme Locredar venait de le contaster, de griffes n'était pas au sommet de sa liste. Elle voulait croire que c'était un progrès par rapport à l'araignée géante, au moins grâce au fait qu'elle n'avait pas succombé à la première attaque, mais elle n'en était pas complètement certaine.

Les quelques mots prononcés par Novrosha étaient étrange, comme si elle pensait qu'elle était la cible de l'attaque et non Malcer ou Cefrey, mais c'était une pensée pour plus tard. Pour l'heure, il y avait un monstre à défaire.

Le moment était venu de faire montre d'un peu d'initiative et de mettre en lumière ses talents magiques. Le duel de mages n'était pas une discipline enseignée avant la 7ème année à l'académie. Elle était bien loin d'avoir atteint ce niveau et elle avait un sérieux doute que cela l'aurait formée à affronter un animal aussi massif. Quoique le combat contre un invocateur devait, sans doute, être couvert.

Elle déposa son sac à dos contre le mur et se prépara à utiliser sa magie. Les sorts qu'elle maitrisait vraiment n'étaient pas exactement à la hauteur de la situation mais elle allait devoir faire avec. Elle ferma les yeux quelques instants et prit une profonde inspiration avant de commencer, ce qui fit qu'elle ne fut pas la plus prompte à réagir.

Elle se frotta le bout du nez tout en commençant à prononcer quelques paroles dans une langue qui sonnait un peu comme de l'Halruan mais qui n'en était pas vraiment.


-Lës oi ëosvëstis tososb sued kirduks, lall jitt

Rhaugilath CLXXIV lance Toux d'Horizikaul sur le blaireau



Sorts préparés:
- Fatigue
- Hébétement
- Toux d'Horizikaul
 
 
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écrit le : Dimanche 29 Octobre 2023 à 11h09 par Locredar
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locredar avait accusé le coup non sans laissé échappé un léger grognement .. Ce qui, en dépit de toute raison, l'énerva plus que ne l'apeura.
Une consigne avait fusé dans son dos, proposant de ne pas blesser cet animal mais la douleur de son bras était un meilleur argument..


- Alors la mon coco, il n'est pas question de tomber sans se battre !

Raffermissant sa position, le nain se prépara.


 
 
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