Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Prologue : Un marchand d'Athkatla
  écrit le : Vendredi 24 Septembre 2021 à 18h03 par Stor Mousseracie
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Année des Dragons Renégats - 1373, 15 de Flammerige, Athkatla, Amn

Assis derrière son bureau encombré de moult documents traînant en vrac sur le meuble, un homme d'une quarantaine d'années était en pleine conversation avec ses visiteurs. Ses vêtements étaient de bonne facture, témoignant du niveau social de leur hôte ; néanmoins l'absence de bijoux, à l'exception d'un collier barrant sa poitrine et d'une chevalière en or portée à la main gauche, était étrange pour quelqu'un de cette condition. Un peu partout dans la pièce, tant sur le sol que sur les rayonnages des bibliothèques masquant les murs, des piles de livres indiquaient un goût certain pour la lecture. Le mobilier, de bonne facture, était cependant réduit au minimum. Il y manquait les petites choses, généralement hors de prix, qui se trouvaient habituellement dans ce genre d'endroit. Cette maison avait dû connaître des jours meilleurs mais s'efforçait néanmoins de maintenir un semblant d'illusion sur le rang qui avait été le sien. La seule chose remarquable de la décoration était une petite niche dans laquelle se tenait une statue de Siamorphe, divinité pourtant peu honorée chez les marchands.

À l'entrée de Jafert, guidé par un jeune adolescent qui s'esquiva aussitôt, l'homme s'interrompit pour accueillir ce nouveau visiteur.


Deskyr Thanterim
- Je vous en prie, veuillez avancer. Je suis Deskyr Thanterim. Je regrette de ne pouvoir vous proposer un siège. Veuillez également m'excuser de ne pas me lever.

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Bien qu'ayant les traits tirés d'un homme fatigué, ce marchand conservait une attitude digne et noble. Sa nervosité est palpable mais il s'efforce de se comporter en hôte attentionné.

Masqué partiellement par le bureau, le lourd appareillage enserrant les jambes et les hanches du marchand était la preuve de son handicap actuel et justifiait amplement qu'il restât assis. Les deux sièges restant de la pièce était déjà occupés par Jeanne et Kald et trois autres visiteurs étaient debout, certains négligemment adossés contre un mur.

Deskyr Thanterim
- Je vous remercie d'avoir répondu à mon annonce, reprit l'homme d'une voix posée. Comme vous le savez certainement, mon père est décédé depuis peu, nous laissant surtout des dettes comme héritage et ses créanciers se montrent pressants. Je suis parvenu à obtenir un délai mais la situation est tendue. Ma dernière chance pour éviter la faillite se trouve certainement dans la crypte de l'ancien manoir familial.

Deskyr s'interrompit quelques secondes, réalisant qu'il devait fournir quelques éclaircissements supplémentaires.

- Notre famille possède ses racines au Téthyr, dans le Duché du Cap Velen pour être plus précis, expliqua-t-il. Nous n'y sommes pas retournés depuis la décade noire d'Eleinte¹. Durant ces événements funestes, notre demeure a été détruite et ma mère, ainsi que mes deux jeunes sœurs, ont été tuées. Par la volonté de Tymora, mon père se trouvait à Athkatla pour affaires à ce moment et je l'y accompagnais. Voulant tirer un trait sur ce passé et ne pas raviver de douloureux souvenirs, il s'est toujours refusé de revenir sur nos terres et a choisi de s'établir ici, rebâtissant tout à partir de rien. Ce n'est que récemment que le démon du jeu s'est emparé de lui, le poussant à dilapider la fortune durement gagnée, et allant même au delà de ce qu'il possédait.

- Je ne sais pas exactement ce qu'il peut se trouver dans la crypte de notre ancienne maison mais j'avoue y placer mes derniers espoirs. Plus que de l'or ou des pierres précieuses, j'espère y trouver des documents et des titres de propriété prouvant notre ascendance et permettant de nous rétablir dans nos droits. Je le dois à mon fils.

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Bien qu'ayant les traits tirés d'un homme fatigué, ce marchand conservait une attitude digne et noble. Sa nervosité est palpable mais il s'efforce de se comporter en hôte attentionné.

Tout n'était en effet que lutte d'influence, tant en Amn qu'au Téthyr. Si l'or était un gage certain de réussite, pouvoir se prévaloir d'une noble lignée était tout aussi important et présentait une assurance certaine auprès de nombreux prêteurs sur gage bien moins avides que ceux qui avaient pris la famille Thanterim entre leurs griffes.

Deskyr Thanterim
- Je vous propose de conserver comme paiement 10% des richesses que vous pourriez découvrir dans la crypte, tant que vous me remettez l'intégralité des documents qui s'y trouvent. Cela vous convient-il ?

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Bien qu'ayant les traits tirés d'un homme fatigué, ce marchand conservait une attitude digne et noble. Sa nervosité est palpable mais il s'efforce de se comporter en hôte attentionné.


hrp.gif ¹ : du 12 au 22 Eleinte 1347 CV, des émeutes ont secoué le Téthyr, aboutissement au massacre d'une très grande partie de la noblesse du royaume. Cette période de guerres et de trahisons continues ne prendra fin qu'avec la Guerre de Représailles et le couronnement de Zaranda Étoile Rhindaun et d'Haedrak III .



Entrez dans la danse et complétez les paroles de la chanson. La ronde infernale ne s'arrête pas.
 
 
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écrit le : Samedi 23 Octobre 2021 à 22h26 par Iskender
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Iskender regardait le groupe d’aventuriers. Plutôt bizarre…

¤ J’espère que je pourrais m’entendre avec ceux-là, certains ont l’air quand même étrange. Par exemple ce demi-orque aux allures sournoises, ou ce magicien –enfin apparemment, d’après ce que je peux en juger de son apparence- qui ne me semble pas très franc du collier… ¤

Cela faisait déjà plus d’une dizaine de jours qu’Iskender était arrivé à Athkatla où l'avait conduit son travail précédent. Les deux premiers jours avaient été très excitants : il n’avait jamais vu une ville aussi grande. Une foule de gens comme pas possible, des boutiques partout, des marchands ambulants à chaque coin de rue,…
Mais le troisième jour, l’attrait de la nouveauté avait pratiquement disparu et certains coins de la ville étaient plutôt déserts et mal famés. Iskender pensait déjà à partir lorsqu’il remarqua un atelier de bois qui était en train de fabriquer des fûts de flèches.


¤ Tiens, une idée : au lieu de rester à ne rien faire, je pourrais me faire quelques flèches de guerre, celles que j’ai ne sont pas assez efficaces. Si j’achète vingt fûts bien droits et bien solides, et que je trouve des outils et un forgeron pour les pointes et je pourrais faire mes flèches. ¤

Sitôt pensé, sitôt fait, Iskender se renseigna pour trouver les outils nécessaires et un forgeron pour lui faire les pointes. Celui-ci lui fit quelques difficultés car il avait des travaux en cours et faire des pointes ne lui rapportait pas assez, mais à force de persuasion Iskender réussi à obtenir ce qu’il voulait.
Il partit ensuite s’établir dans les bois, pas trop loin de la ville, pour être au calme et aussi parce qu’il commençait à être fatigué de l’agitation et de la puanteur de la ville. Assembler les fûts et les pointes, trouver des plumes pour l’empennage et durcir le bois pour faire des encoches solides ne fut pas trop difficile, mais cela lui pris une bonne journée.
En retournant en ville, Iskender vit l’annonce de Deskyr Thanterim qui recrutait des aventuriers.


¤ Ouah, le rendez-vous est dans 8 jours. Ça me laisse plus d’une semaine… Si j’en profitais pour gagner quelques pièces d’or ? Après tout, je connais l’atelier de bois et la forge, j’ai des compétences en fabrication, je devrais pouvoir fabriquer des choses et pouvoir les vendre. ¤

Ce qu’il fit durant une semaine.
Le jour du rendez-vous arriva enfin. Iskender s’y rendit avec tous ses bagages, qui se résumaient essentiellement à son sac à dos et à ses armes. Il laissa le sac à dos à la porte de la demeure, dans la cour, à la garde de son chien. Celui-ci avait une apparence assez inhabituelle : il mesurait, à l’épaule, environ 60 cm ce qui faisait un grand chien, surtout comparé aux chiens de village qui étaient plus petits la plupart du temps. Il avait un poil long et noir avec une petite tache blanche sur le poitrail. Son museau était long, ses yeux sombres et ses oreilles dressées. Il était attentif et obéissant, mais les gens qui ne connaissaient pas les chiens le prenaient pour un loup au poil noir.
Iskender s’était préparé pour le rendez-vous : il avait pris un bain, avait lavé ses vêtements et essayé de se présenter à son avantage. Bien sûr, ses yeux bridés, ses cheveux raides et noirs, sa peau mate le désignaient de suite comme un Shou. Il n’était pas très grand, mais paraissait costaud. Son allure souple et ses armes montraient qu’il pouvait être un combattant avec lequel il fallait compter.


¤ Il nous promet 10% de ce qu’on trouvera. A sa place, je me méfierais des gens qu’il a rassemblés. Certains me semblent tout à fait capables de confondre 10% avec 50%, surtout si rien n’indique la valeur de nos futures trouvailles… éventuelles... car 10% de 0, ça ne fait pas beaucoup…
Mais attendons de voir ce que diront les autres : je suis le plus jeune apparemment et je ne connais pas les habitudes ici, laissons d’abord parler les plus anciens. ¤



"L’amour, c’est ne pas pouvoir empêcher le cœur de piétiner l’intelligence."
 
 
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écrit le : Lundi 25 Octobre 2021 à 23h21 par La Goualeuse
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Une fois le festival du Lierre gris terminé, le jeune Sossrim s'était tout naturellement joint au groupe de camelots et de voyageurs cheminant vers l'ouest. La troupe s'était dispersée à Sécombre et il avait longé le Delimbyir avec quelques marchands que de nouvelles affaires appelaient plus au sud, le long de la bien nommée route du commerce. Aucun ne semblait lui faire confiance, certains paraissaient même le craindre, mais une brève démonstration de ses talents magiques les avait rapidement convaincus de l'accepter parmi eux jusqu'au Gué de la Dague. Du village fortifié partaient de nombreux bateaux qui cabotaient de port en port le long de la côte. Kald avait embarqué en direction d'Athkatla, ville d'où il comptait débuter son enquête, conformément aux informations délivrées par celle qu'il avait baptisée Fleur des neiges.

Personne, évidemment, ne l'attendait dans l'immense capitale de l'Amn.
Une attentive revue du port, le lendemain de son arrivée, et quelques questions posées aux dockers lui apprirent qu'aucun navire nommé
Le Narval n'avait mouillé devant ces quais depuis bien longtemps. Comment avait-il pu croire qu'une dizaine d'années après le passage d'Artus Cimber son embarcation serait encore là pour témoigner contre lui ? L’esquif avait dû finir par s’abîmer en mer, comme tant d’autres, si toutefois il avait échappé aux pirates des îles Nélanthères... Le récit de la volubile cultiste lui avait tourné la tête, il s'était laissé gagner par l'enthousiasme ! Mais la seconde piste évoquée, plus récente, semblait plus prometteuse : une puissante magie du froid avait permis à un Cormyrien de défendre une caravane assaillie par des monstres, deux mois auparavant, à l'est de la région.

Les Ménestrels exerçant leur surveillance sur tout Faerûn, il lui fallait redoubler de prudence pour ne pas éveiller les soupçons. L’ambitieux ensorceleur, plutôt que de poser des questions, avait donc laissé traîner ses oreilles ici et là, de tables de taverne en étals de marché, en passant bien sûr par les nombreux postes de garnison de la ville à la pesante effervescence militaire. Parmi les innombrables récits des exactions commises par l’armée d’ogres, de géants et de gobelins ravageant le territoire depuis bientôt deux ans, Kald finit par entendre celui qui l’intéressait plus particulièrement, bien que l’exploit commençât à dater quelque peu. Le malheur des uns faisant toujours le bonheur des autres, un triste événement l’avait plaisamment remis au goût du jour : Hersir Thanterim, dont la caravane chargée de vivres avait été miraculeusement sauvée d’un assaut de l’ennemi, était récemment décédé. Le nom du marchand, souvent accompagné d’un propos condescendant, d’une sentence morale sévère ou d’une moquerie acerbe parce qu’il avait provoqué la ruine de sa famille, se trouvait paradoxalement mêlé à l’anecdote rare d’une victoire que chacun prenait plaisir à se remémorer, mais dont personne ne savait vraiment grand-chose...

Aussi Kald dut-il pousser son enquête jusqu’aux entrepôts de la compagnie marchande des Tantherim, où il ne tarda pas à découvrir que la famille endeuillée recherchait des hommes de main pour affaire. L’occasion était belle de gagner la confiance du nouveau patriarche et d’en apprendre plus, sous couvert d’une relation professionnelle, sur le mystérieux sauveur de la caravane. Il devait exister un rapport circonstancié des événements dans les registres de la compagnie ! Peut-être même les Tantherim avaient-il rencontré l’héroïque aventurier et la guerrière en armure qui l’accompagnait ? Après avoir pris ses renseignements sur le dénommé Deskyr, sur lequel le sort semblait s’acharner à en juger par le funeste accident dont il avait tout récemment été victime, le Fils du Gel s’était présenté à sa demeure.
***

Lorsque Jafert entra dans la pièce, Kald, assis trop droit dans son fauteuil pour vraiment en goûter le confort, ne prit pas la peine de se retourner. Il endurait le babillage insignifiant de leur hôte depuis trop longtemps pour condescendre à la politesse envers le retardataire... Un signe de tête courtois, dépourvu de toute chaleur, avait accueilli chacun des autres aventuriers ayant répondu à l’annonce, à l’exception notable du demi-orc que le jeune homme avait dévisagé avec morgue pendant de longues secondes avant de s’en désintéresser.

Tout, dans la pièce, confirmait les informations qu’il avait pu glaner la veille. Les Thanterim, nobles déchus, croulaient tant sous les dettes qu’ils en étaient réduits à vendre leurs biens et effets personnels. La statuette de Siamorphe – divinité des plus insignifiantes que son éducation religieuse lui avait permis de reconnaître – assistait ironiquement au pitoyable spectacle de la déchéance de la lignée, auquel une de ses servantes était même venue compatir. Comme un animal blessé, Deskyr lançait ses dernières forces dans la bataille : il les envoyait chercher dans son passé un hypothétique trésor afin d’assurer à sa descendance un futur...

Le discours pourtant émouvant du marchand n’avait suscité aucun signe d’attendrissement ou de compassion chez l’enfant du Glacier, qui s’empressa de prendre la parole.


- L’offre est honnête dit-il d’une voix tranquille, presque nonchalante, avant de se tourner vers sa voisine comme pour la prendre à témoin. Je n’ai même jamais vu une simple commission aussi bien payée.

La salaire était bien sûr indifférent au Fils du Gel, qui avait placé ailleurs son intérêt dans l’affaire. Le travail qui leur incombait était des plus simples et leur employeur s’en serait sans doute charger lui-même si un accident ne l’avait pas réduit à l’impuissance. Il achetait en quelques sortes leurs jambes ; il aurait été grotesque d’en négocier le prix. Le projet de Deskyr n’en demeurait pas moins totalement dépourvu d’obstacles et de zones d’ombre, qu’il lui fallait tout de même sonder.

- Qu’est-ce qui vous assure, cependant, que les documents que vous recherchez existent encore ? La crypte était secrète, ou protégée ?

Il était en effet difficile d’expliquer que la crypte familiale ait été épargnée par les pillages, quand le manoir avait été détruit et ses occupantes massacrées...



Accueillez les vents et le froid à bras ouverts.

Sorts de niv 0 (6/6) + rayon de givre ; résistance
Sorts de niv 1 (3/6) + contact glacial
 
 
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écrit le : Mardi 26 Octobre 2021 à 09h09 par Jafert
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La porte s’ouvrit sur l’intérieur sommaire mais éclairé de la bâtisse qui faisait réponse à l’obscurité du quai. Une bourrasque de vent chaud fouetta la cape du magicien par l’arrière alors que ce dernier passait le pas de la porte, signe de victoire, Jafert ressentis une certaine sécurité lorsque la porte claquait derrière lui. Le jeune que Jafert avait pris pour un apprenti semblait être le fils de la maison.

Le tavernier d’Athkatla connaissait le nom de Thanterim, il n’avait jamais traité avec eux, par habitude ou parce que la Famille, et surtout le patriarche Hersir Thanterim avait vite acquis une réputation sulfureuse. Aujourd’hui, Jafert n’était pas en situation très favorable pour négocier et n’avait pas le luxe de choisir son collaborateur. Soit, il se satisferait des Thanterim, s’ils étaient capables de le faire sortir de la ville dès que possible.

L’aubergiste tentait d’organiser ses pensées afin de négocier son enrôlement sur le Pégase Argenté alors qu’il remontait l’escalier vers les appartements familiaux, suivant de près l’adolescent. La porte du bureau s’ouvrit enfin révélant une pièce étonnement vite pour l’office d’un marchand amnien, signe de la disgrâce de ce négoce. Néanmoins, le patron tentait de maintenir une prestance dans ces atours, il était vêtu richement et avait une stature droite malgré son handicap, ce qui força le respect du Jafert le tavernier déchus.

Face à Deskir Thanterim, se trouvaient 5 aspirants que Jafert prenait pour des malandrins, candidats tout comme le magicien à l’enrôlement pour l’aventure. Etaient-ils de confiance ? Etaient-ils compétent ? . L’employeur ne semblait pas très regardant sur les compétences des candidats, cela avait quelque chose de suspect, les autres avaient ils subit un entretient? Ou seul Jafert était incorporé aussi facilement?


¤ Ah, il y a quand même une donzelle, ça va égailler le voyage.¤ Mais le tavernier se repris assez vite en découvrant l’accoutrement de métal froid de ladite jeunette. L’arrivé du magicien ne créa que peu de réaction chez ces mercenaires qui étaient attachés aux lèvres du commerçant attendant le montant du salaire, pensait à tort le magicien.

¤ Ca va négocier sec, ils ont l’air pas commode les lascars. ¤ Pensa il alors que l’handicapé annonçait 10% à se partager en 6.
¤ Poooah 1,5% d’une somme hautement aléatoire, ça sera sans moi, ça s’est sûr. ¤ Puis Jafert se souvint qu’il n’avait pas vraiment le choix et que cette candidature n’était qu’un prétexte pour lui pour fuir la guilde.

- La bonne affaire ! 20% et un danter ce soir ? Lança le cabaretier sans réfléchir. Négocier était une marque de respect à Athkatla, accepter la première offre aurait pu offenser le négociant, aussi désespéré soit-il. Jafert avait grand à Athkatla la ville du commerce, la ville sous l’auspice de Waukyne, ici le commerce est un art de vivre.

L’intervention de Jafert, toujours debout à l’entrée de la pièce, arrivait comme un poil sur une soupe de palourde. Tous les intervenants étaient prompt à accepter l’offre sans discuter pouvait conclure le magicien, ils devaient avoir leurs raisons pour accepter ça mais il fallait rendre respect à la famille Thanterim. Jafert n’avait pas vraiment réfléchis à la nature de la mission car cela lui importer peu, il n’imaginait pas que ce genre de commission puisse être dangereuse, lui qui n’avait jamais quitté la ville portuaire Amnienne. Pour ce qui était de s’émouvoir de la situation de la famille marchande, cela le laissait de marbre, quand un marchand coule un autre prend sa place, c’est la dure loi du commerce.

Jafert réalisa soudain qu'il portait toujours la frusque empruntée à la vielle femme. Il retira le drap troué et taché de sur ses épaules pour le déposer sur un guéridon à sa gauche. La guenille glissa pour tomber lourdement au sol alors que le dernier arrivé rejoignait le groupe, dédaigneux du vêtement crasseux. Les convives purent enfin découvrir la tunique émeraude de l’aubergiste et non pas son déguisement vulgaire et éculé.


hrp.gif Jafert utilise de l'argot d'Athkatla. Vous pouvez considérez que le tavernier possède un accent marqué, typique de cette ville.
Bonne affaire signifie : bonjour, au revoir, vas au diable, bravo, femme de petite vertu, entres autres.
Danter: est le nom d'une pièce d'or
J'essayerai de faire un recensement des mots d'argot dans Souvenirs et hallucinations



Sorts préparés :
Niveau 0 : Tableau noir (1), Lecture de la magie (1), Manipulation à distance (1), Message (1)
Niveau 1 : Hypnose (0), Bouclier (0), Replis expéditif (1)
Niveau 2 : Rayon ardent (0), Déferlante de couleurs (1)
PV: 13/13

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écrit le : Mardi 26 Octobre 2021 à 15h52 par Jeanne de Fleurrouge
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Jeanne et son mentor avaient été envoyés avec de nombreux soldats à la ville de Riatavin lorsque la Reine-Monarque accepta l'intégration de la ville ainsi que de Pistepierre. La guerre entre les deux pays alliés ne fut évitée que grâce, ou à cause, de l'invasion du sud de l'Amn et l'occupation de Muran par Sythillis. Elle resta tout de même quelques années dans la ville, le temps que la ville se stabilise. La guerre n'épargna pas pour autant le Téthyr, la paladine fut affectée à l'armée de sa Majesté Royale afin d’affronter l'armée des ogres deux ans plus tard. Après la bataille, elle obtient enfin le titre de chevalier et devint officiellement une servante de Siamorphe.

Maintenant, Jeanne était seule sur les routes. Son errance l’amena à Athkala, la capitale du Amn. Elle avait entendu de nombreuses rumeurs concernant des exilés téthyriens issus de la noblesse et incapable de prouver leur héritage. La paladine voulait les aider à retourner au royaume, s'ils s'en montraient digne. Elle ne voulait pas réimporter les graines de la corruption qui avaient failli détruire le Téthyr.
La demoiselle n'eut pas besoin de chercher longtemps. Elle trouva vite une annonce de la part d'une maison marchande. Jouer les mercenaires ne l’intéressée pas, mais ce n'était pas le cas du nom du prestataire, Thanterim. Il s'agissait d'une famille dont le fief se situait à Firavent et qui avait été anéantie selon l'histoire officielle.
La paladine voulut profiter des quelques jours qu'elle avait à sa disposition afin d'acquérir plus d'information sur le marchand, sans succès. Le peuple d'Amn était peut être encore rancunier envers celui du Téthyr.

Lorsque le rendez-vous arriva enfin, elle fut l'une des première arrivée et put donc obtenir un siège. Elle répondit comme il se doit à chacun des hommes présents, à l’exception du retardataire. Ils avaient l'air de professionnel et son voisin avait même l'air éduqué ce qui est agréable à savoir. Elle pourrait avoir quelque problème avec le demi-orque. Un des compagnon de sa Majesté était membre et avait obtenu un statut digne des héros, ce qui avait permit une protection pour ses semblables, il n'en restait que les préjugés ont la vie dure. Elle devra faire des efforts.
Elle écouta attentivement leur employeur. Son histoire tenait la route et la statuette de Siamorphe jouait en sa faveur. Toutefois, cela restait uniquement des paroles et il faudrait voire les documents pour pouvoir confirmer ses dires. Elle en profita pour répondre à son jeune camarade.


- La décade noire d'Eleinte fut une explosion de haine nourrit par la colère et la haine du peuple envers la noblesse. Les émeutiers étaient plus préoccupé par la destruction que l’appât du gain. Bien qu'ils emportaient parfois des souvenir avant d'incendier la résidence. Ce qui n'arrangerait rien à notre situation.
Concernant la crypte, le Duché de Velen est réputé pour être hanté. Si c'est vraiment le cas, il est fort probable que la crypte soit intacte et que se ne soit pas les pilleurs de tombes qu'il faudra craindre.

Jeanne écouta la proposition du dernier venu. L'argent n'était pas l'une de ses inquiétudes, mais elle comprenait parfaitement que cela ne soit pas le cas de tous. Elle fut plus perplexe concernant le fait de "danter", mot qu'elle répéta à voie basse au retardataire lorsqu'il revint vers eux. Il s'agit surement d'une forme de distraction, mais laquelle?



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écrit le : Mercredi 27 Octobre 2021 à 08h12 par Jafert
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- Danter. Chuchota la jeune rousse à la coupe garçonne alors que Jafert rejoignait le groupe face au bureau.

- Jafert Emeraw. Je me présente, négociateur professionnel et magicien émérite, mes carreaux vous protègeront de la majorité des dangers. J’imagine que vous vous êtes tous déjà présenté. Scanda-t-il à l'assemblé puis tendit sa main ouverte à la petite en armure.

Malgré son jeune âge la paladine dépassait de quelques centimètres le tavernier de presque 30 ans son ainé. Mais la corpulence, le franc parlé et la capillarité de Jafert lui donnait une autorité naturel dans la majorité des situations. Le magicien était vêtu d’une tunique verte émeraude avec une coupe fantasque taillée dans un tissu onéreux et de qualité. A Athkatla, remplit d’ancien et de nouveau riche, on trouvait beaucoup d’étoffe luxueuse et l’accoutrement de Jafert n’était pas plus exotique que ça. Par contre, l’art qui était développé dans le tressage de sa barbe et de sa chevelure était tout au moins exceptionnel. Le poil était propre et bien brossé, ennobli par des perles d’or et d’ivoire. Un couvre-chef de soie rigidifié terminait le personnage, peut être un artifice pour faire gagner quelques centimètres à cet homme, plutôt petit pour la région.

Les yeux d’un vert clair perçant participaient à la personnalité de ce magicien, proxénète dans la vie ordinaire. Il parlait avec un langage fleuri et un accent populaire de la capital Amnienne mais toujours de manière claire et compréhensible de ses contemporains.


- Je m’explique ami commerçant. Vous semblez vouloir nous chargez d’une simple mission de collecte or je comprends que vous avez des ennemis là-bas. Je ne suis pas au fait des événements de votre région d’origine mais il est clair que vous n’y êtes plus le bienvenu et qu’un autre doit avoir pris possession des lieux. Je ne vous parle même pas des racontars qui courent sur le cap Velen et le fait qu’il serait hanté. Si nous étions amené à être blessé voir tuer pour votre héritage, il serait de bon aloi d’avoir une avance forfaitaire… bonne affaire.

Se retournant vers la jeune fille, Jafert fit apparaitre une pièce d'or de sa bourse dans sa paume. "Un Danter." Annonça il avant de la faire rouler à nouveau depuis sa main jusque dans sa manche, défiant les lois de la pesanteur. Le magicien-aubergiste avait exécuté ce tour des centaines de fois, d'abord pour s’entraîner puis pour épater les enfants du quartier.



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écrit le : Jeudi 28 Octobre 2021 à 18h46 par Iskender
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Les interventions de ses compagnons montraient bien à Iskender qu’ils étaient nettement plus expérimentés que lui.

¤ Puisque le magicien discute la récompense, c’est ce que ça se fait dans cette région… ¤

Iskender ne connaissait pas vraiment cette pratique : à l’auberge, ceux qui discutaient du prix des boissons (qu’ils avaient presque toujours déjà bues), se faisaient sortir par son père… après avoir payé bien sûr. Il avait bien vu quelquefois sa mère discuter avec un marchand ambulant pour des coupons de tissus ou son père pour une barrique de vin avec un nouveau fournisseur, mais de toute façon, cela ne l’intéressait pas, il préférait courir dans les bois. Il avait aussi vu, mais rarement, Volubilis discuter le prix des plantes qu’elle vendait, mais ça restait un peu mystérieux pour lui.

¤ Et si je parle de la crypte, je vais me rendre ridicule… Tant pis, je me lance. ¤

- Veuillez m’excuser, Monsieur, si mes propos vous choquent, mais je connais mieux les bois que les bonnes manières.
Tout d’abord, je ne comprends pas pourquoi il y a besoin d’une telle troupe – Iskender montra l’assemblée du geste - pour aller récupérer quelques papiers et valeurs. Il me semble qu’une ou deux personnes connaissant les bois et se glissant discrètement jusqu’à votre ancienne demeure seraient plus efficaces qu’une troupe qui se fera forcément repérer. Et cela vous coûterait moins cher. Comme de plus, vous êtes persuadé que la crypte n’a pas été pillée, j’en déduis donc qu’il y a, autour ou dans la maison, des difficultés prévisibles dont vous ne nous avez pas encore parlé. Est-ce que ces fantômes dont a parlé la chevalière en feraient partie ? Il faut nous dire quelles sont les difficultés auxquelles on doit s’attendre et, bien sûr, nous payer en conséquence.
Enfin, je ne sais pas vraiment ce qu’est une crypte. Je suis désolé : je connais surtout les bois et les montagnes. Est-ce qu’il s’agit d’une seule pièce ou il y a-t-il plusieurs pièces reliées par des couloirs ? Si c’est le cas, il nous faudrait un plan. De plus, il faudrait nous indiquer s’il a plusieurs entrées et où elles se trouvent dans le cas où l’une d’elles serait bouchée, car comme la maison est en ruine, il est fort possible que l’entrée principale soit inaccessible.
En outre, et cela me vient à l’esprit maintenant, est-ce que ces valeurs et ces papiers se trouvent dans un coffre ou un endroit secret ? Si c’est le cas, il faut nous donner les moyens de le trouver et de l’ouvrir.



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écrit le : Samedi 30 Octobre 2021 à 17h43 par Baelsul
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alrin Grandtranchant avait quitté Clairièredorée et Ambre avec le goût de l’aventure dans la bouche ! Comme lui avait conseillé cette dernière il avait filé droit à l’ouest, vers la cote des épées. Celle-ci regorgeait de fiefs, de cités-états et de royaumes où les affaires des uns et des autres lui donneraient l’occasion de mettre ses compétences martiales au service du bien. Ce voyage était pour lui avant tout initiatique. Après avoir servi comme aidant auprès des suivants d’Haela il venait de faire ses vœux pour rejoindre son joyeux clergé.

Arrivé, comme il était parti mais en plus sale, Falrin avait suivi les indications d’une invitation récemment reçue. Le nain était vêtu d’un cilbanion de bonne facture, lui donnant l’apparence d’un guerrier bien pourvu et d’une hache de guerre naine, son arme de prédilection. En bon nain d’or, il avait le teint bronzé et les cheveux noirs, même si certains tiraient déjà sur le gris attestant d’un certain âge. Ses cheveux et sa barbe étaient parfaitement tressés de manière symétrique à l’avant et à l’arrière de sa tête. Il mettait un soin important à garder ces tresses impeccables.

Il rendit visite au marchand à l’origine de l’invitation. Ce dernier avait l’air bien fatigué, l’ambiance était lourde. L’homme et son endroit sentait la vieille noblesse désargentée, accablée par les difficultés et sur le déclin. Sa forme physique amplifiait encore l’impression de pitié qu’on pourrait lui donner.

Autour de lui un brillant et chaotique groupe avait été rassemblé, de quoi aiguisé la curiosité du nain qui aimait les assemblages hétéroclites et les racontars venus d’ailleurs. En tout cas avec une compagnie pareille, c’était sûr qu’ils s’en passeraient des choses et l’aventure n’en serait que plus belle ! Il en remercia intérieurement Haela Brillehache, d’avoir mis un tel tas d’aventurier sur son chemin.

- Je comprends vot’ situation m’sieur et croyez bien qu’ça m’attriste, mais vous n’avez parlé que d’archéologie dans une crypte. Moi c’que je sais faire c’est m’battre pour r’pousser les vilaines créatures qui hantent nos contrées. Alors, est-ce que mes services vous s’ront vraiment d’utilité ? En tout cas j’vous l’dis, j’irais pas si c’est pour chercher des papiers, lacha-t-il.

Ne disant mot sur les gemmes et autres trésors précédemment mentionnés, il n’était pas indifférent aux trouvailles minérales dont ses congénères étaient friands. L’aubergiste s’était lancé dans une négociation qui ne disait pas son nom, en lançant à la légère un « vingt-pourcents-qui-dit-mieux ». Le personnage avait l’air marrant et haut en couleur et déjà d’un certain humour.

*Un magicien qui fait mumuse avec des carreaux, quelle bonne boutade ! En v'là un qu'a pas peur de l’auto-dérision, pensa le nain d’or.*

- 10% chacun, ça me semble honnête, renchérit Falrin avec le sourire et feignant de ne pas avoir compris.

Jeanne démontra une certaine connaissance des intrigues de l’Amn et du Thétyr et sa façon de parler laissait penser que c’était la conviction et non la rémunération qui guidait ses pas. Quant au magicien glacial, le nain ne savait pas encore quoi en pensé. Il en disait peu et cachait son jeu, voilà qui pouvait être louche. Concernant Iskender, il semblait un peu débarquer de sa forêt. Il chercha d’abord à évincer le groupe à peine formé, démontrant un entre-soi propre aux gens de la forêt et autres druides. Puis il questionna, non sans intérêt, l’état de la crypte et le contenu de la mission.



Sorts niv 0 : assistance divine, détection de la magie, noir
Sorts niv 1 : sommeil, faveur divine, Arme magique (Domaine)
 
 
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écrit le : Dimanche 31 Octobre 2021 à 14h21 par Jeanne de Fleurrouge
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Jeanne était hésitante face à la poignée de main tendus. Pas que les nobles ne serraient pas les mains, mais comme une bonne partie de leur vie, il y avait un protocole et de significations derrière.
La symbolique du geste était multiple. Les chevaliers et la plupart des hommes d'armes professionnels sont formés pour se battre avec la mains droite, ainsi se servir de cette main pour saluer montrer l'éloigne de son arme et montre que l'on arrive avec des intentions pacifiques.
Si la poignée de main à lieu entres deux personnes de rang différents, cela signifie que la personne à la stature plus élevée veut traiter en tant qu'égal. Dans le cas ou l'un d'eux est un roturier, celui-ci ne doit pas prendre l'initiative bien que ce genre de situation soit de plus en plus toléré au Thétyr.

La demoiselle était donc dans un dilemme simple que beaucoup penserait exagéré. Elle ne voulait pas insulter son interlocuteur, sans pour autant lui donner de fausse idée. Elle finit par opter un geste simple et hybride à mi chemin avec le baisemain.


-Jeanne de Fleurrouge, chevaleresse et paladine de Siamorphe. Nous ne nous sommes pas encore présenté. Je suppose que nous attendions de savoir qui acceptera la proposition avant de décliner nos identité et nos savoir-faire.

La combattante écouta l'offre du magicien. Elle n'avait pas calculé quelle part chacun pourrait prétendre, mais ce n'était pas vraiment sa première préoccupation. Pour elle, c'était une habitude étrange de toujours vouloir négocier au point de ne plus savoir la valeur réelle des choses et elle était sûre que nombres de ses manières ou de la noblesse semblaient tout aussi étrange à ses compagnons.
Lorsque Jafert eut fini, il lui montra ce qu'était un danter. Jeanne n'était pas d'Amn et elle n'y avait jamais mis les pieds auparavant, elle ne pouvait pas donc pas savoir, pour autant, elle ne s'était jamais sentie aussi stupide et regarda à peine le tour du négociant.
Deux autres de ses compagnons s'étaient joint à la négoce. Au vu de leur spécialité, les rumeurs de fantômes étaient peut-être vraie.



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écrit le : Lundi 01 Novembre 2021 à 19h01 par La Goualeuse
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Effrontée à plus d'un égard, l'exclamation que le nouveau venu avait braillée du fond de la salle juste après qu'il eût lui-même parlé piqua la curiosité de Kald. Se retournant sans cacher son agacement, il jaugea l'homme crasseux d'un regard d'autant plus sévère qu'il le prenait pour un vulgaire mendiant. Il avait déjà fait volte-face quand ce dernier abandonna ses guenilles pour révéler une tenue plus élégante.

La jeune femme arborant fièrement le symbole de Siamorphe sur son plastron devança leur hôte pour éclairer leur lanterne, offrant des précisions sur la sombre histoire de Velen et ses spectrales conséquences. L'ensorceleur, en guise de réponse, avait haussé un sourcil perplexe dont on n'aurait su dire s'il manifestait son incrédulité ou du désagrément - sa question, après tout, ne lui était pas adressée. Sur ces entrefaites, le marchand à la tenue émeraude avait traversé la pièce pour venir se camper devant sa voisine.


*Impoli... et prétentieux* le jugea-t-il d'une pensée tranchante, alors que la noble Jeanne de Fleurrouge, soudainement décontenancée par la main tendue d'un manant, se présentait. Se raidissant un peu plus sur sa chaise, le Sossrim riva un regard impatienté sur leur hôte, auquel la situation semblait peu à peu échapper.

Les questions pleuvaient en effet sur le pauvre héritier Tantherim, acculé par le marchandage grossier du dénommé Jafert Emeraw et la méfiance suspicieuse d'un homme particulièrement loquace. Les yeux bridés du forestier parurent au natif du Grand Glacier aussi surprenants que la teinte opalescente des siens devait sembler étrange aux autres. Le nain, avec la franchise si délicate dont Moradin avait fait don à sa race, apporta le coup de grâce. Il déclinait ni plus ni moins la tâche de coursier si elle n'engageait pas quelque affrontement périlleux contre le Mal !

Le regard du Fils du Gel, allant et venant entre le noble désargenté et ses invités, se fit plus perçant. Pareille scène était inimaginable au Temple, où l'exercice souvent cruel de la hiérarchie contraignait chacun à maîtriser sa langue et même ses pensées. Il mesurerait la valeur de l'homme à ses paroles.



Accueillez les vents et le froid à bras ouverts.

Sorts de niv 0 (6/6) + rayon de givre ; résistance
Sorts de niv 1 (3/6) + contact glacial
 
 
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