Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre VI : Vengeance et Rédemption
écrit le : Samedi 15 Mai 2021 à 16h02 par La Goualeuse
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La Goualeuse reprenait péniblement son souffle lorsque ses compagnons la rejoignirent au bas des escaliers. Visiblement secouée par la bataille qu'ils venaient de livrer, elle ne prit pas même la peine de feindre vouloir aider à soulever la massive poutre de bois barrant la porte. Il était évident pour chacun qu'elle aurait de toute manière constituer un piètre renfort, voire une gêne.

Découvrant le sanglant théâtre des exploits guerriers de Lorik, elle ne put réprimer le glapissement que l'effroi et le dégoût lui arrachèrent. Le marbre baigné de sang exhalait une odeur âcre qui la saisit immédiatement à la gorge, tandis que s'offraient à sa vue les corps lacérés et déchiquetés des infortunés tombés entre les griffes de Yordan. Elle plaqua aussitôt un mouchoir sur le bas de son visage, les yeux embués, le teint maladif ; recula de quelques pas.

La délicate aquafondienne, révulsée par ce sanguinolent et macabre spectacle, avait trop à faire avec ses propres émotions pour s'intéresser déjà au sort des otages. Lorik avait l'air terriblement las, mais du moins était-il vivant et c'était bien là l'essentiel. Dans le maëlstrom de pensées confuses et contradictoires qui assaillaient son esprit, l'idée de fuir par les escaliers, séduisante, l'effleura ; elle était malheureusement bien trop couarde (ou prudente ?) pour y céder.

L'explosion qui suivit les trois ultimes coups de boutoir de l'escouade naine étouffa le nouveau cri de la jeune femme, incapable de dominer ses nerfs. D'instinct, elle s'était plaquée dos au mur. Elle cherchait frénétiquement à saisir la garde de son stylet lorsqu'elle comprit que les nouveaux arrivés ne représentaient aucune menace.

Kryssior fut le plus prompt à réagir, informant - non sans désinvolture, comme à son habitude - de la situation les soldats fraîchement débarqués. S'était-il seulement rendu compte que la porte s'était refermée derrière eux, les empêchant de rebrousser chemin ? Elle n'eut cependant ni le cœur ni le temps de goûter à cette ironie : Khelrod, à la manière des premiers nains qui étaient nés de la pierre, renaquit sous ses yeux en émergeant le dernier du tunnel. A cette vue les forces lui manquèrent. Elle vacilla, comme étourdie par la surprise, alors qu'une joie primaire, lourde et naïve peignait son visage des plus belles lueurs de l'amitié.

L'intarissable babil du drow devait bien entendu ternir le poétique bonheur de ces retrouvailles... Si la jeune femme était trop émue pour remarquer qu'après avoir souligné l'urgence de la situation, Kryssior réclamait désormais un long récit, les mots qu'il employa pour la désigner ne lui échappèrent pas...
Blême ! Comment osait-il la nommer du nom même des répugnants cadavres qu'ils venaient de combattre ! L'ombre d'un instant, le dépit s'était peint sur son visage rayonnant ; ses yeux orageux, aussi sombres et froids que le cœur de Lolth, avaient foudroyé l'ignoble personnage. L'éclipse, fugace, n'en avait pas été pour autant imperceptible ; qui l'aurait vu devait facilement deviner que cette collaboration forcée atteignait ses limites.

- Khelrod, Khelrod, répéta-t-elle bêtement, ayant tant de choses à exprimer qu'elle ne trouvait précisément rien d'autre à dire.

Elle s'élança alors vers lui, riant, mue par un sentiment d'affection filiale, puis l'enlaça.



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écrit le : Mardi 18 Mai 2021 à 12h42 par Ashura
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La bretteuse nordienne avançait la rapière en main, anxieuse en écoutant le fracas de la bataille qui sévissait de l’autre côté de la lourde porte d’acier. Derrière, le sang maculait le sol et les expéditionnaires découvrirent la présence des renforts tant attendus de Sundabar. Lorik mais aussi le visage familier d’un nain d’écu comme revenu d’entre les morts. Un sourire fugace passa sur son visage, aussitôt balayé par l’implacable réalité.

Ashura se retourna prestement pour constater que la porte s’était refermée violemment derrière eux. Etait-ce une précaution prise par Beiran pour contenir le mal ou de son adversaire pour maintenir sa proie entre ses griffes ?

L’arme toujours au poing, Ashura plissa les yeux en écoutant Xarss réclamer des potins et Sirine se fondre en retrouvailles et autres enlacements. Son regard se mit à s’assombrir.


- Il suffit ! Le temps n’est pas aux bavardages. Des vies sont en jeu.

Elle se présenta face à l’officier nain.

- Vous devez impérativement rejoindre le commandant Beiran. Il ne survivra pas longtemps seul face aux engeances infernales invoquées par la matriarche. Si cette porte est scellée, il existe une trappe située sur la terrasse.

Elle pointa l’accès du menton et poursuivit d’un ton égal.

- De notre côté, nous irons trouver la source du mal afin de délivrer ces otages quelque part dans cette sinistre forteresse.

Son regard restait froid et sévère. La bretteuse se mordilla la lèvre, tentant de calmer les battements frénétiques de son cœur, il fallait à présent débusquer l’esprit à l’origine du drame. Elle faisait tourner les rouages de son esprit à la recherche d’une logique architectural.

¤ Où me cacherais-je si j’étais une tête de poulpe sournoise et télépathe ? ¤


 
 
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écrit le : Jeudi 27 Mai 2021 à 12h41 par Phineas
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- Shor, Hema, première ligne. Paldus et Varan, bardez les de boucliers. Thyris, enchantez la porte. Amethyste, je veux une porte chaude, Lance, des armes éthérées pour deux guerriers, Chevalier faites moi grandir nos Protecteurs...

Les ordres de Bolfar s'enchainait un à un et ses forces se mettaient en position autour de la porte. Deux protecteurs nains, connus comme étant des remparts ambulant, se positionnaient devant la porte pendant que l'elfe piégeait celle ci avec l'aide d'un prêtre de Dumathoin. Les heaumites et les prêtres de la guerre bénissaient les guerriers avec tout ce qu'ils avaient. Bientôt, une infranchissable barrière naine se dressait devant la porte, piégée, dont deux nains géants.

Le Maître Nain se retourna vers eux.


- Je ne sais pas ce que vous devez faire, et je ne veux pas le savoir. Ce que je sais c'est que Lunargent nous a prévenu qu'on devait vous protéger, et que vous n'êtes certainement pas passés par là, dit il en pointant la porte qui commençait à se tordre, Thyris , il pointa la magicienne elfe, peut vous aider si nécessaire à repartir, mais elle restera avec nous.

Il regarda ses hommes, puis Lorik.

- Debout mon frère. Si nous devons rejoindre Moradin, ce sera en défendant le fort de nos ancêtres, pas en pleurant des mourants qui peuvent encore être sauvés.

Alors que Lorik retrouvait sa nanité et se relevait non sans mal pour aller récupérer son épée, Thyris s'approcha d'eux et inclina la tête. Il s'agissait d'une elfe assez jeune, mais c'était toujours difficile à estimer avec les elfes. La Goualeuse, bien des mois plus tard, rencontrerait une autre elfe, dont elle finirait par voir la ressemblance avec celle-ci. Sabetha quant à elle, tout en luttant contre la fatigue, sortait des onguents pour tenter de retarder l'issue fatale. Bolfar repris.

- Ton elfe est la dedans Lorik ? J'espère qu'il tiendras, on peut pas s'occuper de deux portes d'un coup, il se tourna à nouveau vers eux. Allez y, dès que vous serez loin on fera tout ce qu'on peut pour tenir la pièce, et faire le plus de dégâts possible une fois qu'ils auront passés la porte.

Il se retourna et rejoint ses forces, les laissant avec Thyris qui attendait de voir si elle pouvait les aider.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Samedi 05 Juin 2021 à 14h53 par La Goualeuse
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Le mouvement d'humeur d'Ashura lui valut une moue dédaigneuse. Certes, le temps pressait, mais pas au point de réprimer tout élan du cœur... La Goualeuse n'était pas un soldat et avait montré bien des fois qu'elle était dépourvue de cette discipline militaire qui préservait les autres de la sensiblerie, du doute et de la crainte.

Alors que l'escouade naine prenait position face à la porte, la jeune femme alla trouver Sabetha.


- Vous aviez évoqué un sort de vol, n'est-ce pas ? l'interrogea-t-elle. Khelrod est le plus robuste d'entre nous, il pourrait nous porter, Ashura puis moi, jusqu'au balcon.

Xarss, évidemment, userait de son pouvoir de lévitation, aussi ne le mentionnait-elle pas. Elle se tourna en direction de Thyris, la magicienne elfe qu'elle avait saluée d'un sourire affable et curieusement déférent quelques secondes plus tôt.

- Dame Thyris, connaissez-vous aussi le sortilège de vol ? Lorik pourrait évacuer les blessés à l'étage avant que les portes ne cèdent.

En attendant que les uns et les autres peaufinent la stratégie qu'elle avait proposée, elle erra avec dégoût parmi les cadavres, à la recherche de dards pour remplacer ceux qu'elle avait été contrainte d'abandonner dans la fuite.



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écrit le : Mercredi 16 Juin 2021 à 11h20 par Phineas
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Tout se déroula finalement très vite. Thyris les fit monter grâce à ce qui semblait être l'amélioration du sort de lévitation utilisé par Xarss, mais utilisable sur plusieurs objets, sans toutefois être aussi long. La magicienne semblait être particulièrement douée pour les sorts de déplacement puisqu'elle utilisa le même pour déplacer les blessés sur le balcons alors qu'ils s'éloignaient. Le commandant nain néanmoins, semblait estimer que l'énergie qu'elle dépensait pourrait lui manquer plus tard.

Le groupe initial réunit, ils reprirent la route bien plus vite qu'à l'aller, connaissant maintenant le trajet, en plus de savoir que la coursive ne devait pas présenter de danger manifeste.

Ils atteignirent vite l'endroit où ils avaient croisé l'homme-lézard, qui les salua derrière son illusion et leur souhaita bonne chance. Ils conclurent très vite que ce qu'ils cherchaient ne se trouvaient pas là et ils continuèrent vers leur seconde possibilité.

Alors qu'ils descendaient l'escalier, ils entendirent le tumulte de la bataille au loin. Des cris de guerre, le déchainement de la magie, le fracas des armes. Dans la salle qu'ils venaient de quitter, le sang commençait à couler.

Ils traversèrent le grand hall, probablement un peu tentés de passer la grande porte pour s'échapper de cet enfer. Puis ils descendirent l'escalier de l'autre côté. Et si ils pensaient avoir vu le pire, ils se trompaient. Il y avait deux types d'individus dans ce qui était clairement un long couloir de cachots ceux qui gémissaient de douleur, allongés ou accroupis, se tenant la tête entre les mains. Et les morts. Des cadavres un peu partout, dans chaque cellule. Humains, elfes, nains. Un drow aussi. Passant le dégoût, ils avancèrent dans le couloir et tombèrent sur le cadavre d'un orque. Ses yeux étaient crevés et des bouts de chair arrachés. Terrifiés, ils constatèrent que ces morsures n'étaient pas le fait de carnassiers... et comprirent que les cinq cadavres autour de lui étaient ceux des fous, qui, probablement tenaillés par la faim, avait tenté de dévorer leur geôlier, qui était mort en se défendant.

Mais, dans ce marasme d'horreur, ils découvrirent un autre sang. Derrière la porte, au bout du couloir. Du sang bleuté, qui ne pouvait, aux dires du drow, n'appartenir qu'à un illithid. De gouttes, le sang se transforma en trainée. Aussi puissant soit il, ce qu'ils ne pouvaient qu'espérer être leur dernier ennemi était aussi extrêmement blessé. Ils longèrent silencieusement le couloir, même Khelrod réussissant à étouffer le bruit de son armure. Et, enfin, ils trouvèrent. Il était là. Le faux mur de pierre et d'illusion qui avait dû camoufler l'entrée de la pièce s'était effondré, probablement à cause du manque de concentration. Il était dos à lui. La forme de sa tête ne mentait pas, c'était bien un flagelleur. Il avait les mains autour d'une étrange sphère lumineuse, et des convulsions l'agitait. Du sang coulait de son crâne et jusqu'au sol.

Cela pouvait il être aussi simple ?



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écrit le : Dimanche 20 Juin 2021 à 16h59 par Ashura
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La bretteuse suivait les deux nyctalopes à travers ce dédale labyrinthique, suivant exactement le chemin qu’il avait parcouru pour bifurquer vers les souterrains. Il fallait agir rapidement pour ne pas perdre plus de temps et d’énergie. Une lassitude s’emparait progressivement de son corps fourbu. Elle était fatiguée, rien d’autre. Fatiguée et incroyablement sur les nerfs. Elle gardait en mémoire ses entités démoniaques qui se matérialisaient devant Beiran. Elle avait parcouru les cachots sans détourner le regard des épaules de guerrier et du danseur, résistant à l’appel des gémissements plaintifs et aux râles d’agonies environnant. Malgré tout assailli par les odeurs qui devaient régner en ces lieux.

Après avoir suivi les traces de sang bleu et débusqué leur cible, Ashura s’arma de son arbalète de poing et y logea silencieusement un carreau. Comme résignée, elle fit un signe de tête en désignant le flagelleur qui convulsait. Visiblement occupé. La bretteuse attendit ensuite l’initiative de ses compagnons pour s’approcher dans l’ombre et décocher son projectile, espérant ainsi profiter du manque d’attention de sa cible.


Connaissances Mystères (Orbe Lumineuse) ?
Connaissances Mystères (Flagelleur) ?

(Attention, ne pas oublier que ma fiche a été trafiquée récemment par Abrulion ><)


 
 
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écrit le : Mardi 22 Juin 2021 à 13h27 par Yvhann
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C’était reparti, le groupuscule allait là, où on le leur demandait et selon lui, directement vers la mort. Ce n’est pas que l’ex-sombre avait peur de la mort, non, au contraire, mais il aimait choisir les situations où cela en valait la peine. Si au côté de Beran et contre une matriarche il offrait sa vie sans retenue, ici auprès d’un illithid, c’était tout autre; il y allait de reculon, avec dégoût et sans intérêt profond, si ce n’était pas que Beran lui ait demandé de s’en occuper, il ne l’aurait probablement pas fait.

Chemin faisant, le drow en lui était mécontent, son honneur avait été froissé, car combattre auprès de Beran était pour lui une preuve ultime de son dévouement à changer, à devenir ou plutôt, à faire ressortir l’elfe en lui, la racine qui autrefois faisait qu’il n’avait aucune différence entre tous les elfes. C’est là qu’il réalisait, un peu perdu dans ses pensées sombres qu’il le devait pour l’amour, pour ce sentiment noble, cette vertu ultime de l’amour que Felicia lui avait fait découvrir et que Beran avait pour sa bien-aimée, elle devenue sa rivale. C’est cette situation qui le turlupinait le plus puis le sang bleuté au sol, cette traîne sanglante vint le sortir des méandres sentimentaux dans lesquelles il s’était laissé sombrer.

Un fouet n’aurait pas eu autant d’effet, il réalisait par le fait même qu’il s’était rendu jusqu’ici de façon hypnotique, ne se rendant même pas compte du chemin qu’il avait parcouru, une bourde qui aurait pu lui couter la vie, et ce, bêtement. Se ressaisissant de cette inconduite martiale, il n’entendait maintenant plus que les derniers mots de Beran ‘’Occupe-toi du flagelleur , gamin’’.

Une vision lui vint au moment où il s’approchait à portée de toucher avec sa chaine cloutée qui était toujours le symbole d’une libération pour lui, il vit une larme se mélanger avec du sang. L’essence première de sa nature, il était le sang de Corellon et les larmes de Sehanine, il n’était plus un traitre, il était elfe avant tout. Un sourire apparu sur ses lèvres minces tandis qu’il psalmodiait mentalement ‘’valignatir’’. Se voulant silencieux il approchait à portée de chaine, dans le dos de l’illithid et attaquait.




Furtivité +13, si réussi l'illithid est au dépourvu. Attaque avec allonge de la chaine clouté magique: +8 Att. dégâts:2d4+5 +1d6 de feu. Toujours avec armure du mage: CA21.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



fiche Xarss
 
 
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écrit le : Mercredi 23 Juin 2021 à 17h19 par La Goualeuse
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La joie enfantine qu'avait provoquée chez la jeune femme la sensation de voler, pendant les quelques secondes passées sous l'emprise du sortilège de Thyris, laissa rapidement place à la crainte et au dégoût. Marchant dans les pas de Khelrod, d'un pas aussi leste et discret qu'un chat, elle demeurait parfaitement silencieuse. La main fermement serrée sur un dard, elle se tenait prête au combat.

Garder la tête froide, ne pas gémir face au terrifiant spectacle qu'offraient les geôles, lutter contre les hauts le cœur provoqués par la vision et plus encore par l'odeur du nauséabond charnier dans lequel ils s'étaient engouffrés, accapara bientôt toute sa concentration. Fixant le dos carapaçonné du preux paladin, elle s'interdisait de lever les yeux sur les cellules et les infortunés qui y avaient péri. Aussi ne remarqua-t-elle le sang bleuté que lorsque Xarss attira leur attention sur celui-ci. A chaque pas les preuves que leur ennemi était grièvement blessé devenaient plus abondantes, ce qui redonna courage à l'aquafondienne. Si l'illithid était à l'agonie, ils auraient peut-être une chance...

Ses compagnons s'immobilisèrent soudain, puis formèrent un arc-de-cercle en face d'une large brèche dans un mur. Quelques mètres plus loin, au sein d'une petite pièce baignée d'une lumière surnaturelle, se découpait l'improbable silhouette d'un flagelleur mental. Elle déglutit, redoutant l'instant où il ferait volte-face pour se jeter à l'assaut de leurs esprits. Tymora fût louée, les râles d'agonie et le fracas lointain des combats avaient masqué le bruit de leur arrivée, leur offrant une chance inespérée d'éliminer leur adversaire.

Communiquant avec ses compagnons par des regards nerveux et des gestes empressés, elle prit position, puis attendit le signal pour propulser un dard assassin sur le crâne difforme de l'illithid.


Attaque sournoise




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écrit le : Mardi 13 Juillet 2021 à 16h01 par Phineas
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Les deux autres avaient déjà décidé d'agir et Ashura en était assurée : ils n'avaient que quelques secondes pour agir.

Ils s'élancèrent tous. D'abord l'aquafondienne et la marchéenne, lame en main. Toute deux espéraient pouvoir achever l'horreur tentaculaire. Ashura s'élença, preste et vive. De tous les coups qu'elle avait porté, c'était peut-être le plus important. Et ses maîtres n'auraient pu être plus fier.

Son âme vive s'était parfaitement alignée avec la vivacité arcanique de sa rapière. L'arme était désormais une extension de son bras. Sans le moindre bruit, la pointe fila et se planta droit dans le crâne de l'illithid.

Sans doute perturbée par les mouvements presque surnaturels d'Ashura, Sirine manqua son coup, et ce fût également le cas de Xarss qui, mal placé, ne pu mettre un coup.

Khelrod lui, réussit en dernier à mettre un violent coup de hache dans le poitrail de la créature.

Mais, en vérité, ils comprirent que ce n'était pas utile. L'extraordinaire coup d'estoc de la bretteuse avait mis un terme aussi instantané que brutal à la vie du flagelleur, et, alors qu'il glissait le long de la lame, une mare de sang bleu et visqueux commença à s'étendre au sol.

Xarss, très certainement, face à l'un des plus grands mal du monde - pour l'Outreterre comme pour la Surface - s'assura de la fin définitive de la créature. Mais ils n'eurent guère le temps de plus...


Un silence absolu tomba sur la salle et sur la totalité de la forteresse. Tous, du paladin à l'ancienne courtisane ressentir cette fois l'extraordinaire vague d'énergie pure qui se déversa soudain sur leur monde. Il émanait évidemment du globe lumineux qui roulait sur la pierre tout en gagnant en puissance. Seul Xarss pourtant, fut en mesure de comprendre, balbutiant, ce qui se passait. Ils savaient que, d'une façon ou d'une autre, les drows - ou plus sûrement l'illithid - avait corrompu le mythal. L'avait utilisé. Cette orbe là, semblait entrain de siphonner toute l'énergie déployé pendant des jours et des jours pour retourner à l'état normal. Et seul lui comprenait ce qui pourrait se passer une fois toute l'énergie récupérée.

Lui, et la voix.


- Fuyez mes enfants, fuyez !

Une vague forme humanoïde, luminescente était apparu à côté de l'orbe, accroupi. L'homme à la longue barbe les regardait, visiblement inquiet pour leur vie.

Entre l'assurance de Xarss, et l'apparition, nul doute que tous s’exécutèrent. Mais c'était sans même parler du tremblement qui s'empara soudain des pierres alors que, sans aucun doute, une énergie bien trop gigantesque s'accumulait dans la pièce souterrain. Et le plafond commençait à s'effondrer.

Ils se ruèrent vers la sortie. Dans les cachots ils eurent la surprise d'être devancé par les prisonniers, désormais libéré de l'empire de l'enchantement. Visiblement, les portes n'étaient même pas verrouillées.

Hélas, leur liberté fut de courte durée. A peine les quatre compagnons furent ils rendus au sommet de l'escalier qu'ils virent les quelques prisonniers, affolés, tomber dans le gigantesque trou qui se formait dans le grand hall, former par l'effondrement rapide du sol. Le même malheur arrivait à l'armée d'orques et d'humains qui désormais débarrassés de leur domination, se ruaient vers la sortie. Les vibrations s'intensifiaient alors que certains de leur adversaires, désormais aussi victimes qu'eux, tentaient de franchir le gouffre qui béait de plus en plus. Deux réussir et s'enfuir vers la sortie, mais une dizaines allèrent se fracasser les os, des centaines de mètres plus bas dans l'énorme trou qui désormais s'étendaient sous même les cachots et la terre.

Heureusement pour eux, la disparition de l'immense sortilège semblait aussi avoir supprimer le camouflage qui s'étendait sur la forteresse. Soudain, autour d'eux, flottant dans l'air, apparurent des mages portant la livrées de Lunargent. Arkhen, l'Archisorcier, Jorus, le commandant des Gardesorts, Fret et d'autres apparaissaient avec leurs camarades et disciples respectifs autour de la salle, issu probablement d'un puissant sort de téléportation. Un instant , ils réfléchir, avant que l'archisorcier ne hurle au dessus du cataclysmique effondrement.


- Jorus, Forell ! Transmutation !

- En cercle !, hurla l'officier des mages alors que tous se plaçaient dans une cercle parfait autour du gouffre qui continuait à s'étendre. Les psalmodies des mages, ensorceleurs et prêtres à l'unisson résonnèrent bientôt au dessus du chaos alors que le vide se rapprochait des pieds d'Ashura, Xarss, Sirine et Khelrod, alors qu'il leur était impossible d'atteindre la moindre issu.

QUOTE
Xarss a accepté la mission d'Arkhen, ce qui lui a permis d'évaluer rapidement ce qu'ils devaient faire.


La magie du Conclave se déchaina brutalement sur l'environnement, la pierre et la terre là où s'était trouvé les fondations se dressèrent soudain, presque vivants, pour former des piliers organiques ressemblant à des arbres qui s'étendirent à toute vitesse pour soutenir ce qui restait de sol avant de transformer la poussière environnante en lignes de pierre plate créant des ponts encore branlants entre la sortie et les diverses issues du hall. Aussitôt une précaire stabilité trouvée, leurs ennemis s'élancèrent en hurlant. Les ponts de pierre, néanmoins restant instables et étroits et nombre des membres de cette horde chaotique chutèrent dans les profondeurs avant d'atteindre la sortie. Ce n'est qu'après ce passage, et alors que les vibrations, désormais repoussées du Hall commençaient à se craqueler à leur tour, les quatre compagnons purent s'élancer à leur tour.

Décidément malchanceux, Xarss glissa sur de la glaise qui constituait une partie du pont, et alors qu'ils atteignaient presque la sortie, il dériva vers le précipice. Khelrod le rattrapa du bras, mais lui même glissa à son tour. Et ce ne fut que grâce à l'intervention aussi impromptue que miraculeuse de Ssrik, l'homme-lézard, qu'ils évitèrent la chute. Le guerrier écailleux avait enroulé sa queue autour de l'un des piliers qui sortaient à la surface du pont et d'un coup de rein hors norme, tira le nain et le drow - un étrange duo face à l'adversité - d'une fin infâme.


- Pas de repos, amissss ! Les mages ont l'air de sssssuer !

QUOTE
Vous n'avez pas libéré Ssrik ce qui, étonnamment, vous à sauvé la vie.


Avec leur sauveur, ils s'élancèrent vers la sortie et, probablement avec l'énergie du dernier espoir, se ruèrent vers la gigantesque porte qui barrait la sortie.

La lumière extérieur leur brûla les yeux. Peut-être un instant les plus tacticiens purent craindre une attaque de revers de la horde qui les avaient précédés. Mais ils virent vite que la grande majorité fuyaient déjà dans la vallée et que les quelques uns encore présents avaient les yeux aussi terrifiés qu'ébahis sur la forteresse qui s’effondraient sur elle même.

Comme les compagnons, certaine, à ceci prêt que, eux, avaient des amis à l'intérieur. Khelrod voulut entrer à nouveau mais il en fut empêcher par un sortilège, un mur de force qui barrait désormais dans ce sens la porte, probablement une précaution prise par les mages pour empêcher, justement, ce genre de sacrifice inutile.

Les minutes qui passèrent ensuite leurs semblèrent probablement infini. Pendant de très longs moments, personne ne sorti alors que les tours de la forteresse s’effondraient une à une le long du flanc de la montagne.

Enfin, les premiers nains, et Thyris, sortirent toussant, suivis des premiers mages et ensorceleurs, épuisés par l'énergie que le devoir venaient de leur siphonner. Si les premiers étaient blessés, les secondes s'effondrèrent là où ils le pouvaient, s’enfonçant dans un dangereux sommeil, vu la situation. Bientôt les guerriers déplacèrent et encadrèrent les mages épuisés. Ni Sabetha, ni Lorik, ni Beiran, ni Bolfar, le chef de l'escouade. Une bonne moitié de celle-ci manquait d'ailleurs. Juste après, Yordan bondit hors du cataclysme, se retournant en hurlant son inquiétude.

Quelques uns sortirent encore. Enfin, Lorik surgit, portant sur ses épaules l'un des humains qui devaient servir de sacrifice, suivit par Bolfar qui trainait les deux nains. L'autre humain semblait avoir succombé.


- J'ai perdu la magicienne et les enfants dans le couloir..., annonça, ravagé, le capitaine nain, alors que l'insubmersible seigneur nain finissait lui aussi pas s'affaler le long d'un rocher. Lorik, lui s'arrêta a côté de la Goualeuse et fixa la porte, un reste d'espoir au fond des yeux. Tous les mages étaient sortis à l'exception de Jorus et Arkhen. Fret, soutenant l'un des plus jeunes passa à côté d'eux en maugréant.

- Taern va le tuer...

Soudain le dessus de la grande porte explosa alors que l'archisorcier passait à travers la pierre. Heureusement pour lui, un globe scintillant l'entourait alors que le souffle de quelque chose l'avait projeté hors du hall. La lévitation s'interrompant, ils s'écrasa non loin d'eux, et malgré le globe, sembla accuser le coup. Se relevant et s'époussetant il n'eut qu'une parole.

- Il a dit que le Collège avait une dette envers elle... ce cinglé est pire que Lamecorne, le cynisme de l'ensorceleur ne cachait pas son inquiétude pour son collègue, pas plus d'ailleurs que du souci qu'il se faisait de ses disciples, qu'il alla vite examiner.

Des minutes encore, passèrent. Une moitié de l'escouade naine finalement, ne s'en était probablement pas sortie.


QUOTE
Sirine n'a pas utilisé l'objet-messager donné par Boreg, les forces étaient réduites.


Le toit de la forteresse s'effondra soudain et ils durent tous se protéger du souffle et de la poussière alors que les derniers forces des mages encore debout les empêchaient de se faire transpercer par des débris, et ce même si ils s'étaient éloigné.

Un funèbre silence s'abattit sur le monde à nouveau. Et puis...


-

L'incantation sous forme de supplication avait filtré à travers le brouhaha, résonnant dans le ciel. Une forme, immense, surgit soudain au dessus des montagnes et piqua sur la forteresse.

QUOTE
Vous avez plus à Kepesk, qui accepte la mission donnée par Jorus.


Des éclairs suivaient ses ailes alors qu'un vrombissement semblable à une gigantesque tempête tonnaient autour d'eux. Sans même ralentir le gigantesque rugissement de l'Orageux façonna devant lui le granit qui s’effondraient, transformant les ruines en une étrange construction organique, comme si un géant avaient formé des sillons dans une pierre malléable. Plongeant dans la pierre comme dans de l'eau, il remonta avec un piqué impossible, des humanoïdes dans les griffes, et s'éleva, alors que, scellant à tout jamais les secrets qu'elle renfermait, la forteresse terminait de s'écrouler sur elle-même.

Mais alors que l'horreur semblait être terminée ils virent un corps, mou et inerte, tomber des griffes de l'immense dragon qui cherchait une zone d’atterrissage sûre. Alors que le corps s'approchait à toute vitesse du sol, un flash apparu autour de celui ci, et dans les griffes suivi par un hurlement de détresse.

Enfin, le dragon atterri, et permis à Jorus, Sabetha, Beiran et ses enfants, ainsi que le compagnon animal de toucher terre, groggy. De loin, ils virent le rôdeur, ignorant probablement toute ses blessures se ruer vers le corps tombé un peu plus loin.

Il ne fallu que quelques minutes pour les rejoindre. Elle était tombée dans une zone épaisses, empêchant ses chairs d'exploser, mais pas son cœur de s'éteindre et ses membres de se briser. Accroupi, la tête de celle qui croyait être son ennemie sur les genoux, Beiran, des torrents de larmes asséchant progressivement ses yeux, contemplait le visage de Mesalyne, qu'il reconnaissait désormais malgré sa forme. Il pleurait en silence et avant qu'ils ne s'approchent, Sabetha s'approcha, boitant, et les arrêta avant de chuchoter :


- Une dernière salve, probablement l'ultime piège de l'illithid, à touché le dragon lorsqu'il s'envolait. Myal'sa est tombée et la ma... Mesalyne, en dernier recours, à échangé son corps avec le sien... Je crois que l'explosion de l'enchantement l'avais libérée...

Encore à moitié inconscient, heureusement peut-être, Laelor et Myal'sa étaient pris en charge par un Lorik au visage aussi pâle que fermé, aidé de Ssrik. Un peu plus loin, Jorus remerciait avec déférence le dragon et lui donnait ce que promettait le sortilège. Après un regard vers eux, Kepesk s'envola et disparu dans les cieux. Le commandant des Gardesort, aussi éreinté que les autres, s'approcha d'eux et regarda la magicienne.

- Nous sommes quitte, maintenant, camarade.

- Je n'en ai jamais voulu au Collège, Jorus, répondu Sabetha.

- C'est nous qui devions laver notre honneur.

Il hocha la tête avant de rejoindre Arkhen. Malgré l'extraordinaire de la situation, l'air n'était pas à la fête tant elle était aussi terrible. On laissa partir le reste de la Horde.

Quelques heures plus tard, et malgré un Beiran toujours inconsolable, ils prirent la route vers Sundabar, Mesalyne, sous cape, les suivaient sur un disque flottant magique, dernière chose qu'Arkhen eut la puissance d'invoquer.


⚫⚫⚫


Le retour vers la cité naine fût aussi rapide qu'éreintant. Pas le moindre danger ne les avaient attendu sur la route, certainement les forces locales les avaient ils pris en pitié. Ils croisèrent ci et là les restes de leurs ennemis hier, mais ni un partie, ni l'autre, ne s'attaquèrent. L'air était plus que morose, et le commandant elfe ne lâcha pas un mot pendant tous le trajet, restant à côté du cadavre de Mesalyne. Ses enfants, eux, peinaient à comprendre, et d'ailleurs, tous les sacrifiés sauvés semblaient peiner à se remettre, toujours un peu perdus.

Sans doute les quatre eurent quelques discussions pendant le trajet mais, enfin, ils arrivèrent à la cité forteresse. Aucune fanfare ne les attendaient. On les fit vite entrer, de nuit, dans les souterrains. La mission se devaient, ils le savaient, de rester secrète.

Enfin, on les laissa entre eux après des jours de triste randonnée. Dans le charmant logement qu'on leur avait déjà prêté, Ashura, Xarss, Sirine, Sabetha et Khelrod, enfin, pouvait prendre du repos, et, peut-être, avoir une dernière discussion avant de rejoindre Lunargent. Arkhen et Jorus leur avait promis, par ailleurs, de passer dans la soirée.


Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Vendredi 16 Juillet 2021 à 14h49 par Yvhann
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Encore une fois, le jeune drow n’avait été que le spectateur d’un évènement, échouant lamentablement dans sa mission d’aider. Une leçon qu’il retiendrait et qui ferait de lui, pour le futur, un être différent de ce à quoi il se serait attendu. Comme quoi les paroles de son oncle Pharum, prenaient ici tout son sens ; « Même avec tes intentions louables Xarss, tu ne feras pas ce que tu veux, mais bien ce que tu peux. “

Mis à part semer le doute dans cette mission, avoir été le bouc émissaire des malheurs qui c’était abattu sur le groupe, discorder sur certains actes et de servir de diversion puis d’appâts, il n’avait en rien servi. Il n’aurait pas été là que le groupe, acariâtre, s’en serait que mieux porté. Il retenait quelques évènements, quelques rencontres et n’oublierait jamais Lor`Kar, possiblement devenu, sans le savoir, son père spirituel. Kelrod, le premier être à lui avoir fait totalement confiance et ne doutant pas de ses capacités, allant même jusqu’à le soutenir dans l’adversité, et ce, sans lui faire aucune remontrance, acceptant totalement l’ex-être sombre qu’il avait été autrefois. Il resterait pour lui, un être important d’une valeur inestimable. Bien sûr, il ne lui dirait possiblement pas, mais dans son cœur et ses souvenirs il aurait une place de choix. Gorchë et la bande de Marina, ho que oui. C’était la version de la belle danseuse Sylis qu’il préférait plus que tout, cette fille qui l’avait automatiquement porté dans ses souvenirs doux, heureux et en même temps lui avait apporté une tristesse incommensurable, lui rappelant que trop sa belle Félicia. Y repensant il partit sur un pan de son existence…

*Narbondel était à son plus haut lorsque le jeune drow se réveilla dans son lit, étendu béa auprès de l’une de ses esclaves qu’il avait ramenées du dernier raid en surface, sa favorite, Félicia était le nom qu’il lui avait donné. Un cadeau qui lui avait offert pour lui donner l’espoir d’une vie meilleur, mais il savait très bien que ses garces de sœurs ne lui laisseraient pas le loisir d’en profiter bien longuement. La jeune humaine était particulièrement douée dans l’art de la coquinerie, pour ne pas dire exceptionnelle, la jeune femme avait pleinement su l’aider à dormir tranquille cette nuit. Elle était assez jolie pour une humaine avec ses cheveux bruns, ses yeux verts et ses courbes pas assez prononcées pour les standards elfes noirs, mais son grain de beauté sur sa joue gauche au-dessus de sa lèvre pulpeuse supérieure avait un charme fou sur le jeune drow lui laissant toujours un feu au bas ventre. Se prélassant enlacée dans les bras doux de sa tendre favorite, il savait pertinemment que la 4e escadre du 2e bataillon de la 1re brigade devait être en vue de la porte de la citadelle Symryvvim et qu’il se devait de les recevoir pour le rapport. Ils étaient dans les dédales de conduits entourant la cité de Chet Valsharen depuis déjà 72 heures. Au moment où son regard de braise croisa celui de Félicia la lourde porte d’obsidienne de sa chambre laissa grincer les battants mal entretenus puis une voix reconnaissable parmi toutes les horreurs de sa mémoire, jeta une chute d’eau froide et figeas net l’élan du fougueux drow, sa sœur cadette pénétra assoiffée de sang et d’intentions malveillantes…*

Félicia n’était plus, mais l’amour qu’elle avait semé dans le cœur de son esclavagiste perdurerait, ce qui ferait de lui ce qu’il adviendrait.
Cette bande de la ferme de Rohart serait sans doute le lieu où il irait avant de quitter Lunargent, question de les remercier et de tenter d’avoir une autre bouteille de ce fameux Sec arabelan, cuvée spéciale de 1336 qu’Irène voudrait bien lui servir. Étrangement, il avait trouvé parmi cette bande, une forme de famille qui à leurs façons, l’avait accueilli. Segwine, sans le savoir, leur devait d’être encore en vie. Ils avaient été, pour le jeune drow, l’aide la plus précieuse de son aventure, car ils avaient été les seuls à offrir au drow la seule et véritable aide qu’il avait apportée à cette mission, celle de sortir Segwine de son coma empoisonné et encore là, c’était grâce à Sylis qui lui avait fait rencontrer cette bande qui l’avait informé sur le poison puis ensuite, Sabetha avait concocté un remède. Il n’aurait pas été là, que Marina serait revenue avec la solution, bref, il les aimait bien.

Donc, c’est avec un drow dans ses pensées que le groupe arriva à la cité forteresse. Silencieux, il n’avait pas l’humeur qu’on lui connaissait habituellement, la triste fin de l’histoire d’amour de Beiran l’avait touché plus qu’il en paraissait. Se sentant encore plus inutile, il n’était pas resté dans le logement prêté, il avait été prestement sur le bord du pont qui enjambait cette rivière de lave, lieu de rendez-vous où il c’était fait prendre dans une embuscade de remontrance qui lui avait ouvert quelque peu les yeux. L’endroit lui rappelait Outreterre, son lieu de naissance, ce lieu qu’il avait quitté pour des raisons, semblaient-ils louables et qui en fin de compte étaient inutiles et utopique. Il vacillait sur le bord du pont se voyant tomber dans cette lave qui serait sans nul doute un feu purificateur de son existence superfétatoire… Ses pensées dernières inanes le ramenaient en présence de Vorn, le faussement appelé Kryssyyor ne pouvait laisser seul son esclavagiste que ferait sans lui ce chat tigré sans son transport et sa couche. Riant seul sur le rebord du pont, l’oiseux personnage de l’Outreterre retournait au logis prêté question de respect, ils avaient commencé ensemble, ils finiraient ensemble cette mission. Sans mots il vint s’installer appuyé silencieux sur l’un des murs, regardant les uns après les autres leurs regards tentant de percer leurs pensées du moment. Il fit un sourire à Kelrod en lui apposant sa main droite sur l’épaule droite en lui demandant de lui compter son aventure suite à leurs abandons.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



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