Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Introduction: De l'écume aux cimes blanches, [Gon, Gulmar, Reïlo & Mirtzar]
écrit le : Lundi 29 Mai 2017 à 15h12 par Khelrod
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A se fier à son regard, Gulmar semblait à la fois surpris et étonné de découvrir un intérieur tel que celui de la taverne de l'imposant Arrluf. Surpris car cela correspondait à peu de détails près au genre d'intérieurs que lui avait décrit son mentor nain. Etonné, car cela était en réalité tellement semblable à ce qu'il s'était imaginé qu'il se demandait s'il n'était pas en train de rêver... Après quelques instants d'une recherche minutieuse pendant laquelle il avait pris le soin d'observer tout un chacun, notamment la fille de leur hôte, n'ayant encore jamais croisé une naine, mais également Dümah avec qui il semblait partager cette envie de solitude, le rôdeur finit par trouver une table inoccupée ou il pourrait boire tranquillement pendant la soirée. Inoccupée, car il avait effectivement besoin de place, les tables et tabourets étant aux dimensions naines, mais également car cela lui permettrait de rester un moment. Il préférait en effet largement la solitude à la compagnie. Même la compagnie de Kothor Dorek, qu'il jugeait agréable, finissait pas lui peser un peu. Il s'en voulait un peu de cela, tellement le nain lui était sympathique, mais son caractère était tel qu'il préférait être tout seul.

Il n'était pas un fin connaisseur de bières, mais avait tout de même appris à l'apprécier, préparée à la naine, après quelques soirées passées avec le nain d'or qui l'avait amené à suivre la voie du Rôdeur. Il but donc une bière. Puis une seconde et enfin une troisième. C'est alors que la sensation de l'ivresse commença à le saisir. Ses sens commençant lentement mais sûrement à s'engourdir, et sa langue commençant à se délier légèrement. Il regardait, amusé, les nains chanter et se serrer dans les bras les uns les autres. Si d'aucuns les trouvaient austères et taciturnes, les choses étaient vraiment différentes lorsqu'ils étaient entre eux. Et alors qu'il en était là de ses pensées, ce fut plus un concours de circonstances que la réelle habilité de l'humain qui lui permit de lever sa quatrième chope, encore pleine, juste avant que Toldaf ne s'effondre sur sa table. Il avait en effet levé sa chope pour trinquer avec les autres au nom de Kothor Dorek. Voyant la mine gaie et enjouée du nain qui venait de s'allonger sur sa table, le shaarien se surprit à pense qu'en réalité il l'aimait plutôt bien ce joyeux drille.


¤ C'est vrai qu'il est plutôt sympathique ce Toldaf, toujours à amuser la galerie. Qu'est-ce que je risque à boire un coup avec lui, hein ? ¤

Il but donc la moitié de sa bière puis posa sa chope sur un endroit de la table encore non recouvert par le nain qui lui tendait un alcool bien de chez lui auquel l'humain n'avait encore jamais goûté. C'est précisément le fait qu'il n'y ait jamais gouté qui poussa le rouquin à répondre à Toldaf sur un ton qui tenait à la fois de la boutade et de la question sérieuse.

- Et si j'roule sous la table après c'verre ? J'serais quand même des vôtres ?

La question méritait d'être posée, en effet, car il était loin d'avoir la même constitution que les solides nains qui étaient présents en ces lieux, et que même selon les critères humains, il était loin d'être un homme robuste du genre à tenir l'alcool... Toutefois, pour ne laisser aucune place à l'interprétation, il tendit une main vers le nain, comme pour récupérer son dû, après avoir pris le soin de terminer sa bière, sentant les effets de celle-ci arriver encore plus rapidement que ceux de la précédente.

- Mais j'veux bien essayer quand même camarade.



Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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écrit le : Mardi 30 Mai 2017 à 01h19 par Ana N' Si
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ontre toute attente, les nuages semblaient s'estomper dans le ciel de l'avenir du Molosse. Il ignorait par quel miracle la joyeuse farceuse avait choisi de l'aider après s'être jouée de lui avec tant de talent mais le fait était qu'il se trouvait maintenant devant la porte qu'il devait trouver. Il ne s'était pas attendu à autant de remous avant le début de la réunion mais il n'était pas d'humeur à se plaindre. Il était lui-même amusé en repensant au sourire du propriétaire du Jasp'précieux.

¤ ¤

Maintenant qu'il savait qu'il avait atteint son objectif, Mirtzar ne se sentait plus aussi pressé. Il salua comme on le lui avait appris bien longtemps auparavant dans le Royaume Profond et s'adressa à Samira.

-C'est un plaisir de vous rencontrer, Samira Shabû du clan Yildiz. Et vous aussi, Maymun. Même si, pour mon amour-propre, j'eusse préféré que cela soit en des circonstances où j'aurais pu faire montrer d'autres qualités que que mon bon caractère. Mais j'aurai peut-être l'occasion de me racheter dans le futur.

Quoiqu'il en soit, mon ignorance de tout ce qui touche à la magie est semblable aux fosses qui jalonnent Bhaerynden: insondable. Mais je dois avouer qu'être condamné à garder une porte pour des siècles est une punition que je ne souhaite à personne. Et, croyez moi, il faut que cela doivent être fort ennuyeux pour qu'un nain considère une tâche comme une punition. Je vous déconseille, par ailleurs de visiter les forteresses de mon peuple, si vous trouvez Valherse ennuyeuse, vous risquez de ne pas supporter Adbar.

Hélas, je ne voudrais pas être en retard, ou pas plus que je ne le suis déjà. J'espère, pour vous, que le Gardien sera de retour quand j'en aurai fini ici. Et que vous n'hésiterez pas à me remettre la main dessus pour que j'ai l'occasion de tenir ma promesse. Vous aurez alors, si tel est votre souhait, le loisir de me parler d'endroits plus intéressants que cette ville.

Tout en saluant une dernière fois et en se dirigeant, enfin, vers la réunion, Mirtzar ne pût s'empêcher de penser qu'il serait heureux de partager un repas avec Samira.

¤ ¤



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Mercredi 31 Mai 2017 à 10h07 par Aldriss Santriches
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En cet instant précis, Aldriss faisait un effort surhumain pour essayer de rationaliser ce qui était en train de se produire. Il y a encore quelques minutes ? heures ?? jours ??? (il avait perdu toute notion de temps) il était dans une rue de Valherse, avait poussé une porte et...

Il se retrouvait face au capitaine, face à la Princesse dans un lieu improbable. Et il était attendu lui, marchand de Luiren en quête d'aventure, pour rejoindre on ne savait quel équipage.

Et ce n'était pas tout ! Son séjour sur le Sceptre vert ne devait rien au hasard ou à une quelconque beuverie, ou à des dettes. Il avait été choisi !
Que croire ? Qui croire ? Comment tout cela pouvait-il être possible ?

Ses sens lui jouaient encore des tours, mais il écoutait avec attention la Princesse et le Capitaine.

Il venait de lui parler d'une expédition en Damarie. Etait-ce là encore un hasard ? La Damarie était l'objectif du Hin, la destination qu'il s'était fixée pour démarrer sa vie d'aventurier. Il tâcha de reprendre un tantinet ses esprits, ne serait-ce qu'un brin de lucidité pour prendre la parole.

- Capitaine, Votre Grâce, veu... veu... veuillez me pardonner... mais je ne comprends absolument rien à tout ce qui se passe...

Il marqua une pause. Il avait visiblement du mal à s'exprimer. Au prix d'un gros effort, il reprit.

- Je... Vous... Il m'est difficile d'assimiler tout ce qui me tombe dessus.

Manquant totalement de lucidité et de capacité de réflexion, Aldriss laissa parler ses sentiments. Avec un ton enjoué et enthousiaste il termina.

- Je n'ai pas l'impression que mon avis soit sollicité, mais c'est d'accord ! Je consens à rejoindre votre expédition, Votre Grâce.

Laissant exploser ses émotions et son euphorie, il s'inclina respectueusement devant Nérissa, ne parvenant pas à retenir une crise de rire communicatif...


 
 
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écrit le : Mercredi 31 Mai 2017 à 22h58 par Schninkel
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Mystique de la canopée
Chambre 20
2 gemmes
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Reïlo Blanche Flamme
La demi-elfe resta un moment songeuse sur la marche à suivre, visiblement accablée par le manque de coopération de l’équipage du Sceptre Vert. Elle invoqua la nécessité de s’entretenir avec le capitaine du navire et proposa d’aller le retrouver près de Nërissa. Cette modalité ne durerait que peu de temps et promettait, selon elle, d’être intéressante. Arlæhn se mit en marche avec le jeune prêtre à ses côtés. Ils longèrent un entrepôt d’où provenait une forte odeur de marée puis remontèrent au sommet d’une colline pour remonter vers le cœur de la ville. Elle se décida à briser le silence et évoqua la demeure Draganoë. Une histoire que chaque habitant du Valherse connaissait. Il était un prestigieux sorcier versé dans l’étude contemplative de la toile qui portait le nom de Draganoë qui, du temps où la Cour elfique régnait encore sur l’ensemble des Vaux, à l’époque même où le Valherse n’était composé que de quelques villas fermières, installa son foyer près de la cote pour accéder à la quiétude nécessaire à ses recherches. Selon les dires, l’édifice devait se tenir au Nord du temple de Tymora, au cœur d’un dédale de bâtisses elfiques et humaines. Mais cette évocation n’était qu’une affabulation, car d’aussi loin qu’il se souvenait, personne n’avait jamais vu de ses yeux la structure. Arlæhn s’amusa de la circonspection du prêtre Oghmite. Elle décrivit un étonnant bâtiment qui paraissait plus grand vu de l’intérieur et un enchantement complexe permettant de simuler à labyrinthe dans les ruelles environnantes. La demi-elfe précisa qu’officiellement, seuls les membres de la Cour des anciens connaissaient cette réalité et s’évertuaient à conserver l’aspect chimérique des lieux.

Les deux sang-mêlé continuèrent à échanger et passèrent près d’une grande auberge puis devant l’hôtel de ville. La foire en l’honneur du solstice hivernale battait son plein, quelques jeunes gens s’évertuaient à animer l’ambiance par le biais de spectacles dédiés aux touristes. On voyait également des étales couvertes de sucreries, de pommes d’amour, de pâtés en croute, de pain au miel et de tant d’autres délices. Les gens semblaient s’amuser gaiement. Une estrade avait pris place non loin dans le cadre d’un bal dansant. Des enfants s’émerveillaient au sommet des galeries de balustrades qui surmontaient l’auberge. Accrochés aux poutres magnifiquement sculptés, d’innombrables lampions blancs ornés de motifs rouges oscillaient au vent. Ils débouchèrent sur une place pavée de pierres où dominait la sépulture d’un antique et prestigieux membre du conseil. Ils bifurquèrent sur un chemin terreux pour traverser les artères de la ville, passèrent sous une haute arche de pierre et s’enfoncèrent dans une ruelle. Les modestes habitations obscurcissaient les lieux du sol à la cimes des arbres. Ici comme ailleurs, les végétaux avaient repris leurs droits et enlaçaient les structures d’une solide étreinte. La demi-elfe se fit silencieuse et semblait chercher quelque chose du regard.

Au détour d’une façade, ils tombèrent sur une jeune femme à la peau brunie, à la chevelure d’ébène et vêtues d’amples vêtements de soie variant de la prune au bleu profond. Une étrangère sans aucun doute. À ses côtés se trouvait un primate au pelage maculé. Elle était assise sur une large caisse en bois et mangeait ce qui sembla être une pomme. Elle ne jeta qu’un bref regard de ses yeux sombres, sans lâcher de mot, hochant légèrement la tête en direction de Reïlo et se contenta de mordre dans son fruit à l’approche des deux métis.


Arlæhn
- Que fais-tu ici ? Nous cherchons le gardien. Sais-tu où il se trouve ?

Le ton abrupt de la petite refit soudainement son apparition.

Elle croisa solidement les bras et ses arcades sourcilières se froncèrent.


- Et si tu pouvais nous épargner tes pitreries.

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C’est une géographe, cartographe et logisticienne de talent. Petite et autoritaire, elle ne semble pas manquer d'assurance. Elle est affiliée à Nërissa du Val’Humble.


La jeune femme tourna le visage vers Arlæhn, les yeux mi-clos.

Samira Shabû
- C’est un vrai défilé aujourd’hui, la vie de ce fae n’est finalement pas si monotone. Mais sachez que mes pitreries ne sont réservées qu’à ceux qui ont du cœur ! Et je suis bien étonnée qu’une si « imposante » cheftaine ait besoin d’un guide. Héhé

Elle se mit à rire pour accentuer ses railleries. Elle avait un accent tonique totalement étranger à Reïlo. Le singe se mit à l’accompagner dans son piaillement de quelques cris.

- J’ai donné congés au petit gardien pour qu’il puisse profiter des festivités. Mot dont il ne connaissait pas le sens avant ce matin. Continua-t-elle tout en s’esclaffant.

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Exotique, petite et gracieuse, Samira est une espiègle citadine aux vêtements colorés. Son fidèle animal de compagnie se nomme Maymun.


- Comment ?! Mais pourquoi as-tu… Mais…

La demi-elfe semblait consternée, au plus grand plaisir de la jeune femme qui leur faisait front.

- Te rends-tu compte d...?!


Samira Shabû
- Mais ce n’est pas important ! Coupa-t-elle d’un geste de la main tout en se redressant sur sa caisse.

Elle s’intéressa à l’adepte d’Oghma avec un large sourire puis sauta de son siège de fortune et son simiesque compagnon s’éloigna.

- Je me nomme Samira Shabû du clan Yildiz. Je suis capable de voir ce qui ne serait être trouvé dans l’Art. Si le gardien a pour mission d’éprouver et d’accompagner les invités. Je puis, sans défaut, convenir à cette tâche.

Elle se rapprocha de lui. De très prés. Le jeune prêtre put contempler sa propre silhouette dans l’opacité des pupilles de la jeune femme.

- « Nous semons les graines du doute… »

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Exotique, petite et gracieuse, Samira est une espiègle citadine aux vêtements colorés. Son fidèle animal de compagnie se nomme Maymun.


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Aldriss Santriches
Les pieds sur l’herbe qui jonchait le sol et l’esprit quelques peu embrumés par les évènements, les rires euphoriques du jeune Hin se mirent à emplir la salle. Nërissa et l’élégant serviteur ne répondirent que d’un discret sourire. Seule la femme à la gauche d’Aldriss laissa s’échappa un léger éclat, laissant apparaitre ses belles dents blanches, qu’elle masqua aussitôt par pudeur de la main.

Le capitaine, lui, ne déridait pas. Bien décidé à partager son mauvais sang.

Le capitaine Saukko (jr)
- Ce qui se passe est simple, l’honorable est intéressé par ton profil. Elle souhaite abréger ton calvaire et combler ta dette. Six mois de salaire de mémoire. Je te laisse gérer les détails avec Matt.

Il lâcha du regard le petit-être.

- Tss. Cracha-t-il. Ce taré c’est entiché de lui à cause d’une vague ressemblance avec Astien.

Il pouffa par mépris.

- Il délire lui aussi…

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Imposant marin à la chevelure brune et à la barbe bien taillé. L’ingénu capitaine du Sceptre Vert, selon les rumeurs, serait le troisième Saukko à revêtir ce titre. Discret et parfois impétueux, il arrive à se faire respecter de son équipage malgré son jeune âge. L’essentiel de la cohérence du navire semble retenir sur la complicité qui règne entre cet homme et son second, Matt Thurley.


Le ton était nerveux, l’homme était clairement éreinté après cet entretien. Aldriss n’avait rien d’un esclave mais sa présence au sein de l’équipage n’avait jamais paru une quelconque préoccupation pour le capitaine Saukko. Les motifs de sa présence, d’après ses propos, semblaient être étrangement triviaux pour l’officier, bien que la personne évoquée ne lui disait absolument rien.

- Vous parvenez à vous faire respecter d’un équipage entier sans rien connaitre aux règles de la courtoisie diplomatique.

La femme aux atours colorés se permit de rompre le silence et de punir les humeurs du jeune capitaine au passage. Un accent tonique et un ton résolument sec. À la mesure du marin qu’elle interpellait.

- Vous êtes une énigme capitaine. Ne vous gaussez pas du malheur des uns ou vous ne cueillerez que dédain.

Le capitaine n’en menait pas large, il leva les yeux au ciel et détourna son attention de la conversation. Le serviteur halfeling parut surprendre un bruit et se retira discrètement. L’elfe quant à elle, reprit naturellement la conversation.
Nërissa
- J’ai rencontré le capitaine Saukko il y a plusieurs années, enfin son ancêtre pour être précise.

A cette évocation. Le capitaine s’empourpra légèrement mais Nërissa ne s’adressait plus qu’au Hin.

- Matt Thorley était à peine sevré, plaisanta-t-elle. Survivant parmi un équipage de sauvageons à la mauvaise réputation.

Tout en discourant, elle fit quelques pas pour contourner son bureau et s’arrêta près du capitaine embarrassé.

- Nous avons navigué par vent et par vaux. Jusqu’aux côtes des Epées pour être précise. Le sceptre Vert est un grand explorateur.

Une légère mélancolie varia le timbre de sa voix mais son visage n’affichait aucune émotion particulière. Les yeux toujours rivés sur Aldriss, elle haussa légèrement la voix pour redonner de l’aplomb à la conversation.

- Quoi qu’il puisse être, je tiens à te rependre sur un fait. Ton avis et ton consentement sont des éléments essentiels dans cette entreprise. D’après ce que j’ai ouïe dire, tu as déjà par deux fois gagnés les frontières Damariennes. Mais tu dois savoir que nous ne prendrons par les voies commerciales qui, d’Ilmgarde à la baronnie de Polten, mènent à Damara. Nous traverserons les monts de Galènes. Je compte atteindre le duché d’Arcata sous trentaine.

L’expédition prenait des allures de périple. Le petit-être de Luiren ne comprenait pas vraiment comment un tel exploit était possible. Il avait de nombreuses fois entendu qu’il n’existait qu’une route vers ce lointain royaume. L’hiver profond approchait à grands pas et un tel voyage paraissait inconcevable. Et pourtant les paroles de l’elfe ne souffraient d’aucune défiance.

- Ta volonté devra être optimale.

Elle laissa quelques secondes filer.

- Bien que le Second Thorley ait livré quelques confidences, j'ignore la source de tes motivations. Que peut bien rechercher, un jeune Hin en ce lointain Royaume de Damarie?

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Vêtue d'une longue tunique vert sapin, surmontée d'un large colle et laissant entrevoir ses fines épaules. Grande et majestueuse elfe originaire des Vaux, elle est profondément liée à la nature. Surnommée la princesse par l’équipage du Sceptre Vert, son influence semble dépasser ce cadre.



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Mirtzar Boucledacier
Le molosse quitta la compagnie de la jeune chapardeuse et de son petit assistant. Au premier abord, cette rencontre semblait incommodante, mais aussi étonnant que cela puisse être, Mirtzar en sortit grandement apaisé, étonnement enjoué. Par curiosité, il jeta un regard derrière son épaule et constata qu’elle avait disparue de son perchoir. Volatilisée dans un dernier rire. Il posa le pied sur le seuil de la porte rouge et jeta un dernier œil sur la gemme imbriquée dans les branchages. Elle irradiait toujours d’une pâle luminescence. Puis levant la main pour frapper, il retint son geste puis empoigna la poignée de la porte en forme d’enclume, tournant la clenche en douceur. L’huis parfaitement ajusté et huilé ne fit aucun bruit en pivotant.

A l’intérieur, il faisait chaud, il régnait une atmosphère étouffante et accueillante. Les murs du couloir étaient recouverts d’une fresque représentant une épaisse canopée, les couleurs étaient vives et intenses, donnant au lieu un aspect vivant et dense. Un long tapis soyeux cheminait jusqu’au bout de la structure. L’air était empli d’un délicat arôme de sous-bois. Il n’entendait que le rythme lent de sa respiration puis vint une subtile mélodie, un entrainant murmure primitif tel un cœur irréel chantant un hymne. Le jeune nain sentit sa tête doucement éclater, au fil de ses pas, ses oreilles se mirent à bourdonner terriblement puis des étincelles blanchâtres se mirent à scintiller devant ses yeux. L’environnement devint alors une faible lueur difficilement discernable, ses lourdes paupières s’abaissaient sans discontinuer, Mirtzar frotta ses yeux sans que cela ne puisse atténuer l’engourdissement. Et pourtant, son corps ne semblait pas souffrir des mêmes faiblesses, ses pas continuaient irrévocablement à le porter jusqu’à l’extrémité opposée du bâtiment. La raison ne dictait plus les actes et désormais convaincu du caractère irréel des évènements que se déroulaient, le nain roux se laissa porter. Le couloir semblait sans fin et les pas s’enchainèrent. Un instant, il lui sembla que les motifs sur les murs devinrent vivants. La fresque devint comme tangible, fringante, mouvementée, vibrante d’une lueur phosphorescente, éclatante d’une aura printanière. Comme s’il cheminait désormais à l’orée d’un bois dense et insondable, loin de la cité des Vaux où il se trouvait plus tôt. Mirtzar venait de quitter une ruelle quasiment plongée dans l’obscurité et pourtant des vagues de lumières perçaient à travers les silhouettes longilignes des arbres. Les paupières mi-closes, le rythme de sa marche ne ralentissait pas, le visage figé vers sa cible, comme un besoin irréversible et impérieux. Le nain arriva finalement jusqu’à l’aboutissement de son cheminement, une grande pierre sphérique irradiait l’espace d’un éclatant halo bleuâtre. Il pivota une poignée dorée surmontant une belle porte de noble facture et entra dans l’encadrement sans se retourner.

Les vertiges dont il était victime semblèrent peu à peu se dissiper. Une atmosphère beaucoup plus sombre, Mirtzar put contempler une grande pièce circulaire bordée de quatre ouvertures. Seule la porte face à lui se différencier par son double battant. Le vestibule était plus sombre et non meublé à l’exception d’un grand lustre garni de bougies. Une fresque représentait un paysage mais diffèrent du précèdent. Une cascade de couleurs rouge pomme, ocre, rouge brique, vert, marron ou jaune or caractérisaient l’automne. La teinte lie de vin rappelait un coucher de soleil les jours du temps des moissons. Mais elle n’avait rien d’aussi tangible que le dernier mirage, seulement quelques vacillements dus aux flammèches ornant le lustre. Le guerrier nain décrypta d’étranges marquages au sol, des traits aux courbes semblables à des caractères elfiques. Des points cardinaux conclu-t-il aisément. Et dans le silence le plus total, il discerna finalement un fin bruissement en provenance de la grande porte qui lui faisait front. Au nord. Des bourdonnements irréguliers propres aux conversations. Il y avait sensiblement du monde derrière cette double-porte. Par sécurité, il jeta un regard derrière son épaule et constata que le passage qu’il avait emprunté venait de se refermer discrètement.


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Gulmar
- T’es d’jà plus nain qu’certains d’entre nous, railla d’une voix puissante le ventripotent caravanier.

La réplique créa une nouvelle fois l’hilarité auprès de ceux qui y prêtèrent attention.

- Gné héhé, ça va te requinquer plus que ça n’va t’amocher !

Toldaf se mit à servir les récipients avec une grande adresse pour un fils de Moradin aussi imbibé qu’il l’était.

- Aussi affûté que les lames du père.

Le shaarien jeta un œil au breuvage d’une couleur cuivre fortement ambré. Une forte odeur de tourbe et diode propre au vieillissement en fûts de chêne se fit sentir. Le caravanier sortit un idiome du dialecte de ses ancêtres qui suggérait que l’alcool était pour les fils de la roche, un précieux allié pour étançonner leurs pensées.

L’alcool et la bonne compagnie aidant, la concentration de Gulmar se faisait plus abstraite, plus subtile. Il parcouru la salle des yeux et s’amusa de voir ses camarades aussi enjoués. À l’exception du sombre Dümah qui complotait toujours avec Garramir. C’est alors que Tolûm, la pipe toujours écumante d’une épaisse fumée verdâtre, prit l’initiative de sortir son étrange instrument polyphonique en forme de soufflet et se mit à entonner un air de liesse. Alrruf et sa jeune fille se mirent à chanter une prière dans une langue qui sonnait habituellement d’une façon brutale et rauque. Leurs voix s’entremêlaient avec grâce et le tout semblait enchanteur. L’un des gardes marchéens se mit à vociférer à son tour, sa voix était puissante et résonnait dans la taverne. Ce qui acheva d’attirer l’attention de tous.




Le chant s’acheva sur des acclamations, des rires et des applaudissements. Les artistes se félicitèrent de la justesse de cette improvisation. Heurtant la table du plat de la main, Tolrak attira l’attention vagabonde du rouquin et le salua une dernière fois, comme s’il s’apprêtait à se plonger dans un abysse sans fond. Et d’un geste brusque, vida son spiritueux jusqu’à la lie.

Il entendit la déglutition de son camarade. Un instant, le rôdeur était persuadé d’avoir vu les yeux du nain se révulser. Certains témoins, dont Kothor Dorek, toujours en proie à un grand sourire, retenaient leur souffle en attendant la réaction de l’humain. L’épais Toldak tituba sur son tabouret puis se figea, et de son poing frappa de nouveau la table pour affirmer sa présence.


- Gyé hé hé !! Acéré comme les armes du maitre ! Il posa maladroitement une lourde bourse bien remplie.

Il se frappa dans les mains et s’esclaffa à nouveau, plus résolu que jamais.

- Toute ma bourse ! Soixante-quinze pièces à celui qui tiendra deux autres godets ! Hé hé hé

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écrit le : Jeudi 01 Juin 2017 à 17h07 par Ana N' Si
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ans y avoir jamais vraiment pensé jusque là, Mirtzar réalisa à quel point il avait peur de devenir fou, de perdre le contrôle, d'avoir déjà succombé à ce fléau sans le savoir peut-être. Il avait traversé la porte en souriant, amusé de son interraction si peu caractéristique avec Samira et satisfait d'avoir atteint le lieu où il avait été convoqué. Mais tout avait basculé soudainement sans qu'il sache trop ni comment ni pourquoi.

Il s'était apperçu lentement qu'il était en train de vivre l'une de ses plus terribles peurs. Il était conscient que quelque chose n'allait pas, que ce qu'il voyait n'était pas ce qu'il devait voir, que ce qu'il entendait, sentait, goûtait même était un fantasme, une illusion. Il avait l'impression de s'endormir sans pouvoir résister tout en étant assailli par des stimuli lumineux d'intensité variable. Il avait aussi l'impression de bouger à toute vitesse, de se retrouver à un endroit différent de celui où il devait réellement être et, dans le même temps d'être immobile, de voir le temps passer à côté de lui et le laisser. Il sentait aussi ses jambes continuer de marcher normalement, et c'était sans doute cela le pire.

Même lorsque le paysage autour de lui se solidifia en l'orée d'un bois inconnu, il sentait toujours que ce n'était pas à cet endroit qu'il se trouvait. Il aurait mille fois mieux aimé être perdu, loin de toute place qu'il pouvait décemment considérer comme étant la sienne que perdu dans son propre esprit, un endroit qu'il aurait dû connaître et où il devrait être le maître. Mais ce n'était pas le cas.[i]

¤ ¤

[i]Et comme il avait perdu le contrôle, il le retrouva. Il ne se sentait toujours pas bien. Il avait toujours envie de vomir mais ses membres obéissaient de nouveau à ses ordres. Et il était de nouveau capable de voir et de sentir de manière normale. Cette expérience avait été atroce mais elle était terminée. Il était toujours debout et c'était ce qui comptait. Et il ne pouvait pas rester là, il devait rejoindre la réunion.


¤ ¤

Le Molosse hésita une poignée de secondes avant de chercher à ouvrir la porte derrière laquelle la discussion semblait avoir lieu. Il était conscient qu'il était absurde d'avoir peur des portes, d'autant plus que le couloir était probablement le piège plus que la porte elle-même, mais cela ne pouvait pas l'empêcher de réfléchir.

¤ ¤

Mirtzar avait un travail à faire, et des explications à demander, et il n'allait pas passer le reste de la journée, voire de sa vie, à attendre dans un hall.



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Vendredi 02 Juin 2017 à 21h51 par Ahuizotl
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Reïlo avait docilement suivi Arlæhn, curieux de savoir où celle-ci allait l'emmener.

Chemin faisant, la demi-elfe s'était montrée bavarde et la conversation avait été des plus plaisantes. Le demi-drow découvrit une facette de son interlocutrice qui lui était inconnue. Tout en l'écoutant lui raconter l'histoire Draganoë, il se demanda pourquoi elle se montrait, en d'autres circonstances, si froide et cassante.


¤ Un manque de confiance en elle? Une forme de méfiance vis-à-vis de l'inconnu ? Ou bien plus simplement une manière de mettre à l'épreuve ceux qu'elle rencontre ? ¤

L'adepte d'Oghma ne pouvait, à ce stade, qu'émettre des hypothèses hautement incertaines. Peut-être pourrait-il en apprendre davantage à ce propos si Arlæhn se joignait bien à l'expédition qui partirait sous peu pour la lointaine Damarie.

Revenant à des considérations plus immédiates, Blanche Flamme remarqua qu'ils avaient quitté le quartier portuaire et qu'ils s'étaient aventurés dans des ruelles qui lui étaient plus familières. Il fut légèrement ému de passer devant l'hôtel de ville de sa communauté. Même s'il n'avait jamais été totalement accepté par les habitants du cru, c'était au Valherse qu'il se sentait chez lui, c'était là sa patrie...

Il avait ensuite continué à cheminer en compagnie d'Arlæhn. Celle-ci s'était finalement arrêtée et avait entamé une discussion animée avec une étrangère qui s'était présentée comme étant "Samira Shabû du clan Yildiz". Même si son attitude était quelque peu étrange, elle avait fait preuve de courtoisie à son égard, une attitude assez rare que pour être immédiatement relevée par le demi-drow.


- Enchanté de faire votre connaissance. Je me nomme Blanche-Flamme.

Les présentations étaient faites. Il se permit d'ajouter :

- Votre déclaration m'intrigue : qu'appelez-vous "être capable de voir ce qui ne serait être trouvé dans l’Art"?

Tout en Samira Shabû excitait sa curiosité : son accent, son attitude et ses propos. A n'en pas douter, il pourrait lui consacrer quelques lignes de ses notes le moment venu...



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


Présentation

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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écrit le : Lundi 05 Juin 2017 à 19h17 par Schninkel
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Mystique de la canopée
Chambre 20
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Reïlo Blanche Flamme
« …Pour récolter les fruits de la sagesse », acheva-t-elle, le regard toujours plongé dans celui du jeune prêtre. La dénommée Samira laissa quelques secondes filer, visiblement décontenancée par l’aplomb du sang-mêlé qui lui faisait face. Elle pencha la tête sur le côté, suspendue sur la pointe des pieds pour tenter de se mettre à hauteur de Reïlo et laissa perler un nouveau rire. Arlæhn entrouvrit la bouche mais s’abstint finalement de répliquer.
D’un geste élégant, mais non dénué d’une certaine autorité, La jeune femme à l’accent exotique invita les arrivants à la suivre.


Samira Shabû
- « Blanche Flamme », voilà un nom approprié pour une chevelure d’albe.

Elle avançait d’une démarche féline, ses fins petits yeux en amande se balançaient de la route à Reïlo. Elle mordit à nouveau dans son fruit et prit le temps de mâchouiller d’un air songeur.

- Il est possible de percevoir l’aura émanant d’un sortilège. Un brouillard tenace mais pas opaque, reprit-elle un ton plus sérieux. Draganoë a modelé la toile à sa convenance, disciplinant le voile sombre pour flouer nos iris. Quand nous savons où regarder, le subterfuge s’estompe.

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Exotique, petite et gracieuse, Samira est une espiègle citadine aux vêtements colorés. Son fidèle animal de compagnie se nomme Maymun.


Les ruelles aux alentours étaient vides et silencieuses. Elle émit un nouveau rire sonore et joyeux. Samira pivota pour faire face au duo de métis et achever leur cheminement. Elle s’immobilisa et reprit la parole en modulant son phrasé, son accent demandait quelques secondes de compréhension, mais l’ensemble de ses mots avaient une sonorité très agréable.

Samira Shabû
- Les mots me manquent, Blanche flamme, pour traiter le sujet. Eaziz Rafayam, Samira n’est que Tabarifa. Ardu d’exprimer le Qamash yi’Zel en ces conditions. C’est plutôt le sujet d’étude de ma sœur, acheva-t-elle en déclenchant un clin d’œil malicieux.

Arlæhn inspira lourdement en signe d’agacement et la guide répondit d’un hochement de tête approbateur.

- Mais je ne pense pas que ce soit le sujet de votre visite. Voici l’accès à la demeure des savants.

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Exotique, petite et gracieuse, Samira est une espiègle citadine aux vêtements colorés. Son fidèle animal de compagnie se nomme Maymun.


L’adepte d’Oghma observa le bâtiment que l’étrangère lui indiqua, une grande façade pittoresque, encastrée entre deux autres demeures, en tout point semblables à tant d’autres. Une grande porte rougeâtre surmontée d’un auvent de bois sinueux, une curieuse gemme polie semblait être incrustée au point le plus haut, enlacée parmi les branches. Quand il posa le regard sur la pierre, elle s’illumina d’une faible lueur. Il put alors découvrir le chiffre quarante-deux. Elle reprit la parole de son accent chaleureux.

- Peut-être aurons-nous l’occasion d’en reparler plus en détail. Glissa-t-elle en décrivant une courte révérence.

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Mirtzar Boucledacier
Le molosse entrouvrit la porte sans effort, le plus silencieusement possible, les sens en alerte et un intense rayon de lumière vint poindre sur sa barbe rousse. Il jeta un œil sur une vaste salle dépourvue de mobilier, toujours dans une certaine simplicité, dans laquelle flottait un parfum de fleur mêlé d’encens. Deux grandes embrasures encadrées d’ornements ouvragés en bronze laissaient entrevoir le bleu infini d’un ciel vide. Ici aussi, les murs étaient décorés de fresques représentant des paysages stylisés, peuplés d’oiseaux et de cervidés. Certaines couleurs miroitaient comme si l’on avait utilisé du métal fondu comme peinture. De longs rais de soleil, qui entraient dans la salle par trois larges ouvertures pratiquaient dans le plafond surélevé, tombait sur le sol et baignaient de lumière les mystérieux personnages. Une demi-douzaine d’individus, assis autour d’une longue table de réception couverte de cruches et d’assiettes garnies de divers fruits, discutaient calmement.

Les membres de l’assemblée étaient tous aisément dissociables, aussi différent que les couleurs de l’écharpe d’un arc-en-ciel. Mirtzar reconnu aussitôt le timbre de voix du doyen Serment-de-Roche. La lanterne de Luruar se trouvait de dos, calé sur un large coussin, un hanap en main. Le prêtre, comme les autres intervenants, ne releva pas de suite la présence du guerrier nain. Des hommes et des femmes débattaient, une flagrante noblesse se dégageait de l’instant. Une femme d’un certain âge avait la parole, pleine de sérénité, son auditoire l’écoutait avec grande courtoisie, loin du tumulte de ces derniers jours commun au Jasp’précieux. Le ton était distingué, les participants n’avaient ni armes, ni armures.

Mana
- …et pense qu'il s'agit d'une dispute entre le Soleil et la Lune et que c'est aux Clercs de les réconcilier. Ils voient cela comme un moment pour se rassembler et résoudre les vieilles rancunes.

Elle possédait une voix chaleureuse et une diction précise.

- Je dis juste que certaines cultures voient cet évènement de manière positive.

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Femme d’âge mûr coiffée d’un foulard nacré. Un épais cache-œil de cuir noir orne sa vision. Derrière ses fines lèvres, toujours souriante, l’on devine qu’en elle, la jeune fille demeure.


La femme acheva sa phrase sur un timbre monocorde. Et aussitôt, un homme fièrement vêtu se mit à se gausser d’un air taquin. Les plumes au sommet de son couvre-chef se mirent à se balancer. Le fringuant barbu se mit à parler d’un ton plus sévère mais toujours un rictus gravé sur le visage. Ses mots étaient accompagnés de nombreux gestes de la main.

Tiago d’Estalia
- …Mais le propos n’ait pas aux obscures civilisations disparues de, je-ne-sais quelle contrée de Chult ! S’esclaffa-t-il. Dans l’ensemble, les éclipses sont vues comme annonciatrices de malheur, voire d'apocalypse, affirma-t-il en concluant d’un nerveux claquement de langue. Des dragons naissent sous ces augures, lui répliqua la vieille femme sans lever la voix.

L’homme dessina dans les airs un mouvement circulaire pour simuler la trajectoire de Séluné.

- L’astre Lunaire finit forcément par avoir des répercussions sur les humains, c’est un fait !

L’homme se mit à maugréer bassement dans une langue inconnue avant de lancer une dernière remarque.

- Mais nous devrions nous abstenir de prêter attention à de telles inepties.
Il ponctua sa phrase d’un nouveau claquement de langue.

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La tête haute, l'air dégagé, la pose académique. Une longue crinière et un épais collier de barbe bruns entours un regard farouche. Il semble jouer ou trier un jeu de cartes vermeilles aux contours dorés sans discontinuer.


Coiffée sous de sombres voilures dans lesquelles s’entremêlaient une étrange chevelure argentée, des iris teintés de vermeilles, le dos d’une noble droiture, une envoûtante elfe noire se mit à pianoter bruyamment de ses ongles en signe d’agacement. Cette discourtoisie suffit à accaparer l’attention de l’ensemble des intervenants. Elégamment coupé, sa robe couleur charbon était broché d’or et d’argent. Les tapotements sur le bois verni de la table continuèrent un moment et chacun semblait attendre le verdict qui s’apprêtait à tomber.


Midôna M'eldriia
- Nous sommes tous d’accord sur un point.

Une voix faible, froide et perçante dans un parfait silence.

- C'est la conjonction du phénomène de périgée-syzygie et d'une éclipse totale qui crée cet effet extraordinaire. Cette éclipse-là est la dernière d'une tétrade lunaire. C'est un fait aussi rare qu’une génération entière n'en a jamais vu.

Des mots affutés comme des lames de rasoirs. Sous sa capuche et son masque de placidité, l’aristocrate elfe noire possédait une puissante aura. Il émanait d’elle un puissant magnétisme. Ses mains ornées de bagues étaient posées sur ses genoux. Paumes ouvertes vers le ciel, tandis que ses yeux examinaient le visiteur qui rentrait dans la pièce.

- Nous pouvons déjà prédire la date précise de cet évènement. Nous avons par conséquent une échéance. Mais rien n’affirme que ce phénomène ait un lien avec les massacres récents. Nous devons nous garder de toutes mystifications…

Elle lança un discret signe de tête vers le vieux prêtre qui remarqua enfin la présence de son compatriote.

- …et nous concentrer sur la relique, acheva-t-elle laissant ses mots s’atténuaient en un murmure.

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Noble Drow aux allures impérieuses, aux courbes voilées et aux yeux brûlants d’une volonté nimbée de mystère.


Les paroles s’étaient éteintes et désormais, toutes les attentions se tournèrent vers le molosse roux. Le doyen Serment-de-Roche afficha une mine réjouit, il sauta de son assise et vint rejoindre son camarade d’un pas solennel. Les bras grands ouverts, le vieux prêtre semblaient avoir retrouvé une seconde jeunesse. Lui qui montrait tant de difficulté à se mouvoir, le corps endolori par l’arthrose et les anciennes blessures de guerre. Il avait revêtu pour l’occasion des vêtements plus sobres et paraissait bien plus enrobé sans son armure.


Dal Gorak Serment-de-Roche
- Te voilà mon ami, tu es ici chez toi, viens par-là que je te présente à mes confrères.

Le prêtre poussa son compagnon d’une large tape dans le dos, une grimace amicale laissait entrevoir ses dents sous son épaisse barbe argentée.

- Voici dame Mana, théoricienne politique, qui nous éclaire chaque jour un peu plus de son savoir. Dit-il en dédiant un sourire à peine caché à la vieille femme, qui à son tour, souhaita la bienvenue au jeune Nain. A ses côtés se trouve messire Millandalf, grand citoyen du Valherse et noble commerçant.

L’elfe fit un signe de la main, sobre et élégant, pour saluer l’arrivée du guerrier.

- Ensuite, vient messire Tiago d’Estalia, l’un de nos plus grand maître dans le domaine de l’Art ! Un phénomène ! S’esclaffa le vieux prêtre Nain, d’un air complice.

L’homme se contenta d’abaisser son chapeau vers Mirtzar pour ne pas perturber la suite.

- Et dame M’eldriia, enfin Dalharil Midôna M’eldriia si je ne me trompe, se reprit-il en fixant la noble drow. Qui nous fait l’honneur de nous aider à déchiffrer les plus occultes de nos préoccupations. L’elfe noir se contenta de cligner des yeux, hochant légèrement son visage impassible.

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Dal Gorak ou la lanterne de Luruar, illustre chapelain et grand médiateur, héritier d’une longue tradition de puissant prêtre Nain, gardien d’une sagesse voué à la culture de son clan. Conseiller du roi Bruenor Marteau-de-guerre et du roi Emerus Guerre-couronne. Membre de la guilde des Marches d’Argent.


Le ton de voix avait sensiblement changé, trahissant une tension qui différait des autres présentations. Mirtzar ne pouvait pas prétendre connaitre familièrement Serment-de-Roche et pourtant, il eut à cet instant, l’impression que le vieux prêtre cachait quelque chose. Mais Dal Gorak avait la réputation d’être un négociateur, un diplomate et ne laissait rien transparaitre outre mesure. Il poursuivit d’une voix nettement plus cordiale:


Dal Gorak Serment-de-Roche
- Et voici Gorom, mon estimé camarade, un puits de savoir en matière de littérature. Le seul foie capable de comprendre les subtilités de l’hydromel dans cette assemblée. Clama-t-il d’une voix nettement plus chaleureuse envers un étrange orque.

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Dal Gorak ou la lanterne de Luruar, illustre chapelain et grand médiateur, héritier d’une longue tradition de puissant prêtre Nain, gardien d’une sagesse voué à la culture de son clan. Conseiller du roi Bruenor Marteau-de-guerre et du roi Emerus Guerre-couronne. Membre de la guilde des Marches d’Argent.


Étrange. Vraiment étrange. Le volumineux individu pivota maladroitement dans sa chaise. Mirtzar eut du mal à croire qu’il s’agissait bien d’un orque. Le crane surmonté d’une improbable chevelure d’une rousseur flamboyante, vêtu de nobles vêtements étriqués, prêts à craqueler par un corps bâti pour la guerre, tirant sur une pipe d’un air nonchalant. L’orque à la peau verte afficha une grimace que le molosse devina être un sourire.

Gorom


Gorom parlait bassement et pourtant sa voix grave semblait porter dans toute la salle. Il se mit à ricaner laissant entrevoir sa large dentition. Dal Gorak laissa fuser un rire sec en retour.


- Erk erk, Il est plus facile de se faire un bon camarade de boisson que de s’en débarrasser !

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Étrange orque à la peau verdâtre, vêtu de nobles atours et d’une singulière chevelure. Malgré sa voix caverneuse propre à son ascendance, il possède une diction nette, propre aux académiciens.


Mirtzar repensa un instant aux maux de vieillesse qui semblaient tant peiner le héraut de Luruar durant ce court voyage. Il en était loin désormais, se dit-il, le contemplant pouffer d’un rire contagieux, les deux mains sur les hanches. Peut-être était-ce justement l’alcool qui lui avait redonné cette soudaine vigueur…

Dal Gorak Serment-de-Roche


- Comme tu vois, cette assemblée n’a rien à envier aux nombreux conseils de guerre que j’ai pu accompagner.

Il souffla ces mots au jeune guerrier d’un ton toujours amusé puis fit un pas en avant vers son auditoire.

- Et pour l’heure, j’aimerais vous présenter l’habile forgeron et le futur de la compagnie des Marches !
Mirtzar Boucledacier. Nous avons eus l’agréable surprise de nous rencontrer sur ma route comme je vous l’ai expliqué plus tôt.

Le Nain fit un pas en avant, écarta légèrement les bras en attendant l’approbation de ses paires.

- Il correspond, vous en conviendrez, à celui que l’honorable prêtresse nous a dépeinte !

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Dal Gorak du clan des Serment-de-Roche, ou la lanterne de Luruar, illustre chapelain et grand médiateur, héritier d’une longue tradition de puissant prêtre Nain, gardien d’une sagesse voué à la culture de son clan. Conseiller du roi Bruenor Marteau-de-guerre et du roi Emerus Guerre-couronne. Membre de la guilde des Marches d’Argent.


Malgré la teneur mystérieuse des propos, l’assemblée parut plus ou moins acquiescer et attendre la réaction du molosse. Serment-de-Roche appuya sa présentation en invitant son comparse à se rapprocher. La dénommée dame Mana eut du mal à retenir un sourire devant la situation. Bien calée dans son siège, elle adressa un regard cordial aux fils de Moradin. L’humain au collier de barbe et au large couvre-chef se mit à parler.

Tiago d’Estalia
- Jeune et prestigieux. Un ami du maître, dit-il un ton songeur tirant sur l’une de ses cartes et faignant d’y lire quelque chose. Assurément un homme de bien !

Il se gratta le menton. Les yeux rivés sur le guerrier Nain puis se retournant vers l’Elfe à ses côtés.


- Mais l’honorable Nërissa n’avait-elle pas mentionnée un humain à la barbe orangée ?

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La tête haute, l'air dégagé, la pose académique. Une longue crinière et un épais collier de barbe bruns entours un regard farouche. Il semble jouer ou trier un jeu de cartes vermeilles aux contours dorés sans discontinuer.



Illuminé d’un reflet doré, l’elfe afficha un sourire courtois et répondit aussitôt.


Millandalf
- Non, un Humain Et un fils de la roche, précisément.

Le Tel'Quessir retourna son attention sur Mirtzar.


- La providence et maître Dorak, toute une histoire, plaisanta-t-il.
Bienvenue parmi nous. Approchez. Partageons.
Eau, vin, bière… Que peut-on vous servir ?

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De longs cheveux châtains clairs, coiffés en arrière, laissent entrevoir son évidente ascendance. Une intense lueur d’esprit dans le regard. Vêtu de sobre pourpoint et d'une fine chemise de lin, l’Elfe ne laisse rien paraitre de ses distinctions.


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écrit le : Mardi 06 Juin 2017 à 16h08 par Ana N' Si
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a colère du Compagnon des Marches d'Argent avait déjà commencé à s'estomper quand il posa les mains sur la porte. Elle disparu complètement une fois qu'il se trouva dans la salle où la réunion semblait aller bon train. Sans doute trop concentrés sur leur discussion, aucun des six membres de cet étrange conclave ne sembla s'apercevoir de son arrivée. Ce qui ne posa pas de problème au Molosse qui essaya de profiter de ce court répit pour recouvrer ses esprits.

Tandis qu'il observait les tenues bariolées de chacun, le visage de Mirtzar était devenu livide. Ses yeux écarquillés sautaient d'une personne à l'autre sans réussir à capter l'ensemble de la situation tandis que sa bouche formait un puits au milieu de la forêt de sa barbe. Mirtzar avait l'impression de se trouver en présence d'une troupe de forains itinérants, ou peut-être parmi une troupe d'artistes et de bardes, ce dont il n'avait pas l'habitude, mais surtout il ne comprenait rien à ce qu'ils disaient. Ce n'était pas que la langue qu'ils utilisaient lui était inconnue, il y avait bien trop de mots qu'il reconnaissait pour douter que la réunion ne soit en Commun, mais les mots dont il ignorait le sens abondaient et il ne parvenait pas à mettre ceux qu'il connaissait ensemble de telle sorte que le discours lui soit intelligible.


¤ ¤

C'est à peu près à ce moment, le Molosse ne pouvait pas être certain qu'il n'avait pas continuer à fixer l'assemblée comme un ahuri pendant plusieurs secondes après qu'ils aient remarqué sa présence, que les regards de tous les présents se tournèrent vers lui et que la Lanterne de Luruar le présenta au reste des présents. Mirtzar essaye de saluer chacun tout en essayant de prendre note mentalement des noms de chacun, une tâche qu'il était presque certain d'échouer à réaliser. Il abandonna toute velléité de retenir aussi leur rôle au moins dans un premier temps. Il y avait des batailles qu'il valait mieux ne pas mener si on souhaitait éviter une cuisante humiliation.

A l'invitation de Milandalf, le Compagnon des Marches fit quelques pas en avant pour se rapprocher de la table. Il essaya de sourire sans avoir l'air stupide et de ne pas trébucher. Après avoir pris une profonde respiration, il commença à parler.


-Mesdames, messieurs, je suis honoré de me trouver en votre présence et j'espère pouvoir m'en montrer digne. Je dois avouer que je ne suis pas certain de faire encore confiance à tous mes sens et je pense donc qu'il serait plus sage que je m'abstienne de consommer quoi que ce soit de plus fort que de l'eau pour l'heure.

Nouvelle profonde inspiration. Le nain d'or avait besoin de se concentrer pour ne pas oublier de respirer. Il sentait qu'il allait dire quelque chose de stupide ou, au moins, de risible, s'il ne l'avait pas déjà fait.

-Sachez aussi que j'apprécie les louanges de Maître Serment-de-Roche mais ses mots me prêtent plus de talent que je n'en possède. Il y a nombre de plus habile forgerons dans les Marches d'Argent et, si je suis le futur de la Compagnie, il est temps de s'inquiéter pour elle. Mais, s'il vous plait, pouvez-vous m'expliquer ce que je fais ici et en quoi je peux vous aider?



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Mardi 06 Juin 2017 à 16h58 par Khelrod
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L'alcool aidant, le rouquin se laissa gagner par la bonne humeur presque générale. Lorsque les rires suivirent les propos de Toldaf, Gulmar se laissa également aller aux rires. Il observa le nain lui verser un peu du contenu de la bouteille, essayant d'en déceler les ingrédients. Si d'ordinaire son odorat était plutôt développé, il avait là deux problèmes : le premier étant qu'il n'était pas forcément connaisseur en alcool nain, et le second, bien plus gênant, étant qu'il commençait à être ivre, ce qui diminuait nettement ses capacités.

Il écouta les chanteurs avec politesse, et les applaudit en même temps que les autres nains, mais son esprit savait ce qui viendrait après ce chant. Et cela l'intéressait beaucoup plus... Il savait qu'il allait devoir relever le défi d'un nain bien plus habitué aux jeux de boissons qu'il ne l'était lui-même. C'est donc sans aucune surprise qu'il observa le nain bedonnant avaler avec expertise le contenu de son verre et frapper la table, le défiant ensuite d'en faire de même. S'il n'était pas surpris par le défi, il fut en revanche surpris par le pari que le nain venait de faire. Ce pari lui était adressé, mais également à quiconque se sentirait de relever le défi, et dans ce genre de cas, le rôdeur savait pertinemment que les nains savaient se montrer tenaces, tout comme ils l'étaient dans leur labeur quotidien.

Loin d'être attiré par le gain que représentait la bourse de son compagnon de beuverie, l'humain était tout de même intéressé par la possibilité de voir la mine déconfite de Tolrak dans l'éventualité ou un gringalet d'humain du sud serait capable de relever et de remporter ce défi. Avant qu'un autre nain n'ait pu prendre la parole, il se saisit alors de son verre puis se leva, clamant d'une voix qui se voulait assurée.


- Je relève le défi mon ami. Prépare toi à te séparer de ta bourse !

Et avec un sourire carnassier, il imita le salut que le nain lui avait gait quelques secondes plus tôt et il avala à son tour le contenu de son verre en une seule fois. Si certains avaient pu se demander quelques secondes plus tôt si Tolrak supporterait le choc, là pour le coup, la plupart devaient être en train de se dire que l'humain ne tiendrait pas... Pourtant, après avoir fait plusieurs grimaces liées à la puissance de l'alcool qu'il venait d'ingurgiter, et après avoir dangereusement tangué, Gulmar se rassit sur son tabouret en posant le verre sur la table l'air hagard. Comme l'avait fait le nain avant lui, il tenta de frapper la table de son poing, qui ripa une première fois sur le bord de celle-ci. Faisant un énorme effort de concentration, il parvint à la seconde tentative à frapper la table de son poing, alors qu'il croisait le regard de la jeune fille d'Arrluf. D'ailleurs, il adressa à cette dernière un sourire qui se voulait charmeur, mais qui lui donnait en réalité l'air d'un vrai benêt... Et sans la quitter du regard, il pointa Tolrak du doigt et s'adressa à ce dernier.

- Alors l'ami, qu'est-ce t'en dis ? Hein ?



Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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écrit le : Mercredi 07 Juin 2017 à 12h23 par Ahuizotl
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Un discret sourire s'était affiché sur le visage de Reïlo tandis que Samira commentait son surnom.

¤ En effet, je ne l'ai pas choisi sans y réfléchir... ¤

Le prêtre d'Oghma avait docilement suivi Arlæhn et leur guide à travers les ruelles du Valherse. Il éprouvait un sentiment étrange quant au fait d'être guidé dans sa propre ville natale, c'était comme s'il était étranger chez lui. Mais visiblement il restait bien des recoins de la ville qu'il ne connaissait pas, ayant été trop absorbé par ses études, et de bien mystérieuses personnes se cachaient derrière les façades de certains bâtiments. A cet étrange sentiment se mêlait une forme de curiosité suscitée par le discours de Samira.

¤ "Eaziz Rafayam", "Tabarifa", "Qamash yi’Zel"? Autant de mots aussi exotiques que mystérieux! ¤

De multiples interrogations surgissaient dans l'esprit du demi-drow qui mourrait d'envie de questionner sa guide au sujet de ces termes dont il ignorait tout. Mais voilà qu'ils étaient arrivés à destination. Blanche-Flamme accepta de reporter la discussion à plus tard et répondit poliment :

- C'est, en tout cas, mon souhait le plus cher. Vous disposez visiblement d'un grand savoir dans un domaine où je suis ignorant. Ce serait un plaisir et un honneur que de discuter de tout cela avec vous si l'avenir nous en donne l'occasion.

La jeune femme avait vraiment quelque chose d'intriguant, même s'il comprenait que son ton désinvolte et parfois ironique puisse irriter la très sérieuse Arlæhn.

Blanche Flamme se tourna vers celle-ci, en attendant qu'elle se décide à pénétrer dans le bâtiment ou à lui fournir de nouvelles explications quant aux
"savants" mentionnés par Samira.



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


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Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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