Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre I : Diligente fourberie
écrit le : Mercredi 10 Janvier 2018 à 11h45 par Schninkel
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Perdus au milieu de marins presque tous trois fois plus grand que lui, il semblait pour le moins minuscule. Il repensait aux paroles de son Maître en imaginant un conseil qu’il aurait pu lui prodiguer. Contrairement à certains disciples, Mi’im n’avait jamais montré de capacités dans les domaines de l’éloquence, tout juste assez de flegme pour se tenir tranquille et laisser glisser les railleries. S’il voulait des renseignements de ces imbéciles, s’il osait intervenir auprès de l’un des groupes de clients, ce serait après un épiement plus minutieux. Il lorgna donc l’Elfe silencieux avec l’intention de définir sa provenance ou son appartenance, à défaut de pouvoir entendre le timbre de sa voix. Ensuite, le Halfelin contempla furtivement les deux Nains bavassant, tentant de faire de même qu’avec le représentant de la noble race. Il se refusait à faire des conclusions hâtives en liant le mythril, les fils de la roche avec les anciennes activités des De Lièmes. Puis en ce moment, c'est que le Halfelin préférait plutôt faire son trou de son côté. Finalement, son regard fureta sensiblement vers les nombreux clients humains qui avaient si soudainement emplis la salle.

Le Hin avala une nouvelle bouchée de pain qu’il fit passer avec une dernière lampée de bière. Il reprit commande quand la lie fut engloutie. Au passage, il posa une question à tout hasard, afin de savoir si les marins fraichement débarqués provenaient tous d’un même navire ou s’ils étaient des professionnels locaux. Puis se contentant naturellement de la réponse, il continua son inspection à la recherche d’opportunités. D’une bourse négligemment détachée aux hanches d’un matelot aux bribes de conversations pouvant éveiller un quelconque intérêt. L’extase étant de saisir des pointes d’hostilités, la discorde dans les échanges d’idées, des cendres de la colère que son Maître lui aurait intimé d’attiser.



"En observant vos ennemis sous un millier d’angles, vous trouverez mille manières de les tuer."

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écrit le : Mardi 16 Janvier 2018 à 17h23 par Virgile
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Skappin était soulagée.
Sa transformation n'avait pas attiré l'attention, et elle avait pu exercer son nouveau visage à l'écurie sans encombre. Argent en bourse et cape rangée dans son sac, elle pouvait enfin partir explorer la ville.
Le secteur était bien différent de celui de son hôtel. Tout en restant correct, les bâtiments étaient de moins bonne facture, les rues moins entretenues, et l'odeur de la mer toute proche rappelait que le quartier n'était pas résidentiels et vivait en partie du port.

Alors qu'elle s'apprêtait à chercher une taverne pour lancer des conversations et initier des contacts, l'attroupement dans la rue la détourna de son chemin. Tout ce qu'elle espérait trouver semblait réuni ici :
Des badauds prêt à raconter à qui voulait bien les écouter ce qu'ils avaient vu. Peut être d'autres prêt à entendre les histoire les plus croustillantes fussent-elles un peu exagérés. Il devait y avoir probablement des rapporteurs issus de diverses factions venu se renseigner sur l’événement. Mais la situation surtout était idéale, car visiblement très confuse aux yeux de la majorité des gens.


¤ Un crime sordide qui fait parler tout Suzail ? La noblesse impliquée ? Un entrepôt convoitisé ?
Rah.. J'ai presque envie faire porter le chapeau au Boss Imaginaire..
Tss.. Sauf que ceux qui ont vraiment fait le coup sauront que c'est du pipeau..
A voir.. ¤

Sa curiosité aiguisé, la roublarde parti avec appétit à la recherche d'informations et plongea dans la masse attroupée devant la scène de crime.


Romual Vifer
Visiblement intrigué - comme tout ceux présents – Romual s'approcha tant qu'il pu, tout en veillant à ne pas s'attirer les foudres des Dragons Pourpres. Écoutant volontiers ce qui se disait du drame, il semblait sidéré de ce qu'il entendait.

- Ça alors ! Et moi qui suis venu en ville parce que j'étais déçu de mon dernier travail. J'aurai jamais cru ça possible à Suzail.
C'est fou non ?! Enfin je veux dire.. Bon, j'imagine qu'il y a des règlements de comptes, ici comme ailleurs. Et évidement, ce sont les hommes de mains qui trinquent. Mais là, ça craint !
Purée, avec la chance que j'ai, je vais me faire engager par le mauvais type et me retrouver comme ces gars..

Faisant part de sa surprise de découvrir un tel carnage dans la métropole, le nouveau venu en ville étalait sa crainte de se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
De fil en aiguille, de groupes en groupes, Romual se risqua même jusqu'à partager ses angoisses avec les gardes présent. En plus de s'interroger sur ce qu'il s'était vraiment passé dans le manoir, ses inquiétudes le menèrent à poser des questions sur les différents employeurs à éviter, et diverses mafias de la ville.


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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


Skappin jouant sur la méconnaissance de ce qui ce raconte, et de ce qui reste habituellement secret, lança des perches espérant en apprendre plus sur les organisations qui dominaient la ville, ou au moins du quartier. Elle fit comprendre qu'il lui était arrivé de fermer les yeux sur la l’honnêteté du travail qu'on lui demandait, même si elle essayait tant que possible de ne pas avoir à sortir de lame – et a défaut, d'en être du bon côté.
Ne ménageant ni son temps ni sa peine, elle resta dans la rue et ses abords le temps de rassembler également des informations sur l'affaire du manoir, dans l'espoir de pouvoir s'en servir pour construite la légende de Kyric Solenya – nom qu'elle envisageait pour son génie du crime fantôme.



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écrit le : Vendredi 19 Janvier 2018 à 18h59 par Phineas
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Oeil de l'Ombre
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Mi'im

Le tavernier l'écouta avant de regarder le groupe. Il observa les signes, notamment les tabards jaunes que portaient certain, blasonnés d'un sanglier.

- C'est les sous-officiers de la Hure de Bronze, l'un des vaisseaux des Vraisécus. Et il doit avoir quelques réguliers aussi. Je crois qu'ils reviennent de Mulhorande, avec une cargaisons de produit exotiques. Bons payeurs, ça y'a pas à tortiller de la raie !

L'elfe ne lui apprit pas grand chose de plus qu'il était sans doute un elfe des bois. Cheveux noir, teint légèrement vert. Les nains ne semblait pas parler de mythril ou de métaux précieux mais plutôt d’ingénierie marine. L'hin ne comprenait pas tout du peu qu'il entendait, mais il semblait que la construction navale était loin, très loin, d'avoir livré tout ses secrets.

Pendant qu'il réfléchissait, la grande tablée se mit à chanter une chanson de marin en levant leurs choppe à l'un de leur plus jeune.


Cours le vent,
Cours la vague,
Drague la sirène,
Oublie l'hymen !

Corps de bois,
Âme de saumure,
Oublie les rois,
Fils de la Hure !

Oublie les rois,
Fils de la Hure !


La chanson, qui flirtait dangereusement avec le délit de lèse-majesté, semblait être un chant d'intronisation. Le jeune marin venait sans aucun doute de rejoindre le navire, ou d'en devenir officier.


Skâppin

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Skâppin jouait un jeu dangereux. Pour glaner des informations elle devait se faire voir, mais pour ne pas se faire attraper, elle devait garder un profil quelque peu bas. Tomber dans les bras des Dragons ou des Mages n'était pas vraiment l'idée qu'on pouvait se faire d'une après-midi réussi.

Et elle réussit son tour. A la perfection.

Plutôt que de s'adresser à quelqu'un en particulier, elle passa de groupe en groupe en répandant ses rumeurs et ses questions, puis laissa monter la sauce. En quelque minutes, elle amena la foule à faire parler de ce qu'elle souhaitait, tout en se dédouanant d'être l'instigateur des questions. Faisant penser à tous qu'ils n'avaient pas eut besoin de quiconque pour y penser.

Elle en appris beaucoup. De Ravalon était un armateur, roturier, qui avait acheté le manoir, vraisemblablement plus dans l'idée de faire un mauvais tour à la noblesse que le contraire, pour en faire un entrepôt. Il était connu pour être vieux, pingre et particulièrement brutal quand il s'agissait de faire payer des dettes. Mais doux comme un agneau avec ses amis. Le manoir en lui même avait appartenu à une petite famille dont le dernier descendant avait disparu, et il avait donc été préempté puis vendu par la Couronne. Ça, c'est ce qu'elle entendit de la foule.

Mais elle réussit aussi à glaner des infos de la part de la garde. Si les Dragons en faction restaient d'un taciturne à toute épreuve, ce n'était pas le garde de la garde régulière. Apparemment, on avait trouvé des produits dans le manoir qui n'avait rien à faire là, et les gardes se réjouissaient de savoir qu'ils allaient pouvoir aller emmerder un ponte.

Elle retourna à la foule lorsqu'un homme en tenue élégante d'un gris charbonneux sortie du manoir en discutant avec ce qui semblait être le plus gradé des environs. Et c'était ce dernier qui semblait faire preuve du plus de déférence.


 
 
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écrit le : Mercredi 24 Janvier 2018 à 09h12 par Schninkel
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A l’intérieur de La Vague Rouge, le discret petit Hin continua d’observer les marins d’un œil attentif. Ils buvaient d’amples rasades qui n’étaient pas sans colorer leurs visages et surchauffer leurs cerveaux. Loin de toutes ces complaisances, Mi’im estimait combien de temps il lui faudrait pour anéantir l’ensemble de ce petit monde, en empoisonnant les cuves de bière par exemple. Les violents effluves d’encens altéraient jusqu’à l’arôme de sa propre bière, bien assez pour couvrir toutes les toxines qu’il pourrait y incorporer. Mi’im resta passif, à l’écoute des conversations paillardes et des rires bruyants qui malheureusement n’apportèrent aucune opportunité comme il avait pu l’espérer.

Place forte du prolétariat où flirtait canailles des quais, matelots, capitaines, artisans et simples badauds oisifs, les relations semblaient ici franches et simples, tous venus profiter du véritable cœur de Suzail. On était loin des ambitions du De Lième et de la Divine Changeline mais ces lieux étaient clairement plus à la portée du petit assassin, bien plus familier avec les bas-fonds des cités. Participer à la vie cosmopolite et plonger dans cette bruyante et pittoresque euphorie acheva rapidement sa patience et quand son intérêt arriva à terme, après une légère hésitation quant au fait de quitter discrètement l’établissement, Mi’im régla consciencieusement sa note et se dirigea vers l’extérieur.

Après avoir parcouru les chantiers navals et longés les quais, la logique voulait qu’il trouve les quartiers d’affaire et de négoce, ou sans doute les casernes de la marine, mais c’est les zones résidentielles et populaires qui l’intéressaient à présent. Avant d’atteindre les temples plus au Nord, puis les quartiers riches plus tard, il avait encore quelques ruelles à visiter. Il attendrait volontiers d’être accompagné pour décrypter les codes des parties propres aux vieilles familles et aux nouveaux fortunés de Suzail. Le sournois petit Hin resserra les sangles de ses équipements et se mit ainsi en route. L’objectif était toujours le même, explorer la cité qui deviendrait le théâtre de ses ambitions chaotiques. Qu’il s’agisse de cambriolage ou d’assassinat, il faudrait un jour disparaitre dans l’ombre et se faire oublier. De réflexion en planification, il en vint à penser à l’utilité de trouver un alchimiste. Sa nature de lâche et les enseignements de son ancien maître l’avaient toujours amené à considérer le poison comme une nécessité. Qu’il faille acheter des ressources, voler ses secrets ou bénéficier d’une certaine expertise, il garda cette idée bien ancrée en son esprit.



"En observant vos ennemis sous un millier d’angles, vous trouverez mille manières de les tuer."

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écrit le : Mercredi 24 Janvier 2018 à 15h59 par Virgile
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Habitant des Royaumes
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La matinée était bien avancée, mais Skappin avait réussit à glaner de nombreuses informations dans les attroupements de la rue. Se posait maintenant la question de savoir quoi en faire. Cessant pour quelques instants de se mêler à la foule, la roublarde réfléchit à comment exploiter au mieux ce qu'elle avait appris.

¤ Bon, ce De Ravalon fait un petit trafic de je-ne-sais-quoi, et pas de la simple contrebande d'alcool. Et on retrouve chez lui quelques cadavres. Je vois pas trop quoi faire avec cette information, mais j'en toucherai quelques mots à Mi'im et Léonid, on verra ce qu'ils en pensent.
Par contre, ça à l'air de remuer pas mal de monde y compris dans la haute société, sans que personne n'ai l'air de savoir vraiment ce qu'il se passe.. Dans la confusion, je vais tenter de glisser le nom de Solenya. On verra jusqu'où les commérages le portent.. ¤


Romual Vifer
Romual avait discuté ouvertement avec l'ensemble des groupes, mais semblait depuis quelques minutes en retrait. Visiblement il venait de penser à quelque chose, et cela le troublait.
S'approchant des badauds avec qui il avait eu le plus d'affinité et avec qui il se sentait le plus en confiance, il se livra une dernière fois sur ce qui le perturbait depuis qu'il avait appris ce qu'il s'était passé dans le Manoir :

- Dites moi, le nom de famille Solenya ne vous dit rien.. ? demanda-t-il, semblant craindre la réponse.
Ouf.. vous me rassurez. Parce que sinon, je ne sais pas si je serai resté longtemps à Suzail, dit-il visiblement soulagé.
Non, mais c'était idiot de toute façon. Je ne vois pas comment Ça pourrait arriver ici à Suzail.

Ayant piqué la curiosité de quelques interlocuteurs, ou simplement parce que ces derniers n'avaient plus rien à se mettre sous la dent concernant l'affaire du manoir, Romual trouva quelques oreilles pour écouter son histoire.
Il raconta comment c'était passé, une dizaine d'année plus tôt, une escale à Purskul. Alors qu'il escortait un chargement qu'ils devaient livrer dans un entrepôt de la ville, un changement de consigne leur indiquât de le livrer ailleurs. C'était assez étonnant, car le trajet n'avait duré qu'une semaine, et il était rare que sur un délai si court des marchandises soient achetées puis rachetés par une autre entreprise. Mais quand ils arrivèrent, ils comprirent pourquoi : l'entrepôt initial avait été entièrement saccagé, et la majorité des gardes ou simples manutentionnaire tués. Et toute la famille qui en était propriétaire, les Solenya, décimés..
Cette histoire aurait pu s'arrêter là, comme une mauvaise expérience. Mais il eut à revenir un mois plus tard pour un nouveau convoi. Et lorsqu'il remit les pieds en ville, cette dernière était méconnaissable. Les bâtiments étaient bien évidement les mêmes.. sauf quelques-uns qui avaient brûlés « par accident ». Mais l’atmosphère avait changé, et même l'ambiance dans les tavernes. Une vague de crime violent s'était abattu sur la ville. Un à un, les gros bonnets de la ville étaient tué avec atrocité, ainsi que tous ceux qui avaient fait affaire avec la famille Solenya. La dernière nuit qu'il passa à Purskul, tous les gardes de l'entrepôt où il avait livré dans la journée furent exécutés sauvagement.
Il décida de ne plus jamais remettre les pieds dans cette ville.


- Le bruit courrait qu'un membre de la famille Solenya avait survécu. Devenu fou, et n'arrivant pas à déterminer qui était le responsable du meurtre de sa famille, il s'était fixé comme objectif d'éliminer tous ses concurrent potentiels..
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça. Ce qu'il s'est passé ici n'a sûrement aucun rapport. C'est juste que.. la situation m'y a fait penser conclue-t-il, sans grande conviction toutefois.
Et sans s'en rendre compte, Romual conforta encore l’ambiguïté en rajoutant :

- Bon allez, assez bavardé, je vais voir du côté des marchands s'il n'y aurai pas du travail pour moi.. hors de la ville.

Joignant le geste à la parole, il quitta la ruelle sans se retourner

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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


Tout en s'éloignant, Skappin se demanda si elle avait bien fait. Son histoire était bateau, peu travaillée, et facilement démontable.
Qu'importe, une idée - encore une – lui était venu à l'esprit. Et elle devait trouver Mi'im pour lui en faire part.
Elle se mit donc à sa recherche, et se dirigea vers l'auberge que Léonid lui avait désigné le matin même.



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écrit le : Mercredi 24 Janvier 2018 à 18h04 par Phineas
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Oeil de l'Ombre
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Mi'im

Mi'im venait de trouver le pommier pourri de la ville. Il en était à peu prêt persuadé. La Vague Rouge et les autres bâtiments qui faisaient façade sur la rue qu'il venait de quitter était faisaient bonne figure. Mais Mi'im commençait à avoir de sérieux doute concernant l'utilité de l'encens qui encombrait encore ses sinus. Ce n'était pas juste une fantaisie olfactive, c'était probablement bien plus. Il venait de mettre brutalement les pieds dans un quartier aux limites bien plus définies que ceux qu'il avait traversé jusqu'ici. Des tranchées étaient encore visible à travers quelques bâtiments, les coupant de bas en haut. Les traces d'une quarantaine aussi diligente que stricte, à moins qu'un géant se soit amusé à abattre une épée de taille idoine sur les dits bâtiments, ce qui semblait bien peu probable. Et puis le nez affuté de l'halfelin fut immédiatemment agressé par une autre odeur. Acide, pas vraiment fraiche, un peu alcoolisée. Il avait suffisamment fréquenter apothicaires et alchimistes pour comprendre ce que c'était. Les habitants du quartier faisait un usage immodéré des antiseptiques, surement de mauvaise qualité.

En plus de cela, la zone était balafrée. Si la plupart des bâtiments tenaient debout, ils étaient plus sales qu'ailleurs, portant parfois des traces d'anciens incendies et de reconstructions. Des toiles étaient tendus au dessus de certaines rues, rafraîchissant l'air mais rendant l'endroit des plus sombre. Les rues étaient peu fréquentés et la plupart des plein-pieds, généralement utilisés pour les magasins, étaient inoccupés.

Il s'était passé quelque chose de terrible ici dans le passé, une maladie probablement, et elle avait laissée pauvreté et tristesse en héritage. Il était certainement dans le quartier le moins aisé de la capitale, et de toute évidence, on ne faisait pas grand chose pour changer cet état de fait.

A mesure qu'il avançait, il remarqua trois individus au croisement de deux rues dont deux étaient pour le moins étrange : un homme-chat et un gnome particulièrement hirsute. Et ils n'étaient pas loin d'être les seuls créatures vivantes à l'extérieur.


hrp.gif Si tu vas directement parler aux trois, préviens moi avant, tu viens de tomber sur une partie de l'autre gang. J'avais pas prévu que ça vienne aussi vite !


Skâppin

Quitter la zone était probablement une bonne idée : après avoir répandue ce genre de rumeur, les Dragons auraient put lui tomber dessus dans la minute. Il continua donc sa marche vers les docks mais arriva rapidement dans le quartier particulièrement aisé à coté duquel elle était passé plus tôt. Il arrivait par le sud et tomba immédiatement sur la taverne de la Fille Riante, élégante, spacieuse, grande et colorée, l'établissement sortait clairement du lot mais toutes les franges de la population semblait s'y croiser. C'était le point de rendez-vous de ceux qui voulait se mêler, les dockers discutaient avec les bourgeois, les marchands avec les soldats. On faisait preuve de déférence envers les quelques aristocrates sans appuyer trop sur les formes, et tout semblait se passer correctement. C'est ce qu'elle appris en jetant quelques secondes un œil sur la terrasse.

Elle eut aussi pour la première fois un signe clair que différents pouvoirs se confrontais silencieusement dans la ville. Et ici, c'était une alliance hôtellerie qui semblait dominer les environs. Sous le nom d'Alliance du Dragon Riant, elle appris en lisant un écriteau que cette taverne, ainsi que celle de Mâchoire du Dragon plus haut, et bien d'autres commerces avaient définies une charte afin de prévenir les vols et les arnaques dans leur territoire. Ce que Skâppin remarqua également rapidement, habituée qu'elle était aux entourloupes, c'est que la garde civile se faisait plutôt rare ici cependant.


 
 
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écrit le : Vendredi 26 Janvier 2018 à 01h57 par Schninkel
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Malgré le prétendu prestige de la cité de Suzail, le petit être parvint découvrir un sinistre quartier qui devait sans aucun doute entaché la si grande fierté des citadins. Des rues sales, étroites et tortueuses, où l’air circulait mal et semblait saturé d’émanations putrides. Il se croyait de retour dans les pires ruelles de Sembie, là où les plus terribles marchands poussaient l’avidité au point de laisser dépérir les plus infortunés.

Ici aussi, les ravages d’une épidémie et le sens commun du Chaos avaient laissés une emprunte impérissable. Les puissants n’avaient pas eu de scrupule à laisser à ses habitants un moignon gangréné. Livrés à leur sort dans des zones condamnés à une affreuse solitude, Mi’im tentait d’estimer depuis combien de temps la quarantaine avait pu être levée. Les caveaux avaient dû pousser comme des champignons après un déluge printanier. Il n’était pas scientifique mais avait bien conscience que ces isolements n’avaient rien de raisonnable, tant ils inspiraient peu de confiance et éloignait dans le même temps des véritables sources d’épidémie. Les miasmes provenant des pestiférés n’étaient pas moins nuisibles que les gaz qui résultaient de la décomposition des cadavres. De plus il était très difficile d’endiguer la prolifération des rats porteurs de germes. Ainsi l’échafaudage quarantenaire devenait accessoire et adjuvant.

Il s’agissait surtout de ne pas ternir la rétine des puissants de ce monde, le temps de faire bonne figure. La barbare ignorance d’un peuple avait de quoi inspirer le petit Mi’im qui voyait dans la saleté, l’obscurité et l’horrible puanteur, la véritable nature humaine se révéler. Le dépit de l’épidémie entraînait l’accroissement des rapines et le glas répandait dans l’air une insistante rumeur de fête noir et macabre. Le terreau idéal. Il observait sans y paraitre, toujours attentif au fait d’être fondu dans le décor. Il fallait perdre son individualité, devenir un élément du cadre.

Si une éventuelle organisation criminelle se terrait quelque part dans la prestigieuse cité des hommes, ce serait ici. Ce pressentiment lié à son envie de connaitre les origines d’un tel désastre le poussèrent à envisager de réitérer son opération. Il n’était pas aussi bon pour obtenir des informations que pour s’adonner à l’art de crocheter des serrures. Mais Mi’im chercha tout de même un endroit pour s’adonner à nouveau à la scrutation, en endroit pour boire, de l’eau bouillit de préférence, du thé suffirait à lui épargner les mesures d’hygiène. Il remonta son col et son écharpe puis continua son chemin quand il tomba au détour d’un croisement, un spécimen totalement étranger à sa connaissance. « Un Félin-hominidé », « un Félinumain » trancha-t-il en définitif. Une race qu’il devina doué pour les acrobaties, la chasse et le sadisme, et dont les sens devaient être aussi affutés que ceux de leurs cousins miniatures. Ainsi s’inscrivait dans la prolongation naturelle des pattes griffues et puissantes. Sans doute un adversaire redoutable. C’était cela aussi le cosmopolitisme des capitales, et Suzaïl offrait déjà quelques surprises inattendues. La tête encapuchonnée et marchant toujours au rythme des passants, Mi’im continua sa marche sans plus d’attention, toujours attentif à son environnement à la recherche de ses propres préoccupations.


hrp.gif Connaissance : Folklore - Cormyr +6



"En observant vos ennemis sous un millier d’angles, vous trouverez mille manières de les tuer."

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écrit le : Vendredi 26 Janvier 2018 à 19h59 par Virgile
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Alors qu'elle n'avait passé qu'une demi journée dans la ville, Skappin se rendait compte qu'apprendre à la connaître serait un travail immense – et à plus forte raison sa face cachée. L'ampleur de la tâche ne faisait par peur à la changeline, mais plus le temps de mettre en place la scène et ses personnages était long, plus grande étaient les chances que quelqu'un découvre le pot au roses.

En venant à Suzail, elle espérait trouver une multitude d'opportunités et de gens à escroquer. Et en ce sens là, cela semblait bien parti. Mais bizarrement, lorsqu'elle arriva à la taverne de la Fille Riante, une étrange sensation l'envahie. Devant la foule de gens attablés et discutants, elle réalisa que le nombre les protégeait. Tel un loup devant un troupeau de mouton, elle réalisa qu'elle n'arriverai jamais à tous les approcher et les prendre au piège. Cela changeait drastiquement des petits villages dont elle avait manipulé presque tous les habitants en se faisant passer pour tel ou tel personnage important, et elle en ressentait une certaine de frustration de savoir que ça n'arriverait plus.
Encore que..
Il suffisait de redéfinir ce qu'était un « personnage important ». Il suffisait de viser plus haut.
L'image du palais royal flotta un instant dans la l'esprit de Skappin.
Oui, clairement plus haut. Mais pour cela il fallait des tremplins, et la roublarde était bien décidée à trouver dans cette taverne où ailleurs le bon coup qui la propulserait dans les hautes sphères.

Avec une motivation renouvelée, sous l'apparence du frileux néo-citadin, elle pénétra dans la salle principale. Elle observa un moment les groupes, et essaya d'estimer avec le quel était le plus intéressant pour la renseigner, mais aussi avec le quel son personnage aurait le plus d'affinité.
Mais avant de se lancer dans sa pêche aux informations – voir dans la désinformation -, elle s'enquit de la présence de l'halfelin dans l'établissement. Ayant participé à la création de ses faux papier, elle se dirigea vers le comptoir et prétendant être une vieille connaissance, elle demanda si Fourbax Bouffpouce était là. Après une rapide vérification, on lui indiqua que personne de ce nom ne sétait présenté. A la fois pour compléter l'information et inciter Skappin à la consommation, on lui suggéra de prendre place à une table ou au comptoir en attendant la venue du dit Fourbax..

Faisant semblant de se laisser convaincre, la roublarde commanda un pichet de vin et le plat du jour. Le temps qu'on lui prépare son repas, ne sachant pas encore où s'attabler, elle resta au comptoir et discuta avec le tavernier.


Romual Vifer
– Vous avez raison, je vais attendre un peu ici. Il est bientôt midi, et peut être qu'il rentrera manger ici ?
Et puis de toute façon, je vais faire une pause. Je marche depuis ce matin, et à part des portes fermés et des morts, je n'ai rien trouvé.
Voyant l'air horrifié de son interlocuteur, Romual rectifia immédiatement.
Heu, je parle de ce qui est arrivé à quelques rues de là, vous êtes au courant du drame qui à eu lieu ?

Avec la même innocence que celle qu'il avait montré devant le manoir, l'homme raconta ce qu'il avait vu et entendu quelques minutes plus tôt. Ne gardant pour lui que l’existence des produits qui faisaient tant jaser la garde. Il était en train d'exprimer ses craintes de se faire embaucher par un employeur aux pratiques douteuses quand son repas arriva.

Visiblement, cette histoire – entre autre – lui avait mis un coup au moral, et il n'avait pas le cœur de manger seul. Il scruta la salle un moment, prêt à partager son pichet de vin avec celui ou ceux qui voudraient bien discuter avec lui.


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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


¤ Alors.. J'essaye de frayer avec la haute société pour en apprendre plus sur le bal qui se prépare, éventuellement sur les De Lieme, et les potins qui courent. Ou bien, j'essaye de me renseigner sur De Ravalon, et les factions de la ville.
Allez, on va partir du principe que s'il y a un coup à jouer parmi la noblesse, Léonid m'en fera part. Voyons si on peut creuser cette histoire de manoir saccagé ¤


Romual Vifer
Il s'avança jusqu'à une table ou se tenaient trois dockers, son assiette dans une main, et un verre et le pichet dans l'autre.

- Bonjour. Je peux m'asseoir à votre table ?
Je ne connais personne ici, et je pense que j'ai commandé trop de vin pour moi tout seul.

Ne s'attendant pas à une réponse négative, il ne laissa pas vraiment le temps à la tablée de répondre. Il s'assit, remplit son verre, et reposa le pichet au milieu de la table.

- Ah, ça fait du bien, dit-il après avoir fait passer la première bouchée de son plat à l'aide d'une grosse gorgée de vin. J'ai cru que cette matinée n'aurait pas de fin. On me balade dans toute la ville pour finalement me faire faux bon, impossible de mettre la main sur un vieil ami qui devait me trouver du travail, et enfin faut que je tombe dans une rue où s'est déroulée un crime sordide pour bien me rappeler qu'un jour je vais accepter le boulot de trop et me retrouver entre le marteau et l'enclume.
Romual ne s’interrompit que le temps d'amener deux fois sa cuillère à sa bouche, avant de reprendre sa complainte.

- C'est fou ça ! Moi qui était venu à Suzail pour éviter de me faire tuer sur la route pour un chargent qui ne m'appartient même pas, je ne m'attendait pas à ça.. C'est quoi cette histoire ?

Semblant croire que ses compagnons de table étaient à même de répondre à ses angoisses, il leur laissa enfin la parole.

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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


hrp.gif Social (+12) : Skappin essaye d'en savoir plus sur De Ravalon, et le manoir. Ainsi que ses éventuels ennemis.



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écrit le : Jeudi 01 Février 2018 à 21h57 par Phineas
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Mi'im

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Se promenant dans le pittoresque dévasté, Mi'im se rappelait ce qu'il savait du Cormyr, et de Suzail plus particulièrement, pour esquisser une solution à l'énigme du quartier. Le Pays de la Forêt était connu pour ses forces militaires, sa fine gastronomie et sa relative puissance commerciale. Les premières étant entre autre composées de régiments de mages de haut niveau, et les mages étaient connus, même ceux qui servaient d'artilleurs, pour être des savants (bien plus en tout cas, que les ensorceleurs, qui étaient déjà rarement des idiots). Et la magie, profane ou divine, en tant que rôdeur, et pour avoir vu quelques druides à l’œuvre, était normalement en mesure d'endiguer la maladie. Seulement... L'histoire avait prouvé que la magie ne réglait pas tout, surtout quand il s'agissait de protéger les masses, certaines maladies étaient connues : la vérole marsembienne, l'anathème putrescente qui avait failli effacer Eauprofonde de la carte. L'horreur des morts invisibles frappaient, quand bien même les dieux ou la Toile était là pour épauler les Royaumes. Il suffisait que l’épidémie ait été suffisamment virulente et même les mages aurait pu céder.
Mais, car son esprit tortueux ne pouvait pas s'empêcher d'objecter, c'était Suzail. Comment la mort avait elle put arriver ici sans que personne ne le remarque... Il avait appris à craindre, ou plutôt à se méfier de tout parce qu'il s'appliquait à devenir la crainte de tous. Une maladie virulente avait pu décimer les environs mais... peut-être qu'elle n'était pas arrivée toute seule ?

Du reste, il lui semblait se rappeler de quelque chose au sujet de ce quartier en particulier, ou du moins qui correspondait à la situation. C'était flou, peut-être les restes de racontars d'un ivrogne rencontré ci ou là plusieurs années plus tôt mais il se souvenait de quelque chose : à Suzail, certains profitaient de toutes les occasions pour emmerder la Couronne.

En tout cas, de ce qu'il en voyait le quartier était à la fois un bon lieu où investir, puisqu'à tout les coups les prix, de toutes sortent, devaient être abyssalement bas. Mais c'était surement LE lieu, où un pouvoir alternatif aurait put s'installer même si, pour le moment, il n'en voyait pas traces. D'ailleurs, à part les quelques travailleurs et travailleuses qui allaient ci et là, il n'y avait pas grand monde dans les rues.



Skâppin

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Les trois dockers, deux humains (un homme et une femme) et une gnome étaient chaleureux. Et l'idée de partager quelques coupes de vin à l’œil n'étaient pas pour les refroidir. Ils se présentèrent Jean et Adèle, frère et soeur aussi marins qu'ouvrier portuaire, la peau foncée des frontaliers du nord et les cheveux blonds d'un métissage particulièrement détonnant, et Lialie, ingénieure civile aux cheveux courts et noirs qui portait encore des trace de suie et de graisses sur les poignets venu d'un travail matinal particulièrement salissant.
Si la gnome paraissait aussi peu dangereuse qu'une enfant (mais il fallait toujours se méfier du petit peuple), Skâppin avait remarqué les impressionnant muscles nés de jours et de nuits passées sur les ponts, les mâts et les docks des deux autres, notant bien qu'en cas de confrontation physique, elle serait probablement dans de sales draps.

Après avoir trinqué une première coupe, ce fut Adèle qui pris la parole.


- Ah oui ! Le meurtre dans le manoir de Ravalon ! Ça a fait le tour de la ville en une nuit, la vieille Magda dit qu'elle se souvient pas d'une affaire pareille depuis la dernière guerre !

- La vieille Magda était déjà gâteuse quand les frégates sont parties pour Thesk, fit remarquer son frère apparemment plus taciturne, quoique de peu.

- Il n'empêche, j'ai un cousin qui travaille chez les oghmite, et ça à l'air d'inquiéter du monde, poursuivi Lialie.

Sans surprise, Skâppin avait réussi à instaurer un climat de confiance en quelques secondes, et en ajoutant à cela le naturel bavard des trois compagnons, il risquait d'en apprendre de bonnes.

- En même temps, ça m'étonne qu'à moitié, continua la gnome, si on en croit certains capitaine, de Ravalon à accepter d'armer des navires aux activités pas très nettes, et à racheter des rafiots pour les transformer en navires d'apparence tenace, mais juste d'apparence. Fallait bien que ça lui retombe sur la gueule un jour.

- Mouais, en attendant, il à fait sa fortune et les Dragons lui sont jamais tombé sur la gueule, si tu veux mon avis, c'est juste des rumeurs. Je dis pas, les arm' sont tous un peu filous, mais on à jamais eu de problème nous hein Ad'.

- Ouaip, c'est pas Garl qu'à bossé avec Ravalon d'ailleurs ? Il parait qu'il traite plutôt bien les équipages et qu'il recrute des capitaines sympas. Et qu'il refuse de traiter avec les thayens, ce qui est un plus, n'en doutons pas !

Un petit rire entoura la table. Le commerce avec Thay n'était pas interdit, mais qui voulait passer pour vertueux l'évitait en règle général. Après tout, ces gens là avaient des esclaves.

- M'enfin, il a quand même fait la nique en réussissant à faire passer sa particule. Je suis employée par la Couronne et plutôt bien payée pour ce qui me concerne, enchaîna l'ingénieure, mais si il à fait chier un aristo, c'est pas impossible qu'un baron pas content lui soit tombé sur la tronche. Tout le monde n'est pas aussi juste que la Régente.

- Oy !, répondirent en cœur les deux autres pour signifier leur assentiment.


 
 
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écrit le : Vendredi 02 Février 2018 à 20h34 par Schninkel
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Les souvenirs refaisaient surface à mesure qu’il progressait dans les quartiers délabrés, loin des strasses de la noblesse locale, Mi’im persistait à penser que les ruines cachaient bien plus qu’elles ne voulaient le faire croire de prime abord. Le petit assassin continua sa marche silencieuse à travers les taudis puants peuplés de vermines et de misérables faméliques voir sauvages. Il aimait ces masures serrées les unes contre les autres, entassées en d’absurdes empilements. C’était comme si une main malveillante les avait malaxés pour en faire une cité interdite au cœur même de la plus grande métropole du pays.

¤ Les vrais patrons sont de vrais richards, ils laissent les miettes… Ils méprisent les malheureux et les appellent barbares, ils les croient incapables de penser, tout juste bons à se battre et à survivre…
Ceux qui contrôlent les ventes sont leurs propres maîtres… Une certaine indépendance sous le nez de la royauté… ¤

Un clan ou une organisation quelconque devait avoir la main-mise sur les commerces environnants, là où les gardes hésitaient à faire leurs rondes, la sécurité avait bien du échouer à plus opportuns. Mi’im poursuivit à la recherche d’une échoppe, ce genre de quartier possédait souvent des emplacements ouverts afin de contenter les plus pauvres, eux-mêmes habitués à se nourrir à la faveur d’un salaire hasardeux. Avoir un toit et un garde-manger restait un privilège que seuls les plus privilégiés pouvaient s’offrir.



"En observant vos ennemis sous un millier d’angles, vous trouverez mille manières de les tuer."

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