Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre IV : Ceux de la Lune
écrit le : Mercredi 01 Mai 2024 à 17h05 par Kleli
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Long était le chemin vers l’éclaircissement de son ignorance. Long.
Mais le Parleur était encore en vie. Il avait craint d’avoir sa gorge tranchée durant les nuits qu’il passait auprès des coureurs des plaines qu’il avait épaulé. Leurs messes basses dans leur langage aux sonorités piquetantes avait, à quelques reprises, éveillé chez lui quelques soupçons. Mais si son meurtre avait peut-être été évoqué en paroles, les actes n’avaient pas suivi.
Aussi profitait-il des instants passés auprès de ses compagnons malgré eux pour en apprendre le plus possible sur leur lieu de vie, leur chef et leur but. Chose plutôt difficile lorsque l’on était réduit à des jeux de mimiques et de gestuelles pour tenter de se faire comprendre…
Les quelques bribes d’information qu’il avait ainsi pu soutirer ne l’avançait pas plus dans sa quête de réponses. Celles-ci devraient attendre. Attendre leur prochain point de chute...



Après de nombreux jours de marche, l’un des coureurs des plaines lui fit signe qu’ils ne tarderaient pas à arriver.
La joie contenue qui animait ce dernier fit sourire le goliath.


¤La fin de cette marche. Enfin.¤

A mesure qu’ils se rapprochaient, la vue des étoles de tissu flottant aux abords du lieu de vie de ses compères humains le tétanisa un bref instant. Se pourrait-il que cela soit le signe rassembleur de Ceux-de-la-lune ?
Parler avec ces porteurs de lune lui paraissait être d’une extrême importance.
Mais avant tout, il devrait parler avec le chef de cette tribu d’humains, cet Andar Coeur de Bois. Pour annoncer sa présence, par respect pour son clan. Ses autres réponses viendraient après.
Peut-être…

Il posa une de ses grandes paluches sur l’épaule de l’un de ses compagnon, puis frappa cérémonieusement son poitrail trois fois avec son poing fermé.


- Ami. Moi, Akevath. Parler à Andar Coeur de Bois. Respect.

Il lui décoché un sourire et attendit patiemment sa réponse.



"Préparez vos bras et aiguisez votre volonté. La Montagne ne s'escaladera pas toute seule"

Rage de la montagne 1fois/jour
 
 
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écrit le : Hier à 20h34 par La Goualeuse
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Daphnis, Eliza, Haleena et Phénix

Pressés de rendre compte de leur périple, les aventuriers se contentèrent de saluer de loin les soldats de la Garde d'Argent pour se diriger sans plus attendre vers l'imposante bâtisse où siégeait Andar Cœurdebois.

En dépit de l'importance capitale de leur mission, ils ne furent pas immédiatement reçus et durent patienter à la porte. L'attente fut d'autant plus singulière qu'un grand hibou au plumage blanc, semblable à celui qu'ils avaient pu observer à maintes reprises dans le Bois froid, était cloué à la porte : une pointe d'acier maintenait chacune de ses ailes mouchetées de noir ouverte, tandis qu'une troisième, logée dans son bec, maintenait sa tête droite. Après avoir échangé quelques mots avec les villageois qui venaient à leur rencontre, Haleena put expliquer que le récit des aventures de "Ceux que l'Aigle a choisis" faisait du rapace l'Œil de la Sorcière Blanche : toute chouette ou hibou à la robe de neige était aussitôt abattu et exhibé de la sorte pour repousser les mauvais sortilèges. Les Uthgardts semblaient plutôt heureux de les retrouver, c'était du moins ce que laissaient penser leurs sourires francs et leurs gestes fraternels. Mais peut-être les plus acrimonieux se tenaient-ils à l'écart... Quelques-uns chuchotaient en regardant Eliza avec méfiance, tandis que les enfants, moins discrets, pointaient les cornes qui s'échappaient de sa chevelure en piaillant.

La porte finit enfin par s'ouvrir, pour laisser sortir un chevalier d'argent à la mise impeccable. Son tabard d'un blanc immaculé, frappé du blason de Lunargent ; sa cape d'un bleu profond, élégamment retenue par une broche d'argent sertie d'opales ; ses bottes au cuir lustré ; tout chez lui, jusqu'à sa barbe brune taillée court et ses moustaches aux courbes gracieuses, signalait un raffinement pour le moins incongru parmi ce peuple fruste. Visiblement surpris de découvrir des étrangers, il marqua aussitôt le pas, barrant sans paraître y penser le passage.


- Bonne rencontre voyageurs, déclara-t-il d'une voix affable, alors que ses yeux d'un noir profond passaient de l'un à l'autre, brillant de cet éclat vif que donnait l'admiration ou la curiosité. Vous devez être bien chers au grand Lion noir pour qu'il congédie séance tenante un sergent de la Garde d'Argent...

Personne, visiblement, n'avait reconduit ledit sergent jusqu'à la sortie.



Akevath

Akevath devina aisément, aux regards suspicieux voire hostiles que jetaient ses nouveaux compagnons vers le pavillon et les quelques soldats en armure rutilante qui en étaient sortis, que ceux-là n'étaient pas encore arrivés quand les chasseurs avaient quitté leur foyer. Ces soldats assistèrent de loin aux effusions que provoqua le retour des Uthgardts dans leur village.

Celui-ci suscita les réactions les plus diverses : la plupart des hommes donnait aux rescapés une accolade virile, puis s'en détournaient la mine grave, tandis que les femmes, moins nombreuses, les accablaient d'un déluge de paroles avant de pousser de hauts cris en se tirant les cheveux, les yeux baignés de larmes. Les gosses couraient autour, portés par l'agitation sans la comprendre... Nombreux étaient ceux, de tout âge, qui regardaient le goliath avec des yeux aussi ronds et brillants que la lune lorsqu'elle était pleine. Un petit garçon particulièrement téméraire s'était approché pas à pas, la main tendue en avant, comme pour le toucher, avant de faire volte-face à moins d'un mètre du but et de s'enfuir.

Noyé dans cette tourmente, Akevath tenait bon comme le rocher battu par les vents. Peut-être cette scène émouvante réveilla-t-elle en lui le souvenir des siens, qu'il avait abandonné dans un moment des plus critiques ? Dans les cimes montagneuses comme ici-bas dans les plaines, la tristesse demeurait contagieuse. Il profita d'une accalmie pour interroger Yurr, dont les traits s'étaient durcis tant il serrait les mâchoire. Ce dernier pointa du doigt une imposante bâtisse de bois, à l'autre bout de la grande place sur laquelle s'ouvrait l'entrée du village. Puis il leva les mains, paumes ouvertes, et fit comme s'il repoussait l'air entre lui et son interlocuteur ; un geste que le "Parleur" connaissait bien désormais et qui signifiait qu'il faudrait attendre...


hrp.gif Les trois chasseurs seront reçus sans Akevath pour commencer. Il faudrait donc que tu m'indiques ce qu'il fait et où il est pour patienter.



Trêve de jacasseries !
 
 
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