Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Chapitre I : La Cité des Hommes
écrit le : Mardi 20 Mars 2018 à 15h51 par Ashura
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[Influence Captivante]

Visiblement adepte des faux semblant et de la langue de bois, à moins que ce ne soit le prix de l’ignorance, la sorcière ne voyait pas l’intérêt de discourir avec la servante au sujet du vile Beiran et de ses activités criminelles. Elle n’était qu’une sous-fifre. La sorcière écouta d’un air aimable mais en son être bouillonnait une rage qui n’attendait qu’une étincelle pour s’enflammer. Elle avait le sentiment que l’on se payait sa poire.

- Ma loyauté à la famille royale est déjà toute acquise. Vous remercierez votre maître pour cette délicate attention mais sachez que je suis contrainte à survivre avec mes moyens, sans famille chez qui me recueillir et sans domicile où me réfugier. J’ai bien peur que cette invitation ne me protège ni des intempéries, ni des rôdeurs qui parcourent la cité. Ainsi, je ne vois pas comment conserver le minimum de dignité nécessaire afin de me présenter à mes compatriotes.

Habile manipulatrice, la sorcière de Suzail ne laissait rien paraître de la condescendance de ses mots, dans le ton de ses répliques. Bien que le respect ne fût pas une obligation envers cette soubrette, elle tentait de garder son autorité intacte sans se montrer pour autant impériale. La patience avait des limites que Zaxiah ne connaissait pas.

- Enfin, vous en revenez au fait de prouver mes origines alors que vous avez jugé bon de m’avouer avoir communiqué avec certains adeptes des loges Oghmites. J’y ai déjà dû m’abaisser à justifier de mon existence, ne vous ont-ils pas confiés le résultat de leurs recherches ? Qui de plus à même que les adeptes de l’Archiviste-de-ce-qui-est-connu pour attester de telles évidences ?


 
 
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écrit le : Mercredi 04 Avril 2018 à 12h04 par Phineas
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Oeil de l'Ombre
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Xanthos

Sans afficher le moindre signe, l'elfe sembla ne pas beaucoup se soucier des paroles du gnome. Il alla chercher un pot sur une étagère et l'ouvrit. Dedans, de minces pistils violets étaient emballés dans du paquet gras par petit paquets. Il en sorti deux et les plaça dans un mortier. Puis commença à les piler consciencieusement. La pâte qui se forma dégageait une puissante odeur d'iode et l'elfe n'afficha pas la moindre envie de lui répondre pendant plusieurs minutes. Il finit cependant par arrêter une fois le pilage terminé et, tout en cherchant autre chose dans l'étagère, finit par lui répondre.

- Un Comte, apparemment. Quant à l’épidémie, lèpre, il y a dix ans. Maintenant, j'ai dû vous faire croire que j'étais là pour vous faire la conversation, mais ce n'est pas le cas. Alors à moins que vous n'ayez quelque chose à acheter, mon magasin n'est pas une taverne.

Il prit une plaque de métal et commença à étaler la pâte en une fine couche à sa surface. De toute évidence, pour lui, la conversation s'arrêtait là.


Nia

Pour un pisteur de ce niveau, retrouver la demeure d'Abelard ne fut pas très compliqué. Furetant dans les ruelles il finit par revenir à la porte arrière où sa traque avait commencé quelques dizaine de minutes plus tôt. Abelard était toujours là, sortant des tonneaux dans la rue. A l'odeur, Nia reconnut de la saumure, à la vue, il compris que c'était des harengs qui y étaient plongés. A sa vue le costaud sursauta. De toute évidence, il ne s'attendait pas à le revoir.

- Généralement ils ne sont pas très polis avec les rôdeurs ! Tu dois être bien discrets pour qu'on est laissé repartir tranquille de l'hôpital !

Abelard continua à sortir ses tonneaux de harengs saures, mais il était apparemment un peu soulagé que son "sauveur" soit revenu intègre de ce qu'il appelait "l’hôpital". Ce qui pouvait sembler évident aux premiers abords, il faut l'admettre.


Quarante-Deux

- Y'a dix ans, les médecins ont déclarés la lèpre dans le quartier. Le lendemain, les mages l'ont coupés du reste de la ville pour un mois. Littéralement coupés.

- Je me souviens, mes yeux étaient meilleurs à l'époque, continua la vieille après le vieux nain, ils ont coupés les bâtiments en deux. Des rayons de feu, des petits séismes. Et puis les Dragons aussi, qui finissaient le travail à coup de masse pendant que les ingénieurs montaient un mur. Les mages sont entrés, protégés, avec les médecins. Ils ont dit qu'il y aurait des morts, qu'ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient. Au final y'en a pas eu tant que ça.

L'humain hocha de la tête puis le nain repris.

- Et ça c'est grâce à l'hôpital du Comte. Un ancien guérisseur de l'armée, coincé et infecté pendant l'épidémie. Il a réquisitionné l'ancien arsenal et en à fait un hôpital. Il à trouvé un moyen de stopper sa maladie, et à soigné un paquet de gens. Et puis au bout d'un moment certains de ceux qui ont été soignés, mais ont gardés les stigmates sont sorties récupérer les derniers mourants. Sauf que certains sont devenus complètements timbrés et on commencés à essayer d'infecter les bien portants. Du coup l'épidémie est repartie... Et le Comte à fait instauré la loi martiale. Personne n'entre dans l'hôpital sans autorisation pour éviter d'être infecté. Il y a encore des cas de temps en temps, mais grâce à la sévérité du Comte, y'a plus bien de dangers ! Mais bon, toujours assez pour que ce soit le bordel...


Zaxiah

Cette fois, l'envoyée ne se départie pas de son sourire. Elle ne tentait pas de séduire Zaxiah. Pas d'adapter ses gestes pour lui faire comprendre que quelqu'un allait l'aider. Non, c'était un sourire poli qui ne cachait pas un certain sarcasme.

- Si le Héraut avait voulu vous aider plus, il l'aurait fait. Vous êtes trop âgée pour être une pupille du Roi, Dame Grimaldius. Vous sortez de la Longue Nuit, dit elle en confirmant que certains détails de sa vie au moins étaient connus, vous êtes nécessairement compétente. Leurs excellences s'attendent à ce que vous soyez capables de vous en sortir seule. Quant aux Archives, elles nous ont indiquées que vous étiez sur leur registre, pas que vous aviez été en mesure d'attester factuellement de votre identité.

Elle se retourna et fit un geste vers les gardes, qui se rapprochèrent, quoique pas assez pour ne plus être courtois. Elle s'inclina ensuite devant Zaxiah.

- Passez autant de temps que vous le souhaitez dans le jardins des invités, Dame Grimaldius. La garde est prête à vous raccompagner dès que vous le souhaitez.

Elle sourit avant de s'éloigner, passant le pont du canal qu'elle n'était, apparemment, pas prête d'être autorisée à traverser.


 
 
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écrit le : Jeudi 05 Avril 2018 à 22h13 par Ana N' Si
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endant quelques instants, qui semblèrent durer des heures, Xanthos observa l'elfe qui l'ignorait et continuait sa journée comme si de rien était. Xanthos n'était pas vraiment enchanté de ce choix de la part du vieillard. Un mince faisceau de décence le retint de lui sauter dessus et de l'égorger immédiatement mais ce n'était pas l'envie qui manquait. Il se demanda même si l'elfe n'était pas sourd ou, plus probable, sénile.

¤ ¤

Heureusement, au moment où il parvenait à cette desespérante conclusion, l'elfe prouva au gnome des forêts qu'il n'avait pas ce genre de problème: il était juste impoli. Et ce n'était pas une condition éliminatoire. Il était aussi visiblement assez abruti mais ce n'était pas un problème.

¤ ¤

Mais Xanthos n'avait pas, contrairement à son interlocuteur, été élevé dans une écurie et il essaya donc de répondre rapidement au boutiquier. Il était toujours un brin sur les nerfs et ne mâcha pas ses mots.

-Sans clients, votre magasin n'est pas non plus un magasin. Et, pour votre information, j'ai des choses à acheter donc je vais me permettre de jeter un coup d'œil sur les marchandises de ce boui-boui.

Il lui semblait préférable de ne pas mentionner le fait qu'il n'avait pas sur lui l'argent nécessaire pour acheter ce qu'il cherchait. Il avait l'intime conviction que l'elfe n'était pas enchanté de sa présence et qu'il n'allait pas se montrer moins pénible s'il n'y avait pas une chance, dans sa tête au moins, que l'échange s'achève par une transaction. Xanthos pouvait profiter de son "inspection" pour réfléchir à une stratégie pour incapaciter le vendeur.



Sorts préparés:
Niveau 0: Noir, Réparation, Résistance, Soins superficiels
Niveau 1: Anathème, Faveur divine, Guérison de la foi, Protection contre le Bien
Niveau 2: Alignement indétectable, Vague de tristesse, Effroi

Utilisations d'Intimidation des morts-vivants: 2 / 2
 
 
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écrit le : Vendredi 06 Avril 2018 à 13h32 par Nelac
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Ecoutant l’histoire du vieux, Quarante-deux n’en avait guère cure, peut-être qu’il en serait différemment pour les organiques, mais lui-même n’avait jamais été touché par la maladie, de par sa construction plus que de par sa naissance. Du coup, le conte du vieux lui apportait surtout deux choses, d’abord, il lui donnait là un bon moyen de lancer une panique générale dans les environs, si jamais la chose devenait obligatoire. Ensuite, il lui indiquait en la personne du Comte quelqu’un qui semblait avoir un certain pouvoir dans le quartier. Néanmoins, cela n’expliquait pas la réflexion faite quelques instants plus tôt, aussi Quentun demanda plus de précisions :

Mais ces… lépreux comme vous dites, vous venez pas de dire qu’ils se baladaient dans le quartier pour cracher sur les gens ? Ca arrive souvent ? Et ça pourrait pas tout relancer ça ? En tout cas, bien content d’arriver après cette histoire. Enfin, c’est de l’histoire ancienne, si ça a une décennie.

Mieux valait tout savoir, même si l'intuition du psionique lui faisait croire qu'il y avait autre chose dans cette histoire, et qu'il n'était pas dit que les trois vieux soient au courant de toutes les histoires, car on ne vit pas vieux lorsqu'on apprend des secrets sur des personnes dangereuses, et ces lépreux semblaient bien faire partie de cette catégorie, et surtout leur "patron" qu'avait mentionné un des interlocuteurs. Bien sur, avec cette histoire qu'on venait de lui raconter, le Comte qui contrôlait leurs mouvements était un suspect tentant, mais sa position publique était peut-être une ruse pour le véritable marionnettiste, qui pouvait ainsi avoir les coudées franches dans l'ombre.



Les rois peuvent changer les lois des hommes à leur bon plaisir. En quoi les lois de la nature sont-elles différentes ?

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écrit le : Samedi 14 Avril 2018 à 14h25 par Urgoll Brisburn
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-Meh, s'ils savent ce qui est bon pour eux ils n'embêteront pas votre serviteur, ronronna Chaton.

S'il voulait pouvoir utiliser ce rongeur par la suite, se mettre un peu en valeur ne pouvait pas desservir. Il fallait aussi admettre que Chaton aimait frimer, ce qui lui paraissait être après tout son droit le plus strict au regard de son évidente supériorité tant raciale qu'individuelle.


-Mais dis-moi, Ami Abelard, cet hôpital dont tu parles est bien singulier. Serait-ce la demeure du "Comte" que tu évoquais tantôt ? Que sais-tu de l'endroit et de l'individu ?

Nia s'adossa sagement à un des tonneaux en attendant la réponse de l'homme. Il aurait bien pêché quelques poissons en guise de collation, mais l'odeur de la saumure lui coupait l'appétit. Même si elle lui rappelait les bons souvenirs de la boucherie de la veille, elle était bien trop forte pour que son odorat affuté réussisse à l'associer à quelque chose de plaisant.

-Et tant que j'y suis, tu semblais en conflit avec ces trois malandrins. Une histoire de protection qui ne doit pas toucher que toi... Qu'en est-il dans le quartier, combien d'honnêtes gens pour combien de lépreux ? Et quel est le ressenti général envers leurs extorsions ?

Le sujet était plus délicat, mais la ruelle était vide et ils étaient seuls. Au pire cette histoire, et Abelard, finissaient en queue de poisson, au mieux des informations précieuses finissaient dans son escarcelle.


 
 
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écrit le : Samedi 14 Avril 2018 à 23h38 par Ashura
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Les déclarations de la servante achevèrent de convaincre la sorcière de l’inutilité d’approfondir la conversation. Sa mauvaise volonté ne faisait aucun doute et il était aussi évident qu’elle ne trahirait pas l’étendue de ses connaissances. Zaxiah retint alors ses plus intimes pensées pour achever d’une gracieuse révérence.

- Je prie votre maître de bien vouloir croire en l’assurance de ma considération.

La sorcière quitta le jardin sans se retourner. Elle se sentait seule. Abandonnée par l’ordre légitime auquel elle aspirait. Elle se sentait outragé par les personnes dont elle attendait appui et consolation. Sans parents, ni amis et avec le peu d’argent qu’elle possédait, il ne lui restait que son nom comme dernier vestige d’une vie passée. Elle décida de retourner vers le temple d’Oghma afin de trouver des réponses et de s’isoler le temps que sa fureur s’estompe.


 
 
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écrit le : Mercredi 18 Avril 2018 à 17h44 par Phineas
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Xanthos

L'elfe haussa un sourcil. Il semblait tout aussi certain de la stupidité du gnome que ce dernier l'était de celle de l'elfe. Mais, se détachant, il retourna vite à ses préparations. Le gnome eut tout le loisir d'observer les étagères. Le seul ordre évident était représenté par le fait qu'un mur supportait les réactifs, et l'autre les produits. Bocaux, fioles et bouteilles ne portaient pas d'étiquettes. Mais les connaissances du druide lui permirent au moins de détecter qu'une partie de ce que vendait l'apothicaire était à la limite de la légalité : oreilles trop pointues, écailles de tritons d'un coté, poisons et philtres de toutes sortes de l'autre.
Il remarqua aussi que, malgré le quartier, l'elfe ne semblait pas préparer beaucoup de potions de guérison des maladies.
Quelques minutes après que le silence se soit installé, un homme assez agé, bien mis, entra. Il jeta un œil rapide sur le gnome avant de se diriger droit sur le comptoir. L'échange de platitudes dura à peine quelques secondes, l'elfe sorti une fiole de terre cuite de sous le comptoir, la posa sur le comptoir pendant que le client y posait une bourse qui, au bruit, devait être bien remplie. La transaction quasiment silencieuse terminée, l'homme sorti.

Probablement à cause de l'heure, un second entra juste après. Un coursier, qui se contenta de déposer une simple missive sur le comptoir. L'apothicaire la lut, émit un bruit de bouche évoquant autant l'ennui que l'agacement, et jeta le parchemin réduit en boule dans le foyer sous ses alambics. Il posa ensuite les yeux vers le gnome.


- Je suis certain que nous irions tout les deux plus vite si vous me disiez ce que vous cherchez.


Quarante-Deux

- On a dit qu'il y avait de la mauvaise graine qui se rebelle. Bon, peut-être beaucoup, de mauvaise graine, mais de ça ou d'autre chose, on est trop vieux pour se soucier de la mort de toute façon !

Les trois antiquités éclatèrent de ce genre de rire un peu morbide que seuls les plus vieux peuvent se permettre. Était il utile de rester plus longtemps ici ? Il savait ce qu'il voulait savoir, il pourrait prendre un local, au moins temporairement, sans aucun problème, et en se débrouillant correctement ses camarades ne craindraient rien d'éventuels perfides cracheurs. Lui ne craignait rien de toutes façons. Autour de lui la rue était vide, il n'y avait guère que quelques mendiants qui se traînaient ci et là.


Nia

- Ce ne sont pas des extorsions !, s'exclama t'il, apparemment horrifié, nous payons pour que l'hôpital et le Comte puisse continuer à assainir le quartier... Ceux qui ne participent pas son chassés parce qu'ils deviennent dangereux pour leurs voisins, voilà tout...

Il regarda au bout de la rue pour vérifier que personne n'y entrait. Avant de continuer à rentrer les tonneaux.

- Il paraît que le Comte vit tout en haut de la tour, il fait des expériences dangereuses sur de dangereuses maladies alors il s'éloigne du sol. Les lépreux sont un peu violents, et certains sont devenus complètement tarés, mais sans le Comte et eux, la maladie serait revenue.


Zaxiah

Pour retourner au temple de la connaissance, elle devait passer devant le palais et ses jardins. Les hautes tours royales semblait contempler sa détresse et lui rappeler que, toute invitée au bal qu'elle soit, elle n'était pas encore sortie du trou. Mais, derrière sa colère, derrière la vengeance... On lui demandait de faire ses preuves ? Elle pourrait peut-être en tirer quelque chose ? Combien son titre aurait, moralement, valu si elle avait été acceptée derechef ? Vaudra t'il plus après qu'elle ait fait ses preuves ?

Le temple n'avait pas changé. Les hautes colonnes s'élevait et elle remarqua cette fois, sans doute parce qu'elle y fit un peu plus attention, que celui ci était en travaux. Dedans il y avait plus de peuple que le jour précédent, probablement venu chercher conseils pour diverses choses avant le solstice. Mais le gnome qui l'avait accueilli le jour précédent était là et, apparemment, l'avait prise en affection. Si bien qu'il se dirigea vers elle avec un sourire tout gnomique.


- Ah, Dame Grimaldius. Nous avons communiqué votre passage aux Archives, nous n'avions pas vraiment le choix. Le temple peut-il vous être d'une quelconque utilité ? Avez vous retrouvées les preuves dont vous aviez sans doute besoin ?


 
 
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écrit le : Jeudi 03 Mai 2018 à 09h20 par Nelac
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¤ Bah, on verra bien si quelqu’un nous cherche des noises quand on sera installé. ¤ songea le faux-homme.
Aussi, il se décida intérieurement pour s’installer avec ses camarades dans les lieux qu’il avait repéré, et remercia les vieux tout en repartant. Il allait faire un dernier petit tour dans le coin puis se diriger ailleurs en ville pour mettre la main sur un verrou relativement résistant. Autant éviter de tomber sur un lépreux au milieu de la nuit, il n’était pas certain que les autres apprécient d’être réveillés au milieu de la nuit par un visiteur inopportun, ou que même le gnome trouve comestible ce genre de viande. Une fois cela fait, la fin de la journée ne tarderait plus et il pourrait retourner à l’auberge pour indiquer aux autres ses trouvailles de la journée. Pas forcément grand chose, mais il allait de soi que dans ce quartier et même s’il n’y semblait guère, ce comte avait beaucoup d’influence, sans parler de son potentiel de destruction s’il relâchait les infectés sous sa surveillance d’un seul coup.




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écrit le : Samedi 05 Mai 2018 à 21h54 par Ashura
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La Sorcière atteignit le temple de la conception en achevant de maudire le nom d’une servante aux yeux vairons. Elle y retrouva un visage familier, sans doute le premier à dénier lui adresser un peu de considération en ce début de journée. Pour reprendre ces propos, il était vrai qu’elle n’avait pas appréciée faire face à un parti mieux informé aux sujets de sa propre vie qu’elle ne pouvait l’être. Une expérience qu’elle regrettait mais pas au point de le reprocher à son interlocuteur.

Elle baissa le visage en signe de complaisance, puis reprit à voix douce :


- Les protocoles sont ce qu’ils sont, je comprends. Vous êtes brave, ne vous condamnez pas pour cela.
Elle croisa les bras et afficha une mine chagrine. Sachez que je n’ai finalement pas eue la possibilité de converser avec l’homme dont vous m’aviez parlé, Xrorn Taillemain. Au lieu de cela, je me suis fait aimablement rebouter par une servante. La sorcière leva les yeux au plafond. Sans doute en guise de compensation, j’ai néanmoins reçu une invitation pour le Bal de l’Eté. Je dois sans doute parler de générosité et d’empathie...

Elle soupira lourdement puis comme prise sur le fait de sa propre inspiration, elle feignit de reprendre conscience. La sorcière se pencha sur le gnome et papillonna de ses grands yeux vermeils :

- Cette invitation n’assurera pas ma condition pour les prochains jours. Vous savez, lorsque j’arpentais les campagnes pour rejoindre la capitale... Lire, étudier,... La simple perspective de pouvoir accéder à une bibliothèque m’aidait à tenir.

Je ne veux pas vous encombrer de ma situation plus que je ne l’ai déjà fait mais pensez-vous qu’il serait possible que j’accède à certaines archives du temple ? Si je veux prétendre un jour à ma citoyenneté, il me reste tant à apprendre et à rattraper.


 
 
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écrit le : Dimanche 06 Mai 2018 à 19h04 par Urgoll Brisburn
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Chaton décida de ponctuer la conversation d'un long sifflement. C'était un artifice qu'il n'avait pas souvent pu employer dans le contexte bruyant d'une arène clandestine, et il appréciait entendre le son résonner dans un environnement si calme. C'était aussi un vecteur d'énormément d'éléments à la fois pour qui avait les oreilles et la cervelle à même de le comprendre. Là par exemple Chaton se payait la tête de son interlocuteur.

-Tant de danger, tant de danger. Et vos souverains ont laissé tout le quartier à la garde de ce saint homme le temps que les choses s'arrangent c'est ça ? Ils auraient quand même pu lui prêter quelques personnes pour l'assister dans sa tâche ingrate !

C'était quand même louche. Quel que soit le traumatisme qu'avait vécu le coin, ça n'expliquait pas pourquoi les souris impériales n'avaient pas réinvesties l'endroit pronto une fois le risque passé. Car le risque était passé, c'était certain. Il y avait déjà le maquillage, mais surtout le quartier serait toujours bouclé sinon. Les souris étaient peut-être bête, mais pas au point de laisser vivre une zone contagieuse en leur sein.
Une telle zone de non-droit était "trop belle pour être pucelle", comme disait une souris dont Chaton n'avait jamais retenu le nom. C'était peut-être juste une peur irrationnelle et de vieilles réticences, mais s'ils voulaient exploiter l'endroit mieux valait s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres raisons planquées en coulisse.


¤Peu probable que compère Abelard soit capable de fournir un renseignement utile là-dessus ceci dit. Il faudrait viser plus haut pour obtenir des réponses...¤

-Et donc ? Tu vas être chassé aussi toi ? Vu que tu n'as pas payé et tout ? Tu es devenu dangereux ?

Le visage enjoué de Chaton laissait penser qu'il n'en croyait rien, et ne prenait pas le risque au sérieux. En réalité il s'amusait très puérilement à essayer d'appuyer là où ça faisait mal. Et puis s'il voulait en savoir plus mieux valait mettre un peu en valeur l'opposition entre Abelard et le Comte.


 
 
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