Quel est votre nom, voyageur ?
Eléasis (VIII) 1373, 2ᵉ chevauchée
   

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> Les collines miroitantes, Introduction : Owéor
écrit le : Lundi 23 Septembre 2019 à 19h36 par Jolicoeur
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Le guerrier avait récupéré ce qui lui avait paru utile dans le grenier. Il fut contraint d'abandonner une partie de son paquetage, il commençait à sentir par trop le poids de son attirail et cela gênait quelque peu ses déplacement.

Après avoir fait son tri, le balafré descendit rejoindre les hôtes du manoir en maugréant son plan avorté. Soudain, il cessa ses jérémiades. Du bruit se faisait entendre au rez-de-chaussée. Jolicoeur sourit : le nabot avait réussi à se rendre utile. Dommage pour lui qu'il le paye de sa tête, mais au moins, les soudards seraient occupé un moment. Il était temps de profiter de cette diversion pour prendre la poudre d'escampette.

Le mercenaire eut le souffle coupé face au luxe de la salle à manger. Par les dieux, ces bouseux savaient se mettre à l'aise. Quelle plaie qu'il ne découvrait pas les lieux en d'autres circonstances, il aurait su en profiter, lui aussi. Tant pis, l'héritage serait annihilé grâce à lui et le roi lui-même lui en serait éperdument reconnaissant.

Arme en main, le guerrier hocha la tête et poussa doucement la porte de la cuisine, près au pire.


 
 
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écrit le : Vendredi 27 Septembre 2019 à 19h02 par Schninkel
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Jolicœur, Owéor & Volan
Jolicœur
Après un court passage dans la riche salle à manger, Jolicœur entra par la porte de service et vit un homme dans la cuisine, à l’air patibulaire, manifestement occupé à préparer ce qui ressemblait à un repas. Une bouteille de vin entamée trônait sur le comptoir en chêne, à côté d’une épaisse pièce de viande rouge. Aussitôt, il se retourna et le dévisagea avec incrédulité, visiblement légèrement décontenancé suite à cette intervention extravagante et surprenante.

C’était un homme à la mine austère, des traits durs, une bouche amère, des joues mal rasées, et des petits yeux méfiants, sombres et inquisiteurs. Le poitrail large et des bras épais de bucheron. L’air de forçat évadé d’un pénitencier. Une brute, songea Jolicœur, un de ces mercenaires qui, en temps de paix, remplaçaient leur maigre solde en se louant afin d’effectuer les basses besognes.

Un silence surpris accueillit la rencontre entre les deux hommes. Si le balafré voulait garder l’avantage de la surprise, frapper un grand coup, c’était raté. Tout à coup, un sourire nerveux fusa dans la pièce, victime d’une soudaine explosion de colère, il se mit à brandir le grand couteau de cuisine qu’il tenait entre les doigts, les yeux braqués sur l’intrus.


- Hey ! s’exclama-t-il. T’es qui, toi ?

***


Volan
La fenêtre était obstruée d’un épais volet de bois, formé pas des lames d’acier fixées à l’aide de vis à bois ordinaire, et fermé par des charnières, une barre et des gonds. Les lattes de bois étaient loin d’être détériorées ou fragilisées par les intempéries, preuve que l’on prenait soin des boiseries laquées du manoir. Si Volan était confiant en ses qualités, et pensait aisément pouvoir les forcer, il en était tout autre pour les fracturer de façon discrète.

Jetant un œil par-dessus son épaule, il observa la structure dans son dos, au-delà du grand mûrier. Une sorte de grenier à foin surmonté par un vieux pigeonnier que deux bandits avaient investis pour servir de tour de guet. Bien que les deux clampins n’aient, heureusement, pas encore jugés bon d’observer dans la direction de Volan, il était probablement téméraire de penser que le bruit n’attirerait pas leur attention.

Le trident toujours logé entre les lattes en bois laquées, une voix attira de nouveau la concentration du guerrier sur la fenêtre :


- Que faites-vous, malheureux ? reprit la voix féminine. Vous allez attirer la foudre de ces brigands.
- Y’en a toute une tripoté, à l’intérieur et en dehors, confirma une seconde voix masculine.
- Pour sûr ! Et ils ont posés des pièges. Monseigneur, nous ne pourrons fuir très loin sans diversion, tant que la voie ne sera pas libre.

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écrit le : Jeudi 03 Octobre 2019 à 22h58 par Kerlomar
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Volan savait qu'il devait agir vite et précisément s'il voulait sauver tout le monde, il était temps de faire quelque chose. Il y avait deux gardes en haut du pigeonnier et ils posaient un gros problème. Qui tient les hauts tient les bas. Il fallait inverser la tendance même si les risques de se faire surprendre étaient plus qu'important. Volan était un guerrier dans l'âme et il réclamait du sang. Il n'était certes pas rationnel ni très sage, mais c'était ainsi qu'il avait survécu, et non pas en se faufilant comme un rat dans une cave à fromage. S'il fallait une diversion, il allait la faire pour tout le monde à coup de trident et recouvert du sang de ses ennemis.

Regardant autour de lui, puis les gens prisonniers derrière le panneau de bois, il haussa les épaules et dit d'une voix neutre et étrangement calme.

- Si ce n'est qu'une question de gardes, j'ai un moyen de régler ça, dit il en montrant son trident.

Volan n'était cependant pas stupide, il avait une idée et comptait d'ailleurs sur ses capacités propres à sa race pour les mener. Regardant une nouvelle fois tout autour de lui, il se mit à courir à toute allure pour rejoindre le grenier à foin et y pénétrer. Pendant toute sa course, il pria silencieusement Shar de lui accorder le temps et la chance nécessaire pour réussir ce qu'il avait en tête.

Course jusque dans le grenier à foin que je vois au loin, 4x9 mètres, soit 36 mètres, je pense y arriver. Ca me prend tout mon round.



Un homme ne se juge pas sur son apparence, mais sur ses choix et sur ses actes.

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Fiche de Volan Dante

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Le Bien et le Mal n'existent pas, il n'y a que le Pouvoir et ceux qui sont trop faible pour le saisir !
 
 
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écrit le : Vendredi 04 Octobre 2019 à 12h51 par Jolicoeur
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Le guerrier tomba nez-à-nez avec le cuistot. Il espérait entrouvrir la porte discrètement, mais la surprise lui fit défaut et il dut se résoudre à préciser les intentions du marmiton avant de prendre toute initiative malheureuse. Le balafré, faisant fi du couteau de cuisine, y alla au culot et retourna la question au cuisinier :

- Et toi l'ami, qui fert-tu ? À qui profitera fet odorant repas ? »

Enfin, l'œil du mercenaire s'arrête sur la bouteille de rouge. Et avec un rictus, le gaillard reprend avec un hochement de tête :

- On peut boire un coup, bonhomme ? »


 
 
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écrit le : Samedi 19 Octobre 2019 à 17h25 par Schninkel
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Dernier jour de Kythorn, 1372
Lieu : Route de la course marchande, frontière Nord du royaume d’Impiltur, Inaccessible Orient.
Moment : Milieu
Météo et températures : Doux(16°C), vent frais.

Jolicœur, Owéor & Volan
Volan
Le soleil était à son zénith. Dans un soudain excès de zèle, Volan se mit à marcher en terrain découvert. De fait, les deux gardes postés en haut de leur perchoir l’avaient repéré dès qu’il était sorti de son couvert. Le guerrier au trident regarda l’une des sentinelles qui le visait à présent avec son arc. Son compagnon, abasourdi, un court temps, leva un petit objet à ses lèvres, visiblement prêt à souffler dedans pour sonner l’alerte et rameuter sa troupe. Puis du coin de l’œil, au même instant, il aperçut plus loin sur sa gauche, à moins d’une trentaine de mètres, l’enclos des chevaux autour duquel, une dizaine de silhouettes armées étaient regroupés. Volan observa pleinement le terrain qui s’étendait devant la demeure : une parcelle plate qui menait à un passage entres les roches– à peine assez large pour une charrette – et qui formait l’entrée principale du domaine. C’était un terrain plat qui menait à un passage entre les roches. Il dénombrait au total, moins d’une dizaine de malandrins, vêtus de cottes de mailles ou d’armures légères, d’épées et de lances. Tous portant un morceau d’étoffe rouge en guise de signe de reconnaissance. Il entendait des éclats de voix et de drôles accents gutturaux. Ces piquiers n’avaient rien de l’aspect rudimentaire des autres maraudeurs rencontrés plus tôt dans les bois.

Et ces gaillards n’allaient pas tarder à lui tomber dessus. Menace qui se couplait des flèches provenant des deux sentinelles haut perché. En face, il lui restait une dizaine de mètres à franchir pour atteindre l’échelle de la tour de guet. C’était trop tard. L’infiltration venait d’échouer pour lui, alors il restait à jouer l’appât, ou à prendre ses jambes à son cou pour rebrousser chemin, ou à affronter son destin.


Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

***


Jolicœur
« Alors, comme ça, tu veux déguster ? » rumina le gars tout en pointant son arme.

Fortement alléché par la perspective d’un repas accompagné de bon vin, sa vigilance sembla se mettre en berne. Jolicœur ne sentit pas la menace croître. C’était trop tard, l’humeur maussade du gourmet pris en flagrant délit, vira au drame instantanément. Un voile noir lui couvrit les yeux et sa mâchoire se crispa tandis qu’il rétracta son bras musculeux pour se jeter sur l’intrus.

En quelques instants la situation vira aux hostilités, Jolicœur se sentit soudain dépassé par la situation. Il entendit seulement ser Audovère prononcer quelques mots dans son dos :
« En garde ! » Ce dernier décrivit un pas sur le côté et mis l’acier de sa rapière à nue. Un geste vif et une démarche souple qui prouvait qu’il n’était pas une âme sensible.

- Ce forban fait partie de ces bellicistes qui ont souillés l’honneur de ma chère ! déclara-t-il en fendant l’air en un sifflant d’acier.

Malheureusement, le coup manqua sa cible. L’initiative ne découragea pas le cuisinier, tout au pire, cela avait confirmé son action. En réaction, le bandit se jeta comme un fou, de tout son poids sur le balafré, portant son énorme couteau de cuisine vers sa cible. L’attaque porta, arrachant un cri de douleur au guerrier.

Avec la rapidité de l’éclair, le noble porta aussitôt un nouveau coup de rapière et manqua encore sa cible.

« Me voler mon vin ! Vous payerez cette outrecuidance ! » Le bandit pencha son arme dans le même mouvement, ses petits yeux étincelaient d’excitation et il asséna un violent revers en réponse au plus prompt des deux adversaires. Mais avec des mouvements fluides, Hirvin Audovère échappa au couperet.

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écrit le : Vendredi 01 Novembre 2019 à 19h00 par Owéor
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Après avoir vu qu'un garde l'avait remarqué, il trouva un passage pour sortir d'ici. Il se précipita et sauta dans l'espace. Malheureusement il avait mal calculer son coup et se trouva piégé au niveau des épaules. Avant qu'il n'arrive à se dégager vers la sortie, il entendit la voix d'un garde derrière lui.
Apeuré, le gnome tourna la tête vers ce qui devrait être un de ses bourreaux, vu que la situation ne pouvait guère dégénérer plus que cela.
Il réfléchissait à quoi répondre, mais le coup que le cheval lui avait mis à la tête embrumé son esprit.


¤ Cheval, feu, otage.. Non pas ça! réfléchi, vite vite!!¤

Pris de panique, il ne pensait à rien de logique. Et pour ajouter à sa détresse, un second garde faisait son apparition, et commença à mener un interrogatoire envers Owéor.
Il tourna la tête à droite et à gauche, se toucha la tête, là où le cheval l'avait attaqué, et soudain :


¤ Geilund ! ¤

Ce nom traversa son esprit comme une flèche. Au début sa mission était de le retrouver. Il s'était retrouver embarqué dans cette entreprise risquer de sauvetage d'otage un peu par hasard. Cela pourrait peut-être lui servir!
Il regarda un des gardes, tout en baissant un peu la tête, pour ne pas croiser son regard. Dans sa situation, il fallait mieux ne pas jouer la provocation.


- Monseigneur, mes excuses! Je me suis caché ici, j'étais pris en chasse pas des loups. Les mots sortaient seuls de sa bouche, peut-être trop vite pour se faire croire, il décida donc de respirer et repris un peu moins vite.
J'ai vu cette battisse et me suis réfugié vite à l'intérieur. Pour me calmer, j'ai voulu allumer un feu. Et ce pauvre canasson à marcher dedans! J'ai vite jeté ma couverture pour éteindre le feu, mais pris de peur il m'a agresser et à fait du bruit.

Bon, il avait déjà trouvé une excuse à la mise en feu de l'animal. Maintenant, il fallait expliquer pourquoi il était dans les bois, en espérant que cela convienne aux deux gardes prostré devant lui.

- D'ailleurs, connaissez-vous un certain Geilund? J'était à sa recherche avant de croiser des loups. Kati, du village plus bas m'a envoyer le chercher car il n'était pas revenu de la chasse.

Pour terminer de peaufiner sa couverture, il jeta un coup d'oeil à l'équipement des deux gardes, et repris plus calmement, comme quelqu'un qui n'avait rien à se reprocher :
- Vous avez dit propriété privé ? Où suis-je exactement pour que cet endroit sois si bien surveillé?


Owéor utilise Tromperie, pour essayer de convaincre les deux gardes, il montre également le sifflet pour le chien, pour prouver ses dires.


 
 
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écrit le : Dimanche 10 Novembre 2019 à 10h19 par Jolicoeur
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Jolicoeur avait tenté le coup de bluff. Y allant au culot, il eut espéré décontenancer suffisament le cuistot pour connaître sans camp et garder la main des hostilités. Malheureusement pour le guerrier, le forban dévoilà bien trop vite ses intentions, en même temps que son couperet aiguisé.

-
Aaargh ! Chiure de genasi ! » hurla le balafré tandis que la lame du brigand lui entailla sévèremment le bras.

Le bellâtre ne commis pas la même erreur et porta des coups de rapière. Mais malgré son jeu de jambe de duelliste accompli, il manqua sa cible.

Jolicoeur réagit de suite après. Habitué aux rixes de comptoir, il savait comment profiter de l'espace réduit.

-
Je vais t'ouvrir la panse, tête de gnoll ! » maugréa-t-il avec hargne en tirant sa seconde lame de son fourreau. Et d'un violent coup d'épaule il bouscula le cuistot tout en placant un mollet derrière le genou du brigand. Celui-ci, probablement déjà trop aviné pour garder l'équilibre chuta lourdemment. Le balafré poursuivit son mouvement et le chef-coq se retrouva en bien mauvaise posture, coinçé les quatre fers en l'air entre ses deux ennemis. Il était enfin à la merci des coup de tailles et d'estoc de l'alliance Audovert-Jolicoeur.


 
 
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écrit le : Mercredi 20 Novembre 2019 à 22h04 par Schninkel
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Jolicœur, Owéor & Volan
Jolicœur
Il fallait jouer serré, l’étroitesse du passage ne permettait pas d’amples manœuvres. Le Bandit-Gourmet fut le plus prompte et infligea une méchante blessure à notre balafré. Le premier sang parut aussitôt réveiller en lui ses instincts de belliciste. D’un mouvement vif, le guerrier acheva de s’armer de ses deux courtes épées. La panique décuplait les forces, et désormais, il savait qu’un duel à mort venait de s’engager.

N’ayant qu’un coutelas à opposer à deux lames, Jolicœur savait que le temps jouait pour lui.

Néanmoins, il décida de prendre des risques, il para un coup d’estoc sans reculer d’un pouce, puis riposta brusquement d’un coup d’épaule rageur, de toute ses forces, qui parvint à envoyer valdinguer le mercenaire. Ce dernier poussa un hurlement et tomba à la renverse, comme une bûche. De son côté, le visage figé mais le regard furieux, le noble à la rapière ne se fit pas prier pour conclure cette passe d’arme. D’un geste fulgurant, il lui planta profondément l’acier dans le buste, puis par un habile coup à la gorge, il acheva la vie du moribond. Le corps cessa ses soubresauts dans un ultime gargouillis.

Sans attendre, ni se morfondre, le noble arracha un objet métallique avec son arme. De la pointe ensanglantée, il approcha vers Jolicœur ce qui se révéla être un trousseau de clefs.
« Prenez, l’ami. La porte où sont enfermés nos gens se trouve juste sur votre droite. » lui sollicita-t-il sobrement.

Il tourna aussitôt les épaules vers le salon, étancha le sang de son arme avec un mouchoir et rangea rapidement sa rapière à sa hanche. Dans le silence étrange qui suivit l’action, tous deux entendirent les sanglots d’une jeune femme. Elle se tenait derrière l’encadrement de la porte, scrutant la scène d’un air terrifié, alors en quelques pas, il la rejoignit, l’empoigna, puis les mains de ser Audovère allèrent d’elle-même se perdre dans sa longue chevelure, glissant rapidement sur la pente enflammée de la passion.
« C’est terminé, ma douce, déclara-t-il doucement. Ne vous inquiétez plus. » A peine eut-il prononcé ce dernier mot que les lèvres de sa conjointe s’empara des siennes. A cet-instant précis, plus rien ne semblait avoir d’importance pour eux : ni les risques de leur situation, ni l’incertitude de l’avenir.

***

Owéor
Le petit rôdeur à l’oreille cassée faisait basse mine, s’excusant de son intrusion avec des manières douces et l’air ennuyé et, plus encore peut-être, surpris. Les mots semblèrent couler de sa bouche comme une cascade, et il quémanda même ces malandrins pour qu’ils lui viennent en aide, afin de retrouver le montagnard qu’il cherchait dans la matinée.

C’était une manœuvre osée… Chacun observait l’autre, d’un instant à l’autre, ce serait la catastrophe.

Le rude gaillard se mit à grimacer avec malveillance sous son demi-heaume en fer. Il ne se laissa pas berner par l’aspect naïf du Gnome, ni par l’apparente sincérité et ces quelques échanges fallacieux. Un soupir fut la première réponse avant qu’il ne précise sa pensée :


- T’es complétement idiot, court’pattes ! aboya-t-il à nouveau, la main droite brandissant toujours une matraque. On s’en fout d’tes histoires. C’est une propriété privé. T’aurais pu foutre l’feu à la cabane ! L’canasson avait la croupe toute brulée !

Légèrement en retrait, le second garde en pourpoint de coton brun et aux cheveux ébouriffés, s’était mis à sourire. Il continuait de menacer avec sa lance, mais visiblement, nettement plus détendu que son compagnon d’arme. La situation l’amusait :

- Ahah ! C’est qu’ça vaut cher ces bêtes-là !

- Suffit d’frapper et d’se servir, reprit le premier aux yeux sévères. On prend ce qui brille et on donnera l’reste aux loups. Ça nous distraira ce soir…

- Attends, attends ! coupa de nouveau le plus jeune. Combien t’as sur toi ? Combien pour les soins du cheval et ta liberté ?

Les deux hommes vêtus d’armures disparates, sans insignes, ne semblaient pas disposés à changer d’attitude. Outre cette soudaine lueur d’avarice, ils se montraient de plus en plus oppressants. Le plus corpulent décrivait des cercles en mimant d’abattre son arme sur le sommet du crâne d’Owéor. Peut-être appliquaient-ils des consignes ou étaient-ils simplement trop heureux de rompre l’ennui en tourmentant un petit être.

Une voix tonna fort depuis l’extérieur, un troisième homme, l’un des gardes de l’autre côté de l’enclos :


- Ça s’paluche dans les fagots d’pailles ? Qu’est que vous foutez ?

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écrit le : Mardi 26 Novembre 2019 à 15h11 par Jolicoeur
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Le balafré aurait pris un plaisir vengeur à ôter la vie du cuistot, malheureusement le noble Audovère lui vola cette distraction en deux coups de rapière. Le mercenaire récupéra les clés tendues d'un coup de main agile. Il fallait faire vite à présent, les chances que les hurlements d'agonie du gredin n'ait pas alarmé ses compagnons d'armes étaient minces.

Il faudrait aussi se trimbaler cette bande de manants auxquels semblaient tant tenir les châtelains entre les pièges et les loups des bois. Jolicoeur ordonna aux tourtereaux de terminer leurs effusions fissa et de le suivre aussitôt. Le temps des baisers était mal choisi.

Il se dirigea vers la porte de la geôle improvisée. Et testa les clés une à une jusqu'à entendre le cliquetis salvateur qui le ferait passé pour un héros aux yeux des serviteurs.

Et enfin, ils pourraient tous quitter ce manoir et s'enfoncer dans les dangers de la forêt.


 
 
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écrit le : Mercredi 27 Novembre 2019 à 15h04 par Owéor
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Il pensait avoir réussi a amadouer les gardes, et commençait déjà à avoir un soupir de soulagement. Mais son répit fut de courte durée. En effet, l'un des deux hommes se mit à gronder, et fit de grands gestes avec sa matraque. Le gnome, pensant sa dernière heure arrivé, mis ses mains devant son visage, en gémissant :

- Pardon, pardon. Me frapper pas, pitié.

Les deux gardes continuèrent à parler, en proposant de le détrousser puis de le donner en nourriture au loup. Quelle idée que de vouloir venir en aide à des soldats qui se serait mieux débrouillé sans lui.. Cela l'amener de plus en plus vers une mort lente et atroce..

Puis soudain, une lueur d'espoir apparu. On lui demander de l'argent pour soigner la bête, et pour se sauver la vie.
Sautant sur l'occasion, le gnome, toujours un peu agité, et d'une main tremblante, sorti deux pièces d'argent de sa poche, et les montra au deux gardes.


-Je n'ai que ça, je pensait simplement me balader en forêt. Par contre, je suis plutôt doué avec les animaux, et de mes mains. Je peut soigner le cheval, m'occuper des bêtes et des durs tâches que des soldats impressionnant comme vous n'ont pas le temps de faire! Et quand vous estimerez que ma dette est remboursé, je m'en irai, s'il vous plaît.

A peine avait-il finit sa phrase que la voix d'un troisième homme se fit entendre.
Convaincre deux gardes de lui laisser la vie était déjà quelque chose de peu aisé, si un autre s'en mêler, ses chances seraient encore réduite...


Owéor sort deux pièces de sa bourse, sans faire de bruit. ( jet de dextérité j'imagine? )



 
 
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