[Concours] Les tourments du Minotaure

on et bien moi j'offre :
155 xp au premier
115 xp au deuxième
75 xp au troisième


20 xp aux participants suivants. (Uniquement si le travail n'est pas baclé)

Ce qui fait que nos amis Rhéa et Zara ont soit 150, soit 100 xp à distribuer sur un de leur personnage...

Voilà, quand on a de la bonne volonté, on est récompensé.


Edit : Mes critères de Jugement
- Histoire originale
- Bonne retranscription des sentiments
- Personnalité du Minotaure
- Contexte
- Explication du contexte (si il y a)

- Fautes d'orthographe
- Tournures de phrases
- répétition

h super ! Merci Thunder c’est sympa et puis c’est clair que ça fait plaisir comme nouvelle. J’espère que cela va motiver un peu plus les autres, il me tarde de lire ce qu’ils ont écrit. En attendant j’avoue que le texte de Zara m’a bluffée : j’adore son style.

Allez qui dit mieux ?

Thunder, si possible j’aimerais que l’xp soit partagé entre mes deux perso comme suit : Ophélia -> 100 point et Rhéa -> 50 point. Thx

é mais c'est pas encore dit que tu gagnes ^^
Et l'xp est à répartir sur un seul personnage ! désolé

aah ok je viens de capter ! Bon ben c’est ma journée today.

<- Se file une baffe pour rebrancher ses neurones défectueux. Si ça continue c'est "boulette redoutable" que je vais devenir.

A peine avait-il quitté la jeune fille que le Minotaure, assis contre un arbre, était en proie au remords. Que cette situation était surprenante, pensif et triste, lui la terreur de ces royaumes, lui dont la force n’avait jamais été que celle de ses poings, lui qui n’avait jamais succombé à un regard, lui qui n’avait aucune pitié, il venait de commettre une bêtise qui pourrait bien lui être fatale. Il avait promis sa vie à une jeune fille qu’il ne connaissait pas, parce que dans ses yeux il avait lu ce qu’il n’avait lu nul par ailleurs, il avait lu autre chose que de la peur, il avait lu de la compassion, il avait lu de l’amitié. Et son cœur avait fait un bond, transcendant le ventre du Minotaure, qui n’avait pas l’habitude de ce genre de mouvement. Il avait alors proféré quelques stupidités, pour ne pas voir couler encore des larmes de ses beaux yeux, et pour ne pas mettre fin aux jours d’une personne si différente, et d’une personne qui le voyait si différemment.

Il resta une infinité de temps assis contre cet arbre, retenant ses larmes, comment ? On le verrait pleurer, lui ? Non jamais! Quand il sentit une brise parcourir ses cheveux, il sut que le moment était venu pour agir, s’il ne voulait pas se planter lui même le poignard dans le cœur le lendemain matin, et comment faire ? Bafouer le seul honneur qu’il avait, mentir à cette jeune fille si généreuse et si honnête? Il n’en était pas question, elle lui avait demandé les responsables, il lui amènerait les responsables. Il courut jusqu’à son village, rassembla tous les hommes qui avaient combattu à ses côtés la veille, et les prévint de la bataille du lendemain, inexistante bien sur, leur ordonnant de se préparer. Toute la journée, il pensa au meilleur plan pour que tous ses hommes se trouvent inoffensifs devant cette jeune fille, et il trouva, tous ceux ci se trouveraient attachés, croyant que cela formerait un piège pour l’ennemi, et elle pourrait les transpercer de sa lame aiguisée par la vengeance.

Le lendemain, dès l’aube, il fit lever ses hommes, et les fit marcher, les mains attachées, jusqu’au village incendié. Là, il les fit s’arrêter, ligota les pieds de chacun d’entre eux, ils étaient une trentaine, et les bâillonna.
"Ainsi, leur avait il dit, nous nous introduiront facilement dans le camps ennemi, je leur ai promit des esclaves, vous, et grâce à ce couteau, qu’il leur montra, et à tous ceux que vous avez dans vos bottes. Ainsi, on se libèrera et on les prendra par surprise." Les soldats étaient bien attachés, et ne purent ni bouger ni parler quand la jeune femme parut, le couteau au poing. Raindal s’approcha d’elle, et, surprenant, lui fit le baise-main. Chaque soldat put comprendre qu’il fallait voir là leur salut. Si leur chef était devenu un galant, lui le solitaire, alors s’en était fini pour eux. Raindal se redressa, et dit à la jeune fille:"
Voilà, vous avez devant vous tous les coupables, et vous pouvez tous les tuer. Vous pouvez en croire mon serment je ne vous ment pas. En effet, Raindal avait trouvé ce moyen surprenant pour ne pas trahir son serment, elle avait en effet devant elle tous les coupables, puisqu’il était présent, et elle pouvait tous les tuer. Le Minotaure espérait seulement qu’il ne lui viendrait pas à l’esprit de le tuer aussi.

Ainsi, ce rituel dura de longues minutes, la jeune fille planta son long couteau rougi dans le cœur de chacun des hommes, après avoir psalmodié une courte prière. Cette besogne faite, son village vengé, elle remit le couteau dans son fourreau à sa ceinture. Alors elle dit à Raindal : "Je n’ai plus de famille, je n’ai plus de foyer, emmène moi chez toi, je veux vivre avec toi." Et ils marchèrent dans la forêt, le silence régnait, omettant le chant des oiseaux, Raindal était incapable de prononcer un mot doux, un mot gentil, il aurait dû être heureux mais il ne sentait que le remords, il aurait dû être fier d’une si belle victoire, mais il ne ressentait que les effets de la culpabilité. Il essaya de saisir la main de la jeune fille, mais quand il la frôla, une voix intérieure lui dit qu’il n’avait pas le droit de faire ça.

Alors il voulut abréger cette souffrance plus dure que les blessures physiques, il se jeta aux genoux de la jolie fille et lui dit :
"Je suis moi aussi coupable, et je suis même le plus coupable d’entre tous, je suis leur chef, tues moi, je ne mérite plus de vivre, et si ce sacrifice peut ranimer ta famille, alors qu’il le fasse. " Alors la jeune fille, à qui il n’avait jamais dit son nom, se baissa et l’embrassa, tout en lui disant:
"Tu as toujours été grand Raindal avant par ta force, aujourd’hui par ton honnêteté. Je t’ai toujours aimé, plus que tous les autres sur qui je veille, plus que tous les autres que je juge. Et pourtant, tu en as lourd sur la conscience. Mais aujourd’hui, tu as gagné ton paradis, je t’ai fait éviter l’enfer, alors je te verrai chaque jour, et nous nous aimerons, car je sais que tu m’aimes." La déesse du Jugement Dernier sorti son couteau encore rougi de sang, et le planta dans le cœur du Minotaure. Celui-ci s'affaissa sans cligner des yeux, sans détourner son regard, sans une larme pour faire trembler ses pupilles.

Le visage de la déesse était rayonnant de joie, elle essuyât son couteau, et le posa délicatement sur la poitrine musclée du roi Raindal, alors, amplifiant sa voix, accompagnée de tous les oiseaux de la forêt, elle chanta un hymne à la gloire du Minotaure défunt :
-Toi que j’avais suivi
Tout au long de ta vie,
Toi que j’ai pu aimé
Plus que le monde entier

Toi dont je vois le corps,
Transpercé par la mort
Toi qui as fait le mal
Ta justice animale

Toi puisque tu es mort
Et que je t’aimes encore
Je veux chanter pour toi,
Une dernière fois

C’est grâce à ton baiser
Que j’ai pu retrouver
Cette mortalité
Qui s’était en aller

Je n’te reverrais pas
Avant que mon trépas
Me ramène vers toi
Alors à tout jamais
Je chanterais pour toi
Ta gloire que j’aimais »

Alors, quelle surprise, le Minotaure, ce surhomme, cette démonstration de force et de courage, se releva de ce coup mortel, pour aller embrasser son amour une dernière fois, celle-ci, succombant au charme, trahit son devoir divin, et guérit d'une apposition le sacrifié. Ils partirent ensemble, vivre leur vie, dans la sérénité, dans la joie et dans l'amour.

Désolé pour le happy end ais c'était obligatoire

on ok s'il faut se jeter à l'eau ... Riez pas trop ou alors en silence svp ...


Le minotaure s’en retournait vers les siens,
L’esprit encore embrumé par les paroles,
Que cette fille au mystérieux dessein,
Enonça avec sa voix de casserole.

Quel tourment de devoir reconnaître ainsi,
La barbarie des actes de ses frères d’armes,
Et d’avoir osé accepter par pure folie
D’aider la belle damoiselle en larmes.

La guerre qui opposait son peuple aux hommes,
De tout temps avait fait couler beaucoup de sang,
Doit-il déjà lustrer sa hache couleur chrome,
Et tuer dans sa famille ceux de haut-rang ?

Ces interrogations dans sa tête tapaient
Plus fort que ses sabots sur le sol caillouteux.
Déjà quelques minutes seulement restaient,
Avant d’arriver au village l’air heureux.

Sur le chemin il trouva le corps d’un ami,
Criblé de flèches à pointes d’acier forgé,
Ses cornes avaient été coupées à demi
Et ses bijoux lui avaient été dérobés.

Certainement pas l’œuvre de la vengeance
Davantage celle de la cupidité,
Les humains font preuve de malveillance,
Pensait-il en touchant le front de son ainé.

Ils sont attirés par le gain et le pouvoir,
Comme des mouches sur une bouse de trolle,
Leurs attaques vicieuses laissent entrevoir
La noirceur de leurs êtres couverts de véroles.

« Ah laissez nous vivre en paix dans nos villages »
Cria-t-il de toutes ses forces vers le ciel.
« Ainsi nous vivrons en bon voisinage »,
Et les larmes coulaient sur son poil couleur miel.

Deux mauvais chasseurs profitaient de son discours
Pour l’encercler avant de lancer leur assaut.
L’un fit craquer une branche sur son parcours,
Ce qui éveilla Raindal dans un soubresaut.

Le premier homme, confiant, lâcha un trait mortel,
Qui se figea dans le manche de la hache.
Raindal, chanceux, se cru un instant immortel,
Et chargea le pauvre idiot avec panache.

Il le bouscula et le frappa lourdement,
Le sang de son ennemi gicla sur l’herbe,
Le second sans bruit s’avançait perfidement,
Courageux pour un chasseur encore imberbe.

Il assainna un coup de couteau bien placé,
Au point que Raindal mit un genou à terre.
La rage brilla alors dans les yeux du guerrier,
Et il se leva, arrachant la lame en fer.

Le jeune coq prit peur et tenta la fuite,
Le minotaure brandissait sa grande lame,
Sans un mot punit cette vile conduite,
Mettant ainsi fin à ce sinistre drame.

Il ramassa sur les cadavres encore chauds.
L’or, l’argent et les bijoux qu’ils avaient volés.
Puis il prit dans ses bras le corps de son frérot,
Et retourna au village pour l’enterrer.

Il attendit le lendemain avec crainte,
Se demandant ce qu’elle penserait de lui.
Au petit jour il embrassa sa femme enceinte,
Et reprit son chemin en mangeant des biscuits.

Il arriva en vue du village brûlé,
Et chercha du regard la jeune éplorée.
Elle dormait encore sur le sol tout calciné.
Il s’approcha doucement pour la réveiller.

Mais elle faisait mal semblant et se redressa,
Et avant que Raindal ne puisse comprendre,
Cinq hommes armés d’arcs surgirent ici et là,
Encerclant le minotaure hélas trop tendre.

« As-tu amené ou tué les responsables ? »
Lui demanda-t-elle sur un ton glacial.
Jetant le butin sur le sol de l’étable,
Il affrontait fièrement ce moment crucial.

« Quoi, que veux tu dire par là ?», cria-t-elle.
"C’est votre or et vos volontés de conquêtes,
Qui sont l’origine de ce grand bordel !"
Il souriait tout en mangeant une croquette.

« Foutaises ! Foutaises ! » s’époumona-t-elle,
« Tuez le, on fera la travail nous-mêmes. »

Raindal affronta la mort dignement, priant une dernière fois ces dieux de donner la force nécessaire à son peuple pour résister à ces envahisseurs qui au nom d’une foi et d’une société différente tuaient sans vergogne ceux qui les gênaient et se plaignaient quand ils étaient la cible de contre attaques.
Avant de chercher ailleurs les raisons des maux qui nous tourmentent, nous devrions d’abord nous demander en quoi nous en sommes responsables et discuter pacifiquement et de façon constructive comment construire un futur commun et prospère pour tous.
Raindal ressentit un étrange bien-être et assista à son exécution dans un silence quasi divin.
Il ne ressentit pas la douleur quand les flèches se figèrent dans son corps, et son esprit quittant son corps, il se vit tomber sur le sol, baignant dans une mare de sang.
Ces ennemis s’étaient transformés en statue de pierre blanche, affichant sur leurs visages la méchanceté des hommes et leur soif de sang.
Il se retourna et vit, flottant autour de lui, les esprits ancestraux que vénéraient les siens depuis si longtemps.
Ces « dieux » lui ouvrirent les bras … Raindal deviendrait l’un des leurs mais long était le chemin encore à parcourir.

e trouve vos oeuvre vraiment jolie et agréables à lire, mais n'oubliez pas qu'il y avait des rêgles à respecter:

Vous pouvez encore les modifier, même si je sais que ça va être difficile, sinon malheureusement elle ne pourrons pas faire partie du concour. (Par contre elle reste là, que tout le monde puisse en profiter!)

Et pour les zôtres, essayez d'appuyer sur l'originalité, sur un stratagème le plus inimaginable possible pour qu'il s'en sorte!

ais la vie peut continuer au delà de la mort.
Il aurait fallu dire Raindal doit survivre et non rester en vie (On est en plein Med Fan quand même)

On passe à la postérité par ses actes et non en s'accrochant à la vie au point de bafouer ses propres valeurs. C'est ça comme cela que j'ai laissé Raindal en vie.

Mais bon c'est pas grave je me suis régalé à participer.
C'est une superbe initiative.


PS : Karou, ton texte est un petit bijou (selon moi bien sûr) même si ce vieux Raindal n'y survit pas.
Lol

Allez y quoi, vous autres les lecteurs, laissez votre imagination envahir ce forum au point de le faire exploser

une, je dois admettre que j'étais très fier de ma fin, et qu'en gros, il a réussi à trouver une spolution, même si au final il meurt. M'autorises tu à faire une entorse au règlement ou dois je tout simplement supprimer une partie de mon travail. Sinon, considère que la fin n'existe pas, mais came ferait mal au coeur de la supprimer.

n fait si j'avais donné cette seule condition, c'était justement parceque la solution la plus "évidente" à son problème était de se dénoncer lui même et en gros qu'elle le tue. Car j'insiste vraiment sur le fait qu'il lui remette quelque chose à tuer le lendemain -et que ce ne soit pas lui!

Ca m'embête parce que vos récits ont pas mal de mérite et on sent quand même que vous z'êtes allez chercher dans des coins de vot' tête sacrément profond! Et c'est un peux ce qui est recherché dans ce concour! Seulement je ne vais pas changer la rêgle maintenant, Gasti!
Vos textes méritent de rester ici, et si il y a peu de concurrence ou que les autres oeuvres ne valent pas ces quatre là, peut être fera t'on une entorce à la rêgle! Mais si vous pouvez trouvez un moyen de laisser Raindal profiter (ou pas) de sa réussite...

Mais pour les autres, que Raindal ne meurt pas! Ou plutôt qu'il Survive!