Quel est votre nom, voyageur ?
Sillonnez les couloirs de la Taverne !
   

Reply to this topicStart new topicStart Poll

> La Confluence des Chants, Vëla & Aël’Telàwërith
  écrit le : Hier à 19h52 par Azur'ael
Quote Post
 
Conteur des étoiles
Chambre 3
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

Le vent se tut. Un frisson parcourut la voûte des arbres géants, et la forêt sembla basculer dans un état d’écoute. Le fleuve ralentit sa course, comme retenu par une main invisible.

Là où le Thimaeron s’était immobilisé, un halo se forma sur les eaux, pâle et mouvant, semblable à la surface d’un miroir troublé par une onde venue d’ailleurs. Aël’Telàwërith sentit la vibration du Chant s’intensifier, puis se scinder — deux harmoniques distinctes, deux voix qui se cherchaient à travers la trame du monde.

La première était ancienne, elfique, tissée de lumière et de mémoire. L’autre… plus jeune, plus ardente, forgée dans le feu d’une foi indomptable. Et soudain, ces deux voix s’accordèrent, ne formant plus qu’une seule mélodie.

Les marins elfiques levèrent les yeux, frappés d’un respect instinctif. Seledra elle-même recula d’un pas, la main posée sur son cœur. Le prêtre-mage, lui, ferma les paupières : il savait. Quelqu’un, quelque part en amont du fleuve, venait d’ouvrir une voie.

Sous la surface, Ry émit un grondement sourd. Le familier avait perçu une brisure dans le flot magique — une faille d’où s’échappait la lumière.
Puis, lentement, un cercle apparut au centre du courant, formé de reflets entrelacés. Les symboles d’une rose et d’un croissant d’argent y scintillaient brièvement avant de se dissoudre dans les remous.

Le cristal du prêtre-mage vibra à nouveau. Cette fois, l’écho n’était plus lointain. Une silhouette avançait sur la rive — blanche, auréolée d’une clarté mouvante. Ses pas semblaient suivre le Chant lui-même.

À quelques portées d’arc plus haut, Vëla de Torm marchait sur la berge de la rivière sacrée. La lumière filtrant entre les branches dessinait sur son armure des éclats d’or et de cuivre. Chaque pas l’amenait plus près du murmure qu’elle avait entendu depuis Daranthil : un appel qui n’était ni prière ni oracle, mais résonance.

Elle le sentit avant de le voir : une présence, semblable à une étoile vivante, tissée d’anciens serments. Le même Chant qu’elle, mais chanté dans une autre langue.Et lorsqu’elle leva les yeux, le Thimaeron se dessina enfin entre les troncs, un grand navire elfique aux voiles abaissées, immobile dans le silence du fleuve.

Les regards se croisèrent. Entre eux, les flots se mirent à luire, comme si la rivière elle-même reconnaissait ses enfants. Deux âmes portaient désormais la même vibration, celle du Souffle du Monde et d'une Rose qui veille.

Une dernière onde parcourut le Cormanthor, s’éteignant en une pulsation unique : le Chant venait de trouver ses deux voix.



user posted image

Mes PJs : Azur'ael, la gardienne des mystères ; Shalan le chevalier de la Seldarine ; Kuan Shen-li, l'archer spirituel
MG : Tenavril, Haut Dracosire de l'Œil du Dragon
 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Hier à 23h11 par Vëla
Quote Post
 
 

Sa marche des ondes lui faisait découvrir un autre pan de son être, une face encore jamais égalée dans ses espoirs multiples qui au long de son avancé vers le centre de son cœur, ne lui permettait pas d’échouer. Il n’y avait pas de poids sur ses épaules ni dans son esprit, juste une danse mélodieuse qui l’entrainait là où elle devait être; le plus beau sentier qu’elle n’avait jamais encore foulé resplendissait d’inconnu fort en symbole et lourd de responsabilités, elle était exactement au bon endroit, au bon moment. Vëla sentait en elle qu’un cycle puissant était en œuvre et ce n’était pas celui du crépuscule. Sa propre lumière aussi puissante le croyait-elle, n’était qu’une étincelle et l’ex-folle de Torm en était persuadé, un rien l’éteindrait, il suffisait d’une ombre et elle ne deviendrait qu’un souvenir parmi les oubliettes, cependant, la fille de Valor avait une piété inégalable, forgée dans l’essence pure d’une conviction à toute épreuve, car la jeune femme de la Rashéménie ne connaissait que trop bien ses faiblesses et celles-ci était sa plus grande force.

Le vent laissait le silence devenir l’honneur du moment. Jamais de son existence, la nature ne lui était apparue aussi grandiose et souveraine. Elle respirait par les pores de sa peau tellement la symbiose qui s’opérait en elle et a l’ensemble des lieux était un émerveillement. La berge splendide devenait l’instrument dans lequel elle faisait partie intégrante. Murmurant doucement entre les intonations limpides, Vëla envoyait à Élion d’Alusaire une caresse fantomatique, elle y déposait un baisé pieu dans ses murmures et propulsait son bien-être à celui qui lui avait donné force, courage et raison. Ayant toujours été présent dans son absence, l’aasimar, chevalier de Heaum, était une part de sa sapience et tant que ses pensées le côtoyaient, elle vaincrait. *Houra.* Entendit-elle au même moment, lui faisant monter les commissures.

Soudain, ce qui se répercutait dans son esprit, dans son cœur et dans son âme devint une réverbération, sentant en elle une vibration identique à la sienne, néanmoins d’une résonance plus ancienne, plus ajusté digne d’une antique féauté. Quand la jeune femme de l’Ordre du Corbeau leva les yeux, ce fut comme une épiphanie, une réunification d’un monde fracturé. Un véritable vaisseau elfique, là, dans cette dense et luxuriante forêt du Cormanthor. Ne voulant pas transgresser les lois immémoriales, ses yeux se fermèrent et sa tête s’abaissait légèrement. Au travers de ses paupières fermées, l’éclat des flots flamboyant lui prouvait qu’elle avait atteint l’autre voix.

Une larme sans eau, d’un sel purificateur scintillant des couleurs multiples de l’opale, coulait sur sa joue droite. Une brise parsemait alors ses spores salines de vérité qui chantait maintenant à l’unisson dans cette lumière nouvelle et céleste. Une union naquit de ce tissage sonore.

Vëla de Torm pliait alors un genou, sa main droite sur le cœur et l’autre levé vers le navire, puis toujours les yeux fermés, n’osant corrompre l’instant de son regard impur, modeste, elle psalmodiait ses salutations…


- Que la lumière sans fin, née du premier matin, trouve en vous son éclat, et que mes pas soient jugés dignes de s’approcher. -

À ces mots, elle attendit non pas une réponse, car c’était un moment de mémoire et foi, de lumière et de souffle, elle respirait simplement le moment de grâce qui lui était offert.



Je suis la chevalière Solitaire, non pas par peur des humains mais par respect des humains, par respect du silence des humains, par respect de l'intégrité des humains. Je m'achemine jour après jour vers le temple de mon coeur et le soleil s'y trouve, s'y féconde la Rose qui se déploie Chevalier d'O. Je regarde la Source, je devient Source, je coule Source... Telle est ta répétition mantrique, chevalière Solitaire.
Faire quelque chose à contre-coeur c'est faire quelque chose à contre courant; alors que être au coeur des Choses, c'est toujours être au courant.

user posted image

Fiche Vëla


1-Bénédiction*, Sacrifice divin, protection contre le mal*.
2-Éveil du péché*, Précision bénie*, Force du taureau*.
3-Soins modéré.
 
 
   Top
PM

Topic Options Reply to this topicStart new topicStart Poll