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     Chapitre 1 : Pleurs printaniers 
	
	
    
    
    
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  1373, Kythorn – première décade, troisième jour Cormyr -Ville de Wheloune
 Hall des Récoltes (rive est de la ville) Plus d'un mois s'était écoulé depuis Herbeverte, jour de liesse qui avait chassé l'hiver dans un traditionnel excès de nourriture, de boisson et de danse. Le printemps, particulièrement doux cette année, déployait ses tendres clartés sur Wheloune : la saison promettait d’être généreuse. Le soleil matinal caressait les toits de la cité, faisant scintiller les ardoises vertes qui lui avaient valu son surnom de Tours de Jade. A l'ouest du fleuve Wiverne, les rues pavées, encore humides de rosée, s'animaient déjà. Sur l’autre rive, plus verte, l’air portait l’odeur douce des bourgeons, des terres labourées et des fleurs naissantes.
 
 Ce n’était plus l'humble bourg de jadis. En quelques années à peine, Wheloune s’était muée en petite ville florissante, fruit de l’afflux massif des réfugiés ayant fui Arabel. De plus en plus nombreux, les hommes et les marchandises avaient transformé la rive orientale du fleuve en quartiers d’habitation laborieux, tandis que le cœur historique conservait ses commerces, ses ateliers et ses entrepôts.
 
 Le Hall des Récoltes s’érigeait en pierre claire au centre de la communauté paysanne. Harrandave Donohar et ses prêtres avaient étroitement surveillé l’essor agricole de la région, veillant à ce que l’augmentation des cultures ne devienne pas rapacité. Chauntéa prônait un équilibre prudent entre nature et subsistance : elle avait été exaucée – pour la plus grande satisfaction d’Else, même si Astérious trouvait encore bien des choses à redire. Ce printemps, on parlait de planter des vignes neuves, d’élargir les vergers de pommiers, de semer du blé dans les champs plus profonds, tout en conservant des bandes boisées, des haies et des bosquets pour la fraîcheur du sol.
 
 La vie marchande avait commencé à bourdonner bien avant l’aube. Les quais du fleuve bruissaient de l’activité des barges, des barques chargées de grains, de vins et de poteries. Les caravanes terrestres – dont Oriénas était parfois nostalgique – se suivaient sur la Voie de la Manticore, amenant produits rares, tissus, épices et voyageurs. Ateliers de voiles, chantiers navals, forges, poteries et charpentes se multipliaient dans les rues, construits à la va-vite pour certains, mais tous habités par l’ardeur et l’urgence.
 
 Avec le développement étaient aussi venus l’ombre de la petite criminalité et le besoin d’ordre. La Garde – milice urbaine formée d’habitants armés et volontaires – patrouillait parmi les ruelles, épaulée par la garnison des Dragons Pourpres afin de contenir les voleurs, les arnaques et les querelles de voisinage. La population ayant presque doublé en trois ans, les tensions se faisaient parfois sentir, mais sous la férule de Lord Redbeard, la cité tenait le cap. Le seigneur local, ferme mais juste, était apprécié pour son souci de la ville – supérieur, n’avait-il pas peur de clamer, à celui de la Couronne – et pour son aptitude à maintenir un fertile équilibre entre croissance et ordre.
 
 
 Un peu à l’écart, sous le vieux saule qui bordait le plus ancien des vergers, Else, Astérious et Oriénas partageaient un maigre repas en ce début de matinée ordinaire : du lait caillé, quelques fruits secs et du pain encore chaud, tout juste sorti du four du Hall. En forme de tresses épaisses et dorées, les prêtres-paysans l'avaient poétiquement nommé
  Les Tresses de Chauntéa– on y mordait à pleines dents, avec délice. Le Temple demeurait visible en contrebas, ses toits de chaume doré brillant à travers les branches. En tendant l'oreille, on percevait vaguement le rythme des bêches et les voix des laboureurs au travail, mais il régnait ici un calme propice à la conversation. Cornichon, étendu sur le flanc, somnolait paisiblement dans l’herbe. 
 De quoi parlaient les trois compagnons ? Else, la plus jeune, avait été le trait d'union entre le demi-elfe et le gnome : elle les avait côtoyés tour à tour, enfant puis adolescente, sans qu'ils ne se rencontrent. Ils avaient depuis pris pour habitude de se réunir fréquemment lorsque leur ami druide séjournait en ville, tantôt dans les champs, tantôt à
  La Chope bien accordée, modeste taverne du père d'Orienas. 
 
 
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  Astérious savoure chaque bouchée de la Tresse de Chauntéa, les yeux fermés. Son esprit perçoit les goûts et les parfums dégagés par cette pièce de pain qui, à première vue, pourrait paraître anodine, mais qui, pour lui, se transforme en souvenir.La légère croûte dorée qui craque sous la langue, la texture lisse et brillante qui glisse sous le palais, et la mie moelleuse le transportent directement à son enfance, à la maison, à la table de sa mère, éclairée par la lumière d’un dimanche ensoleillé. Les rayons du soleil réchauffaient son visage, et l’illusion d’une journée paisible passée à feuilleter ses livres et à croquer des animaux dans son carnet remplissait son cœur de joie.
 L’image de cette enfance lointaine et naïve le touchait au point de le faire vibrer, jusqu’à ce que, dans son souvenir, la voix de son père résonne comme le tonnerre :
 
 *Astérious ! Regarde ce que tu fais ! Tu es en train de mettre des miettes partout sur la table… Concentre-toi un peu. Arrête d’avoir toujours la tête en l’air et viens avec moi. Il faut que je t’apprenne la différence de valeur et de prix entre l’agate de feu, l’agate œil-de-tigre et l’agate rubanée…* Assez vite, il chassa ces pensées, car la mélancolie assombrit le cœur et peut basculer la conscience dans une spirale de regrets et de chagrin.
 En ouvrant les yeux, il fut aussitôt apaisé par l’image d’Else : cette fille pleine d’énergie et de courage, adepte de la nature et en constante recherche d’équilibre.
 Elle, qui était devenue prêtresse — patiente et raisonnable — lui avait montré qu’il était tout à fait possible de concilier subsistance et nature.
 Le contact avec Else était devenu un ancrage, un lien vers un présent et un avenir situés en dehors de la forêt, mais probablement plus proches du cœur des gens.
 Pour se rassurer, Astérious lui demanda :
 
 - Else, qu’est-ce qui alimente ta foi ? Penses-tu que cette relation équitable entre la nature et les peuples existera toujours ? Franchement, je suis admiratif de toute ta bonne volonté et du travail que tu as accompli ici, à Wheloune. Je suis fier de ce que tu as réalisé. Parfois je me demande, comment ton cœur peut rester aussi vaillant lorsqu’il s’agit de défendre le vivant? Cornichon, étendu sur le flanc, somnolait paisiblement dans l’herbe après avoir mangé un bon morceau de lard que lui avait donné en cachette Oriénas.
 Le compagnon canin d’Astérious s’est toujours montré méfiant vis-à-vis des étrangers, mais il n’y a que le vent et la brise qui pourraient expliquer pourquoi Cornichon s’est pris d’affection pour le demi-elfe.
 Cette situation ne dérange pas Astérious, même si parfois une pousse de jalousie germe dans son cœur lorsqu’il voit son fidèle compagnon exprimer avec un peu trop d’enthousiasme la sympathie qu’il lui témoigne :
 
 -Oriénas ! En quelle langue faut-il que je te le dise ? En draconien, en drow, en abyssal ? Arrête de donner du lard à Cornichon, s’il te plaît ! Tu vas lui donner de mauvaises habitudes. En plus, quand tu lui donnes du cochon, il n’arrête pas de somnoler. Tu veux qu’il soit tout le temps dans les vapes ? Déjà que la dernière fois, je t’ai surpris en train de lui proposer de l’ale… Je ne voudrais pas qu’il devienne comme ces chiens errants qui acceptent tout et n’importe quoi et qui finissent par avoir l’esprit embrouillé en permanence.   
 
 
 Niveau 0:- Soins superficiels: Rend 1 pv à la cible.
 - Illumination: Éblouit la cible (–1 aux jets d’attaque).
 - Assistance divine: +1 à un jet d’attaque, jet de sauvegarde ou test de compétence.
 
 Niveau1:
 -Flammes: 1d6 points de dégâts, +1/niveau, contact ou lancer.
 -Morsure magique: Une arme naturelle du sujet gagne +1 aux jets d’attaque et de dégâts.
 
 
 "Les racines comme conductrices de résonance du vivant..."
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  Comme tous les matins, Else s’était réveillée dans le dortoir commun du temple, aux premières lueurs du jour. Déjà, elle entendait les autres sortir de leur sommeil. Tranquillement, elle s’était levée et vêtue de son habit de prêtresse, une longue tunique blanche, avec son écharpe aux broderies colorées qui l’entourait. Après une brève toilette, elle avait rejoint la pièce principale du temple, où se trouvait l’autel, pour faire sa prière matinale. Le temple, contrairement à celui d’Ongul’s Water, était très récent. Il était bâti tout en bois, d’une couleur assez claire, mais néanmoins chaude. Il n’avait pas cette teinte grisonnante que le bois prend après de nombreux hivers. C’était un édifice très modeste, avec des représentations, sculptées en bois, de la déesse Chauntéa. Elle remarqua que certains des bouquets et autres décorations fleuries auraient besoin d’être rafraîchies. Justement, elle avait vu un bosquet, il y a quelques jours, où elle avait repéré les premières ancolies de la saison. Elle était en train de se dire qu’il faudrait qu’elle aille y faire un tour plus tard dans la journée, quand Orienas vint la trouver, pour lui annoncer l’arrivée d’Astérious.
 Else aimait les visites du druide : il amenait avec lui un peu du village. Des nouvelles fraîches des habitantes et habitants en général, et de ses frères et sœurs en particulier. Une de ses nièces, Viscia, venait d’avoir 7 ans. Elle allait donc pouvoir enfin assister aux enseignements du cercle druidique. Astérious continuait-il d’enseigner ? Comment se portait le village ? La taille des fruitiers était-elle terminée ? La ponte des cannes était-elle abondante ce printemps ? Même si elle voyait régulièrement Orienas, ces retrouvailles à trois ainsi que la présence rare du druide, qui venait directement du village, la plongeait instantanément dans une forme de nostalgie. Elle ne pouvait pas prétendre connaître aussi bien les fidèles qui venaient à son temple, qu’Inmala ceux du village. Elle était globalement satisfaite de ce changement d’air. Elle sentait que cela lui faisait du bien, que prendre de la distance avec sa famille lui permettait de respirer un peu plus sereinement. Mais, malgré tout, ils lui manquaient toutes et tous, et elle était avide d’avoir de leurs nouvelles, et de se projeter, pendant quelques instants, avec eux, dans la vie du village qui lui était si familier. Alors, à peine les salutations échangées, sur le chemin qui menaient aux premières parcelles cultivées, c’était une pluie de questions qui s’abattait sur Astérious. Quand, enfin, sa curiosité fut rassasiée, elle laissa à ses compagnons un peu de répit, pour déguster leur frugal repas en paix.
 
 Après une courte pause, pendant laquelle on put entendre les trois compagnons (ainsi que, avec moins de discrétion, Cornichon) mâchonner leur pain, Astérious la questionna sur sa foi. Elle fut touchée de le rendre fier, lui qui lui avait toujours paru si sage. Leurs échanges lui permettaient de prendre du recul sur son quotidien et sa routine, d’approfondir sa pensée, de tester ses convictions.
 
 - Et bien tu vois, au village, j’étais persuadée que l’équilibre entre la nature et les humains allait de soi. C’était d’une simplicité évidente. Aujourd’hui, je t’avoue que cet équilibre me semble plus précaire. Ici, les gens n’ont pas le même rapport à la nature. Ils ne savent pas reconnaitre les arbres ou les fleurs, ni les chants des oiseaux, ils ne s’intéressent pas aux cycles du vivant en dehors de leur récolte… Et, en y réfléchissant, je ne peux pas leur en vouloir : ils n’ont pas de quoi s’émerveiller tous les jours. Le travail est dur, il l’est pour tout le monde, je suis bien placée pour le savoir, mais, à Ongul’s Water, quand on lève la tête après avoir buter les poireaux, on peut admirer les rapaces survoler la forêt, à la recherche de leur prochaine proie. Ici, il n’y a pas cette perspective, et je pense que, à force, cela rend insensible. Un éloignement physique qui entraîne une déconnexion psychique. Mais je reste persuadée qu’il est indispensable que les peuples gardent à l’esprit qu’il n’y a pas de vie sans nature, et je sais qu’au fond d’eux-mêmes, ils le savent. Il faut juste que je leur rappelle ! Alors, j’essaye de rependre la bonne parole, au quotidien, comme je le peux, même si ce n’est pas toujours évident. Mais, sachant ce que je sais, ayant la chance d’être touchée par la grâce de Chauntéa, comment pourrais-je faire autrement ?  Tu sais, il y a tellement de bouches à nourrir à la ville… Et tellement de nobles qui accumulent leur richesse sans partager. Cela donnerait envie de te les envoyer, Astérious, pour que toi et les autres druides leur fassiez un cours sur la vie en dehors de la cité !
 
 Malgré la colère qui la saisissait à l’évocation de ces injustices, elle souriait de cette idée absurde. Elle jeta un regard complice à Orienas, et espérait secrètement qu’il leur préparait une filouterie qui les remettraient à leur place. Elle s'adressa à lui :
 
 - Comment se porte ton père ? Est-ce que tu dois beaucoup l’aider en ce moment, ou as-tu un peu de temps pour tes autres… Projets ?
 
 
 
 
 Niveau 0 :-	Création d’eau : jusqu’à 8L
 -	Assistance divine : bonus +1 (attaque, JdS, test de compétence) – toucher, 1 action
 -	Lumière : rayon de 6m
 
 Niveau 1 :
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 -	Détection du mal
 
 Sort de domaine : Sanctuaire
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  Installé à califourchon sur une grosse branche tombée au sol, Orienas savourait le doux bruissement du vent dans le feuillage encore jeune de l'arbre vénérable et la caresse du soleil printanier qui lui réchauffait les épaules.Cornichon, avec qui il avait partagé ses provisions au grand désarroi d'Asterious, ronflait doucement non loin de lui, étendu de tout son long dans une flaque de soleil. Bien qu'il ne soit pas aussi doué pour amadouer les animaux que les gens, Orienas avait facilement sympathisé avec le molosse qui - tout comme son compagnon bipède - s'était révélé affectueux sous son air peu commode.
 
 Perdu dans ces pensées, le demi-elfe finissait distraitement le dernier morceau du pain délicieux que leur avait apporté Else en songeant à tous ces toutes les fois où sur les routes il avait savouré en compagnie de son père un repas similaire en plein air au soleil. Le barde vieillissant  n'avait plus la condition physique pour mener cette vie nomade, mais toutes ces années à voyager ensemble leurs avaient fourni nombre de souvenirs qu'ils se remémoraient souvent le soir au coin du feu.
 
 Tirant une nouvelle bouffée de sa pipe, il reporta son attention sur ses 2 compagnons qui devisaient ensemble. Une nouvelle fois la discussion portait sur l'équilibre de la relation avec la nature que prônait la divinité de la jeune prêtresse et sur le travail du clergé du temple de Chauntea pour accompagner l'extension récente de la cité.
 Le discours de la jeune femme manquait d'assurance. On entendait dans ses mots sa conviction et son dévouement à cette cause mais en contrepoint elle déplorait le lien plus lâche des citadins avec la nature, le comparant à la cohabitation permanente qu'était la vie quotidienne dans le village de leur enfance. Elle ne semblait pas réaliser à quel point elle et ses coreligionnaires faisaient du bon travail.
 
 - Tu sais Else je pense vraiment que tu sous-estime votre contribution au développement harmonieux de cette ville. En quelques années à peine la population à quasiment triplé et nombreux sont ceux qui sont arrivés avec comme seuls biens les vêtements qu'ils avaient sur le dos.
 Grâce vous aujourd'hui, la ville peut nourrir toutes ces bouches, vous avez fourni à nombres de réfugiés une activité qui leur a permis de démarrer une nouvelle vie ici et vous avez permis que cette transformation se réalise en préservant l'équilibre avec la nature qui nous entoure.
 Évidemment une communauté aussi grande ne peut pas entretenir avec la vie sauvage une relation aussi étroite que celle des habitants d'Ongul’s Water, mais sincèrement tu peux être fière de ce que vous avez accompli! Regarde, même notre ami le druide le reconnaît bien volontiers.
 
 L'attitude du gnome intriguait Orienas. Son regard sur la ville semblait changé. Alors que d'habitude il la contemplait toujours avec une certaine distance, comme un environnement exotique auquel on se sent étranger, depuis son arrivée la veille au soir Asterious semblait au contraire y chercher des points de repère, comme s'il se familiarisait intérieurement avec l'idée d'y rester. Même dans sa discussion avec Else en ce moment, il était moins critique du déboisement et plus prompt à souligner la beauté conservée de ces paysages remodelés.
 
 - Dis-nous Asterious, maintenant que tu as donné à Else des nouvelles de tous les habitants du village et qu'elle t'a fait le compte-rendu des travaux depuis ta dernière visite, parle-nous un peu de tes projets. Comptes-tu rester en ville un peu plus longuement cette fois-ci ou rejoindras-tu bientôt le calme de la forêt ?
 
 
 
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  Les trois amis devisaient tranquillement. L’air était encore frais ce matin-là, et l’herbe humide, si bien qu’une fine brume s’élevait du sol réchauffé par le soleil. La conversation, d’abord ordinaire, avait pris un tour plus spirituel lorsque le druide avait interrogé la jeune Else sur sa foi. Quelques tartines de lait caillé plus tard, les échanges étaient redevenus plus terre à terre. Orienas avait-il entendu la question sur son père vieillissant ? Par pudeur, ou malaise peut-être, il relançait Asterious sur un tout autre sujet quand Cornichon, faussement assoupi, dressa soudain les oreilles. 
 Le chien poussa un aboiement bref, puis un autre, avant de se lever d’un bond. Les compagnons tournèrent la tête à temps pour voir une petite silhouette surgir de la haie, dans un bruit de branches froissées et de gémissements mêlés. Trébuchant dans l’herbe, le garçonnet renifla bruyamment dans un énorme sanglot avant de s’arrêter net. Les joues maculées de larmes et de poussière, les cheveux sales et emmêlés, il fixait le chien avec effroi. Ses bottes, couvertes de boue et de graminées arrachées, ses hauts-de-chausses crottés, les cordelettes pendantes, tout en lui trahissait une course précipitée à travers champ. Sa chainse bouffante s’était échappée de sa ceinture et même déchirée par endroits. L’œil expert du demi-elfe remarqua que ses vêtements, de bonne facture, avaient été beaux - ils appartenaient probablement à un fils de bonne famille. Il devait avoir six ou sept ans, à en juger par sa taille.
 
 Dès qu’on lui adressa la parole, l'enfant fléchit sur ses jambes et s’effondra en larmes.
 
 
 
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  Évitant tout mouvement brusque pour ne pas l'effrayer d'avantages Orienas s'approcha de l'enfant de manière à masquer le chien qui semblait tant lui faire peur. Il s'accroupit pour mettre son visage à hauteur de celui du garçon et lui posant délicatement le bras sur l'épaules commença à lui parler d'un ton rassurant. 
 - Calme toi, reprends ton souffle. N'aies pas peur, tu es en sécurité ici. Pourquoi cours-tu comme ça, tu as besoin d'aide ?
 
 Sortant un mouchoir de sa poche, il entreprit d'essuyer les joues du bambin et d'épousseter un peu ses vêtements, cherchant des yeux un signe distinctif qui pourrait lui en apprendre un peu plus sur cet enfant dont la qualité des vêtements révélait qu'il ne s'agissait pas d'un petit paysan.
 Lui mettant délicatement le mouchoir dans la main il continua :  "Tiens, prends ça, sèche tes larmes et mouches-toi un grand coup, tu verras, ça fait du bien. Là, tout va bien, respire calmement et raconte-nous ce qui t'arrives. Je m'appelle Orienas et toi ?"
 
 Se tournant vers eux il héla ces compagnons : "Else est-ce qu'il te un morceau de cette délicieuse tresse ? Asterious, peux-tu écarter un peu Cornichon? Je crois qu'il l'impressionne."
 
 Se retournant vers le garçon il commença à le remettre doucement sur pieds, en profitant pour tenter d'apercevoir à travers la haie dans la direction d'où le nouveau venu avait surgi si quelqu'un le suivait ou s’il voyait les signes d’une quelconque agitation.
 
 
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  Astérious réagit aussitôt, avec délicatesse, pour rappeler Cornichon à ses côtés et éviter d'effrayer l’enfant.D’un pas tranquille, le druide s’approche veillant à conserver une distance respectueuse. Il souhaite laisser de l'espace à l’enfant et à Oriénas, tout en se montrant bien en vue, afin que le petit puisse le voir et comprendre qu’il n’a rien à craindre du vieux gnome.
 En attendant que l’enfant retrouve son calme, Astérious passe de longues minutes à grattouiller le cou de Cornichon, jusqu’à ce que le chien se renverse sur le dos, réclamant plus de caresses encore. Des petits ronchonnements s'échappent de sa gorge rendant évidente, à sa manière, toute la gentillesse et la douceur du canidé
 
 - Cornichon, si toi et le petit êtes d’accord, tu pourras aller lui montrer à quel point tu aimes les câlins, d'accord?
 Tu pourras jouer avec lui, si le cœur t'en dit, et lui faire voir toute ta douceur.
 
 Dans le silence de son esprit, Astérious psalmodiait, cherchant à invoquer autour de l’enfant la force de Baervan et la sérénité de Chiktikka.
 
 Le druide espérait que la nature, sensible à sa prière, se montre clémente envers le petit, qu'elle fasse un signe, un geste, pour apaiser cet être fragile, en détresse, en quete de protection et réconfort.
 Le cœur vibrant d’émotion, Astérious murmura au Vivant sa demande:
 
 *qu'un papillon se pose, qu'une coccinelle prenne son envol, qu'un oiseau chante ou qu'une fleur s'ouvre...
 Que n’importe quelle parcelle de vie se manifeste, capable d’apporter un éclat de beauté et d’émerveillement dans le cœur du garçonnet.*
 
 
 
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  A la demande d’Orienas, Else s’approcha de l’enfant avec du pain, et lui tendit également une outre d’eau. Entre deux sanglots, elle lui proposa de boire un peu, car :
 - L’eau apaise tous les maux !
 
 Pour calmer son esprit agité, elle lui dit des paroles rassurantes, et lui affirma qu’il était en sécurité, ici, avec eux.
 
 Souvent, les enfants se faisait une montagne d’un petit incident. Elle était sûre qu’il avait simplement paniqué, et qu’il suffisait de retrouver ses parents, qui ne devaient pas être loin. Elle regarda aux alentours et écouta pour essayer de voir si quelqu’un n’était pas à sa recherche. La vision d'Astérious qui grattait le ventre de Cornichon la fit sourire.
 
 - Regarde, petit. Ce n'est vraiment pas une bête féroce, et il n'aime rien de plus que les caresses.
 
 Elle le regarda attentivement, mais ne reconnu pas le jeune garçon, ce n’était pas un habitué du temple. Peut-être résidait-il dans un autre quartier de la ville, et venait se balader dans le coin.. ? Cette théorie ne la satisfaisait pas.
 
 Elle lui passa la main dans les cheveux tout emmêlés, et attendit que le garçonnet se calme un peu, afin d’en savoir plus sur ce qu’il s’était passé.
 
 
 
 
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  Il ne restait plus, hélas, la moindre miette du délicieux pain qu'avaient partagé les trois amis. Else dut ainsi se contenter d'offrir un peu d'eau à l'enfant. Agenouillé dans l'herbe humide - ou plutôt effondré - le petit avait accordé sans peine sa confiance à Orienas, dont les gestes réconfortants et la voix douce avaient visé juste. Le chien ne semblait pas l'effrayer davantage, il s'en était du moins désintéressé très vite. Il se moucha bruyamment, puis s'essuya les yeux - un ordre peu logique, mais dans cet état déplorable, il n'était pas surprenant que le bon sens lui manque.Le souffle court, pleurant et reniflant, le garçonnet était à peine compréhensible. Sa détresse, en revanche, était limpide. Oubliant l'eau qu'on lui proposait, il s'était subitement retourné en direction de la haie, jetant des regards inquiets à travers les branches.| L'enfant |  | |  | - Les méchantes... personnes... articula-t-il péniblement, aussitôt submergé par l’émotion, repris par les sanglots. Bah... maman... je beu maman... I... vont venir... vus... derrière...
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 Les joues maculées de larmes et de poussière, les cheveux sales et emmêlés, cet enfant sale et dépenaillé est complètement terrorisé. | 
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 Les compagnons n'eurent guère le temps d'en apprendre plus. Asterious sentit soudain Cornichon se tendre sous sa main, gronder sourdement puis éclater en de nouveaux aboiements. A l'extrémité du verger, deux silhouettes se détachèrent le long des pommiers : une jeune femme brune, les mains sur le cœur, remontait l'allée d'un pas vif, talonnée d'un homme massif dont la cape s'ouvrait sur le cuir d'un tablier d'artisan.
 
 A leur vue, l'enfant se cramponna à la jambe d'Orienas en couinant. Tétanisé, il hoquetait de terreur sans parvenir à dire le moindre mot.
 - Les dieux soient loués !s'exclama l'inconnue la voix un peu tremblante, visiblement émue. Elle avait parcouru l'allée en remontant sa robe - simple et sobre - pour les rejoindre plus vite ; ses yeux brillaient.  Jolan !Le petit se recroquevillait derrière son protecteur, fuyant leur regard. - Votre mère est malade d'inquiétude, mon garçon, lança l'homme d'un ton ferme, encore essoufflé par la course. Elle mourrait de honte si elle vous voyait ainsi !  Lancers... Orienas - Jet de compétence : Social : 20(d20) +4(deg) +3(Cha) +2 = 29Else - Jet de compétence : Social : 10(d20) +4(deg) +2(Cha)  = 16
 
 
 
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  Quand Cornichon attira l’attention sur les deux personnes qui accouraient vers eux, Else ressenti tout d’abord du soulagement. Instinctivement, elle se dit que la femme devait être la nourrice du garçon, et que l’homme devait travailler pour la même famille.
 *Ah, voilà ses gardiens, tout va rentrer dans l’ordre.*
 
 Elle se redressa, et regarda venir les deux étrangers. Elle se tourna vers l’enfant avec un sourire, persuadée de lire de la joie et du soulagement dans son regard.
 
 Mais la réaction de l’enfant, qui, au lieu de courir vers un visage familier, se cacha derrière Orienas, qui n’était qu’un inconnu, alerta Else.
 
 Elle avait l’habitude, venant d’une grande adelphie, de côtoyer des enfants de tout âge. Il n’était pas rare que certains d’entre eux, après avoir fait une bêtise, s'enfuient et aillent se cacher afin de ne pas se faire gronder et d’éviter de se faire punir. Il était possible que sa réaction soit dû à cela. Mais, tout de même, il paraissait particulièrement effrayé. Plus que l’air contrit d’un enfant qui vient de faire une bêtise, c’est bel et bien de la terreur qu’elle lisait sur son visage. Et cela l’inquiéta.
 
 Elle préféra donc s’assurer que l'enfant était bien en sécurité avec ses personnes, avant de le leur confier.
 
 Else avait bien vu que le garçon avait accordé sa confiance à Orienas, et elle savait que ce dernier se chargerait de lui. Elle tourna donc son attention vers les nouveaux venus, et s’approcha d’eux calmement, mais de manière à stopper subtilement leur progression vers l’enfant. Elle leur parla avec une voix posée, qu’elle voulait douce mais ferme, afin d’attirer l’attention sur elle et de calmer la situation :
 
 - Bonjour à vous, que Chauntéa vous garde.
 
 Comme à son habitude, elle toucha l’épi de blé brodé dans son écharpe en évoquant le nom de sa déesse.
 
 - Je crois comprendre que vous connaissez cet enfant ? Il nous a rejoint il y a quelques instants, il va bien et ne nous a causé aucun désagrément, mais il a l’air quelque peu perturbé.  Sans vouloir être indiscrète, que s’est-il passé ?
 
 
 
 
 
 Niveau 0 :-	Création d’eau : jusqu’à 8L
 -	Assistance divine : bonus +1 (attaque, JdS, test de compétence) – toucher, 1 action
 -	Lumière : rayon de 6m
 
 Niveau 1 :
 -	Soins légers : + 1d8+1 de PV
 -	Détection du mal
 
 Sort de domaine : Sanctuaire
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