
Alia réfléchit un instant, puis ouvrit les yeux.
- Jemma Fortcastel ? Venez.
Elle entra dans les couloirs et longea les murs. Dans de petites chambres lumineuses se reposaient des patients avec des blessures ou des maladies quelque peu plus grave que l'ouvrier qu'elle avait vu dans l'entrée. Puis, ils arrivèrent dans une petite pièce, il n'y avait que deux lit, et un seul était occupé. Mais Idriane pu immédiatement voir la différence de draperie : le tissu était de soie fine, rouge avec des ourlets de fil cuivré. Dans le lit occupé se trouvait un enfant. Idriane du probablement détourner un instant les yeux lorsqu'elle se rendit compte que tout le côté droit de son corps était couvert de brûlures et d'onguent. L'odeur de pavot qui flottait dans l'air en disait long sur le contenu du grand pichet posé sur le chariot à côté du lit, et comment l'enfant parvenait à dormir. Alia le regardait avec une tendresse mêlé d'inquiétude.
- Les draperies de Jemma, Dame de Sarrière, nous servent pour les grands brûlés que la magie n'arrive pas à soigner. Cette soie est si fine qu'elle réduit un peu la douleur du patient. En vérité, j'étais étonné de ce cadeau au premier abord. Il est rare que les prêtres d'Ilmater ne soient incapables de soigner ce genre de blessure. Mais c'était jusqu'à il y a deux mois…
Elle se dirigea vers une paillasse de bois couverte de carreaux de céramiques et lui montra une petite fiole. Elle cru au début à de l'eau boueuse, avant de voir les reflets huileux dans le contenu.
- C'est du feu grégeois. La plupart des gens n'y survivent pas de toute façon, mais celui là est pire encore que ce que j'ai pu lire. Non seulement il colle à la peau, mais il semble littéralement couper à travers les chairs, et le feu ne veut pas disparaître du corps, quand bien même la magie répare les chairs pendant un temps… Je ne l'ai pas montré à Jivil, il considérerait - à raison - que c'est une abomination, mais j'en ai besoin si je veux espérer sauver Kolian. Je vous le montre parce que vous cherchez la fille de Jemma, et c'est peut-être la seule personne qui peut comprendre comment fonctionne cette horreur.
Elle pris une inspiration.
- Comprenez bien, les aristocrates philanthropes ne sont pas rares. Donner un peu de leur fortune permet de construire un peu de capital social. Mais, quand j'ai vu Kolian arriver, je lui ai renvoyé un message, j'avais lu une partie du traité de sa fille, sans vraiment le comprendre, mais tout cela ressemblait trop à ce qu'elle décrivait. Jemma m'a répondu que c'était pour ça qu'elle avait envoyé les draps. A nous, comme à la plupart des hospices du Cormyr, de Sembie, du Mitan et mêmes aux guérisseurs d'Anauroch. Elle et sa fille ne se parlent plus beaucoup, mais quand Dame Sabetha lui a demandé de faire ce qu'elle pouvait pour prévenir de telles blessure, Jemma a agit en espérant reconstruire un peu le lien avec sa fille, je crois. Sa fille semblait croire qu'un autre alchimiste pouvait arriver aux mêmes idées qu'elle, et que la création qui pourrait en advenir serait terrible.
Elle leva ses yeux vers Idrianne.
- Kolian est un matelot, le jour où il a été touché, il déchargeait un navire venant de Thesk, je crois. Une caisse contenant des flasques est tombée, malheureusement..., elle regarda le lit vide, il n'a survécu que parce que son oncle s'est jeté sur lui pour le protéger. Melnor a pris la majorité du feu, il est mort quelques heures plus tard. Les dockers et les marins se sont cotisés pour payer le pavot et les sorts de sommeil des prêtre, même si beaucoup à été offert bien sûr. Mais il ne survivra plus très longtemps si on ne trouve pas un moyen d'extraire le… feu, de son corps.
On a découvert plus tard que si le navire était bien theskan, le capitaine avait fait une escale pour ne charger qu'une seule caisse. A Port-Ponant.

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PJ : Shamar, Serana
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