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> Chapitre 4: Le lion est un fantôme ce soir
écrit le : Dimanche 04 Mai 2025 à 17h39 par Iskender
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- Est-ce qu'on sait voler ?
Moi, en tout cas non. Pour les autres...
Eh, Maglie, j'arrive...

L’œil gauche de Maglie lui indiquait ce qu'il fallait faire : se saisir de la corde, opportunément sortie de son sac. Tout en se précipitant pour saisir la corde afin assurer Maglie dans son saut très risqué, Iskender avait bizarrement une partie de son esprit qui fonctionnait presque tout seul, il pensait :

- Voilà encore quelque chose indispensable : une longue corde légère et solide...
Vraiment Maglie a beau être un vrai tourbillon parfois incompréhensible, elle est plus qu'utile dans le groupe.

Et lorsque Maglie exécuta ses pirouettes, Iskender frémit d'appréhension pour elle : c'était vraiment très risqué et elle prenait ça à la rigolade. Ce n'était pas possible d'être inconscient à ce point là : puisqu'elle ne s'était pas encore tuée, c'est qu'elle avait un minimum de conscience du danger et donc elle avait un courage à toute épreuve...
- Tiens elle a un cachette secrète dans ses bottes avec du rhum...

Puis, tout en tenant solidement la corde, remonta dans sa mémoire une expression de Maglie qu'il venait d'entendre mais qu'il n'avait pas comprise : une histoire de progéniture...
- Les filles c'est comme les garçons, quand, elles reçoivent un coup dans l'entre-jambe elles ont mal, enfin pas aussi mal que moi, car je pense que je n'aurais pas pu continuer. D'ailleurs, j'y pense maintenant, Volubilis m'avait montré comment faire une protection. Mais j'y ai renoncé car cela m'irritait le haut des cuisses. Il faudrait que je refasse un essai en protégeant mieux les bords.

Soudain, voyant faire une cabriole plus risquée que, les autres, il cria :

- Eh Maglie, fait attention, ce n'est pas sûr que la corde tienne si tu tombes, et de toute façon, personne ne pourra refaire ce que tu fais...



"L’amour, c’est ne pas pouvoir empêcher le cœur de piétiner l’intelligence."
 
 
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écrit le : Dimanche 18 Mai 2025 à 12h47 par Ina
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La situation devenait magique au grand dam de la jeune femme de l’eau. Un tordu de la toile comme elle disait serait bien leur veine ici a découvert. Rester sur ses gardes sériait une nécessité de tous les instants maintenant. C’est ainsi qu’elle ne laissait jamais plus de quelques instants sans jeter un œil sur cet endroit d’où avaient décollé les oiseaux.

Arrivé devant le pont, elle écoutait les uns et les autres se demander comment traverser…alors qu’elle pourrait simplement nager quelques mètres…certes avec un peu de courant mais rien d’impossible et au pire elle serait attachée à la corde à faire traverser alors…

La petite créature tantôt amusante tantôt menaçante proposa une acrobatie qui pouvait avoir le mérite d’être amusante.

Juste avant qu’elle ne décide de se lancer dans son expédition périlleuse, Laeylan lui susurra quelques mots :

-Pour du Rhum, soit sûr que je nagerais pour te retrouver si tu tombes…

Si cette allusion au fait que le torrent ne lui faisait pas peur ne suffisait pas à la dissuader de faire sa maligne et laisser la nageuse traverser à la nage et bien, tant pis. Divertissons-nous.

Pendant que l’acrobate faisait les premiers préparatifs de sa traversée, Laeylan scruta les environs et surtout le terrain pour atteindre le torrent si jamais la corde devait ne pas atteindre l’autre bout du pont. Elle posa également son sac au sol pour obtenir plus de liberté de mouvement et ne pas être gêné.

Laissant les hommes et leur force tenir l’autre bout de la corde elle se dirigea vers le coté du pont pour être prête à s’élancer au secours de la petite chose si c’était possible et s’il y en avait le besoin.


-Sinon, si la corde est assez grande, la statue la tiendra surement aussi bien que vous…

Elle dit cela a haute voix sans parler à quelqu’un en particulier. Juste pour voir si un des membres de l’expédition pouvait avoir au moins autant de jugeotte qu’elle…enfin selon son point de vue.



Dans le monde, il y a deux types de personnes. Ceux qui nagent, et ceux qui coulent... Moi, je nage, et toi?
 
 
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écrit le : Mercredi 28 Mai 2025 à 18h34 par Ana N' Si
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Conteuse
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??? jour du Mois des Fleurs, année des Dragons Renégats.
?? Kythorn 1373 (CV)
Lieu : Crique-Pandion
Moment : Fin de matinée
Météo et températures : 18°C, ciel dégagé


Cliquez ici pour dérouler le parchemin...


Se rendre la vie facile n'était pas naturel pour Maglie et, plutôt que d'essayer de traverser le pont sérieusement, elle fit son possible pour rendre la tâche aussi impressionnante, pour ses spectateurs, et difficile, pour elle-même qu'elle pouvait. Pour cela, comme pour beaucoup d'autres choses, elle avait un talent presque inimaginable.

Sous les yeux de ses compagnons, sauf Jauan qui se couvrit les yeux la première fois que l'halfeline fit mine de glisser vers la rivière bouillonante à ses pieds, Maglie fit de nombreuses acrobaties mais n'eut absolument aucune difficulté à traverser le pont, ou ce qu'il en restait. Une fois seulement, une pierre roula sous son pied gauche et failli la déstabiliser mais elle réussit à rendre cela plus impressionant que ce ne l'était vraiment et elle acheva la traversée avec une pirouette. Une analyse détaillée de ses mouvements aurait montré que le plus gros risque qu'elle avait eu à prendre en compte était celui de faire un noeud avec la corde.

De l'autre côté du gouffre, Iskender offrait ses commentaires que ses compagnons canins ponctuaient d'encouragements et, une fois que Maglie eut atteint sécurité, de félicitations. Ces derniers poussèrent Jauan à rouvrir ses yeux et il applaudit le succès de Maglie de bon coeur. Laeylan, quand à elle, jaugeait les risques de suivre un itinéraire fort différent. Elle était certaine qu'il y avait assez d'eau pour qu'elle puisse plonger sans grand risque et, si la rivière était fort agitée, elle était certaine qu'elle pourrait la traverser quitte à arriver quelques mètres en aval de la position du pont. Cela n'était pas vraiment un problème car la paroi y semblait moins abrupte et elle avait de bonnes chances de réussir à grimper, surtout si elle prenait son temps. Cela dit, à moins que le reste de la compagnie ne soit aussi capable de nager comme un poisson, cette option ne s'offrait probablement pas à Iskender ou Baelsul.


Lancers...



 
 
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écrit le : Jeudi 29 Mai 2025 à 14h11 par Yvhann
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Habitant des Royaumes
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Magli se redressait lentement, les cheveux ébouriffés, un sourcil presque manquant, la corde enroulée autour d’elle comme un spaghetti autour d’une fourchette trop enthousiaste. Elle faisait semblant de grimper sur un rocher pour dominer son public de compagnons restés de l’autre côté, et levait un doigt dramatique vers le ciel et dans un langage fort maîtrisé, s’élançait verbalement.
-Mesdames, messieurs, grands muscles et petits cerveaux, vous venez d’assister à un moment d’histoire ! Non pas une simple traversée, non, non… ce fut une performance artistique ! Une symphonie acrobatique en torrent majeur ! -

Elle fit un tour sur elle-même en trébuchant légèrement sur un caillou, mais rattrapait la pose avec une révérence digne d’un opéra elfe tout en continuant sur sa lancée.

-Car chaque cabriole était pensée, chaque glissade calculée, chaque ' aïe mon postérieur' faisait partie de la chorégraphie. Je vous l’assure! Je ne suis pas tombée, j’ai redéfini la gravité.-

Elle désignait le pont effondré derrière elle d’un geste théâtral.

-Ce pont ? Je ne l’ai pas traversé. Je l’ai dompté. Il a essayé de me désarçonner, de me mordre les fesses, mais j’ai répliqué avec panache, grâce, et un cri strident que seule une vraie artiste peut pousser à mi-hauteur d’un salto raté.-

Elle se grattait la tête en extirpant une brindille de ses cheveux, puis reprenait avec aplomb.

-Certains diront que j’ai failli tomber trois fois, que j’ai insulté une mouette par accident et que j’ai terminé la manœuvre avec la corde enroulée autour du cou comme un collier de strangulation... Eh bien moi, je dis que c’est du style. L’audace, mes amis, l’audace !-

Elle se frappait la poitrine grimaçant de douleur.

-Je suis la quintessence du chaos maîtrisé. Une tornade en bottines de cuir. Et maintenant, à vous de danser sur le fil de la vie ! -

Elle attachait l’autre bout de la corde à une grosse pierre solide d’un air triomphant en y faisant plusieurs fois le tour avant de faire le nœud, puis s’asseyait en tailleur dessus, essoufflée, et sortait une pomme ridiculement cabossée de sa poche. Elle se disait qu’assis sur la roche, si la corde cédait qu’elle pourrait la retenir; c’était divaguer dans l’utopie ça, mais elle aimait bien le croire.

Avec tout le tact d’un goéland qui aurait appris l’ironie dans une taverne mal famée, elle finalisait en mâchouillant.


- Bon. Allez les lourdauds battez-vous avec votre équilibre… moi je prends ma pause syndicale. D’ailleurs J’suis la déléguée syndicale du groupe, j’protège vos droits versus vos employeurs, bin surs, ça va vous couter quelques pièces d’or, mais que voulez-vous, il faut bien que quelqu’un s’occupe de votre sécurité. Allez, allez y’a pas toute la journée là!-

Elle s’amusait à deviner qui passerait le premier, elle jurerait bien bas que c’était le plus lourdaud avec zéro centre de gravité. * Pachyderme, oui ce sera lui le premier, on va bien rigoler. Le second… les beaux yeux, oui, il sera lui le plus adroit, c’est quand même mon préféré et ensuite l’idiot de Juan, pauvre enfant, il va peut-être se dégourdir l’esprit un peu, y’a pas d’mauvais là-dedans puis notre naïade qui va faire trempette, pas bête elle, c’était le chemin le plus prudent et moins risqué, mais surtout le moins rigolo.* Se disait-elle en rêvant de grandes aventures sur les eaux tumultueuses des océans de ce monde.



Compétence: Maitrise des cordes pour faire le nœud autour de la roche.



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écrit le : Dimanche 01 Juin 2025 à 18h27 par Iskender
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Très impressionné par les prouesses de Magli, Iskender applaudit de bon cœur au succès de sa traversée. Elle en avait un peu rajouté sur la difficulté de la traversée, mais cela restait un bel exploit. Elle avait bien le droit de se vanter un peu (et même beaucoup) en disant que chaque glissade était calculée : la traversée était vraiment dangereuse.

« Et maintenant à vous de danser sur le fil de la vie » Cette phrase de Magli signifiait, pour Iskender, que c'était à son tour de tenter sa chance. Enfin, heureusement, le risque était très modéré grâce à la corde qu'avait attachée Magli. Il était rassuré de voir qu'elle avait attaché correctement la corde à une grosse pierre qui semblait solide.

Mais il restait quand même un gros problème à résoudre pour lui : comment faire traverser ses chiens, qu'il n'était -bien,sûr- pas question de laisser en arrière.
Les faire franchir la partie dangereuse d'un bond était trop risqué pour eux. D'abord l'espace à franchir était probablement trop grand pour Luna et de toute façon, si pour une raison ou une autre, l'un des chiens ratait son bond, il irait se fracasser au fond du ravin ou serait emporté par le torrent. Iskender ne voulait pas risquer la vie de ses chiens en tentant le saut !
Quant à les porter, il n'était pas du tout chaud pour tenter une double traversée lesté des ses bagages et du poids de Kimo pour la première et du poids de Luna pour la seconde. Sans compter que Luna pesait son poids...
Comment faire ?

S'adressant à Baelsul, Iskender lui dit :

« Je vais rejoindre Magli en essayant de ne pas faire s'écrouler ce qui reste du pont. Donc, tiens bien la corde, pour me retenir si je tombe.
Mais avant d'y aller j'attache mes chiens sous la poitrine avec les vêtements comme cela...
......
Lorsque je serais passé, passe la corde sous le double nœud que j'ai fait sur leur dos, de façon à ce que, s'ils tombent, ils soient retenus par la corde. Je les tirerais de mon côté si cela arrive.
Si j'arrive à passer sans faire s'écrouler ce qui reste du pont, les chiens devraient passer sans problème.
Bon, j'y vais... »



"L’amour, c’est ne pas pouvoir empêcher le cœur de piétiner l’intelligence."
 
 
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