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> La cartographie d'Inaë’wel.
écrit le : Vendredi 15 Août 2025 à 20h52 par Ana N' Si
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eur groupe avait soudainement acquis un grand nombre de nouveaux membres, ce qui n'était pas optimal pour sortir de ces tunnels discrètement ou rapidement. Cela ne semblait plus, ou en tout cas pas, être la priorité de Sylvanôr. Dans le même temps, il avait déclaré que leur mission était "de sécuriser et nettoyer" ces souterrains donc soit il avait décidé de mentir aux nouveaux venus, soit il avait oublié que leur tâche était simplement d'identifier les risques.

D'un autre côté, il semblait avoir décidé que Dame Euskara et Gunlann étaient de piètres combattants simplement parce qu'elles ne partageaient pas sa propension à tuer tout ce qui bougeait et lui apparaissait trop différent. L'Inugaakalikurite n'était pas sûre qu'il avait les qualités nécessaires pour un Gardien Sylvestre mais il était peut-être juste trop jeune et inexpérimenté, la prêtresse du Père des Géants avait encore beaucoup de mal à estimer l'âge d'un elfe ou d'un demi-elfe.

L'Inugaakalikurite se tourna vers Dame Euskara et lui sourit. Au demeurant, s'il y avait un membre de l'expédition avec qui elle n'était pas mécontente de faire équipe, ce devait être l'humaine. Elle avait probablement besoin de prendre plus confiance en elle mais Gunlann pensait que cela valait beaucoup mieux que l'arrogance de Sylvanôr. Leur mission ne semblait pas trop difficile et ce n'était pas une mauvaise nouvelle non plus.


-Excellent plan, je vous suis.

Elle s'addressa ensuite au reste de leur groupe en essayant de les rassurer en leur montrant qu'elle conservait son calme et qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter. Elle choisit aussi d'essayer de s'intéresser aux esclaves, ce que leur guide avait apparemment arrêté de faire une fois que le risque d'un combat s'était estompé.

-J'ai un peu de nourriture et de quoi soulager des blessures si elles sont trop douloureuses. Si vous avez besoin de faire une pause, n'hésitez pas à demander. Au pire, Sylvanôr fera demi-tour quand il réalisera que nous sommes à la traine. Je serai intéressée d'en savoir un peu plus sur comment vous vous êtes retrouvés ici, ou nous pouvons trouver une autre sujet plus agréable, si vous voulez discuter.



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Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
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écrit le : Dimanche 17 Août 2025 à 22h42 par Hrilna
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La Nordique n’avait guère anticipé la décision prise avec autorité par le chef de groupe. Ce Sylvanôr en imposait, nul doute là-dessus, mais Hrilna n’était pas du genre à se plier à une autre volonté que la sienne. Elle aurait pu refuser et s’en aller dans l’autre sens, s’éclipser et se contenter de transmettre les informations pour lesquelles elle avait été expédiée dans cette contrée, mais il était fort à parier que ce traitre de gnome s’était déjà attribué ce mérite. Hrilna fulmina donc et se résigna à prendre la place qu’on lui avait assignée. Celle-ci n’était pas mauvaise du reste : une position centrale, suffisamment proche de l’avant-garde comme de l’arrière pour intervenir en cas de besoin.

Sa lance sur l’épaule, elle commença à suivre le rythme malgré elle et pour tromper l'ennui que lui imposait la situation, elle s’intéressa à son voisin : un certain Ollayee. Ce barde savait se faire entendre, Hrilna en avait pu en attester, et cela sans grand effort. Il y avait chez cet homme quelque chose de plaisant, une forme d’ouverture instinctive et joviale. Un caractère auquel Hrilna était sensible. Bien loin de celui que lui avait inspiré cette Jacinthe. Bien que respectant beaucoup l’apparente efficacité de cette femme, sa proposition de se lier à son esprit l'avait interrogé et depuis la Nordique nourrissait une certaine méfiance à son égard.

Cherchant à en savoir plus ses nouveaux compagnons, Hrilna hocha le chef vers son voisin d’un air de ceux qui souhaitent parler :


— Maître Ollayee, n’est-ce pas ? Nous voilà en compagnie et bien escortés.

À ces mots, elle lança son menton vers l’avant-garde, avant de l’envoyer vers l’arrière.

— Je présume qu’un groupe aussi grand a bien vécu et que vous ne manquez pas d’histoire à raconter à ceux qui les aiment entendre.

Elle le fixa tout en faisant attention aux possibles obstacles sur la piste, se passant de temps à autre la main sur sa nuque, comme pour y soulager un mal.


 
 
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écrit le : Lundi 18 Août 2025 à 13h27 par Yvhann
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L’avancé allait bien, le groupe d’anciens esclaves faisait son possible pour faire le moins de bruit possible, cependant une douzaine d’humains affaiblis par l’emprisonnement laissait quelques gémissements de douleur, d’impatience, de peur et aussi d’encouragements parcourir les oreilles des Dames de la nature et des deux frères Kobold. Pour Dame Euskara elle sentait sur elle des regards soutenus des autres femmes du groupe qui, pour elles, était une bouée, un phare qui veillerait sur eux. Même si Dame Euskara se sentait relayé à l’arrière à une tâche ingrate, il n’en était rien, au contraire, le choix de Sylvanôr avait été fait sur les constats qu’il avait étudiés depuis leur entrée dans ce temple oublié. Euskara était la toute première humaine que le rôdeur-roublard acceptait auprès de lui. Le rôle qu’il avait accepté du seigneur de Mythdaë, était clair et précis, mettre sa répugnance des humains de côté, sinon il perdrait toute confiance auprès des hautes instances. Le bâtard y travaillait solidement et Dame Euskara était celle qui le maintenait droit dans son choix. Il avait appris que cette race était un fléau, mais que parmi elles, il y avait des exceptions, et dame Euskara en faisait partie, elle était donc celle sur qui il comptait pour ce groupe d’humains. Pour le guide, sauver le groupe d’humains serait sa mission la plus difficile qu’il n’avait jamais fait, cependant, le fait qu’ils aient été aussi des esclaves, apportait une certaine empathie à Sylvanôr et celle-ci devenait son remède du moment.

Gunlann savait très bien qu’ils descendaient encore dans le ventre de la terre. La descente était de plus en plus sévère et la température montait légèrement. Si la druidesse nordique avait une mesure des profondeurs, elle était certaine qu’ils étaient à 20 mesures sous la terre. Ses soins furent acceptés auprès d’un jeune homme qui avait reçu de sévères blessures lors d’un affrontement dans l’arène et pour la plupart ils souffraient de malnutrition ainsi que de fatigue, mais le moral était remonté et continuait de s’améliorer.

Hrilna se sentait presque seul, ce qui lui plaisait passablement. Sa position était celle de soutien en cas de combat, soit pour le groupe d’éclaireur en avant, soit pour le groupe arrière. Ollayee à ses côtés se faisait très discret et silencieux, cependant il y avait encore cet hymne qu’elle entendait en sourdine; était-ce lui ou le groupe d’humains à l’arrière? L’elfe aquatique écoutait les dires de la guerrière nordique puis il sourit impeccablement de toutes ses dents blanches puis ajoutait en sourdine…
-Maestro serait plus adéquat. -Un clin d’œil plus tard, il ajoutait… - Ha, les histoires, elles peuvent être longue, elles peuvent être courte, elles peuvent être créés, mais presque jamais achetés, cependant pour vous ce sera en toute gratuité que…-
Il terminait prestement à l’apparition soudaine d’une entrée sculptée dans la paroi rocheuse que les champignons fluoresçant laissaient percevoir. Tout le corps de l’Alu'Tel'Quessir se mit en garde et ses mains se préparaient à tisser dans la toile et levaient sa main gauche pour avertir la troupe arrière de ralentir.

Une fois l’ouverture passé et qui donnait sur un long couloir naturel qui descendait de façon très abrupte, quatre corps de derro étaient au sol, proprement assassiné, laissant quatre épées courtes au sol couvert de sang, ce qui prouvait que le combat n’avait pas été si aisé, ainsi que quatre arbalètes de poings, quatre carquois d’une douzaine de carreaux chacun puis quatre dagues au sol. Question de pouvoir armer les humains qui le désiraient. Quatre carreaux au sol avaient du sang sur eux. Il y avait donc des blessés dans le groupe 1.

Beaucoup plus bas et à peine perceptible, une faible lueur verdâtre luisait donnant un aperçu de la longueur du tunnel et de la distance les séparant du groupe de tête et c’est à ce moment qu’Ollayee susurrait à l’oreille d’Hrilna…

- Le groupe de tête est complètement en bas sur la gauche et Jacinthe la kobold vient de m’envoyer un message me disant qu’il y a un village de derro dans une large caverne sur deux niveaux. Elle compte une quinzaine d’engeances visible, dont seulement quatre font le guet, les autres dorment. Ils vont avoir besoin de tous les combattants possibles. Si vous pouviez avertir le groupe d’arrières et revenir avec tous les possibles combattants, animaux de compagnies aussi, ce serait judicieux. Je reste à les surveiller et j’interviens en protection si les choses tournent mal. –

En bas, près de l’entrée de la grotte, le bruit d’une chute d’eau faisait office de bruit de fond, ce qui semblait parfait pour traverser sans se faire entendre, cependant le faire sans se faire voir serait impossible avec le groupe d’humains. Sylvanôr étudiait la situation et dans un presque silence, convenait avec Jacinthe de s’occuper des quatre gardes en premier, et ce, le plus discrètement possible. Le petit François resterait sur place pour expliquer la situation au groupe de soutien combattant qui viendrait. Après les quatre gardes, il en aurait possiblement quatre autres à la sortie de cette grotte de village et eux aussi devraient être éliminés avant que la purge commence.

Le petit François semblait comprendre et affirmait qu’il tiendrait au courant la suite de leur tentative discrète.



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écrit le : Dimanche 14 Septembre 2025 à 09h25 par Hrilna
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La tentative d’en savoir plus de la Nordique n’avait eu qu’un effet limité sur son ignorance des membres de son nouveau groupe. Le Maestro avait su renvoyer la question sans manquer à la courtoisie et sans rien révéler non plus. Manifestement, Hrilna allait devoir attendre pour en savoir plus. Lorsque l’elfe aquatique se figeât devant une entrée des plus impressionnante, la Nordique tenta de trouver dans sa mémoire le peu qu’elle connaissait du folklore du Sud : les histoires et autres rumeurs colportées par ceux qui vont par monts et par vaux, lui apprendraient peut-être la nature que ce qu’elle voyait ?

Il ne fallut pas bien longtemps pour trouver des traces de l’avant-garde. L’attaque avait été fulgurante et efficace, bien que certains éléments trahissaient une certaine âpreté. Des corps, de-ci, de-là, de l’équipement surtout, remarqué comme la neige en Raurin. Il était évident que le Maestro avait fait le même décompte et avait d’ores et déjà inventorié le moindre objet utile à leur expédition.

S’enfonçant plus avant dans les entrailles du monde, le groupe de liaison s’arrêta soudain alors qu’une lueur verdâtre se faisait jour. Ollayee fit mine de lui parler et la Nordique se baissa légèrement les demandes de son acolyte. Hrilna opina du chef dès lors qu’elle comprit les intentions de l’elfe et tourna les talons, appartenant à rebrousse chemin le tunnel.

L’environnement dans lequel évoluait ne lui était pas inconnu, cependant, le fait de l’observer sous un autre angle et seule, fît percevoir quelques différences à la Nordique. Ce moment de solitude lui permit brièvement de se remémorer les événements de ces quelques jours, des faits qui s’étaient particulièrement accélérés depuis peu et dont elle n’avait pas tout à fait mesuré l’ampleur. Hrilna se demandait bien où cela pourrait la mener et ne pouvait que constater qu’elle s’éloignait de plus en plus de son objectif initial. Elle soupira, n’y voyant aucune solution à ce paradoxe et cessa sa réflexion quand elle rencontra l’arrière-garde, qui se demandait bien ce qu’il pouvait se passer. S’appuyant sur sa lance, Hrilna observa jusqu’à visage qu’elle percevait et tourna le sien vers Dame Euskara et Gunlann.


— Il semblerait que nous trébuchions sur un nouvel écueil. Un village de derros et sa population. Une quinzaine d’individus, la plupart endormis. Maître Ollayee me fait vous dire qu’il nous faudrait tous les volontaires prêts à combattre afin de les surprendre.

Hrilna s’appuya sur sa lance, attendant que cette demande fasse le tour de l’arrière-garde. Elle ne pouvait forcer ces hommes à se battre de nouveau et pour une certaine partie d’entre eux cela relèverait du suicide, mais la situation était de celle-ci. Postée au-devant du groupe, la Nordique passa sa main sur sa nuque. Elle sentait en elle un péril dont elle ne parvenait pas à identifier la nature. Un élan de rage qui, si elle n’y prenait garde, pourrait la consumer entièrement. Il lui fallait donc être particulièrement prudente dorénavant.


 
 
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écrit le : Dimanche 14 Septembre 2025 à 20h47 par Ana N' Si
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eur progression dans les tunnels ne se passait pas trop mal pour l'instant et l'Inugaakalikurite ne comptait pas s'en plaindre. Son plan restait d'avancer relativement doucement. Si elle avait du mal avec les méthodes et les choix de Sylvanor, elle pensait qu'il n'avait pas tort qu'il était plus sage de garder les esclaves fraichement libérés et encore épuisés aussi loin d'un potentiel danger que possible.

Gunlann essayait de rassurer et d'encourager ceux qui avaient été confiés à ses soins, dans un cas littéralement, mais cela n'était pas simple et, d'une manière qui lui semblait compréhensible, les humains n'étaient pas très loquaces. Dame Euskara était plus douée que la servant du Père des Géants pour ce genre de tâche et elle était, probablement, une présence plus usuelle que la toute petite naine mais Gunlann ne voulait pas qu'elle soit obligée de supporter tout le poids de leur tâche seule.

Leur chemin continuait de les conduire vers les profondeurs des souterrains. L'Inugaakalikurite n'était pas certaine que Sylvanor en soit conscient. Il était probablement plus habitué à évoluer au milieu des arbres. Mais elle ne pensait qu'elle pouvait le critiquer à ce propos. Maintenant qu'ils avaient choisi de partir dans cette direction, ils n'avaient pas vraiment de choix si d'autres chemins ne s'ouvraient pas. Gunlann se demandait aussi quel était le plan de Sylvanor une fois qu'ils auraient trouvé une sortie: elle ne pensait pas qu'ils soient exactement les bienvenus à Mythdäe et ils voudraient probablement rentrer chez eux mais Gunlann ne savait pas jusqu'où la charité de la Confrérie s'étendrait. Mais il s'agissait d'une question pour une autre heure.



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écrit le : Samedi 20 Septembre 2025 à 14h47 par Yvhann
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Hrilna saisissait qu’Ollayee n’en savait pas trop ou peu des commanditaires de ce groupe. Il en faisait partie, mais quel était son rang, celui de Sylvanôr et des autres semblait pour l’instant ne pas être la priorité. Il est vrai aussi que dans un environnement hostile que les discussions s’en tiennent à la survie. Car dans sa mémoire, elle se souvenait d’un vieux voyageur qui avait passé quelques nuits parmi eux, un été qu’elle avait à peine l’âge d’être encore debout. Le voyageur avait dit qu’il s’était perdu dans les entrailles de Toril que les labyrinthes de tunnels naturels, de grottes, de lacs souterrains et de passages étroits l’avaient fait passer plusieurs mois sous terre. Il y avait dû survivre à un grand effort pour s’en sortir vivant, souvent poursuivi par les habitants de l’Outreterre. Vraisemblablement, ils étaient dans l’un de ces labyrinthes et seul le petit François semblait se souvenir du chemin sur lequel il s’était fait trainer pour le mener aux esclavagistes.
À la demande elle allait porter le message qui fit glacer le sang de la plupart du groupe. Les deux femmes et les deux plus jeunes se regroupèrent ensemble, laissant les huit hommes encore debout et fatigués, néanmoins trois d’entre eux se tenaient ferme et droit, la volonté dans le regard et le courage au cœur, ils s’avançaient d’un pas laissant les autres en arrière. Des regards se firent puis trois autres s’avançaient auprès des premiers, les deux hommes restants semblaient dans un état lamentable. Étrangement l’une des deux femmes, la plus âgée, s’avançait-elle aussi auprès de l’un des hommes volontaires et lui jetait un regard, l’homme baisait la tête et retournait auprès de l’autre femme et des deux plus jeunes.
C’est à ce moment que la guerrière nordique passait sa main sur sa nuque, puis le faisant, elle sentit une forme, comme si le dessin avait été scarifié, brulé, une légère douleur se fit sentir ainsi qu’un picotement sur ses doigts, et ce, au même moment que Louve, auprès de sa maitresse Euskara, se mit à grogner sourdement. Une lueur bleutée semblait avoir apparu dans les yeux du canidé.


La druidesse Gunlann en questionnement, réalisait par le fait même, ses plans qu’elle trouvait bien réalisés, mais sans plus. La descente dans les profondeurs de Toril était évidente puis elle se souvenait que le dirigeant de Mythdaë lui avait parlé sommairement de Sylvanôr. Ce dernier avait été enlevé avec sa mère par un escadron d’elfe noir, il avait été ensuite abandonné par sa mère et vendu à l’orphelinat de Menzoberranzan, lieu qui servait d’arène pour les jeunes mâles drow sans famille. Contre toute attente, il a survécu et fut donné en récompense à des Duergards. Son calvaire ne faisait que commencer. Esclave exploité jusqu’à son adolescence, Sylvanôr vécu comme une bête après sa fuite, jusqu’aux jours où il fut retrouvé par un elfe des bois. Le lien qui l’unissait avec son véritable père, un grugach, lui permit d’intégrer les Gardiens Sylvestres. Le guide connaissait donc l’Outreterre pour y avoir vécu toute son enfance, ainsi que le début de son adolescence, il avait survécu là où plusieurs drow et duergars avaient péri, il avait donc la survie de tatouée dans l’âme.

Au même moment, à espionner le village endormi, le fils mal aimé de Smylla fabriquait un pantin de brindille et de mousse en forme de chauve-souris, lui passait un message et libérait le messager qui prit la direction de la sortie de la grande caverne à l’opposé d’où ils étaient. Sylvanôr venait d’envoyer un message aux dirigeants de Mythdaë. Jacinthe était à étudier les allées et venues des gardes puis à la suite de quelques signes discrets au guide, elle disparut royalement. Elle était devenue totalement invisible, aucun bruit, aucune ombre, la mort rampait vers les victimes.

La descente s’opérait doucement, car ici ce n’était pas la vitesse qui primait, mais bien la discrétion, l’effet de surprise était de mise. À la tête du groupuscule d’humain, Ollayee se préparait à tisser dans la toile. Hrilna, Dame Euskara et sa Louve, Gunlann accompagné de sa loutre, ainsi que les six humains qui se trouvaient devant lui, reçurent tous un espoir grandissant qu’ils vaincraient contre les esclavagistes qui les avaient maintenus à la limite du supportable. Restait maintenant que quelques pas à faire avant d’arriver auprès du petit François qui dans un presque silence leur donnaient l’état de la situation.


-La kobold est disparu et par la suite le semi-elfe sauvage, ils ont assassiné les gardes, reste les endormis à tuer, ils étaient plus d’une douzaine à mon souvenir, tous des maudits mâles derros.-

Avait-il à peine terminé de dévoiler la situation que le couple Jacinthe et Sylvanôr, apparurent auprès d’eux. Un peu contrarié, le guide remettait une pièce d’or à la kobold qui la fit disparaitre en arborant un sourire accompagné d’un clin d’œil. Il était entre ses deux-là une complicité meurtrière.

Jacinthe prit la parole et dit…
-J’ai envoyé un message à mes frères de rester en arrière et caché avec le reste du groupe, nous avons éliminé tout ce qui avait derrière nous, ne reste que ce village avant la sortie.-

Sylvanôr semblait d’accord puis il regardait le reste du groupe et dit...

– D’après ce que nous savons, il resterait qu’une douzaine de Derro répartit dans les cinq huttes. Ils sont donc soit deux ou trois dans chaque hutte. Nous sommes présentement 14 incluant les compagnons animaux...-Ollayee ajoutait…
-Je peux appeler un monstre et je sais que Jacinthe le peut aussi, non?-

La kobold affirmait d’un signe puis Sylvanôr continuait...

- Donc deux humains avec Dame euskara et sa Louve pour la première hutte, deux humains avec Dame Gunlann et sa loutre pour la deuxième hutte, deux humains avec Dame Hrilna et moi dans la troisième hutte, Ollayee avec son monstre, jacinthe avec son monstre dans la quatrième hutte et ceux qui auront terminé les premiers irons dans la cinquième hutte. François, tu restes caché et si nous ne nous en sortons pas, tu retrouves le groupe arrière pour les avertir et vous tâchez de vous en sortir. Vous avez un autre plan, je suis preneur. Ah oui, j’ai lancé un message au haut dirigeant de Mythdaë, il enverra des patrouilles à notre recherche, je les ai envoyés vers le nord, si je ne me trompe pas c’est dans cette direction que nous allons, n’est-ce pas Dame Gunlann?–

Dit-il en attendant que le groupe soit d’accord ou propose un autre plan d’attaque.






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écrit le : Dimanche 05 Octobre 2025 à 21h20 par Euskara
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Euskara était sur le qui-vive. Faire silence, écouter attentivement les informations qu’on lui transmettait, garder un œil sur les prisonniers délivrés et tâcher de faire en sorte qu’ils restent discrets malgré les inévitables gémissements, se focaliser sur leurs arrières car savait-on jamais.
Ces dans ces conditions qu’on lui demandait de décider ou tout au moins de donner son consentement. Gunlann ne semblait pas vouloir prendre en charge cette responsabilité dont Euskara se serait bien passée.
En entendant le plan de Sylvanor, elle se rapprocha instinctivement de Louve. Il n’était désormais plus nécessaire qu’elle se baisse pour la caresser, d’un simple mouvement, la moitié de son corps se trouvait enserré dans le pelage doux, chaud et rassurant. Un instant de fuite, de répit, de repos mais dont elle savait qu’il ne pouvait durer qu’un instant car chaque moment d’indécision pouvait leur coûter cher.
Au contact de sa chère amie elle prit conscience qu’un instant avant elle avait vu briller quelque chose dans ses yeux. Toutefois, bien trop occupée à autre chose, elle évacua cette pensée de son esprit.
Elle prit un court instant pour réfléchir.

- Ces derros dorment et leurs gardes sont déjà morts. Ne pourrait-on pas essayer de passer discrètement
Elle poursuivit un ton plus bas, presque pour elle-même
- Certes mais avec le risque s’ils nous suivent d’être pris entre deux feux.
Elle continua :
- Où bien ne pourrions nous pas nous focaliser sur une seule des cabanes, en faire prisonnier les occupants et nous en servir comme monnaie d’échange : leurs vies en échange de notre sûreté jusqu’à la sortie ?
Elle s’interrompit :
- Mais je ne connais pas ce peuple. Si la mort de leurs congénères ne leur pèse pas, alors peut-être nous attaquerons t-ils tout de même et nous n’aurons plus l’effet de surprise. Pire, ils pourraient prévenir d’autres adversaires.
Elle soupira :
- Voilà ce que j’en pense, mais franchement je ne sais ce qui est le mieux et ma foi, s’il nous faut combattre, je crois que nous nous y mettrons tous…. mais je veux que les plus faibles ici soient protégés et François n’y suffira, surtout si nous laissons aux occupants de la 5ème cabane le temps de choisir leurs cibles. Ils pourraient fort bien les prendre comme otages et rançons.



Niveau 0 :
illumination / lumière / résistance / transmutation / assistance divine

Niveau 1 :
Brume de dissimulation / enchevêtrement / mur de fumée / main araignée

Niveau 2 :
Façonnage de la pierre / Transfert d'esprit animal / Bâton d'enchevêtrement
 
 
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écrit le : Dimanche 12 Octobre 2025 à 18h29 par Yvhann
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[I]Dame Euskara apportait sa pierre à l’édifice et conclue elle-même qu’il fallait en finir avec les engeances de derros, car sinon ils risquaient de revenir avec des renforts. La seule dame du groupe d’humains s’avançait armer d’une épée avec un homme qui, lui aussi, avait une épée qui appartenait précédemment aux gardes tués. Louve suivit sa maitresse qui se positionnèrent tous quatre auprès de la première hutte.

Après un court échange, les groupes furent montés; Dame Gunlann et sa troupe allait à la deuxième, Hrilna, Sylvanôr et deux humains à la troisième, Ollayee et son monstre, avec, un humain allaient à la quatrième puis Jacinthe son monstre et un humain à la cinquième, François restait bien caché et en alerte soit pour porter assistance, soit pour partir en douce avec le groupe restant et fuir vers la sortie si tout allait de travers.

Une fois en place, le signal fut donné et ils attaquèrent tous au même moment.

Dame Euskara dans la première hutte vit trois derros qui dormaient à poings fermés. Ensemble ils décidèrent que chacun ferait un coup de grâce aux derros. Cependant, les derros se réveillaient par le bruissement entendu. Dame Euskara tirait sur le premier le manquant lamentablement, décidément cette maudite arbalète ne lui était pas des plus utile. L’humaine déposait la pointe de son épée sur le torse de son derro puis y mit tout son poids, la lame traversait le thorax laissant sans vie l’un des rats de l’Outreterre. Le second humain animé d’une soif de vengeance imitait sa consœur et éliminait de la même façon l’un des gardes qui lui avaient fait bien des torts dans le passé. Louve voyant sa maitresse manquée s’exécutait en mordant à la gorge le premier derro, mais cela ne fit pas assez pour l’achever et comme si cela n’était pas encore terminé, le mordu se défit de la deuxième tentative de Louve et ne pouvant pas crier dû à sa blessure sévère se prit la gorge à deux mains, laissant Dame Euskara le temps de réarmer son arbalète et cette fois-ci, tirait directement dans la tête achevant la dernière engeance de cette hutte.

Gunlann et sa troupe pénétrant dans la leur eurent eu aussi, quelque problème de furtivité réveillant deux des trois occupants. La troupe avait quand même l’avantage de la surprise et tenta toute un coup de grâce. La druidesse d’Ulutiu tua net de sa lance celui à ses pieds, l’un des humains tua le sien aussi cependant l’autre manquait sa cible, mais la naine polaire ne perdit pas de temps et utilisant son avantage vint transpercer la jugulaire du dernier survivant. La hutte était dans un silence mortel.
Hrilna, Sylvanôr et deux humains entrèrent eux aussi au signal et tombèrent sur quatre derros. Si Hrilna, l’un des humains et Sylvanôr ne firent aucun bruit, le dernier lui fit craquer une brindille sous son pied et les quatre derros se réveillèrent, mais sans ouvrir les yeux. La Nordique, de sa pique traversaient le corps du rat des profondeurs sans difficulté le tuant sur le coup, Sylvanôr et sa poisse légendaire manquait sa première attaque sans que la deuxième passe à côté éliminant sans bruit sa proie. Celui qui n’avait pas fait de bruit manquait sa cible et le second humain, en terminait avec son derro. Dame Hrilna qui avait l’avantage de la surprise fit son attaque puis enlevait tout espoir de vivre au gracié d’auparavant. Dans cette hutte la mort avait été au rendez-vous.

Ollayee et son monstre entraient dans une hutte vide, surprit qu’ils ressortissent et se dirigèrent vers la cinquième hutte, tandis que Jacinthe entrait avec son monstre et constataient que quatre derros dormaient paisiblement. Si elle ne fit aucun bruit, deux des derros se réveillaient. Jacinthe en éliminait deux sans problème, néanmoins les deux autres en firent autrement. L’un se réveillant, se mit à crier à l’alarme et l’autre aussi. Le monstre magique manquait sa cible, mais Jacinthe le touchait à son tour sans le faire tomber à sa première attaque ni à la deuxième. Le monstre écrasait au sol le récidiviste qui venait de manquer la voleuse ensorceleuse. La dernière engeance tentait sans réussir à toucher la kobold, mais elle se mit de côté en faisant rater le coup. Le monstre ne réussit pas non plus à toucher puis Jacinthe réussi à percé la défense du combattant, mais ce dernier résistait, néanmoins, cela n’était pas asse pour éviter la mort par le coup porté par Ollayee qui venait d’entrer in extrémis.
Le village était sans bruit. Les deux derros avaient eu beau crier que leur voix, n’avaient pas atteint l’aide demandé.

Ils se retrouvèrent tous sans danger dans cette grotte qui avait vu passer bien des esclaves, mais cette fois-ci, c’étaient des humains libres maintenant. Ils trouvèrent des colifichets, 14 épées courte six dague et une Jatte en émaille. Derrière eux, les grottes avaient été nettoyées et en avant, le passage au bout de la grotte descendait encore jusqu’à atteindre le niveau que Dame Gunlann estimait à moins 25 sous-sols. La température commençait à s’élever et ils tombèrent sur une première grotte où s’y tenaient quelques rothés puis une deuxième grotte emplie de champignons divers et une troisième avec une bonne douzaine de rothés qui broutaient les champignons sur le sol et les murs. Qui aurait cru y voir ici, un élevage et un pâturage.

François les avertit qu’il y avait au moins trois lieux à faire plus loin avant d’arriver à un dépotoir immonde emplit de rats de gobelin et se souvenait qu’il y avait des orques et que par la suite un tunnel descendait encore pour atteindre deux grottes dont une avec des champignons gigantesques et il se souvenait que dans l’autre grotte il y avait sur l’une des parois, un signe de gravés dans la pierre et quand sortant de cette grotte le tunnel remontait jusqu’à la surface, mais qu’a un moment il y avait une fourche. En arrivant, il se souvenait qu’ils avaient pris vers la droite. Sylvanôr envoyait Jacinthe et Kor en éclaireur pour s’assurer qu’aucune menace n’arriverait devant eux et conseillait de se reposer avec le bétail. Ainsi si jamais une menace arrivait, il serait plus aisé de se cacher.

Ils firent des tours de garde et chacun put reprendre des forces et se reposer. Ils avaient dormi, manger et les druidesses ainsi qu’accompagné de Khor avaient guéri les blessés du fait de leurs soins ou par magie curative.

Dans l’Outreterre il était difficile de connaitre le temps, par chance Sylvanôr en avait une certaine habitude ainsi que Khor puis à un moment ils concluaient que Jacinthe et son frère Kor, ne revenaient pas. Khor mentionnait que Jacinthe ne lui avait pas envoyé de message dans son esprit et que cela ne semblait pas de bon augure.

Les deux druidesses et Khor ressentaient, ensemble, un danger. Hrilna sentit sur sa nuque un picotement. Louve se levait soudainement et se mit à grogner, poils tout hérissés en direction de la sortie qui menait vers ce que François avait décrit de dépotoir.



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écrit le : Samedi 18 Octobre 2025 à 21h43 par Ana N' Si
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'esprit de l'Inugaakalikurite bouillonait. Ces dernières heures n'avaient pas été agréables et le sang des derros lui laissait un mauvais goût sur la langue, figurativement. Gunlann partageait les doutes de Dame Euskara sur la nécessité et la sagesse du massacre que Sylvanôr avait annoncé comme la seule solution possible, même si elle n'était pas non plus convaincue par son idée de prendre des otages comme solution alternative. Plus leur expédition avançait, moins les combats avaient de la survie et plus ils ressemblaient à des meurtres purs et simples. Il lui était difficile à ce point de ne pas considérer que leur leader cherchait à exterminer tous les dangers qui se trouvaient sur leur chemin plutôt que de trouver un moyen de respecter l'ordre naturel des choses et de réduire les pertes de vies inutiles autant que faire se pouvait. Elle avait essayé de partager ses doutes mais Sylvanôr n'avait pas vraiment écouté et elle avait choisi de continuer de le suivre pour ne pas mettre plus en danger les vies des humains. L'Inugaakalikurite n'avait pas voulu le menacer devant tout le monde pour ne pas effriter son autorité mais elle avait pris la décision de lui parler seule à seule après qu'ils soient sortis de ces souterrains pour lui donner une chance mais elle craignait que son éducation parmis les drows n'ait laissé plus de zones d'ombres qu'on aurait pu l'espérer. Le rapport qu'elle allait faire n'allait pas être des plus glorieux.

Aider les esclaves libérés à se remettre de leur captivité avait été une sorte de baume au coeur mais cela ne lui avait pas entièrement fait oublié le massacre. Il n'y avait pas d'autres mots pour décrire ce qu'ils avaient fait. Près de la moitié de leurs victimes ne s'étaient pas réveillées et ils auraient certainement pu traverser le village sans encombre si Sylvanôr n'avait pas souhaité étancher sa soif de sang. Mais ce qui était fait était fait et cela ne servait pas à grand chose de ressasser ces sentiments. D'autant plus que le futur n'était pas exactement rose non plus: cela faisait maintenant longtemps qu'ils attendaient, plus que nécessaire pour un peu de repos et un repas, et leurs éclaireurs n'étaient pas encore de retour. Gunlann n'était pas certaine de la sagesse, ou de la nécessité, d'envoyer Jacinthe et Kor plus loin qu'une distance qui leur permettrait d'appeler au secours en cas de danger mais elle devait avouer que, dans ce domaine là au moins, Sylvanôr avait certainement plus d'expertise qu'elle. Toujours était-il qu'elle avait un mauvais pressentiment et qu'elle se dirigea donc vers leur leader.


-J'ai l'impression que Jacinthe et Kor tardent à revenir. Je suis en pleine forme et j'ai encore accès à la quasi-totalité des pouvoirs que m'offre le Dormeur Eternel, je pense que je suis toute choisie pour aller à leur rencontre, et peut-être leur porter secours s'ils en ont le besoin.



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Toute puissance est faible, à moins que d’être unie.

Sorts préparés:
Niveau 0: Détection de la magie, Détection du poison, Illumination, Lumière, Repérage, Soins superficiels
Niveau 1: Détection de la faune et de la flore, Enchevêtrement, Grand pas, Morsure magique, Soins légers
Niveau 2: Nappe de brouillard, Pattes d'araignée, Sphère engourdissante (Frostburn), Vision aveugle (Underdark)
Niveau 3: Respiration aquatique, Respiration aquatique, Soins modérés
Niveau 4: Invocation de bête de glace IV (Frostburn), Thalassémie (Stormwrack)
 
 
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écrit le : Mercredi 22 Octobre 2025 à 20h22 par Hrilna
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En entrant dans cette hutte, la pointe de sa lance en tête, la Nordique savait quel office était le sien. Il était possible, certes de convenir que d’autres solutions auraient pu être envisagées, mais les risques étaient grands. Selon Hrilna, le plan de Sylvanôr, s’il n’était pas le meilleur, n’en restait pas moins le plus sûr. Se faufilant comme une ombre, la Nordique choisi le plus proche des derros endormi et se prépara à frapper quand un bruit perça le silence. Elle retint son souffle, fixant avec anxiété les formes desquelles s’échappaient de longs ronflements. Celles-ci s’éveillèrent à moitié et ce fut le moment choisi par Hrilna pour mettre à bas sa cible. Ce fut un coup sec, sans élan, directement logé dans le plexus solaire. Sa cible fut saisie par l’étreinte glacée de la mort et s’écroula, réduite au silence. Ses compagnons firent un office plus laborieux et la lancière fut même contrainte de prendre l’initiative afin de clore l’embuscade.

En sortant de la hutte, Hrilna fixa les bâtisses voisines et virent de tous les groups qui s’y étaient aventurés en ressortaient indemnes. Elle soupira pour elle-même, soulagée d’une telle réussite. La jeune femme suivit le groupe à travers les grottes successives et fût tout autant surprise de voir un élevage aussi profondément sous la terre. Elle lorgna les rothés avec un certain intérêt. Ils avaient quelque chose d’apaisant selon la Nordique et elle ne manquait jamais une occasion de les approcher, le plus prudemment possible.

Le calme revenu, l'inventaire des effets pris aux vaincus fut établi : il s'agissait d'un équipement quelconque pour la plupart et même si Hrilna ne s'y intéressa guère, il ne manquerait pas d'être utile au reste des humains encore non équipé. Dans cet amas de fer et de rouille, seule une jatte d'émaille éveilla l'intérêt de la nordique sans qu'elle puisse dire pourquoi. Il était rare de trouver dans ce genre d'endroit un objet de cette finesse et en si bon état...

Assez rapidement, la troupe s’activa de nouveau. Les deux éclaireurs ne donnaient plus aucun signe de vie et l’inquiétude montait. Hrilna se passa la main sur sa nuque et sentit que quelque chose n’allait pas. Son instinct lui ordonnait de ne pas s’en mêler, de laisser faire les plus valeureux et d’attendre sagement, mais lorsque Gunlann se proposa, elle fit elle-même un pas en avant :


— Je vous accompagne, Gunlann. Allons voir ce qui se trame.


 
 
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