Quel est votre nom, voyageur ?
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> Chapitre I, 1 Ches 1373, Chapitre I, 1 Ches 1373
  écrit le : Lundi 02 Décembre 2013 à 23h05 par Atlas
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Maître des Exilés
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Depuis des siècles, la grande métropole d'Eauprofonde se tient fièrement sur les rivages de la Côte des Épées, obnubilant les héros avec son port grouillant, ses marchés prospères, ses périls cachés et ses donjons oubliés de tous. L'aventure vous attend à chaque coin de rue, derrière chaque porte verrouillée et au cœur de chaque cave!

La grisaille ne soulignait que trop bien que son âge d’or était passé, chacun la regardait aujourd’hui avec nostalgie.

Malgré les efforts incessants des marchands en tête, du reste des Aquafondais ensuite, il restait évident -pour qui savait y voir ou qui l’avait parcourue quelques années au pare avant- que La Cité des Splendeurs se relevait difficilement des derniers revers de fortune qu’elle avait subie de plein fouet. Chacun tentait de la couvrir de baume et de couleurs.

De l’or au noir d’encre.

La guerre contre les Phaerimm et les inconcevables conséquences collatérales liées à la fonte des Hautes Glaces de l’Anauroch comme les terribles inondations qu’elle avait causé sur la Côte des Epées, avait réussi à l’égratigner, l’appauvrir presque, la fragiliser surement. Si elle gardait les moyens de s’en relever, elle espérait, dans son silence de pierre, que quelque héro y trouve le terrain d’exploits qui la ferait briller à nouveau de mille feux qu’elle n’aurait à éteindre.

Et les Aventuriers répondaient présents, en masse.

Le temps maussade persistait à s’accrocher aux ruelles et avenues de la grande cité, forçant ses habitants à rentrer la tête sous leur capuche quand ils étaient obligés de sortir de chez eux et à prendre garde de ne pas glisser entre boue et pavés. Seul le Port gardait son activité de fourmilière, menée par des hommes -pour la plupart- habitués à braver bien plus qu’une pluie drue, des marins et des dockers assistant ceux-ci à décharger leurs cargaisons.



" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Lundi 02 Décembre 2013 à 23h08 par Atlas
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Azur’Ael

Alors qu’elle venait d’apprendre qu’elle était relevée de sa mission lui réclamant de prendre la mer sans tarder, Ly’Aegysir fut soudain prise d’un malaise qui manqua la faire choir à genoux comme si ses forces l’abandonnaient, accompagné de la désagréable certitude que quelque chose, ou plutôt quelqu’un, en était responsable.

Azur’Ael n’avait pourtant rien de l’apprenti-aventurière et c’était sans doute ce qui la distinguait de deux passants qui durent s’accrocher l’un à l’autre victimes du même mal.

Cherchant à l’identifier, elle n’eut aucune peine à percevoir, au travers de la foule d’anonymes, un individu à la stature plus large, plus droite, habillé d’un manteau noir, que chacun laissait passer avec empressement tandis qu’il se dirigeait droit vers une construction remarquable faisant face à la partie de la plus méridionale du Port de la cité.

Découvrant son trouble, un homme entre deux âges, vêtu de pied en cape, des chausses au manteau dans un assortiment de bleus profonds de fort bon goût, souriant et affable, lui glissa à l’oreille une mise en garde bienvenue :


- Prenez garde à vous ma chère … cet homme est plus qu’il n’y parait. Meritid Archneie. Les prêtres de la Reine Garce sont rares, et aucun n’a son influence … regarde plutôt ce qu’il est parvenu à faire construire dans cette cité qui fut pourtant attaquée –et presque balayée- par les créatures des profondeurs inféodées ou au moins alliées d’Umberlee. Un temple à sa gloire, le Queenspire … Nous sommes bien loin des quelques pièces de cuivre lancées à la mer par des marins superstitieux espérant par leur offrande compenser leur trop de boisson. Et chaque jour de nouveaux prêtres apparaissent à l’intérieur des murs de la cité pour tous s’y rendre ensuite. Il les réunit pour les festivités de la fin du mois de ce qui s’entend.

La pluie ne semblait pas le déranger du monde et, à bien y regarder, ses vêtements semblaient étonnamment secs. A son épaule pendait une mandore, un sorte petit luth, qui finissait d’assurer tout un chacun qu’il devait s’agir d’un barde. Peut-être de la nouvelle Olamn qui participait au renouveau de la ville en attirant les artistes les plus à même d’en vivifier le passé glorieux.

- Que diriez-vous de vous remettre de vos émotions autour d’une boisson de votre choix ? Je connais un établissement qui a souffert moins que d’autres, nous y serions plus tranquilles pour discuter.


Marion

Marion avait parcouru bien des lieues dans sa quête insatiable de vengeance, tantôt errant, tantôt cherchant à rejoindre une destination précise que seul son cœur connaissait, tantôt répondant aux besoins les plus simples d’accepter de travailler pour d’autres pour seulement se nourrir et avancer plutôt que de rester sur place.

Elle était sure de trouver sur la Côte des Epées, des opportunités entre lesquelles elle n’aurait qu’à choisir, des rencontres au travers desquelles sa destinée se dessinerait sur un jour nouveau, plus rayonnant que ce qu’elle avait été jusque-là et … avait été d’autant plus surprise quand elle rencontra un troisième convoie refusant de l’embaucher pour sa défense. Les monstrueuses inondations qui avaient balayés la côte avaient détruit la majorité des récoltes, bloqué certaines routes et la plupart se devaient d’économiser ce qu’ils pouvaient, prenant le risque d’une moindre protection.

Ce n’était pas le cas de celui-ci.

Les cinq chariots bénéficiaient d’une protection bien suffisante, pas moins de six cavaliers en armes et deux hommes par attelage l’entouraient avec un professionnalisme évident.

A défaut de lui proposer de les rejoindre, on lui offrit de prendre part au convoi gratuitement pour sa propre sécurité, jusqu’à Eauprofonde qui n’était plus si loin et qu’ils atteindraient le jour-même. Elle arriva à la Porte Sud en fin d’après-midi comme prévu sans qu’aucun incident d’aucune sorte ne les ralentisse. Le voyage avait été beaucoup plus rapide que ce qu’elle avait imaginé pour un pareil convoi.

Les quittant, elle entra dans la cité sans que personne ne lui pose la moindre question, son regard s’arrêtant sur une imposante construction dont le contour se dessinait en contre-jour devant le soleil couchant qui parvenait enfin à percer l’épaisse couche de nuage.

Marion n’avait pas la moindre idée de ce dont il pouvait bien s’agir. Elle avait entendu parler d’Eauprofonde, bien sûr, mais pour l’heure toutes les nouvelles qu’on en entendait étaient liées à la guerre contre les Phaerimms.

Elle fut presque aussitôt interpelé par une vieille dame, assise sur le porche de sa maison.


- Toi aussi tu te poses des questions ? Ce temple est une aberration … mais il y a pire étrangère … d’ici la fin du mois, ils organiseront une fête ! Te rends-tu compte? La ‘magnifique cité des Splendeurs’ s’apprête à faire … une fête en l’honneur de la Reine Garce ?! Combien de nos hommes sont morts pour le simple plaisir d’Umberlee ? Elle mériterait que cet édifice s’enfonce dans la mer et qu’un de ses Kraken en broie chaque pierre … pour le plaisir. Et que ces Seigneurs Masqués le rejoigne !

La vieille femme cracha à terre entre ses pieds, sous le regard désapprobateur d’un garde de la cité qui déjà prenait sa direction pour la sermonner pour son geste et ses paroles acides. La prêtresse d’Hoar n’avait probablement que faire du sort d’une vieille femme mais son désir de vengeance face à l’injustice de voir disparaitre ses fils et son mari pour le plaisir d’une autre, divinité ou pas, résonnait dans son cœur et son esprit, lui apportant une chaleur qu’elle connaissait bien.


hrp.gif Merci de consulter le sujet HRP avant de répondre wink.gif



" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Mardi 03 Décembre 2013 à 00h46 par Azur'ael
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La charismatique elfe offrit sa main à l’inconnu avec un geste gracieux d’une danseuse. Son regard d’émeraude se fondit dans celui de l’homme comme pour chercher des indices sur la nature de son ame.

- Tant qu’il y aura des chuchoteurs salvateurs pour conter à nos oreilles tout ce qu’Eauprofonde compte comme merveilles, et pour nous alerter des ombres qui s’y éveillent, l’espoir et la lumière nous guideront sur le chemin du bonheur. Chevalier chuchoteur, je vous laisse me conduire dans l’établissement de votre choix, dont j’espère saura se dévoiler délicat et éloigné des tonneaux à bière dont les quartiers maritimes regorgent.

Elle esquissa son plus beau sourire lunaire, charmeuse comme elle savait naturellement l’être. Etait –il prudent ou sage de faire confiance à cet inconnu ? Un joueur de luth ne pouvait qu’inspirer de la confiance, telle était la façon exotique de penser de l’ensorceleuse elfique. Un artiste ne pouvait naturellement être mauvais. Son sauvageon et amoureux elfe de Thuldae était lui même un menestrel et un joueur de luth à ses heures perdues. Et puis il avait su attiser sa curiosité, en citant la grande Garce et voulait en savoir plus sur le fauteur de son malaise. Plus d’un elfe et surtout les nobles dorés auraient désapprouvé son attitude, celle de se mélanger avec les poilus, noms péjoratifs que certains donnaient pour désigner les humains. Mais Azur’ael accordait peu d’importances à ce genre de préjugés et codes.

- Vais-je continuer à vous appeler le chevalier chuchoteur ou auriez-vous la grâce de me dévoiler votre nom ? Quoique je trouve que ce surnom vous sied bien , en tout cas bien mieux que celui de ma chère que vous m'avez affublé. Quoique, vous ne savez pas où vous mettez les pieds en m'invitant. Vous croyez que votre établissement sert du vin des fées ?


Accompagne l'homme sauf s'il la conduit dans des quartiers sombres et malfamés..



Que le sourire lunaire vous guide sur le chemin des mystères qui mène de la vie à la mort
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28 heures - Détection de la magie, de l'invisibilité et des métamorphes, Les Cœurs élémentaires (air, feu, eau et terre)
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15 minutes - Héroïsme suprême (+4 JS, +4 Attaque, +4 Compétence)
15 rounds - Sortilège des arcanes
Vision lucide (sort lancé par Agaths)

Points de vie temporaire : 83
Immunités : poison, effet de terreur, projectile magique, attaque de contact à distance
Pouvoir d'esquive totale : Si jet de Réflexes réussi contre une attaque dont les dégâts sont normalement réduits de moitié en cas de jet de Réflexes réussi (comme c’est le cas pour une boule de feu ou le souffle enflammé d’un dragon rouge), elle l’évite totalement et ne subit pas le moindre dégât
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écrit le : Mardi 03 Décembre 2013 à 23h05 par Kolimar Velcor
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Bien des péripéties avaient emmené Célestia loin de son temple niché au cœur des montagnes Néthères. Elle regrettait presque les quelques semaines qu'elle avait passé après son retour des terres lointaines de l'Est dans son monastère. En effet pour elle, c'était son monastère. Non pas qu'elle éprouvait un quelque sentiment possessif à son encontre mais plutôt qu'elle se sentait parfaitement chez elle en cet endroit. Il reflétait parfaitement sa personnalité tant par son isolement que par sa beauté intérieure et son calme. Il était encerclé par un environnement hostile mais restait quoiqu'il arrive le même. Immuable et serein tel un pilier soutenant le toit d'un temple. C'est ainsi que lorsqu'on l'eut convoquée pour une mission, elle sut qu'elle devrait quitter cet havre de paix pour un temps.
Cette mission la mena jusqu'à la cité des splendeurs. Sa mission était on ne peut plus simple. Cette cité était connue pour son histoire et plus particulièrement ses multiples évènements liés au divin et aux créatures étranges qui pouvaient la peupler. Le côté divin n'intéressant pas vraiment le monastère, c'était du côté des créatures séjournant dans cette endroit que Célestia était venue. Un type bien particulier de créatures pour être complet, qui selon les rumeurs ne devaient pas se trouver dans cette ville à savoir les dragons. Elle devait collecter le plus d'informations possibles sur cette étrange interaction entre la cité et ces majestueuses créatures et par la même occasion essayer d'établir un contact avec un ordre monastique la conscience solaire.

Son voyage fut relativement calme et tranquille. Les convois pour Eauprofonde étaient nombreux surtout en cette saison. L'hiver disparaissait petit à petit pour laisser place au printemps venu apporter sa chaleur et le renouveau de la nature. Elle en profita largement pour se ménager tout en profita de la sécurité de ces groupes de voyageurs. Alors qu'elle arriva en vue de la cité elle comprit pourquoi elle portait le titre de cité des splendeurs. Célestia avait déjà pu voir ce qu'était une ville. Sundabar n'était pas ce qu'on pouvait appeler un village et elle avait déjà été impressionnée par cette dernière. Mais face à ce qu'elle voyait, Sundabar passait pour une simple bourgade. Ici tout était immense et dans la démesure. La ville s'étendait à perte de vue semblant s'enfoncer dans les terres sans jamais se terminer. D'innombrables maisons et de bâtiments en tout genre se dressaient à l'intérieur et semblaient si proche qu'elle avait du mal à les distinguer de l'endroit où elle se trouvait. Elle commençait à comprendre que la mission qu'on lui avait confiée ne serait pas de tout repos. Elle ne voyait déjà pas par quel endroit commencer dans une immensité pareil. Loin de se décourager elle se présenta à l'entrée de la cité, prête à relever le défi qui n'attendait plus qu'elle.



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écrit le : Jeudi 05 Décembre 2013 à 14h40 par Marion
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La vieille femme n'avait pas sa langue dans sa poche, et si cela ne dérangeait aucunement Marion, le garde qui approchait semblait d'un tout autre avis.

La prêtresse ignorait la majeure partie des événements les plus récents qui avaient pu secouer les terres occidentales de Faerûn. Le peu qu'elle avait pu apprendre, elle l'avait fait auprès de certains occupants de la caravane qui l'avait elle-même menée jusqu'à la Cité des Splendeurs.
Et là encore, elle n'était pas parvenu à acquérir de quoi se faire une idée concrète de l'incident avec les Phaerimms, ignorant il y avait quelques heures encore jusqu'à l'existence de ces mystérieuses créatures.


¤ Les régions que j'ai traversées ces derniers mois n'ont finalement rien à envier à cette cité, songea Marion en contemplant l'immense bâtiment. Toute puissante soit-elle, Eauprofonde ne semble pas à l'abri de la guerre et de la désolation... ¤

La rashémie réajusta d'un léger coup d'épaule la sangle de son bouclier qui menaçait de glisser le long de son bras.
Bien qu'ayant développé un certain goût pour le bivouac, la jeune femme avait relativement hâte de retrouver le confort d'un lit et, plus encore, de pouvoir se toiletter à l'eau claire.

Se tournant vers le garde, elle ramena derrière son oreille une mèche de cheveux graisseux.

- Ne sermonnez pas donc cette dame, milicien, lança-t-elle avec assurance. Ce n'est que sa douleur qui parle. Je me charge de la faire rentrer chez elle.
Puis, posant une main sur l'épaule de la vieille, elle continua d'une voix plus douce.
- M'offrirez-vous l'hospitalité le temps de poursuivre cette conversation?

¤ Et je t'éviterai peut-être du même coup de t'attirer les foudres de la ville autant que celles d'Umberlee...¤



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Fiche de Marion
 
 
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écrit le : Mardi 10 Décembre 2013 à 21h32 par Atlas
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Azur’ael

Le sourire de l’homme valait toutes les réponses dont Azur’ael ait pu rêver. Pour « poilu » qu’il fut, il n’en était pas moins … charmant.

- Eussé-je aperçu votre sourire que je n’aurais pas même osé vous aborder et me trouve bien en peine de vous affubler d’un sobriquet quel qu’il fut. Notre langue est bien trop pauvre que pour y trouver la perle qui pourrait vous désigner d’une façon ou l’autre. Pour ma part, cultivons cette part de mystère qui sied si bien à notre belle cité, vous me voyez honoré d’être votre Chevalier Chuchoteur.

Invitant le regard d’Emeraude à le suivre, il poursuivit sur le ton de la confidence, à mi-voix, chuchotant presque en laissant son sourire s’élargir : - « Je vous laisserai juge de la qualité de l’endroit que j’aimerais vous présenter. Il n’est pas le plus luxueux, loin s’en faut, mais à la différence des palais des bourgeois de notre belle cité, les moindres échanges n’y sont pas rapportés à d’autres plus suspicieux que leurs tenanciers tant qu’on évite de s’épancher auprès de Khalou Mazestar qui en tient le bar. C’est un lieu d’Art, avant tout, et de plaisir pour qui le souhaite, c’est sans conteste le meilleur endroit pour se remettre d’émotions désagréables. Vous ne pouvez nous quitter avant de l’avoir visité. »

Il marqua une pause, cherchant dans l’attitude de l’enchanteresse son ressenti quand à cette singulière proposition pour se reprendre au besoin et s’excuser déjà. Pas un mot, pas un mouvement, pas un tremblement dans la voix du barde n’avait de quoi inquiéter l’Elfe qui était courtoisement guidée vers un établissement plein de vie pour le moins.

- Avant que nous poursuivions, pourriez-vous me dire par quel titre je puis m’adresser à vous et celui que je pourrai utiliser pour vous présenter à notre entrée ? Nous y voilà déjà. Aviez-vous déjà entendu parler du « Danseur de Jade » ?

Devant le couple de promeneurs se dressait une large bâtisse qui était sans aucun doute bien plus qu’un simple débit de boisson.

Entre poutres de bois et colonne de pierre, des briques de terre cuite enfoncées dans le remplissage de plâtre rythment la façade de ce qui parait –et est d’ailleurs- un entrepôt de deux étages agrémenté d’une façade.

La porte s’ouvrant pour laisser sortir un dandy passablement éméché et souriant, Azur’ael eut un bref aperçu de l’intérieur : un cour de danse entourant une scène soutenue par des chaines, des tables conviviales et des arbres fruitiers en pots. De la musique, des rires et des chants, le tout dans un chaos étrangement harmonieux.


- Qu’en pensez-vous ?


Célestia

La moniale découvrait la mégapole comme un enfant découvre un palais princier. Tout lui semblait tellement grand et somptueux qu’il lui fallut compter sur l’enseignement monacal pour garder un semblant de contenance.

Il ne lui fallut pas longtemps pour être renseignée sur l’ordre de Moine de la Cité, sans avoir même à le demander.

Un enfant la dévisageant proprement lui avait lancé un : -
« Oh ! Madame ! Tu viens du Monastère du Soleil ? C’est ça ? Tu me montres comment tu casses des pierres à mains nues ? »

Poussé à plus de retenue par la main de sa mère agrippant la sienne, il lui avait fait des excuses et s’était engagé à lui montrer le chemin vers le Monastère en question.

Célestia n’était pas au bout de ses surprises et de son émerveillement. L’approche de la Cité l’avait époustouflée, les temples qu’elle découvrit en parcourant les principales artères la subjuguait. Si elle ne s’était jamais intéressée aux différents cultes de Féérune, elle avait là un aperçu de leur importance, plus encore dans une cité comme Eauprofonde.


Cliquez ici pour dérouler le parchemin...


Il se trouvait là le temple de Suni, de Séléné et de Lathandre, trois divinités proches, chacune pour un aspect particulier, d’Amanauthor, la divinité anciennement adulée par les Néthérèses aujourd’hui guère plus suivies que par cet ordre de Moines et bien d'autres, plus que dans aucune autre ville dont elle avait un jour entendu parlé. Chaque bâtiment rivalisait de beauté architecturale avec les autres et même si elle n’y connaissait pas plus, elle ne pouvait y être totalement hermétique. Sur le porche du Monastère, se tenait un homme chauve habillé d'une robe jaune, solaire dans cette journée pluvieuse.

- Belle rencontre. En quoi l’ordre de l'Esprit Solaire peut-il vous apporter réconfort ?

Si son attitude était évidente quant à l’enseignement monacal rigoureux qu’il avait dû recevoir, un élément la surprit assez que pour que son attention le relève : l’homme portait une masse d’arme, arme qu’elle n’avait jamais vu utilisée dans aucune des formations qu’elle ait pu approcher.


Marion

Le garde salua Marion d’un hochement de tête, restant attentif mais sans plus craindre de coup d’éclat de la dame qui marmonnait encore mais qui semblait avoir compris qu’elle gagnerait à faire profil bas si elle ne voulait pas être emmenée. La pluie froide et pénétrante donnait à l’ensemble une ambiance mélancolique au possible qui aurait pu voler le sourire à un prêtre de Lathandre.

- Qu’y-a-t-il à dire de plus ?

Son non-verbal criait l’opposé de ce qu’elle répondait. Elle désirait s’étendre sur le sujet, partager à quelqu’un, quel qu’il fut, son sentiment d’injustice et sa détresse. La mer emportait chaque jour son lot de marin, chaque mère, épouse ou sœur vivait chaque jour avec cette certitude, le culte d’Umberlee grandissait pour mieux souligner cet état de fait et la conscience qu’il les dépassait.

- Mais entre donc puisqu’on ne pas réclamer justice ici comme ailleurs et crachons ensemble sur les hommes et les dieux là où personne ne pourra rien nous dire.

Un peu plus loin dans la ruelle, l’aventurière découvrit une habitation aussi minimaliste que ce qu’on pouvait en attendre mais teintée d’autant de tristesse que ce que son occupante exprimait. Une pièce centrale comme pièce de vie et de nuit, une remise et une petite pièce supplémentaire totalement vide. Un lit défait, des déchets abandonnés autour du foyer, un baquet d’eau qui n’avait plus dû être changé depuis quelques jours et une odeur tenace de renfermé. Une lampe tempête vieillie par le temps – sans doute un souvenir de son défunt conjoint – déposée sur la table et une commode.

- La place ne manque pas si tu cherchais un endroit où dormir. Il faudra longtemps avant qu’il n’y ait un peu de vie ici…

Elle fit mine de rassembler les déchets en s’excusant entre ses dents, puis souffla sur le foyer quasi éteint au-dessus duquel était suspendue une cafetière pleine d’eau.

- C’est déjà dur quand la Reine Garce nous vole les nôtres en pleine mer mais il était rentré … Les sirènes ont retrouvé son corps … noyé qu’il était, sans aucune blessure. C’était le troisième et j’ai entendu depuis que deux autres ont suivi. Cinq morts et la garde ? Rien !



" Par delà les brumes "
 
 
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écrit le : Mardi 10 Décembre 2013 à 22h45 par Azur'ael
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L’ensorceleuse se sentait totalement en confiance. Se fiant à son intuition, elle suivit le charmant homme, si poilu fut-il. Il avait su captiver totalement son attention en lui décrivant l’endroit dans lequel il souhaitait l’inviter. Son sourire lunaire ne quittait pas son visage. Il finit à conquérir totalement la curiosité de la gardienne sylvestre en lui posant la question à savoir si elle connaissait le dénommé « danseur de jade ». Elle n’avait bien sûr aucune idée de qu’il s’agissait mais le seul mot « danseur » évoquait pour elle une émotion certaine. La danse était sa passion, une passion qu’elle n’avait jamais eu l’opportunité de vivre pleinement à cause des responsabilités qu’elle avait vite occupées. Mais tout danseur dans l’ame pouvait lire dans ses gestes lorsqu’elle lance un sort, la grâce de la danse. Dans les contrées sauvages de Thuldae, au Cœur des mystères dont elle est une gardienne, elle aimait y danser au clair de lune, comme si chaque pas ou chaque geste avaient l’art de faire corps avec la nature, la magie, l’irréel et elle.

- Chevalier Chuchoteur, vous me voyez désolée devant ma triste inculture. Je n’ai jamais entendu parler du Danseur de Jade même si ce surnom ne m’évoque déjà que la promesse de douces rêveries.

Tout en parlant, elle réfléchit à quel sobriquet elle allait délivrer pour la surnommer. Elle n’eut pas besoin de s’épancher trop longtemps sur la question. Des souvenirs d’enfance firent immédiatement surface avec la résurgence d’un surnom que sa mère aimait lui donner.

- Teu’tel’atria, la Danseuse lunaire. Ce surnom vous convient-il ?

D’un geste gracieux, elle déclina une petite révérence pour accepter son invitation de rentrer dans ce lieu aux milles promesses artistiques.



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écrit le : Vendredi 13 Décembre 2013 à 20h58 par Kolimar Velcor
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Célestia salua à la manière du monastère sans geste caché ni aucune intention dissimulée. Alors qu'elle se redressa, elle se présenta comme il était de coutume.

-Célestia, apprenti du Saule, membre du monastère des neuf portes des marches d'argent. Je suis venue ici en paix et dans l'intention de rencontrer les sages de la conscience solaire. Je suis la voix qui vient porter les premiers mots de la découverte de nos écoles respectives. Je viens à vous pour que le premier pas soit fait et que la parole du gardien du monastère soit connue.

Elle s'inclina respectueusement encore une fois alors qu'elle acheva sa tirade. Elle se redressa guettant, la moindre réaction de l'homme en face d'elle. L'arme qu'il portait l'intriguait. Non pas qu'elle ne le croyait pas capable de la manier, mais plutôt curieuse de savoir justement comment il le maniait. Elle même portait un kama, qui était une arme plutôt courante au sein des moines du monastère, mais une masse d'arme était une première. Rien qu'à ce genre de détail elle savait qu'elle pourrait apprendre beaucoup ici. Cependant, elle n'était pas ici pour apprendre mais plutôt pour transmettre. Elle continua donc son discours toujours aussi courtoisement.

-Je dois avouer que la cité vous entourant est une splendeur. Je dois gager qu'il en est de même des merveilles de votre école. Puis-je espérer une audience ces prochains jours auprès d'un de vos mentors ?



Ce qui ne te tue pas te rend plus fort.
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écrit le : Mercredi 18 Décembre 2013 à 18h49 par Marion
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¤ Ce n'est pas dans un lieu pareil que j'espérais passer ma première nuit à Eauprofonde... ¤ songea la prêtresse en contemplant ce qui tenait plus du taudis que du lieu de vie.
¤ Au moins je suis à l'abri ¤ se rassura-t-elle en remettant tant bien que mal sa crinière humide en arrière.

- Umberlee est depuis toujours le fléau des marins... énonça Marion en s'approchant du lit et en lissant un coin de la couverture froissée.

Elle avait dit ça comme elle aurait parlé du temps. A vrai dire, bien qu'étant elle-même une servante des puissances supérieures, elle ne comprenait pas qu'on puisse placer sa foi en une divinité aussi chaotique que la Reine des Profondeurs.
Elle-même ne se serait jamais risquée à lui adresser une prière, ne fut-ce même que pour invoquer sa clémence.

- J'ai longtemps vécu dans un port, et je connais la peine des veuves de marins.

Marion s'assit, déposant sac et bouclier à ses pieds, et regarda une nouvelle fois autour d'elle.
¤ On dit que le milieu a une influence sur la personne qui y vit, et vice-versa... Je crois que cette pauvre femme a perdu une part d'elle-même dans ces eaux. ¤

- Où votre mari a-t-il été retrouvé? interrogea la jeune femme en quête de précisions. ¤ A moins que ce ne soit un fils qu'elle ait perdu... ¤
- S'était-il donc hasardé sur les quais un jour de tempête?
Un instant, Marion songea que ses questions étaient peut-être déplacée ; mais la vieille ne cessait apparemment pas de ressasser ces douloureux souvenirs. Au moins pouvait-elle à présent les exorciser auprès d'une interlocutrice.



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écrit le : Vendredi 20 Décembre 2013 à 14h28 par Atlas
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AZUR’AEL

L’homme gloussa presque – il l’eut fait sans une admirable retenue – et lui répondit dans un souffle : - « Il vous sied à merveille, comment pourrait-il ne pas me convenir ? »

Le jeu de séduction lui plaisait au plus haut point, le répondant de l’Elfe dépassait de loin ses espérances. Dans une courbette de plus, ils entrèrent à l’intérieur du ‘Danseur de Jade’.

L’architecture intérieure du hangar était véritablement prodigieuse pour qui aurait pu s’y attarder et ne pas être hypnotisé par la vie qui semblait vouloir évoluer en son sein sans contrainte aucune, dans une libre expression esthétique de musique et de danse. Les rires s’accompagnaient partout de discussions légères, d’émerveillement et de plaisirs.

De large escaliers circulaires bordés de spectateurs debout, permettent d’accéder aux mezzanines sur deux niveaux elles-mêmes suspendues par un ingénieux système de chaines à la toiture. Du haut, on profite d’une vue fantastique sur la scène surélevée et des artistes qui y évoluent ainsi que sur la cour de danse comble d’un mélange harmonieux d’Elfes, demi-Elfes et Humains laissant leur corps exprimer une joie de vivre en total décalage avec la morosité extérieure.

Au centre de la scène, la statue de jade donnant son nom à l’établissement se mit soudain en mouvement, répondant à la musique entrainante des bardes qui l’entouraient de leur instruments divers. Très vite, elle se mit à se contorsionner dans postures acrobatiques qu’aucune danseuse avec un semblant de dignité et des terminaisons nerveuses ne devrait essayer. A chaque mouvement, des cheveux poussaient de plus en plus sur la statue totalement glabre avant qu’elle ne se mette en mouvement sous les acclamations du publique.


- Intéressant n’est-ce pas ? Je vous propose de nous mettre à l’aise et de prendre une place à l’étage. Nous y prendrons de quoi nous rafraîchir avant de profiter de cet endroit s’il vous plait d’y rester.

L’incitant à le suivre, le Chevalier Chuchoteur commença l’ascension du premier escalier hélicoïdal à leur droite jusqu’à la seconde mezzanine. Alors que la piste de danse débordait de monde que la promiscuité semblait ne pas déranger le moins du monde, il trouva là une table libre. Il prit soin d’écarter une chaise pour permettre à son invitée d’y prendre place et presque aussitôt, une serveuse était à leur côté, déposant au centre de la table un bol de noix salées.

- Nous prendrons une carafe de Vin des fées belle enfant.

Et dès que celle-ci se fut éloignée : - « En quoi puis-je vous aider Teu’tel’atria ? Je vois en vous une visiteuse de notre belle cité, pleine de questions sur ce qui la bouleverse. S’il est une rumeur à dénoncer ou une information à partager, parlez, nous verrons ensemble comment mettre en lumière ces zones d’ombre. »

CELESTIA

Malheureusement notre Maitre Hanor Kichavo n’aura pas le loisir de recevoir de visites diplomatiques de la semaine mais s’il vous plait de vous entretenir avec plus humble d’entre nous, soyez assurée que nous en serions honorés. Nous ne recevons jamais assez de nouvelles des autres monastères, moins encore au regard des catastrophes que la Côte des Epées a dû affronter. Mais, le Seigneur du Matin soit béni, après la pluie, le beau temps n’est-ce pas ?

Il accompagna sa tirade d’une révérence respectueuse, soulignant son allégeance au « Seigneur du Matin » dont il venait de parler avant de reprendre : - « Si vous souhaitez profiter de votre passage ici pour parfaire votre art en bénéficiant de la lueur d’Amaunator, soyez la bienvenue ! »

D’un geste, le Moine offrait à son homologue d’entrer et de le suivre afin de pouvoir au moins profiter de l’abris du Monastère à défaut de mieux et l’invita à entrer dans le complexe du Monastère.

Derrière la large porte du premier corps de bâtiment, s’ouvrait un large hall de part et d’autres duquel étaient disposée une série de portes. Peu d’éléments décoratifs venaient troubler l’aspect sobre et rectiligne de l’ensemble, chacun disparaissant sous un mystère remarquable : Sans qu’aucune source de lumière ne soit visible, il y faisait plus clair qu’à l’extérieur comme s’ils baignaient soudain dans l’atmosphère agréable d’un matin d’été ensoleillé. Pas une statue, pas un symbole.

La première porte à droite ouvrait sur un bureau, guère plus qu’une table, une armoire, des étagères couvertes de parchemins roulés et scellés d’une cire rouge cachetée, une chaise sur laquelle se tenait un homme chauve à l’aspect en tout similaire au premier –l’arme à la ceinture exceptée- tenant une plume de laquelle il écrivait sur le vélin ce qui devait être un courrier et une autre chaise, vide, prête à recevoir un visiteur éventuel.

Celui qui l’avait accueilli à l’entrée fit les présentations d’usage sans fioriture ni perte en conjoncture. Il devait probablement rejoindre son poste à la porte : -
« Célestia, apprentie du Saule, membre du Monastère de Neuf Portes souhaite partager la parole du Gardien de son Monastère et entendre la voix du nôtre. Merci d’en prendre connaissance et de rédiger une note à l’attention de Maître Hanor Kichavo. »

Le scribe salua le gardien de la tête et offrit d’un signe de la main, à Célestia de s’assoir face à lui. Forcé de garder le parchemin ouvert devant lui les quelques secondes nécessaires au séchage de l’encre, il lui montra sans le vouloir vraiment mais sans s’en inquiéter le moins du monde, qu’il y parlait d’investigations à l’extrême sud de la cité et de noyades suspectes.

MARION

- Mon mari tu dis ?

Elle accompagna sa réponse d’un rire gras, presque obscène alors qu’elle parlait d’un défunt.

- Il est mort depuis longtemps, emporté par la boisson dont il se noya avant de se noyer pour de bon… Ca ne date pas d’hier …

Le souvenir la fit frissonner malgré tout, à moins que ce ne fut d’avoir été vertement saucée lors de sa traversée de la ville… Elle enchaina, rejetant un souvenir quelconque par un autre, beaucoup plus pénible, qui remplit ses yeux de larmes et de colère.

- Tu connais la peine des veuves ? Et celle des mères qui ont perdu leur fils unique grâce auquel ellessurvivent à la vieillesse ? J’ai dû vendre tout ce qui lui appartenait –d’un geste elle désigna la pièce vide - et il ne faudra pas longtemps pour que j’ai mangé ou bu le peu qu’ça m’a rapporté … Mon fils était un marin étrangère … comme son père à la différence que lui ne m’oubliait pas dans le mauvais rhum … il savait ce qu’il faisait. Ce n’était pas un accident.

D’un tiroir elle prit une poignée de feuilles odorantes qu’elle jeta négligemment dans la cafetière, assainissant un peu l’air de la pièce.

- Oui, je sais où il a été retrouvé. Sur les docks. Juste en face de ce temple. Il disait qu’il voulait la remercier pour être revenu vivant, de lui avoir permis de traverser la tempête. Ironie. Triste et pathétique ironie. Mon petit … S’il avait prié Séluné, il serait toujours en vie…

Son regard s’était perdu dans le vague à la recherche du souvenir du visage de son enfant –qui vu son age à elle ne devait être mort si jeune qu’elle le laissait supposer- qui s’effaçait déjà. Elle revint au présent dardant ses yeux rouges d’avoir pleuré sur son invitée. Elle remplit deux tasses d’eau chaude parfumée sans rien demander et s’assit mollement sur une des deux chaises.

- J’n’ai pas d’quoi m’payer les services de qui qu’ce soit mais si tu acceptes d’essayer d’en apprendre plus pour moi, tu pourras dormir ici aussi souvent qu’tu l’voudras…



" Par delà les brumes "
 
 
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