Quel est votre nom, voyageur ?
Sillonnez les couloirs de la Taverne !
   

Pages : (5) 1 [2] 3 4 ... Dernière » Closed TopicStart new topicStart Poll

> Chapitre I : Embarquement
écrit le : Vendredi 25 Septembre 2020 à 10h27 par Abrulion Bascollier
Quote Post
 
 

e hin s'amusait des discussions en cours. Réunir autant de monde aux origines et intentions si différentes, sur des rafiots si étriqués pendant le voyage, puis les faire agir de concert une fois aux portes de l'inconnu était bien un projet de gnome. Sans même mentionner le montage financier obscur rempli d'obligations envers les sulfureux de ce monde.

Il s’empêcha de justesse de reprendre la fameuse Louise.


¤ Les prêtres de Tempus meurent quand on leur plante une dague entre les yeux. En revanche ils ne meurent pas quand on les empoisonne, contrairement aux bretteurs, aussi bons soient-ils. ¤

Il était bien heureux qu'elle ne soit pas dans son équipe, et que les équipes soient parfaitement indépendantes. Reste qu'une telle sauvage tyrannique serait capable de faire capoter l’expédition entière si elle venait à prendre contact avec les locaux en premier.
Un fiasco.
Dans quel monde vivait l'amiral pour croire qu'elle l’écouterait une fois lâchée dans les landes ? Il l'imaginait déjà revenir avec une montagne d'animaux pour le repas, prélevés sur les élevages alentours, persuadée d’avoir agis pour le bien de l’expédition. Voila quel était le niveau de sa diplomatie, pensait le hin.


¤ Le meilleur moyen de ne pas pâtir de ses actes en Anchorome, était encore qu'elle n'y mette pas les pieds. ¤

Il se rajusta sur son siège.

- Domestiquer les créatures locales me parait bien ambitieux, sinon chronophage. N'a-t-on pas quelques babioles ou bestioles volantes dans nos cales ? En ce qui concerne les cartes, je prendrai la quatrième, et suis à votre disposition pour les dernier préparatifs. Il se tourna vers ses coéquipiers. "Varnas, Joinon, Farah, Goualeuse, quelques pintes ce soir pour chasser les démons ?." Quoi de plus anodin qu'une pinte pour discuter de choses plus importantes ?



user posted image

N0 : Détection du poison, Lumière, Détection de la magie, Purification de nourriture et d’eau
N1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat
N2 : Localisation d'objet (domaine), Membres arachnéens, Soins modérés
 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Vendredi 25 Septembre 2020 à 20h09 par Thojan
Quote Post
 
 

Varnas s'était affalé dans son grand fauteuil à la peau d'ours, écoutant les interventions d'un air attentif. Sans être équipé de pied en cap, il portait toujours sa dague à large lame en travers de sa ceinture, et était en ce moment occupé à se curer les ongles avec. Il leva un sourcil à l'intervention de la mercenaire borgne:

– Pas commode, la Loulou… murmura-t-il à son plus proche voisin.

Mais déjà le Grand Chef répondait à sa question et dévoilait —littéralement— ses cartes. De fameux atouts, mais à n'utiliser qu'en dernier recours, sans quoi ils pouvaient tout aussi bien s'établir comme pêcheurs de sardines. Varnas ne se priva pas de partager son avis sur le sujet:

– Mouais c'est bien qu'on ait ça sous le coude, mais bon… On ne sait pas ce que ça va nous apporter, comme aide ou emmerdes. Z'avez jamais entendu parler des génies du Calimshan ? Qu'est-ce qu'on fait ? On en prend une chacun ?

Voyant que l'autre groupe tripotait à ses cartes en toute discrétion, le vétéran se dit qu'ils avaient intérêt à faire de même. Il se releva de son siège —salua une dernière fois "Brutus"— et acquiesça à la proposition de l'halfelin.

– Bonne idée, Viv'pattes ! Si tu n'as plus besoin de nous, Grand Chef, on va aller se prendre un godet. Promis, on finira pas ronds.

Il empocha les cartes —montrant une certaine réticence à toucher celle avec le dessin de magicien— et accompagna ses compagnons vers leurs quartiers. Il était amusant de voir à quel point le vieux râleur pouvait dans certaines circonstances se transformer en un compagnon enthousiaste. Mais son envie soudaine de partir de la pièce cachait sans doute quelque chose… Il leur en parlerait à l'écart.


 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Lundi 28 Septembre 2020 à 12h20 par Phineas
Quote Post
 
Façonneur de Montagnes
Chambre 6
3 gemmes
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

- Les quelques rapports que nous avons eu depuis Maztica indique qu'il y a des chevaux sur le continent. Et d'autres créatures potentiellement plus adaptées à l'environnement. On embarque d'excellents dresseurs qui devraient avoir tôt fait de trouver la meilleure solution, Abrulion. Embarquer les animaux vivants peut se faire mais cela créer bien souvent des problèmes a bord. Les chevaux par exemple n'aiment guère être confinés aussi longtemps. Quant aux babioles magiques, peut-être, mais je continue à espérer que vous pourrez d'abord vous reposer sur vos jambes.

Puisque les discussions étaient terminées, et les questions épuisées, Tr'ar et Gherna se chargèrent de donner quelques derniers détails sur le départ approchant, avant de lever la réunion. En partant, ils constatèrent que De Ratlyr avait empoché les quatre cartes : dans l'autre équipe, il n'y avait même pas eu de discussion à ce sujet.

Dans la grande cantine, en fait un alignement de tables, de tonneaux et de chaises sous d'immense tentures en face du chantier naval ils purent terminer leurs discussions. Ils échangèrent les dernier détails qu'ils avaient décelé et purent longuement juger de ce qu'ils avaient pensé de leur dernière réunion. De l'autre côté de la baie, et malgré l'obscurité qui régnait désormais dans la grotte, les lanternes s'agitaient encore sur les immenses navires. Les marteaux et les scie continuait leur industrieux concert comme cela avait été le cas tous le mois. En vérité, les premières nuits avaient même été insupportables, jusqu'à ce qu'ils finissent par s'y faire. Seule la fille était calme. Le navire amiral, ses voiles baisées, les dominait éclairé par les rais de la lune. La figure de proue, une gnome jouant de la lyre, les regardait en souriant. Ils avaient fini par rencontrer le modèle qui avait servi à sculpter le bronze : la propre fille de l'amiral, Syna, une jeune gnome aussi énergique que futée, qui courait tout le temps, partout, aidant les ouvriers quand elle ne faisait pas les quatre-cent coups avec son père. Tout le monde savait que père et fille était dans une perpétuelle compétition pour décider qui ferait la meilleure blague. Le navire en lui même était le projet personnel de Baelnar, comme le Chevaucheur était celui de Gherna. Si ils étaient tous deux basé sur le même concept et architecturalement optimisés l'un et l'autre, des coursives entières avait été modifiés par leurs capitaines respectif. Dans la Fille, les aventuriers avaient découvert un système de stabilisation des hamacs fait de tendeurs et de câbles pour améliorer le confort ordinaire. Les balistes du pont médian étaient fixées sur des wagons, eux même montés sur rails, rails qui allait jusqu'à une réserve dans laquelle on ne les avait pas laissés rentré (que la magie tienne leur langue ne suffisait pas à Baelnar qui craignait que ses secrets sortent de la grotte). D'autres améliorations existaient ci et là. Bien sur le système de hamac avait été adapté sur les autres navires, mais la Fille était un laboratoire ambulant et l'amiral passait son temps à chercher de nouvelles idées si bien que certaines n'avaient pas pu être intégrées partout. Cela étant, les navires restaient conçu pour fonctionner en duo, et si ils venaient à être séparés, ils perdraient en puissance générale.

En tous cas, les cinq cloches des navires retentirent pour la première fois dans la nuit. Cette dernière nuit à terre se devait d'être reposante, le son des cloches indiquait la finalisation des travaux. Après un torrent de hourra et d'applaudissement, tous allèrent retrouver leur quartier, le départ du lendemain en tête...


Au matin, ils avaient tous eu une heure pour finaliser leurs bagages et vider la grotte. Véritable fourmilière, la grotte se vida peu à peu à mesure que chacun embarquait sur les navires. Bientôt, les cinq compagnons découvrirent leur "chambre" sur le navire, cinq hamac, cinq coffres rudimentaires et pour seul privilège, une palisse de jonc les séparant du reste des marins. Ils avaient toujours été conscient que le voyage ne serait pas toujours confortable, mais c'était autre chose de se retrouver devant le fait accompli.

Enfin, la flottille sorti du port caché. Au moment où le dernier prenait la mer, le sortilège du secret disparu. Au loin, sur les quais d'Eauprofonde, des cris retentirent alors que les badauds s'amassaient pour découvrir les sept navires de bois et d'acier, dont les deux énormes barges ventrus, s'éloigner vers l'Ouest... a en juger par la surprise, le secret avait en effet été tenu.


Les premiers jours, puis les premières semaines, furent harassantes mais filèrent à toute vitesse. La chance était avec eux, et malgré quelques averses, le vent comme le soleil les avaient accompagnés. Chaque jour ils vivaient la vie de marin : nettoyer le pont, dénouer et ranger les bouts, tendre les toiles, faire les acrobates. A la différence des autres, ils avaient régulièrement des discussion avec le capitaine qui tenait à les tenir au courant des avancées. Mais rien ne vint obscurcir le début du voyage. Deux soirs par semaine, les cinq navires se rapprochaient, tiraient des ponts de cordes entre eux et les équipages pouvaient se divertir et rencontrer les autres tout en profitant de musique et de danse. Ce n'était pas pour rien que des bardes et autres professionnels du spectacle avait embarqué. Des couples se formèrent, bien sûr, certains pour une nuit, d'autres semblant plus pérennes. Et parfois, deux n'était pas suffisant.

Les moins alertes quant à la vie de marin en découvrir les moindres détails. A commencer par les deux chats, Sévère (les tâches sur ses yeux le faisait paraître constamment en colère, alors même qu'il était très affectueux) et Sauteur (qui adorait tant sauter qu'il fallait régulièrement l'empêcher de sauter dans l'eau depuis les mats), et le chien, une énorme créature à poil long répondant au nom de Malwi. Ceux ci étaient la pour chasser les nuisibles, et ils faisaient ça a la perfection. Ils devaient aussi régulièrement participer aux corvées de cuisine, découvrant ce qu'il en coûtait de nourrir un équipage de plus de cent cinquante âme trois fois par jour. Le repos, quand il existait, était décidé par les aléas du bord. On ne pouvait se relaxer que lorsqu'il n'y avait plus rien à faire, jamais à d'autre moment. Et il était très rare qu'il n'y ai rien à faire, vu la sévérité avec laquelle Mardon entretenait le navire : les planches du pont devaient toujours être dans un état irréprochable, l'équipement rangé et fixé, les tenues propres et les cheveux attachés. La discipline régnait, mais le duo que le second formait avec Baelnar fonctionnait en cela que le gnome n'hésitait pas, à contrario, à faire son possible pour détendre l'atmosphère. Rares étaient aussi les moments ou on ne chantait ou ne riait pas, si bien que lorsque le sommeil venait, on était épuisé, mais généralement heureux.

Hélas, ce n'était pas fait pour durer...



user posted image


Année des Dragons Renégats (1373)
23 de Flamerule
Mer Inviolée
Pont supérieur de la Fille d'Oghma



Ce n'était pas un grain. L'orage qui tonnait quelques heures plus tôt au loin était arrivé sur eux sous la forme d'un enfer d'éclair et d'eau. Il était en plein jour et pourtant il faisait sombre comme en pleine nuit. Des torrents d'eau s'écoulait sur le pont et même les marins les plus expérimentés manquait de trébucher à chaque pas. La taille des vagues était absolument terrifiante. La gite était telle qu'il fallait parfois s'accrocher à un mat ou une rambarde pour ne pas littéralement chuter dans l'eau. Les cheveux claquant au vent, Baelnar était une petite statue quelque peu rassurante derrière sa barre. Le long chapeau de cuir n'était plus d'une grande aide contre la pluie que le vent projetait dans tous les sens, détrempant tout en quelques instants. Sur l'eau, seul l'Impérieux, non loin derrière, était encore visible, alors que les autres navires étaient invisibles, cachés par les vagues et les nuages.

L'Amiral posa les yeux sur eux et leur fit signe de s'approcher.

Traverser le pont et gravir les escaliers n'était pas vraiment une partie de plaisir, mais les cinq compagnons réussir sans mal, habitués qu'ils étaient désormais après ces semaines sur le bateau. Ils excellèrent même, au point de s'attirer un œil impressionné de Baelnar. Entre les cris, les ordres et le tonnerre qui envahissait l'air, le gnome dû hurler, malgré le fait qu'ils soient désormais a un mètre de distance :


- C'est pas naturel !, il mit un violent coup de barre pour prendre une vague de front, on a déjà percé trois scélérates en moins d'une demie-heure ! Et je suis a peu prêt persuadé que quelque chose nous percute ! VOLONTAIREMENT !

Il mit brutalement un coup de pied dans l'une des pédales sous la barre. Ils savaient désormais qu'un jeu de gouvernails et de trappe y était relié, lui permettant d'engager des virages sinon impossibles. Le navire grinça quand il tourna bâbord, évitant quelque chose que seul l'amiral avait décelé.

- Tout ça est lié ! Quoique ce soit il faut l'obliger à sortir pour pouvoir l'affronter !, il passa la main sous son manteau et en sorti une clé dont ils surent immédiatement quelle serrure elle ouvrait, vu sa forme en étoile. La cale secrète. Allez dans la cale ! Ouvrez un sabord et trouvez un moyen de répliquer ! SYNA !, sa fille, perché dans une voile, tourna la tête vers eux, ACCOMPAGNE LES EN BAS !

La jeune gnome sauta au sol, tourneboula et arriva à côté d'eux. Malgré l'enfer tempétueux elle arborait son éternel visage excité.

- Je vous suis !

Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Lundi 28 Septembre 2020 à 15h25 par Schninkel
Quote Post
 
 

La chasseresse bougeait avec la grâce que manifestait tout guerrier bien entrainé. Elle portait un pantalon de cuir robuste et deux épées courtes dans leur fourreau plein d’entailles passé sur les deux côté de ses hanches. Sa chair aussi manifestait des cicatrices de bataille. Les épaules couvertes d’une pèlerine à capuchon, fermée par une fibule en nacre aux motifs elfiques, variant du brun profond au vert feuille. Son armure était d’un noir de jaie.

Au milieu de la tempête, debout à contempler les éléments malmener le vaisseau en nombreuses embardées et autres tangages, Farah s’efforça de conserver son calme. Elle prit une profonde respiration. Les officiers commandaient à travers le hurlement du vent et le fracas de la houle. A chaque appel, Farah était venue, bien formé et prête à exécuter toute tâche qu’on lui avait assignée. Elle leva la tête et vit des mâts obscurcis. C’était un temps à faire naufrager un continent.

Aussitôt, en réponse, elle acquiesça de la tête en direction de l’amiral Baelnar Longsouffle et suivit la direction indiquée vers la cale après avoir intercepté la clef. Elle savait, sans regarder, que les autres trottineraient à sa suite. Puisque Farah ne parlait pas et ne montrait que peu d’émotions, il était difficile en toutes circonstances de dire ce qu’elle pensait. Cela étant dit, elle était de nature aimable et son silence ne gênait pas, car chacun avait eu le temps de s’y habituer.


 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Mardi 29 Septembre 2020 à 18h56 par Joinon
Quote Post
 
 

Le centre de gravité de Joinon était assez bas, comme celui de n'importe quel membre du Peuple Vigoureux. Il avait compris, ces derniers semaines, comment écarter un peu plus ses jambes afin d'accompagner le tangage.

Aujourd'hui, le nain tenait néanmoins avec une certaine fermeté un cordage bienvenu, son autre main étant occupée à ne pas lâcher la louche en étain qu'il nettoyait encore, quelques minutes plus tôt, durant son service de plonge.

- Une baleine? brailla-t-il en sachant pertinemment que Baelnar n'en savait rien, sans quoi il n'aurait pas employé ce terme de "quelque chose" qui n'avait rien de rassurant.

Sans attendre de réponse - sans même savoir si sa voix avait vaincu le rugissement du vent - le barde emboîta le pas de Farah jusqu'aux ponts inférieurs.

- Une attaque, et en pleine tempête? L'amiral ne semblait pas croire à une coïncidence! déclara-t-il en exprimant tout haut ses pensées. J'aurais tendance à croire que la Reine Garce elle-même est contre nous.
Il n'avait pas osé citer le nom d'Umberlie à haute voix. Il n'était pas superstitieux, mais tout de même! Aucune raison de s'attirer inutilement une malédiction supplémentaire...

La barbe trempée de Joinon dégoulinait devant lui, et plus d'une fois il avait manqué glisser sur les marches déjà ruisselantes. Maigrement couvert d'une liquette blanche devenue transparente, il lâcha un éternuement sonore.

- J'espère que le coffre à jouet de Longsouffle vaut le coup!



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Mardi 29 Septembre 2020 à 22h02 par Thojan
Quote Post
 
 

La fin de soirée passa presque agréablement, malgré les multiples sujets d'inquiétude: quand utiliser les cartes, comment faire appel à leur pouvoir, comment les transporter en sécurité, que penser de l'autre groupe, etc. L'ancien avait le don de discuter des pires situations, de faire germer les plus horribles évocations, avant de vider son verre, souhaiter une bonne nuit et s'endormir en une minute. Au final, il avait conservé la carte symbolisant un dragon, qui lui évoquait les nombreuses créatures gardiennes de Kara-Tur.

– Avec un peu de chance, il n'aura pas encore succombé à la Rage, celui-là… J'espère qu'on ne devra jamais les utiliser.

Lors du départ, il fut bien désolé de se retrouver dans un hamac. Maugréant sur son âge "trop vieux pour ces conneries", il critiqua le système qui allait à coup sûr leur infliger à tous des maux de dos, faute d'un sol bien solide sur lequel s'étendre. Et s'il tenta bien de dormir quelques nuits à même le plancher, le premier grain nocturne le vit intégrer de mauvaise grâce le dispositif suspendu. Quoi qu'il en dise, il y ronflait aussi bien que par terre.

Durant la journée, Varnas se complaisait dans la gestion des cordages, pour laquelle il avait un certain talent. Le vieux n'était pas manchot, et encore capable de grimper, même s'il préférait rester peinard à dérouler et enrouler des câbles. Curieusement, alors qu'ils l'avaient tous vus en chemise pendant leur entraînement dans la grotte, il ne quittait désormais plus son armure de cuir, au point de dormir dedans. Le départ semblait avoir été pour lui le signal de l'aventure, du risque et du danger.

– Il faut toujours être prêt. disait-il. Et je nage aussi bien avec, de toute façon…

Le grain soudain lui donna raison, si ce n'était que l'armure ne le protégeait guère des secousses et de la pluie. Mais il était équipé de pied en cap quand ils allèrent retrouver le gnome au gouvernail. La traversée du pont mit Varnas à terre, mais loin de se relever, il se laissa glisser et entraîner par le tangage jusqu'à l'escalier, avant de se relever comme si de rien n'était. "Disgracieux mais efficace" aurait pu être sa devise.

Alors que Baelnar les envoyait dans la cale et que Joinon évoqua la nature de leur agresseur, Varnas répondit de son traditionnel commentaire neurasthénique:


– Il y a des êtres plus anciens et plus répugnants que les baleines, dans les profondeurs de la mer… Mais au moins on va enfin savoir ce qui se cache dans la cale ! On te suit, Gamine !


 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Jeudi 01 Octobre 2020 à 12h14 par Abrulion Bascollier
Quote Post
 
 

e poids plume qu’était le hin avait une drôle de conséquence sur les tendeurs des hamacs. Coincée entre le nain Joinon et l'humain Varnas, deux spécimens dont le poids valait au bas mot le quintuple de celui d'Abrulion, il avait remarqué que les mouvements lents de la houle étaient amplifiés par la combinaison des tendeurs et de ses volumineux voisins. En revanche, les mouvements plus rapides, comme ceux d'une mer plus agitée, étaient cette fois amoindris, ces voisins servant d'ancre inertielle.
Cela en plus les ronflements, c’était le pompon. Heureusement, la joie du briquage, des célébrations, et de voir chaque jour les étoiles défiler vers le nouveau continent, compensaient largement ces désagréments.


Voila qui faisait de l'animation dans cette traversée jusqu'alors trop calme !
Le hin suivit le groupe en haut du bâtiment arrière, choisissant adroitement quand lever le pied, ou le laisser au sol comme maintien. A vrai dire, tout n’était que rythme et cadence. Pour sûr, l’étude approfondie des oscillations de son hamac sous l'effet de ronflements lui avait donné des bases solides en la matière.

L'halhelin incanta.

Les jeux de pirouette n’étaient pas son fort, alors en pleine houle, c’était un coup à nourrir les baleines garou cachées sous des vagues scélérates. Et puis, il fallait l'avouer, un peu d’habileté en sus ne ferait pas de mal pour bidouiller les joujoux de l'amiral, si jamais ils y arrivaient.

Il fit signe à Baelnar que tout était sous contrôle, se chargea d'un peu plus de transmutation, et galopa pour rattraper le groupe.



hrp.gif Lance grâce féline puis repli expéditif



user posted image

N0 : Détection du poison, Lumière, Détection de la magie, Purification de nourriture et d’eau
N1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat
N2 : Localisation d'objet (domaine), Membres arachnéens, Soins modérés
 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Mardi 06 Octobre 2020 à 16h18 par Phineas
Quote Post
 
Façonneur de Montagnes
Chambre 6
3 gemmes
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

A la vitesse enchantée dont se carapata le hin, il rattrapa vite le reste de la bande, même en devant lutter pour rester à l'équilibre. Descendre et traverser les coursives vers le font du pont médian, fût une autre lutte.

Au médian, les charpentiers et une grande partie des matelots se battaient comme ils le pouvaient contre les incursion d'eau. Le navire avait beau être particulièrement bien bâti, les vagues qui le percutait - et si on en croyait le capitaine, autre chose - finissait par enfoncer les planches et grignotaient le goudrons. Une fois la tempête passées, cela ne poserait pas de réels problèmes, mais tant qu'elle durait, il fallait faire en sorte que l'intégrité du navire ne soit pas remis en cause.

Ainsi, des ordres fusaient de partout, demandant d'amener de la colle, des clous et de nouvelles planches (qui se trouvaient elles même en parties être humides). Par ailleurs, peu de marins le savaient, et les terrestres encore moins, mais lorsqu'un éclair touchait la mer, mieux valait être sous l'eau qu'à la surface. En effet, alors qu'ils atteignaient avec difficulté le second escalier, ils virent un matelot être projeté d'un bout à l'autre de la coursive après que le blanc du ciel ait percé entre les planches. L'éclair n'était pas tombé loin et le pauvre gars avait touché l'eau au mauvais moment, ses muscles en tétanie le faisant voler contre son gré. Ses camarades l'emmenant immédiatement voir un médecin de bord l'équipe put heureusement continuer son périple sans s'en soucier.

Ils ignorèrent l'escalier pour foncer vers la poupe. Là se trouvait la grande majorité des quartiers de l'équipage, et malgré l'heure tardive, tous les hamacs étaient évidemment vides en ces terribles heures. Le gnome pouvait grogner sur le système de tension des hamac, il avait cependant gardé en place les coffres de tous le monde, si bien qu'aucun ne dansait la gigue au sol, au risque de les renverser. Enfin, une fois avoir encore traversé la dernière coursive, ils arrivèrent à la porte. Cette cale prenait la totalité de la largeur de la poupe et les rails qui couraient tous le long du pont après être passées sous la porte, permettait, quoiqu'elle abrite, de rejoindre les sabords.

La clé cliqueta dans la serrure.

Il faisait noir, jusqu'à ce que la jeune gnome ne décapote la lanterne qui brillait rouge au milieu de la pièce. Il s'agissait à la fois d'un entrepôt et d'un laboratoire. De toute évidence, Baelnar avait continué ses expériences pendant la traversée. Mais la plupart des outils présents ici leur semblaient soient absurdes, soient trop proches du prototype pour être d'une quelconque d'utilité à l'exception de...


- OOOOOH ! Il les a emmené !

Syna se précipita sur trois objets, à peu prêt de la longueur des balistes de bord, rangée dans un coin et déjà calées sur le réseau de rails. En enlevant la toile qui recouvraient l'un d'eux, elle découvrit un étrange objet. Monté sur roue, il s'agissait d'un long tube d'acier noir, dont l'un des côté était fermé d'un clapet hémisphérique. Cela n'impressionna pas la plupart des compagnons... sauf Joinon qui ouvrit grand les yeux en voyant la pyramide de tonnelets qui et les énormes boules d'acier qui trônaient à côté, ainsi que des harpons en métal d'une taille démesurée, trop lourds probablement pour une baliste.

Il savait que les gnomes avaient inventé une armes fonctionnant grâce à la poudre à fumée, et ces objets semblaient bien être la version géante de la dite arme.


Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Jeudi 08 Octobre 2020 à 15h38 par Joinon
Quote Post
 
 

- Incroyable... ne put s'empêcher de lâcher Joinon en découvrant en même temps que les autres les objets dévoilés par Syna.

Médusé, il parcouru du regard cet invraisemblable arsenal, ne se sentant pas rassuré pour autant. La présence de tels canons à bord était une nouvelle preuve que Longsouffle n'avait pas lésiné sur les moyens quant à la préparation de son extraordinaire voyage.
Néanmoins, s'il s'agissait bien là d'armes à poudre élaborées par les enfants de Garl - et le barde avait toutes les raisons de le croire à en juger par l'odeur caractéristique qui émanait des innombrables tonnelets entassés - il ne fallait pas se réjouir pour autant.


¤ L'ingéniosité des gnomes n'a-t-elle donc pas de limite? ¤ s'interrogea le nain alors que la réponse à cette question était de notoriété commune.
- Vous... hésita-t-il, vous êtes sûr que c'est sûr? Je veux dire, vous êtes certain que ces machins-là ne vont pas nous pét... exploser à la première utilisation? J'ai ouï pas mal d'histoires sur les dangers des versions réduites de tels objets? Alors là...

Une nouvelle secousse manqua de le faire glisser sur le sol de la cale.
- Mais j'imagine que nous allons le découvrir, ajouta-t-il en ne doutant guère de la mort prochaine du fameux "quelque chose" qui prenait plaisir à percuter la Fille d'Oghma.

Pointant de sa louche les divers éléments, il intima ses compagnons à se mettre à l'oeuvre, lui-même peu désireux de faire un pas de plus dans le coffre à jouets explosif de l'amiral.

- Prenons une de ces pièces d'artillerie. Ou deux si les chariots ne sont pas trop pesants. Il faudra aussi quelques-uns de ces gros boulets, et des harpons. Nous utiliserons le plus judicieux des deux lorsque nous en découvrirons plus sur notre opposant. Ah! et assez de ces barils-là! Recouvrez-les avec la toile ou autre chose. Je ne crois pas que la poudre et l'eau fassent bon ménage.

Ne prenant pas le soin d'explorer plus avant le contenu de la cale, Joinon fit demi-tour, soucieux de s'assurer que les aiguillages du système de rails menaient bien aux sabords.



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
   Top
PMEmail Poster
écrit le : Vendredi 09 Octobre 2020 à 15h59 par Schninkel
Quote Post
 
 

En déboulant dans la cale secrète de l’amiral, la chasseresse adopta une démarche furtive, légèrement effacée. Elle avançait d’un air penaud et apposant un regard ignorant sur cet étrange environnement. Un laboratoire parsemé d’odeurs de graisses, d’huiles et de relents de salpêtre. Un atelier obscur empli de nombreux tintements métalliques parmi le craquement constant du navire. Partout, des objets étrangement incongrus, des outils étonnants et de grossiers bibelots incontestables produits de l’artisanat.

Cet adepte de Gond se révélait un observateur de l’insatiable curiosité, un inventeur surprenant. A cette vue, celle-qui-reconnait-la-grive-de-la-corneille se sentie au seuil d’un étonnement tel que son admiration finissait par se teinter de réserve.

En se rapprochant finalement de la fille de l’amiral et du reste du groupe, pénétrant l’intérieur du cercle lumineux produit par la lanterne, avec les informations conjointes, Farah compris approximativement de quoi il en retournait. Une arme d’artillerie de facture Gnome. Une lourde bouche à feu. Elle découvrit ainsi l’usage des armes à feu et l’emploi de la poudre, la combustion et les projectiles.

Les bras croisés sur sa poitrine, la chasseresse ravala quelques remarques naïves, notamment sur la pluie et le vent qui pouvait exposer la mèche et la poudre à s’éteindre. Mais aussi sur la dangerosité d’un équipement métallique en plein orage. Elle secoua la tête sans pour autant se débarrasser de l’image du marin qu’ils avaient vus se prendre un coup de jus, quelques secondes plus tôt.

Rejoignant les propos du barde Joinon, elle acquiesça silencieusement. Prête à fournir ses bras dès que la jeune Gnome aurait fournie quelques explications. La petite, bien qu’agréable et loin d’être stupide, avait tendance à se dissiper. Elle lui sourit, et d’une voix claire et détendue – en apparence -, elle s’adressa à elle :


- Oyez, Syna, l’interpella-t-elle en ponctuant d’un claquement de doigts. Le paternel à l’air en panique. Sans vouloir te commander, dis-nous où et comment installer tout ça.
Et sur le chemin, tu nous liras le manuel.


 
 
   Top
PMEmail Poster

Topic Options Pages : (5) 1 [2] 3 4 ... Dernière » Closed TopicStart new topicStart Poll