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> Chapitre I : La Cité des Hommes
écrit le : Mardi 22 Mai 2018 à 12h20 par Phineas
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Oeil de l'Ombre
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Zaxiah

- A votre tour, vous pourriez également parler de protocoles, Dame Grimaldius, dit le gnome avec un sourire roublard. Si j'ai bien appris une chose en archivant les affaires nobiliaires et en traitant avec l'aristocratie, c'est que les servantes ne sont rarement que cela.

Le gnome, une main gardé derrière le dos, l'invita à le suivre de l'autre. Si elle ne savait pas vraiment si elle s'était fait un allié, Zaxiah était certaine que, conformément aux idées du Seigneur de la Connaissance, le gnome préférait la vérité et la raison plus qu'à toute forme de notion de bien ou de mal.

La sorcière accéda aux archives qu'elle n'avait vu que de haut le jour précédent. Mais cette fois de front. Oh, elle sût immédiatement qu'elle n'accéderait pas si facilement à la totalité des ressources des oghmites. Le gnome la laissa s'installer dans une petite salle d'étude comme il y en avait quelques autres à coté de l'entrée, destinée apparemment à certains visiteurs triés sur le volet. Des fenêtres permettaient de voir les centaines d'ouvrages alignés sur les gigantesques bibliothèques et les ecclésiastiques - essentiellement des gnomes et des humains - qui travaillaient eux, directement entre les étagères. A la demande de la sorcière, le gnome expliqua. La salle des archives, circulaire, qu'elle voyait à travers la fenêtre de sa salle de recherche n'était en fait que le niveau supérieur de la montagne. Au début, c'était le seul et unique niveau mais, de décennie en décennie, les ouvrages, ressources et trésors s'accumulant, les archives avaient été agrandis. Par le bas. Les archives étaient en fait une sorte de gigantesque tour enterrée dans les entrailles de Suzail. Chaque niveau correspondait à une décade. Chaque rayonnage, des arcs de cercles concentriques, correspondait à un ou plusieurs sujets précis. Dans les étagères les items étaient classés par date, puis par nom d'auteur par ordre alphabétique, et par nom d’œuvre, dans le même ordre. Avec une fierté affichée, son guide lui dit que seuls les hiérarques du temples savaient peut-être combien d'ouvrages contenaient les archives et quelle profondeur elles faisaient. Personne d'autre, pas même les membres de la famille royale - et à l'exception peut-être des membres du Conseil - n'en avait la moindre idée. Il afficha une satisfaction gnomique lorsqu'il ajouta que rien ne tout ça ne pourrait tenir sans l'aide de quelques ingénieurs lantanais régulièrement mis à disposition par le Grand Artificier.

Il termina son exposé en l'informant que les archives étant partie intégrante du temple, seuls les prêtres y avaient directement accès.


Evidemment, la question qui suivait, c'était comment il était seulement possible de s'y retrouver dans une telle quantité de références. Le gnome donna immédiatement la réponse en sortant de sa poche une petite sphère qui semblait faite d'écailles de métal rouge. Il demanda à Zaxiah ce qu'elle cherchait précisément. Elle répondit qu'elle voulait des informations sur ce qu'il s'était passé dans la ville, aux niveaux aristocratiques, juridiques et économiques, depuis qu'elle avait disparue. Le gnome chuchota la demande à l'objet, en rajoutant des recherches sur la famille Grimaldius. Ce qui était sans aucun doute un guide magique se déploya et pris la forme d'une libellule de la même matière que la sphère dont elle était faite. La libellule s'envola, suivi par le gnome.

Il revint avec un chariot surmonté de piles de livres, de parchemins et de rouleaux de vélins. C'était peu certes vu le gigantisme annoncé des archives, mais c'était une sacrée masse de recherches en perspective pour Zaxiah.


- Il y a peu de mention de votre famille dans les archives. Ceci étant, elles se recoupent souvent avec les sujets que vous avez demandés.

Ils s'installèrent autour de la table, désormais recouverte de livre, et les recherches commencèrent. Une heure passa, puis deux, puis trois. La lumière qui leur arrivait via la fenêtre par les grande verrières des archives devenait peu à peu dorée alors que le soleil poursuivait sa course...

Elle vit beaucoup et ne put tout retenir. Des maisons mineurs qui tombaient, d'autres qui se relevaient. Ces dix dernières années, les troubles internationaux les plus importants avaient sans doute été les tensions grandissante entre le Cormyr et la Sembie, mais aussi avec les shadovars nétherisses nouvellement apparus au nord (dont la sorcière avait rapidement entendu parler au monastère). Elle retenue que quatre années plutôt, la régente avait fait pendre l'un de leur espion sur la place du marché, ce qui avait provoqué une hausse brutale des hostilités et découlé sur ce qu'il était désormais convenu d’appeler la Guerre des Quatre Jours. Alusair régnait, de tout ce qu'elle en lu, il y avait de lourdes tensions entre ceux qui défendaient son accès légitime au trône, et ceux qui défendaient celui du descendant direct, Azoun Rhigaerd, qui serait alors connu comme Azoun V. A ces tensions s'ajoutaient celles entre les maisons mineures et les maisons majeures. Les premiers en avaient apparemment plus qu'assez que les secondes prennent seules (en accord avec les Obarskyr), les décisions pour la totalité du Royaume, alors même qu'ils étaient ceux qui le faisait prospérer. Les plus récentes informations l'informèrent que ce Bal de l'Eté était d'ailleurs d'une mesure peu commune : pour calmer les tensions, Alusair avait cette fois invité la totalité des maisons à l'évènement... et par conséquent à participer au conseil annuel. Qui risquait d'être houleux. Elle nota un fait intéressant : certaines maisons, qu'on pourrait dire médianes, officiellement mineures mais si riches, ou si influentes, qu'elle pourrait faire pencher la balance, défendent les intérêts des uns ou des autres (en fonction des leurs). Et de celles là, quelques unes (les registres ne mentionnent pas précisément lesquels) semblaient avoir des agendas particulièrement flous.

Pour ce qui était de l'économie, il parut vite évident à Zaxiah que les marchands, autant à Suzail qu'ailleurs (et même hors du Cormyr) profitait des tensions du pouvoir mais aussi des conséquences des différents conflits. Pour exemple, après que Tilverton ait été ravagé, à la suite des conséquences de l'immense sort lancé par Vangerdahast contre les Shadovars, les cormyriens s'étaient empressés de lancer la construction d'une nouvelle ville. Mais les batailles incessantes menée par la Couronne vidait les caisse et les marchands s'étaient fait un plaisir de faire des "ristournes" aux courageux sujets de Son Altesse... En échange de quoi, le trône contractait des dettes. Et cela continuait ainsi depuis, entre les ravages des orques, des gobelins ou des pirates, des raids nétherisses et de tout autre dangers. Les marchands s'infiltraient peu à peu à Suzail, et leur opinion devenait souvent de facto plus importante que celle des proches de la Régente. Elle nota que De Ravalon, notamment (qui avait effectivement acheté sa particule quelques années plus tôt) s'était fait un sacré magot dans cette période en renflouant de vieilles galères pour les fournir au Dragons Bleus lorsque les pirates eurent le vent en poupe, réussissant à couler une partie des frégates royales. D'autre avait eu la même idée, mais Ravalon avait certainement été l'un des plus doué dans l'affaire. Et même si de fait, ses navires avaient plus servis de divertissement aux pirates, il avait largement contribué à vider les caisses. Ce qui expliquait probablement la fébrilité de certains nobles à l'évocation de son nom.

Concernant la justice il n'y avait rien de très intéressant. Pour le moment en tout cas. Dans un tel océan d'information, elle ne pouvait rien faire sans avoir une d'idée, un nom, une date ou commencer. Elle se dit néanmoins que, si jamais elle commençait à apercevoir des alliés ou des ennemis potentiels, revenir ici pourrait lui en apprendre beaucoup.

Enfin, elle passa au Grimaldius. Sans surprise, elle ne trouva pas grand chose sur sa famille depuis son départ. Concernant son manoir, sa propriété avait d'abord été transmise à la branche secondaire de sa famille, sa tante donc, qui, en difficulté financière, n'avait eut d'autre choix que de l'hypothéquer au profit de la Couronne. Après quoi, la Couronne elle même voyant ses ressources s'amoindrir, avait finit par la céder à De Ravalon. Mais il était précisé que c'était une propriété d'usage qui avait été cédé et que, légalement, le manoir appartenait à la descendante et héritière légitime de la famille Grimaldius : Zaxiah. Tant que sa mort n'aurait pas été attestée, du moins. La richesse de sa famille s'étant toujours reposé sur des tractations et des spéculations, elle n'avait que peu d'autres ressource à réclamer. Mais tout n'était sans doute pas là. Elle nota que sa tante était toujours en vie et habitait un petit lopin de terre côtier un peu plus au nord.

Le temps d'en apprendre autant, et bien plus, le ciel rougissait dehors.


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Nia et 42

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- Nan nan ! Faut juste que je paie ce que je dois ! Quelques tonneaux vendus et ce sera bon... Faut bien que le système marche ! Enfin, merci quand même, faut justement que j'aille vendre !

Il rentra son dernier tonneau et claqua un peu brutalement pour un débiteur la porte à la figure du chaton. Oh, Nia pourrait bien se débarrasser de l'impoli quand il le souhaiterais, mais étais ce vraiment une tâche nécessaire, du temps à perdre ? Sans doute pas, d'autant plus que, alors que le chat réfléchissait à la suite des évènement, celle-ci se pointa au bout de la rue. Quentin passa au bout de sa ruelle, visiblement à la recherche de quelque chose.

Les deux compères se retrouvèrent donc ensemble. Ils trouvèrent vite ce que le forgelier dissimulé cherchait. Juste en face des contreforts rocheux qui soutenaient les jardins palatiaux, une petite maisonnette abandonnée, qui avait dû accueillir une famille de quatre ou cinq personne. La porte, pourtant de bonne facture, ne comportait littéralement plus de serrure. Elle avait été proprement été ôtée de son compartiment. Mais l'emplacement était intéressant pour plusieurs raisons : si jamais ils voulaient accéder au palais, c'était une bonne base. C'était assez proche de la "frontière" du quartier également, et dans une zone relativement vide de celui-ci. Et puis, lorsqu'ils poussèrent la porte, ils furent satisfait de découvrir ce qu'il y trouvèrent. Tout ce qu'il pouvait y avoir de richesse avait disparu. Les quatre pièces - une cuisine, deux chambre et une complètement vide qui devait servir à quelque chose sans savoir quoi - avaient été fouillée et vidé jusqu'au dernier boulon. Seuls restaient ce qui faisait corps avec la demeure : un poêle en pierre. Mais cela ressemblait à ce que Quarante-Deux cherchait, il suffirait de changer la serrure.

Satisfaits, ils ressortirent, et puisque Nia savait que le soleil n'était pas le meilleur allié de l'infiltration, surtout dans un truc d'un danger aussi apparent que la tour qu'il avait vu plutôt, ils partirent en quête d'une serrure. Rien de très compliqué, il suffisait d'aller chez n'importe quel quincailler ou forgeron. Et puisque les ports étaient toujours des zones où l'ont pouvait trouver de tout à des prix moins prohibitifs, ils se dirigèrent vers celui ci. Et comme ça, sans vraiment le chercher, ils tombèrent sur ce qui était probablement le plus intéressant depuis qu'ils étaient tombés dans ce quartier. L'ouïe particulièrement affutée de Nia capta des sons qui étaient toujours révélateurs de situations intéressantes. Ils s'en rapprochèrent, cela se passait dans une petite cours abandonnée, derrière ce qui était sans doute un magasin tout aussi vide. Et l'instinct de préservation leur dit immédiatement d'éviter de se faire voir. Dans les trous entre les briques du muret qui entourait la cours ils virent.

Quatre de ce qui semblait être les lépreux que Nia avait vu plus tôt était éparpillés dans la cours. Deux étaient roulés en boules comme des animaux craintifs contre un mur, deux autres ne semblaient que relativement conscients et émettaient de sporadiques râles de douleur. Deux autres étaient plaqués contre le mur du fond, la terreur ravageant plus leur visage que les plaques lépreuses. Devant eux, une montagne de muscle vêtus de simples vêtements de dockers, un chaume court en guise de cheveux et une morgenstern dans la main gauche. A sa droite, un homme tout aussi grand mais autrement moins large, pour le coup intégralement chauve et à la tenue tout aussi civile. C'est la montagne de muscle qui parlait.


- Alors ? Toujours pas enclin à parler les gars ?, il posa l'arme sur son épaule. Je laisse à ce bon Loren le loisir de rappeler la question.

- Et je t'en sais gré Tanen. La question donc : qu'est ce fait votre comte dans sa tour ? Il ne serait tout de même pas suffisamment stupide pour seulement chercher l’annihilation de la zone, si ?

- Ou fou,ajouta Tanen, non mais c'est vrai, j'imagine fort bien que la maladie pourrait ravager son esprit...

L'un des deux lépreux, apparemment le plus courageux des deux, garda une certaine contenance.

- Pff... Les gars, comme si votre marquis de patron ne cherchait pas exactement la même chose !

- Ah je ne sais pas !, s'exclama Tanen en riant.

- On est pas aux ordres du Marquis garçon, ajouta Loren, les carmins ont tendances à le crier sur les toits. Tu auras remarquer que ce n'était pas tellement notre cas quand on tapait sur la caboche de tes copains.

Et l'information sembla terrorisé, plus que tout autre chose, le lépreux.

- Attendez... Je sais pas... On sait que le Comte prépare un truc, mais pas quoi... Ça fait deux mois qu'il s'enferme dans ses labos, d'habitude on le voit de temps en temps. On sait rien de plus nous ! Vous croyez quoi ? On est pas dans le secret nous !

- Oh, je sais, je sais. Mais c'est déjà pas mal, merci mon gars ! dans un mouvement coordonnée, Tanen abattit la crosse de son arme dans le front de l'un, et Loren sa matraque dans la mâchoire de l'autre, ce qui les plongea dans l'inconscience.

Ils firent volte-face et se dirigèrent ensuite vers la sortie en silence. Hélas pour les deux compères ils ne furent pas suffisamment discret. Impossible de se cacher assez vite, Loren les regarda en passant. Et leur fit un petit clin d’œil.



Tous

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Une serrure avait été trouvée pour la maisonnette, le soir avait finit par tomber et les quatre clampins s'étaient retrouvés à l'auberge. Zaxiah était sorties avec le cerveau en compote des archives, et le forgelier et le chat se demandait toujours ce que voulait dire ce qu'ils avaient vus dans l'après-midi. Venait maintenant le temps du bilan. Et puis il faudrait dormir... ou faire tout autre chose, la nuit était encore à peine là !


 
 
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écrit le : Samedi 26 Mai 2018 à 14h47 par Ashura
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Le besoin de soleil l’empoigna et l’atmosphère studieuse devint finalement trop suffocante pour elle. L’orpheline vagabonda quelques instants dans les rues de Suzail avant se diriger vers le confort de son auberge. Profitant de ses charmes diffusés le matin même, elle regagna la petite salle à l’abri des regards indiscrets. La fin de journée était entamée, alors elle fit jeter quelques bûches dans l’âtre du feu et commanda une modeste collation en attendant de voir ses monstres retrouveraient aussi le chemin.

Forte de ses recherches, elle s’attela aussitôt à la transcription de ses mémoires. En rédigeant quelques mots sur le vieux papier de son manuscrit familial, elle espérait faire du tri dans ses pensées, et au contour de quelques calligraphies, voir émerger les contours d’une idée. Assise confortablement dans un fauteuil, les jambes recroquevillées pour maintenir le livre et l’encrier en équilibre sur un accoudoir, jetant parfois un œil aux flammes, elle patientait silencieusement.


 
 
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écrit le : Lundi 28 Mai 2018 à 00h10 par Urgoll Brisburn
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Chaton admira la force de caractère de son interlocuteur en même temps que la porte fermée sous son nez.

¤Inutile Abelard, un cadavre ce soir ? D'un autre côté il ne sera pas du genre à poser des problèmes si le coin changeait de patron. Et si tous les autres habitants du coin sont aussi bien dressé c'est vraiment une sacrée aubaine.¤

Evidemment ça signifiait aussi qu'ils étaient un présence d'un dresseur de souris de talent, qu'il serait peut-être délicat de déloger. Mais pour Nia il était inconcevable qu'il puisse exister un humain dont la gorge ne soit pas tranchable par ses lames... à l'exception de son vieux rat de tuteur.

Il se demandait s'il n'allait pas retourner fouiner du côté de la grande tour, peut-être coincer un des faux malades pour le cuisiner, quand une tête pas tout à fait familière mais pas non plus inconnue fit son apparition.


¤Déjà que toutes les souris se ressemblent, si en plus je dois mémoriser chaque nouvelle face d'emprunt de Quantun et Zaxia je suis pas sorti de l'auberge...¤

-Nqxz l'ami, je peux t'accompagner ?

Le temps de faire un point concis et rapide sur la situation présente et les deux compères partaient en quête d'une chaumière pour leur troupe. Le félin laissa l'être de métal juger de l'adéquation de la demeure, pourvu qu'elle ai un toit il était heureux. Constatant néanmoins qu'ils étaient tous deux peu concerné par la notion de "confort", Nia pris tout de même sur lui d'acheter un matelas en plus d'une serrure.

Mais avant d'arriver jusqu'à un magasin susceptible d'en vendre, les esprits de la chasse... ou la Grande Taupe... avaient encore un cadeau pour eux : la conclusion d'un combat. D'un massacre à sens unique plutôt d'après la scène.
Des souris apparemment douées pour poser des questions, et Chaton se félicita de n'avoir pas perdu son temps à faire la même chose. Les faux malades ne savaient apparemment rien d'utile. Pourtant l'altercation elle-même était riche en renseignements.
Sur les forces en présence d'abord. Il y avait les malades, les "carmins du marquis" et... "Loren et Tanen" ? Ils étaient vêtus comme les travailleurs des quais, et semblaient confiants. Quelque chose en eux inquiétait Chaton. Il aurait préféré les croiser en pleine nuit, avec un peu plus de distance entre eux.
Sur ce qui se tramait ensuite, apparemment le Comte s'était enfermé dans la tour depuis deux longs mois. La curiosité de Nia monta en flèche, surtout avec le mot "annihilation" prononcé un peu plus tôt. Il y avait peut-être des indices quand à son objectif dans le coin, malheureusement la conversation se termina sans qu'il puisse en apprendre davantage.
Lorsque les deux brutes s'en allèrent, Nia décida qu'il avait déjà assez de poissons à pêcher pour le moment et qu'il valait mieux se faire discret. Il ne put cependant s'empêcher de répondre par un grand sourire au clin d'oeil appuyé d'un des deux hommes dans leur direction. Il le tuerait un jour.

Ils se remirent ensuite en route pour finir leurs emplettes comme si de rien n'était.

Quand le soir commença à tomber, ils avaient fini "l'emménagement". Il ne restait plus qu'à récupérer affaires et confrères au lieu de rendez-vous. Nia se récapitula ce qu'il avait apprit pour en faire part à l'équipe.


¤Le quartier sort d'une ancienne épidémie. Des lépreux demandent de l'argent contre des médicaments pour éviter que la contagion reprenne. Les lépreux sont faux, habillement maquillés. Le Comte qui les dirige réside dans une espèce de tour de guet bien gardée rebaptisée "L'Hôpital" où il a une sorte de laboratoire-pharmacie, dont il n'est pas sorti depuis deux mois, ce qui semble intriguer d'autres factions du coin. Ceux qui résident encore dans le quartier et qui ne sont pas des hommes de main du Comte sont des moutons. J'ai très envie d'aller faire un tour dans... l'édifice ce soir.¤

Satisfait, il suivit Quentin dans la Taverne.


 
 
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écrit le : Lundi 04 Juin 2018 à 14h35 par Nelac
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Content des informations récupéré dans la journée, la créature bipède qu’était Quentun était s’était mis en tête de trouver un serrure à installer. Rien de bien compliqué, de quoi tenir à l’écart ceux qui voudrait venir rendre des visites lorsque les occupants n’étaient point présent ou endormi, ou au moins les ralentir le temps qu’ils ne reviennent ou ne s’éveillent. Pour cela, il allait sortir du quartier éminemment pauvre pour trouver de vrai artisan lorsqu’il tomba sur le châton et son mot de passe toujours aussi imprononçable.

C’est ça comme tu dis. Allons donc ailleurs, j’ai trouvé un coin intéressant, mais faudra de quoi verrouiller la porte.

Le minou à son côté, ils prirent le chemin du port lorsque son compagnon lui indiqua des bruits qui venaient d’un lieu tout proche où ils assistèrent à une représentation des “terribles” méthodes des locaux. Des amateurs à n’en pas douter, vu leurs méthodes, du genre dangereux à cause de leur ignorance. Quelques informations fusèrent malgré tout, mais rien d’importants pendant qu’ils regardaient, la faute aux méthodes inefficaces des gagnants de ce qui avait dû être un affrontement, ainsi qu’au manque de discrétion du grand gaillard qui se cachait plutôt mal dans l’ombre, même si pour le moment, le dénommé Loren et son copain ne semblaient pas en avoir après eux.
Un petit achat plus tard, sans oublier les clefs qui allaient avec, et le quatuor se retrouva à l’auberge. Voyant leur dame devant la cheminée de leur petite salle privée, Quentun commença par lui proposer, ainsi que désastre ambulant qu’était le gnome, pourtant issu de la plus noble des races, lorsque ce dernier serait rentrer, d’emménager dans le logement qu’il leur avait trouvé. Au moins, ils seraient chez eux, même si pour le moment, les lieux étaient encore plutôt sommaires. Pour les informations, on verrait une fois le déménagement effectué, heureusement, ils n’avaient pas énormément d’affaires à déplacer, tant que la noble de service n’avait pas récupéré ses affaires familiales au moins.




Les rois peuvent changer les lois des hommes à leur bon plaisir. En quoi les lois de la nature sont-elles différentes ?

Points psis : 14/18
Cristal condensateur : 2/2
 
 
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écrit le : Dimanche 10 Juin 2018 à 17h15 par Ashura
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Des Hérauts du Cormyr, en passant par les plus célèbres membres de la famille royale, aux plus basses Maisons du Royaume forestier, la jeune sorcière référença soigneusement de nombreux noms dans son manuscrit. Elle tentait de développer un système de classification permettant de mettre en évidence les titres, les activités et les présomptions politiques. Elle voyait déjà poindre un certain cynisme à l’issue de toutes les manœuvres politiques à venir. Dans le monde complexe dans lequel elle s’apprêtait à glisser, dont elle ignorait certainement quelques mœurs, langages et traditions, il était judicieux de ne jamais négliger l’information, à cette réflexion, elle s’imagina l’utilité de côtoyer notables, courtiers, scribes et autres conseillers. Cette fonction représentait le maillon faible dans la constitution des organisations, le cœur des flux de ressources, des contrats de négoce et de l’actualité. « Là où réside la vérité surgit irrévocablement la traitrise » Le regard perdu dans les flammes, elle s’imaginait que la plupart des conspirateurs agissaient en dehors de la cité, enclins à perdre leur temps à converser des heures durant, partageant opinions autour de cruchons de vins fins, sans jamais passer à des actes concrets de leur vie.

Troublant sa concentration, un félin et un automate rentrèrent au bercail. Dans le silence embarrassé qui suivit l’intervention, elle écouta attentivement les témoignages de ses deux complices, et si elle fut perturbée par cette interruption, n’en montra rien. La sorcière se doutait que ses comparses ne se laisseraient de toute façon jamais dicter leur conduite, et qu’elle pouvait simplement témoigner de courtoisie en les tenants informés de ses projets avant qu’ils ne deviennent un jour parjures du Cormyr. Elle raconta très brièvement qu’elle avait obtenu une invitation pour un événement de la plus haute importance : un prestigieux bal réunissant toute la noblesse du pays. L’occasion selon elle, de tisser des liens et de retrouver un semblant de dignité.

Elle poursuivit en revenant sur les propos des deux monstres. Elle déclina l’invitation à venir séjourner dans le quartier des lépreux, justifiant que cela ne seyait pas à une jeune fille de son rang. Elle en vint au félin et à ses élans de curiosité en l’encourageant à poursuivre ses explorations. En son for intérieur, les perspectives annoncées éveillèrent quelques intérêts pour la sorcière. Elle forma quelques ambitions de purifier le quartier avant la fin de semaine et d’en tirer le maximum de prestige. La fin de sa déclaration se perdit dans le regard que tous deux dardèrent sur elle. Peut-être qu’en la dévisageant ils reconnurent ce à quoi ils s’adressaient. Elle acheva en suggérant l’utilité de partager un rapport quotidien, qu’elle resterait disponible dans cette auberge et quand il n’y eut plus rien à dire, la sorcière de Suzail les quitta pour se mettre au lit.


 
 
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