Le jeune prodige, mission d'Arkaius

Narration

détection 13(dé)+3(comp)=16 réussite

Alors que sa pièce tournoyait en l'air, Arkaius se demandais bien comment il allait se sortir de cet obstacle. Si l'on s'était donné la peine de construire un pont c'était certainement pour une bonne raison. Mais il se devait de faire fasse, pour lui et l'Arbre Sacré. Il avait une mission et il se devait de la remplir. La pièce sembla s'immobiliser en l'air un court instant, puis finalement comme tout corps sur cette terre retomba dans la main du moine. Le hasard avait décidé pour le côté pile de la pièce. Le sort en était jeté, il prendrait donc la droite du rift. Le vent froid et puissant qui frappa son visage fut comme un double avertissements à son encontre sur la suite de son voyage. D'un pas résolu il poursuivit sa route espérant trouver un moyen de franchir ce rift.
Une chose le rassura tout de même. Il avait pris la pente dans le sens de la descente ce qui ne le forcerait pas à trop rallonger son détour. Au bout d'une heure de chevauchée, il déboucha sur un espace plat où la végétation commençait à faire son apparition. Il ne s'agissait que de quelques arbustes mais cela signifiait qu'il avait déjà parcouru une bonne partie de la pente de la montagne. De plus le rift s'était petit à petit comblé pour finalement disparaitre. L'endroit où il se trouvait lui sembla étrange tout d'abord. Par prudence il se cacha, mut par un instinct de protection qui lui était propre. Le temps de s'approcher tel un prédateur suivant sa proie, il remarqua une fumée qui se démarquait à peine du relief d'une couleur semblable. Il identifia finalement ce qu'il avait trouvé d'étrange ici. Des trous dans les parois rappelaient des fenêtres alors que d'autres des portes. Il était assez difficiles de distinguer ces ouvertures de loin car elles étaient plus ou moins cachées par des peaux les camouflant. Pour le moment il n'avait vu personne mais une odeur nauséabonde lui vint dans les narines. Un mélange de pourriture et de putréfaction pour ce qu'il pouvait en juger. Il n'y avait aucun doute sur la nature de cette endroit. Il s'agissait sûrement d'un campement de créatures vivant dans les montagnes, mais savoir de quelles créatures il s'agissait, était une toute autre affaire. D'autant plus qu'il lui fallait s'approcher de ce campement pour franchir le rift.

Arkaius ressentit un léger soulagement quand il sut qu'il allait pouvoir enfin franchir le rift. Mais l'odeur nauséabonde émanant des habitations, à proximité du passage qu'il souhaitait emprunter, ne lui disait rien qui vaille. Amis ou ennemis? Il n'avait aucun indice lui permettant de trancher sur l'une ou l'autre des deux possibilités. Le moine de la Mort Longue préférait éviter d'attirer l'attention sur lui. Quelque soit les créatures vivant dans ce campement, il n'avait aucune envie de tailler une bavette avec elles. En admettant que ces créatures soient toujours vivantes, les relents de putréfaction suggérant le contraire. A moins qu'il ne s'agisse de l'odeur des carcasses de leurs victimes pourrissant à l'air libre...

Il n'en fallut pas plus pour qu'Arkaius décida de contourner le campement de la manière la plus discrète possible. Il essaya tant bien que mal de se faufiler parmi les rochers et la végétation qu'il y avait en ces lieux. Certains moines de la Mort Longue étaient des experts en matière de discrétion, utilisant leurs arts martiaux secrets afin d'assassiner leurs infortunées victimes. Ils étaient la Mort pure et simple. Invisible et insaisissable. Arkaius n'avait pas été formé dans ce but. Il était un savant, un érudit avide de connaissances. Pas un vulgaire tueur. Mais il admettait qu'il était parfois nécessaire de recourir à de tels individus pour faire avancer ses projets. Et il fallait aussi se rabaisser quelquefois à leur niveau. Agir dans l'ombre, devenir aussi silencieux que le chat à l'affut de la souris. Et frapper sans crier gare. Pour disparaître à nouveau dans les ombres...

Le Thayen au visage de marbre descendait lentement la pente, se déplaçant de cachettes en cachettes, aussi sournoisement qu'il le put. Il espérait ainsi atteindre le passage à coté du campement sans qu'on le remarque. Mais il n'était pas habitué à user de ce genre de ruse. Allait il trahir sa présence ? Il allait le savoir dans quelques instants.

Arkaius utilise Discrétion et Déplacement Silencieux afin de contourner le campement sans se faire repérer.

Narration

discrétion 3(dé)+2(comp)=5
Déplacement silencieux 7(dé)+2(comp)=9.

Tel une proie cherchant à échapper à son prédateur, Arkaius se faufila pour éviter le campement, profitant de chaque relief et veillant surtout de ne pas commettre le moindre faux pas. Mais malheureusement pour lui plusieurs pierres roulèrent sur le sol et vinrent frapper la roche dans un bruit repris par l'écho. S'attendant au pire, il s'arrêta en plein découvert sur ses gardes. Il était prêt à affronter le moindre des dangers mais étrangement, aucune visite opportune n'arriva. En fait même il se sentait étrangement seul. Avec le vacarme qu'il venait de faire, il était impossible que quelqu'un du campement n'ai rien entendu. Les créatures de la montagne avaient du l'entendre à des lieues à la ronde. Cependant il n'y avait aucun mouvement dans le campement. Tout était étonnamment tranquille. Trop tranquille en fait, comme s'il n'y avait plus âme qui vive à l'intérieur. Et il y avait toujours cette odeur nauséabonde qui lui prenait les narines. Cependant la fumée qui sortait du flanc de la montagne aménagée en habitation indiquait bien qu'il y avait quelqu'un ici. Ou du moins qu'il y avait eu quelqu'un ici récemment.

Petite remarque sans grande importance: c'est Arkaius mon nom et non pas Arkaïus.

Arkaius ragea de plus belle, suite au vacarme qu'il avait provoqué. Mais visiblement, la chance lui avait souri une fois de plus. Aucun ennemi dans les environs. Cet endroit était désespérément désert, vide de toute vie consciente. Le moine de la Mort Longue ferma les yeux afin de s'emplir de l'atmosphère calme et funeste de ce lieu. Une sensation de bien-être enveloppa son âme et il redevint aussitôt calme et confiant. Instinctivement, Arkaius palpa le symbole de Kiaransalee à travers le tissu de ses vêtements. Il lui adressa une brève prière silencieuse.

¤La Dame des Morts veille sur moi. Elle ne m'accueillera parmi ses élus que lorsque je serai fin prêt.¤

Le Thayen rouvrit les yeux, plein d'assurance. Il ne voyait aucun intérêt à s'attarder en ces lieux inhospitaliers. Les habitants avaient surement été dévorés par le dragon qu'il avait entraperçu un peu plus tôt. Le temps s'écoulait un peu plus à chaque obstacle que le destin s'était empressé de mettre sur sa route, entre lui et l'objectif de sa mission. Il se remémora les visions du gardien de l'esprit. Un groupe d'hommes en compagnie du garçon tant convoité. Le trouver et le ramener à n'importe quel prix. Et il se souvint aussi de l'avertissement de Kierra.

¤ Ne pas faire confiance à mes semblables... Nous verrons bien...¤

Il reprit la route, se demandant quel danger il allait devoir bientôt affronter. Il avait le sentiment que tout Faerune allait s'opposer à lui. Mais le moine avait plus d'un tour d'un sac. Rirait bien qui rirait le dernier...

Exact j'ai tout modifié

Narration

Le moine se félicita d'avoir la providence avec lui, mais il ne fallait pas trop compter sur elle trop longtemps. Tôt ou tard elle finissait toujours par vous trahir ou vous abandonner, et cette fois-ci il sembla que ce fut tôt. Alors qu'il contournait le campement pour se rendre de l'autre côté du rift, un cri inhumain se fit entendre. Une sorte de grognement incompréhensible se fit entendre. En fait à bien écouter, il s'agissait de plusieurs grognements. Tout le campement semblait s'éveiller. Seulement pour l'instant personne ne semblait se montrer. Est-ce qu'Arkaius impressionnait son monde ou bien ne les voyaient-ils pas ? La réponse ne tarda pas. Pressant le pas pour ne pas trainer dans les environs, Trois grands orques à la puissante musculature sortirent d'une des habitations creusées dans la roche. L'un d'entre eux fit un signe aux autres dans la direction du moine en hurlant et grognant. Il devait sûrement indiquer quelque chose aux autres mais la langue orque n'était pas le domaine de prédilection du moine.
Il eut juste le temps de voir que d'autres sortaient de leur abri tout en scrutant le ciel que déjà il partait. Il franchit le rift et avait un choix à faire. Soit remonter le rift pour ne pas se perdre, soit poursuivre un chemin ou plutôt une piste créée artificiellement par le passage continu de marcheurs. Mais il devait faire vite car les grognements et les bruits de métaux s'entrechoquant ses firent de plus en plus audible et plus proche.

La horde des orcs déferlait dans la direction du disciple de la Mort Longue, proférant une multitude de jurons incompréhensibles dans leur langue ponctuée d'immondes grognements porcins. Arkaius devait les distancer rapidement pour ne pas finir torturé et dévoré.

Il aurait plus de chance de les semer dans le chemin qui serpentait un peu plus loin. Bien que suivre le rift le remettait sur la bonne route, il serait à découvert et les orcs auraient aussitôt fait de le rattraper. Sa survie était nécessaire. Mourir n'était pas une option envisageable.

Il s'ensuivit une longue fuite éperdue, Arkaius courant sans relâche sur le sentier. Sa chance avait tournée, certes. Mais tant qu'il lui restait un souffle de vie (ou même de non-vie), il n'abandonnerait pas la partie. Et s'il devait se battre, alors il n'hésiterait pas à se défendre. Il était de la race des Thayens qui ont plié sous leurs bottes des centaines de barbares et d'incultes pour en faire leurs esclaves! Ce n'était pas une bande de sauvages primitifs qui allaient lui faire mordre la poussière!

Il avait un avantage par rapport à ses poursuivants. Il était beaucoup plus leste et agile, et il n'était pas encombré par des armes ou une armure. Une fois qu'il était sur d'avoir mis une bonne distance entre lui et ses immondes pourceaux, il se mit à chercher une cachette dans les environs.

Arkaius utlise la compétence Survie pour semer les orcs et trouver une cachette.

Narration

discrétion 9(dé)+2(comp)+5(circ)=16 réussite

La traque avait débuté. Arkaius commença rapidement son investigation des lieux. Il fila droit vers le chemin et courut à perdre haleine. Il entendit les cris des créatures qui le poursuivaient de plus en plus intensément, mais il réussit à les distancer tout de même. Lorsqu'il n'entendit que très loin l'écho des hurlements il chercha un endroit pour se camoufler. Mais un problème se posait pour le moine. Si les reliefs pouvaient être utile pour se dissimuler, il se rendit compte qu'en fait le chemin le ramenait vers le sommet des montagnes. Cependant il n'avait pas le temps de prendre en considération cet état de fait. Il se dépêcha d'aller se réfugier vers des monticules de pierres qui lui semblaient appropriés comme cachette. Il escalada la paroi qui s'offrait à lui et se plaça derrière un abri qui le cachait aux yeux venant de la route. Il eut à peine le temps de se dissimuler que déjà, le bruit des cris et de grognements se faisaient de plus en plus audible. A peine une minute après, quatre humanoïdes arrivaient à l'endroit même du chemin où il s'était tenu auparavant. Ils semblaient ne pas être d'accord et gesticulaient dans tous les sens, armés chacun d'une énorme hache et vêtus d'habits en peau recouverts d'une armure métallique. Le groupe discutait avec beaucoup de violence et certains d'entre eux désignaient les hauteurs des montagnes ou le ciel, car comme Arkaius ne voulait pas se risquer à être découvert, il ne regardait que de temps en temps les quatre orques. Finalement après un temps qui lui parut interminable le groupe se sépara en deux. La moitié des orques firent chemin arrière alors que les deux autres continuèrent sur la piste.

Arkaius attendit quelques minutes avant de rebrousser chemin. Sa diversion semblait avoir fonctionné mais il voulait en être sur. Lorsqu'il estima qu'il n'y avait plus de danger, il sortit de sa cachette. Il jeta d'abord quelques coups d'œil par-ci par-là, puis revint sur ses pas.

Il se dépêcha mais sans trop forcer l'allure de façon à ne pas rattraper les orcs qui étaient retournés vers le campement.Mais il ne trainait pas non plus en route au cas où l'autre groupe d'orcs déciderait d'abandonner les recherches et de faire demi-tour.

Une fois qu'il serait en vue du campement, Arkaius essaierait de se faufiler une fois de plus vers le rift. Tandis qu'il continuait de jouer à cache-cache avec les orcs pour reprendre son itinéraire, il observa instinctivement le ciel pour repérer la position du soleil. Il avait quelque peu perdu la notion du temps en raison de tous ces dangers imprévus qu'il avait du esquiver.

De plus, le ciel pouvait abriter un danger bien plus grand que les orcs. Ces derniers n'avaient cessé de guetter les cieux, et le disciple de la Mort Longue avait pertinemment deviné la raison de ce comportement paranoïaque. Le dragon pouvait ressurgir à tout moment...

Narration

détection 16(dé)+3(comp)=19 réussite
discrétion résultat incertain

Aussitôt dit, aussitôt fait. Arkaius descendit de sa cachette et commença son prudent retour vers le chemin qu'il avait du quitter. Les sens aux aguets il scrutait chaque pan de terre et de ciel pour ne pas se faire surprendre. Le soleil avait pas mal avancé dans sa course mais il n'était pas encore à son zénith. Il n'avait pas perdu trop de temps pour le moment.
D'ennemis aériens, il n'en trouva point. Cependant les deux orques qui étaient partis au devant de lui se tenaient en faction devant l'entrée du campement. Ils n'avaient pas remarqué l'arrivée du moine mais bloquaient évidemment le passage. Toute tentative de passage discret était impossible. Il fallait soit passer en vitesse ou soit passer en force. Il pouvait toujours essayer de rebrousser chemin, mais il risquait de retomber sur les deux autres orques. Etait-ce un risque raisonnable à courir ? Seul Arkaius pouvait en juger. Mais se trouver entre le marteau et l'enclume n'était pas une situation acceptable à long terme.

La situation n'était visiblement plus à l'avantage du moine. Arkaius se décida donc à tenter le tout pour le tout. Il tenterait d'esquiver les gardes le plus rapidement possible. Il était de taille à les éviter mais pas à les combattre directement. Sa maitrise des arts martiaux et son entrainement lui semblaient suffisamment développés pour qu'il puisse prendre ce risque sans toutefois se mesurer aux armes des orcs.

Certes les enseignements du Pashaak Shagat avaient décuplés son talent au combat et il pourrait certainement assommer les deux gardes, mais ils auraient tôt fait de sonner l'alarme en le voyant et de rameuter les autres orcs du campement. Et là, il courait au suicide.Une mort digne d'un brave certes, mais une mort des plus absurdes.

Le Thayen prit son courage à deux mains et fonça en direction du campement pour rejoindre le bord du Rift tout proche et ainsi reprendre le bon chemin. Ses réflexes supérieurs lui permettraient sans doute, d'éviter une nouvelle fois une mortelle confrontation. Si toutefois, cela s'avérait impossible alors il se battrait à mains nues. La Mort Longue frapperait une fois de plus pour punir les infidèles...