۝ Voyage au Centre de la Terre ۝, Fragment de Nuit et Traité de l'Eau - I

Un homme au port altier arpente avec fierté le pont de son bâtiment. Il se remémore les périples ayant jonchés les itinéraires que tous deux ont arpentés et un sourire enjoué emprunt de mélancolie orne son doux visage. Le Fantôme des Mers hantait les océans à la manière d'une créature revenue d'entre les morts afin d'accomplir son dernier dessein. On devinait ça et là les cicatrices de sa vie passée sur sa coque ou son pont, mais le navire était toujours là et rien ne présageait qu'il put un jour sombrer. Laissant courir sa main sur le bastingage, le Capitaine Parangon imaginait les formes que pourraient prendre l'âme de son bateau, car il n'en doutait pas : il en avait une.

Anse le Serpent était étrangement calme en cette heure matinale. Comme si le temps était arrêté, de nombreuses personnes s'activaient mais nul brouhaha ne parvenait à enrayer la sérénité de la scène. Les fins rayons du soleil naissant diapraient les voiles qu'Aéryl scrutait depuis la terre. Montant à bord du Fantôme des Mers, le feu pirate salua son Capitaine.

Esprit d'Aeryl le Borgne

- Vous êtes de ceux qui savent goûter à ces petits moments de calme avant la tempête on dirait... -------------------- Aeryl fut le Second à bord du "Navire au Corbeau". Aujourd'hui, il n'est plus qu'un esprit enfermé dans son ancien corps devenus os. Personne ne sait comment il a put garder son esprit à travers la Mort et même, comment il peut se tenir à côté de vous, et engager une conversation. Quoi qu'il en soit, il semble avoir oublié beaucoup de choses, n'a pas mauvais fond, et a toujours conservé ses étranges loques bleues sur lui. Un allié de choix !

Voilà déjà trois jours que s'était déroulée la grande réunion au Temple de l'Ouroboros, le temps pour les porteurs partant sur les traces du Fragment de Nuit et du Traité de l'Eau de se préparer aux rudes épreuves qui les attendaient, à commencer par un voyage devant les mener dans les entrailles de la terre. Hérudae, Dobun, Golnam, Jalyne, Arek, Sam, Ulysse, Jahëlo, Imzel, Rondell, Kern, Tass et Pénombre étaient attendus au lever du jour et voilà que le soleil dardait ses premiers rayons sur Da'aï Chikiza.

’homme dans l’ombre contemple le futur d’un œil averti. Il guette les moindres mouvements susceptibles de faire pencher sa balance vers une action prophétisée. Lentement, son regard se pose sur le Destin qu’il semble s’être choisit. Lentement, ses muscles pulsent jusqu’à la régularité d’un être vivant singulier. Rapidement, ses sens se mettent en éveil et le goût qui l’animait autrefois le pousse encore plus en avant. Tel un feu de paille, son avancée est fulgurante et implacable, ses sens acérés, son esprit ouvert, ses muscles gonflés et son désir plus ardent que jamais..

Il avait suivi la progression d’Aeryl avec un œil attentif, fasciné, presque envoûté. Sa malédiction aurait pu lui être plus agréable si ce genre de mutations avait pu être possible par le passé. Mais il n’était pas bon de ressasser le passé continuellement, même s’il avait décidé de s’embarquer à la recherche du traité de l’eau, persuadé qu’à leur destination finale, il trouverait des indices sur la tombe d’un de ses anciens compagnons. Il déchiffra même durant les trois derniers jours, avec plus de fébrilité, des fragments de cartes anciennes pour les regrouper et déterminer d’antiques routes maritimes oubliées. Parallèlement, il cherchait toujours la signification de certains mots de pouvoirs, hélas sans succès.
Le pas silencieux comme les ombres, le Chasseur Sombre s’avança vers le bâtiment du Haut Capitaine Parangon. Il revêtait un étrange équipement, datant d’un ancien temps, fier soldat à l’aura brillante dans une prestance mystique. Corithias sous le bras, Aspis dans le dos, maintenant sa cape sur ses épaulières, Kvalnir tenue en main comme un appui, armure et kilt de combat graissés, seul son Xiphos battait son flanc gauche. Ulysse avait pu transférer la veille son coffre de marin ainsi que ses javelines et son harpon et le reste de ses biens à bord du Fantôme des Mers.
C’est ainsi qu’il arriva, paré comme pour partir en guerre, sur le pont du navire. Il salua aussitôt les membres de l’équipage d’un hochement de tête, et alla serrer les mains du Capitaine et d’Aeryl. Il considéra ce dernier comme un être tout à fait normal.

- Messieurs.

Comme entraîné par l’essence de la contemplation, Ulysse se laissa lui aussi aller à l’observation du port, depuis le bastingage. Il passa une main le long de la rambarde et lâcha un soupire quasiment imperceptible. Son regard se posa sur les silhouettes se profilant à l’horizon..

C’était enfin le troisième jour!
Les premiers rayons du soleil accompagnaient les pas de la petite halfeline qui se dirigeait vers le bateau qui allait l’emmener, elle et ses compagnons, vers ce que son cerveau insouciant nommerait de voyage extraordinaire. Il était vrai que pour la roublarde, la vie n’était qu’un jeu et n’avait que très rarement conscience des danger qu’elle pouvait encourir résultant de ses actions irréfléchies. Le seul défaut qui régissait sa vie, car il s’agissait bien d’un défaut, était la curiosité et tout ce qui en résultait était, l’inconscience et l’impulsivité!
La frimousse de la Puce exaltait le bonheur, ses yeux bleu vert pétillaient de joie et un large sourire barrait son minois. Telle une gamine allant à la fête d’un pas joyeux et sautillant, elle fut assez proche du navire pour reconnaître sur le pont, l’homme qui la fit choisir cette mission, Tourment.
Elle l’avait rencontré lors d’une mission et cet homme bien peu familier avait, on ne sait comment, touché la petite en son âme.

C’est avec un "Tourment"! que la Puce entama une course sur le port en direction de son ami. Evitant les marins déjà actifs, sautant par-dessus un marin cuvant sa bière couché sur un filet de pêche, elle stoppa nette et ramassa une sandale

- Tiens! Quelqu’un a du l’oublier ou la perdre ici, il sera sûrement content que je lui garde!

Et elle reprit sa course effrénée sans se douter un instant que le soulard qui dormait, pesterait comme ogre à son réveil en s’apercevant qu’il lui manque une chaussure.
Elle sauta sur la planche d’embarquement avec grâce, traversa le pont et monta quatre à quatre les marches du pont supérieur pour enlacer Ulysse au niveau des hanches.

- Oh! Comme ça m’fais plaisir de t’revoir Tourment! Tu savais que je faisais partis du voyage, dis! Parce que moi, chuis v’nue là dés que j’ai sus que toi tu y était. Alors qu’est ce que t’as fais après qu’on est rendu ce satané coffre? Tu te souviens de c’que tu m’as donné et ben regarde, elle est toujours là. Elle repoussa un pas de sa cape, découvrant la dague de maître, présent d’Ulysse. Et t’as des nouvelles de l’Aede? Parce que moi… Oh putain !

Faisant un pas sur le coté, elle dégaina son épée lorsqu’elle prit conscience que Tourment n’était pas seul et que Aeryl n’était autre qu’un squelette.

- Nom d’un pét de troll! Si j m’attendait à ça, terrible! Elle rangea arme au fourreau et s’approcha doucement, les yeux scrutant avec curiosité chaque parti du corps d’Aeryl et osa même tapoter le dessus de sa main. " C’est fou ça et ça fait pas mal? Et tu fais comment pour manger et boire, sans compter que… Ah c’est bien moi ça! Je parle, je parle et j’me suis même pas présentée. Tasshill Trainepieds, mais vous pouvez m’appeler Tass ou encore la puce!
Mon capitaine! Enchantée!"

Elle fini sa phrase sur une inspiration bruyante qui lui permettait de reprendre son souffle et ainsi éviter l’apoplexie et tendit sa petite main pour un salue amical.

rois jours ! Lorsque Kern avait compris qu'il ne resterait pas plus de trois jours sur l'île, il manqua de s'étouffer. Il venait à peine d'arriver sur l'île et avait prévu d'occuper son temps libre. Il aurait bien voulu poursuivre la recherche de son père, trouver un endroit ou laisser son argent en sécurité, traîner à droite à gauche, bref, profiter de l'escale. Voyant ses projets tomber à l'eau, il s'était contenté durant ces trois jours de se faire tailler de nouveaux habits sur mesure. Ceux qu'il portait jusqu'alors commençaient à être un peu usés, et puis c'était presque devenu une habitude pour le vieux marin d'en changer à chaque escale. Il en profita également pour passer chez le barbier, pour se faire raser proprement et entretenir ses cheveux. Il occupa le reste du temps à admirer le paysage, à parler le nain et l'elfe avec ses compagnons et surtout à dormir, il tenait à être parfaitement reposé pour le voyage.
Le soir du troisième jour, il régla sa note auprès de l'aubergiste du chenal rouge et demanda qu'on lui prépare un petit déjeuner copieux pour le lendemain pour bien avant le lever du Soleil. Il se coucha tôt, et fit d'étranges rêves. Le matin, il ne se souvint que de celui dans lequel il pouvait nager et respirer sous l'eau et observait son père en train d'écrire un livre avec des algues sous l'océan.
Après avoir fait sa toilette, rangé ses affaires et déjeuné , il se rendit au navire. Il était encore tôt, les rayons du soleil commençaient à peine à se dévoiler et les marins semblaient avoir quasiment déserté le port. En s'approchant, Kern remarqua que la coque du Fantôme des Mers était très bien entretenue. Il avait entendu parler de ce navire, certaines rumeurs prétendent même qu'il est hanté, et que c'est un mauvais présage de l'apercevoir de nuit.

¤ Encore une des nombreuses rumeurs devenues légendes dont le Cercle est entouré. Les badauds voient facilement de la puissante magie là où il n'y a que quelques subterfuges, de simples illusions qui les poussent à se réfugier dans l'obscurantisme. Certes la magie est puissante, mais ce n'est pas à la portée de tout le monde de l'exploiter. ¤

De loin, il vit une Halfeline courir vers le navire. Elle faisait sûrement partie de l'équipage. Il reconnut sur le pont Aeryl le revenant, l'étrange ami de Golnam Tourment, et le Capitaine Parangon. Il s'avança tranquillement d'un pas régulier. Sa rapière dans son fourreau était accrochée au côté gauche de son ceinturon, il avait jeté son havresac sur son épaule droite et en tenait la lanière. Il avait fière allure avec ses nouveaux habits bleu et blanc coupés sur mesure et finement détaillés, son mantel de l'Exilé et ses cheveux au vent. Il avait le teint frais de celui qui était bien reposé. Il aimait ces moments là, partir tôt le matin avant tout le monde en sachant que l'équipage était agréable.

Il monta à bord du Fantôme et ne put se retenir de sourire. Il aurait aimé resté plus longtemps sur l'île, mais arpenter le pont d'un beau navire était toujours un plaisir. Il s'avança vers le groupe formé par Tass, Aeryl, Tourment et Parangon et les aborda d'un ton posé :

-Capitaine Parangon, Aeryl, Tourment, et Mademoiselle, je suis prêt. Mon nom est Kern Orlim Brisevague, mais étant donné que je suis le roi du truandage verbal, on me nomme "La Magouille". Savez-vous où nous allons dormir à bord ? J'aimerais bien poser mon sac, mon épaule commence à me tirailler.

La réunion avait prit fin et chacun avait choisit de rejoindre tel ou tel groupe de recherche. Une vision, un choix personnel, suivre un compagnon, nombreuses autant que différentes étaient les raisons qui avaient décidé le choix des membres du Cercle. Ayant observé de loin chacun lorsqu’ils avaient prit la parole, Hérudae connaissait ceux qui faisaient parti de son groupe. Il était heureux mais pas vraiment étonné qu’Eurêka ait choisit les profondeurs sombres des tunnels. Il reconnu Le nain barde qu’il avait croisé dans la cité avant de passer son épreuve.

*Comment c’est déjà son nom ?? « Golnam » si je ne me trompe pas. Il avait fait une belle chanson à notre dernière rencontre.*

Puis la séance avait prit fin et chacun disposait maintenant de trois jours pour se préparer avant le départ. Le voleur avait estimé les compétences de chacun en les apercevant e bien qu’il ne fallait jamais se fier à l’apparence elle donnait souvent une vague idée. On avait aussi avertit que le groupe aurait à sa disposition quelque objet fort utile pour la mission, dont une perle qui permettait de parler la langue commune des êtres vivants dans les profondeurs. Mais une seule n’était pas suffisante, mais il se doutait qu’il devait être difficile et couteux de sen procurer une autre.

*Je vais voir pour trouver un membre du Cercle qui pourrait m’enseigner des rudiments de cette langue afin de saisir les bases en cas de besoin surtout si je me retrouves éclaireur.*

Ainsi le jeune homme passa le restant de la journée à chercher cet instructeur linguiste mais il en profita aussi pour acquérir un équipement complet d’escalade qui serait fort utile si ce qu’on racontait sur les profondeurs de Toril était quelque peu vrai.

La première soirée fut consacrée à la base des mots. Mais au vu de son récent apprentissage de l’elfique. Cette nouvelle langue était un brin plus facile, voir des plus simple. N’ayant rien de mieux à faire avant de partir, « Fantôme » passa pas mal de temps sur cette activité. Si bien qu’il réussirait à se débrouiller dans des situations basiques.

Quand enfin arriva le jour du départ, Hérudae se dirigea vers les quais afin de monter sur le navire qui les conduirait à destination. Il était encore tôt mais il ne voulait pas arriver dans les derniers et il ne lui sembla pas apercevoir sur le pont du « Fantôme des mers » des membres de son groupe.

*« Fantôme des mers » je ravis de monter à ton bord. Je me nomme Fantôme moi aussi et je suis sure que nous nous entendrons.* Se présenta en pensée le jeune homme avant se s’engager sur la passerelle.

Il la franchit tout en observant les alentours afin de repérer le capitaine Parangon pour rapidement se présenter à lui et ce mettre sous ses ordres pou la première partie du voyage. Il le découvrit en compagnie du plus étrange des membres du Cercle qu’il avait pu rencontrer à se jour. Certes l’Amiral était particulier mais de voir se déplacer un squelette n’avait rien d’habituel pour le jeune gamin des rues qu’avait été Hérudae. Surtout un qui discute comme il le faisait actuellement.

Hérudae s’approcha et salua un à un les membres présent se trouvant un instant hésitant devant celui qui se nommait Aeryl comme si lui serrer la main pouvait la casser. Mais la poignée de mains eut lieu avec un sourire du jeune homme car malgré la bizarrerie de la situation, il s’était habitué à l’étrange depuis qu’on lui avait dit qu’une étrange force magique vivait en lui.

"Capitaine, je suis désormais sous vos ordres pour la première partie de notre mission. Je me nomme Hérudae de mon ancien nom et parmi vous je suis « Fantôme ». Heureux d’être parmi vous."

Puis un sourire aux lèvres il s’écarta un peu afin d’observer les alentours, la vision du port et de voir arriver les autres membres de son groupe dont il était le premier.

ôt le matin il arrive parfois de croiser un être dont l'existence est insoupçonnable. Des grands traits noirs sous les yeux, une peau presque grise comme la vase des marais. De longs poils (que certains nomment cheveux et barbe) foncé partant en tout sens, la démarche lourde, le regard hagard, emportant tout un ensemble d'affaire sur son dos. De temps à autre un grognement ronchonnant pouvait émerger de la créature, dont le regard cerclé de noir et livide aurait fait tremblé de terreur plus d'un.

Cet étrange créature avait ce jour là un but précis, un navire dont le renoms était glorieux et entouré de mystère. Le pas lent et lourd elle monta à bord. D'un geste lent du bras et de la main elle salua les personnes présentes, puis clignant des yeux qui ne cessaient de vouloir se fermer la créature ajouta.

- Bonjour…» Regardant le squelette nommé Aeryl, un étrange sourire apparut sur les trait de la créature. Et après un long bâillement quelques mots furent ajoutés au précédent. «Hum, je crois que je suis en concurrence directe avec ton teint messire Aeryl.»

Cette remarque ne pouvant sortir que de la bouche d'un gnome, très fatigué certes, mais un gnome tout de même. Et celui-ci n'était autre que le dénommé Eurêka. Et s'il avait de larges cernes, qu'il était mal coiffé, mal rasé, le regard perdu dans le vague il demeurait aisément identifiable pour qui l'avait déjà rencontré.

Mais revenons un peu en arrière pour comprendre les raisons de cette fatigue, depuis le grand conseil, le gnome n'avait eu cesse d'apprendre la magie ainsi que quelques techniques d'artisanat auprès des habitants d'Anse le serpent. Un apprentissage intensif pour un gnome très curieux, tant et si bien qu'il avait passé la veille du départ à potasser et réviser son livre de magie tout neuf et dans lequel figurait ses premiers sorts appris. Toutefois Eurêka serait vite remis de sa courte nuit, il ne lui faudrait qu'un court "temps d'adaptation" comme il le disait lui-même.
Toujours est-il que durant ce laps de temps le gnome restait comme ailleurs, et ne comprenais pas systématiquement ce qu'il lui était dit.

mzel, assise sur un vieux tonneau, tailladait un morceau de bois ramassé dans la forêt de Da’aï Chikiza tout en observant la vie des marins sur le pont du Fantôme des Mers. Des mèches de ses cheveux châtains aux reflets de feux voletaient au vent, caressant son visage comme des algues se laissant porter par le courant.
Le départ avait la couleur festive de toutes les nouvelles missions. Chacun s’y engageaient toujours plein de passion et d’espérance ; le temps de rencontrer de nouvelles personnalités et de créer de nouveaux liens était enfin venu.
Elle était arrivée tôt ce matin là. Depuis qu’elle était tombée amoureuse de sa vie de marin, Vipère avait du mal à rester éloignée de son navire trop longtemps ; elle le considérait comme son havre de paix et ceux, malgré les nombreuses batailles qu’elle avait du affronter par delà les mers et les océans.
La roublarde esquissa un sourire en apercevant un drôle de gars au visage ténébreux et sa petite copine dont l’expression semblait au contraire bien plus jovial.

¤ Ils forment un drôle de couple ces deux là, comme quoi, quand on dit qu’on est toujours attiré par son contraire...¤ se dit elle en voyant l’halfeline sauter dans les bras de celui qui semblait être son ami.

La jeune femme descendit de son tonneau, nettoya sa lame de couteau sur sa chemise qui avait retrouvée toute sa blancheur depuis son escale sur cette île, puis le rangea. Elle frotta les jambes de son corsaire pour se débarrasser d’éventuels copeaux de bois, réajusta son gilet, descendit sa large ceinture de cuir tanné sur ses fines hanches afin de ne pas se blesser avec les différentes armes blanches qui y étaient soigneusement rangées et s’avança d’un pas décidé, faisant claquer les semelles de ses cuissardes sur le pont, un grand sourire aux lèvres.

- Bien le bonjour Mon Capitaine lança-t-elle avant de mimer une révérence légèrement moqueuse devant son ami Aeryl.
J’étais assise là bas dans l’coin et j’ai pu remarquer que nos nouveau compagnons arrivaient peu à peu alors j’me suis dit qu’il était p’t’être temps d’arrêter de jouer les insociables et de v’nir me présenter.

Imzel se tourna devant les cinq nouveaux venus. Elle les avait certainement déjà croisé quelque part sur cette île mais n’avait pas encore eu le temps de les observer.
¤ Ils ont l’air courageux et motivés, on devrait pouvoir former un bon groupe ¤

- Moi, c’est Vipère. Et si mon Capitaine me le permet, je veux bien vous faire faire le tour du navire.

Tass découvrait au fur et à mesure ses futurs compagnons d’aventure avec toujours la même expression enjouée les mêmes blablas incessants ne manquants certainement pas d’agacer quelques personnes! Chaque arrivant était détaillé dans les moindres détails, questionné, harcelé avec la même envie de tout connaître d’eux en quelques secondes. Tass était toujours égale à elle-même et rien ne pouvait abattre ce moral d’acier qui faisait sa force et son attachement.
Entre chaque arrivée d’un compagnon, elle ne pouvait s’empêcher d’aller fouiner à droite à gauche, ne manquant pas de questionner les marins sur toutes sortes de questions concernant le navire, comme la vitesse, le tonnage, le nombre de canons et tout cela sans attendre la moindre réponse, passant à une autre question ou allant ennuyer un autre marin.
Dans le lot des compagnons fraîchement arrivés, on peut dire que tous fient impression à la petite halfeline, que ce soit Kern et son surnom, le sérieux d’Hérudae, ou la tête défaite du gnome, mais lorsqu’elle vit débarquer la belle humaine nommée Vipère, Tass su de suite qu’elle aurait un grand respect pour la jeune femme. En contrepartie, Imzel l’aurait souvent sur le dos! Et ça, c’était difficilement gérable.

A peine avait elle fini de proposer ses services pour faire visiter le navire, qu’Imzel sentit de petits tiraillements sur sa manche.

- Eh dit donc mamzelle, t’es jolie toi! Moi j’veux bien visiter l’navire. Whaou! Sont belles les lames que tu porte, t’as vue, moi j’en ais une aussi très jolie, c’est mon ami Tourment qui me l’a donnée! On y va?

insi donc le Fantôme des Mers allait jeter son ombre sur des eaux nouvelles. Le haut-capitaine profitait de ces derniers instants à quai et de sa relative solitude alors que son compagnon de toujours s’affairait autour des derniers préparatifs du départ. Il soufflait ce matin un vent de légende et de héros à venir. Parangon avait gardé cette habitude de barde de relater les récits des braves à son équipage pour les remotiver, nul doute que les exploits à venir allaient attirer la curiosité de certains de ses membres d’équipage.

Pour l’heure, le Haut-capitaine observait d’un œil espiègle le manège des aventuriers. Il s’était bien renseigné sur eux, bon nombre étaient de tout frais Porteurs, leurs bagues encore neuves à leurs doigts. Parangon regarda sa pierre bleue et se souvint du jour où il l’avait mise à son doigt.

Le capitaine accueillit chacun d’un signe de tête et d’un sourire chaleureux, il devait au moins cela à ceux qui allaient risquer leurs vies pour le Cercle. Malgré ses renseignements, il n’en fut pas moins surpris et leva un sourcil inquisiteur devant l’entrée en scène de La Puce.

Devant l’attente de certains, Parangon prit la parole d’une voix douce mais néanmoins pleine d’autorité :

- Je vous souhaite la bienvenue à bord du Fantôme des Mers. Puisque Vipère le propose si gracieusement, ceux qui souhaitent visiter le navire, et à plus forte raison ceux qui souhaitent déposer leurs affaires, peuvent la suivre. Nous aurons le temps de bavarder quand nous ferons route, pour l’heure nous attendons les derniers retardataires et nous lèverons l’ancre aussitôt. Je constate avec joie que la traversée se fera avec une ambiance pour le moins agréable, profitez-en bien mes amis, la tâche qui être votre ne sera pas des plus aisées.

D’un signe ample du bras, il invita ceux qui le désiraient à suivre Vipère. Au même moment, un elfe au visage aussi froid et tranchant que l’acier vint lui glisser des mots à l’oreille auxquels le capitaine acquiesca.

lors que Kern s'était préparé mentalement à voyager avec des personnes sérieuses vers une destination dangereuse, il fut agréablement surpris par la tournure que prenaient les évènements.

¤Tourment n'a pas franchement l'air d'être un joyeux drille, Fantôme est aussi peu rieur qu'à Padhivers, mais le cadavre parlant me plait bien, et puis il y a une halfeline hyperactive qui me rappelle quelqu'un, et un gnome qui semble très farceur ! Et surtout, ce capitaine Parangon est impressionnant ! Il m'a tout l'air d'être un grand meneur d'hommes. Comme il dit, je pense qu'on va bien s'amuser finalement ! ¤

Il souriait, donc, et observait d'un œil curieux l'attitude de La Puce. Elle était visiblement plus espiègle et moins timide que Mussel, et il l'appréciait déjà. Il était impatient que tout le monde arrive afin de pouvoir mettre les voiles et de servir comme marin à bord du Fantôme des mers. Le capitaine venait juste d'inviter les autres à suivre Vipère. Kern aurait voulu lui proposer ses services, mais il était occupé à écouter un elfe. Alors Kern décida qu'il remettrait ça à plus tard, et suivit donc Vipère :

-Je suis partant pour la visite guidée ! Je dois avouer que ce navire me change de tous ces rafiots immondes sur lesquels je servais encore il n'y a pas si longtemps !