Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Chapitre I : Diligente fourberie
  écrit le : Vendredi 23 Juin 2017 à 12h16 par Phineas
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Campagne aux environs de Suzail.
13 de Kythorn, 1383.
Temps chaud, brise légère.


Clair matin que celui qui éveilla le Cormyr ce jour là. Rien d'étonnant, le climat était loin d'être rude en cette région au printemps. Mais c'était tout de même agréable.

Agréable oui, que de voyager dans le soleil matinal, direction la capitale, en charmante compagnie. C'est ce que se disait Leonid, confortablement installé dans la diligence qu'il avait loué, trois jours plutôt pour revenir d'Amn où il s'était arrêté avant d'enfin revenir au pays. Après tout, les voyages ne valait jamais que pour leur retour n'est ce pas ? Ainé de bonne famille, ce n'est pas parce qu'il avait eu une longue période de rébellion qu'il cracherait à jamais sur son héritage... Il se tourna vers la charmante créature qu'il avait invité à voyager avec lui le soir précédent et qui, en cet instant, avait les yeux dans le vague, lascivement installée sur la banquette qui lui faisait face.


- Et bien, nous avons longtemps discuté, mais j'ai l'impression d'avoir rempli la majeure partie de notre conversation, qu'en ait il de vous, charmante amie ?


Skäppin

Si il savait. Leonid de Lième, noble de bonne famille du sud du Cormyr n'imaginait pas dans quoi il s'était fourré, quand, le soir précédent, il avait invité au voyage une jeune femme élégante et charmeuse dont il ne connaissait rien. Bah ! Cela n'avait rien d'étonnant. Le noblillion en pleine révolution post-adolescente avait beau avoir quelques compétences, on ne pouvait que douter du fait qu'il ai vraiment affronté le monde comme le changelin(e) l'avait fait pendant toute sa vie. Mais qu'il était avide ! Dans le but plus ou moins avoué de la charmer, le noble lui avait quasiment raconter toute sa vie par le menu.
Il était le fils ainé d'Eric de Lième, héritier des terres sudistes d'une famille dont l'influence allait grandissante depuis que son père avait été marié, vingt ans plus tôt à l'héritière d'une autre famille de moindre importance, mais bien plus riche, les Deverre. Leonid était riche et puissant dès la naissance, et comme beaucoup, la stupidité bourgeoise le submergea : plutôt que d'user intelligemment de ses privilèges, il fit mine de ne pas en vouloir et parti à l'aventure. Mais il ne tint pas longtemps, bientôt sa mère dû subvenir à ses besoin, bien qu'elle eut l'intelligence de n'en rien dire à son père. Si bien que, à vingt ans, il revenait au bercail auréolé de la gloire des nobles aventuriers. Ses cheveux noirs courts et luisants, son visage fin, son nez aquilin et ses yeux d'un bleu presque cyan ravirait bientôt les cœurs de jeunes donzelles en détresse, c'était certain. Du moins, si il avait le temps d'arriver à bon port.

Ce dont Skäppin doutait, il lui restait maintenant à trouver un moyen de détourner un peu le chemin de cette diligence, prévenir ses alliés, et la suite serait un jeu d'enfant...



Mi'im et Emny

Les circonstances de leur rencontre n'avait que peu d'importance. Ce qui en avait, c'était le but qu'ils s'étaient fixés : pour différente raison, ils avaient tous un intérêt à gagner du pouvoir dans une grande ville. Et après examen des possibilités, le trio avait choisi Suzail.

La stratégie avait été fixée, pendant que Skäppin, usant de ses compétences, charmerait un noble, et en apprendrait plus sur lui, eux deux devaient l'éliminer le moment venu. L'halfelin et la fille du dragon suivait donc la diligence depuis la nuit précédente. Elle descendait vers le sud, et empruntait une route très fréquentée. Un cavalier l'accompagnait, ce qui fixait leurs ennemis à trois, avec le cocher. A condition qu'ils puissent l'éloigner du chemin prévu, mais ça c'était le boulot de la changelin(e). Une fois que Skäppin aurait accumulé toutes les informations nécessaires pour la suite du plan, il devait les prévenir d'un signe discret. En attendant, Mi'im précédait la diligence, puisque celle-ci se traînait, pendant qu'Emny suivait, monté sur un cheval emprunté dans un champ au petit matin.


 
 
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écrit le : Mercredi 30 Août 2017 à 17h09 par Schninkel
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En l’espace de quelques jours, la vie monotone du petit assassin avait complétement changé. Lui qui aimait tant la discrétion, la solitude et la planification, était désormais réduit à faire confiance à deux inconnues lors d’un plan complétement improvisé. Le désarroi était total.

Ce fut tout d’abord la rencontre avec une étrange adepte de Tiamat au sang Elfique et à la beauté glaciale qui bouleversa son quotidien. Une émissaire d’un culte draconien soucieuse d’instaurer ses convictions au Cormyr. Une cause honorable tant la région avait subie les ravages des Dragons et même vu son dernier Roi périr en affrontant l’un de leurs terribles représentants, un vénérable Dragon Rouge. Cette femme était l’ambassadrice de la folie aux yeux du couard. Mais la bêtise était parfois contagieuse et le Hin avait toujours l’obligeance de favoriser la noirceur de ce monde. Cette rencontre en serait restée là si une seconde personne n’était pas venue sceller cette ignominieuse alliance. Une parfaite créature qui avait l’étonnante capacité de prendre l’apparence de quiconque et personne. Une fascination naquit instantanément en lui qui était condamné à errer dans l’ombre pour satisfaire ses odieux forfaits. Il ne pouvait qu’admirer, voir jalouser le bel être. Un don de la nature.

Les dieux nouaient des liens étranges entre les êtres. C’est donc dans cette soudaine effervescence, à la croisée des destins, que trois êtres opportuns décidèrent de lier leurs sorts afin de s’enraciner sur le territoire de la prestigieuse famille Obarskyr. Le Hin avait toujours l’obligeance de favoriser les sombres desseins de ce monde. Ainsi il se montra compréhensif et se fit le plus idéal des partenaires, laissant les richesses, le rang et la gloire, et n’aspirant qu’à offrir sa lame pour servir et soutenir les viles intensions de ses belles maitresses.


***


« Cent-Visages » avait ferré le noble poisson, avait même facilement reçue une heureuse invitation et se dirigeait à présent vers Suzail en sa compagnie. Pour le moins efficace. Le dragonnet fermait la marche afin de s’assurer que nul ne vienne troubler ce moment d’intimité. Quant à lui, Mi’im avait pris de l’avance à travers les breuils Cormyriennes. Il avait aussi la tâche de vérifier la fréquentation des lieux et d’intercepter, si besoin, le véhicule et son si précieux occupant.


***


Le temps des fleurs dans la forêt du Roi était un ravissement pour les sens. Malgré son cynisme constant, son retour dans le Cormyr restait une certaine source d’apaisement. C’était la troisième fois qu’il parcourait ces bois plus à l’Ouest du Cormanthor. Un héritage du beau peuple, légué aux hommes, accaparé par la lignée des Obarskyr puis délaissé aux orques. Les signes étaient évidents. Il y avait trop peu de chants alors que l’équinoxe vernale était présente. Des jeunes pousses arrachées. Des entailles absurdes sur les troncs. Des feux de camps épars et des restes de gibiers aux origines douteuses. Les Orques avaient envahies les lieux, s’était indéniable. Le temps n’avait pas arrangé l’invasion lui sembla-t-il.

¤ Des flèches lourdes tirés par des arcs courts et des haches, songea le petit assassin. Il suffira de porter des blessures évidentes pour faire passer nos actions pour une énième embuscade. Pas besoin de faire dans la dentelle. ¤

L’assassin Halfelin acheva de franchir la haute canopée et les nombreuses broussailles pour atteindre la grande route du dragon. Il prit place au sommet d’un gigantesque Orme qui juchait sur un monticule de roches, là où la voie formait une courbe, à l’extérieur.

De sa branche, il pouvait observer sagement chaque extrémité de la route. Il attendait la diligence trainante (et son garde) qui viendrait du Nord et un éventuel signe comme le lui avait suggérée « Cent-Visages ». Une soudaine escale, espérait le Halfelin, pour venir jouer les trouble-fête. Trop limité pour monter un barrage efficace, il patienta en espérant que le convoi n’est point bifurqué. Que ses nouvelles alliées se soient avérées être de bons investissements.



"En observant vos ennemis sous un millier d’angles, vous trouverez mille manières de les tuer."

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écrit le : Jeudi 31 Août 2017 à 22h30 par Virgile
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Lorsque Skâppin endossait la peau d'un personnage, il n'était pas rare qu'elle s'égare dans ses pensées, laissant à son corps le soin de faire illusion.

Assise dans la diligence, elle n'avait pas à porter toutes ses affaires et ses costumes. Et le voyage était bien plus agréable qu'a dos de cheval. Aurait-elle pu se satisfaire de la situation, profiter du voyage, du nobliau, et qui sait, se jouer de lui, l'épouser et vivre confortablement.. ?
Elle savait que non. Dans des situations similaire, où son rôle lui assurait un certain rang dans une ville ou un village, ses ambitions finissaient toujours par trahir le personnage. De plus, maintenir une illusion précise avec un tel niveau d'intimité des semaines durant augmentait grandement les chances de faire une erreur et de révéler sa véritable nature.
C'est pourquoi elle se rendait à Suzail. Elle espérait trouver dans la citée un endroit où son ambition se fondrait parmi celle des plus grands. Elle espérait également pouvoir changer régulièrement de peau et créer de temps en temps ses propres personnages, ce qui n'est guère possible dans une ville ou presque tous les visages sont connu.

Bien ou mal lui en avait pris ? L'avenir trancherai bien assez tôt. Quoi qu'il en soit, la décision d'aller vers l’immense citée se trouva confortée peu après qu'elle se soit mise en route. C'est en tout cas ainsi que Skâppin interpréta sa rencontre avec Mi'im et Emny.
Forcée de révéler sa nature pour ne pas être volée et tuée comme les voyageurs avec qui elle campait sous l’apparence d'un vieil homme, elle prit alors conscience de l'adversité qu'elle allait rencontrer. D'un tout autre niveau que dans les lieux tranquille qu'elle avait traversé.
Plus habituée à manigancer qu'a réellement devoir faire attention à elle, Skâppin réalisa seulement lors de cette soirée que Suzail devait regorger de personnes malintentionnées, dont il faudrait se méfier autant que si elle avait à faire .. à elle.

Bien que Skâppin révèle rarement sa vraie nature, ce n'était toutefois pas exceptionnel.
Peut-être était-ce dû à la personnalité des deux acolytes ? Toujours est-il qu'elle renonça à essayer de leur fausser compagnie. Après tout, il lui suffisait de partir, et de changer de tête si ça tournait mal. Et elle eu le sentiment de leur avoir fait suffisamment forte impression par son aptitude, pour que les mauvais bougres ne cherchent pas à la trahir mais essayent plutôt d'avancer leurs projets grâce à elle.

C'est pourquoi en ce matin, elle se retrouvait dans cette diligence avec Leonid de Lième.

****

La pause avait durée, et son hôte commençait à s'impatienter.
Qu'il avait été aisé dans cette auberge fréquentée, de montrer un joli visage un brin d’innocence, et ce qu'il faut de sensualité pour voir nombre d'hommes volontaires pour aider - et pourquoi pas séduire si l'occasion de présentait - la dite « Nova Espercieux ».
Mais elle ne jeta son dévolu que sur Leonid. Il était suffisamment bavard car désireux de séduire, jeune donc naîf, et de ce que Skâppin avait compris, issu d'une relativement bonne famille qui ne l'avait pas vu depuis un certain temps.
« Le client idéal », comme aimait a les appeler la changelin. Et comme toujours, arrive un moment où le client se demande s'il va être servi.


Nova Espercieux
- Veuillez excuser mon manque d'attention, répondit Nova en se redressant sur la banquette.
A dire vrai, je n'aurai jamais cru que le voyage depuis Arabel puisse être si long. Les nuits dans les auberges ne sont pas aussi reposantes que je le voudrait, et je commence à fatiguer. Bien que nous ne soyons pas parti depuis longtemps, je me languis déjà la prochaine pause..

Les yeux de la jeune bourgeoise s'égarèrent un moment, semblant apercevoir un endroit idéal pour se reposer.
Quand ils revinrent sur Leonid, un léger rouge lui monta au joues.

- Comme je suis ingrate.
Un charmant jeune homme me fait profiter de sa diligence, et fait tout pour me satisfaire, et voilà que je l'embête avec mes envies de sieste.
Mains sur les genoux, Nova n'osait plus croiser le regard de Leonid.

- Pardon, je ne suis pas d'une agréable compagnie... Je ne sais pas comment vous faites pour conserver un tel enthousiasme. J'admire le courage que vous avez eu de partir à l'aventure, moi je n'en serai pas capable.
Voyez, le soleil n'est pas encore haut et il me semble déjà avoir chaud.

Faute d'éventail et semblant oublier les bonnes manières, Nova pinça son gilet de ses doigts et lui fit faire quelques mouvements pour s'aérer. Puis avec un léger soupir, elle se remit à regarder par la fenêtre, semblant se languir de la fraîcheur de la forêt..

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Venue d'Arabel, la jeune Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant trop accaparé par la gestion de ses magasins pour faire le déplacement. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgoise, Nova est bonne.. à marier.


L'hameçon était lancé.



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écrit le : Mardi 05 Septembre 2017 à 22h05 par Phineas
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Skâppin

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La tentative de séduction de la jeune femme fut... relativement inefficace. Est ce que la changeline était trop fatiguée ? Ou peut-être avait elle fait une erreur tactique à un moment ou un autre. En tout cas, l'hameçon fut moins efficace que prévu. Mais elle pouvait toujours compter sur la lubricité parfaitement camouflée du jeune noble, sa fierté et son arrogance.

Léonid
Et bien, je ne vois pas de problème à faire un petit arrêt. A dire vrai, je me dégourdirais bien les jambes moi aussi. Et si vous avez envie d'une petite sieste, j'ai ramené d'Amn une toile dont les elfes des bois se servent pour dormir entre les arbres.

Alain, trouve nous un coin tranquille !, dit il en hélant le cavalier qui les accompagnait.

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Voir le noble trop propre vivre comme un elfe sylvestre risquait d'être drôle. Quand on le voyait on avait perpétuellement l'impression qu'il sortait du bain, il fallait au moins lui admettre ça... Mais dans cette forêt parfois peu hospitalière, c'était une autre histoire.

Alain partit au trot devant pour trouver un "coin tranquille" et bientôt, la diligence sortie de la route pour prendre un petit sentier dans la forêt.



Mi'im

Nul besoin de signe. Alors qu'il observait, la diligence et son cavalier bifurquèrent sous ses yeux. Quittant la sécurité de la route, il la vit s'enfoncer à l'ombre des chênes, dans une zones ombragées mais, de ce qu'il pouvait en voir, assez peu dangereuse. Il n'avait vu personne s'y aventurer depuis qu'il avait commencé son observation. Emny suivait toujours, derrière, suffisamment loin, apparemment, pour ne pas être repérée pour le moment.

Il allait falloir descendre de l'arbre et traverser rapidement la centaine de mètres qui le séparait de ce chemin si il ne voulait pas les perdre de vue.

Le problème, c'est qu'il n'avait pas inspecté ce coin, et il n'était pas complètement impossible qu'une diligence seule roulant sur un sentier isolé attire d'éventuels concurrents...


 
 
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écrit le : Jeudi 07 Septembre 2017 à 12h02 par Schninkel
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Les pensées du petit assassin étaient emplies de craintes et d’appréhensions. Il n’avait besoin d’aucune preuve pour ne faire confiance qu’en sa personne. Nombreuses fois, il hésita à rebrousser chemin, à s’infiltrer en Suzail en solitaire. Mais la patience le fit garder son attention intacte et ô joie, que de voir enfin apparaitre le véhicule et son précieux chargement. La dragonnette avait, semble-t-il, laissée de la distance avec sa cible. Le modeste convoi s’écarta des sentiers pour des lieux plus verdoyants. Sans doute aux faveurs de l’inestimable Cent-Visages. Elle avait de la suite dans les idées. Le cœur du petit assassin était désormais en fête. La traque pouvait enfin commencer et l’artiste était impatient de se mettre à l’œuvre.

Figé du haut de son Orme telle une gargouille de chaire miniature, il acheva rituels et psaumes, réajusta l’attache de son équipement (ses lames enduites de noir pour l'occasion) et décida de regagner la faveur des bois. De branches en lianes, il dévala rapidement le tronc centenaire et s’enfonça dans l’épaisse végétation. A la rencontre de ses nouvelles proies.

Cent-Visages avait-elle encore besoin de temps pour se renseigner, pour fricoter,… ? Mi’im n’était pas un moralisateur, au contraire, tous les vices étaient dans la nature et il n’aimait que trop les cultiver.

Une centaine de mètres devait les séparer. Mi’im se mit à observer sur la route les éventuelles signes de présences malvenues. Il serait en effet stupide de se voir voler le fruit de leurs larcins par plus forbans qu’eux. Progressant à pas de loup, toujours soucieux de la méthodologie, l’assassin des bois se mit à réfléchir à un possible plan d’attaque. Il resterait à portée de vue et d’ouïe, invisible aux yeux de ces morts en sursis. Le cavalier n'avait pas fait forte impression. Le cocher, servile, n’était pas une menace et sa mort ne jetterait sans doute aucun trouble, tout au plus la famille qu’il s’évertuait à nourrir. Il restait l’aristocrate à qui il fallait soutirer le maximum de renseignements. Ainsi, et en l’absence de la dragonnette, Mi’im se mit à préparer un carreau empoisonné en Mictlantecuhtli, son arme de poing. Affaiblis, la métis Elfe n’aurait plus qu’à achever le garde du haut de sa monture, son intervention provoquant une heureuse diversion. L’Halfelin s’occuperait alors du conducteur tout en essayant de ne point effrayer les montures. Et le noble aux mœurs lubriques ne saurait plus qu’une friandise aux mains de ses ambitieux prédateurs.
La fête dans le cœur du petit être se mit à croitre.
Cela paraissait simple mais il fallait agir rapidement.

Mi'im passa sous une épaisse racine et descendit une petite ravine terreuse, toujours en direction du convoi. Comme un rituel, il acheva sa préparation. Ses manches pendaient pour recouvrir ses avants bras, sa grande capuche redressée et son écharpe sur le nez, il se fit ombre parmi les ombres.


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écrit le : Dimanche 10 Septembre 2017 à 11h23 par Virgile
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En cette matinée avancée, le sous-bois se réveillait et se réchauffait peu à peu. Les chasseurs nocturnes avaient rejoint leur terriers depuis longtemps, et on pouvait entendre le vol et les cris de quelques oiseaux qui commençaient à se nourrir dans les buissons.
Mais ce matin, le calme était troublé par le passage la diligence. Certains animaux s'étaient habitués au passage quotidien des véhicules, et se contentaient de lever la tête et d'être attentif à leur passage. Mais l'allure de ce dernier était inhabituelle.
Il était plus rapide que ceux qui passaient régulièrement dans ces bois, sans non plus aller à toute allure. Finalement le chariot ne semblant présenter aucune menace, la faune repris le cours de ses activités.

En effet, le danger est partout dans les bois. Mais aujourd'hui, c'est dans la diligence que la plus grande menace se trouvait.
Skappîn bouillonnait. Voilà des heures, depuis la veille même, qu'elle jouait ce personnage insipide afin d'amadouer le noble. Et voilà qu'au moment clef, ce dernier faisait de la résistance.

¤ Putain mais c'est pas vrai !
Si c'est pour coucher avec lui en attendant que les autres arrivent, j'aurai pu faire ça la nuit dernière ! Et je me serait débrouillée pour l'attirer hors de l'auberge. ¤

Skappîn n'avait aucun scrupule à utiliser son corps. Elle avait compris depuis longtemps que pour la plupart des races, la sexualité faisait parti des vices faciles à exploiter. Bien qu'elle même ne comprenne pas cette fascination, la faute à une absence de plaisir à la pratiquer.

¤ Cet « Alain » va nous emmener je-ne-sais-où. Non mais tu vas voir.. ¤

Entre deux idées noires, un plan germa dans la tête de la changeline. Elle mis alors en œuvre une tactique qui avait fait ses preuves, bien que très dangereuse en cas d'échec.

Nova Espercieux
Le visage de la jeune femme se ferma un instant en entendant le nom de l'homme qui conduisait. Elle sembla réfléchir, puis rassembla son courage pour annoncer quelquechose.

- Je.. je ne serai pas très rassuré de savoir votre cocher près de moi pendant que je dors. A dire vrai, je n'avais pas fait le lien jusqu'à ce que vous me rappeliez son prénom, mais hier à l'auberge cet homme s'est montré particulièrement insistant. Il tenait absolument à me faire visiter sa chambre, et pourquoi pas me faire économiser de l'argent en n'en prenant pas et en partageant la sienne. S'en était presque insultant.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgoise, Nova est bonne à marier..


Soudain, sans aucune discrétion, Skappîn usa de son pouvoir de charme-personne sur Leonid. Avec une fluidité qui démontrait que ce sort faisait parti de ses préférés, elle se concentra sur les gestes rapides qu'elle avait mainte fois répétés, les agrémentant d'une douce mélopée et destinée à envoûter sa cible.
Enfin, pour voir si son sort avait marché, elle enfonça le clou


Nova Espercieux
Son menton se mis à trembler légèrement, et ses yeux devinrent humide. Elle était visiblement sur le point de pleurer.

- Je ne me sens plus en sécurité sachant que c'est cet homme qui nous conduit. Mais si je suis incapable de laver mon honneur moi même, je puis au moins vous réclamer qu'il présente ses excuses. Sinon, je vais vous demander de me laisser descendre. Séance tenante.

Les larmes étaient là.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgoise, Nova est bonne à marier..


Suspendu là la réaction du jeune noble, Skappîn était en alerte.
Il lui faudrait en un instant, soit se jeter dans ses bras pour le convaincre de se battre en duel avec le prénomé Alain, soit se jeter sur lui avec l'arme qu'elle avait dissimulé.



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écrit le : Dimanche 10 Septembre 2017 à 13h05 par Phineas
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Mi'im

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Il était une ombre. L'halfelin avait beau avoir été entrainé à évoluer dans les villes, les forêts n'étaient ils pas rien d'autres que des conglomérats de cachettes vertes ? Il passa en toute discrétion au bord de la route lorsqu'il le dû, sa petite taille lui permettant de se camoufler dans les trouées le long du chemin.

Pour l'instant, il n'avait pu que perdre le chariot de vue et il devait mettre toute sa foi dans sa nouvelle coéquipière infiltrée. Puisse t-elle s'arranger pour que le convoi continue bien sur le même chemin.

Il pénétra réellement dans la forêt après quelques minutes. Combien de mètres la diligence avait-elle parcourue ? Sous la canopée, l'ombre rafraichissante le couvrit. Voilà un environnement qui lui convenait mieux que la lumière. Il croisa un blaireau qui retournait tardivement à son terrier, et qui ne réagit pas autrement qu'en s'arrêtant pour laisser passer l'halfelin pressé, avant de reprendre son chemin.

Mi'im se rendit vite compte d'une chose qui divergeait réellement de la ville. Dans ces bois qui ne comptaient guère de sentier et était rempli de fourrés, avancer n'allait pas être une partie de plaisir.



Skâppin

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Au moment précis où il termina le dernier sceau gestuel, Skâppin sut que le sortilège avait marché. Il n'était "qu'un" magescroc. Ses capacités d'analyses arcaniques étaient plus limitées que celle d'un mage. Par contre, elle était une experte en ce qui concernait l’interprétation des signes physiques : la pupille s'élargit soudain, les traits se détendirent, puis un sourire béat passa rapidement sur le visage du noble. Avant de disparaître pour laisser la place à une indicible colère.

Léonid
Qu'est ce que... Alain aurait fait ça ? Non... Je ? , la confusion habituelle d'un esprit sous coercition magique, si vous le dites ma mie, ce doit être vrai.

ALAIN !, il s'agissait en vérité du cavalier qui les accompagnait pas du cocher, il semblerait que tu as des excuses à faire ! Cocher, arrête la carriole ici !

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Le nouveau preux chevalier sauta derechef de la diligence en prenant sa rapière. Le cavalier avait fait demi-tour sur son étalon et regardait son employeur, interrogatif. Sans le toiser, le fait d'être posé sur un destrier de cette taille lui conférait une évidente supériorité tactique. D'autant plus qu'il était équipé, sans l'avoir sorti pour le moment, d'une lance de cavalerie. Tout le monde connaissait les ravages que pouvait provoquer une charge de cavaliers lanciers. A plus courte échéance, l'épée courte qu'il portait à son flanc pourrait être mortelle. Et puis, Alain était un homme entre le jeune âge et la force de l'âge, sa moustache brune fournie s'accordait avec ses cheveux déjà gris par endroit et son front était entaillé d'une longue cicatrice horizontale : il avait vu la guerre, c'était évident.

- Leonid ? Je peux savoir de quoi je devrais m'excuser ?

- Ne m'appelle pas Leonid ! Je suis ton supérieur en tout ! Ma chère vient de me confier que tu l'avais harcelé hier, excuse toi ou périt sous ma rapière !

Le cavalier haussa un sourcil interrogatif. L'attitude et les accusations du noble, le fait qu'il le menace alors que sa défaite semblait inéluctable... Le cavalier avait plus de noblesse que le noble semblait il, et plutôt que de s'énerver il dit.

- Madame, si je vous ai offensée en quoique ce soit, je m'en excuse. Mais je ne me souviens pas vous avoir croisée avant ce matin en vérité.

Tout enchanté qu'il soit, Leonid considéra que les pourparlers étaient engagés, il laissa sa pointe au sol et regarda Skâppin avec un sourire engageant, cherchant une certaine diplomatie.


 
 
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écrit le : Lundi 11 Septembre 2017 à 18h17 par Schninkel
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Le petit rôdeur sentait peu à peu poindre en lui, malgré l’enthousiasme, une certaine appréhension. Il y avait des risques à fricoter avec des aigrefins, il fallait un certain talent pour se permettre de danser avec les lions et la divine « Cent-visage », à la plus grande surprise du petit assassin, ne manquait pas d’audace. Si la situation en venait à dégénérer, elle n’aurait qu’à se faire aussi grande que Mi’im pouvait l’être. Il serait ainsi facile pour elle de se fondre dans la dense végétation comme il savait lui-même le faire. S’en suivirent en son esprit une flopée de questionnement qui visait à définir les incroyables compétences de sa partenaire. Le petit rôdeur n’aimait, de par sa nature, pas les improvisations mais celle-ci avait, pour une fois, l’avantage de lui offrir un certain confort. Après tout, tant qu’il était spectateur de ses partenaires, il n’avait aucun risque de se mettre en danger.

¤ La Dragonnette doit avoir l’sang chaud, vaudrait peut-être la laisser déployer ses foudres et s’contenter d’arrondir ensuite les bords… ¤

L’assassin des Bois contourna un chêne, bifurqua entre deux rangées d’ormes vers l’endroit où la clairière semblait au loin s’ouvrir. Il passa en surplomb d’une vieille souche décomposée qui semblait abriter entre ses vieilles racines, une myriade de russules n’attendant que lui au cœur de la pénombre. Il faut savoir, qu’il y a encore peu, rien n’aurait pu le dissuader de s’adonner à la cueillette, pas même le survole d’une Vouivre belliqueuse. Mais aujourd’hui avait changé et Mi’im avait de nouvelles ambitions à assouvir. Aussi il rabattit son capuchon pour inhaler les odeurs de terre gorgée d’humidité en guise d’encouragement et d'unique récompense. (profitant ainsi des Bois avant son séjour à Suzail)

Des russules à déguster il en aurait plein une fois son travail achevé.

Mi’im traversa de part en part la sente qui parcourait le refuge de la Forêt Royale et son épais dôme de verdure. L’odeur était poivré, prégnante et sécurisante, avivée par un généreux soleil de saison. Rauquant d’excitation, l’Halfelin à la peau pâle suivait son instinct en de grandes enjambés. S’aidant de l’appui des branches, il se hissa au sommet d’une souche au prix d’un certain effort. Ses yeux balayaient instinctivement la canopée à la recherche de traces d’animaux sur le sol. Ses pas devinrent à nouveau de plus en plus feutrés à mesure qu'il se rapprochait. A l'affût de ses proies. Il rabattit son capuchon, en resserra le nœud et continua de se représenter mentalement la situation qui devait être celle de la Changeline au même moment.



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écrit le : Mercredi 13 Septembre 2017 à 22h09 par Virgile
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En voyant la réaction de Léonid, Skappîn se réjouit intérieurement d'avoir enfin conquis le jeune homme. Mais sa satisfaction ne dura qu'un moment quand elle réalisa l'impair qu'elle avait commis.
Son improvisation avait suscité le courroux à l'encontre du cavalier, et non pas du cocher. Et le cavalier semblait bien moins commode, et à même de refroidir les ardeurs de Leonid. Descendant de la carriole, elle réfléchit à la suite des événements.


¤ Mouais.. C'est pas gagné cette histoire.
Au moins, on est arrêté, ça devrait permettre à Mi'im et Emny de nous rattraper. Mais que faire pour gagner du temps.. ? ¤

Et pour ne rien arranger, Alain eut la mauvaise idée de s'excuser, ce qui désamorça la dynamique qui devait conduire à sa mort.

Nova Espercieux
La jeune femme s'approcha prudemment de Léonid, et alla jusqu'à lui sSans pouvoir détacher son regard de son agresseur de la veille. Elle l'observait durement comme si sa simple vision faisait surgir de terribles souvenirs.
Arrivée à la hauteur du jeune noble, Nova ne sembla plus capable de soutenir seule la présence du cavalier, et elle se mit derrière Léonid comme pour se protéger. Puisant réconfort dans la proximité de son chevalier servant, elle trouva le courage de réponde à Alain :

- Ce que vous dites Monsieur, me blesse énormément !
Je comprends maintenant que, puisque je me suis refusée à vous, vous avez sûrement cherché une autre compagnie et m'avez aussitôt oublié. Mais sachez monsieur, que moi, je n'en ai pas dormit de la nuit..

L'émotion avait emporté la fin de phrase qui se termina dans un étranglement de voix. Tremblante, Nova dû se contrôler et inspirer plusieurs fois avant de reprendre.

- La boisson n'excuse pas tout. Imaginez donc si.. si...

Mais les mots ne purent sortir. L'évocation de ce qu'il aurait pu se passer était trop dure.
Malgré le courage dont elle avait fait preuve pour confondre son agresseur, l'émotion finit par la submerger. Et ne supportant plus d'être si proche du cavalier, elle s'enfuit en pleurant.


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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier..


Si quelques oiseaux avaient continué leur piaillement lors de l'arrêt de la diligence, il n'y avait maintenant plus aucun bruit venant de la forêt. Toute l'assistance pouvait entendre la respirations saccadée de Nova entrecoupée de sanglots, en provenance de l'arrière de l'attelage où elle s'était réfugiée.

Enfin, « réfugiée ».
Si quelqu'un avait pu la voir, elle était surtout occupée, entre deux larmes, à s'assurer que la lame dissimulée sous ses vêtements lui était rapidement accessible.
De même son attitude – droite, dos au chariot, visage tourné vers le côté afin de mieux entendre qui viendrait la rejoindre - tenait davantage de l'assassin en embuscade que de la jeune fille éplorée.
Il y avait un peu des deux en fait. Tout dépendrait de qui arriverai en premier..



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écrit le : Vendredi 15 Septembre 2017 à 14h25 par Phineas
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Mi'im

Et l'halfelin arriva. Il ne lui avait guère fallut plus de quelques minutes pour traverser la distance qui le séparait de son acolyte. Il était maintenant dans l'ombre d'un grand saule qui avait dû voir toute les rapines du dernier siècle.

Devant lui la scène aurait put être amusante si elle n'impliquant pas une éventuelle implication de nature risquée.

Le chariot était à sa droite, il se trouvait derrière et voyait les bagages. Impossible de savoir ce que faisait le cocher, caché par le véhicule. A gauche, se trouvait le cavalier qui les accompagnait, le visage aimable mais étonné il parlait au jeune noble et au visage actuelle de sa compagne changeline. L'aristocrate affichait un air contrit et furieux, à l'encontre, apparemment, du cavalier quand Skâppin se cachait derrière lui.

Le petit rôdeur arriva au moment où la conversation se continuait. Il n'avait pas put entendre ce que son alliée venait de dire, mais il entendit ce que répondit le cavalier.


Skâppin et Mi'im

- Leonid, tu sais parfaitement que je ne bois jamais en service[i], assena avec sincérité le cavalier, fragilisant la stratégie du changelin.
Hors, tant que tu ne seras pas arrivé chez le Seigneur de Lième, je serais en service.

La rigueur militaire du cavalier laissait peu de doute sur la vérité de ce qu'il disait, l'halfelin dans les fourrés comme la métamorphe ne pouvait qu'en être conscients. Ils auraient puent tomber sur un soudards qui ne vivaient que pour dépenser sa solde dans le prochain bordel, mais non, c'était un soldat d'expérience. Et ça ne présageait rien de bon : les soldats disciplinés faisaient partie des plus difficiles à descendre si on les prenaient de front.

Mais c'était sans compter la puissance de l'enchantement lancé sur le noble. Même si la situation le rendait moins efficace que prévu il continuait à prendre le partie de la jeune femme envers et contre tout.


Léonid
Je... Et bien tu as du faire une exception à ton ascétisme, ce ne serait pas la première fois qu'un vétéran du Téthyr sombre dans le vice ! Descend et excuse toi !

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La tension monta brusquement. C'était une chose d'insulter un homme, une autre que d'insulter le royaume d'un soldat. Le cavalier fronça brusquement les sourcils et fit faire un pas à son cheval. Il présentait désormais son flanc, cela pouvait paraître plus dangereux pour lui, mais il était maintenant en mesure d'attaquer quand bon lui semblait.

- Quelque chose cloche, Léonid... Même ton père n'était pas aussi fou lorsqu'il courait après une femme. Vous...

Alain jeta un regard noir à la changeline. Tout cela n'était que bien trop évident. La situation devait se résoudre rapidement.


 
 
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