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> L'Orbe du Dragon, Visite de Proskur
écrit le : Vendredi 29 Novembre 2013 à 18h04 par Kipepeo
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4ème jour du Pourrissement
Entrée de la Ville
Climat : frais, venteux


Il fallait être rapide et décisif si on souhaitait venir en aide à ces pauvres gens. Dolorès fut l'un de ceux qui réfléchiraient après : très vite elle ramassa un enfant d'environ trois ans, un petit blondinet avec des larmes de peur sur son visage lisse et rond augmenté de coulures de son petit nez à peine formé. Le petit garçon se retrouva vite à l'abri sur un bras puissant et entoura de ses bras potelé le cou de la jeune moniale, cachant son visage sur son habit. A côté de lui une fillette un peu plus âgée tout aussi blondinette, qui sans hésiter tendit ses bras pour être prise à son tour et qui trouva elle l'autre bras, tout aussi confortable, serrant ses mains pareillement autour du coup de Dolorès.

Mais ce n'était pas tout : le garde qui l'avait si aimablement accosté se trouvait en situation périlleuse. Dolorès vit briller la lame d'un couteau dans son dos, lame au bout de laquelle se trouvait un petit homme masqué, de la taille d'un jeune garçon. Avec un réflexe digne des grands héros, la jeune femme flanqua un coup de pied précis sur celui qui s'apprêtait à poignarder Gorion. Celui-ci eut juste le temps de voir son geste et de comprendre que Dolorès l'avait sauvé d'une vilaine blessure, blessure qui aurait même été des plus mortelles. Profitant que le petit homme était à terre, le soldat lui sauta littéralement dessus de tout son poids, l'empêchant de bouger et rapidement sortit de sa poche une paire de menottes :
au moins on en tiens déjà un ! dit-il en souriant plein de gratitude vers la servante d'Illmater.

Déjà le calme revint, alors que deux hommes gisaient sur le sol, les autres s'étant éclipsés aussi rapidement que possible. Grâce à sa haute stature, Dolorès jeta un regard vers la porte. Il ne fallait pas suivre des années de stratégies avancées pour comprendre que c'était une diversion. Pourtant un garde était posté là, et donc normalement personne n'aurait pu entrer en douce, à moins que l'air effaré de ce soldat près des portes n'était pas tout à fait honnête... Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir davantage. Un voix aigüe de femme vrilla soudainement ses oreilles

-Mes enfants ! Rendez-moi mes enfants, espèce de MONSTRE ! Déjà Dolorès sentit que le garçonnet était arraché de ses bras, alors que la petite fillette relâcha son étreinte pour descendre toute seule
-Moi je la trouve belle Répliqua-t-elle les yeux sur le visage de sa sauveuse, offrant une étincelle de reconnaissance dans un timide sourire.
- Tais toi petite peste... cracha la mère saisissant la main de sa fille, qu'elle entraîna rapidement comme si Dolorès avait décidé de se les rôtir pour le déjeuner.

Gorion se tenait toujours assis sur le semi-homme qui respirait bruyamment. Son visage était empreint de surprise et de consternation. Deux soldats vinrent délivrer l'homme du poids de Gorion qui se leva, se racla la gorge et se fendit en une courbette :

- Merci Dame Dolorès, ma dette est grande envers vous... Puis-je vous offrir un diner ce soir après mon service ? Je viendrais vous chercher au Paon Flamboyant si ce lieu vous conviens bien sûr.

La proposition était honnête, Dolorès put le voir dans les yeux du jeune homme. Il lui était reconnaissant et admiratif. les soldats s'éloignèrent en pouffant de rire, mais cela ne semblait pas affecter le jeune homme. A l'instar de la petite fille, Gorian avait su regarder au delà des apparences en trouvant enfermer dans ce corps de métisse, un joyau de bonté.


 
 
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écrit le : Samedi 07 Décembre 2013 à 15h50 par Dolores
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Toute la scène s’était déroulée en quelques secondes. Les visages effrayés des enfants hantaient encore ses pupilles, tandis que l’adrénaline affolait toujours son cœur. Même sa plante de pied gauche résonnait du coup porté sur l’homme chétif à la lame assassine. Lorsque la mère surgit en hurlant pour récupérer ses enfants, sa jambe droite eut un mouvement convulsif, comme si elle voulait décoller à son tour, pour écraser le visage de cette femme acariâtre. Elle remercia Ilmater de reprendre ses esprits à ce moment précis.

La demi-orc hocha légèrement la tête vers la gentille jeune fille, dont les paroles avaient douché son agressivité, avant de lui adresser un clin d’œil complice, souligné par de petits mouvements des doigts de sa main droite, dressée à mi-hauteur, un large sourire découvrant ses crocs.


- Quoi … pardon ? Je …

C’était à son tour d’être effrayée. L'invitation de Gorion la laissait hébétée. Elle sentit sa tête chauffer brusquement. Cela faisait bien longtemps qu'une telle sensation ne l'avait pas traversée. ¤J'ai dû mal entendre. Pourtant, non ! Ce beau jeune homme m'invite à dîner, moi ?! Que dois-je répondre ? J'ai une mission. Et je ne dois pas l'encourager sur cette voie. Mais en même temps, il a l'air sincère. Il ne faut refuser l'aide de personne. Et puis, si je ne sais pas gérer une situation inédite comme celle-ci, en pleine ville, avec un humain amical, comment suis-je censée m’en sortir en Ombreterre, face à des orcs féroces, voire pire ?¤

- Hum hum, bon, et bien, pourquoi pas, Sir Gorion ? Je suis toujours prête à aider l’autorité locale dans son enquête. Or l’on peut dire que j’ai été un témoin direct des faits, n’est-ce pas ? Rejoignez-moi au Paon Flamboyant, cela conviendra. Mais ne prévoyez pas quelque chose de trop … sophistiqué. J’aime la simplicité.

Dolores le salua d’un rapide mouvement du buste avant de prendre congé. Elle suivit alors les indications pour rejoindre l'auberge où rejoindre l’elfe qu'elle devait rencontrer. Elle se rendit compte alors qu'elle avait été sans doute un peu sèche avec Gourion et la chaleur revint. Au moins ne sentait-elle plus le froid mordre ses oreilles.



 
 
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écrit le : Mercredi 18 Décembre 2013 à 16h51 par Kipepeo
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4ème jour du Pourrissement
Entrée de la Ville
Climat : frais, venteux


Malgré les réticences de la jeune femme, qui était visible sur son visage, Gorion ne parut nullement affectée. Il prit congé d'elle et se remit au travail, arrêtant déjà sur le passage un homme au chapeau de paille et lourdement chargé de ce qui semblait être des produits fermiers. La ville de Proskur était désormais ouverte à l'exploration de la jeune femme.

On ne pouvait s'empêcher de remarquer la muraille impressionnante qui s'élevait haut dans le ciel avec une rotonde où patrouillait quelques soldats. Un pont passait des douves emplies d'eau claire où nageait quelques canards et oies, frétillant leur arrière-train pour se mouvoir plus vite à la rencontre de quelque débris de nourriture qui flottaient ici et là. Une seconde muraille, dix mètres plus loin se révélait plus ancienne, noircie par le temps elle était toute cabossée, et montrait parfois quelques égratignures, blessures d'un temps passé où des hordes de orques assaillaient la cité. Cette muraille là était défendue par une herse pour le moment levé, laissant entrevoir les premières rues de la cité. Son dédale se perdait en de grandes maisons serrées les unes aux autres, la plupart portant des enseignes des activités principalement marchandes de Proskur.

Suivant les directives de Garlon, Dolorès longea un instant la muraille par une petite rue aux allures avenantes, où se succédaient auberges, échoppe d'épices, un forgeron et une sellerie avant de trouver l'allée bordée de chênes. Elle était bien jolie cette allée et les maisons qui la bordaient étaient toutes fort élégantes et soignées, certaines même s'agrémentaient d'un petit jardinet amoureusement tenus par des jardiniers. Elle était bien fréquentée aussi par de cavaliers aux atours soignés, une calèche qui supportait le poids de deux dames qui devaient aimer bavardages et sucreries, et quelques jeunes gens rieurs dont la bourse semblait accorder l'avantage de ne point se soucier du lendemain. Elle rencontra aussi quelques hommes à la mine affairée et digne, sans doute des hauts dignitaires ayant, à en juger leur mine, des responsabilités d'importance, ou une importante mine de responsable. Difficile à juger au prime abord.

Si son passage fut remarqué, il n'y eut aucun commentaires pour l'heure, même si cet homme dans le groupe des dignitaire la suivit du regard, un regard perplexe et intéressé. Était-ce sa carrure qui lui valut d'être remarquée ou tout autre chose, Dolorès sentit néanmoins qu'il la suivit des yeux.


Passant une rue qui partait sur la droite, Dolorès remarqua les piliers propre aux temples, mais ne put déterminer quelle divinité il abritait. Celui semblait entretenu avec soin et ses hauts murs clairs portaient des enjolivures du plus bel effet. Continuant sa route, elle arriva jusqu'au bout de cette belle avenue pour tomber sur une petite place où des ruelles partaient au quatre coins de la ville. Trônant telle une ile entre deux ruelle, le Paon Flamboyant jetait ses couleurs de turquoise et des volets de parme, agrémenté d'un étage où les balcons se cachaient derrière les circonvolutions de barrières en fer forgé. Les deux grandes fenêtres encadrant la porte laissait entrevoir une salle d'auberge qui pour l'heure ne semblait pas fort peuplée. Au fond un comptoir juste à côté d'un âtre où brillait quelques braises chaudes.

Murdock était arrivé sous peu et avait trouvé une petite chambre au Paon Flamboyant. Il n'avait pour l'heure encore nullement décidé quelle voie prendrait son chemin, un chemin de paladinat œuvrant pour l'église de Torm. C'était peut-être une des choses les plus difficiles, qui requérait patience : attendre que le Juste lui indique la voie à suivre.

Il était descendu dans la taverne en dessous de l'auberge, cherchant peut-être inconsciemment mission à se mettre sous la dent. Son oeil calme volait par delà les tables, se raccrochant à ces deux hommes qui tête rapprochées chuchotaient avec des airs de conspirateurs. Un peu plus loin une sorte d'aventurière la mine boudeuse et le visage fermé semblait parcourir un carnet de notes tout en picorant des morceaux de pain renfermant des boulettes de viande, enfin trois hommes accoudés au bar, devant de grande échoppes et en grande conversation amicale avec le tenancier. Le sujet tournait autour d'une femme nommée Pontombé, sujet qui les faisait beaucoup rire où il était question bien évidemment d'un mari cocu.

L'auberge était bien entretenue, non par le tenancier qui passait son temps à bavarder avec les clients, mais par sa dame, une femme énergique d'une trentaine d'année, dont le regard perçant ne ratait aucun détail. Elle l'avait menée dans la chambre qu'il avait louée, montrant au passage une petite salle d'eau commune, lui avait fait le lit tout en lui énumérant le diner du soir, l'avait rassuré sur le calme, malgré qu'il dormait au-dessus de la taverne et l'avait mis en garde de ne point se perdre dans les ruelles au nord, qui avaient sinistre réputation. Tout cela en moins de temps qu'il fallut pour l'écrire. Dans un envol de jupons, elle s'était retirée le laissant libre de s'installer, non sans promettre une collation offerte à tout nouveau client dans son auberge...


 
 
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écrit le : Dimanche 29 Décembre 2013 à 23h29 par Foragus Malenpoigne
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Murdock venait d'arriver à Proskur. Ce n'était certainement pas le plus court chemin pour retourner aux Vaux mais il devait accomplir ce que l'on attendait de lui, maintenant si pour le moment il s'interroge sur ceux que l'on attend de lui. Quoiqu'il en soit, il a rapidement trouver l'auberge qu'on lui avait conseillé, au Paon Flamboyant.

Sachant que la patience est l'une des vertus majeures pour un paladin de Torm et en attendant de suivre la voie qui lui sera indiqué, il avait décidé de faire quelques connaissances à la taverne après s'être assuré de sa chambre.


¤ Torm je ne sais ce que l'avenir me réserve mais je compte être prêt à toute éventualité dans une telle cité ¤

L'auberge en tout cas tenait ses promesses sur la qualité du service même si elle semble plus dirigé par la femme que l'homme … Cette dernière l'avait laisser dans sa chambre qui se limitait au minimum pour le confort et le coucher même si cela n'était pas essentiel. Il s'installe un peu mais il avait noté que la femme lui avait lancé en partant qu'une collation était offerte à tout nouveau client dans son auberge[I]

- Et bien, allons plutôt nous restaurer pour le moment... On ne sait jamais lorsque l'occasion de le faire va se présenter et en plus cette collation est visiblement offerte.

[I]Murdock se rend alors à la taverne juste en dessous de l'auberge afin de boire une ou deux chopines avant d'aller se restaurer. Il s'installe à une table, regarde les différents clients présents.


¤ Bien, la taverne a encore peu de monde à cet heure là, Torm saura probablement me guider dans mes choix et mes décisions le moment venu¤

- Tavernier … Une chopine de bière d'Arabel s'il vous plaît, si vous avez cela dans votre stock de bière sinon une bonne bière blonde fera l'affaire


Par prudence, je lance une détection du mal sur les clients de la taverne afin de déterminer s'il y a une menace potentielle





Fiche de Murdock

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écrit le : Lundi 30 Décembre 2013 à 23h57 par Dolores
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Dolores ouvrait de grands yeux en parcourant la ville. Son regard se heurtait à toute la misère humaine. Des mendiants à la mine triste travaillaient au pied de remparts noircis par des violences antérieures. Des odeurs nauséabondes empuantissaient l’atmosphère, alors qu’elle manquait glisser dans des flaques huileuses à l’aspect noirâtre. Les bourses bien remplies glissaient elles aussi, de mains en mains pas toujours honnêtes, et il valait mieux surveiller son pécule au milieu des nombreux malfrats qui garnissaient immanquablement les ruelles sombres ou populeuses.

Elle en avait contemplé, des cités , depuis qu’elle avait quitté le Monastère de la Rose Jaune et rejoint celui des Neuf Portes. Mais même si elle appréciait marcher seule dans la nature, son esprit curieux ne pouvait s’empêcher d’apprécier ces fourmilières pleines de vie. Les femmes revenant du marché, les bras chargés de victuailles pour leur famille, les enfants s’égaillant dans les ruelles serrées, riant aux éclats, régalaient son cœur de bonheur. Même les hommes trouvaient grâce à ses yeux, devisant aimablement aux terrasses des cafés. Ainsi vivait cette race étonnante. À l’inverse des orogues, les humains étaient capables du meilleur. Du pire, certes, mais aussi du meilleur. Et c’est pour cela qu’elle l’aimait.

Perdue dans ses pensées, elle n’avait fait qu’entrevoir les regards interrogateurs des passants à son égard. Née à moitié orque, elle était habituée à ces réactions. À bien pire, même. Enfin, elle arriva devant l’auberge. Le Paon Flambloyant, vêtu tout de parme et de turquoise, affichait clairement l’origine de son nom. Ne marquant qu’un bref temps d’arrêt, la moniale pénétra les lieux par la porte d’entrée, comme la personne civilisée qu’elle était devenue, et se dirigea vers le comptoir, attendant d’être accueillie pour solliciter une chambre. Ses yeux s’attardèrent sur les rares personnes présentes dans l’auberge, détaillant les clients, à la recherche d’éventuelles oreilles pointues.



 
 
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écrit le : Vendredi 03 Janvier 2014 à 10h58 par Kipepeo
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4ème jour du Pourrissement
Entrée de la Ville
Climat : frais, venteux


Le paladin prenait ses aises et ses repères. Une chope bien remplie de bière blonde se matérialisa à sa table, menée par une halfeline dont la face ronde portait un sourire. Elle laissa une trace de violette sur son passage rapide, alors qu'elle alla déposer sur la table des deux hommes chuchoteurs deux nouvelles chopes, tout en récoltant les vides. Puis elle disparut derechef derrière le grand comptoir.

Le paladin prit le temps de sonder rapidement les différentes auras, au moins afin de chercher si cette salle pouvait éventuellement contenir de quoi se méfier. Il y avait là un des deux chuchoteur, dont le coeur semblait appartenir au mal. Du coup, le jeune Murdock le regarda de plus près. Il ne pouvait l'observer que de profil, un nez assez droit, un visage pourtant agréable, une belle stature : le genre d'homme dont peu se méfierait. Il ne pouvait vraiment deviner à quelles affaires il vaquait, mais d'après sa mise cela pouvait être un prêtre, ou un druide. Il avait quelque chose d'un lanceur de sort. Il pouvait bien sûr tout à fait se tromper, mais sa préférence pour le mal était bien marquée, et cela se voyait en général sur des personnes qui portaient leur dévotions à un dieu.

C'est alors que Murdock remarqua sur le pas de la porte une demi-orque qui parcourut la salle du regard. Il y avait quelque chose d'attirant dans la posture qu'elle prenait, une sorte de timidité défiante, une peur d'avancer vers les autres, une envie de s'effacer. Son visage à moitié bestial devait parfois bien faire peur, il n'y avait rien d'étonnant dans sa méfiance. Par contre le paladin vit sans se tromper qu'aucune méchanceté se cachait au sein de son âme.

Dolores ne reconnut pas dans les personnes autour d'elle le barde qu'elle était supposée rencontrer. Elle se méfiait pourtant, elle se sentait observée. Là une jeune humain la fixait du regard. Mais son regard ne semblait pas mauvais, tout juste curieux, comme d'habitude. S'avançant dans ses lieux inconnus, prête à être moquée ou refoulée, elle aborda l'homme au comptoir, qui s'était arrêté de causer et qui la contemplait d'un oeil rond. Ses deux clients se tournèrent en même temps et en restaient tout aussi bouche-bée.

Une porte claqua sur sa droite : il n'y avait pas à se tromper : l'oreille pointue pistée par Dolorès se dirigea d'un pas nonchalant, le sourire au lèvres vers la table des deux chuchoteurs. Sa prestance, sa beauté elfique et ses cheveux blonds, une mise soignée, tout de blanc vêtu, tel un ange, exigeaient qu'on le regarde. Il jeta à peine un coup d'oeil à la stature de la demi-orque : il semblait plutôt fort soucieux de paraître agréable vis à vis des personnes qu'il devait rencontrer, et gardait ses yeux fixés sur eux. Ces dernières l'accueillirent dégageant la chaise de leur table et l'invitant à s'assoir. Le duo était devenu trio et les chuchotement reprirent.


- Bonjour Mademoi... Madame fit enfin l'aubergiste. Il avait de ces visage bien peu énergique, le genre de visage aux joues tombantes et mal rasée, des cheveux attachés pour pas que l'on remarque qu'il ne les avait pas démêles, des ongles un peu long (probablement la flemme de les couper). Ses yeux fuyaient la vue de la demi-orque comme si il avait peur de la fâcher. Aussi faisait-il un grand effort de courtoisie Comment puis-je vous aider ?


 
 
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  écrit le : Vendredi 03 Janvier 2014 à 18h01 par Dolores
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Dolores ne put ignorer le regard un brin insistant de cet humain attablé à l’auberge, avec pour seule compagnie une chope de bière. Il faut dire que l’homme était du genre intimidant. De taille pourtant moyenne, sa silhouette était tout en largeur. Ses muscles débordaient tellement qu’on aurait dit un adulte en train de jouer à la dînette avec des enfants. À coup sûr, sa mine austère invitait le quidam à l’approcher aussi volontiers qu’elle-même. Elle lui sourit en découvrant ses crocs, comme pour le défier de la fixer davantage.

Puis l’elfe apparut. Son cœur battit aussitôt la chamade et sa main gauche vint trouver son petit sac de riz, dans sa poche habituelle. Sa respiration s’arrêta lorsqu’il posa le regard sur elle. Cependant, ce dernier ne fit que glisser sur sa personne. Amaldir semblait davantage préoccupé par deux clients de l’auberge, déjà installés. Soulagée, elle reprit rapidement le contrôle de ses émotions.

Elle sut gré au réceptionniste de ses efforts pour maîtriser son propre inconfort à lui adresser la parole et lui répondit aimablement :

- Bonjour monsieur. On m’a conseillé votre établissement, en louant ses qualités d'accueil et de confort. Aussi aimerais-je profiter d’un bon déjeuner, pour commencer. Je vais aller m’asseoir à cette table là-bas, si vous le permettez. Si vous pouviez aussi me griffonner le chemin pour me rendre au plus proche lieu de dévotion dédié à Ilmater. Ah, et n'oubliez pas de m'apporter vos tarifs pour tout cela, en y ajoutant une nuitée avec un solide petit déjeuner. Je ne voudrais pas abuser de vos services. Je suis en effet une humble servante attentionnée d'Ilmater et ne dispose donc pas d'une bourse bien garnie.

La moniale avait ajouté ces derniers mots en souriant, autant pour rassurer le réceptionniste quant à ses intentions et sa moralité, que pour le remercier de son professionnalisme qui l’avait incité à la traiter comme n’importe quel client humain. En outre, dresser le plan jusqu'à un temple d'Ilmater devrait lui laisser un peu de répit, car, pour le moment, Dolores désirait profiter de la situation en s’approchant au plus près de la table des comploteurs, afin de surprendre leurs propos, autant que faire se peut. La moniale s’engagea donc dans la salle en s’installant au plus près de sa cible, dos à Amaldir. Si elle avait été un cheval, nul doute que ces oreilles se seraient tournées vers l’arrière.

Perception auditive, pour saisir les propos d'Amaldir



 
 
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écrit le : Dimanche 05 Janvier 2014 à 21h14 par Foragus Malenpoigne
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Murdock venait d'être servi par une serveuse halfelin des plus agréables et avenantes qu'il reprenait ses habitudes d'observer les gens attablés dans cette taverne. Son instinct ou Torm ne l'avait pas tromper, il y avait là potentiellement une menace pour le calme et la tranquillité des lieux. Immédiatement, Murdock se focalise sur ce prêtre ou druide, de part son aspect, qui paraît être maléfique ou en tout cas, ayant le mal dans son cœur.

¤ Torm … faudra t il que je ne trouve aucune taverne tranquille sur les terres de Faérune ¤

A cet instant Murdock note l'arrivée d'une demi orque qui, malgré la défiance légitime qu'elle pourrait avoir à venir dans un tel lieu où il est fort probable qu'elle soit rejetée ou au moins mise à l'écart, semble avoir une pureté d'âme qui impressionne agréablement Murdock

¤ Torm … Est ce un signe ? Je ferais bien de cette demi orque ma compagne d'aventures en votre honneur si elle le voulait malgré sa condition de demi orque qui ne doit être facile à porter tous les jours ¤

Murdock regarde la demi orque en lui souriant puis se reporte sur sa chope de bière

¤ Comment faire pour avoir le cœur net sur cet individu ¤

Et Murdock vient d'avoir une idée au moment où un elfe vient d'entrer dans la salle, venant discuter avec l'homme au nez droit. Il se lève, la chope de bière à la main, se dirige vers la table de la demi orque puis s'adresse rapidement à elle

- Veuillez m'excusez, ma Dame, j'aimerais n'entretenir avec vous, si vous le permettez

Murdock ne laisse même pas le temps à la demi orque de répondre ou de se présenter qu'il se dirige vers le comptoir, observant aussi discrètement que possible l'homme au nez droit au passage, espérant y découvrir un signe religieux quelconques avant de s'adresser au tavernier.

- Tavernier, votre dame m'a proposé un première repas pour les nouveaux venus dans l'auberge, pouvez vous me le servir à la table de cette demi orque et lui amener également une chope de bière et un repas que je vous réglerais

Murdock ne laisse pas le temps au tavernier de répondre quoique ce soit avant de retourner s'installer à la table de la demi orque

- Excusez moi, je ne me suis pas présent : Murdock, fidèle paladin de Torm, pour vous servir si besoin, dame ?




Murdock utilise les compétences / talents suivants

détection du mal sur l'homme ainsi que sur l'elfe venant d'entrée
pendant que j'approche du comptoir j'observe l'homme pour voir le moindre signe religieux (usant de la compétence connaissances – religion, si j'en vois un)



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écrit le : Mardi 07 Janvier 2014 à 19h45 par Dolores
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olores tentait de percevoir les propos indubitablement intéressants de la table de derrière lorsque l’énorme bonhomme, celui-même qui la regardait si fixement à son entrée, comme par défi, s’approcha de sa personne pour engager la conversation. Il fit cependant un premier passage éclair, avant d’aller quérir quelques services auprès du tenancier, puis revint.

¤ Que … qui … mais que se passe-t-il dans cette ville ?! Chaque fois qu’un humain mâle pose les yeux sur moi, il ne peut s’empêcher de me faire la cour ?! Une malédiction rend les hommes amoureux de toutes les demi-orques, c’est ça ? Ou bien les tatouages de mon maître ont un effet secondaire imprévu. À moins qu’un lutin ne s’amuse à mes dépens et me poursuive de ses farces ignobles. Groumpfff ! Quoiqu’il en soit, ce n’est pas naturel. C’est donc forcément magique. Je lui ai souri ! C’est ça, j’ai un sourire charmeur enchanté ! Ilmater, je suis votre servante et je sais que votre credo est la souffrance. Mais là … comment dire … Mais ... mais il revient vraiment, cet empoté ! Que me veut-il donc, à la fin ? Serait-il de mèche avec Amaldir ?¤

Toute discrétion a priori envolée, Dolores attendit, mi-résignée, mi-inquiète, que cet homme massif expose ce qu’il avait à lui raconter. Ses phalanges craquèrent, sous la table, alors que sa main malaxait son petit sac de riz. Décontenancée, elle devait déjà avoir raté une partie des cachotteries des comploteurs.

¤ Un paladin !¤ Des paladins l’avaient sauvée de sa vie en enfer, voilà quelques années, et cela seul suffit à la calmer instantanément, et à lui éviter une réponse cinglante. Elle avait une dette de vie à l’égard de ses semblables de l’Ordre de la Coupe d’Or. Elle répondit donc mécaniquement, d’une voix grave un tantinet grinçante, aussi basse que possible pour éviter d’attirer davantage l’attention, s’il n’était déjà pas trop tard.

- Dolorès, sœur d’Ilmater.

La moniale invita le chevalier à s’asseoir en face d'elle, d’un geste rapide vers la chaise.

- Je ne me rappelle pas vous avoir déjà rencontré. Que me vaut l’honneur de votre compagnie ?



 
 
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écrit le : Vendredi 10 Janvier 2014 à 21h42 par Foragus Malenpoigne
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Murdock revenant à la table de la demi orque se rend compte qu'il n'avait pas forcément été très prudent dans son approche de la situation mais il ne pouvait agir autrement à la vue de la situation et de l'inquiétude grandissante qu'il ressentait sur la situation actuelle.

- Dolorès, veuillez excusez mes manières quelque peu cavalière, j'en conviens. Je suis Murdock, paladin de Torm et heureux de pouvoir faire votre connaissance.

Murdock s’assoit, face à Dolorès, suite à son invitation.

- Mais je dois avouer que mes agissements ont deux raisons principales. Tout d'abord, lors de votre entrée dans cette belle taverne, je n'ai pu que constater la pureté de votre âme et de vos intentions. Et j'aurais été déçu de vous voir recevoir ici une accueil que vous ne méritez pas. C'est pour cela que je viens de commander, pour vous, une bière et un repas à notre honorable tavernier. Mais pour être totalement franc avec vous, je dois vous dire que j'ai un très mauvais pressentiment sur les intentions de l'un des hommes discutant avec l'elfe qui vient d'entrer après vous. Je souhaite donc profiter d'un agréable repas en votre compagnie tout en m'assurant de mon impression sur cet homme, si cela ne vous dérange pas, Dolorès, sœur d'Ilmater.

En disant cela, Murdock sourit à Dolorès et regarde aussi discrètement que possible en direction du trio, portant sa chopine de bière à sa bouche.



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