Sur la route de Elk, arrêt "bivouac"

MJ

C'est la fin de l'automne. Dans les régions orientales, les premières neiges arrivent vite. Alors que le faible soleil lance ses derniers rayons, vous arrivez à grand peine à trouver sous une formation rocheuse. A peine avez - vous le temps de reprendre votre souffle, que vous assistez à la formation d'une véritable tempête de neige, un blizzard intense, en à peine quelques instants.

Bien que votre vision soit considérablement réduite, vous apercevez quelques lumières, en contrebas, dans la vallée. A ce que l'on vous a décrit, cela pourrait bien être le hameau de Elk, que vous devez rejoindre, pour retrouver un traître, qui menaçe son ancien ordre.

En effet, il y a un peu plus d'une semaine, vous quittiez Zirien Tynjhar, soricère de Rashéménie, qui offrait une jolie récompense (300 lions chacun, plus un objet magique à l'usage du groupe) pour la capture, mort ou vif, de Ghiran "Vent de feu" Maknirh, un homme s'étant rebellé contre les Sorcières.

Après avoir quitté Mulsantir, et traversé l'affluent ouest du lac homonyme, vous avez vite rejoint Deux-Etoiles, ou on vous a renseigné le village de Elk, ou un certain "Vent de Feu" se serait installé, et offrirait ses services à celui qui paierait le mieux. Après avoir traversé à pied un paysage valloné pendant plusieurs jours, vous devenez victime des conditions météorologiques instables du Thesk, que certains attribuent aux disputes entre Talos et Aurile...

Toujours est-il que la nuit tombe, et que vous risquez de vite vous retrouver congelés. Que faites - vous ?

Coleria regarda la tempête. Ses membres tremblaient de froid, mais elle semblait ignorer ses claquements de dents.

¤ Je n’ai jamais vu un tel blizzard ! Quelle violence ! Que vais-je faire… Si je reste ici, je vais mourir de froid… Si je pars vers le hameau, le blizzard risque d’avoir raison de moi… ¤

Elle hésita longuement. Rester ici ne servirai à rien également… La tempête n’allait certainement pas tomber rapidement… Elle se leva, et réajusta sa cape sur ses épaules. L’Elfe prit une profonde inspiration, comme pour se donner du courage.

¤ Je n’ai pas de temps à perdre, allons y maintenant. ¤

Et elle s’avança d’un pas décidé vers la route d’Elk.

Le mauvais temps ne semblait pas se calmer, faisant même tout pour les ralentir et les empêcher d'aller de l'avant. Aidan sursauta volontairement, chassant la neige de sa cape

¤il fait trop froid dans ce pays maintenant... pff¤

Le prêtre atta le pas, pensant au symbole de son dieu, une épée auréolée... de flammes. Il vit enfin la fine silhouette s'avancer vers la route. Enfin...

-Coléria!!!

A croire que la jeune elfe cherchait à le perdre dans le blizzard. D'ailleurs ce dernier se levait. Il était temps de rejoindre une ville, un village... Bref un toit et des murs car une nuit à la belle étoile avec un tel temps serait synonyme d'une mort gelée. Il finit, tant bien que mal par arriver à sa hauteur. Il était essouflé et son haleine faisait un nuage de buée

-Tu aurais pu m'attendre! Je n'ai pas ta légèreté dans la neige!!

Et en effet, Aidan était enfoncé dans la neige jusqu'à mi-mollets, ce qui rendait sa progression encore plus dure

¤A croire qu'elle cherche à me semer!¤

Le froid mordant du blizzard naissant fit fermer les yeux de Reverie. alors qu'elle ne voyait que très peu, elle entendit la voix du prêtre appelant Colèria. Aussi vite qu'elle le pu elle rejoignit Aidan.

¤Le froid...il...fait trop froid...¤

difficilement, elle atteignit le prêtre. Malgré l'effort que representait de marcher dans la neige, son corps restait froid.

- nous...nous devons....trouver un abri....je...je ne tiendrai pas très longtemps...ainsi...

elle avait essayer de hurler ses paroles mais elle n'était pas sûre d'avoir été entendu. Elle regarda si les autres membres du groupe arrivaient à suivre.

Orodreth n'y voyait absolument plus rien dans le blizzard de plus en plus dense. La neige et les grêlons lui fouettaient le visage. Et le froid était insupportable.

L'elfe rabattit sa capuche et fit demi-tour pour retourner vers le groupe. Quelques instant plus tôt, il s'était proposer pour prendre la tête du groupe pour aller voir un peu plus loin en éclaireur. Puis la tempête surnaturelle s'était levée.

Arrivé à la hauteur de ces compagnons, il leur rapporta les faits.

-Il n'y a rien devant, où du moins rien à plus de une lieu à la ronde. Je propose que nous restions groupé, chacun touchant à un de nous autres. Cela évitera les pertes et nous protégera mieux du froid que je croit surnaturel.

Le mage se rapprocha de ses compagnons de voyage et se remit à marcher, s'appuyant sur son bâton en bois. Il aurais bien jeté un sort qui aurait protégé le groupe des intempéries mais il n'en connaissait aucun, malheureusement. Il se promit que dès qu'il serait en lieu sûr, il écrirait à propos de ce mystérieux blizzard puis que dès qu'il verrait une bibliothèque, il ce renseignerait à son sujet. Il jura tout bas à propos des déserts froids :

Nanaki détestait le blizzard ! Ce n’était pas à cause du froid mais à cause de la visibilité ! il aimait bien le froid ! Cela lui donnait l’impression de vivre ! Mais bon dans la situation présente, il ne voulait pas dormir ainsi, après avoir trop dormi dans la nature un bon lit lui manquait. De plus, il était peu convenable de penser qu’il pourrait survivre dans de telles conditions.

¤ Il faut qu’on aille dans la ville au plus vite ¤

Nanaki se tourna vers Alaric :
- Bon, Nous allons dans la ville ? Si nous n'y allons pas on risque d’y passer .Cria t’il

Nanaki s’imagina dans une chambre ! un bon feu avec une bonne bouteille de vin. Comme cela me manquait !Une bourrasque de vent glacé le ramena vite à la réalité.

Alaric avait l'habitude des longues marches, il avait fait de nombreuses aventures avec son père et ils devaient parfois marcher sur plusieurs kilomètre sans s'arrêter.
Mais Alaric n'avait jamais vu un tel blizzard, il avait les os gélés sous son armure et il avait peine a ouvrir les yeux.

A un moment il se crut perdu, la visibilité était presque nulle. Heureusement, il avait vu la silouette d'un de ses compagnons et il avait pu les ratrapper.

Alaric regardait au loin, bien qu'on y voyait rien dans cette fichue tempête mais il doutait de pouvoir aller a Elk sans avoir de perte, cherchant un abris qui pourrait les réchauffer jusqu'a la fin de la tempête.
Tous ses espoirs d'en trouver un étaient réduits a néans puisque Orodreth n'avait rien trouver autour, mais il en avait assez vu au cours de ses aventures et entendu dans les récits de son père que parfois, le destin nous donne un petit coup de pouce. Peut-être pas cette fois...

Le guerrier fermait la marche du groupe en pensant à son bon foyer chauffé par un feu au milieu de la pièce et buvant une soupe brûlante.

Aidan se frictionna les bras pour accélerer son flux sanguin et regagner un brin de dextérité dans ses mouvements. Les nouvelles n'étaient pas excellentes et leur situation plutôt périlleuse. Pourtant l'idée d'Orodreth était l'un des rares bons points du moment. Il enleva son rouleau de corde qu'il portait en bandoullière

-J'ai peut-être plus pratique que nous garder en contact les uns les autres. Il faudrait que chacun de nous s'attache avec la corde à distance régulière...

Il regarda ses compagnons et sa corde

-J'ai 15m de corde. Il en faut un à chaque bout. Ensuite on s'attache tous les 1m30. Je sais ça fait cour mais ma corde est courte et comme ça on luttera plus facilement contre le vent... Mais si certains d'entre vous en a aussi on peut allonger les distances

Le prêtre de Tempus observa à nouveau le groupe, tant bien que mal, ses yeux souffrant du froid environnant, essayant de juger l'état de tous

-Je pense qu'il faudrait qu'Orodreth prenne la première place puisqu'il a un peu reconnu le terrain et qu'il est un elfe, ensuite Coléria, toute aussi légère, ensuite Nanaki ou Alaric pour stabiliser le poid et protéger Réverie du vent et du froid, ensuite Nanaki ou Alaric et je prendrai la dernière position

Aidan s'était époumonné dans le vent, il avait froid aux dents ce qui commençait à être très mauvais signe. Pourvu que leurs yeux n'en souffrent pas

¤Tempus, guide mes pas!¤

-Protégez vous avec vos couvertures!

Coleria approuva l’idée de son compagnon d’un signe de tête. Elle jugea également l’état du groupe, avançant avec difficulté dans la neige. Le visage teinté de bleu du visage de Reverie l’alerta. C’était elle qui semblait souffrir le plus du froid. Le caractère de Coleria, à l’apparence aussi glaciale que le blizzard fondit brusquement à ce détail. Avant de s’attacher avec la corde que lui tendait Aidan, elle enleva sans bruit sa longue cape, qu’elle posa sur les épaules de Reverie. Peut-être qu’elle ne s’attendait pas à ce geste, peut-être que ce dernier l’avait dérangée, mais l’Elfe de la lune ne demanda pas son reste, et reprit une profonde inspiration. Elle avait beau craindre autant le froid que ses compagnons, sa volonté d’arriver en bas avec un groupe sain et sauf la préoccupait davantage.

¤ Ce blizzard est puissant, mais il ne va pas tarder à cesser… du moins je l’espère. ¤

L’Elfe était têtue, et lorsqu’elle se fixait un but, rien ne pouvait l’arrêter. C’était peut-être à cause d’elle que les autres avaient suivi son chemin à travers la tempête glacée, mais elle allait leur prouver qu’ils allaient arriver vite à bon port. Les flocons, d’un froid brûlants, lui picotaient le front, tandis que les grêlons s’abattaient avec force sur chacun de ses membres.

¤ Mais il serait tout de même temps d’avancer, ou bien ma folie entraînera notre perte. ¤ Pensa-t-elle, les yeux levés vers le ciel obscur que l’on distinguait qu’à peine.

MJ

Orodreth et Alaric, 50 PX chacun pour vos idées. Pour tout le monde : attention, s'il vous plaît, à l'orthographe dans vos messages. Veillez à relire vos messages, et à utiliser un correcteur si nécessaire.

La progression devenait presque impossible : les pentes escarpées qui menaient à la vallée, cumulées avec ce blizzard qui semblait encore s'intensifier faisaient ressembler cette traversée à une torture. Le vent semblait vous siffler d'infâmes moqueries, vous poussant à vous abadonner, et mourrir dans la neige. Aucun doute, cela n'avait rien de naturel...

Alors que les lumières du village semblaient se rapprocher, elles restaient inexorablement lointaines. Si vous ne vouliez pas tomber en hyporthermie l'un après l'autre, il fallait vite trouver une solution...