Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Les collines miroitantes, Introduction : Owéor
écrit le : Jeudi 28 Novembre 2019 à 17h25 par Schninkel
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Jolicœur, Owéor & Volan

Jolicœur
La tension retombait lentement tandis que le corps inerte se vidait de son sang sur le plancher de la cuisine. Le guerrier à la balafre laissa les deux tourtereaux pour aller délivrer le personnel de maison. Ses mains tremblaient tant qu’il n’arrivait pas à insérer la clef dans la serrure.

- Aaaah !

Il était pressé, on pouvait le comprendre aisément, de quitter ce manoir.
L’instant suivant, il entrouvrit la porte, on entendit quelques échanges et Jolicœur découvrit une demi-douzaine de personnes entassés dans un petit espace.

C’était un cellier ou un garde-manger, une pièce sombre, étroite et longue, maintenue à une température glaciale grâce à des murs en pierre, les murs étaient flanqués de casiers de bouteilles depuis le sol jusqu’au plafond. Une unique fenêtre était close par un volet de bois, et laissait filtrer quelques filets de lumière constituant la seule source de lumière.

Il faisait face à une jeune fille, qui fit instinctivement un geste de recule. Elle lui lança un regard désespéré, comme incommodée l’espace d’une fraction de seconde. Cette expression si familière dans la vie du mercenaire. Elle alla se plaquer dans les bras d’un grand homme avec une barbe de trois jours et des yeux noirs, il avait l’air sombre et menaçant. Ce dernier jeta des regards vers le sol, puis retournait au niveau du visage de Jolicœur : il venait de voir le cadavre, dans son dos, gisant sur les lattes du parquet. L’appréhension et les coups d’œil interrogateurs étaient sans doute légitimes.

Rapidement, c’est une femme d’un âge avancé qui se présenta, les yeux pâles et une mine plutôt réjouie :

- Que les Dieux soient remerciés.
- Etes-vous l’ami du guerrier à la fourche ?
- Les bandits nous ont jetés ici : ils ont menacé de nous tuer !
- Ils ont cassé le bras de mon mari, déclara une autre femme. Je les ai vu voler des objets de famille de dame Noëllaume ! C’est une catastrophe.

L’homme au regard sombre se releva. Il portait un bras en écharpe.

- Mon bras n’est pas cassé. Une simple entorse. Tout ira bien pour moi. Je suis resté devant ser Audovère pour le protéger. Ils n’ont pas apprécié ma loyauté.

Ce dernier rejoignit le groupe, s’adossa au mur, ferma les yeux et inspira profondément.

- …Et je vous en suis très reconnaissant, mon brave Roland. (le noble plongea ensuite son regard dans celui de Jolicœur) Bon, et maintenant ? Après leur avoir fourni de la détresse de loup, il nous faudrait une diversion pour détourner l’attention de ces malandrins.

Ainsi, toute la maisonnée se retrouva réunie, et les uns et les autres se consolèrent comme ils le pouvaient. Mais les accolades ne durèrent qu’un temps, soudain, on entendit une sorte de trompette résonnait depuis l’extérieur du bâtiment. C’était un cor d’alarme. Trop proche pour qu’il s’agisse des patrouilleurs frontaliers. Trop loin et trop tôt pour que l’alerte ne concerne leur présence dans le manoir.

Ses pensées furent écourtées quand l’une des dames, encore à la fenêtre, s’exclame avec stupeur :


- C’est votre ami aux cheveux bleus ! Il se dirigeait vers l’entrée principale. Il va se faire attraper !

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Owéor
Les pièces à la main, Owéor allait tenter une dernière négociation, quand il reçut un vilain coup de matraque dans le ventre, lui coupant le souffle, lâchant sa monnaie, parsemée sur la terre…

- Hé, hé… Alors mon salaud, ta vie vaut si peu ?

Poussé par l’avant, faillit perdre l’équilibre. Réalisant que son état de santé déclinait rapidement, la peur lui serra les tripes. La colère de l’impuissance, et l’envie de se libérer. Il ne pouvait rien faire qui risquait de les exciter d’avantage. Les voix continuaient d’aboyer au-dessus de lui, grimaçants et ricanant.

- Tu vas laisser toutes tes affaires ici, confia celui à la lance, et nous suivre gentiment.

- …Ou tu prendras une autre beigne ! T’vas voir, toi, on va s’occu…

Au même instant, on entendit une corne mugir au loin d’un son court et strident. Les deux humains s’immobilisèrent brusquement, le dos raide et les yeux écarquillés, comme des chiens de chasse, dès qu’ils entendirent le son d’alarme : ils se retournèrent conjointement vers l’extérieur.

- On nous attaque ? questionna l’homme à la matraque. Ils avaient dit qu…

- Non, l’interrompit le plus jeune. Ce ne sont pas les gardes frontaliers.

Les humains qui accompagnaient le Gnome étaient-ils entrés en action ? Les soldats qui les avaient enrôlés, sonnaient-ils la charge ?

Qu’importe, durant une fraction de seconde, le cerveau de ses tortionnaires était exclusivement centré sur l’extérieur, une distraction qui compromettait leur emprise et qui offrait une fenêtre de sortie, aussi mince fut-elle. Ou allait-il accepter le sort que les deux gardes lui réservaient ?


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écrit le : Vendredi 29 Novembre 2019 à 14h24 par Owéor
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peine les pièces sorti, le choc de la matraque sur son ventre fut si violent qu'il en lâcha sa modique somme. Recrocquevillé, les larmes aux yeux, se tenant le ventre à deux mains, il s'insulta mentalement.

¤ Idiot! TU préfère ton matériel ou ta vie?! ¤

La tête proche du sol, et les yeux rivés sur les pieds de ses tortionnaires, il abdiqua. L'un des deux lui demanda de laisser ses affaires, ce qu'il fit les yeux toujours au sol, dans la peur de croiser leurs regards et de les énerver une fois de plus, voir une fois de trop.

Soudain, le son du corne au dehors trouble l'intention des deux gardes. Un éclair d'espoir passe dans les yeux d'Owéor, très vite éteint par la douleur lancinante de son ventre.

La peur de se reprendre un coup, la domination de ses adversaires et l'échec des négociations le clouait au sol.Tenter quelque chose c'était le risque de se reprendre un coup. Et dans son état physique et mental actuellement, Owéor n'était pas prêt à prendre ce risque.

Il resta allongé au sol en gémissant, ne tentant même pas de saisir cette opportunité. Son sac posé à côté de lui, en direction de ses tortionnaires montrait que le gnome avait décidé de devenir docile. Si on l'emprisonnait avec les otages, il avait encore une chance d'être sauvé par ses amis.


 
 
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écrit le : Jeudi 12 Décembre 2019 à 00h51 par Jolicoeur
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Le guerrier parvint enfin à déverrouiller la porte du cellier, bien obligé de secourir les pauvres hères : les deux nobliaux, bons comme le pain, n'auraient jamais voulu partir sans eux. Le soudard n'avait même pas tenté de les convaincre du contraire tant ces jouvenceaux débordaient de bonnes intentions. La porte s'ouvrit et le spectacle qui s'offrait à Jolicoeur lui réappropria un peu de son cœur perdu. Les misérables ainsi entassé dans leur geôle de fortune, ce couple qui devait couler de jours heureux avant l'invasion de l'héritage, cette vieille dame (toujours les premières à parler) louant les déités, gratifiant l'arrivée de Jolicoeur d'une divine intention...

Même ce mouvement de recul de la petiote rendit un peu de naturel à cette épopée ou le balafré avait un temps oublié son informité. Cette terrible et honteuse balafre qui lui ôtait presque son humanité. Combien étaient-ils à le considérer comme un monstre ? Combien de fois les gosses l'ont-il fuit ? Combien de ces mêmes vieilles dames ont-elles murmuré à son passage ?

¤ Pauvres bougres ! ... Ces chiens galleux vont nous retarder. Au moins, les pièges dans lesquels ils se prendront les pieds m'épargneront les jarrets. ¤
Le gaillard chassa ses pensées contradictoires et observa plus précisément " ce brave Roland ". Il avait l'air d'un rude gaillard, même avec son bras en écharpe, sa dévotion au sieur Audovère et sa bravoure débordante en faisait un outil indispensable face aux dangers qui menaçaient, pourvu que le nigaud ne fonce pas droit dans la gueule du loup, y précipitant par la même les deux amoureux ou pire : le balafré.

Un cor sonna à l'extérieur. Aussitôt, le guerrier répondit avec aplomb :

- Vous penfiez à une diverfion? F'est exactement ce que nous avions prévu avec mes compagnons ! D'ailleurs, j'entends qu'il est temps de fe fauver Meffieurs-Dames.» railla-t-il avec un rictus satisfait. « Toi, Roland prends le couperet du chef-coq. Fa peut toujours servir. Et maintenant suivez-moi, tous ! Et en silence ! »

Le guerrier mena sa troupe jusqu'à une porte de la cuisine qui donnait sur l'extérieur, pile face au cabanon où ils s'étaient cachés en arrivant au manoir. L'intention du soudard était évidemment de propulser la plèbe et les deux nobliaux droit vers la forêt. Et sans se leurrer sur ses protégés, il n'attendais pas autant de discrétion de la part de sa troupe que des deux gnomes. Aussi garda-t-il près de lui, en arrière, les deux nobles.


 
 
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écrit le : Lundi 16 Décembre 2019 à 12h18 par Schninkel
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Jolicœur, Owéor & Volan

Jolicœur
Ils s’engouffrèrent tous rapidement dans la forêt, sans trop réfléchir. Abandonnant derrière eux le manoir dans les montagnes et les terribles criminels. Tout ce qu’il fallait faire, c’était grimper un peu de rochers et retrouver un sentier quelconque à suivre. Il fallait surtout marcher et fuir. Désormais, peu importait la destination, pourvu que ce ne soit pas dans une zone contrôlée par les brigands.

L’ombre sous les arbres, le sol couvert de feuilles et l’odeur de l’humus. La chaleur du soleil filtrait à peine la canopée du bois. Dans une semi pénombre, ils passèrent sous une large souche d’arbre renversé. Tout paraissait calme et silencieux. Visiblement, le noble Audovère connaissait mieux le domaine que Jolicœur, et il échappa rapidement à son organisation. Il prit naturellement la tête du cortège, suivit de près par les dames aux robes retroussées jusqu’aux genoux, progressant à rythme modéré. A l’arrière, le grand homme qui portait un bras en écharpe, à l’arrière gauche du groupe, comme pour couvrir le flanc et prévenir d’un encerclement. Chacun suivait le rythme imposé, plus ou moins agile et endurant.

Dans le tumulte produit par leur fuite, sur un sentier incertain émaillé d’obstacles, de troncs d’arbres à franchir et de couloir terreux à traverser, le bruissement des bottes, le frottement des vêtements, le craquement des branches, des chuchotements et le souffle tendu des fuyards. Beaucoup de bruits extérieurs lui parvenaient aux oreilles, et il était difficile de jongler entre plusieurs niveaux d’écoute tout en fuyant dans les bois.

Les interrogations et inquiétudes ne cessaient de tourmenter l’esprit du balafré. Où pouvaient être les autres membres de l’expédition ? Mathis et le semi-diable avaient-ils été tués par les maraudeurs ? Avaient-ils été capturés ? Ou avaient-ils réussi à entrer dans la forêt ? Et les brigands, étaient-ils tombés sur le cadavre du gourmet dans la cuisine ? Autant d’interrogations qui ne faisaient qu’accentuer son désarroi. A tout moment, on pouvait être attaqué et il fallait être prêt à fuir sans autres formalités.

C’est à cet instant qu’une silhouette hirsute émergea de l’ombre d’un arbre, puis il en vint une seconde, avec la même allure prédatrice, comme s’ils sortaient d’un cauchemar aux airs de comptine. Une jeune femme laisse échapper un petit cri de stupeur en voyant apparaitre des loups.

Que font les bêtes d’un troupeau lorsqu’elles pressentent le carnage ? D’abords interdits, le groupe se mit à s’agiter, à tourner en tous sens en poussant des cris étouffés par la peur. En faisant demi-tour, ils s’aperçurent que des congénères se trouvaient dans leur dos, ainsi que d’autres, de toute part, sans doute invisible dans les fourrés. Ils étaient encerclés.


- Diantre, lâcha ser Audovère. Nous sommes cernés !

Dans un élégant mouvement de cape, le noble bretteur bomba le torse et fixa ses pieds devant sa dame, une main portée sur son arme.

Jolicœur avait sous les yeux un loup massif au pelage brun-fauve, une gueule allongée laissant voir une rangée de dents jaunies et menaçantes. Il avançait dans sa direction, d’une démarche forte et nerveuse. L’animal grognait, comme replié sur lui-même et prêt à bondir à tout instant.

L’espace d’un instant, son œil fut attiré par une nouvelle silhouette qui avançait à quelques mètres devant. Un homme, vêtu d’un manteau rapiécé, tête couverte d’un casque, marquant chacun de ses pas avec sa lance. Vraisemblablement une sentinelle ennemie. Il semblait observer la scène derrière un buisson épineux. Contrôlait-il ces bêtes ? Une corne pendait à son cou, le bougre menaçait peut-être d’alerter ses semblables en soufflant dans l’instrument. La situation s’enlisait rapidement…


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Owéor
Le bandit au demi-heaume et à la matraque ronchonna entre ses dents puis cracha sur le sol et ordonna au jeunot de garder le Gnome à l’œil pendant qu’il allait voir à l’extérieur. On entendait un peu de tumulte et des voix qui s’interpellaient plus loin.

Encore légèrement étourdi par le choc du violent coup qu’il avait reçu, pris dans une torpeur passagère, la vue brouillée de larmes et les dents serrées pour compenser la douleur, Owéor restait seul en compagnie du plus jeune de ses deux tortionnaires. Il ne bougeait pas d’un pouce, son regard n’arrivait pas à s’arrimer à quelque chose, de fixer un point précis, comme une peur de sombrer dans les ténèbres et de s’y noyer. En l’occurrence, si menace il y avait, elle se trouvait ici même, devant son nez, sous la forme d’une pointe de lance affutée.

Le garde jetait des coups d’œil nerveux en dehors. De sa courte taille, Owéor ne pouvait pas voir grand-chose.


- Ce type, le gars au trident, il est avec toi ? questionna-t-il brusquement. T’es son larbin ? Vous êtes combien ?

Le ton de sa voix avait légèrement changé. Plus nerveux, peut-être moins confiant.
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écrit le : Jeudi 09 Janvier 2020 à 01h59 par Jolicoeur
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Le guerrier espérait sans doute mener la marche, mais entre deux troncs ses sens se perdirent. Le pauvre hère chercha à repérer cette mousse bien verte sur laquelle sa paluche s'était appuyée lors de son arrivée. Et pourtant elle était introuvable, sans doute un rongeur quelconque s'en était régalé... Le gaillard persévéra et observa les lieux en quête de cet arbre à la racine en forme d'aile de dragon... Toujours rien !

Que les lanternes et les fenêtres aquafondiennes étaient plus simples à repérer ! Le balafré s'était bel et bien perdu, lui et toute sa troupe, les pauvres qui comptaient sur lui pour échapper au joug de "l'Héritage Volé" et de ses terribles disciples. Mais heureusement c'était sans compter sur le bellâtre qui était désormais par la force des choses son protégé. Ce fringant gringalet allait et venait, de tête à queue du fragile cortège et finit par trouver la piste qui les mènerait à la liberté (l'eut-il jamais ignoré d'ailleurs, ce coquebert).

Jolicoeur fulminait, il haïsait ce pantin hautain, qui avait toujours réponse à tout. Mais ces grandes enjambées et les murmures et trébuchements des pauvres le tourmentait assez que pour détourner son attention de sa jalousie. Ces bougres de ganapiats n'avaient de cesse de froisser les pousses, plier les branches et faire craquer le bois mort au sol. Dès qu'il fallait enjamber une souche, il ne fallait qu'un instant pour qu'une nigaude trébuche et casse un bâton en gémissant. Quel plaie que ces seigneurs ne soient trop preux que pour laisser ces tristes sires à leur misère! La route eut été bien plus simple sans eux.

Et voilà que l'inévitable arriva, Jolicoeur faillit beugler sur une chiarde qui geignait encore. Sans doute les racines d'un de ces pins lui avait-elle jouer un mauvais tour. Le balafré se détourna, près à taillader ces mollets trop frêles pour escalader une petite souche sans geindre. Puis il aperçut la raison de son désarroi : les terribles loups.

Ils étaient entourés par les carnassiers. Quand une broussaille bougea un peu plus que le vent ne l'aurait suggéré. Le gaillard reconnut une silhouette humaine, et juste à son allure, il se doutait de son origine : un barbare, mercenaire de l'héritage. Le balafré hésita, laissa le sauvage approcher, puis enfin, il prit la parole :


- Falut Bonhomme ! Tu es maître de feux-là? » :
demanda-t-il en désignant du doigt les bêtes grogneuses.


 
 
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écrit le : Jeudi 09 Janvier 2020 à 06h45 par Owéor
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Un des deux gardes était parti. Le danger immédiat pour Owéor s'était réduit. Il commença a respirer plus calmement, et a retrouver sa contenance. Si ils avaient l'intention de le tuer, cela aurait déjà été le cas, se disait-il pour ne pas sombrer dans la parano.
De plus, le garde qui restait à proximité de lui était le jeune, celui qui avait l'air le moins hargneux. Il décida donc de se redresser un peu.

Tout à coup, le jeune se mit à parler plus nerveusement, et le questionna sur Volan.

¤ Mince, ma couverture va surement sauter si il est déjà repéré..¤

Le gnome se redressa et adressa un sourire au jeune.


- Si l'homme au trident est dehors, cela veut dire que vos otages ne sont plus là, et que l'armée est déjà prête à tué tout les ravisseurs. Je peut vous aider à vous échapper avant qu'il ne soit trop tard.

Cette phrase avait pour but de semer le doute dans l'esprit de son adversaire, et peut-être lui permettre de s'en sortir vivant. Ou du moins lui donner une ouverture pour tenter de fuir.
Espérons néanmoins que les otages ait réellement était libérer, sinon il mettait les autres dans une situation très compliqué..


 
 
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écrit le : Samedi 01 Février 2020 à 21h03 par Schninkel
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Jolicœur & Owéor
Jolicœur
Le groupe s’arrêta au milieu de la forêt, le chemin coupé par une meute de loups. Après avoir libéré les otages du manoir, le balafré décida de prendre les devants, interpellant le sauvage qui se dressait au milieu des bêtes. Le ton et les manières d’un client de taverne, souligné par une cicatrice handicapante, ainsi, les mots du guerrier ne parvinrent pas à rompre la tension.
Quelques secondes passèrent durant lesquelles le temps lui-même parut s’allonger.

Le mercenaire resta immobile, vêtu d’un pantalon blanc jusqu’aux genoux, le crâne surmonté d’un casque, on ne discernait que ses yeux jaunes, son menton noueux et ses dents qui n’étaient plus que des chicotes noirs. Il restait toujours silencieux, sans expression, penché sur sa lance.
Peut-être n’avait-il pas comprit la remarque ? Peut-être fallait-il employer un dialecte local ? Ou ce barbare se révélait simplement trop c..

Soudain, le sauvage plissa les lèvres et siffla d’une impulsion sèche et puissante. Aussitôt, les deux loups, répondant au signal, se mirent à grogner ensemble, hérissant le poil en ployant les oreilles vers l’arrière, à montrer leurs crocs menaçants et se ramassèrent, comme pour bondir.

Dans le dos de Jolicœur, un groupe d’employés de maison qui sanglotait de terreur. Face à lui, deux loups étaient près à lui sauter à la gorge. (et à peu près certain qu’une troisième bête furetait non loin, dans les buissons, à l’abri des regards) Derrière ces loups, à quelques mètres, un homme semblait les commander. L’issu semblait inévitable, le sang allait couler. Mais le balafré était habitué.


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Owéor
A l’intérieur de la petite grange, le temps se faisait long, surtout qu’Owéor n’avait que l’ouïe et son imagination pour tenir compte de la situation. L’endroit où il était acculé ne permettait pas de jeter un œil sur l’extérieur. Contraint par son geôlier de garder le dos contre la paroi faite de planches fatiguées. Au loin, on entendait quelques éclats de voix, et plus tard, le bruit du métal qui s’entrechoque, des heurtes entre guerriers. Le pire qui pouvait arriver.

Dans un sursaut de conscience, voyant l’étreinte de ses oppresseurs ce réduire à un petit jeune, le Gnome à l’oreille cassée tenta de tromper le jeune garde en le leurrant, ruse, manipulation, intox, c’est-à-dire en l’impressionnant. Mais, à sa grande surprise, il essuya une rebuffade. Certain de pouvoir fait douter son adversaire, celui-ci osa un rictus, visiblement l’illusion n’avait pas fait mouche.

- Gyahah, ricana-t-il en regardant Owéor de haut. Tu racontes des cracks, l’Gnome. Si vous êtes assez stupides pour nous attaquer. Ton copain va se faire rétamer. Et les fuyards se feront bouloter les miches par des loups dressés.

L’ambiance était loin d’être chaleureuse. Tandis qu’il parlait, visiblement très confiant, le garde jetait des coups d’œil vers l’arrière. Excès de zèle ou très curieux, il osa un pas en arrière pour se renseigner sur l’issu du combat qui se déroulait plus loin.

- C’est la garde frontalière qui vous envoi ? questionna-t-il sans même regarder son petit interlocuteur. Franc-tireurs ? Vous ne nous aurez jamais !
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écrit le : Dimanche 05 Juillet 2020 à 19h35 par Schninkel
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Dernier jour de Kythorn, 1372
Lieu : Route de la course marchande, frontière Nord du royaume d’Impiltur, Inaccessible Orient.
Moment : Courant de journée
Météo et températures : Doux(13°C), vent frais.

Une poignée de soldats faisaient les cent pas et la clairière scintillait des cuirasses des capelines d’hommes d’armes. La plupart observait le paysage, appuyés sur leurs lances avec l’air morne et indifférent de professionnels chez qui le fait de tuer ne provoque pas de poussées excessives d’adrénalines. Soudain, des voix et des craquements de branches troublèrent le silence, puis des silhouettes apparurent à l’orée des arbres, les nobles otages avaient réussis à s’évader. Leurs vêtements indiquaient clairement leur rang et leurs yeux trahissaient leur peur. Ils titubaient dans les herbes hautes, certains se tenant par les coudes pour s’affranchir de ce dernier effort.

- Je n’arrive pas à y croire, déclara un jeune homme de haute naissance. Nous avons réussi !

- Ça a marché ! lui répondit-elle.

- Vous êtes blessée ? questionna un soldat en accourant.

- Non, que les Dieux soient loués. Les bijoux peuvent être remplacés. Je suis surtout soulagée d’avoir échappée à ses maudits bandits et d’être en vie.

- C’est exaltant ! s’exclama l’homme. Un vrai sauvetage, des aventures, des maraudeurs cruels, des loups affamés, la totale !

- Je dois avouer que j’étais terrifiée. Évidemment, mon mari a pris tout cela comme une grande aventure…

Très rapidement, les infortunés furent pris en charge, des soins furent apportés. Le chef de la patrouille frontalière s’occupa de prendre le témoignage des victimes.

- Ces ruffians sont arrivés par le Col, indiqua le jeune noble. C’est très malin. Ils arrivent depuis la vallée, attaquent des caravanes sur la route, puis mettes les voiles vers les hauteurs. Mais des aventuriers sont arrivés, malgré les pièges posés sur ma propriété !

Il décrivit les événements en mimant de grands gestes.

- Les pauvres gens sont restés pour faire diversion. Les bandits étaient trop occupés pour s’intéresser à nous. Les malheureux, ils ont bravés le danger. J’espère qu’ils auront pu s’en tirer sans mal.

Quelques instants plus tard, après avoir fait état de la situation, l’officier militaire fit sonner de la corne pour organiser ses troupes. En un rien de temps, tous les soldats furent rangés en ordre de bataille.

- Très bien, hurla-t-il pour être entendu de tous. Désormais les otages sont en sécurité, nous allons pouvoir avancer vers le domaine Noëllaume ! Je compte sur vous pour délier les langues et appréhender ces mécréants !

Soudain, il leva brusquement la main. Des hommes s’échangèrent brièvement un regard, certains esquissèrent un sourire et ils tirèrent leurs armes en chœur, sans un mot. Ils avaient tous des allures musculeuses, sous une épaisse armure. Ils se mirent à marcher en direction de la propriété perchée dans les montagnes afin de délivrer justice en punissant les maraudeurs qui troublaient l’ordre de la région.

FIN


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