Quel est votre nom, voyageur ?
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> Chapitre VI : Vengeance et Rédemption
  écrit le : Lundi 20 Juillet 2020 à 13h01 par Phineas
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Les Marches d'Argent, Portes et plaines de Sundabar
Vingt-deuxième jour de la Marée Estivale, année 1372
Journée
Bruine


La porte se referma sans bruit derrière eux. Dans la silencieuse citadelle d'en dessous ils laissaient derrière eux ce qui pourrait être leur dernier lieu de paix.

Marchant dans les ruelles puis la grande avenue des Forges, ils ne constatèrent pas immédiatement l'absence de quelque chose puis, ils percutèrent. Le marteau-pilon qu'ils entendaient depuis le Grand Fourneau depuis hier s'était tu. Ce que forgeait le maître des lieu devait avoir vu le jour. Malgré l'heure bien matinale il y avait quelques passant. Des nains essentiellement, mais également des humains. De lointaines conversations prouvaient que certains ateliers devaient déjà avoir repris le travail. Essieux, épées et bijoux ne se forgeaient pas seuls.

Ils remontèrent tranquillement la longue voie, profitant de la fraîcheur caverneuse qui n'avait rien à voir avec celle que l'on pouvait ressentir à la surface pendant les meilleurs jours. Certes, le soleil au dessus de la tête, c'était agréable, mais en une seule nuit ici on pouvait comprendre que l'existence de ceux sous la terre n'était pas si désagréable non plus.
Ils passèrent la porte ornée qui conduisait à l'extérieur, le même chemin qu'ils avaient fait à l'aller. En la dépassant un nain que la Goualeuse reconnu comme "Fer" la salua d'un mouvement de tête et d'un sourire avant de continuer sa route. La chaleur commença à monter à mesure qu'ils s'approchaient des torrents de lave. Moins que le jour précédent cependant. Xarss sans doute, ne put s'empêcher de tourner la tête et de chercher le glyphe à tête de chat, mais il avait disparu des alentours de la Porte du Volcan.

Rapidement, ils furent pris dans une brume épaisse. En en sortant, ils comprirent qu'un orage avait du tomber sur la ville pendant la nuit, et que l'humidité résiduelle provoquait l'apparition de nuage au sol là où la chaleur du feu liquide faisait son œuvre. Rendu sur le niveau haut de la forteresse, la brume avait disparu mais une bruine matinale leur humidifiait les joues, sans être assez lourde pour les pénétrer leurs vêtements.

Ils se dirigèrent vers le corps de garde prêt de la porte où, le jour précédent, ils avaient laissé leur monture. Là, enfin, ils retrouvèrent la magicienne.

Sa nuit n'avait de toute évidence pas été aussi reposante que la leur. Les yeux fatiguées, soutenus par des cernes qui dénotait clairement sur sa peau crémeuse. Une forte odeur terreuse planait légèrement autour d'eux, probablement les restes d'une tisane visant à la tenir éveillée. Sa robe et le corset de cuir qui l'entourait étaient légèrement relâchés pour laissé à ses articulations la possibilité de se dégourdir un peu. Surveillant les quatre chevaux qui prenait un repas bien mérité tout en étant sellés par les pages, elle leur adressa un sourire et un signe de tête, leur faisant bien comprendre qu'elle n'était pas encore en état de parler. Elle se leva à leur arrivée et fouilla dans son sac avant de leur tendre à chacun une fiole de verre trempé rempli d'un liquide opalescent qu'ils reconnurent comme des potions de soin. Il était toujours étonnant de constater que là où la plupart des gens ne pouvait même pas se payer de fenêtres, les alchimistes avaient tout de même réussi à pondre un matériau transparent presque aussi résistant que l'acier. Après un sourire, elle monta en selle avec un grâce quelque peu diminuée avant d'accrocher ses cuisses à celle ci, une méthode bien connue de ceux qui ne voulaient pas tomber par mégarde.

Avant qu'ils ne partent, leur guide depuis Lunargent vint les saluer, Tyrion ne l'accompagnait pas, son discours fût bref, comme si elle craignait d'être entendue :


- Malheureusement, je ne peux pas vous accompagner plus loin. Moi et Tyrion sommes appelés vers Felbar, d'autres groupes ont eu des... problèmes, dit elle avec de la gravité dans les yeux, nous ne vous aurions pas été très utile de toute façon. Peu de monde connaissent la Passe, et ceux qui la connaissent ont refusé de nous aider, j'espère que vous avez des idées en réserve...

Les sabots ferrés de frais résonnèrent sur le pavé de l'avenue principale alors qu'ils se dirigeaient vers les portes. Les quelques piétons qui les croisèrent ne leur prêtèrent pas attention, anonymes qu'ils étaient dans le léger flot de voyageurs qui partaient à cette heure. Pourtant, ils ne purent manquer les deux personnages qui les regardaient sur le premier seuil de l'escalier qui montait vers le chemin de ronde. La barbe blanche tressé et passée dans des boucles d'acier poli cette fois, ayant troqué son armure contre une tunique simple et portant chapeau à large bord, Boreg les regardait passer, les bras posés sur la rambardes, les mains jointes dans un geste de réflexion. A coté, une elfe des bois dans une robe florale, dont les cheveux arborait de grandes fleurs blanches, et que seul Xarss devait reconnaître, les fixait également en souriant. Une fois certain que les aventuriers le regardait, il les observa encore un peu avant de hocher la tête puis de disparaître dans la porte qui marquait l'entrée dans la muraille. La sylvaine fit un clin d’œil à l'elfe noir avant de suivre le nain dans une élégante virevolte de soie diaphane.

Traversant l'étroite passerelle de pierre, ils rejoignirent les plaines qui entouraient la forteresse, vers l'est. Ils ne manquèrent pas de remarquer que, à peine eurent ils quittés le traitre pont, Sabetha poussa sa monture à suivre les trois autres et s'assoupit sur sa selle.


• • •


Une triade d'heures plus tard, ils traversaient les plaines or et vert entre Sundabar et la Passe. Là où Lunargent était entouré par des villages en directe périphéries et de champs, ce n'était pas le cas de Sundabar. Si le fort était pris d'assaut, on ne pouvait pas risquer que tous ses greniers et ses sauf-conduits soient ravagés du même coup. Les villages étaient plus dispersés et les routes n'y passaient nécessairement. Aussi, rapidement, ils furent seuls sur la route, puis leur sentier, accompagnés par leur pensées, le cahot des chevaux et, de temps à autre, un ronflement de la magicienne.

Elle se réveilla dans un sursaut compréhensible lorsque qu'une grande aigrette, poussa un corr sonore alors qu'elle flottait tranquillement dans un étang qui flanquait leur chemin. Elle s'étira aussi bien qu'elle le pouvait avant de leur sourire, restant silencieuse le temps de remettre ses pensées en ordre.

Une heure encore et ils traversait un petit bosquet, observés avec curiosité par une bande d'écureuils roux postés sur une branche. La bruine avait passé, et si le soleil n'était pas à son beau fixe, la journée promettait d'être belle et fraîche, loin de l'étouffante chaleur qui régnait parfois en été. La magicienne terminait de répondre à leurs éventuelles questions. Elle était resté assez évasive. Son coup de sang anti-clérical face à Helm était passé dans les oreilles de la prêtrise locale, directement lié au gouvernement de Sundabar. En conséquence, Sabetha avait passée la nuit en houleux débats théologiques (c'était probablement un euphémisme) avec les tyrites et les tormites. Entre autre chose on avait sous-entendu qu'elle avait "volé" les secrets des pouvoirs de soin des clercs de la Triade et que les considérations théologiques d'une profane n'avait que peu d'intérêt pour les élites ecclésiastiques. Il semble que le ton ait monté quand elle avait répondu que les dieux n'était pas autre chose que d'hyper-puissances magiques, respectable et vénérables, peut-être, mais pourtant appartenant à la même existence que tous le monde. Ce qui, semblait il, avait fait tombé dans les pommes quelques disciples et vieux prêtres. Elle était resté floue, mais il semble que l'aide d'un vieux nain pas franchement friand de bondieuseries ait été providentielle.

Alors qu'elle notait qu'elle avait tout de même eut l'occasion de déjeuner en admirant le soleil qui se levait, du haut des murailles de la ville, les cimes de la Passe de la Pierre-Tournante apparurent à l'horizon.

La fin de leur aventure approchait, quelqu’en soit la conclusion.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Mardi 21 Juillet 2020 à 15h13 par Yvhann
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À grande offrande, grande réflexion. Étaient-ce des prix de consolation pour la vie qu’ils perdraient ? * Utile, il peut nous êtes utile encore.* Sans cesse le jeune drow tournait les phrases qu’il avait entendu de la bouche de Boreg. Ce qui le faisait cogité le plus était qu’il comprenait que l’on ce serve de lui comme chair à canon, mais Ashura qui venait des marches d’argents, Sirine si frêle, pour elles, il ne comprenait pas encore. À moins, bien sur, qu’il se trompait sur les véritables intentions des hauts dirigeants.

Dans un mutisme encore plus prononcé, Xarss fut l’ombre du groupe pour la suite, suivant, acquiesçant d’un léger signe du sourcil gauche comme seule réponse. Silencieux et songeur le jeune drow eut son premier geste de la tête, lorsqu’ils passaient devant Boreg et la magnifique sylvaine. Son regard se levait vers eux et suite à leur hochement de tête mais surtout au clin d’œil ravigotant d’Ethel, son regard changeas pour laisser apparaitre un mince sourire. Ils devaient sans doute se moquer amplement entre eux, mais quoi ce qu’il en était, ils avaient réussi à faire réalisé de grande chose pour le faussement appelé Kryssyyor.

Le reste de la route fut de même, il restait dans un mutisme non pas inquiétant, mais songeur, restant quand même vigilant et alerte aux moindres signes. Aux dires de Sabetha, il écoutait sans réagir puis vint la vision de la cime de la Pierre-Tournante à l’horizon. Il regardait ce décor comme s’il ne reverrait plus jamais ce lieu magnifique, d’ailleurs, s’aperçut-il que depuis la nuit précédente, son regard et son appréciation de l’extérieur lui était tout nouveau, il savourait avec délectation chaque paysage qui rencontrait, il écoutait avec de nouvelles oreilles, regardait avec de nouveaux yeux.

Il avait prit soins en sortant des portes de la ville, d’enlever son châle qu’il avait rangé dans son sac pour réapparaitre comme il était réellement, un drow, un traitre sur la voie de la rédemption.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




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écrit le : Mardi 21 Juillet 2020 à 16h31 par Ashura
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Le calme régnait dans la forêt, entre les collines et les bosquets tandis que quatre cavaliers arpentaient les plaines or et vert entre la forteresse de Sundabar et la Passe de la Pierre-Tournante. Le bruit des sabots de leurs chevaux semblait ténu et isolé, comme si rien, véritablement, ne pouvait rompre le silence irréel de la montagne.

Rythmée par le balancement de Flèche-de-jour et le craquement de la selle, Ashura replia soigneusement sa carte pour la replacer dans son sac. Elle progressait à quelques mètres devant le groupe, une distance suffisante pour entendre les conversations et conduire l’expédition. Se remémorant les recommandations et les conseils apportés avant le départ, elle s’efforçait de maintenir le cap, en bonne autochtone qu’elle était. Vigilante, le regard sans cesse porté vers l’horizon.

Tandis qu’ils s’enfonçaient plus en avant dans la montagne, la bise se mit à siffler, couchant les herbes hautes, secouant les branches de pins. Ils entrevirent ce qui les attendait un peu plus haut : un paysage contrasté de falaises rocheuses et de pâturages, au-dessus de la ligne de limite de la forêt.

C’est à cet instant que la bretteuse décida de sortir de son silence. Ralentissant progressivement l’allure pour revenir à hauteur de ses comparses. Elle s’éclaircit la gorge avant d’entamer :


- Il y a certaines choses dont j’aimerais vous parler, déclara-t-elle d’une voix calme et audible. Tout d’abord, nous avons reçus un message le soir dernier. L’équipement n’est pas la seule offrande faite par le Maître des Forges. Plusieurs clans Nains, tous fidèles au traité des Marches, nous ont assurés que des renforts parcouraient actuellement le même chemin que nous, voyageant sous terre. (elle parlait en regardant toujours les alentours) Espérons que nous arriverons à nous coordonner le temps venu.

Elle replaça une mèche rebelle qui lui scindait le visage, et reprit la parole en bservant la réaction de ses compagnons, notamment Sabetha et l’elfe noir. (Sirine étant déjà au courant de toutes ces informations).

- La seconde chose, et non des moindres, concerne notre première étape. Hier, nous avons surpris des marchands qui racontaient que non loin d’ici, on avait trouvé des traces d’un massacre. Nous parlons d’une dizaine de gobelins, soit de drows ou de démons, tous terrassés de flèches. Doit-on y voir les signes de passage de notre employeur elfe ? (elle marqua une pause, jetant un nouveau regard aux alentours) A moins que vous n’y voyiez une objection, je propose donc de nous y rendre.


 
 
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écrit le : Jeudi 30 Juillet 2020 à 16h09 par Phineas
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En s'approchant toujours plus de leur destination, le paysage se faisait plus rocailleux et inégal. Les plaines ondoyantes qu'ils traversaient laissaient peu à peu la place à des buttes imposantes, puis à des collines qui, dans des temps immémoriaux avaient peut-être été des montagnes. La végétation elle aussi se faisait plus sauvage. Jusqu'ici, les terres avaient été arables par intermittence au cours des années. En conséquence, l'herbe, sans être rase, était d'émeraude. Les plantes invasives étaient rares, et les sentiers courants. Là, progressivement, du trèfle pourpre se mettait à couvrir des chemins oubliés, le lierre rampait et les arbres, écartées par une civilisation rampante et minérale, reprenait du terrain. Dans cette interface entre la nature sauvage et les constructions mortelles, on voyait, enfin, ce que, à un moment ou un autre, tous les enfants des Royaumes, plus encore dans les campagnes, entendaient un jour :

- Nos maisons ne restent debout que parce que les forêts et les montagnes le veulent bien.

Clairsemées ci et là, d'antiques murets de pierre qui avaient peut-être été les murailles d'une citadelle humaine. Il n'en restait qu'un mince filet de pierre, recouvert par la terre et éclaté par ailleurs par la puissance des racines. En dégradé, la forêt reprenait ses droits, plus ils approchaient de la Passe, dans la pointe est des Monts du Nether, plus les arbres se faisaient vieux et massif. La Haute-Forêt, au sud, avait son lot de sylvanien, les monts avaient ils un équivalent ? Peut-être quelqu'un dans le quatuor en savait il plus...

Dans tous les cas, alors que la vieille route qui menait à la passe perdait peu à peu ses pavé au profit de la terre, ils tombèrent nez à nez avec ce qu'ils cherchaient. A quelques mètres à peine du chemin, la terre, l'herbe et les fleurs de ronce avaient pris une teinte rouge, aspirant le sang du carnage. Si la quinzaine de cadavres étendues là n'avaient pas été en plein air, et déjà partiellement dévoré par des charognards, a puanteur aurait été insurmontable. Là, c'est la vision qui faisaient des haut le coeur. Nombre des humanoïdes présents là avaient les tripes à l'air. Et ceux qui étaient tombés dans des pièges, souvent suspendu par un membre, étaient désormais tombés au sol, le membre, lui, encore attaché à la corde du piège en question.

Passant le haut-le-cœur, chacun s'approcha. Avec plus ou moins de précision, mais une compétence globale excellente, ils remarquèrent de nombreuses choses que les voyageurs effrayés n'avaient pas vu. D'abord ils eurent la confirmation, autant que possible, que Beiran était passé. L'empennage caractéristique de ses flèches, vu des jours plus tôt, étaient bien au bout des traits plantés entre les yeux d'une partie des victimes. Cela étant, il pouvait toujours s'agir d'une fausse piste sciemment mise en œuvre. Ils remarquèrent que, pièges mortels mis à part (plutôt raccord avec ce qu'on pouvait imaginer d'un rôdeur de cet acabit par ailleurs), il y avait d'autres formes de blessure. Une bonne moitié des opposants, composés de drows, de gobelins et d'humains, avaient été réduits en charpie par des griffes. Une partie de ces sauvages blessures avaient été faites par un animal de la taille d'un chien, les autres, de la taille d'un énorme tigre.

Tout cela concordait assez bien à ce qu'on pouvait attendre de l'entourage qu'avait pu se trouver Beiran.

Jusqu'à ce qu'ils tombent, un peu plus loin, sur deux gobelins qui avaient été littéralement tranchés en deux par une arme énorme, trop pour le commandant elfe.

Alors qu'ils suivaient la route, encore, Ashura put constater sur sa carte qu'en tournant désormais dans le sentier qui arrivait, sur la droite, ils pourraient rejoindre la vallée indiquée par le duergar. Sinon, en suivant la vieille route, ils allaient s'enfoncer dans l'épaisse forêt entre les pics de la passe...


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écrit le : Lundi 03 Août 2020 à 15h23 par Yvhann
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Le seul et unique fils Symryvvin, quand il reçu les informations d’Ashura, restait encore stoïque physiquement, mais son esprit mijotait à savoir qu’ils étaient secondé de par les tunnels souterrains par des nains. Puis vint l’histoire du massacre qui fit réagir promptement le silencieux drow. D’une voix évasive et lasse il dit presque silencieusement.

-Beïran? J’ose à peine croire qu’il aurait besoin de nous, mais sait on jamais, nous somme doué comme diversion. –

Seul mots qu’il avait mentionné depuis la veille et ceux-ci démontraient un certain malaise nouveau, rien d’inquiétant, seulement que le drow semblait plus calme, moins hardi et plus sérieux.

Une fois sur place, ils constatèrent qu’effectivement les rumeurs n’étaient pas fausses, il y avait eut un massacre. De plus la confirmation que Beïran y était passé et bien accompagné, ne posait plus de question, le nombre de flèches mortels aux apanages remarquables signaient leur propriétaire.

Le peu de connaissance aquise en pistage ne lui donnait qu’une vague idée que les pistes allaient vers un petit sentier. Voyant Ashura avec une carte il approchait pour y voir un peu plus clair.

-Thangardt n’avait-il pas mentionné de passer de nuit?-

Demandait-il simplement. Il ajoutait comme pour effacer ce qu’il venait de dire.


-Quoique bivouaquer prêt d’un charnier.-

Il laissait par la suite la belle guerrière et s’éloingnait quelque peu pour avoir une vision de l’ensemble et certains mots de Lorkar lui revenait. Il cherchait maintenant des aides qui serait peut être là, à les épiers.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

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écrit le : Lundi 03 Août 2020 à 17h21 par Ashura
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Des murailles clairsemées, à moitié recouvertes de mousse. Les traces d’une antique structure oubliée qui corroboraient avec les informations fournies par le nain gris en Sundabar. A travers les monts Nether, en s’approchant toujours plus de la Passe de la Pierre-Tournante, l’expédition ne tarda pas à tomber sur l’objectif suivant, le carnage perpétré par le commandant Beiran.

Ashura progressait toujours légèrement en tête du cortège, son destrier se frayant prudemment un chemin au milieu du champ de bataille jonché de cadavres. Le nez emmitouflé dans l’encolure de sa cape pour se préserver de l’odeur putride. Dérangés en plein festin, quelques corbeaux s’envolaient formant un sinistre sillage au passage des quatre montures.

C’était un spectacle affligeant, marquant à jamais les esprits. Au lieu des vallons et des bosquets, l’œil ne voyait plus qu’un sol aride, souillé, ingrat, théâtre du soldat, des casques rompus, des lances brisées et des boucliers épars, instruments de la mort, vieux débris des batailles. A chaque pas le nombre de morts augmentait. Un terrain malheureux qui n’avait rien du champ d’honneur. Non, ici, c’était clairement déroulée une escarmouche vindicative et sans prestige. La haine et l’esprit de vengeance de l’elfe de Lunargent ne semblait pas avoir de limite.


« Prends garde à l’abysse… »

En luttant contre ces menaces, Beiran était à son tour devenu un monstre. Sourd aux cris de l’humanité, farouche et sauvage, sur un chemin fumant de carnage, courant l’immortalité.

L'extirpant de sa torpeur méditative, la soudaine réflexion du Drow fit un instant réfléchir la bretteuse, qui n’eut pas le temps de répondre avant que celui-ci ne s’éloigne pour observer l’environnement. L’attitude faussement impassible de l’elfe noir ne la troublait plus autant qu’auparavant. Tandis qu’elle vérifiait ses propres souvenirs, Ashura jeta un œil sur la magicienne pour que sa mémoire eidétique confirme la remarque. Peut-être avait-elle un sortilège à soumettre au groupe.


- En effet, déclara-t-elle d’une voix audible. Nos agresseurs avaient reçus l’ordre d’arpenter ces lieux à la nuit tombée. Sans doute pour échapper à la vigilance de certaines menaces. Bien que je soupçonne ces bois d’être encore plus dangereux de nuit. Les Fey’ri et les Firbolgs possèdent tous deux une excellente vision dans le noir. Je propose plutôt de ne pas trop nous attarder en ces lieux.

Obstinée, la bretteuse suivit cette dangereuse piste en essayant de visualiser mentalement le déroulement des événements. Un petit effet de rêne, et elle engagea sa monture sur le chemin adjacent. Malgré le caractère effroyable de cet instant, elle refusait que ce jour-là tourne au fiasco.


 
 
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écrit le : Jeudi 06 Août 2020 à 18h06 par Phineas
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- Thangardt à précisé que ses pairs passaient de nuits. Et à quelques exceptions prêts, tous bénéficiaient d'une vision de nuit. Les dieux ne donnent pas ce genre de dons pour rien... De deux choses l'une, mieux vaut ne pas passer en même temps qu'eux. Et nous sommes en effet des êtres du jour.

Sabetha hocha la tête et suivi Ashura.

En vérité, une fois le charnier passé depuis quelques dizaines de minutes... ce n'était pas si terrifiant. Autour d'eux, ce n'était plus des collines. Les vénérables montagnes les encerclaient à nouveau, bien plus proche cependant qu'en suivant la Rauvin le jour précédent encore. C'était un étrange paysage. Là, des montagnes écrasées et coupées par le temps, des falaises qui surgissaient derrière la forêt. Ailleurs, au loin, d'immenses titans de pierre qui couvraient la forêt environnante de leur ombre. A l'oreille, une cascade devait couler non loin.

Ce paysage de nature inviolée aurait pu les accompagner très loin, si ils ne s'étaient pas aventurés sur le chemin indiqué par Thangardt. Il leur fallut prêt d'une heure dans un silence moins pesant qu'ils n'auraient pu le penser. Depuis le début, la Passe leur avait paru être un lieu terrifiant. Qu'avaient ils pu imaginer ? L'ombre, les chauve-souris, des rats qui couinent et les loups qui grognent ? On en était bien loin... Le soleil était haut dans le ciel, la forêt était d'émeraude. La terre sentait bon le humus, plus qu'ailleurs, plus que dans les zone exploitées qu'ils traversaient auparavant. Ici les animaux n'étaient pas habitués à cet être difforme, quatre pattes, une tête devant, une en haut et deux bras qui partaient du centre. Alors ils étaient moins visible. Sur leur chemin quelques rongeurs, des lapins, un ou deux renards, rien de plus. Si ils avaient eu un pisteur avec eux, peut-être auraient ils remarqués des traces, mais si il y en avaient elle était loin d'être évidente. Dans cette nature sauvage, les blessures infligées par les voyageurs de passage disparaissaient en une journée.

Mais soudain, alors qu'ils montaient une légère colline après une petite pente le chemin leur apparu. Maintenant ils pouvaient comprendre la "faille tellurique". Devant eux, sur plus d'une lieue et demie au moins, de ce qu'ils pouvaient envisager, sur une cinquantaine de mètre de large, la terre semblait s'être littéralement effondrée sur elle même. D'un seul coup, un large canyon était apparu devant eux, la végétation, arrachée, était autrement plus clairsemée. Bien sûr quelques buis poussaient sur les falaises, à la verticale, bien sur il y avait ça et là quelques arbres. Bien sûr, l’herbe sauvage tapissait le sol. Mais il régnait une certaine aridité, a cette exception, quand on observait les coins ombragés, de larges colonies de champignons. Pour arriver au sol de cette faille, ils allaient devoir prendre un dénivelé raide de prêt de vingt-cinq mètres.

C'était aussi extraordinaire qu'impressionnant, sans parler de ce moment un peu particulier ou, assis sur leurs selles, ils avaient du descendre la pente, au point que le sol leur paraissait pendant un instant être un mur. Les chevaux eux, n'avaient pas sembler s'exciter plus que cela. Mais en vérité, la profondeur n'était pas tout. Concentrés qu'ils étaient sur le fait de ne pas tomber, ils ne se rendirent compte d'autres chose qu'au moment où la magicienne, d'une voix fatigué, laissa paraître sa surprise :


- Par la Gardienne...

Au dessus d'eux, et sur tout son long, d'immenses arches de pierres reliaient les deux faces de la faille. Il y en avait une quinzaine, à équidistance les unes des autres. C'était improbable, pour ne pas dire impossible. L'existence du canyon n'était pas naturelle. Ce genre de faille existait mais la présence des arches lui donnait une architecture trop... manufacturée.

- C'est... magnifique, ne put s'empêcher la Goualeuse.

- Oui, mais statistiquement, les chances d'un effondrement sous cette forme sont infimes. Je comprends mieux pourquoi même nos adversaires en on peur... Et en vérité...

Ses yeux indiquaient qu'elle avait mis le doigt sur une certitude. Mais elle n'osait le dire. Seuls les yeux posés sur elle la poussèrent à continuer.

- Un tel lieu ne me dit rien. Et une telle faille pourtant aurait dû être connu... Tout cela est probablement dû aux fey'ri. La végétation est tout de même là, donc cela ne regarde pas notre affaire courante, mais si elle elfes corrompus en sont à l'origine, probablement par accident... Tu le sens ?

Elle s'adressait à Kryssyor. Et sans aucun doute, une puissante énergie résiduelle parcourait la faille. Si on y faisait pas attention, on pouvait ne jamais la détecter, mais dès que l'on avait mis le doigt dessus...

- Une telle sauvagerie dans la Toile est rare. Nos sorts ne se déclencheront peut-être pas comme nous le voudrions. Et seuls des être particulièrement puissants - ou sages ? - oseraient faire leur repère d'une zone de Magie Sauvage...

En fait, même les chevaux semblaient l'avoir senti. Si tôt qu'ils eurent fait quelques mètres dans le canyon que ceux ci s'excitèrent. Ashura et la Goualeuse en vérité, étaient probablement les seuls à ne pas sentir la différence, à part le grandiose de la situation.

Pendant prêt d'une heure, ils avancèrent, lentement. Ils pouvaient être mutiques, il y avait tant à voir. Il y avait quelque chose de particulièrement poétique dans ce canyon qui, de loin aurait put paraître mort, mais qui finalement était plein de vie. Insectes, rongeurs troglodytes, rongeurs et autre rapaces étaient partout. La voie n'était pas simple. Il n'y avait pas de sentier défini. Les chevaux s'en sortait, mais ils restaient au pas pour éviter des arêtes tranchantes et des mottes de terre instables.

Mais alors qu'ils avaient parcouru prêt d'un tiers du chemin dans le silence, un glatissement se fit entendre. En levant la tête ils aperçurent un rapace descendre vers eux. Avant même qu'ils ne puissent faire quoique ce soit, les chevaux tentaient déjà de s'enfuir. Heureusement ils connaissaient déjà bien leur monture et purent les calmer. Sabetha eut plus de mal, la fatigue n'aidant pas, et elle laissa échapper un grognement de douleur lorsque la monture failli la jeter à bas alors que ses jambes étaient attachés solidement à la selle.

Pourquoi un tel effroi ? Parce que l'aigle n'était pas qu'un aigle. Le rapace qui descendait sur eux était immense. Ses plumes dorées reflétaient le soleil alors que son envergure gigantesque les couvraient d'ombre pendant un instant. Gracieux il tourna autour d'eux avant de se poser sur un pilier de pierre à moins d'une dizaine de mètres. Il claqua du bec et du haut de son perchoir les regarda avec insistance. Ashura ne savaient pas grand chose de ces maîtres des airs, mais une chose tout de même, elle le pensa au moment où la magicienne l'énonçait.


- Ils comprennent notre langue. Et sont très territoriaux.



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écrit le : Vendredi 07 Août 2020 à 01h22 par Ashura
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Un majestueux rapace qui avait quelque chose de divin. Selon certaines histoires, lorsque la discorde et le désordre viennent sur Faerun, descendant ici-bas pour restaurer la paix et la justice sous la forme d’un avatar. Il observait le groupe de ses yeux acérés, tandis qu’il ouvrait son bec tranchant comme un rasoir, des griffes telles des faucilles longues et tranchantes, prêt à faire endurer milles douleurs. Elle avait le sentiment que si l’aigle géant le voulait, il pourrait sauter sur elle et la briser en deux. Elle se demandait si elle n’était victime d’hallucination mais l’expédition n’était pas à une telle altitude que l’oxygène leur manquait. Ce type de créature carnivore fondait depuis les airs sur les proies impuissantes. Il était impossible de lui échapper.

Un oiseau sacré pour de nombreux gens, un animal doté d’une lueur de compréhension. Après avoir constaté la stupeur de ses camarades, la bretteuse resserra son emprise sur ses rênes, admirant l’immensité de la créature et la dextérité dont elle avait fait preuve pour s’engouffrer dans le ravin. Cet instant suspendu offrait déjà une perspective intéressante, une probable neutralité. Le cœur au bord des lèvres, elle se redressa du haut de sa monture, sous le regard sévère de l’aigle géant qui les surplombait :


- La bonne rencontre, monsieur de l’aigle, noble maître des airs et du ciel. Que vous semblez beau ! Sans mentir, si votre ramage se rapporte à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ces bois. (elle écarta les bras en déclamant) Nous arpentons votre territoire à la recherche d’un Tel-Quessir, un « porte-mort » qui a récemment massacré de vils individus à l’entrée de ce passage. Nous n’avançons qu’à regret, nous ne souhaitons pas troubler ce lieu et si vous le permettez, nous repartirons une fois notre devoir accompli.

Quand ses mots s’achevèrent, elle se sentit légèrement stupide d’avoir employé un tel langage face à une créature sauvage. Elle n’osa pas jeter un regard vers ses compagnons pour affronter leur approbation et attendit, incertaine, une réaction de l’aigle géant.


 
 
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écrit le : Vendredi 07 Août 2020 à 13h48 par Yvhann
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Après cette faille de magie sauvage qui retenait une attention toute particulière de l’amant de l’Art, une menace vint les survoler. De suite, certain mots de Lor’kar lui revint de plus bel« ne te fourvoie pas, mon garçon, même au milieu des lames de pierre, si vous savez où poser les yeux, vous pourrez trouver des alliés » Puis « A qui écoute les murmures du vent et les rires de la terre, une aide est toujours apportée. « Son sentiment présent était maintenant semblable à celui d’Ashura, en moins poétique et emplit d’étiquette, mais respectueux. Le jeune drow qui au début crut que l’épreuve serait difficile, y vit par la suite de l’intervention de la belle guerrière une autre alternative.

Il revoyait dans son esprit, les esprits que Lor’Kar lui avait fait voir, il se remettait dans cette état et cette sensibilité que l’orque lui avait fait vivre et le jeune drow voulut croire fortement que cet aigle majestueux était là pour les aider. Tout comme Ashura, il gardait bien en main les guide de la monture et sa main gauche vint caresser le cou de celle-ci pour qu’elle reste calme et docile devant cet être volant impressionnant. Il attendit que la guerrière ait terminé sa verbe éloquente puis ajoutait simplement, mentalement et verbalement.

-Toi alliés volant, nous somme venu en ami pour porter assistance à un ami en pleine vengeance, puisse-tu nous accorder ta clémence et peut être aussi ton aide? Je ne puis savoir tes besoins, mais nous t’offrons aussi notre aide.-

Il baissait la tête en guise de respect et gardait bien en lui la présence des esprits de Lor’Kar. Le faussement appelé Kryssyyor restait quand même en alerte, mais gardait confiance. Peut être du fait que Sabetha ne semblait pas nerveuse d’une telle apparition, peut être grâce au respect qu’il portait à Lor’Kar, peut être du fait de l’éloquente prestation de la guerrière, peut être avait-ils tords et qu’il finiraient dans l’estomac ou pire, vivant dans le nid pour faire l’apprentissage des petits à savoir comment manger un être vivant. Xarss revint à une suite plus serviable et attendit la suite avec une certaine nervosité.



L'Art en tant que science est la connaissance universelle des forces de l'univers; en tant que magie, elle est l'application pratique et physique de ces mêmes connaissances.

Lil waela lueth waela ragar brorna lueth wund nind kyorlin elghinn.

(L'idiot et l’imprudent trouvent des surprises et parmi elles, attend la mort.)




6 Sorts niv.0:
4 Sorts niv.1:
2 sorts niv.2:-1=1



fiche Xarss
 
 
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écrit le : Dimanche 09 Août 2020 à 12h35 par Phineas
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Façonneur de Montagnes
Chambre 6
3 gemmes
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En vérité, la magicienne avait plus l'air distraite par ce qui les entouraient, et par sa fatigue restante, que réellement stoïque face au rapace géant. Après tout, il était vrai que si celui ci était le ou la chef de son vol, ils risquaient d'y passer.

Alors qu'Ashura et Xarss parlaient, dans les hauteurs, une partie de ce vol les rejoint d'ailleurs. Sur une arche, là haut, deux aigles géants se posèrent à leurs tour (accompagnés d'ailleurs de quelques versions plus communes) et les fixèrent de même. Perspicace malgré une peur mêlée de fascination, la Goualeuse dit tout de même à voix basse :


- Vous pensez que ce sont eux qui font peur à nos... ennemis ? Pour nous ils sont impressionnant, mais je doute qu'ils poseraient de réels problèmes à des mercenaires de l'Outreterre...

Malgré le chuchotement, l'aigle avait sans doute entendu. Peu le savaient, mais les grands rapaces, avaient une excellente ouïe, malgré une absence apparente d'oreilles. Et il tourna ses yeux prédateurs sur la courtisane. Deux claquement de becs sonore se firent entendre d'un grand aigle plus haut. Le premier leva la tête pour le regarder, toujours silencieux, avant de reposer le regard sur les bipèdes.

Soudain, il repris son vol et passa au dessus d'eux. Dans un vol majestueux ne demandant guère plus qu'un coup d'ailes, il boucla au dessus d'une arche et piqua vers eux. Les chevaux renâclèrent et il fallu aux cavaliers tenir fermement les rennes pour les empêcher de s'enfuir. Malheureusement, la Goualeuse ne maîtrisa pas plus sa monture qu'elle ne maîtrisa sa peur. Heureusement, Ashura eut le réflexe de saisir les rennes de sa voisine pour empêcher la cavalcade.
Pourtant on pouvait comprendre la réaction des équidés. L'immense rapace se posa à deux mètres d'eux à peine. La petite tempête de poussière que provoqua son atterrissage les obligea à mettre une main devant leurs yeux. Mais maintenant qu'il était au sol, sa tête était presque au même niveau que celles des aventuriers juchés sur leurs montures. Il était difficile de distinguer les émotions d'un être aussi différents qu'eux. Pourtant il ne pouvait leur échapper une certaine intelligence, loin d'être savante certes, mais commune. Ashura savait par ailleurs que se poser au sol ainsi rendait l'animal extrêmement fragile, puisque ces oiseaux peinaient à repartir du sol. Il les regarda un temps, assez pour qu'ils puissent remarquer les plumes blanches et argentées parmi les autres.

Puis il sauta de quelques pas derrière lui avant de baisser la tête. Il commença à tracer quelque chose. Une flèche d'abord. L'oiseau avait suffisamment de jugeote pour tracer des empennages en chevrons, pour figurer l'arme, et non un simple indicateur de direction. Il traça ensuite un trait, sous lequel il dessina une goutte. Enfin il traça une simple pointe, pour indiquer une direction cette fois, vers le bout du canyon. Il releva ensuite la tête et les regarda avant de frapper rapidement le sol d'une serre. Avec bien moins de grâce, il s'éloigna ensuite puis, avec un effort évident, il frappa l'air de ses deux immenses ailes pour s'envoler. Remontant, il les regarda une dernière fois avant de disparaître avec le reste de son vol.


• • •


[i]Que voulait vraiment dire le rebût ? Ils allaient avoir le temps d'y réfléchir. En effet, là où le premier tiers de la faille avait été relativement plat... c'était désormais fort différent. Après une quinzaine de minutes encore à avancé, ils tombèrent sur un paysage très étrange. Là, la terre ne s'étaient pas effondrée proprement. Il y avait des trous. Beaucoup de trous, desfois profonds, parfois mêmes insondables. Ici et là de véritables lames de pierres émergeaient du sol. Des buis piquants grimpaient un peu partout.

Mais malgré ce sol scarifié, la progression allait apparemment se faire sans mal elle serait seulement... très ralentie. Là où leurs destriers avançaient d'un pas vaillants jusqu'ici, ils avaient désormais l'allure de vieilles carnes grabataires. En conséquence, il y avait de fortes chances qu'ils n'atteignent pas le bout de la faille avant la nuit tombée...


Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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