Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Chapitre II : Premiers pas
écrit le : Samedi 19 Décembre 2020 à 12h43 par Thojan
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Varnas venait de retrouver un morceau de poisson coincé entre deux molaires, qu'il inspecta un instant avant d'avaler. Comme à son accoutumée, il suivit ce repas d'une gorgée de sa flasque métallique. Abrulion intervint alors en lui décernant la découverte de blaireaux.

¤ N'importe quoi ! Le sentier était semé d'empreintes humanoïdes ! Le pauvre ne tient pas la bibine… ¤

Le vieux pointa l'halfelin du pouce, et fit semblant de loucher et de se tordre le nez, avant d'émettre un petit ricanement. Le récit du hin sur les émanations du cercle mystique réactiva son sérieux et sa sempiternelle réticence à la magie.

– Ouais effectivement, ça serait pas malin de traîner à côté. En plus c'est sans doute un de leurs trucs mystiques sur lesquels on peut pas s'appuyer sans déclencher une croisade.


 
 
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écrit le : Dimanche 20 Décembre 2020 à 00h19 par Phineas
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Façonneur de Montagnes
Chambre 6
3 gemmes
 Il n'y a pas d'objets
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- Totems ? Hum... Une théorie intéressante que d’appeler ces animaux esprits de la même manière que les illuskiens...

Le choix linguistique avait l'air d'intéresser le gnome, mais il n'en savait pas plus qu'eux, aussi ne développa t'il pas plus. Il revint, plus pragmatique, au rapport d'état.

- Très bien, je vous fait confiance. On va ancrer dans la baie et se contenter de dresser des ponts flottants entre les navires pour réparer les coques. Si on est pas attaqués, on a largement assez de bois pour réparer ce qui doit être réparé pour le moment. Je ne tiens pas à aller chercher du bois dans la forêt tant qu'on en saura pas plus sur l'éthique naturaliste locale.

Il lissa sa moustache en réfléchissant. Les aventuriers lui avait donné beaucoup d'informations en peu de temps. Ses yeux restaient fixés sur sa carte et il traça un point là où ils lui indiquèrent la position du cercle de totems.

- Si vous pouviez suivre ces lignes de magie ça pourrait peut-être mener quelque part aussi. Mais j'imagine que ça ferait un paquet de pistes envisageables pour des terrestres. Je ne suis pas opposé à un message prêt des colonnes, mais un voyageur verrait les mâts des navires bien avant de les atteindre. Quelque soit l'interprétation, c'est ce qui sera vu en premier lieu. Et encore une fois, tant qu'on ne sait rien des peuplades locales, n'importe quelle offrande pourrait être une offense ou l'inverse...

Il finit par s’asseoir. La légère ivresse de certains n'avait pas l'air de le gêner plus que cela et il profita du climat informel de la situation pour allumer sa pipe. Bientôt une odeur d'herbe et de sauge s'éleva dans l'air.

- Louise ne poussera pas le conflit. Ce qui m'inquiète plus sont ses éventuelles réactions. Il est vrai qu'en cas de danger, elle n'hésitera pas longtemps. Mais foncer dans le tas ne sera pas sa première option, elle peut paraître agressive mais elle n'est pas folle. Elle sait pertinemment qu'elle sera dans un désavantage gigantesque dans cette terre inconnue.

La confusion du léviathan que nous avons rencontré me pousse a croire que les forces en présence ne sont pas si simples. Qu'un navire puisse être pris pour un coursier de l'Aigle en dit long sur tout ce que nous ne comprenons pas. Pas encore, du moins...

Il tira longuement sur sa pipe les laissant écouter la fête qui battait encore son plein à l’extérieur. L'impression d'être dans des coulisses avait quelque chose de reposant, ça et le léger roulis des vagues dans la baie.

- Je vous laisse décider de la direction à prendre mais en effet, si Louise et son équipe sont partis au nord, il me semblerait plus constructif de couvrir le plus de terrain possible en ne prenant pas la même direction. Dans tous les cas, j'aimerais que vous limitiez cette première expédition et rentriez dès que vous aurez découvert un point intéressant ou récupéré suffisamment d'informations. Une décade, je pense. Au delà, nous serons potentiellement obligés de nous déplacer, et tant que nous ne sommes pas sur de pouvoir compter sur la magie, inutile de chercher un moyen de rester en contact. Dresser des oiseaux pourrait être une solution, mais les entrainer prendra plusieurs semaines et cela ne fonctionnera que dans un sens.

Décidons donc maintenant de votre prochaine étape.



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Samedi 26 Décembre 2020 à 00h18 par Schninkel
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En estimant les menaces qui pesaient sur les expéditionnaires, eux-mêmes certainement inoffensifs, elle put conclure qu’une confrontation ne laisserait pas la moindre chance. Le combat se transformant en exécution sommaire, comme elle avait pu récemment l’apprendre en Haute-Forêt.

Farah souhaitait juste s’assurer qu’ils profitent d’un ultime face-à-face. Un geste aussi désespérer que beau. Mais, mourir pour mourir, elle aurait préféré affronter son destin sans avoir à gérer celui de ces individus. Le quatuor qu’elle formait avec les trois autres pouvait s’avérer déterminant, mais malgré tout, après tout ce temps, elle ne parvenait pas encore à se sentir totalement impliquée et totalement sensible à leurs points de vue. Les souvenirs de la retraite studieuse lui revenaient à l’esprit.

Elle avait dû faire de grands efforts pour supporter l’air oppressant de l’atelier secret de l’Amiral. Elle était une ermite, pas un clerc ou un moine. L’omniprésence des gens, le rythme imposé de la vie et les sollicitations constantes. Elle avait fait les cents pas, enveloppée de silence, conforme à une prédatrice encagée. A cet âge, la dévotion, la tristesse et le sérieux ne pouvaient occuper toutes les heures du jour. Et au fond d’elle, seule l’idée de sa future expédition dans l’inconnu lui permettait de tenir le coup. Aujourd’hui plus que jamais, elle songeait à son autonomie, exploratrice à la fois grave et enfantine, posant sur chaque être et chaque chose le regard inaltérable d’une optimiste aussi indestructible que sa foi. Suicidaire polyvalente, combattante embarquée et charmeuse de baleine.

Comprenant qu’ils n’allaient rien résoudre en restant là, elle leva les yeux au plafond, haussa les épaules et regarda chacun d’eux d’un air dubitatif. Elle prit une profonde inspiration et décida de résumer les idées d’une voix sobre et articulée :


- On ne va pas se mentir. Aucun plan n’est infaillible. A un moment ou à un autre, nous présenterons une faiblesse. C’est à nous de savoir en profiter. Notre première escapade n’est sans doute déjà pas passée inaperçue. Nous n’aurons pas de limite de zone pour se débarrasser de nos poursuivants. Nous avons trop peu pour prétendre pleinement sonder de si profonds secrets. L’environnement ne cessera probablement jamais de nous surprendre, et la vigilance a tendance à peser sur les nerfs.

Elle croisa les bras et pencha la tête dans un soupir :

- Mais il ne faut pas sombrer dans le pessimisme. Nous suivrons le chemin qui mène au Nord. Nous tablons sur dix jours d’exploration, six jours en suivant le sentier et quatre pour revenir vers le vaisseau. J’estime la progression à… (elle désigna vaguement Joinon et Abrulion) environ soixante kilomètres par jour sur un terrain dégagé. La formation n’est pas optimale mais notre objectif est de capitaliser sur le sentier. En espérant que cela apporte plus de réponses que de questions.

Elle tapota son menton et retourna son attention vers l’Amiral Gnome en chef :

- Du matin au soleil couchant, je suggère de laisser une barque sur la plage avec deux rameurs fiables ; pas du genre à picoler à l’ombre ou à profaner des totems. Et d’ici demain, nous vous ferons parvenir une liste de matériaux dont nous aurons besoin. Le chef-cuisinier peut déjà s’atteler à la préparation des rations.

Elle pensait à se servir d’eux comme appâts. Mais au contraire des deux autres, le vieux Theskien risquait de résister. En cas d’embuscade, l’honneur du vétéran n’était pas à négliger. Chez ses compatriotes, l’idée même de devenir esclave était une insulte, un état sans doute plus redouté que la mort elle-même. Et Farah ne voyait pas comment il pouvait même s’en tirer sans se mettre à dos toute la meute. Elle se mit à réfléchir aux conditions requises pour un tel plan. Au moment qu’elle jugerait le plus stratégique, elle pourrait même ouvrir les hostilités en leur laissant miroiter une porte de sortie. Puis, plus tard, pour les sauver, elle devrait intervenir physiquement dans un processus d’extraction. Mais impossible pour elle de les sacrifier, quitte à s’exposer personnellement.

C’était une décision qu’elle ne se voyait pas réellement prendre à l’heure actuelle.


 
 
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écrit le : Dimanche 27 Décembre 2020 à 22h08 par Thojan
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Le vieux n'en avait rien à foutre. Pour peu il aurait déjà piqué du nez. Il avait exprimé plusieurs fois sa réticence à aller s'offrir en pâture aux indigènes, et sa principale crainte était de ne pas savoir sauver sa mule en cas de fuite. Surtout que Farah semblait vouloir faire toute l'expédition au pas de course.

¤ Pauvre bête, dire que je l'ai amenée de l'autre côté du monde, on va pas la laisse finir en grillades. ¤

– Dis donc Gamine, je sais qu't'es jeune et que t'aimes courir les fourrés, mais jamais on progressera aussi vite. J'ai déjà vu ça: entre le terrain qui nous emmerdera à un moment ou l'autre, et la taille des p'tits, on f'ra une trentaine de kilomètres par jour, si on reste sur le sentier. Si ça tombe il se termine à quelques heures d'ici, ou s'enfonce dans un marais. On est pas sur une route pavée dans un pays sécurisé. D'ailleurs, ça n'existe pas, un pays sécurisé…

– Je pensais emmener ma mule pour porter assez d'équipement pour partir à l'aveuglette, mais si on suit une piste, on ferait peut-être mieux de voyager plus léger, quitte à faire demi-tour après deux-trois jours si on trouve rien. On va pas se taper l'inverse d'un pèlerinage à travers tout le continent. Si personne ne vit dans un rayon de trois jours de marche, on pourra faire tout ce qu'on veut, ici. Ou on ferait mieux d'aller chercher plus au sud.

Sa longue tirade venait d'exhaler une partie de l'alcool qui avait ingéré dans la soirée. Il éructa.

– J'dis ça, moi, j'dis rien. Mais je vous aurai prévenus…


 
 
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écrit le : Mardi 29 Décembre 2020 à 13h21 par Schninkel
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La couardise et le cynisme convergeaient encore sous les traits de ce vieil homme fatigué. La chasseresse, auparavant impassible, fronça les sourcils et grimaça quand le rôdeur ponctua ses remarques d’un sophisme aussi cérébrale qu’absurde. Il était fort étonnant de voir que l’alcool parvenait à le rendre encore plus antipathique. Elle fit des efforts pour conserver son sang-froid en tentant de ne laisser passer aucune émotion.



- Évidemment, reprit-elle sans courtoisie. Nous n’irons pas plus loin que leurs jambes le permettront. C’était simplement une unité de mesure pour les moins avertis.

A mesure que les jours passaient, il devenait plus évident que les deux rôdeurs étaient aussi différents que pouvaient l’être le feu et la glace. Lui, semblait perpétuellement regretter ce qu’il croyait savoir. Alors qu’elle trouvait la sagesse dans le fait d’aimer ce qu’elle ne connaissait pas. Mais par-dessus tout, elle préférait encore les demi-solutions et les fausses-propositions à ces témoignages intempestifs de pleutrerie.

Désinvolte, elle se pencha sur sa chaise, un coude posé sur le bureau et une joue dans le creux de la main.


- Tss, « Enfin je dis ça, j’dis rien… », répéta-t-elle, la bouche en biais, d’une voix caricaturalement rauque. Franchement, dans ce cas, ne dis rien, ça vaudrait mieux. On te demande de trouver des solutions, de démonter et de persuader, mais là, tu embarrasses les gens avec tes formules de vieillard. Ne nous fais pas perdre notre temps avec tes tournures de phrases pour insulter les gens. Tu n’es supérieur à personne dans cette pièce.

Elle releva la tête et détourna le regard pour observer les autres.

- Je suis venue ici pour une raison et je compte bien m’en donner les moyens. Il y a peu, certains étaient prêts à envoyer une baleine agoniser au fond des mers car aucune solution ne s’offrait à leur esprit. Seriez-vous assez stupides pour suivre un plan auquel vous ne croyez pas et que personne ne vous impose ? Soyons clairs, je n’oblige à rien. Restez ici si vous ne vous en sentez pas les épaules. Restez ici avec ce vieux cinglé et sa mule, vautrés dans le confort de ce pessimisme.

Elle haussa les épaules, ses yeux verts réduits en deux fentes colériques.

- Restez ici, plantez des choux, coupez des arbres, posez des pièges et tuez autant de baleines que vous voudrez, mais ne m’infligez pas ce genre d’attitude. J’ai connu les chambres de tortures, les enclos à esclaves et les travaux forcés. Personne ne me forcera à supporter cette condescendance permanente.

Sa conception philosophique était claire et, au fond, banale. Vivre c’était souffrir au sein d’un univers qui n’était pas un cosmos mais un chaos. En cela, chacun pouvait ressentir intimement l’inconsistance et l’absurdité de son existence, sachant n’être qu’un nomade livré à la dissolution de toute chose. Cependant, il existait deux manières de vivre avec ce sentiment. Farah avait choisie depuis longtemps de s’accommoder du pire, de prendre le parti d’en rire – car se sachant insignifiante. Elle était assez maître d’elle-même pour ignorer les offenses personnelles dont elle pouvait être l’objet, mais elle regardait comme une lâcheté de se montrer indifférente à l’égard des irrévérencieux et pour ce qui regardait du défaitisme.

Intérieurement, elle se félicitât de ne pas avoir pris part aux célébrations. Avec de l’alcool dans le sang, elle n’aurait sans doute pas pu faire preuve d’autant de diplomatie.


hrp.gif Intimidation


 
 
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écrit le : Mardi 29 Décembre 2020 à 20h15 par Joinon
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¤ Et voilà... ¤ bisqua Joinon en découvrant la tournure désagréable que prenait la conversation. ¤ Ca commence. ¤
Le nain avait déjà côtoyé toutes sortes d'individus, et il existait toujours un point, lorsqu'on réunissait des caractères si différents, où les réflexions étaient occultées par des propos déplaisants.

- Si je peux me permettre, interrompit-il avec autant de diplomatie que son état d'ébriété relative lui permettait, ne laissons pas nos esprits s'échauffer plus que nécessaire, nous aurons tout le temps pour ça si d'aventure nous rencontrons quelque obstacle, ce dont aucun de nous ne doute, évidemment.
Nous sommes tous réunis ici pour des raisons diverses, avec des passifs qu'il est parfois préférable d'ignorer, mais dans un but commun, tâchons de ne pas l'oublier.

Il inspira un grand coup, mais assez rapidement pour ne pas laisser quelqu'un d'autre reprendre la parole.
- Malgré le ton souvent rebutant de notre ami - le barde pointa sa chope en direction de Varnas - l'intégralité de ses propos n'est pas à rejeter.
Je partage son avis de privilégier la sécurité à la rapidité, et pas uniquement parce que je suis moins athlétique que vous autres!
Le barde avait prononcé ces derniers mots sur un ton un peu plus mordant. Il s'était senti blessé par le regard de Farah ainsi que les propos du vétéran concernant les "petits". D'autant qu'après avoir vu Abrulion parcourir les couloirs du vaisseau, il savait qu'il était lui-même le seul vrai poids, au sens propre, de leur groupe.
- Nous avons la chance de posséder un animal de bât, ne nous délestons pas d'un tel atout. Il nous permettra d'aller plus loin, et guère plus lentement que sans lui. Nous pourrons également voyager plus longtemps, comme le souhaite Farah, car il me paraît nécessaire de faire ainsi.
Joinon s'avança au centre de la pièce pour se placer physiquement entre les deux rôdeurs.

- Que chacun mette de l'eau dans sa vinasse, comme dirait mon vieux papa. Si nous ne parvenons pas à nous mettre d'accord ce soir, nous n'avons aucune chance pour la suite.
Il regarda tour à tour les deux intéressés.
- Et si vous souhaitez vous lancer dans une joute verbale ¤ dans le meilleur des cas ¤, faites-le ailleurs, que notre Amiral ne regrette pas son choix, s'il ne le fait pas déjà...



Malheureux le royaume qui n'a pas de héros.
 
 
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écrit le : Mercredi 30 Décembre 2020 à 01h04 par Abrulion Bascollier
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e hin souriait sous cape de la situation. Colonisateurs récents de Faerun, les humains n'avaient décidément aucune intelligence et la seule raison de leur succès n'était autre qu'une démographie galopante et une absence de réel prédateur pour réguler leur population invasive.

D'habitude purement spectateur de leurs débacles, Abrulion cette fois ne pouvait se contenter d'attendre les conséquences préjudiciables. La mission lui importait, et il ne pourrait se passer d'une exploratrice ou d'un betteur, aussi antipathiques soient-ils.

Diplomate aux méthodes bien à lui, il se décida à parler.


- Approche, Varnas, j'ai un petit quelque chose qui devrait soigner ton pessimisme.

Il sauva un fond de godet de pinard de sa corne à boire, qu'il tendit au vieux - qu'il réponde ou non à son injonction.

hrp.gif injonction "approche" (pouvoir inné, don) DD12 (volonté) NLS3



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N0 : Détection du poison, Lumière, Détection de la magie, Purification de nourriture et d’eau
N1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat
N2 : Localisation d'objet (domaine), Membres arachnéens, Soins modérés
 
 
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écrit le : Mercredi 30 Décembre 2020 à 13h52 par Thojan
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Varnas écouta la rancœur de Farah se déverser avec un visage placide.

¤ L'est trop à vif, cette petite. Sans doute à force de faire ses communions mystiques avec les bêtes. Ça vous chamboule le ciboulot, ça… ¤

– Quand t'auras survécu la moitié de mon âge, Gamine, t'apprendra à écouter les autres. Personne ne parle de rester ici. Mais faut assurer ses arrières, pas juste courir de l'avant. Si mes idées ressemblent à tes chambres de torture, t'as pas du beaucoup souffrir dans ta vie…

Il leva sa propre flasque à l'intervention de Joinon, faisant mime de reconnaître une réflexion censée. Mais l'instant d'après, quand Abrulion parla, Varnas changea du tout au tout: d'un sursaut niant le moindre rhumatisme, il se leva et traversa la pièce à grandes enjambées. Pourtant il n'alla pas vers Farah au sang-de-feu, mais vers le prêtre. Tout s'était passé très vite, et le hin avait à peine fini sa phrase que le vétéran se trouvait à un pied de lui, le dominant du double de sa hauteur. Le damarien ne cillait pas, et n'accepta pas la corne tendue. La scène était probablement incompréhensible pour les spectateurs, et le malaise n'avait fait qu'augmenter. Après quelques instants où seul un muscle de la mâchoire de Varnas palpitait, l'ancêtre fit demi-tour pour quitter le bureau de l'amiral.

– Je ne m'attendais pas à ça de ta part, Langue-de-serpent… Dans un groupe, on ne se poignarde pas dans le dos. Demain, "nous suivrons le chemin qui mène au nord", alors vous feriez mieux de dormir.

Il claqua la porte.

Lancers...


 
 
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écrit le : Dimanche 03 Janvier 2021 à 03h39 par Schninkel
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- L’orgueil d’un pillard, ajouta-t-elle avant que Varnas ne quitte la pièce.

L’expédition avait à peine entamé ses prémices, que le vieux chasseur grisonnant était parvenu à user toute sa patience. Maintenant que les événements se concrétisaient, elle ne pouvait plus reculer face à son attitude terrible et méprisante. A l’entendre, l’optimisme était le pire des maux, une façon de penser absurde. Un homme qui prédisait le pire en ne prenant aucun risque.


- Et susceptible avec tout ça, ajouta-t-elle, comme à elle-même.... Il fallait crever l’abcès de cet orgueil mal teint. J’ai peur que cette attitude soit contagieuse.

La chasseresse desserra les mâchoires et même temps que ses bras. Son regard en amande se radouci progressivement tout en se braquant sur le barde Joinon. Les paroles du Nain lui avait prendre conscience que son comportement pouvait paraitre puérile. Mais elle n’avait pas des siècles de sagesse à faire valoir, pensa-t-elle. Obstinée, hautaine, curieuse, rebelle et colérique, Farah ne pouvait qu’acquiescer.

- Navré d’avoir haussé le ton, déclara-t-elle vers lui. Je… Ce comportement me fait bouillir de rage. On est tous pareils. Je suis comme toi. La meute avance toujours au rythme des aînés.
Le problème n’est pas là…

Elle fit une pause, l’air de réfléchir à ses prochains mots. Son regard passa du Hin au Gnome.

- La situation est grave. Demain, nous serons tous les quatre abandonnés dans un territoire sauvage. Liés par le destin, inséparables par choix. Et justement, nous n’avons plus le choix à présent.

Elle fit une courte grimace en regardant en arrière, du côté de la porte close. Elle brûlait d’envie d’en dire plus, de concrétiser le fond de sa pensée, mais la tension ambiante lui fit ravaler une conclusion cinglante.

Selon elle, l’attitude passive et défaitiste de Varnas n’apporterait que ruines au sein du groupe. Son orgueil n’était que du poison. Durant sa jeune existence, elle avait arrêtée de nombreux individus similaires, capables de parler d’honneur un jour, et le lendemain, capables de vous faire miroiter une plus grand part de butin en sacrifiant un collaborateur. Le genre à prendre parti quand l’ennemi est devenu public.


 
 
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écrit le : Dimanche 03 Janvier 2021 à 12h01 par Abrulion Bascollier
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e hin n'avait pas espéré que son tour de passe-passe marche sur un vieux de la vieille de la trempe de Varnas, ni qu'il le prenne de la sorte si cela devait jamais fonctionner. Il ne se rappela de l'aversion de la magie que plus tard, une fois la porte claquée.

Il soupira, à la fois de sommeil - un bâillement déguisé - et de devoir maintenant aller jouer la maman.


- Puisque nous sommes tous d'accord d'aller au nord pendant au moins quelques jours, je vais retourner prendre des forces sous forme de poisson grillé, et profiter une dernière fois des hamacs et leurs balanciers.

Le hin s'eclipsa.

Il irait prendre une grosse ration de poisson et s'en retournerait voir Varnas avec, accompagné d'une nouvelle bouteille.



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N1 : Repli expéditif (domaine), Courant d’air ascendant, Main-araignée, Tenue d’apparat
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