Les cultistes aux trousses - épisode 3

Moment : Début d'après midi
Temps : Pluie fine mais persistante, température frileuse


Il avait fallu une petite demi-heure de réflexion pour que le ly'Aegisir prenne sa décision après avoir consulté quelques conseillers. Les aventuriers patientaient dans une salle annexe en compagnie d'Ysmeann. Peu bavarde habituellement, elle s'aventura à discuter avec eux :

- Vous avez su trouver les mots justes pour que notre chef vous écoute et comprenne les menaces qui pèsent pour trouver une solution. Je suis pleinement disposée à vous accompagner dans cette mission si elle m'est confiée comme prévu. Il faut d'ailleurs vous préparer à partir rapidement si la décision est prise car plus nous attendons plus nous risquons de perdre un temps précieux pour retrouver ceux que nous pourchassons. Je vous ai entendu parler de dragons. Leur présence est forte dans notre forêt. Je ne serai pas surprise que vous avez vu juste même si parfois les fées peuvent se jouer d'illusions pour faire fuir les étrangers. Actuellement, nous sommes assez prudents avec le créatures draconiques car elles sont très agitées. Elles nous évitent généralement. Par contre je n'avais jamais entendu parler du type de dragon que vous avez décrit.

Comme prévu et donc sans retard, les aventuriers furent conviés à écouter la décision du chef.

- Notre décision est prise. Le culte du dragon est jugé comme une grave menace et les fées sont nos amis. Il faut donc les pourchasser pour les empêcher de nuire et sauver les fées. Ysmeann Meliamne vous accompagnera comme je l'avais prévu initialement. Par contre, étant donné l'urgence d'apporter un remède à la confrérie des gardiens sylvestres, je propose que deux d'entre vous accompagnés de deux de nos plus grands guerriers les conduisent jusqu'à destination.

Ainsi deux groupes avaient été formés pour une mission et destination différente. Ysmeann, Sève, Stor et Thojan seraient le groupe qui partiraient aux trousses des cultistes. Ils avaient peu de temps pour se préparer car leur guide pensait que plus on attendait plus leurs traces seraient difficiles à pister d'autant que la pluie même si très fine n'arrêtait pas de tomber.

Ysmeann, précautionneuse, voulut vérifier qu'ils étaient correctement équipés. A son plissement de front, on pouvait comprendre qu'elle avait des sérieux doutes.

- Tenez. Ce sont des capes pèlerines de notre confection. Elles sont très chaudes et imperméables à la pluie. Cela vous protégera. Qu'est ce que vous savez sur le groupe que nous allons pourchasser et probablement affronter ?

Thojan avait observé leur guide autant que faire se pouvait; il n'avait pas l'habitude de côtoyer des elfes. Sous sa dense chevelure blonde, Ysmeann Meliamne —il parviendrait à retenir son nom, cette fois— paraissait sincère et dévouée à son peuple. Il ne pouvait qu'espérer que leurs intérêts continuent à concorder.

Dès que possible, il récupéra l'ensemble de son équipement, admirant encore une fois l'architecture sylvestre et prévenant Urgon de leur départ. A son cou pendait désormais la perle de pouvoir. Il n'y eut pas de longs adieux de sa part: il souhaita à Enwel un bon voyage, et à Lyn'Vel'Atria un prompt rétablissement. Sa quête attendait !

Il allait rabattre son heaume sur sa tête quand l'elfe lui tendit la pèlerine. L'habit était élimé et paraissait moins efficace que sa propre cape de voyage, acquise quelques mois auparavant. Il déclina poliment:

– Grand merci, Dame Meliamne, mais j'ai déjà un manteau. Il m'a bien servi jusqu'à présent, et…

Quand Ysmeann se contenta de lui fourrer dans les mains, il vit que celle que recevait Stor s'adapta à sa taille au moment de l'enfiler.

¤ Ah oui quand même… ¤

Il eut un sourire d'excuse: – Je comprends. Pardonnez mon ignorance.

Il ne lui fallut que quelques instants pour se défaire de son havresac, y fourrer son manteau, et enfiler la pèlerine elfique par dessus son armure. Loin de son apparence, elle l'isolait du froid aussi bien que la Pouvoir de Torm. Ce faisant, il avait aussi répondu à la question de leur guide:

– Nous savons qu'ils sont trois. L'un d'entre eux est un demi-orque massif: ce doit être un rôdeur ou leur garde du corps. L'un est un lanceur de sort, sans doute un mage. Il avait piégé la clairière qui a vu la mort de Nibor, un de nos compagnons que nous venions de rencontrer la veille. Il a peut-être utilisé une partie de sa magie pour capturer les fées ou éviter le spectre, mais nous devons être prêt à tout. Maître Urgon disait que le troisième était une femme à l'allure sinistre, tout aussi dangereuse que les deux autres. Ils connaissent et conversent en Draconien. J'ai réfléchi à comment les contrer, et j'ai prié le Vrai Dieu en conséquence…

Malgré la tirade, le prêtre n'avait pas encore souffle court; Ysmeann apprendrait bientôt qu'il faudrait marcher vite pour qu'il arrête de parler autant:

– Je tiens prêt un sort de Silence. Sans incantation verbale, le mage ne pourra nous nuire. Si vous les repérez à l'avance, nous pourrions même utiliser le Silence pour couvrir notre approche, car ne nous ferons alors aucun bruit. Il suffirait que je désigne une de vos flèches comme cible. Une fois en position, vous pourriez la décocher dans leur direction, et la zone de silence s'abattrait sur eux. Elle ne couvre que quelques mètres de diamètre.

– Bien évidemment, un esprit fort pourrait outrepasser mon sort. C'est pour ça que j'ai préparé aussi un sort d'Injonction. Il pourrait nous servir à contrôler leur garde du corps, qui doit briller davantage par ses muscles que par sa force mentale. Enfin, je pourrai aussi invoquer une épée animée qui les attaquera et les distraira. Du reste, je n'ai pas d'arc, et devrai m'en remettre à l'épée.

Le Tormtar était prêt à partir et à se battre.

Leurs arguments avaient porté, convainquant les elfes de l'urgence de la situation et de la nécessité de leur apporter une aide. Ce n'était pas un mince exploit d'obtenir aussi vite une décision de la part d'êtres dont le rythme de vie ne s'écoulait pas au même rythme que celui de la majorité des peuples de Faerun, aussi Stor ne put-il pas s'empêcher de ressentir une petite pointe de fierté, tout en restant admiratif devant la force de persuasion dont avait su faire preuve son camarade prêtre.

Réajustant son équipement au moment du départ, le petit barde remercia Ysmeann en revêtant la pèlerine qu'elle lui donnait. Sans aucun doute, cette cape remplacerait avantageusement celle que le hin possédait déjà, d'autant, qu'à peine enfilé, ce vêtement s'adaptait aussitôt à la morphologie de son nouveau propriétaire lui garantissant ainsi une protection optimale. Voila, en effet, un cadeau fort utile pour un voyageur que Stor appréciait à sa juste valeur.

Sac au dos et yartling en bandoulière, le barde s'était préparé au départ, laissant Thojan exposer à leur guide ce qu'ils savaient sur les Cultistes. Leurs adversaires s'avéraient redoutable et le prêtre semblait s'être préparé au mieux pour les affronter. Quelle différence entre l'esprit prévoyant de l'humain, soucieux de planifier toute chose et de mettre tous les atouts entre leurs mains, et l'insouciance du halfelin, prenant la vie comme elle venait et improvisant la plupart du temps...

- Je ne possède pas vos talents martiaux, commenta-t-il en retour. Mais je connais quelques tours et faites-moi confiance pour les utiliser de manière à vous aider au mieux.

Se taisant un court instant, Stor tapota sur son instrument de musique avant de reprendre :

- Voila, en fait, ma meilleure arme propre à vous encourager et vous ragaillardir. Dame Ysmeann, nous sommes à vos ordres et prêts à vous suivre, conclut-il avec un petit sourire.

Moment : Début d'après midi
Temps : Pluie fine mais persistante, température frileuse


Le quatuor était en route, avec Ysmeann à leur tête. Elle avançait avec grâce et légèreté malgré un terrain boueux et glissant par cette pluie incessante. Elle aurait pu presser le pas mais l'allure de ses compagnons l'obligeait à ralentir. Elle n'avait pas encore identifié de traces de leurs poursuivants, un trio composé d'un demi-orque rôdeur, d'un magicien humain et d'une mystérieuse et inquiétante femme. Cela faisait en fait peu d'informations. En tout cas, l'épisode du piège explosive qui avait tué déjà une personne prouvait qu'il ne fallait pas sous estimer leur puissance. Il pourrait très bien y avoir d'autres pièges ce que l'elfe éclaireuse voulait se prémunir.

Le groupe avait au moins déjà marché deux bonnes heures, sous un rythme effréné que leur imposait Ysmeann car leurs ennemis avaient une bonne avance sur eux d'autant qu'il n'y avait pas encore leurs traces au sol. C'est alors que l'elfe leva son poing au ciel. Il ne fallait pas être un génie martial pour comprendre que c'était un signe d'alerte. Un genou à terre, elle regardait le sol. Le loup de Sève commençait à grogner après avoir reniflé une odeur déplaisante. Ysmeann venait de se relever en dégainant son arc, déjà armé de deux flèches.

Un peu plus loin, on attendait des branches craquer. Il y avait visuellement aussi quelques végétations agitées sans pour autant pouvoir en distinguer la cause. L'elfe venait de reculer pour se retrouver à leur hauteur. A voix basse, elle s'adressa à eux.

- Il va falloir être très discret et prudent. Je crois avoir reconnu au sol des traces de pattes griffues d'un couple de gloutons de taille hors norme. C'est le genre de créatures qui n'a peur de rien alors on va éviter un face à face, si vous en êtes d'accord...donc pas le moindre bruit...

Du bruit, il ne fallait pas en faire, mais du temps, il ne fallait pas en perdre. Le prêtre décida rapidement qu'il fallait à tout prix éviter une confrontation. S'ils se faisaient attraper ou blesser maintenant par ces animaux, ils ne rattraperaient pas leurs cibles.

– Je vais utiliser mon sort de Silence. Nous ne pourrons plus communiquer verbalement, mais nul ne nous entendra. Si c'est vraiment nécessaire, je pourrai y mettre fin. Faites-moi signe en montrant votre langue. Mon sort ne couvrira que quelques pas autour de cette flèche que je vais désigner comme point central. Au-delà, il n'aura pas d'effet. Allons-y, Dame Meliamne, ne perdons pas de temps.

Aussi discrètement qu'il le pouvait, Thojan incanta: ses mains décrivirent des cercles pendant que sa voix, à la diction soignée, s'effaçait peu à peu.

– Nihil sonorum… Nihil sonorum… Nihil sonor… …

Le silence se fit total. Plus aucun bruissement de pas, plus une seule expiration pour témoigner de la présence de ses voisins. Le monde ne se dévoilait plus qu'à travers la vue et, curieusement, l'odorat qui semblait gagner en prévalence. Le Tormtar se remit à suivre leur guide, l'observant minutieusement pour réagir promptement à ses signaux, mais sans plus devoir s'inquiéter du bruit qu'il causait. A tout hasard, il tournerait de temps en temps la tête pour voir si chacun suivait, histoire qu'un sournois glouton ne gloutonne pas à leur insu.

Stor souriait intérieurement en imaginant l'exaspération de l'elfe, obligée de se coltiner des empotés pareils, aussi mal à l'aise, Sève exceptée, dans cet environnement qu'Ysmeann l'aurait été dans un salon mondain d'Eauprofonde. En tout cas, l'éclaireuse avait largement pris la mesure de l'urgence de la situation et pressait le pas autant qu'elle le pouvait, dans un subtil mélange de hâte et de prudence.

Un obstacle se dressait bientôt devant eux, en lequel leur guide reconnut deux gloutons géants dont la présence ne devait certainement rien au trio qu'ils poursuivaient. Thojan avait raison : une confrontation était hautement imprudente, aussi bien par le temps qu'elle leur ferait perdre que par le risque de s'y faire blesser.

Avant même que Stor n'eut pu donner son avis, le prêtre plongea leur petit groupe dans un silence total, réussissant même l'exploit de rendre inaudible le petit barde. Si ce dernier se trouvât frustré de ne pouvoir prendre la parole, il n'en montra rien et redoubla de prudence. Avec la perte de leur principale arme anti-magicien, la neutralisation du jeteur de sorts venait de retomber sur ses épaules. Par contre, pour réussir à troubler une incantation, il lui faudrait pouvoir être entendu aussi nota-t-il soigneusement dans un coin de sa mémoire qu'il lui faudrait s'éloigner de quelques pas avant de pouvoir chanter, du moins tant que le sort de silence du Tormtar durerait.

De toute façon, maintenant, le plus urgent était de s'éloigner au plus vite des animaux sauvages et de maintenir le rythme dans leur traque des Cultistes.

Moment : Milieu d'après midi
Temps : Pluie moyenne et persistante, température frileuse


Le sortilège du prêtre de Torm leur avait permis de ne pas perdre un temps précieux en affrontant des gloutons sanguinaires d'autant que l'issue du combat était loin d'être certaine. Ysmeann fit un signe de tête pour le remercier. La chasse pouvait reprendre. L'elfe leur fit comprendre par quelques signes de la main que le rythme de marche allait reprendre à vive allure. Elle leur montra également le ciel. EN effet, les gouttes d'eau qui tombaient des nuages étaient de plus en plus grosses. Les traces de pas allaient vite être effacées à ce rythme.

Ils marchèrent à peu près deux heures sans aucun arrêt. Cela avait l'air facile pour l'elfe de se mouvoir dans ce milieu. Un nouvel obstacle météorologique s'avançait vers eux : un brouillard épais venu de nulle part. Son apparition laissa perplexe l'éclaireuse elfique qui se rapprocha de son groupe pour leur parler à voix basse.

- étrange cette apparition de brouillard. Soyez prudent. Ouvrez grand vos oreilles. Cela peut être un piège ou une diversion.

Sève leur confirma elle aussi qu'elle trouvait cela très étrange. Stor quant à lui avait le sentiment de déjà vu...Oui lorsqu'il avait croisé ce fameux dragon de brume...Mais il fallait vraiment être que cela soit bien lui. Et puis ils entendirent tous une voix venue de nulle part

- Petit homme, veux tu chanter pour moi....

Stor sentit le regard de l'elfe le fixer pour lui demander une explication. Elle venait de s'armer de deux flèches, prête à tirer.

C'est cet environnement météorologique hostile que l'importance du cadeau des elfes prenait toute son importance. Stor ne pouvait que se louer d'avoir substitué à sa propre cape, cette pélerine les préservant des intempéries. Le confort de la marche était nettement augmenté, d'autant que, passé l'obstacle des gloutons, l'allure s'était encore accélérée pour ne pas perdre la trace éphémère de ceux qu'ils poursuivaient.

L'humidité ambiante était telle que le petit groupe fit bientôt face à un épais nuage de brume, peut-être trop subi et important pour être d'origine naturelle. Alors que Sève et Ysmeann restaient sur leurs gardes pour faire face à cette nouvelle menace, le petit barde était plus circonspect. Ce brouillard avait l'apparence familière d'un évènement déjà vécu. Avant qu'il n'ait vraiment le temps de douter, une voix s'éleva, confortant le hin dans sa première impression.

- Baissez vos armes, commanda aussitôt Stor. C'est celui dont je vous ai déjà parlé.

Ne pouvant croire en la chance qu'il avait de recroiser la route du dragon, à moins que ce dernier ne les ait suivi (ou précéder) uniquement pour se délecter de nouveau de la voix mélodieuse du barde, Stor afficha un large sourire avant de répondre :

- Je suis heureux de te revoir, mon vaporeux ami. Ce sera avec plaisir que je chanterai de nouveau pour toi. Quel est donc ton nom ?

Certes, adresser une aubade à la créature allait un peu les ralentir mais pouvait également leur procurer une aide dont ils avaient un besoin pressant. Se trouvant, une nouvelle fois, sur leur chemin, le dragon de brume savait très certainement où les cultistes se trouvaient et pourrait les guider jusqu'à eux.

Faisant glisser son yarting devant lui, le troubadour en pinça légèrement les cordes, égrenant quelques notes d'introduction. Il attendait la réponse de son nouvel ami pour improviser une ode dont il avait le secret.

Malgré sa nouvelle cape de protection, Thojan suait à gouttes presque aussi grosses que la pluie: tenir le rythme de marche avec toutes ses affaires et son armure lourde était un effort constant. Avec le temps, son sortilège de silence finit par se dissiper, et il n'eut plus besoin de jeter constamment un œil vers l'arrière pour se prémunir d'une attaque inaudible.

S'il se félicitait d'avoir ainsi permis d'échapper potentiellement aux gloutons géants —des créatures qu'il n'avait aucune envie d'apprendre à connaître—, ce relâchement de la tension le fit rentrer dans une douce léthargie. Il avançait de manière régulière, sans plus y penser, les sens émoussés. Seul comptait le rythme de progression et la perspective de rejoindre les cultistes, objectif pour lequel il se reposait entièrement sur leur guide. Dans un coin de son esprit, Thojan trouvait ça à la fois malsain et étrangement confortable.

Il mit bien plus de temps que la veille à réagir à l'apparition du brouillard, et alors qu'il allait faire la comparaison avec la journée passée, Stor prit l'initiative. Qu'il accepte de chanter sur un commande tel un bouffon de cour paraissait dégradant de l'avis du prêtre, mais si cela pouvait les amener à franchir cet obstacle sans rencontre, pourquoi pas ? Et puis, le hin avait l'air heureux de le faire. Maître Stor avait déjà montré sa capacité à dialoguer avec toutes sortes d'individus. Le tormtar garda pour lui les constats récents de la rage des dragons, à travers Faerûn, et se prépara au pire…

Moment : Milieu d'après midi
Temps : Pluie moyenne et persistante, température frileuse, brumes

Une voix venue de nulle part se fit entendre pour prononcer le mot : "Oz'yssmyr". Il faut croire que Stor était très inspiré par cette rencontre car la présentation tint en haleine tout le monde. Il s'était surpassé, à un niveau artistique qu'on peut trouver seulement ou le plus souvent dans les grands cérémonies réservées à la cour des rois et des reines.

La brume qui les entourait se mit à s'animer comme si elle était vivante ou animée par un être magique. Peu à peu un corps matériel prit forme, celui d'un dragon aux écailles bleu-gris avec des reflets argentés de la taille d'à peine d'un cheval qui laissait supposer que c'était un jeune dragon. Ses yeux d'un vert océan vert avec des pupilles argentés scrutaient les aventuriers un par un pour finalement se focaliser sur le hin. Dans son attitude, rien ne laissait paraître une quelconque agressivité même s'il restait à distance, nerveux et prudent.

- Oz'yssmyr, c'est mon nom. Il n'est pas dans mes habitudes de prendre contact avec des humanoides mais rares sont ceux qui peuvent m'émouvoir avec leur art. Soyez prudent car il y a un Grand Vert qui chasse et marque son territoire. Je vais moi même partir pour rejoindre une région côtière. J'y serai moins en danger. D'ailleurs j'ai vu que vous n'étiez pas les seuls à rôder, un trio. Je ne les aime pas. Ils sont dangereux.


Si les aventuriers voulaient avoir quelques informations ou demandes, il fallait le faire vite car le dragon montrait peu à peu de la nervosité et de l'impatience. Il n'a pas envie de se lancer dans une grande conversation. Alors soyez juste, conçis et précis dans vos mots...