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> Les Noces Calishites, Klael et Kalyope - Les Délices du Palais
écrit le : Mardi 01 Juillet 2014 à 00h22 par Ithek le Gris
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user posted image la lumière dégagée par l'éclat de céramique ensorcelé, Kalyope explora en silence la mystérieuse chambre. Derrière le rideau qu'elle écarta doucement de la main, le beau bureau de bois massif attirait le regard, encadré de deux étagères murales dont les livres gisaient au sol. Tout le mur du fond était décoré d’une tapisserie remarquable par sa finesse d’exécution, bien qu’altérée par le passage des années. Au milieu du boudoir, se trouvait une petite table renversée et un pouf éventré. Contre le mur de droite, il y avait une petite commode comprenant tout un service à thé qui avait également souffert. Tout ici lui faisait penser à la chambre d’une jeune fille de très bonne famille.

Malgré la taille de la pièce, Kalyope ne voyait pas là de cachette satisfaisante. Mais elle avait toujours des solutions de repli. Si elle entendait les gardes suffisamment tôt lorsqu’ils graviraient les marches, elle pouvait rebrousser chemin jusqu’à la bibliothèque, dont la taille et les nombreuses étagères lui permettraient sans doute de tromper la vigilance des hommes d’armes. Si elle n’en avait pas le temps, il restait la porte encore non ouverte au bout du couloir, à gauche en sortant de la chambre. Même si elle entendait les gardes ne serait-ce que quelques secondes avant qu’ils n’arrivent qu’ils n’arrivent à l’angle du couloir qui donnait droit sur la chambre à coucher, elle n’avait que quelques mètres à parcourir, et serait donc très vite à l’abri. A condition que la porte ne fût pas verrouillée… et qu’il n’y eût pas d’autres dangers imminents derrière.

Elle poursuivit son investigation. Marchant à pas de loups jusqu’à la fenêtre, elle s’y pencha prudemment. Elle donnait sur la grande cour, et plus précisément sur la grande terrasse où se trouvait le wali et ses suivants lors de la cérémonie, juste à côté de la grande porte du temple. Elle vit quelques gardes traversant la cour au pas de course, et entendit au loin des cris et un cheval qui hennissait. Mais les combats semblaient avoir cessé. Malgré le manque de lumière –de nombreuses torches semblaient avoir été éteintes- elle distinguait un cadavre gisant sur les pavés.

Kalyope reporta son attention sur la fenêtre. Ce qu’elle avait pris pour une corde était en fait deux draps enroulés sur eux-mêmes et noués entre eux, formant cordon… qui ne descendait de guère plus que d’un mètre ou deux sous le rebord de la fenêtre. Les étages étant très haut, il restait encore environ six mètres à sauter pour parvenir en bas… une hauteur assez vertigineuse. Cette corde improvisée n’était pas le seul élément qui troublait l’halruéenne. Le vase brisé, le rideau déchiré, la théière en mille morceaux et les livres au sol… tout cela était trop épars, guère convainquant… comme une mauvaise mise en scène. C’est alors que Kalyope se souvint de la bibliothèque. Il y avait une fenêtre là-bas aussi, car elle avait senti un fort courant d’air dans l’embrasure de la porte.

Mais elle ne s’attarda pas tout de suite sur cette bizarrerie, car autre chose retenait son attention : l’aura magique, toujours perceptible mais faiblissante, qui provenait du bureau. C’était véritablement un meuble d’exception, comme seules pouvaient en posséder quelques jeunes filles sur faerûn. Ses motifs de marqueterie rappelaient de lointains pays d’orient. Il y avait de nombreux petits tiroirs, dont certains étaient dissimulés. C’est dans l’un deux qu’elle trouva…

… un coffret vide. Maigre découverte, en apparence seulement. A côté du coffret vide, il y avait bel et bien une aura magique, dont l’école n’était pas identifiable, mais sa source avait manifestement été retirée, ne laissant qu’une « trace » qui s’évanouissait rapidement. L’objet magique qui se trouvait là avait donc été retiré quelques minutes avant, tout au plus. Quant au coffret, il valait en lui-même le coup d’œil. Tout en ivoire sculpté, il représentait des scénettes érotiques assez osées… qui n’avaient rien à faire dans la chambre d’une jeune fille de bonne famille. A tout hasard, la magicienne tâtonna le fond du tiroir… et ses doigts rencontrèrent un petit objet froid. Lorsqu’elle le sortit à la lumière, il brilla d’un magnifique rose-rouge, qui captiva la jeune femme pendant de longues secondes. Elle n’avait aucune idée de quelle pierre précieuse il s’agissait, mais son instinct lui disait qu’elle valait une petite fortune.

Ce n’était pas tout. Dans un autre tiroir secret, elle trouva un petit livre noir, à la belle reliure de cuir filigrané, avec un minuscule cadenas, de ceux qu’on ouvre facilement avec une épingle à cheveux. Sans doute un journal intime…



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écrit le : Jeudi 10 Juillet 2014 à 23h01 par Kalyope
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L'épais brouillard qui flottait dans son esprit depuis qu'elle avait quitté la réception commençait enfin à s'estomper. Manifestement, Kalyope avait eu tort de croire que les appartements de cet étage n'étaient pas faits pour accueillir une personne de haut rang, puisqu'à l'évidence, la princesse avait séjourné ici. De cela, il n'était plus possible de douter.
En revanche, l'enchaînement des événements qui s'étaient déroulés dans la pièce ne lui paraissait pas aussi évident. Au fur et à mesure de ses découvertes, différents scenarii vinrent s'imposer à son esprit.

L'attaque dont le palais semblait faire les frais, l'homme qu'elle avait croisé dans les couloirs – qui tenait davantage du voleur que du moine – et le désordre régnant dans la pièce suggéreraient qu'un objet de grande valeur avait été dérobé dans cette même pièce. Un homme seul, serait parvenu jusqu'ici, alors que ses compagnons retenaient les gardes en simulant une attaque.
De fait, l'objet avait bel et bien disparu, le doute n'était pas permis. Mais il restait raisonnable de penser qu'Atala s'était enfuie avec, peu de temps avant l'attaque, et que le roublard était reparti bredouille. Ou peut-être que la princesse avait été enlevée en même temps que l'objet, puisqu'elle n'avait pas l'air de se trouver au palais. Ou encore.... qu'elle avait simulé son propre enlèvement.

D'autres questions assaillirent la jeune femme. De quel objet pouvait-il bien s'agir, pour que, si larcin il y avait bien eu, quelqu'un avait jugé bon de se déplacer pour ne dérober que lui, laissant le coffret sculpté qui devait valoir quelques piécettes, et surtout, la somptueuse pierre que Kalyope tenait toujours dans sa main ? Pierre qu'il lui semblait d'ailleurs foncièrement dommage de remettre à sa place. Après tout, si la princesse s'était enfuie, elle n'avait pas jugé bon de la prendre avec elle. Et peut-être qu'un voleur l'aurait prise, s'il l'avait trouvée avant ce qu'il était venu chercher.
Kalyope hésitait. Elle ne s'était pas rendue en ces lointaines contrées pour venir dérober leurs richesses à ses hôtes, mais pour enquêter sur leurs possibles agissements. D'un autre côté, la pierre exerçait sur elle une certaine fascination... Et, en cas de coup dur, elle pourrait sans nul doute l'aider à regarnir sa maigre bourse.
Oui mais, et si elle se faisait arrêter, et que l'on trouvait la pierre en sa possession ? Cela viendrait-il aggraver son cas, s'ajoutant au fait qu'on l'aurait surprise dans une aile du bâtiment où elle n'était pas supposée se trouver... et en possession du journal intime de la princesse ?

En haussant les épaules, Kalyope entreprit de dissimuler la pierre sur elle, à tout hasard. La cacher dans sa besace lui semblait un peu trop évident, mais il y avait de fortes chances pour que les gardes ne songeassent pas à fouiller ses sous-vêtements...
Quant au journal intime, il pouvait fort bien passer pour un carnet lui appartenant, aussi le rangea-t-elle soigneusement dans son escarcelle. Elle brûlait de le lire immédiatement, mais l'endroit et le moment ne lui semblaient pas des plus appropriés.

L'ensorceleuse avait également hâte de quitter l'endroit, et de prendre un peu de repos. La douleur à la cuisse avait été oubliée pendant un temps, mais elle se faisait à nouveau lancinante. Et si la tension nerveuse commençait de céder du terrain, ce n'était que pour laisser la place à une certaine lassitude.
Pourtant, elle ne pouvait tout simplement pas se contenter de rebrousser chemin, et de retourner tranquillement dans ses quartiers. Si les gardes se trouvaient toujours dans la pièce du bas, elle courrait droit à sa perte. La chose la plus judicieuse à faire était probablement d'attendre un moment, puis de descendre prudemment. Moment que de toute façon, elle saurait mettre à profit, car elle ne pouvait quitter les lieux sans avoir au moins examiné la fenêtre de la bibliothèque, et éventuellement, la pièce de droite.

Jetant un dernier regard alentours pour vérifier qu'elle n'omettait aucun détail, Kalyope quitta le bureau pour retourner dans la bibliothèque. Ce faisant, elle prit soin de dissimuler le bout de vase qu'elle avait enchanté dans sa bourse, le temps d'aller examiner la fenêtre, afin qu'on ne la repérât pas. Peut-être que cette dernière lui en apprendrait davantage sur la façon dont la personne qui avait fouillé les lieux s'était enfuie.

Ensuite, si les hommes d'armes s'en tenaient à l'étage inférieur, elle prendrait sans doute le temps d'explorer la pièce restante, si cette dernière était bien accessible... et vide.



 
 
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écrit le : Mardi 29 Juillet 2014 à 13h11 par Ithek le Gris
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user posted imagealyope se glissa avec précaution jusqu'à la bibliothèque, toujours déserte. S'approchant de la fenêtre, elle vit que celle-ci avait été brisée également, mais il n'y avait aucune corde qui aurait permis à quelqu'un d'entrer ou de s'enfuir. En se penchant, elle vit que le mur était quasiment lisse, et descendait droit sur un amas de rocher, lui-même difficile à escalader. Au-delà, il n'y avait qu'un désert rocailleux, dominé par les crêtes escarpées des montagnes en arrière plan. En regardant en haut en revanche, Kalyope vit que le sommet du mur n'était qu'à quelques mètres, et il était éventuellement possible que quelqu'un se fût infiltré par là.

Elle fut interrompue dans ses observations, par le bruit de bottes ferrées qui montaient l'escalier. Elle eut seulement le temps de se cacher tout au fond de la pièce, à l'endroit le plus sombre, entre deux étagères. Un homme pénétra dans la bibliothèque, s'arrêtant un instant. Kalyope, tapie derrière des volumes poussiéreux qui menaçaient de la faire éternuer, retint son souffle. Puis elle entendit les pas de l'homme qui se rapprochait...

Elle fut prompte à réagir, quittant sa cachette temporaire pour aller se positionner au bout de l'étagère centrale... et pendant que l'homme avançait vers le fond de la pièce, elle progressa dans le sens inverse, à quatre pattes pour éviter de se faire repérer à travers le meuble qui n'avait aucun paroi. Lorsqu'il passa à son niveau, elle vit les lourdes bottes passer à quelques centimètres, tandis que le bruit oppressant qu'elles faisaient sur le parquer faisait monter la pression en elle...

Elle fit finalement tout le tour de l'étagère dans cette position inconfortable, mais efficace, puis retourna à sa première cachette. L'homme se pencha à son tour à la fenêtre, donnant peut-être à la jeune femme quelques idées... mais à ce moment, l'autre garde appela son confrère, qui sortit aussitôt pour le rejoindre. La jeune femme put enfin souffler un instant. Encore une fois, sa discrétion lui avait sauvé la mise.

Les deux gardes furent vite rejoints par d'autres, et bientôt il y eut tout un attroupement dans le couloir, coupant toute issue à la jeune femme. Et comme elle ne comprenait pas un traître mot de la langue de ses hôtes, leur conversation affolée ne lui apprit pas grand chose. Elle reconnut cependant la voie du prêtre, l'homme bedonnant vêtu de bleu qui les avait reçues sur la terrasse. Lorsqu'il parlait, tous les autres se taisaient, puis on lui répondait avec crainte et respect. Il donna des ordres à certains, qui s'en allèrent, puis la jeune femme entendit seulement quelque pas et quelques voix qui provenaient de la chambre de la princesse.

S'en tenant à ce qu'elle avait décidé, Kalyope attendit patiemment qu'il n'y ait plus personne dans les parages. Cela prit une éternité. Il y eut des disputes, une nouvelle irruption d'un garde, accompagné du prêtre cette fois, dans la bibliothèque pour inspecter la fenêtre, maintes et maintes discussions indéchiffrables. Le temps passait si lentement que Kalyope eut l'impression de rester des heures tapie dans l'ombre, prête à fuir, ses muscles tendus lui faisant mal, le souffle court, le sang battant dans sa blessure lancinante.

Puis, enfin, il n'y eut plus aucun bruit. Avec d'infinies précautions, Kalyope marcha jusqu'au couloir : la voie était libre. Les torches aux murs avaient été rallumées, mais tout était vide et à nouveau calme. Elle sentit alors quelque chose lui couler le long de la jambe. C'était son sang : la blessure avait complètement imbibé le bandage improvisé. Il lui fallait à tout pris de vrais soins, ou au moins, un bandage propre et un peu de repos.




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écrit le : Lundi 08 Septembre 2014 à 22h11 par Kalyope
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L'épuisement commençait d'être insoutenable, mais Kalyope enrageait. Elle n'avait pas bravé un assassin, risqué de se faire prendre une première fois, et attendu ce qui lui avait semblé être des heures, pour être obligée de faire marche arrière. Même si elle avait découvert avant tout le monde ce qu'il s'était passé dans la appartements de la jeune Iptissen, il lui restait une pièce à explorer. Mais peut-être celle-ci n'en valait-elle pas la peine ? Il ne lui semblait pas que les gardes avaient pris la peine de la fouiller. Ils s'étaient concentrés sur la bibliothèque et la chambre, de ce qu'elle avait pu en voir.

Un court instant, l'idée d'aller s'étendre dans le lit de la princesse pour y dormir quelques heures la séduisit. Mais c'était là pure folie. Rien n'indiquait que d'autres hommes, peut-être le wali en personne, ne reviendraient pas au courant de la nuit. La seule façon de ne pas paraître suspecte était d'aller s'allonger aux côtés de Klael, dans le quartier des invités. A condition qu'il y parvint sans encombre, et qu'elle trouvât de quoi soigner et dissimuler sa blessure sanguinolente. Car si le palais ne manquait certes pas de prêtres, elle ne voyait pas comment justifier l'apparition d'une telle blessure au cours d'un banquet auquel elle était censée assister. Et dans tous les cas, elle s'était jurée de ne plus jamais avoir à faire à un serviteur de Tyr, particulièrement celui qui s'était introduit dans la pièce quelques instants plus tôt.

Dans un premier temps, elle pourrait peut-être emprunter à sa compagne de route un onguent de soins, si tant est qu'elle en possédât un. Ou au moins aller rincer sa blessure dans la salle d'eau, et la dissimuler sous un bandage propre. Peut-être qu'une nuit de sommeil suffirait à la faire cicatriser, au moins assez pour qu'elle n'ait plus à souffrir de ces écoulements sanguins intempestifs.

A regrets, l'ensorceleuse se dirigea vers les escaliers. Elle dut se convaincre que la fatigue aidant, elle n'était de toute façon plus capable de penser clairement, et qu'une bonne nuit de sommeil serait tout à fait bénéfique, pour l'aider à démêler toutes les informations qu'elle avait apprises au cours de ces dernières heures. A peine eut-elle accepté l'idée de prendre du repos, que l'image du lit se fit obsédante, ses paupières plus lourdes, et ses mouvements plus hésitants.

Il lui fallait pourtant se reprendre, car le chemin jusqu'aux dortoirs était long, et potentiellement semé d’embûches. A commencer par le salon d'apparat, qu'elle se devait de traverser dans le sens inverse. Sans tomber nez à nez avec d'autres gardes, ou pire, le wali alerté de la disparition de sa fille... Ses chances de s'en sortir, si elle avait été découverte auparavant, étaient déjà minces. Mais avec la disparition avérée de la fille aînée, se faire prendre dans des telles conditions entraînerait des conséquences auxquelles elle n'osait même pas songer.

Prenant une grande inspiration, le jeune femme posa un pied sur la première marche de l'escalier. Tendant l'oreille, elle continua de progresser en retenant son souffle. Si le moindre doute l'assaillait, il lui restait l'aide précieuse de sa vipère, pour l'aider à évaluer la situation. Mais la fatigue aidant, elle aspirait vraiment à un retour sans encombre...



Détection auditive + discrétion + déplacement silencieux... Retourne dans le dortoir (ou du moins, vers le dortoir, jusqu'à ce qu'il y ait une embûche)



 
 
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écrit le : Lundi 06 Octobre 2014 à 13h56 par Ithek le Gris
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user posted imagealyope fit quelques pas dans l'escalier... sans rencontrer âme qui vive. Jetant un œil dans le salon, elle vit le garde sur sa gauche, qui lui tournait le dos. Mais devant elle, la voie était libre. Elle traversa la pièce, puis son vestibule, retournant ainsi sur ses pas. La salle des gardes était tout aussi vide qu'à l'aller : les hommes étaient encore occupés ailleurs.

Ce n'est que dans le long couloir où elle avait rencontré l'homme qui avait failli la tuer, que les choses se compliquèrent un peu. Tandis qu'elle progressait sur la pointe des pieds, elle vit une ombre se profiler à l'angle, tout au bout, et elle se réfugia dans une pièce attenante au moment même où les deux gardes arrivaient en vue. Elle remarqua une silhouette dans le lit juste à côté d'elle. Mais celle-ci n'esquissa pas un mouvement ; l'ensorceleuse supposa qu'elle dormait.

Les deux gardes passèrent, et elle reprit son chemin. En arrivant au niveau du grand vestibule d'entrée, elle dut à nouveau s'arrêtant, devant la grande agitation qui y régnait. Elle resta dans l'embrasure de la porte, écoutant les conversations qui heureusement, se faisaient en partie dans la langue commune. La situation était un peu confuse. Apparemment, une partie de la famille téthyrienne de la mariée souhaitait repartir immédiatement, mais les gardes et le majordome tentaient de les en dissuader : les chevaux avaient été libérés des écuries et s'étaient pour la plupart enfuis, et des brigands rôdaient peut-être encore dans les environs.

Après quelques minutes d'échanges assez échauffés, les esprits finirent par se calmer, et la famille de la mariée se résolut à rester au moins pour la nuit. Profitant de la confusion et de la pénombre, Kalyope se mêla au cortège qui remontait vers les chambres, et se glissa dans le dortoir des femmes en compagnie de deux servantes. Une petite lanterne permettait de voir que cinq personne occupaient les nombreux lits qui se trouvaient là.

Klael n'était pas là, mais Kalyope retrouva facilement sa paillasse, qui se trouvait sur le sommier du bas d'un lit superposé. Le sac de l'halfeline était encore présent...



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écrit le : Mercredi 22 Octobre 2014 à 21h45 par Kalyope
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Les dernières informations glanées et les événements de la soirée tourbillonnaient dans la tête de Kalyope. Pourtant, elle ne voulait plus penser à rien. Elle n’avait plus la moindre force pour essayer de mettre bout à bout tous les fragments, tout ce qu’elle avait appris, pour faire un premier rapport à Lystraë. Pourtant, il y avait matière à : une princesse disparue, des voleurs dans les couloirs, l’attaque du palais, la famille de la future épouse qui souhaitait repartir avant même que la noce ait eu lieu… Il y avait de quoi s’interroger sur ce qui se tramait dans la demeure des Iptissen.

L'épuisement était tel, qu'elle ne fut pas davantage en mesure de se soucier de l’absence de Klael. Ceci aurait probablement dû l’inquiéter, car l’heure était déjà fort avancée. En outre, avec toute l’agitation dans le palais, il était à craindre qu’elle se soit faite prendre à fouiner. D’un autre côté, si quelqu’un de peu de discret comme l’ensorceleuse avait réussi à échapper aux gardes, il y avait peu de chances qu’une halfeline experte en dissimulation se soit faire repérer.

Il lui restait malgré tout une dernière chose à faire, avant de pouvoir s’abandonner au sommeil. Péniblement, la jeune femme se rendit dans la pièce qui servait aux ablutions, pour nettoyer sa plaie et le sang qui avait coulé sur sa cuisse, puis la banda avec un nouveau morceau de sa robe, propre. Il lui faudrait trouver le moyen de dissimuler les dégâts dans sa tenue, mais cela attendrait bien le lendemain.

Une dernière vérification, pour s'assurer que ce qu'elle avait dérobé dans la chambre de la princesse se trouvait bien dans sa sacoche, et sa sacoche bien ceinturée à son corps, et elle se glissa dans la couche qui lui avait été attribuée avec un soulagement et un bonheur rarement atteints. A peine sa tête eut-elle touché le doux tissu de l'oreiller, que l'ensorceleuse sombra dans un profond sommeil.



 
 
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écrit le : Lundi 03 Novembre 2014 à 10h30 par Ithek le Gris
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user posted imagealyope fut réveillée par la lumière filtrant à travers les moucharabiehs. Elle se sentait alerte et reposée. Son pansement était toujours bien ajusté et sa blessure avait à peine saigné pendant la nuit. Regardant autour d'elle, elle vit qu'elle était seule dans le dortoir. Les servantes étaient parties et n'avaient laissé que quelques affaires déjà empaquetées.

Un raclement de gorge la fit se retourner prestement. Klael était là, adossée à la porte, une jambe pliée et les bras croisés, comme si elle attendait depuis un moment le réveil de l'ensorceleuse.


- Enfin, la belle au bois dormant se réveille... Le palais est en pleine ébullition, dehors. Figure-toi que la « princesse », la petite sœur du futur marié, s'est volatilisée. Bref, le mariage est annulé jusqu'à ce qu'elle soit retrouvée. J'ai l'impression que le wali, enfin plutôt son conseiller le gros prêtre, n'ont plus confiance en leur propre garde après ce qui s'est passé. Il paraît qu'il veut nous voir... c'est peut-être une bonne occasion pour nous, si tu vois ce que je veux dire, lui confia t-elle en frottant son pouce et son index.



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écrit le : Lundi 10 Novembre 2014 à 17h50 par Kalyope
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La voix de sa partenaire acheva de tirer Kalyope de son sommeil réparateur, et dissipa la vague inquiétude de la veille, en constatant son absence.
Tout en essayant de se rendre présentable, en dissimulant notamment les dégâts dans son vêtement, elle fit signe à l'halfeline de s'approcher, afin de pouvoir lui parler à voix basse.


- Où étais-tu passée hier soir ? Remarque, tu as dû te poser la même question me concernant.

L'ensorceleuse baissa encore d'un ton.

« Je suis au courant pour la petite sœur. Je suis allée mener mon enquête et je me suis retrouvée dans ses appartements. J'ai pu constater sa disparition, ainsi manifestement que certains objets lui appartenant. J'ai aussi trouvé certaines choses qui pourraient nous être bien utiles... Pour l'instant, je n'arrive pas à savoir si elle s'est enfuie avec l'aide de ceux qui ont prétendument attaqué le palais, ou si elle a été enlevée... En tout cas Lystraë avait raison, il se trame quelque chose ici. »

« Je n'ai pas la moindre envie de me retrouver de nouveau face à cet affreux prêtre. Mais tu as raison, cet entretien nous permettra peut-être d'en apprendre davantage. Je ne pense pas avoir été repérée la nuit dernière, en tout cas je l'espère ! La seule personne que j'ai croisée était un individu probablement mal intentionné. Il ressemblait fort à un voleur. J'ai réussi à le blesser avant de le mettre en fuite, mais il m'a eue aussi, ajouta Kalyope en découvrant sa cuisse pour montrer son bandage à Klaël. Si jamais il a été fait prisonnier, il se peut qu'il ait parlé. Restons sur nos gardes et surtout, convenons d'une version à donner au prêtre si jamais il nous demande comment nous avons passé notre soirée... Et toi alors ? Tu as découvert quelque chose d'intéressant ? »

Ce disant, la jeune femme acheva ses préparatifs, avant de ranger soigneusement ses affaires et de se retourner vers sa compagne.

- Je suis prête, allons-y, qu'on soit débarrassées, conclut-elle en soupirant.



 
 
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écrit le : Jeudi 20 Novembre 2014 à 23h19 par Ithek le Gris
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user posted imagen écoutant Kalyope, Klael sortit sa dague et se mit à jouer avec dextérité, s'amusant à la faire tenir en équilibre sur son doigt.

- Tu sais ce que j'en pense ? Qu'elle ait été enlevée ou qu'elle se soit enfuie de son propre gré, cela ne change pas grand chose pour nous pour le moment. J'ai un peu fouiné aussi hier soir, mais je n'ai rien trouvé d'intéressant. J'ai surtout hâte de savoir ce que le wali nous veut, même si j'ai déjà ma petite idée... Mais comme tu dis, restons sur nos gardes, ce gros lard a l'air un peu tordu. S'il nous pose des questions, on aura qu'à lui dire qu'on était parties se cacher sous un lit...

L'halfeline observa de près le bandage de l'ensorceleuse, mais elle ne pouvait pas faire grand chose pour l'améliorer. Avant de partir, elle dissimula soigneusement sa dague dans sa botte, puis ramassa son sac et quitta la pièce, Kalyope sur les talons.

Elle descendirent par les cuisines, puis traversèrent la cour jusqu'à la grande terrasse où deux hommes montaient la garde. L'un deux, un grand gaillard aux yeux bleus, les accompagna jusqu'à l'entrée du temple, dont la porte massive dominait toute la cour, puis ouvrit une petite porte dans celle-ci.


- Le grand prêtre Bardeid vous attend à l’intérieur. Mais avant, nous allons vous fouiller.

Comme elles n'avaient guère le choix, elles se laissèrent fouiller et durent donner leurs armes aux deux gardes, avec l'assurance de les récupérer dès qu'elles en auraient fini avec le prêtre. Elle pénétrèrent dans le lieu sacré, plongé dans la pénombre et un calme absolu. La porte se referma derrière elles. La statue du dieu Tyr, au milieu de l'immense chapelle, les dominait de toute sa hauteur. Guerrier froide et implacable, il tenait pour seuls attributs une épée et un large bouclier. Autour, la colonnade qui longeait les murs de l'édifice ne faisait que renforcer l'impression de hauteur de l'effigie du dieu.

Bardeid surgit entre deux colonnes, faisant sursauter Kalyope, tandis que Klael semblait l'avoir vu arriver de loin.


- Ah, vous voilà, leur dit-il d'un air curieusement avenant. « J'espère que je ne vous ai pas fait peur. La chapelle est toujours sombre, nous n'accueillons aucun fidèle ici, c'est seulement le lieu des offrandes. Je sais que dans certains temples, cela se passe différemment. Mais nous ne sommes pas ici pour discuter d'affaires de culte... suivez-moi, je vous prie. »

Elles lui emboîtèrent le pas, passant devant la statue pour emprunter une porte dérobée cachée derrière un renfoncement, dans le mur de gauche. Cette rapide traversée de la chapelle leur permit de constater l'absence de tout mobilier dans la chapelle, si ce n'était des coussins où reposaient les nombreuses offrandes des habitants pour le mariage - jusque là suspendu.

Ils pénétrèrent dans un appartement assez vaste - à l'image du reste du palais - doté d'un salon et d'une chambre, assez sobre, et séparé d'une autre pièce par un rideau. D'après ses souvenirs de la veille, Kalyope se dit qu'elle était près des appartements du wali.

A l'invitation du wali, elles s'assirent autour d'une table basse sur des tapis, pendant que lui allait préparer du thé. Klael donna un coup de coude dans les côtes de sa compagne d'aventure.


- Regarde un peu son mobilier, chuchota t-elle. « Ça paye pas de mine, comme ça, mais je vois tout de suite que c'est du massif et de la bonne qualité... commodes, service à thé, baldaquin... y'en a pour un bon paq... »

Elle s'interrompit lorsque le prêtre se retourna avec le plateau à thé, et s'installa face aux deux jeunes femmes.

- J'espère que mon appartement vous plait. Je n'ose pas vous demander comment se déroule votre séjour, étant donné les évènements de cette nuit... mais à présent, tout est revenu au calme, n'est-ce pas ? Mmmh-mmh. Si Tyr le veut, tout rentrera bientôt dans l'ordre et la cérémonie pourra avoir lieu comme prévu.

Il laissa passer un silence pesant, sans que les jeunes aventurières sachent si elles avaient quelque chose à dire ou non.

- Dites-moi, cette... Assemblée, dont vous avez porté les missives. En faites-vous partie, ou êtes vous de simples messagères ?



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écrit le : Dimanche 28 Décembre 2014 à 16h12 par Kalyope
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Un frisson parcourut l’échine de Kalyope. Décidément, ce prête lui faisait horreur, mais elle ne pouvait pas se permettre de laisser paraitre ses sentiments.

Elle n’arrivait pourtant pas à comprendre le brusque changement d’attitude du serviteur de Tyr, autrement qu’en termes négatifs. Il devait forcément vouloir leur soutirer une information, pour se montrer si empressé. D’ailleurs, ne les avait-il pas accueillies en leur posant directement une question sur l’Assemblée ? Bien évidemment, à la lumière des derniers événements, la suspicion devait peu à peu envahir tous les membres du palais. Mais la façon dont la question avait été posée agaça l’ensorceleuse, au point de lui donner envie de défendre cette guilde qu’elle connaissait à peine, en réaction aux manières du prêtre. Toutefois, s’il servait réellement Tyr – ce qui restait à prouver – il valait mieux renoncer au mensonge. Aussi choisit-elle de dire la vérité, comme lorsqu’elles avaient été présentées au wali la veille.


- Effectivement, nous ne sommes que de simples messagères. Pour ma part, je n’avais pas connaissance de cette Assemblée avant d’avoir été contactée pour délivrer la missive. Je n’ai d’ailleurs pas la moindre raison de me plaindre de mon séjour. C’est fort aimable à vous de vous en inquiéter, mais l’accueil que vous nous avez réservé est un grand honneur pour quelqu’un comme moi, qui n’avait jamais mis les pieds hors de ma région natale.

La jeune femme marqua un rapide temps de pause, priant mentalement pour que sa compagne n’esquisse pas de grimace en entendant ce qu’elle s’apprêtait à dire.

- Si nous pouvons vous être d’une quelconque utilité pour aider à préparer la cérémonie en temps et en heure, vous pouvez compter sur nous.

Kalyope conclut ses propos d’un sourire poli, attendant que Klael ou le prête prissent la parole. Une angoisse diffuse lui serrait la poitrine. Elle avait tremblé lorsque les gardes les avaient fouillées, quelques instant auparavant. Heureusement, ils n’étaient à la recherche que de leurs armes, et ils n’avaient pas cru bon de pousser plus avant leur investigations... au risque de tomber sur ce qu’elle avait dérobé dans la chambre de la princesse, ou sur sa blessure. Mais dans tous les cas, la situation ne faisait que se compliquer. Elle avait espéré être suffisamment insignifiante pour ne pas trop attirer l’attention du serviteur de Tyr, sans succès… Et à partir de maintenant, errer dans les couloirs la nuit deviendrait beaucoup plus compliqué. Comment pourraient-elles poursuivre efficacement leurs recherches, elle n’en avait pas la moindre idée…



 
 
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