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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Pouilleux Salopards > Chapitre I : Diligente fourberie


écrit par: Phineas Vendredi 23 Juin 2017 à 12h16
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Campagne aux environs de Suzail.
13 de Kythorn, 1383.
Temps chaud, brise légère.


Clair matin que celui qui éveilla le Cormyr ce jour là. Rien d'étonnant, le climat était loin d'être rude en cette région au printemps. Mais c'était tout de même agréable.

Agréable oui, que de voyager dans le soleil matinal, direction la capitale, en charmante compagnie. C'est ce que se disait Leonid, confortablement installé dans la diligence qu'il avait loué, trois jours plutôt pour revenir d'Amn où il s'était arrêté avant d'enfin revenir au pays. Après tout, les voyages ne valait jamais que pour leur retour n'est ce pas ? Ainé de bonne famille, ce n'est pas parce qu'il avait eu une longue période de rébellion qu'il cracherait à jamais sur son héritage... Il se tourna vers la charmante créature qu'il avait invité à voyager avec lui le soir précédent et qui, en cet instant, avait les yeux dans le vague, lascivement installée sur la banquette qui lui faisait face.


- Et bien, nous avons longtemps discuté, mais j'ai l'impression d'avoir rempli la majeure partie de notre conversation, qu'en ait il de vous, charmante amie ?


Skäppin

Si il savait. Leonid de Lième, noble de bonne famille du sud du Cormyr n'imaginait pas dans quoi il s'était fourré, quand, le soir précédent, il avait invité au voyage une jeune femme élégante et charmeuse dont il ne connaissait rien. Bah ! Cela n'avait rien d'étonnant. Le noblillion en pleine révolution post-adolescente avait beau avoir quelques compétences, on ne pouvait que douter du fait qu'il ai vraiment affronté le monde comme le changelin(e) l'avait fait pendant toute sa vie. Mais qu'il était avide ! Dans le but plus ou moins avoué de la charmer, le noble lui avait quasiment raconter toute sa vie par le menu.
Il était le fils ainé d'Eric de Lième, héritier des terres sudistes d'une famille dont l'influence allait grandissante depuis que son père avait été marié, vingt ans plus tôt à l'héritière d'une autre famille de moindre importance, mais bien plus riche, les Deverre. Leonid était riche et puissant dès la naissance, et comme beaucoup, la stupidité bourgeoise le submergea : plutôt que d'user intelligemment de ses privilèges, il fit mine de ne pas en vouloir et parti à l'aventure. Mais il ne tint pas longtemps, bientôt sa mère dû subvenir à ses besoin, bien qu'elle eut l'intelligence de n'en rien dire à son père. Si bien que, à vingt ans, il revenait au bercail auréolé de la gloire des nobles aventuriers. Ses cheveux noirs courts et luisants, son visage fin, son nez aquilin et ses yeux d'un bleu presque cyan ravirait bientôt les cœurs de jeunes donzelles en détresse, c'était certain. Du moins, si il avait le temps d'arriver à bon port.

Ce dont Skäppin doutait, il lui restait maintenant à trouver un moyen de détourner un peu le chemin de cette diligence, prévenir ses alliés, et la suite serait un jeu d'enfant...



Mi'im et Emny

Les circonstances de leur rencontre n'avait que peu d'importance. Ce qui en avait, c'était le but qu'ils s'étaient fixés : pour différente raison, ils avaient tous un intérêt à gagner du pouvoir dans une grande ville. Et après examen des possibilités, le trio avait choisi Suzail.

La stratégie avait été fixée, pendant que Skäppin, usant de ses compétences, charmerait un noble, et en apprendrait plus sur lui, eux deux devaient l'éliminer le moment venu. L'halfelin et la fille du dragon suivait donc la diligence depuis la nuit précédente. Elle descendait vers le sud, et empruntait une route très fréquentée. Un cavalier l'accompagnait, ce qui fixait leurs ennemis à trois, avec le cocher. A condition qu'ils puissent l'éloigner du chemin prévu, mais ça c'était le boulot de la changelin(e). Une fois que Skäppin aurait accumulé toutes les informations nécessaires pour la suite du plan, il devait les prévenir d'un signe discret. En attendant, Mi'im précédait la diligence, puisque celle-ci se traînait, pendant qu'Emny suivait, monté sur un cheval emprunté dans un champ au petit matin.

écrit par: Mi'im Mercredi 30 Août 2017 à 17h09
En l’espace de quelques jours, la vie monotone du petit assassin avait complétement changé. Lui qui aimait tant la discrétion, la solitude et la planification, était désormais réduit à faire confiance à deux inconnues lors d’un plan complétement improvisé. Le désarroi était total.

Ce fut tout d’abord la rencontre avec une étrange adepte de Tiamat au sang Elfique et à la beauté glaciale qui bouleversa son quotidien. Une émissaire d’un culte draconien soucieuse d’instaurer ses convictions au Cormyr. Une cause honorable tant la région avait subie les ravages des Dragons et même vu son dernier Roi périr en affrontant l’un de leurs terribles représentants, un vénérable Dragon Rouge. Cette femme était l’ambassadrice de la folie aux yeux du couard. Mais la bêtise était parfois contagieuse et le Hin avait toujours l’obligeance de favoriser la noirceur de ce monde. Cette rencontre en serait restée là si une seconde personne n’était pas venue sceller cette ignominieuse alliance. Une parfaite créature qui avait l’étonnante capacité de prendre l’apparence de quiconque et personne. Une fascination naquit instantanément en lui qui était condamné à errer dans l’ombre pour satisfaire ses odieux forfaits. Il ne pouvait qu’admirer, voir jalouser le bel être. Un don de la nature.

Les dieux nouaient des liens étranges entre les êtres. C’est donc dans cette soudaine effervescence, à la croisée des destins, que trois êtres opportuns décidèrent de lier leurs sorts afin de s’enraciner sur le territoire de la prestigieuse famille Obarskyr. Le Hin avait toujours l’obligeance de favoriser les sombres desseins de ce monde. Ainsi il se montra compréhensif et se fit le plus idéal des partenaires, laissant les richesses, le rang et la gloire, et n’aspirant qu’à offrir sa lame pour servir et soutenir les viles intensions de ses belles maitresses.


***


« Cent-Visages » avait ferré le noble poisson, avait même facilement reçue une heureuse invitation et se dirigeait à présent vers Suzail en sa compagnie. Pour le moins efficace. Le dragonnet fermait la marche afin de s’assurer que nul ne vienne troubler ce moment d’intimité. Quant à lui, Mi’im avait pris de l’avance à travers les breuils Cormyriennes. Il avait aussi la tâche de vérifier la fréquentation des lieux et d’intercepter, si besoin, le véhicule et son si précieux occupant.


***


Le temps des fleurs dans la forêt du Roi était un ravissement pour les sens. Malgré son cynisme constant, son retour dans le Cormyr restait une certaine source d’apaisement. C’était la troisième fois qu’il parcourait ces bois plus à l’Ouest du Cormanthor. Un héritage du beau peuple, légué aux hommes, accaparé par la lignée des Obarskyr puis délaissé aux orques. Les signes étaient évidents. Il y avait trop peu de chants alors que l’équinoxe vernale était présente. Des jeunes pousses arrachées. Des entailles absurdes sur les troncs. Des feux de camps épars et des restes de gibiers aux origines douteuses. Les Orques avaient envahies les lieux, s’était indéniable. Le temps n’avait pas arrangé l’invasion lui sembla-t-il.

¤ Des flèches lourdes tirés par des arcs courts et des haches, songea le petit assassin. Il suffira de porter des blessures évidentes pour faire passer nos actions pour une énième embuscade. Pas besoin de faire dans la dentelle. ¤

L’assassin Halfelin acheva de franchir la haute canopée et les nombreuses broussailles pour atteindre la grande route du dragon. Il prit place au sommet d’un gigantesque Orme qui juchait sur un monticule de roches, là où la voie formait une courbe, à l’extérieur.

De sa branche, il pouvait observer sagement chaque extrémité de la route. Il attendait la diligence trainante (et son garde) qui viendrait du Nord et un éventuel signe comme le lui avait suggérée « Cent-Visages ». Une soudaine escale, espérait le Halfelin, pour venir jouer les trouble-fête. Trop limité pour monter un barrage efficace, il patienta en espérant que le convoi n’est point bifurqué. Que ses nouvelles alliées se soient avérées être de bons investissements.

écrit par: Skâppin Jeudi 31 Août 2017 à 22h30
Lorsque Skâppin endossait la peau d'un personnage, il n'était pas rare qu'elle s'égare dans ses pensées, laissant à son corps le soin de faire illusion.

Assise dans la diligence, elle n'avait pas à porter toutes ses affaires et ses costumes. Et le voyage était bien plus agréable qu'a dos de cheval. Aurait-elle pu se satisfaire de la situation, profiter du voyage, du nobliau, et qui sait, se jouer de lui, l'épouser et vivre confortablement.. ?
Elle savait que non. Dans des situations similaire, où son rôle lui assurait un certain rang dans une ville ou un village, ses ambitions finissaient toujours par trahir le personnage. De plus, maintenir une illusion précise avec un tel niveau d'intimité des semaines durant augmentait grandement les chances de faire une erreur et de révéler sa véritable nature.
C'est pourquoi elle se rendait à Suzail. Elle espérait trouver dans la citée un endroit où son ambition se fondrait parmi celle des plus grands. Elle espérait également pouvoir changer régulièrement de peau et créer de temps en temps ses propres personnages, ce qui n'est guère possible dans une ville ou presque tous les visages sont connu.

Bien ou mal lui en avait pris ? L'avenir trancherai bien assez tôt. Quoi qu'il en soit, la décision d'aller vers l’immense citée se trouva confortée peu après qu'elle se soit mise en route. C'est en tout cas ainsi que Skâppin interpréta sa rencontre avec Mi'im et Emny.
Forcée de révéler sa nature pour ne pas être volée et tuée comme les voyageurs avec qui elle campait sous l’apparence d'un vieil homme, elle prit alors conscience de l'adversité qu'elle allait rencontrer. D'un tout autre niveau que dans les lieux tranquille qu'elle avait traversé.
Plus habituée à manigancer qu'a réellement devoir faire attention à elle, Skâppin réalisa seulement lors de cette soirée que Suzail devait regorger de personnes malintentionnées, dont il faudrait se méfier autant que si elle avait à faire .. à elle.

Bien que Skâppin révèle rarement sa vraie nature, ce n'était toutefois pas exceptionnel.
Peut-être était-ce dû à la personnalité des deux acolytes ? Toujours est-il qu'elle renonça à essayer de leur fausser compagnie. Après tout, il lui suffisait de partir, et de changer de tête si ça tournait mal. Et elle eu le sentiment de leur avoir fait suffisamment forte impression par son aptitude, pour que les mauvais bougres ne cherchent pas à la trahir mais essayent plutôt d'avancer leurs projets grâce à elle.

C'est pourquoi en ce matin, elle se retrouvait dans cette diligence avec Leonid de Lième.

****

La pause avait durée, et son hôte commençait à s'impatienter.
Qu'il avait été aisé dans cette auberge fréquentée, de montrer un joli visage un brin d’innocence, et ce qu'il faut de sensualité pour voir nombre d'hommes volontaires pour aider - et pourquoi pas séduire si l'occasion de présentait - la dite « Nova Espercieux ».
Mais elle ne jeta son dévolu que sur Leonid. Il était suffisamment bavard car désireux de séduire, jeune donc naîf, et de ce que Skâppin avait compris, issu d'une relativement bonne famille qui ne l'avait pas vu depuis un certain temps.
« Le client idéal », comme aimait a les appeler la changelin. Et comme toujours, arrive un moment où le client se demande s'il va être servi.


Nova Espercieux
- Veuillez excuser mon manque d'attention, répondit Nova en se redressant sur la banquette.
A dire vrai, je n'aurai jamais cru que le voyage depuis Arabel puisse être si long. Les nuits dans les auberges ne sont pas aussi reposantes que je le voudrait, et je commence à fatiguer. Bien que nous ne soyons pas parti depuis longtemps, je me languis déjà la prochaine pause..

Les yeux de la jeune bourgeoise s'égarèrent un moment, semblant apercevoir un endroit idéal pour se reposer.
Quand ils revinrent sur Leonid, un léger rouge lui monta au joues.

- Comme je suis ingrate.
Un charmant jeune homme me fait profiter de sa diligence, et fait tout pour me satisfaire, et voilà que je l'embête avec mes envies de sieste.
Mains sur les genoux, Nova n'osait plus croiser le regard de Leonid.

- Pardon, je ne suis pas d'une agréable compagnie... Je ne sais pas comment vous faites pour conserver un tel enthousiasme. J'admire le courage que vous avez eu de partir à l'aventure, moi je n'en serai pas capable.
Voyez, le soleil n'est pas encore haut et il me semble déjà avoir chaud.

Faute d'éventail et semblant oublier les bonnes manières, Nova pinça son gilet de ses doigts et lui fit faire quelques mouvements pour s'aérer. Puis avec un léger soupir, elle se remit à regarder par la fenêtre, semblant se languir de la fraîcheur de la forêt..

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Venue d'Arabel, la jeune Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant trop accaparé par la gestion de ses magasins pour faire le déplacement. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgoise, Nova est bonne.. à marier.


L'hameçon était lancé.

écrit par: Phineas Mardi 05 Septembre 2017 à 22h05
Skâppin

PARCHEMIN
Skâppin, social (séduction) : 1d20 + 12 = 13 (Oups).


La tentative de séduction de la jeune femme fut... relativement inefficace. Est ce que la changeline était trop fatiguée ? Ou peut-être avait elle fait une erreur tactique à un moment ou un autre. En tout cas, l'hameçon fut moins efficace que prévu. Mais elle pouvait toujours compter sur la lubricité parfaitement camouflée du jeune noble, sa fierté et son arrogance.

Léonid
Et bien, je ne vois pas de problème à faire un petit arrêt. A dire vrai, je me dégourdirais bien les jambes moi aussi. Et si vous avez envie d'une petite sieste, j'ai ramené d'Amn une toile dont les elfes des bois se servent pour dormir entre les arbres.

Alain, trouve nous un coin tranquille !, dit il en hélant le cavalier qui les accompagnait.

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Voir le noble trop propre vivre comme un elfe sylvestre risquait d'être drôle. Quand on le voyait on avait perpétuellement l'impression qu'il sortait du bain, il fallait au moins lui admettre ça... Mais dans cette forêt parfois peu hospitalière, c'était une autre histoire.

Alain partit au trot devant pour trouver un "coin tranquille" et bientôt, la diligence sortie de la route pour prendre un petit sentier dans la forêt.



Mi'im

Nul besoin de signe. Alors qu'il observait, la diligence et son cavalier bifurquèrent sous ses yeux. Quittant la sécurité de la route, il la vit s'enfoncer à l'ombre des chênes, dans une zones ombragées mais, de ce qu'il pouvait en voir, assez peu dangereuse. Il n'avait vu personne s'y aventurer depuis qu'il avait commencé son observation. Emny suivait toujours, derrière, suffisamment loin, apparemment, pour ne pas être repérée pour le moment.

Il allait falloir descendre de l'arbre et traverser rapidement la centaine de mètres qui le séparait de ce chemin si il ne voulait pas les perdre de vue.

Le problème, c'est qu'il n'avait pas inspecté ce coin, et il n'était pas complètement impossible qu'une diligence seule roulant sur un sentier isolé attire d'éventuels concurrents...

écrit par: Mi'im Jeudi 07 Septembre 2017 à 12h02
Les pensées du petit assassin étaient emplies de craintes et d’appréhensions. Il n’avait besoin d’aucune preuve pour ne faire confiance qu’en sa personne. Nombreuses fois, il hésita à rebrousser chemin, à s’infiltrer en Suzail en solitaire. Mais la patience le fit garder son attention intacte et ô joie, que de voir enfin apparaitre le véhicule et son précieux chargement. La dragonnette avait, semble-t-il, laissée de la distance avec sa cible. Le modeste convoi s’écarta des sentiers pour des lieux plus verdoyants. Sans doute aux faveurs de l’inestimable Cent-Visages. Elle avait de la suite dans les idées. Le cœur du petit assassin était désormais en fête. La traque pouvait enfin commencer et l’artiste était impatient de se mettre à l’œuvre.

Figé du haut de son Orme telle une gargouille de chaire miniature, il acheva rituels et psaumes, réajusta l’attache de son équipement (ses lames enduites de noir pour l'occasion) et décida de regagner la faveur des bois. De branches en lianes, il dévala rapidement le tronc centenaire et s’enfonça dans l’épaisse végétation. A la rencontre de ses nouvelles proies.

Cent-Visages avait-elle encore besoin de temps pour se renseigner, pour fricoter,… ? Mi’im n’était pas un moralisateur, au contraire, tous les vices étaient dans la nature et il n’aimait que trop les cultiver.

Une centaine de mètres devait les séparer. Mi’im se mit à observer sur la route les éventuelles signes de présences malvenues. Il serait en effet stupide de se voir voler le fruit de leurs larcins par plus forbans qu’eux. Progressant à pas de loup, toujours soucieux de la méthodologie, l’assassin des bois se mit à réfléchir à un possible plan d’attaque. Il resterait à portée de vue et d’ouïe, invisible aux yeux de ces morts en sursis. Le cavalier n'avait pas fait forte impression. Le cocher, servile, n’était pas une menace et sa mort ne jetterait sans doute aucun trouble, tout au plus la famille qu’il s’évertuait à nourrir. Il restait l’aristocrate à qui il fallait soutirer le maximum de renseignements. Ainsi, et en l’absence de la dragonnette, Mi’im se mit à préparer un carreau empoisonné en Mictlantecuhtli, son arme de poing. Affaiblis, la métis Elfe n’aurait plus qu’à achever le garde du haut de sa monture, son intervention provoquant une heureuse diversion. L’Halfelin s’occuperait alors du conducteur tout en essayant de ne point effrayer les montures. Et le noble aux mœurs lubriques ne saurait plus qu’une friandise aux mains de ses ambitieux prédateurs.
La fête dans le cœur du petit être se mit à croitre.
Cela paraissait simple mais il fallait agir rapidement.

Mi'im passa sous une épaisse racine et descendit une petite ravine terreuse, toujours en direction du convoi. Comme un rituel, il acheva sa préparation. Ses manches pendaient pour recouvrir ses avants bras, sa grande capuche redressée et son écharpe sur le nez, il se fit ombre parmi les ombres.


PARCHEMIN
Discrétion (+12) / Perception Auditive (+10)

écrit par: Skâppin Dimanche 10 Septembre 2017 à 11h23
En cette matinée avancée, le sous-bois se réveillait et se réchauffait peu à peu. Les chasseurs nocturnes avaient rejoint leur terriers depuis longtemps, et on pouvait entendre le vol et les cris de quelques oiseaux qui commençaient à se nourrir dans les buissons.
Mais ce matin, le calme était troublé par le passage la diligence. Certains animaux s'étaient habitués au passage quotidien des véhicules, et se contentaient de lever la tête et d'être attentif à leur passage. Mais l'allure de ce dernier était inhabituelle.
Il était plus rapide que ceux qui passaient régulièrement dans ces bois, sans non plus aller à toute allure. Finalement le chariot ne semblant présenter aucune menace, la faune repris le cours de ses activités.

En effet, le danger est partout dans les bois. Mais aujourd'hui, c'est dans la diligence que la plus grande menace se trouvait.
Skappîn bouillonnait. Voilà des heures, depuis la veille même, qu'elle jouait ce personnage insipide afin d'amadouer le noble. Et voilà qu'au moment clef, ce dernier faisait de la résistance.

¤ Putain mais c'est pas vrai !
Si c'est pour coucher avec lui en attendant que les autres arrivent, j'aurai pu faire ça la nuit dernière ! Et je me serait débrouillée pour l'attirer hors de l'auberge. ¤

Skappîn n'avait aucun scrupule à utiliser son corps. Elle avait compris depuis longtemps que pour la plupart des races, la sexualité faisait parti des vices faciles à exploiter. Bien qu'elle même ne comprenne pas cette fascination, la faute à une absence de plaisir à la pratiquer.

¤ Cet « Alain » va nous emmener je-ne-sais-où. Non mais tu vas voir.. ¤

Entre deux idées noires, un plan germa dans la tête de la changeline. Elle mis alors en œuvre une tactique qui avait fait ses preuves, bien que très dangereuse en cas d'échec.

Nova Espercieux
Le visage de la jeune femme se ferma un instant en entendant le nom de l'homme qui conduisait. Elle sembla réfléchir, puis rassembla son courage pour annoncer quelquechose.

- Je.. je ne serai pas très rassuré de savoir votre cocher près de moi pendant que je dors. A dire vrai, je n'avais pas fait le lien jusqu'à ce que vous me rappeliez son prénom, mais hier à l'auberge cet homme s'est montré particulièrement insistant. Il tenait absolument à me faire visiter sa chambre, et pourquoi pas me faire économiser de l'argent en n'en prenant pas et en partageant la sienne. S'en était presque insultant.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgoise, Nova est bonne à marier..


Soudain, sans aucune discrétion, Skappîn usa de son pouvoir de charme-personne sur Leonid. Avec une fluidité qui démontrait que ce sort faisait parti de ses préférés, elle se concentra sur les gestes rapides qu'elle avait mainte fois répétés, les agrémentant d'une douce mélopée et destinée à envoûter sa cible.
Enfin, pour voir si son sort avait marché, elle enfonça le clou


Nova Espercieux
Son menton se mis à trembler légèrement, et ses yeux devinrent humide. Elle était visiblement sur le point de pleurer.

- Je ne me sens plus en sécurité sachant que c'est cet homme qui nous conduit. Mais si je suis incapable de laver mon honneur moi même, je puis au moins vous réclamer qu'il présente ses excuses. Sinon, je vais vous demander de me laisser descendre. Séance tenante.

Les larmes étaient là.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgoise, Nova est bonne à marier..


Suspendu là la réaction du jeune noble, Skappîn était en alerte.
Il lui faudrait en un instant, soit se jeter dans ses bras pour le convaincre de se battre en duel avec le prénomé Alain, soit se jeter sur lui avec l'arme qu'elle avait dissimulé.

écrit par: Phineas Dimanche 10 Septembre 2017 à 13h05
Mi'im

PARCHEMIN
Mi'im :
Furtivité : 21
Perception : 29

Mi'im avance à la moitié de sa vitesse.


Il était une ombre. L'halfelin avait beau avoir été entrainé à évoluer dans les villes, les forêts n'étaient ils pas rien d'autres que des conglomérats de cachettes vertes ? Il passa en toute discrétion au bord de la route lorsqu'il le dû, sa petite taille lui permettant de se camoufler dans les trouées le long du chemin.

Pour l'instant, il n'avait pu que perdre le chariot de vue et il devait mettre toute sa foi dans sa nouvelle coéquipière infiltrée. Puisse t-elle s'arranger pour que le convoi continue bien sur le même chemin.

Il pénétra réellement dans la forêt après quelques minutes. Combien de mètres la diligence avait-elle parcourue ? Sous la canopée, l'ombre rafraichissante le couvrit. Voilà un environnement qui lui convenait mieux que la lumière. Il croisa un blaireau qui retournait tardivement à son terrier, et qui ne réagit pas autrement qu'en s'arrêtant pour laisser passer l'halfelin pressé, avant de reprendre son chemin.

Mi'im se rendit vite compte d'une chose qui divergeait réellement de la ville. Dans ces bois qui ne comptaient guère de sentier et était rempli de fourrés, avancer n'allait pas être une partie de plaisir.



Skâppin

PARCHEMIN
Skâppin utilise Charme-Personne, sorts restants : 3/0.


Au moment précis où il termina le dernier sceau gestuel, Skâppin sut que le sortilège avait marché. Il n'était "qu'un" magescroc. Ses capacités d'analyses arcaniques étaient plus limitées que celle d'un mage. Par contre, elle était une experte en ce qui concernait l’interprétation des signes physiques : la pupille s'élargit soudain, les traits se détendirent, puis un sourire béat passa rapidement sur le visage du noble. Avant de disparaître pour laisser la place à une indicible colère.

Léonid
Qu'est ce que... Alain aurait fait ça ? Non... Je ? , la confusion habituelle d'un esprit sous coercition magique, si vous le dites ma mie, ce doit être vrai.

ALAIN !, il s'agissait en vérité du cavalier qui les accompagnait pas du cocher, il semblerait que tu as des excuses à faire ! Cocher, arrête la carriole ici !

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Le nouveau preux chevalier sauta derechef de la diligence en prenant sa rapière. Le cavalier avait fait demi-tour sur son étalon et regardait son employeur, interrogatif. Sans le toiser, le fait d'être posé sur un destrier de cette taille lui conférait une évidente supériorité tactique. D'autant plus qu'il était équipé, sans l'avoir sorti pour le moment, d'une lance de cavalerie. Tout le monde connaissait les ravages que pouvait provoquer une charge de cavaliers lanciers. A plus courte échéance, l'épée courte qu'il portait à son flanc pourrait être mortelle. Et puis, Alain était un homme entre le jeune âge et la force de l'âge, sa moustache brune fournie s'accordait avec ses cheveux déjà gris par endroit et son front était entaillé d'une longue cicatrice horizontale : il avait vu la guerre, c'était évident.

- Leonid ? Je peux savoir de quoi je devrais m'excuser ?

- Ne m'appelle pas Leonid ! Je suis ton supérieur en tout ! Ma chère vient de me confier que tu l'avais harcelé hier, excuse toi ou périt sous ma rapière !

Le cavalier haussa un sourcil interrogatif. L'attitude et les accusations du noble, le fait qu'il le menace alors que sa défaite semblait inéluctable... Le cavalier avait plus de noblesse que le noble semblait il, et plutôt que de s'énerver il dit.

- Madame, si je vous ai offensée en quoique ce soit, je m'en excuse. Mais je ne me souviens pas vous avoir croisée avant ce matin en vérité.

Tout enchanté qu'il soit, Leonid considéra que les pourparlers étaient engagés, il laissa sa pointe au sol et regarda Skâppin avec un sourire engageant, cherchant une certaine diplomatie.

écrit par: Mi'im Lundi 11 Septembre 2017 à 18h17
Le petit rôdeur sentait peu à peu poindre en lui, malgré l’enthousiasme, une certaine appréhension. Il y avait des risques à fricoter avec des aigrefins, il fallait un certain talent pour se permettre de danser avec les lions et la divine « Cent-visage », à la plus grande surprise du petit assassin, ne manquait pas d’audace. Si la situation en venait à dégénérer, elle n’aurait qu’à se faire aussi grande que Mi’im pouvait l’être. Il serait ainsi facile pour elle de se fondre dans la dense végétation comme il savait lui-même le faire. S’en suivirent en son esprit une flopée de questionnement qui visait à définir les incroyables compétences de sa partenaire. Le petit rôdeur n’aimait, de par sa nature, pas les improvisations mais celle-ci avait, pour une fois, l’avantage de lui offrir un certain confort. Après tout, tant qu’il était spectateur de ses partenaires, il n’avait aucun risque de se mettre en danger.

¤ La Dragonnette doit avoir l’sang chaud, vaudrait peut-être la laisser déployer ses foudres et s’contenter d’arrondir ensuite les bords… ¤

L’assassin des Bois contourna un chêne, bifurqua entre deux rangées d’ormes vers l’endroit où la clairière semblait au loin s’ouvrir. Il passa en surplomb d’une vieille souche décomposée qui semblait abriter entre ses vieilles racines, une myriade de russules n’attendant que lui au cœur de la pénombre. Il faut savoir, qu’il y a encore peu, rien n’aurait pu le dissuader de s’adonner à la cueillette, pas même le survole d’une Vouivre belliqueuse. Mais aujourd’hui avait changé et Mi’im avait de nouvelles ambitions à assouvir. Aussi il rabattit son capuchon pour inhaler les odeurs de terre gorgée d’humidité en guise d’encouragement et d'unique récompense. (profitant ainsi des Bois avant son séjour à Suzail)

Des russules à déguster il en aurait plein une fois son travail achevé.

Mi’im traversa de part en part la sente qui parcourait le refuge de la Forêt Royale et son épais dôme de verdure. L’odeur était poivré, prégnante et sécurisante, avivée par un généreux soleil de saison. Rauquant d’excitation, l’Halfelin à la peau pâle suivait son instinct en de grandes enjambés. S’aidant de l’appui des branches, il se hissa au sommet d’une souche au prix d’un certain effort. Ses yeux balayaient instinctivement la canopée à la recherche de traces d’animaux sur le sol. Ses pas devinrent à nouveau de plus en plus feutrés à mesure qu'il se rapprochait. A l'affût de ses proies. Il rabattit son capuchon, en resserra le nœud et continua de se représenter mentalement la situation qui devait être celle de la Changeline au même moment.

écrit par: Skâppin Mercredi 13 Septembre 2017 à 22h09
En voyant la réaction de Léonid, Skappîn se réjouit intérieurement d'avoir enfin conquis le jeune homme. Mais sa satisfaction ne dura qu'un moment quand elle réalisa l'impair qu'elle avait commis.
Son improvisation avait suscité le courroux à l'encontre du cavalier, et non pas du cocher. Et le cavalier semblait bien moins commode, et à même de refroidir les ardeurs de Leonid. Descendant de la carriole, elle réfléchit à la suite des événements.


¤ Mouais.. C'est pas gagné cette histoire.
Au moins, on est arrêté, ça devrait permettre à Mi'im et Emny de nous rattraper. Mais que faire pour gagner du temps.. ? ¤

Et pour ne rien arranger, Alain eut la mauvaise idée de s'excuser, ce qui désamorça la dynamique qui devait conduire à sa mort.

Nova Espercieux
La jeune femme s'approcha prudemment de Léonid, et alla jusqu'à lui sSans pouvoir détacher son regard de son agresseur de la veille. Elle l'observait durement comme si sa simple vision faisait surgir de terribles souvenirs.
Arrivée à la hauteur du jeune noble, Nova ne sembla plus capable de soutenir seule la présence du cavalier, et elle se mit derrière Léonid comme pour se protéger. Puisant réconfort dans la proximité de son chevalier servant, elle trouva le courage de réponde à Alain :

- Ce que vous dites Monsieur, me blesse énormément !
Je comprends maintenant que, puisque je me suis refusée à vous, vous avez sûrement cherché une autre compagnie et m'avez aussitôt oublié. Mais sachez monsieur, que moi, je n'en ai pas dormit de la nuit..

L'émotion avait emporté la fin de phrase qui se termina dans un étranglement de voix. Tremblante, Nova dû se contrôler et inspirer plusieurs fois avant de reprendre.

- La boisson n'excuse pas tout. Imaginez donc si.. si...

Mais les mots ne purent sortir. L'évocation de ce qu'il aurait pu se passer était trop dure.
Malgré le courage dont elle avait fait preuve pour confondre son agresseur, l'émotion finit par la submerger. Et ne supportant plus d'être si proche du cavalier, elle s'enfuit en pleurant.


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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier..


Si quelques oiseaux avaient continué leur piaillement lors de l'arrêt de la diligence, il n'y avait maintenant plus aucun bruit venant de la forêt. Toute l'assistance pouvait entendre la respirations saccadée de Nova entrecoupée de sanglots, en provenance de l'arrière de l'attelage où elle s'était réfugiée.

Enfin, « réfugiée ».
Si quelqu'un avait pu la voir, elle était surtout occupée, entre deux larmes, à s'assurer que la lame dissimulée sous ses vêtements lui était rapidement accessible.
De même son attitude – droite, dos au chariot, visage tourné vers le côté afin de mieux entendre qui viendrait la rejoindre - tenait davantage de l'assassin en embuscade que de la jeune fille éplorée.
Il y avait un peu des deux en fait. Tout dépendrait de qui arriverai en premier..

écrit par: Phineas Vendredi 15 Septembre 2017 à 14h25
Mi'im

Et l'halfelin arriva. Il ne lui avait guère fallut plus de quelques minutes pour traverser la distance qui le séparait de son acolyte. Il était maintenant dans l'ombre d'un grand saule qui avait dû voir toute les rapines du dernier siècle.

Devant lui la scène aurait put être amusante si elle n'impliquant pas une éventuelle implication de nature risquée.

Le chariot était à sa droite, il se trouvait derrière et voyait les bagages. Impossible de savoir ce que faisait le cocher, caché par le véhicule. A gauche, se trouvait le cavalier qui les accompagnait, le visage aimable mais étonné il parlait au jeune noble et au visage actuelle de sa compagne changeline. L'aristocrate affichait un air contrit et furieux, à l'encontre, apparemment, du cavalier quand Skâppin se cachait derrière lui.

Le petit rôdeur arriva au moment où la conversation se continuait. Il n'avait pas put entendre ce que son alliée venait de dire, mais il entendit ce que répondit le cavalier.


Skâppin et Mi'im

- Leonid, tu sais parfaitement que je ne bois jamais en service[i], assena avec sincérité le cavalier, fragilisant la stratégie du changelin.
Hors, tant que tu ne seras pas arrivé chez le Seigneur de Lième, je serais en service.

La rigueur militaire du cavalier laissait peu de doute sur la vérité de ce qu'il disait, l'halfelin dans les fourrés comme la métamorphe ne pouvait qu'en être conscients. Ils auraient puent tomber sur un soudards qui ne vivaient que pour dépenser sa solde dans le prochain bordel, mais non, c'était un soldat d'expérience. Et ça ne présageait rien de bon : les soldats disciplinés faisaient partie des plus difficiles à descendre si on les prenaient de front.

Mais c'était sans compter la puissance de l'enchantement lancé sur le noble. Même si la situation le rendait moins efficace que prévu il continuait à prendre le partie de la jeune femme envers et contre tout.


Léonid
Je... Et bien tu as du faire une exception à ton ascétisme, ce ne serait pas la première fois qu'un vétéran du Téthyr sombre dans le vice ! Descend et excuse toi !

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La tension monta brusquement. C'était une chose d'insulter un homme, une autre que d'insulter le royaume d'un soldat. Le cavalier fronça brusquement les sourcils et fit faire un pas à son cheval. Il présentait désormais son flanc, cela pouvait paraître plus dangereux pour lui, mais il était maintenant en mesure d'attaquer quand bon lui semblait.

- Quelque chose cloche, Léonid... Même ton père n'était pas aussi fou lorsqu'il courait après une femme. Vous...

Alain jeta un regard noir à la changeline. Tout cela n'était que bien trop évident. La situation devait se résoudre rapidement.

écrit par: Mi'im Lundi 18 Septembre 2017 à 16h19
Rôdant dans l’ombre d’un saule, l’Halfelin trouva enfin le chariot immobilisé et ses précieux occupants. Il resta quelques secondes, seul, dans la contemplation de la scène qui se déroulait devant ses yeux. Il lui fallut un moment pour déchiffrer la situation. La tension semblait à son comble. La semeuse de troubles au visage changeant était sans aucun doute la source des dissensions. Une splendide ambassadrice du chaos.

La gaieté déforma ses lèvres d’un rictus malsain. Il n’y avait rien d’autre à faire que de se fier à la cause de discorde. Il contempla une dernière fois le cavalier tout d’armure vêtu, d’un œil mauvais, sa grimace se dérida pour signaler son appréhension, le chevalier était la plus grande menace selon lui. Alors l’assassin se mit à longer l’orée boisée vers sa droite d’un pas discret. Il voulait se soustraire aux regards des deux hommes, pouvoir ouvrir son champ de vision sur le cochet et probablement, en cas d’absolue nécessité, approcher le véhicule par son flanc droit.

En se déplaçant vers la zone qu’il visait, il jeta de brefs regards à la Changeline et se risqua à l’interpeller. Il pressa sa langue sur ses dents et émit un sifflement court et puissant.

écrit par: Skâppin Mardi 19 Septembre 2017 à 13h52
Comme trop souvent au goût de Skâppin, les événements échappaient à son contrôle. La changeline était certes grandement responsable du drame qui se jouait sur cette route, mais on était assez loin du plan qui devait voir mourir cocher et cavalier avant qu'elle ne pose un pied à terre.
La tension était palpable, et la situation pouvait à tout moment basculer.

Toujours abritée derrière la diligence, Skâppin hésitait quand à la conduite à tenir.


¤ Rhaa.. Je sens que ça va mal tourner cette histoire. Ils sont où les autres ?! ¤

Après un rapide coup d'oeil – trop rapide peut être – elle fut convaincu d'être seule pour gérer la situation.

¤ Bon, pour l'instant, l'autre à plutôt l'air de vouloir faire entendre raison à Léonid. Qu'il essaye si ça l'amuse, tant qu'il vient pas me faire chier. Mais il faudra tôt ou tard que je m'en occupe..
Putain, et il y aussi ce con de cocher ! A tous les coups il va se barrer au premier coup d'épée.. ¤

Skâppin se sentait coincée.
S'en prendre au cocher ruinerai ses efforts au près de Léonid, mais s'attaquer à Alain risquait de mettre le cocher en fuite. Elle n'avait plus la main sur les événements. Elle devait attendre, et réagir vite et bien selon ce qui se passerait.

Mais Skâppin n'aurait pas survécu aussi longtemps si elle n'avait qu'un tour dans son sac. Aussi en attendant que la situation bouge en sa faveur – ou pas – prépara-t-elle le piège suivant, profitant de l'abri du chariot.
Quoi qu'il advienne, la prochaine action serai sanglante. Alors Skappin décida de ne plus dissimuler la lame qu'elle cachait depuis le début du trajet, et la mit simplement à sa ceinture - comme au fourreau.
Ainsi parée, elle fouilla à nouveau dans les plis de ses vêtements pour en extraire des poudres. Un peu de sable rouge dans une main, de jaune dans l'autre, et une pincée de bleue tenue entre ses doigts.

Elle était prête, quoi qu'il advienne, même si le sonore sanglot qu'elle émit à l'attention de l'assistance laissait penser le contraire.

écrit par: Mi'im Jeudi 21 Septembre 2017 à 02h19
Aussi divine puisse être la Changeline, la gourde n’aperçut point son sinistre ange gardien qui furetait pourtant non loin. Tapissé dans l’ombre, l’assassin pesta intérieurement et continua sa folle course entre racines noueuses et buissons d’épineux. Malgré l’once d’imprévu propre à toute rapine, il y avait fort à redire sur la planification de la mission en cours …et cette maudite dragonnette qui prenait son temps pour apparaitre. Une absence qui n’en finissait pas d’inquiéter le petit être. Mais c’est lui-même que l’assassin maudissait plus que tout autre chose. Remuant en son sein, bile et jurons, il sentit peu à peu en lui s’étendre une angoissante tension. Orchestrer trois âmes pour un même forfait, à long terme, allait changer sa méthodologie. Il faudrait y réfléchir plus tard. Oui… Plus tard…

L’échine courbée, décrivant d’amples pas de ses courtes jambes, le sombre Halfelin se précipita pour fondre dans l’ombre du véhicule stationné. Se glisser au-dessous ou grimper au-dessus, l’attention était avant tout de porter un coup fatal au discret cocher et, sans prendre le temps d’écouter se rompre ses derniers soupirs, de disparaitre avant le prochain assaut. Un fois cette assurance prise, toute l’attention du meurtrier se porterait sur le cavalier. Il se voyait déjà, décocher du sommet de la toiture, une volée de carreaux enduits d’assez de poison pour mortifier un ours en rut. Mais chaque chose en son temps et pour l’heure, c’était à un autre homme de moindre prétention de périr sous le coup de la malfaisance.

écrit par: Phineas Samedi 30 Septembre 2017 à 17h44
Mi'im et Skâppin

Le facteur imprévu. Cela pouvait détruire n'importe quel plan, même le plus rôdé. Alors, quand il fallait agir dans la précipitation, l'inconnu était d'autant plus dangereux. Et là, l'inconnu, c'était les adversaires. Oh, certes, ils connaissaient plutôt bien leur cible aristocrate. Mais pas les deux autres : quid du cocher ? Allait il rester loyal ou fuir sur son chariot ? Et puis ce cavalier, Alain. Il semblait n'être qu'un taciturne soldat, mais sa caboche était de toute évidence plus remplie qu'elle ne le paraissait.

Par chance ils avaient tout de même la magie de leur coté. Le charme durait prêt d'une heure, et la changeline savait que, à moins de lui donner des ordres réellement suicidaires, Leonid resterait de son coté. Quoique vu le pragmatisme d'Alain le doute risquait de mettre en péril le pouvoir coercitif à l’œuvre dans son esprit.

Et puis la demi-dragonne qui devait flâner au loin !

Pendant un instant, la situation sembla se bloquer. La changeline, cachée derrière le discret carrosse, le cavalier qui l'avait observé s'éloigner avec suspicion. Et le cocher, qui, complètement hors jeu, venait de déboucher une flasque probablement remplie d'autre chose que de l'eau. Et puis tout s’accéléra.


- Répond de tes crimes, Alain, Tyr te pardonneras peut-être !, cria Leonid.

Un mouvement d'air se fit entendre. A travers la fenêtre ou les fourrés les deux comparses purent voir que le noble venait de brandir sa rapière. La réponse à la menace fut étonnante. De toute évidence, Alain n'était pas particulièrement effrayé par la lame. Soudain, un éclair brilla dans ses yeux.

- Magie ! Cette gamine t'as enchanté Leonid ! Rappelle toi à Keczulla ! Cette vieille chouette qui détestait les elfes et qui s'est soudain acoquinée avec une prêtresse de la Seldarine !

- Ne dis pas n'importe quoi !.. Je... Non ! Nova ne ferait pas ça ! Descend de là et vient affronter ta punition !

- Tu ne me laisses pas le choix gamin, c'est pour ton bien !

Il donna un coup de talon à sa monture et le destrier sauta sur le coté en hennissant il fit le tour du carrosse et se retrouva juste devant la changeline, épée au clair, alors que Leonid n'avait pas encore bougé d'un pouce, étonné de la situation.

- Artus, calme tes canassons et range moi ta pisse !, dit il au cocher. Quant à toi gamine, tu vas me dire ce que tu trame, et vite. J'ai promis au Comte que son fils reviendrait sain et sauf, et je ne laisserais pas une petite mijaurée m'empêcher de remplir mon devoir.

La menace était clair, mais c'était une semonce. Il n'attaquerait pas si il n'y avait pas de mouvement hostile. De l'autre coté, Leonid ne tarderait pas à réagir, mais Nova et Mi'im avait un espace pour réagir avant cela.


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écrit par: Mi'im Lundi 02 Octobre 2017 à 02h22
L’assassin de moins d’un mètre rôdait toujours dans l’ombre, calculant, planifiant et examinant chacune des possibilités qui s’offrait à lui. Mais toutes les prédictions du petit-être se virent balayer en un instant, la situation près du chariot s’envenima rapidement, les mots virèrent subitement aux menaces, le cavalier devint nerveux et la Changeline jugea bon de se défendre à l’aide d’étincelles magiques. La monture fut éblouie se cabra mais l’homme menaçait toujours de lui ôter la vie. Le Chaos était total, le Hin avait le cœur enjoué, l’heure d’entrer en scène était venue, il allait battre le rythme de cette symphonie avec Mictlantecuhtli, sa fidèle arbalète de poing. La première intention était enduite de poison et vint perforer le cavalier à l’aine. Un marquage nécessaire si le duel venait à se prolonger. Le centre de toute cette affaire, le petit noble probablement encore envoûté par les charmes de Cent-Visage, ne mit pas longtemps à porter secours à sa dulcinée, la belle avait clairement ses faveurs. Du coin de l’œil, Mi'im remarqua le conducteur du chariot se soustraire aux hostilités, une situation idyllique pour l’opportuniste embusqué. Un deuxième carreau fusa discrètement de l’orée des bois jusqu’au cocher. L’homme perdit aussitôt connaissance et s’écroula sans attirer la moindre attention. Ses compagnons étant bien trop occupés à se quereller derrière le chariot. Les faveurs du chaos penchaient à leurs faveurs. Mais le noble continuait de se défendre en passe-d ’armes inutiles et les échanges perduraient inlassablement. Un cri d'effroi résonna quand le cavalier parvint finalement à blesser Skâppin. Le petit assassin ne pouvait pas se permettre de perdre sa précieuse alliée alors il se résigna à offrir un nouveau tir de soutien. Un troisième carreau vint habilement se loger dans la nuque du cavalier qui chuta aussitôt en s’étranglant sordidement dans son propre sang. L’affaire était pliée, la tempête estompée, il ne restait plus qu’à récolter les précieuses informations tant convoitées puis à arrondir les angles, au fil de sa lame si nécessaire.

L’homme crédule en vint tout de même à s’interroger. Le Hin décida de ne prendre aucun risque, jouant du prétexte de providence et de la naïveté de sa cible, il sortit de sa cachette pour face au noble. Son intervention fut aisément perçut comme acte d’héroïsme et il reçut des louanges. C’est avec cette ascendance psychologique, l’hébétement du jeune homme et la complicité de sa partenaire, que le petit assassin se mit à intervenir séchement.

- Ce que vous allez faire jeune homme, j'vais vous le dire.
C’est vérifier la blessure de votre fiancée four commencer! Puis prendre le soin de nettoyer toute cette fagaille avant de rentrer vous cloitrer chez vous !
Car l’on vient d’essayer d'vous tuer ! Et ce n’était visiblement fas anodin !

Il gardait sa voix grondante comme l’aurait fait un oracle en guise d’avertissement et ponctuait ses phrases en gesticulant de ses petits bras.

- Brouillez les traces, des hommes sont peut-être déjà sur l'chemin !
Allez fouiller votre assassin, fortez le jusqu'aux fourrées et vérifiez, il a peut-être sur lui une missive qui vous concerne tristement !

En son for intérieur, l’assassin était en extase, la peur était sa raison d’être. Attisant sans vergogne les craintes et profitant des échanges que les deux individus ne devaient pas manquer d’avoir pour clarifier la situation, l’assassin prit le soin de filer derrière le véhicule. Rapidement, il examina sa victime et constata que le pleutre avait encore une chance de survivre, ce qui n’arrangeait pas les affaires de l’ambitieux assassin. Sans hésitation, il prit la décision de rompre le fil d'argent, une main fermement appuyée sur ses lèvres, arme glissée sous le justaucorps du malheureux pour rendre la blessure moins évidente.

¤ De ta mort, une nouvelle vie... ¤

D’un coup sec et sans trembler, la lame acheva le cocher dans un ultime soubresaut.

¤ ...De ta perte, notre profit. ¤

Le petit-être essuya ensuite sa lame sur le corps et attendit patiemment que les deux autres se manifestent, il prenait soin d'affoler le jeune noble le plus tard possible. Il l'attendait sagement avant de lui faire gober de nouveaux mensonges.

écrit par: Skâppin Vendredi 06 Octobre 2017 à 16h57
Pareille situation ne s'était jamais produite. Il faut dire que Skâppin ne s’associait qui très rarement lors de ses méfaits, et toujours sous le couvert d'une fausse identité. Mais pour quelques temps au moins, sa vraie nature était connue – et appréciée pour son aptitude – et maintenant l'engagement était scellé par « l'enlèvement » de Leonid.

Rien n'avait été comme prévu. Seul réconfort, son charme opérait toujours sur leur proie. Tout le reste n'avait été qu'échec. Fort heureusement le roublard en embuscade avait tiré son épingle du jeu, en se mêlant l'action.

L'initiative qu'il prit ensuite de se révéler surpris la changeline. Avait-il les compétences pour leurrer le noble ?
Mais les dès étaient maintenant jetés, et il fallait jouer le jeu. D'autant plus qu'effectivement, ils n'était pas prudent de rester au milieu du chemin avec ces cadavres à justifier.

Alors Skâppin fit ce qu'elle savait le mieux faire. Mentir.


Nova Espercieux

Un peu hébété par les événements qui s'étaient déroulés si rapidement, Nova resta un moment derrière Léonid, comme pour se protéger d'une éventuelle menace. Mais quand le nouvel arrivé expliqua la situation, son visage s'éclaira. Elle venait de comprendre la situation.


- C'est pour ça ! s'écria Nova.
C'est pour ça qu'hier votre cavalier à tenter de m'approcher. Il voulait sans doute me dissuader de me joindre à vous ! dit-elle à l'attention de Léonid.
Il espérait ainsi être tranquille pour vous tendre une embuscade. Quel flair vous avez eu d'arrêter le chariot ici même !

Une ombre d'inquiétude passa sur le visage de la jeune femme.

- Qui sait où ils vous aurait emmené ?... Oh mon dieux, cet halfelin à raison, il a peut être des complices qui nous attendent quelque part !

D'inquiète, la jeune femme était maintenant devenue paniquée. Et la peur sembla lui donner le courage nécessaire pour approcher le cadavre d'Alain.
Tout en grimaçant à l'idée de toucher le corps, la peur de rester dans les parages était visiblement plus forte et elle s'attaqua tant bien que mal à la tâche qui consistait à dissimuler leur crime.


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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier..

écrit par: Phineas Vendredi 06 Octobre 2017 à 18h07
La demie-dragonne devait flâner à quelques lieues... Était elle lunatique, ou les avait elles trahis ? Bonne question. Mais la réponse attendrait.

Aussi étonnamment que cela pouvait paraître, l'excuse du malveillant rôdeur parut fonctionner. Du moins à peu prêt, plongé dans une confusion de plus en plus grande, le nobliau n'y prêta pas trop attention et, s'asseyant au bord du marchepied permettant de monter sur le banc du cocher, écouta Nova, se plaquant la paume contre le front.


Léonid
Je... C'est à peine croyable... La famille d'Alain est au service de la notre depuis si longtemps, pourquoi m'aurait il trahi ?..

Il resta longuement assis avant de lever les yeux sur la changeline, qui commençait à s'affairer à sa macabre activité.

Qu'est ce que vous faites ?, il se redressa. Je dois ramener le corps à Ofleah, mon père décidera de son sort. Nous ne pouvons tout de même pas le laissa là comme un simple bandit...

Je ne comprends pas Nova, vous me paraissez de moins en moins être la jeune femme douce et pétillante que je croyais avoir rencontrée... Alliez vous vraiment transporter un cadavre et le laisser à l'assaut de la forêt ?

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La changeline le savait, le sort était toujours actif, mais les évènements étaient suffisant pour déranger l'esprit le plus plus idiot, ou le plus enchanté.

écrit par: Skâppin Vendredi 06 Octobre 2017 à 20h18
La patience n'était pas une vertu que possédait Skâppin, et il n'était pas rare de la voir s'énerver quand quelque chose lui résistait.
C'était peut être dû à sa nature. Si l'illusion prenait, c'était pour le mieux; si l'illusion ne prenait pas il fallait rapidement réagir.. à quoi bon attendre.

Dans le feu de l'action Skâppin avait peut être laissé voir à travers son personnage, et l'attitude tristement confuse de sa victime la rappela à l'ordre. Il était temps d'amadouer à nouveau le nobliau. Après tout, il s'était montré brave.


Nova Espercieux
Alors accroupie près du corps, Nova cessa tout activité après l'intervention de Léonid et se tourna vers lui, désemparée.
Le courage qu'elle avait rassemblée disparut au son des reproches.


- Mais..
Mais.. Je ne sais pas, s'excusa la jeune femme.
Je pensais.. enfin je fait ce qu'on m'a dit de faire.. dit-elle la voix étranglé par un sanglot.

Regardant intensément Léonid, Nova sembla se rappeler grâce à qui elle était encore en vie. Elle s'essuya les yeux d'un revers de la main et s'approcha de lui.


- Je vous dois la vie, et je ne me suis pas soucié de savoir comment vous alliez. Veuillez m'excuser, j'ai paniqué dit-elle, confuse.

Elle inspira profondément par le nez comme pour calmer une éventuelle arrivée de larmes. Puis n'osant pas franchir la dernière distance qui la séparait de lui - comme prenant acte de l'éloignement ressenti par Leonid -, elle s'adressa à lui sans oser le regarder dans les yeux.


- Je suis tellement désolée Léonid du tort que tout ceci pourrait vous faire. Je suis votre obligée, dites moi ce que vous voulez faire à présent.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier.


Sans en laisser rien paraître, Skâppin se demandait combien de temps allait mettre se nigaud pour se décider enfin à partir du lieux du crime..

écrit par: Mi'im Samedi 07 Octobre 2017 à 11h46
¤ A l’assaut de la forêt ? La plupart des charognards qui y vivent, on plus de bon sens que tu n’en auras jamais gamin. Il compte vraiment franchir les portes de Suzail avec un cadavre sur les épaules ? Enterre le donc, marque sa position et prit le seigneur des morts du salut de l’âme de ton défunt garde du corps si cela te chagrine tant… ¤

Ruminant quelques ignominies à l’encontre de l’espèce humaine, l’assassin tergiversait sur la suite des événements. Il écoutait attentivement les paroles plaintives des deux autres individus. Lui été paisible et serein, il attendait les bras croisés et contemplait à l’abri du charriot, le corps inerte qui gisait à ses pieds. Le cocher avait de belles bottes qui autrefois auraient values un intérêt à la revente, mais les aspirations du petit-être se portaient bien plus loin que la trentaine de pièces que la bourse du cadavre détenait. Il laissa ainsi l’argent afin de conforter sa position de sauveur. Des frères, des sœurs, une femme, des enfants… Songea le sombre Halfelin. Ce n’est pas tant le sang que le trouble qui émanait de son acte qui excitait le petit-être. Un sourire sinistre se décrivit sur son visage blafard qui ne devait pas souvent se voir serti de telles grimaces.

Ses petits doigts noircis tâtèrent instinctivement le manche de ses lames. Il pensait à toutes les excuses et prétextes qu’il serait forcé de bafouiller au nobliau pour faire avancer la situation. Mais des solutions moins diplomatiques firent aussitôt surface. L’horrible individu connaissait d’innombrables moyens d’extirper des secrets aux hominidés et peu d’entre elles avaient le mérite d’offrir le silence nécessaire à la discrétion. Dans une suite d’idées, il en vint à penser à la conclusion de la scène. Si Cent-Visages prenait la place du noble dans la société de Suzail, l’original devrait alors disparaitre afin d’assurer la légitimité de sa nouvelle identité. L’idéal serait d’offrir les cadavres à des porcs ou des homards, pensa le petit-être. Il ricana intérieurement en imaginant l’efficacité de ses animaux à l’appétit sur-développé. L’ombre de la mort tournait déjà autour du dénommé Léonid mais en avait-il seulement conscience ? Des secrets, lui en restait-il réellement assez pour intéresser encore sa muse ? Il n’était qu’un mort en sursis, un moindre mal qui sombrerait bientôt dans l’oubli. Aussi rapidement qu'il était apparu dans la vie des deux opportuns.

écrit par: Phineas Samedi 07 Octobre 2017 à 14h00
Léonid
Le jeune noble soupira.

Je m'égare, nous ne pourrons pas ramener son cadavre sans éveiller des soupçons malvenus, d'autant plus que passer par Ofleah vous retarderais, alors que je vous ai promis de vous emmener à Suzail...

Je vais l'enterrer un peu plus loin, c'est au mieux.

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Léonid se dirigea vers l'arrière de la diligence où se trouvait le matériel de secours en cas d'accident, notamment une pelle afin de dégager les roues. Mais, ce faisant, il remarqua le cocher et ouvrit grand les yeux.

- Ah... J'imagine que ce bougre devait être moins cocher que mercenaire... La fortune des de Lième attire encore les avides, semble t'il. Je vous serais gré de m'aider à l'enterrer lui aussi, Maître halfelin. Malfrats ou non, ils méritent le jugement des dieux.

Avec une douleur perceptible, il s'attela à descendre le cadavre du cavalier de sa selle. Le cheval, dressé pour la guerre, ne semblait pas particulièrement désorienté d'avoir perdu son maître, mais les équidés n'étaient pas non plus connus pour leur excès de sentimentalisme envers ceux ci.

Il porta le cadavre, avec une force étonnante pour un homme qui semblait préférer l'adresse à la brutalité, avant de s'adresser à nova.


- Amenez ses armes s'il vous plait, un guerrier doit reposer avec tout ses membres....

Puis il s'éloigna un peu vers les fourrées, en trainant la pelle et son morbide fardeau.

écrit par: Mi'im Lundi 09 Octobre 2017 à 00h31
À moitié caché sous sa capuche, assistant silencieusement aux initiatives de l’homme aux sombres cheveux brillants, le visage du sordide Hin se figea en une expression sinistre et austère. Mi’im se contenta d’acquiescer brièvement à la requête d’un signe de tête et d’un rustre claquement de langue. Il se mit aussitôt à suivre le noble afin de l’appuyer dans sa tâche. En son for intérieur, il riait aux éclats et se félicitait de la tournure des évènements. L’assassin réfléchissait à la nécessité d’une fosse assez grande pour contenir trois hommes. Un chantier difficile pour un être d’une vingtaine de kilos mais le rôdeur avait, malgré tout, un corps bâti pour l’effort et selon lui, ils ne mettraient pas longtemps à remplir ce sordide entassement.

Les pas du Halfelin l’arrêtèrent à la lisière du bois et dos au noble qui continuait de son côté de progresser dans la végétation, il s’immobilisa non loin de la divine créature. Il avait le visage toujours sombre et un regard dans lequel on aurait pu lire une certaine sévérité. Son esprit lui, poursuivait inexorablement sa route à la recherche de sagacité. Il restait à savoir si Cent-Visage avait assez d’élément pour prétendre à ses projets, s’il fallait se résoudre à quelques cruautés et surtout, si la vie du noble de Suzail avait encore une réelle utilité. Il y avait de forte chance que la cible creuse sa propre tombe.


- Avez-vous besoin de soin, ma dame ? Interpella le Hin d’une voix assez forte pour être audible même du noble humain. Il me semble bien que vous ayez été touchée durant l’affrontement…

écrit par: Skâppin Mardi 10 Octobre 2017 à 21h25
Enfin Léonid semblait s'être résigné à son sort, même s'il ne le connaissait pas encore dans son entièreté.
Skâppin se retint de lever les yeux au ciel quand il annonça vouloir enterrer également le cocher. Mais finalement, ce n'était peut être pas plus mal de s'éloigner de la route pour avoir une discussion « sérieuse » avec lui. Ce serai également une des dernières occasion de l'observer avant de prendre son apparence..

Pour la changelin, il était difficile de cerner les intentions de Mi'im, mais il était clair qu'il avait de la suite dans les idée. Lorsqu'il l'interpella pour lui donner une occasion de discuter loin des oreilles de leur victime, elle n'était pas encore certaine de la conduite à tenir.

¤ Bon bon.. l'autre s'en va enterrer, son ami. Ça c'est ok.
Admettons qu'on s'occupe de lui dans les bois, ça ne devrait pas poser de problème. Seul hic, le chariot au milieu de la route fait désordre si des voyageurs passent..¤

Restant totalement dans son personnage, Skâppin répondit à la question de l'Halfelin.

Nova Espercieux
Un peu surprise de voir l'étranger s'adresser à elle, Nova parut seulement se rappeler de sa blessure lorsqu'il l'évoqua.

- Ah oui.. mais je vais bien. Merci de vous en inquiéter.
Je pense que cela peu attendre que je change de toilette..dit-elle suivi d'un bref silence lourd de sous-entendu.

- Ma priorité est d'aider sieur Léonid, il a tant fait pour moi et est fort en peine. Vous avez déjà beaucoup fait, mais pensez vous pouvoir amener le corps du cocher jusqu'à nous ?
Je vais amener les effets personnel d'Alain pour qu'il repose avec.

Joignant le geste à la parole, elle entreprit de ramasser consciencieusement les affaires d'Alain près du cheval..


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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier.


Quand Skâppin jugea que le nobliau était assez loin elle s'adressa rapidement à son compère, en chuchotant :

- Essaye un peu de ranger la calèche pas que ça paraisse suspect si quelqu'un passe. Puis tu nous rejoint.

Après un clin d’oeil de connivence, elle se retourna et rejoint Léonid dans les bois. Arrivée près de lui, elle déposa les affaires d'Alain près du corps.
Voir Léonid se donner du mal pour l'homme qu'il avait combattu quelques minutes plus tôt semblait émouvoir Nova.
L'ambiance étrange qui régnait autour d'eux semblait déstabiliser la jeune femme qui se risqua à faire la conversation pour rompre le silence.


- Lorsque mon père m'a demandé d'entreprendre ce voyage jusqu'à Suail, il m'a prodigué de nombreux conseils et recommandations.
J'en était presque vexé qu'il ne me pense pas capable de voyager seule... Que j'ai été naïve.
Bien qu'au ton employé, elle n'attendait aucune réponse, Nova se tu un instant pour regarder le jeune homme qui l'avait escorté jusqu'ici.

- Quand je vous vois, courageux quand il l'a fallu, et pour autant noble dans les moments difficiles, je me rend compte à quel point je manque d'expérience.

Un autre silence suivi, avant que la jeune femme se risque à solliciter une réponse de Léonid.

- Croyez vous que cela va vous causer du tort ? Que va dire votre famille, ou la famille d'Alain ?

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier.

écrit par: Phineas Mercredi 11 Octobre 2017 à 10h42
Leonid resta un long moment silencieux avant de répondre. Il donnait coup de pelle après coup de pelle. Il fallait s'arranger pour éviter les racines, mais ceci excepté, la terre était relativement meuble et le trou se formait rapidement. Le noble fut vite en sueur. Il n'était certainement pas le moins habitué aux efforts physique parmi sa caste, mais il ne restait pas un serf habitué aux travaux journaliers. La sueur coula rapidement, et au bout de quelques minutes, il était déjà rouge.

Et enfin, il s'arrêta pour répondre.


Léonid
Ma famille va s'excuser auprès de celle d'Alain. Et cette dernière ne dira rien. L'un des leurs à trahi leur suzerain, ils auront honte et l'oublieront... Vous n'avez pas grande idée du fonctionnement de la noblesse, hum ?

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Il hocha la tête et planta sa pelle dans une racine qui l'empêchait de continuer. Après plusieurs coups de pelle rageur, la racine était tranchée et il l'évacuait du trou, qui était déjà presque suffisant pour enterrer un homme.

- Tout est question d'image et d'une certain conception de l'honneur. Les communs n'y comprennent pas grand chose, mais ne nous le cachons pas, la plupart sont aussi cons que leurs fourches. Mais le jeu de la noblesse est d'un ennui mortel, à part quand on trouve une bonne raison de déclarer un duel, histoire de se dégourdir sans se faire punir par un magistrat... Enfin, j'imagine que seul le devoir d'ainesse m'a forcé à revenir.

Il eut un rire bref avant de retourner à sa morbide tâche.

écrit par: Skâppin Dimanche 15 Octobre 2017 à 11h01
Sous le couvert des arbres, dans cette ambiance morbide, le moment semblait propice aux confessions. Le jeune noble dragueurs avait fait place au vrai Léonid de Lième, et c'était justement de lui que Skâppin voulait des informations.
S'il était disposé à s'épancher sur sa famille et ses relations avec elle, cela permettrait d'éviter une séance de torture assez pénible. Ainsi Skâppin croisa les doigts pour que Mi'im n'arrive pas trop vite, et continua la conversation en prenant soin de ne pas briser la "magie" de l'instant.


Un peu gauche, car elle n'était pas habitué à de telles tâches, Nova essaya d'aider Léonid sans le gêner. A l'aide d'un bâton, elle repoussait au loin les racines et cailloux qui venaient d'être dégagés afin qu'ils ne retombent pas dans la fosse.
A la faveur d'un temps mort dans sa tâche, Nova sembla comprendre que le jeune homme en face d'elle n'était pas heureux, en dehors même des circonstances accablantes qui les avaient réunis.


- Mon père s'est assez vite résolu à former mon cousin pour reprendre la suite de ses commerces quand il s'est rendu compte qu'il n'aurai pas de fils. Peut être aurait-il accepté de m'enseigner si j'avais insisté, mais je n'aspire pas à une telle vie.
Vous semblez souffrir de devoir rentrer. N'avez vous aucun frère qui accepterai de reprendre la charge qui vous accable? Vous pourriez ainsi être libre de vivre vos aventures ?

Nova sembla remarquer la hardiesse de ses propos et rajouta :

- Enfin, j'imagine que ce n'est pas si simple. Mon père m'a tout simplement demandé d'aller à Suzail à sa place et me voici sur la route..

Continuant son petit travail, Nova déplaça les affaires du cavalier pour les poser près de la future tombe.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier.

écrit par: Phineas Dimanche 15 Octobre 2017 à 17h53
- Irvel était sensé prendre la relève. C'était prévu comme ça... Ca arrangeait mon père, une vieille famille, conservatrice, qui autorisait l'ainé à se détacher pendant que le cadet reprenait la relève. Moi j'apportais la gloire, lui la prospérité. Après tout, il porte le nom d'un roi, comment aurait il put en être autrement ?

Leonid soupira en hochant la tête de gauche à droite. Le trou était maintenant suffisamment grand pour enterrer les deux corps et il sortie agilement de celui ci. Mécaniquement, il enroula le cadavre d'Alain dans sa cape avant de le déposer avec une douceur relative au fond de la cavité.

- Duc de Lième, Seigneur d'Ofleah, grande fortune des Royaumes. Une vie de pouvoir et de richesse à laquelle il semblait vouée dès l'enfance. Mais non ! Ce freluquet à décidé qu'il préférait les ordres, servir le Seigneur de l'Aube plutôt que sa famille !

Il s'énervait un peu, la regardant.

- Ah et les De Lième ne sont pas une famille tolérante, non... Trop d'avantages et de privilèges, des terres bien cachées de la destruction et des guerres. Les Harcourt, Janthrin, Tolon, De Sarière... Toutes ont subies pertes et blessures à la guerre, mais nous non... Alors les traditions sont toujours là, on ne permet pas d'écarts à ses fils. Et je dois trinquer pour les conneries de ce petit abruti. Le Duc ne pouvait pas se contenter de le forcer à rester. Non, il faut que je revienne, que j'abandonne ma vie pour m'emmerder à jamais dans les magouilles de la Gemme du Cormyr... La Gemme mon cul... Un sacré ramassis de merde oui...

écrit par: Skâppin Jeudi 19 Octobre 2017 à 17h45
Le temps commençait à être compté. Léonid avait presque finit sa morbide tâche, et Mi'im n'allait pas tarder à arriver.
Skappin devait profiter de l'une des dernières occasion d'obtenir des information de son plein gré. La changelin profita des derniers coups de pelle pour réfléchir.


¤ Bon, qu'est-ce qu'il pourrait me dire maintenant qu'il refuserai de me dire sous la contrainte ?
Le détail de sa famille ? .. On les obtiendra d'une manière ou d'une autre.
Des détails personnel pour plus facilement le remplacer.. ? Remarque, s'il est parti depuis un certains temps, ils ne seront pas surpris de quelques changement dans ses habitudes.. ¤

Alors qu'elle cogitait, le jeune noble sembla s'emporter à l'évocation de la tâche qui l'attendait une fois rentré.

¤ Des magouilles ? J'imagine qu'il faudra s'impliquer là dedans pour s'assurer une place dans Suzail. Allez ¤

Alors que le corps d'Alain était maintenant au fond du trou, Nova s'approcha avec respect et déposa ses effets près du corps. Un brin émue, elle fut ramenée à la réalité quand Léonid s'emporta légèrement à l'évocation de l'avenir qui l'attendait.
Elle ne l'avait jamais entendu jurer jusqu'ici, et pris donc des pincettes en répondant.


- Mon ami, je ne peux qu'imaginer les tourments qui vous attendent. Vous semblez homme d'honneur, et vous allez honorer votre famille . Mais même si vous devrez assistez votre père, il faut souhaiter qu'il puisse encore longtemps gérer seul le maintient de votre famille dans la haute noblesse. Ainsi vous aurez peut être encore du temps pour vos propres loisirs.
Mais je ne peux m'empêcher de remarquer votre colère.. ces affaires sont donc si éloignées de vos idéaux ?

Par son attitude attentive et sincèrement concernée, Nova avait le comportement de la confidente idéale.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne à marier.

écrit par: Phineas Jeudi 19 Octobre 2017 à 19h49
- Eh, amenez donc le cocher, Maître Halfelin !

Léo cria à travers les arbres pour interpeller le petit rôdeur. Puis après avoir posé sa pelle, resta quelques instants silencieux dans une prière muette.

- Ah... Certains sont absolument extatique lorsqu'ils reviennent à la cour. Ce n'est pas mon cas. Je n'ai rien contre un peu de jeu de temps à autres, mais c'est un univers de masque et de coup dans le dos. Très franchement, certains nobles hauts placés n'ont rien à envier aux voleurs de l'Amn en ce qui concerne la méthodologie de conservation du pouvoir...

Léo observa - amoureusement ? - le visage de Nova. Mais celle ci voyait bien que l'enchantement arrivait sur sa fin, il allait falloir passer à une autre méthode.

- Vous vous imaginez, rester plusieurs heures à faire le paon, à séduire de vieilles baronnes pour obtenir des avantages... Ofleah est plutôt riche pour sa taille, mais nos terres ne sont pas très industrieuses depuis que les dernières mines sont vides. Aux dernières nouvelles, mon père n'est pas prêt de rendre sa couronne, il doit - nous devrons... - trouver un moyen de conserver notre fortune sans l'argent et le mithral. Je l'entends encore maudire mes ancêtres de ne pas avoir pensé au moment où les veines s'épuiseront...

L'idée semblait l'amuser et un léger sourire s'éveilla sur ses lèvres.

- Enfin, je dois admettre que la cour à tout de même quelques avantages... Et puis il faut bien que quelqu'un commande.

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Charme-personne : encore 2 posts. (c'est long de creuser des tombes)

écrit par: Skâppin Mardi 24 Octobre 2017 à 14h44
La forêt ne résonnait maintenant plus que des bruits habituels. Les coups de pelle avaient cessés, et la conversation aussi.
Skappin n'avait appris aucun renseignements de première importance, mais pouvait-elle espérer mieux dans ce contexte ? Il lui fallait maintenant prendre une décision, car Mi'im allait entrer en scène.


¤ Si on continue à joueur le jeu, je pourrait peut être glaner des informations tout en faisant route. Mais comment se débarrasser de lui après.. il faudrait s'arrêter à nouveau, sans croiser personne.
D'un autre côté, c'est gâché de le tuer sans profiter de l'enchantement..
Je dois trouver le moyen d'apprendre quelques informations pour me faire passer pour lui. ¤

Elle imagina ce qu'il pourrait dire sous la torture. Mais une fois trahi et contraint, il serait tenté de mentir et de donner de fausses informations.
Par contre, il avait montré un certain sens de la chevalerie. Et tant que le charme opérait, il y avait probablement un coup à tenter.



Nova Espercieux
Devant la sépulture, et dans l'attente de l'arrivée du deuxième corps, Nova essaya de se trouver une utilité.

- Vous avez montré aujourd'hui votre bravoure et votre noblesse, je suis sûre que vous saurez accomplir les tâche que l'on vous confiera, déclara Nova.
Puis pour se donner une contenance, elle rajouta:


- Vous devez être épuisé et assoiffé. Je vais chercher de quoi boire au chariot afin que vous puissiez vous désaltérer une fois que tout sera fini..

Après avoir lancé un dernier regard vers la tombe, Nova pris le chemin en sens inverse soucieuse d'aider comme elle le pouvait Léonid dans sa tâche.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne.. à marier.


Chemin faisant, elle tomba sur son compère à la limite de la forêt. Tant bien que mal, il tirait le corps du cocher vers sa dernière demeure. Elle ralenti quand elle passa à côté de lui, et lui livra rapidement son plan.

- Je n'ai pas réussi à tirer grand chose de lui. On va tenter un dernier truc,chuchota-t-elle.
Quand je reviendrai, tu me prendra en otage, soit disant pour obtenir une rançon. On essayera d'apprendre où il habite, etc..
Ensuite, on s'en débarrassera.

Après avoir eu un geste d’acquiescement de l'halfelin, Skappin rejoint le chariot pour y prendre les boissons qui étaient à leur disposition durant le trajet. Elle profita également d'être à l'abri des regard pour dissimuler sa dague sous ses vêtements, et vérifier la présence des composants nécessaire à ses sorts dans les poches dédiées.

Croisant les doigts pour la scène suivante se déroule mieux que la précédente, elle prit de nouveau le chemin pour rejoindre Léonid dans la forêt.

écrit par: Mi'im Mardi 24 Octobre 2017 à 20h23
Sur le bord de la route, l’assassin avait difficilement tenté de rouler le cadavre du pauvre cocher. Il s’était retroussé les manches et au prix d’un effort intense, il était parvenu à pousser le corps inerte derrière des hautes herbes. Il espérait ainsi qu’un cavalier de passage n’ait pas trop l’œil attiré. Puis par principe, pour le dédommagement ou pour que les futurs témoins pensent à un commun larcin, il soutira la maigre bourse au cadavre. La moue dubitative qu’il affichait s’estompa en entendant l’homme crédule appeler à travers les fourrés mais c’est Cent-Visage qui se présenta en première afin d’entrainer le Halfelin dans d’obscures machinations. Le petit être renifla de dédain en écoutant les consignes de la changeline. Il leva la tête et jeta son regard contrarié du bas de ses moins d’un mètre.

- T’es mignonne mais faudra voir à te trouver un autre homme de main, un truc flus adéquat, je n’ai pas pour vocation d’être ta mule ou ton larbin, j’ai fas l’profil, m’dame.

Il quitta le ton sardonique et se mit à réfléchir à la requête mais en vint à abdiquer rapidement, peu importait comment elle en était arrivée à cette conclusion et l’homme venait à se rapprocher. Il interpella la changeline avant qu’elle ne disparaisse à nouveau.

L’assassin indiqua d’un hochement de tête de se rapprocher à nouveau de la carriole puis une fois à portée, il lui ordonna de lui tourner le dos. Une fois fait, il appuya d’un coup sec derrière son genou pour qu’elle se laisse choir à terre. L’Halfelin se suréleva d’un bond sur le marchepied du véhicule et de sa main gauche, agrippa fermement le col de la changeline pour ramener son buste à lui. Elle était à genou, et soudainement sentie le froid de l’acier s’apposer à sa nuque. L’assassin pointait une dague d’un air menaçant, des yeux sombres dans l’ombre de sa capuche, son visage aussi impassible qu’à l’accoutumé.


- Ferminé de jouer !! Cria-t-il en l’encontre du petit noble qui émergeait à peine des bois.
Jetez votre éfée ou la blonde y fasse ! Il secoua un peu la chevelure dorée de sa muse.
Ce n’est pas ta journée, fais toi une raison ! Si ta famille est fi riche, va falloir casquer mon salaud !

PARCHEMIN
Où tu vas comme ça? Hop, au travail !
Pas besoin de mise en scène. Je modifierais si ton aller-retour était vraiment nécessaire, j'ai rédigé en ne tenant compte que de ta consigne.

écrit par: Skâppin Mercredi 25 Octobre 2017 à 15h47
Skappin n'avait pas encore l'habitude de travailler en équipe, et s'était comporté avec Mi'im comme si lui aussi était sous son charme. Mais ce dernier ne manqua pas de lui rappeler qu'il était là de son plein gré, et prit la décision de modifier le plan suggéré par la changelin.
Un peu dubitative, elle se laissa guider jusqu'à la carriole, où l'halfelin la brusqua.


¤ Mais qu'est-ce qu'il fou ce con ? C'était trop pratique que ça se passe en forêt alors qu'il n'a aucune arme à la main ? Non, il faut beugler au milieu de la route, et le faire venir avec son arme.. Putain ! ¤

A genoux, et à la merci de son « kidnappeur », Skappin commençait à regretter son association. Mais les dés étaient jetés, et il fallait faire avec.
Avant que Léonid n'arrive, sans bouger de sa position, elle tira d'un geste sec sur sa manche éraflée lors du combat avec Alain, afin de faire davantage apparaître sa blessure. Puis, saisissant sa dague d'une main, elle la mit dans son dos comme si son agresseur la lui maintenait pour ne pas bouger.
Son autre main, elle, tentait de protéger sa gorge.



Nova Espercieux
Comme trop souvent aujourd'hui, Nova avait les larme aux yeux. Tétanisée, et incapable de se soustraire de l'emprise de son agresseur, l'accumulation des événements lui permis tout de même de trouver le courage de l'invectiver.

- Vil traître, vous avez profité de notre dispute pour tuer Alain et le cocher ! Qu'attendez vous de nous ? Vous auriez pu vous enfuir avec le chariot et toutes nos affaires !

Nova s'arrêta un instant de parler pour réfléchir à sa situation.

- Laissez moi partir s'il vous plaît.
Je ne pense pas que vous pourrez obtenir davantage de Sieur Léonid. Il a été gentil avec moi, mais nous nous connaissons a peine..

Désemparée, la jeune femme cherchait l’intéressé du regard..

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne.. à marier.

écrit par: Phineas Jeudi 26 Octobre 2017 à 13h20
Que ce soit d'instinct, ou parce que Nova avait merveilleusement réussi sont imitation de l'orfraie, ils entendirent vite les pas déchirer les feuilles et les fourrées, se ruant vers eux.

Le nobliau n'avait vraiment plus l'allure de son rang. Entre le sang, la terre et les traces vertes laissées par les végétaux, il était plus proche d'un coureur des bois. Un coureur particulièrement fortuné, certes, mais un coureur. Il avait déjà sa rapière en main, de laquelle tombait un morceau de vigne vierge qu'il avait dû trancher en venant. Son regard lui aussi n'avait plus grand chose de la sérénité presque apathique qu'il avait affichée un temps. Enchantement ou pas, cette succession d'événements fâcheux dans une vie jusqu'ici contrôlait finissait par le mettre en fureur. Si la colère révélait un talent à la rapière plus élevé que prévu (après tout, ils ne l'avaient vus en duel que contre un cavalier, où l'arme des duellistes n'était pas des plus adaptée), il pourrait être un adversaire plus coriace qu'espéré.


- Qu'est ce que vous faites ?! Ah ! Évidemment, Tymora m'a dans l'os aujourd'hui... J'aurais dû me méfier du rôdeur tombé de nul part dont le premier acte était de tué la première âme venue... Eh bien, réfléchit donc, il s'adressait à l'halfelin sans regarder Nova, rien ne dit que tu es en mesure de t'en sortir. Si jamais tu la tues, il n'est pas impossible que je t'embroches. Si tu la libère et t'enfuis, j'envoie les Pourpres à ta poursuite. La seule possibilité que je te laisse, c'est de la libérée, de te rendre, et...

Il haussa un sourcil, pensif. Puis sourit.

- Et je pourrais bien avoir besoin d'un individu avec des telles compétences.

écrit par: Mi'im Jeudi 26 Octobre 2017 à 14h12
Le visage de l’assassin devint clairement circonspect l’espace d’un instant. La commissure de ses lèvres se courbèrent grandement jusqu’au menton. La Changeline entre ses mains ne devint plus qu’une poupée de chiffon aux cheveux dorés. Il tentait de percevoir les intentions de l’humain avec un regard insistant. Le silence se poursuivit. Les deux comédiens venaient peut-être de trouver plus fourbe qu’eux. Un rictus malsain refit son apparition sur sa trogne blafarde sans même jeter un regard à sa complice. Il resserra son emprise sur la femme. Ni la menace des hommes en armure lourde, ni la perspective d’un duel n’effraya l’Halfelin car dans la forêt, il se savait toujours en net avantage. Alors toujours aussi confiant, il poursuivit aussitôt :

- Raahah !! Voilà qu’il tente de négocier !
Farle où jette ton éfée, j’ai pas l’temps d’négocier le prix du blé.

Il tira un peu sur la chevelure entre ses doigts.

- Et choisis bien tes mots freux chevalier !

écrit par: Phineas Jeudi 26 Octobre 2017 à 17h28
- Soyons clair. La première condition est la libération de Nova. Avise toi de faire tomber la moindre goutte de son sang et ma proposition sera caduque.

Il ne baissa pas son épée et raidis même sa position, indiquant le sérieux de sa proposition tout autant que la répression qui pourrait s'en suivre.

- Je doute que vous ayez souvent évolué dans les arcanes de la noblesse, mais ce n'est pas si différent de celles dans lesquelles vous semblez vivre. C'est une histoire de stratégie, de tactique et d'opportunité. Et je vais probablement manquer autant de la première que de la deuxième.

Je suis parti depuis trop longtemps pour pouvoir profiter d'un réseau personnel autre que celui de mon père. Je n'ai pas pour objectif de le renverser, mais ce sera une énorme épine dans ma liberté d'action. Par conséquent je dois utiliser des méthodes moins... couramment acceptée que la diplomatie et la négociation.

Il plissa mes yeux, pensif.

- Ce qui s'est passé cette dernière heure est... embrumé... Mon esprit peine à faire du lien. Mais qu'importe. J'ai besoin d'un espion, au moins, et peut-être un peu plus. Il est possible que les méthodes expéditives que vous affichez en ce moment ne soient pas sans intérêt, quoique j'aimerais autant les éviter.
Vous avez sûrement compris que je ne suis pas démuni, et les coffres de ma famille encore moins. Je vous laisse peser le pour et le contre quelques instants, pas plus.

écrit par: Skâppin Vendredi 27 Octobre 2017 à 10h22
Skappin n'était pas quelqu'un de très empathique. Évidemment lorsqu'elle usurpait une identité, elle essayait de cerner l'humeur, le caractère et les sentiments de la personne. Mais ce n'était pas son fort, c'est peut être pourquoi elle préférait davantage des rôles de composition.
Force était de constater qu'en ce qui concernait Léonid, tout un pan de sa personnalité lui avait échappé.

Elle avait mis l'aplomb du jeune noble face à Alain sur le compte de l'enchantement. Mais de nouveau face à cette situation de crise, ce dernier montrait un certain sang froid. Mieux, il faisait preuve d'initiative et de calculs dont elle ne l'aurait pas soupçonné.


¤ En voilà une bien bonne.. Il veut débaucher l'halfelin. En plus, ça pourrait lui plaire.
Mais moi dans tout ça ? Si on le laisse en vie, je joue quel rôle ? ¤

Il lui semblait trop tôt pour jouer carte sur table. Skappin tenait à profiter encore du charme pour voir quelle était la proposition du noble, d'autant que cette dernière n'était peut être formulée uniquement pour la sauver.
Il serait toujours temps de d'avouer sa complicité avec Mi'im une fois que Léonid se serait compromis en commanditant un assassinat.


Nova Espercieux
Nova haletait sous l'effet de la peur. Ses yeux balayaient de droite à gauche cherchant d'où pourraient venir une aide, et se fixèrent sur Léonid quand il parla. Sa première intervention ne la calma pas. Il semblait résigné à laisser le choix de sa vie ou de sa mort à son kidnappeur.
Mais quand il reprit la parole, il paraissait avoir un plan qui impliquait sa libération. Trouvant du courage dans ces propos, elle s'adressa à l'assassin qui la tenait en joue.


- Vous voyez, Sieur Léonid semble raisonnable et prêt à discuter. Peut être en tirerez vous davantage que ce que vous espériez en me menaçant.
Nova déglutit difficilement, puis repris
Je vous en prie, relâchez un peu votre étreinte en guise de bonne foie et écoutez sa proposition. Je vous assure de ne faire aucun geste.

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Venue de Marsembre, la jeune femme rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Jeune, jolie, célibataire, et issue d'une famille bourgeoise, Nova est bonne.. à marier.

écrit par: Mi'im Vendredi 27 Octobre 2017 à 22h10
¤ Il doit avoir de la volonté. Une certaine conviction dans ses propos pour passer outre le charme de la Changeline. Son plan n’est pas dénué de sens. Espérons qu’il ne me demande pas de buter la métamorphe… Pour combien je le fais ? ¤

L'Halfelin laissa passer quelques secondes, la moue figée sans expression. Rien n’aurait pu le préparer à une telle situation. C’est pour ça qu’il s’évertuait à agir avec méthodologie. D’habitude ses proies n’avaient pas le temps de faire dans la diplomatie. Le noble serpent avait la langue bien pendue et de la suite dans les idées. Ce n’est pas la première fois qu’un hominidé cherchait à négocier le prix de sa vie mais cette fois-ci, il éveilla un intérêt tout particulier.

- Et qu’elle est ta garantie ?
Une fois passés les fortes de Suzail, vous s’rez dans ton élément et moi à ta merci.

L’assassin jeta un regard vers la position d’un cadavre. Il grommela quelques insanités puis relâcha sa prise sur la jeune femme qui implorait. Sa dague fit un tour dans sa petite main.

- Faudrait enterrer ton cocher aussi, far décence et far sécurité, t’crois-tu pas ?
On aura tout le temps d’causer pendant qu’tu creuseras.

Mi’im afficha un sourire sardonique. Il rangea sa dague dans sa bandoulière et posa une main sur l’un de ses kukhris. Les yeux rivés sur le noble, à l’affut du moindre de ses gestes, il attendait qu’il continu de se montrer entreprenant.

- Allez fromis j’te donne un coup de main cette fois.

écrit par: Phineas Vendredi 27 Octobre 2017 à 22h32
Léonid rengaina gracieusement sa rapière et se rapprocha de la jeune fille, vérifiant qu'elle n'avait pas perdue de son intégrité physique. Puis, gardant un œil suspicieux sur l'halfelin, saisi le cadavre et tira. Tracter une masse morte était une autre paire de manche qu'un vivant, et l’embonpoint du cocher provoquait un déséquilibre dont n'avait pas été doté Alain.

- Restez ici, ma douce, ce ne sera pas long, et je ne saurais vous infliger encore ce spectacle.

Il mirent bien dix minutes d'efforts intense à l'amener jusque dans la fosses où il fut jeter sans grande précaution, le noble prenant à peine le temps de murmure une prière, bien moins attentionné qu'avec l'âme de son ancien compagnon. Puis ils commencèrent à remblayer. Au début, il ne dit rien, et puis...

- Je n'ai pas de garantie. Vous jouez quitte ou double, en règle générale, les voleurs et les assassins sont plutôt friands de ce genre de défi. Quoique, il vous suffirait de réfléchir un instant pour vous rendre compte que vous m'avez tout autant à votre merci que le contraire, certes j'ai la loi avec moi, mais vous, vous en avez suffisamment vu en quelques heures pour me détruire. Je n'irais pas jusqu'à dire que la balance des pouvoirs sera équilibrée, mais l'accord ne me semble pas si léonin, non ?

Pendant qu'il parlait, le trou se comblait peu à peu.

- Mais, pensez y. Je ne sais pas quelle volonté vous anime, du moins ne le sais je pas encore, mais il y a pire comme porte d'entrée dans l'une des villes les plus riches de l'Ouest non ? Vous allez vous dire qu'il est étrange qu'un noble tel que moi vous fasse miroiter un bon coup ? C'est parce que ce n'est pas le cas.

Suzail regorge de richesse et de pouvoirs en tout genre. Mais ils ne sont ni à la portée du premier noble, ni à celle du premier voleur. Il paraît que les choses ont beaucoup changées... quand j'étais plus jeune, les Pourpres se faisaient une joie de dératiser toute organisation criminelle naissante. Mais depuis que la régente est là, et que la colère gronde chez certain de mes pairs, que les orques et les gobelins - et la Sembie - frappent à nos portes, après Thesk et toutes les pertes qui s'en sont suivi, et bien, disons que les Obarskyr ne serait plus le seul pouvoir avec lequel il faut jouer.

Il semble qu'il faille désormais jouer sur deux fronts, et les possibilités d'avancements seront aussi présente de mon coté que du votre. Notre collaboration pourrait faire de juteux fruits. Le marché me semble honnête non : je vous ouvre les portes, et nous concourrons chacun à la réussite de l'autre.

écrit par: Mi'im Vendredi 27 Octobre 2017 à 23h09
Prêt à embaucher le premier forban venu, à moins que ce ne fût sa dextérité qu’il lui vaille d’être ainsi embauché, le fait est que le noble n’en finissait pas d’intriguer le petit assassin. Il l’écoutait parler, d’un air absent et tout en s’efforçant de creuser une nouvelle tombe. L’Halfelin avait pour le coup retroussé ses manches et aussi dérisoires puisse être son aide, il s’évertuait aussi à la tâche en ôtant quelques mottes de terres. Les travaux avançaient et lui laissèrent le temps de réfléchir.

- Et de quel côté de la balance tu penches ? T’as la couronne à la bonne ?

Il tapa du pied pour dégager une racine du sol.

- C’est quoi le domaine de ton paternel ? Tu produis, tu convois ou tu vends ? Faut voir tes domaines. T’as de l’ambition, c’est bien.

La ville, il y avait aussi grandi même si cela faisait longtemps qu’il n’y avait pas foutu les pieds. Ce sauf conduite était un atout inestimable, Leonir disait vrai. Le noble était peut être crédule, dut à une certaine lubricité, mais n’était finalement pas le dernier des cons.

- Ange gardien, Chasseur ou Lame Sombre. Je sais faire. Je pourrais devenir tes yeux et te débarrasser d’un paquet d’emmerdes. J’suis pas bête, j’demande pas de tout savoir mais vu la situation, va tout d’même falloir m’en dire plus sur tes intentions à mon égard. Prouve moi que t'es pas n'importe qui et je pourrais te dédier mes lames...

L’Halfelin jeta hors du trou quelques caillasses et puis s’arrêta un instant. La situation le dépassait clairement mais l’assassin cru bon de garder une certaine cohésion. Il n’avait pas oublié la raison de sa présence. L’une de ses nouvelles obsessions, le terreau de ses ambitions, la divine Cent-Visages. Un sourire malsain naquit sur ses lèvres. Il pencha la tête et ses yeux disparurent à l’ombre de sa capuche mais ses épaules se tournèrent vers l’endroit où se trouvait la jeune femme.

- Et elle ? ça reste un témoin. Tes intentions à son sujet ?

Il tira la langue, passa l'un de ses doigts noircie sur sa nuque en mimant un égorgement.

écrit par: Phineas Samedi 28 Octobre 2017 à 13h59
- Il semble que je me sois entichée d'elle. Vous devrez donc faire avec. La condition exposée plutôt tiendra indéfiniment.

La dernière pelletée de terre termina de combler le trou et il planta l'épée dans le sol.

- Les De Lième sont riches. Ils ont fournis le Cormyr en métaux précieux pendant des génération. Nous étions les seuls fournisseurs de mythril autre que les nains avant que nos mines ne se vident. Je vous laisse imaginer ce que ça peut rapporter lorsque le gouvernement en place défend une politique avantageuse pour les produits de l'intérieur...

Mais nous nos mines sont vides, et il faut désormais trouver d'autres façon de remplir les coffres. Mon père y œuvre depuis des années, et je ne sais pas quelle est l'opinion de la Régente sur nous, quoique lorsque je suis parti, nous n'étions pas, en tout cas, dans de mauvaises grâces.

Il passa la main dans ses cheveux, désormais en sueur, pour les repousser en arrière.

- C'est entre autre pour ça que vous serez utile, il va falloir définir où nous en sommes rendus, sans en passer par les espions de mon père. Le Jeu est partout, même dans la famille... Je pense pouvoir vous promettre de dormir au chaud et d'avoir un repas la première nuit après notre arrivée. Ensuite, avec mon soutien, et après en avoir discuter plus en profondeur, il serait bon que vous disparaissiez, histoire qu'on ne vus catalogue pas comme mon associé. Je vous soutiendrais financièrement et vous ne serez pas à la rue, même si on ne pourra pas se permettre de vous loger dans le luxe, bien sûr. Ce serait trop voyant. Je propose que nous discutions du reste plus tard. Il reste encore de longues heures de route avant d'arriver à Suzail, et nous n'avons plus de cocher correct.

Avons nous un marché pour le moment ?

Il lui tendit la main, toujours circonspect.

écrit par: Mi'im Samedi 28 Octobre 2017 à 17h08
- Mithril rien qu’ça ! « Plus dur que l’acier, aussi léger qu’le verre et poli comme un argent commun qui ne reflèterait pas le soleil » L’écart à combler doit être large. Si ton paternel s’est bien maintenu pendant ton absence, il a certainement déjà trouvé un autre os à ronger.

Il faisait de la mort un art et à ce titre, y consacrait une importance particulière. Aussi risible et injuste puissent être le destin des vivants, personne ne méritait d’errer dans le plan de fugue et ce dommage collatéral qui reposait désormais sous terre, le méritait certainement moins que n’importe qui. L’Halfelin s’arrêta quelques secondes, ferma les yeux puis joignit ses petites mains. Il se mit à marmonner quelques mots dont l’humain ne comprit que la mention d’un chemin qui menait les âmes à Kelemvor.

¤ Une assiette vide. Un salaire en moins. Une veuve endeuillée. Le calvaire ne fait que de commencer mon bon Maître. Puissiez-vous observer où que vous soyez. ¤

L’assassin revint à lui et balaya les alentours d’un regard, écoutant d’un air détaché les planifications du noble. Le pigeon était devenu une poule bien juteuse qui méritait de prendre de l’ampleur mais son retour laissait tout de même quelques incertitudes. Aucune certitude qu’il ait les épaules pour supporter le poids de ses propres ambitions. Trop de suppositions, il restait encore un peu trop jeune à son goût et hypothétiquement encore sous le voile d’un envoutement. C’était de la folie d’ourdir dans ces conditions.

- Ordonne et j’obéirais. (il inclina la tête et disparu une nouvelle fois sous sa capuche)

Une voix glaciale. En moins d’une semaine, c’était la troisième rencontre de ce genre qu’il faisait et le Cormyr lui semblait être un asile géant. L’Halfelin se fit la réflexion qu’il n’en était plus à un prêt. La bêtise était contagieuse et le Hin avait toujours l’obligeance de favoriser la noirceur de ce monde. Si l’ambition de conquête était à la hauteur de son art, la malveillance du Hin était désormais au service de cet homme. Puisse la Changeline s’accommoder de ce coup du sort. Mi’im avait deux aspirants architectes du Chaos, son art ne pouvait décemment servir les intérêts que d’un de ses soupirants.

- Je jure pas sur l’honneur car soyons francs, gratitude ne signifie pas loyauté, mais je tacherais de t’servir mieux qu’ces deux-là ne l’ont faits.

Le petit être ne fit pas l’effort de s’étirer pour rendre sa poignée au noble, sa franchise était déjà un don de confiance suffisant à ses yeux. Il commença à mimer de partir vers la métamorphe, la carriole et leur future destination.On était loin des perspectives de rançon évoquées la veille.
Mais pour l’heure, le plus important était d’entrer dans le poulailler…


- Faudrait s’magner, on a déjà trop trainés.

Un tas de questions se bousculaient dans sa tête afin d’élever le louveteau au sommet de son clan. Il fallait identifier les dominants et les autres chiots de la portée afin de s’assurer d’éloigner toutes rivalités. Certaines des règles de la noblesse étaient les mêmes qu’en pleine nature, se gaussa intérieurement le Hin.

écrit par: Skâppin Dimanche 29 Octobre 2017 à 18h23
Alors qu'elle se retrouvait seule sur la route, laissée pour compte, Skappin décida qu'il était temps de cesser de jouer. Quoi qu'il advienne de la conversation entre ses deux sauveurs, le charme finirait d'ici quelques temps et il faudrait confronter Léonid à la réalité.
Elle dissimula pour la énième fois de la journée sa dague sous ses habits, et se dirigea vers l'arrière de la calèche où elle fouilla parmi ses affaires pour en tirer son épée et son fourreau.

¤ Me voilà parée si sa proposition n'est pas satisfaisante, et si on doit en revenir au plan de départ.
Si par contre on doit rentrer avec lui vivant, il faut qu'on justifie d'une embuscade qui aurait tué le cocher et le cavalier.. mais aucun assaillant.. ¤

Attachant son arme à la ceinture, Skappin fit un rapide état des lieux.
Elle effaça du pied quelques traces qui auraient pu indiquer que celui qui avait attaqué le cavalier sortait de la diligence. Elle courut également à l'opposé de la route jusque dans la forêt pour simuler une fuite. Personne ne viendrait probablement vérifier leurs dires, mais Skappin avait déjà vu des subterfuges se dissiper pour moins que ça.
Quand elle fut à peu prêt satisfaite de sa mise en scène, elle pris la direction des deux tombes.

Son apparence était toujours celle de Nova. Mais sa démarche, son allure et les expressions de son visage n'étaient plus du tout celle de la jeune demoiselle en détresse. Elle arriva alors que le duo s'apprêtait à repartir, visiblement rabibochés.
Avant de sortir de la forêt, il lui fallait savoir comment réagirait Léonid au fait d'avoir été trompé, et si cela compromettait la proposition que les deux mâles avaient fait en son absence.
Sans plus de cérémonie, Skappin s'avança jusqu'à être parfaitement visible.


- Alors, il a su se montrer convainquant ? Lança-t-elle à Mi'im.

Puis d'un geste rapide de la main, elle rompit le charme qui envoûtait Léonid avant de s'adresser à lui.


- Je me présente, je suis dirons nous.. Nova, même si c'est un faux nom.
Je vous dois quelques explications. Enfin, je ne vous doit rien du tout, mais j'ai peur de compromettre nos futures relations si je n’éclaircit pas quelque peu la situation.
Vous l'aurez compris, je joue la comédie depuis hier dans le but de vous approcher. Notre mission n'était pas très claire, mais il ya parfois certains employeurs à qui ont ne peut rien refuser même si la situation nous échappe.

Nova marqua une courte pause le temps de s'assurer que le jeune noble comprenait maintenant sans filtre ce qu'elle disait, avant de reprendre :

- Nous ne devions pas.. heu.. nécessairement, vous tuer. Mais, je cite : « Nous assurer d'une future pleine et entière collaboration ». Et sinon, faire de vous un avertissement, un exemple, pour.. eh bien, votre père j'imagine.
Même si tout ne s'est pas déroulé comme prévu, je pense que nous avons notre réponse. Et puisque l'halfelin vous à laissé en vie, c'est qu'il estime la mission remplie. Peut être même au delà de ses espérances.

Affichant un grand sourire, Nova fit un clin d'oeil presque charmeur à son compère à la fin de sa phrase. Elle espérait qu'il ne serait pas trop confus par ses mensonges. Mais elle ne voulait pas se retrouver simplement au service de Léonid, et avait donc décidé d’inventer un Patron duquel ils dépendaient avant tout. Et qui sait, peut être même que Léonid aussi devrait lui obéir un jour..

Enfin, avec sincérité, elle s'adressa de nouveau à Léonid.


- Dites moi. Vous semblez avoir pardonné ses agissement à notre ami. En ferez vous de même avec moi ?
J'espère que vous me croyez lorsque je vous dit que ma mission est terminée, et donc que vous n'avez plus rien a craindre de nous.
Même s'il doit être dur de me faire confiance maintenant..
J'ignore quels engagements vous avez pris, et s'ils s'appliquent à moi. Dans tous les cas, nous seront probablement amenés à nous revoir lorsque le chef aura quelque chose à vous demander, alors autant essayer de s'entendre..

écrit par: Phineas Lundi 30 Octobre 2017 à 10h43
L'interruption brutale du sort de charme était une tactique des plus risquées. Et y ajouter une franchise totale et absolue ajoutait encore au danger de la situation. Sous les yeux des deux malfaiteurs, le visage de Léonid passa de la détermination à la stupeur, puis passa par toute une gamme d'air d'incompréhension avant d'afficher une colère froide mais intense.

- Quelque chose sourdait et me disait bien que votre petit jeu de pucelle apeurée sonnait faux, assena t-il avant de se tourner vers l'halfelin. Oubliez la condition, à la prochaine trahison, ne vous gênez pas pour lui coller une dague entre les yeux.

Le vrai visage du jeune noble se révélait peu à peu. Quoiqu'il avait été assez efficace auparavant pour se cacher, tant qu'il était dur de déceler maintenant la vérité.

- Il n'y a donc pas d'engagements vous concernant. Puisque vous semblez partager un semblant d'objectif commun et que vous semblez assez habile pour appuyer sur les fétiches et les désirs des hommes, vous serez utile. La régence à beau être portée par une femme, les chefs de famille sont souvent des hommes, et les couloirs du palais en sont pleins.

Alain n'était pas un ami, c'était un garde-chiourme croisé d'un chasseur de prime envoyé par mon père en somme. Son ton paternaliste et sa fausse amitié commençait à me courir, mais il ressemblait plus à un allié que vous. Enfin, il aurait tout de même été un obstacle.

Nova, j'aime autant vous prévenir que cette absence de détails ne pourra tenir qu'un temps, prenez le manteau dans le coffre. Puisque vous semblez si douée pour prendre des rôles, endossez celui du cocher. Quant à toi, je suis heureux de constater que ton cheveux sur la langue était un artifice, il me tapait sur le système, discutons donc de nos premiers mouvements. On attache le cheval d'Alain à l'arrière et on prend les banquettes. En route, j'aimerais autant éviter de dormir dehors ce soir.

Il tourna les talons et s'éloigna vers le carrosse sans attendre d'autres avis.


écrit par: Skâppin Lundi 30 Octobre 2017 à 23h06
Skappin était satisfaite.
Elle avait vu des charmes se romprent avec beaucoup plus de cris, de larmes, et de sang parfois. Ici, Léonid avait fait preuve de calme, et d'intelligence. Un peu trop peu être, il faudrait probablement le tenir à l'oeil car il semblait avoir des projets qui ne s’embarrassaient pas d'un cadavre ou deux.
Non pas que cela gène la changelin, mais elle regrettait d'autant moins de s'être mis sous la « protection » d'un supérieur. Il faudrait lui donner corps le moment venu et répandre son nom dans les milieux peu fréquentables, mais avec les opportunités offertes par le jeune noble, « il » devrait rapidement se faire un nom.

Pour l'heure, elle fit un hochement de la tête suite aux consignes de Léonid, et prit la direction de la calèche à sa suite. Après avoir saisi un manteau dans le coffre, elle se rapprocha de son poste de cocher quand elle se rappela sa mise en scène. Elle s'adressa alors à Léonid a travers la porte de la calèche :


- J'imaginait expliquer la mort d'Alain et du cocher par l'attaque d'un bandit, que vous auriez mis en fuite. A dire vrai, j'avais pensé rentrer à vos cotés puisque nous sommes parti de l'auberge ensemble, et vous n'auriez plus qu'a justifier la présence de l'halfelin comme d'un cocher recruté sur le chemin.
Ne cherchant pas à reprendre la main au nobliau qui devait déjà suffisamment ruminer, elle rajouta sans attendre.

- Mais je suis apte à jouer le cocher, à votre guise. Il faudrait juste prévoir un discourt commun et cohérent devant.. hé bien, ceux qui poseront des questions. La famille d'Alain, celle du cocher ou son employeur, et éventuellement la garde de Suzail.
Et pour montrer sa bonne volonté, elle attacha ses cheveux en une modeste queue de cheval, et se frotta le visage pour faire partir le far à joue qu'elle avait mit.

- Alors, m'sieur, qu'est-ce qu'vous décidez ? rajouta-t-elle avec un phrasé de gens du peuple.

écrit par: Mi'im Mardi 31 Octobre 2017 à 03h27
Le petit être n’était pas friand de surprise et la scène qui venait de se jouer l’avait pour le moins mis mauvaise. Son visage habituellement austère, parfois pendant des semaines entières, (le visage même recouvert de craie pour accentuer l’effet) Ses traits si rigides s’étaient adonnés à un balai de rictus incontrôlés devant cette marée de conneries. De mensonge en mensonge, la Changeline donnait l’effet de ne plus savoir qui elle était. L’Halfelin se crispa quand elle ôta son envoûtement et que le noble humain reprit aussitôt du poil de la bête. De surprise en surprise, l’assassin commençait à saturer d’entendre tous ces gémissements et bien heureux ceux qui firent le choix de clôturer ce moment d’échange dans la courtoisie et le pacifisme. Car les songes d'un petit être allaient à une tout autre faveur.

Il y a une chose qui chiffonnait le petit être tandis qu’il feignait maladroitement d’apprécier le ridicule de la situation, la changeline devenue servante en quelques secondes et l’aplomb de ce jeune homme que rien ne semblait atteindre. Peut-être plus déterminé que les deux apprentis bandits. Non, une chose l’embêtait encore plus que la performance théâtrale d’une métamorphe ou ces incessants revirements de situation, c’est que ce misérable humain lui avait fait remarquer son défaut de locution. Le petit assassin le regardait fixement s'éloigner, parlant avec la jeune femme. Sa langue tournait dans sa bouche pour éviter de bafouiller quelques saloperies. Cette même langue qu’on lui avait tatoué de nombreuses années auparavant lors d’un rituel sacré destiné à sceller l’identité de son Maître. Une marque qui, malheureusement, veillait à faire buter sa langue quand il s’énervait, un défaut qui revenait comme un lointain accent. Une cicatrice plus profonde que les nombreuses entailles qu’il possédait. Une source d’intense susceptibilité.

L’Assassin remarqua qu’il tenait toujours fermement empoigné l’une de ses armes depuis que le sortilège avait été rompu par Cent-Visages. La mention de cette particularité d’élocution fit se raffermir son emprise. Seul dans les Bois, l’Halfelin prit une profonde inspiration et jeta un dernier coup d’œil sur le bois. Bientôt c’est une étendue de pierre qu’il arpentera, l’une des plus grandes cités du monde, un retour aux sources en quelque sorte. Une énième raison de tourner les talons. L’Halfelin cracha et se mit en route vers son destin, suivant les grands pas de l’humain, il se jura de ne pas lui trancher la sienne de langue durant le trajet.

écrit par: Phineas Vendredi 03 Novembre 2017 à 10h29
Le voyage se passa sans autre anicroche. Les chevaux étaient faciles à guider, et le destrier de feu Alain, quasi apathique, n'opposa aucune résistance. Léonid et Mi'im n'échangèrent que peu de mots : le noble n'était pas idiot, et son niveau de suspicion était au moins aussi élevé que celui des deux compagnons. Impossible de savoir ce qu'il prévoyait vraiment, quant à savoir si ça avait été une bonne chose de lui faire, au moins temporairement, confiance...

L'auberge du Blé Fleuri était à deux lieues environ des portes de Suzail. Construite sur deux étages, au bord de la route, elle était une halte connue des voyageurs qui, comme eux, préférait passer la nuit à l'extérieur de la ville plutôt que d'affronter les rondes de nuit. A quelques centaines de mètres, Léonid fit arrêter la voiture et pris les choses en main, puisque les deux autres avait pour l'instant semblait il, décider de le suivre. Il sauta du carrosse et sortit ses affaires, qui n'était étonnamment constitué que d'un sac à dos et d'une hache de jet, du coffre.


- Nova, enlève ta capuche et fais toi aussi charmante que tu peux l'être. Toi, soit un peu moins avare de plaisanterie, il prit un peu de terre et salit ses habits. Nous n'avons jamais eu de carrosse, et voyageons à cheval. Nous sommes un trio d'entrepreneur cherchant à s'installer à Suzail. Si on demande, nous avions au départ trois chevaux, mais l'un d'eux s'est brisé une jambe dans un trou quelconque et on a dût l'abattre.

Avant de détacher les chevaux, il saisit une dernière fois la pelle et brisa l'essieu du coté arrière gauche du véhicule.

- Quant à ce carrosse, j'imagine qu'un quelconque voyageur l'a abandonné, estimant qu'il était moins cher de le laisser là que de payer une réparation. Et nous, comme n'importe quels voyageurs honnêtes, nous allons passer la nuit dans une auberge de passage pour ne pas paraître louche en passant le poste de garde de nuit.

Il jeta les mors et autre harnachement du cheval de tête et y installa la dernière chose qui resta dans le coffre, à savoir la selle de secours qui servait à le monter, au cas où. Il dérégla ensuite celle du cheval d'Alain et y rajouta quelques nœuds. C'était une méthode habituelle pour transformer une selle à taille humaine en un équipement utilisable pour les plus petites races, l'halfelin le savait, sans l'avoir jamais pratiqué.

- Nova, vous montez avec moi, dit il avant de sauter en selle. Si vous avez la moindre réclamation, allez y, je n'attends pas une complète obéissance de mes associés. Mais je pense que l'on peut convenir que je suis le mieux à même de vous faire entrer en toute discrétion, pour le moment.

écrit par: Mi'im Vendredi 03 Novembre 2017 à 16h24
Le petit-être se fit silencieux en observant le noble devenir si entreprenant. Encore des machinations capilotractés de grands enfants. Il jeta un regard peu engageant à Cent-Visage histoire de voir si elle trouvait un intérêt en ces conneries. L’assassin le regarda sans un mot saboter son propre véhicule tout en continuant de bavasser pour finalement se mettre à préparer les chevaux.

¤ L’Auberge du Blé Fleuri, dans le pire des cas tu n’te réveilleras pas demain… ¤

Cette après-midi lui avait appris une chose, c’est qu’il n’était peut-être pas fait pour travailler en équipe, tout du moins, pas dans ces conditions. L’Halfelin réprimait de violentes pulsions depuis un certain temps déjà. Avant de monter en selle, il devança la Changeline et se rapprocha de l’humain afin d’obtenir quelques éclaircissements. Il était muet en temps normal, mais la normalité n’avait plus lieux dès lors qu’il laissait son sort entre les mains d’une personne qui lui paraissait si incohérente :

- Hey Léo, j’veux savoir en quoi c’est aberrant de rentrer directement à Suzail ? T’es pas l’fils de machin ? Qui doit rentrer la tête haute chez lui avec la fanfare et tout le tralalin ? Tss, maintenant c’est trop tard mais dans le doute : Pourquoi tu tiens tant à t’faire plus petit que tu ne l’es ? T’as rien à t’reprocher, tu rentres chez toi avec deux camarades. T’as une plantureuse jeune femme comme chauffeuse et alors ? Tes anciens servants j’les ai jamais vu moi…

écrit par: Phineas Vendredi 03 Novembre 2017 à 17h57
- Justement parce que, je suis le fils de mon père. Revenir dans le jeu représente un danger plus que palpable. Je n'ai pas de réseau, pas de pouvoir, rien à offrir pour le moment d'autre que mon titre, et croyez bien que ce n'est rien dans mon monde. Je pourrais bien me faire assassiner sur la route au moment où je ressortirais de chez moi, je pourrais trouver de l'arsenic dans ma soupe ou des pointes dans mon oreiller.

Je dois observer où en sont les choses avant de rentrer, et ensuite nous verrons. A dire la vérité, si ça te convient, je n'ai même pas prévu que tu les voit pour le moment, mes servants. Je pense que tu conviendras qu'il est stratégiquement bien plus intéressant qu'on ne fasse strictement aucun lien entre toi et moi dans un premier temps. Tu auras les mains bien plus libres. A voir si je te prends avec moi Nova. Non pas que cette possibilité m'euphorise, mais ce pourrait être intéressant.

Il sauta en selle.

- Qui plus est, je le répète, passer les portes de nuit attire toujours la curiosité des gardes. Les gens honnêtes passent les portes de jour pensent ils, aussi naïf et stupide que ce puisse être. Et puis, vous me serez reconnaissant d'une nuit tranquille. Suzail n'est pas un paradis sur terre lorsqu'on à des activités comme les nôtres.

écrit par: Mi'im Samedi 04 Novembre 2017 à 17h48
Le petit-être semblait écouter d’un air distrait les justifications de l’humain, ses questions visaient à mettre à nu certains points et il paraissait à présent satisfait. S’il faisait à ce point dans ses chausses c’est que le centre du pouvoir du Cormyr revêtait incontestablement plus de dangers que l'Halfelin n'avait pu l’imaginer. L'inquiétude de Léo avait supplanté le charme magique, il y avait tout à penser qu'il avait de sérieuses raisons de se tourmenter. Une plongée dans un vrai nid de vipères en somme.

Il se retourna sans un mot vers la monture qui l’attendait non loin et suivant les intentions du noble, il ôta sa capuche et se mit à essuyer sa figure blanchâtre à l’aide d’un chiffon. Il riait intérieurement en imaginant les risques inconsidérés que la Changeline allait initialement prendre. Mi’im repensait aux paroles de son Maître en imaginant un conseil qu’il aurait pu lui prodiguer. Il songea à la dangerosité que devait représenter un peuple comme les Cormyriens, qui avait tant vécu dans le survivalisme et qui prônait tant l’élitisme. L’ordre des choses et les Lois imposées, il y pensait beaucoup. Après des mois d’errance pour aboutir à ces rencontres improbables, l’assassin avait fini par se faire une raison, il allait tenter de s’intégrer dans la vie citadine aussi sournoisement qu’à l’accoutumé. La vie du jeune noble devenait indirectement sa priorité.

Parait-il que la vision panoramique faisaient de vous des géants dans l’œil des chevaux, reste que ces créatures faisaient horreur au Hin et que cet "avantage" ne suffisait pas à la rassurer. Une fois au sommet de ce colossale de muscle, il plaça ses pieds velus sur les cordes qui servaient d'étriers puis se dirigea vers son nouvel employeur sans aucune sérénité. Une nuit à l'auberge ça se refuse pas...

écrit par: Skâppin Dimanche 05 Novembre 2017 à 20h10
Le dos courbé et modestement recouvert d'un manteau de cocher, Skappîn avait eu tout le temps de réfléchir aux récents événements qui l'avaient conduite à être assise sur le banc à l'avant de l'attelage.
Avaient-ils fait une bonne affaire en le laissant en vie ? Si leur association avec Léonid perdurait, il y avait probablement là de bons coups à jouer. Et peut être même la possibilité à terme de faire de la place un un nouveau personnage haut placé dans la société. Mais ils n'étaient pas à l’abri d'une mauvaise surprise de la part du noble qui connaissait bien mieux qu'eux les rouages de la ville. De plus, ils se retrouvaient un peu bridés dans leurs actions.
Ne pipant mot, elle conduisait avec l'attitude qu'elle imaginait être celle d'un classique cocher. A ceci prêt qu'elle ne connaissait pas le chemin. Aussi fut-elle légèrement soulagé quand Léonid fit arrêter la voiture, et exposa son plan.


¤ Il a l'air d'avoir de la suite dans les idées. On verra bien ce que ça donne ¤

Elle descendit de son perchoir, et regagna l'arrière du chariot pour se préparer. Elle farfouilla quelques instants dans ses affaires pour en sortir une nouvelle chemise et le nécessaire pour se maquiller. Plus pour « jouer son rôle de femme » que par réelle pudeur, elle se plaça derrière le chariot pour remplacer son habit déchiré. Puis avec les gestes de celle qui est habituée à passer du temps devant un miroir, elle se maquilla rapidement et se recoiffa comme elle l'était la veille lorsqu'elle avait séduite le jeune noble.
Une fois les préparatifs terminé, elle alla placer son sac à l'arrière du cheval destiné à Mi'im afin de répartir les charges entre les montures. Elle ne garda sur elle qu'un petit sac qui contenait quelques composants, et sa dague.

La discussion qu'amorça l'halfelin lui permit de cerner davantage la situation qui les attendait. Ou plutôt qui attendait Léonid.
Il semblait presque avoir davantage besoin d'eux, que l'inverse. Voyant l'opportunité, elle avança son pion tout en le rejoignant sur la selle.


- En effet, vous semblez être la source de bien des enjeux, intervient Skappîn.
Si certains essayeront de vous éliminer, d'autre tenteront de vous utiliser à leur avantage. Et ne doutez pas que si on nous a envoyé vous.. évaluer, c'est probablement parce qu'il y a un projet pour vous.
Attendez vous à devoir rendre un service. Le genre de service qu'on ne peut pas refuser..
Le ton de la changeline était neutre, elle énonçait une évidence.
Après, il faut voir le bon côté des choses. Je ne sais pas quelle importance vous avez dans Ses plans, mais si vous avez un projet ou vous sentez menacé il y a une chance d'obtenir un certain soutient de ce côté là, qui sait ? dit-elle en réfléchissant à voix haute, avant de rajouter :

- Enfin, on en est pas encore là, il faut déjà rentrer en ville et lui faire parvenir notre rapport.
D'ici là, je jouerai le rôle que vous voudrez, finit-elle de dire tout en prenant place derrière lui.

écrit par: Serana Jeudi 16 Novembre 2017 à 17h49
Léonid ne dit rien d'autre. Skappin put toutefois noter qu'il avait froncé les sourcils lorsqu'elle avait encore une fois évoquer l'imaginaire patron. De doute ou d'inquiétude, elle n'aurait su dire. La suite se déroula vite, en tout cas pour Mi'im. Bien incapable, et sans volonté aucune de se mêler à la populace, il alla rapidement se coucher après un repas constitué majoritairement de pain frais, de beurre légèrement salé, d'une soupe de fève et par chance, d'une tranche de cuissot de sanglier rôti ramené le matin même par des chasseurs pour payer leur séjour et qui présentement étaient célébrés au comptoir par une ribambelle de chansons paillardes.

Alors que l'halfelin allait se trouver un coin en haut d'une armoire dans la chambre qu'ils avaient loué, les deux autres en profitèrent pour grappiller quelques informations. La changeline eut ainsi l'occasion de découvrir une nouvelle facette du noble : un diplomate né doublé d'un acteur plutôt doué. Le tout recouvert d'une étonnante capacité à effacer tout problème relationnel avec ses alliés lorsque c'était nécessaire. Un élégant jeu de dupe basé sur l'éveil de l'attrait des hommes comme des femmes pour les couples un peu adultérins se déploya pendant prêt d'une heure dans la salle commune. Entre Nova qui charmait ou émouvait les hommes en évoquant l'éloignement toujours plus grand entre elle et son marchand de mari et Léonid qui courrait le jupon en appuyant sur les doute qu'il entretenait quant à la fidélité de son épouse, ils eurent tôt fait de briser toutes les éventuelles barrières qui empêcheraient les informations de sortir des bouches des clients.

Et la pêche ne fut pas mauvaise. L'information la plus importante qu'ils récoltèrent fut que, ces cinq dernières années, depuis que le noble avait quitté son milieu d'origine, l'organisation générale de la cité avait changée. Les forces militaires, la régence noble et les magistrats qui constituaient autrefois les uniques puissances de la ville, étaient désormais minées par une ribambelle de forces plus ou moins criminelles, par l'affrontement grondant entre les grandes familles et les nobles de terre et par l'intrusion toujours plus violente des grands marchands dans l'aristocratie décisionnaire. Notamment à cause de cela, mais aussi en raison de la crainte toujours présente des raids orques et draconique, la garde de nuit était encore plus sévère qu'avant, et l'idée d'entrer de jour était donc d'autant plus valable. Enfin parmi les quelques informations qu'ils retinrent de la multitude, il y en avait deux particulièrement intéressantes : de nombreux marchands passaient dans le coin ces derniers temps pour livrer le palais en vue du bal d'ouverture de la saison noble et la rumeur courrait qu'une bande d'elfe particulièrement agressifs rôdait dans la forêt d'Hullack.

Lorsqu'ils estimèrent avoir toute l'information qu'ils pouvaient avoir ils mirent fin à leur petit jeu de la plus simple des façons : leur supposé couple décida finalement de se rabibocher pour la nuit et ils montèrent ensemble dans la chambre. Par contre, ils firent évidemment lit à part alors que Mi'im ronflait déjà sur son meuble.

Lorsque Lathandre chassa Sélune le lendemain matin, ils se levèrent immédiatement. Léonid les avaient prévenus qu'il valait mieux prendre les portes au plus tôt, sans quoi ils devraient peut-être attendre des heures que s'engouffrent les centaines de badauds à travers la Porte de la Corne. Ils reprirent donc vite la route dans le soleil levant, et malgré tout, ils durent patienter prêt d'une demie-heure que soient contrôlés les papiers de chacun.

Chacun avait ses papiers. Mi'im était un cartographe venu trouver preneur pour des articles de qualité auprès des capitaines de navire et Léonid et Nova étaient des marchands de fruits des Marches. Par pratique, parce qu'il aurait du mal à s'en débarrasser, ils se séparèrent avant les portes et Nova prit place sur le destrier de l'halfelin pendant que celui ci continuerait à pied.


- Entre après nous, il lui lança une bourse, dans une heure ou deux, va prendre une chambre pour quelques jours à la Roue Gémissante, c'est à une centaine de mètres de la porte. Je te ferais parvenir un message dans la journée, ce sera Hubert Miraille qui t'écriras et te parleras d'un rendez-vous ce soir. Si c'est au Port, rendez vous devant le Fin Courrier, si c'est au Lac, rendez vous au port.

Nova, allons y.

Et ils y allèrent. Les gardes les laissèrent passer sans complication. Nova n'avait plus qu'à suivre le noble. Et Mi'im était libre de faire ce qu'il voulait en attendant son message. Les deux autres se dirigèrent vers le quartier noble. Il restait encore quelques minutes avant de rentrer dans le vif du sujet...


écrit par: Skâppin Jeudi 16 Novembre 2017 à 22h54
Depuis que Léonid avait pris les choses en main, Skâppin c'était faite discrète et avait laissé la jeune Nova s'exprimer. Aucun rôle n'était mieux interprété que lorsqu'il n'était pas contraint par un objectif, aussi Skâppin passa-t-elle presque une agréable soirée à accompagner le noble dans son jeu.
Le lendemain, une légère appréhension saisi la changelin à l'approche des portes qui gardaient la citée. Car il n'était toujours pas exclu que Léonid tente de se débarrasser de leur encombrante « amitié ». Mais force était de constater que ses conseils avaient été avisés, et qu'ils entrèrent sans encombre dans Suzail.

Enfin !
Après moults villages, et bien plus encore de fausses identités, la roublarde mettait le pied dans ce qu'elle espérait être le théâtre de sa plus grande escroquerie. Juchée sur son cheval, elle ne pouvait s'empêcher de contempler la populace qui arpentait les rues. Tant de visages, tant d'histoires et de vies à usurper ou à inventer. L’excitation était le sentiment qui l'emportait alors qu'elle suivait Léonid, mais dans un coin de sa tête tournaient également les informations qu'ils avaient obtenus la veille. La confusion et les intrigues sous-jacentes qui secouaient l'organisation de la cité étaient à la fois une opportunité à saisir, mais assurément un piège mortel en cas de faux pas.

Pour l'instant, à deux pas derrière Léonid, Skâppin estimait sa position idéale. Ce dernier lui servirait autant d'ouverture vers la haute société, qu'homme de paille en cas de problème. Le plus dur restait à faire, créer l'ombre d'une marionnette que nul n'oserait approcher.
Il faudrait pour cela trouver ou inventer la personne idéale pour répandre la rumeur dans la ville. Mais pour cela le costume de Nova ne convenait pas, donc cela attendrait un peu..


- Je sais que tu veux t'assurer aucune mauvaise surprise, donc te renseigner sur la situation avant de te présenter est une bonne chose. Mais en plus, je pourrait aller à la demeure de tes parents et expliquer que nous sommes « amis » et que tu m'as invité à Suzail. Nous aurions prit la route chacun séparément, je serai un peu en avance et je réside à l’hôtel en attendant ta venue qui devrait survenir dans deux jours.
On est pas obligé de faire ça aujourd'hui, mais quand tu estimera avoir suffisamment d'informations ça permettrait de voir si quelque chose bouge à l'annonce de ta venue. Quitte à ce que tu ne respectes pas le délai et te manifeste juste après mon annonce si on à l'impression que tu vas être bien reçu.

écrit par: Mi'im Samedi 18 Novembre 2017 à 15h53
L’assassin s’était levé à l’aube comme à l’accoutumé, descendu de son meuble pour grignoter quelques denrées, soigneusement préparer les outils de son art et méditer sereinement aux périples qui s’annonçaient. Le départ fut rapidement exécuté vers la capitale au cœur de toutes les attentions et les ambitieux arrivèrent rapidement à destination. Suivant les conseils pertinents du nouveau noble partenaire, il reprit son indépendance sans une protestation, intérieurement bien trop heureux de la suite des événements, en lui pointait seulement une once d’inquiétude de perdre de vue sa divine créature. Peu en fallait car elle était dans son élément.

Le sordide Hin resta un long moment à l’abri d’un arbre en étudiant les allers et venues qui s’opéraient aux portes d’entrée. Le chasseur de têtes avait déjà arpentés cette contrée, il se questionnait quant à savoir vers quelle coterie il allait se diriger pour acquérir la pertinence du chasseur. Il préférait largement vivre sous les frondaisons et redoutait à s’aventurer dans la cité des hommes. Afin de se faire encore plus discret qu’il ne l’était, il rangea la totalité de son armement à l’exception d’une unique dague par commodité. Sombre et impassible, la journée serait placée sous le signe de l’observation. Un retour au silence qu’il affectionnait tant. Il fallait acquérir l’avantage du terrain, aucune traque ne serait être menée sans une exploration minutieuse.

Le temps passa et il jugea bon de se mettre en route. Il se présenta à la porte de la Corne que ses compagnons avaient empruntés. Il s’avança à la suite de nouveaux visiteurs, ceux qu’il jugea le moins conflictuels afin de profiter de l’honnêteté d’inaccusables. Il intervint sous le pseudonyme de Fourbax Bouffpouce, préparateur de mort pour les ordres de Kelemvor, venu humblement offrir ses services à la prestigieuse Suzail. Les documents fournis par Cent-Visages attestaient de ce fait et semblaient, pour le petit-être, en tous points conformes.

écrit par: Phineas Mardi 28 Novembre 2017 à 15h34
Skäppin

Les flèches du palais apparurent bientôt au sud. Si la Corne ne menait pas pour ainsi dire sur le quartier le plus pauvre de la ville, passer dans la haute-ville était tout de même impressionnant. La richesse était partout : les pavés était plus propres, les pelouses et autre buissons étaient taillés, les murs des façades étaient propres et les maisons en elles mêmes étaient d'une taille bien supérieure à celle des autres bâtiments résidentiels. Quoique à cheval, ils ne devaient pas paraître nobles puisque les gardes, sans les arrêter, ne leur prêtaient pas la moindre déférence, preuve, s'il en fallait une, que la noblesse n'était pas gravée sur le front. Léonid la regarda, et émit un léger rire.

- Tu te crois particulièrement rusée, n'est ce pas ? Conquérir le terrain avant que j'y rentre, espérant gagner des points. Mais pour le moment, je suis en meilleure posture que toi, de toute façon, alors faisons équipe. Deux jours, ça me paraît trop cela dit, je saurais ce que je veux savoir ce soir. Annonce toi, trouve une excuse pour mon retard. Dis que tu m'as rencontré en Amn et que nous entretenons une relation d'affaire, soit suffisamment floue pour que ça ne ne mette pas en porte-à-faux ensuite. Si tu es absolument sûre de ne pas te faire avoir, observe au mieux leur relation, et nous composerons ensuite. Si jamais mon père, ou ma mère est en ville, il y a de fortes chances que tu soit invitée à entrer pour donner de plus amples informations. Ma mère demandera des nouvelles sur ma santé, et cherchera à en savoir plus sur notre relation. Encore une fois, soit crédible sans trop en faire. Elle ne s'étonnera pas que tu nous inventes une relation, fut elle furtive, mais s'en offusquera pour l'image. Ne te fie pas à son apparente naïveté, elle est au moins aussi influente que mon père dans la famille, mais ses méthodes sont différentes. Elle cherchera également à connaître ton rang.
Si jamais mon père est là, la conversation serait sans doute beaucoup plus courte. Il te demandera ce que j'ai fait pendant mon absence, dit lui que je suis parti à l'aventure en Eauprofonde et en Amn. Ensuite, sans doute quelles types d'affaire nous entretenons. Il n'auras que faire de notre relation personnelle, et pour cause, c'est ma mère qui se chargerait de ce genre de tractations. Il voudra savoir à quelle occasion nous nous sommes rencontrés et à quoi tu me sers, littéralement.

Il hocha la tête.

- Quand tu penseras avoir tout ce que tu veux, et après avoir exploré la ville si tu le souhaite, rejoins la Mâchoire du Dragon, au sud, je t'y retrouverais.

Ah, et trois choses histoire que tu ne te retrouves pas en taule : si sa noblesse est apparente, tu dois saluer n'importe quel aristocrate. Il est interdit de mettre son arme au clair sans bonne raison dans la ville et si un officier des Dragons te donnes un ordre, je te conseille d'obéir.

Après un dernier regard, il eu un sourire en coin et s'éloigna au petit trot vers l'autre coté de la ville.


Mi'im

PARCHEMIN
Tu n'as pas de bonus en renseignements pour le moment, du coup je te fais un +0, tu me diras si tu avais prévu d'en avoir un.

Renseignements : 15

En gros, le test va te servir à découvrir ce qui n'est pas évident en explorant le quartier.

Ici tu explores le quartier rouge et orange. Tu peux rajouter du détail si tu le souhaites, je considère que tu peut voir tout ce qui est évident dans la ville.


Fourbax Bouffpouce était désormais dans la grande ville. La forêt et la roublardise à la petite semelle était loin. Autour de lui la ville se réveillait et une partie l'était déjà depuis plusieurs heures. Le bruit des habitants commençait à peine à recouvrir la lointaine et lancinante musique des chantiers navals et les travailleurs qui commençaient le plus tardivement s'en allaient vers leurs ateliers.

Les artisans ouvraient leurs échoppes pendant que les vendeurs ambulants vendaient des petits pains fourrés. Ah oui, c'est vrai ! La boulangerie était un art répandue en Cormyr, plus qu'ailleurs.

Ainsi commença l'exploration du quartier ouest. Il repéra d'abord très rapidement la Roue Gémissante, au croisement de la rue du Vent-Éternel et de la Promenade. Elle ne payait pas de mine, semblait être une auberge pour les bourses moyennes et c'était probablement pour cela qu'il avait été envoyé là. Un bâtiment plus aisé aurait sans doute attiré l'attention. Un peu plus loin, en continuant sur la rue, il croisa les Six-Bougies, qui semblait dans une même moyenne. En s'enfonçant entre les bâtiments il tomba vite sur les entrepôts et autres quais appartenant, selon les panneaux qui ornaient les murs, au consortium des Vraiécus. De longs quais à ciel ouvert laissait apparaître des piles de planches de bois exotiques et de jarres d'huiles. Impossible d'en voir plus.

Le reste était en majorité constitué de résidences d'apparences plus ou moins de riches. Quoiqu'ils y avait très clairement des demeures plus pauvres que d'autres, les bâtiments restaient dans l'ensemble en relativement bon état. Et un peu partout, souvent aux rez-de-chaussées, on trouvait boutiques et artisans.

Se rapprochant de la mer, il tomba dans LE quartier d'où provenait l'industrieuse musique. Ici nains et gnomes étaient bien plus nombreux qu'ailleurs. Un peu partout on y travaillait le fer et le bois, les ingénieurs rencontraient les capitaines et les maîtres forgerons. Et dans la baie des chantiers, les prémisses de frégates et de sloops s'élevaient peu à peu.

C'est en traversant ce quartier que l'halfelin se rendit compte vraiment pour la première fois de ce qui semblait être une... différence de régence. D'une rue à une autre, les gardes comme les civils ne se comportaient pas de la même manière. Ici, sans être agressifs, certains jetaient un œil à ceux qui n'étaient pas de leur corps de métier. Et avant... avant ? Tout semblait étonnamment calme en vérité en comparaison.

écrit par: Skâppin Mardi 28 Novembre 2017 à 22h44
La citée était encore plus impressionnante que Skappin ne l'avait imaginée. Immense même. Après tout c'était ce que la changelin était venue chercher, suffisamment de place pour son égo.
Mais elle n'avait pas prévue que la ville avait ses propres codes et peut être même sa propre volonté, et qu'il faudrait l'amadouer autant que ses habitants. Les consignes de Léonid résonnaient comme des avertissements alors qu'elle avançait désormais seule sur les pavés des rues menant à la demeure des De Lième.
Tout en observant les extérieurs magnifiques des habitations, la roublarde se remémora les premiers mots du jeune noble.


¤ Tss.. Rusée ? Moi ? Il ne s'imagine même pas.
Par contre, il est clairement trop sûr de lui. S'il croit savoir pourquoi on l'a épargné, il est loin de s'imaginer pourquoi on l'avait attaqué au départ. Et ça lui pend toujours au nez.
Mais avant ça, familiarisons nous avec la haute société.. ¤

Le matin même, sachant qu'elle devrait rencontrer de la noblesse, elle avait donné un style plus bourgeois à sa tenue. Sans oublier les vieilles habitudes qui consistaient à dissimuler une lame et quelques composants dans les replis de son bliaud, elle s'était faite jolie et s'était parée de boucles d'oreilles argentées. Le reste de ses affaires était rangé dans son sac, heureusement porté par le cheval.

Et après avoir demandé une dernière fois la route à quelques passants, elle s'approcha enfin son objectif. De ce qui était visible de la rue, la maison était immense et superbe. Et, effectivement, la noblesse des propriétaires était apparente.
Ne sachant trop quelle était la coutume des lieux, elle descendit de sa monture à quelques pas de la porte qui lui avait été indiquée puis guida son cheval par la bride. Apercevant un homme non loin de l'entrée et à en juger par son apparence de domestique, Skappin estima qu'il travaillait pour la maison des De Lièmes et elle se permit de l'importuner.



Nova Espercieux
– Bonjour Monsieur.
J'espère ne pas faire d'impair en vous abordant, mais je souhaiterai savoir si Sieur Léonid de Lième est présent ?
Nous avons fait connaissance avant qu'il ne doive retourner à Suzail, et je souhaitait le saluer s'il était déjà revenu de son périple.

Prenant son air le plus candide, Nova regarda alternativement le domestique et la porte de la demeure en attendant sa réponse, ou son invitation.

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Venue de Marsembre, la Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Elle respire la jeunesse préservée d'une fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Sauf d'un mari, peut être. Elle est pourtant jolie et ne semble pas dénuée de cervelle. Il ne reste plus qu'a la séduire..

écrit par: Mi'im Jeudi 30 Novembre 2017 à 01h31
Le petit-être était parvenu à atteindre ce qui était sans doute la plus prestigieuse cité des hommes. Les nombreuses représentations du dragon améthyste flottaient dans les airs comme un rappel futile de l’ordre établi en ces lieux. Le forestier livide renâcla en se remémorant les adages de son ancien maître sur les lois des rois, les manigances des traitres et le destin tragique des sujets asservis. L’Histoire se souvenait des monarques mais rarement des soldats. Nombreux étaient ceux qui se battaient pour la vanité de rois qu’ils n’avaient jamais rencontrés, vivent et meurent quand on leurs ordonne. Des raisons suffisantes d’éprouver un profond mépris à leurs égards car lui ne portait aucun étendard et ne servait aucun dynaste. Il n’y avait dans sa vie aucun échec et aucune réussite, seulement le chaos que tous semblait obstinément vouloir ignorer. En tout désordre il y avait un ordre secret.
Ah ! Et puis quelle arrogance de se comparer à des Dragons…

Mi’im arpenta la cité avec une grande attention, il fallait décrypter les codes et les coutumes, apprendre les règles pour pouvoir les détourner. Il retrouva son mutisme coutumier car la journée n’avait pas besoin d’être égayée de futiles paroles. Très rapidement il comprit que l’hégémonie n’était qu’une façade, la disparité des quartiers et le communautarisme était important et lui rappela en certains aspects la Sembie, terrible concurrente et bien moins prestigieuse. Les divisions des castes transparaissaient au fil de sa promenade. Chaque faubourg semblait posséder ses propres lois et ses gardiens si bien que le petit assassin avait l’impression de traverser de subtiles frontières. Mais derrière l’étrange organisation de la cité, il y avait une intéressante vérité. Des clivages naissaient les tensions et les divergences étaient le charbon de son flamboiement. Les perspectives étaient bonnes pour lui. Il n’aurait sans doute aucun mal à trouver des commanditaires afin de parfaire son Art.

Ses sinistres pensés furent un temps écourtés par les gourmands effluves de délices boulangers. Son estomac était une faiblesse atavique qu’il ne pouvait ignorer. La cité possédait aussi une brasserie dont la réputation traversait les royaumes voisins. Sa gourmandise devrait être étanchée et finalement, il en vint à envier légèrement la changeline qui pourrait sans doute profiter de la gastronomie locale présentée dans de beaux plats argentés et servie par des employés tirés à quatre épingles.
Il riait intérieurement à l'idée que cette situation puisse lui arriver.

Perdu dans sa contemplation, le Hin en vint à penser que le mieux était de réserver sa chambre en attendant son message et donc de revenir sur ses pas. Le temps que les consignes viennent à lui, il continuerait d’explorer les environs. Les possibilités d’être engagés par les ordres de Kelemvor se concrétiseraient au plus tôt le lendemain. Il fallait pour le moment rester ouvert à toutes les possibilités.

écrit par: Phineas Dimanche 03 Décembre 2017 à 15h47
Skäppin

Le domestique, assez jeune d'apparence, la regarda. Il n'était certainement pas noble lui même mais il servait - directement - les aristocrates. Comme souvent, donc, il sentait cette fierté des sangs bleus déteindre sur lui. Et il regarda Nova avec un air quelque peu hautain soutenu par un haussement de sourcil dubitatif.

- Mes excuses, mais le Seigneur Léonid est parti depuis bien des années. Il est fort probable qu'on vous ai joué un tour. Et si vraiment vous l'avez rencontré, je doute qu'il ait demandé à quelqu'un de votre... extraction, de le retrouver dans la demeure de ses ancêtres.

- Valeyrand, continuez donc votre travail plutôt que de faire celui d'un autre.

Celui qui venait d'interrompre le jeune homme était un homme bien plus vieux. La barbe et le cheveux plus sel que poivre finement taillés. Sa livrée, dans des tons ocres, rouges et dorés était d'une qualité autrement plus élevée que celle du premier protagoniste. En fait, si ce n'était l'évidence qu'il s'agissait bien de la livrée d'un serviteur, la soie et la laine utilisée pour la confectionner aurait tout aussi bien put servir à coudre la robe d'une débutante à la cour. En vérité, Nova n'avait pas eu besoin de cette intervention pour constaté la réalité de la richesse des De Lième. Quoique plus petite que d'autres domaines qu'elle avait vu en parcourant le quartier, la demeure qu'elle avait devant elle faisait preuve d'une ostentation à la limite du ridicule. Le marbre des colonnes qui soutenait le balcon du premier étage était incrusté de fins anneaux de bronze brillant. Dans le jardin elle voyait des arbres qu'elle avait vu dans des régions lointaines et qui devait coûter des centaines de platines par an à entretenir. Et puis, le verre qui constituait les fenêtres semblait cristallin, loin des plaques semi-opaques qu'on trouvait chez les paysans, quand ils avaient pu en payer.

Le vieil homme s'approcha d'elle, un air neutre mais pas agressif sur les lèvres.


- J'ai cru entendre que vous avez des nouvelles du Seigneur Léonid ? J'espère pour vous que vous ne mentez pas, jeune fille. Entrez, ma Dame sera heureuse d'entendre votre histoire.

Tendant son bras, elle l'invita à avancer dans l'allée. Les pavés de granit blanc, parfaitement lisses, la conduire jusqu'à la porte. A l'intérieur, tout n'était que bois précieux, tableaux de maîtres, tapis d'orient et dorures. Sans qu'elle puisse vraiment noter les détails des environs, elle suivit le majordome, gravissant l'escalier et entrant dans une petite pièce à la droite de celui-ci. La salle, claire et chaleureuse, était notamment ornée d'un tableau représentant le port de la ville. Des causeuses étaient installées le long des murs.

- Attendez ici, je vais prévenir Dame Héléna de votre visite.

Et elle attendit... Cinq, dix minutes... Personne ne revenait. Fallait il attendre ou la changeline s'impatienterait elle ?



Mi'im

La Roue Gémissante donc. Au dessus de la porte était attachée une roue de chariot de bois. Rien qui ne puisse expliquer la raison de ce nom à part cela. A cette heure, certes moins matinale que lorsqu'il avait passé les portes plus d'une demie-heure plus tôt, mais matinale tout de même, la salle commune était globalement vide. Quelques clients étaient assis ça et là, avalant la bière légère, le pain et la soupe du matin avant d'aller faire ce qu'ils avaient à faire. A droite lorsqu'il entra, un comptoir en coin constituait la réception, et n'était pas du tout à la taille du hin. Mais, les petits peuples ne devait pas être si rare dans les environs puisqu'en le longeant on trouvait rapidement une partie plus basse adaptée à la taille de ceux-ci. Un homme émacié, l'allure fatiguée, vint l'accueillir et n'esquissa qu'un bref sourire. Après tout, il n'était pas dans une taverne de luxe, les courbettes et autres politesses c'était pour la haute-ville.

- Salut, vous cherchez une chambre ou juste un repas ? Nos draps sont changés au départ de chaque client et une nuit de l'occasion vous donne accès à la salle de bain collective. Les repas et les boissons sont en surplus.

écrit par: Skâppin Dimanche 03 Décembre 2017 à 20h30
Lorsqu'elle avait rencontré Léonid à l'auberge, Skappin avait immédiatement flairé le noble. Mais ce dernier revenait de plusieurs années de voyage, et elle comprenait maintenant qu'il portait alors une tenue, quoi que distinguée, bien en dessous de sa condition. Probablement pour éviter les rapts et autre rançons. Alors que la demeure se ses parents resplendissait sous ses yeux, elle réalisait à quel point elle avait ferré un gros poisson.
Trop gros pour elle, si elle avait finalement usurpé son identité. Elle n'aurait pas fait illusion plus d'un jour ou deux, comme lui avait démontré le jeune domestique.


¤ Saleté de Léonid, il aurait pu me prévenir que cette tenue ne convenait pas. J'en ai d'autres..
Remarque, il l'ignore probablement. ¤

Tout en attendant dans le salon, Skappin rumina sur le fait qu'il était davantage aisé de tromper son monde en se faisant passer pour plus bête, pauvre ou faible qu'en réalité. Alors que l'inverse est excessivement compliqué.

¤ Ouais, m'enfin il doit pas y avoir beaucoup de clochards qui approchent le palais. Faut que je me fasse une raison, je vais devoir me coltiner de la noblesse. ¤

Et justement, la noblesse se faisait attendre. Par coutume ? Etait-ce un piège ? Une stratégie ?
Peu importait, la roublarde tenait à passer assez de temps en ville pour prendre son pouls. Elle devait également « faire le rapport de sa mission à son commanditaire », ou en tout cas visiter une auberge ou deux pour faire comme si.
Elle s'accorda encore quelques minutes pour se familiariser avec l'ambiance et les objets qui décoraient la pièce typiquement aristocratique, et sur les quels il faudrait s'extasier lors de soirées mondaines.
Puis, avec l'air plus ennuyé de devoir partir que vexé d'avoir attendu pour rien, elle se leva donc. Faisant chemin inverse, s'enquit de la présence de la présence de quelqu'un

écrit par: Mi'im Dimanche 03 Décembre 2017 à 21h43
Le petit être pénétra sans un mot dans la grande salle du rouage geignard. Peu de monde et de piètres gamelles emplies de souplette et de croutons. Le calme plat et l’endroit idéal s’il en est. Mi’im se pressa au comptoir qu’il devinait pour la clientèle Gnomes sans trop s’avancer. L’aubergiste endormi annonça et aussitôt, le petit assassin soutira trois piécettes dorées entre ses petits doigts noircis. Il fit rouler la première et annonça d’un air impassible :

- J’vais réserver une chambre pour la nuit. Possible que je m’attarde quelques jours dans ton établissement. J’espère que la ripaille vaut mon attention. (il fit sauter une seconde pièce de sa pogne qui tomba sur la précédente) J’doute pas d’la propreté des draps, mais celle-ci sera pour m’assurer du service, d'la tranquillité et d’obtenir la meilleur écuelle possible. Aussi je compte recevoir du courrier de la part d’un certain Uther Mitraille. Merci de me le faire parvenir. (avant que l’humain ne ramasse l’argent, une troisième pièce vint subtilement se jucher sur les deux premières) Et celle-ci pour que tu m’adresses une oreille plus attentive. J’suis nouveau dans le coin et je cherche du travail.
J’ai bien vu le drapeau des Obaskyrs, mais vu qu’chaque quartier semble posséder sa propre milice, qui contrôle par ici ? Parait que les rues ne sont pas sûres.
Et aussi j’aimerais savoir, la famille des De Lièmes, ça te cause ?

écrit par: Phineas Lundi 04 Décembre 2017 à 21h49
Skâppin

Insulter mentalement le noble était peut-être quelque peu hypocrite tant il paraissait évident que le quartier sous entendait une ostensible élégance. Mais ce qui était fait était fait. La changeline finit par se lasser d'attendre dans l'antichambre et décida d'aller chercher qui de droit. Sortit dans le couloir elle tenta d'interpeller des serviteurs, mais deux fois ils furent surpris de sa présence et lui conseillère avec une certaine fermeté de retourner là où on lui avait dit d'attendre.
Finalement deux minutes après qu'elle soit sortie, elle n'avait guère bougé, le majordome revint et eut un regard de surprise mêlée de consternation.


- Je vais mettre votre erreur sur le compte de l'ignorance et de la fatigue. Lorsque l'on vous fait entrer dans une demeure de rang, l'on s'attend à ce que vous restiez à votre place. Je vous pardonnerait cette erreur d'étiquette... cette fois.

Après cette sentence proférée de façon bien plus sèche qu'auparavant, il le conduit jusqu'à un autre salon. Plus grand, de confortables fauteuils trônaient en son centre mais tout le reste de la pièce était constitué de pots et de bulles de verre dans lesquels poussaient toute sorte de plante. Ce n'était pas là l'atelier sale d'un ouvrier horticole mais le laboratoire d'une aristocrate férue d'horticulture de précision. Sans un bruit, le majordome la fit entrer et ressorti. Dame Héléna prenait soin d'un minuscule plant qu'elle tentait de toute évidence de sauver. Elle posa avec une étonnante élégante le petit sécateur qu'elle tenait dans sa main et après s'être essuyées les mains, ôta son tablier et se tourna vers Nova.

La femme devait avoir une quarantaine d'année, guère plus. Elle était pourtant encore des plus séduisante quoique les rides de son visage marquait le temps. C'était peut-être à cause de cheveux particulièrement clairs qui rendait moins évidents ses cheveux blancs, d'une éventuelle (mais lointaine) ascendance autre qu'humaine sous entendue par la légère pointe de ses oreilles ou tout simplement parce qu'elle avait vécue une vie de faste jalonnée, notamment, de bain matinaux et de soins réguliers, mais sa beauté passait avec un certain brio l'épreuve du temps. Nova ne put s'empêcher de rester fixée sur la couleur de ses yeux, exactement la même teinte que celle de Léonid. Dame Héléna s'avança vers elle et la jaugea un instant du regard, avant de lui sourire.


Dame Héléna de Lième
Venez, installez vous, elle conduisit nova vers les fauteuils au milieu desquels était disposée une petite table portant elle même un bol de cuivre remplie de fruits frais. Comment vous appelez vous ? Loran m'a dit que vous avez des nouvelles de mon fils ? Va t'il bien ? Vous disiez qu'il devait revenir sous peu ? Nous l'attendions dans la semaine mais il devait revenir avec Alain, je m'étonne d'une autre personne ? Comment l'avez vous connu ? Êtes vous... sa compagne ?

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Mi'im, Social : 6


L'aubergiste prit sa pipe sous le comptoir, tira une latte et la reposa tout en prenant l'argent de l'halfelin et notant son nom sur le registre. Il grogna et laissa la pièce supplémentaire.

- Il n'y a pas de milice, les mages, les Dragons et la garde civile, voilà tout. Personne ne serait assez fous pour s'attaquer aux Pourpres. Aux mages encore moins. Chaque quartier à ses propres codes, comme partout, voilà tout... Vous n'avez jamais posé les pieds dans une grande ville ? Les rues sont bien plus sûres que les routes ou la mer, c'est tout ce qui m'intéresse.

Il héla l'un de ses employés pour qu'il aille débarrasser les tables vides et tendit sa clé à Mi'im.

- Une famille de terreux sans doute, vu la particule, vos De Liame, c'tout ce que je peux vous dire.
Nous déposerons votre courrier sur votre lit si il arrive avant la tournée des chambres, sinon il sera ici, Monsieur Mitraille.

écrit par: Mi'im Mardi 05 Décembre 2017 à 21h50
- Pou’quoi ? J’ai l’air d’un citadin ? Lâcha-t-il sans attendre de réponse.
M’ci bien, ça s'ra tout pour le moment.

Le petit-être secoua la tête de haut en bas pour confirmer l’échange. Il jeta de nouveau un regard sur la salle silencieuse, attrapa la clé et se décida à fureter du côté de sa nouvelle chambre. Un simple coup d’œil pour s’informer des commodités. Il voulait savoir si l’accès serait suffisamment discret pour servir de planque après un larcin, si les verrous étaient efficaces et si la fenêtre permettait d’offrir un passage envisageable. Une fois résolu et au fait de l’infrastructure, Mi’im retournerait à la cité en attendant la tombée de la nuit et le message de Léonid. Il retournerait vers la zone portuaire qui devait déjà grouiller de vie à cette heure-ci. Ensuite les quartiers Est qui semblaient receler de nombreux temples.

La vie continuait, Suzail s’éveillait et le sordide Hin devait profiter de sa soudaine liberté. Il voulait trouver un paquet d’oseille pour améliorer son équipement et attendait avec grande impatience, le prochain repas et surtout, le premier qu’il s’offrirait dans une cité réputée pour ses gastronomes.

écrit par: Skâppin Vendredi 15 Décembre 2017 à 12h10
Alors que Nova se faisait remarquer une nouvelle fois pour son manque d'étiquette, Skappin se demandait si elle était le personnage idéal pour intégrer la haute société. La jolie marchande n'avait été façonnée que pour séduire Léonid dans une auberge de campagne, pas pour conquérir le palais. Son seul avantage était de paraître ingénue et donc de ne représenter aucun danger majeur, sauf à attirer l’opprobre sur ceux qui la soutiendraient trop ouvertement. Qui sait, certains verraient peut être un intérêt à jouer avec Nova telle une marionnette pour atteindre des objectifs que leur rang leur interdit d'avouer.
Et sinon, Nova se fondrait dans la ville et ne réapparaîtrait que pour rappeler à Léonid qu'il devait un service à..


¤ A qui d'ailleurs ? Il faut que je tarde pas trop à définir ce mafieux de l'ombre..
Ouais dès que je sors d'ici, ce sera mon prochain travail. ¤

Les pensées de Skappin s'interrompirent lorsqu'elle pénétra dans l'atelier de jardinage. Bien que le décor soit différent de la pièce où elle avait attendue, elle pouvait sentir ici aussi le rang des hôtes de la maison. Et en l’occurrence, la mère de Léonid régnait ici.
Pendant que cette dernière se séparait de ses outils et habits de jardinage, Skappin l'observa avec attention. Elle essaya de mémoriser son attitude, ses gestes, et se risqua même à soutenir son regard quelque instant – sans l'once d'une bravade – avant de la saluer avec respect. Après tout, il lui fallait apprendre les bonnes manières – pour Nova, ou un autre personnage – et dame Héléna semblait un bon exemple. Et puis qui sait, il faudrait peut être un jour prendre la place de Dame Héléna..



Nova Espercieux
Suivant son hôtesse jusqu'aux fauteuils, la jeune Nova légèrement intimidé n'osa pas s’asseoir en premier, ni se servir. Devant les interrogations légitime de cette mère inquiète, elle essaya de répondre du mieux qu'elle pouvait.

- Je suis mademoiselle Nova Espercieux, de passage à Suzail.
En effet, j'ai quelques nouvelles de votre fils, mais je ne pensais pas devoir vous en donner. A dire vrai je passait juste le saluer, car je pensais qu'il était déjà arrivé, sinon je ne me serai pas permise de vous déranger.. ou gâcher la surprise de son retour, rajouta Nova avec une petite moue désolée.
Finalement, j'ai peur de ne faire qu'augmenter votre impatience. J'ignore exactement où est Sieur Léonid en ce moment, nos route se sont séparées il y a une dizaines de jours. Nous avons fait un bout de route ensemble, puis nous avons pris des moyens de transport séparés. C'est pour cela que j’imaginai qu'il me précéderait, car une dame en voyage nécessite des pauses plus longues et parfois des jours de repos finit-elle par dire avec un sourire gêné.

Volontairement ou pas, Nova éluda la question qui concernait leur relation. Et rajouta en guise de conclusion :

- Mais soyez rassurée. Votre fils me semble plein de ressources, et les mauvaises nouvelles vont généralement plus vite que les bonnes. Je suis persuadée qu'il sera là d'ici deux jours tout au plus.

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Venue de Marsembre, la Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Elle respire la jeunesse préservée d'une fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Sauf d'un mari, peut être. Elle est pourtant jolie et ne semble pas dénuée de cervelle. Il ne reste plus qu'a la séduire..

écrit par: Phineas Dimanche 17 Décembre 2017 à 21h27
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PARCHEMIN
Social : 30


Malgré son absence d'élégance aristocratique, l'apparente courtoisie et une certaine innocence ingénue avait largement fait le travail. Elle sourit avec l'air évidemment de celle qui était heureuse de la réponse, en plus d'une certaine malice. La changeline avait elle bien fait d'éluder certaines des questions d’Héléna ? Peut-être ne le saurait elle jamais. En tout cas elle parut développer un certain intérêt, au moins, pour l'une des compagnes de route de son fils.

Dame Héléna de Lième
Ah... Il a sans doute trouvé le moyen de se faire passer pour un sauveur de demoiselle ici ou là. Ce qui reste amusant, quelque part, puisqu'il n'a jamais réellement terminé ses classes. Même si j'imagine que ces dernières années suffiront pour prouver sa valeur aux armes. J'espère.

Mais vous ne m'avez finalement rien dit, dit elle, quelles nouvelles pouvez vous me donner de mon rebelle de fils ? Je sais qu'il était en Amn dernièrement, mais je n'ai guère eut de... précisions.

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Habituée à décrypter les situations sociales, Skâppin ne pouvait que se rendre compte qu'elle aurait du mal à être dans une meilleure situation que maintenant. L'aristocrate était affable, semblait apprécier la jeune fille et avait des à priori sur son fils qui, vu le ton qu'elle employait, était considéré comme un adolescent en crise. Un adolescent aristocrate, en crise.


Mi'im

Alors qu'il partait en quête de contentement d'estomac, le hin remarqua que la taverne accueillait définitivement tout et n'importe quoi. Il croisa même un gnome tellement sale et hirsute qu'il trouva un instant étonnant que celui-ci n'ait dû être rabroué aux portes.

Plus encore que pour ses gastronomes, le Cormyr, et Suzail, était reconnu pour la qualité exceptionnelle de son art boulanger. Quand dans les autre royaumes, on mangeait une miche pour se remplir la panse, ici, c'était par plaisir. Il sortit dans la rue et tomba rapidement devant une boulangerie. Les douces effluves de céréales, de sucres et de pain sortant du four en émanait, attirant le chalands. Il y entra et se rendit compte qu'il devrait patienter quelques secondes avant d'être servi, ce dont il n'avait pas l'habitude : en forêt, on se baissait, on ramassait et c'était terminé. Mais quelque chose, Tymora ou Mask peut-être, lui souffla qu'il aurait intérêt à patienter pour un petit pain, plus que le petit pain en lui même.

Devant lui se trouvait deux personnes, une naine d'allure matrone, un grand, un marteau de forgeron claquant contre son flanc, et ce qui était sans doute un jeune coursier, humain, au visage encore à moitié endormi. Mais tout l'intérêt n'était pas là, dans l'atelier, on entendait la discussion, plus indiscrète que violente, entre deux hommes, le boulanger, sans doute, et un autre.


- Tu te rends compte ? Le Palais double sa demande de ration une semaine avant la soirée ? On était sensés faire que des tourtes et des pâtisseries, et voilà qu'ils veulent aussi des miches !

- Z'ont pas des fournils dans leur cuisine les couronnés ?

- Bah, si, mais t'imagines, la quasi totalité du sang bleu du pays réuni au même endroit, et pas que des marquis et des généraux, t'as aussi tout ceux qui se pavanent et se baffrent même en plein milieu de l'hiver.

- Ah c'est sur, si ils étaient tous comme le vieux Irken, ils boufferaient que des rations de mer !

Tout l'atelier, probablement rempli de cinq ou six autres personnes éclata de rire pendant qu'une jeune fille, elle ne devait guère avoir plus de seize ans, sortie, encore amusée, pour servir la forgeronne. Celle-ci commanda une quantité impressionnantes de pains fourrés à la viande avant de partir en grognant à propos du temps d'attente. Pendant que le coursier commandait (après avoir pris un certain temps pour se souvenir de la commande), l'halfelin remarqua que dans un coin de la pièce était accroché un sabre d'abordage et un uniforme pourpre et vert, sans galon, mais parfaitement entretenu. Se rappelant que le nom de la boulangerie était "Le Pain de la Frégate" alors qu'il n'était pas sur le port, la conclusion n'était pas bien difficile à voir. Le temps d'y penser, la jeune fille le regardait, souriante.

- Qu'est ce qui vous ferait plaisir, monsieur ?

écrit par: Mi'im Lundi 18 Décembre 2017 à 02h59
Le Halfelin eut quelques minutes pour contenir le vorace en lui.
Mi’im était comme happé par une myriade de friandises.


Il s’en sortit sans top d’amabilité, fidèle à lui-même. Pas très loquace. Bien plus apte à laisser trainer ses oreilles qu’à bavasser d’un air stupide. Il commanda un Pain et une Brioche pour grignoter durant son escapade, puis délesté de quelques piécettes, le Hin sortit de l’établissement sans s’attarder.

Il allait désormais flâner vers les quais de la zone portuaire tout en se repaissant du fruit de sa gourmandise. Le port était le cœur de toute cité digne de ce nom. Un lieu de vie cosmopolite qui permettrait de jauger de la prospérité du coin. Les marins étaient les plus aptes à sentir venir le vent du changement, qu’il soit météorologique ou politique. Il était aussi évident que les quartiers devaient changer de visage une fois la nuit tombée, alors le petit assassin garda en tête que les petits coupeurs de bourses et autres truands devaient encore roupiller. Mais les perspectives offertes en plein jour devaient tout de même laisser transparaitre quelques tendances.

Le sordide petit assassin songeait à l’importance qu’offrirait un lieu d’échange en vue de ses futurs larcins. Un prêteur sur gage peu regardant ou mieux, le doux foyer d’une guilde de voleur pour se charger de la revente. Il en vint à penser qu’il fallait peut-être rester vigilant quant à ne pas marcher sur les plates-bandes de certains professionnels. Plus la ruche était grande, plus il fallait de lois pour réguler les nombreux trafics. Il restait encore beaucoup à découvrir.

écrit par: Skâppin Mardi 19 Décembre 2017 à 16h00
S'il n'y avait eu les outils nécessaire au rempotage et à l'entretient des plantes, l'ambiance ferait presque oublier que la conversation se tenait dans un l'atelier de jardinage. Le ton était à la confidence, et l'entente entre les deux femmes semblait cordiale.
Skappin se remémora l'avertissement de Léonid concernant sa mère, mais de prime abord elle ne voyait pas de pièges que cette dernière lui aurait tendu. Qu'elle l'ai jugée de faible condition, probablement, mais cela ne devrait pas gêner une éventuelle collaboration.
Maintenant, il lui fallait parler de Léonid. La roublarde avait tout intérêt à ce que ce dernier soit dans les meilleures dispositions vis à vis de sa famille pour avoir l'opportunité de lui rendre des services. Elle essaya donc de brosser un portrait flatteur de son « chevalier servant ».


Nova Espercieux
S'étant détendue au fil de la conversation, la jeune Nova sembla légèrement gênée par la tournure de la conversation. Telle une élève à qui on aurai demandé si une camarade n'avait pas fait de bêtise et méritait un bon point, elle tortilla légèrement ses doigts avant de répondre, ayant visiblement fait le choix de l’honnêteté:

Votre fils est maintenant un jeune homme, avec l'énergie qui peut les caractériser. J'ignore sa valeur aux armes, mais son allure et son assurance me font croire qu'il faudrait compter avec lui en cas d'ennuis. Et effectivement, cela va avec une certaine fougue.. Un sourire amusé passa furtivement sur le visage de Nova, comme au souvenir d'une situation cocasse. Puis elle repris :Que dire.. j'ignore la dernière image que vous avez de lui.
Effectivement, nous nous somme rencontré en Amn. Les personnes fréquentables sont parfois rare dans les auberges de voyages, c'est pourquoi nous en sommes venu à discuter. C'est ainsi que nous nous sommes rendu compte nous allions tous deux à Suzail. Il m'a confié au départ qu'il s'y rendait par obligation familiale. Mais lors de nos conversations successives il m'a semblé finalement qu'il s'impatientait presque d'être là. Ou en tout cas qu'il s'y projetait déjà, réfléchissant à investir dans la mise en place de routes commerciale.
Il a bien tenté de m'expliquer, puisque ma famille est dans la négoce, mais je n'ai pas les compétences de mon père dans ces choses là, finit-elle par dire comme excuser son manque de précision. Puis, posant les mains sur ses genoux comme signe qu'elle terminait son résumé, elle conclut :
C'est pour cela que je suis passé à votre demeure, je crois que Léonid tenait à me confier une lettre à remettre à mon père quand je rentrerai de Suzail. Car après quelques jours de voyage pendant les quels il a galamment partagé sa voiture, nous nous sommes séparé non loin de la frontière du Mitan Occidental.

Bien qu'à l'écoute de son hôtesse, Nova ne semblait pas à même de relancer la conversation. Après tout, elle était venue saluer Léonid, et il n'était pas là...

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La jeune Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Elle respire la jeunesse préservée d'une fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Sauf d'un mari, peut être. Elle est pourtant jolie et ne semble pas dénuée de cervelle. Il ne reste plus qu'a la séduire..

écrit par: Phineas Mardi 26 Décembre 2017 à 11h55
Mi'im

Lorsqu'il débarqua sur le port, l'ambiance était déjà des plus laborieuse. La marine était connue pour être une branche professionnelle commençant tôt la journée pour pouvoir commencer à vider les barriques au plus tôt également. La première partie du stéréotype semblait pour le moins vraie. Sur les docks, les manutentionnaires activaient les grues à contrepoids pour charger ou décharger de grands rafiots flottants. Pour l'instant le plus grand cargo était chargé de ballots d'épices et de nourritures pendant que le second se remplissait de... marchandises diverse. Au loin sur la baie, trois frégates de la marine du Dragon flottait paisiblement à l'entrée du port, surveillant les allées et venues de tous, y compris des bateaux de pêches. Un peu à l'écart, ce qui semblait être une luxueuse barge de plaisance était à l'ancre à la limite de ce qui semblait être la zone portuaire.

Évidemment, outre les différentes capitaineries, le port comprenait nombre de tavernes, de zone résidentielles temporaires plus ou moins bien entretenue. Et les tavernes délivraient leur lot de clients ayant passé une soirée apparemment difficile, ou au moins longue, certains délivrant à leur tour une partie de ce qu'ils avaient ingurgités dans la soirée dans une ruelle ou une autre.

Il avait suivi la grande rue en sortant de la boulangerie, et par conséquent était plutôt tombés sur les quais centraux. Et apparemment c'était une bonne chose pour ce qu'il cherchait. Le roublard savait remarquer parmi la foule ce qui pourrait être intéressant. Ci et là parmi les honnêtes marchands, il y avait sans doute des acheteurs un peu moins scrupuleux que d'autres, quant à savoir à qui ils le revendraient, c'était une autre affaire. Trouver une guilde des voleurs était peut-être possible, mais ils n'allaient certainement pas se révéler à un inconnu comme ça, il faudrait trouver comment les contacter. Plus tard. Et évidemment, si il décidait de rester dans l’honnêteté il trouva vite un prêteur sur gage. Une grande maison de brique ressemblant plus à un petit entrepôt qu'à un magasin sur laquelle était écrit en lettre de peinture blanche : Laera Tumac, amie de vos biens.



Skâppin

Dame Héléna de Lième
Et bien, si Léonid est devenu fréquentable, il a bien dû changer ! , s'amusa t'elle. Bien, je vais vous laisser, il me faut préparer la demeure pour son retour. Nous le préviendrons de votre visite et il se chargera de vous inviter, j'en suis certaine. Mais, si il vous convie à une occasion disons, moins informel que celle ci, je vous prierais de bien vouloir vous vêtir plus... convenablement. Sans vouloir vous offensez.

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Elle se leva et la raccompagna à la porte en appelant un serviteur qui l'accompagna jusqu'à l'extérieur. En moins de temps qu'il ne lui en fallu pour se rendre compte de ce qui lui arrivait, elle était passée de l'intimité d'une maison noble à la rue. Et bien, comme ça elle était prévenue. Ne lui restait plus qu'à passer à la suite de son plan, si elle en avait un.

écrit par: Skâppin Mercredi 27 Décembre 2017 à 22h03
Les dernières paroles d'Héléna raisonnaient encore dans la tête de Skappin alors qu'elle récupérait « son » cheval et ses affaires. Mais elle voyait cet avertissement comme un bon augure. La mère de Léonid semblait tenir pour acquis que Nova reviendrai tôt ou tard, et par ce conseil, adoubait sa relation avec le jeune noble. Sur les pavés de la rue, bride à la main, la roublarde souriait. Un franc sourire, de satisfaction.
L'idée d'aller à l'improviste annoncer la venue imminente de Léonid, n'avait pas eu l'air de séduire totalement ce dernier. Skappin l'avait proposé afin de désamorcer – où déclencher - un je-ne-sais-quoi qu'il semblait redouter. Elle ne savait pas trop ce qu'elle avait déclenché, mais par contre elle était presque certaine d'avoir désamorcé une partie de la suspicion d'Héléna à l'égard de son fil. Et s'il ne s'en montrait pas directement reconnaissant, qu'importe, la changelin profiterai de toute façon de la plus grande latitude qui serai accordé au jeune noble.
Si elle arrivait à le tenir sous sa coupe..


¤ Bon bon.. Il m'a dit d'aller à la Mâchoire du Dragon.
Vu l'heure, je devrais pouvoir m'y rendre et prendre une chambre, changer de visage et explorer un coin de la ville avant de revenir pour discuter avec lui.
Il faut absolument que je cherche des opportunités pour implanter un nouveau joueur parmi les malfrats de la ville.. ¤

Prenant la direction du sud, sous l'apparence d'un jeune à l'air guillerette, Skappin traversait la ville pleine de promesse. Et guillerette elle était. Une infinité d'opportunités lui étaient accessibles. Elle pouvait balancer toute cette histoire avec Léonid et commencer une nouvelle aventure avec une nouvelle tête, comme elle pouvait se jeter à corps perdu dans ces intrigues avec les De Lième. Mais pour l'heure elle tenait à voir de quel bois était fait les organisations mafieuses de Suzail, et si elle pouvait s'y faire une place à leur dépend.

¤ Il faut aussi que je réussisse enfin à avoir une conversation avec Mi'im.
A la Roue Gémissante.. je ne sais pas si je pourrait m'y rendre rapidement.
Sinon, ça attendra cette nuit. ¤

Alors qu'une multitudes d'idées se bousculaient dans la tête de Skappin, ses pas l'avaient amenés devant la fameuse Mâchoire du Dragon. Après un rapide coup d'oeil pour s'assurer qu'il ne s'agissait pas d'un coupe gorge, elle se rendit compte que l'établissement était en fait une luxueuse taverne.
Ce lieux convenait sûrement pour une conversation mondaine, mais ne convenait pas à se projets.
Aussi poursuivit-elle son chemin quelques temps, jusqu'à trouver le lieux idéal : une auberge dont le rez de chaussé fasse taverne, discrète mais suffisamment fréquentée pour pouvoir aller et venir sans attirer trop l'attention.
Lorsqu'elle se décida enfin, elle attacha le cheval et le déchargea de ses affaires. Ainsi lesté de ses bagages, elle s'avança jusqu'au comptoir.


Nova Espercieux
– Bonjour, dit-elle aimablement.
Je souhaiterai passer deux- trois nuits dans votre établissement. Vous reste-il des chambres disponibles ?

En attendant qu'on s'occupe d'elle, Nova observa l'établissement dans le quel elle venait de pénétrer.

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La jeune Nova rend visite à son oncle malade à Suzail, son père étant pour l'instant trop accaparé par la gestion de ses magasins. Elle respire la jeunesse préservée d'une fille de la bourgeoisie qui ne manque de rien. Sauf d'un mari, peut être. Elle est pourtant jolie et ne semble pas dénuée de cervelle. Il ne reste plus qu'a la séduire..

écrit par: Mi'im Jeudi 28 Décembre 2017 à 01h39
Le petit-être profitait discrètement du panorama, de l’embrun et de quelques bouchées de brioche. Il s’imprégnait de l’essence des quartiers portuaires et tentait de trouver un sens à ses nombreux quais où abondaient tant de ressources. Les dimensions du port nécessitaient une remarquable organisation. Il devait y avoir un ordre à ce chaos, les minerais dans une direction les autres denrées vers d’autres entrepôts. L’assassin allait mettre du temps à s’accommoder de toute cette agitation.

Sous les plaintes constantes de gros oiseaux blanchâtres aux becs jaunâtres, il continuait sereinement sa route le long des docks et regardait défiler de nombreuses enseignes. Il prenait bonnes notes et envisagea de s’aventurer dans l’un de ces sordides troquets qui recelait de marins plus ou moins frais. Ces derniers avaient la réputation d’être bruyants et bavards, la perspective de glaner quelques informations en s’humectant le gosier parut honnête malgré l’heure peu avancé de la journée.

Ensuite il longerait les quais jusqu’au quartier général de la marine puis remonterait à l’intérieur, vers les nombreux temples. Mais pour l’heure, le pain avait asséché ce fameux gosier.


écrit par: Phineas Vendredi 29 Décembre 2017 à 20h14
Mi'im

Qu'importe l'heure du jour ou de la nuit, une grande ville se devait d'avoir toujours des tripots ouverts. Plus encore dans la zone portuaire. Et Suzail ne faisait pas mentir cette règle. Il n'eut qu'à traverser le quai vers le nord pour trouver une taverne. Ce n'était pas le grand luxe, mais les informations qu'il cherchait n'allaient pas venir à ses oreilles en se terrant dans un trou a nobliaux. L'établissement semblait être en bordure d'un quartier particulièrement calme, non, particulièrement morne. Il y avait quelque chose de différent, comme si le coin peinait à se remettre de quelque chose. Sans être délabrés, les bâtiments, à l'exception de ceux qui donnaient sur les quais, semblaient moins bien entretenus, comme si une fatigue pesante empêchaient les habitants de vaquer à ce genre d'occupation. Mi'im ne savait pas ce qui avait transformé cette zone en mouroir mais il s'agissait sans doute de l'un des coins les plus pauvres de la ville alors même que la Couronne était connue pour être assez généreuses avec ses sujets dans le besoin... Il fallait croire que ce n'était pas le cas quand l'on était dans l'ombre du Palais.

L'halfelin entra donc dans la taverne de la Vague Rouge. A l'intérieur flottait une puissante odeur d'encens qui prenait tant au narines qu'on devait en être rapidement dégoûté. L'esprit aiguisé du roublard vagabond s'activa, il avait beau ne pas être souvent allé en ville, il savait d'où était bien souvent issue ce genre d'usage. De puissantes senteurs pour cacher les plus désagréables des odeurs. D'autant plus qu'il avait bien vue depuis le matin, que ce genre d'habitude n'était pas répandue ailleurs dans la ville. Malgré tout, l'établissement semblait propre et, à cette heure, résolument calme. Il put prendre à boire sans trop de crainte et s'installa au comptoir. L'humain qui tenait le bouge n'était pas des plus loquace, mais il fut bientôt rejoint pas un autre d'entre eux qui s'installa non loin. Alors qu'il avalait une assiette constituée de pain de seigle, de poisson mariné et de bière, il posa un œil sur lui. Une longue cicatrice, moins guerrière qu'issue d'un travail dangereux sans doute, courait le long de son front et avait dépigmenté une partie de ses cheveux bruns. Le hâle de sa peau indiquait qu'il travaillait dehors, et la puissance de ses muscles sous entendait un travail des plus physique. Il ne devait guère avoir plus de trente-cinq ans mais en paraissait presque cinquante.


- Oustli... Qu'est ce qu'amène un hin dans le l'ambassade du lépreux ? Surtout à c't'heure ? C'ti q'c'pas l'coin l'plus réputé d'la ville ! Si t'cherches du boulot, y'a b'soin d'acrobates sur les mats, on m'dit qu'les vôtres sont plutôt agiles.

Il se prit une remarque du tavernier, à propos de la réputation de sa taverne, mais il n'en teint pas compte et continua à fixer Mi'im.


Skâppin

Une fois un grand manteau acheté, elle entra dans l'auberge. Si la Mâchoire était située dans un quartier clairement dédié au loisir (quoique plutôt les loisirs "acceptables"), ici, de l'autre coté de la rue, il était bien plus clairement question d'argent. Les sièges de sociétés financières s'étalaient sur les étages d'hôtels particuliers, ici, c'était assez évident, on échangeait l'argent contre de la marchandise, certes, mais aussi de l'argent contre de l'argent. Aussi stupide que cela puisse paraître. Mais on gardait les apparences, montrer que le commerce se confondait avec la vie n'était jamais une bonne façon d'attirer le chaland. Une femme d'un âge moyen l'accueillit avec un sourire automatique aux lèvres. Elle jeta un œil sur son registre après l'avoir salué, puis lui répondit.

- Il nous reste une chambre seule, confortable. La plupart des chambres sont prises par les chevaliers et les contes cette semaine ! Avec le bal qui se prépare... Pour celle ci ce sera sept faucons la nuit, eau, draps, savon et collation matinale comprise. Deux lions et un faucon pour les trois nuits, donc, payable d'avance mademoiselle.

Le prix était... élevé pour une taverne de ce niveau. Elle n'était pas modeste mais n'était pas non plus luxueuse. Quelques argentées de moins aurait été un prix correct mais, peut-être y avait il une raison. Des contes et des chevaliers, hum ?
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écrit par: Mi'im Dimanche 31 Décembre 2017 à 02h25
Il y avait beaucoup à contempler dans les bas-fonds d’une cité. Là où les protocoles sociaux changeaient drastiquement, là où la multitude favorisait les opportunités, là où la nécessité outrepassait souvent les droits. L’ambiance de la vague rouge était pour le moins calme, l’établissement plus ou moins propre, si ce n’était cette odeur chargée de nombreux bouquets pas forcément tous agréables. Le petit assassin se suggéra qu’il devait s’agir des poissonniers qui débitaient entrailles et viscères non loin des quais.

Un homme au front balafré l’interpella. Mi’im écouta d’une oreille absente, toujours cloitré dans l’ombre de sa capuche. Il avait souvent entendu dire que ses congénères faisaient de bons marins. Il avait écouté l’un d’eux affirmer qu’ils prenaient deux fois moins de place et deux fois moins de nourritures. Le fait est que le Hin en question était si ventru qu’il devait bien manger plus qu’un humain. Cela contredisait son second argument. Mais Mi’im s’étonnait aussi de ne pas voir d’autres éléments de sa race, ils ne devaient pourtant pas aider à décharger les encombrantes marchandises.

Il prit une gorgée et reposa sa choppe sur le comptoir sans aucun signe d’agrément. Il réfléchirait plus tard au fait que sa nature puisse le pousser à d’avantage de prudence, étant donné sa rareté et le fait que cela semblait si facilement le distinguer. Il retourna son regard vers l’humain et remarqua que ce dernier continuait d’attendre une réponse.



- En haut des mâts. Tss…

Le petit-être parlait d’une voix tiède, toujours le nez dans sa choppe.

- Il doit bien avoir assez à faire dans « la plus grande cité du continent »
J’veux pas prendre le large mais m’installer.

écrit par: Skâppin Mardi 02 Janvier 2018 à 16h28
Skappin se retint de faire un commentaire sur le prix de la chambre. Après tout, si cet établissement lui permettait de côtoyer quelques gens nobles, ce n'était pas forcément une mauvaise chose. Et puis, si par miracle Nova réussissait à s'intégrer dans la haute société, il valait mieux qu'elle réside dans cette auberge que dans un bouge crasseux.
Gardant ses questions concernant le bal pour plus tard, la changelin paya la somme pour accéder à sa chambre. Cette dernière était agréable, convenablement décorée, et visiblement entretenue. Profitant des rangements disponibles Skappin se débarrassa de ses bagages, sans toutefois tout exposer à la vue d'une éventuelle femme de ménage. Il n'y avait rien de très compromettant, mais la profusion et la variété des tenues pouvait paraitre surprenante.

Skappin avait décidé qu'elle explorerait la ville sous les traits d'un homme dans la force de l'age, mais que la vie avait visiblement usé. Ce dernier devait inspirer à la fois la connivence des petites gens face aux tracas de la vie, mais aussi la confiance d'éventuels employeurs soupçonneux. Elle rédigea de sommaires papier au nom de Romual Vifer, « Gardien de caravane » actuellement à la recherche d'un travail. La faute au dernier patron qui croulant sous les dettes avait abandonné marchandises et hommes au milieu du trajet.

La scène aurai pu paraître incongrue, pour qui ne connaissait pas la nature de la roublarde : elle se dévêtit entièrement et rangea ses habits avec les autres, puis elle saisi la plus élégant robe qu'elle possédait. Mais au lieu de s'en vêtir, toujours nue, elle la plia avec soin et la rangea dans son sac maintenant vide. Puis, elle choisi avec soin des habits masculin simple qu'elle enfila, ainsi que sa chemise de maille. Tout ne lui allait pas parfaitement, notamment au niveau de la poitrine. Mais Skappin savait d'expérience qu'il lui était plus rapide et discret de changer de visage pour le faire correspondre aux habits, que l'inverse. Aussi, pour dissimuler sa tenue inappropriée, elle termina en se couvrant de la cape qu'elle avait acheté en chemin. Elle avait choisi cette dernière de qualité, mais d'une couleur sobre et passe-partout : bleu nuit.


¤ Me voilà parée. Je n'ai plus qu'a trouver un coin tranquille pour changer de tête, avant de trouver comment me débarrasser du cheval.
Et si jamais je manque de temps avant de revenir à la Mâchoire du Dragon, ou si l'occasion se présente, j'ai la robe dans le sac. ¤

Elle compléta sa préparation avec une ultime touche personnelle : sa dague et quelques composants trouvèrent leur place dans des recoins habituels des vêtements. Puis, sac quasiment vide sur le dos, elle regagna l'entrée de l'auberge l'air le plus naturel possible pour récupérer son cheval.
Et tout en prenant à peu près la direction que Léonid avait indiqué à Mi'im pour son auberge, Skappin se mit à la recherche d'un coin à l’abri des regards pour s'adonner à sa transformation..

écrit par: Phineas Mardi 09 Janvier 2018 à 12h17
Mi'im

Le docker repris une bière et un œuf saumuré qu'il avala en deux bouchées avec gourmandise. Il posa les yeux sur l'halfelin. Derrière l'apparente inculture du costaud semblait se cachait une intelligence et une capacité d'analyse physionomique certaine. Ou alors, il avait particulièrement roublardé un peu partout. Ce qui revenait plus ou moins au même.

- Dans ce cas, je suis sûr que vous trouverez tout et son contraire, conclut il avec un sourire goguenard.

Il siffla sa bière d'un trait et demanda au patron de rajouter le tout sur sa note avant de disparaître. Derrière le comptoir, le tavernier eut un sourire et ne rajouta rien sur le tableau des crédits. L'halfelin attendit encore un peu et il eut le nez fin, si son but était d'entendre tout et n'importe quoi, du moins. Si le précédent prenait sans doute son post, il arriva soudain une trentaine de marins, dockers, charpentiers et autres tenants des métiers du ports. Majoritairement humains, on y trouvait aussi un certain nombre de nains et quelques elfes et halfelins, presque autant de femmes que d'hommes. Une grande tablée d'une dizaine de marins ne portant pas de livrée particulière s'installa à la plus grande des tables de la salle pendant que les autres se dispersaient seuls ou en groupes réduits. Un jeune garçon accompagna le tavernier, père et fils sans aucun doute, pour aller prendre les commandes. Pour le repas, ce n'était pas bien compliqué, on ne choisissait pas, c'était au gout de jour. Aujourd'hui donc, pain de seigle et saumures, en plus de pommes de terres cuites dans l'eau (de mer). La différence venait plus de si on préférait boire du vin, de la bière ou quoique ce soit d'autre. Bientôt les tables se couvrirent de plats, de choppes et de bouteilles et il s'éleva dans la taverne un chaleureux brouhahas. De temps à autres, on s'interpellait entre les tables et on allait en rejoindre une autre. Outre la grande tablée, l'halfelin remarqua deux nains sur le coté de la salle qui ne semblaient pas prendre part au ballet, et un elfe qui, comme lui s'était mit au comptoir un peu plus loin. Impossible de distinguer quoique ce soit dans le brouhaha et l'elfe ne pipait pas un mot. A l'halfelin de décider si oui ou non il allait chercher à s'intéresser à un groupe ou à un autre.



Skâppin

L'opértion transformiste se passa sans encombre. En passant dans une ruelle étroite entre deux hauts bâtiments où s'entassaient des caisses vides, elle put changer de forme en toute discrétion. En ce qui concernait le cheval, elle découvrit vite qu'elle n'était certainement pas la seule à vouloir se débarrasser de sa monture. En se rapprochant du port et d'une zone fortifiée considérable, elle vit une écurie où on lui échangea son cheval contre soixante-dix lions. Le prix n'était pas bien intéressant mais en plus de ne pas être calée en matière de maquignonnage, elle ne pouvait après tout faire que du bénéfice. D'autant plus que descendre jusqu'ici se révéla des plus intéressants.

Revenant vers l'ouest pour rejoindre le port après avoir quitté l'écurie du maquignon, elle arriva en bas de la rue devant une scène peu banale. Un grand manoir, à l'angle d'un pâté de maison, était entouré de gardes. Pas de simples gardes civiles, mais bien des mêmes Dragons Pourpres en armures qu'elle avait croisés plus tôt dans les rues de la haute-ville. Au moins une vingtaine bloquait sans aucun passage possible la porte et le jardin qui s'étendait derrière. Une telle débauche de forces n'était jamais là pour rien, il n'y avait pas besoin d'être dans la place depuis des mois pour le comprendre. Mais elle n'eut qu'à s'approcher et à se fondre dans la foule de badauds qui s'arrêtaient un temps devant en essayant de scruter pour comprendre. Le manoir (dont les fenêtres étaient en parties barricadées) appartenait à un riche armateur qui s'en servait essentiellement d'entrepôt. Nique à la noblesse disaient certains, celui-ci ayant appartenu à une obscure famille disparue, hommage disaient d'autres. Et le soir précédent s'était produit un terrible évènement. Un quintuple meurtre. La seul chose dont ont était sûrs c'est qu'il s'agissait, au moins en partie, de gardes de l'entrepôt. Du reste, des dizaines de théories fusaient : des corps explosés contre les murs, un simple meurtre à l'arme blanche, des armes mystérieuses ou carrément une boucherie magique, puisque après tout on avait parait il fait appel à un membre du Conseil des Mage en plus des mages de guerre... Voilà qui méritait peut-être enquête. Ou non.

écrit par: Mi'im Mercredi 10 Janvier 2018 à 11h45
Perdus au milieu de marins presque tous trois fois plus grand que lui, il semblait pour le moins minuscule. Il repensait aux paroles de son Maître en imaginant un conseil qu’il aurait pu lui prodiguer. Contrairement à certains disciples, Mi’im n’avait jamais montré de capacités dans les domaines de l’éloquence, tout juste assez de flegme pour se tenir tranquille et laisser glisser les railleries. S’il voulait des renseignements de ces imbéciles, s’il osait intervenir auprès de l’un des groupes de clients, ce serait après un épiement plus minutieux. Il lorgna donc l’Elfe silencieux avec l’intention de définir sa provenance ou son appartenance, à défaut de pouvoir entendre le timbre de sa voix. Ensuite, le Halfelin contempla furtivement les deux Nains bavassant, tentant de faire de même qu’avec le représentant de la noble race. Il se refusait à faire des conclusions hâtives en liant le mythril, les fils de la roche avec les anciennes activités des De Lièmes. Puis en ce moment, c'est que le Halfelin préférait plutôt faire son trou de son côté. Finalement, son regard fureta sensiblement vers les nombreux clients humains qui avaient si soudainement emplis la salle.

Le Hin avala une nouvelle bouchée de pain qu’il fit passer avec une dernière lampée de bière. Il reprit commande quand la lie fut engloutie. Au passage, il posa une question à tout hasard, afin de savoir si les marins fraichement débarqués provenaient tous d’un même navire ou s’ils étaient des professionnels locaux. Puis se contentant naturellement de la réponse, il continua son inspection à la recherche d’opportunités. D’une bourse négligemment détachée aux hanches d’un matelot aux bribes de conversations pouvant éveiller un quelconque intérêt. L’extase étant de saisir des pointes d’hostilités, la discorde dans les échanges d’idées, des cendres de la colère que son Maître lui aurait intimé d’attiser.

écrit par: Skâppin Mardi 16 Janvier 2018 à 17h23
Skappin était soulagée.
Sa transformation n'avait pas attiré l'attention, et elle avait pu exercer son nouveau visage à l'écurie sans encombre. Argent en bourse et cape rangée dans son sac, elle pouvait enfin partir explorer la ville.
Le secteur était bien différent de celui de son hôtel. Tout en restant correct, les bâtiments étaient de moins bonne facture, les rues moins entretenues, et l'odeur de la mer toute proche rappelait que le quartier n'était pas résidentiels et vivait en partie du port.

Alors qu'elle s'apprêtait à chercher une taverne pour lancer des conversations et initier des contacts, l'attroupement dans la rue la détourna de son chemin. Tout ce qu'elle espérait trouver semblait réuni ici :
Des badauds prêt à raconter à qui voulait bien les écouter ce qu'ils avaient vu. Peut être d'autres prêt à entendre les histoire les plus croustillantes fussent-elles un peu exagérés. Il devait y avoir probablement des rapporteurs issus de diverses factions venu se renseigner sur l’événement. Mais la situation surtout était idéale, car visiblement très confuse aux yeux de la majorité des gens.


¤ Un crime sordide qui fait parler tout Suzail ? La noblesse impliquée ? Un entrepôt convoitisé ?
Rah.. J'ai presque envie faire porter le chapeau au Boss Imaginaire..
Tss.. Sauf que ceux qui ont vraiment fait le coup sauront que c'est du pipeau..
A voir.. ¤

Sa curiosité aiguisé, la roublarde parti avec appétit à la recherche d'informations et plongea dans la masse attroupée devant la scène de crime.


Romual Vifer
Visiblement intrigué - comme tout ceux présents – Romual s'approcha tant qu'il pu, tout en veillant à ne pas s'attirer les foudres des Dragons Pourpres. Écoutant volontiers ce qui se disait du drame, il semblait sidéré de ce qu'il entendait.

- Ça alors ! Et moi qui suis venu en ville parce que j'étais déçu de mon dernier travail. J'aurai jamais cru ça possible à Suzail.
C'est fou non ?! Enfin je veux dire.. Bon, j'imagine qu'il y a des règlements de comptes, ici comme ailleurs. Et évidement, ce sont les hommes de mains qui trinquent. Mais là, ça craint !
Purée, avec la chance que j'ai, je vais me faire engager par le mauvais type et me retrouver comme ces gars..

Faisant part de sa surprise de découvrir un tel carnage dans la métropole, le nouveau venu en ville étalait sa crainte de se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment.
De fil en aiguille, de groupes en groupes, Romual se risqua même jusqu'à partager ses angoisses avec les gardes présent. En plus de s'interroger sur ce qu'il s'était vraiment passé dans le manoir, ses inquiétudes le menèrent à poser des questions sur les différents employeurs à éviter, et diverses mafias de la ville.


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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


Skappin jouant sur la méconnaissance de ce qui ce raconte, et de ce qui reste habituellement secret, lança des perches espérant en apprendre plus sur les organisations qui dominaient la ville, ou au moins du quartier. Elle fit comprendre qu'il lui était arrivé de fermer les yeux sur la l’honnêteté du travail qu'on lui demandait, même si elle essayait tant que possible de ne pas avoir à sortir de lame – et a défaut, d'en être du bon côté.
Ne ménageant ni son temps ni sa peine, elle resta dans la rue et ses abords le temps de rassembler également des informations sur l'affaire du manoir, dans l'espoir de pouvoir s'en servir pour construite la légende de Kyric Solenya – nom qu'elle envisageait pour son génie du crime fantôme.

écrit par: Phineas Vendredi 19 Janvier 2018 à 18h59
Mi'im

Le tavernier l'écouta avant de regarder le groupe. Il observa les signes, notamment les tabards jaunes que portaient certain, blasonnés d'un sanglier.

- C'est les sous-officiers de la Hure de Bronze, l'un des vaisseaux des Vraisécus. Et il doit avoir quelques réguliers aussi. Je crois qu'ils reviennent de Mulhorande, avec une cargaisons de produit exotiques. Bons payeurs, ça y'a pas à tortiller de la raie !

L'elfe ne lui apprit pas grand chose de plus qu'il était sans doute un elfe des bois. Cheveux noir, teint légèrement vert. Les nains ne semblait pas parler de mythril ou de métaux précieux mais plutôt d’ingénierie marine. L'hin ne comprenait pas tout du peu qu'il entendait, mais il semblait que la construction navale était loin, très loin, d'avoir livré tout ses secrets.

Pendant qu'il réfléchissait, la grande tablée se mit à chanter une chanson de marin en levant leurs choppe à l'un de leur plus jeune.


Cours le vent,
Cours la vague,
Drague la sirène,
Oublie l'hymen !

Corps de bois,
Âme de saumure,
Oublie les rois,
Fils de la Hure !

Oublie les rois,
Fils de la Hure !


La chanson, qui flirtait dangereusement avec le délit de lèse-majesté, semblait être un chant d'intronisation. Le jeune marin venait sans aucun doute de rejoindre le navire, ou d'en devenir officier.


Skâppin

PARCHEMIN
Social : 24
Furtivité : 21


Skâppin jouait un jeu dangereux. Pour glaner des informations elle devait se faire voir, mais pour ne pas se faire attraper, elle devait garder un profil quelque peu bas. Tomber dans les bras des Dragons ou des Mages n'était pas vraiment l'idée qu'on pouvait se faire d'une après-midi réussi.

Et elle réussit son tour. A la perfection.

Plutôt que de s'adresser à quelqu'un en particulier, elle passa de groupe en groupe en répandant ses rumeurs et ses questions, puis laissa monter la sauce. En quelque minutes, elle amena la foule à faire parler de ce qu'elle souhaitait, tout en se dédouanant d'être l'instigateur des questions. Faisant penser à tous qu'ils n'avaient pas eut besoin de quiconque pour y penser.

Elle en appris beaucoup. De Ravalon était un armateur, roturier, qui avait acheté le manoir, vraisemblablement plus dans l'idée de faire un mauvais tour à la noblesse que le contraire, pour en faire un entrepôt. Il était connu pour être vieux, pingre et particulièrement brutal quand il s'agissait de faire payer des dettes. Mais doux comme un agneau avec ses amis. Le manoir en lui même avait appartenu à une petite famille dont le dernier descendant avait disparu, et il avait donc été préempté puis vendu par la Couronne. Ça, c'est ce qu'elle entendit de la foule.

Mais elle réussit aussi à glaner des infos de la part de la garde. Si les Dragons en faction restaient d'un taciturne à toute épreuve, ce n'était pas le garde de la garde régulière. Apparemment, on avait trouvé des produits dans le manoir qui n'avait rien à faire là, et les gardes se réjouissaient de savoir qu'ils allaient pouvoir aller emmerder un ponte.

Elle retourna à la foule lorsqu'un homme en tenue élégante d'un gris charbonneux sortie du manoir en discutant avec ce qui semblait être le plus gradé des environs. Et c'était ce dernier qui semblait faire preuve du plus de déférence.

écrit par: Mi'im Mercredi 24 Janvier 2018 à 09h12
A l’intérieur de La Vague Rouge, le discret petit Hin continua d’observer les marins d’un œil attentif. Ils buvaient d’amples rasades qui n’étaient pas sans colorer leurs visages et surchauffer leurs cerveaux. Loin de toutes ces complaisances, Mi’im estimait combien de temps il lui faudrait pour anéantir l’ensemble de ce petit monde, en empoisonnant les cuves de bière par exemple. Les violents effluves d’encens altéraient jusqu’à l’arôme de sa propre bière, bien assez pour couvrir toutes les toxines qu’il pourrait y incorporer. Mi’im resta passif, à l’écoute des conversations paillardes et des rires bruyants qui malheureusement n’apportèrent aucune opportunité comme il avait pu l’espérer.

Place forte du prolétariat où flirtait canailles des quais, matelots, capitaines, artisans et simples badauds oisifs, les relations semblaient ici franches et simples, tous venus profiter du véritable cœur de Suzail. On était loin des ambitions du De Lième et de la Divine Changeline mais ces lieux étaient clairement plus à la portée du petit assassin, bien plus familier avec les bas-fonds des cités. Participer à la vie cosmopolite et plonger dans cette bruyante et pittoresque euphorie acheva rapidement sa patience et quand son intérêt arriva à terme, après une légère hésitation quant au fait de quitter discrètement l’établissement, Mi’im régla consciencieusement sa note et se dirigea vers l’extérieur.

Après avoir parcouru les chantiers navals et longés les quais, la logique voulait qu’il trouve les quartiers d’affaire et de négoce, ou sans doute les casernes de la marine, mais c’est les zones résidentielles et populaires qui l’intéressaient à présent. Avant d’atteindre les temples plus au Nord, puis les quartiers riches plus tard, il avait encore quelques ruelles à visiter. Il attendrait volontiers d’être accompagné pour décrypter les codes des parties propres aux vieilles familles et aux nouveaux fortunés de Suzail. Le sournois petit Hin resserra les sangles de ses équipements et se mit ainsi en route. L’objectif était toujours le même, explorer la cité qui deviendrait le théâtre de ses ambitions chaotiques. Qu’il s’agisse de cambriolage ou d’assassinat, il faudrait un jour disparaitre dans l’ombre et se faire oublier. De réflexion en planification, il en vint à penser à l’utilité de trouver un alchimiste. Sa nature de lâche et les enseignements de son ancien maître l’avaient toujours amené à considérer le poison comme une nécessité. Qu’il faille acheter des ressources, voler ses secrets ou bénéficier d’une certaine expertise, il garda cette idée bien ancrée en son esprit.

écrit par: Skâppin Mercredi 24 Janvier 2018 à 15h59
La matinée était bien avancée, mais Skappin avait réussit à glaner de nombreuses informations dans les attroupements de la rue. Se posait maintenant la question de savoir quoi en faire. Cessant pour quelques instants de se mêler à la foule, la roublarde réfléchit à comment exploiter au mieux ce qu'elle avait appris.

¤ Bon, ce De Ravalon fait un petit trafic de je-ne-sais-quoi, et pas de la simple contrebande d'alcool. Et on retrouve chez lui quelques cadavres. Je vois pas trop quoi faire avec cette information, mais j'en toucherai quelques mots à Mi'im et Léonid, on verra ce qu'ils en pensent.
Par contre, ça à l'air de remuer pas mal de monde y compris dans la haute société, sans que personne n'ai l'air de savoir vraiment ce qu'il se passe.. Dans la confusion, je vais tenter de glisser le nom de Solenya. On verra jusqu'où les commérages le portent.. ¤


Romual Vifer
Romual avait discuté ouvertement avec l'ensemble des groupes, mais semblait depuis quelques minutes en retrait. Visiblement il venait de penser à quelque chose, et cela le troublait.
S'approchant des badauds avec qui il avait eu le plus d'affinité et avec qui il se sentait le plus en confiance, il se livra une dernière fois sur ce qui le perturbait depuis qu'il avait appris ce qu'il s'était passé dans le Manoir :

- Dites moi, le nom de famille Solenya ne vous dit rien.. ? demanda-t-il, semblant craindre la réponse.
Ouf.. vous me rassurez. Parce que sinon, je ne sais pas si je serai resté longtemps à Suzail, dit-il visiblement soulagé.
Non, mais c'était idiot de toute façon. Je ne vois pas comment Ça pourrait arriver ici à Suzail.

Ayant piqué la curiosité de quelques interlocuteurs, ou simplement parce que ces derniers n'avaient plus rien à se mettre sous la dent concernant l'affaire du manoir, Romual trouva quelques oreilles pour écouter son histoire.
Il raconta comment c'était passé, une dizaine d'année plus tôt, une escale à Purskul. Alors qu'il escortait un chargement qu'ils devaient livrer dans un entrepôt de la ville, un changement de consigne leur indiquât de le livrer ailleurs. C'était assez étonnant, car le trajet n'avait duré qu'une semaine, et il était rare que sur un délai si court des marchandises soient achetées puis rachetés par une autre entreprise. Mais quand ils arrivèrent, ils comprirent pourquoi : l'entrepôt initial avait été entièrement saccagé, et la majorité des gardes ou simples manutentionnaire tués. Et toute la famille qui en était propriétaire, les Solenya, décimés..
Cette histoire aurait pu s'arrêter là, comme une mauvaise expérience. Mais il eut à revenir un mois plus tard pour un nouveau convoi. Et lorsqu'il remit les pieds en ville, cette dernière était méconnaissable. Les bâtiments étaient bien évidement les mêmes.. sauf quelques-uns qui avaient brûlés « par accident ». Mais l’atmosphère avait changé, et même l'ambiance dans les tavernes. Une vague de crime violent s'était abattu sur la ville. Un à un, les gros bonnets de la ville étaient tué avec atrocité, ainsi que tous ceux qui avaient fait affaire avec la famille Solenya. La dernière nuit qu'il passa à Purskul, tous les gardes de l'entrepôt où il avait livré dans la journée furent exécutés sauvagement.
Il décida de ne plus jamais remettre les pieds dans cette ville.


- Le bruit courrait qu'un membre de la famille Solenya avait survécu. Devenu fou, et n'arrivant pas à déterminer qui était le responsable du meurtre de sa famille, il s'était fixé comme objectif d'éliminer tous ses concurrent potentiels..
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça. Ce qu'il s'est passé ici n'a sûrement aucun rapport. C'est juste que.. la situation m'y a fait penser conclue-t-il, sans grande conviction toutefois.
Et sans s'en rendre compte, Romual conforta encore l’ambiguïté en rajoutant :

- Bon allez, assez bavardé, je vais voir du côté des marchands s'il n'y aurai pas du travail pour moi.. hors de la ville.

Joignant le geste à la parole, il quitta la ruelle sans se retourner

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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


Tout en s'éloignant, Skappin se demanda si elle avait bien fait. Son histoire était bateau, peu travaillée, et facilement démontable.
Qu'importe, une idée - encore une – lui était venu à l'esprit. Et elle devait trouver Mi'im pour lui en faire part.
Elle se mit donc à sa recherche, et se dirigea vers l'auberge que Léonid lui avait désigné le matin même.

écrit par: Phineas Mercredi 24 Janvier 2018 à 18h04
Mi'im

Mi'im venait de trouver le pommier pourri de la ville. Il en était à peu prêt persuadé. La Vague Rouge et les autres bâtiments qui faisaient façade sur la rue qu'il venait de quitter était faisaient bonne figure. Mais Mi'im commençait à avoir de sérieux doute concernant l'utilité de l'encens qui encombrait encore ses sinus. Ce n'était pas juste une fantaisie olfactive, c'était probablement bien plus. Il venait de mettre brutalement les pieds dans un quartier aux limites bien plus définies que ceux qu'il avait traversé jusqu'ici. Des tranchées étaient encore visible à travers quelques bâtiments, les coupant de bas en haut. Les traces d'une quarantaine aussi diligente que stricte, à moins qu'un géant se soit amusé à abattre une épée de taille idoine sur les dits bâtiments, ce qui semblait bien peu probable. Et puis le nez affuté de l'halfelin fut immédiatemment agressé par une autre odeur. Acide, pas vraiment fraiche, un peu alcoolisée. Il avait suffisamment fréquenter apothicaires et alchimistes pour comprendre ce que c'était. Les habitants du quartier faisait un usage immodéré des antiseptiques, surement de mauvaise qualité.

En plus de cela, la zone était balafrée. Si la plupart des bâtiments tenaient debout, ils étaient plus sales qu'ailleurs, portant parfois des traces d'anciens incendies et de reconstructions. Des toiles étaient tendus au dessus de certaines rues, rafraîchissant l'air mais rendant l'endroit des plus sombre. Les rues étaient peu fréquentés et la plupart des plein-pieds, généralement utilisés pour les magasins, étaient inoccupés.

Il s'était passé quelque chose de terrible ici dans le passé, une maladie probablement, et elle avait laissée pauvreté et tristesse en héritage. Il était certainement dans le quartier le moins aisé de la capitale, et de toute évidence, on ne faisait pas grand chose pour changer cet état de fait.

A mesure qu'il avançait, il remarqua trois individus au croisement de deux rues dont deux étaient pour le moins étrange : un homme-chat et un gnome particulièrement hirsute. Et ils n'étaient pas loin d'être les seuls créatures vivantes à l'extérieur.


hrp.gif Si tu vas directement parler aux trois, préviens moi avant, tu viens de tomber sur une partie de l'autre gang. J'avais pas prévu que ça vienne aussi vite !


Skâppin

Quitter la zone était probablement une bonne idée : après avoir répandue ce genre de rumeur, les Dragons auraient put lui tomber dessus dans la minute. Il continua donc sa marche vers les docks mais arriva rapidement dans le quartier particulièrement aisé à coté duquel elle était passé plus tôt. Il arrivait par le sud et tomba immédiatement sur la taverne de la Fille Riante, élégante, spacieuse, grande et colorée, l'établissement sortait clairement du lot mais toutes les franges de la population semblait s'y croiser. C'était le point de rendez-vous de ceux qui voulait se mêler, les dockers discutaient avec les bourgeois, les marchands avec les soldats. On faisait preuve de déférence envers les quelques aristocrates sans appuyer trop sur les formes, et tout semblait se passer correctement. C'est ce qu'elle appris en jetant quelques secondes un œil sur la terrasse.

Elle eut aussi pour la première fois un signe clair que différents pouvoirs se confrontais silencieusement dans la ville. Et ici, c'était une alliance hôtellerie qui semblait dominer les environs. Sous le nom d'Alliance du Dragon Riant, elle appris en lisant un écriteau que cette taverne, ainsi que celle de Mâchoire du Dragon plus haut, et bien d'autres commerces avaient définies une charte afin de prévenir les vols et les arnaques dans leur territoire. Ce que Skâppin remarqua également rapidement, habituée qu'elle était aux entourloupes, c'est que la garde civile se faisait plutôt rare ici cependant.

écrit par: Mi'im Vendredi 26 Janvier 2018 à 01h57
Malgré le prétendu prestige de la cité de Suzail, le petit être parvint découvrir un sinistre quartier qui devait sans aucun doute entaché la si grande fierté des citadins. Des rues sales, étroites et tortueuses, où l’air circulait mal et semblait saturé d’émanations putrides. Il se croyait de retour dans les pires ruelles de Sembie, là où les plus terribles marchands poussaient l’avidité au point de laisser dépérir les plus infortunés.

Ici aussi, les ravages d’une épidémie et le sens commun du Chaos avaient laissés une emprunte impérissable. Les puissants n’avaient pas eu de scrupule à laisser à ses habitants un moignon gangréné. Livrés à leur sort dans des zones condamnés à une affreuse solitude, Mi’im tentait d’estimer depuis combien de temps la quarantaine avait pu être levée. Les caveaux avaient dû pousser comme des champignons après un déluge printanier. Il n’était pas scientifique mais avait bien conscience que ces isolements n’avaient rien de raisonnable, tant ils inspiraient peu de confiance et éloignait dans le même temps des véritables sources d’épidémie. Les miasmes provenant des pestiférés n’étaient pas moins nuisibles que les gaz qui résultaient de la décomposition des cadavres. De plus il était très difficile d’endiguer la prolifération des rats porteurs de germes. Ainsi l’échafaudage quarantenaire devenait accessoire et adjuvant.

Il s’agissait surtout de ne pas ternir la rétine des puissants de ce monde, le temps de faire bonne figure. La barbare ignorance d’un peuple avait de quoi inspirer le petit Mi’im qui voyait dans la saleté, l’obscurité et l’horrible puanteur, la véritable nature humaine se révéler. Le dépit de l’épidémie entraînait l’accroissement des rapines et le glas répandait dans l’air une insistante rumeur de fête noir et macabre. Le terreau idéal. Il observait sans y paraitre, toujours attentif au fait d’être fondu dans le décor. Il fallait perdre son individualité, devenir un élément du cadre.

Si une éventuelle organisation criminelle se terrait quelque part dans la prestigieuse cité des hommes, ce serait ici. Ce pressentiment lié à son envie de connaitre les origines d’un tel désastre le poussèrent à envisager de réitérer son opération. Il n’était pas aussi bon pour obtenir des informations que pour s’adonner à l’art de crocheter des serrures. Mais Mi’im chercha tout de même un endroit pour s’adonner à nouveau à la scrutation, en endroit pour boire, de l’eau bouillit de préférence, du thé suffirait à lui épargner les mesures d’hygiène. Il remonta son col et son écharpe puis continua son chemin quand il tomba au détour d’un croisement, un spécimen totalement étranger à sa connaissance. « Un Félin-hominidé », « un Félinumain » trancha-t-il en définitif. Une race qu’il devina doué pour les acrobaties, la chasse et le sadisme, et dont les sens devaient être aussi affutés que ceux de leurs cousins miniatures. Ainsi s’inscrivait dans la prolongation naturelle des pattes griffues et puissantes. Sans doute un adversaire redoutable. C’était cela aussi le cosmopolitisme des capitales, et Suzaïl offrait déjà quelques surprises inattendues. La tête encapuchonnée et marchant toujours au rythme des passants, Mi’im continua sa marche sans plus d’attention, toujours attentif à son environnement à la recherche de ses propres préoccupations.


hrp.gif Connaissance : Folklore - Cormyr +6

écrit par: Skâppin Vendredi 26 Janvier 2018 à 19h59
Alors qu'elle n'avait passé qu'une demi journée dans la ville, Skappin se rendait compte qu'apprendre à la connaître serait un travail immense – et à plus forte raison sa face cachée. L'ampleur de la tâche ne faisait par peur à la changeline, mais plus le temps de mettre en place la scène et ses personnages était long, plus grande étaient les chances que quelqu'un découvre le pot au roses.

En venant à Suzail, elle espérait trouver une multitude d'opportunités et de gens à escroquer. Et en ce sens là, cela semblait bien parti. Mais bizarrement, lorsqu'elle arriva à la taverne de la Fille Riante, une étrange sensation l'envahie. Devant la foule de gens attablés et discutants, elle réalisa que le nombre les protégeait. Tel un loup devant un troupeau de mouton, elle réalisa qu'elle n'arriverai jamais à tous les approcher et les prendre au piège. Cela changeait drastiquement des petits villages dont elle avait manipulé presque tous les habitants en se faisant passer pour tel ou tel personnage important, et elle en ressentait une certaine de frustration de savoir que ça n'arriverait plus.
Encore que..
Il suffisait de redéfinir ce qu'était un « personnage important ». Il suffisait de viser plus haut.
L'image du palais royal flotta un instant dans la l'esprit de Skappin.
Oui, clairement plus haut. Mais pour cela il fallait des tremplins, et la roublarde était bien décidée à trouver dans cette taverne où ailleurs le bon coup qui la propulserait dans les hautes sphères.

Avec une motivation renouvelée, sous l'apparence du frileux néo-citadin, elle pénétra dans la salle principale. Elle observa un moment les groupes, et essaya d'estimer avec le quel était le plus intéressant pour la renseigner, mais aussi avec le quel son personnage aurait le plus d'affinité.
Mais avant de se lancer dans sa pêche aux informations – voir dans la désinformation -, elle s'enquit de la présence de l'halfelin dans l'établissement. Ayant participé à la création de ses faux papier, elle se dirigea vers le comptoir et prétendant être une vieille connaissance, elle demanda si Fourbax Bouffpouce était là. Après une rapide vérification, on lui indiqua que personne de ce nom ne sétait présenté. A la fois pour compléter l'information et inciter Skappin à la consommation, on lui suggéra de prendre place à une table ou au comptoir en attendant la venue du dit Fourbax..

Faisant semblant de se laisser convaincre, la roublarde commanda un pichet de vin et le plat du jour. Le temps qu'on lui prépare son repas, ne sachant pas encore où s'attabler, elle resta au comptoir et discuta avec le tavernier.


Romual Vifer
– Vous avez raison, je vais attendre un peu ici. Il est bientôt midi, et peut être qu'il rentrera manger ici ?
Et puis de toute façon, je vais faire une pause. Je marche depuis ce matin, et à part des portes fermés et des morts, je n'ai rien trouvé.
Voyant l'air horrifié de son interlocuteur, Romual rectifia immédiatement.
Heu, je parle de ce qui est arrivé à quelques rues de là, vous êtes au courant du drame qui à eu lieu ?

Avec la même innocence que celle qu'il avait montré devant le manoir, l'homme raconta ce qu'il avait vu et entendu quelques minutes plus tôt. Ne gardant pour lui que l’existence des produits qui faisaient tant jaser la garde. Il était en train d'exprimer ses craintes de se faire embaucher par un employeur aux pratiques douteuses quand son repas arriva.

Visiblement, cette histoire – entre autre – lui avait mis un coup au moral, et il n'avait pas le cœur de manger seul. Il scruta la salle un moment, prêt à partager son pichet de vin avec celui ou ceux qui voudraient bien discuter avec lui.


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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


¤ Alors.. J'essaye de frayer avec la haute société pour en apprendre plus sur le bal qui se prépare, éventuellement sur les De Lieme, et les potins qui courent. Ou bien, j'essaye de me renseigner sur De Ravalon, et les factions de la ville.
Allez, on va partir du principe que s'il y a un coup à jouer parmi la noblesse, Léonid m'en fera part. Voyons si on peut creuser cette histoire de manoir saccagé ¤


Romual Vifer
Il s'avança jusqu'à une table ou se tenaient trois dockers, son assiette dans une main, et un verre et le pichet dans l'autre.

- Bonjour. Je peux m'asseoir à votre table ?
Je ne connais personne ici, et je pense que j'ai commandé trop de vin pour moi tout seul.

Ne s'attendant pas à une réponse négative, il ne laissa pas vraiment le temps à la tablée de répondre. Il s'assit, remplit son verre, et reposa le pichet au milieu de la table.

- Ah, ça fait du bien, dit-il après avoir fait passer la première bouchée de son plat à l'aide d'une grosse gorgée de vin. J'ai cru que cette matinée n'aurait pas de fin. On me balade dans toute la ville pour finalement me faire faux bon, impossible de mettre la main sur un vieil ami qui devait me trouver du travail, et enfin faut que je tombe dans une rue où s'est déroulée un crime sordide pour bien me rappeler qu'un jour je vais accepter le boulot de trop et me retrouver entre le marteau et l'enclume.
Romual ne s’interrompit que le temps d'amener deux fois sa cuillère à sa bouche, avant de reprendre sa complainte.

- C'est fou ça ! Moi qui était venu à Suzail pour éviter de me faire tuer sur la route pour un chargent qui ne m'appartient même pas, je ne m'attendait pas à ça.. C'est quoi cette histoire ?

Semblant croire que ses compagnons de table étaient à même de répondre à ses angoisses, il leur laissa enfin la parole.

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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..


hrp.gif Social (+12) : Skappin essaye d'en savoir plus sur De Ravalon, et le manoir. Ainsi que ses éventuels ennemis.

écrit par: Phineas Jeudi 01 Février 2018 à 21h57
Mi'im

PARCHEMIN
Folklore : 23


Se promenant dans le pittoresque dévasté, Mi'im se rappelait ce qu'il savait du Cormyr, et de Suzail plus particulièrement, pour esquisser une solution à l'énigme du quartier. Le Pays de la Forêt était connu pour ses forces militaires, sa fine gastronomie et sa relative puissance commerciale. Les premières étant entre autre composées de régiments de mages de haut niveau, et les mages étaient connus, même ceux qui servaient d'artilleurs, pour être des savants (bien plus en tout cas, que les ensorceleurs, qui étaient déjà rarement des idiots). Et la magie, profane ou divine, en tant que rôdeur, et pour avoir vu quelques druides à l’œuvre, était normalement en mesure d'endiguer la maladie. Seulement... L'histoire avait prouvé que la magie ne réglait pas tout, surtout quand il s'agissait de protéger les masses, certaines maladies étaient connues : la vérole marsembienne, l'anathème putrescente qui avait failli effacer Eauprofonde de la carte. L'horreur des morts invisibles frappaient, quand bien même les dieux ou la Toile était là pour épauler les Royaumes. Il suffisait que l’épidémie ait été suffisamment virulente et même les mages aurait pu céder.
Mais, car son esprit tortueux ne pouvait pas s'empêcher d'objecter, c'était Suzail. Comment la mort avait elle put arriver ici sans que personne ne le remarque... Il avait appris à craindre, ou plutôt à se méfier de tout parce qu'il s'appliquait à devenir la crainte de tous. Une maladie virulente avait pu décimer les environs mais... peut-être qu'elle n'était pas arrivée toute seule ?

Du reste, il lui semblait se rappeler de quelque chose au sujet de ce quartier en particulier, ou du moins qui correspondait à la situation. C'était flou, peut-être les restes de racontars d'un ivrogne rencontré ci ou là plusieurs années plus tôt mais il se souvenait de quelque chose : à Suzail, certains profitaient de toutes les occasions pour emmerder la Couronne.

En tout cas, de ce qu'il en voyait le quartier était à la fois un bon lieu où investir, puisqu'à tout les coups les prix, de toutes sortent, devaient être abyssalement bas. Mais c'était surement LE lieu, où un pouvoir alternatif aurait put s'installer même si, pour le moment, il n'en voyait pas traces. D'ailleurs, à part les quelques travailleurs et travailleuses qui allaient ci et là, il n'y avait pas grand monde dans les rues.



Skâppin

PARCHEMIN
Social : 29


Les trois dockers, deux humains (un homme et une femme) et une gnome étaient chaleureux. Et l'idée de partager quelques coupes de vin à l’œil n'étaient pas pour les refroidir. Ils se présentèrent Jean et Adèle, frère et soeur aussi marins qu'ouvrier portuaire, la peau foncée des frontaliers du nord et les cheveux blonds d'un métissage particulièrement détonnant, et Lialie, ingénieure civile aux cheveux courts et noirs qui portait encore des trace de suie et de graisses sur les poignets venu d'un travail matinal particulièrement salissant.
Si la gnome paraissait aussi peu dangereuse qu'une enfant (mais il fallait toujours se méfier du petit peuple), Skâppin avait remarqué les impressionnant muscles nés de jours et de nuits passées sur les ponts, les mâts et les docks des deux autres, notant bien qu'en cas de confrontation physique, elle serait probablement dans de sales draps.

Après avoir trinqué une première coupe, ce fut Adèle qui pris la parole.


- Ah oui ! Le meurtre dans le manoir de Ravalon ! Ça a fait le tour de la ville en une nuit, la vieille Magda dit qu'elle se souvient pas d'une affaire pareille depuis la dernière guerre !

- La vieille Magda était déjà gâteuse quand les frégates sont parties pour Thesk, fit remarquer son frère apparemment plus taciturne, quoique de peu.

- Il n'empêche, j'ai un cousin qui travaille chez les oghmite, et ça à l'air d'inquiéter du monde, poursuivi Lialie.

Sans surprise, Skâppin avait réussi à instaurer un climat de confiance en quelques secondes, et en ajoutant à cela le naturel bavard des trois compagnons, il risquait d'en apprendre de bonnes.

- En même temps, ça m'étonne qu'à moitié, continua la gnome, si on en croit certains capitaine, de Ravalon à accepter d'armer des navires aux activités pas très nettes, et à racheter des rafiots pour les transformer en navires d'apparence tenace, mais juste d'apparence. Fallait bien que ça lui retombe sur la gueule un jour.

- Mouais, en attendant, il à fait sa fortune et les Dragons lui sont jamais tombé sur la gueule, si tu veux mon avis, c'est juste des rumeurs. Je dis pas, les arm' sont tous un peu filous, mais on à jamais eu de problème nous hein Ad'.

- Ouaip, c'est pas Garl qu'à bossé avec Ravalon d'ailleurs ? Il parait qu'il traite plutôt bien les équipages et qu'il recrute des capitaines sympas. Et qu'il refuse de traiter avec les thayens, ce qui est un plus, n'en doutons pas !

Un petit rire entoura la table. Le commerce avec Thay n'était pas interdit, mais qui voulait passer pour vertueux l'évitait en règle général. Après tout, ces gens là avaient des esclaves.

- M'enfin, il a quand même fait la nique en réussissant à faire passer sa particule. Je suis employée par la Couronne et plutôt bien payée pour ce qui me concerne, enchaîna l'ingénieure, mais si il à fait chier un aristo, c'est pas impossible qu'un baron pas content lui soit tombé sur la tronche. Tout le monde n'est pas aussi juste que la Régente.

- Oy !, répondirent en cœur les deux autres pour signifier leur assentiment.

écrit par: Mi'im Vendredi 02 Février 2018 à 20h34
Les souvenirs refaisaient surface à mesure qu’il progressait dans les quartiers délabrés, loin des strasses de la noblesse locale, Mi’im persistait à penser que les ruines cachaient bien plus qu’elles ne voulaient le faire croire de prime abord. Le petit assassin continua sa marche silencieuse à travers les taudis puants peuplés de vermines et de misérables faméliques voir sauvages. Il aimait ces masures serrées les unes contre les autres, entassées en d’absurdes empilements. C’était comme si une main malveillante les avait malaxés pour en faire une cité interdite au cœur même de la plus grande métropole du pays.

¤ Les vrais patrons sont de vrais richards, ils laissent les miettes… Ils méprisent les malheureux et les appellent barbares, ils les croient incapables de penser, tout juste bons à se battre et à survivre…
Ceux qui contrôlent les ventes sont leurs propres maîtres… Une certaine indépendance sous le nez de la royauté… ¤

Un clan ou une organisation quelconque devait avoir la main-mise sur les commerces environnants, là où les gardes hésitaient à faire leurs rondes, la sécurité avait bien du échouer à plus opportuns. Mi’im poursuivit à la recherche d’une échoppe, ce genre de quartier possédait souvent des emplacements ouverts afin de contenter les plus pauvres, eux-mêmes habitués à se nourrir à la faveur d’un salaire hasardeux. Avoir un toit et un garde-manger restait un privilège que seuls les plus privilégiés pouvaient s’offrir.

écrit par: Skâppin Dimanche 04 Février 2018 à 16h06
Comme souvent, il fallut peu de temps à Skappin pour créer une discussion sincère et y piocher les informations qui l'intéressait. En l’occurrence, que s'il arrivait à De Ravalon de fermer les yeux sur le devenir de certains navires dont il avait la charge, ce n'était pas un trafiquant notoire, ni un membre de la pègre locale. Et comme devant le manoir, la roublarde se laissa entendre qu'un aristocrate avait pu manigancer pour tenter de faire tomber le néo-noble de son piédestal.

Lorgnant son verre presque vide, elle songea à ce qu'elle pouvait faire de cette information.

¤ Bon.. lui faire croire que Solenya veut participer à son trafic, ça à l'air de tomber à l'eau. A la limite je peux me renseigner au près de Léonid pour voir si quelqu'un tire les ficelles pour le discréditer, puis faire en sorte de redorer son blason. Mais tout ça pour quoi.. ? ¤

L'euphorie du moment était retombée. Pour l'instant l'ascension de la changeline dépendait du jeune noble, et ce qu'il allait lui proposer le soir. Si tant est qu'il lui propose quelque chose.
Elle hésita un instant à quitter la table, pour se lancer dans la recherches d'informations concernant le bal et la noblesse. Mais se rappelant qu'elle avait rendez vous le soir même dans une taverne très bien fréquentée, elle se ravisa. Les occasions ne manqueraient pas.

Revenant à ses compagnons de table, elle les observa un moment. Ils semblaient amicaux, et disposés à discuter. Mais il n'avaient pas l'air de savoir quoi que ce soit susceptible de l'intéresser. Seule la gnome semblait se mouiller un peu quand aux motivations du meurtre.


Romual Vifer
– J'espère que tu dis vrai, répondit Romual à l'ingénieure avant de finir son verre.
Si c'est juste le coup d'un noble pour salir Ravalon, ça va. Encore que, je me rend pas compte mais j'imagine mal un Baron se salir les main de cette manière pour atteindre un simple armateur. S'il arrive à s'en sortir blanchi et retrouve le commanditaire, c'est un coup à faire tomber un titre de noblesse non ?
Après un léger silence, il repris en s'adressant plus particulièrement aux deux humain.
Mais par contre, si c'est un début de guerre entre deux guildes ou que sais-je, il risque d'y avoir d'autres cadavres bientôt.. Et j'aimerai autant ne pas me retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. Ya-t-il des employeurs chez qui il ne vaut mieux pas que j'aille chercher du travail ?

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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..

écrit par: Phineas Mardi 13 Février 2018 à 19h29
Mi'im

L'échoppe était si minuscule que le vieil humain qui la tenait n'avait pas trouvé d'intérêt de lui donner un nom. De ce qu'il en entendit des quelques clients qu'il avait croisé en arrivant, on l'appelait "L'Entrepôt du Père Ulik". Et le père Ulik, donc, était un humain rabougri, aux cheveux aussi blancs que filasses. Ses bras étaient couturés d'étranges cicatrices et il lui manquait une main qui avait été remplacé par une sorte de moignon de métal, seul richesse apparente du propriétaire. Il accueillait la jeune femme devant Mi'im avec un caractère apparemment dénué de la moindre émotion. Ses prix étaient étonnamment bas. Il ne cherchait pas à faire d'excès de profit mais ne faisait pas non plus l'aumône. Ses clients ne lui en voulait pas, mais n'étaient pas reconnaissant non plus. Aujourd'hui, exceptionnellement apparemment, Ulik avait du poisson frais. Le reste des quelques mètres carrés du magasin étaient remplis au maximum d'étagères dans lesquelles des cageots de légumes racines, de fruits bons mais laids et de quelques salaisons étaient déjà presque vide à cette heure médiane de la journée.

- Et bah tiens. J't'ais jamais vu toi. Tu m'as pas l'air d'être un empoussiéré encore... M'enfin qu'importe, tu veux quelque chose gamin ?, il plissa les yeux, ah, 'scuse moi, j'ai les mirettes qui voient plus clair, t'es un hin, tu veux quelque chose du coup ?


Skâppin


- Le titre ?, dit la gnome.

- C'est sa tête qui tomberait, coco !continua l'homme.

- Ouais, je sais pas d'où tu viens, mais les rumeurs sur l'immunité de nos nobles sont un peu exagérées. Ils font ce qu'ils veulent, mais si l'un d'eux est responsable d'un truc pareil, il va perdre autre chose que ses terres !, finit sa sœur.

Ils échangèrent ensuite quelques boutades sur la noblesse qui restèrent incompréhensibles à la changeline. Il était question de nobles qui tombaient dans la fange, d'autres qui résolvaient des guerres par une partie d'échecs. Et en règle générale, les nobles étaient les perdants de l'histoire, ou des héros particulièrement amusants. Mais quand ils changea de sujet, la situation devint plus difficile. Les trois compagnons se regardèrent, apparemment pas sûrs de devoir répondre à Romual. Mais quelque part dans le multivers, un dieu avait dû tirer un dé en sa faveur. Parlant moins fort, l'homme reprit la parole.


- La Couronne perd pied alors... d'autres organisations prennent le pas. Nous on a les Fils...

- Et Filles !

- et Filles, oui, de la Mer. Au début c'était un groupe d'intérêt maintenant... je dois avouer que je ne sais plus quoi penser. Ici, la Fille Riante, et la Mâchoire plus haut se sont réunis pour formé une alliance marchande, et ont réussis à virer la garde pour la remplacer par ses hommes. Y'a l'Ancre pour les ouvriers de marine, plutôt un syndicat. Et puis y'a les bandits quoi.

- Et le Marquis, rajouta la gnome en chuchotant, s'attirant un "chut" des deux autres. Mais on en sait pas plus. Juste des rumeurs quoi.

écrit par: Skâppin Jeudi 15 Février 2018 à 17h51
L'idée de causer la décapitation d'un noble n'était pas pour déplaire à Skappin. Alors que la tablée riait de l'apparente naïveté de la changeline, elle même savait à quel point il lui était facile de causer du tort à quelqu'un. Il lui suffisait d'en prendre l'apparence et de causer quelques troubles.. Le véritable défit résidait en fait de profiter de cette chute.
M'enfin, elle était rassurée de voir qu'elle pouvait détruire un aristrocrate, même si ses compagnons ne le présentaient pas comme cela. Puis quand ses hôtes commencèrent à parler des organisations, Skappin tendis religieusement l'oreille.


¤ « Marquis » ? Vu leur réaction ce doit être un gros bonnet. Ils ne doivent pas en savoir beaucoup plus que son nom..
Les autres groupes ressemblent plus à des guildes, plus ou moins honnêtes. Je vais pousser encore un peu, puis je change d'endroit..¤

Romual Vifer
Lorsqu'une serveuse passa ramasser l’assiette vide et proposa de reprendre un pichet, Romual hésita sincèrement. Il cherchait du travail, et ne voulait pas démarcher en étant ivre. Mais il avait apprécié la compagnie des dockers, et se laissa tenté par un ultime verre. Une fois le demi pichet commandé, il interrogea les autres sur l'alliance marchande.
- De toute façon, je ne pense pas avoir le gabarit pour pouvoir postuler chez les fils de la mer, dit il avec un sourire en faisant référence à la musculature de l'homme.
Par contre, j'ai quelques connaissances dans le commerce. Enfin surtout comme escorte, mais à force j'ai quelques notions sur les valeurs des marchandises et dans quelles villes sont les meilleurs prix. Vous coyez que ça m'aiderai de m'adresser à l'alliance marchande ?
Vous pensez que s'ils ont fait en sorte d'éloigner la garde, c'est pour se livrer à des affaires malhonnête, ou parce qu'ils l'estimaient inefficace ? Ça craint pas trop si je m'adresse à eux pour trouver du travail ?
Bah, de toute façon, je doute qu'ils accueillent un inconnu nouveau ville, et je ne sais même pas où m'adresser..

Un peu résigné Romual se servit son dernier verre de vin et le bu en regardant la salle, comme si la solution à ses problèmes s'y trouvait.

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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..

écrit par: Mi'im Vendredi 16 Février 2018 à 11h25
Sans attendre, le petit assassin se dirigea vers l'échoppe, la seule des environs apparemment. D’un air faussement discret, il examina brièvement paniers, caisses, coffres et cageots. Il n’avait aucun foyer à approvisionner et son estomac était rempli, la pêche aux informations restaient par conséquent sa principale priorité. Le vieil homme l’apostropha après avoir conclu avec sa dernière cliente. Le Hin ne prit aucunement ombrage qu’on le confonde avec un enfant, ce vieux survivant pourrait être une parfaite source de renseignements si seulement il arrivait à le manœuvrer.

- Les empoussiérés ? Des gamins terrorisent le quartier ?

Il questionna d’un air naïf, pensant déjà connaitre la réponse puis il releva légèrement sa capuche pour découvrir son visage peinturluré.

- Tu fais que dans le légume vieillard, ou t’as moyen d’me servir un thé ?

Mi’im jeta un œil à droite et à gauche pour s’inquiéter de la présence d’autres malheureux dans la ruelle et par extension, de l’éventuelle discrétion de sa conversation.

- Doit pas être évident de subsister, le district fait tâche au milieu de tant d’noblesse. (il se gratta le bout du nez et retourna au vieux marchand) Que s’est-il passé ici pour que l’on vous abandonne à votre sort ?

écrit par: Phineas Mardi 27 Février 2018 à 17h13
Skâppin

- Nan, si ils ont éloignés les Gardes, c'est pour que les riches et les nobliaux puissent faire ce qu'ils veulent. Croyez le ou non, les Dragons ne sont pas constitués que de fils et filles de nobles, du coup, ils appliquent les lois de façons équitables, commença la gnome.

- Ce qui n'est pas toujours le cas de la magistrature, nota l'humaine.

- Ouaip. Du coup, puisque les nobles risquent plus si ils se font prendre dans des trucs pas très... siamorphement correct, disons, l'idée de ne pas avoir trop de la garde officielle, c'est pas si mal. Mais moi, j'ai surtout l'impression qu'ils en profite pour forniquer ça et là sans que la loyauté nobiliaire ne leur tombe dessus.

- Il paraît que le Consortium cherche toujours des hommes de main par contre, mais ils sont louches selon moi. Accumuler autant de fric en aussi peu de temps, c'est pas possible !

Cette dernière phrase de l'humain lança un débat entre les trois amis quant à l’honnêteté du Consortium, petit et mystérieuse alliance commerciale, dont le territoire était juste à l'est de là où ils se trouvait actuellement. Apparemment, c'était essentiellement une coopérative d'alchimistes et d'apothicaire. La changeline en avait déjà appris beaucoup en peu de temps, mais de ce qu'il en entendait maintenant, le reste de ce qu'il pourrait entendre serait sans doute une suite de circonvolution entre rumeurs et théories, qui risquaient plus de lui faire perdre le fil de son enquête qu'autre chose.


Mi'im

- Du thé ?, le vieillard haussa les sourcils, ce truc hors de prix que les richards importent de kara-tur ? T'as l'impression que je suis une boutique de luxe garçon ?

Il saisit une bouilloire dans la cheminée et la versa dans une tasse auquel il ajouta des plantes séchées desquels le rôdeur reconnu au moins de la mélisse et de le feuille de framboisier. Ce n'était pas mauvais, sans être exceptionnel. S'installant dans l'unique fauteuil de la pièce, aussi antique que son possesseur, il laissa l'halfelin s'installa où il voulait ou pouvait, contre le mur ou sur une caisse.

- Bah, c'est la lèpre, y'a dix ans. Le quartier mis sous quarantaine avec toute la sévérité dont son capable les pourpres. Presque tout le monde est mort là dedans. Les médecins et les mages ont beau dire qu'il n'y a plus rien à craindre, les marchands comme la population évite le coin. Du coup, y'a que les pauvres comme moi qui y habitent. On à pas mal de reclus et un paquet de tout ceux dont la civilisation ne veut pas.

Le vieux marchand ne semblait pas être particulièrement révolté, mais être remplie d'un besoin d'échanger qu'il ne pouvait assouvir en temps normal. Chose que l'halfelin ne pourrait qu'utiliser avec plaisir.

- Tiens, en face, c'est une famille des steppes gelées. Le père à du sang orque, alors malgré son honnêteté, les bonnes gens refuse de l'engager. Au bout de la rue, on à un immigré de Maztica qu'a bien du mal à s'intégrer. C'est pas dur de s'installer ici, suffit d'un trou vide. Mais dès que les marchands comprennent d'où vous venez, ils vous vendent rien. Et inutile de chercher un maçon pour bosser pour vous... Faut dire que le Lépreux aide pas, finit il entre ses dents. Il sembla se rendre compte de ce qu'il venait de dire et s'agita soudain, tentant de cacher ce qu'il venait de dire. 'fin c'est surtout parce que ça pue partout ! Avec toutes ces conneries d'encens ! Comme si ça chassait quoique ce soit !

écrit par: Skâppin Mardi 27 Février 2018 à 18h40
Par son charisme, sa sociabilité, ou tout simplement grâce à l'alcool, Skappin savait enfin où s'adresser pour du travail à priori malhonnête.
Elle ne tenait pas particulièrement à travailler pour le Consortium, ni à travailler tout court. Mais l'avantage de se mettre au service d'une organisation aux activités illicites, était qu'elle rencontrerai automatiquement des gens prêt à faire des choses illicites. Et en y mettant le prix ou les formes, ils le feraient pour elle.
La roublarde tenait enfin une piste, et elle avait l'après midi pour l'explorer.
Elle nota dans un coin de sa tête ce qu'elle venait d'apprendre sur l'alliance marchande et la raison de l'absence des Gardes dans ce quartier. Elle avait rendez-vous le soir même à la Machoire du Dragon, et ce n'était peut être pas anodin si la taverne choisie par Léonid faisait parti de cette alliance.

Avant de quitter ses compagnons de table, elle essaya de mémoriser leur visages et de les associer au personnage de « Romual ». La changeline s'attendait à devoir changer régulièrement son aspect. Que ce soit parce que l'approche d'une personne ou d'une organisation avait raté une première fois, où plus simplement pour éviter qu'on la retrouve après avoir commit un forfait. Mais elle risquait de finir par tout mélanger, et ne plus savoir avec quel personnage aborder quelle personne.
Si jamais elle devait revenir à la Fille Riante, ou traîner sur les docks dans l'espoir de croiser ses trois nouveaux compères, elle devrait le faire dans la peau du candide Romual.


Ainsi le brave homme salua ses compagnons de table et se dirigea vers la sortie de l'auberge, les épaules tombantes comme s'il était accablé d'avance par son après-midi de recherche.

¤ Mouais, si cette organisation recrute des hommes de main pour des activités louches, il faut quand même pas que j'ai l'air un poissard. ¤

Rectifiant son attitude une fois sorti de la taverne, elle changea légèrement son comportement. Elle se débarrassa de son attitude résignée, et la remplaça par un soupçon de mystère. Romual était toujours nouveau en ville et cherchait du travail, mais il se montrerait plus évasif sur ses anciens boulot ainsi que sur ses aptitudes..
Mains dans poches et l'air avenant, il se mit à explorer le quartier dont les dockers avaient parlé un peu plus tôt.

écrit par: Mi'im Vendredi 02 Mars 2018 à 17h58
Le petit être se plaisait d’avoir déniché un bavard. C’était rassurant de savoir que la peste, ou pire encore, n’avait pas rongée les habitants de ce quartier. Il restait ces perspectives très intéressantes dans les basfonds de cette société. Les médecins et les mages avaient sans aucun doute des moyens de neutralisé cette maladie mutilante. Mais les mauvaises réputations étaient parfois bien plus difficiles à endiguer.

Il but quelques gorgées de son breuvage sans prétention et reprit la conversation d’un ton toujours quelque peu familier.


- Te vexe pas l’ancêtre, mais j’ai du mal à croire que t’as survécu sans quelques compromis. (il ne voulait pas revenir sur l’étrange mention du commerçant mais tenta tout de même d’y revenir par des voies détournées) Qui assure ta protection alors ? Qui dicte les règles quand même la garde n’ose pas venir se nécroser ?

Il renâcla et afficha inconsciemment un sourire malsain.

- T’inquiète donc pas du p’tit Halfelin. J’bosse pour personne, j’enquête sur rien. Je cherche juste un trou assez sombre pour m’installer et les rats ont l’air particulièrement libre par ici.

écrit par: Phineas Mardi 13 Mars 2018 à 19h19
Mi'im

- Bah... C'est pas comme si je risquais grand chose à mon âge de toute façon. Pas très longtemps après l'épidémie, un type à monté une sorte de réseau d'extorsion ici. Le Conte Lépreux qu'il se fait appeler. Personne l'a jamais vu mais il envoie sa bande de zozos, tous détraqués du bulbes avec des tronches en pelure. Ils disent que si on ne se laisse pas "protéger" on risque de finir comme eux et que c'est que grâce à leur chef qu'ils sont encore en vie. Apparemment c'est un médecin ou un truc comme ça, il aurait survécu lui même à la maladie et ne peut pas s'approcher des autres de peur d'être contagieux.

Il s'arrêta pour passer un coup de chiffon sur des pommes, apparemment pas suffisamment brillantes à son goût. L'halfelin pouvait remarquer que la vieillesse et la pauvreté du propriétaire n'empêchait pas son environnement d'être propre. Rien ne traînait au sol et il semblait que tout les fruits éventuellement pourris étaient relégués dans une cuve pour faire de l'alcool ou du levain. Il appliquait les conventions d'hygiène prescrites partout et les précautions ancestrales que tout le monde connaissait. Et il ne présentait pas le moindre signe de faiblesse. En fait, il semblait plutôt en forme pour son âge.

- Mais si tu veux mon avis, tout ça c'est des conneries. Ce connard n'est qu'un malfrat suffisamment intelligent pour diriger les autres. Je dis pas que c'est lui l'épidémie, mais il est suffisamment culotté pour s'en servir... Le vrai mystère c'est la raison pour laquelle il s'est pas encore pris la garde dans la gueule. J'ai pas vu un Mage dans ces rues depuis dix ans bordel !


Skäppin

Le quartier qu'on lui avait indiqué était compliqué à délimité. Il s'agissait apparemment d'un bloc après la grande rue qui bordait la taverne. Le bloc même d'ailleurs où se trouvait le manoir sur lequel elle avait rapidement enquêté plus tôt. Et il n'eut pas besoin de tourner longtemps pour trouver. Quelques minutes après avoir commencé à chercher il tomba sur un magasin des plus luxueux.
Première chose l'une de ces vitres renforcées par magie faisait toute la façade, laissant à voir au passant tout une gamme de fioles colorées, certaines luisantes ou obscures. Le magasin était de grande taille et pourtant relativement vide, lacune ostentatoire qui ne visait qu'à dire une chose : nous sommes si riches que nous pouvons occuper de la place pour rien. A l'intérieur, des carreaux blancs ornaient le sol. Il voyait par la vitre un long comptoir de bois rouge, et ce qui devaient être des apprentis s'activaient sur les étagères le long des murs pour remplacer fioles, pots de poudre et livres en tout genre.

Derrière le comptoir se tenait un homme à l'allure austère mais au vêtements de qualité. Il avait le nez plongé dans quelque chose, un livre sans doute.

Mais si Skäppin cherchait un sombre consortium, il avait dû mal à croire qu'il le trouverait ici.

Plus loin elle tomba sur la boutique d'un apothicaire. Plus petit, il n'en était pas pour autant pauvre. Certes il n'y avait pas de vitrine mais par la fenêtre la changeline put apercevoir une boutique propre et lumineuse. Sur les étagères, elle reconnut quelques produits de prix. Il n'y avait pas besoin d'être une experte pour comprendre qu'une écaille luisante grosse comme une tête devait se vendre à plusieurs centaines de pièces, ne serait qu'en considérant la taille de la créature qu'il avait dû falloir abattre pour l’acquérir. La relative petitesse du lieu correspondait plus avec l'image que l'on se faisant d'une alliance de ce genre, mais ce n'était pas encore ça.

écrit par: Mi'im Mercredi 14 Mars 2018 à 16h38
¤ Des hommes de main lépreux… c’est concept. Outre l’aspect repoussant, résistent-ils mieux à la douleur ? Et aux poisons ? ¤

Bien heureux de voir les langues se délayer aussi rapidement sans avoir à forcer l’accès aux renseignements, le sordide Hin resta de marbre en écoutant sagement son vieil informateur. Il y avait bien un tyran parmi les débris, un roi parmi les lépreux, et il restait à savoir si l’éloignement des autorités était un fait de sa volonté ou un accord passé pour veiller à sa tranquillité. Le vieux parlait d’une dizaine d’années, ce qui révélait un certain confort pour cet opportun. Il avait bien du graisser quelques pattes pour maintenir son havre de paix dans l’ombre.

- Un quartier que tous refusent à surveiller au cœur même de la cité la plus militarisé du continent, la planque idéale pour les cancrelats. J’veux bien que les loqueteux découragent les promoteurs immobiliers, mais ça me parait léger pour se maintenir dix ans..

Le chaos comme seule étoile pour le guider, il cherchait déjà un moyen d’inverser les rôles préétablis, un moyen d’attirer les attentions sur ce charlatan pour purifier le quartier. Loin d’imaginer d’autres profits dans cette initiative, faire tomber un dirigeant de son piédestal était un plaisir et un devoir.

- Courage vieux briscard, avec un peu de chance, t’auras peut être le temps de voir le quartier retrouver de sa superbe. Je repasserais te voir à l’occasion. Ça reste entre nous.

Il paya gracieusement le vieux marchand et envisagea de repartir en direction d’un nouveau quartier, plus à l’Est, vers les temples et les ecclésiastes.

Malgré son cynisme constant et son caractère antipathique, Mi’im apprécia le vieil humain. Les petits gens sans fierté avaient généralement ses faveurs au détriment de ceux qui avaient le culot se draper de l’insigne du dominant. Aussi les renseignements étaient précieux et ses tentatives afin d’en obtenir, généralement infructueuses. Une raison suffisante pour laisser un bon souvenir.

écrit par: Skâppin Mercredi 14 Mars 2018 à 21h35
Skappin avait arpenté quelques allées du quartier, mais n'avait rien trouvé de probant. Elle se doutait qu'elle ne trouverait pas un stand de recrutement à même la rue, mais avait espéré apercevoir quelques signes d'une organisation et si possible, quelques membres à interroger.
En quelque sorte, elle avait bien vu des signes de l’existence du consortium. Les boutiques étaient effectivement opulentes, et si la roublarde se fiait à ce que les dockers lui avaient révélé, leur richesse en était même suspecte.
Mais l'une ou l'autre des boutiques ne lui semblait pas la le lieux idéal pour aborder l’organisation souterraine. Si vraiment elle ne trouvait pas d'autre entrée, et si infiltrer le consortium s'avérait être primordial, la changeline pourrait toujours revenir dans un des magasins sous les traits d'un client fortuné et prêt à payer cher pour des produits que la garde réprouve. Mais pour l'heure il espérait encore tailler la conversation avec une recrue – fusse-t-elle lambda – de La Pie.

Toujours badaud, Romual continua la visite du quartier. Il ne comptait pas y passer l'après midi, et si le temps finissait par lui paraître trop long il changerai de quartier tout en se rapprochant de « La Roue Gémissante », dans l'espoir d'y croiser Mi'im.
Mais pour l'heure il se concentra sur sa recherche.
Les produits étaient-ils tous légaux ? Si oui, ceux qui fournissaient les boutiques en articles rares les avaient-ils obtenus de manière réglementaire ou faisaient-ils parti d'un réseau de recel ? Et sinon, y avait-il des arrières boutiques susceptibles d'abriter des marchandises trop sensibles pour être exposées en vitrine ?

Skappin poursuivit la visite du quartier en se concentrant sur l'agencement des bâtiments,et les allées et venues des clients et fournisseurs des magasins..

écrit par: Phineas Samedi 31 Mars 2018 à 16h07
Skäppin

PARCHEMIN
Perception : 20


Compétence, chance, karma, divinité ? La suite sourit en tout cas à la changeline. Alors qu'elle déambulait dans les rues, elle avisa un bâtiment dans une ruelle. Il n'avait rien d'exceptionnel, plutôt étroit, haut de trois étages, elle aurait pu passer à coté. Si elle n'avait pas remarquer qu'il était étonnamment propre, que de lourd rideau de velours côtelé noir semblaient couvrir certaines fenêtres à l'intérieur et que, justement, il avait des fenêtres. Les murs étaient plaquées de briques de granit noir sans brillance aucune.

Skäppin s'en approcha, personne ne l'en empêcha. Une porte de bois blanc formait l'entrée, et deux fenêtres, actuellement obstruées par d'élégantes persiennes l'encadrait. Il n'y avait pas besoin d'être ébéniste pour remarquer l'évidente qualité du bois. Il n'était pas peint, d'un blanc immaculé légèrement brillant, sans aucune moulure ni fissure. Une planche brut, probablement directement taillée dans un tronc entier, sur laquelle on avait fixé quatre gonds, une serrure et une poignée de bronze sombre.

Si la changeline ne se trompait pas, la Pie ne se cachait que pour le décorum. Qui voulait la trouver, pourrait toujours la trouver.

Alors qu'elle observait le bâtiment, la porte s'ouvrit dans un silence surprenant. L'intérieur était baigné dans une douce lumière blanche et la température semblait y être régulée. Elle tomba nez à nez avec un humanoïde à la peau verte, aux cheveux long d'un vert plus foncé. Ses capacités en physionomie lui dire qu'elle avait devant elle un génasi, d'eau ou d'air, elle ne sut dire. Ses vêtements étaient riches et des broches dorées, probablement d'or pur, rehaussaient ses cheveux.


Génasi
Puis je vous aider, Monsieur ? Peu de gens s'arrêtent devant ce bâtiment sans un intérêt particulier, dit il avec un sourire poli.

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Mi'im

Considérant qu'il avait vu et entendu ce qu'il avait à voir pour le moment, l'halfelin continua son exploration de la ville toujours vers l'est. La différence avec ce qu'il quittait fut évidente. A la sortie de la rue principale du quartier des lépreux, il trouva un étrange bâtiment. Haut de quelque trois étages, une arche partait vers l'ouest (d'où il venait donc). Mais elle était tronquée à la moitié et la seule explication viable était que l'arche entière avait été "tranchée" pour arrêter la propagation de l'épidémie. Bien sûr, les maçons avaient ensuite fait leur travail, un mur et une large fenêtre avait été dressé dans le trou laissé par la destruction du bâtiment, et les façades lissées. Et il fallait admettre que le bâtiment se fondait désormais parfaitement dans ce quartier aussi différent du précédent que possible.

Les murs de briques ou de pierres y était tous colorés. Un certain code architectural avait dû être instauré et les couleurs restaient dans des nuances limitées de cyan, de bleu, de vert et de jaune ainsi que de rares bâtiments d'un rouge chaud. Murs et peintures étaient entretenus, comme les bois. Pourtant la population n'avait pas l'air particulièrement aisée, sans être pauvre non plus. Il n'y avait pas plus que la garde civile, les magasins étaient les mêmes qu'ailleurs, les vêtements n'étaient pas couverts de dorures.

Du moins à une exception, comprit il après avoir exploré un peu les rues.

Nombre de bâtiments semblaient être des commerces sans pourtant rien proposer, et ceux ci semblaient souvent abriter des communautés d'hommes ou de femmes, non mixtes, qui ne se revendiquaient pourtant pas d'une quelconque religion. Mi'im compris donc : il se trouvait dans un plus qu'élégant quartier de courtisanes et de courtisans.

écrit par: Skâppin Dimanche 01 Avril 2018 à 11h22
En espérant ne pas trop en avoir l'air, Skappin écumait le quartier. Elle parcourait chaque ruelle, en prenant soin de n'en oublier aucune, en espérant trouver une trace concrète de « La Pie ». Mais même si plusieurs fois elle soupçonna des enseignes de faire partie de l'organisation, elle ne voyait pas d'angle d'attaque pour les aborder.
Lorsqu'elle aperçu le bâtiment, elle le soupçonna également d’appartenir au consortium. Mais à y regarder de plus près, l'immeuble se différenciait des autres propriétés en ce sens que ce n'était pas un lieux public. Contrairement aux boutiques légèrement ostentatoires, la façade se faisait discrète et n'invitait pas le badaud. Alors qu'elle fixait du regard la porte pour en apprécier la qualité, tout en s'interrogeant sur la fonction du bâtiment, la porte s'ouvrit. Aurait-elle eu le culot de toquer pour voir si son intuition était juste ? La question restera sans réponse puisqu'un individu, visiblement lui aussi intrigué par la présence de Romual dans cette ruelle, prit les devants et amorça leur rencontre.
Skappin ne s'attendait pas à tomber sur un si gros poisson, car à en juger par l’apparence et la richesse de ses habits il ne s'agissait pas d'un banal homme de main.

Un instant interdite, la changeline prit le temps de la réflexion. Elle n'avait pas prévu de s'adresser à un haut membre de l'organisation, aussi ne cachât-elle pas sa surprise de voir son interlocuteur. Puis se reprenant, elle fit face à la situation en commençant par adapter une nouvelle fois son allure. Sans s'en cacher, tel un comédien dont le regard change d'expression lors du lever de rideau, le regard de Romual s'illumina et son attitude se rapprocha de celle de son vis à vis. Calme, serein, et presque teinté de noblesse – et du coup jurant avec sa tenue.



- Oh, bonjour! Veuillez excuser mon arrivée cavalière, je ne m'attendait pas à trouver si facilement, répondit Romual.
Je suis Romual Vifer, médiateur et consultant. Je représente les intérêt d'un groupe qui commence à s'établir à Suzail. Et on m'a chargé de prendre contact avec des organisations déjà établie dans la citée afin de déterminer si nous avions des intérêt communs. Évidement, nous n'avons pas encore toutes les adresses nécessaire et il me faut encore parfois investiguer pour finir par trouver des interlocuteurs dignes d'intérêt. D'où ma tenue .. de taverne dirons-nous, rajouta-t-il, rendant au génasis son sourire poli..
Peut être pourrions nous discuter à l'interrieur, si mon intuition ne m'a pas trompé et que vous êtes à même de converser sur nos associations respectives ?

La question était purement rhétorique, car tel un représentant de commerce, Romual ne semblait pas décidé à partir sans avoir eu l'occasion de défendre son article.

écrit par: Mi'im Lundi 02 Avril 2018 à 07h51
Il s’interrogea longuement sur les méthodes employées afin de réduire la circonférence du bâtiment qu’il découvrait. Ce dernier semblait avoir été divisé par la lame d’un géant. Mi’im avait quitté la zone mal famée pour se retrouver dans le quartier suivant, bien plus coloré d’un luxe extravagant. En furetant, il devina avoir trouvé les maisons closes et autres tripots populaires. Il se fraya un chemin à travers la foule tout en continuant silencieusement son observation. Les lupanars et les maisons de jeu étaient des lieux où les plaisirs et les affaires trouvaient souvent des conclusions. Si l’information était le véritable pouvoir, c’est auprès de gracieuses créatures aux minois poudrés, sur fond de belles mélodies et d’alcool capiteux, qu’il faudrait chercher.

L’Halfelin notait chaque angle de rue, chaque croisement et chaque bifurcation. Il distinguait les nombreuses façades et différenciait les différents pâtés de maisons. De fortes probabilités que la divine bleue au visage changeant trouve un intérêt à intégrer ce quartier.

En attendant les retrouvailles, il continuait de son côté, espérant trouver un interlocuteur aussi généreux que le précédent. De l’homme simple venu confirmer sa mauvaise fortune à la pipelette du quartier à laquelle rien n’échappe. Les conversations ne l’enchantaient guère, mais des confirmations seraient la bienvenue.

écrit par: Phineas Lundi 16 Avril 2018 à 20h10
Skäppin

L'interlocuteur lui sourit, ne montrant pas la moindre trace de suspicion. Il recula d'un pas et ouvrit grand la porte.

- Les meilleurs démarcheurs portent une tenue de marche, mon ami.

Il le pria d'entrer d'un geste. Ce qu'elle découvrit à l'intérieur ressemblait bien plus à un élégant salon qu'au comptoir commercial d'une société discrète. On entrait par un étroit couloir qui s'ouvrait en deux larges arches d'un coté comme de l'autre et au bout du couloir se trouvait un escalier. Le couloir était recouvert d'un élégant parquet de chêne dans lequel avait été encastrés des arabesques d'if, des lanternes à capotes de bronze étaient suspendues aux murs. Le même chêne, sans les motifs, s'étendait à droite et à gauche. Au centre de la pièce de gauche était posée une table ronde en acajou entourée de huit chaises et la pièce était entourée de bibliothèques, surtout des récits de voyages de ce qu'elle en vit, ainsi que d'une armoire à alcool derrière les portes de laquelle on pouvait apercevoir des carafes de liqueurs et de vin de prix.

A droite, c'était le salon en lui même. Quatre tables basses étaient disposées dans la pièce avec un faux air de détachement, et des fauteuils confortables s'étalaient autour. Les murs étaient couverts de huit tableaux exactement, et elle put les observer alors qu'on la guidait dans la pièce. Sous chaque tableau était installée une plaque de cuivre dans laquelle était gravée le lieu qu'il représentait : Lunargent, Eauprofonde, le désert de Calim, la Mer de Lune, l'entrée de la forêt d'Amtar, les Pics de Haute-Glace, les marais de Thar et les portes de Kuo Te'Lung. Un halfelin et une elfe du soleil étaient installés dans deux fauteuils, l'un en face de l'autre, au moins aussi bien parés que le génasi qui l'avait accueilli. Trois verres de vin plus ou moins plein et une bouteille étaient posés sur la table devant eux, ils semblaient parler d'ami à ami.


- Gonan, Lusha, dit le génasi, laissez moi introduire Monsieur Romual Vifer, médiateur et consultant pour une entreprise dont, je l'espère, il va maintenant nous donner tout les détails.

L'halfelin, Gonan sans aucun doute, se leva et alla chercher un quatrième verre pendant que Lusha, l'elfe, donc, sourit à la changeline.

- Bienvenu Romual, dit elle en laissant tomber ses cheveux roux sur son épaule avec grâce. Malgré son visage un peu léonin, un peu moins fin que le canon elfique, tout était gracieux chez elle. installez vous et prenez un verre, il me tarde d'entendre votre histoire.


Mi'im

PARCHEMIN
Perception : 15


Ce n'était certainement pas le pire des quartiers pour avoir des informations. L'halfelin avait beau avoir passé ces dernières années sous les arbres plutôt que sous les toits, il le savait. Et d'une façon ou d'une autre, l'information finit par venir à lui. Ou en tout cas ce qu'il prit pour une information. Alors qu'il approchait des quais, prêt à continuer son périple à travers la ville, son ouïe lui fit lever le nez vers les toits. Juste à temps pour voir s'éloigner une sentinelle. Ce qu'il n'avait pas vu ailleurs où les gardes passaient au sol mais semblaient ignorer les toits. Les sentinelles aériennes étant après tout assez rares. Mais il avait vu quelque chose... sans être sûr que son esprit ne lui jouait pas des tours, c'aurait tout aussi bien put être un gros chat. Jusqu'à ce que, quelques mètres plus loin, son œil ne soit a nouveau attrapé par une ombre entre deux cheminées. Cette fois il avait vu quelqu'un. Mais ce quelqu'un de le suivait pas, il surveillait simplement la rue. Finalement, l'aérienne sentinelle descendit dans une rue un peu plus loin en ayant apparemment remarqué qu'il l'avait remarqué.

La sentinelle, un jeune humain, s'assit sur un banc et attendit le bon vouloir de l'halfelin, apparemment aussi curieux que lui.

écrit par: Mi'im Samedi 28 Avril 2018 à 21h07
Toujours à la découverte de la cité des hommes, le petit être avait été témoin d’une scène qui attira son attention. Un guetteur sans uniforme arpentait les toits du quartier. Leurs regards s’étaient croisés et Mi’im, loin de toutes civilités, avaient senti poindre quelques curiosités. Une occasion suffisante pour étancher son intérêt. L’air de rien de plus que le touriste qu’il était, l’Halfelin s’approcha près du banc où s’était posé le voltigeur.

- T’as pas l’air d’un ramoneur ni d’un milicien.

Il leva le nez pour estimer les distances parcourues par le jeune humain en seulement quelques instants.

- T’es habile. La vue doit être belle depuis là-haut. Tu fais le guet pour… ? J’ai pas vu tant de vigiles que de gardes en patrouille dans les rues.

Songeant vaguement au fait que ses mots puissent paraitre inconvenant, il poursuivit sur un ton toujours légèrement désinvolte.

- J’suis plus forestier, habitué aux cimes des arbres, et fraichement débarqué en Suzail. Te voir crapahuter sur les toits me donne des idées.

écrit par: Skâppin Dimanche 29 Avril 2018 à 21h34
Pénétrant plus en avant dans le bâtiment, l'impression d'élégance que Skappin avait aperçu depuis l'extérieur en fut renforcée. Elle n'était pas encore certaine d'avoir trouvé un membre influent du consortium dit de «La Pie », mais il y avait fort a parier qu'elle était tombé sur quelqu'un d'important - si cette maison lui appartenait..
Tout en suivant son hôte, elle admirait la décoration, et essaya de trouver une signification à la présence de ces lieux sur les tableaux. Peut être était-ce les différents comptoirs où s'était établie leur organisation ? Et alors que la changeline commençait à échafauder une trame pour la discussion à venir, sa préparation mentale s'écourta quand elle fut introduite à de nouveaux interlocuteurs.


¤ Eh bien ma grande, quel auditoire ! Il va falloir se montrer à la hauteur. Remarque.. plus ils sont nombreux, plus il y a de chance que l'un d'eux morde à l'hameçon. Allez, fonce ! On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher. ¤

Toujours sous les traits d'un Romual légèrement aristocratisé, la roublarde salua respectueusement les deux amis et se plia avec grâce à l'invitation à table. Une fois que tout le monde fut assis et servi, elle s'évertua à séduire ceux qu'elle espérait être de futurs partenaires :

- Eh bien encore une fois, merci de me recevoir malgré mon arrivée impromptue. J'espère que je ne dérange pas un rendez-vous ou une conversation importante. Mais comme je l'expliquait à votre ami cette entrevue bien que souhaitée, est inattendue pour moi, comme pour vous annonça Romual en guise d'introduction.
Saisissant son verre, sans le porter dessuite à ses lèvres, il poursuivit :


- Pour être tout à fait honnête, on m'a simplement chargé de me renseigner sur les différentes organisations de Suzail. Sans mauvaise intention je vous rassure, car nous cherchons à établir des relations quand les intérêts convergents. Mon supérieur ne verra pas d’inconvénients à ce que j'aille plus loin qu'une simple recherche d'informations - puisque me voilà ici un peu par hasard - et nous pouvons deviser sur une possible entente. Mais sans son accord, je ne pourrait pas m'engager sur quoi que ce soit, ni me montrer trop bavard..
Après s’être accordée une petite gorgée, il reprit :

- Donc, voilà de quoi il s'agit : Suite à un désaccord avec ses anciens associés, mon supérieur à décidé de s'installer à Suzail. Pour se faire, il à réunit autour de lui une petite équipe, dont j'ai l'honneur de faire parti. Mais bien qu'il possède certaines ressources, la cité étant ce qu'elle est, il lui semble indispensable de composer avec les différentes organisations déjà en place. D'où ma présence ,rajouta-t-il avec un sourire.

Qu'avons nous à proposer, telle est votre question j'imagine .. ?
Malheureusement, je ne connais pas assez vos activités pour cibler convenablement vos besoins. Donc n'hésitez pas à éluder les suggestions qui ne vous touchent pas, et de même imaginez ce que je n'ai pas dit car j'ignorait que cela pouvait vous intéresser..
Romual repris une gorgée, permettant ainsi à chacun d'interpréter sa dernière phrase. Et finalement, il exposa ses « propositions ».

Car en fin de compte, c'est cela que je suis chargé de vous présenter: un service pour réaliser vos ambitions.
- Vous souhaitez vous développer, mais la concurrence est rude et ne voit pas ça d'un très bon œil ? Par chance, nous sommes nouveaux en ville et pouvons innocemment faire écran. Nous louons un entrepôt ou passons une commande à votre place, et libre à vous d'en profiter.
- Un gros contrat va être passé avec l'armée ou la citadelle, mais il risque de vous passer sous le nez ? Nous avons quelques contacts dans la noblesse et nous pouvons peut être peser sur l'arbitrage.
- Le flux entrant ou sortant de vos marchandises ne vous convient plus ? Nous connaissons peut être l'armateur qui fera le zèle nécessaire pour vous fournir ce dont vous avez besoin, ou vous débarrasser..
Le négociateur fit une moue d'hésitation, puis sembla renoncer à poursuivre ses propositions.
Je ne vous fait pas l'affront de vous proposer de l'aide pour faire ce que, de ce que je peux en juger, vous réussissez déjà fort bien. Je vous propose simplement de nouvelles ressources.
Certes elles sont encore limitées, mais en regard du faible temps que nous avons passé à Suzail, je vous prie de croire qu'il n'y a pas de quoi rougir. Et au delà des contacts et services qui vont avec, vous avez aussi la possibilité de faire appel tout simplement à l'un de nos membres. A titre personnel - et quoi que ma tenue puisse laisser penser - j'ai un certain entregent. Et rares sont les milieux ou les lieux qui me soient longtemps fermés. Et, comme vous l'imaginez sans doute, nous avons quelques collaborateurs très qualifiés.. dans bien des domaines. Et ceci, sans qu'on ne puisse voir votre main derrière nos actions.

L'humain avait monopolisé la parole un bon moment. Avait-il convaincu ? Impossible de le dire pour l'instant. Peut être faudrait-il un peu de temps et d'intimité aux trois amis pour discuter. C'est pourquoi il se redressa dans son fauteuil, prêt à libérer la place si on l'invitait à partir. Mais il n'avait pas tout à fait dit son dernier mot, puisqu'il rajouta:

- J'espère ne pas vous avoir fait perdre votre temps. Mais peut être souhaitez vous discuter entre vous, au quel cas je peux attendre dans l'autre pièce.
Ou même revenir dans deux ou trois jours si vous me le permettez. Au quel cas, si cela vous semble approprié, aiguillez moi sur vos besoins car je connais encore mal vos activités, et j'en ferait part à mon supérieur.
Et sinon, tant pis. Peut être que le simple fait de savoir que notre petite organisation existe donnera plus tard des idées à l'un d'entre vous. En prononçant ces mots, Romual essaya de croiser le regard de chacun des convives.
Il suffira de laisser une lettre à XXXXXXXXXX à mon intention. Je n'y réside pas, mais vous n'avez qu'a dire que la missive est destinée à un client qui devrait arriver d'ici un jour ou deux.

Cette fois ci, il en avait vraiment terminé. Et buvant la dernière gorgée de son verre, il attendit le verdict.

écrit par: Phineas Mercredi 02 Mai 2018 à 13h08
Mi'im

- Les gardes vénèrent tous les Pourpres avec leurs grosses armures, dit il en ricanant. C'est compliqué d'être un voltigeur avec trente kilos d'acier sur le dos...

L'humain devait avoir un peu plus de seize ans, peut-être. Du moins c'est ce que Mi'im estima aux premiers abords, peu versé dans l'art de la physionomie humaine. Mais à bien y regarder, il était probablement un peu plus vieux. Mais le jeune homme était petit plus grand que l'halfelin, certes, mais petit pour un humain, à peine plus grand qu'un grand nain. Une caractéristique indéniablement utile pour qui cherchait à être discret. Il portait à la ceinture un ensemble de dague, une petite arbalète et un sac rempli de talc. Et une corde était enroulée autour de son armure, de l'épaule à la taille.

Il se leva, et sourit.


- Je grimpais les mâts quelques heures après ma naissance. J'ai seulement échangé l'eau contre la pierre ! Maintenant, je travaille pour qui paie bien. Une maquerelle par là, un baron par ici... C'est parfois un peu dangereux, mais on ne s'ennuie jamais !

Si tu veux, je t'en dis plus mais, je suis assoiffé et j'ai pour habitude de laisser ma bourse là ou j'ai peu de chances de me la faire piquer... Et ma gorge risque de s'assécher en cours de route...


Skäppin

Le trio écouta avec une attention certaine. Ils haussèrent parfois les sourcils, échangèrent quelques regards, mais gardèrent toujours un sourire de convenance. Il était bien difficile de savoir qui commandait, si quiconque commandait. Chacun semblait avoir ses propres idées, ses propres pensées. Gonan prenait parfois quelques notes sur un petit carnet, Lusha faisait tournoyer le vin dans son verre et Kahantil, elle avait appris le non du génasi, avait posés ses doigts les uns contre les autres, formant une pyramide de ses mains. Son exposé terminé, ils prirent encore quelques instants pour réfléchir. Enfin, ce fut l'elfe qui prit la parole en première.

Lusha
Vous me semblez des plus compétents, Romual. Mais, comme vous vous en doutez, nous avons en effet déjà de nombreuses personnes en mesure d'accomplir ce que vous proposez. Notre Consortium ne serait pas aussi bien portant si nous n'étions pas en mesure de trouver les plus compétents. Toute la richesse que vous avez vu en venant, est basée sur des individus capables, capable de déceler et de nous apporter les meilleurs contrats, en toutes circonstances.


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L'halfelin hocha la tête, et sourit avant de se lever. Il était un peu bedonnant, avait tout les traits du marchand en pleine réussite et la bonhommie du petit peuple. Il s'arrêta devant le tableaux représentant les portes de cette grande cité, Kuo Te'Lung.

Gonan
Lorsque nous avons investi au Kara-Tur, les choses n'étaient pas simple. L'Empire Céleste, ses Shugenjas et ses Lung étaient loin d'être des alliés facile à recruter. Les lois sont strictes dans le grand orient, et les erreurs sont souvent payées au prix fort. Intégrer la noblesse aquafondienne est presque une partie de plaisir en comparaison du danger que peut représenter un simple bal de rue sans la ville de son Excellence.

Il sortit une pipe de sa poche et la bourra de tabac avant de l'allumer.

Bien entendu, nous avons usé de tout les talents de nos médiateurs et de nos diplomates. Mais lorsque l'on traite avec des moines qui commandent aux éléments et des dragons - de véritables dragons, pas ceux d'ici - il arrive qu'il faille déployer des efforts plus grands. Mais surtout différents. Dites moi Romual, êtes vous en mesure d'user de compétences différentes ? Des compétences qui pourraient nous aider à aménager une place pour la puissance que vous représentez, quelle qu'elle soit.


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écrit par: Skâppin Vendredi 04 Mai 2018 à 20h10
Skappin observa avec attention les réactions de son auditoire. Aucun de semblait choqué, mais aucun ne montra un enthousiasme débordant non plus. L'elfe en particulier ne parut pas voir le moindre intérêt à traiter avec le « groupe » fraîchement arrivé en ville. Kahantil lui, semblait encore en pleine réflexion et n'intervint pas.
Seule l'intervention de Gonan amenait une réponse.

Lorsque ce dernier évoqua la difficulté à négocier avec la noblesse orientale, sans doute pour impressionner la changeline, elle resta de marbre. Et pour cause, ces exemples ne lui évoquaient pas grand chose. L'halfelin avait clairement une idée en tête, mais tournait autour du pot.


¤ Il s'attend à quoi le nabot ? Que je lui dise tous mes trucs ? Il peut s'accrocher, tout repose sur mon secret !
En plus, j'en sais toujours pas plus sur leur organisation et leurs petits secrets. Ca va pas du tout ça. ¤

Romual Vifer
Romul fit une moue désappointé.
- J'imagine aisément que vous recherchez quelquechose, ou quelqu'un de particulier. Une pépite qui sublimerait toute vos entreprises..
Malheureusement, je ne suis pas habilité à dévoiler les secrets ou capacités de mes compagnons. Ou de moi même.
Nous sommes entièrement fidèle à notre chef et parfois, du secret de son existence dépend l'intérêt de certaines aptitudes, à plus forte raison si finalement nos objectifs venaient à diverger..

L'humain sembla choisir ses mots avant de reprendre, sur un ton un peu plus direct qu'il ne l'avait fait jusqu'alors :
Je comprends tout a fait qu'il ne soit pas aisé de se livrer à un inconnu. Et je ne vous demande pas de le faire. J'aurai aimé venir vous voir avec davantage d'éléments concrets à vous proposer, mais l'occasion s'est présenté et j'ai préféré la saisir.
Et en quelque sorte, je vous suggère d'en faire de même.
Je ne vous ai pas caché que nous cherchons des contacts pour nous développer rapidement. Il n'y aura aucune rancoeur si nous ne pactisons pas, mais du coup nous continueront à chercher des arrangements, fussent-ils avec des groupes que vous ne souhaiteriez pas voir se développer..

Je me trompe peut être, mais vous semblez avec une requête particulière en tête. Ne pouvez vous donc rien me dire dans les grandes lignes ? Sans toutefois dévoiler votre objectif si finalement nous n'étions pas qualifiés. Cela me permettrait peut être de proposer une solution innovante, en fonctions des capacités des membres de notre organisation. Sinon, dites moi simplement la ou les « compétences » que vous recherchez.
Ne craignez pas de m'étonner, dans le pire des cas je partirait offusqué de votre hardiesse termina-t-il avec un clin d'oeil.



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Marqué par les années de travail au grand air, Romual aurait pu être un bel homme. Mais de mauvaises surprises en mauvaises rencontre, la vie l'avais usé plus que d'autres. Et derrière apparente sympathie, on devine un homme désabusé. «Il en à vu de toutes les couleurs », comme on dit..

écrit par: Mi'im Jeudi 17 Mai 2018 à 17h47
Le petit être releva ses yeux sombres pour étudier le matériel du voltigeur. Satisfait d’avoir flairé un bavard, il l’écouta parler sans l’interrompre. Ces sourcils se courbèrent quand le jeune humain fit mention de l’hypothétique présence de tire-laine. L’Halfelin jeta naïvement un œil aux alentours tout en s’assurant de la présence de sa propre bourse sous ses vêtements, bien à l’abri des regards. Un rictus discret se décrivit sur son visage : Mieux valait se tenir sur ses gardes.

Néanmoins, il s’humecta les lèvres en songeant à la proposition qui venait d’être faite. Si le prix à payer pour quelques renseignements avait le goût du houblon, c’était selon lui, un tribut valable. Curieux de savoir dans quel bouge il se ferait conduire, il hocha la tête pour signifier son approbation.


- Ça me parait raisonnable. J’te laisse me trainer vers une chope qui vaille le coup.

Des comme lui devaient être nombreux à survivre en ville et peu devaient être plus âgés à faire un même métier.

- On m’appelle Mircurios, lâcha-t-il en l’invitant d’un geste du bras à montrer la voie.

écrit par: Phineas Mardi 22 Mai 2018 à 18h15
Mi'im

Un tel quartier était évidemment aussi rempli de dépôts de boissons en tout genre. Et en journée, tavernes et auberges étaient aussi similaires à toutes les autres que possible. Ils entrèrent dans un établissement dont les murs extérieurs étaient peints d'un rouge chaud. On le nommait la Passion de l'Onde. A l'intérieur on s'y restaurait tranquillement, tout en buvant des chopes de bières ou des verres de vins. L'humain commanda deux chopes d'une bière pâles et fortement aromatique. Pour le houblon, l'halfelin fut servi, alors même que c'était loin d'être la plante la plus répandue.

Le temps d'arriver ici, le jeune humain lui avait dit s’appeler Jean. Sans s'en cacher il commença à raconter une fois qu'ils furent installés.


- Je me doutais bien que ça vous intéresserait. Vous avez la tête de ceux qui cherche du travail, tout en ne sachant pas exactement ce qu'ils cherchent ! Je connais bien cette tête, j'ai eu la même.
Et bien Mircurios ces dernières années les employeurs se font légions pour des gens avec mes... compétences. Avant la garde et les Dragons étaient les seuls autorités à Suzail. Les Pourpres sur terre, les Bleus sur mer. Et, bien entendu, c'est toujours le cas ! Mais d'autres ont finit par prendre un peu d'ampleur et à nécessité leurs propres... surveillants.

Il avala une lampée de bière. Malgré ses propos qui révélaient déjà presque de la trahison, personne ne semblait vraiment s'en soucier. Il commanda une assiette remplie de pain et de poisson séché et continua.

- Sans déconner, il mordit dans un filet de sardine épicé, fou fes carons... 'scusez, tous ces barons qu'on fleurit en dix ans ça et là, si t'as pas trop d'ambition, que tu leur fait pas défauts et que tu t'arranges pour pas en dire trop à l'un ou à l'autre, tu peux te faire un sacré paquet d'argent. Littéralement, d'argent. Moi je monnaye mes infos. Je rôde un peu partout, de temps en temps je m'arrange pour tourner autour des nobles, dans les cales. Jamais réussi à entrer dans l'Académie et la Tour, c'est un peu le grand défis de toutes les souris. Ah ouais, je parle pas de vrais barons hein. Mais bon, comme les barons chez nous c'est plus ou moins des nobles qui sortent de nul part, on a appelés les chefs de factions les barons. Même si certains se font appeler Comte ou Marquis.

L'information mon ami, l'information, c'est comme ça qu'ils gagnent leur guerre. Et c'est bien moins dangereux que celles de la Couronne pour nombre d'entre nous...


Skäppin

Kahantil se leva, saisit son verre et le finit d'un trait. Il se servi ensuite de l'eau, d'une carafe posée sur la table. Restant debout, il fixa Romual.

Kahantil
Non, nous ne pouvons pas. Je ne doute pas que vous, comme votre employeur que l'activité commerciale ne tolère aucune fuite concernant ses activités importantes. Qui plus est, c'est ici vous, qui êtes venus nous proposez votre aide, mais vous ne nous offrez finalement pas grand chose, mon ami.

Il sourit à Romual.

Je vous propose donc une chose. Nous allons nous séparer pour le moment, Romual. Vous allez contacter votre patron, et il va s'arranger pour nous proposer quelque chose d'intéressant, d'important. Un produit, une affaire, une expédition qui vaille le coup que le Consortium s'y intéresse. Alors, et alors seulement, nous pourrons réellement discuter.



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Sans violence mais avec une évidente autorité, le génasi le reconduit à la porte et le salua. La porte fut fermée derrière la changeline.

De toute évidence, elle n'avait pas fait la meilleure des impression.

écrit par: Mi'im Vendredi 25 Mai 2018 à 01h21
L’Halfelin écoutait bavasser le voltigeur amateur de ragot tout en se désaltérant d’une nouvelle bière. Les perspectives de réseaux parallèles évoquèrent en lui quelques réflexions. Là où les gens comme lui faisaient leurs affaires, il fallait être malin pour jouer sur plusieurs tableaux sans se faire prendre pour un concurrent ou pire, un membre de la Garde. Les Hors-la-loi de la ville avaient certainement un refuge.

Mi’im pensait que le crime était bon pour l’économie d’une cité. Les voleurs stupides et adroits continueraient de voler tout et n’importe quoi. Ainsi, quand le crime ne devenait bon pour personne, un organisme émerge pour contrôler les plus maladroits. Sa logique le poussait à penser que l'on maitrisait forcément un réseau dans l'ombre, plutôt que de laisser la cité en proie aux contrats anarchiques. Autrement, il y avait certainement une place à prendre.


- Faut bien survivre, lâcha-t-il après une nouvelle gorgée, d’un air désinvolte, toujours plongé dans ses pensées. Et pour les débrouillards comme nous, il y a une personne qui sort du lot, une sorte de guilde ou d’agence pour l’emploi ?

L’Halfelin fit une pause et profita du fait que son interlocuteur ait les mâchoires pleines de nourritures.

- Doit y avoir de la concurrence. Quelqu’un pour éloigner ceux qui ont les yeux plus gros que le ventre ou les apprenties trop maladroits ?

écrit par: Skâppin Dimanche 27 Mai 2018 à 20h21
La porte se referma sur la roublarde, et elle se retrouva dans la rue aussi soudainement qu'elle avait réussi à obtenir un entretient.
Elle arrivait de toute façon à bout d'arguments, donc cette déconvenue ne la troubla outre mesure.

Chemin faisant, Skaapin réfléchi à son approche. Aurait-elle pu faire mieux ?
Elle était arrivée main dans les poches, et sauf à dévoiler sa vraie nature, elle n'avait rien à proposer. La réaction du génasi était compréhensible.
Un poil rapide peut être. Qui sait, Kahantil redoutait peut être qu'un de ses compagnons soit trop sensible aux arguments de Romual et finisse par céder ?
En tout état de cause, elle ne manquerait pas de relever le courrier à l'auberge pour s'en assurer.

De toute façon, tout n'était pas perdu. Elle connaissait maintenant une adresse, des prénoms, et surtout... des visages.
Si le hasard la faisait croiser un des membres du trio sous une autre apparence que celle Romual, elle tacherai de profiter de la situation.
Mieux encore, la changeline songeait déjà au mauvais tour qu'elle pourrait jouer en essayant de se faire passer pour l'un d'entre eux. Enfin, fallait-il que la situation s'y prête.

Pour l'instant, elle continuait à arpenter les rues attentive aux signes éventuels révélant la présence d'une faction ou d'une confrérie quelconque. Tout en se dirigeant vers l'auberge de Mi'im, dans l'espoir de le croiser avant qu'il ne parte pour son rendez-vous avec Léonid.

écrit par: Phineas Vendredi 08 Juin 2018 à 18h04
Mi'im

PARCHEMIN
Social : 8


Trouver des informations ne serait pas SI aisée. Le jeune homme s'était fait payé un coup, et il en était bien content. Ce n'était pas le charisme quasiment absent du rôdeur qui allait lui ouvrir les portes. Mâchonnant, Jean éluda la question tout en répondant de façon moindre aux interrogations de Mi'im.

- Des guildes ? Non, on est pas en Amn. Chacun est indépendant. Et puis, la nature se charge de supprimer les incapables. La nature et les ruelles sombres. Les plus idiots se vautre pour échapper à quelqu'un. Les moins discrets sont dans les geôles des Dragons, ou décapités. Quand ils ne volent pas le mauvais bougre, que ce soit les Rouges ou d'autre. Y'a un mois, un couillon espionnait pour on ne sait pas trop qui s'est fait chopper par l'Ancre. On l'a retrouvé pendu par les pieds à une figure de proue. Les cons ont besoin de personne pour les arrêter comme disait mon père.

L'humain paya pour son repas à la serveuse qui passait en l'informant que son "ami" payerait l'alcool. Sur ce il se leva.

- Et bien l'ami, c'est pas tout ça, mais l'argent rentre pas tout seul ! Si jamais t'as besoin d'aide, je serais dans le coin pour les jour à suivre !

Et il pris la porte, disparaissant dans les ruelles, et laissant l'halfelin, qui aurait dû se douter de l'opportunisme du bonhomme, sur sa faim.
Mi'im repartie donc explorer la ville (si il voulait punir le voltigeur pour son manque d'intérêt, mieux vaudrait attendre la nuit) il repartit vers l'est et...



Mi'im et Skäppin

Le hasard faisant bien les choses, c'est au détour d'une ruelle, à l'ombre de la falaise qui soutenait le palais, que la changeline et l'halfelin se retrouvèrent. La première aurait très certainement repris une forme que le second connaissait afin de se reconnaître.

Ils allaient pouvoir se raconter ce qu'il leur était arrivé. Et comme Mi'im voulait terminer son exploration de la ville, ils revinrent vers l'est. Ils traversèrent rapidement ce que la changeline avait défini comme étant la zone de domination du Consortium, puisqu'elle en avait probablement trouvé le centre. En passant devant le manoir sous scellé vu plus tôt, ils virent qu'il était toujours encerclé par des Dragons en faction, mais que la foule s'était dispersée.

En continuant vers l'est ils découvrirent les portes, lourdement gardés par des Pourpres d'élite, il ne pure apprendre qu'une chose hormis l'emplacement de cette caserne, qui était aussi un chantier naval militaire. Il y avait les Pourpres, certes, mais aussi les Bleus, la marine, qui avaient l'air presque plus féroce encore que les terrestres.

Encore plus à l'est, sous les murailles, une zone où patrouillaient la garde en plus grand nombre qu'ailleurs, puisque c'était la zone où les grandes familles marchandes semblaient entreposer leurs biens.

Enfin, en retournant vers l'Ouest, ils eurent l'occasion de passer devant les sanctuaires de Milii et Lliira, un quartier qui leur sembla particulièrement paisible si l'on se fiait à l'agitation du reste de la ville.

Le temps de terminer leur promenade, le soir était tombé. Mais pendant ce temps, ils avaient eu le temps de se raconter bien des choses...

écrit par: Skâppin Jeudi 21 Juin 2018 à 09h54
L’après midi était bien avancé, et Skappin déambulait dans les rues encore inconnues de Suzail. Marchant à l’ombre des bâtiments, la roublarde échafaudait des plans dans les quels elle devait prendre l’identité de telle ou telle personne rencontrée dans la journée. C’est alors qu’elle repéra, dans la parti sombre de la rue, un visage qu’elle commençait à connaître.

Que Mi’im la reconnaisse sous cette apparence serait étonnant. Un échec même pour la changeline. Se remémorant le mot de passe destiné à prouver son identité, elle se dirigea vers le rôdeur l’aborda :


- Bonjour ! Le hasard nous a séparé, c’est une des turpitudes de la vie. Mais nous voilà réuni de nouveau, tel des osselets.

Tendant la main à son compagnon malgré son apparence de Romual, elle ne doutait pas que le l’Halfelin comprenne son identité au vu des deux mots clefs utilisés. Ils n’étaient pas si simple à placer dans une phrase, et c’est pour ça qu’ils avaient été choisi.
Un fois reconnu, elle repris un langage plus adapté.


- Ah, enfin on se retrouve ! J’ai préféré changer de .. tenue pour visiter la ville et apprendre à la connaître.
Il va falloir qu’on fasse le point sur ce qui c’est passé hier. La tournure des événements a été.. inattendue. En bien ou en mal, difficile de le dire pour le moment.
Il faut aussi qu’un discute des projets qu’on peut avoir en ville. J’ai glané deux trois informations qui peuvent nous lancer sur des activités, mais rien de très concret.


Chemin faisant, les deux compères échangèrent leur point de vue sur l’embuscade pseudo ratée de la veille. A demi-mots, et sans utiliser le nom de Léonid pour ne pas attirer les oreilles indiscrètes.
Skappin était maintenant convaincue qu’elle n’aurait pu usurper durablement l’identité du noble. Pour une soirée, un rendez-vous peut être, mais pas pour prendre sa place dans la haute société. Restait à déterminer maintenant s’il s’avèrerai un allié précieux, ou s’il chercherait au plus tôt à se venger. Ils seraient en partie fixé ce soir, ils avaient rendez-vous chacun leur tour avec lui ce soir.

Durant leur parcours dans la ville, ils convinrent d’une stratégie à adopter face à Léonid pour le garder dans leur giron. De même, Skappin échangea les infos qu’elle avait collecté sur les diverses factions, les événements au manoir De Ravalon, et raconta son entrevue avec une partie du consortium de la pie.

Enfin, l’heure de se séparer était presque venu. Il ne restait plus qu’a se mettre d’accord sur les objectifs à atteindre dans les jours a venir, et définir un lieu pour une prochaine rencontre.

écrit par: Phineas Mardi 26 Juin 2018 à 15h47
Mi'im

Après avoir échangé avec sa comparse, ils se séparèrent à nouveau. Mi'im rentra à l'auberge et le taulier lui remis une missive d'un certain Hubert Mitraille (il avait supposé que le fait que l'halfelin ait dit Uther le matin même était une erreur de prononciation). La rapide message lui donnait rendez-vous au Lac. Au Port, donc.

Il repartit donc dans l'autre sens. Le message indiquait que son commanditaire serait sur la rive du lac, et donc, probablement, aux bords des quais. Il n'eut pas à chercher longtemps. Les mains dans le dos, face à la mer, n'ayant apparemment plus de raisons de se cacher, se trouvait Léonid. Il n'avait pas changé de vêtements mais s'était rafraîchi. Il était propre, les traces de sang et de terre n'était plus que le témoignage romancé d'une vie d'aventure, et un air satisfait se lisait sur son visage.

Il attendit que l'halfelin se soit arrêter à coté de lui avant de prendre la parole.


- La journée à été des plus fructueuse pour ma part. D'autant que notre amie commune semble avoir fait une impression correcte à Madame la Comtesse... ma mère. Je pense maintenant savoir comment notre association pourrait être heureuse pour l'un comme pour l'autre, quoique les détails me manquent encore. Je vais me présenter demain, afin d'être fin prêt pour un retour plus officiel lors du Bal de l’Été à la fin de la décade. Reste à savoir si la journée vous a été intéressante. Et à envisager l'utilité de "Nova".

écrit par: Mi'im Jeudi 28 Juin 2018 à 14h41
Lié par le destin et inséparable par choix, au hasard d’une ruelle donc, la changeline et le Hin s’était retrouvé au cœur de la cité de Suzail. Après avoir longtemps écouté, l’Halfelin resta être de peu de mots. Peut-être était-ce la nouvelle forme de sa comparse, un manque de jugement flagrant ou les fruits de son léger alcoolisme matinal, mais l’assassin se contenta de révéler trouver la cité intéressante et de répéter que son exploration ne faisait que de commencer. Les perspectives deviendraient au fil des jours plus intéressants et il ne tenait qu’à eux de rester attentifs aux opportunités.

Se séparant puis retrouvant le chemin de l’auberge, Mi’im poursuivit son chemin pour retourner sur le bord des quais. Il retrouva l’aristocrate qui devait servir de point d’ancrage sur la cité. Toujours suspicieux et de nature discrète, Mi’im inspecta attentivement les lieux avant de l’approcher. Il l’écouta silencieusement.


- Suzail est intéressante. Au premier coup d’œil, on dirait un coffret étroitement surveillé par des hordes de chevaliers et de magiciens de guerre. Mais en y regardant de plus près, on peut constater de nombreuses fêlures dans le joyau. Des failles exploitables aux vues de ceux qui se sont apparemment accaparés certains secteurs.

Il eut un rictus malsain et poursuivit :

- Pour Nova. Elle s’est montrée plus utile que toi pour le moment. Mais parle-moi de ta fructueuse journée et des objectifs d’une éventuelle association. Peut-être sauras-tu me faire changer d’avis et raviver mon intérêt.

écrit par: Phineas Vendredi 29 Juin 2018 à 21h29
Le noble haussa un sourcil et baissa les yeux sur l'halfelin. Il était probable que, quoique acceptant des écarts contextuels l'attitude bien peu respectueuse du quart de portion roturier puisse finir par lui taper sur le système. Il reporta son regard vers la mer.

- Il se trouve que j'ai des alliés ici, plus que je ne le pensais. Certains qui ne savent pas l'être. Je manque de précision mais pour renflouer les coffres, mon père est devenu l'un des principaux importateur de marchandises kara-turannes. Une part arrive par magie, mais faire téléporter de grands objets, ou de grandes masses, est difficiles. Il a donc affrété deux navires. L'un passe par le sud, avec des accords commerciaux, il ramène des marchandises de Zakhara comme du Kara-Tur. L'autre traverse simplement la mer, et c'est une compagnie qui traverse les Terres de la Horde.

L'argent rentre, mais il ne compte pas augmenter son influence ou les rentrées d'argent par des accords plus juteux mais moins honorables. Contrairement au Consortium, des alliés qui risquent d'être intéressants.

Il suivit du regard un sloop des Dragons Bleus rentrer au port en accompagnant un grand navire marchand portant les couleurs de l'Aglarond.

- Contourner Thay, notamment. Ou payer l'intégralité des énormes taxes de port et de douanes. Ou laisser la concurrence prospérer.

Voilà une première chose. Par ailleurs, il va me falloir de nombreux renseignements quant à certaines familles. Pas celles que je peux trouver n'importe ou, non. Ce qu'elles cachent, ce qu'elles préparent. J'ai quelques noms en tête, mais il me faut préciser la liste. Ta discrétion serait des plus utile pour ça. Et découvrir des informations sur les dirigeants de la ville pourrait être aussi utile qu'à moi. En plus du fait que je compte bien trouver aussi des choses sur les criminels qui semblent régner un peu partout et qui me sont, et te seront, une épine dans le pied. Du reste, je te rejoins, Nova pourrait être utile. Sa beauté, son innocence et son évidente fourberie en font une séductrice né, rôle que tu pourrais difficilement endosser.

Il tourna les yeux, les posant sur les chantiers navals à l'ouest.

- Tu pourrais rester à l'auberge pour le moment, mais te trouver un pied à terre plus... privé serait une bonne chose. Je vais me présenter au manoir ce soir. J'aurais des informations de la part de mon père cette nuit. Demain, ou après-demain, je te ferais parvenir une première proposition d'emploi. A toi de l'accepter, ou non.

écrit par: Mi'im Jeudi 05 Juillet 2018 à 12h52
Le Hin n’avait aucune prétention politique ou en matière de voies marchandes. Il écouta silencieusement le noble discourir tandis qu’il contemplait l’horizon d’un air profond. L’humain avait un certain talent pour cela. Certainement un atout pour s’adresser aux cours d’aristocrates ambitieux. A son tour, il gigota les bras, et se courba caricaturalement :

- Ordonne et je t’enterais d’obéir.

Il acheva d’un discret rire sardonique. Le noble avait raison à propos de l’auberge et de la nécessité de trouver un logement durable. Il pensait à un clocher ou un pigeonnier bien situé. Il envisageait de prendre de la hauteur. Le jeune humain rencontré plus tôt l’avait laissé quelque peu envieux.

- Je suivrais tes conseils. En attendant, continuons de communiquer par l’intermédiaire des pseudonymes et de l’auberge. J’ai entendu parler de ces fameux « barons » qui dirigent la capitale dans l’ombre. Qu’est-ce que tu peux m’en dire ?

Le petit assassin jetait quelques regards derrière eux, toujours suspicieux et légèrement paranoïaque puis tourna les yeux en se rapprochant de l’humain.

- Tu ne crains plus pour ta sécurité ? Il doit bien déjà y avoir un concurrent ou un partenaire qui attise ton intérêt ou ta crainte. Sinon j’attendrais ton message.

Il fit disparaitre ses mains dans ses manches et ses yeux sous l’ombre de sa capuche, prêt à disparaitre en reprenant la route de son côté.

- J’y pense, tu devrais prendre Nova comme assistante, pour prendre tes notes et rédiger tes courriers. Elle progresserait plus vite à tes côtés et ça te donnerait plus de prestance. Une sorte de faire-valoir au sourire charmeur.

écrit par: Phineas Lundi 09 Juillet 2018 à 17h15
- Je crains un peu pour ma sécurité. Mais moins que ce matin. Une fois mes affaires réglées, j'ai rendue mon arrivée plus officielle. Je suis maintenant sous la protection des pourpres, et tout simplement de mon statut. Dans Suzail, on ne s'attaque pas impunément à un homme ressemblait à un noble.

Léonid avait maintenant les yeux posés sur une lumière à l'horizon. Une lumière bleu, trop basse pour être une étoile, d'autant plus qu'elle se déplaçait de nord en sud, lentement mais sûrement. Un léger sourire s'étendit sur son visage.

- Les barons sont ce qu'ils sous entendent. Des individus ayant réussis à s'élever en puissance de leur propre fait. Certes, ils ne sont pas reconnus par les pouvoirs royaux, mais c'est bien ce qu'ils sont. Mais ils sont peu. J'ai cru comprendre que ces pouvoirs alternatifs étaient pour beaucoup de puissants conglomérats marchands, et des syndicats d'artisans. Les Fils de la Mer par exemple à l'est comme à l'ouest, ont toujours été là. Ils sont simplement plus puissants qu'avant, parce que la navale à été très importants contre la Horde, parce que les marchandises traversent de plus en plus la mer, parce que sans les marins et les dockers, Suzail ne serait plus grand chose aujourd'hui. Ce sont des pouvoirs très différents des réels barons du crimes qui se partagent une partie de la ville. Mais c'est ce que j'en ai entendu d'un ami ayant fini chez les Dragons. Je doute que le tout soit si simple. Les Orbarskyr ne se laissent pas avoir comme ça.

Il hocha la tête.

- C'est une bonne idée, Mi'im. Et bien, bonne nuit, nous nous reverrons sous peu.

Se taisant, le noble attendit que l'assassin disparaisse.

écrit par: Mi'im Vendredi 13 Juillet 2018 à 22h44
Comme partout, les nobles et les marchands s’entredéchiraient dans une guerre officieuse afin de se tailler une part dans le royaume. Un schéma classique et un terreau fertile pour le petit adepte chaotique qui voyait déjà germer les graines de la discorde. Mi’im savait profiter de l’ambition des autres pour satisfaire ses propres bassesses.

Le petit-être acquiesça en hochant la tête vers le noble humain et la conversation s’acheva comme elle avait commencée. L’Halfelin au teint pâle, de son vice inhérent, soucieux d’être aussi fugace qu’un mauvais songe, disparu dans l’obscurité sans se faire remarquer, comme si cet échange n’avait jamais existée. Le petit assassin alla se réfugier dans les ruelles de la capitale, intrigué de voir quel aspect pouvait arborer une telle cité de nuit. Prêt à fureter et à saisir la moindre opportunité.