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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Pouilleux Salopards > Chapitre I : La Cité des Hommes


écrit par: Phineas Mercredi 21 Juin 2017 à 09h32
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Suzail, Porte Nord.
13 de Kythorn, 1383.
Temps chaud, brise légère.



Pendant cinq jours, ils foulèrent les chemins du puissant royaume du Dragon Pourpre. A Tilverton, non loin à l'est du monastère relativement secret que trois d'entre eux quittaient avec plaisir, ils faillirent se faire arrêter quand le ninja tenta d'arracher le genoux d'un gamin, de nuit, un peu trop prêt de la ville. Heureusement pour eux (mais pas pour le gamin), un viol dans le chemin adjacent protégea le Chaton du haro de la garde locale.

Traverser la Corne des Tempêtes ne fut pas de tout repos. Ils avaient beau être en plein milieu du printemps, la chaîne montagneuse portait parfaitement son nom. Par chance, la Taupe sembla les protéger et la caverne qui les protégea une nuit ne s'effondra pas sur eux.

Traverser Arabel leur avait paru trop dangereux (les chevaliers et mages y étaient bien plus présents qu'au nord), alors ils avaient coupé à travers champ. Couper à travers champ permis par ailleurs au gnome et au chaton de rendre hommage à leur divinité : alors qu'ils dévoraient une vache, le vieux fermier les surpris. Ils cramèrent la ferme et le fermier histoire de bien lui faire comprendre que la vache leur était destinée. Et ce faisant, ils attirèrent un impromptu tas de taule. On passera sur les détails de la formation de ce groupe d'engeances du mal. Tout ce qu'il y avait besoin de savoir c'est que l'on apprendra plus tard que le fermier, veuf, tentait d'élever correctement ses deux filles, péri dans l'incendie, quant aux fillettes, on ne sut jamais ce qu'il advient d'elles...

Mais l'histoire s'intéresse rarement aux agriculteurs malchanceux. Après de nombreux jours de marche en plein cœur du Cormyr, une nouvelle bande pleine de malséance s'était formée. Là, une fille de la noblesse à l'âme sombre, un gnome qui s'était dédié à son ennemi cosmique, un homme-chat dont la seule ambition était l'extermination de la race humaine et un tas de taule. Et aussi étonnant que ce fut, c'était bien le tas de taule qui attirait le plus les regards.

Traverser le fleuve qui remontait vers les montagnes, si prêt de l'embouchure du lac, aurait put être difficile. Aurait put, mais la sorcière, usant de sa capacité innée à intimider à peu prêt n'importe quoi, obligea un vieux docker à lui céder sa barque. Il mourut de peur, littéralement, quelques minutes après leur départ.

Et puis, enfin, après deux jours de crapahutage prêt des berges du lac, et sans être jamais inquiété, aussi étonnant que ce fut, après une dernière colline, ils arrivèrent.

Suzail s'élevait à une lieue d'eux. Il n'y avait pas besoin d'être un grand érudit pour comprendre un proverbe courant des patriotes du pays "La Cité se relève toujours plus forte". Même à cette distance la puissance de la citadelle des Obarskyr était évidente. Face à l'adversité, les hommes avait répondus avec pierres et métaux. Les murs d'enceintes était si épais que les plus puissants des béliers arriveraient à peine à les égratigner, et si hauts que même un trébuchet bien placé peinerait à passer au dessus. Des troupes étaient en pleine manœuvre sur un champ d'exercice non loin de la ville, et les armures et bardes d'un violet vif ne mentait pas sur leur rang, même d'aussi loin. Derrière la ville, ils voyaient la mer intérieure s'étendre à l'infini (du moins le semblait elle) et d'énormes frégates et navires marchands glissaient doucement vers le port.

Les quatre compagnons reprirent leurs routes. Maintenant qu'ils empruntaient la Route du Roi, ils étaient bien moins seuls. Marchands, badauds et militaires se pressaient à coté d'eux pour s'éloigner ou converger vers la cité. Une fois, un coursier vétu de la livrée royale pourpre les obligea à sauter sur le bas coté. En temps normal, il aurait probablement finit les tripes à l'air, mais la sorcière fit remarquer à juste titre qu'il y avait un régiment de chevaliers d'élite à moins de cinq cents mètres d'eux.

Enfin, ils arrivèrent devant la Porte du Nord. Magistrale, mais simple, elle était gardée par des hommes et des femmes d'une loyauté inflexible. Le temps qu'ils passèrent dans la foule leur permis d'observer de plus prêt les remparts. Même avec un minimum de culture, on pouvait convenir que la construction n'était pas purement humaine. Les hommes avaient empruntés aux nains des techniques pour les rendre plus robustes, et aux gnomes des méthodes de construction leur permettant d'utiliser ces remparts autant comme défense que comme base d'assaut.

Enfin, ils purent entrer dans la ville. Devant eux s'étendait une longue route descendant probablement jusqu'au port. La sorcière n'aurait pas été capable de retrouver sa demeure familiale, même avec une carte, mais ils pouvaient déjà se considérer comme heureux d'être entrés, grâce à la naïveté d'une garde qui croit en la bonté des voyageurs : aucun d'eux n'avaient de papiers d'identité.

écrit par: Xanthos Lundi 26 Juin 2017 à 22h38
Ce n'était pas la première fois que Xanthos s'approchait de Suzail, la plus brillante gemme de la couronne du Cormyr, mais la dernière fois il était presque dix fois plus jeune et son maître avait refusé de s'approcher suffisamment pour attirer l'attention des Dragons Pourpres. Cette fois-ci, il comptait entrer.

Alors qu'ils marchaient d'un pas décidé vers la porte Nord de la capitale, le gnome des forêts se demanda furtivement si leur décision d'y aller au culot n'était pas un suicide collectif. Il jeta un rapide regard vers ses compagnons et sourit.


¤ ¤

A dire vrai, le serviteur du Rampeur En-dessous avait prévu d'utiliser tous les tours de sa besace si cela devait s'avérer nécessaire. La première chose était de ne pas attirer l'attention, sur lui, plus que de raison. Et cela passait par deux choses qui lui répugnaient mais qu'il était prêt à faire pour éviter de se faire jeter à l'entrée de la ville, ou plus probablement pendre. Il avait accepté de mettre des vêtements vaguement propres et de porter de quoi cacher son épaisse tignasse. Il avait même retiré de sa barbe l'essentiel des morceaux de bois, des pierres et autres ossements qu'il y rangeait avec bonheur. Plus important, peut-être, il avait fait appel aux sorts de son maître pour cacher son aura. Il aurait préféré garder toute la puissance magique que lui conférait la taupe Blafarde pour un usage plus ... destructif mais la situation était telle qu'il valait mieux prendre des assurances pour éviter des problèmes.

Ce que Xanthos n'avait pas complètement anticipé était à quel point cela peut être chiant d'attendre devant une porte qu'un factotum décide de vous laisser passer. Le gnome avait une grande envie de transformer quelques uns de ses voisins, en particulier ceux avec des enfants qui ne cessaient de piailler, ou des animaux guère moins pénibles, en pagne mais il essayait de faire preuve de contrôle. Mais la patience finit par payer et ils se retrouvèrent à l'intérieur des murs. Il était toutefois trop tôt pour se réjouir et pour commencer à prendre un peu de plaisir. Il n'avait toujours aucune idée d'où ils devaient aller.


-Et maintenant, Zax?

écrit par: Nia Lundi 26 Juin 2017 à 23h24
-Poulalala, et il y en a beaucoup des comme ça ?

Chaton posa la question sur l'air de la plaisanterie. Ils se rapprochaient de la ville et chaque pas rendait plus impressionnante encore la démesure de cette... boîte à souris ?
Aujourd'hui plus qu'hier, il était heureux d'être le seul à connaître son véritable objectif. N'importe qui l'aurait traité de fou, se serait moqué de lui, et Chaton l'aurait tué. Chaton savait que la tâche paraissait impossible, il en prenait pleinement conscience maintenant, mais cela ne faisait que marquer davantage dans son esprit l'importance de sa mission, et toute son étendue.
Il fallait éradiquer les souris, et ça n'allait être ni facile, ni rapide, mais il s'en savait capable.
En attendant il profitait du spectacle ! Toutes ces choses qu'ils ne connaissaient pas ! C'était donc ça la mer ? Et ça un bateau ? Et ça des chevaliers ?
Chaton resserra l'attache de sa cape et replaça sa capuche. Il était vital qu'il ne se fasse pas remarquer s'il ne voulait pas devenir un phénomène de foire et se faire connaître de toute la ville avant même son entrée.
De loin il pouvait passer pour une souris à la forte pilosité faciale. L'idée ne lui plaisait pas, mais il fallait bien montrer patte blanche pour que les agneaux ouvrent la porte.
Et si quelqu'un le remarquait et commençait à attirer l'attention...


-En cas de raffut, je décampe et vous retrouve sur... la grand place ? à la tombée de la nuit. Ajouta-t-il en écho au détachement du gnome. Il se savait amplement capable de s'en sortir en cas d'imprévu.

Il occupa les longues minutes d'attentes qui précédait l'entrée en comptant les souris. Une activité répétitive qui l'empêchait de trop réfléchir et de devenir fou à proximité de tant de victimes potentielles. Il arrivait à 2048 quand ils purent enfin pénétrer dans l'enceinte fortifiée.
Personne ne leur avait causé le moindre problème. La situation était parfaite.

Et la ville était immense. Chaton contemplait la multitude de bâtiments qui s'étendait devant lui avec une excitation incroyable. Quelle superbe terrain de jeu !
Il fallut qu'un de ses compagnons lui fasse remarquer que sa queue remuait de manière très peu discrète sous sa cape pour qu'il reprenne ses esprits et essaie de se contrôler.


-Je ne sais pas ce qu'on fait maintenant, mais en tous cas ce soir je sors en ville !

Il eu un instant de pause puis :

-Si tant est qu'on soit entré quelque part d'ici là remarquez. J'imagine que dormir sous les ponts n'est pas trop bien vu, avec toutes ces baraques partout.

écrit par: Zaxiah Mardi 27 Juin 2017 à 01h56
[Influence Captivante]

Zaxiah Grimaldius se sentait crasseuse et éreintée après ce long voyage dans le nord du Cormyr, malgré tout bien heureuse d’avoir quitté les psaumes monastiques pour des lieux plus civilisés. Un périple initiatique qui avait amené à certains événements qu’elle ressassait en boucle dans son esprit. Mais l’extase du sadisme et des feux de joies étaient désormais loin du quatuor infernal et la sorcière était désormais pétrie d’anxiété au milieu de ses hommes d’armes. Elle dénota la présence des Dragons Pourpres et de Magiciens de guerre. Une démonstration de force de la princesse de Fer Alusair Nacacia Obaskyr qui avait sans doute pour objectif de maintenir tous ces gueux en ordre. Les hommes d’armes rendirent la sorcière un ton plus nerveuse mais l'entrée du groupe dans l’enceinte de la capitale se fit sans encombre. La situation irrégulière de ses camarades était une seconde source d’ennuis à laquelle il faudrait rapidement remédier. Si l'escorte s'était avéré nécessaire pour regagner la capitale, la présence de ses exotiques compagnons devenait désormais nettement plus encombrante.

Elle avait longtemps naïvement pensé que son retour à Suzail serait très réconfortant, mais ce ne fut pas le cas. Le regard furetant tout en se mordillant machinalement la lèvre inférieure, névrotique et irritable, Zaxiah s’efforçait de trouver une corrélation entre ses lointains souvenirs d’enfance calfeutré au sein du foyer Grimaldius et les bâtiments qui lui semblaient totalement étrangers. Elle soupira à cette constatation.


- Comme nous le disions, il va falloir nous régulariser au plus vite pour avancer sereinement. Depuis vingt-cinq ans, il faut recourir à une charte visant à discipliner les groupes d’aventuriers. Pour le moment il faudrait quitter les remparts et nous avancer loin de la vigilance des gardes. Gardez bien vos armes hors de portée de vue. Ne prenons aucuns risques.

La demeure Grimaldius, une auberge quelconque, n’importe quel lieu ferait l’affaire tant la jeune aristocrate n’en pouvait plus. La poussière recouvrait sa peau et ses vêtements, le port de cette lourde armure de cuir était devenu depuis bien longtemps une torture, la présence des nombreux pouilleux et la chaleur ambiante finissait de consommer sa patience. Elle n’avait qu’une hâte. Retrouver la sérénité d’une forteresse de solitude, se soulager de cette cuirasse de cuir et les bienfaits d’un bain. Pour planifier et faire affaire, il fallait être en condition. La sorcière au sang bleu se devait de représenter ce qu’elle clamerait. Elle se mit en route au hasard de l’architecture toujours à la recherche d’un souvenir pouvant l’aiguiller.

écrit par: Phineas Jeudi 06 Juillet 2017 à 15h58
- Ils sont bons mes choux, ils sont...

- Laine ! Coton ! De première qualité en provenance direct du Nord !

- Abricots de chez nous, pêches d'Amn et même les merveilleux citrons de glace des Luneterres !

Autour des quatre malfaiteurs, la cité s'animait. En fait, elle était animée bien avant leur arrivée, mais la tension due au passage entre les autorités locales leur avait ôtée toute capacité à discerner ce qui les entouraient pendant quelques temps. Nombre des bâtiments qui bordait la rue à leur droite étaient des magasins et échoppes, au moins au rez-de-chaussée. Ce qui semblait être une maison de change couplé à un comptoir marchand, construit sur plusieurs étages, faisait comme une buche de pierre plantée au milieu de bâtiments plus bas.

A leur gauche, il y avait également des échoppes, mais la route montait vers la haute ville. De hautes flèches de pierre sur la colline marquaient l'emplacement du château royal. Il ne le voyait pas tout entier, mais même d'ici, il ne pouvait qu'apprécier la magnificence de la forteresse de la Régente d'Acier.
Des quelques souvenirs qu'il lui restait de son enfance, Zaxiah savait quelques choses sur la haute-ville. La colline soutenait le château, mais aussi les demeures des nobles les plus riches et influents, les magasins les plus onéreux ainsi qu'une partie des organisations les plus importantes de la ville telle que l'Université des mages. Et surtout, elle savait que la demeure des Grimaldius n'y était pas.

Si il voulaient trouver une auberge, ils n'avaient guère à bouger. A l'intersection de deux routes devant eux, s'élevait une surprenante bâtisse, triangulaire, épousant le coin du pâté de maison. Un panneau de fer forgé sans la moindre trace de rouille se balançait dans la brise, et, scellés dans la pierre, des lettres de bronze au dessus dans la large double porte indiquait "La Roue Gémissante". Le tout avait l'air d'une bonne auberge, ou d'une excellente taverne. Un autre bâtiment du même type se trouvait à l'intersection suivante.

Il y avait si longtemps que Zaxiah n'était plus venue dans la ville qui l'avait vue naître qu'elle restait assez désorientée. De nombreux bâtiments avaient changé, et la ville elle même s'étaient étendue. La partie du port qu'ils apercevaient plus loin lui semblait bien plus large que dans son enfance. Mais peut-être que ses souvenirs étaient troublées par sa stature présente. Et par les années d'isolement et de cauchemars, bien entendus. Cela dit, elle n'était pas dénuée d'un intellect performant. La demeure des Grimaldius se trouvait proche du port et des quartiers marchands, un emplacement parfait pour une famille de négociants. Elle était donc nécessairement plus au sud, c'était certain. Elle se rappelait aussi que du fond du petit jardin qui entourait la maison de ses aïeux, on pouvait apercevoir les hautes murailles qui entouraient le port militaire. Ces souvenirs en tête, il ne serait plus guère difficile de retrouver ce qu'elle cherchait, à condition que la bâtisse soit encore là...

Ou bien, ils décideraient ils de prendre une chambre dans une auberge.

écrit par: Quarante-deux Lundi 10 Juillet 2017 à 21h10
Quentin était finalement arrivé à Suzail avec de drôles d'énergumènes, un groupe hétéroclite qui lui correspondait parfaitement, et dont les idées pourtant étranges rejoignaient son point de vue et ses objectifs sur bien des points. Ici, il pourrait expérimenter, tester, recommencer, et se servir plus tard de cette expérience et du pouvoir ainsi acquis pour son grand retour.
C'était la première fois qu'il venait ici, ou d'ailleurs n'importe où d'aussi loin de sa terre natale, pour ce que cela importait. Malgré tout, l'être imprégné de magie qu'il était avait depuis longtemps déjà compris que son apparence réelle posait problème, et il n'y avait pas de raison pour que les choses soient différentes ici. C'était pourquoi depuis qu'ils avaient quitté les rives du lac, plus personne aux alentours ne voyait son véritable visage, il se faisait passer pour un humain, cela évitait bien des questions.
Ce n'était pas parce qu'ils arrivaient à la ville qu'ils étaient déjà en ville, les gens du coin appréciant de savoir qui venait leur rendre visite, même si la parole de chacun suffisait semblait-il, cela faisait une file d'attente à l'entrée de la ville, qui mettait il fallait croire la patience de certains à rude épreuve, comme le chat de leur quatuor qui s'oubliait un peu, comme le grand "homme" le lui fit remarqué d'une main ganté sur l'épaule et d'un regard à la cape qui s'agitait.
Ils passèrent les portes sans aucune difficultés pour entrer dans la ville animée, Quentin n'ayant même pas besoin de sortir l'histoire qu'il s'était inventé, en cas de problème, c'était chacun pour soit et il ne connaissait pas les autres, tout le monde avait été clair là dessus, histoire dans laquelle il n'était qu'un ancien apprenti forgeron qui cherchait à s'installer, et qui n'avait pas pu reprendre l'atelier de son maître même s'il était le meilleur des deux élèves, tout simplement parce qu'il n'était pas son fils, et le quatuor se reforma peut après, et Zaxiah leur indiqua la marche à suivre pour rester dans les règles, même si certaines ne s'appliquaient point au forgelier, ce dernier n'étant point armé. Ils commencèrent à s'écarter des remparts et la discussion tournait sur ce qu'il fallait faire du reste de la journée, ce à quoi le dernier arrivé ajouta son grain de sel :


- Un logement parait le plus urgent, et de préférence pas un coin publique, même si ça demande plus d'entretien pour vous, ce sera plus pratique et moins cher. Pour le reste, il faut faire profil bas quelques temps au moins, mais si sortir voir la ville te tente Nia, tu n'auras qu'à venir avec moi ce soir.

Après, le forgelier avait d'autres idées en tête que simplement voir le paysage, mais il se doutait qu'il n'obtiendrait pas ce qu'il voulait dès le premier soir. En effet, une ville de cette taille devait abriter un certain nombre de malfrats, de hors-la-loi en tous genres, Quentin voulait donc d'abord les rencontrer avant de faire quoi que ce soit dans les parages. Bien sur, ceux qui commettaient les crimes n'avaient certainement aucun intérêt, sauf qu'ils connaissaient des personnes plus haut placées, et vu les talents de persuasion de certains ici, ils diraient ce qu'ils savaient.

écrit par: Zaxiah Lundi 10 Juillet 2017 à 22h21
[Influence Captivante]

Il est impossible de tourner une page de sa vie sans qu’il en émane une certaine nostalgie. La sorcière de Suzail apprécia que les souvenirs oubliés ne fussent pas perdus et tandis qu’elle s’efforçait de dissiper les questionnements, l’envie de retrouver le seuil du foyer Grimaldius se fit plus pressant. Pourvu que sa demeure ait tenue depuis toutes ces années. Pourvu que l’héritière puisse retrouver la protection de sa toiture. Pourvu que la jeune fille puisse se recueillir sur la tombe de ses ancêtres. Pourvu que la femme puisse profiter à nouveau du confort de son domicile. Pourvu que la sorcière puisse se terrer dans sa tanière et explorer paisiblement les archives familiales. Les souvenirs constituaient la bibliothèque de chacun, sa première richesse, Zaxiah avait envie d’étancher sa soif de connaissances et de combler ses recherches sur les maux qui la troublaient tant.

Elle quitta sa scrutation pour en revenir à ses affreux camarades. La cuirasse dotée de conscience au caractère aussi glacial que le métal qui le constituait venait de prendre la parole et invitait le groupe à la prudence. Le grand félin aux airs faussement soumis paraissait absorbé par l’effervescence urbaine, lui qui menaçait sans discontinuer la jeune sorcière de la transformer en repas, paraissait déjà occupé à fomenter ses prochaines traques. Alors le regard de braise de Zaxiah se baissa sur le gnome aux paroles hérétiques. Un certain pouvoir en tant qu’orateur mais légèrement discrédité depuis qu’elle avait discerné un grain de folie au fond de ses pupilles. Elle soupira profondément. L’anxiété de son passage sous les remparts, des contrôles d’identités et des hommes d’armes, laissa place à un autre type de frayeur. L’incertitude de ne pas retrouver son foyer et de voir ses rêves se briser.


- Il est probable que nous n’ayons pas besoin de tous nous déplacer jusqu’à chez moi, il est sans doute même plus sage de ne pas s’y présenter en groupe. Seul Savras sait ce qui peut m’attendre là-bas. Tant de temps que je ne m’y suis pas rendue. Je suggère que deux s’affalent dans une taverne pour prendre la température, commencer à glaner des informations tandis que j’irais ouvrir la voie pour rejoindre mon foyer avec celui qui voudra. Ou même seule, l’important est de savoir où vous resterez en attendant mon retour.

La sorcière au sang bleu se mit à regarder nerveusement vers le Sud et sa prochaine destination.

- Et si cette solution n’aboutit pas, nous forcerons le destin en nous procurant un autre foyer. Il est hors de question que je dorme sous un pont, précisa-t-elle à l’encontre du Chaton.

Non pas que Zaxiah ait pu imaginer que son retour en la demeure Grimaldius lui soit refusé, mais la présence de ses incontrôlables et opportuns camarades, de par leurs natures et les actes qu’ils avaient commis sur la route, menaçait de corrompre toutes ses ambitions. Certaines précautions prévalaient sur la vague joie qu’elle éprouvait à son retour dans la capitale.

écrit par: Xanthos Mercredi 12 Juillet 2017 à 22h11
Maintenant qu'ils avaient passé les contrôles à l'entrée de la ville, il était temps de mettre en place les préparatifs de leurs plans. Au grand plaisir du gnome des forêts, ces préparatifs ne le concernaient pas vraiment. La première étape étant de se trouver un repaire, une tâche qui incombait tout naturellement à cela qui avait un domicile à l'intérieur des murs de Suzail, Xanthos n'avait qu'à attendre que Zaxiah se mette au travail. Il était sur le point de s'éloigner quand la jeune femme proposa que le groupe se sépare entre ceux qui allaient visiter leur nouvelle demeure et ceux qui passeraient le temps dans une taverne. Tout en parlant, il s'ébouriffait la chevelure. Être présentable lui avait permis de passer les gardes sans trop de questions mais il se sentait presque propre. Et cela ne lui plaisiat pas du tout.

-Ma présence ne pourrait que gâcher les effusions de ton retour chez toi, fillette. Et les tavernes ne sont pas mon univers: je n'aime pas émousser mes sens à coup de bières coupées de pisse.

Il cracha sur le sol sans faire trop attention si un passant était dans les environs. Il n'avait rien, fondamentalement, contre l'alcool ou les autres vices qui permettaient au commun des mortels d'oublier à quel point leurs vies étaient insignifiantes. La propension des plébéiens à user et abuser de tels plaisirs était même souvent à son avantage mais boire dans une taverne était bien trop anodin, banal pour lui. Pendant son séjour au Monastère, il avait volé les rares bouteilles qu'il avait bues dans le cellier ou les bureaux des surveillants mais il préférait largement le goût du sang de ses victimes avec lequel il agrémentait ses boissons que l'alcool lui-même.

Toujours était-il que Zaxiah avait raison sur un point, il fallait qu'elle puisse les retrouver une fois qu'elle aurait obtenu pour eux un toit. Il fallait donc qu'il choisisse un lieu qu'ils puissent trouver tous les deux facilement. Et le lieu le plus adapté pour cela était sans doute parmi les plus évidents, en tout cas pour lui. Il recommença à parler avec un grand sourire.


-Je vais choyer mon âme plutôt. Dis-moi, qu'est ce qu'il y a comme temple où je puisse me reccueillir. Et comment j'y vais.

écrit par: Nia Vendredi 14 Juillet 2017 à 14h33
Les oreilles en éveil malgré sa capuche et les yeux grands ouverts, Nia commençait déjà à prendre ses repères, chercher des marques. Tout lui paraissait étrange et il était donc délicat de trouver des choses qui se démarquaient encore plus que le reste. Le château dans le lointain était un choix évident, mais Chaton évitait de trop y attarder son regard. La vision éveillait en lui des sentiments variés. Il n'aimait pas se sentir intimidé par un simple tas de pierre, et mourrait d'envie de découvrir ce qu'il contenait.

Le bruit omniprésent lui montait à la tête et après avoir écouté ses compagnons il donna sa décision sans attendre en souriant calmement :


-Nia s'en voudrait que quelqu'un touche à son met préféré. Je viens avec toi Zaxia.

Il ne lui faisait pas entièrement confiance, à cette petite souris. Il jouait sur la carte de l'humour mais elle ne semblait pas s'y méprendre, et considérer un peu trop au sérieux ses allusions culinaires. De plus il était vrai qu'elle était précieuse, c'était bien la seule à connaître à peu près correctement la civilisation où ils mettaient les pieds, en plus d'être leur seul point d'entrée solide. Il fallait donc la garder à l'œil et la protéger.
Enfin il était loin d'être aussi à l'aise qu'il le laissait paraître dans cette situation toute nouvelle pour lui. La nuit et ses ténèbres apaisantes était encore loin et il lui tardait de se soustraire aux regards de toutes ces souris.
D'ailleurs à ce sujet...


-Et ce sera volontiers pour cette petite tournée ce soir Quantun, répondit-il au colosse qui les accompagnaient.

Chaton voulait profiter de l'occasion pour en savoir plus sur l'étrange chose qui les avaient rejoins en chemin. Elle n'avait pas l'odeur d'une proie, rien de comestible sur elle, et pourtant elle se mouvait et parlait sans difficultés visible. Un... être ? qui suscitait une grande curiosité chez l'homme-chat.


-Si ce n'est pas fait d'ici là nous pourrions en profiter pour commencer à régler cette histoire de paperasse.

Une charte ? Son mentor l'avait prévenu qu'après la richesse, l'administration était le deuxième rouage de pouvoir chez les souris. Il en avait parlé comme d'une faiblesse évidente, mais aussi une source de difficultés sans fin. Chaton espérait grandement qu'il lui suffirait de couper quelques têtes pour obtenir les documents nécessaires. Dans le cas contraire il pouvait aussi s'imaginer vivre sans. Se présenter officiellement devant quelque autorité que ce soit lui semblait extrêmement dangereux pour la bonne marche de leurs affaires.

écrit par: Zaxiah Samedi 15 Juillet 2017 à 14h44
[Influence Captivante]

La sorcière soupira et se passa une main sur le visage. Le grouillement des foules, les dédales architecturaux, ses songes à oublier et sa constante incapacité à retrouver le chemin de son foyer lui avaient mis les nerfs à vif, et elle se sentait prête à sauter à la gorge de n’importe qui pour calmer son angoisse grandissante. Peut-être ces années d’isolement l’avaient rendue aussi sauvage que ses nouveaux compagnons. Qu’importe, ils ne devaient plus être loin. Aux réflexions qui lui furent faites quant à la suite des événements, Zaxiah se mit à songer à toutes les informations qu’elle avait récoltées durant son séjour au monastère de la Longue Nuit.

- A l’Est se trouve le temple de la Bonne fortune dédié à Tymora. Non loin, vers les enclos qui bordent les remparts, vous pourrez trouver les sanctuaires de Milil et Lliira. Il suffit de suivre la promenade. Une avenue semi-circulaire qui divise le palais royal des Obarskyr du reste de la cité.

Elle eut un moment d’hésitation sur la pertinence de ses consignes. Toujours devant le parvis de "La Roue Gémissante", la sorcière chercha un appui ou des indices autour d’elle. Zaxiah croisa le regard du félin. Ses yeux fendus aux reflets changeants ne lui furent pas d’un grand réconfort. Le vieux Xanthos lui-même restait coi, les yeux fixes, sans que son visage ridé ne laisse filtrer la moindre expression. La noble sorcière se tenait droite et fière devant lui, avec une expression de morgue qui eut été offensante, si les lèvres qui la formaient avait été moins jolies.

- Du confort d’une taverne aux frivolités bardiques ou que vous alliez vous recueillir pour notre bonne fortune. Dites-moi où, et je vous retrouverais dès que ma tâche sera accomplie.

Elle glissa un sourire forcé au prêtre et garda les yeux fixés sur lui tandis qu’une idée nouvelle faisait son chemin dans son esprit.

écrit par: Phineas Samedi 15 Juillet 2017 à 16h48
Zaxiah, Quarante-Deux et Nia

Alors ils partirent vers le sud. Le gnome allait plutôt partir vers l'Est. Après tout, ce qui ressemblait le plus à un temple s'approchant du culte d'Urdlen était celui de Malar, et ce sanctuaire se trouvait... dans la Haute-Ville.

Le trio descendit longuement la longue route vers le port. Ils ne pouvaient qu'être perdus. Zaxiah avait passée des années enfermée dans un monastère, Nia n'avait jamais quitté les routes depuis qu'il était sortit de sa jungle et Quarante-Deux était peu ou prou le seul de son espèce à vagabonder, de ce qu'il en savait. Et là autour d'eux s'alignaient des étals et des magasins, des milliers de personnes, humains en majorité mais aussi quelques halfelins et demis-elfes, passaient à coté d'eux en permanence. La garde patrouillait avec discipline mais sans gêner la vie de la cité et pour le moment, ils ne les embêtèrent pas. Le bruit ambiant pourrait presque les gêner tant la rumeur de la ville changeait de la tranquillité de la campagne qu'ils avaient traversés ces derniers jours.

Au loin, l'industrieuse musique des chantiers navals leur parvenait lorsqu'ils passaient dans un coin un peu moins bondé. Mais, en suivant les souvenirs de Zaxiah, ils s'éloignèrent peu à peu de ce sourd bruit de fond pour le remplacer par un autre : la mer qui s'écrase contre la grève, les cris des dockers, le craquement des coques et les sifflements de poulie. Après avoir longé un quartier qui semblait moins en forme que les autres, ils atterrirent sur le port. Là, l'ambiance était différente, gros bras, chariots chargés de marchandises brutes et menuisiers de la navale qui se pressaient avec leurs assistants sur les quais où étaient déjà suspendus dans un acrobatique équilibres sur les cotés des coques. Les coques d’immenses galères marchandes aux couleurs de différentes nations de l'Ouest ou ultra-marines. L'Amn avait beau être connue pour être la nation des marchands, elle n'avait pas de façade sur la Mer des Étoiles. Alors le Cormyr n'était pas en reste. Ici arrivait beaucoup d'ivoire, certes, mais aussi les merveilles du Kara-Tur, du Thesk, les secrets de Thay ou l'exotisme du Turmish et du Chondath. Et le port était conçu en conséquence, au loin à l'Ouest, les chantiers navals travaillaient d’arrache-pied, un port un peu plus particulier que Zaxiah se souvint comme étant sous le contrôle des grands courtiers de la ville accueillaient les vaisseaux les plus luxueux, pendant qu'à l'Est, la jeune femme vit enfin un vrai indice sur sa destination : les hauts murs de pierre massive de ses souvenirs.

Ils longèrent longuement le port et, enfin, arrivèrent presque à l'ombre des remparts du port militaire. La sorcière décida de remonter un peu vers le nord, passant devant quelques manoirs plus ou moins délabrés mais rien qui ne réveilla son épiphanie. Ils entrèrent dans un quartier étonnamment silencieux, mais qui ne lui disait rien. Le trio tourna longuement dans le coin jusqu'à ce que, après être passé trois fois devant, Zaxiah s'arrêta devant un manoir de taille moyenne, donnant directement sur la rue mais bénéficiant d'un jardin conséquent sur les cotés et l'arrière. Cela faisait trois fois qu'elle passait devant mais elle n'avait pas encore saisit et pour cause : le manoir de brique, de granit et de chêne qu'elle avait connue dans son enfance n'était plus qu'une ruine. Ils pouvaient voir d'ici les trous dans le toit d'ardoise, et des planches couvraient les fenêtres les plus hautes. Le rez de chaussée et le premier étage semblaient en meilleur état, mais de peu. La majestueuse porte de merisier qui faisait l'entrée avait été remplacée depuis longtemps par une lourde porte de métal, et une simple pancarte sur le coté des deux marches qui permettaient d'accéder à l'entrée indiquait :


Entrepôt privé - Société de négoce de Ravalon
Défense d'entrer


Sous la pancarte, un vieux parchemins avait été placardé, transcription du décision du tribunal, cédant la demeure des Grimaldius, dits "disparus" au plus offrant, pendant une enchère trois ans plus tôt, et ce au profit du Trésor.



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Xanthos

L'hirsute disciple d'Urdlen pris le chemin opposé. Après tout, le trio serait bien capable de se débrouiller seul, et lui devait en savoir plus sur l'organisation religieuse du coin. Contrairement à d'autres, la ville n'était pas avare en renseignements géographiques. Un haut pilier supportait de nombreux panneaux indiquant les différents lieux importants. Il prit donc l'un des grands axes et monta vers la haute-ville. A mesure qu'il avançait il ne pouvait qu'observer les changement architecturaux. Si le quartier qu'il quittait semblait loin d'être pauvre, ici les demeures semblaient d'un luxe évident, ostentatoire même. De l'ivoire décorait les paliers, les pierres étaient lisses et régulièrement nettoyées et une grande partie des résidences étaient entourées d'un minimum de jardin. Ici, la garde civile était remplacée par la garde royale, et celle ci était essentiellement constituée de Dragons Pourpres. Les célèbres chevaliers en armure violette passaient régulièrement et se faisait de plus en plus présent à mesure qu'il se rapprochait des alentours du Palais Royal. La forteresse de la dynastie royale, le gnome l'avait déjà entr'aperçue sur la route, tant était fréquents les représentations picturales du somptueux édifice. Séparé du commun par les jardins d'un coté et un lac de l'autre, le château en lui même était un fort solide qui d'année en année avait été embellie, se recouvrant d'oriflammes pourpre et des fenêtres en verre cristallin formait comme des points lumineux sur la façade de pierre. Si de nombreux nobles passaient régulièrement les vantaux des jardins, le commun était, dans l'ensemble, conservé à l'extérieur.

Ce fut d'ailleurs pour le gnome l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les coutumes locales vis à vis de la noblesse. Le commun s'arrêtait et inclinait la tête au passage de la noblesse, du moins quand la noblesse était évidente. Et la petite noblesse se feignait d'une révérence en rencontrant les familles les plus influentes. Il y avait fort à parier qu'il ne fallait mieux pas trop tremper la dans le délit de lèse-noblesse dans les environs.

Il continua cependant à remonter la rue sans anicroches, passant devant de nombreuses riches demeures. Les plus grands nobles semblaient tous avoir un manoir dans le quartier et rivalisait d'audace dans l'affichage de leurs richesses. Du moins c'est ce qui lui semblait en passant dans cette rue bordée au sud des jardins royaux. Il passa devant une demeure qui semblait pourtant un peu moins bien entretenue et assez vide, qui dénotait avec l'entourage, quoique n'étant pas tout de même dans un état de décrépitude avancé.

Et enfin, il arriva au bout de sa route. A sa droite s'élevait le sanctuaire du Seigneur des Bêtes. Chasseurs, soldats et même quelques marchands sortaient et entrait. La bâtisse était étonnamment... propre, quand on pensait au genre de culte qu'entreprenait les disciples de Malar. Mais Xanthos continua plus avant, et à l'angle d'un autre grand axe au bout duquel il apercevait une autre porte, il s'arrêta devant le temple local de Tempus.

Le temple du Seigneur des Batailles était fait d'un granit gris tirant sur le noir, ornés de symboles en acier et un drapeau de cuir noir soutenait le symbole du dieu : un bouclier flamboyant encadrant une épée. Le temple était autrement plus visité que le précédent, tout les soldats, guerriers, marins militaires et autres y passait. Il semblait riche, ce qui n'avait rien d'étonnant dans la capitale d'un royaume perpétuellement en guerre, mais n'était pourtant pas si massif. Mais le gnome le savait : les bastions de Tempus étaient moins fait pour être somptueux que solide. Et une forteresse trop large était toujours moins facile à défendre.

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PARCHEMIN
Le manoir se trouve juste à gauche du repère 51.

écrit par: Zaxiah Samedi 15 Juillet 2017 à 18h38
[Influence Captivante]

Sa première réaction avait été le choc. La découverte lui fit l’effet d’un violent coup dans l’estomac. Elle avait le visage décomposé. L’épuisement. Elle dut chercher son souffle, comme si elle venait de gravir une colline au pas de course. Zaxiah ferma les yeux et s’obligea à prendre une profonde respiration. Elle ne pouvait se permettre de s’effondrer maintenant, alors que tant de choses l’attendaient. Elle considérait comme son devoir de veiller à l’héritage de ses parents, ses espoirs ne reposaient pas que sur une absurde convenance. Elle jeta un nouveau coup d’œil dépité au manoir. Plus lugubre que jamais, la bâtisse paraissait receler son lot de mystères. Elle sentit sa tension nerveuse croitre puis une soudaine bouffée de colère se mit à l'envahir. Elle s’imagina parcourir les couloirs boisés menant jusqu’à la bibliothèque, la pendule de son aïeul et de l’autre côté le bureau de père. Mais les portes scellées qui lui faisaient face, lui paraissaient hostiles. La frustration était à son paroxysme.

La sorcière au sang bleu soupira. Au lieu de répondre à ses questions, ses recherches n’avaient fait qu’en susciter d’autres. Que c'était-il passé durant ces dernières années? Où se trouvait sa famille ? Les actes de mariages et les certificats de naissances se trouvaient ils encore à l’intérieur ? Les années d’études de son grand-père étaient restées à leur place ? Comment son père, qui avait toutes ces années fustigé son propre parent au sujet de l’entretien de son héritage, avait-il pu laisser leur refuge se dégrader ainsi ?

Elle ne sut combien de temps elle resta là, figée devant la demeure, à contempler les vestiges de son lignage. A tâcher d’appréhender l’incroyable réalité.


Repoussant ses frustrations, elle fit volte-face et leva une nouvelle fois les yeux vers la maison. Elle avait toujours du mal à croire que personne n’était présent pour l’accueillir. Ainsi, s’était-elle dit, elle aurait un endroit où se réfugier et discuter tranquillement après la lecture des archives familiales. Elle ne croyait pas à un miracle en matière d’hospitalité. Cela dit, la désillusion était immense.

- Normalement, si un légataire refuse un héritage, ce qui ne se produit que rarement, le legs passe à un descendant et quand l’héritier est introuvable. Les manoirs finissent comme propriété de la couronne… ou de l’adjudicataire le plus généreux.

Des pensées inopportunes lui emplissaient l’esprit. Dans sa tête, tout se mélangeait. Il fallait désormais revendiquer son héritage, affirmer au monde que le destin n’avait pas englouti tous les Grimaldius.

- …Fieffés charognards, lâcha-t-elle sèchement. Me voilà contrainte à me plonger dans les supplices de l’administration Cormyrienne.

écrit par: Nia Jeudi 20 Juillet 2017 à 01h18
Chaton n'arrivait pas à se lasser de toutes ces nouveautés. Heureusement d'ailleurs, parce qu'il aurait fini par tuer quelque chose autrement. Que les souris marchaient lentement ! Et parfois sans regarder où elles allaient ! Il avait dû plusieurs fois s'écarter prestement pour éviter de rentrer dans l'une d'elle et chaque nouvelle occurrence entamait un peu plus sa bonne volonté.
Mais c'était beau, c'était intéressant, ça fourmillait de choses.
Donc ça méritait un peu de patience.


¤Cet endroit est parfait pour repérer des proies... Celui-ci impeccable pour s'en débarrasser... Oooh, et là je pourrais m'acheter un poisson pour la pause !¤

Malgré tout quand leur guide se mit à tourner un peu en rond sa patience se mit à chuter en flèche.

¤Oui bon on a déjà vu tout ça, quand est-ce qu'on retourne vers les coins sympas ? c'est moche par ici...¤

Il s'avéra que la bâtisse la plus moche du lot était finalement leur destination. Mais les propos de la jeune souris ainsi que la paperasse accrochée au mur n'était pas fabuleusement explicite.

-Doooonc... c'est ça notre terrier ?

En y regardant de plus près, c'était tout à fait le gendre d'endroit discret qu'il leur fallait. Et avec un peu de retapage ça pouvait même donner quelque chose d'étanche.

-Si tu parles d'administration j'imagine qu'il y en a pour un bout de temps non ? Du coup ça te dérange si on essaye de jeter un œil à l'intérieur avant ? Autant savoir si ça en vaut la peine.

D'une démarche flâneuse, et sans attendre la réponse, il se mit à faire le tour de la bâtisse en observant tantôt les murs et tantôt les alentours. Le mot "entrepôt" signifiait que l'endroit était désormais utilisé pour stocker des biens, et il semblait évident que les nouveaux propriétaires n'avaient pas envie de se faire piller. Pour rentrer il allait falloir passer par le haut... si possible. Tout dépendait de l'état du mur et des fenêtres. Un mur de brique "bien" entretenu ne laisserait pas à chaton les prises suffisantes pour se hisser jusqu'au toit. Avec un peu d'élan il pouvait aisément sauter jusqu'aux fenêtre du premier étage, mais les fenêtres du premier étage semblaient toutes condamnées. Enfin il pouvait aussi se contenter de lancer son grappin sur le toit jusqu'à ce qu'il se cale correctement, la rue était assez bruyante pour que ça ne se remarque pas... à condition qu'il y ai un trou ou une protubérance à portée.

Dans tous les cas il commençait déjà à retirer ses gants. La perspective d'un peu d'action l'excitait.


PARCHEMIN
Si personne ne nous dérange, Chaton attache sa corde en soie à son grappin et essaye de le fixer au toit jusqu'à satisfaction (utilise "Faire 20" si possible) tout en s'apprêtant à ranger son matériel précipitamment s'il entend quelqu'un arriver.

écrit par: Quarante-deux Dimanche 23 Juillet 2017 à 16h09
La ville vivait tranquillement, sans se soucier des gredins qui venaient d'entrer dans ses murs. Le faux homme regardait les vrais s’échiner à travailler toute la journée pour pouvoir gagner de quoi se nourrir et guère plus, alors que lui fonctionnait seul grâce à l’ingéniosité et le talent de son maître. Ils semblaient omniprésent ici, plus encore que partout ailleurs où il était passé jusqu'à aujourd'hui. Où qu'il tourne la tête, il avait au moins un humain en vue, et généralement plusieurs, sans compter les autres humanoïdes qui se trouvaient dans les environs, tous occupés à des tâches variées.
Suivant la vénérable Zaxiah, la dame pourtant bien jeune parmi les siens avaient vécu plusieurs vies comme la sienne, Quanrante-deux se retrouva dans un quartier plus calme, où ils purent voir l'ancienne demeure de la dame, qui tirait une sale tête, il fallait le dire, ce que ne manqua pas de faire le psion :


- J'ai l'impression qu'elle n'est pas sous son meilleur état. Après, ça reste un toit. Si tu penses qu'on peut rester là ce soir, dès que tu en auras fini avec ton administration, annonçait-il, candide, alors que Nia annonçait que cela allait leur prendre du temps. Non, tu penses que ça va durer longtemps ? Pour quelle raison, c'est sa maison après tout ? demanda-t-il, n'ayant connu de l'administration gnome que sa partie horrible, et non sa partie barbante.

Le chat sortant sa corde et son grappin, il lui proposa son aide, sans préciser exactement comment :


- Tu veux que je l'accroche ?

il était capable de faire apparaître pour quelques secondes une créature volante, c'était peu de temps certes, mais largement assez pour que cette dernière vole et accroche le grappin sans avoir besoin de jeter le métal d'une manière à ce qu'il puisse leur retomber dessus, il était juste dommage que cette dernière soit trop petite pour réussir à le transporter.

écrit par: Nia Dimanche 23 Juillet 2017 à 21h40
-Les s... humains adoooorent perdre leur temps en parlotte inutile et en règles absurdes. C'est peut-être sa maison mais si quelqu'un "d'important" a un doute sur le sujet il faudra des jours entiers pour le contacter, discuter, rediscuter et remplir des tas de papiers pour avoir ne serait-ce que l'espoir de rétablir ses droits "dans les règles". Enfin il parait. C'est bien ça Zaxia ?

L'enseignement qu'avait reçu Nia sur le sujet avait été assez complet, la vieille souris insistant que c'était là un point essentielle de leur société. Mais pour complet qu'il fût il n'en demeurait pas moins théorique, et lui-même avait malgré tout du mal à croire qu'on puisse passer plus de deux jours sur une histoire pareille. Cela étant la proposition du forgelier effaça les autres préoccupations de son esprit.

-Mais très volontiers ! répondit aussitôt Chaton.

Il allait déjà avoir une démonstration des capacités de l'étrange être de métal ! Voilà qui valait la peine de remettre l'exercice physique à plus tard. Le félin s'empressa de sortir son matériel de sa sacoche pour le remettre à Quarante-deux.
Ce faisant il ne pouvait s'empêcher de se demander comment la créature allait s'y prendre.


¤Est-ce qu'il a des ailes cachées dans le dos ? Ou des propulseurs dans les jambes ?¤

La moustache frétillante, Chaton essayait de percer du regard l'accoutrement de son camarade pour tenter de deviner d'où allait sortir la surprise.

¤Oh je sais ! Je parie que c'est un bras extensible !¤

-Fais-nous voir ce que tu sais faire Quantun !

écrit par: Phineas Dimanche 23 Juillet 2017 à 22h13
Zaxiah, Quarante-Deux et Nia

Il avait fallu moins de deux heures avant que ces presque fieffés salauds ne commettent leur premier délit. Passant derrière la bâtisse, le forgelier et l'homme-chat découvrir un jardin que l'on aurait pu qualifier de parc. Des années plutôt il était en effet fort probable que l'on puisse voir le mur militaire qu'ils avaient aperçu en venant depuis les fourrés. Mais un bâtiment clairement plus neuf que celui dans lequel ils allaient tenter de pénétrer les empêchaient maintenant d'avoir une vision sur la rue. C'était donc un petit parc, dans lequel était entassé de larges boites en bois, toutes marquées au fer d'un espadon frétillant, qui s'étala devant eux. Le tout, encadré des bâtisses voisines, desquelles on pouvait distingués quelques fenêtres mais à travers lesquels on ne décelait guère d'activité, quand elles n'étaient carrément obstruées par des rideaux.

En conséquence, l'espace était silencieux, et étonnement frais.

Il n'y avait pas de porte à l'arrière, et la totalité des fenêtres étaient non pas barrées, mais murées. On avait gardé un semblant de vie pour les regards de la rue, mais cela ne servait à rien à l'intérieur. Sans un marteau, ou de la magie, inutile de songer à passer par là, par contre c'était autrement plus discret quand il s'agissait de grimper sur le toit.

Quarante-Deux fit donc ce qu'il avait proposé. Concentrant ses pouvoirs mécano-mentaux, il puisa un peu d'ectoplasme dans le plan astral et le modela dans sa réalité. Devant eux, l'énergie pâle et visqueuse forma bientôt un erzatz de gnome décrépit au regard vide et arborant deux ailes battantes à l'allure étonnamment fonctionnelle. Le forgelier plaça le grappin dans les mains de la petite créature et lui ordonna d'agir selon le directives du félin.
La création grimpa jusqu'au toit, et avec bien plus d'efficacité sans doute que n'aurait pu le faire Nia, s'arrima solidement à une partie découverte de la charpente. Tendue, la corde était maintenant d'une aide admirable.

Le ninja put donc commençer à grimper. Il avait tout le loisir de prendre son temps, et il n'y avait donc pas de raison qu'il chute. Le mur de pierre ainsi que ses épais coussinet lui promettait une ascension des plus discrète mais il se figea pourtant alors qu'il était à mi-chemin. Au milieu du mur, à coté de l'une des fenêtre murée (de briques moins épaisses que le reste) il fut attiré par un bruit. Il sauta sur le coté jusqu'à pouvoir coller son oreille contre la brique.

Et il entendit. Pas distinctement, pas assez bien pour comprendre la conversation. Mais le timbre, la tonalité, la vitesse, l'accent...

Il y avait des souris dans sa future chatière.


PARCHEMIN
Zaxiah tu peux suivre ou non. En tout cas, je considère que vous pouvez suivre Nia des yeux d'en bas et que vous êtes relativement à l'abri des regards, ceux de la rue en tout cas.

écrit par: Zaxiah Lundi 24 Juillet 2017 à 00h25
[Influence Captivante]

Les mâchoires bloquées, elle considérait fixement la bâtisse. Toujours figée face aux vestiges délabrés de son ancienne demeure, sa volonté mise à rude épreuve devant ce coup du sort, la sorcière tentait désespérément de déceler une lueur d’espoir à travers les flots de mauvaises nouvelles qui s’accumulaient. Les rouages de son esprit en vinrent à penser à son père et à sa soudaine disparition. Les intérêts de la famille Grimaldius avaient flétris tel le précieux bourgeon esseulé dans un jardin en friche. Il n’y avait plus rien, ni servants, ni prestige, ni confort. La sorcière avait ruminé sa peine avec tant d’hardiesse à l’encontre de son géniteur, qu’elle avait oubliée de s’inquiéter de sa situation. Elle avait imaginé précisément le ton des reproches qu’elle lui aurait délivré à leur rencontre avec la précision d'une pièce de théâtre. Mais il n’y avait personne pour l’accueillir au sein de la demeure Grimaldius.
Une visite au caveau familial aurait le mérite de m’assurer que la liste de mes ancêtres ne s’est pas alourdie, songea silencieusement la jeune femme.

La voix du chaton vint extirper la sorcière de ses pensées. Le fauve prenait des initiatives avant même qu’elle n’ait pu s’exprimer, déjà bien trop occupé à chercher un accès viable pour pénétrer par effraction dans sa demeure, Zaxiah n’eut pas le temps de l’en empêcher que déjà le dénommé Quentin venait l’appuyer de son aide. L’excès de zèle l’arrangeait bien à dire vrai. Elle se devait de savoir ce qu’il était finalement devenu de son foyer, savoir où était passé les meubles, le linge, l’argenterie, le vin et surtout, la bibliothèque de son aïeul. Elle devait connaitre la nature des activités du propriétaire pour envisager la suite des opérations et peut être le faire accuser d’un quelconque délit. Elle en revint au réflexions du chaton.


¤ Que peut bien connaitre une bête au périple que représente de l’administration Cormyrienne ? ¤

- Même réduite à l’état de taudis, ce bâtiment m’appartient, déclara-t-elle avec conviction. Cette demeure me revient de droit.
Il devrait y avoir une ouverture accessible depuis l’intérieur. Prends garde à ne croiser personne. Les marchandises appartiennent à autrui, les subalternes aussi. N'égratigne rien ni personne chaton.

Zaxiah fut brusquement saisie d’un doute au sujet de la perspective de dormir sous un pont.

¤ Une fois renseigné, nous envisagerons la suite. Il y a des chances que j’ai à m’annoncer aux administrations locales et que les démarches nécessites plusieurs jours… Effectivement. ¤

- Il n’est pas dit que nous passerons la nuit ici.

Elle se mit à rouler des yeux, cracha les derniers mots comme un son de dégoût puis se détourna de ses compagnons afin de les laisser se rendre utile. La sorcière décrivit quelques pas dans le jardin mal entretenu, souleva les pans de sa cape et prit position sur une grande souche. L’armure de cuir qu’elle avait revêtue pour le voyage lui lacerait toujours les cotes au niveau des coutures. La sorcière pesta à nouveau se rappelant de son inconfort. Son esprit tournait en rond, tel un rat poursuivant sa queue. Elle essaya de penser aux rares personnes qu’elle pourrait consulter afin de retrouver un semblant de dignité. Aussi loin qu'elle pouvait se souvenir, Larss, Rodrick et… Myrcellia, respectivement cocher, arboriste et nourrice avaient longtemps servis la maison, mais quels pouvaient bien être leurs noms de famille et où étaient-ils désormais? Joren était l’homme qui assistait son père dans ses affaires. Certainement son comptable, sans aucun doute son employé. Cet homme devait connaitre l’état des entreprises. Il y avait aussi la famille Korja à laquelle Lhamia Grimaldius, sa grande tante, avait lié son sang. Les héritiers de cette famille d’artistes auraient peut-être la générosité de soutenir une lointaine cousine dans ses déboires. Le temple Oghmite aurait peut-être la sagesse de lui accorder de l’aide tant son grand-père, Varus Grimaldius, avait donné de sa personne dans l’intérêt des ordres du savoir. Dés qu'elle aurait une adresse, elle convoquerait ses personnes. Mais Zaxiah n’était pas sotte et elle savait pertinemment que ces gens restaient globalement des étrangers de faible influence. La mort dans l’âme, elle se mit à nouveau à pester intérieurement. Les perspectives d’avenir s’amenuisaient progressivement et son chagrin semblait un abîme sans fond.

Les pensées de la sorcière furent une nouvelle fois interrompues par l’un de ses compagnons. Les crépitements aux pâles éclats qui émanèrent de la créature mécanique se mirent soudainement à se matérialiser. C'est la deuxième fois qu'elle assistait à ce phénomène. Un petit être volant émana de la substance ectoplasmique et le grappin du chaton alla trouver une solide encoche au sommet du bâtiment. Zaxiah s’était trompée sur un point, aussi surprenant que cela puisse être, elle n’était plus vraiment seule. Maigre compensation, songea-t-elle.

La sorcière se releva en contemplant le félin jouer les funambules urbain, et décida d'aller analyser les caisses frappées d'un espadon qui jonchaient l'arrière cour de la demeure Grimaldius. Elle essaya de déduire un lien plus précis avec la Société de négoce "Ravalon". Ne voyant comment répondre à ses interrogations sans prendre la peine d'ouvrir les conteneurs, elle abandonna ses deux acolytes à leurs œuvres et se remit à marcher en direction de la porte d'entrée. Elle se planta devant les énormes battants et se mit à tambouriner de son petit poing.
Pour laisser libre cours au chaton, la sorcière prit l'initiative de détourner l'attention d'un éventuel gardien ou autres manutentionnaires. Les murs seuls d'un entrepôt ne suffisait certainement pas à alléger la conscience d'un entrepreneur et à cette heure avancée de la journée, la présence d'employer semblait être une option envisageable.

écrit par: Xanthos Mardi 25 Juillet 2017 à 18h54
Probablement par déformation raciale, le gnome des forêts s'étaient toujours senti plus à l'aise dans les bois qu'en plein coeur d'une cité. Il n'y pouvait pas grand chose, il était plus taupe des champs que taupe des villes. Suzail ne faisait pas exception et était même plus abjecte qu'il ne s'y était attendu. Les rues étaient propres, les bâtiments rutilants, les jardins ordonnés, les passants obséquieux. Tous semblaient avoir oublier, ou essayer d'oublier pour le moins, qu'ils n'étaient que des tas de glaise destinés à redevenir poussière dans un avenir proche.

¤é¤

Ce spectacle donnait envie de vomir à Xanthos. Le besoin de rester discret était la seule chose qui l'empêchait de céder à cette tentation mais cela lui coûtait. Il devait faire des sacrifices s'il voulait remplir les objectifs de la Grande Taupe. À ce propos, le templs de Malar l'appelait et il hésita à entrer. Ses préceptes résonnaient avec ceux du Rampeur En-Dessous même si son intérêt pour les animaux excédait de beaucoup celui d'Urdlen. Mais, s'il fallait être honnète, les animaux avaient tendance à être beaucoup plus conscients de leur place.

Se forçant à appliquer son plan, le petit prêtre continua vers le temple de Tempus. N'ayant pas la force de mener les assauts de front, Xanthos se sentait moins d'affinité avec le Seigneur de la Guerre mais il ne pouvait nier le pouvoir destructif et libérateur des conflits orchestrés par Tempus. Il était aussi plus communément toléré les humains étant trop évidemment assoiffés de sang pour pouvoir nier l'attrait que les combats représentaient pour eux.


¤ éê ¤

Xanthos se dirigea vers les portes du temple. Ce n'était ni l'endroit ni le moment idéal pour prier mais la Grande Taupe n'était pas vraiment regardante sur l'observation d'une dévotion ordonnée. Si le gnome des forêts trouvait quelqu'un ou quelque chose digne d'être sacrifié à son maître, celui-ci serait satisfait quelque soit le lieux et le moment. Et il y avait peu de doutes qu'il allait pouvoir mettre la main sur quelques nobliau ou détruire quelques marchandises ou bâtiments dans un avenir proche. Rien qu'à la pensée d'un tel plaisir, il ne pouyvait s'empêcher de trépigner.

écrit par: Nia Samedi 29 Juillet 2017 à 14h44
-Ooooooooh, avait murmuré Chaton devant l'apparition fantomatique.

C'était somme toute beaucoup moins mécanique qu'attendu, mais ça avait un style certain. Il aimait beaucoup les yeux de poisson mort de la créature.
Et en plus c'était efficace, à peine avait-il finit d'indiquer le point d'accroche parfait que le grappin était attaché.
Sans hésitations, le félin s'était élancé à l'assaut de la muraille... en prenant toutefois son temps, ce serait bête de tomber.

Il se voyait déjà s'aider d'une poutre comme poulie pour hisser ses compagnons l'un après l'autre et commencer leur folle exploration de la ruine, quand tout à coup ses oreilles frémirent. Il y avait de la vie à l'intérieur.

Il se retourna immédiatement pour prévenir ses camarades, et c'est ainsi qu'il constata la disparition de la jeune souris. En proie à une agitation visible, il pointa tour à tour ses oreilles puis le mur à la machine restée là, après quoi il se désigna du doigt avant de pointer le ciel puis reprit son escalade.
Ce n'était pas quelques souris qui allaient l'empêcher de commettre sa première effraction à Suzail tout de même !

Les consignes de Zaxiah lui revinrent alors en tête.


¤N'égratigne rien ni personne hein, nous verrons...¤

écrit par: Phineas Mardi 01 Août 2017 à 21h00
Xanthos

- Lieutenant Gamoran, les batailles ont beau être nécessaires, n'oubliez pas qu'elles doivent être encadrées de règles, disait un prêtre à un guerrier en armure de mailles rehaussée d'une cape bordeaux et de petites turquoises. Vaincre est une chose, piller, une autre.

- Pas de morale, Frère Épée, nous devons adopter les pratiques de nos adversaires si nous vous voulons vaincre.

- Fait comme tu le souhaites, mais n'oublie pas le Seigneur aime les victoires, plus encore lorsqu'elles sont honorables.

Le prêtre était plus grand que l'officier, plus grand en fait que la plupart des êtres qui passaient dans le coin, intégralement chauve, du crâne au menton il portait certes une bure, mais celle ci était surmontée d'une armure d'acier gris. Elle n'avait rien d'ostentatoire, mais bien téméraire aurait été celui qui attaquerais de front le prêtre de Tempus. Comme nombre de ses pairs, sa formation guerrière ne manquait de rien et son habilité sur le champ de bataille devait ravir ses alliés.

Sans chercher à convaincre plus son interlocuteur, le prêtre lui fit comprendre que la conversation était à présent terminée. Celui ci haussa les épaules et hocha la tête en signe de respect avant de se retourner pour partir. Il ne manqua pas, ce faisant, de jeter un regard dédaigneux sur la populace et son dédain grandit un peu plus lorsqu'il croisa le regard du gnome hirsute. Alors qu'il s'éloignait, le prêtre entra dans le temple et s'assit à gauche de l'entrée, à un petit bureau de bois massif, accueillant d'un hochement de tête les visiteurs qui ne venait faire plus que se recueillir. Lorsque ceux ci demandait des conseils, il les orientaient souvent vers un frère quelque part dans le sanctuaire.

Le temple, qui ne comportait que d'ouvertures sur la lumière extérieure (après tout, les fenêtres étaient des faiblesses structurelles) étaient surtout éclairé par des temple, ainsi que par un étonnant jeu de réflecteurs en cuivre poli. Le tout donnait un intérieur plus pesant que chaleureux, qui rappelait le feu de la bataille. On ne trouvait pas de bancs de prières ou autre objets de ce type. Au lieu de cela, fidèles et croyants se recueillaient devant la statue du Seigneur des Batailles encastrées dans le mur de la pièce principale.

Toute sorte de gens, de toute classe sociale s'y croisait, et quoique Xanthos chercherait, il le trouverait surement. Mais si il voulait une cible, mieux valait bien la choisir, car qui prie Tempus sait souvent l'art de la guerre.



Zaxiah, Quarante-Deux et Nia

Ca, c'était éventuellement la meilleure, ou la pire idée de la journée. Évidemment, frapper à la porte allait faire diversion, mais ça allait aussi alerter la maisonnée que quelque rôdait. Si maisonnée il y avait. Zaxiah frappa donc, les coups retentir dans la maison, mais contrairement à ce que prévoyait ses souvenirs, aucun majordome ne se dépêcha d'ouvrir la porte.

De l'autre coté, Nia n'eut pas besoin de coller son oreille aux briques, il entendit des bruits de pas. Une voix d'homme maugréa avec véhémence pendant qu'une autre, plus fluette et posée parlait à coté. La maison retenti de bottes claquants contre un plancher puis les pas s'éloignèrent vers l'autre coté de la demeure. Il lui semblait bien qu'il restait encore quelqu'un non loin du mur qui le séparait de l'intérieur, mais il aurait été bien incapable de dire si ce quelqu'un était nombreux.
Il arriva enfin sur le toit. La pente n'était pas bien raide, et les combles devaient faire un bon grenier. Il n'eut pu qu'a s'approcher de l'un des orifices, pour ce qui se trouvait en dessous évidemment. Un plancher relativement branlant, à priori, mais encore solide. Lui pourrait sans doute y atterrir sans mal, mais il n'aurait su dire ce qu'il en était du forgelier. Ce qu'il voyait semblait être un grenier abandonné depuis si longtemps que les toiles d'araignées couvrait la quasi-intégralité des parois. Des caisses et des coffres éventrées étaient entassés contre les murs et le sol était couvert de parchemins mangés aux mites. Seuls ses yeux particulièrement efficaces lui permettait d'ailleurs d'y voir aussi bien en dessous de lui, car la pièce était plongée dans la pénombre malgré les crevures du toit.
Ne restait plus qu'a faire grimper les autres, éventuellement.

Pendant ce temps, on finit quand même enfin par ouvrir à Zaxiah. La grande porte d'acier s'ouvrit après une série de cliquetis caractéristiques des serrures de haute sécurité. Les deux pans s'ouvrirent sur un homme trapu. Ce n'était pas un nain, mais il ne devait guère être plus grand. Une cicatrice barrait son visage de l'arcade droite jusqu'à la joue gauche, laissant un énorme creux dans son nez. Ses yeux noirs étaient des plus banals mais son air en disait long sur un passé de porteur d'épée, au moins. A ses cotés se tenait une jeune femme charmante, banale, mais charmante. L'allure du rude petit homme contrastait grandement avec le visage avenant de celle ci. D'une voix grave et éraillé, l'homme commença.


- Qu'est ce que vous venez foutre ici vous ? C'est un entrepôt PRI-VE. Vous avez intérêt à avoir une excellente raison de venir troubler ma partie de...

- Ce que mon collègue voulait dire, Madame, c'est que vous ne trouverez rien ici. Si vous désirez traiter avec Maître Ravalon, adressez vous à son bureau, dans la rue des Cinq Écueils. Pouvons nous faire autre chose pour vous ?

- Hurf.

Sous le regard colérique du garde et insistant mais chaleureux de la jeune femme, Zaxiah devait trouver de quoi répondre. En tout cas, de l'autre coté, la diversion avait peut-être fait effet.

écrit par: Xanthos Mercredi 02 Août 2017 à 17h54
Ne sachant pas trop ce qu'il venait chercher dans le temple du Seigneur de la Guerre, Xanthos ne fut ni particulièrement déçu, ni particulièrement surpris par l'architecture de l'édifice. Cela ne voulait pas dire qu'il trouvait la moindre qualité à ce bloc de roche aussi ostentatoire que peu harmonieux. Le gnome des forêts était un partisan avoué de la violence mais seulement quand il se trouvait du bon côté de la lame et il ne voyait pas quelles raisons pouvaient pousser les ignorants suivants du Martelleur d'Ennemis à apprécier une vision plus équilibrée de la distribution de la douleur.

Cela ne faisait pas plus de cinq secondes qu'il avait mis les pieds dans le temple que, déjà, il avait attiré un regard réprobateur de la part de l'un des pieux membres de la congrégation. Certain que le soldat n'aurait pas le courage de l'attaquer, même s'il le provoquait un peu, Xanthos sourit au malotru et fit mine de soulever son chapeau bien que son chef ne soit surmonté que de son épaisse chevelure.

Continuant son chemin, le serviteur de la Grande Taupe ne prêta pas attention au prêtre qui était retourné s'asseoir à son bureau comme un gentil toutou. Tout ceux qui voulaient prier semblaient se rassembler auprès de la statue. Cela était stupide. Si le Seigneur des Batailles comptait prêter attention à leurs pathétiques suppliques, il allait le faire sans qu'ils s'agenouillent devant un morceau de pierre. Et il n'en avait probablement rien à carrer.

Xanthos ne comptait pas prier. Le Rampeur En-Dessous n'accordait pas de services et ne répondait pas aux demandes. Ses serviteurs devaient se montrer assez forts par eux-mêmes pour surmonter les obstacles se dressant sur leur route. Sinon, ils n'avaient aucune valeur. Cela ne voulait pas dire que la Grande Taupe n'utilisait pas ses pouvoirs pour aider ses serviteurs, juste qu'il s'agissait là plus d'un échange de bons procédés: quiconque oeuvrait pour la bonne cause recevait une juste récompense pour ses sacrifices.

Xanthos, tout en essayant de donner l'impression qu'il priait comme ses voisins, essayait de se concentrer sur son ouïe. Certes, presque tous se receuillaient en silence et il n'y avait donc pas forcément beaucoup d'informations disponibles mais il n'était pas regardant sur la qualité ou la quantité de ce qu'il pouvait apprendre, tout était bon à prendre. Il essayait aussi de regarder discrètement alentours pour voir s'il n'y avait pas quelque chose ou quelqu'un digne d'un petit sacrifice. Le temple ne semblait pas être le meilleur endroit pour trouver des oeuvres d'arts mais, pourquoi pas, une veuve en devenir ou un orphelin rêvant de gloire correspondait assez au public qu'il s'attendait à trouver céans.

écrit par: Quarante-deux Vendredi 04 Août 2017 à 16h21
Après que sa magnifique créature ait accrochée le grappin, avec beaucoup plus de classe et de grâce que s'il avait fallu sur l'adresse et la chance de quelqu'un, le colosse d'acier put voir grimper le chat sur la corde, et ne vit aucune raison de ne pas le suivre.
A n'en pas douter, il était moins agile que son compagnon, mais il était quand même capable d'une chose aussi simple, sans même se rendre compte que ce qu'il faisait était illégal, après tout, n'avait-il pas l'autorisation du maître des lieux ? Avec difficulté, il finit par arriver en haut, se calant derrière Nia et lui demanda à voix basse :


- Je n'ai guère l'habitude de faire ça, quelle est la suite généralement ? On rentre à l'intérieur, on s'installe et on ouvre aux autres ?

En effet, le candide psionique n'avait pas idée que quelqu'un d'autre puisse occuper le lieu, après tout, il avait presque tout d'un lieu abandonné, avec ses fenêtres calfeutrées, sans compter que le dernier héritier potentiel était venu avec eux, enfin, il attendait un peu plus bas, à part donc quelques mendiants qui cherchaient un abri pendant la pluie, personne donc n'avait du venir ici depuis longtemps, du point de vue de Quentin tout au moins.

écrit par: Zaxiah Lundi 07 Août 2017 à 13h26
[Influence Captivante]

Toujours enveloppée d’une aura de charisme surnaturel, Zaxiah plissa ses yeux de braises et releva fièrement le menton. Elle se tenait droit, l’air profond, comme si l’autorité lui avait raidit les lombaires. Elle secoua la tête et soupira pour évacuer la colère qui grandissait en elle. Après quelques secondes de réflexion et de conseil avec elle-même, la sorcière s’arrêta et se mit à parler d’un ton sec :

- Avant que l’amabilité ne vous étouffe, et que, pendant vos heures de service, vous ne vous adonniez à nouveau à vos loisirs, sachez que je reviens justement de ces bureaux, le maitre m’avait prévenu qu’il avait engagé certains rustres pour veiller à ses marchandises. Affirma-t-elle avec aplomb envers le petit guerrier fort peu engageant avant de surenchérir à sa partenaire plus polie :
- Voilà quelques temps que je n’ai pas parcourue les rues de la capitale mais j’ignorais que les règles de courtoisies avaient changées. Le ton de sa voix changea légèrement pour convenir aux manières de la femme. - Il fallait à l’époque systématiquement incliner la tête en présence d’un représentant de la noblesse locale, et ce encore plus vraisemblablement quand celui-ci daigne s’adresser à vous. Les choses changent visiblement, acheva-t-elle avait un brin de lassitude tout en se détachant légèrement de ses interlocuteurs pour fureter du regard dans le vestibule du désormais, ancien manoir Grimaldius.

Pour la noble Sorcière la priorité était désormais d’annoncer auprès de la couronne, le retour d’une lignée affiliée à sa suprématie, une égide confortable pour la jeune femme. Elle voulait tenter de récupérer ses droits de territoire à la faveur de son état naissance. La gardienne avait aimablement eu la bonté de donner instantanément les informations que la sorcière voulait entendre et sans doute, l’adresse de l’une de ses futures destinations après ses prochaines revendications.

Devait-elle révéler aux vigilants son identité ? Zaxiah songea un instant à garder l’anonymat. Principalement en vue des éventuelles exactions qui pourraient survenir avec ses incontrôlables alliés. Il était deux, probablement plus nombreux derrière les murs. Au risque de devoir plus tard justifier son détachement avec le fureteur félin qui devait actuellement se faufiler entre les gouttières de la demeure. Elle décida de lui accorder encore un peu de temps pour assurer son initiative. La sorcière patienta un instant, faignant l’indolence, attendant une quelconque réaction. Elle espérait au fond d’elle que le chaton soit raisonnable, voir qu’il regagne finalement le sol et son camarade mécanique. Lui vint alors une idée…

écrit par: Phineas Lundi 07 Août 2017 à 15h09
Xanthos

PARCHEMIN
Test de perception : 1d20 + 3 = 11


Xanthos écoutait, Xanthos regardait... mais Xanthos n'entendit ni ne vit grand chose. Pourtant, au milieu des prières il repéra ce qui semblait représenter pour lui une cible. Un jeune garçon, habillé tel un écuyer, faisait ses dévotions avec une ferveur louable (pour des croyants du moins). Son armure de cuir, d'une facture plutôt standard, était pourtant brillante tout comme le long couteau qu'il portait en fourreau à sa ceinture. Peu de richesse, mais de l'équipement non entretenu : le garçon s’estimait de tout évidence plus que chanceux de sa situation et en remerciait le Seigneur de la Guerre.

Un jeune homme heureux, persuadé qu'il allait vivre dans la vertu et le devoir. Pas mal pour une première prise.

Il remarqua ensuite une deuxième proie potentielle bien différente de la première. Un vieux guerrier, que la mort ne tarderait pas à venir chercher. Malgré ses cheveux blancs coupés courts, la perte d'une main et une cataracte évidente, il persistait à porter le tabard d'un quelconque seigneur par dessus une armure qui avait vécu. De toute évidence, il cherchait moins une vie plus longue qu'une mort honorable, le vœu des guerriers ayant trop vécus...



Zaxiah

PARCHEMIN
Test de social : 1d20 +8 +6 (Influence) : 15 + 14 = 29


Un oiseau passa au dessus d'eux, le temps que les deux gardes de la maison réfléchissent. Ils devaient probablement se demander la marche à suivre. S'incliner venait à reconnaître la qualité de la femme qui se tenait devant eux, et par conséquent, à honorer leurs devoir de sujet de la couronne et à lui témoigner une plus grande déférence. Mais la réflexion ne fut pas bien longue, le charisme surnaturel et le bagou de la jeune sorcière fit son effet.

Prestement et avec une élégance bien moindre chez l'un que l'autre, chacun effectua une révérence, puis la jeune femme reprit la parole.


- Mes excuses, Madame, dit elle, visiblement un peu effrayé par l'amende qui pouvait tomber sur les auteurs de lèse-noblesse, c'est que, nous ne nous attendions pas à votre venue... Excusez mon collègue, notre entrepôt attire des êtres moins vertueux que vous, et certain d'entre nous prennent l'habitude de la rudesse.

De toute évidence, la jeune femme savait traiter avec les nobles. Ou du moins était elle une excellente actrice. Zaxiah put en profiter pour constater que le vestibule était globalement plongé dans le noir et que les meubles et tableaux couteux de son enfances avaient été remplacés par des tables soutenant des marchandises et des tableaux de livraison.

- Cependant, et sans vouloir vous vexer Honorable Dame, je ne saurais vous en dire plus ou vous faire entrer, nous n'avons reçu aucun ordre de notre maître...

écrit par: Zaxiah Lundi 07 Août 2017 à 16h54
[Influence Captivante]

La sorcière n’afficha aucune réaction au soudain changement de ton, rien qu’un léger haussement de sourcils en revenant à la femme qui prenait visiblement la responsabilité des lieux. Zaxiah plongea son regard dans le sien, cherchant à y effacer définitivement toutes défiances et se mit ensuite à lui parler d’une voix enjôleuse.

- Et sans vouloir vous vexer, un personnage aussi peu engageant que votre camarade devrait se tenir à l’entrée du bâtiment pour dissuader les êtres mal attentionnés de vous dérober et non à l’ombre des cargaisons qu’il défend. Mais passons ces quelques négligences que j’ai eu l’opportunité d’observer en si peu de temps.

Elle ne jeta aucun regard au petit guerrier. Toujours impérieuse malgré la courtoisie naissante.

- Les activités de votre Maître ne m’intéressent pas. Peut-être pouvez-vous me renseigner sur les anciens propriétaires de ces lieux ? Que savez-vous d’eux et de leurs possessions ?

écrit par: Nia Lundi 07 Août 2017 à 21h43
Un instant effaré par la démarche lourde et assurée de son camarade métallique, Nia décida qu'il valait mieux faire contre mauvaise fortune bon cœur. Quarante-deux n'avait visiblement ni vu ni compris ses signes discrets, aussi il lui répondit à voix basse :

-C'était le plan, mais il y a au moins deux personnes en bas. Le plancher n'a pas l'air non plus trop solide. Je vais regarder ce qu'il y a d'intéressant. Soit tu restes ici et je t'envois ce que je trouves, soit tu viens avec moi mais à tes risques et périls.

Il finissait à peine de parler qu'il se laissait déjà chuter souplement dans la pièce. Une fois au sol il ôta sa capuche afin de dégager ses oreilles, tous ses sens aux aguets il commença à fureter ce mystérieux grenier.

¤L'endroit ne semble plus utilisé par les nouveaux proprios... Probablement peu ou prou d'infos sur eux, je risque de devoir jeter un œil à l'étage d'en dessous.¤

Il cherchait en priorité à distinguer les issues dans la pénombre. Si son camarade le suivait, il était à peu près certain que le bruit rameuterait du monde. Il serait alors obligé, contre son gré, par la force des choses, de clouer la première souris qui passerait son museau par ici afin de gagner le temps nécessaire pour filer.
Il cherchait en deuxième lieu tout objet ou document digne d'intérêt pour lui ou ses compagnons. S'ils se retrouvaient avec la garde aux trousses il avait intérêt à avoir une bonne excuse pour atténuer sa possible responsabilité dans l'affaire.
Il cherchait enfin un trou suffisamment grand pour lui permettre de regarder ce qui se tramait sous ses pas sans prendre de risques. S'il n'y en avait pas il lui faudrait chercher à descendre discrètement.


¤S'ils n'ont pas muré le passage vers l'étage inférieur... vu le reste du bâtiment ils en seraient bien capable... Auquel cas je devrais peut-être demander à Quantun de sauter me rejoindre...¤

écrit par: Phineas Lundi 07 Août 2017 à 22h38
Quarante-Deux et Nia

PARCHEMIN
Nia, test d'agilité : 27
Quarante Deux, test d'agilité : 17

Nia, test de perception (fouille) : 11


L'homme-chat atterrit comme une plume sur le plancher. Il ne souleva qu'un léger nuage de poussière et de fit pas le moindre bruit sur un plancher qui semblait pourtant prompt à craquer. Il fouilla rapidement la pièce des yeux. En fait, il y avait de vieux meubles entassés au fond du grenier. Si ils avaient dû être de bonne qualité, les outrages du temps et de l'humidité les avaient rendus bien moins élégants. Il comprit vite que pour trouver le moindre document utile, sans savoir quoi chercher il lui faudrait des heures, hors, il n'avait pas des heures. Seulement quelques minutes, avec un peu de chance.

Et puis, il entendit un son mat derrière lui. Bien moins silencieux que lui le forgelier venait d’atterrir sur le plancher. Cela étant, il n'avait pas été aussi lourd que ce à quoi il s'attendait mais après tout, présentement, Quantun n'était qu'un humanoïde standard, il pourrait l'être plus, discret.

Il ne trouvèrent donc rien de réellement intéressant, mais trouvèrent rapidement la sortie. Derrière eux, un élégant escalier menait à l'étage du dessous. L'absence de lumière qui venait du palier inférieur prouvait qu'il devait conduire sur une porte ou sur une salle non habitée. Il découvrir bientôt que c'était la seconde solution qui primait. Leurs yeux purent distinguer une salle vide et moyennement spacieuse, mais le silence y régnait. Les sens affutés de Nia ne la prévinrent pas de l'arrivée d'un quelconque gêneur, pour l’instant, ils semblaient être relativement tranquilles.



Zaxiah

Le petit homme s'apprêta à répondre, mais la jeune femme lui fit signe de se taire et de rentrer à l'intérieur. Elle se plaça ensuite face à Zaxiah et lui offrit ce qui semblait être son sourire le plus charmeur. Il l'était, certainement, et la noble sorcière dû admettre que si elle n'était pas douée d'une excellente volonté, celui-ci aurait peut-être pu fissurer son cœur.

La jeune femme avait tout d'une cormyrienne. Ses cheveux auburn étaient tressée avec une certaine complexité qui n'était pas à la mode lorsque Zaxiah avait été confiée au monastère, mais qui l'était désormais à ce qu'elle en avait vu. Elle portait une tunique de laine d'un jaune solaire, presque assez serrée et décolletée pour être outrageante, et des chausses noire surmontait ses bottines de même couleur. Ses yeux noisettes auréolés de tâches de rousseur la regardait avec angélisme alors qu'elle continuait. Elle était certainement plus vieille que Zaxiah, entre dix-huit et vingt ans estima t'elle.


- Malheureusement, Madame, j'en sais peu..., elle s'affubla d'une moue d'excuse, lorsque j'ai été engagée, cette demeure appartenait déjà à mon employeur. De ce que j'en sais, la Couronne l'a cédée après la disparition d'une famille noble... Jildius ? Je ne sais plus, c'est écrit sur le panneau je crois. Du moins, cédée, elle sourit, tout appartient toujours à Sa Majesté, n'est ce pas ? C'était il y a longtemps maintenant, tout à été revendu ou récupéré par les forces publiques.

J'aimerais vous aim... pardon, vous aider plus Madame, mais je suis la plus ancienne des employés de la maison, les autres n'en sauront pas plus.

Oh mais !, elle se plaqua une main sur la bouche, j'espère qu'il ne s'agissait pas de la demeure d'amis à vous ?

écrit par: Xanthos Mardi 08 Août 2017 à 16h52
Alors qu'il regardait autour de lui pour trouver une potentielle victime, Xanthos ne put s'empêcher, en partie parce qu'il ne chercha absolument pas à la faire, de bailler. Malgré les années passées à l'orphelinat, il avait toujours du mal à comprendre comment la religiosité de tant de personnes, personnes qui vénéraient le dieu de la guerre, par les Neufs Enfers, pouvait être aussi monotone et ennuyeuse. Il était certain que nombreux étaient ceux parmi les fidèles qui avaient participé à des combats, le fossile à moitié aveugle à quelques pas de lui, par exemple. Cela voulait dire qu'ils étaient probablement capables de se bouger un peu l'arrière-train quand leurs vies étaient en danger, ou que Dame Chance aimait leur sourire, et donc plus vivants qu'ils ne le paraissaient prosternés devant un morceau de pierre.

Le gnome des roches n'était pas particulièrement pressé de faire un sacrifice à la Grande Taupe et il était trop prudent risquer de se mettre en danger et de menacer leur mission autrement plus destructive en se précipitant. Le Rampeur En-Dessous aimait recevoir des sacrifices mais il préférait amplement une offrande de grande qualité même si elles étaient rares que beaucoup de sacrifices insignifiants.

Il y avait deux cibles possibles dans le temple, aucune des deux n'étant particulièrement engageante. Le jeune homme ne semblait pas avoit encore vraiment prouvé sa valeur et le vieil homme avait déjà au moins un pied dans le domaine du Seigneur des Défunts. Xanthos voulait donner une chance au jeunôt. Il n'était pas très impressionnant mais il connaissait le diction:

Rester dans le temple semblait être d'un ennui presque mortel mais il n'avait pas grand chose d'autre à faire. Le gnome des forêts n'était pas certain que Zax' soit capable de trouver son manoir. Le trouver lui s'il décidait de partir explorer la ville risquait d'être encore plus dur. Peut-être Chaton était-il capable de le pister mais, malgré son odeur particulière, Xanthos en doutait. Il valait donc mieux rester dans le temple. En tout cas tant qu'il n'y avait rien de plus intéressant à faire. Comme suivre sa proie pour en savoir un peu plus sur elle, par exemple.

écrit par: Nia Mercredi 09 Août 2017 à 21h23
Décidément, ils n'avaient pas laissé trainer grand chose. La recherche d'information était dramatiquement coincée au point mort. Mis à part la reconnaissance du bâtiment, qui se déroulait sans problème. Même le fait que Quentin l'avait suivi, de manière étonnamment souple pour ce qu'il était, n'avait pas alerté les souris présentes.
Tout était calme. Trop calme. L'excitation qui montait en Chaton à chaque seconde depuis leur intrusion menaçait d'exploser. Il avait besoin de tuer. Ou de fuir. De tuer. De fuir.
Se forçant à respirer profondément, il reprit l'exploration des lieux en contrôlant sa démarche. Le plus d'informations ils auraient avant d'agir, le moins de risques ils prendraient.
Non pas que quelques souris représentent un danger quelconque, mais c'était les répercussions qui inquiétaient le félin. Trop de précipitation mettrait en danger leurs ambitions à long terme... mais trop de prudence risquait de nuire à leur dynamisme. Il fallait entrer dans le jeu à un moment ou à un autre. Pourquoi pas maintenant ?

Sans réfléchir il sortit quelques shurikens de sa bandoulière. Le contact du métal tranchant le rasséréna un peu. Il songea que s'il n'était pas seul dans l'affaire, il était peut-être plus malin de ne pas prendre la décision seul. Son regard se tourna vers la machine qui l'accompagnait.


-Je propose de continuer à jeter un œil discret, mais si on croise quelqu'un que fait-on ? On l'abat ou on fuit ? demanda-t-il en un murmure.

Après quoi il s'avança jusqu'à la porte qui menait au reste de la bâtisse, tous ses sens en éveil, et y accola une de ses oreilles pour vérifier s'il pouvait l'entrouvrir sans risque.

écrit par: Zaxiah Samedi 12 Août 2017 à 02h57
[Influence Captivante]

La noble sorcière ne répondit pas et baissa les yeux vers l’un des piliers dont le fût était gravé des armoiries des Grimaldius. A l’image de ses espérances, la gravure des deux fleurs de Lys et de la rapière était devenue terne, érodée par le temps, presque effacée par le manque d’entretien. Valerm Grimaldius, comme son aïeul, Ozir Grimaldius « l’affairiste », avait pourtant contribué toute sa vie à la pérennité de son patrimoine. Mais la vie avait continué son cheminement et le royaume avait oublié l’un de ses partisans. Loin d’avoir été le plus fervent partisan de son vivant, le père de Zaxiah avait participé à la grande guerre et n’avait jamais dérogé aux préceptes familiaux qui vouaient une allégeance légitime à la lignée des Obarskyr. Non, la couronne avait bien trop d’ennemis pour prendre le temps de pleurer ses souteneurs et le monde des finances, qui dominait le pays en parallèle, était encore bien moins cérémonieux et formaliste. La sorcière sans foyer se mit à songer que des carnets de notes, la comptabilité, les factures… De nombreux documents auraient pu aider à identifier les anciens partenaires de feu son père et autant d’éventuels futurs alliés. Malgré son penchant pour l’éloquence, elle n’avait pas forcément d’ambition commerciale mais elle savait que nombreux affairistes cherchaient des financiers, des partenaires ayant un nom afin de faciliter les transactions. Pour ce faire, il fallait encore que l’orpheline retrouve officiellement son rang. Il y avait encore de la route à faire pour cela.

Elle soupira puis releva la tête vers la gardienne et se fendit d’un léger sourire.


- Vous m’avez l’air de bonne foi, …disons que les affaires en cours amènent les autorités à s’inquiéter du sort de cette famille. Veillez à garder cela pour vous.

Elle hocha la tête, cligna de ses longs cils et tenta de reformuler sa requête avant de se retirer.

- Je ne vais pas vous faire perdre votre temps plus encore. Vous m’assurez que la demeure ne recèle plus aucune affaire ayant appartenu aux anciens propriétaires ? Toutes informations veillant à faire avancer mes recherches seraient la bienvenue.

écrit par: Quarante-deux Samedi 12 Août 2017 à 21h53
C'est avec beaucoup moins de discrétion que son camarade que Quentin finit par atterrir à l'étage inférieur, mais il fallait dire que sa carrure n'aidait guère à l'acrobatie, et on lui avait déjà fait remarqué qu'il était loin d'être bruyant pour son poids. Cette fierté ne l'empêchait toutefois aucune de reconnaître la supériorité de la boule de fourrure dans ce domaine.
Regardant lui aussi dans les meubles présents s'il trouvait quelque chose d'intéressant, sans succès sinon pour trouver comment partir de cette pièce par ce coin obscur. Alors qu'il se concentrait pour créer un serviteur plus durable que le précédent, il put entendre la question dont la réponse lui parut évidente et à laquelle il répondit du ton le plus naturel alors que la nouvelle créature finissait de prendre forme sans pourtant troubler le champ de vision :


- On m'a toujours appris à ne pas laisser traîner la vermine. Nous sommes ici chez une ami et elle n'a que je sache convié personne d'autre, nous comptons nous installer ici et je n'ai pas pour habitude de fuir ma propre habitation.

Avec ces mots, il indiqua à son serviteur de passer devant et d'ouvrir la porte, puis le suivit sans s'inquiéter de ce qui pouvait se trouver derrière.

écrit par: Phineas Lundi 14 Août 2017 à 14h54
Xanthos

Était-ce le bâillement, où le fait qu'il ne mette pas assez d'ardeur dans ses vœux qui l'avait attiré ? En tout cas, le chauve prêtre-guerrier finit par l'apostropher. De prêt, il était plus impressionnant surtout pour un gnome. Il lui manquait deux doigts à la main droite, probablement sa main d’épée. Ou plutôt sa main de hache vu l'impressionnant décapiteur qui était posé derrière son bureau. Un serviteur de Tempus dans toute sa splendeur pu penser le druide. Il fit un signe de tête pour saluer, avant de commencer :

- Rare sont les membres du Peuple Oublié dans notre temple, je ne crois pas vous avoir jamais rencontré. Je mets un point d'honneur à rencontrer chacun de nos fidèle, fut ce une seule fois. Dites moi, que peut faire Tempus pour vous soutenir ?

Le regard du prêtre était inquisiteur. D'ailleurs, nota le gnome, il était le seul présent. Était il tout simplement le seul prêtre du sanctuaire ? C'était peu probable songea le gnome, connaissant à minima l'organisation de ces lieux. Ce n'était rien d'autre qu'une caserne sainte, si la ville venait à être attaquée, ils avaient certainement des hommes en réserve dans les autres pièces. Simplement ils n'était pas dans le hall réservé aux visiteurs. Mais celui ci avait surement été chargé de tenir la porte pour une raison et Xanthos comprenait : il était impressionnant, et certainement observateur. Du coin de l’œil, le gnome remarqua le départ du jeune homme, qui s'arrêta devant le temple et se mit longuement au garde à vous le temps qu'une patrouille de Dragons passe dans la rue.


Zaxiah

- Oh, je ne dis pas qu'il n'y a peut-être pas des bouts de papiers qui traînent de ci, de là, mais je n'ai jamais rien vu de plus, répondit la jeune femme avec un air candide. Alors je vous souhaite une bonne journée ma Dame, puissent nos pas se croiser sous de meilleurs auspices.

Elle lui sourit, charmeuse avant d’exécuter une élégante révérence et considérant que la discussion était terminée, ferma la porte sur elle. Zaxiah en revint soudain à la réalité. Derrière elle, la vie continuait. Sur le pavage, un lourd chariot passa et s'arrêta quand une petite carriole lui barra le passage. Les deux conducteurs commencèrent à se lancer des noms d'oiseaux, mais la sorcière n'avait pas besoin de rester pour connaître la fin de l'histoire : le plus gros des chariots transportait de la charpente maritime, probablement pour les chantier navals qui appartenaient soit à la Couronne, soit aux plus puissantes familles marchandes, alors que la carriole ne contenait que de la farine. Une patrouille qui passait non loin commença d'ailleurs à s'approcher.


Quarante-Deux et Nia

PARCHEMIN
Nia, test de furtivité : 1d20+11 = 19

Quantun, test de perception : 1d20-1 = 16
Nia, test de perception : 1d20+8 = 28


Le forgelier dissimulé avança derrière son invisible serviteur sans le moindre souci de sa propre discrétion, au grand dam de l'homme chat. Nia resta un peu en arrière alors que Quarante-Deux avançait. Il arriva dans un loin couloir. Si celui ci n'était pas à proprement parlé clair, il était moins sombre que ce qu'ils venaient de quitter. Un lustre de bronze et de verre était encore accroché au plafond, mais un autre plus loin, semblait avoir été arraché du plafond, laissant une cicatrice dans le plâtre. Quelques globes du plafonnier restant était allumés ce qui éclairait quelque peu le corridor et prouvait que quelqu'un était là pour allumer les flammes. Le plancher était recouvert d'un parquet usé mais solide et le peu de poussière était une autre preuve de présence. Au bout du couloir, un escalier descendait à l'étage inférieur, et il y avait une paire de porte de chaque coté du couloir. Nia suivit en silence le forgelier une fois qu'il fut évident que personne ne se trouvait dans le couloir. Mais chacun put entendre des discussions dans la porte entrouverte un peu plus loin, la seconde à droite. Elle menait donc, si ils ne se trompaient, sur une pièce coté jardin. Des rires et des blagues. Au moins deux individus, plutôt des hommes à priori, qui devaient passer le temps d'une manière ou d'une autre.

Mais Nia, aux oreilles plus qu'exceptionnellement affutées entendit autre chose derrière ces bruits. Un grincement et des pas à l'étage qui s'éloignait d'eux et par conséquent... se rapprochait de l'escalier permettant d'arriver ici.

écrit par: Zaxiah Mardi 15 Août 2017 à 22h44
[Influence Captivante]

Zaxiah rendît sobrement les hommages à la jeune femme à l’air candide, acquiesça quand à elle d’un air satisfait et fit aussitôt volte-face vers les routes pavées où circulaient nombreux charretons. Une vie bruyante qui différait grandement de ses longues années au monastère de La longue nuit.

Revenant au sujet de sa situation, elle sentit ses rêves et ses vêtements prendre progressivement l’eau. Prostrée dos à la demeure Grimaldius, dans une ville qu’elle ne reconnaissait que trop peu, Zaxiah assistait impuissante au démantèlement de ses ambitions. Elle tenta de trouver une insignifiante source de réconfort. Un sadique et fin rictus pointa sur les lèvres de la sorcière de Suzail quand elle songea aux performances de l’agile greffier et de son éventuel rencontre avec les intrus qui séjournaient actuellement dans son bien immobilier. Futile consolation, songea-t-elle silencieusement.

Elle se dirigea naturellement vers l’arrière cours du bâtiment pour y rejoindre Quantun et lâcha un juron en y découvrant seulement de la solitude. Zaxiah chercha un instant du regard aux alentours et dût se résigner à imaginer l’imposante carrure s’infiltrer à la suite de son coéquipier.

Un second juron vint spontanément poindre.

Elle soupira de dépit et retourna s’asseoir sur la souche qui avait plus tôt servie d’assise à son séant. Elle commença à dénouer les attaches de son armure devenue trop encombrante à son gout. Zaxiah imagina ses compagnons se faufiler sous les charpentes puis revît le visage du désagréable guerrier qui avait aboyé au seuil de la demeure Grimaldius.

La sorcière soupira à nouveau.

Elle resta un instant à contempler la façade en espérant voir un signe de ses compagnons rebroussant chemin. Tout en autant son vêtement de protection et en le rangeant soigneusement avec ses affaires, la noble sorcière songea à sa prochaine étape, probablement solitaire. Elle se dirigerait résolument vers l’un des nombreux bureaux de la monarchie (tyrannie) ou irait sinon trouver conseils auprès des membres des chambres silencieuses d’Oghma. Soucieuse de sortir de ses tourments, elle s’accorda quelques minutes de réflexion à l’abri des regards, à l’ombre des ruines de son passé.

écrit par: Nia Dimanche 20 Août 2017 à 17h06
Nia avait du mal à se convaincre qu'il ne rêvait pas. En premier lieu, le manque d'hésitation de son compagnon était assez surprenant. Digne d'un être sans chair, et digne de respect. En comparaison le jeune félin aurait fait honte à sa tribu s'ils l'avaient vu ainsi divisé pour un simple choix.
Mais surtout la... chose qui avait ouvert la porte était irréelle. Il ne la voyait pas. Pas du tout. Pas plus qu'il ne la percevait d'une façon ou d'une autre.
Plus il découvrait les capacités de cet étrange créature, plus il voulait en savoir plus. Et puisqu'ils semblaient sur la même longueur d'onde concernant les intrus...


-Il y a deux personnes dans la pièce, et une qui ne va pas tarder à monter les escaliers chuchota-t-il au forgelier. Il ne faut pas leur laisser le temps de se prévenir. Je peux m'occuper d'un des deux, tu peux te charger de l'autre ? Et on accueille le troisième tranquillement après.

Idéalement, il espérait pouvoir garder l'une des souris en vie, histoire de pouvoir en apprendre plus sur leur employeur et le rôle de ce bâtiment. Mais la priorité était d'éviter que l'une d'elle ne donne l'alerte, aussi il attendait de voir comment se passait la première partie de la dératisation.
Sans forcer il se propulsa souplement à travers le couloir de manière à se mettre en position. Il voulait être prêt dans le cas où son collègue se montre moins discret que jusqu'à présent, même si c'était peu probable.

Ses shurikens toujours en main, il attendit tranquillement que l'homme-machine le rejoigne avant de semer la mort une fois encore. Il tenta même de jeter un œil à travers la fente pour choisir sa proie.


PARCHEMIN
Tir rapide au shuriken dès que la position des deux compères semble bonne (ou qu'un risque d'alarme se présente).

écrit par: Quarante-deux Mardi 22 Août 2017 à 14h36
Entendant les deux dans la salle, Quentin regarda Nia, qui lui indiqua qu'il en existait un de plus qui arrivait, si bien qu'il allait falloir s'occuper rapidement de ceux dans la salle selon la chose à fourrure. Très vite, Quentin réfléchit, et répondit à Nia :

- Non ! C'est le contraire, eux font du bruit, ils nous entendront plus difficilement si nous commençons par l'autre. Mettons-nous en embuscade, et restons silencieux. On s'occupera des deux autres après.

S'accroupissant dans un coin, face à l'escalier, il indiqua à son serviteur de maintenir la porte fermé, tout en sachant parfaitement que cela ne fonctionnerait que quelques secondes tout au plus si jamais les choses venaient à dégénérer, mais quelques secondes gagnées seraient toujours quelques secondes de moins à s'occuper d'adversaires en plus. Sachant qu'il allait enchaîner deux affrontements au moins, il préféra créer d'abord une barrière protectrice, histoire d'être prêt.
Dès lors, la machine animée attendit que l'inconnu débarque pour lui faire frire le cerveau, comme il en avait l’habitude avec les intrus qu'il croisait chez lui. Généralement, ils faisaient moins les malins quand ils se tortillaient sur le sol.




PARCHEMIN
Bouclier de force (1pp pris en tant que cristal, +4 CA, 3 minutes)
Paré à Assaut mental (3pp, 3d10, DD16)

écrit par: Phineas Samedi 26 Août 2017 à 12h13
PARCHEMIN
42, Assaut Mental (inst., psionique) 3 PP = 3d10 = 24


Quarante-Deux et Nia

Ils auraient dû se concerter avec plus d'efficacité. L'hésitation allait peut-être les mener au trépas. Alors qu'ils ne s'entendaient pas sur la tactique à employer, ils entendirent une voix.

- Oh ! Y'a quelqu'un là haut ?

Puis on grimpa l'escalier. Un humain court sur pattes apparu devant eux, une masse à la main. Surpris, il ouvrit grand les yeux, mais 42, qui s'était préparé, fut le plus prompt à réagir. Le forgelier déchaina brutalement sa force spirituelle sur l'humain, un claquement sourd retentit dans le couloir alors que les yeux de l'homme tentaient de sortir de leurs orbites. Il s'écroula brutalement au sol, du sang sortant de son nez et du point lacrymal de son œil gauche. Que ce soit le cri de l'homme, celui de sa chute, ou celui de la faculté, en tout cas, quelque chose attira l'attention des autres présents dans la pièce.

Alerté par quelque chose, quelqu'un tenta d'ouvrir la porte. Le serviteur invisible de Quentin ne tiendrait certainement pas plus de quelques secondes juste le temps pour le forgelier de préparer une nouvelle action, peu importe laquelle ce serait. Derrière, ils entendirent parler.


- Ljo ? Ca va ? J'ai entendu un truc tomber... Qu'est ce qui barre la porte ? Ljo !


Zaxiah

Alors qu'elle allait partir, Zaxiah entendit hurler à l'intérieur. Pas assez pour alerter les alentours, mais suffisamment fort pour être entendu lorsque l'on se trouvait aussi prêt du bâtiment. Qu'allait elle faire ? Monter pour les aider ou plutôt dégager tout de suite pour éviter de se retrouver mêlé à cette histoire qui semblait mal tourner ?

écrit par: Zaxiah Samedi 26 Août 2017 à 15h41
[Influence Captivante]

La sorcière avait enfin revêtus une tenue plus commode à son rang. Toujours assise sur la souche d’un arbre qui avait dut être centenaire à en juger la circonférence, la jeune femme n’avait pas lâchée du regard l’immense bâtiment qui se dressait devant elle. Obstinée à retrouver les sensations de son enfance, elle avait mentalement parcourue chaque pièce de l’édifice, visualisée chaque ornements, chaque tapisseries et chaque luminaires. Des salons aux quartiers des servants en passant par le gigantesque escalier taillé dans le granit jusqu’aux chambrés du premier étage. Parmi toutes les souvenances propres aux premiers âges, comme pour chaque être, certains souvenirs avaient été cristallisés, fossilisés par un sentiment particulier. Le souvenir de son grand-père refit surface, Varus Grimaldius avait aménagé le second étage à sa convenance, c’est-à-dire, en y installant maintes bibliothèques liées à ses savantes passions. Les étalages d’œuvres littéraires, de textes scientifiques et de contes enchanteurs avaient toujours été un lieu de fascination pour la jeune Cormyrienne. La lecture ayant été son seul réconfort durant de longues périodes, la sorcière avait peut-être inconsciemment idéalisée cet héritage, comme si parmi les archives poussiéreuses de son aïeul se trouvait irrévocablement une réponse à ses maux.

¤ La moisissure et les rats auront dévorés ce qui n’aurait pu être vendus. Il faut te faire une raison ma fille, il ne te reste rien que des souvenirs. ¤

Elle se releva de la souche d’arbre avec la ferme intention de récupérer ses lettres de noblesse, elle dépoussiéra sa robe et alors qu’elle s’apprêtait à décrire un premier pas vers l’extérieur de la propriété, Zaxiah fut saisie d’effroi par un court hurlement émanant de la demeure Grimaldius.

Un sourire carnassier naquit sur ses lèvres.

Les malheureux venaient sans aucun doute de rencontrer l’être de métal et le chaton.

En lançant les hostilités, ses camarades avaient quelque peu scellés leurs destins, et l’intérêt inévitable que l’actuel propriétaire ne manquerait pas d’avoir au sujet de ses possessions.

La sorcière jaugea la corde d’un air réticent puis décida de laisser les acrobaties et les escarmouches aux plus prédisposés. Elle ajusta son écharpe, y enfonça son menton et pris le chemin du temple d'Oghma. Il y avait bien trop de questions qui la tourmentaient et en s'entretenant auprès des sages Oghmites, Zaxiah espérait dissiper certains d'entre eux.

Elle repensa à l’unité pourpre qui patrouillait non loin. Le cri n’avait pas pu les alerter mais par mesure de sécurité, afin de ne pouvoir être confondue par d’éventuels témoins, elle prit le soin de se saisir de son couvre-chef de déguisement qu’elle transforma en peigne décoratif et l’ajusta sur sa chevelure d’ébène. Tandis qu’elle marchait, elle entreprit quelques modifications physiques, elle tenta de visualiser un visage commun et se concentra pour que le sort opère.

écrit par: Nia Dimanche 27 Août 2017 à 21h37
Nia tiqua quand le grand être métallique mis en action son plan. S'il avait été l'un des gardes, le simple fait de fermer la porte l'aurait alerté.
Mais il surestimait sans doute beaucoup les souris, car Quentin parvint à ses fins sans guère de difficultés. Chaton admira avec quelle aisance il... fit sauter ? la tête de la petite souris hargneuse. Tout aurait été parfait si l'élimination un peu bruyante du garde n'avait pas entrainée un affolement beaucoup plus bruyant des deux zigotos enfermés.
Heureusement pour eux, ils n'avaient pas encore eu l'occasion d'en dire beaucoup, et même si d'autres souris se trouvaient dans le bâtiment elles seraient plus incités à venir aux nouvelles plutôt qu'à prendre la poudre d'escampette. Mais il fallait absolument leur clouer le bec maintenant !
Ca tombait bien c'était la suite du plan.

Faisant signe au forgelier, il lui mima l'ouverture brusque de la porte, espérant avoir plus de chance sur cette tentative de communication non verbale, et se tint prêt à faire pleuvoir l'acier sur le malheureux qui n'allait pas manquer de débouler.
Il espérait ainsi pouvoir le prendre par surprise malgré le manque de discrétion de la situation. Il se savait alors capable de toucher les points vitaux de sa proie, afin de la réduire au silence instantanément, mais il n'était pas sûr du nombre de projectile nécessaire pour en venir à bout. Il allait donc tout donner et si sa victime s'effondrait à la première frappe et bien la deuxième se chercherait une autre gorge à trancher.


PARCHEMIN
Tir rapide au shuriken dès que la porte est ouverte. Si la première attaque tue la cible, essaie de frapper le deuxième homme.
Jet d'attaque*2 : 6+1(tir à bout portant, jusqu'à 9 mètres)-2+1d20
Dégâts : 1d2+3(for)+4(humains)+1(tir à bout portant)+1d6(frappe éclair, si prise au dépourvue et jusqu'à 9 mètres)

écrit par: Xanthos Lundi 28 Août 2017 à 16h47
Un son rauque sortit de la gorge du gnome des forêts quand il se racla la gorge. Il était resté trop longtemps dans le temple du Dieu Guerrier et il avait réussi à attirer l'attention du planton. Celui-ci avait l'air plus habile de ses dix ... huit doigts que du genre à utiliser ses méninges à bon escient. Et la Grande Taupe savait que la plupart des personnes, même celles dotées de capacités mentales au-dessus de la moyenne, avaient du mal à ne pas le prendre en grippe.

¤ ¤

Xanthos se tourna vers l'importun prêtre-soldat. Celui-ci ne semblait pas vraiment hostile. Si le serviteur du Rampeur En-Dessous avait dû voter sur un sentiment, il aurait dit curiosité ou désir d'être serviable mais cela était difficile à dire quand le sujet ressemblait plus à une statue animée qu'à un être doué de pensées. Xanthos n'était même pas sûr que le prêtre soit capable d'épeler "curiosité". Mais il était certain qu'il ne valait mieux pas s'attirer son animosité. Il était temps de recourir à un vocabulaire simple pour que la conversation ne soit pas désagréable pour le bouclier de chair.

- C'est, en effet, la première fois que je viens ... ¤"Céans" fut le premier mot qui lui vint mais il n'était clairement pas adapté à cette conversation.¤ ... ici. Ma ... ¤"Demeure", non¤ ... maison se trouve, ou se trouvait pour être plus précis, dans le Grand-Val ... ¤Comme s'il y avait une chance qu'il connaisse suffisamment de géographie pour savoir où cela se trouve¤. Je ne suis pas réellement un fidèle de Tempus, ou en tout cas pas un assez assidu ... ¤Mince, j'aurais dû trouver un autre mot. Trop tard, je suppose.¤ ... pour espérer mériter son aide, mais, quand l'occasion se présente, j'aime à lui demander la force nécessaire pour que la destruction de mon village ne se répète pas ... ¤Par la Grande Taupe, cette phrase était trop longue! Il a probablement oublié comment elle a commencé.¤. Même s'il n'y a pas vraiment de village que je puisse appeler mien en ce moment. Suzail semble être une ville agréable, toutefois ...¤"Toutefois"! Quel est le prochain mot que tu vas lui sortir? "Élucubrations"?¤. Qui sait! Peut-être vais-je devenir un habitué de ce temple.

Xanthos essaya un sourire pour ponctuer sa phrase. Selon toutes probabilités, le simple d'esprit n'avait jamais rencontré de gnome des forêts et devait donc penser qu'il appartenait à une autre des ethnies plus courantes de sa race. Le serviteur du Rampeur En-Dessous avait peu d'expériences en terme d'interactions avec d'autres gnomes, à part leur trancher la gorge s'entend, mais il avait entendu dire que les gnomes des roches étaient connus pour être des farceurs et des plaisantins. Il en fallait sans doute plus qu'un sourire pour paraitre jovial mais cela ne pouvait, probablement, pas le desservir.

écrit par: Quarante-deux Vendredi 01 Septembre 2017 à 15h40
Voyant l'intrus tomber, Quanrante-deux se traita mentalement d'idiot alors que le *BANG* retentissait, heureusement partiellement atténué par les murs. Pas suffisamment toutefois pour que ceux qui étaient de l'autre coté de la porte viennent à la rescousse, heureusement dans un premier temps sans mettre assez de force pour ouvrir la porte, le petit être la tenant des maigres siennes, mais avec tout son cœur, ou plutôt ce qui en tenait lieu chez une création comme il l'était.
Cela leur avait malgré tout donné le temps de s'occuper de celle qui se déplaçait, Ljo, si on en croyait le second intrus.
Indiquant à son serviteur de pousser la porte, avec l'accord de Nia semblait-il, il se prépara à faire la même chose avec une autre créature, attendant que les projectiles métalliques aient frappé leur cible avant de frapper si quelqu'un se tenait encore debout, mais en pensant cette fois à faire attention au son. Cela avait bien marché jusqu'à présent, ainsi que par le passé. Le seul défaut, c'était qu'il ne pourrait pas le faire indéfiniment. Heureusement, l'ancien manoir ne semblait pas être squatté par une trop grosse bande, le fait qu'ils s'appelait par leur nom semblait indiquer une bande se connaissant, et leur victime était trop bien habillé pour mendier. Aussi, ils devraient pouvoir s'en tirer sans problème, surtout s'ils ne partaient pas chercher des renforts.



PARCHEMIN
hrp.gif Indique au serviteur d'ouvrir la porte
Laisse Nia tirer
Si aucun survivant : entre dans la pièce
Si un survivant : Assaut mental (3 pp, 3d10, DD16) en camouflant le son (concentration +9) sur le survivant
Si plusieurs survivants : pareil, mais sur celui qui semble être le moins gravement blessé (intact donc, probablement).

écrit par: Phineas Dimanche 03 Septembre 2017 à 12h46
Zaxiah

Personne encore ne connaissait les objectifs ou l'apparence de la sorcière, alors le camouflage était une précaution presque inutile. Mais sans doute valait il en faire plus, dans le doute. Le pouvoir de l'artefact modifia rapidement son apparence, la rendant méconnaissable.

Passant devant les chariots et le régiment de garde, elle remarqua vite qu'il ne s'agissait pas des chevaliers pourpres qu'ils avaient croisés ça et là sur le chemin, et qu'on leur avait présenter au monastère comme étant leurs futurs supérieurs hiérarchiques directs. Le tabard argent et poupre qu'ils portaient par dessus leurs armures de mailles les désignaient plutôt comme des gardes civils. Cela étant, leur nombre était suffisant pour conduire ses alliés à leur perte si jamais l'affrontement advenait.

Qu'importe, n'étaient ils pas que des pions pour le moment ? Ils en pensaient probablement autant d'elle. Sans trop de difficultés, elle acquit la position du temple, la Salle Silencieuse. Et ce qu'elle appris la réjouit. Le temple du dieu du savoir se trouvait dans la haute-ville, à quelques minutes seulement du Palais. Elle allait donc pouvoir revenir dans ce quartier auquel elle avait le droit de citer par naissance.



Xanthos

Le chauve haussa un sourcil. Ce simple mouvement fit comprendre au gnome son erreur. De toute évidence, il avait sous estimé les capacités intellectuelles des citadins, des individus élevés à l'extérieur, avec toute les possibilités d'élargir leurs connaissances. Certes Xanthos n'était pas dénué d'esprit, ni de savoir, mais sa capacité à évaluer les connaissances d'autrui, évoluant dans un univers diamétralement opposé à celui qui avait été le sien pendant des années était de toute évidence limitée.

Le regard que lui adressa alors le prêtre était évident : c'était lui qui passait pour un parfait crétin pour le moment.


- Vous avez fait une longue route pour arriver ici, Maître Gnome. Grand Val, ce n'est pas la porte à coté. Je ne savais pas que les vôtres y vivaient. Enfin... Suzail ne manque pas de représentants de votre peuple, je ne doute pas que vous vous intégrerez facilement. Vous ne semblez pas vraiment avoir le physique habituel des disciples du Marteau, mais tant que vous vous battrez avec compétence et honneur, j'imagine que vous serez le bienvenu. Puissiez vous sortir vainqueur de vos batailles.

Se frappant le torse du poing il hocha la tête et s'éloigna vers un autre priant. Quel était l'intérêt de perdre du temps avec un crétin hirsute ?


Nia et Quarante-Deux

PARCHEMIN
Nia :
Attaques : 23/20 (Non critique)
Dégats : 13/12 = 25
Jet de vigueur : 16

Quarante-Deux :
Occultation du signe apparent (DD16) : 22 (Réussite)
Jet de vigueur : 21


Le serviteur lâcha la porte, qui révéla un homme musculeux, une hache à la main, qui venait de reculer d'un pas pour amortir la chute à venir quand la porte s'était ouverte par surprise. Et pour être pris au dépourvu il l'était : en plus de la stupeur, il lui était impossible de porter un coup à une seule main avec une arme aussi lourde.

Avec un sourire carnassier, le ninja lança ses shurikens de deux secs mouvements du poignet. L'un alla se planter droit dans un trou de l'armure du guerrier, au niveau de sa cuisse, perçant l'artère, pendant que la seconde se plantait droit dans son coup. Les yeux agrandis de terreur, il s'écroula au sol. Probablement pas mort, la quantité de sang qu'il perdait maintenant à chaque instant n'allait pas tarder à l'envoyer dans l'autre monde.

Prêt à attaquer, le forgelier déchaina a nouveau son esprit. Mais il dut faire face à plusieurs imprévus. D'abord, la jeune femme en armure de cuir qui se trouvait au fond de la pièce qu'ils venaient de découvrir avait des réflexes et une capacité tactique de loin supérieurs à ceux du planton qu'ils venaient d'assassiner. Aussi avait elle déjà repris son assurance. Plus étonnant, alors que le psion lançait son assaut, concentré à occulter ses effets secondaires, aucun impact ne se fit sentir. Que ce soit par talent ou désespoir, les barrières mentales de son adversaire s'était soudain dressées et sa vague psychique s'était écrasée contre celles ci sans le moindre effet apparent.

La jeune femme ne gaspilla pas de temps en fanfaronnade, et ils ne purent en lire plus dans son regard, puisque ses yeux étaient recouvert d'énormes binocles de verre noir. Elle plaça ses deux doigts dans sa bouche et émis deux sifflements cours mais bruyants. De son autre main, elle lança aux pieds de Nia une petit sphère de métal qui explosa à l'impact. La pièce fut soudain remplie d'une lueur aveuglante, mais le forgelier comme le chat fermèrent immédiatement leurs yeux, rendant inutile la grenade aveuglante.

Ils eurent par conséquent le temps de voir leur adversaire courir vers leur gauche, mais seul le bruit leur indiqua qu'elle descendait des marches : ce qui semblait être un conduit de cheminé leur bouchait la vue sur le coin de cette pièce.


PARCHEMIN
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écrit par: Zaxiah Lundi 04 Septembre 2017 à 18h57
[Influence Captivante]

Bien heureuse de quitter les tréfonds du port et ses Bas-Quartiers, la Noble orpheline de Suzail prit aussitôt la direction d’une atmosphère plus saine, en des lieux mieux fréquentés. Le visage de Zaxiah, sous l’effet de son artefact, était désormais parsemé de nombreuses ridules simulant le ravage du temps. Sa longue chevelure ténébreuse était devenue blême, son regard était aussi devenu plus terne qu’à l’accoutumé, la teinte même de ses pupilles avait brunie, et était voilé sous une fine brume.

Continuant son parcours au décor progressivement plus reluisant, Zaxiah repensa soudainement au cri sordide qu’elle avait entendu depuis les hauteurs de sa demeure. Elle espérait que les deux étranges énergumènes aient eus l’obligeance d’éradiquer toute forme de témoin. Elle pesta mentalement en imaginant des enquêteurs de la couronne parcourir les vestiges de la demeure Grimaldius et empêchant ainsi la sorcière au sang bleu de retrouver son dû. Elle devrait probablement se faire discrète et ne pas y retourner avant d’avoir la certitude de ne pas être confondue avec ce crime.
Avec ces crimes, se reprit-t-elle.

Sur le chemin pavé de la capitale, la sorcière solitaire prit pleinement conscience de son statut d’apatride. Devenue malgré elle, une étrangère en son propre foyer, elle songea un moment aux bénéfices qu’aurait pu lui apporter cet anonymat dans sa nouvelle vie mais elle en vint rapidement à penser que rien n’aurait pu la restreindre à continuer de vivre parmi le commun. Ces dernières années avaient été un calvaire, cela aussi, elle en prit progressivement conscience. Les profanes du monastère l’avaient obligés à restreindre sa nature, à taire les maux qui la troublaient tant car les élans magiques obscurantistes qu’elle exhalait, n’étaient pour eux, que destruction. Quelle idée désuète !

L’ancêtre mensongère, la fausse vieille, marchant à pas léger afin de prendre le temps de se familiariser aux environs, s’évertua de retenir le nom des rues, les chiffres et les enseignes. Elle était chez elle à présent. De l’anonymité présente à ses Nobles prétentions, Zaxiah en vint à penser aux raisons qui la poussaient à se diriger vers les Oghmites et à son futur argumentaire.
Son grand-père Varus Grimaldius avait initialement été destiné à suivre les ordres religieux d'Oghma, et contrairement à de nombreux cadets de fratries, il avait toujours été soulagé de ne pas avoir à assumer les responsabilités qu’incombaient à l’époque, le fait de porter le nom de Grimaldius. Durant la brève période où il dut se résoudre à s’y employer, le patrimoine foncier avait aussitôt commencé à régresser. Il laissa le soin de gérer les affaires familiales dès que cela fut possible à son fils Valerm Grimaldius puis se dédia à ses premières occupations : Nourrir sa propre culture et servir le temple Oghmite de Suzail. Cette passion débordante lui été venue de sa fascination pour l’un de ses ancêtres, Ruall Grimaldius, explorateur et écrivain, qui avait produit de nombreux ouvrages et aussi beaucoup travaillé en collaboration avec la Salle Silencieuse. L’ensemble de ces antécédents familiaux (et sa propre avidité érudite) la poussait irrévocablement vers cet ordre religieux en particulier. Elle désirait un entretien, et trouvait une grande légitimité à réclamer un quelconque soutien de la part d’une sommité, cela verrait assurément accroître ses chances de retrouver son rang.

Et puis quand sa situation se serait précisée, elle espérait trouvait en ce temple le droit d’accès à ses archives et par conséquent, d’hypothétiques réponses aux tourments qui la rongeaient.

Servir Oghma était aussi une option qu'elle envisagea lors de son isolement dans le monastère de la Longue Nuit. Une solution à long termes pour se soustraire au monde si la situation en venait à dégénérer.


PARCHEMIN
Pour en savoir plus sur l'organisation vers laquelle se dirige Zaxiah et savoir à qui m'adresser.
Hiérarchie, noms, fonctions, prétentions, ...
Test Connaissance Religion +7 (Noblesse +8 s'il y en a dans le lot)

écrit par: Phineas Jeudi 07 Septembre 2017 à 14h03
Zaxiah

[Transcription de résolution via IRC]

Par rapport à nombre d'autres temple dédié au Dieu Avisé dans les Royaumes, la Salle du Silence n'était pas la plus spectaculaire, loin s'en fallait Mais elle était bien placée De la rue, il n'y avait que quelques minutes jusqu'aux Jardins Royaux, non loin, un nid de pie surplombait l'ensemble de la ville Agréable vision Si on y vénérait par logique Oghma, c'était d'abord son subalterne, Deneïr qui était à l'origine de la construction du temple
que la sorcière arrivait au temple et qu'elle métait fin à son illusion, elle put être surprise par le grouillement qui régnait dans le temple Au moins une vingtaine de novices évoluaient dans le Hall, prenant les demandes des visiteursDu peu qu'elle en savait la bibliothèque était fournie dans le temple, bien que concentrée sur le sujet de la Faille du Dragon Quand bien même, c'était probablement le meilleur endroit pour trouver des réponses
Zaxiah pénétra dans le Hall d'un pas décidé Toujours sous le joug de son pouvoir d'attraction surnaturelle, elle se fraya un chemin jusqu'aux disciples du Dieu Scribe


PARCHEMIN
- Bonne rencontre échevins, je suis Zaxiah Grimaldius, descendante de Varus Grimaldius

Elle leva la main pour présenter sa chevalière. Le jeune novice regarda la chevalière et plissa les sourcils. De toute évidence, il était bien incapable d'estimer si la chevalière représentait l'emblème d'une maison réelle ou non Dans le doute, il effectua une légère révérence, mais il semblait que même le plus rustre y avait le droit ici

- Je souhaite m'entretenir avec l'un de vos prêtres Il s'agit d'une affaire urgente qui concerne une famille qui a toujours servi la maison du Dieu de l'éloquence et du savoir.

- Puisse le Barde vous guider, Dame Grimaldius Prenez place, si vous le permettez, je vais voir si l'un de Maître du Savoir est disponible

Zaxiah hocha sobrement du chef et prit place à l'endroit indiqué.
A petits pas, le jeune humain qui ne devait avoir guère plus de treize ans s'échappa par une porte située à la droite du mur du fond pendant que Zaxiah était invitée à s'asseoir dans l'un des fauteuils présents. Elle eut le temps de contempler le hall pendant de longue minutes. Une statue représentant Oghma et Déneïr était au centre de la pièce et un climat agréable régnait entre les épais murs de pierre. Il ne s'agissait que du hall, pas des bibliothèques si bien qu'elle n'était pas particulièrement calme. Au plafond une élégante mosaïque représentait la geste divine. La sorcière remarqua aussi rapidement qu'à leur allure, la majorité des visiteurs étaient issus de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Et nombre d'entre eux lui lançait un regard sous entendant qu'elle ne pouvait pas faire partie des leurs, vu son accoutrement.


- Dame Grimaldius ?

C'était un gnome dans la force de l'âge qui lui parlait, souriant

- Si vous voulez bien me suivre

Zaxiah lui rendit son sourire, charmeur, heureuse que l'on reconnaisse enfin sa présence, bien que ce fut par la force des choses. Elle se releva afin de suivre le Gnome. Le gnome la conduisit dans les arrières salles. L'ambiance y était bien plus studieuse. Même les murs des couloirs faisait office de bibliothèque et dès qu'on passait les portes, on en était entouré Il grimpa à l'étage, rapide pour un membre des petits peuples, où la noble put entendre les échos de musiciens à l'entrainement Enfin, ils étaient au-dessus de la grande bibliothèque, sur un balcon qui l'entourait.
Sous elle, des milliers d'ouvrages traitaient de millions de sujets. Il ouvrit une porte et ils se retrouvèrent dans un petit bureau bien éclairé grâce à la fenêtre démesurée encastrée dans le mur du fond. Plutôt que de s'installer au bureau il présenta un fauteuil à Zaxiah et s'installa en face d'elle, sur un gros coussin :

- Bien, avant toute chose, je dois vérifier votre identité Les quelques minutes d'attente que vous avez dû subir ont été dû à la vérification de vos dire Nos Chercheurs ont vérifiés les registres des fidèles, ainsi que celui des famille du Cormyr Seulement la vôtre semble s'arrêter à, il regarda un parchemin, Valerm Grimaldius
- Mon père, précisa-t-elle

Le gnome tortilla son petit bouc.

- Je… je ne sais pas par où commencer

- Pardonnez-moi mais, pourriez-vous me donner les noms de vos ancêtres directs sur trois générations ?

Zaxiah avait visiblement l'attention de jouer sur la corde sensible pour faire passer ses informations Ses yeux se voyaient fuyant et ses lèvres chevrotantes.

- Mon père s'appelle Valerm Grimaldius. Il possède enfin… possédait des affaires en Suzail Mon grand-père, Varus Grimaldius était membre de votre clergé il fut un temps.
Zaxiah remonta ainsi en détaillant chaque particularité de ses ancêtres avant que le gnome ne l'interrompe.

- Hum, fit le gnome en vérifiant ses informations au fur et à mesure qu'elle les déroulait
Il semblait sensible à l'innocence mise en avant par la sorcière et finit par lui sourire en posant son parchemin.

- Bien, si jamais vous mentez, l'Avisé finira par faire la lumière n'est-ce pas ? Cela dit, j'avoue être confus, tous nos registres indiquent que votre famille était éteinte.

- Je… Je dois avouer que certains détails me sont encore inconnus.
Zaxiah fit mine d'essuyer une larme qui perlait.

- Voyez-vous, après la mort de ma mère, mon père n'a jamais vraiment supporté la situation. Il a pris le soin de me confier à des personnes de confiance, et je n'ai plus eu aucune nouvelles.

- Et bien Je suis au regret de vous apprendre que nos registres n'indiquent rien non plus. Le dernier bateau transportant des marchandises envoyées par votre famille date de plus de vingt ans.

- Alors que je parviens à rejoindre le domicile familial, j'apprends que ma famille n'existe tout simplement plus ! Les registres nécrologiques sont donc vierges du nom de mon père ?

- Il est qualifié de disparu. Selon la loi, les bien d'une famille disparue reviennent au Royaume après un temps de sureté. Vous êtes toujours dans les registres mais présentement vous êtes, et bien. Simplement vous, j'imagine.
Zaxiah resta un moment interdite.

- D'ailleurs, seule votre naissance a été consignée. Vous avez disparue en même temps que votre père pour ce que nous en savons. Comprenez donc notre prudence. Vous ne seriez pas la première à tenter d'usurper l'identité d'un noble disparu.

- Au nom des actes de mes ancêtres et de nos convictions communes envers le Seigneur de la Connaissance, je souhaite parvenir à retrouver un semblant de dignité. Des étrangers vivent dans mon foyer.
J'aimerais que vous souteniez ma requête auprès de la Couronne. Quand les vérifications nécessaires seront effectuées bien entendu.

- Je compatis Madame. Mais veuillez me pardonner la vérité : pour le moment, votre foyer n'est plus le vôtre. Il a été mis à disposition de la compagnie de, hum, de l'armateur Arlen de Ravalon, en échange d'une contribution au trésor. Je peux accepter de vous aider, d'autant que votre grand-père était un fidèle très pieux, mais je dois mieux connaître votre requête pour pouvoir la défendre et vous orienter.

- La Couronne à mise en gage la demeure de l'un de ses enfants. Soit, qu'ils rectifient cette maladresse. Mon père, comme tant d'autres, à tout de même affrontés les ordres barbares ! Que devez-vous savoir?

- Laissez moi avant tout vous expliquer la situation. Le Royaume n'est pas dans le même état qu'a votre naissance, ni dans celui dans lequel votre père prospérait. Il a besoin de tous les fonds disponibles, et malgré ses lois, il a aujourd'hui plus besoin de fortunes que de sang bleu. Nombre de conseillers feront en sorte de vous mettre des bâtons dans les roues, parce que les navires de Monsieur de Ravalon sont, sans vouloir vous manquer de respect, plus utile à la couronne que le retour d'une de ses ouailles.
Ce que je dois savoir, donc c'est tout d'abord si vous avez des alliés à contacter dans cette ville ? Des amis de votre père, un maître que vous auriez eu pendant votre absence ?

- La famille Korja peut être, si elle figure encore dans vos registres. Mon père s'est quelque peu refermé suite aux évènements.
Zaxiah s’était sentit progressivement plus agressive face à la situation, aussi elle prit le soin de radoucir sa voix. Le gnome quant à lui, conservait un calme monastique. Il se leva, passant la porte et demandant à un apprenti d'aller chercher le registre d'une famille "Korja" avant de revenir.

- Le foyer où j’étais placé à depuis brûlé. Il s'agit d'une modeste demeure près de la frontière Nord. Non loin de l'Anauroch.

- J'en suis désolé, Madame.

- Je ne dois ma survie qu'a… elle regarda plus profondément le petit être, un gnome bienveillant qui rôdait dans les forêt environnantes.

Le gnome sourit à l'évocation de l'un de ses frères.

- Mes frères des forêts sont d'agréables compagnons en effet, bien que parfois peu bavards !

- Au moins à t-il eu la bonté de m'épargner une sordide fin.

- Remercions-le alors. Mais pensons au présent, vous devez rassembler le maximum de preuve pour prouver que vous êtes bien celle que vous êtes. Peut-être remonter le cours de ceux qui vous ont connue plus jeune, ou celui qui vous a conduit jusqu'ici ? Quelqu'un à du connaître votre père en votre compagnie. Peut-être y a t-il un portrait de vous quelque part ? La couleur de vos yeux est très particulière, ce pourrait être d'un intérêt non négligeable.

- Je n'ai pas vraiment connu ma mère, mon père possédait des yeux marrons. Si du personnel s'est occupé de l'enfant que j'étais, les yeux ont effectivement pu les marquer. Vers qui devrais-je me tourner selon vous ?

- Ah Vous avez trois grandes solutions : soit vous arriver à réunir des preuves suffisantes pour vous faire reconnaître, ensuite, il vous faudra affronter les alliés à la cour de Monsieur de Ravalon, mais votre rang vous sera rendu. Soit, vous avez assez de trésor pour faire appel à un devin, qui pourra vous aider, mais je doute que ce soit le cas, vu votre situation. Soit, et je dois admettre que j'aime moins cette situation, vous réussissez à entrer dans les bonnes grâces de familles influentes qui vous aiderons, que vous soyez ce que vous dites ou non.

Le gnome semblait avoir un étrange, et radical rapport à la vérité.

- Je ne suis pas une affairiste, et comme vous le constatez, je n'ai pas forcément les fonds nécessaires Mais si j'apporte une solution aux activités de ce monsieur Ravalon, qu'il n'y a pas de manque à gagner, vous pensez que je pourrais récupérer mon bien ? Que savez-vous de cet homme ? J'affronterais les alliés de n'importe qui. Renoncer serait jeter l’opprobre à mes ancêtres.

- J’en doute, si c'est bien la demeure ancestrale de votre famille, elle est extrêmement bien placée. Elle vaut plus que sa simple valeur matérielle. Qui plus est, Monsieur de Ravalon peut se targuer de posséder une demeure nobiliaire, même si ce n'est pas réellement le cas, puisque c'est en vérité une location perpétuelle. Il est l'un des armateurs de la ville. Il a pris de l'influence ces dernières années, et sans vouloir lui manquer de respect, la façon dont il remplit ses coffres ouvre de nombreux débats dans certains milieux.

- Elphons Grimaldius voyait cette demeure comme un fardeau. Il est ironique de se battre pour elle aujourd'hui.
Le gnome se leva pour aller récupérer le registre que l'apprenti venait de lui amener et le parcouru rapidement des yeux.

- Je dois avouer être un peu perdu. Devoir justifier d'être ce que l'on est.

- Ainsi va le Royaume, c'est parfois une bénédiction, parfois une malédiction. Bien, les Korja ont encore quelques descendants vivants. Le plus proche est la comtesse Eléonore, la doyenne. La famille a perdu nombre de ses possessions à Suzail aussi vit elle maintenant sur ses terres, au sud de la ville.

- Et pour retrouver d'éventuels servants, aides ménagers ou autres ?

- Je ne sais pas, il vous faudrait trouver les registres de votre père.

- Je compte me renseigner auprès des anciens partenaires commerciaux, s'ils en subsistent encore. Les affaires sont restés en possessions de sieur Ravalon vous pensez ?

- Si c'est le cas, je doute qu'il les ait conservés.

¤ L'enfoiré ¤, pensa la sorcière.

- Je pense que toute faveur sera réfutée par la Couronne tant que je n'aurais pas la preuve de mon appartenance. C'est un comble pour une famille profondément royaliste à croire que cette ferveur aura été vaine. Je pense qu'il est désormais impossible de m'éviter de rencontrer ce Ravalon.

- Sans doute. Je vous déconseille de le prendre à partie cependant, la fortune apporte de grands soutiens, Madame.

- Quel mal pourrait bien faire une jeune orpheline à un homme aussi influent ? Enfin… Je doute pouvoir bénéficier d'autant d'empathie que de votre part, et je vous en remercie précisa t-elle Mais je n'ai pas d'autre choix.

- Permettez-moi deux derniers conseils. Evitez d'exposer le statut que vous réclamez tant que vous ne pouvez le prouver, d'abord, dit il en montrant la chevalière. Et allez consulter les Hérauts. Le représentant local est Xrorn Taillemain, vous n'aurez pas de difficulté à le trouver, il réside dans le quartier ouest.

- En un lieu en particulier ?

- Sa demeure, ou bien celle de son maître, le Seigneur Magister Sthavar.

- Très bien, sur ce, je ne vais pas vous prendre plus de votre temps. J'aimerais repasser à l'occasion si la suite des évènements le permet, afin de consulter les œuvres de Ruall Grimaldius. Merci encore de vos précieux renseignements. Il me reste encore beaucoup à faire. Une dernière chose cependant : les adeptes de Deneïr accepteraient une orpheline en maraude ?

-Oh ! Je souhaite respecter le souvenir de mon père, mais je chéri celui de mon grand-père tout autant.

Le gnome sourit, apparemment un peu attendrit.

- Nous pouvons vous héberger quelques jours, si votre foi est encore vraie, mais nous ne pourrons vous garder plus longtemps si vous ne rentrez pas dans les ordres.

- Je comprends. C'est en soit déjà assez réconfortant d'avoir au moins un endroit où pouvoir se recueillir Que le Scribe vous illumine de sa Sagesse.


Zaxiah put sortir, et se retrouva sur le parvis du temple. Mine de rien, tout cela avait pris un certain temps, et l'après-midi avançait.


Quarante-Deux et Nia

[Résumé de combat via IRC]
PARCHEMIN
Quarante-Deux perd 6 points Psi au total.
Nia perd deux flèches de guerre et deux shurikens.


La suite se passa en un éclair, en quelques pas, le duo fut derrière la fugitive. Dans un silence mortel, le forgelier broya l'esprit de la jeune femme. Du sang coula abondamment de ses oreilles et de son nez pendant que ses yeux se révulsaient, comme une sardine sur l'étal d'un poissonnier.

Nia bondit et se jeta en avant du cadavre. La porte entrouverte du débarras dans lequel il venait d'entrée lui permit d'accéder en silence au cœur de l'étage. Il déboucha sur un balcon et vit la jeune femme qui montait l'escalier, dos à lui, de l'autre coté. Il n'eut qu'à attendre quelques secondes, l'arc brandit, pour lui ficher deux flèches lourdes dans le dos. Elle s'effondra, morte, sur le plancher.

Pendant ce temps, après avoir fouillé les cadavre, Quarante-Deux s'évertua à sauver le seul adversaire encore en vie. Aux portes de la mort, il réussit à le maintenir, mais il faudrait encore le réveiller.

Nia explora rapidement la maison. Sans vraiment explorer tout les coins, il se rendit vite compte qu'une grande partie des pièces servaient à entreposer de lourdes caisses de bois. En jetant un œil dans l'une d'elle, moins bien fermée que d'autre, il put apercevoir ce qui ressemblait à des très gros rivets d'acier. Au rez de chaussée il trouva une cuisine, des salons et ce qui avait dû être une bibliothèque fourni derrière le grand escalier, mais qui était maintenant en grande partie vidé. Au sous sol, cave et cellier ne ferait pas la fortune de ses habitants. Il trouva aussi trois chambres apparemment régulièrement utilisée (une notamment pour faire plus qu'une sieste solitaire, vu l'odeur), et un petit oratoire dédié à la déesse des marchands.
Une salle lui resta cependant fermée. Bien qu'il en vit la porte ouvragée de bois et de métal, ses crochets restèrent complètement ineffectifs pour l'ouvrir, qu'importe le temps qu'il y passait.

Il trouva aussi les clés du manoir, dans le vestibule (et là encore, il ne trouva aucune clé capable d'ouvrir la mystérieuse pièce.


PARCHEMIN
Butin (à se partager) :
  • 40 Po
  • Deux armures d'écailles
  • Une armure de cuir
  • Deux potions de soins léger
  • Une grenade aveuglante
  • Quatre dagues
  • Deux arcs courts
  • Une hache double
  • Une épée bâtarde
  • Un sandwich au poulet
  • Un sachet d'abricots secs.


Expérience du combat donné.




Carte du manoir

écrit par: Xanthos Jeudi 07 Septembre 2017 à 18h55
Le cerveau de Xanthos hésitait entre deux émotions. La première lui plaisait physiquement mais sa conscience lui intimait de réprimer sa juste réaction tandis que la seconde était satisfaisante mentalement mais le laissait sur sa faim.

Il était évident que le prêtre de Tempus le prenait pour un abruti. Et cela provoquait une rage au sein du serviteur de la Grande Taupe qu'il avait du mal à contenir. Ses griffes étaient dans son sac mais il avait envie de les sortir et de leur faire boire le sang de cet ahuri païen. Il pouvait le voir étendu sur le sol bien vivant et conscient en train de perdre morceau par morceau. Il verrait alors s'il était souhaitable pour lui que le gnome des forêts sorte vainqueur de se combats. Même si son nom était encore un mystère, il venait de prendre un place de choix dans la liste des personnes que le Rampeur En-Dessous pouvait espérer dévorer. Pas tout de suite, bien sûr, la vengeance, comme la chair humaine, est un plat qui se mange froid et cru.

Il était tout aussi évident que son évaluation des capacités mentales du dévôt du Seigneur des Batailles était correcte, voir légèrement trop flateuse. Il était satisfaisant d'avoir la preuve que son instinct ne lui avait pas fait défaut même s'il aurait pu espérer que l'humain puisse s'avérer utile s'il n'avait pas été un orgueilleux ignoramus. Il était évident qu'il ne savait pas grand chose de la race gnome et absolument rien des gnomes des forêts, ce qui n'était pas surprenant quand l'ensemble des qualifications nécessaires pour occuper son poste actuel semblait être de savoir quel côté d'une épée il faut éviter de toucher.

Xanthos décida de sortir du temple avant de faire quelque chose d'aussi stupide que son interlocuteur. Il comptait revenir plus tard, probablement un autre jour, car le temple semblait être un endroit parfait pour rencontrer des victimes et se créer une sorte de couverture. Mais il devait se calmer avant de faire quelque chose qu'il risquait de regretter.

Un fois sur le parvis du temple, le vent lui permit de rafraichir ses idées et de refroidir ses ardeurs. Au final, l'expérience avait été plutôt bénéfique. Il était en train de se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire maintenant quand il aperçut Zaxiah au loin sortant d'un autre temple. Qu'elle soit venue le chercher et qu'elle se soit trompé de temple ou qu'elle aie une autre raison de visiter l'autel d'un dieu importait peu, il n'avait rien d'important à faire et il était temps de rejoindre le reste du groupe. Et de s'installer dans leur nouveau repaire. Il se dirigea donc vers l'humaine d'un pas assuré.

écrit par: Zaxiah Jeudi 07 Septembre 2017 à 19h22
[Influence Captivante]

La journée s’avérait bien infructueuse…
Son père porté disparu, son nom oublié par la Couronne, son foyer occupé par un riche opportun, la sorcière de Suzail se sentait progressivement perdre pied tant la situation devenait inconfortable. La journée avait filée et Zaxiah ne savait où elle allait crécher le soir venu. S’ensuivrait une nouvelle terrible journée riche en mauvaise surprise. Une terreur familière et profonde vint aussitôt l’étreindre. La nuit amenait logiquement au sommeil et à ces incessants rêves qui la tourmentaient depuis si longtemps. Des cauchemars récurrents, bien longs et bien glacés, avec toujours une mort (autre que la sienne) pour interrompre les apparitions. Réguliers et mécaniques, comme la touche d’un clavicorde qui trébuche toujours sur la même note.

Le sujet de ses rêves restait un sujet défendu. Elle ne se confiait pas. Elle n’osait plus. Elle tentait, seule, de trouver la signification à ses troubles. Elle avait acquise la conviction que l’un de ses ancêtres, obnubilé par les sciences occultes, avait dû vivre les mêmes troubles obsessionnels et que dans le fruit de ses recherches pouvait résider un fait, un découverte, qui pourrait lui apporter enfin le soulagement espéré. Doux espoirs chimériques construits des illusions d’une enfant. Le pragmatisme de l’orpheline au sang bleu se mit à s’effriter. Il fallait s’y résoudre, elle était seule.

Zaxiah resta un moment figée et interdite sous les grandes arches pierreuses de la Salle du Silence. Elle ordonnait sinistrement ses pensées et songea un instant au soulagement qu’aurait pu apporter deux profondes entailles au creux de ses poignées.
Non, se reprit-elle. Une plongée dans les eaux de la Mar aux Dragons…

Elle se remit en marche sans trop savoir où aller. Les yeux dans le vague. Ruminant ses sombres ébauches. C’est une vision désagréablement familière qui l’extirpa de ses ciels ombragés. Un dégouttant Gnome (mais néanmoins plus élégant qu’à l’accoutumé).

- …

La sorcière se décrispa rapidement en reconnaissant l’adepte du grand fouisseur.

Elle repensa aux propos qu’elle avait tenus dans le bureau du prêtre Oghmite. Cette pensée la fit légèrement sourire. C’est vrai que ce drôle de Gnome et ses projets déistes avaient été un déclencheur à sa soudaine émancipation. Alors elle lui raconta tout ce qui lui été arrivé en une demi-journée à peine : Son père était porté disparu depuis plusieurs années. La demeure Grimaldius servait d’entrepôt et appartenait à un certain Arlen de Ravalon, un homme influant qui contribuait au trésor de la couronne. Sa rencontre avec la gardienne qui occupait le désormais « Entrepôt Grimaldius » ainsi que les actions qu’avaient entrepris le Chaton et l’être de métal à son insu. Les procédures nécessaires afin de retrouver son rang et faire valoir son nom. Les minces possibilités que cela aboutisse au dénouement espéré.
Aussi repoussant qu’il puisse être. Le Gnome avait souvent servi d’exutoire à la jeune femme lors de ses crises. Le probable résultat de la placidité des Gnomes des forêts.

Les yeux déjà naturellement rougeoyants de la sorcière brûlaient désormais d’une intense colère.


- Que reste-t-il ? Rien n’a fonctionné comme nous le voulions, cracha-t-elle. Le félin et Quantun ont peut-être déjà rameutés des patrouilles de gardes dans le bâtiment.
Peut-être est-il encore temps de partir de Suzail ?

écrit par: Xanthos Vendredi 08 Septembre 2017 à 16h02
Il devint évident pour Xanthos assez rapidement que Zaxiah n'était pas en train de le chercher. Elle avit d'autres soucis en tête et, bien vite, en bouche. Le gnome des forêts l'écouta attentivement raconter ses déboires pendant presque deux secondes avant de réaliser que les détails de la journée de ses trois compagnons l'intéressaient peu. Elle aurait probablement pu résumer l'ensemble de son histoire en deux phrases: "Il y a un marchand dans la maison." et "Les deux autres se sont lancés dans un massacre.". Et dans ces deux phrases, la seule chose un peu inattendue était que le nouvel occupant de la propriété des Grimaldius était un commerçant. L'autre surprise, pour être honnête, était que la sorcière semblait être prête à renoncer.

¤ ¤

Il laissa Zaxiah finir avant de lui répondre. Un sourire ironique et assymétrique traversait son visage donnant l'impression qu'il révélait des crocs qu'il n'avait pas. La Cormyréenne avait mérité qu'il se moque d'elle et il ne comptait pas se géner.

-Eh, Princesse, à quoi tu t'attendais? Qu'ils organisent une parade pour ton retour et qu'ils te nomment Régente du Cormy avant la fin de la journée? Aucune forêt ne pousse en une nuit! Et cet Arlon de Ravel ne semble pas être un aussi gros obstacle que tu ne le penses. C'est un marchand, tu dis, cela veut dire qu'il est facile de s'en débarraser. Un nobliaux a des chances de s'attacher à la demeure de ses ancêtres comme un escargot à sa coquille. Alors qu'un marchand devrait être plus pragmatique. Et plus remplaçable pour ses alliés.

Il s'arrêta le temps de cracher par terre. L'opportunité de se mettre au travail lui faisait monter à la bouche. À moins que ce ne soit le fait de trop parler. Cela n'avait aucune importance.

-Il y a tellement d'angles d'attaque que je ne sais par où commencer. Sa bourse, par exemple. Si plusieurs de ses bateaux, ou de ses caravanes, disparaissent, il sera forcer de trouver un autre moyen de danser. Si plus personne ne veut travailler pour lui parce que ses employés ont tendance à mourir dans d'étranges, et probablement douloureuses, circonstances, idem. Si ses serviteurs commencent à croire que le manoir est hanté, il sera forcé de bouger. Si sa réputation devient telle que ses alliés ne veulent plus que son nom soit associé aux leurs, il ne fera pas long feu. Et je n'ai parlé que de ce que nous pouvons faire. S'il est proche du sommet de la chaîne alimentaire, tout comme ses alliés dans l'administration, cela veut dire qu'il y a une demi-douzaine de personnes dans les échelons juste en-dessous qui n'attendent qu'un faux pas pour le faire tomber. Tant que nos agissements restent suffisamment discrets, c'est à dire tant qu'il n'est pas possible de remonter jusqu'à eux à travers nous, nous avons probablement plus d'alliés à Suzail que nous n'en avons besoin. Ta tâche est de trouver qui sont ceux qui soutiennent ... Alain, ou quelque soit son nom, et qui bénéficierait de leur perte de prestige. Et de t'assurer de paraitre au-dessus de tout reproche. Moi et les deux clampins, on s'occupe de créer le chaos nécessaire.

écrit par: Nia Vendredi 08 Septembre 2017 à 18h28
Nia sifflotait gaiement en remontant les escaliers. Le manoir était désormais désinfecté, et tout à eux. Pour combien de temps ça restait à dire, mais c'était déjà quelque chose.
Il se rappelait encore le moment de joie intense qui l'avait envahit quand la grosse souris était tombé sous ses étoiles d'acier. Puis son incompréhension quand la deuxième s'était sauvée alors que son acolyte... ne faisait rien pour l'en empêcher. Heureusement l'être de métal s'était rattrapé sans difficulté, et lui avait éliminé sans encombre la dernière souricette. Sacrément costaudes tout de même ces souris-là, il n'avait pas l'habitude de devoir frapper deux fois. Il avait même sorti ses meilleures flèches mais ça n'avait pas suffit. Et malheureusement la deuxième frappe avait été fatale à ses deux victimes. Il aurait préféré les garder en vie pour interrogatoire, et pour jouer un peu avec avant de les tuer pour de bon. Mais ça valait tout de même mieux que de prendre le risque que l'alerte soit donnée.
Il avait bien fait d'être prudent.

Débouchant dans le bureau il tomba sur Quentin. La curieuse créature avait fait preuve d'une efficacité digne de sa placidité. Deux victimes chacun, pour cette première escarmouche c'était signe d'une bonne coopération entre les deux inhumains qu'ils étaient. Chaton empocha en souriant les deux potions que lui tendit la créature. Un être métallique n'avait sans doute que faire des soins de la chair.


¤J'en offrirais probablement une à Zaxiah pour m'excuser d'avoir outrepassé ses directives... Xanthos a déjà une magie puissante et n'en aura pas l'utilité non plus.¤

-Le manoir est à nous camarade ! enchaina-t-il d'un ton triomphant. Plus âme qui vive à part nous. Et il y a pleins de caisses et de salles à fouiller ! Je récupère la corde qui nous a permit d'entrer et nous devrions être tranquille pour un bout de temps, c'est-à-dire jusqu'à ce que les amis de nos cadavres viennent jeter un oeil.

Suivant ses dires, il se dirigea vers le grenier pour y récupérer son bien. Il était inutile de laisser une marque aussi visible de leur passage, même sur la façade arrière.

En redescendant il avait déjà sorti sa dague, prêt à ouvrir une de ces mystérieuses caisses qui trainaient partout et qui titillaient très fortement sa curiosité.


-Il faudra encore dissimuler les cadavres à la cave, nettoyer les taches de sang, fouiller les chambres plus en détails, vérifier qu'on a bien la clé de la porte d'entrée et peut-être la laisser dans la serrure pour éviter les importuns munis d'un double, mais je ne sais pas pour toi mais je meurs d'envie de découvrir ce que ces intrus nous cachaient.

PARCHEMIN
Entrouvre quelques caisses à chaque entrepôt pour voir ce que ce cher Ravalon nous offre.

écrit par: Zaxiah Vendredi 08 Septembre 2017 à 20h27
[Influence Captivante]

Les yeux pleins d’une douleur qu’elle s’efforçait à présent de masquer. Une moue retroussa les lèvres de la sorcière. Elle regarda Xanthos un long moment, comme si elle venait d’avoir une révélation. Elle parut perplexe puis son front s’éclaircit. Ses yeux incandescents plongèrent dans ceux du Gnome. C’était pour ainsi dire assez rare de le voir aussi loquace.

- Ah j’oubliais que vous êtes à la fois plus instruit et moins sophistiqué. (Elle lui sourit)

La jeune femme ne parut aucunement surprise par la réaction du malodorant mais elle fronça tout de même légèrement les sourcils. Dans le coup d’œil qu’elle lui jeta se mêlèrent amusement et crainte. Elle eut un sourire désenchanté puis inspira profondément.

- On ne pourrait pas vous reprocher de manquer d’audace. J’ai déjà songée à différents prétextes qui pourraient m’amener à rencontrer cet homme. A demi-mots seulement, mais l’Oghmite avec lequel je me suis entretenue m’a laissé sous-entendre que la manière dont il remplissait les coffres du royaume était sujet à controverse. Voilà déjà un angle de réflexion.

Elle marqua une pause avant de reprendre.

- Les caisses du royaume sont vides, asséchées par des années de guerre. La tâche principale pour le gouvernement est donc de faire rentrer de l’argent, ce qui, de tous temps, passe forcément par la création d’impôts nouveaux et de rétablissement de taxes anciennes. La tension doit être à son comble parmi les vassaux liges. Le prix des sièges doivent faire des envieux. Une étincelle et...

Elle se recula d’un pas et esquissa une ironique révérence.

- Si nous allions retrouver les « deux autres clampins » ? ¤ Ou ce qu'il en reste...¤

La mort dans l’âme, Zaxiah Grimaldius laissa derrière elle ses pensées mélancoliques pour marcher avec le Gnome. D’un pas décidé, elle s’engagea sur les lacets de pierres de la route qui descendait vers les quartiers portuaires. Vers l’ancienne demeure des Grimaldius. Son visage reprit aussitôt cette mine dépitée et un désespoir familier se mit à nouveau à envahir la jeune sorcière de Suzail. Deux Gnomes lui avaient rappelés en ce même jour que l’avenir était devant elle. C’est dans le sillage de ces monstres qu’elle avait réussi à s’extirper de ce sordide monastère et atteint son lieu de naissance. C’est peut-être avec ces mêmes monstres qu’elle parviendrait à s’y imposer, songea-t-elle en tentant de puiser une quelconque source de réconfort dans les méandres qui l'enveloppaient.

écrit par: Quarante-deux Samedi 09 Septembre 2017 à 17h37
Voyant sa cible s'enfuir malgré ce qu'elle avait jeté, la machine se mit en marche, piétinant sans se poser de question l'homme à la hache qui agonisait suite aux projectiles du chaton, rattrapant sa victime alors qu'elle descendait l'escalier, s'attaquant une fois de plus à sa volonté pour la voir s'écrouler à l'étage inférieur. Mécontent de son coup, il avait du s'y reprendre à deux fois tout de même, et il n'était pas capable de porter de tels assauts toute la journée, surtout s'il devait s'y reprendre à plusieurs fois.
N'ayant plus de cibles sous les yeux, tous les squatteurs semblaient avoir été liquidés sans trop de difficultés, et comme le chaton partit pour couper la retraite de la fuyarde finirait bien par revenir, ce qui s'apparentait presque à un golem ramena le cadavre vers l'étage avant d'aller voir la troisième victime, ou plutôt la première, et constater qu'elle était en vie. Sachant la valeur que pouvait avoir un prisonnier, il fit son possible pour qu'elle le reste, même si c'était bien loin d'être sa spécialité, après tout, c'était lui qui l'avait mis dans cet état, il commença à fouiller les différents individus, incluant celui que lui ramena son coéquipier du jour.
Il fut étonner de trouver autant de matériel sur eux, de son expérience avec des squatteurs, quand il faisait de même en fuyant le Lantan, il avait pu constater que ces derniers étaient plutôt du genre pauvre, voir très pauvre. Ces gens-là avaient des vêtements en bon état, si on exceptait les légers problèmes liés au sang et aux projectiles diverses de l'animal semi-domestique, ainsi qu'un pécule monétaire non négligeable, que Quarante-deux empocha rapidement, et même plusieurs potions soigneusement étiquetées, qu'il donna au minou quand ce dernier revint, lui-même n'en ayant pas l'utilité, capable d'auto-réparation de manière efficace. Il prit également l'une des courtes lames sur lui, cela pouvait toujours servir, et plaça le reste en tas à coté de la table, sauf la nourriture qu'il plaça dessus, Josias lui ayant appris à faire attention à ces choses-là, plus pour ne pas tomber malade à cause d'une négligence qu'autre chose, certainement.
Regardant le chat s'émerveiller de leur réussite, Quentin préféré n'y voir qu'une chose normale, la dame rentrait chez elle, eux avec elle, ils avaient trouvés des intrus et s'étaient arrangés pour qu'ils ne reviennent pas, définitivement. Le manoir était à elle, et l'avait toujours été, ce n'était pas la présence de ces types qui y changeait quelque chose. Toutefois, il était d'accord sur certains points, il allait falloir tout nettoyer, l'odeur de la décomposition pouvait attirer l'attention, et la chaton ne faisait pas semblait quand il répandait du sang, mais pour les cadavres, les placer simplement à la cave ne suffisait pas, de l'avis du colosse, il fallait les brûler, les détruire complètement, comme il l'indique. En effet, cela évitait les problèmes d'odeur, tout en bénéficiant d'un gain de place non négligeable, les quatre cadavres n'étaient pas petits, et instillait la peur dans la disparition sans traces de ces gens, du moins si le nettoyage et l'incinération étaient bien faits. Bien sur, il valait mieux éviter de faire cela dans un lieu qui pouvait lui-même prendre feu, aussi la cave semblait être une aussi bonne idée qu'autre chose. Quant aux amis des cadavres, s'ils n'avaient pas suffisamment peur et menait des recherches, ils ne devaient pas toujours passer leur temps par ici, même si le lieu était bien aménagé, et s'ils venaient, et bien, les suivants apprendraient à avoir peur, voilà tout !
Finissant son beau tas de matériel avec son esclave, Quentin se releva et indiqua à Nia :


- Je vais voir la cave, si on peut y faire brûler les morts. Et regarder un peu la maison aussi. Tu as mis du sang partout, alors tu nettoies. Toi, fit-il à son serviteur, suis-moi.

Il prit la direction de l'étage inférieur, regardant dans les différentes pièces s'il y avait encore de quoi descendre vers la cave, ou si un lieu pouvait être propice à un bûcher. Il lui faudrait aussi de quoi allumer le feu, un peu de bois peut-être, et de l'huile, s'il y en avait par ici. Et pour la suite, le chat ne pourrait pas tout lécher du sol, et même s'il laissait la créature avec lui l'aider, il lui faudrait du matériel. Le meurtrier ne pensait pas trouver l'une ou l'autre de ces choses ici, mais le lieu l'avait déjà surpris à plusieurs reprises, et ça ne coûtait rien de regarder.

écrit par: Nia Mercredi 13 Septembre 2017 à 23h54
-Rholala, on croirait entendre ma mère, s'esclaffa le jeune félin.

Et il allait d'ailleurs faire comme dans pareil cas à la hutte familiale : mettre quelques petits coups de patte en passant pour faire preuve de bonne volonté.


-Par contre quoi que tu fasses des cadavres, gardes-m'en un ou deux que je prépare des réserves pour la semaine. Tu n'as pas beaucoup d'appétit mais nos amis apprécieront un peu de chair fraiche pour le gouter.

Encore qu'il n'était pas très sûr que Zaxiah ai vraiment envie de découvrir les spécialités culinaires de sa tribu. Le fameux choc des cultures certainement.
Dès tout petit les enfants aidaient les anciens et les blessés à préparer le repas pour le retour des chasseurs. Nia savait donc parfaitement comment dépecer et préparer une souris. Enfin dans la pratique il n'avait pas eu l'occasion de faire ça proprement depuis un moment. Restait à voir s'il n'était pas trop rouillé. Il hésitait encore sur l'endroit où faire le gros du dépeçage, la cuisine ou le sous-sol certainement, en fonction de l'endroit où il pourrait évacuer le sang le plus facilement.


PARCHEMIN
Une fois les caisses fouillées, utilisera la compétence survie pour préparer des rations de survies avec les cadavres, ou tout du moins de quoi nous faire survivre pour la journée (+10 si on compte le bonus contre les humains au jet de survie).

écrit par: Phineas Vendredi 15 Septembre 2017 à 15h39
Nia et Quarante-Deux

PARCHEMIN
Nia, test de Perception (Fouille) : 27


Le manoir était rempli de caisses dans tout les coins qui pouvaient les accueillir. Et quelles caisses ! La majorité était plus grande que l'être-chat, et une partie plus grande encore que le forgelier, même sans son déguisement. Heureusement la plupart était aussi conçus pour être ouvertes sur le coté.

Nia ne mit pas bien longtemps à trouver le pied de biche nécessaire à l'ouverture des caisses. Il ne pouvait pas toutes les ouvrir, mais il y avait de fortes chances qu'elles renferment toutes peu ou prou la même chose. Autant se contenter de celles qui étaient à la surfaces des tas. Il ne trouva rien de très précieux dans les caisses, pire, si ce qu'il trouva était présent en quantité, ils allaient avoir bien du mal à l'écouler sans éveiller les soupçons. Clous, rivets, vis, quelques voiles de bateaux, des pièces détachées d'armes lourdes et une cinquantaine de grosses balles de cotons.

Le ninja allait soupirer quand son nez fut excités par une odeur inattendue. C'était faible, une odeur que personne n'aurait sentie, nul autre qu'une créature aussi exceptionnelle que lui, avec un nez si fin et puissant. Il n'aurait sut dire ce que c'était, ça n'avait pas l'odeur de l'acier, ni du cuivre. Ce n'était pas le goudron ou l'huile qui recouvrait les toiles, ni même la fragrance herbacée du coton. Non, c'était à la fois amer et farineux... Qu'est ce que ce pouvait être ? Il chercha longuement dans l'énorme caisse, y entrant presque complètement, sans succès, et puis, enfin, il finit par trouver. Dans des barres d'acier à coupe carrée qu'il avait crû, à raison, destinée à servir de renfort. Il trouva une minuscule fente tout du long. Impossible d'y glisser un shuriken ou une lame standard, mais l'une de ses griffes par contre, après avoir été aiguisée sur ses crocs, passa. Avec difficultés, il put écarter les deux moitié de la barre et découvrit à l'intérieur un boyau de porc dans lequel était stockée une poudre blanche et compacte.

Il ne savait pas ce que c'était, mais on ne cachait pas aussi bien quelque chose quand elle était destinée au marché blanc...

Pendant ce temps, le forgelier cherchait de quoi faire disparaître les corps. A la cave, il n'y avait pas grand chose. Le bois de chauffage était certainement stocké à l'extérieur à cette période de l'année, et le cellier était vide. Il trouva bien un tonneau de saumure qui pourrait faire l'affaire, mais en plus d'être rempli a moitié de hareng, il était fort probable que la méthode soit des plus longue à faire œuvre. Une bouteille de vin amnien aurait pu lancer le feu, si il s'agissait d'une piquette suffisamment forte, et c'était tout ce qui restait dans la cave. La cave en elle même était une pièce intégralement faite de pierre mais des étais de bois semblaient plantées si et là dans le sol et les murs. Sans doute le terrain n'était il pas des plus stable et on avait préféré prévenir les fissures plutôt que de les réparer.

Nia arriva derrière et avant de faire part de sa découverte, avait eut le temps d'estimer combien de temps il pouvait subvenir avec ses proies. Tout n'était pas mangeable chez les souris. En fait, chez les plus vieilles ou celles dont les mœurs étaient les moins "respectables" disaient ceux de sa tribu, la chair ne donnerait guère plus que de gigantesques mots de ventre. C'était certainement le cas d'au moins l'un d'entre eux, envisagea t-il. Avec ça, sans moyen de conversation et en faisant de bonnes découpes, il était certain de pouvoir faire au moins six repas, cela dit.

écrit par: Zaxiah Mercredi 20 Septembre 2017 à 23h00
[Influence Captivante]

Ici, grouillait la cohue habituelle, mitrons présentant leurs tourtes et leurs pains, gardien en maille noir sous les manteaux pourpres, putains aux corsets à demi délacés et de mioches geignards.

La sorcière de Suzail et son compagnon Gnome forestier retournèrent dans le quartier portuaire. Ils descendirent une colline basse où un chemin de pierre traversait sinueusement la ville jusqu’aux premières tours de guet qui se dressaient face à l’horizon. On pouvait déjà apercevoir au loin, les bannières pourpres et blanches qu’agitait et vrillait le vent avec une constante vigueur. Un fourgon chargé de balles de foins et de barriques de cidre croisa leur chemin en remontant depuis les quais de débarquement. Il y avait un homme d’arme qui arborait un emblème inconnu de la jeune femme. Il devait être, il y a encore peu, un simple garçon de ferme aux joues roses, songea-t-elle en observant sa pique rudimentaire et son armure incomplète. Il y avait tant de choses qui avaient changé dans la ville de ses souvenirs qu’elle avait finalement la sensation de parcourir un lointain pays étranger. Plus elle prenait conscience de sa situation, plus elle se sentait vide de son énergie, totalement brisée, finie.

Alors qu’elle était censée s’arracher les cheveux à poignées, maudire les dieux et jurer de sanglants serments de vengeance, Zaxiah était parfaitement calme. Plongée dans un long silence renfrognée, mais calme. Il était inutile de s’affoler, de s’épuiser plus encore, après tout, la journée pouvait encore bien plus mal s’achever. A cette idée, elle en revint au chaton et à Quantun, à leur périple dans l’ancien manoir Grimaldius et aux complications que cela allait irrévocablement apporter.


¤ Imbéciles… ¤

La réputation de la régente de Fer était emplie de nombreuses anecdotes toutes plus sanglantes les unes que les autres mais en matière d’acharnement et de brutalité, rien ne surpassait les affairistes peu scrupuleux qui se partageaient les activités de la capitale tels des charognards en plein désert.

Puis les deux horribles arrivèrent enfin à la demeure Grimaldius, ou ce qu’il en restait tout du moins. A la vue des vestiges de sa famille, elle eut une nouvelle fois le souffle coupé et la gorge nouée. Par mesure de sécurité, comme elle l’expliqua à Xanthos, la sorcière prit le soin de faire le tour du bâtiment afin de remarquer l’absence de la corde et du grappin. D’idées en déductions, Zaxiah se présenta à nouveau au seuil de la porte sous les traits altérés par son artefact afin de ne pas faire face deux fois de suite aux mêmes gardes. Elle avait désormais les joues roses, les pupilles bleus ciel et ses cheveux de jais s’étaient éclaircis au blond sablonneux. Une étrangère pour les étrangers, une contrefaçon pour les camarades de crime. Et la sorcière frappa de son frêle poing sur le bois de l’immense porte de la demeure Grimaldius.

**Stap stap stap

Elle appréhendait de s’entretenir à nouveau avec les intrus qui régissaient les lieux, mais au fond, plus encore de devenir témoin du massacre de ses … « amis ».

écrit par: Quarante-deux Jeudi 21 Septembre 2017 à 14h52
Allant jusqu'à la cave en passant par toutes les pièces de la maison, l'être artificiel ne trouva aucun lieu susceptible de convenir à un bon bûcher bien discret pour faire disparaître les preuves. Dommage, heureusement, il semblait que le chat avait une autre idée sur quoi faire de la viande, tant mieux pour lui, cela ferait toujours moins à dissimuler.
Il finit donc par se joindre à Nia pour lui dire ce qu'il avait trouver, rien d'intéressant pour son projet, et plus de caisses, et lui indiqua qu'il allait nettoyer un peu en haut. En pratique, il ordonna surtout à son esclave de le faire pendant qu'il observait un peu plus en détail les victimes, en particulier celle qui était encore en vie, ainsi que le matériel qu'ils avaient récupéré. Quelque chose le gênait, le nombre de caisse, l'équipement de bonne qualité des gens d'ici, sur quoi étaient-ils tombés ? Malheureusement, avant qu'il n'est pu répondre à cette question, on frappa à la porte. Encore une chose étrange, mais il n'était plus à ça près.
Mais si quelqu'un frappait, il allait falloir répondre. Et on allait s'attendre à tomber sur l'un des occupants usuels de l'endroit. Changeant l'effet de son masque pour lui donner les traits du grand gaillard à la hache qui tachait le plancher un peu plus loin, Quentin se dirigea vers la porte d'entrée et ouvrit, pour tomber sur sa collaboratrice Zaxiah.
Malheureusement, comme cette dernière avait camouflé ses traits, il ne la reconnu point. Il lui demanda donc d'un ton très dur, en essayant d'imiter la voix de celui qu'il avait entendu à travers la porte, en espérant que c'était bien le même :


- C'est pour ?

écrit par: Nia Vendredi 22 Septembre 2017 à 21h25
Sans perdre de temps, Chaton s'était mis à l'ouvrage. Quand on traitait de la viande il fallait agir vite. Après quelques minutes à courir un peu partout pour rassembler le matériel nécessaire, il s'était établi dans la cave et mit au travail avec ardeur.
Il avait tendu une corde entre deux tas de caisses de bonne hauteur, et s'en servit pour étendre les carcasses. Bien plus facile pour l'éviscération, le dépouillement et la découpe du gibier.
Un vieux chaudron permettait de récupérer le sang qui coulait, tandis que les boyaux étaient placés en tas dans une bassine en attendant d'être nettoyés. Le tout donnerait de délicieux... comment appelaient-ils ça par ici ? "boudins" ? Il manquerait les épices traditionnelles mais c'était peut-être mieux pour ceux qui n'en avaient pas l'habitude.
Il avait essayé d'imperméabiliser au mieux une caisse vide avec un large morceau de toile cirée qui en débordait pour couvrir également son plan de travail. Et dans ce contenant il avait entassé pêle-mêle le ou les foies devenus impropres à la consommation, en maudissant les souris qui n'en avaient pas pris soin, les différents morceaux déjà impropres à la consommation de base, ainsi que les os qu'il avait pu retirer avec les lames dont il disposait.

Le résultat n'était pas miraculeux mais le félin s'estimait heureux d'avoir encore le coup de main nécessaire à un tel ouvrage. Il contemplait fièrement les belles pièces de chair fraiche.


-Plus qu'à fumer ! La cheminée m'a parut assez grande, j'espère qu'il y a du bois de bonne qualité. Si on a de la chance il y a peut-être même du sel ou du vinaigre quelque part...

Il réalisa alors qu'il se parlait à lui-même, signe évident qu'il lui manquait une compagnie capable de complimenter ses exploits charnels. Il prit alors les deux plus beaux morceaux qu'il put trouver, le chaudron de sang, et remonta sans traîner vers la cuisine afin de cuire les uns et bouillir l'autre.
Il allait encore passer un sacré moment à s'occuper de la conservation de la viande, et il tenait à avoir un bon steak à se mettre sous la dent pour se motiver.

Avec tout ça, il en avait oublié de parler de sa découverte à Quarante-deux. C'était pourtant une très bonne nouvelle. Certes il ne savait pas ce que c'était, mais c'était forcément précieux, et ce même en petite quantité au vu de la façon dont c'était dissimulé.
Il n'y avait donc nul besoin de se trimballer d'encombrantes et lourdes caisses à travers la ville. S'ils voulaient déplacer tout ou partie du butin, il suffirait de le dissimuler sur soi ou dans des sacs. Restait quand même à découvrir la nature de "ça", et donc commencer par en parler à ses compagnons.

Il déboucha du sous-sol pour tomber sur le garde qu'il avait proprement découpé quelques instants plus tôt. Pour amusante qu'elle était l'expérience n'en secoua pas moins le chaton, et il mit un moment à se convaincre qu'il s'agissait de Quentin déguisé. Ce dernier venait d'ouvrir la porte, mais ne laissait pas entrer le ou les visiteurs. La relève de la garde ? Déjà ?
Peu désireux de laisser ses aliments sur place, et tout aussi frileux à l'idée de traverser le hall d'entrée à la vue des nouveaux venus, Nia s'avança à pas feutrés... ou du moins il essaya car il était quelque peu handicapé par sa charge. Il lui fallait se rapprocher s'il voulait se faire une idée sur le nombre de personnes présentes et leur identité.

écrit par: Xanthos Mardi 26 Septembre 2017 à 22h18
Le moment était venu de visiter ce qui allait devenir, dans un futur plus ou moins proche en fonction des talents de Zaxiah, leur demeure. Xanthos n'était pas certain de l'intérêt de remuer le couteau dans la plaie en cherchant à entrer dans le bâtiment dont l'accès, ou la propriété, leur était refusé mais il n'avait rien de mieux à faire et sa nouvelle compagne semblait bien décidée.

Il n'était pas clair non plus exactement ce qu'il pouvait bien apporter à la situation. Le gnome des forêts était conscient qu'il n'avait pas été très diplomate dans sa réponse à l'humaine et il l'appréciait. Ou, au moins, il appréciait les opportunités que leur collaboration pouvait créer. Il n'avait aucune affinité similaire pour ceux qui occupaient le manoir en ce moment, ce qui semblait indiquer que, s'il ouvrait la bouche, il allait probablement froisser leurs sensibilités. Ils risquaient donc de se montrer irrespectueux de sa supériorité et cela allait probablement l'énerver. Et s'il s'énevervait, cela tournerait probablement au bain de sang. Non, définitivement, se tenir devant cette porte en attendant que quelqu'un ouvre n'était pas une très bonne idée.

En plus, Dame Chance ne semblait pas être de leur côté. Celui qui ouvrit la porte semblait sortir du même moule que le prêtre du Seigneur de la Guerre avec qui le serviteur de la Grande Taupe avait discuté dans la journée. En cela qu'il semblait avoir troqué le peu de cervelle que les dieux semblaient prêts à impartir à sa race contre plus de muscle. Et visiblement une hache. Et il ne semblait pas même capable de faire l'effort de se montrer urbain et poli. Quelle surprise!


-Trois mots, probablement un record! Tu ne tiens pas un salon de thé, gamin, alors il n'y a pas un million de choses que des inconnus qui tapent à la porte puissent chercher. Où est ton maître?

écrit par: Quarante-deux Mercredi 27 Septembre 2017 à 12h34
- Rha mais c'est toi glandu ! indiqua Quentin en voyant le gnome et sa bonne humeur usuelle, sans toutefois vraiment changer de ton. Fallait le dire tout de suite abruti ! C'est qui l'autre ? Une fille de joie que t'as trouvé au temple ? En attendant rentrez donc tous les deux, on sera plus tranquille. Je suppose que c'est la petite brune qui t'as dit où nous trouver.

C'était la seule manière qu'il avait pu avoir de trouver cet endroit et de frapper à la porte de leur nouveau lieu de résidence. Bien sur, avec sa nouvelle tête, ce gnome ne pouvait pas le reconnaître, mais il espérait que ce qu'il avait dit, l'autre le reconnaîtrait, car il ne voulait pas modifier son visage maintenant, avec une inconnue à coté d'eux et surtout d'autres qui pourraient le voir depuis la rue. Bien sur, il pourrait le faire plus tard, mais pas tant qu'il ignorait à qui il avait à faire. Et comme il était difficile de croire que le gnome leur avait déjà trouvé une alliée, surtout vu le peu qu'il avait compris sur lui jusqu'à présent, son hypothèse, surtout considérant ce qu'il avait lu sur les êtres biologiques, semblait donc être la plus probable. Bien sur, elle connaissait maintenant le lieu où ils logeaient, mais dans ce cas, autant qu'elle ignore la vérité sur lui aussi bien que son visage habituel.

écrit par: Zaxiah Jeudi 28 Septembre 2017 à 10h39
[Influence Captivante]

Le front de la jeune femme se barra d’un pli. Toujours sur le seuil du manoir, la sorcière de Suzail semblait vaguement lointaine, comme perdue en un demi-sommeil puis finalement, les pièces du puzzle s’assemblèrent naturellement. Le félin et l’être artificiel avaient finalement pris possession des lieux.

Restait-il des survivants ? Et des témoins ? Avait-elle bien précisée de ne pas s’en prendre au service de sécurité ? Combien de temps mettrait la prochaine patrouille ? Serait-ce pour une relève nocturne ? Que faire des cadavres sur les bras ? Désormais qu’elle pouvait entrer, de combien de temps disposait-elle ? Que restait-il de son patrimoine ? Combien coûteraient des réparations ? Quelles sont donc les activités de cette enflure d’adjudicataire ?

Toutes les questions lui donnèrent légèrement la nausée. Mais la situation prévalait sur le ton de la boîte de conserve qui avait ouvert, alors la sorcière emboîta le pas silencieusement et entra enfin chez elle.

La lumière était presque inexistante et l’air saturé par des relents de poussière, de crasse et de fer… non de sang, se reprit-elle mentalement la sorcière. Elle ferma les yeux un instant. Malgré l’atmosphère sordide, Zaxiah Grimaldius aurait presque pu sentir les parfums de figues et d’amandes, la douceur du balsamique, ces suaves senteurs qui l’avaient accompagnées durant son enfance. Elle soupira de chagrin et fit aussitôt s’estomper ses rêveries. Elle leva les yeux sur cette architecture délabrée. La jeune femme pivota sur elle-même dans un envol de voiles noirs, tel de sombres nuages par grand vent, et continua silencieusement son exploration de la demeure Grimaldius, sans un égard pour ses associés. Des cloisons avaient été abattues, les parties boisées que les bonnes entretenaient autrefois avec tant d’ardeur, étaient désormais profondément entaillés par le déplacement de lourdes cargaisons qui encombraient les lieux. L’architecture générale, les quelques moulures et autres entrelacs semblaient être les dernières preuves que quelconque noblesse ait habité ses lieux. Les cuisines, les salons et la bibliothèque étaient vidés de leurs contenants. Elle sentit un frisson la parcourir et étouffa nombreux jurons tout au long de ses découvertes.

Elle se sentait soudain empli de nostalgie, hantée par des rêves d’antan, des rêves de sa jeunesse. Quelqu’un qu’elle douta même avoir existé. La sorcière dut faire appel à ce qu’elle avait accumulé d’autodiscipline pour chasser ses sombres pensées, pour ne pas sombrer, pour ne pas imploser. C’est à ce moment précis que naquit en elle, un sentiment de mépris complet, d’une violence inouïe, une ambition cruelle à l’encontre du dénommé
Arlen de Ravalon, ce maudit armateur.

Revenant à la salle principale et à ses impertinents partenaires. Elle prit néanmoins note que les deux belliqueux, suite à la confrontation qui avait dut avoir lieu, ne semblaient souffrir d’aucune blessure. Pour le moins efficace, se suggéra-t-elle en guise de maigre apaisement. Elle frappa trois fois les talons de ses souliers l’un contre l’autre, tout en se tournant vers ses compagnons enfin réunis dans le manoir. D’un geste digne, elle se passa la main dans les cheveux, ôta le peigne qui y logeait et reprit aussitôt son apparence naturelle.


- La fille de joie vous salut. (Réduites en deux fentes haineuses, elle tourna ses deux yeux ardents sur l’être artificiel.) Tu es bien précoce pour avoir ce genre de vocabulaire mon grand, à moins que tes anciens maîtres, dans leurs infinies stupidités, t’aient pourvu de la perversion des mâles ? Tss (Elle pivota vers le chaton et hocha le menton dans sa direction.) Et toi ? N’avais-je pas (Ordonnée, pensa-t-elle.) Suggéré de ne pas en venir aux mains ? (Aux griffes, se reprit-elle intérieurement.)

Sa voix, si mélodieuse en temps normal, n’était plus qu’un grondement de colère. Elle inspira et reprit aussitôt à l’attention de tous :

- Qu’importe ! Nous devrions établir un code afin d’éviter ce genre de situation burlesque. Je vous laisse décider d’une phrase que vous seriez susceptible de mémoriser facilement.

Puis, dans un soupir, elle se détourna du groupe pour laisser ses yeux parcourir de nouveau la salle et le grand escalier qui amenait au premier étage. Malgré son soudain détachement, elle poursuivit à l’encontre du groupe, à haute voix, sur le ton de l’avertissement :

- M’est avis que nous aurons bientôt de la visite grâce à vos initiatives ! Ce qui fait de ce lieu l’un des repaires les moins certains de la capitale. Bravo. Nous aurons d’ici peu un adversaire puissant. (Son visage s’était figé dans une expression soucieuse et elle crispait les mains sur ses flancs, s’efforçant à l’évidence de garder le contrôle sur elle-même.) Avez-vous laissés un survivant avec lequel je pourrais m’entretenir ? Qui serait capable d’articuler des mots censés, ajouta-t-elle non sans une pointe de sarcasme.

écrit par: Quarante-deux Jeudi 28 Septembre 2017 à 15h27
Laissant le couple entrer, Quarante-deux les fit passer devant lui et les laissa aller pour reprendre ses activités, il n'allait pas déranger le gnome dans la chambre qu'il se choisirait. Mais avant qu'il ne les quitte, dans la pièce principale, la putain changea d'apparence pour laisser apparaître Zaxiah. Au moins, cela réglait le problème de qui savait où les trouver.
Reprenant lui aussi son apparence habituelle, il se permis de répondre à la dame du groupe avec quelques détails techniques et sémantiques :


- Je n'ai point ce défaut. En fait, j'en serais physiquement incapable, je n'ai pas été créé ainsi, ni dans un sens ni dans l'autre. Si mon surnom est masculin, c'est plus à cause de mon apparence générale, et d'un défaut de la langue. Par défaut, je ne peux parler de moi qu'au masculin. Cela ne m'empêche toutefois pas d'être au courant de certaines choses.

Il laissa la dame passer sa colère sur chaton, même s'il ne voyait pas ce qu'elle pouvait leur reprocher, ils n'avaient fait que s'occuper des intrus qui habitaient sa maison sans son autorisation, après tout, et laissa les autres discuter du code, il prendrait ce qui leur conviendrait, ce n'est pas comme si cela changeait grand chose. Zaxiah reprit alors son discours moralisateur auquel Quentin lui répondit :

- Bah, on a rien fait de mal, non ? Il y a bien un survivant, mais pour l'instant, il dort, et ne devrait pas se réveiller avant plusieurs heures, il est en haut.

Indiquant à son serviteur de le suivre pour lui faire reprendre les travaux de nettoyage, l'être construit retourna d'ailleurs auprès du dernier squatteur survivant pour continuer ce qu'il faisait avant d'être dérangé.

écrit par: Nia Jeudi 28 Septembre 2017 à 20h58
Le jeune félin s'était plaqué contre le mur lorsque deux silhouettes étaient entrées derrière le faux portier. La vision du gnome à la chevelure inimitable l'en avait décollé avec un soupir de soulagement. Il n'aimait pas faire trop de choses en même temps, tuer ou manger fallait décider.

-Hey Xanthos ! Z... il s'arrêta un instant, perturbé par la coloration altérée de la jeune femme. Néanmoins l'odeur, la forme du visage et la silhouette collaient. Soit une soeur jumelle, soit un habile déguisement volontairement ressemblant...axia ! Vous arrivez à pic, je commence à préparer le repas ! annonça-t-il joyeusement en présentant le chaudron et les steaks.

Il reprit son chemin vers les cuisines en continuant :


-Quelle cuisson le tien Xant' ? Pas tentée j'imagine Zax' ?

Il réalisa alors que la jeune femme n'avait pas l'air de lui prêter attention, toute absorbée qu'elle était dans sa contemplation des lieux. Hochant les épaules le félin décida que son effarement était compréhensible et qu'il valait mieux la laisser tranquille.
Alors qu'il revenait de la cuisine néanmoins, pour se mettre en quête de bois pour le feu, la jeune femme revint également mentalement et physiquement parmi eux. De manière assez musclée. Nia dû même se retenir de hisser, ce qui le fit sourire davantage encore.
Il laissa Quarante-deux répondre à sa partie des réprimandes avant de prendre la parole à son tour :


-Pouuuh, un "adversaire puissant" ? Il semblerait que votre pêche aux infos ai été fructueuse, ça tombe bien la notre aussi.

Voyant que le forgelier repartait déjà à ses affaires, il enchaina rapidement :

-Je commence : Chers amis, bienvenu dans "l'entrepôt des grosses pièces pour bateau Ravalon" ! Que des gros machins intransportables et sans valeur... si l'on excepte l'étrange poudre blanche soigneusement dissimulée dans le renfort des caisses ! J'ai laissé un exemple ouvert à l'étage, n'hésitez pas à aller voir. Aucune idée de ce que c'est, mais notre puissant ennemi est aussi un gros contrebandier.

Il s'arrêta un instant pour remettre ses gants et sa capuche, mais aussi pour savourer son annonce. Il en profita pour sortir la petite fiole de soin qu'il avait mise de côté et la présenter à la sorcière en précisant à elle et au prêtre :

-Je ne sais pas s'il saura faire une phrase complète, mais si vous voulez vous entretenir avec le survivant il vaut mieux lui administrer quelques soins ou les "quelques heures" de Quantun risquent de s'éterniser. Je déconseille aussi la visite de la cave aux âmes sensibles tant que je n'ai pas finir de ranger.

Il fit mine d'ouvrir la porte, sembla se raviser, se retourna et ajouta :

-Pour ce qui est de tes recommandations Zaxia, attend d'avoir fait le tour de la maison avant de juger nos actes. Je sais que tu traverses un moment difficile, mais ne perds pas de vue nos objectifs. Ravalon n'est rien comparé à ce qui nous attend, et tu n'as besoin de ce manoir que pour le savoir qu'il contient peut-être encore. S'il faut changer de cache nous le ferons, s'il faut abattre l'ennemi nous le ferons. Il produisit alors un étrange son nasal en ouvrant la porte : Nqxz ! Et sorti en refermant derrière lui.

Quelques secondes plus tard il la rouvrait pour préciser :


-C'est le mot de passe, Nqxz, je découpe toute personne qui prononce mal. Un clin d'oeil rieur puis : Entrainez-vous !

Et il était reparti. En quête de bois de chauffage, ou de charbon de bois, ou de tourbe, peu importait tant que ça cuisait et que ça se trouvait vite.

écrit par: Xanthos Vendredi 06 Octobre 2017 à 15h32
Explorant du regard ce qui semblait devoir être leur repaire pour quelqiues temps, le gnome des forêts ne manqua pas de grimacer. Mais ce n'était pas vraiment des grimaces de dégoût. Au contraire, il lui semblait que les choses se passaient mieux qu'il ne l'avait prévu. Chaton et Quantun ne payaient pas de mine mais ils semblaient capables de se débrouiller.

-Cru. C'est gaspiller de la bonne graisse que de la faire brûler dans une casserole. C'est quoi l'accompagnement?

La conversation passa ensuite à ce qui avait été trouvé dans le bâtiment. Xanthos n'était pas vraiment intéressé par les pièces nautiques mais la mention de la poudre blanche semblait plus intéressante. En blaguant à moitié, il continua de parler avec Chaton.

-La poudre, tu es sûr que ce n'est pas du sel, hein? Ou du sucre?

Il acheva cette phrase avec son plus beau sourire, quelque chose qui ressemblait plus à un chien montrant les dents. Il avait bien une idée pour en savoir plus sur ce qu'était la poudre mais il n'était pas certain que cela plaise aux autres de jouer avec la vie de leur seul prisonnier.

-Ceci dit, tu as un candidat presque volontaire pour la goûter. C'est un bon moyen de savoir si c'est du poison ou pas.

Tant qu'il parlait du prisonnier, la proposition de l'interroger semblait pleine de sens. Il semblait aussi probable, vue l'idée de le soigner un peu avant de commencer l'entrevue, qu'il avait été un peu abimé lors de sa capture.

-Je peux essayer de soigner un peu notre invité, si vous le souhaitez. Je peux aussi utiliser les pouvoirs que me confère le Rampeur En-dessous mais cela risque de ne pas être trop efficace. À moins que vous soyez tombés sur le seul humain sur la face de Toril qui ne soit pas un hérétique, bien sûr.

Cela ressemblait étrangement à un autre trait d'humour. Il fallait croire qu'il était de bonne humeur soudainement. Sans doute la réalisation que ses compagnons n'étaient pas aussi inutiles qu'il l'avait pensé jouait pour beaucoup là-dedans.

¤ ¤

-Attends, Chaton, dis-moi si j'y arrive. Nnn, ... attends, j'y suis presque. Nnn va te faire voir chez les elfes.

¤ ¤

écrit par: Zaxiah Vendredi 06 Octobre 2017 à 16h13
[Influence Captivante]

Cette histoire laissait un goût amer à l’orpheline. Elle se sentait enveloppée dans une atmosphère viciée par la haine, la vengeance et la corruption. Désormais la sorcière était condamnée à ce monde-là : une jungle où le gros dévore le petit, où les hommes courtois se comportent en réalité comme des animaux. Elle avait plongée du côté sombre de la vie et au milieu duquel elle marcherait peut être durant toute son existence.

Elle secouait la tête et grommelait comme une vieille femme.


- Vous verrez… Vous verrez…

Zaxiah Grimaldius était demeurée sur place, folle de rage. Le corps élancé de l’orpheline de Suzail s’était raidi. Ses yeux étincelaient. Elle était consternée, tendue et anxieuse, les mains toujours crispées. La sorcière avait parfois tendance à oublier que malgré ses aspects primitifs, derrière ses attitudes de prédateur carnassier, le félin ne manquait pas d’aplomb et de répartie voir même de compréhension. Elle avait toutes les raisons de s’en vouloir d’avoir elle-même lâchée le monstre dans la souricière et cette simple pensée attisa une nouvelle fois sa colère. Elle se mit à rougir de colère et se pinça les lèvres tout en contemplant les deux affreux repartir à leurs affaires respectives. Quantun grimpait les marches et ouvrait la voie jusqu’au survivant, elle l’observa s’éloigner d’un air circonspect. Sans chair pas de douleur, pas d’hésitation et point d’émotion. La perfection dans l’artificialité.

Un frisson lui parcouru l’échine et elle eut une moue dédaigneuse. S’ils étaient de bons ouvriers ou de bons hommes de mains, ils n’en restaient pas moins de dangereux individus. L’étau se resserrait lentement et lui rappela sa condition. Elle avait survécu grâce à la sorcellerie, et vivait encore aujourd’hui, grâce à cette mystérieuse essence, car elle était de nature faible, et sans cela et la passion exclusive que lui portèrent ses parents, elle n’aurait pu tenir jusqu’à ce jour. Le seul privilège que lui avait accordé cette constitution avait été ces longues heures de lecture. Elle était par conséquent à la merci de ses partenaires de crime, une situation à laquelle il faudrait remédier au plus vite et qui lui fit songer un court instant à sa famille éloignée.

S’il restait peu de temps, il fallait profiter des opportunités pendant qu’elles étaient encore disponibles. L’expression boudeuse se mua en un sourire espiègle quand elle décela un soupçon d’enthousiasme chez Xanthos. Elle rejeta la tête en arrière. Ses longs cheveux noirs ondulèrent dans son dos. Elle éclata de rire, un rire qui se mit à emplir le hall tout entier.


- Je vous propose d’entamer la conversation avec le rescapé ! S’exclama-t-elle vers le Gnome. De lui extirper les informations que nous jugerons nécessaire et ensuite, s’il s’en montre digne à vos yeux, disposer de lui pour vos sacrements.

Elle fit voler autour d’elle sa longue écharpe rougeâtre, et s’en enveloppa avant de décrire un premier pas sur le grand escalier. Elle s’immobilisa à nouveau, son attention toujours portée sur l’affreux prêtre qui s’était occasionnellement débarrassé de ses ornements de cuir et d’ossements.

- « Une poudre blanche soigneusement dissimulée dans le renfort des caisses… »

En prononçant cette dernière phrase, la sorcière prit un ton sardonique puis quelque chose dans la voix se mit à suggérer une certaine complicité.

¤ Déposer la tête d’un contrebandier aux pieds de la régente pourrait nous assurer la situation que j’envisageais initialement. ¤

- Il semblerait que nous ayons ferrés un bon poisson. Enfin il faudrait s’assurer qu’il s’agit de produits illicites et que ces activités sont biens punis par les autorités. Quoi qu’il en soit, il y fort à penser que ce n’est pas cet armateur de malheur qui amènera les gardes pourpres à nos portes. C’est déjà une certaine source de satisfaction.

Elle décrivit un nouveau pas et s'immobilisa une nouvelle fois.

- Il faudrait déplacer le survivant dans la cave pour étouffer ses futures complaintes et effectivement, un échantillon de cette poudre nous apportera quelques réponses au cas où notre malheureux décide de garder ses secrets pour lui.

A ses mots, elle reprit son ascension afin de rejoindre l'être artificiel qui ouvrait le chemin vers la suite des opérations. L'austérité de son visage refit surface et ses yeux se mirent à fureter sur le premier étage qu'elle n'avait pas foulée depuis tant de temps.

écrit par: Phineas Lundi 09 Octobre 2017 à 13h15
Ah, les saints loisirs de la perversion. La torture en faisait partie, sans aucun doute. Aidée par le forgelier, Ashura redescendit à la cave avec le prisonnier. Il fallait admettre que le lieu s'y prêtait. Si le reste de la maison avait changé par rapport aux souvenirs de la sorcière, la cave elle, n'avait pas dû être très utilisée, de toute évidence. Une fois vidée de tout ses trésors gastronomiques, elle avait plus ou moins été laissée à l'abandon. Si bien qu'elle sentait le renfermé et l'humidité.

Xanthos n'était pas démuni en ce qui concernait l'attirail d'aventure, dont une corde en soie d'excellente qualité dont la solidité n'était pas à mettre en doute. Quelques tours et trois nœuds plus tard, l'humain de petite taille était calé contre un mur, toujours inconscient, restait à le réveiller.

Le Rampeur devait bien se gausser dans ses cavernes des Collines Dorées. Accorder un sort de soin à son disciple pour soigner un être qu'il lui sacrifierait ensuite, voilà qui n'était pas pour déplaire à la Grande Taupe. L'énergie positive s'extirpa de son plan et tomba sur le crâne du blessé. Étrange blessure que voilà, il fallait soigner son esprit bien plus que son corps, mais soit.

Le prisonnier ouvrit grand les yeux, et la rage s'y éveilla lorsqu'il se rendit compte qu'il était attaché.


- Bande de sacs à merde ! Détachez moi tout de suite que j'vous arrache les dents pour vous les faire bouffer !

Intelligent ou pas, l'humain n'avait pas l'air pressé d'arrêter de beugler. Il s'agissait donc maintenant de procéder à l'interrogatoire, et en premier lieu, de le faire écouter.

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hrp.gif Deux heures sont passés depuis l'intrusion (le temps de cuisiner, de revenir tout ça, ça prend du temps la vie domestique)

écrit par: Zaxiah Lundi 09 Octobre 2017 à 16h50
[Influence Captivante]

Elle eut le sentiment que son cœur s’était arrêté de battre le temps de quelques secondes. Tétanisée, comme si elle venait d’apercevoir le fantôme d’un ancêtre furetant dans le couloir opposé. Lors de l’opération de transbahutage, la sorcière de Suzail eut la surprise d’apercevoir au premier étage, engoncé entre les vestiges du manoir Grimaldius, un écrin au milieu des ruines. Le bureau d’étude de ses parents, intact et identique à ses souvenirs d’enfance, comme une porte figée dans le temps. L’orpheline hésita un court instant, elle voulait abandonner ses projets de torture pour clarifier sa vision. Mais l’engrenage était lancé, et sous le mouvement conjoint du Gnome et de Quantun, à contre cœur, elle prit à son tour la direction de la cave en se promettant intérieurement de ne pas s’attarder.

L’atmosphère des sous-sols était vicié, cette endroit venait de vivre quelques sordides agissements et s’apprêtait certainement à en subir un nouveau, mais c’était autre chose en réalité: Cet endroit avait toujours été une certaine source de crainte pour l’enfant qu’elle avait fut, un sentiment que même après tant de temps après, le pragmatisme de l’adulte qu’elle était devenue ne parvenait pas à effacer totalement.

Le survivant du massacre était le vilain garde en forme de barrique qui avait aboyé lors de sa première visite. Le destin réservait parfois quelques traits d’humour pour ceux qui avaient les capacités nécessaires à capter l’ironie d’une telle situation. Mimant de se préparer pour entrer dans une arène, la sorcière avait revêtue son armure avant que le prêtre n’appose les soins. Il fallait se montrer cohérente avec ses propos et conforme à l’état d’urgence qui devait régner en toile de fond de cet entretien. Comme à son habitude, elle dissimula ses traits sous un nouveau visage. La lueur de ses yeux avait viré en une couleur sombre mais luisait néanmoins toujours de cette aura aguichante. Les contours de son visage semblaient désormais coupés à la hache, des traits sévères surplombés d’arcade sourcilière semblant décrire une constante autorité. Ces cheveux se mirent à pâlir progressivement, elle venait de gagner quelques années. S’appropriant du caractère irascible de sa victime, elle matérialisa une cicatrice parcourant son visage d’une oreille à l’autre et surlignant ses deux yeux et surplombant ce nez, qu’elle avait aussi écrasé à l’occasion. Elle était devenue une caricature de combattante, de celle que l’on aurait trouvé dans un bouge à narrer son mercenariat. Les soins furent appliqués et la scène éclata, comme un diable monté sur ressort, le roquet au visage ravagé se mit aussitôt à hurler.

Elle s’avança d’un air assuré, toujours à quelques pas de distance, des yeux froids, acérés et du haut de ses jambes, avec une posture dominant le costaud attaché à terre.


- Hey ! Oh tout doux garçon, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué tu n’es pas en position de pousser une gueulante. Je suis Dorothy, je travaille pour les intérêts de Ser de Ravalon, l’entrepôt est sens dessus dessous et t’imagines bien que ça ne va pas lui plaire…

Sa voix était basse mais grondait comme un ordre. Le seul ton que pouvait reconnaitre un chien de garde. Il fallait néanmoins apaiser la tension, tenter d’extirper le maximum d’information à la force de ses mots.

- Alors je vais t’expliquer comment je vois les choses.

Elle s’approcha de deux pas et se mit à s’accroupir de profil pour se faire plus proche et moins impériale. Sa voix devenait de plus en plus calme, il n’y avait après tout aucun danger en apparence…

- Vu la nature de ce que l’on a observé à l’étage, on est en droit d’être suspicieux. J’ai besoin que tu m’éclaires pour comprendre les événements.
Qu’est-ce que tu fous seul et attaché dans le sous-sol ? Où est la responsable du site ? C’est simple tu me dis qui tu es, avec qui tu étais et encore plus simplement ta version des faits. Et peut-être, que je te détacherais, au lieu de laisser Maître de Ravalon trancher à ce sujet.

écrit par: Phineas Mercredi 11 Octobre 2017 à 09h57
Le prisonnier avait beau être subjugué par le charisme diabolique qui émanait de la sorcière ça n'empêchait pas de commettre des impairs. C'était tout le problème d'imaginer un bluff quand on manquait d'informations. Dans un premier temps, on put croire que ça avait marcher... Et puis, lorsque Zaxiah convia "Ser de Ravalon" dans la phrase, un sourcil broussailleux se leva brusquement.

- Ser ?.. SER ?, il éclata d'un rire guttural. Si t'avais essayé de donner du Ser à ce vieux pouilleux de Ravalon, il t'aurais balancé dans la crique avec une poutrelle de 50 accroché aux dents, vieille salope !

Il continua à rire un certain temps. Le bougre en avait certainement vue d'autres. En fait, il avait les stigmates du soldat : un esprit déraisonnable face au danger et à la mort, des cicatrices dans des zones qui ne souffraient guère qu'en combat et une évidente consommation de produits destinés à faire disparaître les souvenirs de l'horreur.

Il finit tout de même par s'arrêter de rire et regarda tour à tour le gnome et la sorcière transformée. Il fronça les sourcils avant de cracher à ses pieds.


- Dit moi vraiment qui t'es, et on verra ensuite. Personne de sensé ne se baladerait avec un gnome pareil, à moins qu'il veuille mal se faire voir... Sans déconner, on dirait que t'as couché avec un blaireau garçon. Tu fais pas partie de la ronde suivante, y'a aucune raison que t'es débarqué ici pour rien. Alors qui t'es ?

écrit par: Zaxiah Jeudi 12 Octobre 2017 à 17h21
[Influence Captivante]

La sorcière à l’identité dissimulée eut un mouvement de recul en affrontant l’hostilité du prisonnier, toujours accroupie, ses traits faussement ridés ne purent retenir un certain dégout. Elle n’avait pas besoin de se forcer pour composer son rôle, elle avait souvent jouée à ce jeu au cours de ces dernières années, notamment au monastère où elle avait pris plaisir à s’inventer des vies et prendre aux pièges certains résidents. Elle s’inspirait des nombreux romans qu’elle connaissait par cœur mais très rapidement, son imagination fut assez débordante pour se permettre d’improviser. Elle se drapait de mensonge pour se divertir de la naïveté des autres, qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Raconter une vérité qu’elle était elle-même incapable d’accepter ? Non, elle devait cacher sa nature, ne jamais se révéler. Au final, c’est aussi ce loisir de tragi-comédienne amatrice qui l’avait amené à découvrir Xanthos, à lui accorder plus d’attention qu’à n’importe quel autre être. Lui n’avait pas cru un instant à sa supercherie, et dans ses yeux, elle se sentait depuis contrainte à l’authenticité. Riant intérieurement à cette pensée, l’inspiratrice des tromperies se remit en scène en une fraction de seconde.

Elle faisait depuis le début de l’entretien, gronder sa voix pour se donner des airs caricaturalement guerriers, sans doute plus qu’elle ne le serait dans toute sa vie :

- Mais voilà qu’il mordrait la main qui vient de le soigner ! s’écria-t-elle en jetant un regard surpris vers le prêtre puis retournant rapidement son attention vers le captif, elle lui rétorqua avec vigueur mais peu de hargne : Quand on se comporte comme un animal, on vit en cage. Jusqu’à preuve du contraire, vous garderez vos liens ! Lâcha-t-elle sèchement comme s’il elle grondait un enfant.

Il fallait agir vite, elle avait capté dans le regard du Gnome des Forêts cette rage meurtrière qui le caractérisait tant, le puant n’avait pas apprécié l’offense qui lui avait été faite et menaçait à présent de tout foutre en l’air. Rites macabres ou plaisir sordide, il avait pour habitude de prélever des bouts de ses ennemis, dont un paquet de doigt qu’il affectionnait particulièrement. Les toiles que la sorcière tentait de tisser étaient encore fragiles et demandaient un certain tact. Chose dont le Gnome était totalement dépourvu. Zaxiah prit aussitôt l’initiative de s’interposer entre le petit être et son opposant, elle décida de le reconduire vers l’escalier qui menait au premier étage, lui parlant à voix basse pendant qu’elle l’escortait et lui promettant que tout affront serait lavé (et que le chaton l’attendait…) Lorsque que le monstrueux petit prêtre disparu et que ses grognements de contestation s’éteignirent totalement, elle se rapprocha à nouveau pour dominer l’homme trapu qui gisait au sol, elle soupira puis posa fermement les mains sur les hanches d’un air impérieux. La sorcière hocha la tête dans sa direction avec un dédain non feint:

- Tu sais, les armateurs sont habitués à voir couler des fortunes colossales au fond des mers. Mais qui pourrait blâmer la tempête ? Alors qu’aujourd’hui, nous avons quelqu’un pour répondre de notre infortune. Tu disais attendre la relève ? C’est vrai que tu ressembles à la description d’un des gardes mais qu’est ce qui me prouve que tes complices ne t’ont pas simplement doublé ?

Elle coupa d’un violent geste les paroles du survivant qui pointaient déjà au bord de ses affreuses lèvres et elle reprit aussitôt :

- Le fait est, que tu sembles ignorer ce que je sais. Depuis combien de temps es-tu enfermé dans cette cave vilaine créature ? Vu l’odeur je dirais plusieurs jours au moins. Sachez, mon brave, que cette « susceptibilité » dont vous faisiez référence n’a plus lieu d’être, Ser de Ravalon va recevoir l’insigne honneur d’accéder à la noblesse comme il le souhaitait depuis tant de temps, c’est une grande nouvelle ! La cérémonie aura lieu dans plusieurs semaines mais il désire qu’on lui attribue dès à présent ce titre.

Sa voix était devenue plus douce au fil des mots, le ton devint caricaturalement soutenu et enjoué, elle annonçait une bonne nouvelle, elle papillonnait des yeux et affichait un sourire ravi :

- Un juste titre récompensant ses services à la couronne n’est-ce-pas ? Questionna-t-elle par pure rhétorique en affichant un regard aussi ironique que celui que la rouquine lui avait servie à l’entrée de la demeure Grimaldius quelques heures plus tôt. - Remplir les coffres de la régente méritait au moins cela. Sa voix était mielleuse est lourde de sens.

Elle joignit les mains dans son dos et marcha quelques pas :

- C’est pour cela que l’on paie Dorothy. Pour qu’elle s’assure que les apparences restent intactes. Et ce n’est pas si proche du but, que l’on va prendre des risques inutiles. C’est aussi pour cela que tu n’as probablement jamais entendu parler de Dorothy. Mais voilà qui est fait, et je t’avoue que c’est plutôt un mauvais présage pour toi. Aussi sympathique ta compagnie puisse-t-elle être, et après ces modestes éclaircissement, on va en revenir au sujet qui nous intéresse, je ne suis pas venu parler rumeurs et ragots après tout.

Elle s’immobilisa et claqua un talon pour accentuer l’attention de son auditoire sur sa conclusion, sans hausser le ton, elle tentait d’achever ce sordide entretien avec le plus de courtoisie possible…

- Un entrepôt dévalisé, le manque à gagner est trop grand pour que ton sort puisse peser dans la balance, il faut que je me montre précise sur les informations que je vais fournir à mon retour. Si tu connais si bien mon Maître, que tu es notre camarade, réponds à mes questions, explique moi ce que tu fais seul et attaché dans la cave.

écrit par: Phineas Jeudi 12 Octobre 2017 à 18h08
PARCHEMIN
Zaxiah, test de Tromperie (+15) : 34


Non, définitivement, l'intimidation n'avait pas l'air d'avoir beaucoup d'influence sur la barrique sur pattes. Pendant le soliloque de la sorcière à propos des animaux en cage, le garde semblait même avoir lutté contre un bâillement d'ennui.

Zaxiah décida donc d'user une tactique aussi vieille que le monde. Probablement les mensonges les plus risqués. Ceux qui avaient donné naissance à la maxime "plus c'est gros, mieux ça passe.".

Elle se présentait comme une sorte d’exécutrice discrète de la volonté du patron. Si le coup réussissait, elle se plaçait à des dizaines de niveaux hiérarchiques au dessus du garde d'un seul bon mot. Si ça échouait, par contre, tout ses efforts présents et futurs seraient probablement vains.

Et, contre toutes attentes, la tactique sembla porter ses fruits. Lorsqu'elle suggéra qu'il était là depuis plusieurs jours, la confiance ne s'éveilla pas, mais le doute pointa au fond des yeux fatigués de l'humain.


- Je serais inconscient depuis si longtemps... dit il pour lui même. Hum... Oui... C'est possible... J'ai peine à croire que Ravalon, vu la haine qu'il entretient pour les couronnés... La noblesse lui serait utile, mais de là à se faire titrer par ses subordonnés...

Il regarda la sorcière transformée, tentant de déceler quelque chose dans son visage.

- Bah... Je peux toujours te dire ce que tu veux, que tu sois ce que tu dis ou non, ça ne changeras rien. On s'est fait attaqué par deux connards. De ce que j'en ai vu, un humain et un humain poilu. J'ai rien vu de plus, y'en a un qui m'a lancé un truc dans la tête et ça m'a mit à terre sur le coup. Jamais vu un truc pareil, c'était comme si mon cerveau explosait de l'intérieur... J'm'attendais à me réveiller chez le Marteleur a vrai dire. Ah putain... Je sais pas pourquoi ils m'ont gardé, mais ils ont dû buter au moins une ou deux équipes si ça fait plusieurs jours... Merde... Ou alors ils ont tout vidé ? Comment ils auraient pu vider tout ça sans se faire choper ?..

écrit par: Zaxiah Jeudi 12 Octobre 2017 à 19h11
[Influence Captivante]

La sorcière de Suzail était heureuse de voir sa proie enchevêtrée dans sa toile. Elle ne s’avait pas si cela était le résultat de ses menaces à peine voilées ou des perspectives qu’elle avait exposé, mais le bougre était désormais plus apte à coopérer. Telle une funambule ignorant le vide, elle allait tenter d’extirper les informations qu’elle convoitait et qui allait assurer une certaine sécurité au groupe de malfrats. Elle n’exprima aucune réaction à la soudaine prise de conscience du captif, il fallait profiter de sa stupeur alors elle se remit à parler d’un ton sec pour écourter les questionnements de l’homme et lui intimer de fournir des affirmations :

- C’est bien ce que je crains et c’est pour cette raison que j’ai besoin que tu m’en dises plus. Commences donc par ton nom, et celui de tes collègues. La jeunette aux cheveux auburn n’était pas responsable du site ? Elle était avec toi au moment de l’attaque ? Quand devait intervenir la prochaine relève et quel était la procédure précise que vous aviez convenus ?

Elle soupira en prenant un air légèrement dramatique.

- Ils n’ont pas tous volés. Ils savaient où chercher en fait et ont scrupuleusement vidés les fonds de caisses. C’est pour cela que dans cette pièce, tu restes pour moi le plus suspect en l’état actuel des choses. Que sais-tu des marchandises que tu gardais ?

Elle avait pris le soin d'espacer ses questions par une information délivrée sur le ton de la confidence, comme si elle relâchait un peu de son propre tourment. Ils faisaient (faussement) partie du même camp après tout. L’orpheline jouait avec les mots en prenant le soin de rester cohérente à sa position aussi chimérique était-elle. L’odorat du chaton avait amené à cette fameuse poudre soigneusement dissimulée. Si cet horrible affairiste qui exécrait tant les gens de noblesse, avait des réalités à cacher, il fallait aussi en avoir le cœur net. Toutes informations seraient bonnes à prendre dans la situation actuelle.

écrit par: Xanthos Jeudi 12 Octobre 2017 à 21h54
Sourire fut la première réaction du gnome des forêts. Il n'était pas certain de pouvoir en croire ses oreilles. Ce gaspillage de chair, ce morceau de viande, ... cet humain avait osé l'insulter. Le suivant de la Grande Taupe pouvait presque se voir en train de l'éventrer d'un lent mouvement de ses griffes. En le traitant de "garçon", le prisonnier venait de sceller son avenir. Xanthos avait prévu de le sacrifier comme il avait parfois sacrifié des animaux ayant vaillemment combattu ou des objets précieux mais l'humain allait se voir être sacrifié. Il allait se voir et se sentir mourir. Lentement.

Il n'avait pas ses griffes sur ses mains, cela manquait un peu de discrétion en ville, même lui devait le reconnaître ce qui voulait dire qu'il devait réfléchire à comment il allait faire payer à l'erreur de la nature immédiatement ses mots. Il devait bien y avoir dans la pièce de quoi lui briser une articulation ou lui découper un morceau de joue. Rien de mortel, juste un peu de douleur. Il allait commencer à fouiller la pièce quand Zaxiah décida de le priver de la première étape de sa vengeance.

Une voix, très profond dans les abysses de son esprit, lui disait qu'elle avait raison, qu'il ne pouvait pas ruiner leurs efforts pour son propre plaisir, qu'il était trop intelligent pour cela. Cette voix n'avait pas tort mais il n'avait vraiment pas envie de l'écouter. Il fulminait en sortant de la pièce et ne dit pas un mot ni à la sorcière ni à ses deux autres compagnons. S'il ne pouvait pas torturer le prisonnier, il allait devoir trouver autre chose pour s'occuper.

Il se dirigea vers là où il avait vu Chaton pour la dernière fois. Il avait une idée, qu'il ne trouvait pas vraiment brillante, mais qui lui permettrait sans doute de faire passer le temps jusqu'à ce que le soleil plonge dans l'un de ses tunnels.


-Chaton, qu'est-ce que tu as fait des mains des autres gardes? J'ai envie de faire une partie d'osselets ... et c'est à peu près tout ce qu'un humain peut faire de ses dix doigts, n'est-ce pas?

écrit par: Phineas Vendredi 13 Octobre 2017 à 18h15
- C'est des pièces de bateau non ? Moi je m'en fout un peu, je suis pas ingénieur. Tout ce que je sais c'est que le vieux y tient, apparemment ses gars bossent sur un nouveau truc, tout en métal...

La barrique tenta d'hausser les épaules et jeta un regard sur le forgelier déguisé, au fond de la pièce, sans trop y prêter attention.

- M'enfin, je connais pas un seul marin qui accepterait de mettre le pied sur un rafiot en acier si tu veux mon avis. Bon... Tu veux pas me détacher et me trouver un coup de gnôle, parce que j'ai un peu le crâne en vrac...

Il se laissa un temps de réflexion avant de répondre aux autres questions, regardant la cave. Il essaya d'étendre ses jambes pour les dégourdir.

- Putain, il aurait put nous laisser quelques bouteilles quand il a vidé la maison cette vieille radasse. J'm'appelle Morn, j'imagine que t'as cherché des infos avant de venir. J'étais avec Lise et Hondar. Et Helena. J'espère qu'elle s'est pas fait avoir, elle était douée cette petite, Ravalon l'aurait au milieu de la gorge. Une capacité innée au mensonge élégant, tout le monde croit qu'elle est là depuis des années, mais moi je me souviens bien qu'elle est arrivée que depuis quelques mois. J'suis sur qu'elle pourrait se fondre dans un bal d'aristo comme par magie... M'enfin tu dois savoir tout ça j'imagine.

La procédure, c'est la même que d'habitude, on faisait les roulements en même temps que la première garde de nuit de la caserne à peu prêt.

écrit par: Quarante-deux Lundi 16 Octobre 2017 à 18h48
L'être artificiel n'était pas très à l'aise avec le mot de passe choisi par chaton, car comme il l'indiqua :

- Ce n'est pas facilement prononçable, et surtout c'est pas facile à placer dans une conversation. On pourra voir ça plus en détail quand on en saura plus sur le prisonnier.

Il monta donc et aida à descendre ce dernier à la cave à la demande de Zaxiah, Quentin resta en bas pour voir la dame faire son show. Il avait lui-même déjà interrogé des prisonniers, mais c'était rarement beau à voir. La dame semblait avoir une approche beaucoup fine, alors autant regarder.
Pensant à changer de tête, ni celle du squatteur ni sa tête usuelle, le forgelier se posa dans un coin et attendit, immobile, et surtout silencieux. Il la regardait faire, et put constater une efficacité limitée. Même lui arrivait à voir les limites du raisonnement de la sorcière, et malgré sa situation précaire, mais il donnait malgré tout quelques informations. Ainsi, il indiqua involontairement qu'il était là pour garder des choses et pas seulement squatter les lieux, ce qui expliquait des choses, qu'ils allaient bientôt être relevé, mais aussi qu'ignorait tout de la poudre étrange que le félin avait découverte cachée. Cela témoignait d'un souci de bien faire les choses, car s'ils ignoraient ce qu'ils gardaient, et jusqu'à son existence, ils ne risquaient pas d'indiquer à quiconque son existence. Ce qu'il savait sur lui-même et chaton était plus anecdotique, même s'il aurait été intéressant de faire passer des informations erronées, l'homme ne vivrait pas assez longtemps pour colporter ces rumeurs.
Malgré tout, ils allaient devoir savoir mais il avait indiqué qu'il laissait la sorcière faire à sa manière, et qu'il n'interviendrait pas. Aussi la force devrait attendre à ce qu'elle donne son accord. D'ici là, il observerait tranquillement, passant le temps en songeant à comment il pourrait améliorer son art.

écrit par: Zaxiah Lundi 16 Octobre 2017 à 22h55
Quelques échanges supplémentaires furent échangés, les idées filèrent dans sa tête, et certaines mentions, notamment les mensonges de cette rouquine furent recueillis comme une révélation. Elle avait une vague idée de l’heure d’arrivée de la relève des gardes et en connaissait plus sur le propriétaire du manoir. Zaxiah Grimaldius afficha une moue insatisfaite en contemplant l'inutilité grandissante du seul primate que ses deux compères avaient daignés laisser en vie. Il comblait autant de question qu’il n’en provoquait. L’homme était devenu bien calme à présent et révélait désormais toute son évidence aux yeux de la sorcière, ce n’était qu’un mercenaire, un vétéran du Thesk, soulard et braillard comme tant d’autres. Il n’y avait rien à en tirer, si ce n’était une énième machination que le félin lui inspira. Elle devenait aussi colérique et sournoise qu’eux. Le Mal se propageait…

- Très bien, je vais te chercher ce qu’il faut, lui affirma-t-elle en souriant.

¤ Ton sort n’est plus entre mes mains, horrible créature ! ¤

- Ne bouge surtout pas, ironisa-t-elle en lui tournant le dos et en s’échappant rapidement de quelques pas.

¤ Vermine, sacrifié ou dévoré, peu m’importe ! ¤

Toujours sous les traits métamorphosés de son Artefact, la sorcière de Suzail reprit le chemin vers l’étage supérieur et les ruines de sa famille. Elle n’aurait pu dire si Quantun était attentif ou assoupi. À son passage, elle ne glissa que quelques mots à l’attention du silencieux qui veillait toujours dans un coin sombre de la cave.

¤ Est-ce bien sage de les laisser en tête à tête ?... ¤

- Gardes un œil si tu le veux bien, je reviens de suite…

¤ Qu’importe ! ¤

Elle continua sans s’attarder, grimpa les marches en pierres jusqu’au grand hall et dès qu’elle fut plongée dans la pénombre, dégrafa son peigne afin de reprendre son apparence originelle. Les rides, les cicatrices et le teint terne laissèrent place à la magnifique jeune fille qu’elle était. La sorcière, de nouveau jeune et fraiche, déboula dans la grande pièce, elle s’arrêta un instant pour délasser et ôter cette armure dont elle avait tant horreur. L’atmosphère au sous-sol était irrespirable, cet entretien ne lui avait apporté que dégoût et colère. Elle respirait profondément tout en se débattant avec sa carapace de cuir, elle contourna l’imposant escalier pour rejoindre l’extrémité opposée de la salle. Son odorat perçut un fumet provenant plus précisément des cuisines :

- Xanthos ! Chaton ! Où êtes-vous ? Ce bougre d’homme ne sait presque rien…

écrit par: Nia Samedi 21 Octobre 2017 à 12h07
En partant les oreilles affutées de Nia perçurent un rire aigu. La souricette du groupe était en pleine crise de nerf, mais il ne savait pas trop si c'était dû à l'âge, la situation, ou les deux. Il aurait aimé pouvoir prétendre que c'était lié à la race inférieure, mais il savait pertinemment que les femelles de sa tribu étaient bien plus insupportable au même âge. Il ne pouvait qu'espérer que la suite de leur aventure l'aide à gagner en... maturité ? Ca existait chez les souris ça ?... tout comme lui-même avait grandi dans ses péripéties.

¤Même si j'étais déjà bien plus avancé que la majorité des rongeurs du coin !¤

Une fois revenu avec le combustible désiré, il eu tout juste le temps de lancer le feu quand son papa Taupe préféré sorti de terre en quête de membres frais.

-J'ai mis les doigts dans ce pichet là, et je te trouve dur ! C'est aussi parfait pour un apéritif.

Il se remit à la cuisine après avoir laissé un bon morceau de viande cru à son compagnon. De son côté s'il n'était pas contre un plat saignant, le gout de la viande cuite lui manquait. Il finit de positionner la viande dans la cheminée sous le regard ironique du gnome, et commençait à se faire poêler une côtelette lorsque la jeune sorcière revint à son tour. L'interrogatoire semblait fini, son travail reprenait. Il en profita pour partager son idée avec les deux comparses présents :

-Je vous propose de le laisser "en vie" un moment, pour nous en servir d'appât contre ses collègues.

Une vieille tactique de chasse qui avait fait ses preuves, laisser un des leurs blessé au beau milieu d'une clairière et toutes les souris du coin s'agglutinaient.

-Evidemment à lui seul il ne fera pas un piège décent, mais avec quelques contre-mesures et un peu de mise en scène il y a moyen d'en faire quelque chose de potable. Et l'avantage c'est qu'on peut en faire ce que l'on veut en attendant.

Il descendit alors, en proposant au passage à Xanthos de se joindre à lui, pour s'assurer que leur invité ne ferait pas trop de bruit. Si ses camarades préféraient l'éliminer ça ne le dérangerait pas outre mesure.

En arrivant dans la cave il s'exclama gaiement :


-A nous ami Ljo !

Et sans plus de manière il fonça sur le pauvre homme pour lui enfoncer son pied dans le plexus solaire. Vu son état c'était suffisant pour le réexpédier dans les pommes, et ça leur permettrait de s'occuper de lui sans devoir subir ses hurlements.

écrit par: Zaxiah Lundi 23 Octobre 2017 à 19h07
Elle avait toujours cette allure maussade et bougonnait des :

- Vous verrez… Vous verrez…

Malgré la liste des forfaits qui s’alourdissait et les perspectives d’une défense solide en cas d’incarcération, la sorcière ne releva pas. Effraction, homicide, anthropophagie,… Assise dans le grand escalier du hall de l’ancienne demeure Grimaldius, elle acheva d’ôter son armure en contemplant le félin se diriger au sous-sol. Cela ne pouvait pas se terminer ainsi, après tant d’efforts, d’énergie. Cette histoire avait bouleversé sa vie, elle ne pouvait imaginer que tout cela reste ainsi en suspens pour toujours. Désormais seule, elle resta un moment silencieuse, à contempler les restes de ses souvenirs. Puis dans un soudain sursaut, elle sortit de ses pensées comme arrachée d’un rêve. Elle se tourna vers l’étage supérieur et le bureau qu’elle avait entraperçu plus tôt avant l’interrogatoire. Elle cligna des yeux d’un air hébété puis entama sa progression. Elle tourna les yeux derrière elle afin de s’assurer qu’il n’y avait personne, puis disparue à l’étage.

La porte était scellée. De mémoire, cette porte n’avait été qu’une porte normale mais désormais, aucun moyen conventionnel ne semblait pouvoir l’ouvrir. Elle resta quelques secondes silencieuse, puis se mit à sourire. Ses doigts se courbèrent et elle tenta de révéler le sortilège. Il s’agissait d’un sceau invisible, apposé à la porte. Des runes complexes s’illuminèrent. Elle ne déchiffra que son évidente fonction de verrouillage et se fit la réflexion, que seule une grande magie avait pu réaliser une telle œuvre. La mention qui s’afficha ensuite vint ravir la jeune orpheline, peut-être ne l’avait-on pas oublié finalement, peut-être y avait-il une chance que…

La sorcière était déterminée, elle pinça la partie charnue de son pousse entre ses canines et força d’un coup net. L’opération lui arracha un cri qu’elle s’efforça d’étouffer dans son autre main. De son doigt s’écoulait un mince filet de sang. Elle prit une inspiration chargée d’angoisse et elle entreprit de briser le sceau.

écrit par: Phineas Vendredi 03 Novembre 2017 à 09h44
Le guerrier s'écroula, retombant dans l'inconscience après le coup de pied trop bien placé du ninja. Zaxiah disparu pendant un certain temps à l'étage sans donner signe de vie. Le gnome se restaura. C'était presque à croire qu'il en oubliait la potentielle arrivée de la ronde suivante.

La sorcière finit enfin par sortir du bureau et ils eurent un peu de temps pour préparer des contre-mesures à ce qu'ils étaient à peu prêt certains qu'il allait leur tomber dessus.


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[Vous avez une heure pour préparer quelque chose.]
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Une pluie printanière tomba avec légèreté sur la ville. Pas suffisamment puissante pour faire déguerpir les badauds mais assez pour les décider à aller prendre un verre dans la taverne la plus proche. Le soleil n'était pas prêt de se coucher, à quelques jours du solstice d'été, les journées semblaient se rallonger indéfiniment. On attendrait que la pluie cesse, et les rues s'animeraient de nouveau.

Mais, en attendant, ceux qui travaillaient ne s'interrompait pas. Et bientôt, tous purent entendre le bruit d'une clé tourner dans l'antique serrure du manoir. Les voix riantes d'hommes et de femmes firent bientôt irruption dans la demeure et un homme interpella ceux qui devraient être là.


- Ely ! On est là, va donc payer un verre à ta troupe d'éclopé !

Encore dans le vestibule, ils ne tarderaient pas à mettre les pieds dans le grand hall.

écrit par: Zaxiah Mercredi 15 Novembre 2017 à 16h34
La sorcière de Suzail avait l’esprit encombré par un millier de pensées. Cette journée l’avait tant éprouvée, les révélations s’étaient succédées au fil des rencontres et désormais forte d’une volonté renouvelée, Zaxiah devait désormais concrétiser ses aspirations. Elle invita ses compagnons de crime à la rejoindre dans le salon du manoir Grimaldius. Cette pièce était autrefois réservée aux adultes qui y déblatéraient sur les affaires financières, un lieu d’échange et de convivialité. Aujourd’hui, il ne restait plus qu’elle. La jeune fille était devenue la maitresse de maison. Malgré toutes les évidences liées aux notions de légalité, elle se sentait chez elle.

- Pour commencer, il faut que je vous parle de la pièce située au premier étage, le bureau que personne n’a semble-t-il réussi à ouvrir. Mes ancêtres ont jugés bons de sceller cette salle. Seuls les Grimaldius peuvent y avoir accès. Pas d’objets de valeur, surtout des archives, une ressource inestimable pour moi. Il s’agit de mon patrimoine et à ce titre, je vous annonce clairement que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour retrouver la propriété de ce manoir.

Elle n’était pas sereine mais sa voix ne trahissait d’aucune controverse.

- Mais le fait est que cette cité est régit par des lois et que l’on ne peut agir sans se soucier de la législation en vigueur. Je comprendrais si vous ne m’accordiez pas votre soutien. C’est une volonté qui ne concerne que moi et vous m’avez déjà aidez à parvenir jusqu’à Suzail sans trop d’encombre. Mais sachez que cette demeure pourrait aussi devenir la vôtre si nous parvenons à cet objectif. Il ne s’agit pas simplement d’un problème de vermine, il va falloir agir avec discernement.

Elle repoussa d’un geste élégant ses cheveux derrière une oreille.

- Je vois trois solutions à cette situation : La première et la plus sérieuse, serait de nous retirer un temps. Le temps pour moi de retrouver mes lettres de noblesse et de faire fonctionner l’administration locale. Cela pourrait prendre plusieurs mois, voire plusieurs années et ce, sans promesse de succès. La seconde serait de faire simplement disparaitre ce Ravalon. Je n’ai que l’adresse de son bureau, il faudrait celle de son domicile et pourquoi par intervenir dès ce soir. Si la tête tombe, personne ne s’occupera de l’avenir de cet entrepôt et nous gagnerons un peu de temps. Mais soyons honnête, au moindre faux pas, nous pourrions avoir une horde de reîtres à nos portes. Je n’ai personnellement aucune envie de tenir un siège dans mon manoir. De plus, attirer les foudres de cet affairiste et de la couronne signerait clairement notre mort. Enfin, la troisième solution est celle qui me parait la plus complexe mais aussi la plus efficace. Il faudrait amasser le plus de renseignements sur les activités de cet homme afin de le discréditer auprès des autorités. Cet enfoiré n’a aucun titre de noblesse et une fois délesté de ses activités professionnelles, il ne deviendra qu’une vague menace que la société s’empressera de rejeter et de remplacer par moins crapuleux.

L’orpheline prit quelques secondes pour reprendre son souffle et faire de l’ordre dans ses idées.

- Mais revenons un temps à la situation présente si vous le voulez bien. Nous allons recevoir des visiteurs dès le coucher du soleil. D’ici une heure environ. Il y a des chances qu’ils soient moins nombreux mais pas forcément moins dangereux. Que suggérez-vous ? Allons-nous fuir ou agrandir le tas de cadavres qui s’accumule dans ma cave ? Il faudrait sans doute laisser la vie à l’un d’entre eux. C’est l’occasion de trouver quelqu’un de plus pertinent que l’ignoble bonhomme que vous avez déjà capturé.

écrit par: Nia Dimanche 19 Novembre 2017 à 20h52
Le plus important avec les cadavres, c'est de s'assurer qu'ils ne puissent pas parler. C'est sur ce conseil pour le moins amusant de son ancien compagnon de cellule que réfléchissait Nia en contemplant le petit rat assommé devant lui. Plus utile, probablement pas bon, il faudrait trouver un moyen ou un autre de s'en débarrasser.
Il fini par hausser les épaules et retourner s'occuper de sa cuisine. D'autres corps ne tarderaient pas à se rajouter au sien, il serait toujours temps à ce moment-là de leur payer un voyage de groupe.

Peu de temps après néanmoins Zaxiah battit le rappel. Elle avait des informations et une conviction nouvelle. Nia sourit devant la volonté affichée de la jeune femme de les tenir à carreau de cette "pièce scellée", mais fut agréablement surpris par le fait qu'elle leur en parle malgré tout et qu'elle semble tenir à la poursuite de leur coopération.
De la part d'une souris il s'attendait à ce qu'elle tente de couper les ponts dès qu'elle se sentirait prête à se débrouiller toute seule.


¤J'imagine qu'elle a encore besoin de nous. Ca simplifie les choses.¤

Il prit la parole dès qu'elle eut fini le tour d'horizon de leur situation.

-Pour la patrouille de ce soir, essayons de récupérer plus d'informations oui. Nous n'en sommes plus à deux ou trois disparitions près, et ça nous donnera toute une nuit de répit pour se décider et préparer la suite.

Il avait eu le temps d'y réfléchir en touillant ses marmites aussi il continua sans s'interrompre :

-Pour le moyen terme, nous pouvons tout à fait jouer sur tous les tableaux. Je n'ai rien contre faire bande à part un temps pour aller semer la mort dans la cité de manière à brouiller les pistes et faire tomber nos cibles, ça te permettrait de commencer les démarches administratives pour faire rétablir tes droits sans pression. En parallèle nous essayons d'identifier cette poudre blanche et si elle permet de détruire Ravalon, te mettre en avant, ou nous enrichir, et bien c'est autant de gagné.

Il laissa son regard courir sur le plafond de la demeure avant de conclure :

-Quant à transformer ce manoir en fort, ce n'est peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Nous avons sans doute moult poulies, cordages, et poids qui ne demandent qu'à nous venir en aide. Je vais voir si je peux improviser quelque chose, si vous avez des idées ou envie de bricoler un peu vous êtes les bienvenus.

Joignant le geste à la parole, il partit se mettre en quête des matériaux nécessaires. Il voulait commencer par une "balançoire" assez basique. Dans sa forêt natale, ils utilisaient des troncs d'arbres, mais il avait vu des poutrelles métalliques qui seraient certainement au moins aussi marquantes. Il traça un schéma simpliste sur la poussière d'une caisse afin d'illustrer son idée pour ses collègues intéressés.

Non pas qu'il avait besoin de piège lui-même. Ses méthodes avaient démontrées leur efficacité. Mais un piège pouvait être déclenché par n'importe qui. Même les membres moins martiaux de leur fine équipe obtiendraient alors un potentiel offensif conséquent. Et comme les souris avaient aussi prouvées qu'elles étaient parfois capables d'encaisser un coup, ça ne serait peut-être pas de trop.

A condition bien sûr que le test de ce soir se révèle concluant. Il se dissimulerait derrière le vestibule avec son arc au cas où.

écrit par: Quarante-deux Mardi 21 Novembre 2017 à 15h09
Posé tranquillement dans la cave, l'être réfléchissait, ses yeux mécaniques regardant le prisonnier, mais ne voyant en fait que le vide. Au bout d'un certain temps, il prit une décision concernant le futur de son art, pour lequel il ferait bien de s'améliorer, puis se leva pour retourner dans la salle principale, où la dame du groupe expliquait ce qu'elle-même avait fait durant ce temps.
On pouvait dire qu'elle n'avait pas chômé, contrairement à lui. Cela ne le concernait pas directement, mais lui indiquait que les choses étaient plus complexes que ce dont il avait l'habitude. Ainsi, ceux qu'ils avaient tué avaient leur raison d'être là, autre que celle qu'il suggérait. Bien sur, quarante-deux n'y perdrait pas le sommeil, principalement parce qu'il ne dormait pas, mais ce n'était pas non plus la première fois qu'il tuait quelqu'un, loin de là. C'était quelque chose de nécessaire, et puis, ils finissaient tous par mourir d'une manière ou d'une autre, qu'il en soit la cause ne faisait qu'au pire avancer un peu les choses. Si c'était le prix à payer pour obtenir ce qui était nécessaire, ou pour cacher un secret, alors il fallait le faire, et c'était tout.
Il prit la parole pour répondre aux propositions de la dame, d'une manière qui semblait peu en accord avec le chaton :


- C'est toi qui connait le mieux la ville et ce qui sera le mieux. Dans tous les cas, le prisonnier devra rejoindre ses camarades auprès de Kelemvor. Après, peut-être que ces derniers peuvent nous servir pour discréditer ton homme. Difficile de cacher des cadavres dans la cave quand on ignore leur existence si jamais les autorités viennent jeter un coup d'œil, quelqu'un qui signalerait avoir entendu du grabuge par exemple. Cela sera forcément remarqué un jour ou l'autre, alors autant ne pas lui laisser le temps de se préparer. Et j'imagine que ce qu'à trouvé Nia ne sera pas non plus vu d'un très bon œil, quoi que ce soit, sinon cela n'aurait pas été aussi bien caché, et gardé. Même s'il s'en sort, la mort de plusieurs de ses employés ne devrait pas être bon pour ses affaires si elle est de notoriété publique. Mais si l'on fait cela, il faudrait faire en sorte qu'ils arrivent peu après la relève, et que nous ne soyons plus là.

Bien sur, cela voulait dire que l'un d'entre eux devrait porter à l'attention des gardes le grabuge qu'ils avaient eux-mêmes causés. Mais Zaxiah avait déjà montré qu'elle pouvait elle aussi changer de tête, et de corps aussi grâce à la magie. Cela voudrait dire qu'ils n'auraient pas de toit pour la nuit, mais dans une ville de cette taille, ce n'était pas ce qui manquait, que ce soit légalement ou non. Il conclut alors sur la capture à faire :

- Pour ce qui est de faire un prisonnier, dans cette situation, il vaudrait mieux prendre quelqu'un qui est plus proche de ton marchand. Quelqu'un qui travaille directement avec lui parait être la meilleure solution. Vu que tu sais où il travaille, si l'un de nous arrive à suivre un de ses collaborateurs et à l'intercepter, nous serons capable de le faire parler, à condition d'avoir un endroit pour l'interroger.

écrit par: Xanthos Mardi 21 Novembre 2017 à 21h46
N'essayant même pas de cacher ses baillements, Xanthos se rassembla avec le reste de ses compagnons pour écouter le récit de Zaxiah. Cela s'annonçait moins intéressant que les cours de gastronomie de Chaton mais Xanthos supposait qu'elle avait quelque chose d'intéressant à dire. Après une demi-douzaine de phrases, il commença à jouer avec ses cheveux. Il avait dû enlever pas mal de ses trésors et n'avait donc pas grand chose à remuer dans sa chevelure.

¤ ¤

Il avait presque fini par s'endormir quand Chaton prit la parole à son tour. Le prêtre du Rampeur En-Dessous devait avouer qu'il appréciait le style du grand chat. Et aussi ses propositions. Quantun ajouta plus de détails sur l'otage qu'ils devaient essayer de capturer mais cela n'intéressait pas vraiment Xanthos alors il n'écouta qu'avec une demi-oreille.

Par contre, le dessin de Chaton semblait être intéressant. L'idée de fabriquer un piège semblait amusante et, si Xanthos interpretait correctement le schema de Chaton, cela semblait suffisamment simple. Il avait envie de faire des choses plus compliquées mais il n'avait pas vraiment d'idée. Peut-être y avait-il moyen d'utiliser son arbalète ou l'une des fioles qu'il avait prises avant de quitter l'orphelinat. Ou l'un des parchemins qu'il gardait sous le coude.


-J'aime bien ton plan, Chaton. Ton côté artistique, je trouve eh... moins convaincant. Est-ce que la poutre est censée être utilisée comme un bélier? Ou comme un poids s'écrasant sur les infidèles? Et si l'idée est d'aller chasser ce soir, je suis pour. Je sens qu'on va bien s'amuser!

écrit par: Zaxiah Samedi 02 Décembre 2017 à 11h26
[Influence Captivante]

¤ Il nous faut des fonds. Il nous faut des branchements d’influence… Les paroles de l’Oghmite… Si cette ville regorge de vipères, il faudra préalablement s’en prémunir. ¤

La sorcière écouta attentivement les paroles du félin et de Quantun sans relever les bâillements du vilain gnome. Les quatre monstrueux s’étaient accordés sur la suite des événements et le cœur lourd, l’orpheline s’apprêtait à quitter son foyer retrouvé pour affronter la réalité de Suzail. Il fallait s’y résoudre pour le moment car les risques étaient trop grands. Alors sans se faire prier, la sorcière fit un dernier tour des lieux afin de s’imprégner de ce qui un jour, lui reviendrait de droit. Elle contemplait les motifs tracés par l’humidité sur les murs et les planches du plafond, isolée dans ses souvenirs. Puis retournant à la réalité, elle préleva dans un morceau d’étoffe, quelques extraits de cette étrange poudre blanche étrangement dissimulée dans le fond de ces cargaisons. Mais point trop de substance pour ne pas éveiller de soupçons inutiles sur les intentions des intrus qui auront sauvagement assassinés les gardiens de l’entrepôt.

Les cruels compagnons s’affairaient à leurs tâches et quand ils furent prêts à partir, la sorcière changea de nouveau d’apparence pour prendre les traits d’une femme plus mature, son teint de peau se mit à brunir et ses cheveux virèrent au châtain. Outrepassant sa mélancolie, elle sortit discrètement vers la rue et assura la sortie de l’équipe avant l’arrivée de la relève, le passage de gardes ou de quelques peuplades que ce soit.


- Allez à la Roue Gémissante pour y louer une chambre. La première auberge que nous avons croisée. Avec vos trognes, je vous retrouvais sans trop de problème.
Ce sera notre lieu de rencontre avant que l’on ne trouve mieux.

S’adressant au chaton et à Xanthos d’une voix mielleuse, elle s’arrêta un instant pour observer plus attentivement le nouveau visage du forgelier.

- Quantun, étant donné que tu peux altérer ton visage et que par conséquent, tu es légèrement plus présentable que les deux autres. J’aimerais que tu me suives. Attendons la relève à bonne distance puis allons prévenir le guet comme tu l’as suggéré. Après, je t’emmène découvrir un quartier plus éclatant.

écrit par: Phineas Samedi 02 Décembre 2017 à 15h40
PARCHEMIN
Nia, Maîtrise des Cordes (+5) : 18
Conception du piège en groupe, 20 automatique.
Zaxiah et 42, social (Garde, +16) : 25


Rations ajoutées pour Xanthos et Nia.


Le combat précédent avait presque été honorable. Si l'on exceptait un grand renfort de discrétion le tout s'était dans un esprit de bataille rangée. Cette fois, la fourberie allait envahir le manoir.

Après une bonne demie-heure de discussion difficile, ils finirent par trouver un consensus : piège il y aurait, la Taupe aurait un peu plus de sacrifice et Nia, quoique ne pouvant pas assister au spectacle aurait l'occasion de mettre son imagination au service du macabre. Ils avaient décidés qu'ils partiraient avant l'arriver de la relève, par conséquent il fallait que le piège se déclenche tout seul. La poutre ne fut pas facile à déplacer. Mieux que le bois, l'une des poutrelle de métal dont l'usage leur était encore mystérieux vint se placer à coté du hall. L'agile Nia y fixa la première corde et escalada rapidement murs et lustres pour aller passer l'autre coté de la corde dans l'un des lourds anneaux d'acier fixés à la charpente, de tout évidence utilisé de la même matière pour hisser la marchandise à l'étage. L'appât du gain signait toujours la perte de ses bénéficiaires...
Xanthos alla terminer d'empaqueter les rations d'humain séché sans oublier de bien répandre le sang dans la cuisine, histoire d'augmenter un peu le morbide. Impossible cela dit de tout emmener. Pendant ce temps, sur une idée du mécanique Quantun et avec l'appui intellectuel des deux autres, l'automatisation du piège pris forme. Avec un peu plus de cordage, le filin fit le tour du balcon et descendit le long du mur devant la porte du vestibule. La corde fut tendue en bas de la corde, fragilisée et bloquée de manière à l'aide d'un boulon coincé dans une patère. Le moindre pied qui se prendrait dedans à cadence normale libérerait la corde et déclencherait le piège. Vu la taille de la poutre, nulle doute qu'elle ferait des dégâts, même si le groupe ne se trouvait pas au milieu de la salle.

Nia et Xanthos purent récupérer chacun deux kilos et demis de viande fumée. Pendant ce temps, les deux autres descendaient au sous-sol pour finir le dernier, encore inconscient. Au début, Zaxiah aurait bien passé sa frustration sur lui en lui collant une décharge dans le cœur. Mais elle savait qu'avec une expertise approfondi, qui n'était pas tout à fait improbable, des investigateurs pourraient découvrir la nature de la blessure. Du coup, elle délégua la besogne et regarda le forgelier écraser la gorge de l'inconscient de son pied cristallin, constatant avec un regard satisfait.


Quelques minutes à peine avant que n'arrive la relève, 42 et Zaxiah sortait par devant, avec des faces des plus communes, pendant que Nia et Xanthos sortait par derrière. Le groupe se sépara alors en deux.



Xanthos et Nia

La gamine était celle qui connaissait le mieux la ville, il semblait donc logique de lui faire confiance, au moins en ce qui concernait les auberges. Encore une fois, le chat géant ne passa pas inaperçu, son peuple n'était pas des plus communs dans cette partie des Royaumes et à l'heure où les maisons de loisirs ouvraient, nombres d'yeux se tournèrent vers lui. Mais qu'importe, il était en bonne compagnie : aussi aigri que soit le gnome il partageait son amour pour la viande humain, le massacre et la fourberie. Le gnome quant à lui ne pouvait se débarrasser de l'idée que le ninja serait une bonne recrue pour son clergé.

Ils repassèrent par les quais, puisque Nia connaissait ce chemin et que Xanthos se doutait qu'il ne valait mieux pas repasser par la haute-ville. Au loin, le phare de la baie envoyait sa lumière sur l'onde et quelques bateaux, qui semblaient pour certains trop petits pour être des navires de guerre et étaient sans doute des bâtiments de plaisance, flottaient à l'horizon.

Il leur fallait réserver une chambre, mais la ville leur titillait l'imagination. L'allure infernale des forges des Chantiers Navals, inextinguibles, les attiraient tout autant que le changement d'ambiance évident entre le jour et la nuit dans le quartier ouest. Ils n'auraient sût poser un adjectif dessus mais... le nombre de patrouille semblait bien élevé pour une cité en paix alors que, pourtant, les activités nocturnes se déroulaient sans encombre. Ils remontèrent la rue des Vents-Éternels et entrèrent à la Roue Gémissante. La taverne n'avait rien de miteuse mais elle était moyenne. Sans grand intérêt, l'aubergiste pris leur argent, réserva des chambres.

Ils étaient au milieu de la salle commune, tout leur barda sur le dos, restait à décider que faire en attendant les deux autres clampins.



Quantun et Zaxiah

Ils attendirent quelques minutes avant d'aller voir la garde. Prenant des formes des plus banales, ils remontèrent jusqu'au quai pour y trouver le poste de garde le plus proche. S'adressant à ce qui semblait être un officier, Zaxiah, sa séduisante magie toujours à l’œuvre, fit mouche. Après un discours lambda mais empli d'une innocence efficace, le garde répondit.

- Vrynn, prends une équipe et va faire un tour à l'entrepôt de Ravalon. La p'tite dame dit qu'elle a entendu des trucs louches.

Il avait dit ça à l'un de ses subordonné qui s'empressa d'obéir, partant bientôt à la tête de deux hallebardiers et deux archers vers la demeure, avant de revenir vers eux.

- Merci pour l'aide, puisse Heaum vous garder des périls, madame, monsieur. Bonne soirée.

Et c'est avec politesse qui les congédia. Les voilà non loin de la haute-ville au début de cette nuit pleine de douceur qui s'ouvrait à eux dans toute sa... diversité.




Spin-Off : Le Conte de la Poutrelle


- Ely ! On est là, va donc payer un verre à ta troupe d'éclopé !

Il y avait quelques mois déjà qu'il avait pris ce travail pour le vieux Ravalon. Ce n'était pas bien compliqué. Certes il y avait eu quelques ivrognes et voleurs à évacuer mais dans l'ensemble c'était bien payé, pantouflard et la compagnie n'était pas désagréable. Et puis il était certain d'avoir une touche avec Ely.

Les quatre autres étaient certainement au dessus entrain de jouer aux cartes. Une odeur de viande grillée se dégageait dans la maison, peut-être avaient ils pensés à leurs collègues et pourraient ils manger à l’œil ce soir. L'archère qui les avaient rejoint le jour précédent lui demanda :


- Et on à le droit de faire venir des gens ici ? J'veux dire, on est de nuit, mais juste à coté du quartier général des Pourpres, j'doute qu'on soit vraiment obligés d'être... concentrés.

- Ljo à fait venir deux filles une fois, c'était à peine si Ravalon n'avait pas payé la note. Je ne sais pas pourquoi mais il tient à ce que sa maison soit gardé autant que les gardes soient dans de bonnes dispositions... On va pas cracher dessus.

Débarrassé de son sac, il entra. Il sentit une tension à son pied mais ne s'inquiéta pas immédiatement et continua à avancer. Il entendit un bruit étrange au dessus de lui et leva la tête.

La dernière chose qu'il fit.

écrit par: Zaxiah Mardi 05 Décembre 2017 à 00h44
[Influence Captivante]

L’orpheline partit ainsi, à la tombée de la nuit car il fallait bien (re)découvrir les tréfonds de la cité de Suzail. Les quartiers portuaires n’étant que rarement les mieux fréquentés, elle se dirigea vers plus de prestige. Elle était accompagnée de son grand garde du corps à qui elle expliqua les rudiments de l’étiquette propre à la noblesse. Elle lui intima pour sa propre sécurité, de ne jamais oublier de saluer les membres de la caste nobiliaire sous peine de se faire remarquer. Elle lui conseilla de rester prêt d’elle et de se contenter de saluer sobrement quand celle-ci s’adresserait à autrui. Il passerait pour un domestique, silencieux et effacé comme sa fonction le requérait.

Ainsi, la sorcière se dirigea vers des quartiers plus civilisés afin de profiter de son éloquence et de soutirer des renseignements. Elle altéra de nouveau son apparence afin de s’adapter à l’environnement, banale ou sublime, calme ou énergique. Il fallait avant tout en apprendre sur l’organisation de Suzail, sur les événements récents et à venir. Elle voulait retrouver des traces de son paternel. Elle voulait apprendre sur le fameux Ravalon et sa poudre blanche si précieusement cachée. Elle voulait trouver une opportunité de s’insérer dans la société afin de gagner un semblant de dignité.


hrp.gif Renseignement : (1D20)17+ 16= 33 !

écrit par: Quarante-deux Jeudi 07 Décembre 2017 à 18h28
Prenant la fuite avec une nouvelle tête, celle d'un homme qui attendait comme eux un peu plus tôt aux portes de la ville, Quantin suivit la noble dame jusqu'à ce qu'ils préviennent la garde, sans que cela ne pose aucun problème. la création ne put s'empêcher de penser qu'ils étaient bien crédules, mais il fallait dire qu'ils avaient aussi bien monter leur plan, et leur piège. Sans délai, ils prirent congés, n'ayant guère envie d'être là quand les gardes reviendraient, indiquant qu'ils avaient trouvé un véritable carnage, et le colosse de bois et de métal se retrouva donc seul avec la petite Zaxiah, qui lui expliqua son plan pour la soirée.
Ce dernier, simple et efficace, convenait parfaitement à l'entité artificielle, qui comprenait aussi pourquoi il était mieux que les deux anthropophages ne soient pas de la partie pour le moment. Son rôle pouvait se résumer en quelques mots :
"Fais peur et tais-toi." Avec quelques détails comme saluer silencieusement tous ceux à qui la demoiselle parlerait, et bien sur la prévenir et la protéger en cas de danger. Rien qui n'était hors de ses cordes, mais bien sur loin d'exploiter tout son potentiel. Heureusement, avec son positionnement, il serait capable d'entendre lui aussi tout ce qui serait dit, et peut-être de comprendre ce qui échapperait à la compréhension de la dame, qui avec sa position à retrouver avait pour le moment un rôle de premier ordre dans les plans à long terme de Quarante-Deux pour remettre le Lantan sur le droit chemin.

écrit par: Nia Jeudi 07 Décembre 2017 à 21h28
Quel plaisir de travailler tous ensemble pour le mal commun. Nia prit grand soin de détailler son plan à ses camarades "c'est comme une balançoire, mais en plus lourd ! beaucoup !", et fut ravi de bénéficier de leurs expériences et conseils en retour pour perfectionner la chose. Il fallait absolument qu'ils refassent ça à la prochaine occasion. Mais en attendant il fallait conclure l'épisode de cette première intrusion.

Quitter la maison fut un jeu de chaton. Nia avait pris soin de décapiter le bon vieu Ljo, pour rendre son identification plus difficile autant que pour empêcher son possible retour d'entre les morts. Son formateur l'avait mis en garde : toujours bien amocher un cadavre qui t'a vu. Il avait également laissé une caisse éventrée, en prenant soin de faire croire à un accident, d'où pendait visiblement un intestin de porc gorgé de poudre blanche.
De son côté il en avait gardé un, d'intestin, renoncant encore à un peu plus de sa précieuse viande. Mais il prit grand soin de dissimuler les restes dans la cheminée pour leur possible retour.

Un dernier coup d'oeil à leur chef d'oeuvre collectif qu'était cette belle poutrelle, et les voila partit.

Une fois seuls à l'auberge avec Xanthos, leurs affaires posées dans leur chambre, se posait la question de comment occuper leur soirée. Les plans du jeune félin, qui commençaient par la fouille des bureaux de Ravalon, étaient un peu compromis par le manque assumé de discrétion de leur dernier mouvement. Il fallait donc se rabattre sur une collecte d'information moins ciblée, mais ça ne voulait pas dire moins amusante pour autant.


-Dis Papa Taupe, pour notre première descente dans les bas-fonds, ça te dit de créer un nouveau mythe urbain ? Tu montes sur mes épaules en portant ma cape, et avec ta tête et mon corps on va semer l'épouvante ?

Bien qu'infantile, sa proposition était en réalité fondée sur plusieurs avantages. Déjà il avait assez confiance dans ses capacités de déguisement pour rendre la chose assez naturelle dans l'obscurité, et non ridicule comme elle risquait de l'être.
Ensuite l'astuce les rendraient beaucoup plus difficile à identifier. La tête du prêtre était difficilement oubliable, mais elle n'était pas associée à un corps de presque deux mètres.
Ils auraient également un avantage certain lié à la surprise, et évidemment pourraient mettre leurs compétences en commun. Les connaissances de la taupe avec l'agilité du chat.

Et surtout, et ça Chaton se garda bien de le préciser, ça lui permettrait d'aller courir sur les toits sans laisser le gnome derrière. Mais il n'était pas très sûr que Xanthos apprécie l'idée.

écrit par: Xanthos Jeudi 07 Décembre 2017 à 22h16
À part la confection du piège, Xanthos n'avait pas eu grand chose d'intéressant à faire dans le manoir et il était un peu déçu de ne pas pouvoir rester pour voir son effet sur la relève de la garde. Mais il était d'accord avec le reste du groupe: mieux valait être déçu et libre que heureux juste le temps d'avoir les membres de la maréchaussée aux trousses.

Toujours était-il que sa patience commençait à s'amenuiser quand ils arrivèrent à l'auberge où ils avaient décidé de passer la nuit. Leurs plans pour le reste de la soirée n'étaient pas très clairs, ce qui voulait dire qu'ils étaient libre de faire ce qu'ils voulaient. Dans la mesure où ils évitaient d'attirer trop d'attention sur eux-mêmes.

Chaton avait une proposition un peu particulière. Monter sur ses épaules ressemblait à une sorte de farce mais le grand félin avait raison sur plusieurs points.


-C'est probablement l'idée la plus stupide que j'ai entendue depuis longtemps. Mais cela peut-être amusant. D'accord. Tu as déjà choisi quelle partie des bas-fond va avoir l'honneur de recevoir notre première visite.

Xanthos n'était pas complètement certain de savoir quel était l'objectif de Chaton pour leur expédition. À vrai dire, ils ne se connaissaient pas vraiment si bien que cela mais il avait l'impression que son camarade était un prédateur, au sens le plus naturel du mot. Il était probablement motivé par la chasse, par la mort et le sang. Ce n'était pas le cas de Xanthos. La destruction faisait partie de ce que la Grande Taupe appréciait le plus mais il y avait plus que la destruction physique. Le gnome des forêts savait que même la plus grave des blessures ne causait jamais autant de dégâts que la peur perpétuelle de voir son monde s'écrouler à la prochaine seconde, ou de savoir que ceux qu'on aime sont morts parce qu'on a été trop faible. La terreur des enfants était ce qui l'avait maintenu en vie au monastère pendant toutes ces années. Son espace de jeu était maintenant bien plus grand. Et aussi un bien plus grand défi de faire cela sous le nez des soldats royaux au lieu d'une poignée de naïfs et de faibles.

-À part le pantomime, quel est le plan?

écrit par: Phineas Samedi 09 Décembre 2017 à 15h35
PARCHEMIN
Zaxiah, Social (Renseignements) : 33
Quarante-Deux, Perception : 6

Nia & Xanthos, Social (Renseignements) : 27
Nia et Xanthos, Agilité (Équilibre) : 31
Réussite automatique du déguisement du Terrible Gnome Géant



Zaxiah et Quarante-Deux

Malgré tout les élans malsains qui dominaient son être depuis quelque années, revenir dans la haute-ville avait quelque chose de mélancoliquement grisant pour la sorcière. Elle était trop petite pour s'en rappeler clairement mais elle avait des images de fêtes grandioses dans certains des domaines où son père l'avait amenée et présentée alors à certaines grandes maisons. Mais tout le monde avait sans doute oublié les Grimaldius alors. Il parcoururent longuement les larges rues des aristocrates. Heureusement, ils avaient eu la bonne idée de prendre une apparence décente, sans quoi au milieu du luxe et de l'ostentation, ils auraient pu dénoter. Là, plutôt que des vides dans les murs servant de fenêtre, on trouvait des vitres épaisses et cristallines, aussi translucide que capable de parer le froid de l'hiver. Des réverbères, magiques peut-être, éclairaient les rues d'une douce lueur dorée et ils ne purent qu'être impressionnés par les grands jardins du palais lorsqu'ils passèrent devant. Ainsi que par les Dragons en faction postés devant les entrées, hallebardes dressées et armures lourdes, pourpres et lustrées.

Mais les tavernes étaient inexistantes ici. Les nobles se recevaient entre eux, et lorsqu'ils voulaient se rencontrer ailleurs sans se mêler à la populace, ils se dirigeaient vers les clubs auxquels ils n'auraient pas accès pour le moment.

Déambulant prêt d'une heure dans la haute-ville et ses alentours, et à force d'attention, quoique le forgelier sembla étonnamment distrait, ils comprirent qu'ils devraient se diriger vers Les Mâchoires du Dragons, la taverne - le restaurant même, si tant était qu'on avait un peu de vocabulaire - était l'une des plus huppées de la ville. D'ailleurs ils comprirent ville qu'avec l'auberge de la Fille Riante, plus au sud, ils dominaient tout le quartier dans lequel elles étaient installés. Dans la rue entre les deux, on avait l'impression de sortir des quartiers populaires. Ici, la nuit était calme, sans avoir les belvédères de la haute-ville, chaque maison portait une torche ou une lanterne qui baignait la rue d'une chaude lueur. En plus de la garde civile, on trouvait ici nombre de gardes du corps qui trainaient ci et là.

Les Mâchoires elles, étaient situées dans l'ombre de la falaise qui soutenait le Palais. Grand établissement d'où sortaient une agréable musique et des fragrances de cuisine fine. Par les fenêtres (vitrées elles aussi) on distinguait d'un coté la partie dédiée à la gastronomie, et de l'autre celle où l'on partageaient des coupes de vins fins et jouait aux échecs ou aux cartes. Prenant des atours plus matures qu'elle ne l'était vraiment pendant que le forgelier entrait dans son rôle de garde du corps taciturne, elle entra. Au chef de rang, elle se présenta comme Dame Delilah, et demanda une table. Pendant qu'elle s'installait, Quantun attirait un peu les regards. Il s'était placé comme un pilier à coté de la table de sa "patronne", ce qui faisait de lui le garde du corps le moins discret du continent. Mais l'attention disparue vite.

Zaxiah put savourer l'un des met les plus raffinés qu'elle avait eut l'opportunité de déguster ces dernières années. Des anguilles de mer fraîches du matin, farcies d'épinards et de panais, accompagnées de fèves. Pendant qu'elle mangeait son oreille s'attarda sur les tables qui l'entouraient. Le forgelier dissimulé, lui, semblait toujours aussi peu attentif. Derrière elle surpris la conversation d'une table apparemment formés de soldats, d'officiers même vu le luxe de l'établissement. Elle surpris une phrase en particulier.


- Six morts, deux suspects au mitard. L'un d'eux s'est fait décapité, on a retrouvé ce qui semble être de la viande humaine dans la cuisine... Et un autre s'est littéralement fait écraser la gueule par une poutrelle d’amarrage, qu'a traversé le plancher avec sa tête. Le commandant Fineval à demandé l'expertise d'un mage royal, il s'attend à tout. A ce que m'en a dit Loen, c'est le pire truc qu'il a vu cette année...

La sorcière eut un rapide et malsain sourire. Elle avait sans doute un trou dans son hall, mais les intrus avaient payés encore une fois. Et apparemment, ni elle ni ses compagnons n'étaient nullement inquiétés pour le moment. Elle s'intéressa ensuite à la table à coté d'elle. Quatre marchands discutant apparemment de problèmes financiers, de troubles dans les chantiers navals... Tout cela aurait put être intéressant mais, eh, il fallait choisir. Aussi tourna t'elle son attention vers le duo juste devant elle. Deux femmes, dans des âges similaires. Des cheveux d'un noir de geais et une peau assez pâle. C'était une mode dans certains coins semblait il, de faire comme si l'on ne voyait jamais le soleil. Sans glousser, la conversation paraissant gaie, enjouée. De ce qu'elle en entendit (alors qu'on lui apportait une merveille de gastronomie alchimique, de la crème glacée), elles parlaient de l'ouverture de la saison, le plus grand évènement aristocratique de l'année à venir dans... une semaine.

Elle s'arrangea donc pour se rapprocher d'elles. Une fois leur repas terminé, elles allèrent dans l'autre partie de l'établissement pour continuer leur soirée. Zaxiah paya le prix exorbitant d'une pièce d'or pour le repas et les suivit.

Plutôt inutile, voire pire, dans cette situation, le forgelier resta à l'écart pendant qu'elle séduisait les deux jeunes nobles. Rapidement elle se rapprochèrent puis discutèrent, après tout, quoi de plus normal que les discussions normales de trois élégantes dans un établissement de luxe ? La plus jeune, Terra, devait avoir l'âge de Zaxiah, la plus âgée, Lia, quelques années de plus. Elles étaient apparemment sœurs et issues d'une noblesse de terre moyenne. Quand la plus âgée allait se marier, Terra elle allait devenir une pupille des Vraiargent (ce qu'elle semblait considérer comme une chance, du moins de ce qu'elle en disait), et donc entrer à la cour. Rapidement, Lia alla saluer des connaissances et la conversation se poursuivit avec Terra. Finalement, celle ci embraya sur l'organisation de l'évènement.


Dame Terra
C'est impressionnant vous savez, la haute-ville parait tranquille mais ça fait des jours et des jours que des chariots viennent livrer de l'alcool et de la nourriture au château ! Et des bardes, tout les jours, espérant être de la fête !, elle souriait, excitée. Il paraît que la Régente n'aime pas ce genre de jeux de cour mais... c'est tellement excitant ! Toute la noblesse du pays réunie au même endroit, des chevaliers, des corsaires, des haut-mages ! J'ai de la chance d'être placé chez les Vraiargent mais il y aura toutes les légendes, nobles ou pas. Sa Majesté et la Régente bien sûr, peut-être Dame Laspeera... Le Duc Vraiargent bien sûr et des chevaliers Dragons !termina t'elle en rougissant.

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La conversation dura un peu jusqu'à ce que les deux sœurs ne s’éclipsent, faisant comprendre à Zaxiah qu'elles avaient espoir de revoir une si gracieuse amie. Et pendant ce temps, Quarante-Deux n'avait toujours rien remarqué. Donc la saison commençait. L'occasion, la sorcière le savait, de revenir en fanfare dans l'aristocratie si elle le souhaitait. Si elle était en mesure de prouver son appartenance avant, et qu'elle pouvait faire une entrée remarquée, la pression sociale de l'aristocratie l'aiderait sans aucun doute à récupérer son manoir, au moins.


Nia et Xanthos

Ainsi commença la légende du Terrible Gnome Géant : sur une idée aussi absurde que lumineuse d'un chat géant, adoubé dans sa stupidité par un druide de la Grande Taupe. Nia ne paraissait pas forcément au premier abord, mais il était doué d'une force physique plus que correct, et le gnome, débarrassé de son barda inutile n'était pas bien lourd. Le ninja de formation était agile, et le druide ne déméritait, si bien que la créature fut vite mise en force. Les capes correctement mises, ils ressemblaient maintenant à une créature étrange, et vu la tronche du druide, effrayante.

Une fois prêts, ils sortirent de façon normal. Il serait des plus étranges que le Terrible Gnome Géant ne sorte d'une auberge. Si Nia n'avait jamais vraiment expérimenté les mafias et autres sociétés souterraines, puisqu'il avait passé la plus grand partie de sa vie en arène, son maître lui en avait appris les code récurrents. Une garde qui agissait de manière étrange, certes de différence subtile, mais tout de même. A bien y regarder, des individus lambdas, trop, qui semblaient se connaître ou encore des marchands qui semblaient respecter moins la milice que des gros bras. Sur le coup cela lui avait paru facile à remarquer mais en vérité... c'était plus subtil que prévu.

Pendant une heure, ils tournèrent dans le quartier ouest, les docks et les chantiers navals. Au début, ils ne remarquèrent rien et puis peu à peu. Des groupes de dockers portaient des couleurs pour se reconnaître et il semblait avoir des tensions entre ceux ci. Dans les chantiers, les ingénieurs et maîtres de forges semblaient avoir beaucoup plus de pouvoir qu'il n'y paraissait. Et dans cette zone que semblait dessiner le grand quartier de l'ouest ? Et bien, alors que certains marchands avaient clos leurs portes à la nuit tombée, d'autres semblaient bien plus décidés à continuer à vendre toute la nuit. Quant à la garde elle y était présente mais... étonnamment discrète. Seule exception, la place du marché, qui semblait accueillir de nombreux promeneurs nocturnes, baladins et vendeurs itinérants semblait une zone résolument libre de toute pression quelle qu'elle soit, ou plutôt, de la seule pression du droit officiel.

Au sud, dans ce qu'ils comprirent comme étant le port d'une alliance de grands marchands, Dragons, garde civile et milice privée patrouillait, l'ordre était partout. Même le sombre Nia aurait bien du mal à entrer de nuit dans les entrepôts et rampes de lancement de ce port qui affrétait et recevait probablement des navires plein de richesses.

Une fois ces quelques repérages faits, ils s'éclipsèrent dans une ruelles, invoquèrent leur terrifiant alter-ego et partirent plus clairement en quête de réponses.

Les deux complices avaient bien repérés des bouches d'égout, mais il n'y avait pour l'instant pas de raisons de rendre le terme "souterrain" littéral. Ils tombèrent rapidement sur une première victime, une jeune femme marchant seule dans une ruelle qui, rien qu'en voyant leur silhouette dans l'ombre, se carapata. Ainsi commençait la légende du Gnome Géant. Au bout d'une demie-heure à terrifier le badaud, ils eurent ce qu'ils cherchaient. Ils se rendirent vite compte que des groupes d'hommes et de femmes, n’appartenant pas à la garde civile, les recherchaient. Reprenant leur forme duelle, il eurent l'occasion d'écouter ce qu'ils s'y disait.

Le chef de tout ces mercenaires, ou qu'importe ce qu'ils étaient, semblait se faire appeler le Marquis, et de ce qu'ils en virent rapidement, il semblait plus ou moins contrôler tout l'ouest de la ville.

En cherchant ensuite des revendeurs de drogue, ils se rendirent également compte que ceux ci obéissait à ces mercenaires, et par extension, au Marquis. En attendant, la rumeur d'une terrible créature mi-ogre mi-gnome mi-loup se répandait dans le quartier, quoiqu'on était encore bien loin d'en faire un mythe urbain. En repassant dans les autres quartiers, ils se rendirent compte que le Marquis n'en était pas le patron quoique aux frontières des quartiers on accorde une sorte de quasi-déférence (simulée, probablement), à ses sbires. Les Chantiers Navals étaient contrôlés par les ingénieurs, marins et maîtres de forges et on y trouvait certes de l'alcool mais aucune trace de drogue, alors que la partie ouest du port semblait accueillante et relativement agréable à vivre, quand des gros bois patibulaires déambulaient sur les docks du port de l'est. Ils traversèrent aussi, sans y rester très longtemps (quoiqu'ils répandirent là un peu plus leur légende monstrueuse), un quartier particulièrement calme qui portait les stigmate symptomatique d'une ancienne catastrophe localisée : pauvreté extrême, murs délabrés, pauvreté plus apparente... Et juste à coté, un quartier entier semblait être dédiés aux filles et garçons de joie.

Puisqu'ils cherchaient des informations sur la drogue, ils retournèrent donc dans le quartier ouest où ils avaient semblait il le plus de chance d'en trouver. Subtilement, ils interrogèrent les revendeurs sur leur marchandise, écoutait les passants qui expérimentaient et ceux qui comméraient. Ils finirent par comprendre qu'une nouvelle drogue, issue de l'Outreterre, et vendue à un prix exorbitant, était le nouveau vice d'une partie de la jeunesse dorée de Suzail. Une drogue qui, de ce qu'ils en comprirent, ressemblait fort à ce qu'ils avaient trouver chez Ravalon.



Tous

De pérégrination en pérégrination, de noble en noble, de camé en camé, ils finirent tous par s'écrouler, plus ou moins tard, dans leur lit. Du moins, tous, non, le forgelier ne voyait guère l'intérêt des lits. Le lendemain, le soleil ne les réveilla pas, et ils ne se levèrent que deux heures avant le zénith. Restait à se réunir, à utiliser si nécessaire ce qu'ils avaient trouvés et à établir un plan pour la journée, et pour la suite. Se mettre d'accord sur un premier objectif pourrait être utile également.

En tout cas, le lendemain matin, tout le monde ne parlait que d'un horrible meurtre dans la demeure d'un armateur connu.

écrit par: Zaxiah Lundi 18 Décembre 2017 à 17h38
Des années se sont écoulées depuis qu’elle avait quitté son père, son foyer et les rares gens qu’elle eut aimés avaient désormais disparus. Car les ténèbres parlent et appellent à l’abandon, l’exil se justifie quand on découvre que l’on n’a jamais vraiment été chez soi. On pense pouvoir surmonter les ténèbres, les comprendre… Mais quand vient l’apaisement, l’esprit plonge dans la peur et il n’y a plus de retour possible. La sorcière fuyait en avant tout en reculant, en se complaisant dans un passé misérable. Il n’y avait plus rien de bon à retrouver et le pire restait à venir.

Elle avait trop souvent réprimé sa fureur et ne pouvait accepter une souffrance sans fin bien pire que la mort. La damnation était sans conteste son héritage le plus contraignant. Elle craignait les âmes des enfers et devaient répondre à leurs cris même si ça ne lui plaisait pas. Il lui fallait briser le cycle ou lâcher prise. Elle devait chercher à reprendre le contrôle, un moyen de survivre.

Pleure sur ton sort, personne d’autre ne le fera.


***


Un sommeil paisible si l’on omettait les terreurs oppressantes et les délices morbides qui l’accablaient dès lors qu’elle fermait les paupières. Les cauchemars pullulaient mais les draps étaient propres. Zaxiah Grimaldius comptait les jours qui l’avaient éloigné de tant de confort. La sorcière maudite de Suzail se réveilla confiante, avec l’âme d’une conquérante. Réveillée par l’être artificiel, le gardien idéal qui ne souffrait jamais de somnolence. Sans pour autant en profiter de ce grand luxe, elle se leva, fit sa toilette et s’habilla sans pudeur face à ce coéquipier métallique. Tout en se contemplant dans le grand miroir de la chambre, elle acheva sa préparation en se revêtant de son sortilège favori et cherchant à affiner son attractivité, elle décida que le visage de son gardien ne convenait absolument pas. Elle lui fit changer de trogne une bonne dizaine de fois afin de trouver celui-ci qui convenait le mieux à ses goûts.

Une fois satisfaite, la séduisante orpheline descendit dans la grande salle de « La roue gémissante » afin d’y retrouver ses compères et de statuer la situation. Elle fit le nécessaire pour gagner la table la plus reculée. Elle devait créer une certaine intimité afin de traiter de sombres sujets en toute impunité. Elle commanda quelques victuailles (en prenant soin de se faire offrir un bon nombre d’entre elles) quelques œillades plus tard, quand ce fut apporté, elle pria cordialement de ne plus être dérangé. La sorcière attendit ses camarades tout en se délectant des mets de Suzail. Elle se ressassait les événements de la veille et tentait de trouver une direction à suivre. Il y avait des pistes et des opportunités qui commençaient à se décrire, il restait à savoir ce qui pouvait concerner ses acolytes.


[Influence Captivante]

écrit par: Quarante-deux Mercredi 20 Décembre 2017 à 19h25
Mis au courant des informations obtenues par l’autre duo, et avec sa connaissance de la conversation de la sorcière grâce à sa présence en tant que "garde du corps", alors que la demoiselle était parfaitement capable de se défendre toute seule, le colosse cristallin se retira, mais, étant incapable de dormir, il allait réfléchir toute la nuit.
Commençant par ses automatismes, de la même manière que les créatures organiques allaient manger, il vérifia qu’il n’était pas blessé, puis infusa son corps d’autant d’énergie psionique qu’il était capable d’emmagasiner. Ensuite, il s’assit sur une chaise, à une table et passa la nuit à réfléchir, manipulant ses cartes pour diriger ses pensées, comme il en avait l’habitude, régénérant ainsi ses facultés mentales utilisées dans la journée. Et aujourd’hui, il s’en était servi plus qu’à l’accoutumée, sans parler que les sujets de réflexion ne manquaient pas, même si sur de nombreux points, la méconnaissance de choses basiques concernant la ville bloquait le forgelier.
Déjà, ils savaient que leurs deux petits coups avaient fonctionné : la poutrelle avait tué quelqu’un, dommage en un sens, car elle aurait pu faire plus de dégâts, mais c’était toujours plaisant de savoir qu'elle avait fait du mal, et la garde avait arrêté les personnes présentes sous le couvert des preuves elles aussi présentes, sans penser qu'il s'agissait de l'œuvre d'un autre groupe, au moins pour le moment. L'intervention d'un mage leur permettrait peut-être d'échapper à une lourde peine pour la mort de leurs camarades, ils étaient innocents après tout, mais cela pouvait très bien mettre à jour d'autres affaires, comme cette poudre étrange qu'ils avaient trouvée, et d'éclabousser au passage cet homme qui s'était attribué le bien d'autrui.
Pour le reste, la discussion avec les dames n'avait de l'avis du psionique qu'un intérêt limité. Si une fête se préparait au château, c'était très bien pour elles, mais le colosse s'imaginait mal se retrouvait dans une situation mondaine pareille, et il doutait que Zaxiah puisse réussir à s'y intégrer assez vite. C'était peut-être un peu dommage en soi, une fête était une bonne occasion de se faire remarquer semblait-il, et peut-être aurait-elle pu y trouver du soutien. En tout cas, vu leurs dernières activités, ce n'était pas un lieu où Quentin avait envie de se trouver, pour le moment tout au moins.

Les aventures des deux zoulous, ou plutôt du Terrible Gnome Géant comme ils avaient appelé leur création, étaient aussi intéressantes en un sens, et pas seulement parce qu'ils avaient trouvé à quoi servait la poudre du manoir Grimaldi, et pouvaient être le point de départ d'un beau chaos dans le quartier du port, et avaient ramener quelques informations concernant l'organisation locale. Et si c'était bien beau de mettre le chaos, ce qui semblait être le but en soi du gnome, le petit, pas le géant, même si les deux partageaient beaucoup, dont une tête absolument affreuse, ce n'était pas vraiment la même chose que de prendre le contrôle de la zone, ou d'au moins une des bandes. Certaines semblaient se baser sur le métier de la majorité des membres, ce qui semblait les exclure pour eux, mais ce mystérieux Marquis pouvait toujours se retrouver remplacé par un pantin lui ressemblant, la magie aidant, ou plus simplement déposé et remplacé par ceux (ou celui, officiellement au moins) qui s'était chargé de lui, mais cette dernière option était une invitation à se faire remplacer de la même manière, ce qui donnait à la création plus envie d'appliquer la première solution, s'ils commençaient par là.

C'était au cœur de la nuit que Quarante-deux parvint à ses conclusions, regardant ses cartes, il constata que sa partie solitaire était une fois encore réussie. Ramassant toutes les cartes, il les battit de nouveau et recommença, attendant le matin, où la vie reprit son cours dans l'auberge où ils vivaient. Observant les gens, la création créatrice ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle n'était pas vraiment à l'aise au milieu de ce que les gens appelaient "la civilisation", mais c'était un résidu de son éducation, et quelque chose qu'il fallait qu'il surmonte un jour ou l'autre, alors autant commencer aujourd'hui.
Finalement, la sorcière finit par descendre, sa nuit terminée, alors que l'astre solaire était déjà haut dans le ciel, enfin, si on prenait la peine de sortir de la ville pour aller le voir, car dans un coin aussi peuplé, le voir directement pouvait presque relever du miracle ailleurs que dans les plus beau quartier. La dame commanda de quoi se restaurer et alla se poser dans un coin, où le psion la rejoignit après avoir rangé ses cartes dans leur étui, et l'étui dans son sac et commença la conversation par les banalités d'usage, car les voisins indiquaient qu'il valait mieux éviter de parler de meurtres et de coups à haute voix, même s'il s'agissait de ceux de criminels et d'un dans le monde souterrain, cela risquait d'être mal vu, et de l'emmener directement à la casse, ou dans un atelier de test. Au moins, une fois les deux autres arrivés, il pourrait parler de ce que disait les gardes la veille, sur le ton de la conversation, même s'ils y avaient des intérêts plus personnels que la plupart.

écrit par: Nia Samedi 23 Décembre 2017 à 02h59
-C'était la meilleure journée de ma vie !

Alors qu'il s'effondrait sur son lit, Chaton avait bien du mal à calmer son excitation. Il avait tué, il avait pillé, il avait mangé, il avait piégé, il avait terrorisé... et rien de désagréable ne s'était produit depuis qu'il avait posé ses coussinets en ville. C'était comme un rêve, comme un immense espace de jeu dédié à son amusement personnel.

-Suzail c'est génial ! Merci Papa Taupe de m'y avoir emmené !

Et sur cette constatation, il sombra dans un sommeil peuplé de souris apeurées.

Le soleil le réveilla de bon matin, mais lors de leur rapide entrevue de la veille n'avait pas permis aux quatre gredins de se fixer une heure précise de rendez-vous. C'était tout juste s'ils avaient eu le temps de s'échanger les informations glanées ici et là. Aussi Nia prit tout son temps et profita pleinement de la grasse matinée qui s'offrait à lui.
Lorsqu'il trouva enfin l'envie de sortie du lit, la grande salle était bien occupée et ses compagnons étaient déjà attablés. Il fallu un moment pour que leur groupe ai l'intimité suffisante pour commencer une discussion sérieuse, et le grand chat eu le plaisir d'entendre ici et là les échos de leurs exploits de la veille. C'était affreusement gratifiant, et il prit grand plaisir à échanger et questionner sur le sujet, comme s'il venait juste d'apprendre les faits.

Une fois seuls, il reprit sur un ton plus bas :


-Bon, maintenant que l'apéritif est passé, il est temps d'envisager les choses sérieuses. Par quel axe voulez-vous approcher ? En échange de la poudre que j'ai gardée, il y a peut-être moyen d'infiltrer la haute société rapidement. Elle peut aussi nous conduire à un potentiel acheteur, et donc au cœur du trafic. Il y a aussi les différents groupes d'influences. Infiltration, espionnage, assassinat, enlèvement, nos moyens d'attaques contre eux ne manquent pas. En remerciement pour la journée d'hier, aujourd'hui je serais "sage", indiquez-moi ma cible, ma mission, et je m'y tiendrais... promis, ajouta-t-il sur une moue taquine.

Ne voulant pas juste s'en tenir là et laisser les trois autres réfléchir à sa place alors qu'il se cantonnait à un rôle d'exécutant, il enchaina immédiatement :


-Je lance des idées en l'air : Zaxiah pourrait continuer à tisser des relations avec les nobles. Il suffirait d'en trouver un doté d'un bon coeur et d'une solide réputation, de l'émouvoir aux larmes avec l'histoire de l'orpheline abandonnée de tous, et les complications administratives diminueraient comme peau de chagrin, non ? Ou tout du moins la reconnaissance officielle serait en route. Nous pourrions aussi en parallèle chercher à nous établir dans le quartier le plus délabré du coin. Je suis sûr que les gens là-bas ne cracheraient pas sur un rebouteux, ça nous donnerait une bonne couverture, et à Xanthos un bon moyen de travailler des proies faciles. Quantun pourrait se faire embaucher dans un endroit ou un autre, avec sa capacité à changer de visage, et rentrer dans des endroits autrement difficile d'accès comme les docks, les demeures ou les magasins. Et je peux faire un repérage des endroits les plus intéressants à cambrioler : quel que soit notre choix, la richesse ne pourra que nous aider à atteindre nos objectifs. Bien sûr rien n'interdit de s'intéresser en priorité aux propriétés de Sieur Ravalon. Qu'en pensez-vous ?

écrit par: Zaxiah Mardi 26 Décembre 2017 à 15h07
[Influence Captivante]

La sorcière huma l’infusion avant de la porter à ses lèvres. Elle reposa délicatement la tasse dans sa soucoupe, s’essuya délicatement la bouche à l’aide d’une serviette et acquiesça silencieusement d’un air insoucieux. Puis sans plus de réaction, elle reprit sa plume pour achever de griffonner quelques obscures mentions dans son manuscrit. Sans daigner relever les yeux, elle adressa finalement quelques mots d’une voix familière et suave.

- Il est possible de grimper en haut d’une hiérarchie sociale mais cela amène à être exposé. Une fois qu’un nom est dénigré dans l’esprit populaire, il n’est jamais possible de retrouver ses privilèges. La noblesse est un jeu délicat. Je me dois de jouer avec une extrême prudence.

Elle prit une respiration puis déposa sa plume prêt de son encrier. Elle joignit les mains et releva ses yeux brillants pour s’intéresser à ses compagnons de tablée.

- Dans une dizaine de jours aura lieu un évènement important à Suzail. Toute la noblesse du pays sera réunie au même endroit. De prétentieux personnages, adeptes des faux semblants, l’occasion idéale de réaliser toutes les propositions dont tu viens de me gratifier. Si nous voulons conforter nos ambitions, je dois m’assurer une ascension fulgurante dans le cercle des personnes de haut rang.

Elle afficha un sourire libre d’interprétation.

- Je vais m’occuper des procédures relatives à mon statut. Dans les plus brefs délais. Je vais m’adresser à un membre d’une organisation neutre d’historiens et d’héraldistes qui font figure d’autorité en termes de légitimité. Il paraîtrait qu’il puisse être un proche du Commandant Sthavar, le seigneur en charge de la cité.

Elle parlait d’une manière étrangement calme.

- De votre côté, je ne sais trop quoi vous conseiller. Vous n’avez fait que suivre vos instincts sans prêter de considération à mon jugement. Libre à vous de vous improviser vendeur de drogues ou cambrioleurs ou de trouver plus scrupuleux employeurs.

Tout en parlant d'une voix faible, elle encra de nouveau sa plume et se remit à renseigner son livre.

écrit par: Xanthos Mercredi 17 Janvier 2018 à 17h48
La soirée du Fidèle de la Grosse Taupe avait été particulièrement agréable. Le plan de Chaton, qui semblait tenir plus des spectacles de marionnettes qui avaient parfois été présentés au Monastère que de quoique ce soit de sensé, avait marché à la perfection et Xanthos avait eu l'occasion d'utiliser un peu de l'énergie qu'il avait accumulé.

Il devait se l'avouer: pendant des années, il avait fait des plans dans l'ombre controlant son environnement et ceux qui y vivaient mais ce n'était plus le cas. Zaxiah et Quantun était plus à l'aise que lui en ville et il n'avait plus vraiment d'occasion de prendre des iniatives. Il détestait cela! Mais Chaton lui ressemblait plus et ils avaient l'occasion ensemble de participer à des actions moins ennuyeuse que les intrigues de boudoir de leurs deux compagnons.

Il rejoint les autres autour de la table du petit-déjeuner pour discuter de leurs plans pour la journée et potentiellement plus loin. Le gnome des forêts ne chercha pas à s'empêcher de bailler quand Zaxiah commença à décrire les manoeuvres et les rond-de-jambes qu'elle devait faire pour se réintroduire insidieusement dans les bonnes grâces de la haute société du Cormyr.

La proposition de Chaton était autrement plus alléchante. Servir de rebouteux dans les quartiers les plus pauvres lui donnerait l'accès à de nombreuses cibles et informations sans avoir à faire semblant d'apprécier les fats dont Zaxiah cherchait à graisser la patte.


-J'aime bien le plan de Chaton. Je vais essayer d'ouvrir boutique dans le coin le plus pourri de la ville. Le Rampeur-En-Dessous n'offre pas beaucoup de pouvoirs curatifs mais je suis assez habile de mes dix doigts pour me débrouiller sans magie. Et les mendiants sont les meilleurs clients: personne ne fait attention à eux alors ils entendent tous les secrets et ils n'ont rien d'autre à vendre en échange de leurs misérables vies. Et si il y en a quelques uns qui disparaissent, il n'y aura personne pour se plaindre. En plus, en comparaison, je sens la rose.

écrit par: Nia Dimanche 21 Janvier 2018 à 23h38
Nia haussa un sourcil circonspect devant l'apparent détachement de sa comparse, et les manières dont elle s'affublait.

-J'imagine que tu t'entraines pour ce qui t'attend, et ça m'a l'air bien pénible. Bon courage !

Devant l'assentiment de Xanthos et le manque de réaction de Quentin, le planning de la journée semblait entendu.

-Alors en route pour le quartier miteux. On se retrouve ici ce soir pour faire le point sur la journée ?

Une fois la question du rendez-vous réglé, il ne restait à Chaton qu'à finaliser son parcours en ville. Il avait choisit de commencer par accompagner son maître spirituel à la recherche d'un emplacement pour sa "boutique", après quoi il enchainerait certainement par une bonne reconnaissance dans le quartier pour engranger des informations dans l'ombre histoire de compléter ce que le gnome pourrait apprendre de son côté.

Après ça, envisagea-t-il mentalement, il ne lui resterait qu'à pousser un peu ses recherches vers les quartiers moins délabrés pour identifier les lieux d'intérêts. Il rehaussa sa capuche en se remémorant les lieux qu'il avait visité la veille. Des bordels et des auberges. Voilà qui devait brasser de l'argent.

Il nota avec amusement que Quentin se joignait à eux sans mot dire, apparemment décidé à escorter papa Taupe. Entre le mutisme de l'un, le manque de sociabilité de l'autre, et la distance de la troisième, il allait se retrouver à assurer la conversation pour eux quatre.


¤Ca tombe bien, j'aime m'écouter parler.¤ gloussa-t-il intérieurement alors qu'ils sortaient de l'auberge.

écrit par: Phineas Lundi 22 Janvier 2018 à 20h52
Zaxiah

La matinée était déjà bien avancée quand l'élégante quitta l'auberge. La ville était animée et, maintenant qu'elle était au courant, elle pouvait voir partout les signes d'une grande gaudriole aristocratique en préparation : boulangers, charcutiers, cuisiniers et autres spécialistes de la bouches s'agitaient plus que de rigueur, de grande quantité de nourriture transitait vers le palais... Les gardes se faisaient également plus présent, mais il était aussi possible que ce soit dû à l'opération de libération de sa demeure qui s'était déroulée la veille. La Couronne se faisait aussi particulièrement généreuse avec le peuple. Oh, généreuse elle l'était certainement, la morale des Orbaskyr se tournait bien plus vers le bien que son opposé. Mais là, on parlait de délicatesses pour que les gens de peu ne prennent pas mal l'organisation de somptueuses festivités quand certains crevaient de faim sur les docks. Et donc, en plus de commander la plupart des cadeaux, la nourriture voir des meubles aux artisans de la ville (pour faire marcher le commerce) des affiches avaient été placarder, informant que le soir du bal noble, un autre, populaire celui ci, était organisé entre les docks et la place du marché, nourriture gracieusement offerte en prime.

C'était peut-être l'une des raisons pour laquelle les coffres étaient si vides, pourrait penser un esprit cynique.

Une semaine, elle avait une semaine pour être réinscrite dans les registre. Elle savait que tout les nobles, sans exceptions, étaient invités (quoiqu'ils ne soient pas, techniquement, obligés d'y aller), si le Héraut la reconnaissait, et par extension le Seigneur Protecteur Sthavar, elle pourrait y aller et le Jeu commencerait alors vraiment. Cela dit, accéder à l'aide du Héraut local ne serait sûrement pas chose aisée. Elle allait toquer chez l'un des cinq ou six individus les plus puissant de la ville, le commandant en chef des Dragons Pourpres. Ce n'était pas rien : même si elle avait récupérée ses titres, elle n'était pas sûre de pouvoir se permettre de faire ça.

Mais elle le fit quand même.

Trouver le manoir du Seigneur Protecteur n'avait pas été extrêmement difficile. D'abord parce que la plupart des gens savait où il se trouvait, ensuite parce qu'il y avait une densité particulièrement élevée de chevalier Pourpres dans ses environs. La bâtisse, probablement aussi ancienne que la ville, se trouvait dans non loin du Palais. Maintes fois rénovée, c'était évident, elle faisait figure de vénérable inébranlable. Quatre gardes étaient de quart devant le portail qui permettait d'accéder aux jardins, et les serviteurs qui y entrait et sortait portaient des livrées pourpres plus clair que la nuance royale, et rayées de diagonales immaculées. Le portail était ouvert, et il ne semblait pas qu'on interdise l'entrée. Pourtant, lorsque Zaxiah s'approcha, les gardes se tournèrent, et furent prêts à croiser leurs hallebardes pour lui barrer le passage.


- Mes salutations. Le Seigneur protecteur vous attend il ?, dit l'un d'eux.


Nia, Xanthos et Quarante-Deux

Trouver le quartier le plus miteux de la ville n'était pas, mais alors PAS du tout une difficulté. C'était probablement ce qu'il avait eu à faire de plus simple ces derniers mois. Même sans connaître la ville, il suffisait de se promener une petite heure dans la ville pour comprendre. Au dessus des docs, à l'est du quartier qu'ils quittaient, se trouvait une sorte d'enclave malade. La transition était étonnement brutale. En façade, les quelques bâtiments s'en tirait et semblaient normaux, mais il suffisait de passer cette illusion pour comprendre que quelque chose de terrible s'était passé, et avait été confiné ici.

Il s'agissait de quatre pâtés de maisons, un quartier relativement petit. Les bâtiments était souvent délabrés, et quand ils ne l'étaient pas, ils étaient difficilement entretenu ou reconstruit et plus sales que la moyenne. Il n'y avait aucun mendiant dans les rues. Mais ce n'était pas un signe de richesse, c'était même le contraire. Il n'y avait bien que dans les endroits les plus pauvres que même les mendiants ne voyaient pas l'intérêt de mendier. L'air était lourd parce qu'une partie des rues étaient obscurcies par des tentures tendues entre les hautes demeures. Mais dans le même temps une odeur acide, pas vraiment fraîche, plutôt semblables au fumet que dégageait les potions désinfectantes des apothicaire, qui régnait partout.

Xanthos n'était pas vraiment spécialisé dans le soin, mais suffisamment, associé aux diverses expériences de ses compagnons et les rumeurs qu'ils entendirent ci et là, pour comprendre. Quelque chose, une terrible maladie sans doute, s'était déclenchée ici. Les autorités avaient dû brutalement réprimer sa propagation en mettant en place une stricte quarantaine, ce qui expliquait l'effet angoissant provoqué lorsque l'on entrait dans le quartier. Le quartier avait dû être une violente bulle septique dans laquelle la mort avait dû régner pendant quelques temps jusqu'à ce que l'horreur cesse, où que les germes n'aient pu personne à qui s'attaquer. Le terrible souvenir avait transformé cette partie de la ville en un quartier qu'on évitait, et dans lequel, lorsqu'on devait y vivre, on avait gardé une habitude exacerbée, celle d'essayer toutes les méthodes pour éviter la maladie. Dont, probablement, des tentatives de rafraîchir par l'ombre les rues, restait à savoir si ça fonctionnait.

Restait que le quartier était excessivement calme, et que son histoire ne suffisait probablement pas à tout expliquer.

Ouvrir une boutique pourrait être possible, moyennant fonds, de nombreux locaux notamment au premier étages semblaient inoccupés. Il fallait dire que les magasins n'étaient pas vraiment présents. Nia allait probablement devoir prendre une bonne partie de la journée pour prendre ses renseignements. Alors, avant de se séparer, si il y avait encore à dire, c'était le moment.

écrit par: Nia Vendredi 26 Janvier 2018 à 02h50
Nia s'apprêtais à monter de toutes pièces une histoire d'élus des dieux venu apporter soins et apaisements aux pauvres victimes du coin, histoire de s'imposer sans payer dans une baraque, quand une pensée soudaine l'interrompit.

¤En fait si c'était réglé discrètement ce serait mieux non ?¤

S'ils voulaient obtenir une base qui dure plus d'un jour, mieux valait en effet faire le moins de vague possible et se contenter d'acheter légalement un coin de terrain que le propriétaire ne serait de toute façon que trop heureux de céder. Voir louer si c'était malgré tout en dehors de leurs moyen. Et dans tous les cas un soigneur se verrait forcément bien accueilli, avec ou sans histoire d'élus divins !
En fait ce n'était pas son truc, il aimait trop le spectaculaire, impressionner. Mieux valait pour la réussite de l'opération qu'il aille préparer un prochain coup d'éclat ailleurs et qu'il laisse ses compagnons moins pétaradant s'en occuper.


-Bon, messieurs, mieux vaut éviter de trop trainer ensemble dans des rues si désertes, nous sommes trop repérable. Je vous laisse vous occuper des transactions immobilière... Il sortit cinq pièces de sa bourse et les tendit au gnome... Voici ma part, si vous avez dépensé plus je vous rembourserais ce soir. Bonne chasse !

Et sur ces mots il se faufila dans une des petites rues étroites et sombres du quartier. Là il ouvrit grand les yeux et les oreilles, et commença sa traque d'information.

PARCHEMIN

Donne 5 pièces de platine à Xanthos, puis discrétion et renseignements ou perceptions pour en apprendre un peu plus sur le coin et ses environs, essayer de dénicher des infos croustillantes (si Nia a le temps/l'occasion de pousser en dehors du quartier il va en préférence vers les bordels et auberges de l'ouest).

écrit par: Quarante-deux Vendredi 26 Janvier 2018 à 16h06
Se contentant d'acquiescer à l'affirmation, ou la question, parfois il était difficile de dire la différence, du chaton, Quentin attendit la suite, pour finalement se lever et partir avec Nia et Xanthos, dans le but de se trouver un véritable QG pour la suite.
Le quartier où ils allèrent était vraiment pourri, mais après tout, c'était pour cela qu'ils l'avaient choisi, et très vite ils perdirent l'ami des hommes qui les laissa avec quelques pièces en plus au gnome. N'ayant aucune idée des prix dans le coin, ou ailleurs par ailleurs, le colosse de métal vérifia son argent, et constata qu'il avait largement plus que cette somme, ce qui devrait donc suffire à avancer la part de la demoiselle partie dans son coin. Il n'avait guère non plus d'idée sur la manière de faire, aussi il demanda à son compagnon de route, selon ce qu'il avait compris de ses intentions :


- Pour toi, on cherche quoi exactement ? Une grande pièce et une autre plus petite ? Ce serait bien aussi de ne pas avoir deux lieux à louer, donc il faudrait rajouter une chambre pour chacun, sinon ça va être la guerre, et je suppose qu'il vous faut un lieu pour vous nourrir et vous laver. Ça va pas faire trop grand ou trop cher tu penses ? Et tu as une idée de comment faire pour trouver le propriétaire d'un lieu sans nous le mettre à dos ?

En effet, la méthode du psionique, qui consistait à entrer à l'intérieur jusqu'à trouver le responsable, risquait de mettre ce dernier dans de mauvaises dispositions pour leur vendre un bien de six au moins, mais probablement plus proche de dix, en plus d'attirer l'attention des gens du coin.

écrit par: Zaxiah Dimanche 28 Janvier 2018 à 00h16
[Influence Captivante]

Toujours enveloppé de son aura de charisme surnaturel, la sorcière avait quitté le confort de son auberge et ses insouciants partenaires pour se diriger vers la prochaine étape de son périple. Comme le lui avait promis le Gnome Oghmite, Zaxiah n’eut aucun mal à trouver la demeure du représentant local des hérauts, le dénommé Xrorn Taillemain. Il était temps de se tailler un chemin vers les sommets de la hiérarchie sociale avant que toute la noblesse du pays se réunisse et si les informations étaient justes, c’était une occasion inespérée.

De plus, si elle voulait un jour pouvoir justifier de la présence de Quantun auprès des autorités. Couvrir les agissements du Gnome derrière la devanture d’un quelconque établissement et contenter le félin en saumon afin qu’il arrête de bouloter de la chair humaine. Il faudrait qu’elle parvienne à atteindre les hautes sphères de la société. En attendant, sot était celui qui pensait qu’elle accepterait de séjourner dans les quartiers sordides de la cité de Suzail. Très peu pour elle de s’abaisser aux bas-fonds.

Le bâtiment du Seigneur Protecteur avait le prestige qu’elle espérait trouver. Quatre gardes intervinrent rapidement pour lui barrer le passage quand elle se présenta. Les serviteurs n’avaient rien pour la décourager, bien au contraire, cela démontrait simplement qu’elle approchait le cercle des personnes de haut rang.


- Bonne rencontre messieurs.

Elle leva la main pour présenter sa chevalière marquée du sceau familial. Elle n’était pas dupe, consciente qu’ils seraient incapables d’estimer son rang, l’assurance qu’elle afficha hautainement suffirait à faire passer ses intentions.

- Je suis Zaxiah, héritière de la famille Grimaldius, descendante de Varus Grimaldius de Suzail.

Elle secoua sa longue chevelure sous un sourire charmeur, jeune et séduisante.

- Je viens suite aux conseils avisés des chambres silencieuses d’Oghma. Preux gardiens, veuillez m’annoncer ou m’accompagner jusqu’à votre maître.

écrit par: Xanthos Mardi 30 Janvier 2018 à 19h02
Marchant tranquillement dans les rues de Suzail, Xanthos et ses compagnons étaient arrivés dans le pire quartier qu'ils pouvaient trouver. Il leur avait fallu un peu de temps parce que Xanthos était sensiblement plus court sur pattes que Quantun ou Chaton et que, légèrement énervé par cette différence physique, il avait volontairement marché encore plus doucement.

Le quartier qu'ils avaient trouvé était aussi miteux que le gnome des forêts l'espérait, et encore un peu au-delà. L'endroit était vaguement parfait pour ce qu'il avait en tête et il souriait pendant que ses compagnons discutaient immobilier et finances, deux sujets qui ne l'intéressaient pas du tout. Jusqu'à ce qu'il réalise, en se tournant vers Quantun, qu'il parlait de leur plan.


- Wow, wow, wow! Arrêtez vos poneys, les mecs! Courte pause pendant qu'il levait les yeux vers le visage de son camarade, un sourcil froncé. Ou chose animée. Ou quelque soit la manière dont tu te décris. C'est comme tu veux, je ne suis pas là pour juger. Il finit cette phrase en hochant les épaules, visiblement satisfait de sa magnanimité. Un lueur de doute parut dans son regard presque immédiatement. J'ai failli perdre ma caravane de pensées avec toutes ses conneries. Que les choses soient bien claires, je n'ai pas prévu d'ouvrir un hospice. Ce n'est pas écrit Garl "Je suis aveuglé par ma propre lumière" Brilledor sur mon front. Je n'ai pas besoin d'une maison ou même d'un bureau. Je vais sans doute me lasser dans quelques heures et passer à autre choses. Avec force mouvement de tête, le gnome des forêts montra son accord avec ses propres propos. Non, ce dont j'ai besoin c'est d'une table, ou de tréteaux, ou de planche, ou d'une pierre plate et vaguement propre. Et, voyons voir, quelles sont les interventions que je vais sans doute avoir à faire.

Il porta son index à ses lèvres avant de le plonger dans son nez pendant qu'il semblait contempler nombres d'options dans sa tête. Il finit par se retourner pour poser une question à Chaton, réalisa qu'il s'était barré et décida de continuer avec Quantun.

-Je vais avoir beoin d'un truc qui tranche pour les amputations, j'ai mes griffes, ça devrait aller, de sangsues pour les saignements, tu sais où on pourrait trouver ça?, probablement d'alcool et de savon pour nettoyer quelques plaies, tu aurais ça. Il va aussi falloir que je fabrique des cataplasmes et autres onguents et poudres. Je suppose qu'on a pas pensé à récupérer la graisse de l'autre connard de garde, hier. Je suppose que je pourrais utiliser le premier de mes patients qui ne survit pas mais il va falloir que je trouve quelque chose en attendant. De la boue? Un porc? Je vais aussi avoir besoin de feuilles diverses et variées si je veux essayer d'avoir quelque chose de crédible. Ton avis?

écrit par: Quarante-deux Jeudi 08 Février 2018 à 14h24
- Ha bah dans ce cas c'est plus simple pour nous, indiqua la construction alors que le gnome indiquait seulement vouloir s'occuper quelques heures. Mais je maintiens qu'on devrait se trouver un lieu où loger, un peu plus petit, du coup, une pièce par personne, et une pièce commune, je suppose. Vous ne pouvez pas rester à loger à l'auberge, ce n'est ni discret ni économiquement viable. On pourrait toujours demander à tes clients, mais je devine qu'ils n'en sauront rien non plus.

Une telle maison permettrait à la fois de faire des économies pour tout le monde et de commencer à faire des plans à l'abri de la vue publique, une vue que Quentun n'appréciait toujours pas, habitué comme il l'avait été à vivre dans le secret depuis sa naissance. Et une fois que la dame aurait récupéré sa maison de naissance, cela leur permettrait de différencier leurs activités publiques et légales des activités cachées, et pour de bonne raison.

- Pour tout ce dont tu as besoin, c'est toi qui connais ton métier, c'est loin d'être mon truc. Je suppose qu'il y a moyen de trouver ça dans le coin. Suffit certainement d'ouvrir l'œil et de fouiner un peu. Et peut-être qu'on trouvera aussi une personne pour nous vendre un lieu au passage.

écrit par: Phineas Jeudi 15 Février 2018 à 00h46
Zaxiah

En parlant, la sorcière compris immédiatement quelque chose. L'officier pourpre qu'elle avait en face d'elle était d'une toute autre trempe que les péquins sur lequel elle s'était exercé jusqu'ici. Son influence infernale semblait se heurter à la volonté indestructible un membre de l'une des armées les plus intraitables du continent. Et pas n'importe lequel, l'un de ceux qui avait été désigné pour être le garde de leur commandant en chef. Leur ténacité devait probablement être la même que ceux qui recevaient l'insigne honneur d'intégrer la garde royale.

Et cette constatation eut un résultat évident : entrer dans la demeure de Sthavar risquait d'être autrement plus difficile que de fracasser les portes de sa propre demeure. Elle dû cependant avoir une certaine influence puisque le gardien devant lui sembla douter.


- Hoen, va voir l'intendant. Je n'ai pas eu d'ordre concernant Dame Grimaldius, mais c'est peut-être un oubli.

Madame, si vous voulez bien patienter.

Les hallebardes s'écartèrent et, pendant que le dénommé Hoen, le plus jeune du quatuor, remontait l'allée en vitesse malgré son attirail, Zaxiah fut invitée à avancer légèrement dans les jardins. Sous les regards d'autres gardes en patrouille ci et là, elle fut autorisée à attendre dans les premiers jardins. Ceux-ci, ordonnés et parfaitement entretenus étaient à l'image que l'on se faisait généralement de son propriétaire. Autour d'elle, les bosquets étaient parfaitement taillés, les pourprines et les roses profondes - variété d'un volet éclatant aux pétales particulièrement larges créée spécialement par les botanistes cormyrien pour honorer la Reine Tanalasta - semblaient presque cirées. De longs bassins coupaient le jardin en deux et on lui avait demander de patienter dans la partie, bien moins étendue que l'autre, qui longeait l'entrée. Debout, ou en s'asseyant sur les bancs de pierre circulaire, sous de grands mimosas blancs, elle pouvait observer ce qui s'y passait. Quelques jardiniers s'occupaient de parfaire les plantes qui semblaient déjà domestiquées au maximum pour un œil néophyte. Dans les jardins intérieurs, l'intendance s'activait à gérer livraisons et personnel, les lads s'occupaient des chevaux prêt de l'écurie située sous la falaise et un fontainier s'occupait de la maintenance de la plomberie. Quelques groupes de notables, probablement plus connus ou chanceux qu'elle discutaient, sans aucun doute en attendant d'être reçus. Et elle nota aussi la densité particulièrement élevée de gardes. Elle n'oubliait pas qu'elle n'était pas seulement chez le Commandant des Dragons, mais aussi chez le Seigneur de Suzail, premier officier d'Alusair, vétéran de plusieurs guerres...

Et dire que ce n'était que le deuxième jour.

On la fit attendre une bonne quinzaine de minutes. Puis une jeune femme, qui devait avoir entre vingt-cinq et trente ans arriva vers elle. Les cheveux blonds de blés tirée en une courte queue, deux élégantes mais sobres pendentifs d'argent aux oreilles, sans fard mais dégageant un parfum de fleurs des bois. Elle ne portait pas la livrée de Shtavar mais une chemise de coton fin noir, surmonté d'un gilet de cuir rouge à bouton d'or. Chausses et bottines étaient dans les mêmes tons et matières. Elle n'avait pas cette beauté surnaturelle dont pouvait se targuer Zaxiah, ni le charme naturelle de certaines femmes, mais son élégance ne faisait pas défaut et elle se déplaçait avec une grâce certaine. Et puis, il y avait tout de même ces yeux particulier, si les deux étaient bleus, l'un tirait sur le gris, quand l'autre était presque vert.


Lianna Varönfyr
Dame Grimaldius, introduit elle en effectuant une courte mais parfaite révérence, je suis Lianna Varönfyr, au service de Suzail, du Seigneur Shtavar et la Couronne. Nous n'avions pas été prévenus de votre visite mais mettons un point d'honneur écouter tout les conseils et doléances que nos visiteurs veulent bien nous donner.

Le prunier doré est tout juste en fleur, nous pourrions aller l'admirer pendant que vous me confiez la raison de votre visite, madame ?

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Elle tendit le bras en indiquant l'autre coté du jardin extérieur. Zaxiah s'approchait peut-être de son but, mais ne traversait pas encore les fontaines.


Nia

L'encens et les antiseptiques titillaient férocement les narines de l'homme-chat. S'enfoncer dans les ruelles était un bien grand mot. La rue la plus large, qu'il venait de quitter, n'était déjà pas immense, alors les petites rues... des ruellettes ? Peu importe. C'était à peine si un humain un peu gras aurait put passer, mais dans les environs ça ne devait pas poser trop de problèmes.

Il avança, avança pendant plusieurs minutes. Les boyaux étaient particulièrement sombres, des tentures de lins suspendues entre les bâtiments empêchaient la rare lumière qui aurait put réussir à pénétrer. Et ça rendait également l'environnement particulièrement froid. Les bâtiments étaient bien plus haut que ce à quoi il était habitué et de temps à autre, il voyait furtivement des gens se parler d'une fenêtre à l'autre. Et puis... Et puis, Mask lui sourit. Ou Tymora, mais il doutait que la déesse l'ait dans ses petits papiers. Il s'immobilisa dans l'ombre, derrière une caisse, quand il vit trois individus qui se comportait comme des extorqueurs, à ceci prêt qu'ils portaient des loques grises et semblaient rachitiques. Ils parlaient à un homme qui, si il ne semblait pas bien riche, était propre sur lui et était doté d'à peu prêt autant de muscle que les trois autres réunis. Pourtant, c'était bien lui qui était effrayé. Caché, Nia écouta.


- Le Conte est patient, Abelard, dit le porte-parole des trois individus encapuchonnés. Il toussa grassement et continua. Mais sa patience, comme sa clémence, à ses limites...

Les deux autres se rapprochèrent et sortirent une main de sous leurs longues manches. Elle étaient ravagées de cicatrices, et il y manquait plusieurs doigts.

- Tu sais, ce n'est pas pour nous que nous faisons ça, sans le Conte, l’épidémie reviendra... Il à besoin de vos tributs pour préparer les médicaments qui purifient les murs. Les maladies y restent accrochées tu sais, il ne s'agirait pas de les réveiller...

La terreur se lut sur le visage de l'homme musclé, mais il hésita sur la suite. Un instant que pourrait éventuellement saisir Nia.


Quarante-Deux et Xanthos

Rien de bien compliquer que de trouver un coin où s'installer. Au détour de la grande rue, ils tombèrent sur une table au plateau épais abandonnée là pour une raison ou une autre. Pour le reste, c'était une autre histoire. Ils mirent plusieurs dizaines de minutes à repérer un apothicaire miteux un peu plus loin. Mais Xanthos disait n'en avoir pas besoin. Si il voulait récupérer des choses dans son barda, il allait falloir revenir à l'auberge en attendant... Ils ne trouvèrent personne pour leur vendre de local mais ce n'était pas comme si quelqu'un semblait avoir quelque chose à faire de qui investissait les boutiques abandonnées en bas des bâtisses.

En effet ils remarquèrent bien vite que quand elles étaient encore présentes, la plupart des portes de celles ci n'étaient pas verrouillés. A l'intérieur on trouvait la plupart du temps beaucoup de poussière, des meubles brisés et tout ce qui aurait put avoir de la valeur semblait avoir disparu. Cela dit, ce n'était pas là des habitations mais bien des salles de vente. Il y avait la plupart du temps une simple pièce et une arrière salle.

Plus étonnant, personne ne semblait vouloir s'installer de façon permanente.

En tout cas, le gnome pouvait s'installer ci ou là. Qu'il retourne chercher de la graisse humaine ou qu'il en achète en pot, avec les sangsues, chez l'apothicaire, il finirait par trouver ce qu'il veut.

écrit par: Zaxiah Samedi 17 Février 2018 à 22h38
[Influence Captivante]

Aucunement intimidé par les hommes d’armes, la jeune sorcière patientait aussi calmement que possible, même si le prestige de cette demeure aurait pu l’aiguiller, elle ne s’attendait pas à se rapprocher aussi rapidement de l’une des plus influentes personnalités du Cormyr. Tandis que les gardes paradaient et que les ouvriers s’évertuaient à entretenir l’éclat des lieux, la jeune orpheline s’amusait à penser que le commandant des dragons pourpres portait un nom patronyme pour le moins approprié. Le Satavar était une plante dont les vertus avaient la réputation de prévenir les troubles digestifs et d’apporter vigueur et vitalité. Ainsi que de réguler les œstrogènes des femmes au seuil de la ménopause. Il restait à savoir jusqu’où l’analogie pouvait se porter.

Ses futiles pensées et sa contemplation furent enfin écourtées par l’arrivée d’une servante au regard bigarré. La gracieuse et courtoise femme se présenta puis invita se livrer à un entretien préliminaire à l’abri d’un arbre fruitier. Tout naturellement, elle allait assumer son audace et poursuivre la conversation afin de parvenir à l’audience tant espérée, ainsi elle baissa légèrement les yeux et effectua à son tour une révérence.


- Comme il vous conviendra, glissa-t-elle d’une voix charmeuse.

Les deux femmes se mirent en route vers le fameux prunier en fleur et la sorcière aux charmes surnaturels brisa aussitôt la glace.

- En réalité, c’est à un homme dénommé Xrorn Taillemain que je pensais m’adresser. Les chambres silencieuses d’Oghma m’ont informée de la présence d’un représentant des Hérauts. Je ne suis pas assez malavisée pour penser que ma situation puisse concerner le prestigieux commandant des dragons pourpres. Elle plongea son regard dans celui de son interlocutrice. Qu'en est-il ?

écrit par: Quarante-deux Samedi 17 Février 2018 à 23h07
Après avoir trouvé un bon coin pour faire de la "médecine" made in gnomeland, le genre de chose que même s'il avait été vivant, Quentun n'aurais aucunement voulu testé, il ne leur restait plus qu'à trouver le reste du matériel. Mais au moins, ils avaient eu quelques informations sur l'état du marché de l'immobilier local, à savoir chaotique au mieux, les gens laissant au moins les boutiques libres la majeure partie du temps, la raison de cet temporairité du travail restant inconnue, Quentun supposant simplement que les gens qui avaient le choix préféraient travailler ailleurs quand ils le pouvaient, et qu'ils ne pouvaient pas laisser leurs affaires, du moins sans se les faire voler, lorsqu'ils n'étaient pas là.
Aussi, le colosse inhumain préféra laisser le gnome, sachant où le retrouver pour le moment au moins, lui indiquant :


- Vu comme ils prennent soins des lieux ici, je vais tenter de trouver un coin pour nous installer, de toutes manières t'as pas besoin de moi. Au mieux je te retrouve là où tu voulais t'installer, sinon on se retrouve à l'auberge où nous étions cette nuit.

Sur ces mots et après une éventuelle réponse du gnome, il laissa ce dernier vaquer à ses occupations, seul.

écrit par: Nia Lundi 19 Février 2018 à 21h14
¤Hou le beau pot-au-rose ! Ne laissons pas filer l'occasion !¤

Chaton prit tout de même le temps de saisir trois shurikens dans sa main droite, qu'il dissimula derrière son dos, avant de bondir sur scène.

-Maiiiiiiiiiis, Amis ! Ne craignez plus car les Dieux vous ont entendus ! Le Fils de la Grande Taupe vient purifier vos âmes et vos murs ! Adressez-vous au Gnome Sauvage à l'entrée du quartier et vous serez sauvé !

Il accompagna ce discours en avançant tout son corps à fort renfort de coups de cape au milieu du petit groupe et pivota en indiquant la direction estimée du sauveur d'un grand geste de son bras encore libre. Le rendu faisait un peu forcé, mais permettait de séparer l'extorqué des extorqueurs et ainsi lui donner un échappatoire. Sa tirade finie, il enchaina en virevoltant vers les trois émiettés, ignorant totalement l'ami Abelard.

-Pauvres créatures ! Votre corps est peut-être perdu, mais votre âme peut encore trouver le repos ! Précipitez-vous en sa demeure et implorez son aide !

Il se souvenait vaguement d'avoir entendu des protestations gnomiques concernant la durée du simulacre mais peu lui importait. Xanthos était un être libre qui agirait à sa guise sans se gêner, et Nia de son côté voulait seulement flanquer la trousse aux trois rats. D'autres se seraient contentés de les filer sans se faire remarquer, mais la technique était bien trop longue. Autant leur donner une bonne raison de courir se plaindre directement à leur roitelet, paniqués ils n'en seraient que plus facile à suivre discrètement.

Et s'il y en avait un qui faisait mine de toucher minou, la malédiction de la Grande Taupe foudroierait le misérable sur place. Il fallait juste être un peu rapide au niveau du poignet.


PARCHEMIN
Attaque au shuriken si l'un des trois compères essaye de toucher Nia. Accompagne l'action de grands cris à propos de la protection divine de la Grande Taupe le cas échéant.

écrit par: Xanthos Lundi 26 Février 2018 à 20h05
La table qu'ils avaient trouvé était un don des tréfonds de la terre. Elle semblait bien plus solide que ce que le gnome avait imaginé utiliser, ce qui était un signe que les forces divines étaient de leur côté. Il avait juste à trouver un endroit sympa où s'installer, y trainer la table et, si possible, trouver quelque chose qui puisse faire office de chaise.

Ce qui était bien moins encourageant était le manque évident de passage dans le quartier. Le serviteur du Rampeur En-dessous avait choisi volontairement le quartier le plus pauvre qu'il puisse trouver mais il ne s'attendait pas vraiment à ce que celui-ci soit aussi proche d'être désert. Il devait avouer qu'il n'était pas un expert en ce qui concernait la structure sociale de la capitale du Cormyr, ou en comportement humain, d'ailleurs, mais il avait supposé que les plus pauvres vivaient de menus larcins.

Maintenant qu'il se trouvait dans la rue, cherchant une caisse pour lui servir de siège ou quoique ce soit de similaire, il réalisa que son éducation en la matière ne lui donnait pas beaucoup d'informations. Pendant la moitié de sa vie, il avait attaqué au hasard des petits groupes, ne s'arrêtant jamais assez longtemps pour observer leurs quotidiens. Le reste, il l'avait passé au Monastère où il avait été nourri et logé sans avoir à offrir en échange quoique ce soit d'autre que son inexorable charisme. La logique dictait que la plupart des gens avaient à gagner leur nourriture et logement et que c'était probablement la raison pour laquelle il n'y avait personne qui se promenait dans la true attendant l'arrivée messianique d'un médecin. Il était évident qu'il y avait une faiblesse dans son plan.


¤ ¤

Essayant de structurer ses pensées, le suivant de la Grande Taupe chercha à déterminer quel était son objectif. Une honnête observation que son but était de pouvoir charcuter quelques débiles en plein jour tout en ayant quelque chose à faire pendant que Zaxiah était en train de faire ... ce qu'elle avait décidé de faire, il n'avait pas vraiment d'idée de ce que c'était, ne le conduisit pas bien loin. Il espérait aussi obtenir quelques informations en échange de ses services. Cela semblait être une meilleure piste.

Sa première idée de comment en apprendre plus sur Suzail et ses conflits consistait en une séance de torture mais cela ne semblait pas très approprié. Il aurait bien demandé conseil à Quantun ou Chaton mais les deux avaient décidé de suivre leur propres chemins. Comme il avait l'impression de commenecre avec zéro info, il décida d'aller demander conseil à l'apothicaire. Mais, pour l'instant, il comptait se limiter à trouver des informations sur le quartier où il se trouvait.


-Salut, ce n'est pas vraiment l'heure de pointe dans le quartier. C'est toujours comme ça? Comment tu fais pour tourner dans un taudis pareil où on dirait qu'il y a plus de bâtiments abandonnés que d'êtres vivants?

écrit par: Phineas Mercredi 28 Février 2018 à 23h35
Zaxiah

PARCHEMIN
Zaxiah, psychologie : 14


Le shatavari, ou satavar, était un rapport amusant. La racine importée à grand prix du Royaume de Kuong, à des dizaines de milliers de lieues du Cormyr, était parfois appelée la Sauveuse d'Héritage chez les nobles d'Amn et d'Eauprofonde. Ses facultés extraordinaire auraient sauvé la succession de nombreuses famille en augmentant leur chances de procréer. Et elle n'avait aucun effet secondaire. Chose que la sorcière ferait bien de garder à l'esprit : si Shtavar était du même acabit, et Xrorn par extension, il risquait d'être difficile de l'influencer.

Le prunier devant lequel ils s'arrêtèrent était indubitablement beau. Elle en avait croisé beaucoup sur la route. Cette espèce particulière, produisant de grosses prunes jaunes parfaites pour les confitures, était endémique, probablement croisée par des botanistes en l'honneur de tel ou tel monarque. Il faisait partie de ces arbres qui réjouissait les cœurs, ceux qui, à la fin de Mirtul, faisaient craquer la glace lorsque les fleurs apparaissaient sur ses branches. C'était un symbole de renaissance qui ne pouvait qu'inspirer Zaxiah. Et puis, il fallait l'admettre, celui-ci était particulièrement sublime. Les fleurs qui apparaissaient ci et là et d'un or blanc presque brillant, et les prunes d'un jaune précieux qui apparaissaient ci et là en grappe éveillait la gourmandise à leurs seules vue. Les mains derrière le dos, Lianna observait la merveille botanique en écoutant Zaxiah. Elle sembla prendre le temps de réfléchir avant de répondre. Un sourire étrange apparu sur ses lèvres. Zaxiah percuta avec un temps de latence sur son origine : sa capacité de séduction semblait moins efficace sur elle que sur les grouillots qu'elle avait dupé jusqu'à là. Rien d'étonnant là dedans. Tout en répondant sans faillir à son regard, avec politesse, elle commença.


Lianna Varönfyr
Le Seigneur Shtavar est occupé, certes, mais il à la responsabilité de tout les sujets du Roi en Suzail. Tout, elle insista sur le mot, ses sujets. Je ne suis pas étonné que vous cherchiez le Héraut Taillemain, Dame Grimaldius. Nous vous pensions disparue avec votre père, mais vous ne seriez pas la première à défier les prévisions les plus logiques. Et nous n'avons put qu'être heureux lorsque le temple nous a informé de votre visite.

Elle fit une pause. Sans aucun doute pour laisser à la sorcière le temps de comprendre tout ce que sous entendait ces dernières phrases. Elle sourit avant de continuer.

Mais, avant de continuer, laissez moi vous informer, et vous présentez tout mes vœux de courage. Nous avons appris ce matin que votre ancienne demeure, qui reste votre héritage malgré le fait qu'elle soit pour l'instant cédée à Monsieur de Ravalon, à été le théâtre d'un meurtre multiple et sanglant hier. Voilà une bien difficile situation pour votre retour.

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Zaxiah ne sentit que de la compassion chez son interlocutrice. Au fond d'elle, quelque chose lui disait qu'elle venait d'entrer dans le Jeu. Pourtant elle ne voyait aucune raison de se méfier de la jeune femme. Tout ce qu'elle pouvait dire, c'était qu'à en juger par son élégant usage des mots, elle n'était certainement pas qu'une lavandière ou une coursière.


Quarante-deux

Le métallique s'en fut donc pour chercher un endroit où dormir plus discret qu'une auberge bondée. Ce qui, en toute logique ne devrait pas être excessivement difficile. Restait à décider si il cherchait dans les environs, où si sa quête devait s'étendre à l'extérieur de cet étrange quartier. Il se rendit vite compte qu'il y avait d'autres petits commerces en baroudant ci et là. Aucun de sortait vraiment du lot. Le drapier devant lequel il croisa - l'une des trois boutiques avec un ferronnier et un herboriste sur la rue principale - était certes un peu plus luxueux que le reste, mais cela restait très relatif tant les autres commerces semblaient décrépis. C'était déjà une constatation intéressante. Le quartier n'était donc pas aussi vide qu'il paraissait, sans quoi personne n'ouvrirait commerce.

Mais en soit, rien ne sortait du lot. Il trouva d'autres locaux abandonnés comme celui dans lequel ils étaient entrés plus tôt, mais aucun qu'il soit possible de sécuriser à souhait. Aucun non plus qui contenait le mobilier nécessaire pour que les organiques se reposent efficacement. Se dirigeant vers l'est, puisqu'il connaissait déjà ce qui se trouvait à l'est, il arriva bientôt en bordure du quartier. Là aussi, la transition était violente. Une maison était même constitué de la moitié d'un ancien hôtel qui enjambait la rue, et dont la partie hors du quartier avait due être brutalement détruite par le feu et les béliers lors de l'épuration qui avait isolé le quartier. Restait une étrange bâtisse avec une arche mutilée et cendrée qui surplombait la rue à quelques mètres de haut. Pendant qu'en vis à vis, les bâtisses étaient élégantes et élancées. D'ailleurs le quartier devant lui était autrement particulier. Les murs étaient particulièrement colorés. Ce qui existait ailleurs mais ici on semblait prendre un soin tout particulier à attirer l’œil. Quoique le forgelier ne sut, pour l'instant, expliquer pourquoi. Encore des délires d'organique sans doute. Cette cité était en tout cas des plus multiple.

Pour le moment, il revint en arrière, et chercha encore un peu dans le coin. Après tout, si le gnome s'installait par là un temps, autant qu'ils ne soient pas trop loin.

Finalement, il avait trouvé deux masures à étage qui semblaient intégralement vides et qui, pensait il, seraient facilement fortifiables si nécessaire, en plus d'être grande et discrète puisque situées à l'écart de la rue principale. L'une était plutôt au nord-est du quartier, l'autre à l'extrême sud, à deux maisons du bloc suivant. Alors qu'il découvrait cette seconde maison, sur deux étage, il ne put que remarquer les trois vieillards, un nain, une humain et un humain, assis sur un banc juste à coté. D'ailleurs, l'humain l'apostropha.


- Hola le jeunot, dit elle avec un accent si prononcé qu'il eut l'impression de se faire marteler les oreilles, on t'as j'mais vu dans le coin. C'étit qu'en trente ans, on les connait les p'tiots. Qu'est ce qu'un garçon t'propre comme ça viens faire dans le coin ?

Les deux autres soutenir la curiosité de leur compagne en le fixant et en grognant leur assentiment tout en tirant de concerts sur leurs longues pipes.



Nia

PARCHEMIN
Nia, intimidation : 22
Nia, perception : 18


Le moins que l'on pouvait dire c'était que la prestation de l'homme-chat avait complètement désorienté les trois moches. Moches était le mot. Hommes ou femmes, c'était difficilement distinguable tant leur faciès était émacié et couturé de cicatrice. Cela dit, il ne fallut qu'un instant pour que ces yeux habitués aux grimaces et aux déguisements ne décèlent l'épais maquillage qui permettait de créer ces blessures. Il devait reconnaître qu'aux yeux de non-initiés c'était particulièrement réussi cela dit.

En tout cas, est ce que c'était son air fanatique, sa prestance, sa taille ou tout simplement son exception ethnique, mais les trois agresseurs reculèrent d'un pas. Il vit vite, après tout il avait été formé par plus louche et sadique qu'eux, qu'il n'était pas tombé sur les plus expérimentés. L'un d'eux prit quand même du courage.


- Je ne sais pas qui tu es le chat, mais le Conte entendra parler de toi ! Ne t'attends pas à passer la semaine !

Sur ce, dans une tempête de gris et de tissu rapiécé, ils disparurent de la ruelle. Abelard se tourna avec un étonnement mêlé de crainte vers Chaton.

- Je... Je vous remercie mais... Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose pour vous comme pour moi. Le Conte va me tomber dessus autant que sur vous, il se passa les mains sur le visage et recula d'un pas dans sa demeure. Et je n'ai rien pour vous remercier. Quoique je doute que vous ayez le temps de profiter de quoique ce soit... j'ai un vieux schnaps si vous voulez.



Xanthos

Aussi étonnant que ce soit, c'était un elfe qui tenait la minuscule boutique qu'éclairait efficacement trois globes lumineux flottant. D'autant plus petite que les larges étagères qui recouvraient même la plus petite partie des murs étaient submergées par des pots et fioles de toutes tailles, formes et couleurs. Argile, vert, métal et même de lourde cube de pierre scellés, certains contenant semblait être particulièrement anciens. Rien d'étonnant là dedans puisque le propriétaire avait probablement au moins dépassé le siècle. D'ailleurs, en y regardant un peu plus attentivement, en voyant les légères rides autour de sa bouche et ses yeux et le gris dans ses cheveux noir, le gnome se rendit compte que l'apothicaire avait probablement aussi dépassé le stade du bicentenaire.

Il portait une tunique serrée, qui révélait sa sveltesse mais un corps correctement entretenu. Par dessus, un tablier de cuir couvert de poche lui permettait de trimballer outils, fioles et plantes entre la pièce principale et son entrepôt à l'arrière. Pendant deux longues minutes, il ne porta pas le moindre intérêt au gnome. Il était occupé à refaire la cire d'une antique fiole sans pour autant violer son étanchéité. Son travail terminé, il reposa la cuiller à cire dans une petite assiette de cuivre, et redressa enfin la tête.

Xanthos le savait. Les gnomes aussi vivaient longtemps. Plus le temps passait, plus les mortels avaient tendances à se créer une sorte de monde intérieur, et à perdre facilement le contact avec les autres. Cela semblait être le cas pour l'elfe. Cela lui laissa cependant le temps d'observer son visage. Ses yeux violacés tirant sur le rouge semblait intact de toute maladie. Sa peau était loin d'être lisse et son oreille droite était brûlée et épointée. La blessure avait due être des plus douloureuse, les oreilles des elfes étant, si les rumeurs étaient vraies, particulièrement sensibles. Il portait un anneau de fer à la lèvre inférieure. Sur le reste de son corps, les vêtements cachaient tout ce qui aurait put être remarquable excepté le fait qu'il lui manquait l'auriculaire gauche.


Apothicaire
Il n'y a pas d'heure ici,. Il arrive même que je me demande si le temps passe vraiment. Pour répondre à ta question, je ne vends que rarement aux habitants du coin. Ils n'ont pas vraiment les moyens de se payer mes services. A quelques exceptions. En règle général, les riches évitent de s'installer dans les anciens quartier de quarantaines. Quand bien même les rumeurs stupides sur la persistance de la maladie n'est qu'une évidente connerie proféré par le Baron local. Les cercles vicieux, ça tourne vite.

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écrit par: Zaxiah Jeudi 01 Mars 2018 à 19h30
Dissipant ses derniers doutes si elle en possédait encore, l’éloquence et la prestance de son interlocutrice acheva de lui faire comprendre qu’elle avait enfin atteint des lieux de noblesse. La sorcière de Suzail avait passé tant de temps en compagnie d’esprits médiocres qu’elle avait eue peur que la stupidité d’éteigne sur son esprit exquis. Ici, même les domestiques semblaient posséder un intellect digne d’intérêt.

L’entretien se déroula sous la houppe d’un arbre fruitier du plus bel effet, même ce prunier possédait plus de prestance que les gueux qu’elle avait pu croiser. Mais le plaisir fut de courte durée et la surprise fut grande de constater toutes la pertinence que la jeune femme possédait. Zaxiah n’avait plus toutes les cartes en mains et elle s’efforça de ne rien laisser transparaître de son malaise. Elle ne pouvait plus laisser libre cours à son imagination et à sa constante condescendance. Elle devait à présent s’efforcer de décupler tous ses talents diplomatiques pour parvenir à ses fins.

Néanmoins, il n’y avait pas de risques concrets, pensa-t-elle. La nature de ses profondes motivations restait des plus légitimes et loin des horreurs dont elle avait été témoin la veille. Il restait de la marge pour manœuvrer.


- J’ai appris la sordide nouvelle. Le quartier ne parle que de cela. Comme si mon histoire n’était déjà pas assez lourde à porter, jusqu’où le nom de ma famille sera-t-il terni ?

Pure formule rhétorique, elle imita la servante en contemplant l’épais ramage du prunier. La sorcière avait une voix douce et néanmoins chargée de chagrin. Elle n’avait pas besoin de forcer pour laisser transparaître son cœur lourd et endolori.

- Les rumeurs sont ce qu’elles sont, aussi volatiles que le pollen du printemps et je n’ai eu aucun mal à creuser le sujet. Heureusement que je n’ai pas suivie aveuglément les conseils que les chambres Oghmites m’ont prodigués, à savoir me présenter face au vile propriétaire de mes biens légitimes. Il est de fait que ce Ravalon est un être sans âme, dénué de considérations morales et s’enrichi sur le dos d’une couronne amoindrie.

Elle baissa ses yeux étincelants sur la jeune femme pour y tenter une nouvelle fois de sonder ses pensées. La sorcière parlait désormais avec une voix légèrement plus suave.

- Ce n’était sans doute que les idéalisations d’une enfant qui m’ont poussée à revenir, sans même parler de l’héritage de mes ancêtres, je dois avouer une certaine tristesse à découvrir l’état de la capitale. J’ai l’impression de ne plus rien avoir à prétendre et pourtant, j’aimerais sincèrement poursuivre l’œuvre de mes parents…

écrit par: Nia Dimanche 04 Mars 2018 à 21h45
Un bref frétillement d'oreille trahit la joie intense qu'éprouvait Chaton devant un tel succès. Heureusement personne dans le coin ne devait y prêter attention ou savoir comment l'interpréter.

¤Mais j'espère bien que tu vas t'empresser d'aller parler de moi au Comte mon mignon. Allez, je vous laisse cinq secondes d'avance.¤

Nia égrainait mentalement le temps quand un importun manifesta un semblant de gratitude.

¤Encore là lui ?¤

Tout concentré qu'il était sur ses proies, il n'avait pas remarqué que le quidam était resté.

¤Ahah, c'est que nous sommes devant chez lui, voilà pourquoi.¤

Il n'avait pas de temps à perdre pour le moment, mais tout compte fait c'était une aubaine pour la suite de l'affaire. Une précieuse source d'information qui lui devait une faveur. Il interrompit l'embarras de l'homme d'un doigt preste sur ses lèvres et commença à s'éloigner dans la même direction que les petits gris.

-Ne te mésestime pas, ami Abelard, tu as beaucoup à m'offrir mais pour l'heure je dois courir. Garde le shnaps ¤ça se mange ça ?¤ au chaud je reviens prestement.

D'un geste rapide de sa main libre, il dégaina un morceau de craie d'une des poches qui ornaient sa bandoulière et marqua le croisement d'un simple "N". Il n'était encore pas tout à fait familiarisé avec le quartier donc autant marquer son chemin... et qui savait si ça ne pourrait pas servir à d'autres.

-Oh, et si je ne reviens pas prévient le gnome pour moi !

Il s'engouffra dans le dédale de ruelle en resserrant sa cape, craie dans une main et shuriken dans l'autre, les oreilles et le nez à l'affut des trois pouilleux qu'il avait effrayé.

¤Conduisez-moi à votre nid chères souris.¤

PARCHEMIN
Suit les trois compères, à la perception tout d'abord, au pistage si la perception ne marche pas. Fait attention à rester discret. Marque chaque croisement d'un N (qui veut dire Niaro, Niaroooo).

écrit par: Quarante-deux Mercredi 07 Mars 2018 à 16h46
Fouillant tranquillement les rues, et les bâtiments attenants, le colosse métallique put se rendre compte que le quartier n'était pas si mort, quelques commerces survivaient encore, mais ils ne feraient probablement pas fortune dans le coin, ils montraient bien qu'il y avait encore de l'espoir pour le coin, et que des gens habitaient toujours par ici par choix, même si c'était parce qu'ils étaient trop pauvres pour tenir une boutique ailleurs en ville. Malheureusement, cela ne l'aidait pas à trouver un logement pour ses compagnons de misère et lui-même, bien au contraire.
Généralement, c'était le mobilier qui manquait, et si acheter ce dernier ne reviendrait certains pas plus cher à long terme que ce que réclamait l'auberge, Quentun n'était pas certains que les autres fassent cet investissement pour eux-mêmes, surtout quand les serrures du coin avaient l'air des plus sommaires. Toutefois, à force de chercher, le forgelier trouva un premier bien potentiellement habitable, puis en continuant à chercher pour donner aux autres un peu de choix, un second, où il se fit apostropher par trois personnes d'âges canoniques.
N'ayant pas d'oreilles à se faire marteler, le faux homme nota l'accent mais n'y fit guère attention. Ils avaient l'air d'être des habitués du coin, s'en faire des amis seraient donc une bonne chose, car ils seraient au courant de tout ce qui se passait non loin. Malgré tout il n'était pas assez fou pour tout leur dire, assez peu prudent toutefois pour leur indiquer sa réelle intention et la raison de sa présence ici :


- Bonjour messieurs, commença-t-il d'un ton joyeux, en effet vous ne m'avez jamais vu dans le coin, et c'est normal car je viens d'arriver. Voyez-vous, Beshaba m'a joué un mauvais tour, continua-t-il, ce qui n'était pas entièrement faux, et je me retrouve sans le sou et sans logement. Je peux toujours travailler ou vendre deux-trois objets pour régler le premier problème, même si je préférerais éviter cette dernière solution, surtout que l'usure leur a presque fait perdre toute valeur, mais c'est le second qui m'amène ici, vu l'activité locale, je me dis qu'il y a bien un coin où je pourrais dormir ce soir sans avoir à m'inquiéter du temps qu'il fera.

écrit par: Phineas Jeudi 15 Mars 2018 à 18h40
Zaxiah

- Dire que Monsieur de Ravalon est sans âme serait une erreur. C'est un armateur respecté et souvent généreux. Ne répandez pas trop ce genre de pensée, madame.

De toute évidence, cela ne la gênait pas particulièrement pour ce qui la concernait. Quoiqu'il n'était pas non plus évident de savoir ce qu'elle en pensait vraiment. Ni de l'importance que ce pourrait avoir.

- Je comprends à vos dires que vous n'êtes donc pas revenue en Cormyr depuis que votre famille a disparue ? Presque vingt ans donc ? Entre vos jeunes yeux d'alors et les transformations qu'à subie la cité en effet, votre désarroi est audible. Il serait bien long de tout vous expliquer ici, d'autant que de nombreuses choses sont, au choix, non éclaircies ou inaccessible à vos oreilles, avec tout le respect que je vous doit.

Elle sourit, répondant à la suavité de la sorcière par une politesse savamment calculée. Elle se retourna plus radicalement vers elle et continua.

- Ni le Commandeur, ni le Héraut n'ont la possibilité de vous recevoir aujourd'hui. Cela étant, ce dernier m'a chargé de vous remettre ceci, elle sortie un rouleau de vélin fermé du sceau de cire des hérauts. Rétablir vos droits et votre héritage ne peut se faire en une journée. Le Roi, la Régente, le Conseil, nombre de personne ont leur mot à dire. Certains membres de la noblesse ont déjà utilisés ce genre de procédés, les retours providentiels, pour tenter des coups d'états, comprenez le. Cependant, c'est également toujours une joie que de retrouver une fille du royaume. Que vous ayez ou non prouvés votre identité et vos revendications, ce que vous devrez faire, mes maîtres estiment qu'il ne peut être que positif de vous inviter au Bal de l’Été. Il est possible que certaines connaissances de vos parents ou aïeux vous reconnaissent, et certains croient qu'aux contact de leurs pairs, la noblesse se révèle d'elle même. Cette missive est votre invitation.

Le Héraut fera son possible pour vous recevoir avant ces évènements, mais comprenez que son emploi du temps est surchargé en permanence. En attendant, nous ne saurions que vous conseiller de faire preuve de la plus grande des bonne volonté et de loyauté envers la Couronne, votre demande - par ailleurs légitime - ne pourra en être que mieux accueillie.


Nia

PARCHEMIN
Perception (cibles humaines) : 30
Discrétion : 26


Émoustillé par l'imminence d'une traque intéressante, toute la grâce et les sens félins de Nia s'éveillèrent. Il était une ombre (ombre rousse, certes, mais ombre tout de même) entre les caisses, les débarras, les ruelles et les poubelles. Suivre les trois lépreux n'était pas très compliqué. Ils étaient résolument lent, quoique, concentré sur leur démarche, Nia compris bientôt que c'était bien plus une lenteur calculé qu'obligatoire. Ils se forçaient à se déplacer de manière maladive parce qu'ils devaient passer pour maladifs. D'ailleurs les quelques fois où il réussi à s'approcher assez prêt il se rendit compte que la façon dont ils parlaient entre eux étaient bien moins celle d'individus proches de la mort que lorsque qu'ils s'adressaient Abélard.

La traque ne dura pas très longtemps, ils retournaient vers le centre du quartier. Jusqu'à ce que ceux ci s'arrêtent devant un bâtiment particulièrement haut. Une tour en fait, peut-être une ancienne tour de garde ou d'astronomie. Que savait il après tout de l'ancien plan de la ville avant la ruine ? Ils entrèrent simplement par la porte d'entrée.

Nia avait alors un problème. Traquer des cibles à l'extérieur c'était une chose, entrer dans un bâtiment dont il ne savait rien c'était autre chose. Il fit donc le tour de la tour. Il ne voyait aucune entrée qui soit directement accessible, il y avait bien des fenêtres plus haut, mais en plus d'être closes il faudrait y lancer un grappin, et en plein jour, inutile d’espérer rester discret. Et il repéra ce qui ressemblait fort à de clandestines patrouilles tout autour, qu'elles ressemblent à des lépreux ou à des mercenaires plus classiques.



Quarante-Deux

La vieille et les deux vieux se marrèrent.

- Y'a pas grand monde qu'à Beshaba à la bonne mon gars, ici comme ailleurs ! Tu peux prendre n'importe quel coin vide pour dormir, si t'as pas de rhumatismes.

- Et si t'as de quoi te défendre, continua le nain.

- Et cacher le peu qui te reste, mais ça ça à pas l'air bien grave petit, termina l'humaine.

Le forgelier n'en appris pas beaucoup plus qu'il ne savait déjà. Mais stéréotype de vieux, les trois continuèrent.

- T'es pas dans le bon coin pour dormir tranquille tu sais, j'pense qu t'as moins de chances de te faire larder en dormant sur les docks qu'ici.

- Quoique, y'a de bonnes chances que tu te réveilles avec un lépreux te crachant sur la gueule pour te ramener à son patron !

Nouvel éclat de rire collectif.

écrit par: Xanthos Jeudi 15 Mars 2018 à 19h56
Pendant quelques courts instants, Xanthos fut plus que satisfait de son choix d'entrer dans le petit magasin de potions. Les étagères pleines de fioles, bouteilles et autres contenants de toutes les couleurs et formes donnaient un petit air magique à la boutique de l'apothicaire uq e le gnome des forêts ne pouvait s'empêcher d'apprécier. Le fait que la pièce avait quelques qualités de terrier ne dérangeait pas non plus, loin s'en fallait. Il n'arrivait pas souvent au serviteur de la Grande Taupe de s'adonner à de l'introspection mais, en cette occasion, il ne put se retenir.

¤ ¤

Tout le plaisir que Xanthos éprouvait disparu soudainement quand le propriétaire de l'échoppe décida de parler. Ce n'était pas forcément que sa voix était désagréable, ou que ses mots avaient été aggressifs, c'était simplement le fait que l'elfe existait. Ses remarques, quoique anodines, ressemblaient au genre de pensées que le prêtre du Rampeur En-Dessous avait régulièrement. Et cela énervait le gnome des forêts. Non seulement le boutiquier possédait quelque chose qu'il ne méritait pas, étant donné que, dogmatiquement, Xanthos estimait que personne ne méritait de posséder quoique ce soit, et quelque chose que le natif du Grand-Val voulait mais il semblait ausi être, au moins modérément, sage et intelligent et le savoir. Un léger sourire sur les lèvres, Xanthos décida qu'il avait trouvé un sacrifice pour son Maître.

Il allait lui falloir convaincre les autres, ou au moins Chaton, de l'aider dans sa tâche. Le vieil elfe ne payait pas de mine mais il était peut-être capable de se défendre et Xanthos préférait être trop prudent si l'alternative risquait de le mettre en danger. Il s'attendait à ce que Zaxiah décide qu'elle avait besoin de leur aide dans sa croisade pour obtenir son héritage, un quête qui n'intéressait pas tellement le gnome tant qu'elle consistait principalement en longues discussions et une montagne de paperasse, ce qui voulait dire qu'il allait peut-être devoir être patient.

Revenant de ses rêveries sanguinolentes à une réalité tamisée et brune, Xanthos décida de suivre son plan initial et de discuter avec le vendeur. Même s'il n'était pas un acteur, il avait confiance en ses capacités pour cacher la haine bouillonante dans son sein pendant qu'il échangeait avec le clerc.


-Je ne suis pas du coin. C'est quoi cette histoire de quarantaine? Et c'est qui ce Baron local qui est assez con pour faire courir une rumeur que ses terres sont victimes d'une épidémie?

écrit par: Nia Dimanche 18 Mars 2018 à 15h27
Qu'ils étaient lents ! Les trois gredins se trainaient à une vitesse qui frustrait profondément le félin. Plus d'une fois il se retint de leur re-flanquer une bonne frousse pour les faire hâter le pas. Il compensait en s'appliquant à dissimuler au mieux sa présence, bien plus que nécessaire au vu de l'attention générale de ses cibles. Il approchait néanmoins des limites de sa courte patience quand soudain :

-Sa'fari ! jubila le Chaton à voix basse. La traque était fructueuse.

Il prit bien soin d'observer les bâtiments alentours, vérifiant si l'un d'eux pouvait être suffisamment proche de la tour pour en faciliter un accès aérien, ou tout du moins lequel ferait le meilleur poste d'observation.

Puis il déguerpit sans plus s'attarder, il était inutile d'attirer l'attention des souris en patrouille. Que le repère des lépreux soit si visible, et si central dans le quartier, signifiait que les locaux devaient en savoir beaucoup à son sujet.

Il était donc inutile de prendre des risques pour obtenir des informations qu'il pouvait récupérer en consommant tranquillement du "shnaps". Les actions plus osées attendraient qu'il ai retrouvé ses camarades et que l'obscurité soit tombée.

Suivant ses marques en sens inverse, il remonta sa piste sans trop se presser jusqu'à la demeure du Sir Abelard.

écrit par: Quarante-deux Lundi 19 Mars 2018 à 16h24
A ce que semblait dire les vieux, le coin était vraiment totalement abandonné, rien à voir avec que que Quentun avait connu jusqu’ici, car à part au bord des routes, on lui avait toujours demandé quelque chose en contrepartie de sa nuit, quand il avait dû la passer quelque part. Ici au contraire, tout était vide et à prendre, au moins cela voulait dire que les zones qu’il avait pu regarder étaient disponibles, même si les mots des deux autres conseillaient d’investir dans un bon verrou. Pour le reste, ils avaient déjà une sentinelle, et fort à parier que des intrus n'apprécieraient pas ce qu’ils trouveraient, ni comment ils risquaient de finir, vu les habitudes alimentaires de chaton et du gnome.
Ce qui étaient toutefois beaucoup plus intéressants, c’était cette histoire de lépreux, quoi que cela représente. Cela y ressemblait tout au moins, mais le colosse mécanique préférait demander plus de détails, aussi demanda-t-il innocemment :


C’est quoi cette histoire ? Ca a l’air dangereux presque votre truc, vous pouvez m’en dire plus ? Au moins sur le port, je sais à quoi m’attendre et avec ma taille...

écrit par: Zaxiah Mardi 20 Mars 2018 à 15h51
[Influence Captivante]

Visiblement adepte des faux semblant et de la langue de bois, à moins que ce ne soit le prix de l’ignorance, la sorcière ne voyait pas l’intérêt de discourir avec la servante au sujet du vile Beiran et de ses activités criminelles. Elle n’était qu’une sous-fifre. La sorcière écouta d’un air aimable mais en son être bouillonnait une rage qui n’attendait qu’une étincelle pour s’enflammer. Elle avait le sentiment que l’on se payait sa poire.

- Ma loyauté à la famille royale est déjà toute acquise. Vous remercierez votre maître pour cette délicate attention mais sachez que je suis contrainte à survivre avec mes moyens, sans famille chez qui me recueillir et sans domicile où me réfugier. J’ai bien peur que cette invitation ne me protège ni des intempéries, ni des rôdeurs qui parcourent la cité. Ainsi, je ne vois pas comment conserver le minimum de dignité nécessaire afin de me présenter à mes compatriotes.

Habile manipulatrice, la sorcière de Suzail ne laissait rien paraître de la condescendance de ses mots, dans le ton de ses répliques. Bien que le respect ne fût pas une obligation envers cette soubrette, elle tentait de garder son autorité intacte sans se montrer pour autant impériale. La patience avait des limites que Zaxiah ne connaissait pas.

- Enfin, vous en revenez au fait de prouver mes origines alors que vous avez jugé bon de m’avouer avoir communiqué avec certains adeptes des loges Oghmites. J’y ai déjà dû m’abaisser à justifier de mon existence, ne vous ont-ils pas confiés le résultat de leurs recherches ? Qui de plus à même que les adeptes de l’Archiviste-de-ce-qui-est-connu pour attester de telles évidences ?

écrit par: Phineas Mercredi 04 Avril 2018 à 12h04
Xanthos

Sans afficher le moindre signe, l'elfe sembla ne pas beaucoup se soucier des paroles du gnome. Il alla chercher un pot sur une étagère et l'ouvrit. Dedans, de minces pistils violets étaient emballés dans du paquet gras par petit paquets. Il en sorti deux et les plaça dans un mortier. Puis commença à les piler consciencieusement. La pâte qui se forma dégageait une puissante odeur d'iode et l'elfe n'afficha pas la moindre envie de lui répondre pendant plusieurs minutes. Il finit cependant par arrêter une fois le pilage terminé et, tout en cherchant autre chose dans l'étagère, finit par lui répondre.

- Un Comte, apparemment. Quant à l’épidémie, lèpre, il y a dix ans. Maintenant, j'ai dû vous faire croire que j'étais là pour vous faire la conversation, mais ce n'est pas le cas. Alors à moins que vous n'ayez quelque chose à acheter, mon magasin n'est pas une taverne.

Il prit une plaque de métal et commença à étaler la pâte en une fine couche à sa surface. De toute évidence, pour lui, la conversation s'arrêtait là.


Nia

Pour un pisteur de ce niveau, retrouver la demeure d'Abelard ne fut pas très compliqué. Furetant dans les ruelles il finit par revenir à la porte arrière où sa traque avait commencé quelques dizaine de minutes plus tôt. Abelard était toujours là, sortant des tonneaux dans la rue. A l'odeur, Nia reconnut de la saumure, à la vue, il compris que c'était des harengs qui y étaient plongés. A sa vue le costaud sursauta. De toute évidence, il ne s'attendait pas à le revoir.

- Généralement ils ne sont pas très polis avec les rôdeurs ! Tu dois être bien discrets pour qu'on est laissé repartir tranquille de l'hôpital !

Abelard continua à sortir ses tonneaux de harengs saures, mais il était apparemment un peu soulagé que son "sauveur" soit revenu intègre de ce qu'il appelait "l’hôpital". Ce qui pouvait sembler évident aux premiers abords, il faut l'admettre.


Quarante-Deux

- Y'a dix ans, les médecins ont déclarés la lèpre dans le quartier. Le lendemain, les mages l'ont coupés du reste de la ville pour un mois. Littéralement coupés.

- Je me souviens, mes yeux étaient meilleurs à l'époque, continua la vieille après le vieux nain, ils ont coupés les bâtiments en deux. Des rayons de feu, des petits séismes. Et puis les Dragons aussi, qui finissaient le travail à coup de masse pendant que les ingénieurs montaient un mur. Les mages sont entrés, protégés, avec les médecins. Ils ont dit qu'il y aurait des morts, qu'ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient. Au final y'en a pas eu tant que ça.

L'humain hocha de la tête puis le nain repris.

- Et ça c'est grâce à l'hôpital du Comte. Un ancien guérisseur de l'armée, coincé et infecté pendant l'épidémie. Il a réquisitionné l'ancien arsenal et en à fait un hôpital. Il à trouvé un moyen de stopper sa maladie, et à soigné un paquet de gens. Et puis au bout d'un moment certains de ceux qui ont été soignés, mais ont gardés les stigmates sont sorties récupérer les derniers mourants. Sauf que certains sont devenus complètements timbrés et on commencés à essayer d'infecter les bien portants. Du coup l'épidémie est repartie... Et le Comte à fait instauré la loi martiale. Personne n'entre dans l'hôpital sans autorisation pour éviter d'être infecté. Il y a encore des cas de temps en temps, mais grâce à la sévérité du Comte, y'a plus bien de dangers ! Mais bon, toujours assez pour que ce soit le bordel...


Zaxiah

Cette fois, l'envoyée ne se départie pas de son sourire. Elle ne tentait pas de séduire Zaxiah. Pas d'adapter ses gestes pour lui faire comprendre que quelqu'un allait l'aider. Non, c'était un sourire poli qui ne cachait pas un certain sarcasme.

- Si le Héraut avait voulu vous aider plus, il l'aurait fait. Vous êtes trop âgée pour être une pupille du Roi, Dame Grimaldius. Vous sortez de la Longue Nuit, dit elle en confirmant que certains détails de sa vie au moins étaient connus, vous êtes nécessairement compétente. Leurs excellences s'attendent à ce que vous soyez capables de vous en sortir seule. Quant aux Archives, elles nous ont indiquées que vous étiez sur leur registre, pas que vous aviez été en mesure d'attester factuellement de votre identité.

Elle se retourna et fit un geste vers les gardes, qui se rapprochèrent, quoique pas assez pour ne plus être courtois. Elle s'inclina ensuite devant Zaxiah.

- Passez autant de temps que vous le souhaitez dans le jardins des invités, Dame Grimaldius. La garde est prête à vous raccompagner dès que vous le souhaitez.

Elle sourit avant de s'éloigner, passant le pont du canal qu'elle n'était, apparemment, pas prête d'être autorisée à traverser.

écrit par: Xanthos Jeudi 05 Avril 2018 à 22h13
Pendant quelques instants, qui semblèrent durer des heures, Xanthos observa l'elfe qui l'ignorait et continuait sa journée comme si de rien était. Xanthos n'était pas vraiment enchanté de ce choix de la part du vieillard. Un mince faisceau de décence le retint de lui sauter dessus et de l'égorger immédiatement mais ce n'était pas l'envie qui manquait. Il se demanda même si l'elfe n'était pas sourd ou, plus probable, sénile.

¤ ¤

Heureusement, au moment où il parvenait à cette desespérante conclusion, l'elfe prouva au gnome des forêts qu'il n'avait pas ce genre de problème: il était juste impoli. Et ce n'était pas une condition éliminatoire. Il était aussi visiblement assez abruti mais ce n'était pas un problème.

¤ ¤

Mais Xanthos n'avait pas, contrairement à son interlocuteur, été élevé dans une écurie et il essaya donc de répondre rapidement au boutiquier. Il était toujours un brin sur les nerfs et ne mâcha pas ses mots.

-Sans clients, votre magasin n'est pas non plus un magasin. Et, pour votre information, j'ai des choses à acheter donc je vais me permettre de jeter un coup d'œil sur les marchandises de ce boui-boui.

Il lui semblait préférable de ne pas mentionner le fait qu'il n'avait pas sur lui l'argent nécessaire pour acheter ce qu'il cherchait. Il avait l'intime conviction que l'elfe n'était pas enchanté de sa présence et qu'il n'allait pas se montrer moins pénible s'il n'y avait pas une chance, dans sa tête au moins, que l'échange s'achève par une transaction. Xanthos pouvait profiter de son "inspection" pour réfléchir à une stratégie pour incapaciter le vendeur.

écrit par: Quarante-deux Vendredi 06 Avril 2018 à 13h32
Ecoutant l’histoire du vieux, Quarante-deux n’en avait guère cure, peut-être qu’il en serait différemment pour les organiques, mais lui-même n’avait jamais été touché par la maladie, de par sa construction plus que de par sa naissance. Du coup, le conte du vieux lui apportait surtout deux choses, d’abord, il lui donnait là un bon moyen de lancer une panique générale dans les environs, si jamais la chose devenait obligatoire. Ensuite, il lui indiquait en la personne du Comte quelqu’un qui semblait avoir un certain pouvoir dans le quartier. Néanmoins, cela n’expliquait pas la réflexion faite quelques instants plus tôt, aussi Quentun demanda plus de précisions :

Mais ces… lépreux comme vous dites, vous venez pas de dire qu’ils se baladaient dans le quartier pour cracher sur les gens ? Ca arrive souvent ? Et ça pourrait pas tout relancer ça ? En tout cas, bien content d’arriver après cette histoire. Enfin, c’est de l’histoire ancienne, si ça a une décennie.

Mieux valait tout savoir, même si l'intuition du psionique lui faisait croire qu'il y avait autre chose dans cette histoire, et qu'il n'était pas dit que les trois vieux soient au courant de toutes les histoires, car on ne vit pas vieux lorsqu'on apprend des secrets sur des personnes dangereuses, et ces lépreux semblaient bien faire partie de cette catégorie, et surtout leur "patron" qu'avait mentionné un des interlocuteurs. Bien sur, avec cette histoire qu'on venait de lui raconter, le Comte qui contrôlait leurs mouvements était un suspect tentant, mais sa position publique était peut-être une ruse pour le véritable marionnettiste, qui pouvait ainsi avoir les coudées franches dans l'ombre.

écrit par: Nia Samedi 14 Avril 2018 à 14h25
-Meh, s'ils savent ce qui est bon pour eux ils n'embêteront pas votre serviteur, ronronna Chaton.

S'il voulait pouvoir utiliser ce rongeur par la suite, se mettre un peu en valeur ne pouvait pas desservir. Il fallait aussi admettre que Chaton aimait frimer, ce qui lui paraissait être après tout son droit le plus strict au regard de son évidente supériorité tant raciale qu'individuelle.


-Mais dis-moi, Ami Abelard, cet hôpital dont tu parles est bien singulier. Serait-ce la demeure du "Comte" que tu évoquais tantôt ? Que sais-tu de l'endroit et de l'individu ?

Nia s'adossa sagement à un des tonneaux en attendant la réponse de l'homme. Il aurait bien pêché quelques poissons en guise de collation, mais l'odeur de la saumure lui coupait l'appétit. Même si elle lui rappelait les bons souvenirs de la boucherie de la veille, elle était bien trop forte pour que son odorat affuté réussisse à l'associer à quelque chose de plaisant.

-Et tant que j'y suis, tu semblais en conflit avec ces trois malandrins. Une histoire de protection qui ne doit pas toucher que toi... Qu'en est-il dans le quartier, combien d'honnêtes gens pour combien de lépreux ? Et quel est le ressenti général envers leurs extorsions ?

Le sujet était plus délicat, mais la ruelle était vide et ils étaient seuls. Au pire cette histoire, et Abelard, finissaient en queue de poisson, au mieux des informations précieuses finissaient dans son escarcelle.

écrit par: Zaxiah Samedi 14 Avril 2018 à 23h38
Les déclarations de la servante achevèrent de convaincre la sorcière de l’inutilité d’approfondir la conversation. Sa mauvaise volonté ne faisait aucun doute et il était aussi évident qu’elle ne trahirait pas l’étendue de ses connaissances. Zaxiah retint alors ses plus intimes pensées pour achever d’une gracieuse révérence.

- Je prie votre maître de bien vouloir croire en l’assurance de ma considération.

La sorcière quitta le jardin sans se retourner. Elle se sentait seule. Abandonnée par l’ordre légitime auquel elle aspirait. Elle se sentait outragé par les personnes dont elle attendait appui et consolation. Sans parents, ni amis et avec le peu d’argent qu’elle possédait, il ne lui restait que son nom comme dernier vestige d’une vie passée. Elle décida de retourner vers le temple d’Oghma afin de trouver des réponses et de s’isoler le temps que sa fureur s’estompe.

écrit par: Phineas Mercredi 18 Avril 2018 à 17h44
Xanthos

L'elfe haussa un sourcil. Il semblait tout aussi certain de la stupidité du gnome que ce dernier l'était de celle de l'elfe. Mais, se détachant, il retourna vite à ses préparations. Le gnome eut tout le loisir d'observer les étagères. Le seul ordre évident était représenté par le fait qu'un mur supportait les réactifs, et l'autre les produits. Bocaux, fioles et bouteilles ne portaient pas d'étiquettes. Mais les connaissances du druide lui permirent au moins de détecter qu'une partie de ce que vendait l'apothicaire était à la limite de la légalité : oreilles trop pointues, écailles de tritons d'un coté, poisons et philtres de toutes sortes de l'autre.
Il remarqua aussi que, malgré le quartier, l'elfe ne semblait pas préparer beaucoup de potions de guérison des maladies.
Quelques minutes après que le silence se soit installé, un homme assez agé, bien mis, entra. Il jeta un œil rapide sur le gnome avant de se diriger droit sur le comptoir. L'échange de platitudes dura à peine quelques secondes, l'elfe sorti une fiole de terre cuite de sous le comptoir, la posa sur le comptoir pendant que le client y posait une bourse qui, au bruit, devait être bien remplie. La transaction quasiment silencieuse terminée, l'homme sorti.

Probablement à cause de l'heure, un second entra juste après. Un coursier, qui se contenta de déposer une simple missive sur le comptoir. L'apothicaire la lut, émit un bruit de bouche évoquant autant l'ennui que l'agacement, et jeta le parchemin réduit en boule dans le foyer sous ses alambics. Il posa ensuite les yeux vers le gnome.


- Je suis certain que nous irions tout les deux plus vite si vous me disiez ce que vous cherchez.


Quarante-Deux

- On a dit qu'il y avait de la mauvaise graine qui se rebelle. Bon, peut-être beaucoup, de mauvaise graine, mais de ça ou d'autre chose, on est trop vieux pour se soucier de la mort de toute façon !

Les trois antiquités éclatèrent de ce genre de rire un peu morbide que seuls les plus vieux peuvent se permettre. Était il utile de rester plus longtemps ici ? Il savait ce qu'il voulait savoir, il pourrait prendre un local, au moins temporairement, sans aucun problème, et en se débrouillant correctement ses camarades ne craindraient rien d'éventuels perfides cracheurs. Lui ne craignait rien de toutes façons. Autour de lui la rue était vide, il n'y avait guère que quelques mendiants qui se traînaient ci et là.


Nia

- Ce ne sont pas des extorsions !, s'exclama t'il, apparemment horrifié, nous payons pour que l'hôpital et le Comte puisse continuer à assainir le quartier... Ceux qui ne participent pas son chassés parce qu'ils deviennent dangereux pour leurs voisins, voilà tout...

Il regarda au bout de la rue pour vérifier que personne n'y entrait. Avant de continuer à rentrer les tonneaux.

- Il paraît que le Comte vit tout en haut de la tour, il fait des expériences dangereuses sur de dangereuses maladies alors il s'éloigne du sol. Les lépreux sont un peu violents, et certains sont devenus complètement tarés, mais sans le Comte et eux, la maladie serait revenue.


Zaxiah

Pour retourner au temple de la connaissance, elle devait passer devant le palais et ses jardins. Les hautes tours royales semblait contempler sa détresse et lui rappeler que, toute invitée au bal qu'elle soit, elle n'était pas encore sortie du trou. Mais, derrière sa colère, derrière la vengeance... On lui demandait de faire ses preuves ? Elle pourrait peut-être en tirer quelque chose ? Combien son titre aurait, moralement, valu si elle avait été acceptée derechef ? Vaudra t'il plus après qu'elle ait fait ses preuves ?

Le temple n'avait pas changé. Les hautes colonnes s'élevait et elle remarqua cette fois, sans doute parce qu'elle y fit un peu plus attention, que celui ci était en travaux. Dedans il y avait plus de peuple que le jour précédent, probablement venu chercher conseils pour diverses choses avant le solstice. Mais le gnome qui l'avait accueilli le jour précédent était là et, apparemment, l'avait prise en affection. Si bien qu'il se dirigea vers elle avec un sourire tout gnomique.


- Ah, Dame Grimaldius. Nous avons communiqué votre passage aux Archives, nous n'avions pas vraiment le choix. Le temple peut-il vous être d'une quelconque utilité ? Avez vous retrouvées les preuves dont vous aviez sans doute besoin ?

écrit par: Quarante-deux Jeudi 03 Mai 2018 à 09h20
¤ Bah, on verra bien si quelqu’un nous cherche des noises quand on sera installé. ¤ songea le faux-homme.
Aussi, il se décida intérieurement pour s’installer avec ses camarades dans les lieux qu’il avait repéré, et remercia les vieux tout en repartant. Il allait faire un dernier petit tour dans le coin puis se diriger ailleurs en ville pour mettre la main sur un verrou relativement résistant. Autant éviter de tomber sur un lépreux au milieu de la nuit, il n’était pas certain que les autres apprécient d’être réveillés au milieu de la nuit par un visiteur inopportun, ou que même le gnome trouve comestible ce genre de viande. Une fois cela fait, la fin de la journée ne tarderait plus et il pourrait retourner à l’auberge pour indiquer aux autres ses trouvailles de la journée. Pas forcément grand chose, mais il allait de soi que dans ce quartier et même s’il n’y semblait guère, ce comte avait beaucoup d’influence, sans parler de son potentiel de destruction s’il relâchait les infectés sous sa surveillance d’un seul coup.


écrit par: Zaxiah Samedi 05 Mai 2018 à 21h54
La Sorcière atteignit le temple de la conception en achevant de maudire le nom d’une servante aux yeux vairons. Elle y retrouva un visage familier, sans doute le premier à dénier lui adresser un peu de considération en ce début de journée. Pour reprendre ces propos, il était vrai qu’elle n’avait pas appréciée faire face à un parti mieux informé aux sujets de sa propre vie qu’elle ne pouvait l’être. Une expérience qu’elle regrettait mais pas au point de le reprocher à son interlocuteur.

Elle baissa le visage en signe de complaisance, puis reprit à voix douce :


- Les protocoles sont ce qu’ils sont, je comprends. Vous êtes brave, ne vous condamnez pas pour cela.
Elle croisa les bras et afficha une mine chagrine. Sachez que je n’ai finalement pas eue la possibilité de converser avec l’homme dont vous m’aviez parlé, Xrorn Taillemain. Au lieu de cela, je me suis fait aimablement rebouter par une servante. La sorcière leva les yeux au plafond. Sans doute en guise de compensation, j’ai néanmoins reçu une invitation pour le Bal de l’Eté. Je dois sans doute parler de générosité et d’empathie...

Elle soupira lourdement puis comme prise sur le fait de sa propre inspiration, elle feignit de reprendre conscience. La sorcière se pencha sur le gnome et papillonna de ses grands yeux vermeils :

- Cette invitation n’assurera pas ma condition pour les prochains jours. Vous savez, lorsque j’arpentais les campagnes pour rejoindre la capitale... Lire, étudier,... La simple perspective de pouvoir accéder à une bibliothèque m’aidait à tenir.

Je ne veux pas vous encombrer de ma situation plus que je ne l’ai déjà fait mais pensez-vous qu’il serait possible que j’accède à certaines archives du temple ? Si je veux prétendre un jour à ma citoyenneté, il me reste tant à apprendre et à rattraper.

écrit par: Nia Dimanche 06 Mai 2018 à 19h04
Chaton décida de ponctuer la conversation d'un long sifflement. C'était un artifice qu'il n'avait pas souvent pu employer dans le contexte bruyant d'une arène clandestine, et il appréciait entendre le son résonner dans un environnement si calme. C'était aussi un vecteur d'énormément d'éléments à la fois pour qui avait les oreilles et la cervelle à même de le comprendre. Là par exemple Chaton se payait la tête de son interlocuteur.

-Tant de danger, tant de danger. Et vos souverains ont laissé tout le quartier à la garde de ce saint homme le temps que les choses s'arrangent c'est ça ? Ils auraient quand même pu lui prêter quelques personnes pour l'assister dans sa tâche ingrate !

C'était quand même louche. Quel que soit le traumatisme qu'avait vécu le coin, ça n'expliquait pas pourquoi les souris impériales n'avaient pas réinvesties l'endroit pronto une fois le risque passé. Car le risque était passé, c'était certain. Il y avait déjà le maquillage, mais surtout le quartier serait toujours bouclé sinon. Les souris étaient peut-être bête, mais pas au point de laisser vivre une zone contagieuse en leur sein.
Une telle zone de non-droit était "trop belle pour être pucelle", comme disait une souris dont Chaton n'avait jamais retenu le nom. C'était peut-être juste une peur irrationnelle et de vieilles réticences, mais s'ils voulaient exploiter l'endroit mieux valait s'assurer qu'il n'y avait pas d'autres raisons planquées en coulisse.


¤Peu probable que compère Abelard soit capable de fournir un renseignement utile là-dessus ceci dit. Il faudrait viser plus haut pour obtenir des réponses...¤

-Et donc ? Tu vas être chassé aussi toi ? Vu que tu n'as pas payé et tout ? Tu es devenu dangereux ?

Le visage enjoué de Chaton laissait penser qu'il n'en croyait rien, et ne prenait pas le risque au sérieux. En réalité il s'amusait très puérilement à essayer d'appuyer là où ça faisait mal. Et puis s'il voulait en savoir plus mieux valait mettre un peu en valeur l'opposition entre Abelard et le Comte.

écrit par: Phineas Mardi 22 Mai 2018 à 12h20
Zaxiah

- A votre tour, vous pourriez également parler de protocoles, Dame Grimaldius, dit le gnome avec un sourire roublard. Si j'ai bien appris une chose en archivant les affaires nobiliaires et en traitant avec l'aristocratie, c'est que les servantes ne sont rarement que cela.

Le gnome, une main gardé derrière le dos, l'invita à le suivre de l'autre. Si elle ne savait pas vraiment si elle s'était fait un allié, Zaxiah était certaine que, conformément aux idées du Seigneur de la Connaissance, le gnome préférait la vérité et la raison plus qu'à toute forme de notion de bien ou de mal.

La sorcière accéda aux archives qu'elle n'avait vu que de haut le jour précédent. Mais cette fois de front. Oh, elle sût immédiatement qu'elle n'accéderait pas si facilement à la totalité des ressources des oghmites. Le gnome la laissa s'installer dans une petite salle d'étude comme il y en avait quelques autres à coté de l'entrée, destinée apparemment à certains visiteurs triés sur le volet. Des fenêtres permettaient de voir les centaines d'ouvrages alignés sur les gigantesques bibliothèques et les ecclésiastiques - essentiellement des gnomes et des humains - qui travaillaient eux, directement entre les étagères. A la demande de la sorcière, le gnome expliqua. La salle des archives, circulaire, qu'elle voyait à travers la fenêtre de sa salle de recherche n'était en fait que le niveau supérieur de la montagne. Au début, c'était le seul et unique niveau mais, de décennie en décennie, les ouvrages, ressources et trésors s'accumulant, les archives avaient été agrandis. Par le bas. Les archives étaient en fait une sorte de gigantesque tour enterrée dans les entrailles de Suzail. Chaque niveau correspondait à une décade. Chaque rayonnage, des arcs de cercles concentriques, correspondait à un ou plusieurs sujets précis. Dans les étagères les items étaient classés par date, puis par nom d'auteur par ordre alphabétique, et par nom d’œuvre, dans le même ordre. Avec une fierté affichée, son guide lui dit que seuls les hiérarques du temples savaient peut-être combien d'ouvrages contenaient les archives et quelle profondeur elles faisaient. Personne d'autre, pas même les membres de la famille royale - et à l'exception peut-être des membres du Conseil - n'en avait la moindre idée. Il afficha une satisfaction gnomique lorsqu'il ajouta que rien ne tout ça ne pourrait tenir sans l'aide de quelques ingénieurs lantanais régulièrement mis à disposition par le Grand Artificier.

Il termina son exposé en l'informant que les archives étant partie intégrante du temple, seuls les prêtres y avaient directement accès.


Evidemment, la question qui suivait, c'était comment il était seulement possible de s'y retrouver dans une telle quantité de références. Le gnome donna immédiatement la réponse en sortant de sa poche une petite sphère qui semblait faite d'écailles de métal rouge. Il demanda à Zaxiah ce qu'elle cherchait précisément. Elle répondit qu'elle voulait des informations sur ce qu'il s'était passé dans la ville, aux niveaux aristocratiques, juridiques et économiques, depuis qu'elle avait disparue. Le gnome chuchota la demande à l'objet, en rajoutant des recherches sur la famille Grimaldius. Ce qui était sans aucun doute un guide magique se déploya et pris la forme d'une libellule de la même matière que la sphère dont elle était faite. La libellule s'envola, suivi par le gnome.

Il revint avec un chariot surmonté de piles de livres, de parchemins et de rouleaux de vélins. C'était peu certes vu le gigantisme annoncé des archives, mais c'était une sacrée masse de recherches en perspective pour Zaxiah.


- Il y a peu de mention de votre famille dans les archives. Ceci étant, elles se recoupent souvent avec les sujets que vous avez demandés.

Ils s'installèrent autour de la table, désormais recouverte de livre, et les recherches commencèrent. Une heure passa, puis deux, puis trois. La lumière qui leur arrivait via la fenêtre par les grande verrières des archives devenait peu à peu dorée alors que le soleil poursuivait sa course...

Elle vit beaucoup et ne put tout retenir. Des maisons mineurs qui tombaient, d'autres qui se relevaient. Ces dix dernières années, les troubles internationaux les plus importants avaient sans doute été les tensions grandissante entre le Cormyr et la Sembie, mais aussi avec les shadovars nétherisses nouvellement apparus au nord (dont la sorcière avait rapidement entendu parler au monastère). Elle retenue que quatre années plutôt, la régente avait fait pendre l'un de leur espion sur la place du marché, ce qui avait provoqué une hausse brutale des hostilités et découlé sur ce qu'il était désormais convenu d’appeler la Guerre des Quatre Jours. Alusair régnait, de tout ce qu'elle en lu, il y avait de lourdes tensions entre ceux qui défendaient son accès légitime au trône, et ceux qui défendaient celui du descendant direct, Azoun Rhigaerd, qui serait alors connu comme Azoun V. A ces tensions s'ajoutaient celles entre les maisons mineures et les maisons majeures. Les premiers en avaient apparemment plus qu'assez que les secondes prennent seules (en accord avec les Obarskyr), les décisions pour la totalité du Royaume, alors même qu'ils étaient ceux qui le faisait prospérer. Les plus récentes informations l'informèrent que ce Bal de l'Eté était d'ailleurs d'une mesure peu commune : pour calmer les tensions, Alusair avait cette fois invité la totalité des maisons à l'évènement... et par conséquent à participer au conseil annuel. Qui risquait d'être houleux. Elle nota un fait intéressant : certaines maisons, qu'on pourrait dire médianes, officiellement mineures mais si riches, ou si influentes, qu'elle pourrait faire pencher la balance, défendent les intérêts des uns ou des autres (en fonction des leurs). Et de celles là, quelques unes (les registres ne mentionnent pas précisément lesquels) semblaient avoir des agendas particulièrement flous.

Pour ce qui était de l'économie, il parut vite évident à Zaxiah que les marchands, autant à Suzail qu'ailleurs (et même hors du Cormyr) profitait des tensions du pouvoir mais aussi des conséquences des différents conflits. Pour exemple, après que Tilverton ait été ravagé, à la suite des conséquences de l'immense sort lancé par Vangerdahast contre les Shadovars, les cormyriens s'étaient empressés de lancer la construction d'une nouvelle ville. Mais les batailles incessantes menée par la Couronne vidait les caisse et les marchands s'étaient fait un plaisir de faire des "ristournes" aux courageux sujets de Son Altesse... En échange de quoi, le trône contractait des dettes. Et cela continuait ainsi depuis, entre les ravages des orques, des gobelins ou des pirates, des raids nétherisses et de tout autre dangers. Les marchands s'infiltraient peu à peu à Suzail, et leur opinion devenait souvent de facto plus importante que celle des proches de la Régente. Elle nota que De Ravalon, notamment (qui avait effectivement acheté sa particule quelques années plus tôt) s'était fait un sacré magot dans cette période en renflouant de vieilles galères pour les fournir au Dragons Bleus lorsque les pirates eurent le vent en poupe, réussissant à couler une partie des frégates royales. D'autre avait eu la même idée, mais Ravalon avait certainement été l'un des plus doué dans l'affaire. Et même si de fait, ses navires avaient plus servis de divertissement aux pirates, il avait largement contribué à vider les caisses. Ce qui expliquait probablement la fébrilité de certains nobles à l'évocation de son nom.

Concernant la justice il n'y avait rien de très intéressant. Pour le moment en tout cas. Dans un tel océan d'information, elle ne pouvait rien faire sans avoir une d'idée, un nom, une date ou commencer. Elle se dit néanmoins que, si jamais elle commençait à apercevoir des alliés ou des ennemis potentiels, revenir ici pourrait lui en apprendre beaucoup.

Enfin, elle passa au Grimaldius. Sans surprise, elle ne trouva pas grand chose sur sa famille depuis son départ. Concernant son manoir, sa propriété avait d'abord été transmise à la branche secondaire de sa famille, sa tante donc, qui, en difficulté financière, n'avait eut d'autre choix que de l'hypothéquer au profit de la Couronne. Après quoi, la Couronne elle même voyant ses ressources s'amoindrir, avait finit par la céder à De Ravalon. Mais il était précisé que c'était une propriété d'usage qui avait été cédé et que, légalement, le manoir appartenait à la descendante et héritière légitime de la famille Grimaldius : Zaxiah. Tant que sa mort n'aurait pas été attestée, du moins. La richesse de sa famille s'étant toujours reposé sur des tractations et des spéculations, elle n'avait que peu d'autres ressource à réclamer. Mais tout n'était sans doute pas là. Elle nota que sa tante était toujours en vie et habitait un petit lopin de terre côtier un peu plus au nord.

Le temps d'en apprendre autant, et bien plus, le ciel rougissait dehors.


PARCHEMIN
Bien entendu, tu peux aussi apprendre d'autres infos officiels qu tu trouveras dans les livres (bon pas tout hein, je considère que Zaxiah retient ce qu'il l'intéresse)




Nia et 42

PARCHEMIN
Nia (Perception) : 19
Nia (Furtivité) : 13
42 (Furtivité) : 9


- Nan nan ! Faut juste que je paie ce que je dois ! Quelques tonneaux vendus et ce sera bon... Faut bien que le système marche ! Enfin, merci quand même, faut justement que j'aille vendre !

Il rentra son dernier tonneau et claqua un peu brutalement pour un débiteur la porte à la figure du chaton. Oh, Nia pourrait bien se débarrasser de l'impoli quand il le souhaiterais, mais étais ce vraiment une tâche nécessaire, du temps à perdre ? Sans doute pas, d'autant plus que, alors que le chat réfléchissait à la suite des évènement, celle-ci se pointa au bout de la rue. Quentin passa au bout de sa ruelle, visiblement à la recherche de quelque chose.

Les deux compères se retrouvèrent donc ensemble. Ils trouvèrent vite ce que le forgelier dissimulé cherchait. Juste en face des contreforts rocheux qui soutenaient les jardins palatiaux, une petite maisonnette abandonnée, qui avait dû accueillir une famille de quatre ou cinq personne. La porte, pourtant de bonne facture, ne comportait littéralement plus de serrure. Elle avait été proprement été ôtée de son compartiment. Mais l'emplacement était intéressant pour plusieurs raisons : si jamais ils voulaient accéder au palais, c'était une bonne base. C'était assez proche de la "frontière" du quartier également, et dans une zone relativement vide de celui-ci. Et puis, lorsqu'ils poussèrent la porte, ils furent satisfait de découvrir ce qu'il y trouvèrent. Tout ce qu'il pouvait y avoir de richesse avait disparu. Les quatre pièces - une cuisine, deux chambre et une complètement vide qui devait servir à quelque chose sans savoir quoi - avaient été fouillée et vidé jusqu'au dernier boulon. Seuls restaient ce qui faisait corps avec la demeure : un poêle en pierre. Mais cela ressemblait à ce que Quarante-Deux cherchait, il suffirait de changer la serrure.

Satisfaits, ils ressortirent, et puisque Nia savait que le soleil n'était pas le meilleur allié de l'infiltration, surtout dans un truc d'un danger aussi apparent que la tour qu'il avait vu plutôt, ils partirent en quête d'une serrure. Rien de très compliqué, il suffisait d'aller chez n'importe quel quincailler ou forgeron. Et puisque les ports étaient toujours des zones où l'ont pouvait trouver de tout à des prix moins prohibitifs, ils se dirigèrent vers celui ci. Et comme ça, sans vraiment le chercher, ils tombèrent sur ce qui était probablement le plus intéressant depuis qu'ils étaient tombés dans ce quartier. L'ouïe particulièrement affutée de Nia capta des sons qui étaient toujours révélateurs de situations intéressantes. Ils s'en rapprochèrent, cela se passait dans une petite cours abandonnée, derrière ce qui était sans doute un magasin tout aussi vide. Et l'instinct de préservation leur dit immédiatement d'éviter de se faire voir. Dans les trous entre les briques du muret qui entourait la cours ils virent.

Quatre de ce qui semblait être les lépreux que Nia avait vu plus tôt était éparpillés dans la cours. Deux étaient roulés en boules comme des animaux craintifs contre un mur, deux autres ne semblaient que relativement conscients et émettaient de sporadiques râles de douleur. Deux autres étaient plaqués contre le mur du fond, la terreur ravageant plus leur visage que les plaques lépreuses. Devant eux, une montagne de muscle vêtus de simples vêtements de dockers, un chaume court en guise de cheveux et une morgenstern dans la main gauche. A sa droite, un homme tout aussi grand mais autrement moins large, pour le coup intégralement chauve et à la tenue tout aussi civile. C'est la montagne de muscle qui parlait.


- Alors ? Toujours pas enclin à parler les gars ?, il posa l'arme sur son épaule. Je laisse à ce bon Loren le loisir de rappeler la question.

- Et je t'en sais gré Tanen. La question donc : qu'est ce fait votre comte dans sa tour ? Il ne serait tout de même pas suffisamment stupide pour seulement chercher l’annihilation de la zone, si ?

- Ou fou,ajouta Tanen, non mais c'est vrai, j'imagine fort bien que la maladie pourrait ravager son esprit...

L'un des deux lépreux, apparemment le plus courageux des deux, garda une certaine contenance.

- Pff... Les gars, comme si votre marquis de patron ne cherchait pas exactement la même chose !

- Ah je ne sais pas !, s'exclama Tanen en riant.

- On est pas aux ordres du Marquis garçon, ajouta Loren, les carmins ont tendances à le crier sur les toits. Tu auras remarquer que ce n'était pas tellement notre cas quand on tapait sur la caboche de tes copains.

Et l'information sembla terrorisé, plus que tout autre chose, le lépreux.

- Attendez... Je sais pas... On sait que le Comte prépare un truc, mais pas quoi... Ça fait deux mois qu'il s'enferme dans ses labos, d'habitude on le voit de temps en temps. On sait rien de plus nous ! Vous croyez quoi ? On est pas dans le secret nous !

- Oh, je sais, je sais. Mais c'est déjà pas mal, merci mon gars ! dans un mouvement coordonnée, Tanen abattit la crosse de son arme dans le front de l'un, et Loren sa matraque dans la mâchoire de l'autre, ce qui les plongea dans l'inconscience.

Ils firent volte-face et se dirigèrent ensuite vers la sortie en silence. Hélas pour les deux compères ils ne furent pas suffisamment discret. Impossible de se cacher assez vite, Loren les regarda en passant. Et leur fit un petit clin d’œil.



Tous

PARCHEMIN
Xanthos, on règle ta partie par MP si tu repasses par là.


Une serrure avait été trouvée pour la maisonnette, le soir avait finit par tomber et les quatre clampins s'étaient retrouvés à l'auberge. Zaxiah était sorties avec le cerveau en compote des archives, et le forgelier et le chat se demandait toujours ce que voulait dire ce qu'ils avaient vus dans l'après-midi. Venait maintenant le temps du bilan. Et puis il faudrait dormir... ou faire tout autre chose, la nuit était encore à peine là !

écrit par: Zaxiah Samedi 26 Mai 2018 à 14h47
Le besoin de soleil l’empoigna et l’atmosphère studieuse devint finalement trop suffocante pour elle. L’orpheline vagabonda quelques instants dans les rues de Suzail avant se diriger vers le confort de son auberge. Profitant de ses charmes diffusés le matin même, elle regagna la petite salle à l’abri des regards indiscrets. La fin de journée était entamée, alors elle fit jeter quelques bûches dans l’âtre du feu et commanda une modeste collation en attendant de voir ses monstres retrouveraient aussi le chemin.

Forte de ses recherches, elle s’attela aussitôt à la transcription de ses mémoires. En rédigeant quelques mots sur le vieux papier de son manuscrit familial, elle espérait faire du tri dans ses pensées, et au contour de quelques calligraphies, voir émerger les contours d’une idée. Assise confortablement dans un fauteuil, les jambes recroquevillées pour maintenir le livre et l’encrier en équilibre sur un accoudoir, jetant parfois un œil aux flammes, elle patientait silencieusement.

écrit par: Nia Lundi 28 Mai 2018 à 00h10
Chaton admira la force de caractère de son interlocuteur en même temps que la porte fermée sous son nez.

¤Inutile Abelard, un cadavre ce soir ? D'un autre côté il ne sera pas du genre à poser des problèmes si le coin changeait de patron. Et si tous les autres habitants du coin sont aussi bien dressé c'est vraiment une sacrée aubaine.¤

Evidemment ça signifiait aussi qu'ils étaient un présence d'un dresseur de souris de talent, qu'il serait peut-être délicat de déloger. Mais pour Nia il était inconcevable qu'il puisse exister un humain dont la gorge ne soit pas tranchable par ses lames... à l'exception de son vieux rat de tuteur.

Il se demandait s'il n'allait pas retourner fouiner du côté de la grande tour, peut-être coincer un des faux malades pour le cuisiner, quand une tête pas tout à fait familière mais pas non plus inconnue fit son apparition.


¤Déjà que toutes les souris se ressemblent, si en plus je dois mémoriser chaque nouvelle face d'emprunt de Quantun et Zaxia je suis pas sorti de l'auberge...¤

-Nqxz l'ami, je peux t'accompagner ?

Le temps de faire un point concis et rapide sur la situation présente et les deux compères partaient en quête d'une chaumière pour leur troupe. Le félin laissa l'être de métal juger de l'adéquation de la demeure, pourvu qu'elle ai un toit il était heureux. Constatant néanmoins qu'ils étaient tous deux peu concerné par la notion de "confort", Nia pris tout de même sur lui d'acheter un matelas en plus d'une serrure.

Mais avant d'arriver jusqu'à un magasin susceptible d'en vendre, les esprits de la chasse... ou la Grande Taupe... avaient encore un cadeau pour eux : la conclusion d'un combat. D'un massacre à sens unique plutôt d'après la scène.
Des souris apparemment douées pour poser des questions, et Chaton se félicita de n'avoir pas perdu son temps à faire la même chose. Les faux malades ne savaient apparemment rien d'utile. Pourtant l'altercation elle-même était riche en renseignements.
Sur les forces en présence d'abord. Il y avait les malades, les "carmins du marquis" et... "Loren et Tanen" ? Ils étaient vêtus comme les travailleurs des quais, et semblaient confiants. Quelque chose en eux inquiétait Chaton. Il aurait préféré les croiser en pleine nuit, avec un peu plus de distance entre eux.
Sur ce qui se tramait ensuite, apparemment le Comte s'était enfermé dans la tour depuis deux longs mois. La curiosité de Nia monta en flèche, surtout avec le mot "annihilation" prononcé un peu plus tôt. Il y avait peut-être des indices quand à son objectif dans le coin, malheureusement la conversation se termina sans qu'il puisse en apprendre davantage.
Lorsque les deux brutes s'en allèrent, Nia décida qu'il avait déjà assez de poissons à pêcher pour le moment et qu'il valait mieux se faire discret. Il ne put cependant s'empêcher de répondre par un grand sourire au clin d'oeil appuyé d'un des deux hommes dans leur direction. Il le tuerait un jour.

Ils se remirent ensuite en route pour finir leurs emplettes comme si de rien n'était.

Quand le soir commença à tomber, ils avaient fini "l'emménagement". Il ne restait plus qu'à récupérer affaires et confrères au lieu de rendez-vous. Nia se récapitula ce qu'il avait apprit pour en faire part à l'équipe.


¤Le quartier sort d'une ancienne épidémie. Des lépreux demandent de l'argent contre des médicaments pour éviter que la contagion reprenne. Les lépreux sont faux, habillement maquillés. Le Comte qui les dirige réside dans une espèce de tour de guet bien gardée rebaptisée "L'Hôpital" où il a une sorte de laboratoire-pharmacie, dont il n'est pas sorti depuis deux mois, ce qui semble intriguer d'autres factions du coin. Ceux qui résident encore dans le quartier et qui ne sont pas des hommes de main du Comte sont des moutons. J'ai très envie d'aller faire un tour dans... l'édifice ce soir.¤

Satisfait, il suivit Quentin dans la Taverne.

écrit par: Quarante-deux Lundi 04 Juin 2018 à 14h35
Content des informations récupéré dans la journée, la créature bipède qu’était Quentun était s’était mis en tête de trouver un serrure à installer. Rien de bien compliqué, de quoi tenir à l’écart ceux qui voudrait venir rendre des visites lorsque les occupants n’étaient point présent ou endormi, ou au moins les ralentir le temps qu’ils ne reviennent ou ne s’éveillent. Pour cela, il allait sortir du quartier éminemment pauvre pour trouver de vrai artisan lorsqu’il tomba sur le châton et son mot de passe toujours aussi imprononçable.

C’est ça comme tu dis. Allons donc ailleurs, j’ai trouvé un coin intéressant, mais faudra de quoi verrouiller la porte.

Le minou à son côté, ils prirent le chemin du port lorsque son compagnon lui indiqua des bruits qui venaient d’un lieu tout proche où ils assistèrent à une représentation des “terribles” méthodes des locaux. Des amateurs à n’en pas douter, vu leurs méthodes, du genre dangereux à cause de leur ignorance. Quelques informations fusèrent malgré tout, mais rien d’importants pendant qu’ils regardaient, la faute aux méthodes inefficaces des gagnants de ce qui avait dû être un affrontement, ainsi qu’au manque de discrétion du grand gaillard qui se cachait plutôt mal dans l’ombre, même si pour le moment, le dénommé Loren et son copain ne semblaient pas en avoir après eux.
Un petit achat plus tard, sans oublier les clefs qui allaient avec, et le quatuor se retrouva à l’auberge. Voyant leur dame devant la cheminée de leur petite salle privée, Quentun commença par lui proposer, ainsi que désastre ambulant qu’était le gnome, pourtant issu de la plus noble des races, lorsque ce dernier serait rentrer, d’emménager dans le logement qu’il leur avait trouvé. Au moins, ils seraient chez eux, même si pour le moment, les lieux étaient encore plutôt sommaires. Pour les informations, on verrait une fois le déménagement effectué, heureusement, ils n’avaient pas énormément d’affaires à déplacer, tant que la noble de service n’avait pas récupéré ses affaires familiales au moins.


écrit par: Zaxiah Dimanche 10 Juin 2018 à 17h15
Des Hérauts du Cormyr, en passant par les plus célèbres membres de la famille royale, aux plus basses Maisons du Royaume forestier, la jeune sorcière référença soigneusement de nombreux noms dans son manuscrit. Elle tentait de développer un système de classification permettant de mettre en évidence les titres, les activités et les présomptions politiques. Elle voyait déjà poindre un certain cynisme à l’issue de toutes les manœuvres politiques à venir. Dans le monde complexe dans lequel elle s’apprêtait à glisser, dont elle ignorait certainement quelques mœurs, langages et traditions, il était judicieux de ne jamais négliger l’information, à cette réflexion, elle s’imagina l’utilité de côtoyer notables, courtiers, scribes et autres conseillers. Cette fonction représentait le maillon faible dans la constitution des organisations, le cœur des flux de ressources, des contrats de négoce et de l’actualité. « Là où réside la vérité surgit irrévocablement la traitrise » Le regard perdu dans les flammes, elle s’imaginait que la plupart des conspirateurs agissaient en dehors de la cité, enclins à perdre leur temps à converser des heures durant, partageant opinions autour de cruchons de vins fins, sans jamais passer à des actes concrets de leur vie.

Troublant sa concentration, un félin et un automate rentrèrent au bercail. Dans le silence embarrassé qui suivit l’intervention, elle écouta attentivement les témoignages de ses deux complices, et si elle fut perturbée par cette interruption, n’en montra rien. La sorcière se doutait que ses comparses ne se laisseraient de toute façon jamais dicter leur conduite, et qu’elle pouvait simplement témoigner de courtoisie en les tenants informés de ses projets avant qu’ils ne deviennent un jour parjures du Cormyr. Elle raconta très brièvement qu’elle avait obtenu une invitation pour un événement de la plus haute importance : un prestigieux bal réunissant toute la noblesse du pays. L’occasion selon elle, de tisser des liens et de retrouver un semblant de dignité.

Elle poursuivit en revenant sur les propos des deux monstres. Elle déclina l’invitation à venir séjourner dans le quartier des lépreux, justifiant que cela ne seyait pas à une jeune fille de son rang. Elle en vint au félin et à ses élans de curiosité en l’encourageant à poursuivre ses explorations. En son for intérieur, les perspectives annoncées éveillèrent quelques intérêts pour la sorcière. Elle forma quelques ambitions de purifier le quartier avant la fin de semaine et d’en tirer le maximum de prestige. La fin de sa déclaration se perdit dans le regard que tous deux dardèrent sur elle. Peut-être qu’en la dévisageant ils reconnurent ce à quoi ils s’adressaient. Elle acheva en suggérant l’utilité de partager un rapport quotidien, qu’elle resterait disponible dans cette auberge et quand il n’y eut plus rien à dire, la sorcière de Suzail les quitta pour se mettre au lit.