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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : À l'orée des Terres gelées > Les collines miroitantes


écrit par: Schninkel Samedi 17 Novembre 2018 à 23h51
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Dernier jour de Kythorn, 1372
Lieu : Route de la course marchande, frontière Nord du royaume d’Impiltur, Inaccessible Orient.
Moment : Matinée
Météo et températures : Doux(13°C), vent frais.

Owéor
Au Nord d'Impiltur et à l'Est de la Mer des Etoiles, les cimes élevées des Contreforts de la Terre qui délimitaient la frontière occidentale, s’étendaient à perte de vue et se répandaient à présent en un vaste champ de collines jusqu’aux première verdures de la forêt de Rauwlin du Grand Val. Les autochtones appelaient cette région : la clairière miroitante. Ce n’était que chaume glacé de rochers et de pins dans laquelle circulait une petite rivière appelée Pic-de-Glace. Un vent glacial permanent, descendait depuis les sommets blancs et hurlait de violentes rafales sur les plaines. Malgré la période estivale, les contrées montagneuses connaissaient des écarts de températures remarquables à des distances très peu considérables. Les montagnes, couvertes de neiges éternelles, était non-seulement froides en elles-mêmes, mais elles semblaient porter au loin leur température glacée. En cette saison, le pays placé au pied des montagnes jouissaient donc de températures moyennes, à des nuits verglacées. Mais au cœur de vastes plaines, les terres pouvaient aller jusqu’à être brûlées par un soleil ardent en journée, quand elles n’étaient pas en proie aux violents orages et aux fortes pluies qui semblaient apparaitre aussi spontanément que sournoisement.

Cela avait été le cas la veille, et la célèbre route de la course marchande, qui menait jusqu’au pays de Damarie, le long du grand fleuve Imphras, n’était plus à présent qu’un lac de boue. Les chemins étaient devenus des gués de fange molle. L’eau et la boue confondues, venaient tapisser le fond des ravines et battre le pied de la montagne, qui plongeait directement dans le torrent en contre-bas.

Owéor avait naturellement saisi ce prétexte pour arpenter un défilé plus sauvage à quelques centaines de mètres plus loin devant un contrefort rocheux. Une douce brise rafraîchissait son excursion, le ciel était nettoyé et resplendissant d’un bleu pur. Le soleil avait séché le sol du versant qu’il explorait, l’orage semblait y avoir été oublié. Depuis la frontière, les étapes étaient assez distantes entre elles pour que l’on foule toujours une piste déserte. Pourtant, le silence et la solitude allaient parfaitement avec le paysage et l’impression saisissante pour celui qui franchissait cette vallée. Il se retrouva dans un isolement émouvant, face à face avec ces effrayantes fantasmagories de la nature. Un privilège et une distinction uniquement accessible aux voyageurs les plus téméraires et observateurs.

Le guerrier Gnome des étendues sauvages rôdait en profitant et en s’imprégnant de l’atmosphère des vastes collines chaotiques. D’aspect rude et sauvage, tout comme le paysage, il se déplaçait silencieusement à travers l’ombre des quelques arbres qui avaient réussis à coloniser la région. Il sentait les fleurs, l’humus, le goût de la pluie, du vent d’été et du vert sombre. Bien que perdu dans les immensités nordiques, le petit costaud savait toujours comment se nourrir et trouver de l’eau fraîche. Il progressait dans un mélange de frustration et d’amusement, cherchant sa voie entre les fourrées et les gravats.

Soudain, un mouvement perturba ses pensées, le bruit du craquement sec d’une branche, suivit d’un sifflement court et strident, à peine audible, puis une voix puissante s’éleva à travers d’épais buissons d’épineux, tout près de le lui.


- Geilund ! Rexus !

Ces appels semblaient désespérés. Le jeune Gnome du Grand-Val jeta un œil curieux pour voir émerger une grande femme nordique, éreintée, une main au visage en guise de porte-voix.

- Rexus ! Geilund !

PARCHEMIN
Géographie : 7+2(d20) = 9 [échec]
Survie : 7+17(d20) = 24 [réussite]
Perception (audition/forêt) : 10+5(d20) = 15 [réussite]


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écrit par: Owéor Dimanche 18 Novembre 2018 à 14h47
Cela faisait un moment que Owéor longeait la route, alternant la marche sur le chemin, et les escapades en dehors pour trouver de quoi ce sustenter. Dernièrement, il avait traqué un lièvre pendant quatre heures car les animaux commençait à se faire rare dans cette région. La chasse n'était pas la principale activité de cette région. En effet, la Damarie, région froide du nord, se concentrait plus sur l'exploitation des minerais si ses souvenirs était exact.

La veille, il avait du quitter de nouveau la route principale à cause d'intempéries, et la longeait depuis, pour ne pas se perdre. Il n'était pas certain de sa position, mais si il n'était pas perdu, il devait s'approcher d'une ville, dont il avait oublié le nom. C'était le premier vrai voyage du rôdeur, il n'était jamais parti aussi loin et aussi longtemps de sa région natale. Tout ça pour assouvir sa soif de connaissance sur la nature. Depuis que son frère était mort dans les mines, il ne supportait plus l'idée de rester enfermé sous terre, et avait entrepris de vivre au grand air. Cette façon de vivre lui avait permis de découvrir une nouvelle passion pour les différentes espèces floral du monde, et il avait commencé à les recenser. Après avoir fini d'explorer sa région, le Grand-val, il était parti vers la Damarie, région proche de la sienne, pour observer les espèces de cette région. Si des plantes poussaient loin dans ces contrées, ce devait être des phénomènes de persévérance et d'adaptation !

Perdu dans ses pensées, en imaginant les différentes plantes qu'il pouvait rencontrer, il marchait le long des arbres avec un sourire aux lèvres. Soudain il entendit un bruit, et mit sa main sur son arc, prêt à s'en servir si besoin. Dans cette région, croiser du monde sur les routes était déjà rare, alors dans les sentiers perdues cela était improbable. A moins que des brigands l'ait suivi.

Il en était la de ses pensés quand une voix cria deux noms, tout proche de lui. Il recula de deux trois pas, pour mettre un peu de distance entre la voix et lui, pour ne pas être pris au dépourvu, quand il aperçu la personne qui criait sortir des fourrés.

C'était une grande Nordique, qui semblait être à la recherche de deux personnes, et ce probablement depuis un certains temps, car elle avait l'air fatigué et le souffle un peu court. Après cette phase d'observation, il ne ressentit pas de danger venant de cette femme, et se décida à l'aborder.


-Bonjour gente Dame. Je crois comprendre que vous êtes à la recherche de quelqu'un. Je viens de par là, d'un signe de tête il indiqua la direction qu'il venait de prendre , et je n'ai croisé personne.
Tout en parlant, il rangeait son arc. Si vous avez besoin d'aide, je peut peut être me rendre utile.

Même en lui proposant son aide, il restait deux trois pas en retrait. Il était sur ses gardes, mais essayer de se montrer amicale envers l'inconnu devant lui.

écrit par: Schninkel Mardi 20 Novembre 2018 à 18h30
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Owéor
Avec une pointe d’appréhension que le pragmatisme n’avait pas totalement dissipée, le pisteur Gnome émergea des buissons pour se présenter. C’était une femme de grande stature, une nordique d’âge moyen et plutôt rondelette, à la chevelure lisse et blonde comme les blés. Sur son buste, elle portait plastron cuirassé, joliment ouvragée. A sa ceinture, une arbalète légère pendait, ainsi qu’un étui à carreaux et une dague. La cape blanche et brune qu’elle avait endossée par-dessus son armure était décorée de plumes et de perles en bois. Malgré son équipement, elle ne semblait en rien menaçante.

Elle eut un mouvement de recul, surprise par l’intervention, et sans doute aussitôt rassurée par l’envergure de l’intrus. Elle cligna des yeux et afficha un sourire dénué de joie.


Kati la nordique

- Heureuse rencontre, petit homme.

Elle jeta un regard dans la direction par laquelle Owéor indiquait être passé. Elle poussa un gros soupir et reprit d’un air peiné.

- Je me nomme Kati. J’habite tout près d’ici.

Elle laissa quelques secondes filer, le temps de réunir ses idées.

- Geilund, mon mari, est parti chasser hier matin. Il n’est jamais revenu.
Je suis partie à sa recherche ce matin avec mon chien et à présent, c’est mon chien qui a disparu !

--------------------
...

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écrit par: Owéor Mardi 20 Novembre 2018 à 22h40
La dame qui sortit des buissons devant lui était grande, surtout comparé à lui. Même avec les quelques pas qui les séparait, il devait lever un peu la tête pour voir son visage. Elle était fort équipée, mais dans la région isolé dans laquelle ils se trouvaient ce n'était guère étonnant.
Pendant qu'il la détaillait, il observa sa cape se demanda s'il n'avait pas déjà vu ces armoiries quelque part, peut être dans un livre qu'il avait lu.

Elle lui sourit et lui expliqua sa situation. Son mari était porté disparu, et elle le cherchait quand son chien s'était fait la belle lui aussi.
Il réfléchit à la situation en se grattant le haut du crâne, perplexe.

¤ Hum, peut-être que son mari est tombé sur une bête sauvage pendant la chasse, et le chien à peut-être senti la trace et est parti le rejoindre.. Je peut sûrement retrouver leur trace également, mais espérons que ça ne me mette pas dans une fâcheuse situation. Pas envie de tomber sur un ours. ¤

Après avoir fait le point sur la situation, il lui proposa une solution, tout en gardant ses hypothèses pour lui. Il ne faudrait pas désespérer Kati avant d'en savoir plus.

- Il se pourrait que je puisse vous venir en aide, en effet. Je suis plutôt un bon pisteur. Si on pouvait retourner au dernier endroit où vous avait vu votre chien, je pourrait retrouver ses traces. Il à plut récemment, cela devrait nous aider. Si votre chien à retrouver la piste de votre mari, alors nous ferions d'une pioche deux cailloux... Il sourit, et se repris. Euh, désolé expression de mon peuple, d'une pierre deux coups. Et si ce n'est pas le cas, votre chien et son flair sera une bonne aide pour retrouver votre mari par la suite. Qu'en dites-vous ?


Pendant que son interlocutrice réfléchissait à sa proposition, le gnome entreprit de regarder aux alentours, pour s'assurer qu'ils ne loupaient pas un indice avant de partir à la recherche des disparus.

écrit par: Schninkel Mercredi 21 Novembre 2018 à 20h51
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Owéor
Autour de lui, Owéor ne perçut rien qui n’attisa concrètement son attention parmi les blocs de pierres grêlés, les quelques arbres et les herbes sèches. Son regard s’emporta quelques secondes sur le vol d’un oiseau qui tournoyait au loin dans l’immensité d’un ciel sans défaut. Revenant à son interlocutrice, il la détailla de nouveau du regard, intrigué par son accoutrement. En particulier cette cape en peau de mouton, sobrement brodée de perlages. Les motifs floraux s’harmonisaient sur la base d’un graphisme subtil et élégamment agencé, mais rien qui n’aurait pu lui évoquer quelconques armoiries.

Kati

- Ce n’est vraiment pas mon jour de chance, reprit-elle. Avant votre arrivée !

Elle tortilla nerveusement la longue tresse blonde qui pendait sur son buste et leva une main pour indiquer une direction.

- J’ai vu Rexus pour la dernière fois près du vieux moulin, juste au Nord d’ici.

Elle baissa la tête et entreprit d’ôter un collier noué autour de son coup.

- Prenez ce sifflet. Nous l’avons habitué à répondre à son appel dès son plus jeune âge. Utilisez-le quand vous y serez. J’attendrai ici au cas où il reviendrait.

Elle lui tendit le collier, duquel pendait un pendentif cylindrique en bois.

- Je vous en prie, trouvez ma famille. Mon pauvre Rexus ! Et Geilund... Bien sûr.

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C’était une femme de grande stature, une nordique d’âge moyen et plutôt rondelette, à la chevelure lisse et blonde comme les blés.


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écrit par: Owéor Jeudi 22 Novembre 2018 à 00h24
Pendant son observation des lieux, il aperçut un mouvement derrière une motte de terre humide, il se concentra dessus et se dit que se serait l'enquête la plus courte de l'histoire. Malheureusement, ce ne fut qu'un petit écureuil qui fureter par ici à la recherche de quelques graines pour se nourrir. De l'autre côté, rien ne semblait permettre de remonter une piste.

¤ Geilund et le chien n'ont pas dû passer par ici en tout cas. Mais, en cas de soucis de nourriture, il y a un repas pas loin ¤ Pensa-t-il en rejetant un coup d'oeil en direction de l'écureuil. Malheureusement, celui-ci avait disparu. Dommage, un bon repas en moins.

Kati, qui se touchait les cheveux recommença à lui parler. Pendant qu'il l'écoutait, une illumination lui vint ! Il savait où il avait vu les motifs de cette cape ! Ou du moins un motif ressemblant ! La nappe pour le couvert chez ses parents. Enfin une question de résolu .
Il se concentra sur le discours de la Nordique et suivit du regard la direction indiqué par la dame, et hocha la tête.

¤ Le chien à disparu près d'un moulin. Si c'est un moulin à eau, il est possible qu'il ait laissé peut de trace. Si c'est un moulin à grain, la piste devrait rester relativement fraîche ¤

Puis elle lui tendit un sifflet, et indiqua que son animal était réceptif au son produit par celui-ci. Parfait ! Cela faciliterait la recherche. Si les cieux étaient avec lui, le chien viendrait au premier coup de sifflet à côté du moulin. Cela permettrait de se concentrer plus rapidement sur le mari.
Quoique, d'après la dernière phrase de la dame, elle avait l'air plus attristé par le sort du chien que par celui de Geilund.
Il prit le sifflet, le mis autour de son cou, et reprit d'une voix douce, comme pour soulager la peine et la panique de la dame :


- Ah, si Rexus est dressé au sifflet, cela devrait être facile de le retrouver. Ensuite nous nous concentrerons sur votre mari. Pour être sur d'avoir trouvé le bon chien, pourrais-je savoir à quoi il ressemble ? Et le terrain de chasse de votre mari se situe également en direction de ce moulin ?

Après les réponses de Kati, il se mit en marche en direction de ce fameux moulin, en espérant avoir plus de chance que la dame. De toute façon, cela l'occuperai un peu. Dans la région, les belles plantes se faisait rare, et il commençait déjà à se demander si il avait bien fait de commencer son tour du monde par cette région. Le froid n'était pas un grand ami des plantes..

écrit par: Schninkel Samedi 24 Novembre 2018 à 20h25
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Owéor
Le Gnome du Grand-Val acheva de prendre tous les renseignements qu’il jugea nécessaire pour venir en aide à l’humaine qu’il venait de rencontrer. Ainsi, il apprit que le secteur environnant le moulin était effectivement le terrain de chasse privilégié de son mari et que Rexus, le chien, était un mâle, intelligent, affectueux, protecteur et attaché à ses maîtres. Présentant une robe bicolore, blanche et zibeline, l’animal mesurait environ vingt-trois pouces au garrot. Selon Kati, reconnaissable entre mille par les deux taches brunes qui lui recouvraient les yeux, ainsi que son oreille droite, fendue et déchirée.

***

Les lointains nuages rosés de l’aurore disparaissaient peu à peu. Le Gnome costaud aperçut au loin une chouette, perchée haut sur une branche. Deux yeux ronds comme la lune pleine, visiblement uniquement préoccupée par la chasse matinale. A quelques pas de là, des gazouillis de jaseurs et de mésanges s’élevaient harmonieusement. Un couple de colombes roucoulait plaintivement et des geais défendaient leur territoire bruyamment, à grand renfort de battements d’ailes. La période estivale battait son plein, et lui rappela en certains points, la vie qu’il avait connu dans la grande forêt qu’il venait de quitter.
Hormis les oiseaux, le paysage montagnard qui s’étendait à perte de vue semblait désert et silencieux. Le rôdeur longea une succession de fragments et de fourrées qui menaient droit dans des touffus massifs de sapins et d’épicéas, éclipsant parfois le soleil nouveau-né qui se rependait en rais orange et or. Vu du ciel, pensa-t-il, le chemin qu’il arpentait devait ressembler à des cicatrices mutilant les contreforts des montagnes. Quelques gravillons qui couvraient sa route crissaient sous ses bottes. Parfois, le tapis d’épines de pin roussies atténuait complément le bruit de ses pas et donnait au passage un air plus sauvage encore.

Il marcha un bon moment dans la direction indiquée par l’humaine et dénicha un coin ensoleillé entouré d’ombre froide presque palpable. La chaleur doré du soleil l’enlaça et chassa la fraicheur de l’ombre. Il n’y avait rien de plus que ces ombres pointues d’épicéas qui rapetissaient progressivement face à la lumière du matin. C’était une zone sèche et stérile, exempte de toutes variétés de plantes, dans laquelle les couches de roche et les intempéries semblaient avoir triomphé de toute flore. L’environnement était sec, les roches sédimentaires douces et nues telles que le gré. Un sol riche en argile fortement érodé par le vent et l’eau. Cela se caractérisait par d’abruptes pentes, une végétation minimale et une densité de drainage élevée. Par moment, cela ressemblait à un terrain de roche volcanique, chaotique au point de soupçonner que pour se faire, la magie se soit mêlée à la nature pour former pareils ravines, buttes et autres formes géologiques. La falaise était un écran de couleur spectaculaire qui alternait entre de la strie noire au bleue foncée, en passant par la teinte charbon, des argiles brillantes à scories vermeilles.

Le Gnome costaud s’insinua entre les grosses roches que le temps avait usées dans des formes étranges, fantastiques et variées. En émergeant de la forêt de gré labyrinthique, Owéor observa d’étranges variétés biologiques d’algues ou de lichens sur un placage d’argile. Le sol sous ses pieds se fit de plus en plus pentu et broussailleux, et il se retrouva dans un profond ravin. Des contreforts rocheux encerclaient une clairière parsemée de buissons noueux au centre de laquelle il aperçut un bâtiment en ruines. Un vieux moulin abandonné, aux ailes inanimées. Le bâtiment semblait infréquenté depuis des lustres, et désormais hors d’état de moudre quoi que ce soit, comme le suggérait les vignes sauvages, l’herbe poussant entre les briques et les autres verdures parasites qui lui grimpaient jusqu’au bout des ailes.

Owéor n'avait pas perçut de traces de canidé sur le chemin menant ici. Soudain, quand il songea à s'approcher, il perçut les signes discrets d'une présence à l'intérieur du bâtiment.


PARCHEMIN
Perception : 19(d20) +8 = 27
Agilité : 16(d20) +4 = 20


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Feezby Nookburry
Loin des standards de sa race qui veulent que les Gnomes des forêts soient discrets et excessivement farouches, Feezby l’érudit bavard, cherchait au contraire à rentrer en contact avec les autres. Peu de gnomes des forêts se lançaient dans des carrières d’aventuriers avec autant d’entrain, préférant se cantonner à l’artisanat et l’entretien de la forêt, mais son amour insatiable pour les expériences nouvelles et les paysages différents l’avaient finalement poussé à errer pendant un temps, hors de sa contrée boisée d’origine, toujours plus loin vers le Nord et le royaume des hommes que l’on nommait Damarie.

Le moine sylvestre avait ainsi parcouru une distance incommensurable. Les portes de ce royaume mystérieux étaient l’écart entre son bois de Rauwlin natal et l’étendue méridionale des Contreforts de la Terre. Pour y parvenir, il avait tout naturellement rejoint la route principale connue sous le nom de Course Marchande, bien que peu de marchands semblent l’utiliser. Malgré son enthousiasme presque palpable, il ne rencontra que des patrouilleurs frontaliers austères et des caravanes pressées, rien susceptible de nourrir sa grande curiosité. Chemin se faisant, il eut ensuite la désagréable surprise d’être rattrapé par les intempéries régionales, poussé dans ses derniers retranchements sous une pluie battante et les orages violents d’un été en demi-teinte.
De larges éclairs ouvraient l’horizon dans toute sa largeur, serpentant au-dessus de la masse noire et cisaillée des arbres et des montagnes environnantes, comme un cimeterre coupant le ciel et la terre en deux parties. Pas un souffle de vent ne passait dans l’atmosphère alourdie. Un silence de mort écrasait toute la nature, le sol était humide et glissant de la pluie qui tombait par rafales, et les herbes ranimées jetaient un parfum entêtant.

C’est à la faveur de la nuit, s’enfonçant dans les terres abruptes et les touffus massifs de sapins et d’épicéas, qu’il parvint à trouver un abri convenable pour passer le reste de la nuit et se sécher. Mortifié, gelé et affamé, Feezby avait investi des ruines inhabitées d’un vieux moulin abandonné, aux ailes inanimées. Le bâtiment était infréquenté depuis des lustres, et désormais hors d’état de moudre quoi que ce soit, comme le suggérait les vignes sauvages, l’herbe poussant entre les briques et les autres verdures parasites qui lui grimpaient jusqu’au bout des ailes. Mais bien que poussiéreuses, les vieilles pierres suffirent à son bonheur et à échapper aux intempéries estivales.


***


Au petit matin, il entendit des cris aigus, périodiques et monotones provenant de la charpente de la toiture morcelée. Quelques inquiétudes furent rapidement estompées en contemplant un second locataire haut perché dans une niche entre les pierres, un vieux hibou sinistre, à la tête de penseur et aux yeux ronds comme l’astre lunaire. A son réveil, le Gnome découvrit le bâtiment sous un œil nouveau. A sa grande surprise, la lumière naissante du jour semblait avoir chassé les épais nuages gris de la veille. A l’extérieur, il y avait du vent et du soleil, les lieux baignaient d’un silence léger et sans fêlure – quelque chose comme l’équilibre d’une balance. Le vent semblait souffler depuis une trouée entre les montagnes, loin vers l’Est, accourant du fond de l’horizon et venant bondir en cascade parmi les pierres et le soleil. Sans arrêt, il sifflait avec force, tournait entre les amas de blocs grêlés et venait se répandre sur ce paysage. Le piaillement d’oiseaux, des rumeurs venues du ciel, autant de bruits qui faisaient le silence et la désolation de cette région.

PARCHEMIN
Survie : 7(d20)-1 = 6 (-1 ration de survie)
Perception : 5(20) +5 = 10


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écrit par: Feezby Nookburry Samedi 24 Novembre 2018 à 21h36
Feezby était parti sur les routes la fleur au bâton, un enthousiasme débordant accompagnant chacun de ses pas.
Les premiers jours n'avaient pas été aussi riche en rencontre qu'il ne l'avait espéré, les rares voyageurs qu'il rencontrait daignait à peine lui renvoyer son salut enjoué.
Probablement le prenaient il pour un vagabond en quête d'un bon repas aux frais de la princesse, ce qui n'était pas totalement faux.
A chaque rencontre infructueuse, il haussait les épaules gardant son moral au plus haut.

Puis les kilomètres commencèrent à ce faire sentir, il faut dire que les claquettes de bois typique du monastère n'était pas vraiment fait pour la marche.
Mais il s'en accommoda. Dès qu'il le pouvait, il les retirait pour marcher pied nu dans l'herbe, le long de la route.
Le contact avec la nature caressant ses petits petons lui rappelait son enfance dans les bois et lui redonnait du baume au cœur.

Ce petit coup de fouet au moral était d'ailleurs salutaire, tant il se blâmait lui même d'avoir chargé son sac à dos de choses aussi lourdes.
Avait il vraiment besoin de toutes la panoplie des armes monastique?
Il en était beaucoup moins sur alors que les bretelles commençaient à lui cisailler les épaules.
Il se réconforta en pensant à ce qu'il pourrait apprendre aux habitants de cette région tout un tas de choses sur son ordre et son mode de vie.

En effet, chasser les pensées négatives par des positives était un des fondamentaux de l'enseignement qu'il avait suivit.
Un enseignement qu'il eu du mal à appliquer lorsque le temps se gâta.
Son sac et lui même recouvert de sa grande cape de laine, il continua son chemin tout en pensant a la collation qui l'attendrait des que l'orage serait passé et qu'il aurait trouvé un abris.

Un abris qu'il trouva dans la forme d'un moulin délabré, mais avec un toit relativement préservé pour pouvoir dormir au sec, du moins si il plaçait sa paillasse au bon endroit.

Fourbu, et reconnaissant envers Deneir qui lui avait placé un gîte sur sa route, il dévora une ration de voyage comme si c'était un met des dieux.
Jamais il n'avait mangé nourriture aussi bonne et aussi revigorante.

Après ce frugal repas et une bonne rasade d'eau de sa gourde, il entreprit d'étendre ses vêtement et sa cape sur une corde tendue entre les poutres du moulin.
Puis il s'endormit, nu comme un vers, mais au sec, dans sa couverture qui était resté à l’abri sous la cape et le sac.

Au petit matin, les cris de l'oiseau nocturne forcèrent le moine à se lever plus tôt qu'il ne l'aurait voulu.
Il du faire appel à toute l'énergie zen à sa disposition pour éviter de jeter quoi que ce soit sur le désagréable volatile, avant de lui parler.


-Merci de m'avoir hébergé sous ton toit cette nuit l'ami, ne t'en fait pas, je ne resterais pas longtemps.

Après quelques longues inspiration, il entreprit de fouiller son sac pour en sortir son grimoire.
Il n'avait pas envie de se lever, et il passa donc une bonne heure à bouquiner les techniques ancestrales de son ordre.
Une fois son esprit affuté par cette saine lecture, ce fut au tour de son corps.
Il se leva enfin, inspecta son linge encore légèrement humide, puis entreprit de faire ses exercices matinaux dans le plus simple appareil.

C'est probablement dans une position de yoga des plus improbable qu'Owéor rencontrerait son confrère gnome.
En effet, tout absorbé qu'il était dans sa méditation, il n'avait pas du tout entendu arriver le nouveau venu.
Si le rodeur avait de la chance, la longue barbe blanche couvrirait peu être les parties les plus intimes du vieux moine, mais rien n'était moins sur.



Utilisation de communication avec les animaux de la foret pour parler à l'oiseau.
Lecture du grimoire Carmandine pendant 1h pour améliorer ma vitesse de course pour la journée.

écrit par: Owéor Lundi 26 Novembre 2018 à 00h05
Pendant un court instant de son trajet, à vrai dire les dix premiers mètres, Owéor pensa à la description que Kati venait de faire de Rexus. Il se disait que cet animal allait être facilement reconnaissable, et qu'ils auraient un point commun avec leur oreille en lambeau.

¤ On est fait pour s'entendre mon beau.¤

Cette pensée le fit sourire, et ce sourire ne le quitta plus un long moment. En effet, il marchait dans une forêt plutôt joli dans un lieu comme celui-ci, et le soleil était au rendez-vous, que demander de mieux.
Il vit même des animaux faire leur vie sans se préoccuper de lui, et pu donc observer une chouette faire sa chasse, des oiseaux gazouiller ensemble et des proies sortir inconsciemment de leurs terriers pour aller chercher de la nourriture. Il était aux anges.
Il respira un grand bol d'air et se demanda pourquoi il ne resterait pas ici, à profiter du paysage. Puis il se souvint qu'il avait promis d'aider à retrouver les disparus. Il reprit donc la route en accélérant le pas.
Très vite, la forêt se transforma en clairière puis les arbres et la végétation sa raréfia . Le chemin devint escarpé et il dut faire preuve de vigilance et d'attention pour ne pas se blesser. Mais, il put tout de même apercevoir une algue intéressante, pousser dans un petit bassin d'eau. Elle était verdâtre avec une longue crête rose courant le long de sa feuille principale. Il s'arrêta donc un cours instant pour prendre un petit spécimen pour sa collection.


¤ C'est vraiment mon jour de chance aujourd'hui. Une belle promenade, un beau spécimen d'algue. Il reste plus qu'à trouver le chien, et Geilund, et ma matinée sera parfaite. ¤

Enfin, il aperçut le moulin. Il s'en approcha, et allait en faire le tour pour observer des traces quand il entendit un bruit de pas à l'intérieur. Le bâtiment était censé être abandonné, donc soit c'était le chien qui était revenu, soit le mari. Sa quête serait plus courte et facile que prévu. Néanmoins, le gnome n'était pas inconscient des dangers de la nature. Il s'approcha donc discrètement et observa à travers deux pierres mal scellé l'intérieur du moulin.

Quel ne fut pas sa surprise de voir un cousin éloigné se trouver dans un moulin. Nu, sur une pointe de pied, avec les bras en l'air et l'autre jambe à l'horizontale. Il semblait s'étirer, ou essayer de devenir un arbre, le gnome ne savait pas trop comment interpréter cette scène. Son cousin n'avait guère de cheveux, mais une barbe blanche bien fourni remplaçait la pilosité manquante au sommet de son crane. Son corps, bien que pas très robuste, semblait être tonique et puissant.
En dehors de l'aspect hilarant de la scène, retrouver un gnome seul aussi profondément dans la nature était suspect, et il ne savait guère à qui il avait affaire.


Il dégaina discrètement son arc, encocha une flèche et se déplaça pour arriver face à ce qui avait servi de porte dans le passé. Enfin, il botta dans une pierre pour annoncer sa présence.


  lui dit-il navré.

Il se recula un peu, pour montrer qu'il n'avait pas l'intention d'être belliqueux, et détendit un peu la corde de son arc.

 

Il attendit la réponse du gnome nu tout en restant aux aguets à ce qui se passait autour. On n'était jamais trop prudent, et Owéor n'était pas des plus téméraire..

écrit par: Feezby Nookburry Lundi 26 Novembre 2018 à 21h24
Étant en train de changer de posture lorsqu'il entendit le gnome parler dans sa propre langue, le souple Feezby manqua de perdre l'équilibre.
Il agita les bras vigoureusement pour se stabiliser puis se remit dans une posture plus décente, si on exclut sa nudité bien entendu.

Avisant le nouveau venu l'arc à la main, il posa ses poings sur les hanches, l'air contrarié.
Et c'est vêtu d'une longue barbe en guise de feuille de vigne qu'il répliqua.






Sans même attendre la réponse, le vieux moine se retourna, dos à l'agresseur et alla décrocher ses vêtements pour les enfiler sans se presser, prenant un malin plaisir à faire mariner son hôte.




Fouillant dans son sac.



Il entreprit ensuite de sortir pour allumer un feu et faire bouillir son eau. Ayant une petite pensée pour la pauvre chouette qui devait commencer à essayer de s'endormir, il voulait éviter de l'enfumer.
Feezby n'était pas rancunier.

Pendant l'opération, il interrompit toute tentative de son interlocuteur pour recentrer le débat sur l'homme et le chien, par un marmonnement à propos d'un ventre vide, et d'une gorge sèche.
Enfin quelqu'un d'intéressant à qui parler, il n'allait pas le laisser repartir de si tôt!

écrit par: Owéor Mardi 27 Novembre 2018 à 14h34
Son compatriote l'avait réprimander dès son arrivé, puis il l'avait totalement ignoré. Il prit son temps pour s 'habiller, ce qui énerva quelque peu Owéor, qui serra un peu plus fort son arc pendant un court instant, juste le temps de laisser passer cette frustration.
Toutefois, malgré la non-gène du barbu, cette situation était plus plaisante qu'au départ, déjà le gnome n'était plus nu, et il n'était pas hostile.


  essaya-t-il encore de placer, avant que le gnome ne lui recoupe la parole, mais cette fois ci pour l'inviter à partager son déjeuner.

Owéor commençait à perdre patience, le temps était précieux lors d'une disparition, et cet énergumène, lui en faisait perdre..
Le gnome entreprit de fouiller dans son sac, en sorti quelque chose, et fit deux pas en direction d'Owéor. Par prudence, car il ne savait toujours pas à qui il avait affaire, il se recula de quelques pas, pour laisser sortir le gnome, tout en étant pas trop proche de lui.

Quand l'autre eu finit de s'activer pour faire un feu, et mis le thé à chauffer, Owéor baissa enfin son arc, et le remis en bandoulière sur son dos, et il s'approcha doucement du feu, tout en ne quittant pas le gnome des yeux. Il se plaça face à lui, en prenant soin de mettre le feu entre eux deux, toujours par précaution.

Enfin, sentant qu'il pouvait finalement décrocher deux mots sans se faire ignorer et couper, il se remit à parler, à une certaine vitesse, de peur d'être encore coupé :

-


Tout en parlant, il avait approché ses mains du feu, pour se réchauffer un peu avant de repartir dans la fraîcheur du jour et à sa quête.

écrit par: Feezby Nookburry Mardi 27 Novembre 2018 à 21h17
Ah, la fougue de la jeunesse, jamais le temps de s'assoir pour discuter avec les ainés.
Et le malandrin n'avait, qui plus est, pas sortit le moindre biscuit pour accompagner le thé!
De plus il semblait vouloir repartir dès que possible.
Feezby, ne voulant pas perdre l'occasion de discuter avec l'un de ses congénères, se décida enfin à l'écouter vraiment.
Abasourdi par ce qu'il entendit, mais surtout inconscient qu'il aurait pu avoir l'information plus tôt si il avait laissé parler le nouveau venu, il oublia de parler en gnome pour en revenir au commun, langue qu'il pratiquait bien plus depuis de nombreuses années.


-Comment? Une disparition? Mais enfin, jeune homme!
Il fallait le dire tout de suite!
Vous n'avez pas idée de rester là assis au près du feu à vous réchauffer alors qu'un pauvre chien et son maître son perdu dans la nature!
Plus un seconde à perdre! Il faut que nous nous mettions au travail tout de suite.
Mais rien ne sert de courir, il faut d'abord relier tous les indices!

S’étant approprié la quête, le vieux moine c'était d'office joint à l'équipe de recherche.
Naturellement, sans même demander si on avait besoin de lui ou pas.
Le thé n'ayant pas été encore infusé, il se versa un verre d'eau chaude, puis se leva pour faire les cents pas en réfléchissant à haute voix, tout en se caressant la barbe.
Il ignorait à nouveau son interlocuteur.


-Reprenons, un homme à disparut, avec son chien, à proximité du moulin.
Je suis arrivé dans la soirée hier, je n'ai rien vu depuis.
Il a plu, peu être reste t'il des traces facilement repérables?
Pourquoi n'iriez pas voir si vous ne trouvez pas quelques choses dans les environs jeune gnome? vous seriez bien aimable.
Pour ma part je vais demander à mon hôte pour savoir si il ou elle n'a rien vu durant la nuit.

¤ Aaah ses jeunes, toujours à rester planter là a attendre qu'on leur dise quoi faire, heureusement qu'il est tombé sur quelqu'un comme moi pour reprendre la situation en main!¤

Et sans plus d'explication, l’insupportable petit bonze bois son godet cul sec, et rentre à nouveau dans le moulin.
Il hulule en direction de l'oiseau nocturne qui avait presque réussi à s'endormir et essaie de lui soutirer quelques renseignement, essayant d'attirer son attention.
En quelques gestes et bruitages, il essaie de lui faire comprendre ces quelques termes:
Chien, deux taches sur les yeux, une oreille coupée, vu quand? ou? quelle direction?
Vu humain? quand? ou? quelle direction?
Si toi sait, moi donner viande.


¤Enfin moi donner viande... je demanderais a mon nouveau compagnon de lui en donner, j'ose espérer qu'il se sert de cet arc pour la chasse.¤

Utilisation de communication avec les animaux de la forets.

écrit par: Owéor Mercredi 28 Novembre 2018 à 11h26
Son compagnon ayant enfin daigné l'écouter parler, celui-ci se rendit compte de l'urgence de la situation. Mais plutôt que s'excuser, il rejeta la faute sur Owéor, qui se mit à grincer des dents. Cet énergumène allait finir par rendre sa journée bien moins sympathique.

Malgré tout, cela faisait une aide supplémentaire pour sa recherche, et il n'allait pas cracher dessus, il s'abstint donc de tout commentaire, pour ne pas perdre plus de temps que celui déjà perdu. Son comparse n'avait croisé personne depuis hier soir, donc le chien n'était pas rentré dans le moulin, et l'homme qui avait disparu la veille non plus.


¤ Satané vieillard. Le respect des plus jeune dans tout ça ? Bon, au moins on avance, c'est déjà ça de pris. Personne ici depuis la veille au soir. Peut-être vais-je trouver des indices à proximité¤

Sur cette réflexion, et pendant le monologue du gnome, il commença à s'éloigner, lorsque celui-ci en rajouta une couche en lui demandant d'aller chercher des traces aux alentours. Cela crispa encore un peu plus Owéor qui ruminait dans son esprit.

¤ Fait-ci, fait ça... Ce serait déjà fait si tu était moins excentrique.. Vraiment un drôle de personnage.. Je comprends pourquoi il à pas croiser de gnome depuis longtemps, ils doivent l'éviter comme la peste. Puis je sais quoi faire, je suis plus un enfant.¤

Arrivé à quelque pas du moulin, il en fit le tour, puis des tours de plus en plus large, comme ci il faisait une battu, mais de façon circulaire, afin d'avoir le plus de chance de ne louper aucune trace. Il s'agenouillait, approchait son oreille du sol, observer toute les traces au sol, touchait la terre, puis repartait un peu plus loin et réitérer son manège. Tout en faisant son inspection, il mit le sifflet à la bouche et siffla, par à coups, tout les cinq pas.
Si la recherche ne donnait rien, peut être que ce raffut allait attirer le chien, ou le mari qui entendrait le son de son sifflet. A moins que ça ne rameute autre chose, ce qui serait plus gênant.



Utilisation du don pistage.

écrit par: Schninkel Jeudi 29 Novembre 2018 à 10h50
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Owéor & Feezby Nookburry
Les arbres s’ébrouaient sous le vent, lâchant une pluie de feuilles frissonnantes. L’aube achevait de rosir sur les remparts des Contreforts de la Terre. Instant où le soleil perçait en ouvrant le vert des lichens, rouille des écorces, soufre des feuilles mortes. Gnome des champs et Gnome des mines, à défaut d’amabilités, s’étaient finalement coordonnés pour travailler sérieusement à la recherche des deux portés disparus. Chacun ayant sa méthode pour parvenir à résoudre cette affaire, ils se séparèrent un instant.

Feezby
En attendant quelques gémissements, le rapace nocturne qui se reposait, s’éveilla du haut de sa vieille tour, il ouvrit un œil, puis le second. En faisant beaucoup de mines avec la tête et en secouant ses longues plumes gris cendrés qui coiffaient le sommet de sa tête, l’animal des bois hua en retour.

Le hibou des lieux solitaire et ruinés, venait de passer la nuit en veillant, sans pouvoir sortir sous le tumulte de la tempête qui avait frappé avec violence le paysage nordique. Au grand damne du volatile, aucun rongeur n’avait eu la bonne idée de venir partager cet abri de fortune pour satisfaire sa faim. Ainsi, outre les préoccupations alimentaires et un manque de sommeil certain, Feezby n’eut de la part de son nouvel ami à plumes, aucune réponse pertinente à ses nouvelles préoccupations. Le moine n’était même pas certain qu’il sache ce qu’était un chien ou un humain. A la vérité, la logique elle-même voulait que le volatile en sache autant que le Gnome.


Owéor
Le petit rôdeur allongea le pas tout en scrutant la terre meuble, il s’usa les yeux à continuer de décrypter son environnement avec sa méthodologie habituelle. Le chasseur de vermines mit un genou à terre pour examiner des empreintes qu’il découvrait. De nombreuses traces imparfaites ou partiellement effacées par les intempéries. Ces traces lui permettaient de comprendre comment les animaux terrestres de la région s’étaient adaptés à leur milieu. Il trouva aux abords d’une souche des crottes molles et violacés, avec de petits grains ronds, preuve que des renards avaient récemment marqués leurs territoires après s’être gavés de baies sauvages. Quelques pas supplémentaires, et il était certain de débusquer un terrier.

Le marcheur, penché sur les traces, les effleurant du doigt, sentait poindre en lui l’inspiration et l’espoir de surprendre l’animal. Le chasseur avait l’instinct qui veillait en lui, n’oubliant pas la sensation euphorisante procuré par l’interruption du gibier, mais il s’éloignait du sujet principal.
Aucune trace de botte ou de patte canine.

Il ne ralentit pas le rythme pour autant, sifflotant dans l’appeau disproportionné pour ses petites lèvres de Gnome. Après quelques minutes de recherche, un mouvement attira soudainement son attention. A dix mètres à peine, entre un monticule de roches et de larges pins à crochets, il aperçut soudain une silhouette en mouvement et reconnut le pelage blanc et sable d’un chien. Un aboiement acheva de le convaincre de cette présence. La taille d’un chien de selle, deux oreilles pointues montrant des irrégularités. Cette fois, il n’y avait plus de doute possible : c’était bel et bien celui qu’il cherchait.


PARCHEMIN
Pistage - Survie
13(d20)+7 = 20
(réussite, mais s'il y avait des traces, elles ont disparues)


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écrit par: Owéor Vendredi 30 Novembre 2018 à 09h29
Pendant son inspection, Owéor trouva des pistes, mais vers du gibier ou d'autres animaux de la forêt, mais pas pour les disparus. Ici, des traces de lapin, un peu plus loin une souris chassée par une belette, enfin des crottes de renard, avec la certitude de la présence d'un terrier à proximité.
Ces découvertes encourageait le rôdeur car cela prouvait que l'on était bien dans un lieu où la chasse était possible, donc Geilund avait du passer par là. Même si aucune preuve n'était disponible pour le moment.


¤ Au moins, en cas de soucis, on sait que on peut se sustenter par ici. Maintenant trouvons nos deux disparus¤

Après sa dernière examination, il se redressa et souffla une fois de plus dans le sifflet, et vit que des branches se mirent à bouger. Il siffla à nouveau, un peu plus fort, et cette fois-ci ce fut un aboiement qui lui répondit. Il s'approcha donc de cette direction, et trouva un chien qui ressemblait fort à la description de Rexus, et qui avait réagi au sifflet. A cette vue, il failli pousser un crie de joie, mais s'abstint pour ne pas effrayer la bête. Il s'éloigna doucement du lieu où il était pour prévenir son compagnon de sa trouvaille.

¤ Il va voir que je sais me débrouiller. Espérons que ses recherches auront quand même mené quelque part, ça aiderait bien. ¤

A proximité de l'entrée, il toussota pour signaler sa présence et déclara :
-A l'extérieur, toutes les traces de passage de Geilund ont disparu, commença-t-il avant d'ajouter victorieux, mais j'ai trouvé Rexus, le chien. Espérons qu'on puisse se servir de lui pour trouver le mari.

Il réfléchit un instant, avant d'ajouter gêné, en se triturant les mains.

-Mais par contre, comment allons-nous lui faire comprendre notre demande, la femme qui m'a chargé de cette mission ne m'a pas donné d'affaire appartenant à Geilund, du coup on peut pas lui donner un truc à flairer pour commencer. Et puis, il faut voir si il accepte de nous aider.

Sa joie venait de descendre d'un cran, il venait de se rendre compte d'avoir oublié quelque chose d'important dans sa hâte d'aider la dame. Et sûrement que son comparse allait profiter de cette erreur pour critiquer de nouveau le jeune gnome, mais il n'avait pas dit son dernier mot.
Il se détourna et reparti en direction de l'animal. Arrivé à proximité, il entreprit de faire une série de mouvement tout doucement, pour montrer qu'il n'était pas menaçant, lui parlant d'une voix douce.


-Je suis ton ami, je suis à la recherche de toi et ton maître, n'ai pas peur.

Utilisation d'empathie sauvage.

écrit par: Feezby Nookburry Vendredi 30 Novembre 2018 à 20h23
Déçu du peu de résultat que lui avait apporté son "dialogue" avec le rapace, le vieux moine soupira, et lui souhaita bonne nuit, ou plutôt bonne journée.
Lorsque soudain, des aboiements, se firent entendre.
Il en profita pour associer "chien" avec l'aboiement, au cas ou il comprendrait mieux à présent.
Lorsqu'il fut sur de ne plus rien tirer comme information, il repris conscience de son environnement et entendit son nouvel ami toussoter à l'extérieur.
Sortant du moulin, les bras croisés, mains enfoncées dans les manches opposés, il afficha son sourire le plus chaleureux.
Et, fait rare, il écouta le rôdeur, en regardant le molosse dans son sillage, sans le couper une seule fois. Comme quoi, il était parfois capable de ce concentrer lorsque la situation le nécessitait.


-Bien, bien! Je vois que vous avez eu plus de succès que moi jeune Gnome!
Pour ma part, je n'ai guère eu de succès avec notre ami haut perché, je ne suis pas sur de m'être bien fait comprendre.
Et en parlant de ça, je pense qu'avant de nous faire comprendre de ce nouvel animal, vous devriez vous en faire un ami.
Vous avez l'air doué avec les animaux, je le sens.
Donnez lui à manger peu être, ou à boire, si il cherchait son maître depuis longtemps il se peu qu'il soit affamé.
Lorsque la confiance sera établie, je suis persuadé qu'il se fera comprendre de lui même!

S’assaillant à une distance respectable, pour ne pas paraitre menaçant pour le chien, il en profita pour engager une conversation plus amicale avec son cousin.

-Oh, j'y pense, dans la précipitation, nous n'avons pas fait les présentations!
Je me nomme Feezby Nookbury, enchanté de faire votre connaissance.
Et vous êtes?

écrit par: Schninkel Mercredi 05 Décembre 2018 à 02h12
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Owéor & Feezby Nookburry
Le petit chasseur de vermines s’approcha du chien en le saluant avec calme, se mettant à sa portée pour atténuer ses éventuelles craintes quant au contact de bienvenue. C’était un bel animal d’un âge avancé, la poitrine large et fournie d’un épais pelage de couleur fauve, le corps robuste et allongé d’où jaillissait une queue rude, épaisse et garnie de longs poils. Sa tête, ornée d’une paire d’yeux dans lesquels brillaient des prunelles d’un bleu tendre, laissait entrevoir un certain degré d’intelligence. Sa gueule largement fendue était armée de fortes dents et ses oreilles, comme l’humaine l’avait indiquée, étaient hautes et pointues, revêtues d’une peau délicate et dont l’une d’elle était partiellement meurtrie.

Mais ce n’était pas là les seuls stigmates qu’il portait. De vieilles entailles parcouraient son front plat qui diminuait graduellement pour aboutir sur une fine truffe noire. Une longue empreinte couturée semblait sillonner son flanc droit du trapèze au fessier. Sans être expert en la matière, le Gnome devinait que l’animal avait passé une longue partie de sa vie aux courses et à poursuivre les chevreuils, les cerfs et les lièvres rapides. Ces marques étaient probablement les vestiges d’une rencontre avec un horrible sanglier.

Outre de vieux stigmates, très rapidement, il devint évident qu’il y avait un problème. L’animal était visiblement nerveux, réticent et anxieux. Owéor tenta d’influencer les choses instinctives et essaya de le faire se concentrer sur quelque chose d’autre que sa nervosité en le flattant un peu. Subtilement, il lui demanda obéissance, tenta de le soumettre, de focaliser son attention afin d’obtenir sa confiance, loin des situations qui, autrement, l’aurait rendu irritable, instable et inquiet.

Mais rien ne semblait y faire, l’animal tourna sur lui-même, huma le sol tapis d’épines et de feuilles, se mit à gémir et agita la queue. Rexus réagissait à peine à son propre nom, probablement attiré par le sifflet mais ne présentant aucun intérêt particulier pour les deux petits êtres.

Soudain, alors que le rôdeur achevait son analyse, perdant probablement patience, le chien aboya puissamment, deux fois, comme mût d’une autorité implacable. Tout à coup, il s’élança telle une fusée fauve, galopant à travers les végétaux desquels il venait tout juste d'émerger.


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écrit par: Owéor Vendredi 07 Décembre 2018 à 10h55
Owéor commençait ses mouvements pour rendre Rexus docile. Il commença par lui parler, puis se mit à genoux, mit une main au sol, toucha l'herbe verte, la prit dans ses mains et l'approcha du chien.

Pendant cette manœuvre, il avait remarqué de vieilles blessures sur le chien, qui au final ne devait pas seulement être un animal de compagnie, mais un gagne pain supplémentaire pour ses propriétaires, ou du moins à un moment de sa vie.

Son compagnon se présenta, et Owéor se rendit compte qu'il ne s'était pas présenté également. Il parla à son collègue à voix basse, en maintenant le regard sur le chien, en essayant de garder un contact visuelle en bougeant la tête au même rythme que le chien.


-Je me nomme Owéor, je voyage pour découvrir le monde et ses merveilles. Et vous, comment vous êtes vous retrouvé ici ?

L'animal se montrait difficile, il semblait nerveux et bougeait beaucoup la tête, et s'agitait, comme si il avait du mal à tenir sur place.
Le gnome entreprit donc de faire des petits sons afin d'attirer le regard du chien, tout en maintenant le regard sur lui, et lui parla pour le calmer.


-Hola, tout doux mon grand, on ne te veut pas de mal. Calme-toi, on est la p...

Soudain, le chien tourna sur lui-même, brusquement, surprenant le gnome qui en perdit le fil de sa phrase, et eu un mouvement de recul.

¤ Il est vraiment agité, imprévisible. Peut-être qu'un peu de nourriture le calmera.. ¤

Le gnome se redressa, se tourna vers son compagnon, mais avant qu'il n'ait pu ouvrir la bouche, Rexus aboya fort. Owéor se retourna vivement, prend à recevoir une morsure, mais vit seulement le chien courir à toute vitesse dans une direction.
Il s'adressa à Feezby, tout en commençant à le suivre, en parlant de vite.


-Le chien avait l'air perturbé, quelque chose doit l'intriguer la bas, nous ferions bien de le suivre, et vite avant qu'il ne nous sème.

Et il accéléra le pas pour ne pas perdre le chien de vue.

écrit par: Feezby Nookburry Vendredi 07 Décembre 2018 à 21h13
Toujours assis en tailleur, le moine regardait son nouvel ami examiner le chien tout en lui répondant.

-Comment je me suis retrouvé ici? Et bien figurez vous que c'est très simple. En marchant bien entendu! hihihi
Et je crois que nos but convergent, découvrir le monde est aussi l'une de mes ambitions!

C'est alors que le canidé se retourna en aboyant en filant à travers les broussailles comme une flèche.
Tel un ressort, le vieux chauve se propulsa de ça position assise à celle d'un coureur.
Il dépassa le jeune Owéor d'une manière assez impressionnante pour quelqu'un de son age et de sa stature.


-Vite! Ne le perdons pas de vue!

Dit il alors que la boule de poil était déjà hors de vue.
Il s'en aperçu qu'une fois arrivé au premier buisson, incapable de savoir dans quelle direction la bête était parti, il entreprit de faire un demi tour en boucle, cette fois au petit trop pour se retrouver derrière le rôdeur.


-Hum, mes yeux ne sont plus ce qu'ils étaient... et si vous passiez devant?

Utilisation de mon don pour courir à +3m par round

écrit par: Schninkel Samedi 08 Décembre 2018 à 18h35
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Owéor & Feezby Nookburry
Gnomes des mines et Gnomes des champs n’eurent de choix que de se laisser guider à travers le paysage. Une légère brise agitait doucement les herbes hautes. Suivant son flair, Rexus traversa une série de conifères, d’hêtres et de bouleaux, puis longea un escarpement rocheux qui débouchait sur une vaste colline. Suivre la piste semblait pour ce chien, un jeu tant il s’élançait avec confiance.

Les deux randonneurs marchaient derrière lui d’un bon pas sur les sentiers du terrain boisé. Ils parvinrent tant bien que mal à suivre, perdant progressivement de la distance au rythme du rôdeur. Tout à coup, à une trentaine de mettre en surplomb, le grand chien se mit à ralentir et s’immobilisa un instant au sommet du coteau, son pelage blanc et fauve brillait sous un rayon de soleil. Il gratta le sol puis redressa la truffe en observant le ciel clair béant au-dessus de la crête dentelée des montagnes. Il fit mine de bailler en ouvrant large sa gueule et poussa la provocation jusqu’à s’étirer nonchalamment puis sans plus attendre, il repartit et disparu hors de portée de vue, sans même adresser un regard à ses poursuivants.


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écrit par: Owéor Dimanche 09 Décembre 2018 à 13h05
Feezby avait réagit très vite, puis avait ralenti le pas, sa vision lui jouait des tours disait-il. Soit, le rôdeur allait passer devant et essayer de ne pas perdre le chien. Il accéléra le pas et répondit à son compagnon.

- D'accord, essayez de ne pas me perdre de vue également, lui lança-t-il avec un sourire. Vous aviez dit que vous n'aviez pas vu de cousin depuis un long moment. Pour quelles raisons ?

En suivant le chien, ils arrivèrent en bas d'un surplomb et le chien pris une petite pause, et s'étira. Ce qui laissa penser à Owéor qu'ils étaient arrivé à destination, ou que le chien était fatigué.

¤ Parfait, on va enfin voir ce qu'il veut nous montrer¤

Mais il ne put s'en réjouir guère longtemps, le chien repartait déjà au pas de course.

-Ah non, avec ce surplomb, nous allons le perdre de vue. Vite on doit se dépêcher.

Il se mit à courir le long de la pente, sans regarder si son compère le suivait, en prenant soin avec son regard d'observer les cailloux et les irrégularités du terrain, pour ne pas trébucher et perdre un temps précieux.

Course
Jet athlétisme 0(deg) -1(for)

écrit par: Feezby Nookburry Dimanche 09 Décembre 2018 à 21h16
Trottant légèrement plus lentement qu'il ne le pouvait pour rester au niveau d'Owéor, Feezby discutait tranquillement sans même que sa respiration accélère sous l’effort.

-Et bien... c'est une longue histoire, et malheureusement je ne suis pas sur d'en connaitre la totalité.
Mais pour faire simple, car j'aime être concis et bref dans mes explications, je vais tenter de vous éclairer.

Je suis un moine voyez vous? Un moine de l'ordre des moines Zélotes du Monde Écrit.
Je ne sais pas si vous nous connaissez?

Sans même attendre la réponse de son interlocuteur, il continua son monologue, bien déterminé à assommer le pauvre Owéor d'information aussi inutiles que superflue à son sujet, oubliant du même coup la question initiale durant sa longue diatribe.
Se perdant lui même d'explications en explications, s'éloignant de plus en plus du sujet initial, il continua tant bien que mal.


-Non, je ne pense pas que vous nous connaissiez, hélas.
Je n'ai jamais compris pourquoi notre ordre, qui prône le savoir et la connaissance, mais par dessus tout le partage de tout ce savoir et cette connaissance était ironiquement peu connue.
Est ce une erreur de notre ordre qui se concentre trop sur la partie d’acquisition plus que sur la restitutions? Ou est ce le monde qui se complait dans l’obscurantisme le plus total?
Je n'en ai pour l'instant pas la moindre idée.

Le souffle du vieux moine semblait inépuisable, de nombreux interlocuteurs eurent parfois tenté d'attendre une inspiration pour placer un mot, mais hélas pour son auditeur actuel, la maitrise monastique apprenait à gérer sa respiration en toute circonstance.

-Vous même m'avez pourtant l'air sensé, vous dites vouloir découvrir les merveilles du monde et j'en suis ravis.
Vous savez, je serais honoré de vous apprendre tout ce que je peux.
Non ne me remerciez pas, c'est mon devoir vous savez?
Deneir le veux ainsi.
Oh! Au cas ou vous ne le sauriez pas, Deneir est la divinité tutélaire de notre ordre, et la mienne par la même occasion.
Un dieu altruiste qui partage sa connaissance avec les mortels, pas comme ce vieux rabougris de Boccob ou ce méchant cachotier de Vecna!
Et vous même, croyez vous en un divinité?

Heureusement, le comportement du chien mit finalement un terme à la diatribe interminable. Il écouta miraculeusement le rôdeur qui lui disait de se dépêcher.

-Vous avez raison, je suis incorrigible, la leçon attendra!

A ses mots il s'élança à une vitesse assez impressionnante pour quelqu'un de sa taille.
Ses jambes menue touchaient à peine le sol, une distance énorme entre chaque pas, et pas le moindre signe de fatigue à l'horizon.
Et chose étrange pour un pisteur tel qu'Owéor, la course du chauve en claquette ne laissait pas la moindre trace dans la terre et l'herbe.


utilisation de Passage sans trace (action libre)
Jet d'atlhétisme

écrit par: Schninkel Lundi 10 Décembre 2018 à 09h47
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Owéor & Feezby Nookburry
A quelque distance, les deux Gnomes se ruèrent pour rattraper leur retard. Ils découvrirent un magnifique panorama de la région en atteignant le sommet du monticule rocheux. A l’ouest, le soleil se levait lentement jusqu’à n’être plus qu’un ballon rouge flottant au-dessus des montagnes. A L’est, la route de la course marchande s’étirait en contrebas à côté d’une rivière et tous deux serpentaient entre les bois et les falaises.

Tout à coup, aussi bref fut cet aperçu, ils furent emportés par leur élan et ne parvinrent pas à s’arrêter, pris de court par le versant escarpé de la colline. Des éboulis roulèrent le long de la pente pour aller s’écraser en contrebas dans un fracas de bruits sourds.

Après une spectaculaire culbute, ils parvinrent à ralentir en s’accrochant à des buissons, s’épargnant une chute. Ils achevèrent de dévaler la pente sans se faire mal et avec un soupir de soulagement, ils retrouvèrent la silhouette du chien qui s’élançait sur leur gauche, en direction d’une ravine à moitié dévorée par les broussailles. L’animal disparu aussitôt en bondissant à travers le talus.

Ils repartirent aussitôt en se frayant péniblement un passage parmi les épaisses fourrées. A mesure qu’ils s’avançaient, toujours vers le Nord, le sol s’amollissait et venait de plus en plus humide. Tout à coup, ils entendirent des clapotements devant eux. Des rochers surplombaient une mince rivière qui serpentait à travers les collines. En un rien de temps, ils atteignirent la petite plage de boue. À moins d’une dizaine de mètres de nage, Rexus s’ébouait déjà de l’autre côté du courant d’eau.


PARCHEMIN
Ndlr : Tests d’équilibre, [réussite] visible dans vos derniers messages RP


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écrit par: Owéor Mercredi 12 Décembre 2018 à 12h51
Tout occupé qu'il était à poursuivre Rexus, le gnome ne se concentrait pas sur les paroles de son compère. Il l'entendit parler de divinité et lui poser une question, mais avant qu'il ne put répondre, il ne parvint pas à s'arrêter assez vite arriver au sommet. Son pied glissa, mais dans le même temps, il réussit a basculer son postérieur dans l'autre sens, ce qui lui permit de garder un semblant d'équilibre, puis enchaîna en agitant les bras dans tout les sens , à la recherche de quelque chose à quoi s'accrocher. Par chance, une branche d’arbuste solide, lui servit de rambarde, avant de se briser. Un peu plus maître de la situation que précédemment, il tendit les bras vers un buisson assez feuillu, afin de pouvoir se ralentir un peu plus.
Et d'un coup, aussi soudainement que la descente avait commencé, elle s’arrêta. Il était en bas, sain et sauf, et qui plus est, sans blessure, aux premiers abords.
Soulagé, il s'exclama :


-Nom d'un gobelin ! Il respira un grand coup, s'examina puis ajouta. On a eu chaud. Je ne m'attendais pas à un tel changement de dénivelé. Feezby, pas de blessure particulière ?

Après s'être enquit de l'état de son compagnon, aperçut le chien qui repartait déjà au pas de course.

¤ Lui aussi ne s'est pas fait mal, mais il à l'air de connaître mieux les lieux que nous. Où nous emmène-t-il donc.¤

Il regarda Feezby et lui fit un signe de tête dans la direction de Rexus, puis il se remit à trottiner derrière lui, cette fois en faisant plus attention où il mettait les pieds. On ne le prendrait pas deux fois de suite à faire la même erreur.

Il s'aperçut vite que la terre devenait plus vaseuse, humide. Puis le bruit de l'eau. Ils approchaient d'un rivière. Quand la rivière fut en vue, l'animal avait déjà traversé et se sêcher de l'autre côté.

- Hum, Nous allons devoir nous mouiller pour le rejoindre vite. Qu'est-ce qu'il va nous faire traverser la prochaine fois. Satané cabot. Vous savez nager j'espère,demanda-t-il à Feezby.

Il ne réfléchit guère à d'autres solutions, et se pencha déjà pour enlever ses bottes et les mettre dans son sac, il ne voulait pas être emporté au fond de l'eau. Puis, une fois en condition pour nager, il prit de l'élan, jeta son sac le plus loin possible et plongea à la suite de celui-ci, pour avoir une partie de la traversé sans paquetage à pousser, voir tout si il avait bien calculer son lancé.


Lance son sac vers le rivage
Jet de natation

écrit par: Feezby Nookburry Mercredi 12 Décembre 2018 à 21h47
Trop occupé à continuer son monologue dont Owéor n'avait pas écouté un traitre mot, le gnome à la longue barbe blanche n'avait pas vu venir le danger qui les attendait de l'autre côté de la colline.
Si la discipline du ski en claquette sur éboulis avec unibaton n'existait pas encore, Feezby venait de l'inventer à l'instant. De profil et les jambes fléchie, il surfait sur les pierres roulantes, se servant de son bâton tantôt horizontalement pour l'aider à garder l'équilibre et tantôt verticalement en le plantant brièvement entre deux cailloux pour l'aider à sauter les obstacles les plus dangereux. Ils arrivèrent mal grès quelques égratignures, miraculeusement intact au pied de l’éboulis. Il jeta un coup d’œil à son compagnon pour s'en assurer, compagnons qui avait eu la même réaction en lui demandant si n'était pas blessé.


-Pas de bobos de mon côté, c'est gentil à vous de prendre soins de moi, merci.

Le chemin se faisait de plus en plus boueux, pourtant le vieux moine ne laissait pas la moindre trace. Tout en suivant son congénère, il courait en sautillant comme si il effleurait seulement la surface du sol.
Puis vint une rivière, le chien de l'autre côté, il fallait traverser.
Savait il nager? Alors qu'il réfléchissait à la question il entreprit d'attacher solidement les bretelles de son sac à l'extrémité de son bâton pour le tenir au sec et se servir de l'autre bout pour l'aider à nager en sondant le fond de l'eau. C'est en suivant le rôdeur dans l'eau qu'il répondit enfin sur un ton décontracté.


-A vrai dire, je ne sais pas vraiment si je sais nager, je n'ai jamais essayé. Si le chien y est arrivé, pourquoi pas nous? Et le seul moyen de savoir c'est de jeter à l'eau comme on dit! Hihihi!

Utilisation de passage sans trace.
Utilisation du bâton pour mettre le sac à dos au sec et pour l'aider à avoir pied, et si je peux aider Owéor qui a un peu foirer son jet avec mon baton pour le tirer je le fait. Quitte à mouiller mon sac.


écrit par: Schninkel Jeudi 13 Décembre 2018 à 10h48
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Owéor & Feezby Nookburry
Les exercices matinaux payèrent et le moine à la toison grise prouva que l’âge n’avait pas d’emprise sur son corps, vigoureux et aussi gracieux que possible, son sac ingénieusement accroché à l’extrémité de son bâton, il traversa le courant d’eau en quelques brasses. Nullement soucié par le courant. Alors qu’il ne lui restait plus qu’à sauter sur la rive boueuse, Feezby jeta un regard circulaire et aperçut dans l’ordre : le chien qui s’éloignait tranquillement de son côté, humant l’air, le sol et les plantes. Puis un peu plus bas, le long de la petite rivière, le jeune Gnome des roches qui se débattait contre le courant. Disparaissant à intervalles régulières comme un bouchon de liège. Il n’eut que quelques pas à faire sur la terre ferme pour extirper le rôdeur de ses tourments.

De son côté, le petit rôdeur ne pouvait que constater les facilités athlétiques de son congénère. Il suivit son ainé à la hâte, jetant son sac sans réfléchir (qui vint s’écraser mollement au bord de la rive opposé) et se pressa vers la rivière. Dans la précipitation, un coup d’œil sur sa droite, il vit le moine fendre les flots comme un saumon, plus loin, la silhouette du chien. Malheureusement, probablement galvanisé par la traque, le Gnome des roches semblait avoir oublié qu’il n’avait aucune compétence dans l’art délicat de la natation. Des mouvements peu ordonnés et la première vague qui se présenta eurent aussitôt raison de son enthousiasme. Tout à coup, Owéor plia et la moindre poussée se heurta dans le courant, tout en retenant son souffle, il se sentit porté vers le bord de la rivière. Perdant un court instant la notion de haut et de bas, il fut heureux d’échouer sur la rive opposée, essoufflé et affolé, mais bien vivant.

Quelques secondes passèrent, laissant le temps au chien de poursuivre sa route.


PARCHEMIN
Owéor :
Jet du sac : 6(d20) +5 = 11 [réussite]
Test de natation : 2(d20) -1 = 1 [échec]
Test de constitution : 20(d20) +4 = 24 [réussite]
Test de natation : 11(d20) -1 +2(aide Feezby) = 12 [réussite]


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écrit par: Feezby Nookburry Lundi 17 Décembre 2018 à 10h19
Feezby se félicita de s’être si ingénieusement servis de son bâton, l'ustensile à tout faire d'un moine. La traversée c'était finalement bien mieux passé que ce à quoi il s'attendait.
Se retournant pour voir ou en était son compagnon, il retira cette pensée de son esprit, la traversé ne se passait pas bien du tout.
Galopant le long de la rivière, dans le sens du courant, il n'eu pas beaucoup de mal à rattraper Owéor qui s'était laissé emporté par le débit.
Encore une fois il utilisa son bâton pour rapprocher le bouchon de liège de lui, puis l'attrapa à pleine main une fois suffisamment près.


-Hé bien alors mon brave. On bois la tasse? Si vous aviez si soif vous auriez du accepter mon invitation à prendre le thé! hihihi

Plaisanta t'il en lui tapant dans le dos.

-Si vous avez suffisamment repris vos esprit je vous suggère de vous remettre à courir.
Il ne faudrait pas encore perdre de vu ce satané corniaud!

Sans plus de cérémonie, il se remis en route, avec quelques regard en arrière de temps en temps pour voir si le jeune gnome suivait.

écrit par: Owéor Mardi 18 Décembre 2018 à 11h26
Au moment où il rentrait dans l'eau, il avait vu son sac sur la rive opposé, cela lui éviterait de le pousser pendant sa nage. Malheureusement, ce petit instant de distraction lui fit glisser le pied sur un cailloux et rentrer la tête la première dans l'eau, sans être concentré. Il essaya de sortir la tête de l'eau, et de reprendre ses appuis pour repartir à la nage normalement, mais il n'y parvint pas. Commençant à cédé à la panique, il poussa de toute ses forces sur ses jambes et sur ses bras, pour parvenir à respirer encore, mais rien n'y fait, il restait sous l'eau.
Au moment où l'air retenu dans ses poumons commençait à se vider entièrement, il sentit une traction, sans parvenir à définir à quoi elle était du.
Enfin, il senti l'air sur son visage, il toussa, prit une grande inspiration et retoussa. Il tourna la tête pour voir où il était. Il était sur la terre ferme, mais mit un certains temps à comprendre que c'était le moine qui venait de le sortir de ce pétrin.


Justement, celui-ci plaisantait déjà sur l'évènement, mais Owéor n'était pas encore assez remis de ses émotions pour rire avec lui. Il respira un grand coup, se releva tant bien que mal, et entendit encore son collègue parler. Pour lui proposer de repartir sur les traces de Rexus le plus vite possible.

Il commença à trottiner doucement, en suivant son collègue, tout en essayant de calmer son cœur et sa respiration. Quand enfin, il sentit que son angoisse était passé, il répondit à Feezby.


- Merci cousin, de m'avoir sorti de cette satané rivière. Je ne sais ce qu'il se serait passé si vous n'étiez pas la, et si vif. Je vous suis redevable, et me souviendrait de ce sauvetage. Dit-il avec conviction.

écrit par: Schninkel Mercredi 19 Décembre 2018 à 18h46
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Owéor & Feezby Nookburry
Le Gnome monastique dut rapidement se résoudre à patienter pour profiter des talents de pisteur de son comparse, le chien avait filé hors de portée de vue à travers un immense défilé rocheux. Derrière lui, Owéor reprenait péniblement son souffle, légèrement amoindri par des douleurs pectorales provoquées par le froid, ses vêtements collants et lourds, les cheveux trempés.

Au vent des cimes, ils suivirent un chemin naturel envahi de hautes herbes et de fleurs sauvages. Le Gnome ne tarda pas à trouver d’autres signes. Un peu plus loin, il remarqua les traces de pattes : les empreintes d’un chien, quoique très légères, au point qu’il ne put en tirer grand-chose. Puis, au pied d’un grand arbre tout juste à la lisière d’un maigre bois recouvrant le chemin de roches, d’autres empreintes furent découvertes. Le sol, dénudé et sec, ne révéla rien de précis.

Il se tenait sous les frondaisons, penché en avant comme pour écouter, scrutant les ombres, les yeux écarquillés. A quelque distance, le défilé s’élargissait pour déboucher sur une vaste prairie, laissant derrière eux les collines escarpées. Non loin de là, à plus d’une dizaine de mètres sur leur gauche, ils découvrirent une marre où s’abreuvait une nuée d’oiseaux. Selon la logique, les traces partaient en direction de cette zone herbeuse où le chien avait probablement filé dans sa course folle.


PARCHEMIN
Pistage (Owéor) : 8(d20) +7 = 15

Perception :
Owéor : 13(d20) +6 = 19
Feezby : 4(d20) +3 = 7


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écrit par: Feezby Nookburry Jeudi 27 Décembre 2018 à 12h28
-Allons! Allons! Ricana Feezby aux paroles de son comparse.
Nul besoin de me remercier plus que de raison, pas besoin de serment ou de grand discours. J'ai aidé un ami dans un mauvais pas, et vous auriez certainement fait de même si j'avais moi même été en mauvaise posture.
Cessez donc de dire des bêtises, vous n'êtes redevable de rien du tout jeune gnome.
Par contre si vous voudriez bien suivre la trace de ce sale cabot, ça ne serait pas de refus, je crois que nous l'avons encore perdu!

Fulmina t'il en scrutant l'horizon dans une direction improbable, une main à plat au dessus des yeux en guise de visière.

-Il faut croire que mes vieux yeux me jouent des tours. Si vous savez par ou il est parti je vous suis mon brave Owéor!

écrit par: Owéor Lundi 31 Décembre 2018 à 13h06
En suivant Feezby, le gnome était occupé à se réchauffer un peu, et à se remettre de ses émotions. Au début, il n'avait absolument pas pensé à observer le terrain pour suivre le chien, et donc ses traces. Et avec le poids des vêtements mouiller, il avait ralenti le moine et ils avaient fini par reperdre le chien de vue. Cette course poursuite mettait les nerfs d'Owéor à rude épreuve, surtout depuis la glissade et la presque noyade.
De son côté, le moine lui assuré que le sauvetage était tout à fait normal et qu'il ne lui devait rien. Certes c'était normal, mais si il avait l'occasion de lui rendre la pareille, Owéor n'hésiterai pas.


-Vous avez raison, c'est normal. Mais ça n'enlève rien au geste. Mais où est-il parti encore ! Je vais voir si je peut trouver des traces aux alentours de cette mare. Si vous pouviez nous refaire votre tour de passe passe en discutant avec ces oiseaux, au cas où, cela pourrait aidé.

Sur ces paroles le gnome parti en direction de la mare, tout en étant soulagé d'avoir quitter ces collines, qui rendait la traque compliqué. Dans un terrain plus plats et plus herbeux, ils devraient pouvoir suivre l'animal plus facilement. Encore fallait-il déjà le retrouver.


Utilisation de pistage aux alentours de la marre.

écrit par: Feezby Nookburry Mardi 01 Janvier 2019 à 21h21
A la demande du rodeur, la moustache du moine frémit de contentement.
On avait enfin besoin de ses talents, il ne se ferait pas prier pour les utiliser.


-Mais avec joie très cher! Ceci dit, je doutes que ses merles aient quoi que ce soit à nous raconter. Il y'a peu de chance qu'ils aient fait attention au chien et encore moins vers quelle direction il serait partit.
Mais qui ne tente rien n'a rien!

Il leva sans plus attendre les yeux vers les deux volatiles, plaça ses mains près de sa bouche en laissant une petite cavité.
Soufflant ensuite délicatement dedans, et modulant les sons en laissant plus ou moins d'air s'échapper.
Une trille joyeuse se fit entendre, très convaincante.


-Bonjour amis. Vu prédateur poilu à 4 pattes? Partit par ou?

écrit par: Schninkel Mercredi 02 Janvier 2019 à 18h10
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Owéor & Feezby Nookburry
Owéor poursuivit les recherches, le nez tourné vers la terre meuble à ses pieds afin de desceller des traces du chien. Mais rien ne semblait avoir foulé cette parcelle de terrain depuis les récentes averses. Dans sa traque, à mesure qu’il progressait, une partie de ses pensées allaient aux multiples fleurs qui avaient éclos parmi les racines profondes et les feuillages fous. Des pétales aux pigments vifs variant du jaune doré au violet aubergine, des tiges cireuses serties d’une étonnante pilosité. Chacune possédait une couleur et une forme caractéristique mais qui nécessitait tout de même, pour l’œil averti, une identification rigoureuse pour les référencer.

Les deux compères s’aventurèrent dans la clairière parsemée d’herbes folles pour se rapprocher du centre où brillait une mare d’eau si claire et si limpide, que le ciel s’y reflétait avec toutes ses lueurs et toutes ses nuées. Aucun n’avait relevé la précaution de faire le moins de bruit possible, et leur approche fit se lever une nuée d’oiseaux piailleurs au plumage rouge feu.

Occupé à scruter le moindre signe de vie à l’horizon et l’envol des volatiles dansants dans l’immensité d’un ciel bleuté, le pied de Feezby heurta un obstacle et il faillit s’étaler de tout son long. Sans se faire mal, il se rattrapa sur le sol terreux et boueux puis découvrit avec horreur, les yeux mi-clos, qu’il se retrouvait nez à nez avec un jeune homme recroquevillé, mort, à moitié immergé dans la mare. Les traits cachés par la tourbe et le buste épinglé d’une flèche au niveau du cœur.


PARCHEMIN
Owéor – Pistage : 7(d20)+7 = 14


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écrit par: Feezby Nookburry Jeudi 03 Janvier 2019 à 22h04
Feezby suivait son compagnon en sifflotant, plein d’enthousiasme insouciant. Le voilà qui partait à l'aventure, pour sauver un pauvre diable disparu. Joindre l'utile à l'agréable, voilà une devise qui lui plaisait. Chemin faisant, il ne fit pas attention à son itinéraire. Sans Owéor il serait probablement incapable de rebrousser chemin. Émergeant doucement de sa rêverie il observa le jeune gnome en train d'observer toutes sortes de végétaux tous aussi varié qu'inconnu pour le moine.

-Vous vous intéressez à la flore mon jeune ami? C'est un vaste sujet que celui ci. Je ne suis hélas pas encore versé dans ces connaissances naturelles, sans quoi je vous aurais volontiers fait part de mon expérience. Mais j'espère, un jour peu être, y remédier. Peut être grâce à vous? Qui sait.
Il y'a tant de chose à apprendre et si peu de temps pour les emmagasiner.
C'est rageant vous ne trouvez pas? Vous savez? D'ou je viens, la connaissance est quelque chose de sacré! Savez vous que la bibliothèque de mon ordre contient un nombre incalculable d'ouvrages? Dans des domaines aussi divers que variés. Il y'a de nombreuses encyclopédie d'herboristerie qui pourraient vous intéresser. Je pense en particulier à celle d'Hernestin Baluquot 3ème du nom, écrite 12 tomes, en l'an de grâce...

Voilà notre bon Feezby de nouveau partit pour un monologue à n'en plus finir, n'écoutant que le son de sa propre voix, sans faire attention un seul instant à ce que le sujet intéresse son interlocuteur ou pas. Il est tellement concentré sur sa diatribe qu'il manque de peu de se retrouver une nouvelle fois à l'eau. Apres une rapide pirouette qui le remet sur pied, il fixe d'un air blafard l'apparition morbide. Dans un silence peu habituel pour le gnome bavard.
Il dégluti enfin avant de se remettre à parler.


-Bonté divine, j'espère que ce n'est pas ce pauvre bougre que vous cherchez...

écrit par: Owéor Lundi 07 Janvier 2019 à 22h50
Son inspection du sol ne le menait à rien dans sa recherche de traces du chien, mais dans sa quête de flore, cela l'aidait énormément.
En effet, il décelait au fur et à mesure des plantes toutes plus belles les unes que les autres. Après les avoirs mieux observé, il se rendit compte qu'il les avait déjà vu dans un livre, mais jamais en vrai. La Nymphtalia Jaune de Damarie et le Nymphtalia Tueur. Ces deux plantes étaient sensiblement similaire, néanmoins la différence était nette. L'une, par sa beauté et sa couleur vive, attirait les insectes volants et lançait ses spores pour se reproduire sur des distances plus ou moins longues, tandis que l'autre, copiait l'apparence de la première, en changeant la couleur, et en donnant une légère nuance de sucré à ses pétales, attirait les fourmis. Une fois celles-ci à proximité, une racine rentait dedans. La fourmi s'éloignait et mourrait quelques distances plus loin. Deux plantes de beauté similaires, avec le même objectif, mais des moyens d'y parvenir complètement à l'opposé l'un de l'autre.


Son partenaire le tira de ses pensées en lui posant une question. Owéor, naïf commença à lui répondre :

-Oui, Je suis passionné par...

Il ne put pas continuer sa phrase car son compère continuait sa tirade, en ne l'écoutant guère. Le rôdeur commençait à cerner le personnage et ne s'en vexa pas. Il aurait l'occasion de lui en raconter plus sur sa passion plus tard. En plus, il lui proposait de l'aide pour accomplir sa passion, grâce à son ordre religieux, ce qui fendit le gnome d'un large sourire. Qui ne dura pas longtemps.
Le moine venait de trébucher et se rattrapa in extremis. Owéor qui le suivait de près, eu le temps de s'arrêter, puis de voir l' « obstacle ». Un cadavre, une flèche planté dans son corps.
Le gnome blêmit d'un coup, eu un haut le cœur et tourna la tête.


Feezby, qui avait l'air moins sous le choc que Owéor, réagit le premier. Owéor mis quelques instants de plus à se remettre de cette vision, se concentra et en serrant les dents, retourna sa tête dans la direction de ce corps.

-Je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est que Geilund était parti à la chasse, je n'ai pas d’autres informations. Quoiqu'il en soit, nous devrions le sortir de là, le nettoyer, et voir si nous pouvons en savoir plus sur ce qu'il s'est passé par ici, vous ne pensez pas ?

Tout en posant la question, il s'agenouilla prêt du défunt homme, malgré sa réticence, et entreprit de lui nettoyer le visage, puis de le fouiller à la recherche d'indices. Son regard se porta sur la blessure qui lui fut sans aucun doutes fatale.

-En tout cas, la personne qui a tirer cette flèche est douée. En plein dans le cœur..


Owéor nettoie le visage de l'homme et le fouille.

écrit par: Schninkel Mercredi 09 Janvier 2019 à 19h33
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Owéor & Feezby Nookburry
La pluie avait formé une couche de boue tellement dense et épaisse qu’elle ressemblait à des sables mouvants et visqueux. Il fallait faire attention où l’on mettait les pieds, bien que le temps ait par la suite quelque peu solidifié ces méandres. A leur échelle, c’était un étang marécageux envahi par la fange.

Feezby était frappé par l’impression d’isolement et la solitude qui émanait des lieux. On n’entendait pas un bruit à des lieues à la ronde à par le gémissement inquiétant du vent dans les branches et sur les herbes hautes. Un cadavre gisait là, malpropre, le cheveu hérissé. Du sang avait coulé de sa bouche.

De son côté, la stupeur d’Orwéor était vite retombée et il prit rapidement des initiatives. Examinant l’humain d’un œil expert, il sentait l’odeur cuivrée et épicée du sang se mêler au parfum des feuilles humides et de la boue Le corps pitoyable, resté inerte en attendant une sépulture, était devenu rigide par le gel et d’une blancheur terne. En découvrant son visage de cheveux et de boue, il découvrait un jeune homme de moins de vingt printemps, des coulées brunes de sang au coin des lèvres. Des cheveux longs et noir coiffé en queue de cheval. Il portait une chemise ample, un plastron à épaulières en cuir souple, deux petites sacoches et un fourreau vide à ses côtés. Une flèche de bois en pin, l’empennage fait de trois plumes d’oies blanches taillées en triangle, était figée en plein cœur. Sans doute par un professionnel, comme un papillon épinglé par un collectionneur.


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écrit par: Feezby Nookburry Lundi 14 Janvier 2019 à 18h25
Utilisant son bâton pour sonder le bourbier, le barbu trouva un petit îlot de terre un peu plus sec que les autres et posa ses claquettes en bois dessus.
Elles semblaient à peine posées, pas la moindre empreinte ne restait imprimée dans le sol.


Utilisation de passage sans trace.

Pendant l'examen du cadavre, Feezby ne put s’empêcher d'écouter le silence étourdissant qui régnait ici.
Ou étaient donc les oiseaux? Les batraciens? Les insectes? Rien, pas un bruit, si ce n'est le son de sussions caractéristique d'un corps que l'on retire d'un marécage.
Il remua ses moustaches en signe de désapprobation, son air jovial habituel étant maintenant grave et solennel.


-Mon jeune ami, j'ai bien peur que nous ne soyons pas seul ici. Vous entendez ce silence? Ce qui a fait partir ou taire les animaux ici ne me dit rien qui vaille.

Regardant le cadavre.

-Vous avez trouvé des armoiries sur son plastron? Et cette flèche, nous devrions probablement la récupérer pour étudier sa pointe et son empennage, cela nous aidera peut être à trouver le meurtrier.
Oh et prenez donc les sacoches aussi, j'espère que nous y trouverons de quoi identifier le malheureux.
Ensuite je pense que nous ne devrions pas rester là, le coin à l'air dangereux.
Vous croyez pouvoir trouver les traces du jeune homme ou de son agresseurs dans cette fange?

Tout en discutant il scruta les environs, dans toutes les directions, ses sens en alerte, la main cramponnée à son arme.

J'essaie de voir si j'arrive à repérer quelque chose autour de nous.

écrit par: Owéor Mardi 15 Janvier 2019 à 19h53
Owéor, fort concentré sur sa tâche, pour ne pas perdre ses moyens face a ce cadavre, n'avait pas fait attention à ce silence troublant. La remarque du moine lui fit prendre conscience du caractère anormale de ce calme. Il se mit alors à regarder à gauche puis à droite, tout en continuant sa besogne de plus en plus vite, espérant ne pas être pris pour cible comme le jeune homme avait du l'être précédemment.

Enfin, après avoie nettoyé le visage du jeune homme et avoir sorti les affaires qu'il avait sur lui, il prit le temps de répondre à Feezby.

-Désolé, je ne connais guère la région, donc je ne saurai vous dire si il y a des armoiries, ou si c'est juste de la décoration. Pour ce qui est de la flèche, c'est du beau travail, si c'est fait par un ébéniste spécifique, je ne saurai vous dire lequel, mais la personne qui à tirer doit bien connaître ses flèches, leur poids et leur prises au vent, pour la planter dans le cœur d'un homme.

Ensuite, il tourna un regard vers son acolyte et l'aperçut à épier les environs, ce qui le rassura légèrement, tout en se souvenant que les yeux de celui-ci lui jouaient régulièrement des tours.
Il se retourna vers le cadavre du jeune homme et prit les deux sacoches et le fourreau vide de celui-ci, tendit les deux sacoches à Feezby.

-Pouvez-vous me lire le contenu, pendant que j'extrait la flèche de notre ami? Ensuite, nous irons nous mettre à l'abri, pour ne pas rester exposé avec un cadavre.

Il se pencha sur le corps, empoigna la flèche à deux mains et força dans deux direction opposée afin de la casser et de pouvoir la sortir.

écrit par: Schninkel Dimanche 20 Janvier 2019 à 20h13
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Owéor & Feezby Nookburry
Le vent se mit soudain à grandir et la cime des longs coteaux boisés s’ébranla sous un ciel clair béant tandis que leurs petits pieds de Gnome s’enfonçaient dans un sol moelleux. L’attention du moine fut attirée par le vol d’une élégante Libellule, diaprée de jais, d’azur et d’émeraude. L’insecte effleura la surface de l’eau de son abdomen avant de lui passer devant le museau pour disparaitre dans le bleu du ciel.

Feezby, le Gnome des bois, surveillait le fond de la forêt en aval et la clairière qui s’étendait en amont – les herbes folles rendaient la visibilité difficile – mais rien ne semblait se profiler à l’horizon. Le jeune rôdeur lui demanda d’inspecter le contenu des deux petites sacoches en cuir qu’il venait de trouver. Ainsi, le moine ôta l’épingle pour trouver un mouchoir beige dans lequel était recueillie une chaine en étain avec un médaillon ovale gravé de motifs inconnus. Il trouva aussi un morceau de feuille de papier fin plié en huit. De nature curieuse et savante, il parcourut rapidement des yeux le contenu de ce qui ressemblait à une lettre. Le message était inscrit avec un morceau de charbon de bois.


PARCHEMIN
û

- - - - - - - - -

ë

– Vargas


De son côté, plongé dans ses recherches macabres, Owéor inspectait toujours les vêtements imbibés de sang. Ses épaisses pognes de Gnome des Roches achevèrent d’ôter le fourreau puis il s’employa à ôter la flèche en manœuvrant la hampe comme escompté. La plaie se mit à suinter un sang brun et visqueux, presque noir. Le projectile était profondément ancré dans le torse, la mort avait dut être violente. Le cadavre pencha étrangement son visage pâle comme un nuage. Et soudain, dans un craquement sec, Owéor délogea la flèche d’entre les côtes en parvenant à l’extirper sans la briser. C’était un projectile en bois de pin conçu pour un grand arc. La pointe était triangulaire et l’empennage formé de trois plumes d’oies blanches.

***


D’un seul mouvement, les deux Gnomes sursautèrent en apercevant s’approcher une silhouette humanoïde depuis l’autre extrémité du marécage. L’on pouvait lire une expression de surprise teinté de gêne sur leurs visages. C’était un humain en armure qui sortait des buissons avec désinvolture. Celui-ci fit un signe de tête amicale comme pour confirmer le contact visuel. Vêtu d’une chemise de daim beige, d’une légère armure et de bottes en cuir. Il avait le teint cuivré, des cheveux blonds, un sourire au coin des lèvres et un grand arc de chasseur dans la main. Des traits rudes mais plein d’intelligence. Un lourd ceinturon supportait une épée courte et un carquois empli de flèches à l’empennage vert.


- Ahoï, lança-t-il pour briser un silence devenu pesant. Heureuse rencontre, sieurs Gnomes. La cueillette est-elle bonne ?

Il se rapprocha de quelques pas, levant haut les genoux pour éviter de s’empêtrer dans la fange.

- Vous devriez parler moins fort et essayez de ne pas attirer l’attention. Il y a des bandits par ici. Vous devriez prendre gard…

Ses mots s’achevèrent lentement en découvrant le cadavre dans la boue à sa gauche. Il perdit le sourire tout en gardant une expression flegmatique. L’archer se frotta la barbe et s’y prit à plusieurs reprises pour retrouver sa voix :

- Par Heaum, c’est pas le genre de récolte qu’j’imaginais.

PARCHEMIN
[Feezby] Perception : 1(d20) +3 = Echec automatique
[Owéor] Perception : 17(d20) +5= 22 vs 24 = 19(d20) +5
[Feezby] Connaissances (Religion) : 2(20) +7 = 9
[Owéor] « Chirurgie » : 20(d20) +7 = 27


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écrit par: Feezby Nookburry Dimanche 27 Janvier 2019 à 21h06
Inspectant le contenu des sacoches d'un œil tout en continuant à surveiller les environs.
Le médaillon ne lui disait rien, le mouchoir était probablement sans importance. Le papier par contre, était une trouvaille digne d’intérêt, des écritures!
Voilà qui ne pouvait qu'intéresser notre bon moine savant, qui tout en lisant le message à haute voix, dans la même langue que l'écriture, ne fit plus du tout attention à son environnement.
Il y'avait peu être un message caché dans le message, une écriture lisible uniquement au soleil ou à la chaleur, Feezby avait lu énormément de romans d'Agathy Crista et Opercule Navet les fameux enquêteurs gnomes!
Il savait comment diriger une enquête lors d'un meurtre, à n'en pas douter!

C'est à cet instant que le nouveau venu sorti des fourrés, faisant sursauter le chauve.
Alors que l'homme évoquait les bandits, Feezby observa tour à tour l’empennage de la flèche du mort et celles du carquois de l'homme d'arme.


-Mhh oui, je pense que ce jeune homme les a croisé ces bandits, nous venons de tomber sur lui à l'instant essayant de deviner ce qu'il s'est passé.
Approchez donc, vous pourrez peut être nous éclairer.

Dit il sans lâcher la prise sur son bâton, prêt à se défendre si besoin.

écrit par: Owéor Lundi 28 Janvier 2019 à 11h18
Owéor, en tirant fort, réussit enfin à sortir la flèche. Le bruit, l'odeur et la sensation au retrait de la flèche vinrent presque à bout de son courage. Un haut le cœur le secoua, et il toussa violemment.

A côté de lui, le moine lisait le mot trouvé dans les sacoches du jeune homme, et qui donnait enfin des indices et l'identité d'une personne. Peut-être celle du jeune homme.

¤ Alors, cette personne peut s'appeler Vargas, à moins que ce ne soit qu'un messager à la solde de ce Vargas. Et dans ce cas, le Vargas serait entre les mains de l'Héritage Volé..¤

Il allait poussé plus loin sa réflexion lorsqu'un homme approcha de l'autre extrémité du marécage. Un archer vit Owéor. Tout de suite, il s'imagina avoir trouvé le tueur et mis sa main à son arc, en cas de besoin.
L'homme toutefois avait l'air amicale et les mis en garde contre des bandits rôdant dans la région, et ses flèches n'étaient pas les mêmes que celle qui avait servi à ce macabre événement, ce qui détendis quelque peut le gnome qui desserra sa prise sur son arc.

Son partenaire invita l'archer à s'approcher, pour voir si il pouvait les aider à en savoir plus sur le cadavre. En entendant cela, Owéor recula de quelques pas, pour maintenir une certaine distance entre lui et l'homme et ainsi avoir le temps de se préparer si d'aventure cela devenait nécessaire.

Puis, il prit la parole et lança à l'archer :

-Dites-moi, vous ne vous nommeriez pas Geilund par hasard ? et que savez-vous sur ces bandits? Il ne mentionna pas l'Héritage Volé, ni le contenu de la lettre au nouveau venu, car il ne connaissait son identité pour le moment, et ne savait pas si cette personne était digne de confiance.


écrit par: Schninkel Samedi 02 Février 2019 à 15h26
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Owéor & Feezby Nookburry
Le visage de l’archer restait impassible, sans un clignement de paupière, sans manifester le moindre signe d’émotivité. Tandis que les deux Gnomes osaient quelques mots avec une méfiance toute légitime, l’humain posa un genou dans la fange en observant attentivement le corps inerte du jeune homme. Il réfléchit un court instant et reprit d’une voix terne :

Mathis
- Ça semble frais, je dirais moins de vingt-quatre heures. Mhm… Le tireur l’a achevé à bout portant, certainement après l’avoir traqué. (il leva son index vers la jambe du cadavre) La première flèche l’a immobilisé, peut-être était-ce volontaire ou chanceux.

L’archer ramassa un morceau d’étoffe rougeâtre maculé de boue. Une sorte d’écharpe trouée totalement anodine.

- Il reste à savoir pourquoi ils ont tués l’un des leurs, déclara-t-il en examinant le vêtement. C’est censé être leur signe de reconnaissance…

Il tourna les yeux sur les deux Gnomes tout en se redressant.

- Et la flèche c’est pourquoi ? Un souvenir ? (il renifla en affichant une moue circonspecte) Non, je suis Mathis, éclaireur pour la garde frontalière de la baronnie de Polten. Des bandits ont attaqués une diligence sur la route marchande. Ils se sont retranchés dans une maison de noble avec des otages. Et vous êtes ?

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Un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


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Jolicœur & Volan
L’herbe montait jusqu’à la taille, grouillant d’insectes en tous genres, l’endroit sentait la tourbe et la vase. La terre devenait progressivement un bourbier dans lequel il fallait patauger. A quelques mètres, Mathis se mit à parler sans qu’aucun des deux ne puisse entendre de quoi il en retournait. L’espace d’un instant, l’archer parut s’entretenir avec son propre reflet où brillait une mare d’eau si clair et si limpide, que le ciel s’y reflétait avec toutes ses lueurs et ses nuances.

Non, il parlait avec quelqu’un d’autre, retrouvant une certaine cordialité au passage. Dans un second temps, Volan et Jolicœur aperçurent à ses côtés la présence d’un Gnome doté d’une épaisse barbe blanche et d’un bâton, puis d’un second Gnome encapuchonné, et puis d’un… cadavre ( ?)

À moitié immergé dans la terre. Les deux guerriers pouvaient aisément reconnaitre la présence d’un cadavre à cette teinte grise blafarde, ce regard vitreux, cette posture ridicule et cette subtile odeur de cuivre qui embaumait l’atmosphère. Ils se rapprochèrent encore de quelques pas, la boue essayant de se frayer un passage dans les herbes qui embourbaient leurs pieds. Parvenant à proximité, ils purent écouter de quoi il en retournait, la situation venait de changer brusquement de ton.


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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Leurs regards furent attirés par deux silhouettes qui émergeaient dans le dos du jeune homme. C’étaient deux autres humains, l’un portait une longue chevelure bleue électrique, deux pupilles vermeilles et une grande arme d’haste en forme de trident. Le second avait un air teigneux, des fringues boueuses et une entaille lui barrant la mâchoire qui laissait apparaitre une bonne partie de sa dentition.

Mathis
- Ah ! Voici mes deux compagnons, reprit-il avec emphase. Deux preux aventuriers, embauchés à la hâte pour secourir les malheureux séquestrés par ces vermines. (il opina du chef et croisa les bras) Mhm, enfin bref, qui êtes-vous et surtout, ça vous prend souvent de dépouiller des cadavres?

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Un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


Deux hommes semblaient coexister en lui, à la fois jovial et autoritaire, le contraste affiché par le représentant des autorités locales avait de quoi provoquer un certain choc.

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écrit par: Owéor Mardi 05 Février 2019 à 19h22
L'archer s'agenouilla, ce qui démontrait plus ou moins qu'il n'avait pas l'intention de les agresser. Owéor se détendit quelque peu, relâcha encore son arc, au point de le tenir à peine à deux doigt, pendant que l'homme examinait à son tour le cadavre. Il leur appris que le malheureux était un membre du groupe des brigands, donc de l'Héritage Volé. Ce qui confirmait l'identité de l'homme, Vargas.
De plus, maintenant ils savaient à quoi reconnaître ce groupe. Par le biais d'une écharpe rouge.

L'archer se redressa enfin et se présenta, c'était un membre de la garde frontalière, donc la situation était entre de bonnes mains. Puis il leur demanda leur identité.

Owéor allait répondre quand il aperçut deux silhouettes, il se remit en garde prestement, puis s'apercevant qu'ils venaient du même endroit que Mathis, il pris un air penaud, et respira un bon coup. Trop de surprise en trop peu de temps, le gnome n'était pas habitué à ça. Il apprit peu de temps après que c'était deux aventuriers recruté pour aller libérer les otages du groupe de brigand.


Owéor, après cette courte présentation des compagnons de Mathis, se présenta à son tour, en essayant de bien expliquer sa situation, afin de ne pas avoir d'ennui avec ces trois individus.

-Je me nomme Owéor, je suis juste un gnome à la recherche de belles plantes dans la région. Mais une dame m'a demandé de l'aider à retrouver son mari, Geilund, et son chien. Nous avions trouvé le chien, mais il s'est enfui.Il repris son souffle, et enchaîna plus calmement. Nous l'avons poursuivi, puis perdu de vu aux alentours de cette clairière. Puis nous sommes tombé sur ce malheureux, que nous inspections pour savoir ce qui lui était arrivé.

Owéor s'arrêta quelques secondes pour lancer un regard à son compagnon, Feezby, en se demandant s'il devait tout révéler. Ne voyant aucun signe chez son partenaire, il se décida néanmoins à expliquer la suite.

-Nous le fouillions afin d'en savoir plus, et nous avons découvert qu'il appartenait à un groupe se nommant l'Héritage Volé. Enfin, la flèche que j'ai retiré de son corps, je la gardait pour questionner les commerçants du village le plus proche, afin de savoir si l'un d'entre eux en vendait des comme ça et à qui. Il s'arrêta enfin de parler, regarda Mathis et ses deux compères puis finit par ajouter. Vous savez combien de ravisseur sont là-bas ? Car à trois, cela me paraît être une entreprise de sauvetage risqué.

écrit par: Jolicoeur Jeudi 07 Février 2019 à 19h31
Le guerrier restait prudent, prêt à dégainer au moindre signal. Il observait les fourrés, mais n'y décela aucune menace, contrairement à ce que le soldat laissait entendre. Soudain, Mathis s'enfonça dans les bosquets. Jolicoeur relâcha un instant sa vigilance. Juste le temps de lancer un regard interrogatif à son compagnon au trident.

Enfin, le balafré se décida à avancer dans la forêt et se retrouva vite en plein bourbier. C'est alors qu'il découvrit la raison exacte des paroles de Mathis. Auprès de l'archer : un duo de gnomes. Tous trois étaient penché sur un corps. S'agissait-il d'un blessé, ou pire... L'encapuchonné n'aurait pu le dire, mais au vu de la couleur blafarde de sa peau, il ne restait que peu de temps à vivre à cet homme, tout au mieux. Au fur et à mesure que Jolicoeur allongeait le pas dans le marais nauséabond, il perdit ses derniers doute. Il s'agissait bel et bien d'une dépouille. Les deux compères étaient probablement en train de lui faire les poches lorsque Mathis les avait débusqués.

La situation exigeait qu'il reste sur le qui-vive. Tous les gnomes n'étaient pas d'aimables bricoleurs. Il valait mieux garder un œil sur eux. Aussi, le balafré gardait ses mains proches de ses marteaux, prêts à l'usage si besoin. Écartant tout effet de surprise, l'archer, qui paraissait confiant envers les deux petits êtres, fit les présentations. Bien qu'elles furent sommaires, Jolicoeur n'eut rien à rajouter, au mépris de toutes les politesses. Il avança sans lâcher des yeux les deux inconnus et sortit bientôt de la fange pour arriver au bord de l'étang à l'eau claire, il croisa les bras, bien haut sur la poitrine. Ses deux lames dont la garde dépassait par dessus ses épaules lui étaient bien plus familière que ses marteaux et plus légères au corps-à-corps, peut-être était-ce la raison de cette posture.

L'un des deux petits homme s'appelait Owéor et recherchait de « belles plantes ». Le goguenard se retint de ricaner et opta pour le silence plutôt que pour ses railleries. La dernière question du gnome n'obtint aucune réponse, le balafré n'eut même pas l'air de l'avoir entendue. Puis, Owéor avait sans doute calmer sa méfiance, car il abandonna son air suspicieux et baissa le regard vers le cadavre tout en répétant dans un murmure :
« l'Héritache folé » . Les détails n'échappaient pas au guerrier. Il remarqua la flèches teintée de sang coagulé auprès du corps. Il vit aussi le curieux morceau d'étoffe que tenait encore Mathis. Il lui lança un regard entendu, cherchant probablement à lui faire comprendre qu'il avait reconnu les coupables du meurtre. Sans doute rassuré par sa découverte qui disculpait les deux gnomes, il interrogea le premier lui laissant ainsi tout le loisir de découvrir un défaut de prononciation prononcé :

- Fi tu connais les plantes petit homme, tu peux nous dire de quel bois a été taillé fette flèfe ? » demanda-t-il en désignant du menton la flèche ensanglanté auprès de la dépouille.

Sans attendre la réponse, il observa Mathis semblant toujours essayer de lui faire passer le message sans en informer les deux étrangers.


écrit par: Feezby Nookburry Lundi 11 Février 2019 à 10h55
Le dénommé Mathis n'ayant finalement pas l'air d'être une menace, le vieux moine lâcha sa posture pour prendre celle plus inoffensive d'un vieillard appuyé sur son bâton de marche.
Il laissa Owéor parler tant son souffle était coupé par l'apparence particulière des deux acolytes qui étaient en train de s'approcher.
L'un avais les traits d'une ascendance non humaine, et le mutilé était d'une laideur à couper le souffle, sans compter sa voix qui avait visiblement pâtit de la blessure elle aussi.
Tout désignait ses hommes pour être des brigands, mais le bon moine n'était gnome à juger une personne par sa couverture. A moins que ce soit les livres? Ou les habits du moine? Feezby ennuyé, n'arrivait pas à se rappeler du proverbe.
Le moine d'habitude si bavard avait laissé l'initiatives aux autres tant il était en train de tergiverser intérieurement sur cet importante précision de langage. Il abandonna finalement et entra dans la conversation.


-Si ça nous arrive souvent de dépouiller des cadavres? Grand dieux non, c'est même la première fois que j'en vois un...
Enfin un cadavre mort de mort violente j'entend.
Non parce que j'ai un lointain souvenir de mon arrière grand oncle Bisby Patburry qu'on avait étendu sur un tapis de fleur quand j'étais tout jeune.
On peut pas vraiment dire qu'on le dépouillait étant donné le nombre de petits objets que la famille et les amis déposait sur lui avant de l'enterrer.
On j'en ai vu d'autres des comme ça depuis, même si les coutumes funéraires n'étaient pas les mêmes, mais des agrafés comme celui ci, non jamais.

-Et comme l'a dit mon petit cousin Owéor... Oh! j'avais oublié moi c'est Feezby enchanté de vous connaitre, même si la situation aurait pu être plus agréable...
Bref, nous étions à la recherche d'un homme disparu, nous nous assurions que ce n'étais pas celui là.
Pour cela, hélas nous avons été obligé de lui faire les poches.

Donnant la lettre et le médaillon à l'éclaireur.

-Voici ce que nous avons trouvé, peut être cela éclairera t'il votre lanterne?
A mon avis ce bandit la, désignant l'homme à terre, était en désaccord avec les brutes de son groupe, étant lui, visiblement un patriote.
Je suppose que c'est le même groupe qui a pris les otages.
Vous connaissez surement mieux la politique locale que nous, mais qu'entend t'il par patriote? Était il avec ou contre votre employeur? Le baron de Polten si j'ai bien compris?

écrit par: Owéor Mardi 12 Février 2019 à 19h36
Après la tirade du gnome, l'homme défiguré pris la parole, pour lui demander comment était conçu cette flèche, avec quelques fautes de langage sûrement du à sa difformité. Il allait lui répondre quand Feezby sorti de son mutisme et apporta quelques précisions à son histoire. Ce qui le rassura, car il ne se sentait pas à l'aise face à ces trois hommes, dont deux avec des visages qui n'inspirait pas confiance. De plus, son compère ne lui avait pas fait de remarque ni de signe comme quoi il en avait trop dit. Donc le jeune gnome estima qu'il n'avait pas fait d'erreur et eu un sourire. Qu'il réprima bien vite, car dans une telle situation le sérieux était de mise.

Pendant la fin de l'échange de Feezby, le rôdeur examina de plus près le projectile afin de répondre à la question qui lui était posée. Il la retourna dans ses mains, passa les doigts le long du corps de la flèche, força des deux côtés pour voir la rigidité.

Il releva enfin les yeux vers l'homme qui l'avait questionné.


- Cette flèche, sieur .. euh, comment vous nommez-vous ? s'arrêta-t-il, s'apercevant que les présentations n'avaient pas été faites dans les deux sens.
Donc, je disait, cette flèche à été faite à partir de pin. On le voit au poids de la flèche, ce sont les plus lourdes, mais avec un bon rapport vol/pénétration. Pour ce qui est de l’empennage, ce sont des plûmes d'oies qui ornent la queue du projectile. Une flèche, dans l'ensemble d'assez bonne facture je pense. Il parlait jovialement, heureux de pouvoir s'exprimer à propos de quelque chose qu'il connaissait, en oubliant la situation dans laquelle ils étaient.
Pourquoi? Vous savez où cela à pu être fait?

Sa dernière question était destiné autant au balafré qu'au reste du groupe sorti des fourrés, peut-être qu'avec de la chance, cette flèche finirait par les mener quelque part.



écrit par: Schninkel Dimanche 17 Février 2019 à 01h25
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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
L’improbable réunion se poursuivait aux abords d’un petit étang marécageux, chacun y allait de son opinion, de sa curiosité et de ses bonnes intentions. Malgré la situation lugubre, il était difficile de les prendre pour des personnes dangereuses ou malintentionnées. Visiblement amusé par cet étrange couple, l’archer blond affichait une mine réjouit, des traits lourds mais bienveillants. Il écoutait la conversation avec une parfaite indolence, furetant du regard entre les collines et les bois aux alentours avant de revenir aux deux Gnomes.

Mathis

- Bwéh, la chasse bat son plein en cette saison, ça ferait bien trop d’client à interroger et d’livres de comptabilités à éplucher. Non, non, messire « n’suis-qu’un-Gnome », j’ne pense pas qu’il sera nécessaire d’importuner tous les artisans et les marchands du royaume pour trouver le coupable. (il se mit à rouler des yeux et à sourire au petit rôdeur) Pour en revenir aux effectifs, des unités de piquiers et d’archers patientent en contrebas du domaine. Nous progressons en qualité d’éclaireurs avec l'espoir d’atteindre la demeure où sont bouclés les otages.

Un signe de tête puis il se rapprocha d’un pas et tendit le bras pour saisir les objets que lui présentait Feezby. Il jeta un bref coup d’œil sur le pendentif et parcourut plus attentivement la lettre.

- Le manoir Noëllaume, c’est celui que nous nous apprêtons à rejoindre. (il remua les lèvres en relisant un passage du document) L’Héritage machin, ça ne me dit rien de particulier. Mais il semblerait que ça concerne les types que nous recherchons. L’héritage… L’héritage… ça pourrait être un culte ou une organisation politique du Duché voisin, le Carmathan. (il secoua la tête et fit mine de réfléchir un instant) Il y a eu des histoires de succession et de légitimité, j’crois bien. Enfin je ne vois pas de rapport avec la famille Noëllaume.

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Un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


L’archer considéra les deux Gnomes et le guerrier balafré avec curiosité tandis qu’il sombrait dans un silence qui laissa les autres quelques peu embarrassés pour continuer la conversation. Il détourna le regard comme pour observer plus attentivement l’environnement, la scène de crime, c’était comme s’il venait de perdre un objet. Il replia la lettre, enjamba la mare d’eau et poussa un tas de feuillage du bout du pied. En agissant, il reprit d’une voix enthousiaste :

Mathis
- Vous m’avez dit être un expert en botanique ? Ah, ça tombe bien. (il se baissa pour arracher quelque chose) Je commence à penser que nous étions prédestinés à nous rencontrer. Voyez-vous, la demeure Noëllaume est entourée par un bois, des gardes y patrouillent avec des loups apprivoisés. Nous envisageons d’apporter aux otages un moyen d’échapper au flair des limiers : un répulsif naturel.

Il s’approcha de nouveau et tenait quelque chose dans ses mains, une plante brune, les feuilles ovales et des épis bleutés. Avec la pointe d’une lame, il entailla la plante et une forte odeur de moufette avariée s’en dégagea aussitôt.

- Cette plante pousse un peu partout dans la région, les autochtones appellent cela de la détresse de gâloup. C’est une plante aromatique et médicinale qui fait fuir les loups et autres animaux à l’odorat sensible. C’est comme une sorte de poivre extrêmement puissant, une barrière olfactive. Cette plante permettra aux otages de sortir sans être inquiétés.

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Un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


Les deux Gnomes firent travailler leurs méninges et reconnurent une plante commune dans leur région d’origine : un Solenostemon Caninus. Une plante dont les mères de famille bourraient le gosier de leurs progénitures quand la rumeur d’épidémie de lycanthropie faisait rage. Une plante dont la rumeur des propriétés n’était plus à faire.

Mathis
- En ce qui concerne votre précédente activité, je ne peux malheureusement rien pour le moment. En espérant que votre homme n’ait pas rencontrés ces malfrats, je vous aiderai tant que possible dès ma mission achevée. (il salua comme pour affirmer sa déclaration) Mais à vrai dire, il est parfois plus prudent de faire appel à une paire d’yeux supplémentaire. C’est la providence, vous êtes exactement ce qu’il nous fallait ; accepteriez-vous de nous prêter main forte afin de secourir ces pauvres gens ?

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Un jeune homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


Sans attendre de réponse immédiate, il jeta un brin de feuillage à Jolicœur et lui fit signe de suivre son exemple. Il poussa un petit rire nerveux et se mit à se frictionner avec la plante sur la nuque, les aisselles puis l’entrejambe. L’archer avait parfois plus de l’enfant d’âge mûre que du chevalier vétéran.

PARCHEMIN
Tests de Connaissances (nature) :
- Owéor : 15(d20)+7= +22
- Feezby : 12(d20)+3= +18
- - - - - - - - - - - - - - - - - - (pas de jaloux tongue.gif )
- Jolicœur : 8(d20)+3 = +11


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écrit par: Volan Dimanche 17 Février 2019 à 19h37
Volan suivait silencieusement et réfléchissait à de nombreuses choses à mille lieux de là. Ces bandits n'étaient rien pour lui, seulement une occasion pour arriver à la finalité. Il voulait gagner en réputation et gloire pour mener ici la vie qu'il souhaitait tout en accomplissant de l'autre côté ses devoirs cléricaux et ses pulsions sanguinaires. Aussi la marche dans le bois aussi bien que dans ce bourbier immonde et collant n'était rien pour lui. Dans les Marches d'Argent, à la fonte des neiges, des hectares de prairie et d'abord de rivières se transformaient en marécages nauséabond. C'était une habitude à prendre même s'il fallait faire extrêmement attention pour ne pas finir coincé et mourir à petit feu faute de pouvoir se dégager. Il concentra donc ensuite toute son attention sur l'endroit où il mettait les pieds afin de ne pas finir comme nombre de malheureux aventuriers peu vigilants et intelligents.

Cependant, il ne manqua pas la progression de Mathis et surtout ses gestes, et ses mimiques. Aussi quand l'archer humain sembla parler à quelqu'un, Volan fut tout de suite très intrigué et s'accroupit à son tour pour marcher, tenant son trident à deux mains afin de donner davantage de puissance à ses coups s'il devait y avoir confrontation. Quelle ne fut pas sa déception alors en voyant que leur guide parlait à deux gnomes. La seule chose intéressante dans cette scène était le cadavre qui trônait au milieu de tout cela. Volan entendit alors parler d'une organisation nommée l'Héritage Volé, d'un symbole appartenant au groupe de brigands qu'ils cherchaient à chasser et que ce symbole serait l'écharpe rouge tenue en main par Mathis et que de ce fait, le cadavre semblait être celui d'un des membres du groupe de bandits.

Le tieffelin sous forme complètement humaine se désintéressa cependant vite de la conversation lorsque celle ci s'orienta vers la flèche et l'origine du bois ainsi que des plumes l'ornant. Il trouvait cette conversation aussi insipide qu'inutile aussi décida t-il plutôt de s'intéresser à son environnement immédiat. Ils étaient dans un territoire hostile, manifestement contrôlé par une bande de hors la loi qui semblaient posséder pour certains des idéaux et des objectifs précis. Il était facile d'interagir ou combattre avec des brigands classiques. Ils n'étaient motivés que par l'or et les combats faciles. Des brigands dotés d'une idéologie étaient par contre très dangereux car souvent prêt à tout pour parvenir à leurs fins, même à mourir.

Le prêtre guerrier en revint au groupe et surtout aux deux gnomes lorsque Mathis leur demanda de se joindre à eux. Volan poussa un soupir parfaitement perceptible par tout le monde et ne s'en cacha même pas.

- Vous êtes sérieux Mathis, vous voulez vraiment vous encombrer de deux gnomes ? Votre armée doit vraiment être dans la merde jusqu'au cou pour en arriver là. Permettez moi au moins de faire une ou deux vérifications avant d'engager ces deux rases mottes.

Volan se positionna parfaitement face à tous les membres du groupe et grimaça quelques secondes.

- Que personne ne bouge.

Le tieffelin se mit alors à incanter, enchainant paroles dans un autre dialecte avec des gestes qui pouvaient sembler incohérents et sans suite logique pour un quelconque spectateur profane. Cependant Volan lui sentait parfaitement l'effet de son incantation. L'air semblait devenir plus lisse et pulsait autour de lui et il sentait une sorte d'énergie l'habiter et donner à ses yeux une possibilité de voir l'invisible même, l'âme des gens.

Comme j'ai raté pas mal de choses, j'ai mis toutes les actions que j'aurai fait en temps et en heure. Il faut se dire qu'elles ne sont pas toutes faites le temps d'un round vu qu'il y a eu la marche et la conversation.

Je tiens aussi à (re)préciser que grâce à mon équipement magique, aucun trait planaire n'apparait désormais chez moi. Volan n'a pas les cheveux bleu-électrique mais noirs avec des reflets bleutés et ressemble parfaitement à un humain.

Jet de perception. Connaissance nature, Connaissance Géographie ( avec le domaine de la Connaissance, j'ai accès à toutes les connaissances, même sans avoir de points dedans).

Volan lance détection du mal.

écrit par: Owéor Mardi 19 Février 2019 à 19h20
Mathis interrompit sa conversation avec le balafré sur le propos de la flèche pour lui dire que cela n'avait aucun intérêt de chercher l'artisan. En effet, c'était la période de la chasse.
Owéor se sentit quelque peu bête. Il vivat le plus clair de son temps à l'extérieur et aurait du s'apercevoir de l'absurdité de son idée. Recherché le propriétaire d'une flèche ce n'était déjà pas facile mais alors dans ces conditions..

L'archer continua en énumérant les soldats à sa disposition pour affronter ces brigands. Apparemment, une bonne quantité de personnel avait été mobilisé pour faire face à cette prise d'otage. Parfait, cela permettrai a Owéor de continuer sa recherche sans avoir trop de soucis à se faire, juste ne pas se retrouvé entre deux feux.

Tout un coup, l'archer cessa de parler, et Owéor jeta un coup d’œil à Feezby puis aux deux autres personnes. Il se demanda si il était bien à sa place, entouré par ces personnes, autour d'un cadavre. Il se retrouvait ici seulement car il avait voulu rendre service à une dame. Sans cela, et sans la présence du moine, il aurait déguerpi en vitesse en ayant aperçu le cadavre...

Puis l'homme lui adressa la parole directement, en particulier à ses talents botaniques, pour lui montrer une plante dont il se servirait pour faire fuir des loups entourant le domaine pris en otage. La plante qu'il lui montra lui fit directement remonter d'horrible souvenir et un goût amer en bouche.
Avant que Mathis ne tranche une partie de la plante, le rôdeur se boucha le nez avec une main. Réflexe de son enfance et des jours sombre où les anciens du village faisait de grand bouillons de cette plante pour purifier les jeunes et prévenir des maladies.

Enfin, l'archer finit sa tirade et son explication de son plan, par une promesse d'aide dans sa recherche, à la fin de sa mission. Et une demande d'aide pour la sienne. La question tant redoutée par Owéor. Si il refusait, il allait passé pour un lâche auprès de toutes ces personnes. Et accepter signifiait prendre des risques. D'un côté des personnes étaient en danger, de l'autre, une était disparu, et il était peut être trop tard pour elle..
Il réfléchit à toute vitesse à ses options, en jetant un regard inquiet à Feezby, puis se lança.


-En effet, je connais cette plante, sieur Mathis, mais par chez nous, elle s'appelle différemment. Mais ce nom lui va à merveille. Pour ce qui est de votre demande d'aide, je ne pourrai …

Tout un coup, l'homme qui était resté silencieux jusque la se mit à parler, et lui coupa la parole. Il parla des deux petits êtres en terme peu élogieux, ce qui énerva Owéor et changea sa décision prise quelques secondes plus tôt .
Le rase motte allait lui montrer qu'il pouvait être autant voir plus efficace qu'un homme.
L'homme se mit a fredonner quelque mots, les yeux fermés, comme pris de spasmes. Owéor qui ne savait pas ce que l'homme faisait décida de lui obéir et resta immobile tout en reprenant pour Mathis.

-Le rase motte est d'accord pour vous venir en aide. Et vous Feezby ? Vous joigniez-vous à nous ? Il parlait lentement, en essayant de bouger peu les lèvres, le temps que le charabia du « sorcier » soit finit.

Le temps de finir sa phrase, il pesta intérieurement et maudit son ego de lui avoir fait accepter, et maudit également sa couardise pour avoir peur de les aider.

écrit par: Jolicoeur Jeudi 21 Février 2019 à 18h24
Jolicoeur répondit immédiatement au rôdeur, en articulant cette fois au prix d'un bel effort :
- Ch... Jolicoeur. »

Le gnome identifia aisément le bois dans lequel la flèche fatale avait été taillé. Ce qui ne faisait que renforcer les certitudes du guerrier. En effet, le balafré l'avait déjà deviné. Il ne s'agissait plus que d'une vérification secondaire afin d'éliminer le moindre doute. Selon les dires de Mathis, ce groupe de malandrins ne se reconnaissaient que par des foulards rouges et des flèches de pins. Voilà donc qui écartait toute autre piste et recentrait encore les suspicions sur ces bandits. Le guerrier ria ouvertement et se moqua du rôdeur. Il désigna la forêt environnante d'un bras et railla :
- Aucfune idée ! Che ne fois pas où troufer des pins dans fes contrées défertiques.»

Mais ce trait de moquerie n'occupa le guerrier qu'un court instant. Le second gnome, le plus âgé des deux dévoila ses trouvailles de détrousseurs : un médaillon et une lettre. Le guerrier observa les deux objets par dessus l'épaule de l'archer. Malheureusement, il ne put déchiffrer les symboles du parchemin. Inquiet de passer à côté d'un indice, il demanda à l'archer de traduire la lettre dans son intégralité :

- Mathif, quelle est donc la traducfion de fes runes. Et de quel dialecte f'agit-il ? » Toujours dans son inquiétude de rater une piste, le jeune homme désigna ensuite le médaillon ovale. « Et d'autre part, afez-fous déchà eu l'occasion de rencontrer ces motifs? Que repréfentent-ils? En trouve-on d'autres fimilaires dans fes contrées?»

Le guerrier s'attela enfin à s'enduire de la sève nauséabonde des feuilles que lui tendait l'archer, ne négligeant aucun centimètre de peau. Le guerrier aurait grimacé s'il n'avait pas un rictus perpétuelle lui déchirant le visage, mais malgré cela il surmonta son dégoût. Il apprécierait d'autant plus son bain qui paraissait pourtant s'éloigner de plus en plus au vu de la situation.

Le défiguré ne prit pas garde au sort lancé par le tieffelin, il se contenta de hausser les épaules et de poursuivre sa dégoutante occupation, comme si de son point de vue, les deux gnomes ne pouvaient pas constituer une réelle menace.


écrit par: Feezby Nookburry Lundi 25 Février 2019 à 10h45
Feezby n'avait pas écouté grand chose à l'explication de Mathis, dont il avait survolé d'une oreille distraite les propos. La cause de sa perte d'attention était le visage de Jolicoeur, qu'il regardait fixement. Pas de dégoût, juste de la curiosité mal placée. Puis l'attitude et le ton impératif du "que personne ne bouge" le détourna de son observation.

Complètement sourd à l'injonction du prêtre, Feezby se rapprocha du lanceur de sort d'un air intrigué, les yeux grand ouvert, s’imprégnant de tous ses fait et gestes ainsi que de la formule orale employé et son intonation.
C'est donc sans plus de respect pour la concentration du tieffelin que le vieux moine engagea la conversation.


-Fascinant, tout simplement fascinant, j'ai toujours eu une profonde admiration pour les lanceurs de sorts, autant profane que divin.
Je me suis toujours demandé quelle quantité phénoménale de connaissances il fallait compiler pour arriver à de tels résultats.
J'ai entendu dire que, de tous, les mages étaient ceux qui apprenaient le plus.
Qu'en pensez vous? Personnellement, une telle connaissance est quelque chose qui m'attire au plus haut point. J'espère un jour pouvoir trouver le temps et l'occasion d'en apprendre davantage!

Miraculeusement, la question d'Owéor sauva Volan d'un interrogatoire en règle, et détourna une nouvelle fois le gnome dégarni de son attention du moment. Malheureusement il n'avait pas écouté le début de la conversation, tout ce qu'il avait entendu était "Et vous Feezby ? Vous joigniez-vous à nous ?". Ce à quoi il répondit, sans vraiment penser aux conséquences et sans comprendre dans quoi il s'embarquait.

-Oui bien entendu jeune gnome, je ne vais tout de même pas vous laisser tout seul avec ces grandes personnes! hihihi!

Puis observant les autres se badigeonner de Solenostemon Caninus, il déduisit que la région était infesté de loup et s'en écrasa lui aussi sur le corps sans se poser de questions. Non sans froncer le nez de dégoût.

écrit par: Schninkel Mardi 26 Février 2019 à 04h46
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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Le manieur de trident ne laissait rien deviner de la nature de son âme. Sous les yeux écarquillés d’un gnome barbu, particulièrement bavard, Volan psalmodia et sa déité lui accorda aussitôt la capacité de déceler les présences maléfiques. Pendant ce temps, l’archer des patrouilles frontalières continuait de prospecter le sol du regard, arrachant quelques herbages en vue de constituer une gerbe. Il échangea quelques mots avec Jolicœur au sujet des objets trouvés sur le cadavre.

Mathis

- La lettre est en Damarien, un alphabet dethek – la langue régionale, ce sont les derniers mots d’un enfant vers sa mère, ils vivaient à Ravensburg dans le Carmathan – le duché voisin. Pour l’médaillon, j’ne sais pas vraiment, un sigle, une marque familiale,...

Retournant son attention sur les deux Gnomes, il se fendit d’un grand sourire puis tendit le bras en agitant le médaillon et la lettre :

- Je vous rends ceci, ça n’a que piètre valeur. Vous auriez sans doute plus de chance que moi de croiser un jour la route de madame la maman de Vargas.

Il sortit une cordelette de son sac pour sceller le bouquet qu’il tenait entre les bras.

- Votre assistance nous sera précieuse, contrairement à notre ami, je n’ai aucun doute la dessus. Quand il faudra se faufiler pour apporter le répulsif aux otages, votre taille et votre habileté seront un atout, au même titre qu’votre ouïe ou vos aptitudes à vous mouvoir discrètement dans les bois nous aiderons à traverser la forêt qui entoure la demeure Noëllaume. (il décrivit un geste vague pour désigner la forêt) L’premier obstacle se trouve derrière nous, il suffit en pratique de descendre le terrain jusqu’au premier bâtiment. Un éclaireur devrait ouvrir la voie pour éviter les sentinelles. (il pencha la tête vers les deux autres humains) Ces deux-là, bien qu’valeureux guerriers, ont le pas lourds et indiscrets des citadins. (il appuya son regard sur les Gnomes) Vous, au contraire, vous êtes des maîtres d’la discrétion, visiblement spécialistes de ce type d’environnement. Tout ceci est un peu brutal, mais vous feriez de parfaits éclaireurs.

Mathis fit un ample geste pour attirer l’attention de toute la bande :

- J’propose une progression en colonne, à plus de trente pas d’la tête de groupe. Cette formation à l’avantage d’assurer nos deux guerriers et d’me laisser profiter de toute l’amplitude de mon arc en cas de pépins. Une fois sur place, avant d’établir le contact avec les otages, nous essayerons de trouver une position pour renouveler le plan et envisager une infiltration, une offensive ou une diversion.

Il hocha la tête avec toujours autant de cette assurance spontanée :

- Si vous avez une dernière réclamation, hardis compagnons, j’vous invite à terminer vos préparatifs avant d’nous élancer à la rescousse de ces malheureux. Le temps agi sur l’intégrité des otages autant qu’sur les nerfs des ravisseurs.

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Un homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


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écrit par: Owéor Samedi 02 Mars 2019 à 22h18
Il attendait la réponse de son compagnon avec impatience. Il avait accepté de rejoindre les autres, sur un coup de sang, et même si cela permettait de sauver de pauvres gens, il regrettait de ne pas avoir réfléchi à deux fois avant de parler. Alors, lorsque Feezby annonça qu'il partait avec eux en mission de sauvetage, le rôdeur fut soulagé. Il avait au moins une personne en qui il avait un minimum confiance avec lui, pas comme envers les deux compagnons de l'archer.
L'un n'inspirait pas confiance de par son physique. Un être aussi amoché devait cacher un bien sombre passé. Quant à l'autre, avec son trident, déjà son commentaire acerbe sur les gnomes, puis sa transe et sa « psalmodie » magique, en faisait un homme étrange et pas accueillant pour un sou.


Mathis s'adressa ensuite aux petits hommes pour mettre en avant leurs qualités. Enfin un qui voyait leurs qualités, ou du moins l'utilité qu'ils pourraient apporté. Ses arguments n'étaient pas bêtes du tout. Il avait l'air d'avoir réfléchi à l'utilité des gnomes depuis le début de leurs conversations. Owéor l'écouta attentivement, à la recherche d'un défaut dans son plan. Il n'en trouva pas, et donc que selon ce plan, il allait se retrouver en première ligne le temps du trajet au minimum. Il prit donc la parole, en essayant de prendre un air confiant, et sur de lui, en serrant un peu plus fort son arc, qui était toujours dans ses mains, pour ne pas trahir sa fébrilité.


-En effet, contrairement à vous autres, nous aurons plus de facilité pour nous faufiler si cela est nécessaire. Pour ce qui est d'ouvrir la voie, je pense que cette tâche me revient, si cela ne dérange personne. Il regarda ses compagnons puis s'expliqua. Déjà, vu ma taille, je serait moins facile à repérer. Et je sais également être discret si nécessaire.

Il s'avança de quelques pas en direction de l'endroit indiqué par Mathis avant de s'arrêter, se souvenant de ce qu'il avait dans son sac et qui pourrait leur servir. Il sorti une boite avec de la peinture faciale et quelques morceaux de tissu aux couleurs vertes et sombres. Il s'employa à se rendre le plus ressemblant à un arbuste, ou du moins, à ne pas jurer avec les couleurs environnantes.

-Mathis, je pense que cela pourra également servir à notre avancer dans la forêt. Il s'adressa aux autres aventuriers. Servez-vous dans mon matériel, à moins que l'un d'entre vous décide de servir d'appât haha.

Il tendit son sac à camouflage à ses autres collègues, termina de se préparer avant que la cohorte ne se mettent en marche, et se plaça en tête de cortège.


Utilisation d'une dose de nécessaire de camouflage ( 9 doses restantes après utilisation) + dose offerte aux collègues qui en veulent.

Utilisation de Furtivité si le groupe se met en marche ce tour-ci.

écrit par: Feezby Nookburry Dimanche 03 Mars 2019 à 10h15
Le visage de Feezby semblait perplexe. Il avait du mal à suivre le fil de la conversation. Le fait d'avoir complètement éludé le début y était pour beaucoup. Le vieux gnome n'avait pas la moindre idée de ce qu'il se passait, mais il décida de faire comme si, et imita son cousin en sortant lui même son propre nécessaire de camouflage.
Mathis commença à l’assommer de termes militaires, il hocha la tête d'un air entendu, n'ayant pas compris un traître mot de ce qu'on attendait de lui. Il préféra suivre Owéor, qui, il l'espérait, savait de quoi il retournait.


Utilisation d'une dose de nécessaire de camouflage ( 9 doses restantes après utilisation)

Utilisation de Furtivité si le groupe se met en marche ce tour-ci.

Utilisation de passage sans traces.

écrit par: Jolicoeur Dimanche 03 Mars 2019 à 17h23
Tandis que le semi-fiélon invoquait ses forces magiques et que le gnome exaltait encore de curiosité, le balafré écoutait attentivement la réponse de l'archer. Bien que n'ayant pas obtenu la traduction complète de la missive, il approuva du chef.

Tout en s'enduisant d'herbage nauséabond, le guerrier pensif résuma la situation dans laquelle il était contraint de mettre les pieds. D'une part il y avait une armée officielle, soutenue par et soutenant la noblesse locale. De l'autre un groupe que Jolicoeur avait de plus en plus de réticence à qualifier de bandits de grand chemins. Les éléments s'accumulaient et si pris un à un ils n'avaient que peu d'importance, mis bout à bout ils donnaient au guerrier le pressentiment de se retrouver au beau milieu d'une guerre de succession. Tout d'abord, il y avait cette prise d'otage. Si les malandrins avaient pillé une caravane était-ce vraiment un hasard si ils s'étaient retrouvés acculés dans le manoir Noëllaume? Ils auraient pu se fondre dans la forêt et fuir la région avec ou sans leurs otages...
Ensuite, il y avait ce curieux nom, l'Héritage volé. Nul besoin d'être historien ou savant pour en déduire les revendications du groupe, comme l'avait énoncé l'archer plus tôt. Le médaillon, quant à lui ne signifiait que peu de chose tant qu'il n'était pas identifié. Il pouvait s'agir d'un blason comme d'un vulgaire bijou ornemental. Mais les intuitions de Jolicoeur lui soufflaient de ne pas oublier ce détail. Il rangea l'image du bijou ovale dans un coin de son esprit. Enfin, il y avait cette lettre dont le défiguré n'avait toujours pas de traduction précise. Mais au moins, l'archer lui avait décrit en substance son message. Mathis avait dit qu'il s'agissait des "derniers mots d'un enfant vers sa mère"... Le gaillard connaissait donc la menace qui rodait autour de lui, il savait sa fin proche, et malheureusement pour lui n'avait su écarter le danger qui l'avait frappé en plein cœur, lui ou son messager. Mais pourquoi était-il menacé par ses propres frères d'armes? D'après les dires de leur guide, le brassard et les flèches de pins s'apparentaient au même groupe. Y avait-il des dissensions au sein même de leur organisation? Le guerrier écarta cette idée. Le pauvre bougre avait du se faire détrousser pas ses agresseurs, il ne convenait pas à un voyageur d'arpenter les forêts sans armes ni la moindre possession en dehors du médaillon. D'ailleurs les rixes au sein d'une troupe n'étaient pas choses rares.

Jolicoeur médita ainsi la situation tout en cueillant une bonne dose de détresse de galoup qu'il fourra dans son Havresac. Il ne parvint pas à démêler la situation faute d'éléments. Mais il arriva tout de même à une conclusion. Si ses doutes se vérifiaient et que l'Héritage volé avaient l'air d'une organisation élaborée et capable de renverser le pouvoir en place, il faudrait être prudent avant de choisir un côté. Le risque pouvait se révéler bien trop grand. Si ses intuitions se vérifiaient, il faudrait deviner laquelle des parties semblaient le plus à même d'écraser l'autre et se ranger du côté des gagnants.

Mais il était bien prématuré de se poser ce genre de questions. Le guerrier sortit de ses réflexions tourmentées et alambiquées pour revenir à la situation concrète. Le plan de Mathis parut parfait au guerrier. Envoyer les petits hommes en première ligne présentait bien des avantages. Ils étaient effectivement plus discret que les deux guerriers. Même si le défiguré s'y entendait pour se fondre dans les ruelles cosmopolites, il y allait différemment dans ces bosquets inquiétants. De plus, si ils se faisaient repérer, il était toujours possible de venir à leur secours discrètement dans le dos de l'ennemi. Et dans le pire des cas Jolicoeur, lui, serait encore à l'abri si les gnomes faisaient face à un adversaire trop puissant. Aussi, le guerrier acquiesça au plan d'attaque de l'archer.

Puis les petits hommes ouvrirent leurs affaires et se barbouillèrent de camouflage tout en proposant aux guerriers de faire de même. Jolicoeur ne se fit pas prier pour taper dans le matériel de ses nouveaux compagnons d'aventure. Il piocha dans les peintures d'Owéor et s'enduit le visage de vert, noir et marron. Enfin, il ouvrit son propre sac et en sorti un petit pot :

- Enduifez en fos lames! Fa évitera qu'elle ne brille au foleil. »dit-il en jetant un regard ironique vers le ciel couvert, et en montrant l'exemple en enduisant ses lames de graisse noire.

- Allons-y ! Il est temps de régler fette fituation. » conclut le guerrier les armes à la main.

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* Jolicoeur s'est enduit de répulsif pour les loups.
* Utilisation de 1 dose de nécessaire de camouflage chez Owéor.
* Utilisation de 1 dose de noir pour épée, + 1 par compagnon intéressé. Reste 4 doses.
* Furtivité si le groupe se met en marche.
* Récolte de la détresse de Galoup et la range dans son Havresac.

écrit par: Schninkel Vendredi 15 Mars 2019 à 15h43
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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Le vent soufflait par intermittence et le soleil continuait de s’élever au-dessus des montagnes des Contreforts de la Terre. La matinée s’achevait et les francs-tireurs continuaient leurs préparatifs. L’archer les regarda en souriant à demi.

Mathis

- Cette parcelle de forêt n’est pas entretenue, cela va arranger notre progression. Il y a d’anciens sentiers longs sur lesquels il ne faudra pas s’attarder. (il garda un moment le silence portant son regard au loin) mhm, et je rappelle que si nous pouvons neutraliser l’odorat des loups, l’ouïe reste l’un des atouts majeur de cet animal. Alors ne respirez pas trop fort, et si jamais vous vous retrouvez nez-à-nez avec un loup, surtout ne courrez pas. Ce serait une invitation à la poursuite. (il secoua la tête en hoquetant) Hu, et ce qui suit généralement, c’est la mise à mort.

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Un homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


Quand ils furent enfin prêts à passer à l’action, l’expédition escalada puis dévala la façade abrupte d’une colline. Ils poursuivirent dans un océan végétal, crevé ici et là par des pics dénudés des montagnes de Damarie. Plantes, racines et buissons tapissaient le sol de la forêt. Les arbres étaient si serrés que leurs ramures dépouillées cachaient presque entièrement le soleil.

***


Feezby & Owéor
Comme convenu, les deux éclaireurs avaient pris les devants, sans forcer leur talent atavique pour progresser dans le bois du domaine Noëllaume. Les branches bruissantes masquaient le ciel et le soleil, filtré par le feuillage, mouchetait des tâches lumineuses tout autour d’eux. Le houx et les chênes luisaient au-dessus d’un tapis de fougères et d’herbes hautes touffues. Les parages semblaient parfaitement calmes.

Dans leurs dos, comme l’avait prédit Mathis, les deux guerriers étaient particulièrement bruyants. Chaque pas étaient suivis de craquements et de bruissements de végétaux. Il fallait trouver un chemin à travers la végétation, assez praticable pour leurs grands corps d’humains et assez dégagé pour ne pas les obliger à faire preuve d’une discrétion dont ils semblaient totalement dépourvus.

Continuant malgré tout, ils contournèrent un saule mourant, écartèrent les bruyères à la recherche d’un passage, usant de la plus grande prudence, subtilement, pour ne pas attirer les dangereux mercenaires qui menaçaient la région. Owéor s’approcha d’un arbre rouge plein d’épines pointues, s’en approcha pour tenter de savoir s’ils pouvaient traverser sans danger.

Soudain, les deux éclaireurs surprirent une palpitation sombre en périphérie de leur champ de vision. Quelqu’un longeait le bord des buissons à plus de quarante mètres de distance. Ils aperçurent une silhouette, puis une seconde. Des hommes semblaient échanger des murmures, vêtus de peaux crasseuses, l’un avait un turban en lambeaux et l’autre une armure de cuir rapiécée. Ils avaient l’air de rudes gaillards – petits, trapus, avec des visages aplatis et des barbes mal taillées. L’un s’abreuvait à un sac en cuir noir en forme de rognon. La discipline semblait relâchée et par chance, aucun n’avait relevé la présence de l’expédition.

Ils guettèrent, attentifs, à l’abri d’un trou de broussailles. Face à eux, un sentier se tortillait entre d’énormes souches, c’était un chemin dénudé qui, perdant tout abri ou autres camouflages, offrait le risque d’être à découvert. Sur la gauche, une crevasse étroite était couverte de ronces, un passage compliqué mais permettant de progresser à l’abri des deux sentinelles. Il restait à savoir si les deux autres guerriers pouvaient l’emprunter sans risque.

Quelques secondes passèrent, quand soudain, l’arrière garde se mit à s’agiter derrière eux…


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Jolicœur & Volan
Les deux guerriers descendirent une pente, aussi furtivement que possible, faisant craquer sous leurs pas le matelas de fougères de la forêt du domaine Noëllaume. Ils suivaient les deux Gnomes à travers les herbes hautes, contournant les arbres aux troncs flacheux qui dressaient des bras éplorés et difformes au-dessus du sol. Mathis suivait à une vingtaine de pas derrière.

Le sentier se tortillait entre d’énormes souches. Le vent s’était levé et la bise ne se contentait pas de s’insinuer sournoisement dans les capes, elle balançait les branchages et les heurtait les uns contre les autres, avec des bruits secs, comme si elle agitait des ossements de pendus. Malgré cela, les parages semblaient parfaitement calmes.

Soudain, le guerrier au trident perçut une ombre, son corps se figea instinctivement. Volan sentit des branches frémir à côté de lui. Sa main se crispa sur le manche de son arme en voyant l’éclat de deux yeux de l’autre côté du bois. Une créature grogna et apparut furtivement à la lumière. Un sanglier. Énorme. Deux pas de long, du groin à la queue. Sans doute aussi lourd que trois hommes massifs. De grandes oreilles brunes pliées vers les deux guerriers. Une sorte de vapeur s’élevait de la gueule noire. Une immobilité silencieuse encore plus terrifiante que le bruit rageur de l’animal.

Les amples oreilles du sanglier frémirent et un éclair jaunâtre passa dans ses yeux. Cela arriva brusquement, sans crier gare. L’animal poussa un grognement irrité, gratta et souffla puis baissa sa tête massive et se mit à ruer vers Volan dans un tonnerre de sabots.

Avant même que l’instinct ne puisse parler et que le métal n’ait le temps de fendre l’air, une flèche siffla brusquement depuis la position de Mathis et vint s’enfoncer dans l’encolure de la bête. Le sanglier se mit à rugir et semblait autant souffrir que si un moustique avait eu l’outrecuidance de le piquer.


PARCHEMIN
Feezby :
[perception] 14(d20) +5 = 19
[furtivité] 20(d20) +11 = 31
Owéor :
[perception] 12(d20) +10 = 22
[furtivité] 12(d20) +14 = 26
Jolicœur :
[perception] 9(d20) = échec (pris par surprise)
[furtivité] 1(d20)+3 = échec automatique
Volan :
[perception] 18(d20) +2 = 20
[furtivité] 1(d20) +6 = échec automatique

Initiative :
Mathis : 19 (d20) +3 = 22
Jolicœur : 13(d20) +4 = 17
Volan : 3(d20) +6 = 9
Sanglier : 9(d20)

Tir de Mathis sur le sanglier : 17(d20) +6 = 23 [réussite] Dégâts : 7(d8)


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écrit par: Feezby Nookburry Lundi 18 Mars 2019 à 18h03
Feezby était dans son élément, la foret et lui ne faisait qu'un. Le gnome était presque aussi silencieux qu'une chouette, et le peu de bruit inévitable qu'il faisait était toujours savamment masqué par une sonorité naturelle comme des cris d'oiseaux ou le bruissement du vent.
Soudain, il repéra un danger à plusieurs dizaines de mètres d'eux.
Échangeant un regard avec Owéor, il compris qu'il avait lui aussi remarqué les deux individu. Son cousin, bien que n'ayant pas les facilités d'un gnomes des forêt comme feezby, se débrouillait lui aussi admirablement bien dans cet exercice. Les deux hommes ne les avaient pas repéré.

Mais c'était sans compter le remue ménage à l'arrière de la colonne. Les grandes personnes faisait décidément un boucan de tous les diables, ils allaient se faire repérer.
Il chuchota a Owéor.

-Mon ami, je crois que nos camarades sont en mauvaise posture, et ils risquent d'attirer l'attention des deux gaillards que voilà. Tu crois qu'ils font parti de la bande dont nous parlions plus tôt?
Je pense que nous devrions rester cacher et leur tendre une embuscade si ils essaient de s'approcher...

Reste caché, se prépare à tendre une embuscade aux brigands.

écrit par: Volan Lundi 18 Mars 2019 à 20h48
Volan c'était enduit de répulsif à loup avec un air détaché. S'il fallait cela, tant mieux, même si tuer deux ou trois loups ne le dérangeait aucunement. Il pourrait toujours conserver les fourrures pour se faire un manteau. Le climat de Damarie était rude et il était toujours bon d'avoir quelque chose pour se protéger du froid mordant. S'il faisait froid dans les Marches d'Argent, Volan trouvait que le froid de la Damarie était beaucoup plus piquant, vif et mordant que celui de la contrée de Lunargent.

Puis se fut le joyeux moment de la progression dans les sous bois et le tieffelin constata bien vite que son équipement plus lourd que celui de ses compagnons n'était guère adapté à ce genre d'entreprise. Il continuait cependant en essayant de faire le moins de bruit possible bien qu'il n'y parvint pas. Cependant, son instinct l'interpella bien vite sur autre chose lorsqu'il vit deux yeux jaunes l'observer. A peine le temps de se mettre en position de combat qu'il se faisait déjà charger par un énorme sanglier. Bien qu'il n'ait pas peur de cette créature, après tout, il avait affronté bien pire, de démons en passant par des lycanthropes, il était soulagé que Mathis soit intervenu et ait déconcentré le sanglier par une flèche. Même si cette flèche semblait avoir eu autant d'effet qu'un moucheron s'écrasant sur une fenêtre.



Volan, fou de rage, se lança à l'assaut de la créature.


Si possible charge. Sinon déplacement et attaque classique au Trident +1

écrit par: Schninkel Mercredi 20 Mars 2019 à 15h39
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Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Le sang de Volan ne fit qu’un tour et sa réaction fut instantanée quand il se dressa sur la pointe des pieds, visa la créature porcine, le trident tournoya et fendit violemment l’air mais l’animal avait le cuir épais et le coup ne lui arracha qu’une poignée de poils hirsutes et un énième grognement bestiale. Par chance, expérience et dextérité, l’animal manqua aussi Volan. Un tonnerre de sabots accompagna le regard furieux vrillé sur les intrus. L’encolure de la bête heurta une souche d’arbre avec la puissance d’un rocher se détachant du flanc d’une montagne et venant fracasser la terre. L’animal transforma la végétation en une bouillie de pulpe, un hachis de feuilles et une purée d’écorce. Le guerrier n’aurait pas subi un sort très différent s’il avait reçu la charge de plein fouet.

Le sanglier continua de grogner, martela le sol terreux, baissa la tête en jetant une dernière fois son regard brun perçant sur les deux mercenaires, paraissant jauger une dernière fois de la pertinence d’une nouvelle charge. Les couinements semblaient être comme des preuves de frustration. Puis la bête, masse puante de muscles et de fourrure, une flèche toujours plantée dans le dos, s’éloigna dans les fourrées pour disparaitre comme il était apparu. Plus un bruit. Volan n’entendait plus que sa propre respiration et le bruissement du vent dans les feuilles.

Quelques secondes plus tard, Mathis émergea du bois, un éclair de fureur dans les yeux et les dents serrés. Une flèche était toujours prête à être encochée. Il expira lourdement en laissant entrevoir toute l’étendue de son dépit puis leva une main pour faire un signe rassurant dans la direction des deux éclaireurs Gnomes. Un nouveau soupir profond et l’archer replongea son regard vers les deux mercenaires :


Mathis

- On a eu d’la chance, c’était un vieux mâle pas très courageux. La bonne nouvelle, annonça-t-il sèchement. C’est qu’avec ce que je lui ai collé, il risque d’attaquer les prochains êtres qu’il croisera. Peut-être la diversion que j’espérais. (il jeta un œil aux alentours tout en poursuivant de converser) La mauvaise, c’est que vous venez de perdre la médaille de furtivité avec vos semelles de plomb. Par la corne de Mailikki, marchez sur des œufs, restez discrets ou nous allons avoir des problèmes. (il balaya l’air d’un geste vague) Arf, allons, reprenons…

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Un homme svelte, doté d’une solide armure de cuir et d’un carquois empli de flèches à l’empennage vert. Le teint de ceux qui ne connaissent pas le confort de la bureaucratie. Une tignasse blonde et un collier de barbe encerclaient un visage désinvolte.


PARCHEMIN
Volan : 3(FOR) + 3(BBA) + 1(trident) + 2(charge) = 6(d20) + 9 = 15 vs 16 = Echec

Sanglier : 8(d20) + 4 = 12 vs 16 = Echec


Feezby & Owéor
Les deux Gnomes avaient observés la scène avec la plus grande attention, se préparant au pire tout en jetant des coups d’œil réguliers vers les deux sentinelles étrangers. Par chance, la situation ne semblait pas s’être tellement envenimée. Le dénivelé et la flore masquaient la scène tandis que, malgré le boucan qui se répercutait entre les arbres, les deux hommes semblaient trop distants ou trop occupés à converser. C’est alors que Mathis, le patrouilleur frontalier, fit un geste de la main en signe d’apaisement, ils pouvaient reprendre leur mission. La créature porcine venait de passer son chemin.

C’était très étonnant car tous deux savaient qu’une fois éraflés, les sangliers pouvaient être pris d’une frénésie ravageuse. Tout aussi gros, lourd et stupide, celui-ci n’avait pas jugé bon de s’éterniser, au plus grand soulagement des deux éclaireurs.


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écrit par: Jolicoeur Mercredi 20 Mars 2019 à 15h44
Le guerrier avançait péniblement dans la forêt épaisse. S'il avait espéré se fondre dans les broussailles comme une ombre, mal lui en pris. Peu habitué aux courses folles dans les bois, il se prenait les pieds dans les racines, les branches basses lui fouettaient le visage et les ronces lui accrochaient les vêtements. Il entendait son acolyte à quelques pas soumis aux mêmes ennuis tandis que les deux gnomes s'étaient dérobés à son regard, enfouis dans les hautes herbes comme des poissons dans l'eau. Le défiguré trébucha sur un nouvel enchevêtrement végétal et étouffa un juron. Lorsqu'il leva la tête, il eut la surprise de voir une toison noire lancée à pleine vitesse. Le guerrier n'eut pas le temps de réagir que la bête furieuse fonça sur le tieffelin. Celui-ci avait l'air de l'avoir déjà remarquée car il chargea à son tour, le trident devant.

Incapable de réagir avec la célérité de Volan, le guerrier leva tout de même ses armes et s'approcha de l'animal, espérant à son tour lui entailler la chair et le mettre à terre. Il fallait à tout prix faire cesser les vagissements bestiaux avant de réveiller la vigilance des loups.

Heureusement, le guerrier n'eut pas le temps de planter sa lame dans la fourrure de geais que la bête blessée et sans doute apeurée avait déjà déguerpi dans les fourrés épais. Jolicoeur avait rejoint son compagnon d'arme. Il lui jeta un coup d'œil inquiet avant de se rendre compte que le demi-fiélon l'avait échappé belle et s'en tirait sans aucune égratignure.

La silhouette de l'archer se dessina sur le sentier forestier. Aux aguets et prêt à tirer sur la moindre menace, Mathis rejoingnit les deux guerrier et les réprimanda. La cicatrice de Jolicoeur s'étira en un rictus encore plus déplaisant qu'à l'accoutumée. Est-ce que le défiguré tentait de sourire ou au contraire exprimait-il une grimace de hargne ? Quoiqu'il en soit, il ne se fit pas prier et se remit en marche en espérant que les herbes folles et les broussailles soient plus clémentes à son égard pour la suite du parcours.

écrit par: Volan Jeudi 28 Mars 2019 à 20h36
Volan fut frustré par le manquement de son attaque. Il se morigéna de ne pas avoir tapé un poil plus fort. Il savait que cela aurait suffi. Là, les pointes de son trident avaient ripées sur la peau rude du sanglier, mais s'il avait mis un peu plus de force, il aurait pu percer la peau et faire couler le sang, comme il le voulait. Au lieu de ça, il se retrouvait comme un idiot sans ennemi à combattre et disputé comme un enfant par Mathis qui leur faisait une réflexion sur leur discrétion.

- En même temps, comment voulez vous que je sois discret avec un attirail pareil. Je porte une armure de métal moi, pas une armure faite de trois bouts de peau moisie. grommela le tieffelin.

Cependant, il savait bien que râler et se plaindre ne feraient pas avancer l'histoire aussi se contenta t'il de suivre les deux autres en levant le plus possible les genoux pour ne pas se prendre les pieds dans les broussailles ou les branches, tout en déroulant le pied une fois posé en sol en posant d'abord le talon puis la plante du pied pour finir par la pointe du pied. Il avait l'impression de danser mais au moins il faisait de son mieux pour être discret.

Malheureusement, son esprit vagabonda quelques instants. Et durant ces quelques instants, il s'imagina parfaitement plantant son trident dans le dos de Mathis. Ou Jolicoeur. Il n'avait pas encore fait son choix et cela ne le dérangeait aucunement de tuer l'un des deux. Ou encore mieux, l'un des deux gnomes ... ou les deux. Rien que d'y penser, il en salivait.

Mais le tieffelin se reprit aussi vite qu'il s'était distrait. Il voulait du sang et allait en avoir, il en était sûr. Il fallait donc qu'il se prépare et se montre plus efficace que face au sanglier. Il le fallait, pour son orgueil principalement, car le demi diable n'avait que faire de ce que pensaient les autres de lui ou de l'honneur.

écrit par: Feezby Nookburry Jeudi 28 Mars 2019 à 23h22
Rassuré de voir les grandes personnes se tirer de ce mauvais pas, le vieux gnome chuchota a Owéor:

-Surveille les deux hommes, je préviens les autres!

Il entreprit de faire des signes élaboré à ceux ci.
Des signes des mimes et des grimaces.
De grand gestes désordonnés qui semblaient, probablement, ou pas, leur dire de s’arrêter.
Puis vint la séance de mime, il pointa dans la direction des "brigands" leva deux doigts et enchaina avec sa grimace la plus méchante possible et imita une démarche de truand.
Enfin il plaça un doigt sur sa bouche en guise d’injonction au silence.
Le moine devenu comédien finalisa son spectacle en montrant ses yeux, puis les environs pour ensuite mimer le sanglier en plaçant deux doigts pour les défenses.
Espérant qu'ils comprendraient que la bête, énervée, risquait de revenir.

écrit par: Schninkel Jeudi 04 Avril 2019 à 04h40
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Jolicœur, Feezby Nookburry, Owéor & Volan
Le calme retomba doucement sur la forêt, on réentendait à présent le piaillement des oiseaux et le frémissement du vent dans les feuillages. Les expéditionnaires échangèrent des regards, des gestes et quelques paroles, reprenant leur souffle, chacun évacuant le stress à sa manière et se remettant de la stupeur. Les deux éclaireurs Gnomes quittèrent leur trou de broussailles pour reprendre la tête du groupe et ils repartirent ainsi, à travers le sombre bois qui recouvrait le domaine Noëllaume.

***

Feezby & Owéor
Ils n’avaient pas besoin de forcer pour faire preuve de talents, évoluant d’un pas souple et puissant, tapis au fond des bois tout en suivant le flanc de la montagne. Par malheur, ces bois recelaient bien de nombreux maraudeurs. Les craintes s’affirmèrent au fil de leur progression quand ils écarquillèrent les yeux sur des silhouettes menaçantes. Des gardes émergeaient du paysage : trois guerriers en armures rapiécées, des mines patibulaires et le corps couvert de tatouages tribaux. L’un d’eux tenait un loup enchainé, une grosse bête au pelage gris et une gueule allongée qui laissait entrevoir une rangée de crocs jaunis. Puis un second loup sorti de l’ombre, courant entre les troncs, humant l’air, grattant le sol terreux rempli de feuilles mortes.

Ils sentirent une peur froide envahir leurs cœurs. Les deux Gnomes devaient trouver un moyen de conduire le plus discrètement possible les deux bruyants guerriers derrière eux. Alors, agissant sous l’emprise d’une forme d’instinct, ils bifurquèrent brusquement à l’opposé et entrainèrent le groupe dans une ravine couverte de ronces. La roche et la terre formaient une crevasse susceptible de cacher les deux humains. Passant sous une grande souche d’arbre, sinuant à travers les broussailles, ils disparurent dans la végétation.

Ils passèrent sous une grande souche d’arbre renversé, trainant l’expédition en sinuant à travers les broussailles. Ils s’enfoncèrent aisément au fond de la faille, à travers une galerie de feuilles vertes et de roche sombre, à travers des fleurs aux parfums capiteux, ignorant les ronces et les racines, les narines s’imprégnant des riches senteurs de l’humus et du feuillage.

Tout paraissait calme et silencieux, ils entrevirent le ciel où des oiseaux tournoyaient entre les branchages au-dessus d’eux. Soudain, le fracas d’une branche survint derrière eux, puis le grondement de bottes, le bruit d’un choc dans la boue suivit d’une injure, les deux guerriers de fortune ne semblaient pouvoir s’empêcher de faire du bruit. A croire qu’ils faisaient tout pour briser la monotonie des lieux. Une chose était sûre, les deux grands-pas menaçaient de se faire débusquer à tout instant.

Tant bien que mal, l’expédition continua de suivre la ravine dont la paroi formait une espèce de haie collant à la falaise. Manifestement l’œuvre de gens qui avaient vécus ici, et qui n’avait pas trouvé successeurs afin de l’entretenir. Explorant joyeusement la galerie, Feezby remarqua l’étrange état de son camarade, de grosses gouttes de sueur perlaient sur son front. Il était devenu bien pâle.

Sans se rendre compte, il s’était progressivement retrouvé à crapahuter dans un espace cloitré et Owéor sentait monter une délicate crise d’angoisse. Des bouffées de chaleur obstruant sa gorge, obligeant à s’arrêter quelques secondes, il s’essuya le front avant de reprendre. A son grand soulagement, la galerie se mettait enfin à s’élargir sur un vaste espace de lumière verte.


***

Jolicœur & Volan
Le guerrier au visage balafré s’était rapidement mis au pas, profitant de l’obscurité et s’enfonçant discrètement entre les broussailles. Tout le contraire de son comparse. Volan peinait à empêcher le bruit de ses pas, grondement régulier des bottes mêlé du craquement des branches, toute une orchestration pour briser la monotonie des lieux. Devant eux, ils ne purent que constater les prouesses déconcertantes des deux Gnomes qui jouaient aux coureurs des bois, plein de courage et de vigueur.

Soudain, un geste les interpella pour instaurer le silence, nerveux, incohérents, les deux éclaireurs semblèrent avertir d’un danger et l’intuition donna raison aux craintes. Sans comprendre comment ni pourquoi, les deux guerriers suivirent le mouvement pour filer entre les buissons. L’échine courbée, ils s’enfoncèrent dans une crevasse faite de roche sombre et de feuillages verts. L’endroit sentait la terre humide et la moisissure. C’était un espace aux parois étroites, difficilement praticable, où ils s’égratignaient en frôlant les ronces tourmentées qui recouvraient le chemin.

Tant bien que mal, l’expédition continua de suivre la ravine dont la paroi formait une espèce de haie collant à la falaise. A leur grand soulagement, la galerie se mit à s’élargir sur un vaste espace de lumière verte. Ils s’arrêtèrent à l’entrée d’une clairière où le soleil illuminait une grande demeure.


***


Owéor, Feezby Nookburry, Jolicœur & Volan
Au bas de la montagne, traversant les bois d’hêtres, de chênes, de châtaigniers et de sapins, les missionnés arrivèrent par un sentier abrupt, sinueux, creusé dans le granit depuis les hauteurs pour déboucher sur l’endroit où la forêt clairsemée recevait de plein fouet le vent de la montagne. Progressant discrètement à la lisière du bois, ils observèrent une cour dépavée où apparaissait une robuste demeure flanquée de deux autres bâtiments. A demi-caché au milieu de nulle part, surplombant le vallon dans un pli de la montagne : c’était une grande maison traditionnelle de bois, d’un étage, simple et négligée. Des vignes couronnaient les murs et les restes d’un portail crénelé. Les herbes passaient à travers les pierres disjointes et informes, revêtues de mousse. Deux grands poiriers étendaient leurs branches sur la cour, un vieux mûrier s’élançait au-dessus du toit et sous son ombre, le fumier dans sa mare près de la crèche, un puits couvert, des auges de pierre : tout l’humble manoir Damarien.

L’air était plutôt modeste et ouvert. Une saine odeur de paille et de foin s’exhalait de ce séjour. Les quatre aventuriers se rapprochèrent d’une cabane adossée à un grand monceau de buches de bois. Une partie de la petite structure était effondré, si bien, que l’on avait aucun mal à y entrer. Jetant un œil à travers les failles, on pouvait y trouver des planches, des tuiles et une série d’outils rouillés.

A leur droite, une tourelle grise s’encadrait dans le vert sombre des bois. C’était un bâtiment large, empli de caisses, de tonneaux et des balles de pailles. Juchés au sommet de la toiture, dans ce qui devait autrefois servir de colombier, se trouvaient deux sentinelles. Des silhouettes bourrues dans une tourelle de fortune, tournés vers l’entrée de la propriété, dos aux quatre intrus. Sur leur gauche, hors de portée de vue, on devinait les contours d’un autre bâtiment aux proportions similaires. Le martèlement de sabots et quelques hennissements intempestifs laissaient deviner que l’on pouvait y trouver des chevaux.

A cette distance, tout paraissait calme, aucun son n’émanait du bâtiment principal. Toutes les fenêtres étaient fermées derrière des volets en bois. La façade donnait sur une porte de chêne qui ne devait pas être l’accès principal. Quelques secondes passèrent et Mathis l’archer ne réapparaissait toujours pas. Prolongeant l’observation, Owéor et Feezby remarquèrent une fenêtre au premier étage qui semblait entrouverte.


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écrit par: Jolicoeur Dimanche 07 Avril 2019 à 19h37
À peine Jolicoeur avait-il fait quelques pas qu'il aperçut le curieux manège de Feezby. Le guerrier resta interdit et tenta de décrypter les mimes du gnome. Il n'avait sans doute pas réussi à saisir tout le sens du message, car il se retourna vers Volan :

- Fe crois que le gnome se fout de ta gueule l'ami ! Regardes !» dit-il, railleur, en désignant l'avant garde à son compagnon d'arme. Enfin, le guerrier leva les yeux au ciel et reprit la route, ignorant les simagrées du gnome.

Le guerrier s'appliquait à éviter le vacarme qui les avait conduit tout droit, le semi-diable et lui sur la route du porc sauvage, conscient qu'ils auraient pu tomber sur bien pire adversaire, sauvage ou civilisé d'ailleurs. Jolicoeur y parvenait assez bien : s'il n'avait pas la discrétion des gnomes, il n'avait pas non plus le pas balourd du tieffelin. Un grincement de métal plus strident que les autres fit se retourner le balafré. Il eut alors la surprise de voir le disciple du mal s'adonner à une danse burlesque et ridicule. Un grognement goguenard accompagna un rictus amusé sur le visage amoché. Ce n'était pas si courant qu'on se fende la poire à ce point dans cette chevauchée.

Le guerrier amusé ne s'attarda pas davantage et reprit la route. Les gnomes les menait dans une faille de terre et de roches. Jolicoeur remercia intérieurement la sagacité de ses petits compagnons lorsqu'il réalisa qu'ils étaient à l'abri des regards sous la couverture végétale. Un cortège de gesticulations désordonné confirma d'ailleurs bientôt cette idée. Le guerrier se plaqua contre la paroi du ravin et s'évertua à ralentir sa respiration.

Enfin c'est dans cette ambiance prudente et alerte que le guerrier rejoint les deux éclaireurs dans la clairière au pied du manoir rustique. Le balafré observa la configuration du terrain, si il avait remarqué les écuries et avait conscience qu'elles étaient en état de marche (ce qui faciliterait peut-être une fuite précipitée), il ne découvrit pas la fenêtre entrouverte, contrairement à ses compagnons de petite tailles qui cumulaient les qualités d'éclaireurs, alliant furtivité et observation. Le balafré ne cessait d'alterner son regard entre la tourelle de guet et l'orée du bois. L'archer ne réapparaissait pas et chaque seconde pouvait être fatale, si l'un des guetteurs ses retournait, ils seraient à la merci de leurs flèches et devraient sans doute combattre toute une horde de soudards appelés en renforts. Le guerrier en était conscient et murmura à ses compagnons :


- Nous ne poufons attendre dafantage le soldat. Il faut troufer une cachette avant de se faire repérer.» Du doigt il désigna la cahute écroulée, refuge précaire au regard des gardes.

écrit par: Owéor Mercredi 10 Avril 2019 à 13h33
Il regardait les deux sentinelles, toujours prêt à réagir, quand Feezby se mit à communiquer par gestes au reste de l'équipe. Puis, rassuré, ils reprirent leurs routes. Toujours silencieusement pendant que les hommes faisant autant de bruit qu'un troupeau de vache. Par quel miracle ne s'était-il pas encore fait découvrir ?

Tout à coup, trois hommes accompagnés d'un loup passèrent proche d'eux dans la forêt. Ce chemin commençait à devenir de plus en plus risqué. Alors avec un regard a Feezby, sans un mot, ils bifurquèrent vers une ravine et se faufilèrent dedans. Les humains seront moins silencieux dedans, mais moins facilement repérable à la vue également. Tant qu'ils parleraient pas, les brigands pourraient les confondre avec des animaux. Soudain, un des hommes poussa justement une injure, Owéor se tapa le front, regarda en arrière et mit ses doigts sur les lèvres. Il regarda Feezby et lui chuchota.:


-Ces humains, aussi discret que des pachydermes.

Ils marchèrent encore un petit moment, mais Owéor remarque que le passage devenait étroit. Il se mit doucement à suffoquer, regarda paniqué autour de lui, les yeux embués. Il hésita à faire demi-tour, pénaliser le groupe dans cette quête, juste pour sortir de ce lieux le plus vite possible. Mais il débouchèrent rapidement à l'air libre et il respira. Il lui faudrait trouver un autre passage pour repartir, car il y avait peu de chances qu'il reprenne se passage, même poursuivi par une meute de loup.

Enfin, ils arrivèrent face à une bâtisse, sûrement le manoir qu'ils cherchaient. En observant les lieux discrètement, il aperçut une tour de garde qu'il désigna du doigt à Feezby et ses compagnons qui les avaient rejoints.
Il se tourna pour demander à Mathis ce qu'il convenait de faire, mais il ne le trouva pas.

Le guerrier leur dit que l'attente de Mathis pourrait les faire repérer et leur proposa de se faufiler dans la cahute avant de faire une action. Sur ces mots, Owéor jeta un coup d'oeil dedans, et se faufila à l'intérieur.

Ensuite, le temps de reprendre son souffle et de calmer son cœur de ce moment délicat, il entreprit de donner les détails de ce qu'ils avaient vu aux grands hommes, tout en parlant le plus doucement possible.


-Sur le chemin, nous avons vu trois autres sentinelles, accompagné d'un loup, et un autre qui se baladait dans le coin. Donc il faudra faire attention au repli si cela s'avère nécessaire. Pour pénétrer dans le manoir, pour le moment je vois deux solutions. Une des fenêtres est entrouverte, mais pour passer discrètement, les sentinelles vont poser problèmes. On pourrait tenter de les éliminer auparavant, mais on aura alors pas le droit à l'échec. Sinon, j'ai également vu un grand mûrier qui passait par dessus le toit, en grimpant dessus on pourrait aller sur le toit et rentrer dans le manoir, tout en ayant un aperçu des environs et donc des forces extérieures du manoir.

Pendant qu'il parlait, il jetait des coups d'oeil à l'extérieur pour voir si il apercevait Mathis, ou d'autres sentinelles. La disparition de Mathis donnait une toute autre tournure à cette opération de sauvetage, qui comportait déjà assez de risques à elle seule.



écrit par: Feezby Nookburry Dimanche 14 Avril 2019 à 22h20
Feezby avait mené la petite troupe avec son compagnon d'un air désinvolte, comme si la nouveauté de l'aventure l’excitait.
Il ne mesurait pas pour le moment la gravité probable de la situation.
Lorsqu'ils traversèrent l'espace confiné, le vieux moine remarqua le changement d'attitude de son compagnon, il resta silencieux pour ne pas attirer l'attention.
Mais il garda l'information dans un coin de sa tête, un gnome des roches claustrophobe ça ne devait pas courir les galeries... surement une des raisons pour laquelle celui ci aimait tant parcourir la surface.

Arrivé finalement dans leur nouvelle cachette, il écouta ses compagnons, et compris, enfin, que leur balade n'avait pas l'air si joyeuse qu'il ne se l'était imaginé.

-Diantre, mais proposez vous donc cher compagnons? Les éliminer? Nous ne connaissons pas ses gens là, ce ne sont peut etre pas de mauvais bougres, peu être que les circonstances de la vie les ont amené à prendre un chemin plus sombre qu'un autre. Mais qui sommes nous pour juger?
Si nous pouvions faire notre affaire discrètement sans blesser personne, j'aimerais tout autan.

Sans laisser aux autres le temps de répondre, il enchaine dans son monologue.


-Mais que fais donc ce cher Mathis, c'est lui le stratège dans l'histoire. Je suppose qu'un homme comme lui a surement lu l'incontournable "art de la guerre" du célèbre Tzun Su! Cela nous aurait surement aidé en ce moment précis.
Voilà que je me met à regreter de ne pas l'avoir fait moi même lorsque j'étais au monastère.
Mais vous savez, il y'a tant de lectures possible, il est difficile d'avoir le temps de tous les lires! il faudra que j'y remédie.

Dit il sur un ton d'excuses sincères.

-Bon faisons abstractions des connaissances que nous n'avons pas pour nous concentrer sur celles qui sont accessibles.
L'acces par les toits me semble perieux, les sentinelles sur le toit de l'autre batiment nous détecteraient que trop vite.
Les fenetres ne me semblent pas entrouvertes Owéor, les volets ont l'air fermer, mais on peu aller voir. Ou voir si la porte elle est ouverte. Allez j'y vais, je vous fait signe si le passage est libre. Si on me repère je me ferais passer pour un pèlerin perdu, n'intervenez pas tout de suite.

Et c'est sans plus attendre qu'il se dirige discrètement avec insouciance vers la porte pour voir si elle est ouverte ou non. Sauf si quelqu'un l'en empêche avant.

S'approche discrètement de la bâtisse pour essayer d'entrouvrir silencieusement la porte en chêne, et y jetter un oeil

écrit par: Jolicoeur Mercredi 17 Avril 2019 à 23h00
La petite équipe s'était regroupée dans la cahute effondrée, elle offrait un abris de fortune à la vue aiguisée des guetteurs. Si ils n'étaient pas complètement hors de danger, au moins pouvaient-ils échanger leur point de vue à l'ombre des regards derrière la paroi délabrée.

Le gnome à l'oreille coupée évoqua la présence d'une patrouille non loin de la faille qu'ils avaient emprunté. Le guerrier l'avait déjà deviné, les abords du manoir s'avéraient dangereux. Au moins, connaissaient-ils déjà un accès, précaire mais à l'abri des regards. Et d'autre part, une série de hennissements trahissaient la présence d'écuries un peu plus loin vers l'ouest. En cas de départ précipité le balafré s'accommoderait d'une monture malgré son inexpérience de l'équitation. Enfin, le gnome attira l'attention de Jolicoeur sur une fenêtre entrouverte que le guerrier n'avait pas remarquée. Elle paraissait une aubaine pour pénétrer les lieux discrètement. Si les maraudeurs surveillaient sans doute les accès du rez-de-chaussée, l'étage serait plus probablement délaissé par leur vigilance. De plus, un murier poussait juste sous la fenêtre, l'accès en serait facilité. Et l'idée d'éliminer les deux guerriers sur la tourelle paraissaient bien risqué. Autant s'annoncer de suite à la porte. D'ailleurs, pendant que le balafré se confortait dans l'idée d'infiltrer les lieux par la fenêtre, voilà que le second gnome, lui s'avançait déjà vers la porte. Heureusement une rude main lui enserra l'avant-bras avec fermeté :

- Pas de fà petit homme! Che ne veux pas afoir à fecourir un otache de pluf. Paffons plutôt par là.» commanda le guerrier en pointant du doigt la fenêtre à l'étage.

Jolicoeur balaya ses deux autres compagnons du regard. «Qui ne dit mot consent!» Jolicoeur appliqua le dicton à la lettre et fouilla son sac. Il en sortit une corde de chanvre bien assez longue pour parvenir à l'étage.


- Êtes-fous prêts compagnons? Il nous faudra être discret pour éviter une œillade des gardes! » Le guerrier parcourut à nouveau chacun du regard. « Toi, le téméraire, à toi l'honneur tu grimperas le premier!» railla-t-il le moine. «Tu attacheras fa une fois là-haut, fa nous fafilitera la tâche. » conclut-il en tendant le rouleau de corde à Feezby. Puis, le guerrier perdant toute envie de rire rabattit sa capuche sur ses cheveux blonds. Encore enduit du maquillage de coureur des bois, on ne distinguait plus que sa cicatrice reflétant un éclat tantôt rosé tantôt rougeâtre.

écrit par: Owéor Lundi 29 Avril 2019 à 10h14
Alors que le moine s'avançait vers la porte, le guerrier l'arrêta, montra la fenêtre de la main et sorti une corde de son sac. Apparemment, il avait dans l'idée de passer par la fenêtre.

Owéor regarda ses compères, la tour sentinelle, et la direction dans laquelle venait le bruit des chevaux. Il prit d'un coup la décision.

- Les amis, préparez-vous. Je vais mettre au point une diversion. Quand les gardes seront afféré ailleurs, vous aurez l'occasion de passer la fenêtre en toute discrétion. Moi, je resterai à l'abri aux abords de la forêt, prêt à vous couvrir si besoin.

Ceci dit, il s'essuya le front, sorti de la cachette, et passant d'ombre en ombre, de décombre en décombre tenta de se faufiler vers l'abri des chevaux. En priant pour ne pas être vu pendant se traversé.

Si il arrive jusqu'à l'enclos discrètement, Owéor tente de mettre le feu à l'enclos et repartir discrètement vers la forêt.

écrit par: Schninkel Mercredi 01 Mai 2019 à 01h22
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Jolicœur, Feezby Nookburry, Owéor & Volan
On pouvait voir se former des faisceaux lumineux de poussières.En ce milieu de journée, quelques rayons de soleil passaient à travers les restes d'une toiture partiellement effondrée. Quelques planches et quelques pierres seulement les surplombaient d’un côté, pour leur couvrir la tête. Au sol, la végétation avait commencé à croitre à travers les lattes du parquet. Dans cette petite cabane, on pouvait trouver un vieil établi avec quelques outils et divers ustensiles, destinés à l’entretien du jardin et de la maison. Scie, pinces, marteau en bois, bêche et pioche étaient en mauvais état. A l’image de l’établi, laissée à l’abandon. Après quelques temps, Mathis n’avait toujours pas redonné signe de vie, mais faisant preuve d’initiative et d’abnégation, les quatre francs-tireurs commencèrent à développer un plan d’action. Après un certain temps, quand ils furent enfin accordés sur la marche à suivre... :

***


Owéor
Le petit rôdeur à l’oreille cassée était parti de son côté, avec la ferme intention d’offrir une diversion à ses camarades. Il se fraya un chemin à l’ombre des grands arbres afin de ne pas s’exposer inutilement. Il se faufila sans mal entre les racines et de larges broussailles, d’un pas souple et puissant, il contourna la souche d’un chêne pour parvenir à la façade Sud du manoir. Il sortit de l’orée du bosquet pour surplomber la pente depuis un contrefort rocheux. De là, il guettait, tapis derrière un vieil arbre décharné, à une dizaine de mètres face à lui, un petit coin d’eau, un puits et quelques récipients. Plus loin, des chevaux paissaient effectivement en contrebas. Il y avait un enclos à une vingtaine de mètres, dont une cabane occupait le centre. Owéor ne voyait que deux montures, mais d’autres reposaient peut-être dans le petit édifice central.

Mais c’est tout autre présence qui attira le plus l’attention du petit rôdeur. Dans le prolongement du mur de façade, dans le sens de la montagne, vers ce qui semblait être l’entrée de la propriété, l’on pouvait deviner l’ombre menaçante de fantassins. Il y avait une poignée d’innombrables soldats, trahis par des épées aux hanches et la forme des lances, des hommes qui allaient et venaient comme pour protéger les lieux.

L’entrée du manoir paraissait très exposée et gardée par un grand nombre d’hommes d’armes. Il y avait une certaine distance pour atteindre l’enclos des chevaux, et après le puits, l’environnement ne laisserait que peu de couverts pour tenter une approche furtive. Le petit chasseur de vermines ne manquait pas de courage et devait avoir un plan.


PARCHEMIN
Owéor se déplace furtivement à l’orée du bois :

Parcourir le bois - 8(d20)+14 = 22
Sortir du bois, en position de guet – 12(d20)+14 = 26

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Feezby Nookburry
Feezby était de nature à prêter toute attention à l’expertise du guerrier balafré. A voir sa frimousse charcuté, l’humain ne devait pas être à son coup d’essai. Ainsi, suivant scrupuleusement son plan, Gnome des bois se faufila vers le vieux mûrier qui s’élançait jusqu’au-dessus de la toiture du bâtiment. Tout paraissait calme, en haut de leur tourelle, les deux sentinelles tournaient toujours le dos à la cour intérieure. Feezby longea l’ombre de la façade, passant sous une fenêtre fermée par de grands panneaux de bois, et atteignit enfin le tronc du vieil arbre. C’était un très vieux mûrier, planté dans un terroir graveleux, sa végétation produisait de larges feuilles gorgées de vie. Bien que ces arbres poussant plus volontiers dans les lieux aquatiques, celui-ci avait trouvé les moyens de devenir particulièrement vigoureux. Le petit moine grimpa avec ménagement jusqu’aux solides rameaux qui lui servirent d’échelles, il aperçut des vers-à-soie, mais ne se laissa pas distraire. En quelques extensions, il se retrouva à plus de six mètres de haut.

Depuis sa position, Feezby ne voyait plus les deux sentinelles, mais cela signifiait qu’il bénéficiait lui-même d’un camouflage parfait au cœur de ce dense amas de branchages. Le Gnome des bois entreprit d’attacher une corde à une branche, comme convenu pour faciliter l’escalade du forban balafré. Il s’attela à la tache sur un large rameau qui s’étendait jusqu’à la fenêtre entrouverte. Mais, pourtant habituellement dextre, Feezby échoua en voulant faire un nœud solide. Quelque chose perturba son attention, un son étrange parvint à ses oreilles de Gnome. C’était d’étranges bruits de densités variables qui provenaient de l’ouverture face à lui. Comme un sifflement, puis une sorte d’étranglement ou de grognements. Pas de doute, quelqu’un ronflait dans la pièce en face de lui.


PARCHEMIN
Feezby se rapproche de la façade du manoir, puis de l’arbre.
16(d20)+7 =25
9(d20)+7 =15


Feezby grimpe dans l’arbre : vitesse d'escalade = 1/4 de la VD par action de mouvement.
13(d20)+6=19
11(d20)+6=17
14(d20)+6=20
11(d20)+6=17


Feezby tente de faire un nœud solide.
5(d20)+3=8

Feezby perçoit un drôle de bruit depuis la fenêtre.
20(d20)+5=25

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Jolicœur
Le guerrier aux épées jumelles avait tenté de coordonner cette opération, mais maintenant que les deux Gnomes étaient partis accomplir leurs tâches respectives, Jolicœur ressentait comme l’ombre d’un doute, seul dans sa cabane dévastée. Tout était très calme. Derrière lui, le semi-diable au trident ne disait toujours rien. Le sifflement du vent s’engouffra entre les planches moisies de la toiture.

Jolicœur préféra se recentrer sur ses compagnons. De sa position, il ne voyait que Feezby, l’enthousiaste Gnome des bois qui s’élança en terrain découvert pour rejoindre l’ombre qui longeait le manoir. Le petit barbu s’infiltra jusqu’au tronc du vieil arbre et commença à grimper sur son long. La petite créature s’en sortait très bien, discrètement, il parvint sans mal jusqu’aux hauteurs et jusqu’à la fenêtre entrouverte. Feezby déroula une corde et fit mine de préparer un nœud, comme convenu.


PARCHEMIN
Pour anticiper sur tes prochaines actions :
Jolicœur rejoint l’arbre contre la façade du manoir : 16(d20)+4=20 : Réussite

Perception auditive : 1(d20)
Jolicœur n'entend rien en passant à proximité d'une fenêtre au rez-de-chaussé.


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écrit par: Volan Lundi 06 Mai 2019 à 18h23
Caché dans la cabane avec Jolicoeur, Volan observait et réfléchissait également à ce qu'il voyait et pouvait entendre. Tout cela se faisait beaucoup trop en finesse à son goût mais il avait déjà connu le résultat d'un plan mal ficelé ou d'une charge irréfléchie et cela avait laissé des traces sur son corps. Bien que les cicatrices ne l'effraient pas ni ne le dérangent, il ne voulait pas perdre trop de sang. Il tenait à se faire une réputation et pour cela, il fallait être efficace. Et accessoirement, il se contenait, crevant d'envie de planter son trident dans le dos de Face de Troll présent devant lui. Pour éviter de trop y penser, il se concentra à essayer de retrouver le moine gnome dans le murier et de trouver la corde.

L'idée de passer par les toits était bonne et leur permettrait de rester relativement discret même si Volan y voyait un point noir : celui de servir de cible facile pour n'importe quel archer avec peu ou pas d'endroit pour se cacher et surtout aucun endroit pour fuir. Mais il laissait faire les petits jeunes, bien curieux de voir jusqu'où cela irait. Lui-même se savait trop perdu dans ses pensées pour apporter quelque chose au groupe dans la situation et bien trop pressé de faire couler le sang. Son approche serait trop violente et aucunement subtile.

Se penchant vers Jolicoeur, Volan lui glissa doucement à l'oreille :

- Espérons que le rase-vase sera preste et leste afin que nous puissions monter facilement là-haut. Il serait dommage de chuter comme de fruits trop mûrs. Tu as eu une bonne idée. Visiblement, même si la nature ne t'a pas gâté niveau faciès, elle a compensé en te donnant une tête remplie d'autres choses que de trucs sans intérêts.

Tout en parlant, Volan était en position de combat, trident pointé devant lui, prêt à être utilisé. Mais contre qui, là était toute la question.


Perception, discrétion.

écrit par: Jolicoeur Jeudi 09 Mai 2019 à 21h36
- Foutre de Troll, mais que fout fe nabot des abyffes? » éructa le balafré dans un murmure colérique.

L'archer était parti de son côté avec la ferme intention de mettre le feu aux écuries. Le guerrier n'avait pas eut le temps de lui dire tout le mal qu'il pensait de cette initiative. D'une part le groupe perdait son seul soutien si les sentinelles se retournaient, et d'autre part une retraite montée partait en fumée, au propre comme au figuré. De toute cette équipée, seul le soldat avait eu l'air de comprendre les risques auxquels ils s'exposaient. Et il ne réapparaissait toujours pas. Sans ce facteur le guerrier n'aurait jamais pris la décision de foncer en terrain découvert. Mais si Mathis s'était fait attraper, peut-être que des patrouilleurs avaient remarqué leur présence. Il fallait faire vite. Coupant court ces réflexions, Volan complimenta à sa manière "Face de Troll". Celui-ci ne répondit que par un de ses rictus habituel.

Puis, apparemment peu enclin à la discussion, Jolicoeur tança le demi-diable et hocha la tête déterminé. Puis, il sortit de la cahute délabrée et jeta un œil aux sentinelles. Elles guettaient toujours l'extérieur du manoir comme devaient être leurs instructions. Le guerrier fonça alors avec toute la discrétion dont il était capable vers le murier. Ses bottes de peau écrasèrent bien quelques brindilles, mais le jeune homme s'y entendait pour éviter un fracas qui éveillerait la vigilance des gardes. Il rejoignit l'arbre sans encombres.

Dos à l'écorce âpre de l'arbre le guerrier osait à peine lancer un coup d'œil à la dérobée vers la tourelle. La corde pendait juste à côté de lui, secours non négligeable à une ascension risquée. Malgré cela, le balafré ne grimpa pas. Il attendait le retour du petit homme dans l'espoir d'un soutien précaire aux flèches des gardes.

écrit par: Feezby Nookburry Samedi 11 Mai 2019 à 20h09
Agile comme un singe, c'est nu pied qu'il entreprit l'escalade arboricole. Les tongues en bois, désormais dans son sac, n'offraient pas une aussi bonne prise que ses petits petons.
L’exercice lui rappela ses jeunes années insouciantes, il se retint de siffloter in extremis, se souvenant que la discrétion était de mise.

Une fois perché et à l'abri des regards, il attacha la corde à la va vite et la lança à ses compagnons au sol.
Puis le bruit de ronflement retint son attention.
Il se pencha pour prévenir ses collègues, toujours grâce à sa technique de mimie inimitable.
Il place un doigt devant les lèvre en signe de silence, puis désignant la fenêtre, il pencha la tête sur ses mains jointes à plat, les yeux fermés.
Nouveau geste, le gnome montre la corde qu'il a fixé puis place ses deux poings fermé en l'air comme si il la tenait puis la tirait d'un coup sec.
Après s’être assuré d'avoir été compris, il tente d'épier ce qu'il se passe à l'intérieur de la pièce.

Perception, discrétion

écrit par: Owéor Lundi 13 Mai 2019 à 16h20
Il était parti seul de son côté dans l'espoir d'offrir une diversion en mettant le feu à la paille qu'il supposait entreposée dans l'enclos, mais le chasseur se rendait compte de son erreur quand il s'imaginait cela facile. Déjà après ses déplacements, il se rendit compte qu'il n'y avait pas assez de stock de paille en vue pour enflammer le tout d'une flèche. Puis un autre soucis venait compliquer sa mission.

Il était parvenu aux abords de l'enclos sans encombre grâce à ses capacités de déplacements, mais s'en approcher plus, sans attirer le regard de toute cette troupe agglutiné à l'entrée du manoir serait un exploit d'un tout autre calibre.

A l'abri de son arbre, il se gratta la tête en réfléchissant, tout en jetant des coups d'oeil en arrière pour s'assurer de ne pas être pris à revers. Après un court temps de réflexion il se décida. Ce serait risqué, mais si tout marchait, il serait dans l'enclos sans danger immédiat.

Il observa les sentinelles à l'entrée et au moment qu'il jugea opportun, il se mit à mimer certains gestes, d'abord lentement puis plus vite. A la fin de son manège, une silhouette lumineuse apparût proche de la charrette, puis une seconde et une troisième. Assez proche les unes des autres pour bloquer la ligne de vue des gardes sur le puits. Puis il les fit se déplacer rapidement dans la direction des gardes pour qu'elles passent au travers du groupe, afin que le regarde des gardes partent dans l'autre sens. Tout en maintenant son illusion, il se déplaça discrètement derrière le puits.



Utilisation de Lumières dansantes ( dans le but d'attirer l'attention des gardes vers la lumière et non sur le déplacement d'Owéor. )
Discrétion jusqu'au puits


écrit par: Schninkel Lundi 27 Mai 2019 à 01h22
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Jolicœur, Feezby Nookburry, Owéor & Volan

Feezby & Jolicœur
Un fois tout son courage réuni, le guerrier s’était élancé vers la cour du manoir à la suite du Gnome à la toison grise. A pas feutrés, il convergea pour s’adosser au dos du grand arbre qui dépassait la toiture du bâtiment. Il jeta quelques œillades nerveuses vers les sentinelles mais ces dernières se tinrent immobiles au sommet de la tour. Rien ne révéla l’intrusion des francs-tireurs. Ils échangèrent bien quelques gestes, certainement aussi des paroles, mais les deux archers restaient immobiles, dos aux événements.

Après avoir refait un nœud convenable, Feezby se mit à s’agiter en tentant une nouvelle fois de s’exprimer par de drôle s de mimiques gestuelles. Du haut de la branche, la corde de chanvre pendait et semblait solidement attachée à l’arbre. Jolicœur ne perdit pas de temps et se hissa à la force des bras jusqu’au premières branches, puis de plus en plus haut. Il s’arrêta un instant, le Gnome n’était pas très loin ; le sol, en revanche, l’était beaucoup plus. Il devait être à moins de dix mètre, peut-être plus. Lorsqu’il atteignit le niveau de la fenêtre du manoir, il étreignit une branche de large circonférence. Il restait pour tout deux à se déplacer sur quelques pas jusqu’à l’extrémité irrégulière et étroite s’ils voulaient pénétrer la demeure par la fenêtre entrouverte.

Depuis l’intérieur, on entendait toujourd d’étranges grognements, l’écho de ronflements irréguliers. Tout autour, quelques lointains éclats de voix des sentinelles parmi le piaillement des oiseaux du domaine. Les branches saillaient de tous côtés et s’entremêlaient à leur extrémité pour former un couvert efficace.


PARCHEMIN
Jolicœur Escalade : DD10 (grâce à la corde)
9(d20)+5 = 14 (réussite)
16(d20)+5=21 (réussite)
18(d20)+5=23 (réussite)


***


Volan
Il avait laissé partir les deux Gnomes, puis le guerrier balafré, chacun à sa manière, semblant pressé de parvenir à sa perte. Volan était à présent seul à cogiter à l’abri de la cabane délabrée, aiguisant sa haine et attendant le moment le plus opportun pour frapper. Armé d’un trident et vêtu d’une encombrante armure, le disciple de la maitresse de la nuit avait peu de chance de parvenir à grimper le long de la façade du bâtiment. Ainsi, il prenait son mal en patience tout en observant évoluer la situation.

A présent, devant lui, Jolicœur et Feezby venaient de se hisser dans la frondaison de l’arbre adossé au manoir. On distinguait à peine leur présence dans les innombrables branches qui saillaient de tous côtés et s’entremêlaient à leur extrémité pour former un couvert efficace.


***


Owéor
Le petit rôdeur agita les doigts et invoqua une nuée de lumières qui apparurent et dansèrent en contrebas du terrain. Elles brillaient dans un endroit dépouillé, comme des vols de lucioles. Les gardes observèrent les flammèches éthérées flotter devant leurs yeux. Certains se relevèrent, d’autres échangèrent des signes, l’un d’eux resta pétrifié mais tous se tournèrent et échangèrent des échos tumultueux, stupéfaits par le phénomène surnaturel, et Owéor sut qu’il n’avait pas démérité.

- Hé Francis, t'as vu les lanternes là-bas ? questionna l’un d’eux. C’est marrant, ça bouge tout seul.

- Ooooh, mais qu'est-ce que c'est donc qu’ça, Roger ?

Aussitôt, Owéor s’élança prudemment vers l’enclos des chevaux, plongé dans le peu d’ombres qu’il trouvait sur son chemin. Il passa à côté d’un puits de pierre grise et poursuivit sur une dizaine de mètres à terrain découvert, profitant du mouvement des troupes pour progresser dans leurs dos.

Devant l’entrée du manoir, les soldats arpentaient l’esplanade, c’était une large parcelle de terrain plat qui menait à un passage entre les roches – à peine assez large pour une charrette – et qui formait l’entrée principale du domaine. L’étroit couloir de terre permettait l’accès jusqu’au haut plateau, surplombée par une seconde paire d’archers et offrait un perchoir aisément défendable, même par une poignée de malandrins comme ceux-ci. Il dénombrait au total, moins d’une dizaine de soldats, vêtus de cottes de mailles ou d’armures légères, d’épées et de lances. Il entendait des éclats de voix et de drôles accents gutturaux. Ces piquiers n’avaient rien de l’aspect rudimentaire des autres maraudeurs rencontrés plus tôt dans les bois.

A grandes enjambés, le Gnome à l’oreille cachée atteignit l’enclos et passa furtivement sous la barrière de bois. Son regard croisa celui d’un grand cheval isabelle à la robe couleur crème, aux reflets jaunâtres et à la crinière noire. Le type de spécimen élevé pour des raisons militaires plus qu’agricoles. L’animal renâcla bruyamment, sa grosse tête fièrement levée. La méfiance était facile à percevoir chez un cheval : il évitait de croiser le regard et ne regardait pas de face mais bien de côté, et semblait tenter de fuir mentalement en tournant la tête.

Owéor poursuivit en s’engouffrant dans l’ombre de la petite bâtisse tapissé de terre et de paille. Une troisième monture engouffrait paisiblement de grandes quantités de fourrage. Le Gnome constatait qu’il n’y a avait pas beaucoup d’éléments à sa disposition pour développer un incendie assez conséquent pour retenir les sentinelles. La paille était utilisée comme litière pour les chevaux. La structure elle-même était constituée de briques, de roche, de bois et de torchis : trois murs branlants qui mettaient la nourriture à l’abri de la pluie.

Soixante secondes s’étaient écoulées, et il aperçut les flammes dansantes s’estomper devant les gardes du manoir. La stupéfaction et la curiosité laissèrent rapidement place au doute et à la vigilance. Trop loin pour entendre clairement les conversations, il regarda l’un d’eux faire de grands gestes, vêtu de maille et de cuir bouilli, martelant sa pique sur le sol. Aussitôt, le groupe se scinda en groupes et deux silhouettes menaçantes se mirent à inspecter les environs tout en se saisissant de leurs armes. L’un s’éloigna vers le puits de pierre et l’autre se rapprochait de l’enclos.


PARCHEMIN
Déplacement furtif ---> 20(d20)+13 = Réussite

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écrit par: Feezby Nookburry Mardi 28 Mai 2019 à 19h42
Feezby ne quittais pas des yeux le balafré alors qu'il montait prestement à la corde. En, voilà un qui avait l'habitude de ce genre d'exercice. Un ancien soldat adepte du parcours du combattant? Ou bien comme sa première impression lui avait soufflé, un cambrioleur. Qu'on ne s'y méprenne pas, le petit moine ne jugeai en aucun cas son acolyte, mais essayait plutôt de comprendre qui il était. D'autant plus que ses aptitudes peu recommandables pourraient peut être sauver des otages innocents.

En parlant de compagnon, il espérait que Volan et Oweor trouveraient quoi faire, et surtout que la diversion n'allait pas réveiller trop tôt la personne de la pièce voisine.

Alors que le guerrier arrivait en haut, Feezby se décala sur une autre branche pour lui laisser de la place, et continua ses signes silencieux. Il se désigna puis agita son index et son majeur vers le bas pour imiter une course puis un saut vers la fenêtre. Et sans attendre de réponse il s'exécuta, s'élevant, sur sa branche, légèrement plus haut que sa destination pour faciliter le saut.
Il agrippa un autre morceau de bois au dessus de sa tête pour prendre un peu d'élan à la manière d'un athlète sur barres fixes et s'élança aussi silencieusement qu'il le pouvait.


Saut puis discrétion pour ne pas être repéré, puis essaye de savoir ou il se trouve et avec qui, puis se décale pour laisser la place à jolicoeur.


écrit par: Jolicoeur Mardi 04 Juin 2019 à 12h56
Le balafré avait grimpé sans encombre dans le murier. Si il avait failli chuter, heureusement la corde installée par Feezby lui avait permis de se rattraper in extremis et de parvenir sans encombre dans les cimes de l'arbre.

Il hocha la tête aux mimiques du gnome. Le guerrier était bien conscient, lui aussi que la pièce sur laquelle donnait la fenêtre n'était pas inoccupée. À son tour, il s'exprima par geste, craignant de se faire débusquer s'il ouvrait la bouche. Il pointa du doigt le moine, puis la fenêtre. Le message était passé car Feezby ne perdit pas de temps pour s'élancer à l'intérieur. Jolicoeur eut un bref regard vers le sol, désespérément loin. Une goutte de sueur anxieuse perla le long du nez fin, s'en détacha et termina sa course plusieurs mètres plus bas. Mais ce n'était pas le moment de prendre peur. Le guerrier s'obstina donc à regarder droit devant lui, surtout de ne pas détourner le regard vers la bas. Il rassembla tout son courage et mit de côté ses craintes de chuter, prêt à sauter à son tour au moindre bruit de combat ou au signal du gnome.

écrit par: Owéor Jeudi 06 Juin 2019 à 17h59
Après avoir traversé la cours, Owéor reprit son souffle, le front perlé de sueur. Il venait de prendre un gros risque, mais cela s'avérait payant, il était dans l'enclos. Il observa autour de lui, mais n'aperçut rien qui ne put être inflammable. Son action pour arriver ici et faire diversion se trouvait encore une fois complexifié.

Pendant qu'il réfléchissait à une solution, il observa plus sérieusement l'animal devant lui, un plan se mettait en action dans sa tête. Il observa derrière lui et remarqua que deux sentinelles s'était déplacé et commencer à patrouiller aux alentours du manoir. Exactement ce qu'il voulait éviter, il lui fallait agir vite.

Il se déplaça lentement pour se mettre dans la vision du cheval et se mit à faire de nombreux gestes, lentement, attrapa du foin, le jeta en l'air, puis l'approcha du visage du cheval, tout en maintenant un contact visuel avec celui-ci.


¤ Si j'arrive à le mettre en confiance, je pourrai mettre en exécution mon plan! ¤

Après avoir fait ses gestes, il retourna encore les yeux vers l'extérieur, voir si les sentinelles se rapprochait. Le temps se mettait à presser.
Il fouilla dans son sac et en sortir sa couverture, et fixa le cheval. Il fit deux pas dans sa direction, et tenta de passer la couverture autour de lui, comme ci cela était une selle.

Empathie Animal sur le cheval.
S'approche du cheval et lui attache sa couverture dessus.
( Si encore une action possible, met le feu à la couverture.)


écrit par: Schninkel Jeudi 13 Juin 2019 à 15h48
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Jolicœur, Feezby Nookburry, Owéor & Volan

Feezby Nookburry
Du haut de son arbre, sans mot dire, sous l’œil attentif du guerrier balafré, le petit moine à la toison grise acheva de réunir tout son courage puis s’élança sur la branche et enchaîna un saut vers la fenêtre entrouverte du manoir. Il survola environ trois mètres de vide et disparu derrière l’encadrement.

Feezby retomba sur ses pieds en faisant preuve d’une extrême discrétion, les lattes du parquet ne grincèrent que légèrement. D’ici, il ne voyait plus son compagnon humain, mais une chaise permettait éventuellement de se hisser à la fenêtre. La pièce était petite, un parquet de chêne et une délicieuse clarté qui filtrait depuis l’extérieur. La porte de la salle était légèrement entrouverte. Son regard continua de parcourir la chambre : une autre chaise de bois, devant un bureau où des papiers et des flacons reposaient, une armoire garnie de livres, une étagère remplie de bibelots, un coffre cerclé de fer, un tapis de laine aux motifs losangés,…

L’endroit serait la sérénité même si un ronflement constant ne venait pas briser le silence. Soudain, laissant son regard fureter, le cœur de Feezby loupa un battement, tombant sur une vision horrifique et grotesque qui acheva de gâcher l’harmonie ambiante, prenant conscience de toute l’ampleur du locataire.
D’une stature imposante, le plus grand qu’il n’ait jamais observé chez les membres de son espèce, une bête colossale était avachie dans le lit. Autant qu’un ours eut-il même pensé. Sous un amas de couvertures qui s’élevaient et s’abaissaient à mesure régulière, c’était un homme musculeux, des bras comme des troncs d’arbres et la nuque d’un buffle. Ses ronflements caverneux emplissaient la pièce comme des grognements bestiaux. Le géant rendait proportionnellement le mobilier plus petit. Deux pieds velus dépassaient du cadran du lit. De l’autre côté, on apercevait à peine une tête chauve qui dépassait d’une épaisse barbe hirsute.

Du coin de l’œil, il observa une ombre rentrer dans la salle par la fenêtre. Son compagnon guerrier venait de pénétrer à son tour. Par chance, sans réveiller le géant assoupi.


PARCHEMIN
Feezby :
Saut/Athlétisme
6(d20) +6 = 12 vs 10 [réussite]

Discrétion
19(d20) +7 = 26vs? [réussite]


***


Jolicœur
Dans les branches du grand mûrier, le guerrier ramassa la corde dans un souci de discrétion puis observa disparaître le Gnome et attendit silencieusement quelques secondes. Un long ronflement émanait depuis la fenêtre. Il prenait son mal en patience, observa les deux archers qui contemplaient toujours le paysage du côté opposé au manoir.

Sa patience atteignit ses limites, et, ne voyant pas l’ombre d’un danger, il décida de poursuivre. D’une habilité exemplaire, il prit son élan et s’élança au-dessus du vide. Il plia les genoux et fit légèrement craquer le plancher sous ses pieds. La pièce était petite, un parquet de chêne et une délicieuse clarté qui filtrait depuis l’extérieur. La porte de la salle était légèrement entrouverte. Son regard continua de parcourir la chambre : une autre chaise de bois, devant un bureau où des papiers et des flacons reposaient, une armoire garnie de livres, une étagère remplie de bibelots, un coffre cerclé de fer, un tapis de laine aux motifs losangés,…

Son regard croisa celui de Feezby et dériva instinctivement vers le lit où provenaient les grognements bestiaux. Ses yeux s’écarquillèrent en découvrant un homme endormi d’une taille gigantesque – près de huit pieds de haut – et d’une certaine corpulence – devait peser plus de cent kilos. Seul un crâne chauve émergeait d’une épaisse barbe. Des épaules et des bras aussi massifs que des troncs d’arbres. Ses pieds dépassaient de l’armature du lit.


PARCHEMIN
Jolicœur :
Saut/ athlétisme :
11(d20) +5 = 16 vs 10[réussite]

Discrétion :
10(d20) +4 = 14vs?[réussite]


***


Owéor
Le soleil avait atteint son zénith et le vent s’était soudain arrêté de souffler sur la cachette d’Owéor. Dans l’ombre du cabanon, dos à l’une des poutres en bois, le Gnome retenait sa respiration tout en observant le mouvement des deux hommes. L’un disparu lentement tout en s’éloignant en direction du puits et de l’atelier abandonné derrière le manoir. L’autre, devait avoir une trentaine d’années, la peau pâle, une figure de belette et des dents pourries. Sous des sourcils broussailleux ressemblant à deux chenilles au terme d’un printemps pluvieux, il fouinait aux alentours de l’enclos.

Naturellement, le soldat ne remarqua rien et disparu en continuant sa ronde. Ainsi, le petit rôdeur put s’atteler à exécuter son plan. Une diversion. Voilà la folle idée d’Owéor. Il hésita un instant, et finit par se résoudre à déclencher les hostilités.

La couverture sur le dos du cheval s’embrasa. La créature se cabra aussitôt de douleur en hennissant et en frappant le sol des quatre fers. Le vacarme était incroyable tandis que les flammes se reflétaient dans son œil brun. Soudain, l’une des pattes de l’animal vint lui heurter violemment le visage, l’envoyant promener dans la paille. Une vague de douleur se répandit dans sa tête comme un incendie dans un couloir de montagne. Owéor se massa la joue, passa la langue dans sa mâchoire pour constater qu’il ne lui manquait aucune dent. Quelques étoiles lui tournaient autour de la tête, étourdis par le choc.

A travers le vacarme, il entendit des voix s’élever autour de la cabane. Il ne lui restait plus qu’à ignorer la douleur et à s’enfuir à toute hâte.


PARCHEMIN
Empathie animale :
12(d20) +1 = 13 (il reste indifférent, et non, les chevaux ne mangent pas de paille)

Discrétion :
18(d20) +12 = 30 vs? [réussite]

Perception :
12(d20) +8 = 20 [réussite]
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _

Ruade du cheval :
16(d20)+2 = 18 vs 17 [réussite]

Dégâts = 3(d20) +1 = 4
Owéor est à 8hp


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écrit par: Volan Dimanche 16 Juin 2019 à 18h37
Regardant Jolicoeur monter dans l'arbre et sachant parfaitement qu'il devait faire de même, Volan se prépara à l'ascencion. Il savait qu'avec son équipement, cela serait plus difficile mais il avait foi en ses capacités. Il n'était pas un petit maigrichon avec de la mousse dans les bras. Non, il était un fier et puissant guerrier aux origines diaboliques et si un avorton gnome pouvait réussir, il n'y avait aucune raison que lui ne puisse pas réussir.

Le prêtre guerrier vérifia donc les sangles de son armure, de son sac et passa son trident dans son dos grâce à sa lanière. Puis il s'avança vers la corde et une fois sur place, tira plusieurs fois dessus afin de s'assurer de la solidité de l'attache. Car après le passage du gnome et de Jolicoeur, il préférait être sûr de ne pas se retrouver sur une planche pourrie. Une chute à ce moment de leur infiltration n'était ni souhaitée, ni souhaitable. La seule chose que cela pourrait provoquer serait des blessures inutiles ainsi que donner l'alarme. Car Volan n'était pas un poids plume, surtout avec autant de métal sur le dos.

Une fois qu'il estima que le nœud était bon, il se frotta les mains et commença son ascencion, tout en regardant autour de lui si personne n'approchait.

Discrétion jusqu'à la corde, escalade.

écrit par: Jolicoeur Mardi 25 Juin 2019 à 10h36
Le guerrier était parvenu à pénétrer l'édifice en toute discrétion et sécurité. Il s'agissait déjà d'un petit exploit pour le coupe-jarret, d'ailleurs une brise d'autosatisfaction se dépeignit sur son visage fissuré. Mais bien vite, le balafré comprit qu'il ne s'agissait que d'une première étape. Le géant en pleins songes en était l'illustration. Jolicoeur dégaina sans tarder ses lames jumelles, prêt à bondir.

Il observa quelques instants la menace roupillant puis, son regard croisa celui du moine. Sans expression, le guerrier s'en détacha aussitôt pour se concentrer sur la porte. Épées aux poings, il avança à pas de loups vers l'ouverture entrouverte et s'enquit de vérifier discrètement la présence ou l'absence d'autres ennemis.



- Si le géant se réveille, Jolicoeur interrompt ses actions pour l'attaquer.
- Jolicoeur observe l'extérieur de la pièce par la porte entrouverte, si il ne détecte pas de menaces, il l'ouvre plus grand afin d'avoir un aperçu générale de la pièce extérieure sans toutefois y pénétrer. Si il ne détecte toujours pas de menaces, il reste dans la chambre et ferme la porte derrière lui.


écrit par: Schninkel Samedi 06 Juillet 2019 à 05h47
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Jolicœur, Feezby Nookburry, Owéor & Volan

Owéor
PARCHEMIN
Discrétion : = 8(d20) +8 +2 = 18
Garde 1 (perception) : 8(d20) +2 = 10 [échec]
Garde 2 (perception) : 14(d20) +2 = 16 [échec]
Garde 3 (perception) : 12(d20) +2 = 14 [échec]
Garde 4 (perception) : 18(d20) +2 = 20 [réussite]

Son imaginaire – Cheval Volonté - 9(d20) +2 = 11 [échec]

Le Gnome avait encore le visage endolori et tentait d’éviter de recevoir un nouveau coup. Le cheval se cabra et frappa violemment le sol de ses sabots, poussant un terrible et brutal hennissement qui ressemblait autant à un cri empli d’épouvante. Le coursier en flammes se dressait sauvagement en tentant d’ôter la fournaise qui lui recouvrait la croupe. Les autres chevaux se mirent à hennirent à leur tour comme en réaction à la panique de leur congénère.

Continuant sur sa lancée, Owéor adopta une posture agressive, puis décida d’user de l’un de ses sorts ataviques. Il gigota les doigts dans les airs, prit une profonde respiration et généra un puissant sifflement surnaturel. Le son s’intensifia et réagissant instinctivement à la nouvelle menace, le cheval recula, puis pivota vivement, fuyant la douleur et le Gnome, faisant tomber la couverture dans son mouvement.

Quelques secondes passèrent sans que le tumulte ne retombe pour autant.


- Non de non ! Qu’est-ce que c’est que ce bordel !
- Par tous les dieux, évacuez les chevaux !

Le petit rôdeur était seul à présent, écoutant les éclats de voix, observant les soldats qui convergeaient vers l’enclos. Soudain, son cœur manqua un battement quand son regard croisa celui d’un homme revêtu de cuir et d’acier. Celui-ci cligna des yeux et se redressa d’un bond, pointant du doigt dans sa direction.

- Hey ! Je… J… J’ai vu quelque chose, chef ! s’écria-t-il.
- Qu’est-ce que c’était ? lui répondit-on.
- Un Gobelin… Ou quelque chose de la taille d’un Halfelin, rétorqua le premier en se saisissant de son arme. A l’intérieur de l’enclos.
- Ça craint ! On dirait qu’ces baiseurs de loups ont laissés passer un nuisible.
- J’vous avais bin dit qu’l’on pouvait point faire confiance à ces sauvageons, rrrpt ! rétorqua l’un d’eux en crachant sur le sol. Allons voir !

***

Volan
PARCHEMIN
Discrétion : 11(d20) +3 = 14 [réussite]
Escalade : DD10 avec la corde.
3m : 10(d20) +2 = 12 [réussite]
6m : 13(d20) +2 = 15 [réussite]
9m : 4(d20) +2 = 6 [échec]

Acrobatie pour amortir la chute = 6(d20) +3 = 9 [échec]
2d6 = 1 + 3 = 4pts de dégâts

L’adepte de la déesse noire était resté à l’arrière, plongé dans l’ombre et écoutant les bruits avec la concentration d’un chat tapi devant un trou de souris. Après que le Gnome barbu et le balafré ait disparu, il avait attendu quelques secondes que l’ombre d’un conflit ne se dissipe. Quelques instants plus tard, il entendit des éclats de voix provenir de l’autre extrémité de la propriété, puis des hennissements. Selon toute vraisemblance, le Gnome encapuchonné venait de lancer la diversion, les prémices du chaos. Prenant ces éclats comme le signe qu’il attendait, il se mit aussitôt en route, glissant furtivement le long de la bâtisse, l’échine courbé.

Il arriva au pied du grand mûrier, tira sur la corde nouée pour en tester la solidité, puis observa la végétation orné d’une belle verdure, d’un large tronc et de longues branches. Il se suggéra qu’il devait y avoir moins de dix mètres jusqu’à hauteur de la fenêtre. Il s’activa pour grimper le plus rapidement possible le long de l’arbre, à la force de ses bras, afin de rejoindre ses compagnons engouffrés dans la demeure.

Quelques instants plus tard, il se hissait à la corde, perché à hauteur des branches, à travers quelques feuilles. Quand soudain, son équilibre fut mis à mal, son pied ripa sous un morceau d’écorce friable. Qu’il se soit détaché de l’arbre ou que l’arbre l’ait laissé tomber, il chuta lourdement comme un homme qui se noie. De surprise, le guerrier lâcha son trident, et se retint avec difficulté de lâcher un cri. Il tenta désespérément de se rattraper à une branche, mais sans succès, il alla percuter douloureusement le sol de la cour pavé de pierres mousseuses.

Il rouvrit les yeux, reprit son souffle, se massa les membres endoloris en repoussant la souffrance afin de se redresser, quand son regard fut soudain attiré par quelque chose qui émergeait depuis l’angle de la façade du manoir. Il entendit le lointain écho de bruits de pas, puis, deux silhouettes apparurent dans la clarté vive du milieu de journée, leurs ombres menaçantes remontant dans sa direction. Tout ce raffut avait peut-être réveillé les chiens de garde, mais par chance, l’allure de leur approche laissait supposer qu’il n’en était rien. Certainement des gardes en pleine patrouille.

Il avait le choix de rebrousser chemin vers la forêt ou la cabane, de prendre le risque de s’adosser furtivement au tronc de l’arbre, ou de s’apprêter à justifier de sa présence.


***

Feezby Nookburry
PARCHEMIN
Perception auditive : 12(d20) +5 = 17 [réussite]

Le Gnome à la toison pâle, adepte du mime, fit à nouveau quelques signes pour s’accorder avec son compagnon humain. Tandis que ce dernier se déplaçait vers la porte, Feezby inspecta l’intérieur de la pièce, mais contrairement à ses suggestions, il ne trouva pas l’ombre d’une arme. Il y avait un gilet et un pourpoint de cuir râpé, lacé à l’encolure et sur les manches qui reposait sur la chaise de bureau. Plus loin, une chemise de lin roulé en boule et de grandes bottes qui trônaient près du lit. Sans doute les vêtements du géant.

Peut-être qu’une lame trainait dans l’un de ces vêtements, mais il ne trouva aucune présence de ce qu’il pouvait désigner comme une arme de guerre.

Les ronflements puissants continuaient d’emplir la chambre, mais quelques instants après, à travers le tumulte irrégulier produit par le géant assoupi, le Gnome perçut quelques agitations provenant de l’extérieur par la fenêtre entrouverte. Il y eut de lointain éclats de voix, des hennissements, puis, bien plus proche, un bruit sourd semblable à une chute. Les choses avaient commencés à bouger dehors.


***

Jolicœur
Le guerrier, arme en main, avançait à pas lents. Les parquets craquaient, des portes grinçaient et l’escalier gémissait. C’était une vieille maison. Il pointa le nez à l’extérieur de la chambre pour observer un grand palier bordé d’une rambarde en bois, qui formait un –U dont le centre aboutissait sur un vaste escalier, entouré des quatre côtés de murs percés de petites portes (quatre chambre semblables à celle où il se trouvait actuellement) Au-dessus de l’escalier, le plafond était serti d’un grand lustre terne, poussiéreux et couvert de toiles d’araignées. Et face à cet escalier qui permettait de rejoindre le rez-de-chaussée, se trouvait une grande porte à double battant, sculptée de motifs entrelacés dans un bois noirci. Cette porte devait, sans risque de se tromper, donner accès à une grande salle, un salon ou un cabinet.

Quelque part en dessous, en bas des escaliers, il entendit une porte s’ouvrir et le bruit de grincement des lattes de parquet.


- Qu’il aille se faire foutre ! s’exclama une voix rauque. Quelques victoires sauront les faire promptement changer d’avis !

Jolicœur retint son souffle, fronça un sourcil et tendit l’oreille.

- Les victoires, on en parle plus facilement qu’on ne les remporte, rétorqua une voix plus fine et tranchante. Agissez comme un chien fou et l’on vous considérera comme tel.
- Oui-da ! Le vieux seigneur des Tertres parlait aussi avec de belles formules.
Mais il est mort à présent ! Les discours habiles et les charmes ne peuvent changer cela. (celui qui s’exprimait avait une voix bien plus grave que l’autre, un grondement de basse teinté d’une nuance de colère) Une fois que nous aurons l’or de la maison Dalsiel et les épées des Meryn, Polten s’inclinera rapidement, puis Praka jusqu’à Ravensburg ! Tranchons la gorge de ces enfants gâtés et quittons le domaine. Repartons en direction des steppes, ce manoir me…
- Assez ! Jeune sot. Étancher votre lame du sang de ces « seigneurs de moindre importance », cela ne vous apportera rien. Nul ne payera rançon pour de tels corniauds. Contentez-vous de jouer votre rôle comme promis et l’Héritage saura vous récompenser.

Les intonations et la rhétorique ondulaient habilement pour claquer à la manière d’un fouet. La seconde voix était plus soutenue, ce qui donnait lieu de penser à une certaine noblesse, ou tout du moins, à un certain degré d’éducation.

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écrit par: Jolicoeur Samedi 20 Juillet 2019 à 11h14
Le balafré traversa la pièce avec précaution. Armes en main, il ne cessai d'alterner le regard entre les lattes du vieux parquet et le colosse endormi. Il parvint à la porte en silence et s'enquit de vérifier le palier, dans la crainte d'y croiser le regard d'un garde. Il ne s'attendait pas à surprendre une conversation qui a ses yeux avait belle importance. Le guerrier se figea et espionna les deux voix tout en laissant libre court à son esprit sagace.

Sans paniquer, le guerrier nota l'ampleur du guêpier dans lequel il avait atterri bien malgré lui. Il ne s'agissait plus d'une simple querelle de nobliaux, Noëllaume n'était qu'un manoir de bien peu d'importance face aux ambitions de ces deux gaillards. L'héritage avait de bien plus grandes aspirations : la Baronnie de Polten, Praka et Ravensburg. Et qui contrôlait Praka et le Polten, contrôlait le lac Mogador. Héliogabale serait à portée de main de main de ces maraudeurs. Et Ravensburg était la seule cité importante de tout le Carmathan. Le duché aussi tomberait sous la coupe de l'héritage. En d'autre thermes, tout le sud damarien !
Au moins le guerrier appris que les otages étaient toujours vivants, en tout cas pour l'instant. L'homme a voix grave n'avait semble-t-il pas encore joué du glaive. Sans doute était-il ce que le nabot barbu avait appelé "brute de son groupe" contrairement au cadavre que les petits avaient découvert au bord de l'étang, le "patriote".
Cet homme a la voix grave d'ailleurs, Jolicoeur s'interrogea et retourna les éléments dont ils disposait pour arriver à une conclusion bancale : il s'agissait probablement d'un mercenaire originaire non pas de Damarie, mais du Narfell voisin. Ce qui expliquait la présence de chevaux Osgoths et son désir de "revoir les steppes". L'itinéraire prévu par les rebelles étayait encore cette supposition, du Polten jusqu'à Ravensburg... L'armée séditieuse avait prévu de suivre une courbe qui démarrait du sud-est ─sans doute par le bois de Rawlin─, remontait au Nord jusqu'au lac Mogador pour terminer sa route en redescendant vers les Sud-Ouest.
Mais une question restait sans réponse. Pourquoi Noëllaume? L'homme à la voix raffinée parlait lui-même de seigneurs de moindre importance. Quel était donc ce rôle dont il parlait ? L'attaque du manoir était-elle destinée à éloigner la compagnie frontalière de Belfroi de sa maison mère, le Polten ? Une diversion ? Peut-être... Mais pourquoi maintenant alors que l'héritage n'était pas encore près à l'attaque (en tout cas pas tant que Meryn et la Maison Dalsiel n'avaient pas rempli leurs promesses) et que l'héritage n'était pas encore armé ?

Il restait là beaucoup de question sans réponses.

Le balafré était face à un dilemme : comment prévoir quel groupe l'emporterait ? Impossible de faire un pronostic sûr ! D'un côté Belfroi et l'armée régulière ne soupçonnait vraisemblablement pas la dimension de cette attaque et l'importance de ses ennemis. D'un autre l'héritage n'était pas encore prêt à mettre ses plans à exécutions, il manquait encore d'armes et d'or.
Le guerrier hésita. Il pouvait reprendre le chemin vers la course marchande et avertir la compagnie frontalière. Celle-ci ne s'embarrasserait probablement pas de la vie des otages si ils connaissaient les projets de l'héritage. Elle mènerait la charge sur le manoir sans pitié pour les seigneurs Noëllaumes.
Mais il y avait peut-être plus à gagner en laissant l'héritage volé mener ses projets. Pour un gredin comme Jolicoeur, le chaos d'une guerre civile pouvait être un terrain favorable à l'enrichissement tout autant que la paix. Le tout était de ne pas se tromper d'alliés. Son esprit vif parvenu à cette conclusion, le guerrier décida qu'avant de prendre parti et tout ce que cela comportait comme risques, il fallait en apprendre plus.



Jolicoeur poursuit son écoute.
Si les voix se mettent hors de portée, il fouille le bureau.


écrit par: Schninkel Lundi 22 Juillet 2019 à 00h56
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Jolicœur, Owéor & Volan
Jolicœur
Bien que certains détails de la conversation lui échappent, les ambitions de ces deux hommes éveillèrent beaucoup de curiosité de la part de Jolicœur. Le guerrier resta prostré derrière la porte du premier étage, immobile dans le couloir, retenant son souffle tout en tendant l’oreille. De sa position, il ne pouvait pas apercevoir que de vagues silhouettes à travers la rampe d’escalier.

- Les patrouilleurs de Polten et d’Impiltur convergent actuellement jusqu’au seuil du domaine. Moins de cent piques qui n’oseront jamais lancer un assaut. Je pressens qu’ils enverront rapidement un émissaire pour connaitre vos réclamations. Ainsi, gagnez du temps, réclamez une somme exorbitante et renvoyez-le messager, sans le blesser, insista sèchement la noble voix. En un seul morceau.
- Bin voyons, rétorqua l’homme à la voix rauque. Faudrait aussi qu’on le lave et qu’on lui serve à souper ? Alors pourquoi ? A quoi bon avoir fait tout ça ?
- Dès la tombée de la nuit, vous partirez en direction de la carrière d’Hozzin, reprit l’autre, sans prendre en compte la remarque. Vous passez le col. Sans carnage, sans pillage et sans viol ni incendie.

Sa voix semblait onduler à la manière d’un fouet et cela avait l’effet de calmer la seconde voix grave, comme l’aurait été une bête sauvage. Le rapport de force entre les deux individus semblait assez limpide.

- …Et les sauvageons et leurs loups ?
- Ils repartiront après vous, conclu-t-il d’un air lassé. En direction du Sud, vers les bois.
- …Dans le sens opposé. Pour brouiller les pistes. Mhm… Eux aussi, qu’ils aillent se faire f…

Le parquet se remit à grincer et les voix s’amenuisèrent avec l’éloignement des discoureurs.

Quelques instants après, la fouille minutieuse de la chambre n’ayant rien donné, le guerrier se mit à explorer plus amplement le premier étage, et les chambres aux alentours. Il laissa derrière lui le Gnome qui veillait à la fenêtre, la seule sortie en cas de dérobade, et surtout sur le géant qui sommeillait à poing fermé. Jolicœur avançait d’un pas souple, épargnant le parquet noir qui couinait facilement et se dirigea instinctivement vers la double porte sculptée d’innombrables motifs.

Alors qu’il posait la main sur la poignée, il entendit des voix retentirent à l’intérieur.


- Quelqu’un approche. N’ayez crainte, ma colombe !
- De grâce, ne me revenez pas blessé, mon aimé.

La pièce était grande et lumineuse. Un couple, vêtu de bijoux et de soieries, était enlacé prêt d’un grand bureau. De vastes teintures recouvraient les murs, quelques bougies scintillaient sur un chandelier et un tapis amenuisait les grincements du parquet.

- Un autre bandit, dans ma maison ? Dans ce cas, en garde ! (il fendit maladroitement l’air avec sa rapière) Comment étais-je ma chérie ? C’était assez imposant ?

La jeune femme ne se laissa pas distraire, gardant braqué ses grands yeux sur l’homme balafré.

- Êtes-vous un garde ? Vous… Vous êtes là pour nous sauver ?

***

Owéor
La situation apposait une pression constante sur les épaules du Gnome à l’oreille brisée. Reclus au fond de l’enclos, il écoutait les voix et les bruits de bottes qui se rapprochaient droit vers sa position. Il se sentait comme le gibier acculé par une meute de loups.

- Sors de ta cachette le lutin !
- Va plutôt calmer le canasson ! Beugla une seconde voix. Bougre d’âne, c’est la monture de sa seigneurie, alors gare à toi si elle a souffert !
Le Gnome perçut une vague d’adrénaline lui emplir les veines et son cœur battait à tout rompre.
- Fais tout de même gaffe à ne pas t’faire rôtir le cuir ! Ah ah ah !
- Ça pourrait cracher des flammes un lutin ?
- C’était tout petit et tout vilain, confirma une voix juvénile sur sa droite. Par tous les dieux, qu’est-ce que ça pouvait bien être ?

Owéor pouvait distinguer une silhouette longer la bâtisse dans les interstices du mur de planches.

En face de lui, il voyait un second garde qui s’apprêtait à franchir la clôture.
Le petit rôdeur prit une grande respiration, toujours tapissé dans l’ombre et désespéré. Dans un dernier sursaut de vie, il dénicha un petit passage dans lequel il tenta de se faufiler, mais bien qu’il puisse y engager la tête, ses épaules bloquèrent inexorablement. Alors il poussa de toutes ces forces, le bois lui égratignant le dos et le cuir chevelu. Il gratta le sol pour tenter d'élargir l'espace mais rien ne put y faire.


- On essaye de se carapater ?

C’est alors que ses espoirs s’effondrèrent d’un coup, quand il perçut une voix retentissant dans son dos. Un frisson glacé lui remonta l’échine. Owéor tourna les yeux pour contempler l’un des gardes qui pointait hostilement le bout de sa lance, une figure poupine couverte de tache de rousseur et des yeux qui clignaient d’un air blême.

- C’était un Gnome, lâcha-t-il avec un sourire amusé. Un putain de Gnome farceur, qu’à dut s’perdre depuis les bois de Rauwlin.
- Qu’à foutu l’feu au cheval du maître, rectifia une voix amer.

Le second garde entra à son tour, vêtu d’une tunique brune recouverte d’un pourpoint de coton, une main armée d’une matraque du type de celles que l’on utilise dans les abattoirs pour assommer les animaux. Il était trapu et affichait un visage méchant caché sous un demi-heaume de fer. Ses vilaines dents grimacèrent quand il se rapprocha d’Owéor.

Le Gnome était, littéralement, dos au mur.


- Qu’est-ce que tu fais là misérable ?! T’es venu seul ?! (il criait et postillonnait abondamment) C’est une propriété privé ! Parle ou il t’en cuira !!

***

Volan
Trident paré à plonger, les pieds fermement ancré dans le sol, Volan attendait l’ultime dénouement sous les branches d’un grand mûrier. Dès que l’un des soldats pointerait le bout de son nez depuis l’angle du mur, il profiterait de la stupeur pour réduire l’écart du nombre. Mais finalement, les ombres des deux gardes s’immobilisèrent brusquement, comme appelés par un ordre lointain, ils rebroussèrent chemin et retournèrent précipitamment vers l’entrée de la propriété.

Abaissant son arme, le demi-diable put reprendre son souffle.

Quand soudain, il perçut un sifflement à un mètre de lui. Il tendit l’oreille et sentit qu’on l’appelait depuis les interstices du volet en bois. C’était la voix d’une femme, probablement d’un âge avancé, une lueur de peur au fond de la gorge. Se rapprochant discrètement de la façade du mur, pour ne pas se faire repérer par les deux lointains archers, Volan fit un signe et écouta plus attentivement.


- Psst ! Vous êtes venu nous sauver ?

Le panneau de bois qui fermait l’encadrement de la fenêtre, était solide et massif, ne laissant que très peu d’espace entre les planches. Volan ne pouvait qu’entrevoir deux yeux pâles baignant dans l’obscurité. Il n’y avait aucune source de lumière à l’intérieur.

- Nos maitres sont à l’étage. Ils nous ont jetés ici, reprit la voix tremblotante. Et les bandits ont menacés de nous tuer !

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écrit par: Jolicoeur Mercredi 24 Juillet 2019 à 08h41
Jolicoeur tendait toujours l'oreille. Opportuniste, sa gueule amochée se fendit d'un sourire. Au cas où sa discrétion lui ferait défaut, il se ferait passer pour un émissaire de la Compagnie des Marches Frontalières. Il pourrait ainsi sauver sa peau. Le guerrier se félicita d'avoir poursuivi son écoute. Il avait appris beaucoup, et il saurait utiliser ces informations le moment venu. Si il doutait encore un instant auparavant, à présent la balance penchait fortement en faveur de la monarchie et de l'armée officielle. Ils pouvait frapper un grand coup si Belfroi lui accordait sa confiance. Mais il devait aussi profiter de sa présence au siège de l'Héritage pour glaner le maximum d'informations.
Laissant au gnome le soin de veiller sur le colosse endormi. Le balafré fouina. Hélas ce ne fut que perte de temps, il en avait appris plus en laissant son oreille trainer sur le palier quelques instants qu'en tout ce temps passé en vaines fouilles. Le guerrier se reprit. Si il devait trouver quelque chose quelque part à l'étage, la double porte ouvragée était toute désignée, les autres portes devaient mener à d'autres chambres semblables et sans intérêts.
Sans bruit le guerrier traversa le palier et surprit deux voix inquiètes, d'un mouvement il poussa les portes. Il tomba nez à nez avec un hobereau ridicule et sa donzelle craintive. Le guerrier jubila. Il était clair à présent qu'il tirerait parti de sa chance : le Capitaine Belfroi et son lieutenant court sur pattes venaient bien malgré eux de s'offrir les services d'un fieffé gredin, profiteur notoire. Le nobliaux au cure-dent n'impressionna pas le guerrier qui ne prit même pas la peine de dégainer. Par contre, sa jeune compagne éveilla davantage d'intérêt chez le jeune aventurier et pas uniquement grâce à ses formes.


- Oui, belle dame je fiens fous sortir des pattes de ces truands. Êtes fous seuls à quérir mon secours ? Ou y a-t-il d'autres otafes dans le manoir ? »

Tout en interrogeant la dame d'un ton flatteur (mais bien davantage odieux venant de cette bouche fendue), le guerrier ne se laissa pas distraire, il observa le couple et se résigna. Ils ne pourraient jamais passer par le même chemin. Le nigaud et sa belle se rompraient le cou ou au mieux parviendraient à réveiller le géant. Il fallait ouvrir une voie sûre, c'est alors que Jolicoeur se rappela d'une porte donnant face à la cahute à l'extérieur, leur abri de fortune. Il faudrait traverser le rez-de-chaussée et espérer que les deux hommes avaient bien libérer les lieux... et que d'autres ne stagnaient pas dans les parages.


Si il n'y a personne d'autre à secourir ou juste la domestique croisée par Volan (si ce n'est pas noble, c'est pas important), Jolicoeur dégaine et ouvre la marche vers le rez-de-chaussée et la sortie.

écrit par: Schninkel Lundi 19 Août 2019 à 19h00
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Jolicœur, Owéor & Volan
Jolicœur
Le franc-tireur avait atteint l’étage et la partie noble du manoir, occupé par un bureau d’apparat, il découvrit un couple de jeunes bourgeois qui le considéra d’un air perplexe. L’intérieur de la salle était paré de soieries et de draperies colorés qui laissait filtrer une lumière avare. Il y avait des murs peints en vert mousse, les fauteuils et les chaises en cuir sombre disposés autour d’un grand bureau en acajou orné d’arabesques dorées. La décoration se distinguait par quelques bibelots de valeur disposés de part et d’autre des meubles rudimentaires. Des étagères de bois étaient plaquées contre une tapisserie qui se décollait par endroits. Sur le mur opposé, l’on pouvait contempler une grande peinture sur toile représentant un vieux seigneur richement vêtu et généreusement décoré de médailles. L’œuvre était signée en bas à droite.

Jolicœur se tenait devant eux, ces chausses et ses bottes maculant de boue l’épais tapis qui recouvrait le sol. A ses narines parvenaient les effluves rances de la détresse de loup mêlé à la sueur d’une longue journée d’effort : sa propre odeur corporelle devenu légèrement incommodante. Mais ce n’était qu’un défaut parmi un physique ingrat et un défaut de locution prononcé. Après avoir bafouillé quelques consignes, observé se lever des sourcils circonspects, le guerrier se sentit plus que jamais intrus dans un riche décor.

Le noble homme, proche de la trentaine, bien bâti, portant des vêtements de bonne qualité et une rapière passé dans un fourreau décoré, était d’une noblesse évidente, en tout cas, membre de la classe supérieur. Il n’était pas particulièrement beau mais son expression était ouverte et amicale.


- Je vous présente dame Geraldi Noëllaume, ma fiancée. Et je me nomme Hirvin de la maison Audovère du Carmathan. Nous sommes extrêmement reconnaissants de votre intervention.

Il prononça ces mots avec une fierté teintée d’humilité.

Dame Geraldi s’avança d’un pas vers son étrange bienfaiteur et décrivit une courte révérence teintée de craintes. Ses traits laissaient deviner une jeunesse certaine à la vivacité de ses gestes et à sa grâce peu affectée. Un rang de perles d’ambre coulait autour de sa fine nuque. Sous le satin crème de sa manche, Jolicœur aperçut plusieurs couches de fines soieries de nuances, allant du fauve à la lavande. Comme sur l’ourlet du bas, la broderie sur la manche représentait des feuilles d’automne et des chrysanthèmes. Une dame fortunée, sans aucun doute, pu apprécier le mercenaire.


- Quel sauvetage magnifique ! C’est très excitant ! Regardez ma douce colombe, notre bienfaiteur nous a ramené de la détresse de loup pour prendre la fuite. Quelle aventure !

- Merveilleux, répondit-elle d’une voix cristalline. Nous allons leur passer sous le nez. Comme dans les contes ! (elle fixait le guerrier de ses grands yeux pâles) Mais il reste le problème des pièges…

- Ces ruffians sont arrivés au petit matin, reprit le noble, peu avant le lever du jour. C’est malin, ils arrivent depuis la vallée, attaquent des caravanes sur la route marchande, puis mettent cap vers l’autre versant de la montagne. Mais la garde est arrivée, et ces bandits ont posé des pièges sur ma propriété ! (il se tourna vers sa fiancée) Enfin, je veux dire Notre propriété, se corrigea-t-il.

- Nous devons retirer ces pièges sans quoi nous ne pourrons pas partir.

Hirvin Audovère acquiesça en se grattant nerveusement le menton d’un air contrarié. Il tourna le visage vers Jolicœur et s’enthousiasma soudainement :

- Je sais ! Prenez mon cor de chasse. Il est à l’étage. Vous y trouverez sans doute du matériel. Puis retirez les pièges ou créez une diversion. Mettez le feu à la grange par exemple. Ces bandits auront ensuite trop à faire pour s’intéresser à nous. Sonnez du cor pour nous prévenir que la voie est libre !

La jeune femme étouffa un éclat de voix, prenant un air surpris, comme victime d’une prise de conscience.

- Ah ! Nous devons aussi sauver nos gens ! (elle attrapa son futur époux afin de l’interpeller) Les pauvres ont tentés de s’interposer, pour nous sauver, mon aimé. (elle tourna le menton vers Jolicœur) Ils sont attachés et enfermés dans une pièce du rez-de-chaussée. Nous ne pouvons pas les abandonner à la merci de ces bandits !

Le couple se retourna de concert vers le guerrier, contemplant sa réaction.

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écrit par: Jolicoeur Dimanche 01 Septembre 2019 à 18h57
Le guerrier éprouvait un sentiment particulier face aux hôtes du manoir, un mélange improbable de mépris et de déférence, le malaise s'installa insidieusement dans son esprit. Jolicoeur était décalé, marginal dans ce cadre richement décoré, mais pas tant par le luxe du bureau que par les manières des Audovère-Noëllaume. Il n'est pas toujours aisé pour un soudard anonyme de percer les secrets de la noblesse Damarienne.

Heureusement, le gaillard balaya le malaise et reprit ses esprits. Comprenant que ces nobliaux ridicules attachaient une importance démesurée et particulièrement inappropriée (surtout dans cette situation) à l'étiquette. Le défiguré ravala son impertinence et se plia du mieux qu'il le put aux usages du couple.


- Fe suis Folicoeur d'Eauprofonde. » Le gaillard plissa les yeux pour se rappeler une conversation engagée quelques heures plus tôt. « Fe travaille pour la Compagnie Frontalière, commissionné par le Baron de Polten et sous l'autorité du Régent de Carmathan. »

Le pauvre garçon, bien mal à l'aise dans son rôle de "personnage civilisé" exécuta un bref signe de tête en guise de réponse au salut de Dame Geraldi. Le malotru ne put s'empêcher de remarquer la richesse de la séduisante et de faire le lien avec le manoir. Quel malheur qu'il n'ait pas eu l'occasion de poursuivre ses explorations de la maison en solitaire ! Qui sait les bijoux et les richesses sur lesquels il eut pu faire main basse ? Mais à présent il était trop tard avec ces deux gosses de riches à secourir, il avait mieux à faire que de fouiner dans la demeure. De plus, il supposait que sauver ces deux là n'était qu'un début dans le rôle qu'il pouvait jouer dans cette guerre. S'il apportait la victoire à Gareth Tueurdedragon, sa richesse dépasserait sans doute celle des Noëllaume et des Audovère réunis !

Enfin, Jolicoeur fut tiré de ses fantasmes cupides par la situation exposée avec un pragmatisme étonnant par le jeune hobereau. Les pièges... nul besoin de les craindre si ils empruntaient le même chemin que celui qui les avait menés tout droit ici. Il faudra sans doute sonder les abords de la porte au rez-de-chaussée, mais il persévéra dans son idée de revenir sur ses pas avec ses protégés. Le plus difficile serait de rester discret avec ces deux nobliaux cranneurs. Et voilà que la donzelle voulait aussi emmener ses gens, une bande de serviteurs apeurés lambinant dans la tranchée des bois était tout ce que Jolicoeur voulait éviter. Éludant la question de la bienveillante suzeraine, le mercenaire accorda davantage d'attention au patricien à la rapière. Il se rappela d'ailleurs aussitôt l'escapade de son compagnon à l'oreille tranchée. S'approchant des draperies du côté sud de la pièce, il écarta d'un pouce la tenture colorée et jeta un coup d'œil discret sur l'extérieur puis se retourna vers Hirvin.

- Vous êtes fin stratège, maître Hirvin. En ce moment même, un de mes hommes allume un feu dans les écuries. » annonça-t-il au comble de l'hypocrisie. Le balafré avait toujours été contre cette idée, mais si il pouvait en tirer le moindre profit autant s'attribuer le mérite de l'entreprise. Il embraya aussitôt. « Fe vais aller feter un coup d'œil à l'étage. Par où puis-fe y accéder ?

- Par contre, ne boufez pas d'ici tant que fe ne suis pas de retour ! Pas question de vous laisser fuir seuls, nous ne serons pas trop de deux guerriers pour braver les embuches qui nous attendent : il y a de nombreux ennemis dans les parages ! Et par dessus tout : pas un mot sur ma présence ici si vos preneurs d'otages pointent leur nez ! N'oubliez point que fe suis votre seule porte de sortie, si fe suis débusqué, tout est perdu. »

écrit par: Schninkel Lundi 02 Septembre 2019 à 21h00
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Jolicœur
PARCHEMIN
Discrétion = 3(d20)+5 = 8 [échec]
Perception = 10(d20)

Le courageux franc-tireur quitta donc ses deux nobliaux afin de rejoindre l’étage supérieur du manoir. Suivant les conseils, il traversa le couloir à pas feutré, contournant la rambarde et l’escalier d’où ils avaient surpris les voix des malfrats. Plus loin, Jolicœur trouva aisément la petite chambre du fond, et en quelques marches, poussant une dernière trappe, il parvint jusqu’au sombre grenier sous la charpente. Ici, la lumière filtrait péniblement à travers trois étroites fenêtres rondes disposées de part et d’autre de la salle. Entre les planches vétustes régnait une odeur de moisissure, et sous la poussière et les toiles d’araignées, se trouvait un ameublement mesquin, très en désordre. Il y avait des liasses d’archives plein les placards, de vieilles cartes de géographie aux couleurs passées, des antiquités parmi lesquelles, occupant une bonne partie de la salle, un gigantesque métier à tisser, une machine archaïque semblant tout droit sorti d’un musée.

Poursuivant son exploration, il aperçut des outils suspendus à leurs crochets, des fourrures, de la corde, un cor en cuivre et des lanternes à huile. De l’équipement de chasse parmi lequel il dénicha une crosse courbée qui attira son attention. C’était une arbalète noire, à levier, faite d’un matériau qui semblait léger et résistant. Il trouva une petite poche de cuir protégeant six carreaux.

Brusquement, au milieu d’habits qui n’avaient jamais vu le jour et d’épées qui ne coupaient plus, un mouvement attira Jolicœur vers l’extérieur du coin de l’œil. A travers l’une des petites fenêtres, il aperçut quelques hommes coiffés de heaumes, certains portants des lances, la plupart arborant une attitude nonchalante. Il y avait ceux qui veillaient à l’entrée de la propriété, et à sa gauche, trois ou quatre d’entre eux qui se regroupaient autour de l’enclos des chevaux. Depuis sa position, il ne voyait qu’un tas de tuiles et de briques, et quelques destriers, en contrebas. C’était la petite étable vers laquelle s’était précipité le petit rodeur nommé Owéor. Mais l’atmosphère paraissait bien trop calme.

On était très loin de l’incendie et du chaos escompté.

Cherchant à en savoir plus, et profitant du point de vue qui dominait le domaine Noëllaume, il se dirigea vers la fenêtre suivante. A travers un petit hublot encrassé par le temps et les intempéries, il vit une seconde structure, la tour de guet où veillaient deux archers bandits. Le bâtiment derrière le manoir, surplombé d’un ancien pigeonnier, se révéla être un grenier à foin. Bien plus propice aux incendies que l’étable où s’était dirigé le Gnome à l’oreille fendue.

Si visiblement Jolicœur ne pouvait pas pleinement compter sur ses compagnons, il était néanmoins parvenu à réaliser ses principaux objectifs. Et tandis que l’après-midi s’entamait paisiblement, infiltré dans l’ombre du grenier d’une ancienne famille noble de Damara, le guerrier semblait avoir toute l’amplitude pour échauder un plan d’action digne de ce nom.

Le plus dur restait sans doute à venir.


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écrit par: Jolicoeur Jeudi 05 Septembre 2019 à 13h05
Le balafré était parvenu sans encombres au grenier poussiéreux. Il était pressé par le temps : au plus tôt il filerait avec les otages, au plus tôt il pourrait briller auprès de Belfroi et coincer la troupe de dissidents. Si elle empruntait un col en pleine nuit et gagnait une carrière, quelle meilleure opportunité auraient-ils pour les piéger comme des lapins au fond de leur terrier ? La compagnie des marches en ressortirai sans trop de pertes et la troupe rebelle serait décimée, il fallait tirer parti du terrain. Et justement, dans le fatras des archives à demi moisie, Jolicoeur découvrit quelques cartes...

Le guerrier fouilla à la hâte dans la paperasse. Ses paluches crasseuses retourna les parchemins et les papiers abimés, s'arrêtant sur quelques plans.


¤ La carrière d'Hozzin... La maison Dalsiel... Noëllaume !? ... Hozzin, Dalsiel, Noëllaume... Foutre de dracoliche, ces bouseux écrivent en runes ! ¤

L'aquafondien comprit bien vite qu'il lui faudrait du temps pour étudier ces cartes et déchiffrer les runes dethek, ses connaissances de la langue naine ne permettaient pas de déceler le sens des mots au premier examen. Il jeta un coup d'œil à la lucarne ronde et aperçut le ciel pâle de l'après-midi. Il se promit d'examiner ces plans avec plus de rigueur dès que le temps lui en serait donné. Sans ménagement, il fourra les cartes dans son havresac.

Poursuivant son exploration des combles, le soudard dégota un équipement de chasse. L'arme de tir paraissait encore utilisable contrairement au reste du bric-à-brac. Le cor de chasse, lui aussi pouvait servir, si les choses se gâtaient en forêt il pourrait appeler la compagnie des marches à la rescousse.

Enfin, le gaillard observa le domaine depuis sa position en surplomb.

¤ Ce demi-portion a du prendre ses jambes à son coup dès qu'il a flairé le danger. Couard de gnome! ¤ maugréa-t-il, désespérant d'apercevoir le chaos promit par Owéor.

En effet, le tout était bien trop calme. Faisant son petit bonhomme de chemin, une stratégie murissait sous la caboche du guerrier : il était passé sans encombres sous le nez des deux guetteurs mais en serait-il de même en traînant la donzelle et son enjôleur à la rapière derrière lui ? Probablement pas. Les tirer comme des lapins était bien trop risqué pour l'épéiste, bien plus adroit à donner des coups d'estocs dans l'ombre d'une ruelle, ils ne pourrait pas occire les deux bandits avec l'adresse d'un véritable archer... Un rictus se peignit sur le visage du balafré. Il avait sous la main de quoi mettre ces deux-là hors d'état de nuire : l'arbalète chargée à vide pointa dans la direction du grenier à foin, tandis que le mercenaire jubilait.

Sans perdre plus de temps, Jolicoeur enduit les carreaux de l'huile des lanternes. Il disposa ses six munitions incendiaires faces à lui sur le rebord arrondis de la lucarne, il y joignit son petit briquet à amadou. Il prit encore le temps d'ajuster son tir avant d'allumer ses projectiles, il n'avait pas droit à l'erreur. Il fallait qu'il boute le feu à la réserve de foin du premier coup.


EDIT :

Tout à coup, une mésange piailla depuis son nid tout proche, sans doute situé sous la corniche. Le tireur s'abaissa avec précipitation. Hors de vue des gardes, la sueur perlait sur son front. L'odeur aigre de la peur embauma le guerrier d'une aura malodorante. Et si il était découvert ?... Que les deux vigies donnaient l'alerte?... Coincé dans ce grenier, il ne pourrait faire face à l'assaut de toute une garnison !

Enrageant devant sa propre lâcheté, le défiguré ravala son plan si parfait. Il se dégonfla et se contenta de récupérer le matériel qu'il jugea utile avant de redescendre vers le refuge du couple Noëllaume-Audovère. Il pris soin de rester silencieux sur le palier, à l'affut du moindre son provenant du rez-de-chaussée. Il ouvrit la porte de la chambre et ordonna :


- Suifez-moi ! Et à partir de maintenant plus aucun bruit ! »

Le gaillard descendit les escaliers armes en main à la recherche de son échappatoire : la porte qu'il avait remarqué depuis la cahute délabrée.


PARCHEMIN

- Jolicoeur prend les cartes qu'il a trouvé, l'arbalète, les carreaux, le corps de chasse, la corde (celle utilisée pour grimper à l'arbre est toujours notée dans mon inventaire mais elle pendouille tristement à une branche de murier).
- Jolicoeur enduit tout les carreaux d'huile. Il en enflamme un seul à l'aide de son briquet, il tire sur le foin. Si il manque son coup, il recommence l'opération. J'espère ne pas en arriver au sixième ^^.
-Jolicoeur descend l'escalier et hormis situation particulière, il pousse avec discrétion la porte donnant sur la pièce le plus au sud-est. Si il y trouve une porte, évidemment.
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écrit par: Schninkel Mercredi 18 Septembre 2019 à 13h45
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Jolicœur
Le mercenaire au visage entaillé poursuivit son exploration sous la toiture du manoir. Plusieurs lucarnes rondes laissaient entrer le soleil, et dessinaient des trajectoires sur le sol, faisant danser dans sa brillance jaune des grains de poussière, telles des fées dragée. A l’extérieur, quelques nuages blancs de beau temps planaient dans le ciel. Après quelques instants de réflexion, il décida de rebrousser chemin afin de rejoindre les étages inférieurs et le bureau où patientaient les deux nobles otages. Ainsi, Jolicœur circula entre les malles de vieux vêtements, d’armoires et de meubles anciens, pour atteindre le petit escalier, toujours à pas feutrés sur un plancher grinçant.

A son passage, à travers la rambarde boisée qui menait à l'escalier, il entendit de nouveau des bruissements en provenance du rez-de-chaussée. Une porte claqua, des bruits de bottes puis des éclats de voix :


- Monseigneur, appela-t-on d’une voix hésitante. Nous avons un intrus à l’extérieur. Un lutin vient d’essayer de mettre le feu à la croupe de votre jument !
- Que dis-tu ? répondit on. C’était la voix rauque qui avait tenu une conversation plus tôt.
- Nous l’avons isolé dans l’écurie, près de l’enclos. Vous devriez y prêter attention avant qu’Alexei ne l’écorche vif.
- Bien, allons-y.

De nouveaux mouvements firent grincer les lattes du parquet, et une porte claqua après le passage de quelques bottes. Par tous les dieux, c’était probablement le signe que le mercenaire attendait.

Finalement, le Gnome avait sans doute réussi à créer un semblant de diversion. Fusse au péril de sa propre vie. Mais désormais, la maison était vide, ou tout du moins, légèrement moins fréquenté. Jolicœur jugea que le moment était venu. Il poursuivit son manège et rejoignit le bureau du couple en tonnant quelques consignes.


***


Ainsi, sous un grand lustre qui cascadait depuis le plafond, Jolicœur se mit à descendre le grand escalier pour rejoindre le rez-de-chaussée, avec la ferme intention d’extraire tout ce petit monde du péril qui les menaçait. Derrière lui, le jeune noble tenait la main de sa belle, progressant silencieusement dans de grandes salles boisées, aux murs couverts de tableaux. Les pièces étaient grandes, et malgré l’ancienneté de ses meubles, le ménage avait été fait pour mieux convenir au confort des propriétaires. Les meubles brillaient comme s’ils venaient d’être astiqués. Partout régnait une délicieuse odeur de pin et d’encaustique. Quelques ornements de marbres et dorures.

Tous les trois laissèrent rapidement le hall dans un silence glacial. Jolicœur dut rapidement se fier aux conseils de ser Audovère et de dame Noëllaume, qui connaissaient bien mieux les lieux.

Ils se retrouvèrent ensuite dans un spacieux salon, environnés de tout le luxe dont l’Aquafondien avait pu rêver toute son enfance. La plus parfaite teinte de rose couvrait les murs. On aurait dit que revoir les maîtres de la demeure les faisait rougir de plaisir. Le dallage immaculé scintillait tel un miroir. Une grande table meublait le centre de la salle.


- Cette porte mène aux cuisines, murmura le noble en désignant le fond du salon. Et au cellier où sont enfermés nos gens.

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écrit par: Volan Vendredi 20 Septembre 2019 à 23h43
Volan attendant sous son mûrier avait eu la surprise de voir cette femme apparaître soudainement et faillit lui mettre un coup de trident bien mérité. Cependant, il restait à retirer le panneau de bois pour cela. La question de la femme fit hausser des épaules le tieffelin qui n'était pas là pour sauver qui que ce soit, du moins de lui-même. Cependant, sa mission en ces lieux ressemblait fortement à un sauvetage aussi décida t-il de faire quelque chose en ce sens. Regardant de nouveau au coin de l'arbre et du mur pour s'assurer que rien ni personne ne venait dans sa direction, il regarda exactement comment était composé le panneau de bois, comment il était rattaché au reste de la structure et ce qu'il pouvait faire afin de l'ouvrir de son côté. Il voulait une solution à la fois rapide et un minimum discrète. Se retrouver en plein territoire ennemi à faire l'idiot tout en étant bruyant n'était pas le meilleur moyen de rester en vie. Cependant, la solution lui semblait unique, aussi haussa t-il de nouveau les épaules.

- En effet, je suis ici pour vous sauver. Combien êtes vous exactement là-dedans. Reculez vous un petit peu, je vais essayer d'ouvrir ce panneau pour que vous puissiez sortir.

Volan se décida à utiliser son trident comme levier et lui-même comme contrepoids pour ouvrir le panneau de bois à l'ancienne. L'intérêt était que son trident, magique, serait plus résistant. Et si jamais quelqu'un arrivait pour l'attaquer, il bénéficiait toujours de son épée courte à sa ceinture. Insérant du mieux qu'il pouvait la tête de son arme dans l'interstice, Volan commença à forcer le panneau de bois.

Insère au plus la partie métallique du trident dans l'interstice la plus large et et essaie de l'ouvrir par la force en étant le plus discret possible. Si ça possible d'être discret, essaie d'être rapide et efficace.

écrit par: Jolicoeur Lundi 23 Septembre 2019 à 19h36
Le guerrier avait récupéré ce qui lui avait paru utile dans le grenier. Il fut contraint d'abandonner une partie de son paquetage, il commençait à sentir par trop le poids de son attirail et cela gênait quelque peu ses déplacement.

Après avoir fait son tri, le balafré descendit rejoindre les hôtes du manoir en maugréant son plan avorté. Soudain, il cessa ses jérémiades. Du bruit se faisait entendre au rez-de-chaussée. Jolicoeur sourit : le nabot avait réussi à se rendre utile. Dommage pour lui qu'il le paye de sa tête, mais au moins, les soudards seraient occupé un moment. Il était temps de profiter de cette diversion pour prendre la poudre d'escampette.

Le mercenaire eut le souffle coupé face au luxe de la salle à manger. Par les dieux, ces bouseux savaient se mettre à l'aise. Quelle plaie qu'il ne découvrait pas les lieux en d'autres circonstances, il aurait su en profiter, lui aussi. Tant pis, l'héritage serait annihilé grâce à lui et le roi lui-même lui en serait éperdument reconnaissant.

Arme en main, le guerrier hocha la tête et poussa doucement la porte de la cuisine, près au pire.

écrit par: Schninkel Vendredi 27 Septembre 2019 à 19h02
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Jolicœur, Owéor & Volan
Jolicœur
Après un court passage dans la riche salle à manger, Jolicœur entra par la porte de service et vit un homme dans la cuisine, à l’air patibulaire, manifestement occupé à préparer ce qui ressemblait à un repas. Une bouteille de vin entamée trônait sur le comptoir en chêne, à côté d’une épaisse pièce de viande rouge. Aussitôt, il se retourna et le dévisagea avec incrédulité, visiblement légèrement décontenancé suite à cette intervention extravagante et surprenante.

C’était un homme à la mine austère, des traits durs, une bouche amère, des joues mal rasées, et des petits yeux méfiants, sombres et inquisiteurs. Le poitrail large et des bras épais de bucheron. L’air de forçat évadé d’un pénitencier. Une brute, songea Jolicœur, un de ces mercenaires qui, en temps de paix, remplaçaient leur maigre solde en se louant afin d’effectuer les basses besognes.

Un silence surpris accueillit la rencontre entre les deux hommes. Si le balafré voulait garder l’avantage de la surprise, frapper un grand coup, c’était raté. Tout à coup, un sourire nerveux fusa dans la pièce, victime d’une soudaine explosion de colère, il se mit à brandir le grand couteau de cuisine qu’il tenait entre les doigts, les yeux braqués sur l’intrus.


- Hey ! s’exclama-t-il. T’es qui, toi ?

***


Volan
La fenêtre était obstruée d’un épais volet de bois, formé pas des lames d’acier fixées à l’aide de vis à bois ordinaire, et fermé par des charnières, une barre et des gonds. Les lattes de bois étaient loin d’être détériorées ou fragilisées par les intempéries, preuve que l’on prenait soin des boiseries laquées du manoir. Si Volan était confiant en ses qualités, et pensait aisément pouvoir les forcer, il en était tout autre pour les fracturer de façon discrète.

Jetant un œil par-dessus son épaule, il observa la structure dans son dos, au-delà du grand mûrier. Une sorte de grenier à foin surmonté par un vieux pigeonnier que deux bandits avaient investis pour servir de tour de guet. Bien que les deux clampins n’aient, heureusement, pas encore jugés bon d’observer dans la direction de Volan, il était probablement téméraire de penser que le bruit n’attirerait pas leur attention.

Le trident toujours logé entre les lattes en bois laquées, une voix attira de nouveau la concentration du guerrier sur la fenêtre :


- Que faites-vous, malheureux ? reprit la voix féminine. Vous allez attirer la foudre de ces brigands.
- Y’en a toute une tripoté, à l’intérieur et en dehors, confirma une seconde voix masculine.
- Pour sûr ! Et ils ont posés des pièges. Monseigneur, nous ne pourrons fuir très loin sans diversion, tant que la voie ne sera pas libre.

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écrit par: Volan Jeudi 03 Octobre 2019 à 22h58
Volan savait qu'il devait agir vite et précisément s'il voulait sauver tout le monde, il était temps de faire quelque chose. Il y avait deux gardes en haut du pigeonnier et ils posaient un gros problème. Qui tient les hauts tient les bas. Il fallait inverser la tendance même si les risques de se faire surprendre étaient plus qu'important. Volan était un guerrier dans l'âme et il réclamait du sang. Il n'était certes pas rationnel ni très sage, mais c'était ainsi qu'il avait survécu, et non pas en se faufilant comme un rat dans une cave à fromage. S'il fallait une diversion, il allait la faire pour tout le monde à coup de trident et recouvert du sang de ses ennemis.

Regardant autour de lui, puis les gens prisonniers derrière le panneau de bois, il haussa les épaules et dit d'une voix neutre et étrangement calme.

- Si ce n'est qu'une question de gardes, j'ai un moyen de régler ça, dit il en montrant son trident.

Volan n'était cependant pas stupide, il avait une idée et comptait d'ailleurs sur ses capacités propres à sa race pour les mener. Regardant une nouvelle fois tout autour de lui, il se mit à courir à toute allure pour rejoindre le grenier à foin et y pénétrer. Pendant toute sa course, il pria silencieusement Shar de lui accorder le temps et la chance nécessaire pour réussir ce qu'il avait en tête.

Course jusque dans le grenier à foin que je vois au loin, 4x9 mètres, soit 36 mètres, je pense y arriver. Ca me prend tout mon round.

écrit par: Jolicoeur Vendredi 04 Octobre 2019 à 12h51
Le guerrier tomba nez-à-nez avec le cuistot. Il espérait entrouvrir la porte discrètement, mais la surprise lui fit défaut et il dut se résoudre à préciser les intentions du marmiton avant de prendre toute initiative malheureuse. Le balafré, faisant fi du couteau de cuisine, y alla au culot et retourna la question au cuisinier :

- Et toi l'ami, qui fert-tu ? À qui profitera fet odorant repas ? »

Enfin, l'œil du mercenaire s'arrête sur la bouteille de rouge. Et avec un rictus, le gaillard reprend avec un hochement de tête :

- On peut boire un coup, bonhomme ? »

écrit par: Schninkel Samedi 19 Octobre 2019 à 17h25
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Dernier jour de Kythorn, 1372
Lieu : Route de la course marchande, frontière Nord du royaume d’Impiltur, Inaccessible Orient.
Moment : Milieu
Météo et températures : Doux(16°C), vent frais.

Jolicœur, Owéor & Volan
Volan
Le soleil était à son zénith. Dans un soudain excès de zèle, Volan se mit à marcher en terrain découvert. De fait, les deux gardes postés en haut de leur perchoir l’avaient repéré dès qu’il était sorti de son couvert. Le guerrier au trident regarda l’une des sentinelles qui le visait à présent avec son arc. Son compagnon, abasourdi, un court temps, leva un petit objet à ses lèvres, visiblement prêt à souffler dedans pour sonner l’alerte et rameuter sa troupe. Puis du coin de l’œil, au même instant, il aperçut plus loin sur sa gauche, à moins d’une trentaine de mètres, l’enclos des chevaux autour duquel, une dizaine de silhouettes armées étaient regroupés. Volan observa pleinement le terrain qui s’étendait devant la demeure : une parcelle plate qui menait à un passage entres les roches– à peine assez large pour une charrette – et qui formait l’entrée principale du domaine. C’était un terrain plat qui menait à un passage entre les roches. Il dénombrait au total, moins d’une dizaine de malandrins, vêtus de cottes de mailles ou d’armures légères, d’épées et de lances. Tous portant un morceau d’étoffe rouge en guise de signe de reconnaissance. Il entendait des éclats de voix et de drôles accents gutturaux. Ces piquiers n’avaient rien de l’aspect rudimentaire des autres maraudeurs rencontrés plus tôt dans les bois.

Et ces gaillards n’allaient pas tarder à lui tomber dessus. Menace qui se couplait des flèches provenant des deux sentinelles haut perché. En face, il lui restait une dizaine de mètres à franchir pour atteindre l’échelle de la tour de guet. C’était trop tard. L’infiltration venait d’échouer pour lui, alors il restait à jouer l’appât, ou à prendre ses jambes à son cou pour rebrousser chemin, ou à affronter son destin.


PARCHEMIN
Volan
Garde1 (détection) : 13
Garde2 (détection) : 12
Garde3 (détection) : 14

Discrétion : 3(d20)+4 -5(malus course) = -1 vs 14 [échec]

***


Jolicœur
« Alors, comme ça, tu veux déguster ? » rumina le gars tout en pointant son arme.

Fortement alléché par la perspective d’un repas accompagné de bon vin, sa vigilance sembla se mettre en berne. Jolicœur ne sentit pas la menace croître. C’était trop tard, l’humeur maussade du gourmet pris en flagrant délit, vira au drame instantanément. Un voile noir lui couvrit les yeux et sa mâchoire se crispa tandis qu’il rétracta son bras musculeux pour se jeter sur l’intrus.

En quelques instants la situation vira aux hostilités, Jolicœur se sentit soudain dépassé par la situation. Il entendit seulement ser Audovère prononcer quelques mots dans son dos :
« En garde ! » Ce dernier décrivit un pas sur le côté et mis l’acier de sa rapière à nue. Un geste vif et une démarche souple qui prouvait qu’il n’était pas une âme sensible.

- Ce forban fait partie de ces bellicistes qui ont souillés l’honneur de ma chère ! déclara-t-il en fendant l’air en un sifflant d’acier.

Malheureusement, le coup manqua sa cible. L’initiative ne découragea pas le cuisinier, tout au pire, cela avait confirmé son action. En réaction, le bandit se jeta comme un fou, de tout son poids sur le balafré, portant son énorme couteau de cuisine vers sa cible. L’attaque porta, arrachant un cri de douleur au guerrier.

Avec la rapidité de l’éclair, le noble porta aussitôt un nouveau coup de rapière et manqua encore sa cible.

« Me voler mon vin ! Vous payerez cette outrecuidance ! » Le bandit pencha son arme dans le même mouvement, ses petits yeux étincelaient d’excitation et il asséna un violent revers en réponse au plus prompt des deux adversaires. Mais avec des mouvements fluides, Hirvin Audovère échappa au couperet.

PARCHEMIN
Jolicoeur
Social : 8(d20)-1=7 vs ? [échec]
Pressentiment (psychologie) = 2(d20) vs DD20 [échec]

Initiative
Cuistot-bandit : 9
Jolicœur : 3(d20)+4 = 7
Ser Hirvin Audovère : 18(d20)+2 = 20

Round surprise
Attaque d’Hirvin sur bandit : 6(d20)+3 = 9 vs ? [échec]
Attaque du bandit-cuistot sur Jolicœur : 18 vs 17 = 10 +3(armure) +4(DEX) = [réussite]
Dégâts sur Jolicœur = 11 – 4 = [7]

Round 1
Attaque d'Hirvin sur bandit : 6(d20)+3 = 9 vs ? [échec]
Attaque du bandit sur Hirvin : 8 [échec]


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écrit par: Owéor Vendredi 01 Novembre 2019 à 19h00
Après avoir vu qu'un garde l'avait remarqué, il trouva un passage pour sortir d'ici. Il se précipita et sauta dans l'espace. Malheureusement il avait mal calculer son coup et se trouva piégé au niveau des épaules. Avant qu'il n'arrive à se dégager vers la sortie, il entendit la voix d'un garde derrière lui.
Apeuré, le gnome tourna la tête vers ce qui devrait être un de ses bourreaux, vu que la situation ne pouvait guère dégénérer plus que cela.
Il réfléchissait à quoi répondre, mais le coup que le cheval lui avait mis à la tête embrumé son esprit.


¤ Cheval, feu, otage.. Non pas ça! réfléchi, vite vite!!¤

Pris de panique, il ne pensait à rien de logique. Et pour ajouter à sa détresse, un second garde faisait son apparition, et commença à mener un interrogatoire envers Owéor.
Il tourna la tête à droite et à gauche, se toucha la tête, là où le cheval l'avait attaqué, et soudain :


¤ Geilund ! ¤

Ce nom traversa son esprit comme une flèche. Au début sa mission était de le retrouver. Il s'était retrouver embarqué dans cette entreprise risquer de sauvetage d'otage un peu par hasard. Cela pourrait peut-être lui servir!
Il regarda un des gardes, tout en baissant un peu la tête, pour ne pas croiser son regard. Dans sa situation, il fallait mieux ne pas jouer la provocation.


- Monseigneur, mes excuses! Je me suis caché ici, j'étais pris en chasse pas des loups. Les mots sortaient seuls de sa bouche, peut-être trop vite pour se faire croire, il décida donc de respirer et repris un peu moins vite.
J'ai vu cette battisse et me suis réfugié vite à l'intérieur. Pour me calmer, j'ai voulu allumer un feu. Et ce pauvre canasson à marcher dedans! J'ai vite jeté ma couverture pour éteindre le feu, mais pris de peur il m'a agresser et à fait du bruit.

Bon, il avait déjà trouvé une excuse à la mise en feu de l'animal. Maintenant, il fallait expliquer pourquoi il était dans les bois, en espérant que cela convienne aux deux gardes prostré devant lui.

- D'ailleurs, connaissez-vous un certain Geilund? J'était à sa recherche avant de croiser des loups. Kati, du village plus bas m'a envoyer le chercher car il n'était pas revenu de la chasse.

Pour terminer de peaufiner sa couverture, il jeta un coup d'oeil à l'équipement des deux gardes, et repris plus calmement, comme quelqu'un qui n'avait rien à se reprocher :
- Vous avez dit propriété privé ? Où suis-je exactement pour que cet endroit sois si bien surveillé?


Owéor utilise Tromperie, pour essayer de convaincre les deux gardes, il montre également le sifflet pour le chien, pour prouver ses dires.

écrit par: Jolicoeur Dimanche 10 Novembre 2019 à 10h19

Jolicoeur avait tenté le coup de bluff. Y allant au culot, il eut espéré décontenancer suffisament le cuistot pour connaître sans camp et garder la main des hostilités. Malheureusement pour le guerrier, le forban dévoilà bien trop vite ses intentions, en même temps que son couperet aiguisé.

-
Aaargh ! Chiure de genasi ! » hurla le balafré tandis que la lame du brigand lui entailla sévèremment le bras.

Le bellâtre ne commis pas la même erreur et porta des coups de rapière. Mais malgré son jeu de jambe de duelliste accompli, il manqua sa cible.

Jolicoeur réagit de suite après. Habitué aux rixes de comptoir, il savait comment profiter de l'espace réduit.

-
Je vais t'ouvrir la panse, tête de gnoll ! » maugréa-t-il avec hargne en tirant sa seconde lame de son fourreau. Et d'un violent coup d'épaule il bouscula le cuistot tout en placant un mollet derrière le genou du brigand. Celui-ci, probablement déjà trop aviné pour garder l'équilibre chuta lourdemment. Le balafré poursuivit son mouvement et le chef-coq se retrouva en bien mauvaise posture, coinçé les quatre fers en l'air entre ses deux ennemis. Il était enfin à la merci des coup de tailles et d'estoc de l'alliance Audovert-Jolicoeur.

écrit par: Schninkel Mercredi 20 Novembre 2019 à 22h04
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Jolicœur, Owéor & Volan
Jolicœur
Il fallait jouer serré, l’étroitesse du passage ne permettait pas d’amples manœuvres. Le Bandit-Gourmet fut le plus prompte et infligea une méchante blessure à notre balafré. Le premier sang parut aussitôt réveiller en lui ses instincts de belliciste. D’un mouvement vif, le guerrier acheva de s’armer de ses deux courtes épées. La panique décuplait les forces, et désormais, il savait qu’un duel à mort venait de s’engager.

N’ayant qu’un coutelas à opposer à deux lames, Jolicœur savait que le temps jouait pour lui.

Néanmoins, il décida de prendre des risques, il para un coup d’estoc sans reculer d’un pouce, puis riposta brusquement d’un coup d’épaule rageur, de toute ses forces, qui parvint à envoyer valdinguer le mercenaire. Ce dernier poussa un hurlement et tomba à la renverse, comme une bûche. De son côté, le visage figé mais le regard furieux, le noble à la rapière ne se fit pas prier pour conclure cette passe d’arme. D’un geste fulgurant, il lui planta profondément l’acier dans le buste, puis par un habile coup à la gorge, il acheva la vie du moribond. Le corps cessa ses soubresauts dans un ultime gargouillis.

Sans attendre, ni se morfondre, le noble arracha un objet métallique avec son arme. De la pointe ensanglantée, il approcha vers Jolicœur ce qui se révéla être un trousseau de clefs.
« Prenez, l’ami. La porte où sont enfermés nos gens se trouve juste sur votre droite. » lui sollicita-t-il sobrement.

Il tourna aussitôt les épaules vers le salon, étancha le sang de son arme avec un mouchoir et rangea rapidement sa rapière à sa hanche. Dans le silence étrange qui suivit l’action, tous deux entendirent les sanglots d’une jeune femme. Elle se tenait derrière l’encadrement de la porte, scrutant la scène d’un air terrifié, alors en quelques pas, il la rejoignit, l’empoigna, puis les mains de ser Audovère allèrent d’elle-même se perdre dans sa longue chevelure, glissant rapidement sur la pente enflammée de la passion.
« C’est terminé, ma douce, déclara-t-il doucement. Ne vous inquiétez plus. » A peine eut-il prononcé ce dernier mot que les lèvres de sa conjointe s’empara des siennes. A cet-instant précis, plus rien ne semblait avoir d’importance pour eux : ni les risques de leur situation, ni l’incertitude de l’avenir.

***

Owéor
Le petit rôdeur à l’oreille cassée faisait basse mine, s’excusant de son intrusion avec des manières douces et l’air ennuyé et, plus encore peut-être, surpris. Les mots semblèrent couler de sa bouche comme une cascade, et il quémanda même ces malandrins pour qu’ils lui viennent en aide, afin de retrouver le montagnard qu’il cherchait dans la matinée.

C’était une manœuvre osée… Chacun observait l’autre, d’un instant à l’autre, ce serait la catastrophe.

Le rude gaillard se mit à grimacer avec malveillance sous son demi-heaume en fer. Il ne se laissa pas berner par l’aspect naïf du Gnome, ni par l’apparente sincérité et ces quelques échanges fallacieux. Un soupir fut la première réponse avant qu’il ne précise sa pensée :


- T’es complétement idiot, court’pattes ! aboya-t-il à nouveau, la main droite brandissant toujours une matraque. On s’en fout d’tes histoires. C’est une propriété privé. T’aurais pu foutre l’feu à la cabane ! L’canasson avait la croupe toute brulée !

Légèrement en retrait, le second garde en pourpoint de coton brun et aux cheveux ébouriffés, s’était mis à sourire. Il continuait de menacer avec sa lance, mais visiblement, nettement plus détendu que son compagnon d’arme. La situation l’amusait :

- Ahah ! C’est qu’ça vaut cher ces bêtes-là !

- Suffit d’frapper et d’se servir, reprit le premier aux yeux sévères. On prend ce qui brille et on donnera l’reste aux loups. Ça nous distraira ce soir…

- Attends, attends ! coupa de nouveau le plus jeune. Combien t’as sur toi ? Combien pour les soins du cheval et ta liberté ?

Les deux hommes vêtus d’armures disparates, sans insignes, ne semblaient pas disposés à changer d’attitude. Outre cette soudaine lueur d’avarice, ils se montraient de plus en plus oppressants. Le plus corpulent décrivait des cercles en mimant d’abattre son arme sur le sommet du crâne d’Owéor. Peut-être appliquaient-ils des consignes ou étaient-ils simplement trop heureux de rompre l’ennui en tourmentant un petit être.

Une voix tonna fort depuis l’extérieur, un troisième homme, l’un des gardes de l’autre côté de l’enclos :


- Ça s’paluche dans les fagots d’pailles ? Qu’est que vous foutez ?

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écrit par: Jolicoeur Mardi 26 Novembre 2019 à 15h11
Le balafré aurait pris un plaisir vengeur à ôter la vie du cuistot, malheureusement le noble Audovère lui vola cette distraction en deux coups de rapière. Le mercenaire récupéra les clés tendues d'un coup de main agile. Il fallait faire vite à présent, les chances que les hurlements d'agonie du gredin n'ait pas alarmé ses compagnons d'armes étaient minces.

Il faudrait aussi se trimbaler cette bande de manants auxquels semblaient tant tenir les châtelains entre les pièges et les loups des bois. Jolicoeur ordonna aux tourtereaux de terminer leurs effusions fissa et de le suivre aussitôt. Le temps des baisers était mal choisi.

Il se dirigea vers la porte de la geôle improvisée. Et testa les clés une à une jusqu'à entendre le cliquetis salvateur qui le ferait passé pour un héros aux yeux des serviteurs.

Et enfin, ils pourraient tous quitter ce manoir et s'enfoncer dans les dangers de la forêt.

écrit par: Owéor Mercredi 27 Novembre 2019 à 15h04
Il pensait avoir réussi a amadouer les gardes, et commençait déjà à avoir un soupir de soulagement. Mais son répit fut de courte durée. En effet, l'un des deux hommes se mit à gronder, et fit de grands gestes avec sa matraque. Le gnome, pensant sa dernière heure arrivé, mis ses mains devant son visage, en gémissant :

- Pardon, pardon. Me frapper pas, pitié.

Les deux gardes continuèrent à parler, en proposant de le détrousser puis de le donner en nourriture au loup. Quelle idée que de vouloir venir en aide à des soldats qui se serait mieux débrouillé sans lui.. Cela l'amener de plus en plus vers une mort lente et atroce..

Puis soudain, une lueur d'espoir apparu. On lui demander de l'argent pour soigner la bête, et pour se sauver la vie.
Sautant sur l'occasion, le gnome, toujours un peu agité, et d'une main tremblante, sorti deux pièces d'argent de sa poche, et les montra au deux gardes.


-Je n'ai que ça, je pensait simplement me balader en forêt. Par contre, je suis plutôt doué avec les animaux, et de mes mains. Je peut soigner le cheval, m'occuper des bêtes et des durs tâches que des soldats impressionnant comme vous n'ont pas le temps de faire! Et quand vous estimerez que ma dette est remboursé, je m'en irai, s'il vous plaît.

A peine avait-il finit sa phrase que la voix d'un troisième homme se fit entendre.
Convaincre deux gardes de lui laisser la vie était déjà quelque chose de peu aisé, si un autre s'en mêler, ses chances seraient encore réduite...


Owéor sort deux pièces de sa bourse, sans faire de bruit. ( jet de dextérité j'imagine? )


écrit par: Schninkel Jeudi 28 Novembre 2019 à 17h25
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Jolicœur, Owéor & Volan

Jolicœur
La tension retombait lentement tandis que le corps inerte se vidait de son sang sur le plancher de la cuisine. Le guerrier à la balafre laissa les deux tourtereaux pour aller délivrer le personnel de maison. Ses mains tremblaient tant qu’il n’arrivait pas à insérer la clef dans la serrure.

- Aaaah !

Il était pressé, on pouvait le comprendre aisément, de quitter ce manoir.
L’instant suivant, il entrouvrit la porte, on entendit quelques échanges et Jolicœur découvrit une demi-douzaine de personnes entassés dans un petit espace.

C’était un cellier ou un garde-manger, une pièce sombre, étroite et longue, maintenue à une température glaciale grâce à des murs en pierre, les murs étaient flanqués de casiers de bouteilles depuis le sol jusqu’au plafond. Une unique fenêtre était close par un volet de bois, et laissait filtrer quelques filets de lumière constituant la seule source de lumière.

Il faisait face à une jeune fille, qui fit instinctivement un geste de recule. Elle lui lança un regard désespéré, comme incommodée l’espace d’une fraction de seconde. Cette expression si familière dans la vie du mercenaire. Elle alla se plaquer dans les bras d’un grand homme avec une barbe de trois jours et des yeux noirs, il avait l’air sombre et menaçant. Ce dernier jeta des regards vers le sol, puis retournait au niveau du visage de Jolicœur : il venait de voir le cadavre, dans son dos, gisant sur les lattes du parquet. L’appréhension et les coups d’œil interrogateurs étaient sans doute légitimes.

Rapidement, c’est une femme d’un âge avancé qui se présenta, les yeux pâles et une mine plutôt réjouie :

- Que les Dieux soient remerciés.
- Etes-vous l’ami du guerrier à la fourche ?
- Les bandits nous ont jetés ici : ils ont menacé de nous tuer !
- Ils ont cassé le bras de mon mari, déclara une autre femme. Je les ai vu voler des objets de famille de dame Noëllaume ! C’est une catastrophe.

L’homme au regard sombre se releva. Il portait un bras en écharpe.

- Mon bras n’est pas cassé. Une simple entorse. Tout ira bien pour moi. Je suis resté devant ser Audovère pour le protéger. Ils n’ont pas apprécié ma loyauté.

Ce dernier rejoignit le groupe, s’adossa au mur, ferma les yeux et inspira profondément.

- …Et je vous en suis très reconnaissant, mon brave Roland. (le noble plongea ensuite son regard dans celui de Jolicœur) Bon, et maintenant ? Après leur avoir fourni de la détresse de loup, il nous faudrait une diversion pour détourner l’attention de ces malandrins.

Ainsi, toute la maisonnée se retrouva réunie, et les uns et les autres se consolèrent comme ils le pouvaient. Mais les accolades ne durèrent qu’un temps, soudain, on entendit une sorte de trompette résonnait depuis l’extérieur du bâtiment. C’était un cor d’alarme. Trop proche pour qu’il s’agisse des patrouilleurs frontaliers. Trop loin et trop tôt pour que l’alerte ne concerne leur présence dans le manoir.

Ses pensées furent écourtées quand l’une des dames, encore à la fenêtre, s’exclame avec stupeur :


- C’est votre ami aux cheveux bleus ! Il se dirigeait vers l’entrée principale. Il va se faire attraper !

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Owéor
Les pièces à la main, Owéor allait tenter une dernière négociation, quand il reçut un vilain coup de matraque dans le ventre, lui coupant le souffle, lâchant sa monnaie, parsemée sur la terre…

- Hé, hé… Alors mon salaud, ta vie vaut si peu ?

Poussé par l’avant, faillit perdre l’équilibre. Réalisant que son état de santé déclinait rapidement, la peur lui serra les tripes. La colère de l’impuissance, et l’envie de se libérer. Il ne pouvait rien faire qui risquait de les exciter d’avantage. Les voix continuaient d’aboyer au-dessus de lui, grimaçants et ricanant.

- Tu vas laisser toutes tes affaires ici, confia celui à la lance, et nous suivre gentiment.

- …Ou tu prendras une autre beigne ! T’vas voir, toi, on va s’occu…

Au même instant, on entendit une corne mugir au loin d’un son court et strident. Les deux humains s’immobilisèrent brusquement, le dos raide et les yeux écarquillés, comme des chiens de chasse, dès qu’ils entendirent le son d’alarme : ils se retournèrent conjointement vers l’extérieur.

- On nous attaque ? questionna l’homme à la matraque. Ils avaient dit qu…

- Non, l’interrompit le plus jeune. Ce ne sont pas les gardes frontaliers.

Les humains qui accompagnaient le Gnome étaient-ils entrés en action ? Les soldats qui les avaient enrôlés, sonnaient-ils la charge ?

Qu’importe, durant une fraction de seconde, le cerveau de ses tortionnaires était exclusivement centré sur l’extérieur, une distraction qui compromettait leur emprise et qui offrait une fenêtre de sortie, aussi mince fut-elle. Ou allait-il accepter le sort que les deux gardes lui réservaient ?


PARCHEMIN

Owéor :
Jet de diplomatie : 10(d20) = [10] vs ?? [échec]
Dextérité (escamotage ?) : 11(d20)+3 = [14] vs ?? [réussite]
Le garde n’entend pas le bruit des pièces s’entrechoquant dans la bourse.

Le garde attaque Owéor : [17] vs 17 [réussite]
Dégats : 5(d6)+2 = [7]
Owéor est à 1 point de vie. (Dégâts non-létaux)

[total hp :11] –3 (ruade du cheval) –7 (coup de matraque) = [1]

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écrit par: Owéor Vendredi 29 Novembre 2019 à 14h24
A peine les pièces sorti, le choc de la matraque sur son ventre fut si violent qu'il en lâcha sa modique somme. Recrocquevillé, les larmes aux yeux, se tenant le ventre à deux mains, il s'insulta mentalement.

¤ Idiot! TU préfère ton matériel ou ta vie?! ¤

La tête proche du sol, et les yeux rivés sur les pieds de ses tortionnaires, il abdiqua. L'un des deux lui demanda de laisser ses affaires, ce qu'il fit les yeux toujours au sol, dans la peur de croiser leurs regards et de les énerver une fois de plus, voir une fois de trop.

Soudain, le son du corne au dehors trouble l'intention des deux gardes. Un éclair d'espoir passe dans les yeux d'Owéor, très vite éteint par la douleur lancinante de son ventre.

La peur de se reprendre un coup, la domination de ses adversaires et l'échec des négociations le clouait au sol.Tenter quelque chose c'était le risque de se reprendre un coup. Et dans son état physique et mental actuellement, Owéor n'était pas prêt à prendre ce risque.

Il resta allongé au sol en gémissant, ne tentant même pas de saisir cette opportunité. Son sac posé à côté de lui, en direction de ses tortionnaires montrait que le gnome avait décidé de devenir docile. Si on l'emprisonnait avec les otages, il avait encore une chance d'être sauvé par ses amis.

écrit par: Jolicoeur Jeudi 12 Décembre 2019 à 00h51
Le guerrier parvint enfin à déverrouiller la porte du cellier, bien obligé de secourir les pauvres hères : les deux nobliaux, bons comme le pain, n'auraient jamais voulu partir sans eux. Le soudard n'avait même pas tenté de les convaincre du contraire tant ces jouvenceaux débordaient de bonnes intentions. La porte s'ouvrit et le spectacle qui s'offrait à Jolicoeur lui réappropria un peu de son cœur perdu. Les misérables ainsi entassé dans leur geôle de fortune, ce couple qui devait couler de jours heureux avant l'invasion de l'héritage, cette vieille dame (toujours les premières à parler) louant les déités, gratifiant l'arrivée de Jolicoeur d'une divine intention...

Même ce mouvement de recul de la petiote rendit un peu de naturel à cette épopée ou le balafré avait un temps oublié son informité. Cette terrible et honteuse balafre qui lui ôtait presque son humanité. Combien étaient-ils à le considérer comme un monstre ? Combien de fois les gosses l'ont-il fuit ? Combien de ces mêmes vieilles dames ont-elles murmuré à son passage ?

¤ Pauvres bougres ! ... Ces chiens galleux vont nous retarder. Au moins, les pièges dans lesquels ils se prendront les pieds m'épargneront les jarrets. ¤
Le gaillard chassa ses pensées contradictoires et observa plus précisément " ce brave Roland ". Il avait l'air d'un rude gaillard, même avec son bras en écharpe, sa dévotion au sieur Audovère et sa bravoure débordante en faisait un outil indispensable face aux dangers qui menaçaient, pourvu que le nigaud ne fonce pas droit dans la gueule du loup, y précipitant par la même les deux amoureux ou pire : le balafré.

Un cor sonna à l'extérieur. Aussitôt, le guerrier répondit avec aplomb :

- Vous penfiez à une diverfion? F'est exactement ce que nous avions prévu avec mes compagnons ! D'ailleurs, j'entends qu'il est temps de fe fauver Meffieurs-Dames.» railla-t-il avec un rictus satisfait. « Toi, Roland prends le couperet du chef-coq. Fa peut toujours servir. Et maintenant suivez-moi, tous ! Et en silence ! »

Le guerrier mena sa troupe jusqu'à une porte de la cuisine qui donnait sur l'extérieur, pile face au cabanon où ils s'étaient cachés en arrivant au manoir. L'intention du soudard était évidemment de propulser la plèbe et les deux nobliaux droit vers la forêt. Et sans se leurrer sur ses protégés, il n'attendais pas autant de discrétion de la part de sa troupe que des deux gnomes. Aussi garda-t-il près de lui, en arrière, les deux nobles.

écrit par: Schninkel Lundi 16 Décembre 2019 à 12h18
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Jolicœur, Owéor & Volan

Jolicœur
Ils s’engouffrèrent tous rapidement dans la forêt, sans trop réfléchir. Abandonnant derrière eux le manoir dans les montagnes et les terribles criminels. Tout ce qu’il fallait faire, c’était grimper un peu de rochers et retrouver un sentier quelconque à suivre. Il fallait surtout marcher et fuir. Désormais, peu importait la destination, pourvu que ce ne soit pas dans une zone contrôlée par les brigands.

L’ombre sous les arbres, le sol couvert de feuilles et l’odeur de l’humus. La chaleur du soleil filtrait à peine la canopée du bois. Dans une semi pénombre, ils passèrent sous une large souche d’arbre renversé. Tout paraissait calme et silencieux. Visiblement, le noble Audovère connaissait mieux le domaine que Jolicœur, et il échappa rapidement à son organisation. Il prit naturellement la tête du cortège, suivit de près par les dames aux robes retroussées jusqu’aux genoux, progressant à rythme modéré. A l’arrière, le grand homme qui portait un bras en écharpe, à l’arrière gauche du groupe, comme pour couvrir le flanc et prévenir d’un encerclement. Chacun suivait le rythme imposé, plus ou moins agile et endurant.

Dans le tumulte produit par leur fuite, sur un sentier incertain émaillé d’obstacles, de troncs d’arbres à franchir et de couloir terreux à traverser, le bruissement des bottes, le frottement des vêtements, le craquement des branches, des chuchotements et le souffle tendu des fuyards. Beaucoup de bruits extérieurs lui parvenaient aux oreilles, et il était difficile de jongler entre plusieurs niveaux d’écoute tout en fuyant dans les bois.

Les interrogations et inquiétudes ne cessaient de tourmenter l’esprit du balafré. Où pouvaient être les autres membres de l’expédition ? Mathis et le semi-diable avaient-ils été tués par les maraudeurs ? Avaient-ils été capturés ? Ou avaient-ils réussi à entrer dans la forêt ? Et les brigands, étaient-ils tombés sur le cadavre du gourmet dans la cuisine ? Autant d’interrogations qui ne faisaient qu’accentuer son désarroi. A tout moment, on pouvait être attaqué et il fallait être prêt à fuir sans autres formalités.

C’est à cet instant qu’une silhouette hirsute émergea de l’ombre d’un arbre, puis il en vint une seconde, avec la même allure prédatrice, comme s’ils sortaient d’un cauchemar aux airs de comptine. Une jeune femme laisse échapper un petit cri de stupeur en voyant apparaitre des loups.

Que font les bêtes d’un troupeau lorsqu’elles pressentent le carnage ? D’abords interdits, le groupe se mit à s’agiter, à tourner en tous sens en poussant des cris étouffés par la peur. En faisant demi-tour, ils s’aperçurent que des congénères se trouvaient dans leur dos, ainsi que d’autres, de toute part, sans doute invisible dans les fourrés. Ils étaient encerclés.


- Diantre, lâcha ser Audovère. Nous sommes cernés !

Dans un élégant mouvement de cape, le noble bretteur bomba le torse et fixa ses pieds devant sa dame, une main portée sur son arme.

Jolicœur avait sous les yeux un loup massif au pelage brun-fauve, une gueule allongée laissant voir une rangée de dents jaunies et menaçantes. Il avançait dans sa direction, d’une démarche forte et nerveuse. L’animal grognait, comme replié sur lui-même et prêt à bondir à tout instant.

L’espace d’un instant, son œil fut attiré par une nouvelle silhouette qui avançait à quelques mètres devant. Un homme, vêtu d’un manteau rapiécé, tête couverte d’un casque, marquant chacun de ses pas avec sa lance. Vraisemblablement une sentinelle ennemie. Il semblait observer la scène derrière un buisson épineux. Contrôlait-il ces bêtes ? Une corne pendait à son cou, le bougre menaçait peut-être d’alerter ses semblables en soufflant dans l’instrument. La situation s’enlisait rapidement…


PARCHEMIN
Survie (orientation) : 7(d20) = 7 [échec]
Perception (loups) : 9(d20) = 9 vs ? [échec]
Perception (sentinelle) : 16(d20) = 16 vs ? [réussite]

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Owéor
Le bandit au demi-heaume et à la matraque ronchonna entre ses dents puis cracha sur le sol et ordonna au jeunot de garder le Gnome à l’œil pendant qu’il allait voir à l’extérieur. On entendait un peu de tumulte et des voix qui s’interpellaient plus loin.

Encore légèrement étourdi par le choc du violent coup qu’il avait reçu, pris dans une torpeur passagère, la vue brouillée de larmes et les dents serrées pour compenser la douleur, Owéor restait seul en compagnie du plus jeune de ses deux tortionnaires. Il ne bougeait pas d’un pouce, son regard n’arrivait pas à s’arrimer à quelque chose, de fixer un point précis, comme une peur de sombrer dans les ténèbres et de s’y noyer. En l’occurrence, si menace il y avait, elle se trouvait ici même, devant son nez, sous la forme d’une pointe de lance affutée.

Le garde jetait des coups d’œil nerveux en dehors. De sa courte taille, Owéor ne pouvait pas voir grand-chose.


- Ce type, le gars au trident, il est avec toi ? questionna-t-il brusquement. T’es son larbin ? Vous êtes combien ?

Le ton de sa voix avait légèrement changé. Plus nerveux, peut-être moins confiant.
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écrit par: Jolicoeur Jeudi 09 Janvier 2020 à 01h59
Le guerrier espérait sans doute mener la marche, mais entre deux troncs ses sens se perdirent. Le pauvre hère chercha à repérer cette mousse bien verte sur laquelle sa paluche s'était appuyée lors de son arrivée. Et pourtant elle était introuvable, sans doute un rongeur quelconque s'en était régalé... Le gaillard persévéra et observa les lieux en quête de cet arbre à la racine en forme d'aile de dragon... Toujours rien !

Que les lanternes et les fenêtres aquafondiennes étaient plus simples à repérer ! Le balafré s'était bel et bien perdu, lui et toute sa troupe, les pauvres qui comptaient sur lui pour échapper au joug de "l'Héritage Volé" et de ses terribles disciples. Mais heureusement c'était sans compter sur le bellâtre qui était désormais par la force des choses son protégé. Ce fringant gringalet allait et venait, de tête à queue du fragile cortège et finit par trouver la piste qui les mènerait à la liberté (l'eut-il jamais ignoré d'ailleurs, ce coquebert).

Jolicoeur fulminait, il haïsait ce pantin hautain, qui avait toujours réponse à tout. Mais ces grandes enjambées et les murmures et trébuchements des pauvres le tourmentait assez que pour détourner son attention de sa jalousie. Ces bougres de ganapiats n'avaient de cesse de froisser les pousses, plier les branches et faire craquer le bois mort au sol. Dès qu'il fallait enjamber une souche, il ne fallait qu'un instant pour qu'une nigaude trébuche et casse un bâton en gémissant. Quel plaie que ces seigneurs ne soient trop preux que pour laisser ces tristes sires à leur misère! La route eut été bien plus simple sans eux.

Et voilà que l'inévitable arriva, Jolicoeur faillit beugler sur une chiarde qui geignait encore. Sans doute les racines d'un de ces pins lui avait-elle jouer un mauvais tour. Le balafré se détourna, près à taillader ces mollets trop frêles pour escalader une petite souche sans geindre. Puis il aperçut la raison de son désarroi : les terribles loups.

Ils étaient entourés par les carnassiers. Quand une broussaille bougea un peu plus que le vent ne l'aurait suggéré. Le gaillard reconnut une silhouette humaine, et juste à son allure, il se doutait de son origine : un barbare, mercenaire de l'héritage. Le balafré hésita, laissa le sauvage approcher, puis enfin, il prit la parole :


- Falut Bonhomme ! Tu es maître de feux-là? » :
demanda-t-il en désignant du doigt les bêtes grogneuses.

écrit par: Owéor Jeudi 09 Janvier 2020 à 06h45
Un des deux gardes était parti. Le danger immédiat pour Owéor s'était réduit. Il commença a respirer plus calmement, et a retrouver sa contenance. Si ils avaient l'intention de le tuer, cela aurait déjà été le cas, se disait-il pour ne pas sombrer dans la parano.
De plus, le garde qui restait à proximité de lui était le jeune, celui qui avait l'air le moins hargneux. Il décida donc de se redresser un peu.

Tout à coup, le jeune se mit à parler plus nerveusement, et le questionna sur Volan.

¤ Mince, ma couverture va surement sauter si il est déjà repéré..¤

Le gnome se redressa et adressa un sourire au jeune.


- Si l'homme au trident est dehors, cela veut dire que vos otages ne sont plus là, et que l'armée est déjà prête à tué tout les ravisseurs. Je peut vous aider à vous échapper avant qu'il ne soit trop tard.

Cette phrase avait pour but de semer le doute dans l'esprit de son adversaire, et peut-être lui permettre de s'en sortir vivant. Ou du moins lui donner une ouverture pour tenter de fuir.
Espérons néanmoins que les otages ait réellement était libérer, sinon il mettait les autres dans une situation très compliqué..

écrit par: Schninkel Samedi 01 Février 2020 à 21h03
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Jolicœur & Owéor
Jolicœur
Le groupe s’arrêta au milieu de la forêt, le chemin coupé par une meute de loups. Après avoir libéré les otages du manoir, le balafré décida de prendre les devants, interpellant le sauvage qui se dressait au milieu des bêtes. Le ton et les manières d’un client de taverne, souligné par une cicatrice handicapante, ainsi, les mots du guerrier ne parvinrent pas à rompre la tension.
Quelques secondes passèrent durant lesquelles le temps lui-même parut s’allonger.

Le mercenaire resta immobile, vêtu d’un pantalon blanc jusqu’aux genoux, le crâne surmonté d’un casque, on ne discernait que ses yeux jaunes, son menton noueux et ses dents qui n’étaient plus que des chicotes noirs. Il restait toujours silencieux, sans expression, penché sur sa lance.
Peut-être n’avait-il pas comprit la remarque ? Peut-être fallait-il employer un dialecte local ? Ou ce barbare se révélait simplement trop c..

Soudain, le sauvage plissa les lèvres et siffla d’une impulsion sèche et puissante. Aussitôt, les deux loups, répondant au signal, se mirent à grogner ensemble, hérissant le poil en ployant les oreilles vers l’arrière, à montrer leurs crocs menaçants et se ramassèrent, comme pour bondir.

Dans le dos de Jolicœur, un groupe d’employés de maison qui sanglotait de terreur. Face à lui, deux loups étaient près à lui sauter à la gorge. (et à peu près certain qu’une troisième bête furetait non loin, dans les buissons, à l’abri des regards) Derrière ces loups, à quelques mètres, un homme semblait les commander. L’issu semblait inévitable, le sang allait couler. Mais le balafré était habitué.


PARCHEMIN
Jolicœur (Diplomatie) : 11(d20) – 1 = 10 vs ? = 14(d20) : [Échec]

Initiative :
Jolicoeur : 11(d20) +4 = [15]
Audovère : 11(d20) +2 = [13]
Garde-Loup : 5(d20) +2 = [7]
Loup 1 : 4(d20) +2 + [6]
Loup 2 : 4(d20) +2 + [6]

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Owéor
A l’intérieur de la petite grange, le temps se faisait long, surtout qu’Owéor n’avait que l’ouïe et son imagination pour tenir compte de la situation. L’endroit où il était acculé ne permettait pas de jeter un œil sur l’extérieur. Contraint par son geôlier de garder le dos contre la paroi faite de planches fatiguées. Au loin, on entendait quelques éclats de voix, et plus tard, le bruit du métal qui s’entrechoque, des heurtes entre guerriers. Le pire qui pouvait arriver.

Dans un sursaut de conscience, voyant l’étreinte de ses oppresseurs ce réduire à un petit jeune, le Gnome à l’oreille cassée tenta de tromper le jeune garde en le leurrant, ruse, manipulation, intox, c’est-à-dire en l’impressionnant. Mais, à sa grande surprise, il essuya une rebuffade. Certain de pouvoir fait douter son adversaire, celui-ci osa un rictus, visiblement l’illusion n’avait pas fait mouche.

- Gyahah, ricana-t-il en regardant Owéor de haut. Tu racontes des cracks, l’Gnome. Si vous êtes assez stupides pour nous attaquer. Ton copain va se faire rétamer. Et les fuyards se feront bouloter les miches par des loups dressés.

L’ambiance était loin d’être chaleureuse. Tandis qu’il parlait, visiblement très confiant, le garde jetait des coups d’œil vers l’arrière. Excès de zèle ou très curieux, il osa un pas en arrière pour se renseigner sur l’issu du combat qui se déroulait plus loin.

- C’est la garde frontalière qui vous envoi ? questionna-t-il sans même regarder son petit interlocuteur. Franc-tireurs ? Vous ne nous aurez jamais !
PARCHEMIN
(Owéor) Bluff : 5(d20)vs 12(d20) Psychologie (Garde):[échec]


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écrit par: Schninkel Dimanche 05 Juillet 2020 à 19h35
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Dernier jour de Kythorn, 1372
Lieu : Route de la course marchande, frontière Nord du royaume d’Impiltur, Inaccessible Orient.
Moment : Courant de journée
Météo et températures : Doux(13°C), vent frais.

Une poignée de soldats faisaient les cent pas et la clairière scintillait des cuirasses des capelines d’hommes d’armes. La plupart observait le paysage, appuyés sur leurs lances avec l’air morne et indifférent de professionnels chez qui le fait de tuer ne provoque pas de poussées excessives d’adrénalines. Soudain, des voix et des craquements de branches troublèrent le silence, puis des silhouettes apparurent à l’orée des arbres, les nobles otages avaient réussis à s’évader. Leurs vêtements indiquaient clairement leur rang et leurs yeux trahissaient leur peur. Ils titubaient dans les herbes hautes, certains se tenant par les coudes pour s’affranchir de ce dernier effort.

- Je n’arrive pas à y croire, déclara un jeune homme de haute naissance. Nous avons réussi !

- Ça a marché ! lui répondit-elle.

- Vous êtes blessée ? questionna un soldat en accourant.

- Non, que les Dieux soient loués. Les bijoux peuvent être remplacés. Je suis surtout soulagée d’avoir échappée à ses maudits bandits et d’être en vie.

- C’est exaltant ! s’exclama l’homme. Un vrai sauvetage, des aventures, des maraudeurs cruels, des loups affamés, la totale !

- Je dois avouer que j’étais terrifiée. Évidemment, mon mari a pris tout cela comme une grande aventure…

Très rapidement, les infortunés furent pris en charge, des soins furent apportés. Le chef de la patrouille frontalière s’occupa de prendre le témoignage des victimes.

- Ces ruffians sont arrivés par le Col, indiqua le jeune noble. C’est très malin. Ils arrivent depuis la vallée, attaquent des caravanes sur la route, puis mettes les voiles vers les hauteurs. Mais des aventuriers sont arrivés, malgré les pièges posés sur ma propriété !

Il décrivit les événements en mimant de grands gestes.

- Les pauvres gens sont restés pour faire diversion. Les bandits étaient trop occupés pour s’intéresser à nous. Les malheureux, ils ont bravés le danger. J’espère qu’ils auront pu s’en tirer sans mal.

Quelques instants plus tard, après avoir fait état de la situation, l’officier militaire fit sonner de la corne pour organiser ses troupes. En un rien de temps, tous les soldats furent rangés en ordre de bataille.

- Très bien, hurla-t-il pour être entendu de tous. Désormais les otages sont en sécurité, nous allons pouvoir avancer vers le domaine Noëllaume ! Je compte sur vous pour délier les langues et appréhender ces mécréants !

Soudain, il leva brusquement la main. Des hommes s’échangèrent brièvement un regard, certains esquissèrent un sourire et ils tirèrent leurs armes en chœur, sans un mot. Ils avaient tous des allures musculeuses, sous une épaisse armure. Ils se mirent à marcher en direction de la propriété perchée dans les montagnes afin de délivrer justice en punissant les maraudeurs qui troublaient l’ordre de la région.

FIN


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