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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Enfants du Siècle > L'Ombre, partout, l'Ombre.


écrit par: Phineas Vendredi 12 Mai 2017 à 20h29
Depuis qu'elle avait été sauvée de la liche, la petite cité avait bien changéé. Bien sûr la petite armée de la compagnie y était pour quelque chose, mais ce n'était pas tout. En un siècle la situation tant à l'ouest qu'au sud avait changée de manière aussi drastique que terrible. L'expansion de Thultanthar et du nouvel empire de Netheril avait non seulement transformé l'aride et stérile Anauroch en une gigantesque clairière verdoyante, mais la perfidie de la Cité des Ombres avait aussi poussé les autochtones à se battre. Oh, certes, au début, les bédouins n'avaient pas chercher l'affrontement, mais quand les troupes netheres avaient décidé d'appliquer leur ordre, nombre des tribus n'avaient pas pu l'accepter. Une guerre froide et discrète s'était déroulée sous le soleil de moins en moins ardent. Mais face à tant de puissance et de cruauté, les tribus n'auraient pas pu vaincre si bien que ceux qui ne plièrent pas vinrent se réfugier dans la relative sécurité de la cohorte naine et géante. Ce furent d'abord les hommes qui arrivèrent, mais Mirztar finit pas se rendre compte que les restes de la population wémyc s'était installée non loin. Refusant d'abandonner leur demeure, les fils de Nobanion tentaient cependant de défendre les restes de leur peuple, à la frontière du désert disparaissant. Il y avait tant de douleur sur le visage de ces puissants combattants qui avant leurs terres avait perdu leur patron qui, selon les prêtre, avait été corrompu par le feu de la Magepeste. Tant de souffrance pour une peuplade aussi honorable, où était la justice ?

A l'Ouest, les tensions qui régnaient dans les Marches n'avait de cesse d'inquiéter le forgeron. Alustriel disparue, le Traité semblait parfois n'être qu'un document sans incarnation... Et il n'y avait pas qu'elle, d'Elminster on avait plus nouvelle non plus. Ces mages qui si longtemps avaient tenus entre leurs mains l'avenir du monde n'étaient plus là, et ils auraient tous dû comprendre que les ravages approchaient.

Mais ce n'était pas là l'inquiétude principale de ces derniers jours. Trois jours plus tôt, tout les prêtres, druides, paladins, rôdeurs, mages et ensorceleurs que comptait la ville avait été frappés par une vague de chaos. Comme si quelque chose s'était brisé dans la trame du monde. Mais la sensation s'était estompée immédiatemment. Pourtant, l'évènement avait terrorisé tout le monde, et dans la journée Mirztar avait reçu un message de Sundabar, émanant directement du commandement de la Compagnie.


PARCHEMIN
Mirztar,
je sais la difficulté de votre situation à Anleggheim mais je crains que les choses ne s'aggravent pour tout le monde. Vous avez sans doute comme nous ressenti cette chose plus tôt dans la journée. Personne ne sait encore ce que c'est mais le Conclave n'a pas parut aussi inquiet depuis les pires jours de la Magepeste.

Réunissez vos hommes compagnon, l'avenir semble terrible. Mais restez pour le moment en place, Lunargent a envoyé la Racine enquéter à la Citadelle des Ombres, pour voir si les netheres ont quelque chose à voir avec tout ça. Attendez là, elle en saura peut-être plus que nous tous.

Dans l'attente de combattre à vos cotés,
Commandante Aquilée.


Aquilée était une femme forte et sévère, son inquiétude n'était pas à prendre à la légère. Alors l'attente se fit. Il n'avait que peu d'information sur cette Racine, c'était un éclaireur de Lunargent sous couverture efficace et rapide, la rumeur voulait que la Cité des Lunes ne l'envoya que dans les missions les plus complexes et dangereuses. Certains disaient que c'était une drow, d'autre une naine voire une demie-dragonne. Tout ce qu'on savait c'est que c'était une femme. La rumeur courait depuis un demi-siècle déjà, assez pour se douter que ce n'était pas qu'une légende.

Mais elle n'arriva pas le jour suivant. Mirztar put par contre voir que dans la cité, les manipulateurs de l'Art et du Pouvoir se réunissaient partout pour tenter de comprendre. Mais que comprendre ? Tous avaient été bien plus touchés ce dernier siècle que le guerrier endurci qu'il était, avant d'être paladin. D'autant plus que son panthéon à lui, ne s'était pas morcelé. La peur d'un évènement semblable à la Magepeste, d'un nouvel effondrement de la Toile et des Paradis se lisait dans leurs yeux.

Le jour suivant vit s'abattre une bruine glaciale venant de Haute-Glace sur la ville. Malgré la douceur de l'automne, chacun sortit déjà pelisses et fourrures. La journée se passa, encore, et ce fut tard dans la nuit qu'enfin, quelque chose se passa. Un soldat vint prévenir Mirztar que quelqu'un l'attendait non pas dans les cavernes mais à la surface, sur une petite colline non loin, où se dressaient les ruines d'une antique tour de guet. Le message était arrivé comme par magie dans les mains des gardes, accompagné d'une petite lune de bois.

Il ne fallut qu'une vingtaine de minutes à Mirztar pour arriver en vue de la colline et de la tour. Au pied de celle-ci brûlait un feu. A coté du feu était allongé un wemic qui d'après ses traits et la couleur de sa crinière devait être dans ses dernières année, un loup dont le pelage était plus gris que noir dormait à coté de lui. Et puis appuyée sur l'une des arches encore debout qui devaient soutenir l'entrée de la tour se trouvait une femme.

Lorsque le nain arriva, elle entra dans la lumière du feu. Rien, si ce n'est la magie, n'aurait pu cacher son ascendance et elle ne semblait pas en avoir quelque chose à faire. Cheveux flamboyants, yeux carmins, cornes sur le front, beauté fatale, il avait devant lui une semie-démonne. Semie seulement, car son corps semblait sinon bien humain. Pourtant ses yeux, sans afficher une gentillesse candide, dévoilait son âme. Elle avait le même regard qu'il avait déjà rencontré, semblable au sien : déterminé mais bienveillant, courageux et téméraire, las aussi. Un vieux regard, pourrait penser le nain, pourtant elle semblait si jeune... Elle portait deux épée longue aux flancs et une arbalète pointait à son coté. Son armure d'excellente facture avait été tant utilisée qu'elle était bariolée de traces de combat et tannée par le soleil.


La Racine
Mirztar de la Compagnie, la Racine vous salue. Vous m'excuserez de vous avoir fait marcher, les gardes ont souvent tendances à mal réagir à ma vue.


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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


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hrp.gif Tu peux si tu le souhaites avoir emmener des hommes avec toi, les trois ne s'en formaliseront pas, je te laisse décider de l'éventuelle réaction de tes soldats.

écrit par: Mirtzar Samedi 13 Mai 2017 à 16h26
Lorsqu'il avait reçu la missive, le Molosse avait immédiatement compris qu'une page se tournait. Cela faisait quelques temps qu'il attendait, tout en craignant, l'arrivée de ses nouveaux ordres. Il fut par contre surpris de voir que les ordres provenaient de la Compagnie et non d'Adbar. Non que cela change grand chose pour lui.

Il avait, dans la foulée, convoqué Haggernagoth et Ertegus, son second dans la hiérarchie de la Marche de la Haute Glace et un lointain cousin du roi Emerus Guerrecouronne de Felbarr. Politiquement, Anleggheim ressemblait à Luruar. Tant qu'il y avait un dirigeant respecté et accepté par tous, telle Alustriel, tout allait pour le mieux. Mais, dès l'instant où un nouveau dirigeant arrivait avec, au moins en apparence, moins de légitimité, tout risquait de s'écrouler. La cité était, nominalement, un avant-poste d'Adbar et personne d'autre que le roi Harbromm n'avait le pouvoir de nommer son gouverneur, celui-ci ayant des comptes à lui rendre, de toutes façons. Dans les faits, même en comptant la garnison dont les membres changeaient régulièrement, les nains étaient, bien que plus nombreux, minoritaires. Les divers groupes de géants qui les avaient rejoints avaient accepté de suivre Mirtzar, au terme de longues discussions politico-religieuses visant à trouver sa juste place dans l'Ordning, mais cela n'était certainement pas transférable à qui que ce soit.

Au terme de leur réunion, il fut établi que la solution le plus adaptée, quand Mirtzar devrait partir, était qu'Haggernagoth soit le dirigeant officieux de la cité et qu'Ertegus en soit le dirigeant officiel, en tout cas en ce qui concernait Adbar. Pour rendre cela plus solide, Haggernagoth devenait officiellement Premier Citoyen du Conseil d'Anleggheim, rôle qui lui donnait pouvoir de décision au terme des réunions consultatives du Conseil, auquel tout ceux qui le souhaitaient pouvaient participer. Ertegus devait ensuite entériner ces décisions et en faire part à l'administration royale. Il fallait encore que cette charte soit acceptée par le roi mais celui-ci avait laissé à Mirtzar toutes libertés en ce qui concernait la petite ville et il y avait peu de doutes qu'il accepte cet arrangement. Cela risquait de déplaire à certains autres groupes parmi les géants mais Mirtzar était certain que la plupart préféreraient cette alternative à retourner vivre à la surface, dans la glace et le froid, et constamment regarder par-dessus son épaule pour éviter les attaques des dragons et sous ses pieds pour éviter celles des remhorazs.

Lorsqu'il se dirigea vers la tour abandonnée, au milieu d'une nuit froide comme la Haute-Glace en offrait régulièrement, Mirtzar était seul. Il avait prévu de faire un rapide tour du sanctuaire où de nouveaux arrivants étaient installés. La plupart de ceux-ci étaient des natifs de l'Anauroch qui avaient fuit devant Néthéril. Mirtzar ne pouvait le leur reprocher. Cela lui faisait mal au cœur de penser aux persécutions qu'ils avaient pu subir pour décider de traverser une partie de la Haute Glace pour rejoindre Anleggheim où la neige ne fondait jamais. Il s'agissait là d'un désert bien différent de celui que Mirtzar avait traversé plusieurs fois étant plus jeune pour rejoindre le Cormanthor. Il avait entendu dire que la magie de l'empire humain avait permis de faire refleurir le désert, ce qu'il considérait être une bonne chose, mais ne l'avait pas vu de ses propres yeux n'étant pas vraiment le bienvenu chez un ennemi.

Il avait fallu négocier longuement avec les voadkyns, qui sont aussi patient que têtus, pour qu'ils acceptent de laisser une partie des bois du sanctuaire aux nouveaux venus. Il s'agissait pour eux d'un territoire sanctifié et ils ne voulaient pas y laisser entrer qui que ce soit qui pourrait mettre en danger la végétation. Dans le même temps, ils voyaient bien que les immigrés allaient mourir de froid s'ils leur refusaient l'accès. Une portion du sanctuaire située en bordure leur fut allouée et ils en avaient été reconnaissants mais Mirtzar savait qu'il s'agissait là de wemics et de bédouins habitués à voyager sans cesse et il ne savait pas combien de temps ils accepteraient de rester sédentaires. Pour l'heure, la situation était tranquille et des liens s'étaient créés entre les nouveaux venus et les anciens autour de leur amour commun de la nature.

Une fois sorti du sanctuaire, Mirtzar resserra son manteau contre lui. Pour une fois, il ne neigeait pas mais il faisait comme toujours un froid mordant. Il connaissait suffisamment bien la tour en ruine, un vestige des grands royaumes géants d'avant leurs défaites entre les griffes des dragons, s'il fallait en croire les géants des nuages qui vivaient dans les hauteurs, et pouvait trouver sa direction en utilisant les étoiles. La marche était longue, solitaire et froide et même avec les raquettes adaptées à ses chaussures qu'il avait emprunté, il s'enfonçait dans la neige. Il y avait un nombre incalculable de crevasses qu'il fallait éviter si on voulait revoir un jour la lumière du soleil et la plupart des prédateurs avaient trop peu de proies pour ne pas attaquer aussi la nuit. Mais ce n'était pas la première fois qu'il allait à la tour et, une lanterne à la main et son marteau à la ceinture, il pouvait éviter les premières et repousser les seconds si nécessaire. Il aurait pu prendre un traîneau et allez plus vite mais il n'était pas capable de le conduire et il ne voulait pas forcer la présence de qui que ce soit d'autre à sa réunion avec la Racine.

Lorsqu'il arriva près du feu, Mirtzar fut heureux de pouvoir profiter un peu de sa chaleur. Il fit un rapide signe au wemic, sans être certain de s'il dormait ou pas, et leva les yeux vers celle qu'il était venu voir. Ses nouvelles devaient être importante. La Haute-Glace devait être l'un des endroits les plus isolés de Faerun et Mirtzar savait qu'il n'y avait pas la moindre communauté à sa surface à moins de 2 semaines de traîneau. Si la Racine avait insisté pour lui parler à cet endroit, cela devait être de la plus haute importance.


-Racine de la Compagnie, je vous salue. J'attends de mes gardes d'être capables de juger un livre par autre chose que sa couverture mais je comprends votre choix. Croyez-moi, devoir cohabiter avec des géants, dont un certain nombre qui sont aussi hostiles que nos traités le permettent, enseigne le sang-froid. Mais je suppose que notre rencontre a plus à voir avec la secousse de la Toile et votre visite de Néthéril qu'avec les conventions sociales ou la généalogie, me trompé-je?

écrit par: Phineas Samedi 13 Mai 2017 à 17h52
La tieffeline invita le nain à s'asseoir avec elle sur un vieux pilier cyclopéen brisé à coté du feu. Bien que ce devait probablement plutôt être le feu qui était a coté du cylindre de pierre. Retirant ses gants, elle fit distraitement tourner l'anneau de bois dans lequel était gravée la lune d'argent de Séluné autour de son doigt. Elle prit ensuite la parole.

La Racine
Si mon pathétique géniteur était encore en vie, je ne serais pas étonné qu'il participe à ce genre de chose. Mais non, vous avez raison, j'ai beau avoir été élevé dans les bois des Marches, après une semaine pareille, je n'aurais pas craché sur un lit.

Elle regarda le wemic qui, loin de dormir, semblait scruter le feu, méditant.

Zehar et moi revenont de la Thultantar. Pour une fois, mes cornes m'ont plutôt aidé à entrer que le contraire. Lamecorne pensait que la perturbation d'il y a trois jours était peut-être l'oeuvre des ombreux... Après tout, ils ont accumulés pas mal de puissance ces dernières années. Mais non, pour tout vous dire, ils ont l'air encore plus alarmés que nous. Je ne sais pas comment tiens leur cité, mais je peux vous dire qu'ils ont peur qu'elle ne s'écrase dans leur pseudo-désert.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle cessa de tripoter sa bague et sortit une blague. Aussitôt ouverte, une odeur épicée s'échappa des feuilles séchées contenues à l'intérieur. Prenant dans la sacoche une fine feuille ambrée, elle mit à l'intérieur une pincée de feuilles séchées et la roula. Elle alluma le mince cigare dans le feu de camp et tira une bouffée dessus.

La Racine
Mais ils sont trop fiers pour cacher correctement leurs secrets. Je ne sais pas si vos mages l'ont senti, mais les invocations et autres sorts dimensionnels ne sont pas très efficace en ce moment. La magie des ombres leur à apparemment permis de passer un temps outre ces problèmes. Et ils ont trouvés quelque chose. Quelque chose de plus qu'inquiétant.

Elle tira une autre bouffée avant de continuer.

Quelque chose fait exploser de vieux nœud de magie ça et là. Apparemment, ça ne se passe pas que sur notre plan. Pendant que j'y étais, j'ai reçu un message d'alliés, les shaundakulites ont réunis une armée d'alliance dans le Sud. Ouais, moi aussi je me suis demander ce qui leur prenait au début... Et bien quand ces nœuds explosent, ça ouvre un portail, qui déverse des... choses sur notre plan. D'ailleurs, en y réfléchissant, je crois que leur cheffe avait essayée de nous prévenir ces dernières années, que quelque chose allait se produire. Mais personne n'a voulu l'écouter.

Bref, les nœuds pètent, des saloperies s'en déversent, et quand le portail déverse les dites saloperies, il produit une onde de choc qui, comment dire... provoque des remous dans la réalité. Je sais ce n'est pas clair, mais je ne suis ni mage, ni prêtre, ce n'est pas vraiment mon rayon. En tout cas, pour que ça effraie ces cons de netherisses, ça m'a l'air suffisamment dangereux pour menacer, ah, à peu prêt tout ce que nous connaissons.

Ah, et bien entendu, histoire de rendre l'histoire plus dramatique pour les bardes à venir, un node vient apparemment d'exploser dans une vallée des Dorsales, à quelques lieux à peine de Castel-Mithral.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle avait déroulé toute son histoire avec une neutralité de ton presque effrayante. Le wémic, lui, n'avait pas piper un mot mais avait hoché la tête de tant à autres saisissant sa sagaie, il se dressa sur ses pattes et regarda le les deux autres de toute sa hauteur.

Guerrier wemic
Je dois mettre les miens à l'abri, Mirztar. Mais sachez que si les votres ont besoin de nos guerriers, nous viendrons à votre aide, comme Anleggheim est venue à la notre.

Il se tourna vers la Racine.

Mon amie, c'est toujours un honneur de marcher à tes cotés.

Puisse notre Père vous protégez.

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Il frappa sa lance contre le sol en en signe de respect avant de partir seul dans la nuit en direction de la zone où l'on avait permis aux exilés de s'installer. La tieffeline eu une moue de regret au départ de son compagnon, mais ne dit rien de plus, se contentant de continuer à fumer, le temps que Mirztar avale les informations.

écrit par: Mirtzar Dimanche 14 Mai 2017 à 15h36
Assis sur une colonne gigantesque autour d'un feu crépitant, en train d'écouter le rapport d'une tieffeline et d'un wemic, ce conseil de guerre ne ressemblait pas beaucoup aux derniers auxquels le Molosse avait participé. Outre le décor plus dramatique que la grande salle de réunion, qui avait autrefois été le réfectoire du collège des scribes d'Aleggheim, le sujet de leur rencontre était plus préoccupant que l'avancement du pont au-dessus du gouffre d'Yrfrestup ou même que les conflits frontaliers entre la tribu de géant du feu et celle de géants du givre qui avaient toutes les deux prêté serment d'arrêter de chasser sur le territoire du voisin.

¤J'ignore si la nouvelle que les Ombres ne sont pas à l'origine du problème et qu'ils sont aussi démunis que nous est une bonne nouvelle ou le signe que la situation est presque désespérée.¤

D'un sourire, Mirtzar remercia Zehar pour sa proposition d'aide. Il s'agissait là d'un signe encourageant que les nouveaux-venus, qui ne devaient pas trouver le climat particulièrement à leur goût, soient prêt à participer aux efforts visant à protéger la cité plutôt que de continuer leur route vers des cieux plus cléments. Ayant grandi sous le Shaar, Mirtzar avait entendu de nombreuses histoires concernant les hommes-lions, même s'il n'en connaissait pas assez pour faire la différence entre la part de légende et la part de réalité. Mais il n'avait aucune doute concernant leur courage et leur noblesse.

Mais le Maréchal de la Haute Glace devait arrêter de penser comme le dirigeant d'une petite bourgade entourée de dangers et recommencer à penser comme un serviteur dévoué de la Compagnie des Marches d'Argent. Ce n'était pas seulement un rapport que la racine venait faire, il s'agissait aussi de lui donner de nouveaux ordres. La missive lui demandait de rester à Anleggheim pour l'instant mais, maintenant que plus d'informations avaient été rassemblées, il était plus que probable que la Compagnie aient d'autres exigences.


-Je vois. L'ennemi est encore un peu intangible mais une nouvelle guerre a commencé. Quelle est la stratégie que la Compagnie souhaite implémenter? Et quel est mon rôle? Est-il préférable de défendre nos positions, que cela soit Anleggheim, Castel-Mithral ou quelque autre cité de la région, ou de chercher la source du problème en localisant les nœuds susceptibles d'exploser ou ceux qui sont à l'origine de leur destruction?

écrit par: Phineas Lundi 15 Mai 2017 à 09h47
La tieffeline haussa les épaules avant de lancer ce qui restait de son vice dans le feu.

La Racine
Je ne suis pas une bonne stratège, j'ai envoyé un message à Aquilée, j'imagine que vous aurez vos ordres demain. Pour ma part, c'était ma dernière mission. Lunargent comme la Compagnie... La hiérarchie est trop lente. Et puis les Sentinelles sont à peine remises de la Magepeste, Alustriel disparue, Bruenor mort... Qui va fédérer les Marches ? Quelle tête connue ? Taern, peut-être, mais avec bien moins d'efficacité que la Dame.

Elle soupira.

Je ne laisserait la lenteur de la machine faire s'effondrer le royaume qui protège mon petit-fils. Vous, vous avez une armée. Mon armée, c'est Olïn et mes épées.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Le loup redressa le museau en entendant son nom, il regarda la tieffeline, puis le nain, avant d'émettre un curieux bruit de gorge et de se rendormir. Un silence passa et puis, le vieux lupin se dressa sur ses pattes, grognant. Au même moment Mirztar sentait cette angoissante sensation d'être observé, sa voisine dégainait son arbalète déjà chargée, et l'arma.

Alors que le trio cherchait un éventuel ennemi des yeux, la lumière baissa soudain. Le feu sembla brûler moins fort, et les reflets sur le métal et la pierre polie se firent moins puissants.

Et puis un sillon écarlate se dessina dans le bras de la tieffeline alors qu'elle bondissait en avant. Faisant peu de cas de sa blessure, elle tira vers l'endroit où elle était un instant plus tôt, et le carreau resta suspendu en l'air un instant, suintant d'un sang noir allié à un grognement rauque.


- Shadovar !

Jetant son arbalète au sol, elle dégaina ses deux lames alors que la menace invisible se promenait probablement autour d'eux. Le carreau était retombé au sol.

écrit par: Mirtzar Mardi 16 Mai 2017 à 00h09
Il s'agissait probablement de la plus mauvaise nouvelle de la nuit! Les Marches d'Argent avaient survécu à la Dracorage, à la Magepeste et survivraient probablement à cette nouvelle crise mystico-magique. Elles avaient aussi eux à affronter la mort de tant de leurs meneurs et la disparition d'Alustriel mais aussi important que soient les dirigeants et les Grands de ce monde, c'était dans le cœur de ses habitants que se trouvait sa puissance et son espoir. S'ils commençaient à abandonner, il s'agissait vraiment du début de la fin. Mirtzar devait écrire une lettre au roi Harbromm et une autre au Conseil de la Compagnie pour essayer de redonner de l'espoir aux citoyens de Luruar.

Il s'apprêtait à demander à la Racine ce qu'elle comptait faite exactement quand les événements les rattrapèrent. Le Molosse partageait l'analyse de sa compagne quand à la nature de l'ennemi mais cela n'en était pas moins surprenant. Les shadovars avaient dans l'ensemble ignoré Anleggheim jusque là, conscients sans doute que la cité n'était pas en mesure d'être une menace. Et peut-être aussi peu enclins à affronter le froid de la Haute Glace. Il ne s'agissait malgré tout pas de la première fois que le nain d'or rencontrait une Ombre, ni même de la première fois qu'il devait en affronter une.

Les ténèbres jouaient à l'avantage de l'ennemi, même pour les yeux habitués à l'obscurité du Maréchal. Mais le Père de la Bataille lui avait donné les moyens de trouver leur ennemi. Mirtzar se leva et dégaina son arme et son bouclier. En même temps, il prononça les quelques mots rituels et effectua les deux trois gestes qui accompagnaient l'utilisation de ses pouvoirs.




Il allait lui falloir un peu de temps avant qu'il puisse localiser précisément la position du Shadovar mais il pouvait au moins servir d'abris à la Racine en attendant de pouvoir frapper. Il était peu probable que l'ennemi ne décide de fuir avant d'avoir occasionné, ou subi, plus de dégâts. Cela voulait dire que le nain allait avoir sa chance de lui faire goûter à son marteau.

Mirtzar lance Détection du Mal tout en se positionnant, autant que possible entre la menace et la Racine.

écrit par: Phineas Mardi 16 Mai 2017 à 21h55
Une voix étrange, qui semblait flotter dans le vide, caverneuse, comme sortie d'outre-tombe s'adressa à eux, de leur gauche. Le sort du paladin mettait du temps, il le savait. Il fallait quelques dizaines de secondes avant de détecter précisément la localisation de l'ennemi, mais ce qu'il sentait n'avait rien de bienveillant. Mais la vantardise de leur ennemi allait peut-être mener à sa perte. Alors qu'il prenait la parole, le nain entendit sa compagne, qui s'était mit dos à dos avec lui, murmurer une incantation.

- Écartez vous, nain..., commença leur ennemi.

-

- Pénombre ne veut pas votre mort...

-

- Pas ce soir du moins.

La tieffeline finit son incantation et l'épée de sa première main luit un instant d'une lueur rouge. Le loup, de toute évidence guidé par autre chose que ses yeux, se jeta dans la direction de l'ennemi et sembla à l'oreille, le manquer de peu. Mais la "jeune femme" elle se jeta à sa suite et réussit à lacérer le corps invisible qui en plus d'émettre un cri de douleur terrifiant, insulta la Racine

- Fille de sous-être ! Ton père n'aurait même pas été digne de me regarder, et tu voudrais me tuer !

La Racine
Orïn, je veux ce fils de pute vivant.

La haine profonde qui se lisait dans ses yeux fut soutenue par le grondement de colère qu'émit le loup, qui huma l'air et tourna la tête de coté.

Il est là pour moi Mirztar. Mais votre aide est la bienvenue. Cela dit, je veux savoir qui l'a envoyé exactement. Il pue suffisamment pour qu'on le trouve, mais si vous avez mieux, lâchez vous !

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


L'odorat du loup avait effectivement des failles, puisqu'à peine eut elle finit de parler que la tieffeline chancela un instant, touchée au flanc par une arme tranchante.

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Détection du Mal : localisation de l'aura au troisième tour.

écrit par: Mirtzar Mercredi 17 Mai 2017 à 22h21
Le maréchal ne put s'empêcher d'esquisser un petit sourire malgré la gravité potentielle de la situation dans laquelle ils se trouvaient. Cela n'avait jamais été réellement un choix conscient mais Mirtzar avait toujours considéré qu'il devait être exemplaire. A la fois parce que c'est en se fixant des objectifs d'excellence, et en faisant les efforts pour les atteindre, que quelqu'un sert de manière idéale un plus haut dessein mais aussi et surtout parce qu'il estimait que montrer un bon exemple était le meilleur moyen, bien que souvent insuffisant, d'amener autrui à se repentir et à changer de route.

Il avait eu une discussion avec Haggernagoth à ce sujet peu de temps après son arrivée. Son camarade géant craignait que les voisins d'Anleggheim voie un tel comportement comme un signe de faiblesse et n'essaye d'en profiter. Il avait rapidement compris que cela n'était pas antithétique. Les géants du givre, apprenant que la liche était morte et que celui qui était maintenant au pouvoir à sa place accueillait quiconque cherchait un abri, avaient décidé dùqttqauer lq cité naissante. Ils avaient été repoussés et avaient laissé de nombreux blessés derrière eux. Mirtzar avait insisté pour que ceux qui le pouvaient soient soignés et traités décemment. Lorsqu'il avait été mieux, il les avaient laissé repartir. D'autres attaques avaient suivi mais la plupart de ceux qui avaient été abandonnés n'avaient pas participer. Après quelques mois, les géants du givre voulant mener de telles attaques étaient devenus moins nombreux que ceux qui voulaient collaborer avec Anleggheim. Il y avait maintenant des traités et du commerce entre les deux.

Voila pourquoi Mirtzar ne pouvait s'empêcher de sourire quand il entendait la Racine jurer. Il ne lui en portait pas rigueur. Mais cela lui rappelait que personne n'était parfait et qu'il fallait toujours faire attention si on ne voulait pas arrêter de progresser vers la pureté. Autres choses qu'il trouvait amusantes: la Racine et le Shadovar semblaient penser que, juste parce qu'il n'était pas la cible principale, il était possible qu'il devienne spectateur. Alors qu'il ne s'agissait pas d'un duel dans les règles loin de là. Aussi, que la Racine puisse penser que le Molosse aie envie de tuer leur ennemi au lieu de le capturer.

Mirtzar avait encore un peu de temps à perdre avant que ses pouvoirs ne puisse l'aider vraiment. Alors il décida de s'occuper. Il rangea son marteau de guerre, le raccrochant dans son dos, il dégaina ensuite son marteau léger et le lança au hasard dans une direction qui pourrait être celle où se trouvait le Shadovar. Il ne pensait pas le toucher mais, avec un peu de chance, le voir être aussi inefficace pousserait leur adversaire à avoir trop confiance en lui et à faire une erreur. C'est à dire une autre erreur que de les attaquer et de ne pas les tuer en un coup.


Mirtzar lance son marteau de lancer boomerang vaguement dans une direction aléatoire en espérant que ce soit l'endroit choisi par le Shadovar pour ce tour

écrit par: Phineas Jeudi 18 Mai 2017 à 13h37
PARCHEMIN
Pour ce tour je considère que tu as visé la bonne case, après il faudra me dire vers la quel tu tire/attaque.

Marteau boomerang, chance de toucher : 64 (Réussite)
Jet d'attaque : 1d20+19 : 23 (Échec)


Le marteau partit. Il traversa l'air et passa non loin de la tieffeline et du loup mais ne rencontra que le vide avant de revenir dans la main du nain. Mais au même moment, le sort passait dans sa deuxième étape. Sans vraiment la localiser précisément, il détecta une aura surpuissante, probablement du même niveau que ce qu'aurait pu détecter quelqu'un cherchant à détecter la sienne. Pas assez donc pour la faire chanceler, mais assez pour lui faire bien comprendre de l'horreur de l'ennemi à qui ils avaient à faire. Heureusement, il ne décela qu'une aura maléfique, rien ne transparaissait chez sa compagne ni chez le loup.

Ce dernier attaqua d'ailleurs à son tour. Maintenant qu'il était dressé sur ses pattes, il devenait évident que ce n'était pas un simple loup. Son encolure devait arriver au front du nain. Les crocs s'abattirent sur le vide devant lui et touchèrent quelque chose. L'anima tira mais tout ce qu'on entendu fut le bruit d'un tissu qu'on déchire et, perdant son invisibilité, un énorme pan de ce qui devait être une cape apparu dans la gueule d'Orïn.

La tieffeline murmura soudain une incantation, qui ne sembla pas produire quoique ce soit, mais au moment où elle brandit son épée, elle visa cette fois sans aucune hésitation. L'épée pénétra profondément dans l'adversaire invisible et un flot de sang noir coula de nul part. Le terrible cri de douleur qui suivi était à glacer le sang.


La Racine
On ne t'as jamais dit qu'il ne fallait jamais croire les fiélons, crétin ?

Dit elle avec un sourire carnassier.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Mais, alors qu'elle parlait ce fut à son tour d'être frapper par son adversaire, maintenant qu'ils étaient si proche que l'invisibilité n'était plus utile au corps à corps, il frappa la tieffeline au flanc de son arme. L'arme, quelqu'elle soit, lacéra le flanc de la femme qui cria de douleur et retira sa propre arme. Le sang commençait à maculer l'herbe enneigé. La tieffeline avait souffert, comme son adversaire. Mais ce dernier venait d'être désavantagé : sa blessure saignait suffisamment pour qu'il devint presque facile à repérer.

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Le sang goutant aidant, les chances de toucher seront de plus de 50% à moins que la blessure de soit refermée.

écrit par: Mirtzar Vendredi 19 Mai 2017 à 03h38
La magie que le Père de la Bataille offrait à Mirtzar, bien que limitée, était une source d'informations particulièrement utile. Certes, il n'avait pas encore l'information exacte d'où se trouvait leur ennemi, même s'il restait peu de doutes étant données les positions de ses compagnons de combat, mais il était capable de jauger approximativement le danger que représentait l'ennemi. Et il était non-négligeable. Ce n'était pas l'aura la plus effrayante qu'il avait perçu. Il se souvenait encore avec horreur de la présence maléfique presque tangible qui émanait de celui qu'il avait croisé aux alentours d'Essembra. Il ignorait tout de lui, si ce n'est qu'il avait massacré seul une cabale de mages néthères, qu'il les avait écorchés, vifs vraisemblablement étant donnés les cris qu'ils avaient entendu dans la nuit, et qu'il ne les avait pas attaqué car ils n'étaient pas ceux qu'il était venu détruire.

Mirtzar n'avait aucun doute sur le fait que la Racine soit capable de se défendre mais le Shadovar semblait présenter un danger significatif et, comme il n'avait jamais combattu aux côtés de la tieffeline, le Molosse ne savait pas à quel point elle était en danger. Seul, le Maréchal de la Haute Glace estimait que le combat contre leur adversaire aurait été équilibré. Ils étaient deux et cela leur donnait un avantage certain. Sauf s'il était incapable d'assurer qu'ils restent deux.


¤ ¤

Maintenant qu'il avait choisi une stratégie offensive, il était temps de faire chanter son marteau. Il ne comptait pas arrêter d'utiliser sa magie, après tout il avait affronté assez d'ennemis pour savoir qu'il ne fallait jamais sous-estimé la capacité d'un adversaire à disparaître, et il voulait aussi avoir un avertissement s'avérait que l'assassin sombre n'était pas venu complètement seul. Dans les faits, son but était d'attirer l'attention du Shadovar sur lui-même. Même si la Racine était une combattante aguerrie, il était fort probable que le nain d'or soit plus à même de recevoir des coups qu'elle.

-Je ne saurai trop vous conseiller de vous rendre maintenant. La suite va être très désagréable sinon.

Mirtzar fait un pas de placement en H3 et lâche son marteau de lancer. Il reprend son marteau de guerre et attaque le Shadovar. 4 attaques: 1d20+21∕16/11/6; dégâts: 1d8+2d6+8 par attaque réussie

écrit par: Phineas Vendredi 19 Mai 2017 à 15h19
PARCHEMIN
Shadovar, attaque d'opportunité sur Mirtzar : Échec

Mirtzar, jets d'attaques : 25 (Réussite), 36 (Critique !), 17 (Échec), 8 (Échec)

Confirmation du critique : 26 (Réussite)

Dégâts totaux : 58


Au moment où il attaquait, le sortilège du paladin passa à la dernière étape. Sans voir son corps, il avait néanmoins la position quasi exacte de son adversaire. Le marteau de guerre, parfaitement manié, s'écrasa sur le corps invisible. Avec satisfaction, le nain put sentir son arme enfoncer une armure, puis de la chair et des os. Le craquement sinistre de ces derniers prouva bien au moins que les reflets, tout ombreux qu'ils étaient, avaient bien un corps. Seuls les deux premiers coups portèrent, même avec la magie, l'invisibilité était encore une avantage trop grand sur le champ de bataille. Un sang épais coulait au sol de l'adversaire invisible. Le nain le savait, aucune créature de taille moyenne n'était en mesure de tenir longtemps en perdant autant de sang.

Et l'attaque suivante de la jeune femme confirma sa pensée. Enfin en position de prendre le duel correctement, et de toute évidence en capacité de voir l'ennemi, contrairement à ce qu'elle avait dit, elle leva ses deux lames et frappa. Quatre touches violentes et rapides qui fit gicler d'autres flots de sang. Et dans un râle de colère, leur ennemi s'effondra. Inconscient, la magie qui le maintenait invisible s'évapora. Le shadovar se révela. Leurs coups n'avaient pas qu'un peu porté, la moitié des côtes de son flanc gauches devaient être réduites en miettes pendant que son visages, ses bras et ses jambes avaient été lacérés par les épées.

Le reflet, élu de l'ombre, avait la peau d'un violet presque noir et portait une armure faite d'un matériau étrange semblant à la fois aussi souple que du cuir et solide comme de l'acier.

La Racine ne perdit pas de temps, sortant une corde de son sac, elle s'empressa d'attacher leur ennemi au pilier, avant de lui donner une minuscule goutte d'une potion, qui loin de le réveiller, sembla au moins stabiliser son état et l'empêcher de mourir. Une fois cela fait, elle se releva, en le regardant.


La Racine
Et bien, on peut dire que vous avez un sacré coup de marteau ! Avant de continuer, il faut que je vous explique pourquoi je voulais question ce sale rat. Il n'y a pas vraiment de raison que je sois poursuivi. Oh, certes, la fierté pourrait les pousser à faire ce genre de choses, mais vue la situation, ils doivent avoir autre chose à faire. Alors j'ai l'impression que cela cache quelque chose.

Cela dit, contre lui, je ne sais pas quelle méthode employer, vous avez une idée ?

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.

écrit par: Mirtzar Vendredi 19 Mai 2017 à 20h55
Alors que son marteau de guerre s'abattait sur le corps de sa victime, Mirtzar sentait l'énergie du combat l'envahir. Il n'aimait pas se battre et il n'aimait pas infliger de blessure, en tout cas c'est ce dont il voulait se convaincre. Mais rien ne pouvait l'empêcher de se sentir différent quand il commençait un combat, de se sentir vivant quand il prenait le risque de mourir.

¤ ¤

Ce n'était pas la première fois que Mirtzar se lançait dans un combat qui pouvait être son dernier et il avait appris, dans la douleur, qu'il est parfois plus sage d'attendre le bon moment pour frapper fort. C'est pourquoi il s'était retenu d'utiliser tous les pouvoirs que lui octroyait Clangeddin Barbedargent.

Aussi fut-il surpris, et un peu déçu quand le Shadovar s'écroula après seulement deux coups de marteau. Le Molosse n'avait pas encore eu le temps de finir son échauffement que déjà le combat était terminé. Il savait qu'il n'était pas très honorable de se sentir lésé de ne pas qvoir eu l'occasion de livrer un vrai combat, et il avait un peu honte, mais cela ne l'empêchait pas d'éprouver quelques regrets.

Quand la Racine lui demanda s'il voulait proposer une méthode d'interrogation, le Molosse se trouva pris au dépourvu. S'il avait participé à quelques enquêtes, il ne s'était jamais vraiment chargé des investigations et encore moins de rassembler les informations. Il était plutôt du genre à inspecter à les lieux. Les rares fois où il acquis des réponses d'ennemis, c'étaient eux qui les avaient donné volontairement pour se protéger des conséquences de leurs échecs.


-Non, pas la moindre idée. Si ce n'est lui demander gentiment mais je ne suis pas convaincu que cela soit très efficace. Après cela dépend aussi d'à quelle vitesse vous voulez vos réponses. Après tout, sa présence ici viole le dernier traité de non-ingérence ... et je suis témoin qu'il a essayé de s'en prendre physiquement, quoique sans grande réussite, à un agent de l'autorité légitime de Luruar. Il agita la tête vers la droite au fur et à mesure qu'il se souvenait de lois que le reflet avait enfreintes. Il a aussi cherché à résister à son arrestation mais je ne suis pas certain que nous lui ayons communiqué en termes clairs qu'il devait baisser les armes s'il ne voulait pas ajouter à ses crimes. Quoiqu'il en soit, il devra être présenté dès l'aube à un juge militaire, ce devrait normalement être moi mais je suis obligé de me récuser comme je suis aussi témoin, afin de déterminer s'il doit être envoyé à Adbar pour être jugé par un jury. Il sera alors interrogé par les prêtres de Moradin qui devraient pouvoir le forcer à révéler la vérité. Il cessa alors de se frotter la barbe en réfléchissant et se tourna vers la Racine. Tant que j'y pense, comptez-vous finir la nuit à Anleggheim? Je ne devrais pas avoir de mal à vous trouver une chambre plus comfortable que le cachôt qui l'attends. Il pris alors son pavois qu'il posa sur le sol pour y transférer le prisonnier. J'ai découvert, avec plaisir, qu'un tel bouclier peut aussi servir de luge ou de traineau. C'est fort pratique!

écrit par: Phineas Dimanche 21 Mai 2017 à 23h02
La remarque interne sur la vitesse à laquelle s'était terminé le combat trouva vite une explication. La tieffeline avait pointée un réseau de veines particulièrement gonflé dans le coup du shadovar. Loin du rouge, du bleu ou du noir, elles suintaient ci et là d'un pus jaune et épais. La jeune femme releva la tête en la hochant.

La Racine
J'imagine que l'antidote devait être la récompense pour ma capture. A l'odeur, je pencherais pour du venin de wyverne, avec quelque chose d'autres. Vu les pouvoirs de ces cons, sans doute quelque chose pour l'empêcher de se soigner.

Je doute qu'il tienne bien longtemps sans soins particuliers, et un simple sort ne suffira pas à mon avis.

Si ils en sont rendus à forcer leurs troupes d'élite à commettre un assassinat qui remettrait en cause les traités de non-agressions... Ça doit être un sacré bordel dans les hautes sphères de Pénombre, plus que je ne le croyais.. Enfin, les prêtres seront certainement bien plus doué que moi pour soutirer lui soutirer des informations.

Elle détacha le nœud qu'elle venait à peine de faire et trainer leur lourd prisonnier pour le placer sur le bouclier du nain.

Dormir est un luxe que je m’accorde rarement. Passer une soirée au chaud pourrait être agréable pour une fois. Si vous aviez quelques coursiers, ou des mages en mesure de transmettre des messages peut-être ?
Il serait sans doute utile que je vous transmettre mes plans. J'ai beau ne pas avoir grand respect pour les ordres et la hiérarchie, mieux vaudrait que quelqu'un sache à peu prêt où je suis... au cas où.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle s'approcha du feu qui commençait à faiblir et lança une poignée de cendre avant de terminer de couvrir ses traces à coup de pieds. Elle passa son épée dans les cendres chaudes avec de la trainer dans une congère de glace, enlevant tout le sang duquel elle était maculée. Les yeux du loup brillaient dans la nuit en s'approchant de sa compagne qu'il lui posa affectueusement une main entre les oreilles. Elle s'approcha du paladin et lui fit signe d'ouvrir la route. Après tout, ils allaient chez lui.

écrit par: Mirtzar Mardi 23 Mai 2017 à 02h57
Pendant qu'il nettoyait son marteau dans la neige autour de la scène de leur combat, le Molosse apprit la raison de la chute prématurée de leur adversaire. De toute évidence, si Tulthantar commençait à empoisonner ses propres soldats, la situation devait être vraiment critique. Et ils devaient être complètement malades!

¤ ¤

Mirtzar n'avait rien sur lui qui puisse stopper ou même ralentir le poison qui était en train de tuer l'assassin Shadovar. Il n'avait aucun moyen de sauver la vie de leur ennemi. Cela lui pesait un peu mais, avec le temps, Mirtzar avait appris qu'il n'était pas possible de gagner tous les combats et qu'il valait parfois mieux accepter une petite défaite pour éviter une débâcle ultérieure.

-Anleggheim est loin d'être un haut-lieu de magie profane mais toutes les légions naines sont accompagnées par une division de prêtres chargés de l'entretien du moral et du physique des troupes. Et c'est sans compter sans les druides et les shamans des clans de géants qui ont juré de servir la cité. Cela ne sera pas difficile de trouver quelqu'un pour envoyer un message ... ou pour interroger un cadavre. Je doute qu'il survive jusqu'au village. Je ne connais pas les rites mortuaires néthères. Et je doute que quelqu'un d'autre à Anleggheim en sache beaucoup plus sur le sujet.

Mirtzar se gratta la joue droite en souriant de manière amère. Il était réellement désolé de ne pas avoir pu sauver l'assassin qui avait essayé de es tuer. Et avait échoué assez lamentablement.

-Ceci dit, ce n'est sans doute pas son corps qui va subir le plus mauvais traitement. Je doute que la Maîtresse de la Nuit soit plus tendre avec son âme que ne l'ont été ses serviteurs avec sa chaire. Je ne les comprendrai jamais, et ce n'est sans doute pas plus mal ainsi. Mais trêve de bavardages, nous n'avons plus rien à faire ici et nous avons une bonne distance à parcourir. Et, faute d'un lit, il y a au moins une boisson et un repas chaud qui nous attendent chez moi.

écrit par: Phineas Mercredi 24 Mai 2017 à 21h42
La suite se passa dans le silence. La tieffeline et le loup n'était clairement pas les êtres les plus sociaux que Mirtzar avait rencontré. Orïn formait l'arrière garde, aux aguets, et sa compagne provisoire semblait absolument confiante dans la capacité de l'animal à repérer d'éventuels problèmes. L'espionne - puisque c'était apparemment ce qu'elle semblait être sur le moment - était pensive. On lui reconnaissait ce frétillement dans le visage et le regard qui témoignait d'un esprit qui travaillait trop vite.

Alors qu'ils arrivaient en vue de la ville, la tieffeline fit l'exact contraire de ce qu'on s'attendait habituellement de ceux de son espèce : elle leva fièrement la tête et arbora sans aucune honte toutes les traces de son héritage. Elle affronta les regards et les éventuels commentaires sans trembler une seule fois, et si l'on faisait mine de l'intimider, elle faisait taire l'impudent (fut il géant) d'un regard glacial ou d'une pique aussi sèche qu'élégante.

Elle laissa le nain avancer et s'occuper de régler ses problèmes, se dirigeant là où il souhaitait qu'elle se rende. Une fois le repas promis servi et la boisson (une infusion légère) servie, elle attendit que le Mirtzar ait réglé d'éventuels problèmes et occupations pour lui raconter ce qu'elle prévoyait. Avant cela, elle s'assura que personne n'était en mesure de les écouter.


La Racine
Franchement Mirtzar, je ne sais pas ce qu'il se passe. Pour la deuxième fois de ma vie, j'aurais souhaité ne pas avoir acquis une partie de la longévité de mon père lorsque j'ai fini par faire payer ses crimes à ce salopard. Cruel et sournois même dans la mort...

Elle s'interrompit un instant, le regard dans le vide.

Ça m'aurait évité de voir ça. La Pestesort, c'était une chose, une catastrophe certes, apocalyptique, mais c'était, et bien... quelque chose qu'on pouvait affronter, ensemble. Mais qu'est ce qui pourrait faire peur aux shadovars ? J'ai parlé à Lamecorne avant de partir, même ce vieux grincheux avait l'air déboussolé ! Des dernières nouvelles que j'ai reçues des Marches, certains préféreraient aller se cacher dans des grottes.

Je ne sais pas si j'ai confiance ou pas, mais je vais essayer de faire quelque chose. Je compte me rendre là bas, au Nord, pour voir ce qui s'y passe vraiment. J'ai un mauvais pressentiment, qui me dit que nous n'avons pas le temps d'attendre que les troupes se déplacent. Qu'il faut y aller et essayer de trouver de l'aide sur place avant qu'il ne se passe quelque chose, quoique ce soit, où au moins de comprendre pour que nos hommes ne s'empalent pas sur l'inconnu.

Elle but une gorgée de son infusion avant de continuer.

A moins, évidemment que vous n'ayez un moyen de déplacer vos légions rapidement.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.

écrit par: Mirtzar Jeudi 25 Mai 2017 à 18h14
Le chemin du retour n'avait pas été plus périlleux que l'aller. Même s'il voyageait plus souvent dans les souterrains qui courraient dans les profondeurs de la Haute-Glace qu'à sa surface, Mirtzar commençait à bien connaître les dangers du glacier et il savait qu'il n'y avait guère de mauvaise surprise trop grande pour qu'elle ne puisse devenir réalité dans cet endroit frigide. Il était particulièrement heureux quand ils entrèrent dans le sanctuaire et sa tiède atmosphère.

L'une des choses pour lesquelles le Molosse remerciait les dieux chaque jour était la manière dont Anleggheim était organisée. Si, dans les faits, Mirtzar dirigeait la petite cité, son autorité de droit se limitait à la garnison. En tout cas tant que l'état d'alerte n'était pas déclaré. Cela voulait dire que des autorités légitimes existaient pour s'occuper de l'essentiel des problèmes civils. Leur décision de le considérer comme leur supérieur ne voulait pas dire qu'ils refusaient les tâches qui leur incombaient loin de là. Le plus impressionnant était l’aisance avec laquelle ils parvenaient à le maintenir au courant de leurs importantes décisions et de leurs problèmes.

Ces derniers ne manquaient pas. Celui qui occupait le plus l’esprit du Maréchal de la Haute-Glace en ce moment était l’approvisionnement en nourriture. Adbar fournissait des chargements réguliers qui suffisaient pour la garnison et un peu plus et, pendant longtemps, nombre de géants complétaient cela du résultat de leurs chasses. Mais plus la ville grandissait, plus il devenait difficile de chasser suffisamment. Des tentatives d’entreprises agricoles avaient vu le jour au cours des derniers mois avec des réussites diverses, à la fois en terme de productivité, de réalisabilité et de qualité gustative.

Le Molosse avait reçu plusieurs rapports à ce sujet pendant le court repas qu’il avait partagé avec la Racine. Il l’avait plus ou moins ignorée. Elle était amplement capable de faire comprendre à qui que ce soit qui croisait sa route qu’il n’aurait aucun problème à trouver une meilleure idée que de l’enquiquiner et personne ne risquait de questionner sa présence tant que le Molosse se trouvait à ses côtés.

Une fois que le repas avait été terminé, Mirtzar et la Racine s’étaient installés dans son bureau pour discuter de la marche à suivre. La Racine commença par une référence voilée à une histoire qui devrait attendre une autre occasion avant de parler d’un voyage vers le Nord. Le regard du nain d’or, qui avait les yeux écarquillés, se tourna soudainement vers elle.


¤Mince, est-ce que j’ai raté un bout de la discussion?¤

-Vous comptez aller au Nord d’ici ? Pardonnez-moi, mais j’ai dû manquer une information. Autant que je le sache il n’y a rien au Nord d’ici que de la glace et encore de la glace jusqu’au bout du monde. Je ne suis jamais allé bien loin dans cette direction mais certains des clans de serviteurs de Thrym sont nomades et ils ne craignent pas le froid. Même eux disent qu’il n’y a pas grand chose vers le Nord.

Mirtzar se tira un peu sur la barbe. Même s’il n’y avait rien au Nord, si les ordres de la Compagnie des Marches d’Argent étaient de partir dans cette direction, il devait au moins essayer.

-En ce qui concerne le déplacement rapide de troupes, c’est un problème sur lequel Adbar travaille depuis quelques temps. Avec les nouveaux territoires ouverts à la colonisation suite à nos victoires, l’armée est étirée dans un volume important et si, par un quelconque moyen, Adbar devait être attaquée, il faudrait très longtemps pour que toutes les troupes puisse venir porter secours à la métropole. Un système de transport magique est en projet mais il est, autant que je le sache, loin d’être utilisable à l’heure actuelle.
Une autre approche pourrait être d’utiliser un portail. Il y en a plusieurs alentours mais la plupart n’ont pas été étudiés. Sans savoir où ils mènent, et dans la mesure où ils fonctionnent correctement malgré la situation, je ne suis pas certain que cela soit une approche viable.
Je peux essayer de demander aux prêtres, shamans et magiciens s’ils ont des idées mais j’ignore s’ils peuvent faire quoi que ce soit.

écrit par: Phineas Jeudi 25 Mai 2017 à 23h15
La Racine
Ah, excusez moi, répondit elle, apparemment un peu amusée, je voulais dire, mon nord, au dessus d'Everlund, à peu prêt. Au nord ouest, même. Les problèmes viennent apparemment d'une vallée au nord de Mirabar, c'est là bas que je veux aller. Pour voir par moi même, pour voir si je peux faire quelque chose.

Au niveau des troupes... On pourrait peut-être aller voir ces portails, si vous en connaissez la position. Un mage, votre meilleur, pourrait nous accompagner, voir si vous serez en mesure de les utiliser. Je ne serais pas étonné qu'on en trouve un au moins qui conduise vers l'ouest. Sinon... sinon, nous pourrions demander au Conclave de dépêcher des guides pour transporter vos troupes, à condition qu'ils prennent la menace au sérieux. Et puis, vous n'êtes pas n'importe qui, Maréchal d'Anleggheim, quoique pourrait en dire la légendaire modestie de votre peuple. Votre voix à du poids, beaucoup de poids.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle jeta un regard au loup qui somnolait plus loin. Malgré sa taille hors du commun, le fauve dégageait présentement une impression de force tranquille tout à fait opposée à l'image de force sauvage qu'il avait affiché plus tôt. Elle se leva et fit les cents pas dans le bureau, réfléchissant. Elle s'arrêtait devant les livres et parchemins et lisaient quelques titres, distraitement. Puis repris.

La Racine
Écoutez, je ne vous cacherais pas que j'ai entendu ce qu'on raconte sur vous. Vous êtes l'un des meilleurs guerriers de votre génération, meneur d'homme, stratège, particulièrement apprécié de Clangeddin disent certains. Je n'ai pas beaucoup combattu aux cotés des vôtres, en fait, je n'ai jamais vraiment combattu avec quiconque. Mais votre marteau autant que votre voix pourraient être plus utile que votre capacité à gérer vos légions. Je n'ai passé que quelques heures à peine avec vous, mais je suis à peu prêt persuadée que vous avez formé quelqu'un à prendre la relève si vous deviez vous absenter, par pure précaution.
Donnez vos ordres, et venez avec moi, à Lunargent, rencontrer Lamecorne, puis allez voir cette saloperie, peu importe ce que c'est. Vous serez en avant-garde, aurez plus de temps pour comprendre ce que vous pourrez apprendre, et aurez peut-être la possibilité de rassembler des alliés autour de vous sur le chemin. Il faut juste... une bonne barbe pour réveiller la coalition.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle posa ses deux mains sur le bureau et fixa le nain. Les deux joyaux sanglants qui lui faisait office d'yeux semblaient dire que cette proposition tactique n'était pas tout à fait spontanée. Elle lui proposait rien de moins que de revenir à ces jours passés où il n'était pas dirigeant mais aventuriers, l'avant-garde des Royaumes, ceux qui nettoyaient la voie avant que d'autres ne puissent l'emprunter.

écrit par: Mirtzar Vendredi 26 Mai 2017 à 19h52
Écoutant la Racine expliquer le malentendu, Mirtzar aquiescat lentement. Peu de ses voyages l’avaient mené vers l’Ouest mais il connaissait Mirabar au moins de nom et il avait été souvent à Lunargent pour le compte de la Compagnie des Marches d’Argent.

-Oui, je vois ce que vous voulez dire par le Nord maintenant. Je dois avouer que je suis heureux d’apprendre que vous ne voulez pas vraiment aller au Nord d’ici.

Il se tut alors pendant quelques secondes essayant de rassembler ses pensées avant de faire une déclaration erronée. Il devait réfléchir un peu et se souvenir d’informations qui lui avaient été fournies de nombreuses années dans le passé.

-Bien sûr, il y a quelqu’un qui peux prendre ma relève à tout instant. Je suis et je reste un membre de la Compagnie des Marches d’Argent avant tout et ses désirs sont mes ordres. Il a toujours été clair pour l’état-major d’Adbar que mon service était temporaire et qu’il fallait donc prévoir mon départ. Même si ce n’avait pas été le cas, toutefois, toute l’armée est structurée de telle sorte que la chaine de commande ne puisse être brisée par une seule, ou même une dizaine, de pertes. Il y a quelqu’un pour prendre ma place, vous pouvez en être certaine.

Concernant le voyage, il se pourrait que nous ne en sortions pas si mal en fin de compte. La grande majorité des portails alentours datent de l’époque où Anleggheim était une province d’Ostoria, un ancien empire des géants qui atteint son apogée il y a de cela plus de 20 siècles. Les autres sont apparemment encore plus vieux. Quand Ostoria et les autres royaumes géants entrèrent en conflit avec les royaumes des dragons, il devint critique de pouvoir aller d’un pays à l’autre rapidement. L’un des portails que nous n’avons pas encore testé dans les ruines de l’ancienne cité est, s’il faut en croire les inscriptions qui l’ornent et qui sont dans une version antique de la langue des géants, conduit à une cité du royaume d’Helligheim qui devrait se trouver dans l’Épine Dorsale du Monde. Je ne sais pas si le portail fonctionne toujours après tout ce temps, et encore moins s’il fonctionne correctement, ni comment l’activer mais je peux me renseigner auprès de ceux chargés de son étude. Par contre, cela veut dire que nous ne passerons probablement pas par Lunargent.

écrit par: Phineas Mardi 30 Mai 2017 à 10h50
La tieffeline sourit, la réponse du nain lui convenait apparemment. Elle se rassit, avec un léger soupir de soulagement.

La Racine
J'ai failli rejoindre une expédition qui voulait explorer le grand nord une fois. Par chance, ma fille s'est blessée juste avant le départ, et je suis resté... Le destin devait me regarder ce soir là, parce que l’expédition n'est jamais revenue. Bref.

Elle se remit a faire tourner sa bague, pensive.

Je ne connais pas trop l'histoire du coin, mais je sais que les géants n'étaient pas des tanches en magie. Et puis, si leurs cités ont perdurées, peut-être que leur portails aussi. J'espère que vous n'avez pas oublié comment on franchi une montagne cela dit, si le portail nous mène sur un pic ou dans une forteresse perdue, et bien... l’Épine n'est pas franchement la chaîne de montagne la plus accueillante des Royaumes. La descente se ferait sans doute en plein milieu d'une tempête de neige, avec un peu de chance.

Et si nous ne passons pas par Lunargent, et bien la Compagnie se chargera de ce genres de tractations. Ce sera même peut-être plus efficace, je ne suis pas des plus diplomates.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle attrapa son sac et fouilla dedans, listant son matériel, puis, en sortant une carte qu'elle déroula sur le bureau. C'était une carte du Nord des Royaumes, si annotées, dans un langage cryptique, qu'elle en était presque illisible.

La Racine
L’Épine est là, dit elle en pointant la chaîne montagneuse, et de ce que j'en sais, ce que nous cherchons est là.

Elle pointa une petite vallée, au nord de Mirabar, légèrement enfoncée dans les basses montagnes. Elle était au milieu d'une grande zone entourée d'encre rouge et annotés.

C'est le territoire de la dragonne de Mirabar. Elle n'est généralement pas agressive, mais vu la situation... Si on a de la chance, on arrivera pas loin, mais si on atterrit sur le moindre pic, ou dans une vallée plus encaissée, il nous faudra au minimum une journée pour traverser, avec piolets, cordes et grappins. A moins qu'on ne trouve une entrée de galerie naine, mais elle ne sont pas forcément simples a repérer, et encore faut il qu'il y en ai dans le coin. Et qu'on ne s'y perde pas. Le mieux serait que le portail nous mène en bas des montagnes mais, j'ai du mal à croire qu'il n'aurait pas été repéré.

Si nous sommes d'accord, je vais envoyer un message à la Compagnie, et à Lunargent. Si vous croyez que ce serait utile, peut-être pourriez vous en adresser un à Adbar, voire aux Halls de Mithril. Vous connaissez mieux vos hommes pour sélectionner le meilleur spécialiste des portails, mais si vous m'indiquez où je peux trouver de l'équipement, je pourrais préparer de quoi parer à toute éventualité.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.



écrit par: Mirtzar Mercredi 31 Mai 2017 à 17h20
La discussion prenait un tour qui convenait tout à fait au Maréchal de la Haute-Glace. Il était fort intéressé par l'Art, les religions, la philosophie et tant d'autres sujets mais ils avaient tendance à lui passer au-dessus de la tête et il était souvent bien incapable de faire autre chose que d'écouter en silence et d'accepter comme canon tout ce qu'il entendait.

Maintenant que le sujet portait sur l'organisation d'une expédition, il se sentait bien plus à son aise. Certes, parler de traverser un portail était encore dangereusement proche de sujets ésotériques mais il y avait, avant et après, largement de quoi faire en terme de préparations. Mais il se sentait forcé de faire quelques commentaires préliminaires.


-Je suis loin d'être un expert en portails mais ce ne serais pas la première fois que j'en emprunterais un créé par les géants à l'époque de l'apogée d'Ostoria. Si mon expérience est une indication, le plus grand risque que nous aurons à affronter n'est pas de devoir escalader les monts de l'Épine Dorsale. Ces portails servaient, pour la grande majorité d'entre eux, de connexion entre les cités des géants. Ces derniers ne sont pas immortels mais ils aussi têtus que les montagnes qu'ils habitent ... Il sourit en ajoutant les derniers mots de cette phrase. ou que les membres de mon peuple. Les géants qui ont bâti ces portails ont affronté les empires des dragons et, s'ils ont dû se replier, ils n'ont jamais perdu la guerre. Le portail dont je parle se trouve près du centre de ce qui a été la demeure du clan de géant du givre qui a accepté de collaborer avec nous depuis avant les grands empires elfes. Leurs nombres n'ont cessé de décroitre mais, et c'est l'une des rares qualités aue je leur reconnait ouvertement, ils auraient préféré être exterminés jusqu'au dernier, et ils ont bien failli l'être plutôt que d'abandonner les demeures de leurs ancêtres. Ce que je veux dire est qu'il est plus que probable que non seulement le portail ne nous conduise pas dans une zone isolée comme le sommet d'une montagne ou le fond d'un gouffre mais plutôt, selon toute probabilité, au milieu d'une cité de géants encore bien vivants et hostiles. La bonne nouvelles est qu'ils ont tendance à ne pas être spécifiquement isolationnistes et qu'il y aura sans doute moyen de trouver des tunnels qu'ils empruntent pour le commerce, le problème étant qu'ils commercent essentiellement avec les orques d'Obould et les autres goblinoïdes qui ne seront probablement pas très amicaux non plus.

À mesure qu'il parlait, le Molosse réalisait qu'il devait paraitre bien défaitiste. Il ne listait les difficultés qu'il voyait que dans l'optique d'offrir à la Racine une vue aussi précise que possible de ce qu'il prévoyait comme obstacle même s'il ne pensait pas qu'ils allaient s'avérer insurmontables. Bien au contraire, il essaya donc de terminer sur une note plus optimiste.

-Notre plus grande chance est que ce portail n'a probablement pas été utilisé depuis des millénaires. Les géants sont obstinés mais leur patience a des limites et il est plus que probable que la garde se soit relâchée au cours des 100 derniers siècles. Il est donc possible que nous puissions nous infiltrer, et exfiltrer, sans avoir à affronter toute une communauté de géants. Ce n'est vraiment pas mon point fort, mais je ferai mon possible.

Il acheva avec un petit sourire. Après une courte réflexion, il prit aussi une décision. Il se dirigea vers la porte de son bureau et appela l'un des nains de garde à qui il transmit un bout de papier.

-J'ai envoyé chercher Arnaldur. Il est, de loin, celui qui a passé le plus de temps à étudier les portails. Il a aussi réussi à gagner le respect de Snjorhvitur Isdottir, elle est le guide spirituel des géants du givre, et nous allons avoir besoin d'elle pour franchir le portail. Il devrait être capable d'en dire plus. Le soldat que j'ai envoyé le chercher vous accompagnera ensuite à nos entrepôts pour récupérer ce dont nous pourrions avoir besoin. Je vais écrire des lettres pour Adbar, Felbar et Castelmithral.

écrit par: Phineas Mercredi 31 Mai 2017 à 18h32
Écoutant Mirtzar, la tieffeline hochait la tête. Elle ne s'attendait apparemment pas à cette possibilité, mais la prenait calmement en compte. Posant deux doigts sur la carte, elle murmura pour être même pendant un long moment après que Mirtzar ai fini. De ce qu'il en entendit, elle se demandait où pouvait bien se trouver cette cité, si elle existait.

La Racine
Je ne suis pas très au fait de l'histoire antique, c'est certain. Et je pensais que la plupart des cités géantes étaient... vides. Voilà qui est gênant. Mais bon, ce n'est pas comme si je n'étais pas une spécialiste des missions suicides, mes commanditaires ont rarement beaucoup de scrupules à mettre une demi-démone en danger.

Elle sourit, apparemment amusée de ce fait.

Vous devriez faire graisser votre armure, à moins que vous n'ayez un sac sans fond, ou quelque chose d'équivalent. J'imagine sans mal la taille de ces cités, encore plus les échos qu'elles doivent abriter, alors se balader avec ça, risque en effet d'être pour le moins risqué. Je vais trouver un moyen de nous rendre invisible littéralement.

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle se rassit et sortit du parchemin vierge, un cube de cire bleu, un stylet et de l'encre, commençant à écrire de courtes missives. Elle semblait tout aussi à son aise que le nain, quoiqu'il semblait pour elle inhabituel d'organiser une expédition pour deux.
Elle rédigea finalement plus que deux missives, sans en dire plus à Mirtzar. Elle les cacheta toute de la cire bleue, qui cracha quelques étincelles lorsque la chevalière (qu'elle avait sortie de sa poche et qui représentait un chêne aux formes particulièrement anguleuses) se pressa contre la cire chaude.

Puis l'expert en portail arriva. Il salua respectueusement, et après avoir écouter les questions prit un temps pour donner ses réponses.


- De ce que nous en avons lut sur la porte, nous pouvons définir une zone approximative quant à la sortie du portail. Même Snjorhvitur ne sait pas exactement de quoi il s'agit, mais nous penchons soit, effectivement sur une cité, soit pour un temple. Ces chemins sont si anciens, et il y a tellement longtemps qu'ils n'ont pas été utilisés que ce ne sont que des conjectures.

Il se pencha sur la carte et entoura de son doigt une zone de plusieurs kilomètres carrés, entre Luskan et le flanc est de la chaîne de montagne.

- Si la cité est encore habité, ce sera dangereux. Cela dit, comme beaucoup d'autres portails antiques, d'origine géante ou non, il n'est pas impossible qu'il ait été oublié. Il ne sera probablement pas sur la place publique, alors vous aurez sans doute un petit effet de surprise. Mais l'énergie déployé par ces portails est colossale, leurs arcanistes ne tarderont par à en repérer l’activation. Ça me semble suicidaire mais, si c'est ce que vous souhaitez, je vous fait confiance, Maréchal. Si Snjorhvitur m'accompagne, nous devrons être en mesure de l'activer à la fin de la nuit.

écrit par: Mirtzar Jeudi 01 Juin 2017 à 22h05
Réalisant qu'il avait peut-être parlé avec plus d'assurance que son manque de connaissance ne le justifiait, le Molosse se dit qu'il était sans doute préférable qu'il donne quelques précisions supplémentaires.

-A dire vrai, je suis loin d'être un expert en histoire, antique ou pas, moi-même. La majorité de ce que je viens de dire, je tiens d'Haggernagoth. Mais cela fait maintenant quelques temps que je vis en compagnie de géants et qu'ils sont plus semblables aux nains, physique excepté, que n'importe quelle autre race que j'ai croisée au cours de mes voyages. C'est, d'ailleurs, sans doute la raison pour laquelle il y a que tant de conflits les opposants. Nous sommes comme la roche des montagnes, difficile à sculpter et à faire plier mais presque impossible àdétruire complètement. Si nous nous retrouvons bloqués dans un coin, nous ferons un trou dans le mur avant de renoncer. Je n'ai aucune preuve qu'il y ait encore des géants vivants à l'autre bout du portail mais je suis certain que les géants savent que l'une de leur demeure s'y trouve et qu'il ne renonceront jamais à y retourner.

Tout en parlant, il avait senti l'énergie le gagner. Certes, il parlait des géants mais il ne pouvait s'empêcher d'associer ce qu'il disait à son propre peuple. Malgré les millénaires écoulés, des nains cherchaient toujours à reprendre Delzoun. Malgré les illithids et la trahison du clan Duergar, les nains considéraient toujours Shanatar comme étant leur domaine. Ils avaient été chassés de Bhaerynden, mais y était revenue pour y construire le Royaume Profond. Même maintenant qu'une grand partie de son territoire était sous les eaux, le Royaume perdurait.

Revenant à ses esprits après ces pensées pleine de fierté, Mirtzar concéda que son armure n'était pas idéale pour être discret, qu'il la porte sur son dos ou dans un sac. Il ne lui arrivait pas souvent de devoir être discret mais cela ne voulait pas dire qu'il n'avait pas considéré ce problème dans ses plans.


-En effet, j'ai tendance à faire plus de bruit qu'une troupe de trolls dans une armurerie quand je me déplace. Mais je pense qu'il y a une solution à tous problème. Et que celle-ci n'est pas trop compliquée. Je l'ai même déjà utilisée dans le passé. Voyez-vous, en tant que Maréchal, un officier m'a été adjoint pour prendre note de mes ordres, pour rédiger les missives et les rapports que je dois faire régulièrement et ainsi de suite. C'est aussi lui qui écrira un message qui a du sens à partir des notes que j'ai gribouillées à propos de notre mission. Son nom est Spaviak et c'est un Ollam. Il a une voix magnifique et est le meilleur joueur de cor que j'ai entendu ... il ne faudra pas lui dire que j'ai dit ça. Il est aussi beaucoup plus doué que moi pour être silencieux et pour la magie. Il connait un sort qui permet de faire disparaitre tout son pendant plusieurs minutes. Fort utile. Je pensais qu'il pourrait nous accompagner. Après tout, c'est plus ou moins son rôle.

Comme Arnaldur venait d'arriver, le Molosse se tut pour le laisser leur donner plus d'information. Il n'était pas le plus vaillant des soldats sous les ordres du Compagnon des Marches mais Mirtzar l'avait vu prendre des risques plus d'une fois pour protéger d'autres soldats. Il avait l'entière confiance de son supérieur. Et il était un expert en portails. Comme les informations étaient plutôt encourageantes, "suicidaire" étant loin d'être le terme le plus alarmiste que Mirtzar avait entendu Arnaldur utilisé, Mirtzar se leva pour aller chercher Spaviak lui-même. Il était temps de se préparer à reprendre la route.

écrit par: Phineas Lundi 05 Juin 2017 à 16h44
Le reste de la nuit se passa à grande vitesse, comme l'on pouvait s'y attendre. Avant les expéditions, le temps passait toujours à une vitesse impressionnante. Une fois ses messages envoyés, la tieffeline avait attendu le retour de Mirtzar en compagnie du loup. Quelque chose avait changé dans ses yeux, malgré l'absence de sommeil, ils étaient devenus aussi clair que si elle venait de se réveiller d'une nuit reposante. Alors que l'aube était encore bien loin, ils purent se mettre en marche. Le portail n'était pas si loin, mais la neige tomba drue pendant tout le trajet, rendant le trajet difficile pour Mirtzar et son aide de camp, quand bien même étaient ils habitués à ce genre de climats et avaient ils prévu des raquettes. Un problème que ne semblait apparemment pas avoir la tieffeline. Mais, enfin après plus d'une heure à lutter contre la neige traîtresse et le blizzard montant, ils arrivèrent.

La structure était à l'image de ses bâtisseurs. Une arche d'au moins six mètres de haut, suffisamment large pour faire passer deux géants épaule contre épaule. La plupart des runes gravés sur la pierre avaient été éffacées par le temps, mais quelques unes subsistaient encore, qu'Arnaldur et Snjorhvitur, accompagnés d'un autre duo de géant et de nain de toute évidence en place pour les protéger, analysaient celles-ci tout en préparant l'ouverture du colossal artefact. Un sortilège mineur semblait en place autour du portail puisque, malgré l'absence de feu, l'intensité du blizzard avait diminué, alors que la température avait augmenté. Peu, certes, mais suffisamment pour faire la différence.
Elle était juchée en haut d'une colline, qui sans doute avait dû abriter un temple, une ville ou au moins un autel des siècles plus tôt.

Alors que les deux gardes du corps saluaient, le savant nain vint faire son rapport :


- Nous allons pouvoir ouvrir le portail, Maréchal. Une fois que vous serez partis, nous en informerons votre successeur et feront en sorte d'être prêts.

La géante acquiesça au loin. La stricte hiérarchie ancrée dans la culture des nains comme des géants n'avait aucune chance d'échouer. C'était une évidence.
Quelques minutes plus tard, les deux savants, unissant leurs pouvoirs, mirent en branle un rituel pour réveiller le portail. Même les géants avaient oubliés comment il fonctionnait réellement et des moyens détournés étaient nécessaire pour réactiver la magie des vieilles pierres. Usant d'un vieil artéfact sphérique dont l'utilité était, sans aucune doute, d'être une source d'énergie. Les crépitements d'énergie finirent par réveiller le vieil artefact. Alors que l'énergie le parcourait, la neige en fut expulsée, tout autant que la poussière et la crasse accumulé depuis des éons. Le granit marbré qui composait l'arche retrouva sa splendeur alors que s'ouvrait l'horizon magique qui les mèneraient à une destination inconnue.

L'énergie fluctuante qui s'était former dans l'arche, et qui habituellement montrait l'autre coté, de renvoyer qu'un noir profond. Pourtant, il s'était ouvert, et, aux dires des mages, c'était bien la preuve qu'ils trouveraient quelque chose de l'autre coté. La géante passa son bras a travers et le ressorti, annonçant qu'il y avait au moins un peu d'espace de l'autre coté, et qu'ils n'allaient pas se matérialiser dans un mur.

Ensuite tous attendirent que Mirtzar avance ou donne ses derniers ordres. Tous, sauf la Racine qui, aussitôt les dangers minimaux écartés, plongea dans la porte magique sans crier gare, suivi par son compagnon.

écrit par: Mirtzar Mardi 06 Juin 2017 à 22h33
Le voyage jusqu'au portail avait été une expérience assez étrange. Ce n'était pas la première fois que Mirtzar s'y rendait mais c'était la première fois qu'il le faisait en passant exclusivement par la surface. C'était sans doute plus prudent. La colonie des géants du givre se trouvait sur la route et, en réalité, tout autour du portail dans les souterrains. Un pacte de non-aggression qui, lentement mais surement, devenait une alliance de fait unissait les géants glaciaux à la communauté d'Anleggheim mais cela ne changeait pas le fait qu'ils étaient généralement de fort mauvaise humeur à cette heure-là de la matinée et qu'ils n'appréciaient pas de ne pas être prévenus des visites de leurs voisins. Ils ne les empêcheraient pas de passer et ne leur ferait pas de mal mais il faudrait parlementer longtemps et ils n'avaient pas tant de temps que cela à perdre.

Ils se trouvaient donc dans le froid de la Haute-Glace auquel, malgré leur long séjour, ils ne s'étaient toujours pas habitués. Mais le manque de chaleur ne réussissait pas à refroidir l'emthousiasme du Molosse. Il supposait qu'il était un commandant suffisamment compétent et il savait qu'il allait probablement devoir se priver de forger pendant quelques temps, et cela allait lui manquer lourdement, mais il était heureux de pouvoir redevenir un aventurier. Il n'avait pas envie de commbattre et ce n'était pas l'adrénaline de l'action qui lui manquait. Mais il était heureux de recommencer à voyager, de rencontrer de nouvelles personnes et de pouvoir se montrer utile de manière plus directe.

Un petit groupe était maintenant réuni au pied du portail qui était aussi impressionnant que dans les souvenirs du Maréchal. Ce n'était pas vraiment le besoin de secret ou le fait qu'il était encore tôt qui l'avait décidé à réduire autant que possible leur escorte mais le fait que la région était infestée de monstres et que plus ils seraient nombreux, plus les chances d'une attaque de remorhaz ou de dragon seraient grandes.


¤ ¤

Il parvint à cette conclusion quand il vit la Racine plonger à travers le portail. Cela était compréhensible, il faisait vraiment froid de ce côté et elle n'avait aucun attachement à ceux qui restaient derrière. Le Molosse fit signe à Spaviak de passer devant mais il attendit une seconde avant de le suivre. Il ne voulait pas partir sans dire au moins quelques mots.

-Je n'ai qu'une seule consigne, à moins que cela ne soit un conseil: Faites-en sorte que la Haute-Glace soit toujours là à mon retour.

Sur ce, tout en saluant, il recula à travers le portail vers d'autres aventures.

écrit par: Phineas Lundi 12 Juin 2017 à 20h13
Lorsque Mirtzar émergea du portail avec son aide de camp, il fut plongé dans le noir. Le temps que ses yeux s'habituent à la noirceur profonde du lieu, il put contempler ce qu'il y avait devant lui.

Un hall gigantesque s'étendait aussi loin que ses yeux pouvaient transpercer l'obscurité. Le sol était d'un granit noir lissé et patiné par le temps qui avait été si travaillé par les âges que des veines de marbre bleu apparaissaient ci et là sous la première couche de pierre. Le plafond culminait à plus d'une dizaine de mètres au dessus de leur tête, soutenu par de colossales piliers de pierre qui semblaient avoir été taillés à même la roche. Comme si toute la salle avait été creusée dans le plein de la montagne. Si la poussière témoignait de l'âge de la construction, le temps ne semblait pas avoir attaqué la solidité de la chose et les piliers semblaient aussi solides qu'au premier jour.

Et puis, une lueur douce et bleuâtre éclaira alors peu à peu la pièce alors que des cristaux cubiques réguliers s'illuminaient, encastrés régulièrement dans le cœur des piliers. Rendu étrange par l'écho, la voix de la tieffeline qui revenait vers lui lui parvint.


La Racine
Un truc pareil, ça à toujours de quoi l'éclairer, mais j'avoue que c'est assez peu conventionnel. Je n'ai aucune idée de l'endroit où nous nous trouvons mais il doit forcément avoir des indices quelque part. Il y a du géant gravé sur le bas des colonnes mais je n'ai compris que de quoi activer ces cristaux, c'est un dialecte trop ancien pour mes quelques bases. On ne construit pas un truc pareil sans rais...

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Elle avait été interrompue par un aboiement du loup. Alors que les cristaux s'allumaient peu à peu, ils révélèrent le relief d'une immense statue devant eux à une cinquantaine de mètres. En fait, ils n'étaient pas seulement entre les colonnes, mais au milieu d'une allée qui menait probablement du portail jusqu'à la statue, au centre de la salle.

Enfin illuminée, il contemplèrent le Père des Géants dans un combat gargantuesque avec le Dragon Concordant. Bien que le premier prenne assez évidemment le dessus sur le second, le duel représentait assez bien les puissances en présence et Asgorath n'était pas en reste. Une fois que tous les cristaux furent allumés il devint évident que la statue était le centre de la pièce et que les pierres lumineuses étaient faites pour mettre en valeur l’œuvre. Pour symboliser l'énergie colossale libérée par le combat, une sphère cristalline flottait par magie entre les deux opposants et elle dispersa rapidement une myriade de traits colorés aux alentours.

Soudain le portail se ferma derrière eux dans un bruits sec.

Et un instant plus tard, un bruit métallique fut répercuté par millier par les colonnes.

écrit par: Mirtzar Mardi 13 Juin 2017 à 22h29
Il ne s'agissait pas, loin de là, de la première fois que Mirtzar franchissait un portail mais cela ne lui semblait jamais vraiment normal. Et il était toujours agréablement surpris de survivre à l'expérience.

La pièce qui l'accueillit était, autant que le Maréchal de la Haute-Glace pouvait en juger, caractéristique de l'architecture géante. C'est à dire, étant donné le peu de connaissance dans le domaine du nain d'or, vide et ... gigantesque. Très vieux aussi. Le vide lui plaisait, les géants n'étant pas de très agréables hotes en général, mais l'odeur de poussière avait tendance à lui chatouiller le nez de manière désagréable.

Voyant la lumière s'allumer, il put constater qu'ils se trouvaient sans doute sur une sorte d'avenue menant à une énorme statue représentant quelqu'un se battant avec un gros lézard. Le Molosse n'était pas réellement un expert en ce qui concernait la sculpture mais, dans l'ensemble, il préférait la statue à ce qu'elle représentait. Il se permit malgré tout une remarque.


-Je ne suis pas un expert en infiltration, je dois bien l'avouer, mais était-ce vraiment une bonne idée d'allumer la salle comme ceci.

La fermeture soudaine du portail dans son dos le fit sursauter. Il sourit à ses deux compagnons d'aventures avant de commencer à marcher vers la statue. Maintenant qu'il n'était plus possible de reculer, autant avancer.

Le son qui se réverbéra sur les colonne, dont il était presque certain qu'il n'était pas l'origine, le poussa à supposer qu'il n'était pas seul. Il sortit son marteau en se disant qu'il valait mieux éviter de se faire surprendre désarmé.

écrit par: Phineas Mardi 27 Juin 2017 à 10h31
- Non, mais pour dire la vérité, ce n'était pas vraiment voulu... J'ai dit que j'avais compris, mais, c'était plutôt une erreur. J'imagine que j'ai dû lire la mauvaise phrase à haute voix.

Elle disait tout cela en murmurant, en admettant son erreur sans vraiment laisser la place à une quelconque honte. En murmurant oui, puisque la salle semblait répercuter les sons et les amplifier d'une manière presque surnaturelle.

La tieffeline eut la même réaction que le nain, et dégaina ses lames. Faisant un signe à Mirtzar et son aide de camp, ils avancèrent.

Combien de centaines de colonnes avaient été élevées autour d'eux ? Malgré la lumière, ils étaient bien incapable de voir le bout de l'allée après la statue. Et, plafond qu'ils avaient envisagée au début n'en était pas un. Une sorte de voile métallique s'étendait en fait au dessus du portail, et une fois qu'ils l'eurent dépassé, la possibilité d'une chape au dessus de leur tête disparue dans l'ombre qui s'élevait au dessus de la lueur des lanternes magiques.

L'immense temple, puisque c'était ce qu'il semblait être, ne laissait guère d'indice sur sa position exacte. Le noir qui avait précédé l'allumage des lampes laissait penser qu'il n'y avait nulle fenêtre sur l'extérieur et qu'ils étaient probablement au cœur d'une grotte. Ou bien que les géants n'aimaient pas la lumière. En tout cas, d'une façon ou d'une autre, le site semblait avoir été épargné par les ravages du temps et des guerres.

Avançant le long de l'allée en silence, ils ne virent nul squelette, nulle arme, nuls résidus de nourriture qui aurait pu témoigner d'une vie ici à une époque. Pourtant, il y avait de l'air, donc la pièce avait dû être conçu pour qu'on puisse y survivre, au moins.

De prêt, la statue qui s'élevait devant eux était des plus impressionnantes, et la sphère que les antagonistes portaient donnait à l’œuvre un coté merveilleux, et étonnamment vivant grâce au chatoiement des couleurs. Mais la statue était aussi le centre d'un carrefour, devant et sur les cotés s'éloignaient des allées similaires à celle qu'ils venaient de traverser, tout en étant apparemment plus longue.
La tieffeline s'abaissa, cherchant des traces qui indiquerait un éventuel chemin plus prometteur qu'un autre mais se releva en hochant la tête.


- Personne n'a dû marcher ici depuis des siècles, il va falloir nous fier au hasard. Vous proposez de commencer par où Mirtzar ?

écrit par: Mirtzar Vendredi 30 Juin 2017 à 15h28
Une main sur la bouche, Mirtzar eut du mal à ne pas rire quand la Racine admit qu'elle avait allumé la lumière par erreur. Heureusement, il ne semblait pas y avoir trop de monde dans les environs que cela risquait de réveiller ou d'attirer. Le Maréchal de la Haute-Glace hésita quelques instants à lancer une pique à sa compagne mais décida que cela ne servirait pas vraiment à les aider à garder leur calme.

¤ ¤

Le fait de marcher dans ce hall qui semblait s'étendre à l'infini dans toutes les directions ¤ ¤ donnait à leur marche une sorte d'aspect onirique. Il était vaguement impossible d'évaluer les distances et le temps écoulés sans autre référence que leur position et celle de la statue. Celle-ci semblait grandi au fiur et à mesure qu'ils approchaient, comme une montagne àl'horizon.

Quand ils atteignirent celle-ci, Mirtzar regarda les efforts de la Racine pour localiser le chemin idéal. Il n'avait aucun talent pour la chasse, le pistage ou quelque soit le nom de ce qu'elle était en traion de faire alors il passa plus de temps à regarder la statue que la rôdeuse.


¤ ¤

Quand la racine annonça qu'elle ne savait pas trop dans quelle direction aller, Mirtzar se frotta la barbe pendant quelques instants. Trouver une issue était loin d'être son domaine de prédilection mais si on lui demandait son avis, il devait bien le donner.

-Je suppose que si c'était possible, vous y auriez déjà pensé si c'était aussi simple mais vous n'avez pas un sort qui permet de savoir par où se trouve la sortie la plus proche? Ou le Nord? Et votre camarade à fourrure ne sent rien qui puisse lui donner une indication de la direction à suivre? Parce que ma meilleure proposition est de prendre une direction au hasard.

Il réfléchit un petit moment, continuant de se gratter la barbe, avant de donner plus de détails à propos de cette proposition.

-À trois, on tend chacun une main avec un nombre de doigts tendus de notre choix. Si la somme de nos doigts est un multiple de trois, on va tout droit. Si c'est un de moins qu'un multiple de trois, on va à gauche, si c'est un de plus, on va à droite. Ça vous va?

écrit par: Phineas Mercredi 16 Août 2017 à 19h46
PARCHEMIN
Doigts du hasard : 3d5 = 7


- Amusante façon d'en appeler au hasard, sourit la semi-démonne.

Mais elle se plia sans problème au jeu. Elle leva l'un de ses doigts grâcile quand Mirtzar et son compagnon en levaient chacun trois. Sept donc, droite. Il avancèrent donc dans le silence du gigantesque hall. Les colonnes auraient pu ressembler à une gigantesque forêt de pierre et sans aucun doute auraient ils puent se perdre dans celle-ci. Avoir cette chape de montagne au dessus d'eux confinait au silence et pendant qu'ils marchaient, celui ci se fit de plus en plus pesant.

Plusieurs fois la tieffeline parut vouloir prendre la parole mais elle était toute entière à la prudence. De longue minutes passèrent, puis des dizaines, sans que le bout n'apparaissent, mais était ce vraiment étonnant ? Il s'agissait d'une construction cyclopéenne.

Mirtzar pris ce temps pour observer également les alentours, ses yeux s'attardèrent sur les runes gravées dans les colonnes. Au début, il eut du mal à les distingués mais au fur et à mesure sa curiosité le fit s'approcher sans qu'il ne le remarque vraiment. Et il lut. Ce n'était pas de simple pilier servant à soutenir le toit, pas plus que des décors... il s'agissait de l'histoire du peuple géant gravés sur la pierre ! Mais il y avait tant et tant de colonnes, il fit une rapide estimation et se rendit compte, que si tous portaient autant d'inscriptions que ceux qui bordaient l'allée, cette histoire remontait peut-être à bien avant les premiers récits qu'ils avaient des empires antiques... Où étaient ils tombés ? Une phrase de la tieffeline le sortie de sa rêverie.


- Mirtzar, il y a des cadavres là bas. Enfin, des squelettes.

En effet, au bord de l'allée, deux squelettes étaient adossés contre un pilier. L'une des mains squelettique tenait encore une arbalète, dont l'ultime carreau était probablement celui qui était fiché dans le crâne de son propriétaire. Ils portaient encore des armures de cuir et dans l'une des deux, un blason était encore visible puisqu'il était fait de cuivre et d'acier, clouté dans le cuir. Spaviak se pencha dessus alors que la tieffeline restait silencieuse.

- Le clan Marteau-de-Nuit... Il est sensé avoir disparu en même temps que Delzoun. Ils étaient connus pour leurs explorateurs et leurs templiers... Mais, tout ça devrait être en poussière depuis des éons...

La rôdeuse se pencha sur les corps.

- Non, regardez, une partie du tissu à subit les ravages du temps, mais ce lieu est particulier. Vous avez remarqué ? Pas de vent, pas d'humidité, à peine quelques grains de poussières. Le temps à dévoré la chair mais a laissé l'os blanc. Comme si nous étions dans un immense sarcophage.

L'idée sembla l'inquiéter un moment et alors que l'Ollam ne voyait rien d'autre à dire, ils continuèrent à avancer. Enfin, ils arrivèrent en face du mur au fond de l'allée. Devant celui ci se tenait un petit autel, un bac de pierre contenant une haut plus clair qu'ils n'en avaient jamais vu et aussi stable que du verre, se tenait devant. Derrière, une peinture d'argent et d'obsidienne recouvrait une grande partie du mur. Elle figurait avec maestria une vallée montagneuse dans des teintes de gris étonnamment vivants. De nombreuses runes l'entouraient mais au dessus de la peinture s'étalait une phrase particulièrement mise en valeur.


écrit par: Mirtzar Jeudi 31 Août 2017 à 20h31
¤Longtemps, j'ai refusé de suivre ma voie.¤

Alors qu'ils arpentaient le hall herculéen, un souvenir des plus étrange commença à flotter dans l'esprit du Maréchal de la Haute-Glace. Jusqu'à quelques minutes plus tôt, il n'avait aucun mémoire de l'évènement qui était maintenant au centre de ses pensées mais il était maintenant vivide. Mirtzar se souvenait des sons, des odeurs, du goût et de la sensation de ses doigts sur le petit objet que lui avait présenté sa tante. Il ne pouvait pas donner une date même approximative à cet incident mais il se souvenait être très jeune. Il n'avait vu sa tante que deux ou trois fois dans sa vie entière et il ignorait si elle était encore vivante et, si tel était le cas, où elle pouvait bien se trouver. Il n'était même pas certain qu'elle soit réellement, par les liens du sang, sa tante.

Ce jour-là, le seul que sa tante avait passé en ville avant de repartir, elle avait discuté des évènements secouant le monde avec ses parents mais Mirtzar n'avait pas vraiment écouté. Son attention était entièrement accaparée par les gâteaux au miel que leur voisin, le meilleur pâtissier que Mirtzar aie jamais rencontré, leur avait préparés pour l'occasion. Ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait se régaler ainsi et cela plus que cette tante inconnue faisait de ce jour un jour de fête. Qui plus était, il pouvait sentir l'odeur d'une autre série de gateaux en train de cuir dans le four de pierre. Mais, malgré l'afflux de salive dans sa bouche, ce n'était pas le délicieux goûter qui était au centre de ce souvenir. La pensée qui venait de traverser son esprit, une pensée qu'il avait souvent eue sans y associer ce souvenir, était une phrase que sa tante avait prononcée, la seule dont il se souvenait. Et elle l'avait suffisamment marquée pour que, sans qu'il le réalise, elle dirige ses choix.

Ce qui ancrait ce souvenir, et avait appelé cette pensée, était l'anneau que sa tante avait à l'annulaire de la main droite. Il n'était pas particulièrement impressionnant et probablement pas le plus précieux qu'elle portait mais, pour Mirtzar, il avait été assez fascinant pour qu'il en oublie les gâteaux. Au lieu d'une pierre précieuse, c'était un morceau d'ambre qui était monté sur l'anneau d'argent. Et ce morceau d'ambre contenait un petit insecte, une libellule, il en était certain.

Et c'était cela qui avait réveillé ce souvenit profondément enfouis. Cela faisait un bon moment qu'il habitait dans ce qui avait été une cité de géants presque entièrement abandonnée des millénaires dans le passé. Ce lieu n'aurait donc pas dû lui sembler si différent. Mais le fait était qu'il avait l'impression d'être dans ce morceau d'ambre. Cette ville était morte, aussi morte que la libellule, mais elle était aussi inchangée, comme si le temps s'y était arrêté. Se promener entre les hautes colonnes lui donnait l'impression de marcher au milieu d'un tableau ou d'une maquette, de ne plus être vraiment dans le monde réel.

La découverte des squelettes ne changea pas vraiment cett impression. Mais elle causa la précipitation de nombreuses questions dans son esprit. L'un des deux semblait avoir pris sa propre vie. C'était là un mystère qui tarabustait le Frère Molosse et pour lequel il était presque certain qu'il n'aurait jamais de réponse. Planter un carreau au milieu de son propre front ne semblait pas être une manière nanesque de passer de vie à trépas. L'histoire de la race naine regorgeait de soldats choisissant de combattre une force plus nombreuse qu'eux pour faire gagner un peu de temps dans leur fuite aux civils, de prêtres se sacrifiant pour emporter avec eux une horde ennemie, de vieux héros préférant affronter une dernière menace plutôt que devenir un poids pour leurs communautés, ... mais Mirtzar ne pensait pas qu'il y avait une seule histoire où un nain avait choisi de finir sa vie autrement qu'en accordant au mieux une victoire pyrrhique à un ennemi ou un évènement. Mirtzar se tourna vers l'Ollam.


-Sais-tu ce qu'ils pouvaient bien faire là?

Quelque soit son intérêt pour la présence de plus de nains que de géants dans une cité géante et la raison de leur mort, ils devaient continuer d'avancer. La fresque au bout du hall était magnifique et il avait envie de jeter un regard sur l'eau de l'autel mais il devait admettre que cela était un peu décevant. Il n'y avait visiblement pas d'issue dans cette direction et sa curiosité ne lui faisait pas oublier qu'il n'était pas venu pour visiter. Il se tourna vers ses deux compagnons.

-Est-ce que l'un de vous sait ce qui est écrit? Ou vois une porte quelque part?

Mirtzar fouille les alentours de l'autel.

écrit par: Phineas Lundi 04 Septembre 2017 à 17h35
L'Ollam se massa les tempes, dubitatif. De toute évidence, il trouvait tout aussi étonnant que son maître l'idée de nains suicidaires. Pendant qu'il réfléchissait, la tieffeline s'était penchée sur la vasque d'eau en compagnie du loup cherchant apparemment à en comprendre la nature.

- Je l'ai dis, les membres de Marteau-de-Nuit étaient des explorateurs. Mais... Et bien, j'ai de plus en plus le pressentiment qu'il n'y a pas d'autre porte que celle que nous avons emprunté. Et cet endroit semble si immense... Peut-être que pour une raison ou une autre, ils n'ont plus ressortir et ont préférés rejoindre les dieux plutôt que d'attendre la mort en vain.

Il leva la tête et parcourra des yeux les inscriptions. Peu à peu, ses yeux s'agrandissaient, surpris, puis éberlué. Il finit par se tourner vers Mirtzar.

- Maréchal... Je crois que nous sommes dans une sorte d'archive secrète des géants, quelque part au cœur de l’Épine. Ces inscriptions expliquent en substance que l'Empire perdurerait à jamais ici, quand bien même les ennemis des géants viendraient à vaincre... Ces archives doivent remonter à la première ère, avant la fracture du monde ! C'est impossible, je...

- Regardez. la voix de la tieffeline était autoritaire, elle pointait un pilier non loin d'eux. A la lueur de la pièce, ils distinguaient l'histoire, encore entrain de s'écrire. Elle se rapprocha. Je crois que ça parle... de nous.

écrit par: Mirtzar Mercredi 22 Novembre 2017 à 21h51
Fort conscient de son ignorance en de nombreuses matières, l'histoire des empires des géants figurant loin du haut du classement de celles qu'il aurait aimé avoir poursuivies, le Maréchal de la Haute-Glace avait pris l'habitude de compter sur les compétences de ses subalternes pour informer ses décisions. Ce n'était pas souvent que ces derniers s'avéraient ne pas en savoir beaucoup plus que lui.

Il partageait l'opinion de l'Ollam que les nains avaient probablement pénétré dans ce hall immense dans l'espoir de l'explorer. Il restait une chance qu'ils soient venus dans le cadre d'un conflit avec les géants mais le lieu ne semblait pas particulièrement fortifié et ils n'avaient pas trouvé assez de cadavres pour que l'hypothèse d'une bataille soit probable. Cela semblait indiquer que cet édifice était abandonné depuis avant la chute de Delzoun. Il semblait donc assez improbable qu'ils rencontrent qui que ce soit dans les environs. Il ne partageait, par contre, pas le côté défaitiste de l'érudit. Il était probable que les explorateurs n'aie pas trouvé d'issue mais cela ne voulait pas dire qu'il n'y en avait pas ou que certaines n'étaient pas apparues depuis leur mort. Et cela n'expliquait pas pourquoi ils n'avaient pas franchi le portail par lequel ils étaient arrivés à nouveau.

Il s'apprêtait à demander à ses compagnons ce qu'ils pensaient de sa théorie quand La Racine leur fit part de ses découvertes. Mirtzar savait qu'il ne fallait pas sous-estimer les géants et que ceux-ci avaient fait montre de remarquables talents magiques dans le passé mais il n'était pas certain de comprendre ce que la tieffeline essayait de leur faire comprendre.


-Vous avez trouvé une ligne qui parle de nous? Vous voulez dire qu'il y a de cela quelques éons un géant a prédit qu'on passerait par ici dans l'espoir de trouver un raccourci. Et qu'il a décidé de noter cela sur un pillier malgré le fait que lui ou l'un de ses compères avait vu que leur empire aurait été rayé de la carte depuis des lustres à ce moment-là. C'est un sacré dévouement à l'art de la divination! Est-ce que vous voyez un paragraphe décrivant comment nous sommes sortis/sortirons d'ici?

écrit par: Phineas Dimanche 26 Novembre 2017 à 17h04
L'Ollam se pencha sur ce que montrait la tieffeline. Une colonne parmi tant d'autres, et justement : il était bien étrange que de toutes, ce soit sur celle ci qu'elle soit tombée. Le savant se baissa observa longuement les runes gravées dans la pierre, semblant se questionner sur leur véritable sens.

- Oui... La description semble convenir. Je doute qu'un quatuor comme le notre ait jamais été chose commune entre ces colonnes... Voyons... La chute de la prophétie ne semble pas sûre, comme souvent, il est dit que notre rencontre avec le... Dormeur ? L'Assoupi ? Quelque chose comme ça, décidera de notre sort, et de celui de beaucoup d'autre... Je n'ai aucune idée de ce que cela peut-être.

Il se redressa en regardant son maréchal, pas plus avancé que l'instant précédent. Il ne restait plus qu'à explorer les autres chemins. Ils revinrent au carrefour et prirent celui qui leur faisait face. Au fond, ils découvrir un décor similaire. La fresque, gravé dans le mur figurait l'ancien empire géant, à l'époque où eux et les dragons se livraient encore une guerre mortelle. Le même bassin d'eau statique était également présent, sans qu'aucun autre indice ne soit présent. Encore une fois, ils revinrent donc sur leurs pas et avancèrent sur le dernier chemin.

Il sembla plus long. Au fur et à mesure qu'ils avançaient, ils remarquaient que le plafond s'élevait peu à peu en une courbe lisse. Ils ne le remarquèrent pas immédiatement mais un étrange brouillard s'éleva peu à peu autour d'eux, les halls semblaient complètement hermétiques alors d'où pouvait provenir ce nuage ?


- Je n'aime pas ça Mirtzar..., dit la Racine soutenue dans son sentiment par un grognement de l'énorme loup.

La brume s'intensifia peu à peu jusqu'à ce qu'ils doivent s'en remettre à l'odorat de l'animal pour être certain qu'ils étaient toujours sur la bonne piste. La brume fini par être tellement épaisse qu'ils ne virent plus que leur voisin direct. Le loup s'arrêta brutalement en grognant puis en appuyant avant de se cabrer sur ses pattes. L'animal, malgré sa taille hors norme recula, effrayé comme un louveteau. Un bruit de gorge songeur s'éleva dans la brume.


- Hum...

Le brouillard tourbillonna et disparu autour d'eux, dévoilant un géant d'une dizaine de mètres, à la peau blanche et aux cheveux argentés agités par un vent surnaturel. Il était assis dans un trône de pierre à même la roche, un long bâton cristallin dans la main droite. Il portait une armure blanche renforcée d'argent en ce qui semblait être de la peau de dragon. Il les fixait de ses yeux sans pupilles et semblait être là depuis des éons.

écrit par: Mirtzar Vendredi 01 Décembre 2017 à 22h34
Explorer les halls de cette cité abandonnée était étrangement peu intéressant. Il était difficile de ne pas avoir l'impression de marcher dans un songe quand on avait l'impression de ne pas avancer. Arrivé au bout du second corridor, identique au précédent, le Maréchal de la Haute-Glace se demanda s'ils ne s'étaient pas trompé et avait repris la même direction.

Au moins, la troisième direction était un peu différente. Le fait de se trouver dans une sorte de brouillard n'aidait pas vraiment à avoir l'assurance que le portail qu'ils avaient traversé les avait bien conduits dans une ancienne forteresse, ou bibliothèque, d'un empire des Géants et non dans une sorte de mirage. Le Frère-Molosse avait des doutes sur la possibilité qu'un portail puisse faire cela mais il savait aussi que plusieurs divinités de la Magie avaient perdu la vie depuis sa création.

Mais, maintenant qu'ils avaient franchi le portail, il était trop tard pour questionner leur choix. S'attendant à trouver un nouveau cul-de-sac avec un bassin contenant de l'eau, Mirtzar fut presque surpris quand ce ne fut pas le cas. Il fut encore plus surpris quand un son dont aucun des quatres explorateurs n'était la source retentit devant eux. Ce n'était pas forcément une bonne nouvelle mais il était presque rassurant que quelque chose advienne.

Le Maréchal lança un regard rapide vers ses compagnons mais il était assez évident que la responsabilité de commencer l'interaction était sienne. Il y avait peu de chances pour que le titan, potentiellement celui qui devait décider leur futur, parle la langue des nains. Il allait donc falloir utiliser le truchement de l'Ollam.


-Est-ce que le nom que vous ne saviez pas trop comment interpréter pourrait être l'Aveugle? J'ai l'impression qu'il n'est pas en train de dormir. Je ne connais pas l'étiquette adaptée à ce genre de situation chez les Géants, mais je suppose que nous présenter est une bonne première étape. On verra bien ce qu'il en dit.

écrit par: Phineas Mercredi 06 Décembre 2017 à 11h21
- Il n'avait pas tort, petit être... Le Hall vient de m'éveiller...

Le géant continuait à les regarder. Ses yeux étaient certes vides mais il ne semblait pourtant pas aveugle. Mais ce n'était certainement le seul être du multivers à voir sans pupille.

- Quelle langue parlons nous, fille de Baator ?.. Et qui sont ces êtres qui t'accompagne ?.. Depuis quand les érinyes marchent elles sur ce monde accompagnées de grands loups ?..

Écarquillant les yeux, la tieffeline mit un instant avant de saisir qu'on lui adressait la parole. Le géant n'ignorait pas les nains, il semblait simplement s'adresser à la seule du groupe qu'il comprenait à peu prêt. La façon dont l'antique l’appela ne sembla pas plaire du tout à la Racine. La colère envahi son regard mais elle la contint. Puis répondit.

- Je ne suis fille des Enfers que par accident, vieux géant, répondit elle avec une certaine sécheresse. Mon allégeance va à ce monde.

- Par accident...

L'ollam semblait complètement désorienté. Il ne dit rien et laissa la rôdeuse parler.

La Racine
Ces précisions apportées, vous parlez le commun. La langue des humains et du commerce. L'idiome le plus répandue des Royaumes, comment pouvez vous l'ignorer ?

Elle s'interrompit, laissant au géant l'opportunité de répondre. Elle mesurait probablement bien la dangerosité de la créature, mais ne semblait pas décidée à faire preuve de déférence.

Voici le Maréchal Mirtzar, l'Ollam Arnaldur et mon compagnon, Orïn. Mais vu votre vocabulaire, j'imagine que ce n'est pas ce que vous voulez savoir. Ce sont des nains, à nouveau, comment pouvez vous l'ignorer ?

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Sublime était un mot léger pour décrire la Racine, si on se détachait de son héritage manifeste, n'importe quel homme aurait probablement été prêt à se damner pour elle.


Le géant sembla un court instant... surpris ? Puis tourna son regard vers les nains. Il hocha la tête de haut en bas et resta un long moment pensif, sans que personne n'ose briser le silence.

- Ô fils d'Annam, j'ai peur de comprendre, commença l'Ollam avec déférence mais hésitation, si vous ne connaissez pas notre peuple et... ignorez que les planaires ont semés leurs rejetons sur Faerun... quelle est la dernière chose que vous savez du monde ?..

- Mes pairs gagnaient alors la guerre contre les Wyrms. Qu'est ce que Faerun ?

Les yeux de l'Ollam s'écartèrent de surprise, il recula d'un bas, la bouche ouverte et failli chanceler de stupeur. Il posa la main sur l'épaule de son supérieur et regarda Mirtzar, murmurant.

- Maréchal, ce géant à connu l'Age de l'Aube, il ne sait pas que les dragons ont vaincus... Il était là avant que les nains et les elfes... Ne... N'arrivent...

Il se retourna vers le géant, les mots semblant lui manquer. Chose qui n'arrivait jamais.

- Je... Co... Comment est ce possible ?.. Cette guerre date de plusieurs dizaines de milliers d'années...

- Ah, je comprends. Je ne pensais pas avoir attendu aussi longtemps. Et bien, c'est parce que le hall est maintenu grâce à l’Instant-qui-précède.

L'Ollam ne sut que répondre, pétri d'incompréhension, pendant que la tieffeline gardait le silence ayant décidé, de toute évidence, que les nains étaient plus en mesure de parler sans faire d'impair. Restait le Maréchal.

écrit par: Mirtzar Jeudi 18 Janvier 2018 à 22h45
Il avait fallu plusieurs minutes au Maréchal de la Haute-Glace pour comprendre la situation dans laquelle ils se trouvaient de manière assez soudaine. S'il avait effectivement compris cette situation. Dans tous les cas, il y avait y au moins une chose dont il était certain.

-Monseigneur, je vais m'en tenir à mon plan initial. Je suis le Maréchal Mirtzar Boucledacier de la Compagnie des Marches. -De la main, ouverte et tendue vers la tieffeline, Mirtzar indiqua sa compagne d'aventure.- Cette aimable jeune femme est la Racine et -Il indiqua ensuite l'Ollam de la même manière de son autre main.- et cet érudit est Spaviak. Cela ne vous dira rien mais si nous voulons parler, j'aimerai que nous sachions comment nous adresser les uns aux autres.

Il se tut pendant une petite seconde pour laisser au géant le temps de répéter les noms des nouveaux venus. Il avait d'autres choses à dire, toutefois, et cela ne pouvait pas forcément attendre très longtemps.

-Permettez moi de vous demander de nous excuser pour vous avoir réveiller de votre long sommeil. Et de ne pas vous apporter de très bonnes nouvelles. Je ne suis pas un expert en histoire, et vous avez avez dormi dans ces halls suffisamment longtemps pour que votre époque tienne plus de la légende que de l'histoire. Comme vous l'aurez compris, les géants, pas plus que les dragons, ne règnent plus sur le monde mais ils n'ont pas complètement disparu non plus.

Une idée venait soudain de faire irruption dans l'esprit du nain d'or. Ils n'avaient peut-être pas énormément de temps à gaspiller mais ils ne savaient pas où ils allaient, ni vraiment où ils étaient et il était possible, même si improbable, que le géant fraichement réveillé puisse les aider.

-Nous étions en route pour essayer d'intervenir dans un évènement majeur quand nous sommes arrivés ici. Nous ne savons pas vraiment où est ici et encore moins comment en sortir. Et nous pourrions utiliser votre aide, je le crains. Toutefois, nous recherchons la raison d'une ... interférence dans l'Art et vious vous réveillez d'un sommeil qui semble assez magique lui-même. Il est plausible que cela ne soit pas une coïncidence. Savez-vous s'il y avait des conditions fixées pour votre réveil?

écrit par: Phineas Dimanche 21 Janvier 2018 à 22h18
Les phalanges déjà blanches du géant se serrèrent sur son sceptre, devenant quasiment fantomatiques. Il contempla le vide du corridor pendant quelques minutes avant de hocher la tête pour répondre.

- Ce que vous décrivez est sans doute la cause, Mirtzar, mais ce n'est pas ce qui m'a réveillé. Ce sont les Halls qui l'ont fait. Et ce sont aussi les Halls qui ont dévié le quelconque portail que vous avez emprunté pour vous menez ici. Venez.

Il plaqua son bâton au sol et s'appuya dessus. La quasi-totalité de ses articulations craquèrent, ainsi que la poussière de pierre qui s'était accumulé un peu partout sur sa peau. La brise qui tourbillonnait autour de lui s'intensifia un instant alors que l'antique se mettait en marche, chemin inverse, vers le centre des quatre couloirs.

- Je suis Iog, dernier fils de la Brume Blanche, serviteur des Deux Sages, gardien des Halls. Appelez moi Iog, j'ai largement passé l'âge de me soucier de la politesse. Ne vous étonnez pas si il vous semble que mes connaissances sur le monde évoluent à mesure de notre conversation, il me faut du temps pour assimiler ce que les Halls me transmettent.

Il s'arrêta devant une colonne et lu les inscriptions à son pied, puis repris sa lente marche. Malgré sa taille, il ne semblait pas voir l'intérêt de marcher plus vite que les deux nains. A chaque fois qu'il frappait le sol de son bâton, le choc faisait vibrer le sol et se répercutait dans l'espace.

- Concentrez vous, ce que je vais vous expliquer risque peut-être de changer votre vision du monde, mais il est possible que cela vous soit utile plus tard. Les Halls ont été fondés il y a des éons, une ère... l'Âge de l'Aube, je crois que c'est ainsi qu'elle est communément appelée aujourd'hui. Si l'on s'en tient au cours du temps habituel, au milieu de la période, environ... Spaviak, peut-être connaissez vous... Hum... Zotha ? Le dieu mystérieux des dragons, celui qui aurait bâti la sphère de cristal. Je ne sais pas si c'est vrai, mais je sais pourquoi il disparait aussi vite de la réalité et que les indices sur son existence sont quasi inexistant. Zotha, à effacé toute trace de son existence.

Il s'arrêta, reprenant son souffle. De toute évidence, la reprise de ses fonctions vitales demandait une grosse dépense d'énergie à son corps.

- Zotha, ou Werthricdrekim, comme elle s'est alors présenté à moi, était l'unique créature à avoir réussi à retrouver le premier point de focale, et à avoir été une chronomancienne suffisamment puissante pour y retourner. L'Instant-qui-Précède, wer tairais svaust ghoros, le point dans le temps situé juste avant que Shar ne percute Séluné et ne libère la Toile. Un infini potentiel de possibilité et de magie, et surtout, une forme de pouvoir incompris des dieux passés et à venir... Elle demanda alors, n'ayant aucun intérêt pour la guerre, à Aavar, ancien du clan Vivegivre, antique géant des tempêtes, presque aussi grand qu'un titan, mais bien plus sage. Il construisit, en y perdant la vie les Halls, et elle les lia à l'Instant. Orphelin de tout, j'acceptais ensuite d'en devenir l’interprète et le gardien. Les Halls conserveraient l'histoire, observant le monde par le biais des eaux de vues, et moi, j'accomplirais ma tâche lorsqu'il sera temps. Aider, à défaire ce que ni les dieux, ni les primordiaux, ni les mortels, ne seraient en mesure de défaire seuls. Respecter le sacrifice des Deux Sages pour la survie de ceux qui resteront.

Il tonna un coup plus puissant contre le sol, une boule lumineuse s'éleva de son bâton et monta haut, haut, jusqu'à ce qu'on distingue des contours anguleux au lointain plafond, puis on vit. Le squelette d'un gigantesque dragon soutenait la voute.

- J'ai été prévenu. Un jour, les Halls enverront un individu puissant qui, pourtant, ne figurera dans aucune prophétie. Un chef et un guerrier qui n'aura guider ses hommes que pour le bien commun, et non pas pour la renommée. L'un de vous, semble t'il. A celui ou celle ci, je devrais remettre un fragment de l'Instant. Ainsi pourra t'il guider et aider ceux qui défendront déjà les peuples.

Sans s'en rendre compte, ils étaient revenu au centre, devant la statue guerrière. Il planta son bâton entre Asgorath et Annam, dans un orifice élégamment dissimulé, et tourna. La queue du dragon serpenta et s'écarta pendant que le géant faisant de même. Les deux corps de pierre retrouvèrent leur statique alors qu'un anneau de pierre parfaitement ligne descendait vers eux. Il s'arrêta devant les yeux de Mirtzar et se mit à tourner, hypnotisant.

- Il semble que cela soit pour vous, Maréchal.

écrit par: Mirtzar Mardi 30 Janvier 2018 à 23h07
Suivant Iog, qui marchait à la même vitesse que les trois aventuriers, Mirtzar ne put s'empêcher de sourire rapidement. Honnêtement, le vénérable géant pouvait penser que ce qu'il était en train de leur raconter allait changer leur vision du monde mais le Maréchal de la Haute-Glace devait avouer que cela semblait peu probable. En grande partie parce qu'il y avait beaucoup de choses qu'il ne comprenait pas vraiment à propos de ce qu'il disait. L'une des rares choses qu'il était certain d'avoir bien comprises était que même les dieux n'avaient qu'une compréhension assez limitée de comment les Halls pouvaient être figés dans le temps. C'était au final assez agréable de se sentir aussi stupide que les dieux.

Une fois qu'ils furent arrivés devant la statue centrale, celle-ci décida de rompre son immobilité. Cela lui sembla un peu stupide au milieu de toutes ces histoires de magie au-delà de la compréhension divine mais il fut surpris par ce simple acte de magie plus que par quoi que ce soit d'autre qu'il n'avait que partiellement compris jusque là.

Quand le disque descendit vers lui, Mirtzar comprit et Iog visiblement confirma, qu'une nouvelle tâche lui incombait. Une plus grande tâche qu'aucune de celles qu'il avait accomplies jusque là. Une plus grande tâche qu'aucune de celles qu'il avait imaginées jusque là.


- Je vous suis reconnaissant de la confiance que vous placez en moi. Ou que les Halls placent en moi. Ou que le destin place en moi. Je ne suis pas encore très clair sur ce point-là. Parmi plusieurs autres.

Cette déclaration ne commençait pas très bien et le Frère-Molosse devait se reprendre rapidement. Il avait des questions à poser avant que tout cela ne soit fini et il ne pouvait pas se permettre de se perdre dans son propre discours. Il se frotta trois fois la joue droite avant de reprendre.

- Ne sachant quasiment rien de la tâche qui m'attend, je ne vais pas m'avancer en disant que je ne suis pas à la hauteur, ni fuir mes responsabilités en essayant de refuser l'aide que vous demandez. Je dirai juste ceci, mot pour mot ou presque ce que je dis au Frère-Molosse Frolamin Dagarkin quand il m'invita à rejoindre la Compagnie des Marches, il y a plus d'un siècle: je ne suis qu'un nain comme tant d'autre, par bien des aspects inférieur, mais si je peux, par ma vie ou par ma mort, protéger ceux qui en ont besoin, ce sera avec plaisir que je vous suivrai. Maintenant, dîtes moi Iog, que dois-je faire avec ce fragment de l'Instant.

écrit par: Phineas Vendredi 02 Février 2018 à 22h02
- La valeur des forts se mesure à leur volonté de défendre la dignité des faibles, hum ?

La déclaration de modestie du nain sembla satisfaire l'ancien géant, et sa réponse fit sourire la tieffeline. Iog hocha la tête et, laissant la statue désormais ouverte, les deux monstrueuses divinités se fixant maintenant en silence, les invita à le suivre à nouveau. Il avança dans le premier couloir qu'ils avaient parcouru, et s'arrêta devant le bac d'eau.

- Les Halls n'ont pas pour vocation de connaître la suite des évènements. Ils font peu de cas des prophéties et du destin, l'histoire à suffisamment prouvé que les mortels les mettent bien souvent en porte-à-faux. Tenez, prenez ces deux là, dit il en montrant les cadavres de nain, d'une manière où d'une autre, ils ont atterri ici. Ce n'était pas prévu, et n'ayant pas put me réveiller... ils sont morts de soif.

Par conséquent, je ne saurais vous dire exactement ce que vous devez faire, mais j'imagine qu'il se passe quelque chose si vous êtes ici. Tout ce que je peux vous dire, c'est que celui qui recevrait cet objet, devait devenir un guide pour d'autre. Celui qui ouvrirait les voies, quoique sans en choisir la destination.

Il avança sur au bout du couloir et ils s'arrêta devant la vasque d'eau. Les trois compagnons de Mirtzar restait silencieux, de toute évidence, ne voyant pas vraiment quoi dire. Et puis, après tout, c'est le Maréchal qui avait été choisi. Iog plongea son doigt dans l'eau et l'en retira. Celle ci se mit à frémir puis à bouillir et bientôt, elle se transformait en une brume dense, qui resta suspendu devant eux. Bientôt on commença à distinguer des volumes, des formes dans le nuage d'eau. Les couleurs étaient pâles, mais peu à peu la brume dessina une scène, comme si un théâtre aqueux se déroulait devant eux. Et quel théâtre !
Des centaines, des milliers peut-être de formes humanoïdes étaient réunis en ordre de combat entre deux montagnes que le nain ne sut distinguer exactement. Les armées affrontait un ennemi inconnu mais intraitable et tout au fond, dans une brume flou on distinguait un pulsar immaculé. Régulièrement, des dragons passaient au dessus du champ de bataille, inondant celui-ci de leur souffle pyrotechnique ou glacé, des aigles géants et des griffons semblaient également prendre part au combat. Mais les armées au sol et celles dans les airs semblaient combattre le même ennemi qui sortait sans discontinuer du pulsar à l'arrière plan. La vision changea et se rapprocha des troupes, il y distingua les oriflammes et bannière des Marches, les fantassins des armées naines, les Chevalier Argenté de la confédération, les forces de la Hache de Mirabar. Mais aussi des géants des Dorsales, et chargeant comme des fous en descendant un flanc de montagne, ce qui semblait être une coalition clanique orque comme on en avait plus vue depuis qu'Obould avait uni son peuple. Mages et ensorceleurs du Conclave, druides et rôdeurs de la Haute-Forêt, prêtres et paladins de nombreux dieux.

Une chose le percuta de plein fouet. Une telle alliance était impossible à moins que... A moins que le temps ne se soit pas passé à la même vitesse ici.

Iog le regarda, semblant prévoir sa question.


- Oui, le temps à un cours étrange ici. Mais ne vous inquiétez pas, il ne s'est pas passé plus de quelques jours. Il se trouve que dans tout les peuples, certains avaient vu des signes venir, quand bien même on ne les avaient pas écoutés. Les signes d'une catastrophe. Et dans les ombres, ils avaient noués des contacts.

La scène changea brutalement, ils étaient maintenant dans les souterrains et là, mettant de coté leurs vices pour privilégié leurs survies, les habitants des tréfonds s'étaient alliés, drows compris pour lutter contre des ennemis similaires. Ensuite vint ce qui semblait être Thay où les reconnaissables Mages Rouges semblaient se battre aux cotés de theskans et de mulans. Un désert, ou une coalition plus hétéroclite encore semblait se battre sous les ordres de l'église réformé du Chevaucheur des Vents qui avaient pris de l'importance ces dernières années... Puis Maztica, Kara-Tur, le Continent Perdu... Ensuite encore il vit, avec moins de précision, des endroits dont il n'avait jamais entendu parler, d'autres plans peut être, ou bien des continents inconnus.

- Quelque chose, ou quelqu'un est assez puissant pour mettre à bas l'équilibre des mondes. Les peuples se dressent, font des trêves pour se battre de front. Je suppose que c'est ce qu'il va vous falloir résoudre, d'une façon ou d'une autre, Mirtzar.

écrit par: Mirtzar Jeudi 22 Février 2018 à 22h44
Devant le bassin, regardant les images qui défilaient dans la brume, le Maréchal de la Haute-Glace n'était pas certain de pouvoir en croire ses yeux. Il ne pouvait pas dire que la marée des évènements qui l'avaient conduit à cet instant avait été prévisible, loin s'en fallait, mais il pouvait aisément accepter leur réalité en admettant qu'il s'agissait là de magie. Et c'était suffisant pour le convaincre qu'il ne devait pas être surpris: il n'y connaissait rien, c'était normal qu'il ne comprenne pas tout.

Dans la brume, il voyait par contre des peuples et des organisations faire cause commune qu'il avait rencontré en chaire et en os et dont il savait qu'elle n'avait que dédain, voire que haine, pour ceux qui se battaient maintenant à leurs côtés. Cela, il avait du mal à concevoir parce que la magie n'avait rien à voir avec cela. Tout au plus pouvait-il penser que c'était un instinct de survie animal et commun à tous qui les faisait choisir ces alliance contre-nature plutôt qu'une mort assurée.


¤ ¤

-J'ignore encore ce que je peux faire. Et comment. Mais je vais faire de mon mieux et prier pour que cela soit suffisant. Il y a probablement beaucoup de choses que ces Halls pourraient nous apprendre pour nous donner un avantage dans nos adversités futures mais je ne suis pas certain que nous ayons le temps pour cela. Savez-vous comment nous pouvons sortir d'ici et participer à ce qui semble être une cause universelle?

écrit par: Phineas Mercredi 07 Mars 2018 à 19h18
- Je me rappelle des orques, dit le géant, je constate que leur espèce n'a guère changée de vos dires. Pourtant ils semblent plus organisés qu'à l'époque. Enfin, vous verrez sur place. Il y a bien entendu un moyen de partir, sans quoi, cette salle n'aurait aucun but...

A nouveau il s'éloigna et ils retournèrent vers le portail. Il toucha les colonnes d'où ils étaient arrivés et l'horizon réapparu. Mais derrière, cette fois, on distinguait bien une steppe glacée emplie de soldats.

- Et bien, bon courage à vous trois.

Il hocha la tête et ils furent aspirés dans le portail. Projetés de l'autre coté, la faille se referma, les Halles retournant à l'oubli, probablement à jamais.

Une centaine de soldats, majoritairement des humains et des nains, fixaient les quatre individus qui venait de sortir de nul part. Il était derrière la ligne de front qu'il avait vu dans la vision. Même sans connaître la région, il se savait au nord-ouest, et il était persuadé que c'était la même région qu'il avait vu plus tôt. Sauf que... Sauf que dans les montagnes à l'Est, nulle trace du passage de la horde orque. Et les ennemis ne semblaient pas encore assez agressifs pour pousser la totalité des soldats à se concentrer sur le champ de bataille. Preuve en était que ceux qui étaient à l'arrière prenait le temps de discuter de son apparition. Le temps avait passé différemment dans les Halles mais tout poussait à croire qu'ils avaient en fait vu un futur proche, plutôt que le passé.

Un nain, qui devait avoir à peu prêt son âge, dont les atours et l'armure affichait son statut d'officier, vint vers eux, la hache dégainée mais n'étant pas plus agressif. Il regarda Mirtzar avec beaucoup de suspicion. L'emblème à la hache sur son tabard était assez connu pour que le Maréchal le connu, il faisait parti de la Hache de Mirabar. Mais, avant qu'il ne parle, ses yeux se posèrent sur la tieffeline et il se mit à rire.


Commandant Wulfbar
C'est tellement le bordel, je me demandais quand t'allais débarquer la Cornue !, s'exclama t'il en saisissant le poignet de la Racine et la saluant à la naine. Salut, frères de la pierre, je serais pas contre quelques bras supplémentaires. Bon, quelqu'un serait en mesure de m'expliquer au final ? On a reçu un message de Luruar nous demandant d'envoyer nos forces ici y'a une semaine, apparemment, la Légion d'Argent est à quelques heures. On à des aventuriers qui se sont pointés comme ça, sans demander de fric pour donner un coup de main, et il paraît que même Luskan envoie ses soudards. Et on sait même pas contre quoi on se bat bordel ! Y'a une centaine de saloperies qui sont sortie de ce... portail hier, et quand on les buttent, elles se transforment en poussière. Vu comment vous êtes arrivés, j'imagine que vous avez des infos, non ?

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La Racine sourit, apparemment amusée, et répondit.

- C'est le bordel partout Wulf. On est le combien ?, le nain répondit, une semaine environ s'était donc écoulée depuis qu'ils étaient entrés dans les Halles, pourtant ça ne leur avait paru que quelques heures, et bien, au moins ça me rajeunit. De ce que j'en sais, c'est suffisamment l'enfer pour que les Ombreux soient tout aussi dans la merde. Je te présente Mirtzar, Maréchal de Haute-Glace, et son Ollam.

Elle lui raconta rapidement ce qui leur était arrivé, déviant habilement de nombreuses vérité quand à l'endroit qu'ils venaient de quitter. Quoique retournant à leur poste, de nombreux soldats écoutaient. Le vent se levait et tombait par enchainement autour d'eux, brassant de la neige mais aussi une sorte de poussière légèrement piquante lorsqu'elle arrivait sur la peau. L'histoire contée, l'officier nain était certain de l'importance hiérarchique de Mirtzar, et il l'invita à lui parler d'égal à égal si jamais il avait quoique ce soit à dire. Sans quoi, ils rejoindrait la tente de commandement ou le reste des représentants des forces en présence était rassemblé.

écrit par: Mirtzar Jeudi 07 Juin 2018 à 20h43
Se frottant les yeux intensément, le Maréchal de la Haute-Marche réalisa une fois de plus que la téléportation n'était pas son moyen de transport favori. Ou peut-être était-ce la magie, en général, qui ne lui seyait guère.Toujours est-il qu'il allait lui falloir quelques instants pour se remettre.

Il n'eut pas droit à beaucoup plus que cela avant de voir arriver le comité d'accueil. Mirtzar n'avait jamais visité Mirabar mais ce n'était pas la première fois qu'il rencontrait l'une de ses Haches. La cité minière avait des relations régulières avec Luruar et le Frère-Molosse avait assisté à certaines de ces rencontres, parfois même participer aux discussions.

C'est avec une joie non dissimulée qu'il entendit la Racine répondre aux questions du commandant Wulfbar, en grande partie parce qu'il n'était pas certain de trouver un moyen d'expliquer ce qui venait de leur arriver et encore moins de manière à ne pas paraitre fou. La tieffeline eut un grand succès et Mirtzar la remercia d'un hochement de tête appréciatif avant de se tourner vers le commandant et de répondre à la question qui lui avait été directement adressée.


-Je n'ai pas grand chose à ajouter à ce récit, si ce n'est que je ne suis pas malheureux de vous trouver ici, et encore moins de m'y trouver moi-même. Mais aussi plaisante que soit notre rencontre, je pense aussi qu'il n'est pas trop tôt pour rejoindre le reste des commandants de vos forces et pour se préparer pour les prochaines épreuves. Cela ne va pas être une partie de plaisir et ce n'est que le début d'une longue campagne, je le crains.

écrit par: Phineas Jeudi 07 Juin 2018 à 22h31
Mirztar et ses compagnons traversèrent l'armée parmi laquelle ils étaient apparue. La composition de sa force principale, la Hache, soit composée environ par la moitié d'hommes et de nains, et quand on connaissait les deux races, et leurs connivences militaires, c'était évident. Les stratégies de plaines des humains, hérités de milliers d'années de batailles et de conquêtes, s'alliaient à l'invulnérable stoïcisme des défenseurs nains. Une muraille de fils et filles de la pierre s'étendait tout le long de la ligne de front. Certes, ils n'avaient probablement pas tous la résilience des légendaires Protecteurs, mais la muraille barbue restait des plus impressionnante. Les humains étaient eux pour beaucoup répartis entre les lanciers et les archers, ainsi qu'une quantité non-négligeable d’épéistes. Cela dit, la Hache seule ne suffirait pas à défendre cette pleine enneigée qu'il compris être dans une vallée aux pieds de la face est de la Dorsale de Givre. Ce qui semblait être de nombreux aventuriers, plus ou moins solitaires, se rendait utile. Fidèle au comportement autonome de cette engeance, certains déambulaient dans les armées, d'autres, notamment des groupes de prêtres et de paladins sans doute envoyés par leurs ordres, se mettait en accord sur la tactique avec les officiers de la hache.

Le temps de se rendre compte de tout cela, ils arrivaient à une tente ronde, pas si grande, au milieu d'un camp retranché derrière une solide palissade encore en érection. Au milieu de la tente trônait une grande table sur laquelle était déroulée une carte de la région. Autour, un groupe assez hétéroclite. Un grand homme en armure argentée, portant le blason lunaire de Lunargent aux cotés duquel se tenait une naine relativement agée dont l'armure portait celui des Halls de Mithril. Un elfe des bois à l'air dubitatif était appuyé contre l'un des piliers qui soutenait la toile. Un jeune homme portant le tabard des Seigneurs d'Eauprofonde restait silencieux à un coin de la table et à l'exact opposée se trouvait une femme au sourire mauvais, habillée de rouge et de blanc. Au fond de la tente se trouvait également une femme dans une armure de maille argentée scintillante à la beauté hors du commun, mais qui pour l'instant n'intervenait pas. A dire vrai, nombre des convives semblaient ou se demander qui elle était, ou ne pas s'en soucier. Une pile de missives, enfin, s'empilait devant une naine au regard dur, en armure lourd figurant la Hache de Mirabar. Au moment où ils entraient (le loup était restait à l'extérieur et la Racine, après avoir hoché la tête pour saluer quelques personnes, alla saluer plus chaleureusement l'elfe des bois.


- ... coupées venant du Sud. Vous savez que l'église de Shaundakul avait investi l'ancien Hall de la Hache ? Et bien ils ont aussi envoyé une armée en Calimshan pour lutter contre le même genre d'adversaires. Et un coursier est arrivé hier pour nous déposer tout ce qu'ils savaient. C'est à dire pas grand chose. De ce qu'ils en savent, la première faille, celle contre laquelle ils luttent, s'est ouverte depuis plusieurs semaines. Ils ont déjà perdu un sacré paquet de troupes et n'hésitent à nous rappeler, en sous main, qu'ils nous avaient informés de l'imminence d'une catastrophe... Ce que nos dignitaires ont admis à demi-mot.

Des murmures et des grognements firent comprendre à tous que leurs dirigeants aussi avaient reçu des informations qu'ils avaient ignorés.

- Résultat, on est sacrément dans la merde. On a pris une sacrée raclée hier. Les ennemis sont pas solides, mais ils viennent en nombre, et plus on en tue, plus ils deviennent puissants. Rien ne dit que la Hache puisse tenir la prochaine vague. Meredor, Arlin, Snargebera, ou en sont vos troupes ?

- La Légion devrait arriver incessamment sous peu, dit l'humain de Lunargent, ce que confirma la naine.

- Nous ne pouvons pas laisser le Cormanthor sans surveillance, Générale, mais quelques escouades sont en route, ajouta l'elfe.

- Et n'oublions pas que Luskan, alarmée par la détresse de ses voisins, à envoyé six de ses régiments ainsi qu'une troupe de mages...dit la magicienne en rouge avec un sourire aussi narquois que charmeur.

Tout le monde se tut, les calculs se faisant. Pendant ce temps, Wulfgar en profita pour profiter Mirztar, qui fut salué avec courtoisie mais sans s'étendre plus que nécessaire. Bientôt, la générale repris la parole.

- Ce ne sera pas suffisant. Nous ne tiendrons pas si...

A ce moment, la sublime humaine se leva et s'approcha de la table. On sentait un indéniable charisme émaner de la femme.

- A guerre exceptionnelle, alliés exceptionnels. N'est ce pas ?, elle sourit, au même moment un immense cor retentit à l’extérieur, suivi de puissants cris aériens. Tous se ruèrent dehors, tout s'enchaîna une nouvelle vague de chaos traversa la pleine alors qu'au fond, la bulle magique gonflait soudainement.

Des milliers, des dizaines de milliers peut-être de créatures abominables furent dégueulée de l'étrange objet magique. Mais, comme si la femme avait prévu l'évènement (ou l'avait ficelé), la contre offensive arriva exactement au même moment.

Et soudain, la tieffeline, le nain et leurs compagnons revirent en direct ce la vision qu'ils avaient vu plus tôt. Une vision du futur, donc. A l'est, dévalant les montagnes frontières de Flèches Nombreuses, leurs cors de guerre répercutant entre les pics l'armée des clans orques apparus soudainement au flanc du champ de bataille et avec toute la brutalité dont étaient capables les fils de Gruumsh, tombèrent sur le râble de leurs ennemis. Bientôt un nuage de poussière s'éleva au dessus de cet embryon de bataille qui se déroulait devant eux, à un quart de lieue. On cru pendant quelques minutes que les orques allaient terminer la guerre avant qu'elle ne commencent. Mais bientôt, deux longs coups de cors retentirent. Nains, elfes et humains, suffisamment habitués à lutter contre les clans, connaissaient le langage martial des orques : ils se rassemblaient pour lâcher les berserker. Ils étaient donc dans une mauvaise passe, lâchant leurs plus puissants et dangereux guerriers. La Générale, se passant de l'accord de ses alliés se rua devant ses troupes et brandit son arme.


- On ne va pas laisser les peaux tannées nous voler la victoire, enfants de Mirabar ! A L'ASSAUT !

L'armée nanico-humaine se mit en branle, véritable muraille mouvante alors qu'en face, les ennemis ne cessaient de sortir, et désormais en surnombre, purent ouvrir un autre flanc, attaquer à la fois les orques, et Mirabar qui arrivait.

La raison du cri aviaire s'expliqua alors. Deux vols d'aigles géants fondirent des cieux en rase-motte arrachant du sol quantité d'adversaires alors qu'au même moment, dans un étonnant silence, quatre géants à la peau blanche, semblant sauter de pics en pics, atterrirent non loin des orques et se ruèrent dans la bataille.

En à peine une demie-heure, la bataille avait pris des proportions dantesques. Mais la femme restait pour l'instant en arrière, et Mirztar, un peu sonné par la soudaineté des hostilités, était resté à côté d'elle.


- La Reine du Nord est des plus efficaces, se contenta t'elle de dire.

Au loin, mais pas encore à portée, un nouveau corps retenti, annonçant l'arrivée des légionnaires des Marches.

Le combat devenait titanesque alors que des créatures plus massives et puissantes suivaient la chair sacrifiable qui arrivait aux débuts.

Le sang, la poussière et la neige. Voilà à quoi était réduit à cet instant l'univers du Maréchal de Haute-Glace.

écrit par: Mirtzar Jeudi 28 Juin 2018 à 20h43
Si le Maréchal de la Haute-Glace devait admettre qu'il avait encore du mal à comprendre la situation dans laquelle il se trouvait maintenant, il devait admettre que la vue de l'armée rassemblée étaiot impressionante. Et c'était avant que la bataille ne commence et que le chaos ne submerge l'ensemble de la vallée.

Pour l'heure, il observait la situation de loin. Il n'avait pas de troupes à contribuer à la bataille et, même s'il avait probablement autant d'expérience que n'importe quel autre soldat engagé dans la batille, sa contribution ne pouvait être que, au plus, un flocon de neige dans la tempête de la bataille. Qui plus était, sa position lui permettait de voir comment le combat avançait et il y avait encore temps de contribuer s'il percevait une faiblesse quelque part. Cela lui avait longtemps paru étrange mais il avait appris qu'il valait mieux, lors de toute bataille, garder des forces en réserve pour parer à toutes situations qu'envoyer toutes les troupes simultanément.

Maintenant qu'il avait rencontré l'état-major des forces en présences, ou, en tout cas, des forces de son côté du conflit, il devait avouer que son optimisme en avait pris un coup. Il était satisfait de voir que tant de personnes d'origines si différentes avaient choisi de faire cause commune mais tous ne semblaient pas se trouver dans l'état d'esprit le plus adéquat pour une telle collaboration. La femme, dont il n'avait pas réussi à identifier l'origine, qui avait coupé court à la discussion en anonçant le début du combat semblait plus intéressée par l'impression causée par ses révélations que par leur importance tactique.

Mirtzar n'avait rien contre les surprises, en général. Mais il préférait largement que les surprises, les mauvaises pour être plus précis, soient pour les adversaires seulement. Le fait que les orques, les aigles et même quelques géants aient décidé de contribuer à la défense de la vallée était une escellente nouvelle. Mais, s'il n'était pas possible de coordonner leurs efforts, l'impact de ces forces nouvelles était réduit. Et il n'était pas possible de coordonner quoique ce soit si l'existence de ces armées était un secret.

Cela dit, il n'était pas satisfait par la réaction de la commandante des forces de la Hache, non plus. Seule la victoire était importante. Qui en était l'auteur, qui en obtenait la gloire, tout cela n'était qu'un détail, un moyen de satisfaire sa vanité. Et cela n'avait aucune place dans l'esprit des commandants d'une armée. Il lui semblait compréhensible d'avoir quelques difficultés à accepter que les orques n'étaient plus des ennemis mais des alliés mais cela n'empêchait pas que si les nains, les humains, les orques, les géants, les elfes, les aigles et quiconque décidait de les aider voulaient avoir une chance de triompher, ils allaient devoir oublier leur querelles le temps de cette camapagne.

Il ne pouvait pas discuter de leur situation avec les commandants qui se trouvaient maintenant sur le front mais celle qui avait prédit l'arrivée des forces fraiches était à portée de sa main. Et il pouvait, tout en continuant de surveiller l'évolution du combat, lui demander si elle en savait plsu encore qu'elle n'avait révélé.


-Je ne crois pas que nous ayons eu l'occasion d'être présentés. Je suis Mirtzar Boucledacier, de la Compagnie des Marches d'Argent. Me trompé-je en pensant que vous saviez que les orques s'apprêtaient à contribuer à notre cause?

écrit par: Phineas Mardi 17 Juillet 2018 à 14h37
La femme se retourna vers lui, un sourire amusée sur les lèvres.

- Dame Mantelgemme, comme m'appellent les mirabarites, elle cligna d'un œil, celui ci prenant, l'espace d'un instant, une pupille reptilienne avant de revenir à la normale. Mais pour le moment, Aerith Talena, envoyée des nations du nord. Je le savais, je le savais... Disons qu'on m'avait dit qu'il y avait de fortes chances que les hordes viennent faire un tour dans les environs aujourd'hui, elle leva les mains, mimant l'innocence avec une emphase très exagérée.

Elle croisa les doigts devant elle. La vision de la guerre ne lui plaisait pas, c'était évident, mais la Dame préférait apparemment répandre l'espoir et la lumière plutôt que la peur et la déception. Le maréchal avait déjà entendu ce nom, quelque part. Et puis ce signe de l’œil, reptilien, non... draconique. Oui, il savait qu'une dragonne avait pris en affection la ville de la hache et lui servait de gardienne. Comme il savait que les véritables monarques des Marches étaient une dragonne d'or et son consort argenté que même les plus hauts dignitaires de la régions (quand ils étaient au courant), appelaient reine et roi.

Sa longue expérience, ses voyages et ses batailles avaient finit par lui faire comprendre que les races anciennes, géants et dragons, avaient beaux être plus discrets, les seconds, au moins, n'intervenaient pas moins dans la politique du monde. C'était devenu évident en 73 lors de la dernière rage. Mais ses informateurs lui avaient fait entendre que des dragons mauvais intervenaient avec subtilités ci et là pour faire sombrer des empires ou les plier à leurs desseins. Ou que les bons défendaient des villes ou des régions, ou inspiraient les cœurs, des rois comme des paysans, par leur sagesse et leur magie. Sans grand doute, Mirtzar se trouvait à ce moment là devant l'un de ces derniers.


- Mais pour dire la vérité, mon intervention est plus à aller chercher chez les aigles. Ils avaient une vieille dette envers moi. Une histoire de dragons blancs et d’œufs. Mais, dites moi, Maître Boucledacier, vous ne venez pas avec une armée, juste avec une tieffeline, un frère nain et un loup. Aussi puissants puissent ils être, je doute que votre seule intervention suffise à faire pencher la balance d'un côté ou d'un autre. Je suppose donc que vous êtes la pour autre chose. En temps qu'avant-garde de la compagnie peut-être ?


écrit par: Mirtzar Mardi 07 Août 2018 à 19h30
Le nain d'or était maintenant assez vieux pour que peu de choses soient capables de le surprendre, ou en tout cas il aimait le croire. Mais ces derniers jours étaient difficiles à ne pas considérer comme extraordinaires. Et rencontrer un dragon, une dragonne, n'allait probablement pas rendre les choses plus normales.

C'était maintenant son tour de répondre. Il n'était pas complètement certain de ce qu'il devait, pouvait, allait dire. Ce n'était pas forcément qu'il ne lui faisait pas confiance mais sa compréhension de sa propre situation n'était pas vraiment claire dans son esprit. Et le peu qu'il avait compris n'était pas le genre de chose qu'il pouvait dire sans rougir sous sa barbe. Mais il devait répondre.


-Au risque de vous décevoir, nous sommes tout ce que vous pouvez espérer. Au moins pour l'instant.

Cette réponse ne le satisfaisait pas. Il supposait que Dame Mantelgemme en savait plus qu'elle n'avait dit et qu'elle pouvait avoir une idée de ce que l'avenir leur réservait et de comment surmonter cet assaut infernal. Il n'avait pas envie de parler trop de ce qui s'était passé dans l'espace en-dehors du temps, un vague souvenir de conflits entre géants et dragons lui faisait supposer que dire qu'il avait été choisi par l'un d'entre eux n'était pas le meilleur plan.

-En tant que nain, je suis enclin à considérer que dresser un mur pour enrayer les assauts que nous subissons est un excellent plan mais j'ai l'impression, ou l'instinct, que la patience n'est pas suffisante pour résoudre ce problème. Comment évalueriez-vous les chances de trouver sa source?

écrit par: Phineas Mercredi 12 Septembre 2018 à 19h09
Pour la première fois, le sourire disparu du visage de la dragonne métamorphosée. Oh, probablement préférait elle répandre l'espoir dans les cœurs par stratégie, bien sûr. De ce qu'il en savait, elle n'était pas un dragon métallique et donc moins encline à protéger les mortels. Mais c'est ce qu'elle faisait pourtant. Et là, elle semblait elle même perdre un peu de son entrain.

- Voilà qui est bien dommage. La Compagnie aurait put être d'un secours non négligeable. Les armées, c'est bien, mais une organisation qui ne comptent que des individus au dessus du lot, c'est autre chose. Il y a des membres de la Main, un peu partout, mais ils sont dispersés. Et l'Oeil considère pour l'instant que ce n'est pas son champ d'action. Étrange de la part de cette vieille tête de bronze, d'ailleurs. Mais je ne doute pas de l'intervention des guildes d'un moment à l'autre.

Elle s'arrêta, semblant attendre d'autres renforts qui n'arrivaient pas. Puis reprit :

- Vous me donnez votre avis de nain, je vais vous donner le mien. En temps qu'immortelle, en temps que sœur de Sardior - c'est une façon de parler, nous sommes plutôt cousins, très éloignés - j'aurais tendance à attendre que les mortels s'en occupe. Vous allez trouver cela détestable, mais quand on a vu, comme moi, mourir des générations de nains et d'elfes, sans parler des humains et des orques, on à l'impression que vous ne porter que peu d'intérêt à vos vies.
Même si les mirabarites m'ont faire comprendre le contraire, finalement. Vous avez une étrange propension à vous mettre en danger pour vos pairs, tous autant que vous êtes, alors même que vous ne disposez pas de notre puissance.
Bref. En temps qu'immortelle, j'aurais tendance à attendre que vous régliez le problème, pendant que je m'occupe d'autre chose de plus important.

Seulement voilà, il n'y a pas plus important, cette fois. Il y a quelques semaines moi, tout les indépendants et les chefs de clans, qu'ils soient servants de Tiamat ou de Bahamut, avons reçu un message. La signature portait les traces de Valamaradace, Amaeraszantha, Eldenser et Malaeragoth. A part le premier, ces noms ne vous évoquent probablement rien, mais sachez que le seul fait que ces dracosires se parlent est un miracle. Ils n'ont pas les même objectifs, ni le même caractère... mais quand Ajax et Arauthator, parmi les plus puissants serviteurs de la Reine Rouge, s'associe à la missive, ce message devient probablement le plus important que les dragons aient jamais reçu depuis... depuis la grande guerre, peut-être. Certains des plus puissants d'entre nous, que ce soit ici, dans le Prime, ou ailleurs dans le multivers considérait qu'une trêve devait avoir lieu, que le péril était trop grand pour que nous restions isolés. Ils nous demandaient... en vérité, ils nous ordonnaient d'agir. Avec toute la subtilité dont peuvent être capables les dorés et les blancs.

Pardonnez moi, Mirtzar, les miens aiment presque autant parler que les airains.

Toujours cela pour dire que nos habitudes ne sont plus de mise.

Alors qu'elle allait reprendre, quelque chose se produit soudain. La lumière vibra devant eux. Ou plutôt, devant Mirtzar. Puis une sorte de tableau de lumière apparu devant lui. Un peu comme les visions qu'il avait put observer dans l'eau plus tôt. Mas cette fois, il y avait un nain en tenu de moine qui le regardait.

- Je suis Mjöllnir Poing-de-cendre du Monastère des 9 Portes. Y a-t-il quelqu’un pour m’entendre ? , dit le nain dans le "tableau".

écrit par: Mjöllnir Vendredi 14 Septembre 2018 à 12h45
Au travers du tableau, Mjöllnir tentait de percevoir des détails de la scène susceptibles de l'aider à jauger la situation. Devant la surprise de ses interlocuteurs, il commença par une mise en garde :

- Ne tentez rien au travers de ce tableau, nous n’savons pas comment fonctionne cette magie, juste qu’elle change ce qui la traverse et qu’elle nous permet de communiquer par-delà les plans. Nous allons faire un essai avant tout autre chose, je vous dirai si la voie est sure. Je fais partie d’un groupe envoyé à la faille de Calim pour affronter un node comparable au vôtre. J’reconnais la région de Mirabar, et certaines de vos bannières mais je n’suis pas sûr de vous reconnaitre. Madame ? Vous m’faites penser à Elundel, une nouvelle amie qui m’a été envoyée pour rejoindre notre groupe. Vigoureux? Ton visage m'est familier mais voilà trop longtemps que je n'suis pas sorti du Monastère.

Mjöllnir se souvenait du rapport reçu aux Halles, et de la participation de la Mère des Haches à la mise en place des défenses. De tous, c’était sans doute la personne la plus apte à leur transmettre des informations, c'eut été une chance qu'elle soit là.

- On m’a parlé d’un fortin construit autour de votre node avant qu’il ne commence ... à cracher ces montres. Ça ne suffira pas, nous avions mieux dans le Sud, dont l’aide de Phinéas –si son nom vous dit quelque chose- et de Puissances remarquables dont Irthosithesekardiwer pour peu qu’il soit possible qu’d’autres le soient autant.

Les forces ennemies lui apparurent se déchainer dans le Nord et, pour ce qu’il pouvait en voir, ils ne disposaient pas d’un équivalent au Sylvanien ou au Gardien. Ils semblaient en être dans ce début fragile où l’on découvre son ennemi.

- Il faut que vous sachiez ce que vous combattez. Nous avons pu faire parler un de nos adversaires, hybride impossible entre un démon et un archon, ils sont emportés par des portails comme ce node et balancés dans le multivers avec l’ordre de tout détruire. C’est ce que vous affrontez, des hybrides de défenseurs tombés, forcés de reprendre les armes pour affronter ... tout le monde. Même si la magie divine a des ratés, si vous avez des idées pour empêcher les âmes de les rejoindre, c’sera autant d’ennemis en moins. Si vous avez des Maitres de l’Esprit, leurs pouvoirs sont les seuls à rester surs, ça vaut la peine d’essayer. Est-ce que le Monastère vous a envoyé de l’aide ?

Le Moine n’avait aucune idée de ce qui pouvait être utile ou pas, il distribuait les informations, convaincu que toutes les créatures du Multivers étaient de leur côté à cet instant et que le moindre secret pourrait causer leur perte.

- La guerre est partout, même chez nos dieux qui luttent à côté de nos frères. Nous parcourons les plans à l’aide d’un artefact, n’essayez pas sans, vous rejoindriez l’ennemi. On avance vers la Source, nous sommes en Féérie quand d’autres en Arvandor ont déjà traversé Méchanus. Si ici le portail s’est tut, c’est parce qu’il n’y a plus rien à détruire mais Féérie a su faire face, et le Sud de Toril tient bon aux dernières nouvelles. Il y a d’l’espoir mais il est mince ... Si cette ‘fenêtre’ s’est ouverte entre nous c’est que vous et cet endroit êtes importants pour nos recherches. Une idée de la raison précise?

écrit par: Mirtzar Mercredi 03 Octobre 2018 à 20h09
Si Mjöllnir n'avait pas donné son nom, Mirtzar était certain qu'il ne l'aurait jamais reconnu. Même avec, sans l'impression de son visage à travers l'étrange tableau lumineux, le Maréchal de la Haute-Glace était certain qu'il n'aurait jamais associé celui qui lui parlait maintenant au nain qu'il avait croisé quelques fois lors de visites officielles à Lunargent.

Mirtzar écouta en silence les informations que leur faisait parvenir le moine psionique. Ajoutées aux révélations que l'ensemble des dragons était de leur côté, ces données lui offraient une meilleure vision de la complexité et de l'étrangeté de leur situation. Il était au centre d'un maelstrom d'une ampleur qu'il ne pouvait pas vraiment mesurer et qui allait marquer l'histoire à jamais. S'il y avait encore une histoire au terme de ces événements, c'est à dire si leurs efforts devaient d'avérer couronnés de succès. Ne comptant pas faire attendre Mjöllnir plus longtemps, le Frère-Molosse essaya de donner à ses pensées confuses une structure suffisante pour que cela soit utile à son interlocuteur.


-C'est Mirtzar qui parle. Nous nous sommes rencontrés plusieurs fois dans les couloirs du palais de dame Alustriel. Mais, autant que je l'aimerai, je ne pense pas que nous ayons le temps de discuter de nos souvenirs communs. Je ne crois pas que des troupes du Monastère soient arrivée mais leur aide serait la beinvenue.

Avant tout, merci pour ces informations et vos efforts. Je ne suis pas certain que nous en sachions assez, collectivement, pour l'instant pour que cela change le cours de cette campagne mais de tels signes d'espoir peuvent faire la différence dans le coeur et l'esprit des combattants.

De ce que je comprends, d'autres champs de bataille ont vu des assauts de plus grande intensité que ceux que nous avons eu à affronter. Cela me porte à croire que si ce node est particulier, l'ennemi n'en est pas plus conscient que nous ne le sommes. Ou, peut-être, le tableau essayait-il devous communiquer l'information qu'ici se trouve une opposition moindre et donc une plus grande chance d'obtenir une victoire.

Quoiqu'il en soit, il est aussi possible que je sois celui que le tableau cherchait. Les raisons, comme le fonctionnement, de ce que je vais vous dire m'échappe mais je me suis retrouvé jusqu'à il y a peu dans un lieu en-dehors du temps où attendait un géant issu de nos légendes. Il m'a remis un anneau, un fragment de l'Instant-qui-précède, une source de pouvoir qui dépasse les dieux comme la Toile. Je ne suis pas certain de ce que je dois en faire, ou même de ce que je peux faire avec. Il est possible que le fragment soit ce que notre, ou nos, ennemis recherchent et que ma tâche soit de le protéger jusqu'à ce que la menace soit vaincue. Mais, étant donné qu'il a été caché pendant tout ce temps, je pense qu'il est plus probable qu'il soit un outils nécessaire à notre succès.

Je ne sais comment mais je pense que je dois essayer de vous rejoindre.

écrit par: Mjöllnir Lundi 08 Octobre 2018 à 10h46
- Mirtzar Boucledacier ! Maréchal de la Haute-Glace ! Avec la Compagnie, vous avez plus de chance que c’que j’craignais, en espérant qu’ils n’arrivent pas trop tard parce que je n’vois aucune de vos bannières.

Mjöllnir les aurait reconnu, l’observation des Puissances en place était une des tâches clés du Monastère, qu’il ait un autre rôle ou juste celui d’observateur, nécessaire à souffler les bons conseils aux bonnes personnes.

- Nous n’avons pas de troupes l’ami, juste quelques moines volontaires, maitres de l’Esprit. S’ils ne sont pas encore arrivés ... que leurs dieux les garde ... s’ils ne sont pas trop occupés à combattre eux aussi ...

Pour chaque information malheureuse, une découverte qui perçait le nuage de malheur d’un rai de soleil.

- Je ne connais pas l’Arcane et notre Savoir Ancestral est bien plus récent que l’Instant-qui-précède mais ça sonne comme la plus grande chance depuis que ça a commencé et mes Compagnons ont le savoir qui me manque ! A ton choix Mirtzar Boucledacier, mais si tu es notre espoir et que tu peux quitter le front, franchit donc le cadre pour nous rejoindre, je n’vois qu’ça. Tu vas perdre quelques années de vie, c’est le coup du passage, mais c’est peut-être notre seule chance à tous !

Mjöllnir fixa la dame, une nouvelle lueur d’espoir dans le regard, véritable baume depuis que sa Forteresse avait été si profondément ébranlée. Il la salua dans une de ces postures militaires qu’il trouvait autrefois si théâtrale quand il était convié à des discussions stratégiques.

- Madame -dont je n’connais toujours pas le nom-, j’pense que je vais vous enlever votre Maréchal. Ma fille adoptive, une dragonne argentée qui répond au nom de Mithral, est toujours au Monastère des Neuf Portes. Dites-lui que son vieux père l’aime et qu’il est temps que nous ouvrions nos Portes, mais qu’elle doit les garder, elle comprendra. S’il reste quelqu’un au Monastère pour vous aider, il viendra.

écrit par: Phineas Samedi 20 Octobre 2018 à 20h54
Si il y avait bien une chose que l'on ne s'attendait pas à voir dans les yeux d'un dragon, c'était l'étonnement. Et la peur. Lorsque Mirtzar évoqua l'Instant-qui-précède, les yeux de la dragonne transformée s'agrandir et elle recula d'un pas.

- C'est... impossible...

Elle ferma les yeux. Dans son esprits devaient se bousculer des milliers d'informations. Qu'elle soit ou non savante par intérêt, une existence aussi longue sous-entendait une mémoire gargantuesque. Elle se rapprocha de Mirtzar et le fixa.

- Mirtzar, il n'y avait qu'un géant ? C'est tout ? Il y a une antique légende... Tout le monde la considère comme un mensonge, l'histoire falsifiée... Elle dit que Zotha a chuté volontairement des paradis... Qu'Asgorath ne l'a pas arrachée au ciel... Parce qu'elle avait vu l'impossible, qu'elle avait vu ce que seule l'Ultime aurait dû voir... Et que sa découverte l'a poussée à abandonner sa race pour autre chose de plus... grand ? Parce qu'elle aurait vu le Néant...

Elle posa sa main sur une épaule du nain.

- Maréchal, si ce que vous dites est vrai, vous détenez un morceau du magma originel. Avant les dieux, avant la magie, avant... avant tout... C'est tellement impossible que ça pourrait devenir... possible ?

Apparemment, la dragonne refusait d'y croire. Et tentant de retrouver un semblant de calme et de normalité spirituel, elle se tourna vers Mjöllnir.

- Oui, j'ai déjà entendu parler de vous Mjöllnir. En fait, je crois avoir déjà vu votre... fille, voler dans mes montagnes, il y a quelques années. Je... , le choc continuait à l'étreindre, je ne sais que vous dire... Le fortin est tombé le premier jour, la bulle l'a tout simplement avalé. Et je tiens à vous dire que vous vous trompez... Mes pouvoirs sont moins puissants que ceux d'Elundel, sur ce sujet au moins, mais il y a perturbation autant au moins que ceux des mages. Notre Art étant une sorte de voix déviée pour se servir de la Toile, je pense que les troubles sont arrivés plus tard... Par contre, nos magies ne semblent pas touchées. Je peux sentir mon souffle. Il vous faudrait rencontrer d'autres dragons, ou des élementaux, si leur magie n'est pas touchée non plus... C'est que seule celles liées à la Toile le sont.

écrit par: Mjöllnir Vendredi 26 Octobre 2018 à 10h24
Mjöllnir arbora une moue presque comique sous sa barbe. Il était partagé entre la surprise de rencontrer la célèbre Dame Mantelgemme et l’envie de lancer un regard plein de sous-entendu à la dragonne qui lui dirait ‘allons, vous n’allez pas me dire que ça vous surprend vraiment ? Vous êtes une dragonne non ?’, mais il se reprit dès qu’il vit son trouble à l’annonce de la rencontre du géant.
Remettre ses convictions philosophiques les plus profondes en question était quelque chose de particulièrement éprouvant, le Vigoureux construit de dogmes et d’apprentissages du Savoir Ancestral des siens était très bien placé pour le savoir.
Au cours de sa centaine d’année d’existence, une plus grande ouverture d’esprit lui avait pourtant permis de comparer leurs connaissances sur les origines avec les mythes créateurs d’autres races mais dans la majorité des cas, il les avait considérées comme des interprétations maladroites. Les remises en question fondamentales l’avaient, jusque-là, épargné.

Mithral lui avait parlé de ses vols sur le territoire de Saryndalaghlothtor et Mjöllnir se souvenait très bien de la Dracorage et de ses conséquences ... Elle était restée la Mère des Haches, éternelle défenseur de ses enfants.


- On a rencontré notre lot de Dragons, avec tout le respect que j’ai pour vous, et de ce que j’en ai vu, leur magie est toujours aussi puissante. A défaut d’élémentaire, nous avons rencontré un génie, il a créé l’objet qui nous permet de nous parler et même de nous rejoindre dans une forme de magie impossible qui vole du temps à celui qui l’utilise. La magie divine n’est pas sure mais j’ai pu soigner, les téléportations sont dangereuses et imprévisibles mais je n’ai entendu aucun problème de caravanes astrales. Je n’sais pas si ça vous aide à comprendre, ou si on fait juste fausse route depuis l’début en essayant de comprendre quelque chose par notre logique... J’pense qu’on n’peut plus s’permettre d’attendre par contre. Et que, quoi que ce soit, on a besoin de ce morceau d’impossible.

Le moine hocha la tête en direction du Maréchal.

- Rejoins-nous -avec le risque de ne jamais plus pouvoir retourner chez toi- ou donne-moi l’anneau si tu préfères rester là, mais allons-y. Dame Mantelgemme, force et honneur dans le combat !

écrit par: Mirtzar Samedi 08 Décembre 2018 à 03h34
La discussion à trois concernait de très nombreux sujets, une majorité desquels n'étaient pas dans le domain d'expertise du Maréchal de la haute-Glace. Mais, en ignorant les noms qu'il ne connaissait pas, il parvint à suivre le cours de l'échange sans trop de difficultés. Ses premiers mots furent pour Dame Mantelgemme qui avait mentionné sa rencontre dans le lieu hors du temps.

-Je n'ai rencontré qu'un géant de vivant mais je ne puis affirmer qu'il était seul dans ce lieu. Il y avait aussi au centre du complexe, autant que je puisse en juger, et à l'endroit qui contenait le morceau de magma original, si tel est le terme par lequel il faut le qualifier, une impressionnante statue représentant un géant et un dragon. Et l'histoire que le géant nous a contée va dans le même sens que la légende que vous mentionnez. Cela étant dit, en l'instant présent, je suis moins intéressé par comment ils ont réussi à obtenir ce fragment que par comment nous pouvons l'utiliser pour changer le cours des événements.

Mirtzar partageait l'impatience de Mjöllnir. Chaque seconde qu'il perdait à discuter n'était pas utilisée pour essayer de résoudre leurs problèmes et était une seconde de plus pendant laquelle les soldats rassemblés participaient à une bataille qu'ils ne pouvaient espérer gagner. Le moment était venu de prendre un risque.

-Ne jamais revoir chez moi n'est pas un bien grand risque. Et quelque chose me dit que je serai plus utile à vos côtés qu'ici où je ne suis guère qu'un marteau de plus dans le flot des combattants.

Prenant instinctivement une profonde inspiration, le nain d'or se précipita vers son compatriote, prêt à apporter sa contribution au conflit qui secouait tout Toril.

écrit par: Phineas Samedi 08 Décembre 2018 à 10h59
Et Mirtzar plongea dans l'horizon. La dragonne n'eut même pas le temps de répondre qu'il avait déjà disparu.

Mais, au lieu, comme on pouvait s'y attendre, de ressortit directement de l'autre côté il sentit l'anneau tourbillonner autour de son doigt et fut projeté à l'intérieur d'un univers étrange.

Pendant un instant, ce n'était que du flou lumineux, puis des dizaines d'images lui sautèrent à la tête en un court instant, sans qu'il ne put en retenir ou comprendre une seul, et tout s'arrêta.

Il se trouvait sur un sentier de roche brumeuse. Il sentait que ses pieds n'étaient pas vraiment sur du solide, mais qu'il était plutôt dans une sorte de lévitation. Autour de lui, le ciel s'étendait à l'infini et le sentier sur lequel il se trouvait (il était apparu dans une zone relativement vide) s'étirait derrière et devant lui sur ce qui semblait être des centaines de lieues. Il distinguait des îlots lumineux ici et là, qui semblait soutenir un monde entier. Cet univers lui semblait à la fois réel et métaphorique, tout cela était vrai, mais c'était aussi une représentation...

Il compris où il était sans vraiment en être sûr. Il avait côtoyé suffisamment de savants dans sa vie. Le Maréchal de Haute-Glace était perdu au dessus de la Mer Astrale.

Perdu, dans la Mer. Mais l'objectif qu'il visait en entrant dans l'horizon, rejoindre Mjöllnir, n'était pas loin. A quelques centaines de mètres devant lui se trouvait une autre de ces anomalies, dans laquelle il distinguait le nain.

Il avança, et en marchant, il eut l'intime conviction que quelque chose de grave se déroulait ici. Partout, au loin, il distinguait des ponts de pierres qui éclataient, les débris étant expulsé, beaucoup trop lentement, dans le vide. Très loin, il distinguait l'un de ces îlot-monde, trop lumineux, trop flamboyant, des nuances qui ne prédisaient rien de bon. Mais, persuadé que ses futures compagnons comprendraient mieux que lui, enfin, il entra dans l'horizon de sortie...



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