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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Aventures de la Caravane Caracolante [Ouest des Monts du Couchant] > Paralogue : faux rouge et faux moine


écrit par: Phineas Mardi 23 Mars 2021 à 21h37
Il y avait déjà prêt d'une semaine que, enfin, Kraël avait eu la possibilité de s'arracher au monastère. La Voie du Vent, comme l’appelait les moines, parcourir les routes à la recherche de l'aventure et des mystères. C'est ce qu'on lui avait enseigné, entre autre, du dogme du Chevaucheur, et pour ce qui concernait ce morceau, le jeune moine n'avait pas été floué. Même si il ne le savait pas.

Le Monastère n'était pas sur le bord de la route naine, il fallait descendre un chemin sinueux qui finissait par déboucher, après un pierrier, sur la route naine. Peut-être le jeune homme s'était il demandé pendant la journée que lui avait pris ce crapahutage pourquoi le monastère était il aussi isolé. A moins que les moines ne lui ait dit qu'il s'agissait d'une question de sécurité.

Pendant une journée pleine supplémentaire, le monde ne lui paru pas si différent hors du monastère. Plus grand peut-être, que les quelques arpents de plateau sur lesquels étaient construit le monastère. Plus manufacturé également, car les l'industrie naine avait pavé avec régularité toute la route. Mais, à l'exception de ses quelques camarades qui se dispersèrent rapidement, la solitude dans laquelle il se retrouva ne changea guère son ordinaire et c'est un peu par hasard qu'il décida de partir vers l'ouest.


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8 de Mirtul, 1373. Milieu de l'après-midi, vent frais, temps stable.
Contrées du Mitan
A l'entrée occidentale de la route de la Marche du Vent
Non loin de Hluthvar


Deux jours plus tard, la vie de Kraël avait déjà bien changée. Dans les hautes collines qu'il traversait, à l'horizon desquels pointaient les Monts du Couchant, survivre n'était pas évident. Au monastère, si on ne trouvait pas a manger lorsque les moines vous l'ordonnait, vous étiez toujours nourrit au moins dans les jours à venir. Le jour précédent, là, l'humain n'avait trouvé que quelques racines comestibles, et malgré tout son entrainement, son estomac avait sévèrement grogné.

Heureusement, ce jour là, il trouva un buisson plein de baies d'hiver tardives, et quoique craignant un peu pour sa stabilité intestinale, se fit un sacré festin. Il continua ensuite sa route. Il n'avait guère croisé qu'une carriole depuis le départ et le cocher s'était contenté de lui jeter un regard méfiant avant de continuer sa route vers l'est. L'après-midi avançant, il déboucha enfin de la passe et, pour la première fois de sa vie peut-être découvrit la civilisation hors des récits de ses maîtres.

A l'horizon s'étendait une forêt qu'il connaissait de nom : les Bois Accessibles. Et devant, à quelques lieues de lui se trouvait une petite ville au centre duquel se trouvait un grand bâtiment de pierre à l'apparence austère. Vu la taille, la ville comptait certainement moins de dix milles âmes. Mais pour quelqu'un qui avait vécu toute sa vie avec la même communauté, dans les mêmes murs, c'était certainement plus par là que sur les routes que se trouvait son ouverture vers l'aventure. Il commença donc à s'avancer, et contre toute attente, c'est même avant d'arriver aux abords de la ville que l'aventure le trouva.

Alors qu'il ne se trouvait plus qu'à quelques dizaines de minutes des premières masures, il entendit le son de sabots ferrés derrière lui. Se retournant, il découvrit un homme portant un surcot de cuir usé sur un pantalon de cavalier. C'était un homme aux muscles puissants, sa peau tanné indiquait qu'il avait vu du pays et les fines cicatrices qui bardaient ci et là son visage ainsi que l'absence du haut d'une oreille, le combat. Ses yeux gris étaient paisibles mais observateurs, le regard de celui qui en avait affronté suffisamment pour être certain d'être capable d'affronter la suite. Une fine barbe grise, taillée en pointe, ornait son menton pendant que ses cheveux, dans les même teintes, étaient coupés à ras. La lourde masse qui pendait aux fontes du cheval indiquait un guerrier, mais Kraël ne pouvait en savoir plus sans un examen aussi détaillé que flagrant, ce qu'il souhaitait peut-être évité. L'homme marchait d'un bon train à côté de son cheval qui semblait souffrir d'une cuisse.

Toujours est il que le grand homme s'arrêta en arrivant non loin du moine, et sembla remarquer, probablement dans son regard et son attitude, qu'il n'était pas vraiment habitué à rencontrer des inconnu :


- Salut mon gars, tu vas visiter Hluthvar ? Je sais pas ce que tu y cherches, mais c'est pas le meilleur endroit ou prendre des vacances, il renifla, amusé, visiblement conscient de la médiocrité de sa remarque mais estimant que c'était une bonne façon d'introduire la discussion.

écrit par: Kraël Jeudi 25 Mars 2021 à 18h16
La faim, Kraël avait été entrainer pour la supporter. Mais entre dans les murs du monastère, ce n'était pas la même chose, qu'à crapahuter dans la nature. Elle était donc sa première compagne sur la voie du Vent.

Le buisson de baie lui avait fait du bien, mais ça ne vaudrais pas un bon morceau de viande, avec de la sauce...

Aussi, quand il arriva en vue de la communauté, il commença à en saliver. Il allait pouvoir s'y trouver une auberge sans doute et un bon repas chaud. Dans un deuxième tant, il pourrait certainement y trouver l'aventure tant chercher.

Le moine savourait donc à l'avance son repas, quand cavalier arriva près de lui.
Un cavalier marchant à côtés de sa monture...
Kraël jaugea le nouvel arrivant. Comme lui avaient dit les anciens du monastère, mieux vaut être près à tout sur la voie.
Clairement, cette homme avait l'air d'une sorte de vétéran des routes et des danger qui s'y rencontrai.

Quand l'homme s'adressa à lui, Kraël décida de lui répondre avec un sourire avenant :


-Hluthvar ? Quel nom étrange... Je n'y viens pas en vacance. Ce que je cherche et simple, un bon repas chaud. Puis ensuite, peut être y trouver l'aventure.
Vous avez fait une mauvaise rencontre ? Dit-il en montrant la cuisse blessé.

écrit par: Phineas Jeudi 25 Mars 2021 à 19h26
- Ah, il s'est collée la patte dans un pierrier, il tapota l'encolure du grand hongre qui hennit, ça devrait aller, mais je préfère pas le charger.

Il s'arrêta a coté de Kraël, sa main libre au chauds sous sa cape.

- Je crois que c'est le nom d'un héros local, il sorti sa main pour pointé la forteresse central, c'est une forteresse de heaumites. C'est plus ou moins les patrons dans le coin, faut pas faire le con dans la ville. Mais il faut admettre que je connais pas mieux pour emmerder les zhents.

Il remit sa main au chaud avant d'observer le moine et de sourire.

- Effectivement, t'as l'air d'avoir un petit creux, et un coup de flotte sur la tronche serait pas de trop. Viens, je vais t'accompagner à l'Oeil, c'est la seule auberge du coin...

Et, particulièrement charismatique, c'est presque sans s'en rendre compte que le moine suivait le guerrier dans les rues de la ville au nom à peine prononçable. Bien plus que le défilé, la ville lui changea sans doute de son ordinaire. Malgré sa relative petitesse, elle était ceinte d'une muraille, et seules quelques fermes s'étendaient à l'extérieur de celles-ci. L'homme, qui dit s’appeler Randyr, n'avait pas la langue dans sa poche. Il expliqua au moine que la cité était plus une forteresse qu'une ville marchande, ce qui expliquait le peu de caravanes aux portes, qui s'arrêtait plutôt chez un maréchal ferrant au bord de la route avant de continuer plus loin. La ville en elle même était sous la direction du temple de Heaum, dont les membres protégeaient en échange les habitants. Un contrat plus qu'équilibrer dans ces terres sauvages, le moine avait appris que les servants du Gardien était peut-être se qui se rapprochait le plus de forteresses mobiles. Avec les nains.

Une fois les murailles passées on entrait dans une ville disciplinée, bien alignée, surveillée par des templiers que l'on pouvait apercevoir ci et là. Elle était certainement plus calme que d'autres, même si le brouhaha ambiant qu'il apprendrait à connaître au cours de sa vie était déjà présent. Ils ne marchèrent que quelques secondes avant d'arriver à l'auberge, l'Oeil Vigilant. Encore une référence à Heaum.

Randyr l'abandonna pour confier son cheval au page dans les écuries, et c'est seul que Kraël passa la porte. La salle était assez calme, surtout pour une auberge. C'était d'ailleurs surtout, une auberge, pour héberger les voyageurs. Néanmoins, la salle indiquait qu'il servait aussi à boire et à manger. Une jeune femme qui avait certainement déjà eu quelques enfants à en juger par sa fatigue physique, l’accueillit poliment mais sans excès.


- Bonjour, vous venez pour dormir ou pour manger ? Y'a pas grand monde en ce moment, vous pouvez même faire les deux.

La clientèle était en effet rare, il n'y avait guère que deux marchands qui discutaient dans un coin, et un voyageur - à en juger par sa tenue - entrain d'avaler une soupe et du pain prêt du feu tout en lisant un parchemin.


écrit par: Kraël Dimanche 04 Avril 2021 à 16h28
Kraël suivit donc Randyr à travers la ville au nom de héros bizarre. Il se rappela un peu de se qu'on lui avait dit au monastère sur les servant de Heaume. Des types à l’esprit aussi lourd que leurs armure et borné au point de conseiller au jeune homme de ranger tout les balais du coin, pour ne pas qu'ils se les rangent quelque part.
Cette pensé fit ricaner le jeune moine. On lui avait décrit les heaumites comme des rivaux pour les contrats de garde de caravanes, mais selon Randyr, ça n'était pas le cas dans cette ville.

Kraël attendit en trépignant devant l'échoppe du maréchale ferrant. Son estomac grondant était sa priorité.

Pressé de se restauré, il passa seul la porte de l'Oeil Vigilant. Il souri gentiment à la servante ou peut être la tenancière venue l'accueillir. Ayant grandit dans un monastère, le jeune homme ne savait pas vraiment comment abordé la gente du beau sexe.


-Si j'avais su, qu'il y avait une aussi belle dame ici. J'y serai venue plus vite. J'aimerai commencer par manger. La route a été longue. Prendre un bain aussi et pourquoi pas rester une nuit oui.

écrit par: Phineas Dimanche 11 Avril 2021 à 11h34
Kraël

Le jeune mère ne réagit pas vraiment au compliment, se contentant de hocher la tête. Elle les mena à une table avec d'indiquer qu'elle allait préparer le seul bain de l'auberge. Randyr s'installa en face du moine avec un soupir de soulagement, et en massant ses jambes. Bientôt un bouillon de légumes agrémenté de quelques morceaux de viande, sans doute de l'âne, ainsi que deux miches assez bien dorées. C'est sans s'appesantir sur la relative pauvreté, assez normale, du plat, qu'il s'attaqua au brouet. Au bout d'un certain nombre de cuillers, et de la moitié du bol, il s'arrêta :

- Bon alors gamin, tu cherches quoi comme aventure ? La magie ? La guerre ? Les mystères elfiques un peu louches ?


Baeris

Quelques jours étaient passés depuis que Thoral lui avait donné sa mission. Le jour suivant, au soir, ils étaient arrivés à Proskur. Cette dernière journée de voyage avec le Connétable et ses chevaliers avait certainement était plus divertissante que les précédentes. Il comprit que la journée après une bataille - aussi écrasante avait été leur supériorité sur les orques - était toujours un temps assez joyeux pour des guerriers. Et l'information, qui fût confirmé par une patrouille de rôdeurs, que la descente des orques était lié à la folie d'un dragon blanc dans les montagnes, ne sembla que moyennement entamer leur bonne humeur. Les Pourpres, sous entendirent bien vite que c'était un ennemi glorieux, pendant qu'Alyne taclait son père en sous entendant que sa sœur - aussi certainement savante qu'en froid avec son père - l'avait récemment informée qu'elle enquêtait sur la rage draconique pour le Conclave de Lunargent. Et que son aide pourrait être utile. Ce que Thoral avait accueilli avec un grognement fier.

Devant les portes de Proskur, où très probablement l'ancien esclave trembla un peu, sachant qu'une enclave rouge était proche, Thoral se rapprocha. Il lui tendit une petite pièce d'argent,de bronze et d'acier rouge sur laquelle était gravée avec délicatesse le dragon du Cormyr.


- Çà ne te sauvera pas la vie. Mais si tu cherches de l'aide dans le Mitan, et que tu trouves des individus qui respectent le Cormyr et la Couronne, cela t'aideras certainement. Bonne chance, Baeris, j'espère te revoir en vie.

Le grand noble hocha la tête avant de reculer. En même temps, Alyne s'approcha, et, souriante, déposa un baiser sur sa joue.

- Que Mystra te préserve, Baeris d'Aglarond.

Son clin d’œil fût probablement un souvenir heureux alors qu'il voyait la troupe passait les portes de Proskur.

Deux jours plus tard, deux jours de diète relative, après avoir parcouru les routes sèches à l'ouest du Cormyr, la plaine et les montagnes pour seul horizon, Baeris arrivait en vue d'une ville moyenne à l'air de forteresse. En fait, la seule chose qui indiquait que l'endroit n'était pas clos, était les quelques voyageurs qui entraient et sortaient encore par la grande porte.

Il apprit qu'elle s’appelait Hluthvar - un nom difficile à prononcé pour un oriental - et était sous la protection de Heaum et ses gardiens. L'un d'eux, sans faire usage de mots inutiles, indiqua que la ville forte ne comptait qu'une unique auberge où il pourrait se reposer. Après, bien sûr, que le garde l'ait examiné avec des techniques communes, et il s'en douta sans le voir, magique, pour vérifier qu'il n'était pas malfaisant.

Quelques minutes plus tard, après avoir déposé son cheval à l'écurie, il passait la porte de l'Oeil Vigilant. La jeune femme qui l’accueillit indiqua que, si des chambres étaient libres, il ne restait plus de tables de libre pour se restaurer. Aussi lui proposa t'il de s'installer à une table loin d'être pleine, où se trouvait déjà deux hommes.



Baeris & Kraël

Le moine ne fut certainement pas surpris de voir un inconnu arriver à leur table. Après tout, au monastère, on mangeait souvent tous à la même. De même le vétéran des routes, qui avait dû en voir d'autres. Bientôt, on amena à Baeris la même chose que pour les deux autres : pain, bouillon de légumes avec quelques morceaux de viande, et de l'eau. L'un des deux autres convives, un homme dans la force de l'âge, dont l'une des oreilles avait été réduite sur la hauteur, les cicatrices barrant son visage. Pourtant il arborait un sourire communicatif :

- Salut mon gars !, dit l'homme en claquant l'épaule du maigrelet ensorceleur d'une main un peu lourde, qu'est ce qui t'amènes dans ce trou perdu ? C'est la journée des rencontres inattendues aujourd'hui, j'ai rencontré celui là devant les portes.

De fait, Kraël n'avait pas eu le temps de répondre à la question précédente de son compagnon de tablée avant que le nouveau convive ne s'installe.

écrit par: Baeris Dimanche 11 Avril 2021 à 21h56
En deux jours de voyage Baeris avait appris à « manipuler » un peu mieux son cheval, chose qui était nouvelle pour lui comme tant d'autres. Lors des adieux, il avait serré la main de Thoral en le remerciant du bout des lèvres. Il n'avait pas pu empêcher ses joues de s'empourprer quand la gentille Alyne vint y déposer un baiser. Il n'avait pas l'habitude des contacts et encore moins des plus agréables.
C'est seulement quand elle fut hors de portée qu'il put bredouiller :


- Que Mystra veille sur toi Alyne.

Il plaça alors les pièces donnés par le connétable dans sa besace, enfourcha son cheval et pris la route, les sens en éveil. Direction Hluthvar!

---

Tout en se frottant légèrement l'épaule ou avait résonné la claque amicale du baroudeur. Baeris s'installa sur sa chaise en inclinant la tête d'un signe amical. Il entreprit alors de faire des présentations qu'il jugea protocolaires :


- Bien le bonjour braves gens, permettez moi de partager votre table, je ne nomme Baeris et pour répondre à votre question cher monsieur, la ville dans laquelle nous nous trouvons n'est qu'une étape à ma destination Borcolline. J'ai là-bas une mission à accomplir ou disons une dette à rembourser si vous préférez. Enchanté de faire votre connaissance à tous deux.

Alors qu'il prononçait ses mots Baeris jetait des coups à l'un et à l'autre, essayant de jauger les personnes qu'il avait en face de lui, il fixa alors ses deux compagnons de tablée droit dans les yeux chacun leur tour pendant quelques secondes avant d'entamer timidement une bouchée de son repas.
Le jeune homme avait gardé sa capuche de voyage rabattue sur le haut de son visage.

écrit par: Kraël Lundi 12 Avril 2021 à 18h44
Enfin ! Kraël regarda son assiette de soupe et sa miche de pain, comme deux trésor hors de prix. Tout comme son voisin de table, le moine se jetta sur sa nourriture.
Déchirant la miche doré et la trempant dans sa soupe. Il l'engloutissait, presque comme s'il avait peur qu'on lui pique... Un peu comme au monastère, "sois sur tes gardes ou tu mangera une autre fois ".
Il avait un bout de viande en bouche quand Randyr, lui demanda quelles genres d'aventure il cherchait.
Kraël mâcha doucement. C'était une bonne question... une question que le jeune moine ne s'était pas encore posé.

Un grand échalas, maigre comme un clou, en robe arriva alors, pour s’installer à leur table. Une aubaine pour le jeune homme, il avait un délai de plus pour manger et réfléchir.
Kraël profita donc de l’intérêt qu'avait Randyr, pour ce nouveau venue. Pour manger tout se qui était solide dans son écuelle.
Quand il sentit que l'attention revenait sur lui, le tatoué, pris son assiette dans une main et but bruyamment, en levant l'index de son autre comme pour dire d'attendre. Une foi le récipient vide, il s'essuya la bouche d'un revers de main. Il dit au nouveau venue.


-Gloups... Hum... Grhum... Pardon. Moi c'est Kraël. Brocoli, déjà que seul, c'est pas bon. Mais une ville remplit beurk.

Puis répondit à Randyr :

-Je marche sur la voie du Vent. Donc n'importe quel genre fait l'affaire.

écrit par: Baeris Mercredi 14 Avril 2021 à 13h13
Baeris regardait avec effarement le jeune homme engloutir le repas qu'il avait devant lui.

¤ Soit il est complètement affamé, soit il manque totalement de savoir-vivre ¤ pensa t-il

Ne laissant rien paraître, comme à son habitude, Baeris commença alors son repas, lentement, sans bruit, et finit son assiette dans le silence. Une fois terminé il émis un petit bruit de langue discret et un pli sous ses vêtements sembla se frayer un chemin à travers sa tunique pour émerger du col de l'ensorceleur. La frimousse d'un rat blanc apparut poussant de petits couinements. Baeris lui donna des croûtons de pain que l'animal dévora avidement.
Tout en nourrissant Borat, le Thayen étudiait ses camarades de tablée.
Rompant le silence Baeris se fit un devoir de satisfaire sa curiosité :


- La voie du vent ? Qu'est-ce donc ? s'interrogea t-il.

Puis ne laissant pas le temps au jeune homme de répondre il se tourna vers l'homme aguerri :


- Et vous messire, quel vent vous amène à Hluthvar "ce trou perdu" si ce n'est pas indiscret ? Dit-il en écorchant le nom de la cité avec un fort accent.

écrit par: Sabetha Mercredi 14 Avril 2021 à 15h10
- Messire ? Ah, je n'ai pas eu la chance de naître avec du sang doré, dit l'homme, visiblement amusé. Rien ne m'amène vraiment à Hluthvar, mais y'a rien de mieux qu'une forteresse heaumite pour manger tranquille. C'est pas le coin le plus joyeux du monde, mais je ne suis pas sûr qu'une troupe de sapeurs nains seraient capables de passer les murailles ici.

Il leva la main pour appeler la serveuse et commanda une carafe de bière. Une fois servi, il se servi un verre, le bu d'un trait, esquissa une grimace, et repris :

- Je descends à Hlondeth. Ah ça je suis pas arrivé au bout ! Je profite du calme là, parce que bon, Borcolline, si t'y vas fait gaffe. C'est déjà pas très recommandable en temps normal, mais alors en ce moment, je sais pas ce qu'ils ont, mais c'est pire que d'habitude !

Malgré la flagrante mauvaise qualité de la bière, il se resservit un verre.

- Du coup, là Hluthvar, c'est tranquille, après je reste quelques jours à Iriaebor, et puis après... bon, le vrai bordel commence. Quoique, il paraît que l'roi Griss'tok à tellement bouffé tous les sacs à pisses qui trainent sur la côte sud qu'on pourrait se balader à poil avec juste une bourse qu'on se ferait même pas attaquer !

Les deux autres convives n'avaient probablement pas les références de l'homme, mais cette dernière phrase sembla particulièrement l'amuser.

- Ah les lézards..., dit il après avoir rit, et s'être humidifié la gorge, les dragons et leurs chiourmes ont beau être de belles saloperies, faut admettre qu'ils sont efficaces quand ils s'y mettent.

écrit par: Kraël Vendredi 16 Avril 2021 à 18h00
Le moine passait une de ses "griffes" entre ses dents, pour retirer les morceaux filandreux d'âne entre ses dents.

Kraël ne comprenait pas un brok de se que Randyr expliquait... Il prit son aire le plus sérieux et se contenta d'un :


-Ouai, c'est pas faux.

Il regarda le grand type tout maigre, Baeris, qui nourrissait un rat, cacher sous ses fringues.*Heurk dégueux, j'imagine même pas l'état de l’intérieur de ses frusques qui servent de litière pour rats.*

Il montra le petit animal.
-C'est pas bête, d'emporter un encas vivant, quand on fait une longue route.
J'aurais du y penser aussi. Ça m'aurait évité des problèmes.
La voie du vent, c'est une initiation de mon ordre. On nous envois à travers le monde, chercher l'aventure.

écrit par: Baeris Samedi 17 Avril 2021 à 10h58
Baeris regardait avec des yeux ronds le jeune homme qui devait avoir à peu près son âge.

¤ Ma première impression était bien la bonne, ce jeune homme est un rustre du plus bel acabit ¤ se dit le Thayen.

- Sachez, cher camarade de tablée, répondit-il avec une pointe d'ironie, que Borat n'est pas un « en-cas » c'est mon fidèle compagnon et un ami précieux, celui qui tenterait de lui faire du mal aurait affaire à moi, sachez-le ! ajouta Baeris avec une pointe d’agacement et comme si la menace pouvait effrayer quiconque au vu de sa carrure.

Le Thayen, après quelques observations et un échange de parole très rapide s'était fait une idée du jeune homme assis en face de lui selon ses critères : rustre, ne connaissant pas les convenances et malpoli, que des défauts que l'ensorceleur maniéré détestait. Il avait décidé de ne lui adresser la parole qu'en cas de nécessité.

Il se tourna donc vers l'homme aguerri qui semblait plus intéressant, certes Baeris lui non plus n'avait compris un traître mot des références dont il parlait mais une phrase avait attiré son attention. Il s'adressa à son aîné :


- Vous dites qu'en ce moment, vous avez décelé une ambiance particulière à Borcolline ? Comment-ça ? Pouvez-vous m'en apprendre davantage ?

L'ensorceleur maigrichon s'était tourné ostensiblement vers le baroudeur, dédaignant le jeune moine.

écrit par: Phineas Mardi 20 Avril 2021 à 00h37
Son brouet terminé, l'homme soupira et, posant ses mains derrière sa têtes, se détendit. Il observait les deux hommes que tout opposait avec un amusement certain :

- Ouais. C'est déjà pas une ville où il fait bon être faible, ou pauvre, faut être honnête... Mais la ! En quelques jours, la garde a été attaquée par ce qu'ils ont appelé une "folle monstrueuse", et après, une famille entière a été assassinée. Ils disent que les meurtres sont aussi un coup de la première... mais c'est louche. Un vieux m'a dit qu'elle avait invoqué l'autorité de Shaundakul. Le Chevaucheur est plus très vénèré, mais j'ai passé assez de temps sur les routes pour lui avoir fait quelques prières...

Ignorant la probable réaction de Krael, il commanda une bouteille de gnole cette fois, et trois verres.

- Les adeptes du Vieux Barbu sont pas tous des parangons de justice mais... ils jurent de défendre ceux qui parcourent le monde quand même. J'ai du mal a croire qu'un membre de leur église soit du genre à repeindre une maison avec le sang de ses habitants.

La bouteille arrivant il servi les trois verres avant de continuer.

- 'fin bon, j'en sais rien. En tout cas tout ce bordel a rendu la ville encore plus dangereuse. La milice passe à tabac des gens un peu partout à la recherche d'info, ils ont barrés les entrées et contrôlent tous le monde a l'entrée... D'habitude c'est un trou a rat mais la, c'est plutôt un guet apens géant.

écrit par: Kraël Mardi 20 Avril 2021 à 17h37
Kraël se grattait le torse d'une façon distraite en écoutant le grand maigre.* Mwouai passe en peu de temps perdu et sans nourriture, on en reparlera de ton encas à pattes.*

Le moine avait collé l'étiquette hautain précieux, sur le front du grand maigre à capuche. Il lui faisait penser à certain marchand, qu'ils avaient escorter avec son ordre. Le genre à venir pleurer dans ses soutanes quand le danger se montre trop proche.

Il s'était avachit, attendait qu'on vienne lui dire que son bain était près. Il se demandait, si sa se faisait... de demander à la serveuse de venir lui frotter le dos.

Quand alors, Randyr parla de Shaundakul. Le moine se redressa et écouta avec toute son attention. Il prit le verre de vin qu'on venait de lui remplir. Il réfléchit un moment, puis il cita :


-"Chevauche le vent et laisse-le t'emporter où il le souhaite. Aide ceux qui sont dans le besoin. Le monde est grand et nombre de terres n'ont pas encore été découvertes. Sois le premier à voir le soleil levant, le sommet de la montagne ou la verte vallée. Que tes pas te conduisent là où nul n'est encore allé, car c'est ainsi que tu découvriras toutes les merveilles du monde."

Il prit une gorgé de vin, puis releva la tête, regardant tour à tour les deux autres.
Ouai on est pas forcément des enfant de cœur, notre spécialité, c'est de protéger les caravanes et emmerdé les esclavagistes.
Mais tué des gens, sauvagement chez eux... à moins vraiment d'une bonne raison. Il y a anguille sous roche.

écrit par: Baeris Mardi 20 Avril 2021 à 18h22
Baeris avait jeté un coup d’œil rapide au jeune moine pendant son intervention, il n'avait pas daigné ajouter quelque chose à la réparti du « rustre » comme il l'appelait intérieurement, il avait cependant noté le fait que celui-ci ne semblait pas apprécier les esclavagistes, un bon point pour lui. Borat le rat quand à lui était retourné dans la poche intérieure ou il résidait et ou il pouvait dormir.
Baeris reporta alors son attention au voyageur. Le Thayen était pensif.


¤ Hmmm ça doit faire parti des troubles dont Thoral parlait ¤

Il se fit la promesse intérieure de redoubler de vigilance une fois à Borcolline, il se savait faible, inculte de l'histoire et de la façon de vivre des gens d'ici, inexpérimenté, il faudrait vraiment prendre mille précautions.

Par politesse il trempa le bout des lèvres à son verre et avala une infime gorgée du liquide brûlant, puis reposant le verre il fit un petit geste de la tête pour remercier l'homme qui lui faisait face.


- Merci pour le verre mais je ne supporte pas trop les alcools forts expliqua t-il. Vous dites qu'une « folle monstrueuse » a attaqué la garde et qu'on l'accuse d'avoir massacré une famille ? Vous en savez plus ? La raison de cette attaque par exemple ? Ou dans quelle circonstance l'affrontement à t-il éclaté ? Et cette femme monstrueuse, c'était une humaine ou un membre d'une autre race ? Et qu'en est-il de la famille décédée...

Baeris s'était interrompu devant le regard surpris de ses interlocuteurs, il se rendait compte qu'il posait trop de questions, il se reprit :

- Enfin, je veux dire... pouvez-vous me dire tout ce que vous savez en détail sur cette histoire, je pense que c'est lié à la « mission » qu'on m'a confié. Et si ça ne l'est pas je préfère savoir ou je mets les pieds.

écrit par: Phineas Mardi 20 Avril 2021 à 22h24
- Ouais, c'est c'que je me suis dit aussi, dit l'homme en avalant son verre de gnôle, regardant Kraël.

Se resservant, il réfléchit un instant avant de répondre à Baeris. La réponse qu'il lui donna était empreinte d'ignorance admise :


- Je sais pas grand chose. On m'a dit qu'elle ressemblait à une humaine, ou une elfe... ou un truc du genre. Mais de ce qu'en raconte les gardes, et de ce que j'ai entendu des rumeurs, elle a fait un vrai carnage a elle toute seule. Parait qu'elle mettait des mandales à faire trembler les murs !

L'alcool faisant, le ton était plus enjoué, et les ponctuations tonales plus affirmées.

- Et y'en a même un qui m'a dit qu'après s'être mis sur la gueule avec une première brigade, elle a collé une rouste à la suivante avant de se faire arrêter ! Si c'est vrai, j'aimerais pas me retrouver en face, mais j'aimerais bien la voir à l’œuvre !

Il se marra un peu. La situation était peut-être un peu absurde, mais on pouvait comprendre que, si c'était vrai un guerrier devait être curieux de voir une force pareille.

- Mais bon, on m'a aussi dit qu'elle avait pas fait ça pour rien, mais pour défendre quelqu'un... bon après je sais pas ce qui est vrai ou pas là dedans. Quant à la famille j'en sais rien. Ça s'est produit le matin où je suis parti, c'est un caravanier qui m'a sorti ça. Si ça se trouve c'est une connerie d'ailleurs.

écrit par: Baeris Dimanche 25 Avril 2021 à 01h51
- Soit, j'en saurais plus en m'y rendant dans ce cas, merci pour ces informations et ces conseils cher monsieur.

Ces paroles prononcées, l'ancien esclave se leva et du haut de son mètre quatre-vingt-cinq domina l'assemblée.

- Si vous le permettez je vais me retirer dans ma chambre, j'ai hâte de retirer mes souliers et de me rafraîchir un peu, je n'ai pas l'habitude de chevaucher pour tout vous dire.

Baeris tendit une main hésitante vers l'homme appelé Randyr.

- Ce fut une bonne rencontre, je vous souhaite un bon voyage jusqu'à "Hlondeth" dit-il en écorchant le nom, que la route vous soit bonne et que Dame Tymora vous accompagne.

Il se tourna vers le jeune moine

- Quand à vous, que le vent guide vos pas vers l'aventure sous la protection de Shaundakul si c'est ce que vous cherchez, je vous souhaite le bonsoir dit-il en s'inclinant.

L'ensorceleur fit quelques pas vers la patronne et s'arrêta net, une idée lui vint. Il retourna alors à la table de ses compagnons

- Une dernière chose dit-il au moine, si vous cherchez l'aventure il semble y avoir de quoi vous satisfaire à Borcolline ou je me dirige, si vous le souhaitez et comme les routes ne sont pas toujours sûres, nous pourrions voyager de concert ? De plus vous avez mentionné avoir l'habitude des trajets, qu'en dites-vous ? Sachez tout de même que je voyage à cheval si vous souhaitez m'accompagner.

En effet l'idée lui était venue, même si la compagnie de cet énergumène ne serait pas de tout repos, il semblait quelqu'un d'honnête et possédait une certaine expérience de la route. En plus, de ce que Baeris en savait, les moines étaient d'excellents combattants en cas de besoin...

Il attendit la réponse du jeune homme.

écrit par: Kraël Mardi 27 Avril 2021 à 19h46
Kraël écoutait le récit du vieille homme, qui semblait avoir chaud aux étiquettes.
La description qu'il donnait de la femme, enfin de sa façon de combattre. Permit à Jeune homme de comprendre, qu'elle devait elle aussi être une artiste martiale. Venait elle d'un monastère elle aussi ? Où se trouvait il ? Faisait elle aussi un pèlerinage initiatique ?

Ces questions se bousculaient dans la tête du moine, il se contenta donc d'un simple signe de tête à "Précieux", quand il partit la première foi.
Il était concentré sur son verre de vin, le faisant tourné, pour l'aider à la foi à réfléchir mais aussi à se vider la tête.

Quand "Précieux" revint à toute vitesse. Kraël releva la tête et souleva son sourcil droit.


-Oui, je suis habitué à la route. Je vais à pied, c'est plus discret et sa permet de passer partout. Je vais pratiquement aussi vite qu'un chevale. Je ne suis pas contre aller avec toi. Ça m'a l'aire d'être le départ d'une aventure.
Brocoline, c'est à combien de distance ? Histoire, qu'on prévois se qu'il nous faut en terme de provision.

écrit par: Phineas Mercredi 28 Avril 2021 à 22h46
Sans doute la fin d'après-midi, puis le soir, se fit il en préparation. Bien sûr comme il était de coutume dans les villes isolées, les auberges pouvaient fournir des rations. Et, comme Randyr les informa qu'il n'y avait pas pour plus de trois journées jusqu'à Borcolline, six ration chacun fûrent préparées.

La ville étant fermée la nuit dans cette période incertaine, ils ne pourraient repartir que le lendemain.

La nuit, cependant, leur offrit un spectacle aussi fascinant que terrifiant.



Entre le 8 te le 9 de Mirtul, 1373. Nuit froide, légère bruine.
Contrées du Mitan
Hluthvar
Auberge de l'Oeil Vigilant


Peut-être un peu embrumé, puisque Randyr n'était pas le dernier à s'envoyer des godets Kraël fut réveillé au milieu de la nuit. Baeris qui se trouvait dans la chambre voisine, probablement l'esprit plus clair (tout simplement parce qu'elles étaient distribuées dans l'ordre d'arrivée), fut réveillé lui aussi.

Ni l'un ni l'autre ne compris vraiment ce qui les réveilla. La nuit était silencieuse, le temps assez frais pour promettre un sommeil agréable. L'hygiène de l'auberge était irréprochable, et il était peu probable que ce fut le couinement d'un rat ou la piqure d'un pou qui les ait réveillés.

Tous deux se dirigèrent vers la minuscule fenêtre que leurs chambres avaient le luxe de posséder. Quelque chose, quelque part, les poussait vers l’extérieur.

L'un d'eux bien sûr, était plus conscient que l'autre de l'instinct primal qui le guidait à ce moment.

Leurs yeux ne purent manquer les lourdes silhouettes des heaumites qui se pressaient sur les remparts, barrant les torchères par intermittences, alors que dans le silence de la nuit on tendaient des balistes sur les tours des guet. Non loin, ils entendirent un ordre dans la nuit. La cité restait silencieuse, mais la Garde des Templiers s'agitait pour la protéger de quelque chose.

Soudain, devant l'oeil immense de la lune se profila une silhouette aviaire.

Était ce la connaissance ou son ascendance qui fit soudain battre le cœur de Baeris ? Quelle était cette soudaine rage devant un être puissant qui faisait bouillir le sang de Kraël ?[

La lueur de la lune se répercutait sur les écailles de ce qui ne pouvait être autre qu'un immense dragon passant à quelques lieues seulement de la ville, au dessus des montagnes. Spéculaire, la lueur ne laissait que peu de choix sur la nature de la wyrm, blanc ou argenté... Mais dans la tempête des évènements actuels, l'un comme l'autre était un mauvais présage.

Mais après effectué un cercle, le Grand Ver s'éloigna. Et avec lui, après quelque minutes, l'anxiété de tous ceux qui était debout cette nuit là.

L'un comme l'autre purent se recoucher, une certaine peur toujours au ventre, sans doute.



9 de Mirtul, 1373. Aube rosée.
Contrées du Mitan
Hluthvar puis route vers le nord


L'Aube attrapa les désormais deux compagnons de route. Baeris récupéra son cheval, et ils eurent la sans doute plaisante surprise de voir que Randyr allait les accompagner vers la porte. Et qu'il leur avait offert les rations. Le vétéran semblait avoir pris une certaine affection pour ce très improbable duo.

La porte dépassé, alors que lui allait vers le sud, il les regarda du haut de son cheval.


- Les temps sont dangereux les gars. J'étais pas vieux, et vous sans doute pas nés, quand les dieux marchaient sur terre. Mais croyez le ou pas, cette fois, le danger est peut-être plus grand. Les wyrms sont cinglées, mais ni Torm, ni Tyr, ne sont là pour nous donner un coup de main. Bahamut non plus d'ailleurs.

Soudain plus sérieux, il les regarda dans les yeux. On y voyait les années d'un hommes qui avait du se battre sur les pires fronts possibles.

- Dans le doute, n'oubliez pas : visez la panse ou les yeux.

Il hocha la tête et, après de dernières salutations, Randyr s'éloigna sur la longue route vers Hlondeth.

Eux, au contraire remontaient vers le nord. Le Mitan était une région étonnante, aussi verte que rocailleuse. De chaque côté des champs s'étalaient, entrecoupés de forêt ou d'immenses zones de vide. C'était aussi une région scarifiée et au court de leur route ils auraient l'occasion d'apercevoir au loin, peut-être, les restes d'antiques batailles ayant défigurée le paysage. Mais il faudrait l'oeil, puisque depuis le temps, la nature avait repris ses droits.

Et, malheureusement pour eux, ils découvrirent aussi que ces vastes contrées sauvages regorgeaient aussi de danger. Pas étonnant que les grands royaumes voisins ne l'ait pas encore dominé. Ni qu'une forteresse heaumite faisait office de ville sûre.

C'est plusieurs heures après leur départ, alors qu'il prenait une courte pause non loin d'un bosquet, que Kraël seul fut le seul à entendre l'approche. Un ricanement, des murmures dans une langues peu agréables à l'oreille... Le moine avait déjà entendu ça, lui qui avait grandi dans les montagnes voisines : des gobelins !

Si Baeris, un peu plus loin, s'occupant de sa monture, n'avait rien remarqué, lui avait encore le temps de faire quelque chose avant que les petites créatures encore dissimulées dans le bosquet, ne leur tombent dessus.

écrit par: Kraël Samedi 01 Mai 2021 à 20h57
Kraël était méditatif sur la route.

Repensant à la créature qui l'avait réveillé la nuit. Ce mélange étrange, entre un poulet géant et un lézard... Les bouquins du monastère lui avaient parler de ces choses... Les dragons, certes Randyr en avait parler, mais de la à en voir un à se moment la...
Il repensa à leurs adieux d'avec le viel homme. Il ricana, frapper les yeux ou la panse... Il allait falloir sauter haut.

La route s'était ainsi poursuivit. Le jeune moine était aller faire un arrêt dans les buissons...
Quand il reconnut les voix et les ricanement de ces sales petites charognes de gobelins.
Il regarda en direction de "Précieu", qui lui semblait ne rien avoir vue.
*Il est au fraise, tu m'étonne qu'il lui faut une nounou.*

Kraël sorti son arbalète et psichta à l'autre.

-Psssst ! Psssst ! Des Gobelins !

Il se mis en position et attendit le premier a passer en vue pour lui tirer dessus.

écrit par: Baeris Samedi 01 Mai 2021 à 23h48
Un dragon... Baeris avait toujours été fasciné par les histoires de dragons, bien qu'il y ait dans le monde un nombre incalculable de créatures puissantes et mystérieuses, le Dragon avait une place particulière dans les royaumes, une race à part, puissante, arrogante, énigmatique...
Quand Baeris l'avait vu se mouvoir dans le clair de lune la nuit dernière, son cœur s'était mis à tambouriner dans sa poitrine, il ne l'avait aperçu qu'un bref instant mais avait été saisi par la prestance de la créature.
Un mélange de fascination et de crainte comme seuls les grands prédateurs peuvent le faire ressentir...


Le lendemain, Baeris avait souri intérieurement suite aux conseils de Randyr ; les yeux ou la panse... même quelqu'un d'aussi inexpérimenté que Baeris savait que leur seul chance de survie était de se cacher si par malheur ils devaient croiser la route d'un de ces mastodontes à écailles...

Tout cela se mélangeait dans la tête de Baeris alors qu'ils se dirigeaient vers le nord. Lui et Kraël n'avaient pas décrochés un mot depuis leur départ. Cela convenait à Baeris, sans doute aussi au moine, il faut bien avouer qu'ils n'avaient pas grand chose à se dire.


Baeris était impressionné par les capacité physiques du jeune homme, bien sur, lui ne forçait pas l'allure avec son cheval mais tous deux allaient à bon rythme et le moine ne montrait pas le moindre signe d’essoufflement.
Evidemment, comme à son habitude l'ensorceleur ne montrait rien de ses réflexions et gardait son expression neutre, fidèle à lui-même.

Lors d'une brève halte, Baeris désarçonna et en profita pour inspecter sa monture. Après tout elle ne lui appartenait pas et comme le dit très justement le proverbe « Qui veut voyager loin ménage sa monture ».
Toujours l'esprit dans ses pensées, le Thayen vérifiait l'état général du canasson.

Quand il entendit la phrase murmurée de Krael et le mot « Gobelin » son sang ne fit qu'un tour ! Quel idiot ! Lui qui se morigénait de faire attention à ci et à ça. Cela faisait des heures qu'il rêvassait sans prêter suffisamment attention alentour.
Son premier réflexe fut la panique, il esquissa un mouvement puis se reprit immédiatement. Paniquer était le meilleur moyen de faire n'importe quoi.
Baeris continua donc de « jouer le jeu » il fit comme s'il n'avait rien entendu ou remarqué, mais cette fois, ses sens étaient en alerte, il gardait son corps sous tension, prêt à agir.

Discrètement, il pointa du doigt, la main cachée contre sa cuisse la direction du moine et murmura les paroles magiques qu'il avait maîtrisé, d'un mouvement rapide il incanta le sort "Message".


Continuant, au moins en apparence à brosser son cheval, un message mental atteint le moine :

- C'est moi Baeris, tu peux me répondre par la pensée en chuchotant... Où sont les gobelins ? Je suis prêt à réagir.

Il attendit la réponse du moine, le souffle court, et se remémora ses formules prêt à incanter dès qu'il saurait d'où vient la menace...

écrit par: Kraël Lundi 03 Mai 2021 à 20h53
Kraël scrutait avec attention les fourrés d'où étaient venues les ricanement. Attentif, au moindre mouvement, le doigt sur la détente, près à clouer la premier nabot vers de passage. Il était près, attentif...

¤- C'est moi Baeris, tu peux me répondre par la pensée en chuchotant... Où sont les gobelins ? Je suis prêt à réagir.¤

Il s'en fallut de peu, pour que le moine ne tire, par réflexe. Il pesta, tout en se félicitant de ne pas avoir tiré.
A la foi, surprit, furieux et soulagé, le jeune homme comprit qu'il avait affaire à une sorte de mage.
Il ne quitta pas des yeux son bosquet, mais répondit en chuchotant.


¤-Devine, pourquoi je pointe mon arme sur ce bosquet... Du coup, tu es un mage ? Moins de blabla, plus de boule de feu dans ce cas !¤

écrit par: Baeris Lundi 03 Mai 2021 à 23h28
¤ Bien, Kraël avait ciblé l'endroit ou les gobelins se trouvaient. ¤

Tout en flattant rapidement l'encolure de son cheval il tourna légèrement la tête pour mieux localiser l'endroit ou devaient se trouver les ignobles petites créatures. La distance était parfaite! Ni une ni deux Baeris se tourna complètement vers le buisson et tout en formant quelques signes cabalistiques avec ses mains, il prononça les paroles magiques.

hrp.gif J'incante le sort Graisse, je vise le pied du buisson

Une flaque épaisse de graisse glissante de 3 mètres sur 3 recouvrit la surface sur laquelle se dressait le buisson. Dans un second temps, l'ensorceleur se hâta dans la direction inverse à la troupe d'humanoïdes pour mettre le maximum de distance entre eux et lui.

Le souffle court, le thayen se retourna pour faire face au danger et constater l'efficacité de son sort.

Il était prêt à agir de nouveau.

écrit par: Phineas Mardi 04 Mai 2021 à 11h12
Les deux compagnons avaient juste eu le temps de se prévenir avant que le premier gobelin se jette sur le moine ! Chétif, le nez épaté, et visiblement pas remis d'un combat récent, il courait en se dandinant, agitant son couperet tel une menace bien minable. Mais ses petites pattes laisseraient largement le temps au moine de réagir avant qu'il ne soit en mesure de le frapper.

Baeris réagit aussitôt qu'il compris, même si le premier gobelin, donc, était déjà sorti du bois. La graisse jaunâtre s'étendit sur le sol alors que que le mage mettait le plus de distance possible.

Et le sort eu un effet immédiat ! Le sort, lancé sous les pieds du gobelin, fit son œuvre et la malingre créature, bougeant son pied, n'adhérant plus au sol, se retrouva le cul par terre. Ne pouvant que profiter du moment, le moine, un carreau déjà enchâssé dans l'arbalète, laissa le trait partir. La carreau alla se planté droit dans le ventre de la créature, la rivetant au sol.

Celui ci ne bougerait plus.

Aussitôt après, le bosquet s'agita et, brutalement, de dernière, un autre gobelin se carapata en criant de terreur, laissant sa lance rebondir derrière lui dans sa fuite !

Kraël ne détectait plus rien dans le bosquet alors que la graisse magique disparaissait, s'enfonçant dans le sol.

Réactif, l'ensorceleur lança un autre sort. Le projectile magique était un effet aussi puissant que simple : une dague de force fusa de son doigt, et, la magie la guidant, percuta le gobelin droit dans l'occiput. La créature s'écroula, inconsciente.

Le moine rechargeait son arbalète, au cas où. Il était prudent, certes, mais il n'avait pas eu l'oreille suffisamment fine... C'est au dépourvu qu'un troisième gobelin, visiblement plus en forme, le pris. Criant, le petit barbare à la lance le chargea.

Mais, probablement à cause de sa petite taille, il échoua à toucher le moine qui malgré la surprise, esquiva avec souplesse.

Baeris allait il a nouveau réussir à mettre leur ennemi à terre avant même que Kraël ne tombe ? Ou le moine allait il faire la démonstration de ses talents martiaux ?


PARCHEMIN
Initiative :

Gobelin 2
Baeris
Kraël
Gobelin 1
Gobelin 3


user posted image

écrit par: Baeris Vendredi 07 Mai 2021 à 15h14
Satisfait d'avoir vu son projectile magique abattre le gobelin, Baeris ne put s'empêcher d'afficher un petit rictus de satisfaction, son entraînement quotidien, sa concentration journalière portaient leur fruits, il était parvenu à maîtriser les quelques sorts qu'il étudiait depuis la découverte de ses pouvoirs.

Il était également impressionné par son camarade de voyage, son apparente nonchalance et son manque de manières cachait une rigueur développée par un apprentissage monastérial.
Non seulement le jeune homme semblait avoir un grande vigueur et une habitude des efforts physiques mais le bougre était également habile avec une arbalète, il avait cloué le premier d'un trait ! Bien sur, le tir avait été facilité par la mise au sol du gobelin.
Baeris se dit alors qu'il avait eu du nez en invitant - malgré une certaine répulsion - le moine à participer à son voyage.

Baeris en était là de ses pensées quand il fut surpris par l'arrivée du troisième gobelin. Instantanément il se fit la réflexion qu'il aurait du y songer ! Les gobelins sont des créatures peureuses qui attaquent souvent en groupe. Il prit la décision de dégainer l'arbalète qu'il portait dans son dos et entreprit de viser le troisième gobelin.
Il avait décidé que cela suffisait pour la magie, il devait garder en mémoire des sorts au cas ou il en aurait besoin.


hrp.gif Je dégaine mon arbalète et je tire sur le gobelin numéro 3.

écrit par: Phineas Vendredi 07 Mai 2021 à 16h46
Le carreau fila droit sur le gobelin et se planta dans son cou. La créature s'écroula avant même que le moine ait pu faire quoique ce soit...

Baeris pouvait être fier de lui, si tant est que l'élimination brutale d'êtres vivants était un sujet à rendre fier. Le dernier gobelin n'était visiblement pas mort, mais à la vitesse à laquelle le sang exsudait de sa bouche, il le serait sous peu.

L'ensorceleur n'avait pu manquer le calme du cheval. Celui ci n'avait pas bougé. En fait, il aurait probablement été prêt à charger les gobelins. Les maîtres d'écuries de l'armée du Cormyr savaient comment faire des destriers de canassons.

Ils attendirent quelques instants mais, visiblement, il n'y avait pas d'autres ennemis dans le bosquet.

Le jour était beau, le temps doux et n'ayant pas subi la moindre blessure, l'adrénaline du combat avait plus dû les revigorer que l'inverse. Si ils avançaient encore d'un bon pas, ils seraient à Bulborp le soir même, ce qui leur éviterait une nuit à la belle étoile dans un lieu pas nécessairement tranquille, ils le savaient désormais... Mais peut-être voulaient ils faire autre chose avant de repartir.

écrit par: Baeris Samedi 08 Mai 2021 à 15h15
Après quelques secondes sous tension, le danger était bien passé, l'ensorceleur plaça un nouveau carreau prêt à être tiré et rengaina son arbalète à sa place, en bandoulière.

Il s'approcha du cadavre du gobelin ainsi que de Kraël :


- Je dois féliciter votre ouïe, moine du voyageur, je n'avais pas entendu ces vermines, acceptez mes remerciements Kraël.

Joignant le geste à la parole Baeris s'inclina d'une révérence polie.

- Pour répondre à votre question je ne suis pas un magicien car je n'ai jamais étudié le moindre grimoire, je dispose plutôt d'une magie naturelle que j'essaie d’affûter en autodidacte, la différence peut être minime pour un non initié mais là d'où je viens, il y a un gouffre entre ces deux manières de manier la magie profane.

Baeris arrêta là ses explications, le jeune moine se ficherait sans doute éperdument de connaître la différence.

- En tout cas bravo pour votre réactivité, je dois l'admettre, ce fut une bonne idée que de voyager ensemble. Si vous me le permettez je vais lancer un nouveau sort mineur pour vérifier que ces vermines ne possèdent rien d'intéressant.

Baeris n'attendit pas l'avalisation de sa question et prononça à nouveau une incantation en manipulant les énergies de la toile.

hrp.gif Je lance détection de la magie.

Une fois le sort lancé, Baeris balaya de son regard vide les corps des gobelins et se concentra pour essayer de repérer des auras magiques. L'air de rien, l'ensorceleur fit quelques pas en arrière pour essayer d'englober le jeune moine dans son aura.

hrp.gif Je tente discrètement d'inclure Kraël dans mon cône de détection de la magie. (Pour être clair je cible ouvertement les gobelins mais j'essaie d'inclure Kraël dans la périphérie de mon cône, le but est d'être discret)

écrit par: Kraël Samedi 08 Mai 2021 à 17h57
Le chant, du gobelin, cloué à l'arbalète lourde, ha, Kraêl ne s'en lasserai jamais.
Le moine commençait à prendre son élan pour se lancer sur le fuyard. Il savourait déjà la sensation de la colonne vertébrale de la petite vermine se briser sous son genoux.

Quand un projectile brillant faucha le fuyard.

*Rhaaaaa Précieux ! T'es qu'un trouble fête !*

En générale, les gobelins, en créature très courageuses, trainent en groupe. Aussi, de dépit, le moine griffu rechargea sa lourde arme. Espérant avoir encore un petit être verdâtre et vicieux à clouer.

Et comme si l'univers voulait répondre à son souhait. Un troisième gobelin fonça sur le moine, tout heureux.
Il salivait d'avance devant le chassé qu'il allait lui mettre.

Quand la bestiole s'écroula. Un carreau dans le cou...

Le moine se tourna avec deux yeux ronds, de surprise et d'une pointe de colère. Il émit un grondement de gorge, en voyant l'arbalète dans les mains du mage.

Il ne bougea pas d'un millimètre, pendant les compliments et l'approche du "mage". Les phalanges-griffes du moine blanchissaient de plus en plus sur la poignée de l'arbalète.

Précieux lui expliqua qu'il n'était pas vraiment un mage, mais faisait de la magie profane quand même... Il lui répondit avec un petit sourire.


-Mage, sorcier, enchanteur. Qu'importe. Une foi les mains brisées, la gorge enfoncer, ou une épée dans le ventre. On s'occupe de vous tous de la même manière.

L'autre lui expliqua vouloir lancer un sort sur les gobelins. Kraël reconnut un sort de détection de la magie. Précieux l'avait lancer alors qu'il était encore dans la zone. Est ce qu'il voulait voir quelque chose sur lui ?
Le regard noir Kraël sorti de la zone d'effet du sort.


-Fais attention avec tes sorts de détection. Je t'aime bien à ta manière, ou du moins je te tolère. Mais ne pousse pas ta chance. A trop vouloir percer les secret de ceux qui voyage librement avec toi. Ça pourrait mal finir.

Quand il estima que le sort de Précieux était fini. Kraël regarda s'il n'y avait pas quelque traces qui partaient de la cache des petits monstres ?
Y avait il un piste vers leur repère ? La piste de ceux qui les avaient attaqué avant qu'ils ne prennent en embuscade ? Car oui, Kraël avait bien noté l'état des gobelins, quelqu'un d'autre les avait rossé et avait cassé le nez d'un d'entre eu.
Même s'il n'en avait pas vraiment les capacités la possibilité d'une menace valait le coup d’essayer.

écrit par: Phineas Dimanche 09 Mai 2021 à 14h56
L'équilibre semblait difficile à trouver entre le rustre moine et l'arrogant ensorceleur. A moins que ce ne soit du pragmatisme et de l'optimisme ? Pourtant, d'une certaine manière, leurs passés respectifs auraient pu les aider à trouver des points communs. Si ils arrêtaient de s'insulter ou de se juger de façon tacite, bien entendu.

Après que le moine eut échouer à trouver la moindre cache dans les prairies environnantes, et que l'ensorceleur ait constaté qu'il n'y avait ni or, ni magie, sur les gobelins, le voyage put reprendre.

Baeris remonta en selle pendant que la marche reprenait pour Kraël.


Quelques heures plus tard, alors que le soir tombait, ils arrivèrent en vue de Bulborp. Le village grouillant, même à cette heure, semblait remplie d'une population halfeline nombreuse, c'était évident au premier coup d’œil. Dans la très grande majorité des villes, les humains constituaient la majorité de la population. Ici, même si ils étaient nombreux, les hins semblaient l'être au moins tout autant. Marchands et paysans allaient et venaient depuis quelques temps autour d'eux sur la route quand ils arrivèrent aux limites du patelin. Les Collines Lointaines, et plus loin les Montagnes du Couchant, dominait Bulborp de leurs ombres.

Les vignes et les élevages de chèvres envahissaient les alentours du village. Alors que le soleil se couchait, donc, ils constatèrent qu'ils allaient sans doute pouvoir dormir au chaud. Mais, et à l'inverse de Hluthvar, la petite communauté qui ne rechignait pas aux festivités quotidiennes après le labeur visiblement, comportait plusieurs auberges et tavernes.

Trois en fait, ou tout du moins était ce qu'ils envisageant en arrivant sur la petite place du village. Il y avait peu de chance qu'une communauté de cette taille en ait plus, et trois était d'ailleurs déjà un nombre considérable. Il y avait là le Halfelin Affamé devant lesquels humains et halfelins hilares semblaient commençaient une soirée qui finiraient au matin. De l'autre côté, Le Brixa Endormi semblait une auberge qui n'hébergeait pas de taverne bien plus calme, semblable à un relais de voyageur. Quant au à la Choppe du Dragon, dans une rue adjacente, semblait une taverne sans auberge un peu plus calme que la première. Bien entendu, rien ne les empêchaient également de continuer leur route ou de chercher à dormir ailleurs.

écrit par: Baeris Lundi 10 Mai 2021 à 16h21
Décidément ce jeune moine réservait bien des surprises...

Dans un premier temps, ce fut le soulagement qui accompagna les mots que prononça l'ensorceleur, la menace passée il s'était laissé allé à une certaine empathie envers le moine, il avait vite déchanté quand les propos de celui-ci lui était revenus en pleine figure.

Les mots étaient crus, durs, la menace à peine voilée, Baeris retourna dans son état de neutralité habituelle plus vite qu'il ne l'aurait pensé. La colère semblait sourdre dans les veines du voyageur. L'instinct de Baeris ne l'avait pas trompé, le moine était furieux d'avoir été dépossédé d'une occasion de se défouler...

Puis, quand l'ensorceleur lança son sort de détection il fut à nouveau surpris des capacités du moine, celui-ci n'avait pas été dupe de la manœuvre du thayen et avait à nouveau montré un certain agacement, sans doute justifié. Baeris n'aurait jamais imaginé que cet homme si « basique » puisse s'y connaître un tant soi peu en arts magiques... Baeris l'avait sous-estimé, une erreur pouvant s'avérer fatale...

C'est sous l'effet d'une nouvelle douche froide que l'ensorceleur reprit sa constance et grimpa sur sa monture. Il laissa le moine faire ses recherches et l'attendit avant de reprendre la route.
Il essayait d'analyser ce qu'il s'était passé et en vint à trois conclusions :

Un : Il devait prendre plus de précautions avec les gens qu'il rencontrait, Baeris devait l'admettre, il avait sous-estimé le moine, et la colère de celui-ci lui rappelait de trop mauvais souvenirs...

Deux : Baeris devait travailler ses manières, il se rendait compte qu'il pouvait paraître hautain dans ces contrées. Il devait trouver un compromis entre son éducation empreinte d'une certaine froideur, qui semblait être perçue comme de l'arrogance. Il devait travailler à une certaine « simplicité » comme celle de Thoral, de Randyr ou même de … Kraël. Ca demanderait encore du temps...

Trois : Le moine était dangereux, et il valait mieux s'en faire un allié qu'un ennemi, Baeris regrettait de s'être laisser aller à satisfaire une curiosité naturelle, Kraël n'avait pas tort, chacun a ses secrets et son passé et Baeris du admettre qu'il n'avait envie de dévoiler le sien au moine. Il était normal que cela soit réciproque. La curiosité était effectivement un bien vilain défaut.

---

Le reste de la route s'était fait là encore dans le calme, arrivée à Bulborp, Baeris n'avait pas envisagé une seconde l'idée de continuer leur chemin, non pas qu'il ne pouvait se passer de confort mais il était naturel de préférer manger un repas chaud et de dormir dans une couche douillette plutôt que de subir les rigueurs de la nature quand on avait le choix.

Baeris se dirigea donc naturellement vers ce qui semblait ressembler à un relais de voyageur, il se souvint alors qu'il n'était pas seul :


- Kraël, cher ami, je compte me rendre dans cette auberge le « Brixa Endormi » déchiffra t-il, j'ai besoin qu'on s'occupe de mon cheval et mon instinct m'indique que c'est l'endroit le plus propice au repos. Libre à vous bien évidemment de choisir un lieu plus « animé » si vous souhaitez vous amusez ou vous défouler.

Nous reprendrons la route dès demain à l'aube si cela vous convient. Si vous choisissez un autre endroit pour passer la nuit, rendez-vous demain matin devant ce relais. Est-ce cela... TE convient ? L'ensorceleur tenta avec maladresse de tutoyer son compagnon.


écrit par: Kraël Mercredi 12 Mai 2021 à 16h54
Kraël n'avait pas réussit a trouvé de piste à suivre. Il avait apprit à se débrouiller dans la nature au monastère, ou plus exactement, à y suivre son instinct. Mais clairement pas à suivre une piste... Tant pis.

Il reprirent donc la route, jusqu'à la ville de Bulborp.

De nouveau, le moine se retrouvait dans un lieu avec bien plus de gens, qu'il n'en avait jamais vue. Mais, contrairement à la ville de haumites, au nom à coucher dehors. Ici, les gens semblaient heureux et chaleureux.
D'ailleurs, il n'y avait pas que des humains, mais une quantité de halfelin. Kraël n'en avait pas beaucoup rencontré. Le peu qu'il avait vue était des marchands aimables ou des fouines aux mains baladeuses.

Le moine observa les trois établissements et écouta distraitement Précieux.


-Je vais aussi aller réservé une chambre au Brixa Endormi. Histoire de pouvoir se reposer comme il faut, plus tard. Mais, j'irais faire un tour au halfelin affamé. On sait jamais, ils auront peut être des infos sur le reste de notre chemin.

écrit par: Phineas Mercredi 12 Mai 2021 à 23h26
Le comptoir du Brixa se trouvait au rez-de-chaussée, et les chambres aux deux étages supérieurs. Ils ne retinrent pas grand chose de tout cela et rapidement, après avoir payé, ils purent aller poser leurs affaires dans leurs chambres respectives. Chacune contenait un lit confortable sans être exceptionnel, de quoi se rafraichir (bien qu'il faille demander de l'eau), ainsi qu'une petite table et une chaise. Mais au moins n'avaient ils pas à partager leur nuit dans un dortoir. Comble du luxe, des vitres recouvraient les fenêtres. L'un comme l'autre profitaient d'une vue sur la place, et donc sur les festivités dans la taverne de l'autre côté.

Pendant donc que Baeris s'apprêtait à se reposer, Kraël lui redescendait vers l'extérieur.



Kraël

Les rires, la fumée des pipes et de forts relents d'alcool accueillirent le moine. C'était probablement la première fois qu'il vivait une chose pareil, si éloignée de la vie monacale.

Les longues tablées étaient couvertes de pichets et de choppes et un peu partout halfelins et halfelines se mêlaient aux humains et aux humaines. La camaraderie semblait être de mise et il ne semblait guère faire de différence entre les deux races. Après tout l'une comme l'autre était des races qui ne déméritaient pas par leur amour de la fête.

Deux serveurs faisaient le tour des tables et récupéraient régulièrement les pichets vides pour aller les remplir. Bref, une bonne soirée en perspective. Il suffisait de tendre légèrement l'oreille pour comprendre qu'il y avait là nombres de marchands et d'agriculteurs mais aussi des mineurs, qui devaient certainement travailler sur une veine dans la montagne.

Kraël allait participer à sa première réelle beuverie, ou chercher des informations ?


PARCHEMIN
Baeris, je n'ai rien mis de particulier pour toi mais je pourrais réagir si tu décides de faire quelque chose smile.gif

écrit par: Kraël Samedi 15 Mai 2021 à 14h34
Le moine ouvrit grand les yeux, en arrivant au Halfelin affamé. C'était la première foi, qu'il voyait se genre d'endroit et se genre d'ambiance. Ho au monastère, sa arrivait de faire une petite fête... mais rien de semblable.

Tout ses gens mélanger, buvant, parlant faisant la fête, se moquant de leurs races respective... Le jeune moine trouvait ça géniale.

Il se commanda donc à boire, de la bière, surtout. Ainsi que de quoi grignoter, car il savait que boire le ventre vide n'était pas la meilleur idée qui soit.
Il commanderai ensuite un pichet.

Puis le jeune moine, passerai d'un groupe à l'autre, pour faire connaissance. Surtout avec les marchands ou les gens travaillant à l’extérieur de la ville, pour tenter de récolter quelque information sur la région proche, peut être même sur leur destination et si quelques un d'entre eux avait aussi vue le dragon passer la veille.

écrit par: Phineas Lundi 17 Mai 2021 à 20h17
Il se rendit vite compte d'une chose : le dragon était le sujet de préoccupation principal. Non seulement les mineurs craignaient de ce qui pourrait se passer si ce genre de créature s'approchaient plus de leur lieu de travail, mais pour tous, même cette année là, les dragons restaient des créatures aussi terribles que merveilleuses.

Pourquoi le dragon était là ? S'agissait il du mythique dragon blanc qui, depuis des dizaines de vies d'hommes, faisait régner la terreur sur les montagnes voisines ? La ville n'avait pas subit d'attaque mais, d'ici, plus prêt de son vol nocturne, tous le monde était certain qu'il s'agissait d'un dragon blanc.

Si il voulait poser des questions, presque n'importe quelle tablée avait son mot à dire, et était prêt à le dire.

Au delà de ce sujet de conversation principal, restait le quotidien. Il paraissait que Borcolline était en proie à quelques problèmes de l'ordre de la sécurité intérieure. Moins de marchands passaient à Bulborp depuis quelques jours, ce qui rendait grognons tous les taverniers et marchands locaux, qui perdaient de l'argent.

Mais, étonnamment doué pour trouver des informations, le moine finit par entendre que le banditisme avait lui aussi augmenté ces derniers temps. Les routes étaient loin d'être sûres, du moins encore moins que d'habitudes, et certains se demandait si les problèmes à Borcolline n'étaient pas liées. Cela étant, si il voulait en savoir plus, Kraël allait devoir aller poser directement des questions, quitte à se planter complètement de part son manque d’expérience sociale.

écrit par: Kraël Mercredi 19 Mai 2021 à 18h28
Malgrès l'isolement du monastère, Kraël était habitué à devoir traité avec les marchand et les "gens des grandes villes". Ils l'avaient roulé tellement de fois, que cela avait fini par lui forger une solide base, pour parler leur double langue.

Il choisit donc de s'approcher des marchand mécontent et du tavernier, pour essayer d'en apprendre plus sur ce qui se passait à Brocoli-ville, à la colline brocolis, à Brocoline. D'ailleurs, rien que de penser à un colline de ses végétaux, le moine avait la nausée.


-Bien le bonjour messieurs. Kraël, serviteur du Chevaucheur des Vents. Je viens du monastère de la Marche du Vent. Nous escortons souvent les marchants dans les monts du couchant.
J'ai cru comprendre, que Brocoline avait des soucis de sécurité et que des bandits rodait sur les routes. Certains parmi vous en sauraient ils quelques choses ? Si je peux aider à ramener les choses à la normale, la tranquillité des voyageurs et les pièces d'or dans les poches des commerçant, j'en serrait heureux.

écrit par: Phineas Mardi 25 Mai 2021 à 14h04
Un court murmure se fit entendre dans la tablée, le temps de décider si oui ou non quelqu'un connaissait le monastère en question.

Finalement... non.

Ce qui n'empêcha pas les deux hommes proches de Kraël de s'éloigner l'un de l'autre pour faire un peu de place, et de tapoter le banc ainsi libéré.


- Allez installe toi mon gars !

On lui donna un bout de pain, du saucisson (certainement du cerf, vu la puissance du fumet), et on lui servi un peu de bière avant que ses voisins de ne lui répondent.

- Ouais, y'a toujours un peu de bordel dans le coin... Entre les gobelins et les démons tu sais. Bon après, ils font moins les malins quand les wémics leurs tombent sur le coin de la gueule, hein !

La tablée un peu éméchée acquiesça et porta un nouveau toast en l'honneur des wémics. Le moine n'en savait pas grand chose, hormis qu'il s'agissait d'homme-lions qui vivaient dans la prairie.

- Mais j'ai entendu dire que c'était le bordel depuis quelques jours à Borcolline ouais, repris une halfeline, peut-être une marchande, une histoire de meurtre, ou quelque chose comme ça.

- Et puis y'a les sacs à vins qui rôdent sur les routes depuis un mois là... Sont pas bien doués, mais ils sont nombreux ceux là, repris le premier, un humain, va falloir que quelqu'un s'en charge à un moment, ils vont finir par poser problème.

- Y'a déjà personne pour se soucier du dragon, dit un troisième, sont bien gentils les heaumites et les cormyriens, mais c'est pas avec nos pioches qu'on va s'en débarasser...

Un murmure d'assentiment parcouru la table, comme dans n'importe quelle taverne, la discussion déviait déjà, et Kraël allait vite s'y perdre si il ne captait pas à nouveau l'attention.

écrit par: Kraël Mercredi 26 Mai 2021 à 21h25
Le jeune moine etait heureux de l'accueil des gens de la tablé.

Il ne se fit pas prier, il mangea le saucissons avec appétit et but goulûment.


-Ouai, j'ai vue ces sales bestioles. Avec "Précieux" mon camarade de route. On est tombé sur un trio de goblins. Je suis pas un wermick, mais il emmerderont plus personnes. Mwahaha.

Il voulait ramener la conversations sur ce qui l'intéressait.

-C'est vrais que les dragons et surtout les blanc. Il sont pas très choucars avec ceux qu'ils estiment êtres sur leur territoire.
Si ca se trouve. C'est un de ses groupes de bandits qui a été lui casser les pieds.
Faudrait aller virer ces bandits du coins. Vous avez une idée d'où ils ont leur camp ?

écrit par: Phineas Dimanche 30 Mai 2021 à 11h37
hrp.gif Je passe rapidement ce moment pour que Baeris puisse rejouer wink.gif hrp.gif

On ne savait visiblement pas vraiment où se trouvait le "camp" des bandits. Peut-être même n'y en avait t'il pas. Mais des paysans du coins avaient disparus ces derniers temps. Et les rapines avaient plutôt l'air de se faire autour de Borcolline. En fait, plus on s'éloignait de la ville marchande, moins ces nouveaux bandits se faisaient actifs.

On ne les voyait pas dans les montagnes, mais ce n'était guère étonnant : c'était trop dangereux pour quelques tire-laines de s'aventurer là dedans.

Cela étant, ils se baladaient en grosse bandes, et étaient plutôt efficace même si, de leur avis, ils ne feraient pas le poids contre leurs fiers mineurs et leurs pioches. Ça, ça restait à prouver.

Kraël n'en appris guère plus ce soir là. C'était déjà quelques choses, mais cela restaient des rumeurs suffisamment confirmées pour être crédible.


⬙ ⬙ ⬙


Gueule de bois ou pas ? En tout cas le duo se réveilla t'il le lendemain pour reprendre la route. Il fallait rendre la chambre suffisamment tôt pour que Kraël ait le temps de s'éclaircir un peu les méninges avant de reprendre la marche. Avec une ration de plus, et une auberge qui ne préparait pas de repas, c'était probablement celle ci qui constituerait leur collation matinale.

Le matin s'allongea tranquillement.



10 de Mirtul, 1373, peu avant le zénith. Temps froid et sec.
Contrées du Mitan
Route de Bulborp vers Borcolline


Toute la matinée, ils avaient croisés des voyageurs dans un sens ou dans l'autre. Peu, néanmoins, purent ils remarquer, pour une voie commerciale. Puisqu'ils pouvaient prendre leur temps, et qu'avec la mi-journée le soleil perçait les nuages pour les réchauffer, ils s'arrêtèrent quelques temps pour manger un bout avant de faire le dernier morceau de route. Ils s'écartèrent un peu de la route et, c'est sans vraiment le vouloir, qu'ils se retrouvèrent non seulement devant la preuve des bandits rôdeurs, mais aussi l'une des raison pour laquelle ils n'avaient pas envahi la régions.

Ils se trouvaient sur une colline et vers le nord, la plaine formait une cuvette. Si bien que si ils ne s'étaient pas un peu éloignés de la route, ils n'auraient pas assisté au spectacle.

Une dizaine d'humanoïdes se battaient avec ce que Kraël ne put qu'identifier comme quatre wemics : moitié lions, moitié homme. Leurs lances et leurs grands boucliers avaient visiblement déjà fait des ravages parmi leurs adversaires au vue des corps qui se tordaient de douleur autour. Malgré tous, les puissants léonidés risquaient fort de finir par tomber. En effet, les humanoïdes avaient réussi à les encercler, et même si la lance et le bouclier étaient d'excellentes armes pour parer ce genre de tactique, le fait que les bipèdes ne se rendaient pas indiquaient qu'ils avaient probablement encore un peu de ressources.

Les bruits des armes et les rugissements des wémics se faisaient entendre jusqu'à eux et, ne seraient ce qu'en courant ils pourraient atteindre le combat en quelques instants... encore fallait il qu'ils veuillent y participer. Rien ne les y obligeaient.

écrit par: Baeris Dimanche 30 Mai 2021 à 14h10
L'ensorceleur s'était instinctivement mis à l'abri derrière quelques feuillages, après avoir scruté brièvement la scène, il interrogea Kraël du regard, essayant de lire les émotions et l'état d'esprit du moine.
Baeris lui était troublé intérieurement, bien que gardant comme à son habitude son air neutre, ce fameux regard dénué d'empathie qui mettait mal à l'aise tant de gens, il avait peur que le tempérament vif du moine leur apporte des ennuis. Même s'ils étaient sur les routes depuis peu, Baeris avait commencé à cerner quelques traits de son compagnon de voyage et avait senti l'impulsivité latente du moine.
Il se rappelait la frustration de celui-ci de n'avoir pas pu frapper lui-même les gobelins.

L'ensorceleur quand à lui n'avait aucune envie d'intervenir dans ce qu'il observait, les hommes étaient nombreux et donc le danger conséquent et il ne connaissait pas les créatures contre qui ils se battaient, étaient-elles digne de confiance ? Leur force naturelle et leur talents martiaux ne faisaient aucun doute, et ce n'était pas pour rassurer l'ancien Thayen.

Même si Baeris avait décidé de partir à l'aventure et d'en accepter les conséquences c'était tout autre chose que de risquer sa vie pour des inconnus :


- Mon ami, chuchota t-il, qu'en pensez-vous ? Ne devrions-nous pas les laisser se battre ? Nous n'avons rien à faire dans cette histoire. Et puis c'est la première fois que je vois ce type de créatures. Elles ont l'air puissantes hasarda le mage. Il attendit avec anxiété la réponse du moine. Il savait que si celui-ci se mettait à courir en poussant un cri de guerre, il allait devoir l'appuyer...

écrit par: Kraël Mardi 01 Juin 2021 à 17h39
Kraël ne perdit pas de temps en effet. Il sortit sa fidèle arbalète.
Il reconnut les créatures que les villageois lui avaient décrit la veille.
Le moine n'avait pas vraiment peur de la situation. Le sentier des vents était un chemin d'épreuve et il ne comptait pas se dérober à celle-ci.
En voyant précieux se caché, il leva les yeux au ciel avant de lui dire :


-Aides les hommes lion. Les wemics protègent la région d'après les villageois. Les autre doivent être les bandit, voleurs, kidnappeurs dont m'ont aussi parlé les gens à la taverne.

Le moine courut en petite foulé, vers le combat. En cherchant à se mettre à couvert avec les arbres.
Il regarda en direction de son compagnon de route. Est ce qu'il suivait ? Est ce qu'il préparait un sort ?
Bon il n'était plus temps de réfléchir. Kraël se choisi une cible humaine et tire dessus.



écrit par: Phineas Mardi 01 Juin 2021 à 18h10
Probablement les moines n'avaient ils jamais enseigné à Kraël le sens de la survie. Son courage, ou sa folie, semblait se mêlé à une certaine soif de sang.

Laissant pour le moment son camarade prendre sa décision, le moine se rua au combat.

En approchant, les rugissements s'intensifièrent alors que, désormais plus proche, il put analyser les belligérants de manière plus exacte.

Les wémics ne devaient pas être souvent vu des citadins, quoique connus. Ce qu'il avait entendu hier était vrai : ils étaient visiblement des forces de la nature et alors qu'il approchait, celui qui combattait en étant tourné de là où il venait assena un coup de hampe brutal à l'homme devant lui qui l'envoya valser, inerte, à plusieurs mètres. Ce qu'il n'imaginait peut-être pas, c'est que l'un des quatre semblait aussi utiliser la magie, alors qu'une lueur s'échappait de sa propre lance en attaquant son adversaire. Néanmoins, s'approchant toujours, leur état semblait bien plus inquiétant que ce qu'il pensait au début. Probablement ce combat était il le dernier d'une longue série sur les dernières heures, et ils n'avaient probablement pas été attaqués au sommet de leur forme. Malgré leur supériorité physique (et probablement arcanique) la victoire était loin d'être assuré.

L'autre partie des bélligérants était étonnante. Quatre d'entre eux seulement semblaient être de véritables guerriers, leurs gestes l'indiquait, tout comme leurs armures et la qualité de leurs armes. Mais tous les autres, de loin, semblaient être à peine plus que des paysans, et étaient armés au mieux de lances primitives, au pire de fourches dont les dents n'étaient que du bois renforcé par le feu.

Kraël avait encore plus de dix mètres à parcourir avant d'arriver au contact. Il n'était pas encore repéré, le tumulte du combat jouant probablement pour lui.


user posted image


NB : Je n'avais pas de tokens de wémics, ce sont donc des centaures. Ils sont de taille G [long] (deux cases), tous les autres sont des humanoïdes de taille M. J'ai oublié de les représenter mais il y a une dizaine de corps inertes ou blessés autour de la zone de combat, tous semblant plus être des paysans que des guerriers.

Et oui, c'est une plaine, il n'y a aucun couvert !

écrit par: Baeris Jeudi 03 Juin 2021 à 05h42
Quand Baeris vit Kraël, arbalète au poing, courir vers le lieu de la bataille, ne semblant pas avoir hésité ni avoir pris en compte les paroles de l'ensorceleur une seule seconde, ce fut Baeris qui leva les yeux aux ciel en soupirant. Chose rare, il se laissa aller à pousser un juron :

- Merde ! Je le savais !

Pendant un instant fugace, une petite voix intérieure lui intima l'idée de laisser là son compagnon d'infortune à ses choix et de continuer sa route, car après tout, il n'avait aucune obligation envers le moine, mais Baeris rejeta cette idée aussi rapidement qu'elle lui était venue.

¤ Non, ça serait lâche se morigéna t-il. ¤

Si bien que dans un profond soupir démoralisé, l'ensorceleur dégaina lui aussi son arbalète et relâcha le cran de sûreté... tout en maudissant les dieux de lui avoir envoyé un tel compagnon de voyage...

C'est donc sans le moindre enthousiasme que l'ensorceleur quitta les fourrés et s'approcha à pas feutrés du lieu de la bataille, il comptait rester le plus loin possible du conflit.

Baeris s'arrêta à portée maximale d'arbalète, il prit position en s’agenouillant dans l'herbe fraîche, et cibla le premier homme à sa portée, il ajusta son tir et appuya sur la gâchette, laissant filer un carreau.


hrp.gif Je tire donc sur le guerrier en M8, je suis moi-même théoriquement en M24 (portée d'arbalète 24mètres, 16 cases) Bien sur peut-être qu'il me faut deux rounds pour faire tout ce que j'ai indiqué vouloir faire, je te laisse juge cher MJ)

écrit par: Kraël Vendredi 04 Juin 2021 à 20h52
La situation était vraiment étranges. Oui des hommes lions-centores sont déjà particulier... mais im ne s'agissait pas de ça.
Les humains en faces avaient quelques choses de dérangeant. Ses grands types en armure dirigeant les autre... les forçaient ils ?

Dans le doute, le moine mis en joue l'un des hommes en armure. Celui qui avait la bonne idée de lui tourner le dos. Tant mieu. Ça irait plus vite.
S'il les humains mal habillé etaient forcer. Ils seraient libre de partir. Sinon hé bien, les gobelins auront de la compagnie dans l'autre monde.


Hrp j'avance en I14 et je tire sur le garde en I10

écrit par: Phineas Mardi 08 Juin 2021 à 22h19
hrp.gif Ce jet. hrp.gif

Ils avancèrent.

Rapidement, ceux qu'ils avaient désignés comme des ennemis furent à portée de tir. Heureusement pour eux, ils avaient le privilèges de la surprise pendant encore quelques secondes. En effet, ni les wémics, ni leurs adversaires ne s'attendaient a voir d'autres individus débarquer, et, qui plus est, les cibles immédiates qu'ils sélectionnèrent n'avaient au mieux une vision très partielle sur leur position.

Tout cela n'aida pourtant pas Baeris, dont le talent à l'arbalète était bien moindre sur un ennemi visiblement bien plus capable que les gobelin du jour précédent. Le carreau passa à prêt de cinquante centimètre au dessus de la tête de son adversaire... ce qui ne l'empêcha pas de le repérer. Mais, quasiment au même moment, Kraël, lui, réussit un coup absolument parfait. Profitant de la surprise, il pris quelques instants pour aligner son tir. Le carreau fila, droit, puissant, et pourtant à plusieurs mètres de distance, représentant une cible de la taille d'un œil d'hirondelle le carreau se glissa dans le minuscule interstice entre le heaume du guerrier en armure et le haut de son dos d'armure et se planta droit dans sa nuque. Il n'eut même pas le temps de laisser son arme tomber et ce fut son corps entier qui chuta en avant, raide mort, sous le regard étonné du léonin guerrier qu'il combattait, et terrifié de son pécore de voisin.

Le wémic pourtant, se repris vite, et infligea un violent coup de hampe sur le crâne du dit pécore, qui s'effondra au sol, inconscient. La cible de Baeris, elle réussit à mettre un coup à son adversaire, qui gronda sans réussir à répliquer immédiatement. Trop mal placés, ils ne virent pas très bien ce qui se déroulaient dans le reste de la ronde. Celui qui venait de perdre son adversaire, assassiné d'un coup de maître par Kraël, lui jeta un regard, hocha la tête, avant de se tourner pour chercher un nouvel adversaire.


PARCHEMIN
Si nécessaire je vous referais la carte mais considérez que vous êtes là ou vous le souhaitiez, que Kraël avec son tir parfait vient de oneshot le garde en I10 et que le paysan en J10 est KO. Vous n'êtes plus dans votre tour de surprise, mais je considère que pour l'instant, personne ne vous attaquera.

écrit par: Baeris Mercredi 09 Juin 2021 à 17h48
Tout en marquant une petite grimace quand à son tir raté, Baeris fut estomaqué de la précision du carreau de Kraël.
Encore une fois il se fit la remarque :


¤ Ne pas oublier : Cet homme, malgré son jeune âge, son air décontracté et ses manières de rustre a suivi une intense formation physique et mentale, ne pas se fier aux apparences, ni le sous-estimer ¤

Le natif d'Aglarond était finalement soulagé, il avait maudit les dieux dans un juron quelques secondes plus tôt mais dans leur sagesse, il lui avait envoyé un « protecteur » de qualité. Il restait à Baeris de le garder en tant qu'allié.

- Bien joué, Kraël se hasarda t-il timidement.

L'ensorceleur resta campé sur sa position (au plus loin du combat au corps à corps) et plaça un second carreau dans son arbalète puis tira sur la même cible. Il lui était venu à l'idée que les « paysans » feraient une cible plus facile assurément mais le Thayen doutait de leur participation volontaire, de plus, les hommes en armure étaient des menaces autrement plus sérieuses.
Il restait à espérer que ces hommes-lions, une fois leur aide reçue soient suffisamment civilisés pour ne pas vouloir manger un morceau de leurs « sauveteurs ».


¤ j'espère que tu sais ce que tu fais Kraël ¤

hrp.gif Je recharge et je tire sur l'homme en M8

écrit par: Kraël Dimanche 13 Juin 2021 à 11h10
En voyant le carreaux se ficher dans la nuque de l'homme en armure.
Kraël ressentie une satisfaction, une jubilation infinie. Il ne savait pas trop d'où cela venait, mais il poussa un hurlement ou plutôt un rugissement de satisfaction.

Il eu un sourire carnassier en direction de son camarade, quand il le félicita.

Recharger son arme prendrait du temps. Kraël laissa donc tomber son arbalète.
Il ouvrit les bras, laissant ses griffes exposées.

Il fonça droit sur le deuxième homme en armure. Il armait sont bras pour lui sonner les cloches avant de l'éventrer.


Hrp je charge en G9 et je tente un coup étourdissant.

écrit par: Serana Mardi 15 Juin 2021 à 12h51
Test

PARCHEMIN

Initiative :
Wemic Gauche
Homme Agile
Wemic Haut
Baeris
Armure Gauche
Armure Haut
Kraël
Wemic Droite
Wemic Bas


Le wémic qui ciblait le même homme que Kraël était probablement l'un des plus puissants du groupe, physiquement. Même si c'était très relatif vu la carrure moyenne de ces créatures. Il brandit sa lance et se dressa sur ses pattes arrières avant de la projeter en rugissant sur le guerrier qui lui faisait face. Le coup fut si violent que la pointe tordit puis traversa l'acier, puis le pourpoint situé en dessous avant de sectionner son flanc droit. Un sang bouillonnant coula du trou dans l'armure et cascada au sol. L'homme, néanmoins, n'était pas encore mort.

Pendant ce temps, de l'autre côté, le plus agile des agresseurs ne parvenait pas lui, à atteindre sa cible. Au dessus, le wémic situé en haut de la formation brandissait lui une lourde pique qui s'auréola soudainement de lumière flamboyante. Malgré la magie néanmoins, l'arme ricocha sur l'armure sans infliger le moindre mal à son adversaire.

Baeris agit à son tour. Si il était loin, il était suffisamment proche pour une arme comme l'arbalète donc l'efficacité mécanique n'était plus à faire. Hélas encore une fois, le carreau s'envola et passa loin au dessus de sa cible... Le désormais blessé homme en armure répliqua sur le wémic qui venait d'attaquer. Sa hache fila vers lui. La hache mordit durement dans l'une des cuisse d'une léonidé, mais ne lui extirpa qu'un grognement de colère, malgré le sang qui coulait de la plaie. Il se passa exactement la même chose au dessus, à ceci prêt que Kraël, qui arrivait en courant, remarqua que ce wémic capable de pratiquer la magie commençait à chanceler.

Le moine, justement, arrivait comme une bille de fronde sur son adversaire. Malheureusement pour lui, sa charge fut un échec. Au dernier moment, son pied rencontra un rocher qui dépassait du sol, et malgré tout son entraînement, il ne put s'empêcher de chuter. Grâce à son entrainement, néanmoins, il effectua un magnifique roulé-boulé et se redressa juste à côté de son adversaire. Sans avoir le temps de se redresser néanmoins.

Le wémic situé le plus en bas sorti du combat et contourna au pas de charge le champ de bataille sur la droite, faisait d'ailleurs déguerpir de terreur les derniers pouilleux qui s'y trouvait encore debout, rejoignant son compagnon pour s'occuper de l'homme en armure pendant que, à droite, l'autre mettait un nouveau coup de lance à l'homme agile qui cette fois porta durement, transperçant proprement son épaule et ressortant de l'autre côté. Il en serait certainement réduit à n'utiliser qu'un bras...

A nouveau, devant Kraël, le wémic attaqua l'homme en armure. Et cette fois, le coup fut fatal, la lance traversa la tête de l'homme de part en part, et la force brute l'envoya au sol, avec l'arme, et se planta dans celui ci. Il récupéra l'arme en jetant un regard méfiant sur le moine.

Voyant que les choses tournaient clairement en son désavantage, l'homme agile recula en se tortillant acrobatiquement avant de tout simplement... disparaitre, dans un petit "pop".

Le wémic aux pouvoirs lumineux attaqua de nouveau. Cette fois, il n'hésita pas. Brandissant son arme bénie, il attaqua et toucha son adversaire. La pique traversa son bras. Il n'était pas mort, mais pas loin, alors que les derniers pécores se débandaient en criant de terreur... Baeris pouvait agir.

écrit par: Baeris Mercredi 16 Juin 2021 à 10h01
Effaré par la puissance physique des créatures, Baeris ne pouvait s'empêcher de craindre leur réaction une fois le combat terminé. Et puis il y avait cet homme qui venait de disparaître purement et simplement ! Mais que diable allaient-ils faire dans cette galère ?
Survivre paraissait déjà assez compliqué comme ça sans avoir à se créer de nouveaux ennemis.
Lui-même devait déjà craindre l'organisation entière des magiciens rouges, ce qui n'était pas une moindre menace !
Baeris y songeait, une fois à Borcolline, si son ami continuait à s'immiscer dans n'importe quel histoire qui ne les concernaient pas par goût de « l'aventure » il serait bon pour sa survie personnelle de le laisser filer.
Après tout il était libre et se rendait à Borcolline pour éponger la dette qu'il avait envers Thoral.
Baeris secoua la tête, il s'était laissé aller dans ses pensées, en pleine situation de combat !
Restant à portée maximale, Baeris se décala sur sa gauche pour avoir une ligne de vue dégagée sur l'homme en armure de gauche et plaça un nouveau carreau dans le chargeur de son arbalète.


hrp.gif Je me déplace de 6 cases à gauche (donc en G24) et je recharge mon arbalète.


écrit par: Kraël Vendredi 25 Juin 2021 à 18h37
Le moine regarda l'homme en armure mort, à ses pieds... grrrr encore un qu'il n'avait pas eu lui même.
Relevant la tête, il vit le wémic qui le regardait de façon suspicieuse. Le moine lui souri.


-Ça va. On va vous filez un coup de main. Les gens de la ville disent que vous garder la région sur... Au suivant en armure, qui félin, fait l'autre.

Kraël ricana, content de son jeu de mot. Il réalisa après qu'il se pouvait que la créature, ne parle même pas sa langue.
Avec des foulées courtes, mais rapides, le moine contourna le cento-lion. Puis il s'avança vers le dernier homme en armure. La créature était trop imposante, pour qu'il puisse foncer directement sur ça cible.
Les "paysans" était entrain de fuir, peut être ne s'interposeraient ils pas.

Ça aurait été le bon moment, pour un peu de magie, mais peut être que "Précieux" était occupé à autre chose.

Un foi assez près, Kraël balança son poing griffu vers l'homme, son ki lui permettrai peut être de passer au travers de l'acier ?
Il devrait ensuite rester coller à l'homme, pour l'empêcher de le frapper avec son arme.
Car comme il l'avait apprit au monastère, contre un adversaire armé, il faut gérer la distance. Soit s'éloigner hors de sa porté, soit le coller.


(hrp je me déplace en I5 et je frappe l'homme en armure.

écrit par: Phineas Lundi 05 Juillet 2021 à 12h49
Et pour la première fois, l'ancien esclave et le moine firent preuve d'un véritable travail d'équipe. Le carreau fila vers son adversaire et le toucha dans un défaut de l'épaule alors que le moine sautait avec toute la férocité de ses poings sur le même ennemi. Tout fut fini en quelques secondes dans une férocité impressionnante pour un moine. Au point même que les wémics reculèrent d'un pas.

Le combat était terminé et, alors que les paysans, lâchant leurs armes de pacotilles, se carapataient au loin, le silence tomba. Les lions, ne rengainèrent pas néanmoins, et leur chef assumé, qui portait un symbole d'ambre à tête de lion autour de son cou posa les yeux sur Kraël, ignorant complètement l'ensorceleur.


- Huuum..., commença t'il, le son de son doute s'accompagnant d'un roulement félin, je sens la marque du démon en toi, petit homme. Quoique que nous devions remercier Nobanion de votre arrivée, je ne suis pas certain de pouvoir te laisser partir.

Son visage léonin se tendit alors que deux autres wémics entourait désormais le moine.

- Ces plaines sont trop infestés du mal pour que je te laisse libre sans explication, explique-moi.

Le quatrième wémic lui, s'approcha de l'ensorceleur. Il avait une voix étonnante, ronronnante, qui le rendait amicale malgré son impressionnante carrure.

- Je vous remercie, arbalétrier. Votre intervention nous a sans doute épargné de nombreuses blessures, et à certainement évité de nombreuses morts inutiles.

écrit par: Baeris Samedi 10 Juillet 2021 à 19h38
Baeris était nerveux, très nerveux même, maintenant que le « combat » était terminé, il craignait la réaction des créatures. Il était resté à distance maximal du combat, pour fuir en cas de besoin – même s'il était certain que ces créatures quadrupèdes le rattraperaient aisément – mais « prudence est mère de sûreté » est un proverbe que beaucoup de Thayens, y compris les mages rouges appliquent à la lettre.

Le souffle court, il observa les wémics et fut soulagé de voir que celui qui semblait être leur chef semblait l'ignorer totalement mais l'ensorceleur savait que si la situation s'envenimait, les créatures léonines n'oublieraient pas sa présence... Puis il entendit les morts prononcés par celui-ci


« La marque du démon en toi »

Ces mots résonnaient dans le crâne de Baeris, qu'avait voulu dire l'homme-lion ? Était-ce lié à ce sentiment, non, ce pressentiment que Baeris ressentait quand Kraël se battait, cette « rage » intérieure qui transparaissait pendant les combats ? Oui définitivement l'instinct de l'ex-Thayen ne s'était pas trompé quand celui-ci avait voulu détecter la magie en son compagnon moine.
Kraël cachait quelque chose c'était certain maintenant, mais l'ensorceleur dut interrompre ses pensées, l'un des hommes-lions venait à sa rencontre...

Bien que celui-ci prit une voix apaisante et une attitude équivalente, Baeris restait sur ses gardes, la force de ces créatures étaient assurément importante et le natif d'Aglarond ne connaissait rien à ces créatures, elles cherchaient peut-être à montrer de la sympathie pour voir s'évanouir la prudence pour mieux attaquer... peut-être également l'éducation en tant d'esclave de Thay apprenait intrinsèquement la méfiance à ceux qui la subissait...


Pourtant l'ensorceleur, usant de ses années de peur réprimées utilisa sa meilleure expression faciale de bienveillance (autant dire, un visage qu'on qualifierait de « froid » dans beaucoup d'endroits) et octroya au wémic qui venait le remercier un sourire (qu'on pourrait là encore qualifier de « léger » dans de nombreuses contrées) il laissa tomber le bras qui tenait son arbalète le long du corps mais attendit de voir plus avant avant de la ranger définitivement.

Ces créatures méritaient le bénéfice du doute et de toutes façons, maintenant que « Le moine fou » avait agit sans même réfléchir, il était trop tard, soit ces créatures étaient bienveillantes, soit Kraël et Baeris mourraient sans doute ce soir... Baeris s'inclina avec révérence et choisit ses paroles avec circonspection :

- C'est bien normal, mon ami, mais pourquoi vous battiez-vous ? Qui était ces hommes et pourquoi ces paysans étaient-ils à leur côtés ?

Baeris restait attentif aux mouvements du wémic mais essayait de n'en laisser rien paraître, gardant un sourire engageant.

écrit par: Kraël Lundi 12 Juillet 2021 à 15h50
Kraël était contenté, il avait pu versé assez de sang, au cour de cet affrontement. Il été repu.

Il regarda donc approché le "chef" wémic avec un sourire. Il allait pouvoir lui demandé des informations sur la régions et leurs agresseur.
Le moine se raidit en voyant que les cento-félins n'avaient pas ranger leurs armes en l'approchant.

Le jeune homme écarquilla les yeux à la réflexion du "chef". La marque du démon ? De quoi voulait il parler ? Des motif dur sur sa peau ? De ses griffes ?


-La marque du démon ? De quoi tu parle gros chaton ? De ça ? Kraël montra ses griffes à "Gros-chaton". Ça n'a rien à voir avec un démon. J'ai juste eu la chance d'être bénit par le dieu protecteur de mon ordre. Shaundakul.
Toi aussi t'as des griffes. Ça te plairais que je te traite de démon à cause de ça ?

Il avisa Gros-chaton et ses camarades. Ils avaient ramassé pendant l'escarmouche.
-Pis bon... m’empêcher de partir ?


écrit par: Phineas Lundi 12 Juillet 2021 à 19h22
- Nous sommes les enfant du Dieu Lion, nos griffes sont notre depuis toujours. Les humains, eux, ne naissent pas griffus, le prêtre arborait désormais un air éminemment dubitatif, tu prétends être un serviteur du Chevaucheur ?

Il fronça les sourcils. Autour de lui, ses compagnons se faisaient plus tendus, visiblement, cette grimace sous-entendait beaucoup.

- J'ai vu les serviteurs des Quatre Vents. Ils luttent pour laver le nom de leur dieu en Anauroch, et je n'ai jamais entendu dire que les griffes était un de ses cadeau. Cela n'aurait guère de sens pour un dieu des humains. Pas plus, d'ailleurs, que la visible soif de sang dont tu fais preuve. Tout ce qui me semble jouer en ta faveur, finalement, est ta propension à aider ceux qui sont en danger sur les route. Mais les démons ont le mensonge et la duplicité dans le sang.

Il inspira longuement, fixant le moine. Et il hocha la tête.

Kraël tenta bien de se défendre mais ils étaient aussi fort que vif. Les deux wémics guerriers qui l'entouraient le saisir soudain et avec une force insurmontable, bloquèrent ses bras derrière son dos, avant de le soulever de quelques centimètre du sol. Probablement celui ci hurlait il et tentait de mordre ses adversaires. Blessés ou non, les wémics dépassaient largement ses capacités physiques.

Mais il ne pouvait rien faire, alors qu'une psalmodie rauque s'échappait de la gorge du prélat qui fit scintiller le symbole sacré en ambre incrusté dans la pointe de sa pique.

Au même moment, le quatrième des wémics ne se saisit pas de Baeris, mais la position de sa lance indiquait clairement qu'il ne devait pas s'en mêler, sous peine d'être arrêté. Ses réponses attendraient.

La magie divine se déversa sur le moine sous le regard inquisiteur du clerc léonin. Le sortilège ne dura que quelques secondes, avant que le flot de magie ne cesse de traverser Kraël.


- Tu n'es pas mauvais... mais le sang des Abysses coule en toi. Je ne sais de quel prince du mal tu descends... Mais le sais tu seulement ?..

Il réfléchit, quelques secondes.

- Il ne m'appartient pas de juger de ta vie. J'espère que, si tu te diriges vers Borcolline, ce n'est pas pour faire émerger l'ancien culte du Dieu Fou.

- J'ai entendu qu'une shaundakulite était passée par la ville il y a peu, Halvak.

A nouveau, le prêtre hocha la tête.

- Alors, ce sera à elle de juger du caractère blasphématoire ou non de ce jeune homme.

Le moine fut soudain libéré. Les trois wémics continuait à le regarder pendant que le quatrième se détendait et répondait au magicien.

- Nous traversons les plaines pour éliminer le mal. Nous sommes en route pour visiter nos cousins du Shaar, mais ces bandits nous ont attaqué. Cette région n'a jamais été très sûre, mais que des paysans rejoignent les malfaisants, nous inquiète. Notre-Père nous pousse à intervenir, mais nous nous inquiétons également que les hommes du Gardien ne l'ai pas déjà fait.

écrit par: Baeris Mardi 13 Juillet 2021 à 04h04
La réaction première de l'ensorceleur avait été la peur et il avait instantanément pensé : ¤ Je le savais! On aurait jamais du s'en mêler !¤

Mais dans un deuxième temps, il n'avait pas manqué une once de ce qu'il s'était passé et de ce qui s'était dit.

Bien entendu, Baeris avait très bien compris le message du quatrième wémic, l'avertissement était clair et l'ensorceleur n'avait eu aucunement l'envie prendre le moindre risque.

Inconsciemment, malgré la gravité de la situation il eut un sentiment assez mesquin, une partie de lui avait pensé : « Bien fait ! Ça t'apprendra à foncer sans réfléchir ! » Ah il commençait à connaître son compagnon de voyage et ses actions irréfléchies l'agaçaient terriblement ! Elles étaient tellement opposés à sa façon de voir et d’appréhender les choses !

Baeris attendit alors de voir comment la situation évoluait, sans savoir à l'avance comment il réagirait si le pire devait arriver.
Et puis il avait envie de voir ce qui allait se passer, les propos du chef Wémic avaient attiré sa curiosité.

Il écouta attentivement les propos des hommes-lions et ce qui fut révélé fut limpide ! Kraël avait une ascendance démoniaque, c'était évident. Baeris regretta de ne pas l'avoir compris avant.

Malgré ces révélations l'ensorceleur restait tendu et fut soulagé d'entendre le verdict du wémic en chef, Kraël n'était pas mauvais en soi et ils allaient pouvoir repartir.
Il nota également l'information concernant un culte de Cyric à Borcolline, il connaissait assez bien les méfaits du dieu fou car il restait populaire en Thay.

L'ancien esclave fixait avec intensité ainsi qu'avec une légère anxiété son compagnon, comment Kraël allait-il réagir face à ces révélations ?

écrit par: Kraël Dimanche 01 Août 2021 à 12h34
-Rhaaaa grrrr lachez moi bandes de... ! Tout le temps ou le jeune moine fut tenu et le temps du sort, il le passa à agonir ses "ravisseurs" d'injures.

Le jeune homme était en furie. Il était venue en aide à cette bande gros chat, de bon cœur, en pensant répondre à un signe de son dieu. Il venait de se retrouver contentionneé, privé de sa liberté, même si c'était relativement peu de temps. Il ne le pardonnerai pas. Sa liberté, d'ailleurs la liberté en générale était la chose la plus sacré pour lui.

Il ne comprenait rien à ses histoire de démon.


-Je ne sais pas de quoi vous me parlez ! C'est n'importe quoi ! Mon dieu accorde des griffes et parfois des écailles. Pour que nous restions libres, pas de poids, d'armure ou de d'armes à entretenir.

j'suis pas mauvais, mais faudrait voire à pas me faire trop chier. D'où vous vous permettez de me faire des trucs, alors que je vous ai aidé !
Un dieu fou, je connais pas, mais si vous traitez les gens comme vous venez de le faire. Tu m'étonne qu'ils deviennent fou...

Le jeune ne croyait pas les wémics, lui, un descendant d'un démon, c'était impossible. Il serait au courant non ? Les moines lui aurait dit... c'était impossible.

écrit par: Phineas Dimanche 01 Août 2021 à 15h15
- Peu m'importe tes mots, petit homme. Ton sang parle pour toi. D'ailleurs, le lance-sort qui t'accompagnes y à sûrement déjà songé.

Le chef spirituel des wémics jeta un regard à Baeris. Il revient sur Kraël, pendant que les guerriers alignaient les corps des morts. Le prêtre s'approcha.

- Puisse la Grande Crinière vous pardonner, et le Juge des Damnés vous épargner.

Touchant le front des cadavres de son symbole sacré, ils ponctua les oraisons de quelques rapides murmures.

- Nous espérons avoir un jour l'occasion de payer notre dette, voyageurs. En attendant, poursuivez sur la voix du bien. Je l'espère.

D'un geste du bras, il réunit son trio. Et d'un rugissement, il reprirent leur chemins vers l'est. Leur allure dépassait largement le plus rapide des humains, aussi, disparurent ils vite derrière les collines.

Peu importe ce qu'ils pensaient présentement, le duo devait reprendre la route, Baeris pour accomplir la mission qui lui avait été confiée, et Kraël pour trouver un sens prochain à son existence.

C'est sous une légère bruine qu'ils reprirent vite la route. Nettoyant les traces de sang sur les griffes du moine, certainement perclus de doute désormais...


⚫⚫⚫


Au bout de quelques heures encore, alors que la nuit tombait, les torches qui brûlaient sur les basses murailles de Borcolline leurs apparurent à l'horizon. Contrairement à Kraël, Baeris avait un objectif clair et immédiat : l’ébénisterie d'Edwin, qui se trouvait à l'une des entrées de la ville. Il fallait seulement espérer qu'il s'agisse de celle-ci.

Les gardes leurs posèrent quelques questions avant d'entrer. Notamment si ils avaient croisé des bandits sur leur chemin, d'où ils venaient, et ce qu'ils cherchaient en ville. Les gardes étaient visiblement tendus, et en clair sous effectif. Et si ils avaient compris à Bulborp que la ville se passait d'une garde massive grâce à une population des plus compétentes aux armes, cela n'avait pourtant rien de rassurant. On laissa passer les deux hommes, l'optique marchande et libérale de la ville jouant certainement en leur faveur, comme la fatigue des gardes. Cependant, le moine ne put que ressentir les regards appuyés sur sa personne.

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Je prends la décision de vous faire passer la garde sans mal. Considérez que vous constater tous deux que la gardes est étonnement dure. Vous pouvez raconter dans votre post ce que vous leur répondez, et considérer qu'ils vous laisserons passer.

Kraël devra juste préciser si il nomme ou nom Shaundakul ou son temple.
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Le moine pouvait vaquer à ses occupations, mais, par chance, Baeris lui trouva immédiatement sa cible. A quelques mètres seulement des murailles, l’ébénisterie, qui se trouvait également être une menuiserie de charpente. Si le bâtiment, de la taille d'un entrepôt, était impressionnant, il avait aussi une sorte d'esthétique aussi simple qu'élégante. Le bardage de chêne, parfaitement poncé et entretenu s'alignait jusqu'à hauteur d'homme au dessus des fondations de pierre. Au dessus, des briques de pierre aux reflets verdâtres, certainement issus d'un gisement local, montait un mur sur prêt de deux étages. Même si, en vérité, les grandes trouées présentement fermées de volets de bois massif trop élégant pour un tel site, indiquait qu'il ne s'agissait que d'un unique, et immense, grand atelier dont le plafond devait culminer à prêt de six mètres de haut.

Les grandes portes à l'entrée étaient ouverte et une chaude lumière brillait à l'intérieur. Quand Baeris s'approcha - peut-être encore suivi du moine - ils entendirent les râpes, les limes, les ciseaux et les scies avant de les voir, indiquant que même à cet heure, Edwin et ses employés continuaient leur labeur. Il put laisser son cheval juste à l'entrée, la porte était suffisamment grande pour qu'il puisse garder un œil dessus.

Surpris, peut-être, ils le furent. Car si l'intérieur de la salle d'accueil, coupée uniquement de l'atelier par des cloisons fines, mais laissant voir le plafond, était partout de simple mais élégante facture, ce qui produisait la lumière par contre, était plus étonnant. Des orbes de verre flottait dans l'air, par magie, et à l'intérieur brillait des flammes trop rouge pour être naturelle. Si l'un comme l'autre constatait l'évidente magie à l’œuvre, ils n'avaient pas les connaissances suffisante pour déterminer de quel sort il s'agissait. Mais la logique était évidente : la poussière de bois qui voletait partout, en plus d'emplir l'air d'odeur de résine, pouvait s'enflammer à tout moment. Certainement cet éclairage, quoique onéreux, était il un intelligent pari sur l'avenir.

Et, connaissant l'homme qui lui avait confié sa mission, Baeris ne devait guère s'étonner que le propriétaire des lieux soit un stratège rusé, même lorsqu'il s'agissait de ce genre de chose.

Un homme, qui atteignait bientôt un âge avancé, une couronne de cheveux gris entourant sa tête, arriva en époussetant le bois scié sur son tablier de cuir. Il avait le visage marqué par la vie, et quoique légèrement souriant, ses yeux criait une méfiance permanente.


- Messieurs ?, il se retourna pour répondre à la demande de l'un de ses disciples, un gamin qui ne devait pas excéder les onze ou douze ans, treize décille et demi pour les tenons. Et oublie pas d'creuser les mortaises bien serrées, l'apprenti repartant au pas de courses, il revint vers les deux aventuriers, messieurs, donc ? J'ai rarement des clients à c't'heure, j'aime autant vous prévenir, on est en plein sur une charpente, et le plus p'tit madrier est à huit toises de long, j'vous promets pas du boulot rapide.

écrit par: Baeris Jeudi 05 Août 2021 à 15h20
Partis... ils avaient disparu aussi vite qu'ils étaient venus.

Soulagé, l'ensorceleur rengaina son arbalète qu'il rechargea sur son dos, soupape de sécurité enclenchée et s'approcha doucement de Krael qui fouillait les corps des brigands. Il ne savait pas quoi dire, les révélations étaient limpides, alors il se tut.
Une fois la tâche de Kraël terminée, ils se remirent en route dans le silence.
Ils arrivèrent à Borcolline à la nuit tombée et Baeris n'y pouvant plus demanda :


- Ça va ?

Deux petits mots, quatre petites lettres qui cherchaient à comprendre quelle était l'état d'esprit de Kraël, l'ensorceleur écouta ce que son compagnon de voyage avait à lui dire sans dire un mot puis ils se présentèrent à l'entrée de la ville où un interrogatoire musclé les y attendait.
Ils purent finalement passer quand Baeris indiqua avoir affaire avec ce qui semblait être un membre important de la communauté : Edwin l'ébéniste.
C'est non sans une certaine empathie assez rare dans le cœur privé d'affection de l'ex-esclave de Thay que Baeris proposa à Kraël de l'accompagner, une fois l'ébénisterie découverte... à deux pas des enceintes de la ville :

- Mon aventure et ma mission m'emmène dans cet endroit, Kraël du Chevaucheur, veux tu m'accompagner ?

Baeris n'attendit aucune réponse à laissa le libre-choix au moine de le suivre ou non. Il se dirigea d'un pas décidé dans l'établissement.

L'endroit, ainsi que les étranges sphères attirèrent bien sur son attention mais Baeris sorti de sa rêverie à l'arrivée de celui qui semblait être le taulier.


- Maître Edwin j'imagine ? Et tout en serrant la main caleuse du maître d’œuvre, Baeris s'inclina respectueusement. Je me nomme Baeris et je viens de la part du Connétable Thoral du Cormyr. Puis il saisit un des étuis à parchemins qui lui barrait le torse et en sorti un rouleau qu'il présenta à l'ébéniste.
- J'ai déjà confié le cheval à l'entrée dont vous pouvez reprendre la possession, et j'ajoute qu'ayant une dette envers Messire Thoral, je souhaite mettre à profit mes talents, mon intelligence et ma bonne volonté pour aider de mon mieux à résoudre les problèmes de la ville.

Et Baeris se plia d'une nouvelle révérence polie.

hrp.gif Si Kraël à choisit de me suivre, j'ajoute :

- Je vous présente également Kraël, moine du Voyageur et mon compagnon de voyage.

écrit par: Kraël Mardi 17 Août 2021 à 19h27
Kraël haussa les épaules quand Baeris lui demanda comment il allait.
Pas juste pour ne pas avoir l'air affecté. Il ne savait vraiment pas quoi penser.

Lui, un descendant de démon ? Pfff. Non, quelqu'un lui aurait dit au temple. Pis au temple, ils aident les caravanes et même les aventuriers des fois. Bizarre...

Le jeune moine n'étant pas un ascète ayant fait veut de pauvreté. Il fouilla les corps récupérant un petit pécule et les armure dont ils n'auraient plus besoin, pour la revente.
Voyant les effort fait par le lanceur de sorts, Kraël essayerai d'être plus loquasse et aimable avec lui... enfin pas trop quand même hein.

Quand les gardes leurs demandèrent s'ils avaient croisé des bandits.


-Ouai qu'on en a vue. On leur a collé une sacré déculotté en plus.
Mais il ne dit rien sur son ordre. Si les autorités avaient eu maille à partir avec une membre de sa voix. Il n'allait pas se faire plus mal voir.

Quand Précieux lui proposa de le suivre. Le jeune homme hésita un peu. Il aurait préféré refourguer ses armures et trouver une taverne.


-Bof après tout, pourquoi pas. Il saura peut être des choses sur la moniale qui était en ville. Puis les marchands et les tavernes vont pas s'enfuir.

Arrivé à l'échoppe, Kraël renifla. L'odeur du bois et de la sciure. Ça lui rappelait l'odeur de la salle d'entrainement au monastère. la sciure sur le sol, pour amortir un peu les chute...
Quand il fut présenté. Il fit un petit signe de tête avec un sourire carnassier.

-Je sais pas quel problèmes à cette ville. Mais si ça concerne la moniale de Shaundrakul et qu'il y a quelques espèce à se faire. Je veux bien donné un coup de main, après tout la voie du vent ne pas que l'aventure ne doit être que sur la route, ni qu'elle ne doit rien rapporter.

écrit par: Phineas Lundi 30 Août 2021 à 16h11
- L'commandant ?

L'homme, qui pourtant apparaissait clairement comme de ceux que rien ne choquait, changea légèrement de posture. Il se raidit, non pas de tension mais d'habitude, et un élan de fierté éclaira ses yeux pendant qu'il déroulait le parchemin.

- C'est m'dame de Sarière - béni soit elle - qui m'a appris à lire. L'commandant insistait pour que tous ses hommes sachent lire et écrire. 'videmment, les Dragons, ils savaient tous, mais moi j'venais d'un ptit patelin, on travaillait d'la faux sans jamais ouvrir un livre.

Visiblement, l'enseignement avait été efficace. Même si Edwin n'était certainement pas le plus rapide des lecteurs, il n'était clairement pas illettré. Grognant ci et là, il finit par rouler à nouveau le parchemin. Il leur fit un signe de la main.

- V'nez.

Il les fit passer la seule autre porte à part celle, de l'atelier qui menait sur un petit bureau, probablement l'une des rares pièces du bâtiment à avoir un toit le séparant complètement du dit atelier. Une orbe éclairait paisiblement la pièce et des fauteuils, véritables œuvres d'art présentant le talent des ébénistes se trouvait autour d'une table simple mais élégante, faite de chutes assemblées par l'unique puissance des forces mécaniques. Sur les quatre murs, des étagères contenaient de longues files de livres, probablement des registres de comptes, aussi ennuyeux qu'ils semblaient être tenus de manière pointilleuses.

Les laissant s'assoir si ils le souhaitaient, Edwin se servi un verre d'eau.


- J'ai arrêté la picole, ça m'rappelle la guerre, il avala son verre. C'pas une moine. J'ai un copain chez Lliira, m'a dit qu'elle était pas c'que les gardes ont dit. C't'une élue il a dit, j'crois. Connait pas trop les termes des bigots. C'vrai qu'elle a mis des mandales terribles aux gardes, mais c'est eux qu'on attaqué, tous l'monde dit qu'c'est une monstre, mais moi j'crois pas. J'connais pas l'dieu, mais on m'a dit qu'c'était un sympa.

Il frotta une cicatrice sous sa barbe.

- M'enfin ça l'a pas empêchée de finir en taule. J'pense que ça a voir avec ces tarés du Fou, là. On aurait du faire péter l'temple depuis longtemps...

écrit par: Baeris Samedi 04 Septembre 2021 à 23h13
Profitant du seul vrai bon siège sur lequel il s'était installé depuis qu'il avait prit la route, Baeris ne bouda pas son plaisir, il n'était pas totalement habitué à l'inconfort des voyages et était satisfait d'être arrivé dans une cité. Il laissa parler son interlocuteur puis une grimace d'incompréhension se lut sur son visage :

- Mais de quoi parlez-vous ? Je suis désolé mais il va falloir être plus clair si vous souhaitez de l'aide. Une élue ? « Elle » a mis des mandales aux gardes ? Un monstre ? Et ces « tarés du Fou » vous voulez parler d'adorateurs de Cyric ? Et de quel temple vous parlez je n'y comprend rien ! Vous m'en voyez navré mais je vais avoir besoin de plus d'explications si vous souhaitez de mon aide. Pouvez-vous s'il vous plaît nous raconter ce que vous savez depuis le début ?

Et tandis qu'il attendait des précisions sur la situation dans la ville Baeris observait du coin de l’œil son compagnon de voyage, il n'avait que peu réagit à l'annonce des hommes-lions et pourtant la révélation était limpide, était-il naïf au point de ne pas s'en rendre compte ou bien jouait-il un double jeu ?

écrit par: Phineas Dimanche 12 Septembre 2021 à 21h04
- Eh, on se calme garçon. Si t'as besoin d'explications tu d'mandes, mais tu commences pas à me chier des madriers comme un col monté.

L’œil acéré du vieux vétéran se posa sur l'ancien esclave. Évidemment, il ne le savait pas, mais la façon dont il parlait pouvait effectivement taper sur le système de vieux guerriers habitués à autre chose.

Il s'installa à nouveau dans son siège et sortie une planche de sous la table qu'il posa sur celle ci. Ils comprirent vite qu'il s'agissait en fait d'un plan de la ville, gravé sur un bois clair.


- L'temple de la Joie, il pointa un bâtiment non loin du centre ville, la fort'resse de Lliira. Et là c'est l'temple du Fou - Cyric ouais, mais j'aime pas trop dire son nom... les noms des dieux ça à du pouvoir. Y'a quelques années, il a pris une raclée sévère, mais le temple est toujours là. Et dès qu'il y a un blème, moi j'me dis qu'sont dans l'coup ces couillons.

Il se gratta la tête. Malgré sa diction très discutable pour n'importe quel lettré, il semblait loin d'être stupide.

- Y'a queque jours, une femme à débarqué. J'l'ai pas vu, mais certain dise que c'est une géante, d'autre qu'on a pas vu son visage, ou qu'elle a moitié lézard. Bref, en tout cas, elle s'est mis la garde à dos d'une façon ou d'une autre. Sauf que c'est la garde qu'à finit en morceau. Paraît qu'elle a commencé à leur casser le cul à coup de poing, et quand ils ont commencé à attaqué des pauv' gens, elle a sortie une épée géante et leur à mis une raclée phénoménale. Mais bon, à une contre vingte hein... Toute la ville dit qu'c'est une monstre. Mais moi j'crois qu'on se trompe d'ennemi. Y'a un truc qui pue. Y'a trop de bordel sur les route, et c'est la mauvaise personne qui va finir au billot... J'ai d'ja vu ça. P'tain.

écrit par: Kraël Vendredi 24 Septembre 2021 à 18h35
Kraël avait posé son postérieur, après tout, il ne paiera pas plus chère.
Il montra le verre de leur hôte.


-Vous savez, c'est pas parce que vous avez arrété que c'est la cas de tout le monde. Je serrai pas contre boire quelque chose. Histoire de se dépoussiérer la bouche.

Il réfléchit un moment à la description de la femme. Ce pourrait il qu'elle soit comme lui ?

-Vous sauriez nous dire où il la garde ?
Si elle à rien fait et qu'elle est enfermé, elle va tourné dingue. On devra la libéré. Pis après, on l'emmène au temple de machin citrique et on le rase.
C'est un bon plan nan ?

écrit par: Baeris Dimanche 17 Octobre 2021 à 12h11
Baeris réfléchissait. Cyric, ce nom lui donnait froid dans le dos, il lui rappelait des histoires, des indiscrétions qu'on se racontait entre esclaves. Cyric était vénéré parmi les Thayens et tout particulièrement à Bezantur, la cité des milles temples dont la ferveur religieuse était telle que les sorciers rouges n'avaient pas autant d'emprise dans ce port que partout ailleurs dans le pays. Et il se disait, (une fois qu'on était certain qu'on ne serait pas entendu par une oreille indiscrète) que certains Tharchions et gouverneurs avaient peur du dieu et de ses séides. Ce qui ne rassurait pas du tout l'ancien esclave.

Baeris arrêta là ses réflexions, il s'agissait d'être pragmatique, oui il avait une dette envers Thoral et il s’acquitterait de cette dette mais il ne prendrait pas non plus de risques inconsidérés, sa survie était le plus important. Il s'adressa au maître-ébéniste :

- Que voulez-vous qu'on fasse exactement ? Comme je vous l'ai dit je cherche à honorer une dette, plus vite je m'acquitterais de celle-ci, plus vite je goûterais à la VRAIE liberté. Si j'ai bien écouté votre histoire, vous souhaiteriez que nous tentions de faire sortir cette femme de son cachot ? Soyez clair sur ce que vous attendez de nous et je ferais de mon mieux.

écrit par: Phineas Dimanche 17 Octobre 2021 à 20h15
- T'as tout compris, il sourit légèrement, la faire sortir, et si c'est possible, lui donner un coup d'main. J'vous d'mande pas d'vous faire buter, mais c't'année, toute les bonnes mains seraient bonnes a prendre.

Il hocha la tête et bu une gorgée d'eau.

- J'sais pas comment ça va finir, mais not' bourgade est plus c'qu'elle était. Nos vieux bras ont vieillis, on est fatigués et le maire a trop fait le con pour gagner du fric. Peu pas compter sur la garde, c'pas des Pourpres, y'a des types louches dans l'tas.

Il massa mutuellement ses mains calleuses. Une vie de travail avait burinée sa peau qui semblait désormais être de vieux cuir.

- Dans l'vrai, j'serais d'accord avec toi ptiot, on aurait du crâmer l'temple depuis longtemps. Mais si t'as d'ja vu d'la sale magie, tu sais ptet que c'est pas si simple. Les prêtres disent que le temple est ptet bien maudit, et que ce serait risquer de l'crâmer. J'veux bien les croire, même si j'préférerais que ça brûle.

Mais je sens qu'elle a flairé un truc c'te fille. Les cachots sont sous la tour. Mais j'sais qu'une partie des cages ont des trous vers l'extérieur. Y'a ptet moyen de trouver un truc par là. Ou ptet au moins lui causer. C'pas la peine d'y aller la nuit. Mais en journée, quand ils patrouillent dans les coins, y'a ptet moyen de jouer un truc.