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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Troubles en Akanal > Troubles en Akanal


écrit par: Andralucard Jeudi 23 Octobre 2014 à 17h34
Troubles en Akanal




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user posted imagee Chessenta est un ensemble de cités-États considéré comme une seule nation par le reste de Faerûn mais qui sont en réalité tout sauf uni. Occupant un plateau, les frontières orientale, australe et occidentale du Chessanta sont délimitées par des montagnes escarpées et des hautes terres accidentées. Au sud de la mer d'Akana, en réalité un immense lac, se trouve l'une des terres cultivables les plus riches de tout Faerûn, Akanal. Région convoitée, de nombreuses guerres s'y sont déroulées pour s'en disputer la propriété. Mais voilà bien plus de vingt ans qu'aucun conflit n'a bouleversé le quotidien des Akanaliens. Les six villes-États en présence ont réussi à maintenir l'une des paix les plus longues du pays notamment grâce au pacifisme exacerbé naît de la dernière guerre qui fut l'une des plus terribles et ne laissa que des perdants. Malheureusement cette paix semble aujourd'hui dangereusement fragilisée. Mais avant d'en comprendre les raisons, intéressons-nous aux diverses forces en présence.


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Renial (16 800 habitants) Théocratie : Ville portuaire, elle tire sa richesse du commerce réalisé via la mer d'Akana. Dirigée par le culte de Waukeen, elle fait partie des cités les plus pacifistes depuis la dernière guerre. Alliance avec Surkanal et Prestine.


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Surkanal, dit la "forteresse noire" (18 200 habitants) Démocratie : Ennemie héréditaire de Yelter, elle a été la plus durement touché par la dernière guerre. C'est sans doute ici que le pacifisme est le plus présent. Autrefois principale puissance militaire de la région, son armée est aujourd'hui en déclin bien qu'elle jouisse toujours de sa réputation d'antan. Alliance avec Renial et Prestine.


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Yelter (21 600 habitants) Royauté : Dirigée depuis cinq ans par Irer Gresidur, succédant à son père. Le nouveau roi, trop jeune pour avoir connu la guerre, n'a eu de cesse de renforcer et moderniser son armée et a récemment démontré ses volontés expansionnistes. Pacte de non-agression avec Durkan.


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Farnal (12 500 habitants) Démocratie : Ville la plus récente, elle fut créée sur des terres ayant jadis appartenu à Yelter. Le roi de cette dernière utilisa ce prétexte pour l'annexer.


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Prestine (14 300 habitants) Oligarchie : Gouvernée par un conseil des familles de nobles, elle fait partie des villes les plus prospères de la région. Alliance : Renial et Surkanal.


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Durkan (20 700 habitants) Démocratie : Régenté par un sénat où règne la corruption, c'est une ennemie de longue date de Yelter. La signature du pacte de non-agression avec cette dernière a créé la surprise dans toute la région.



user posted imagen 1340 débuta en Akanal l'une des plus terribles guerres de la région. La Guerre de Sept Ans. Durant sept longues années les protagonistes laissèrent libre cours à toute leur haine et leur barbarie. Il y eut un nombre impressionnant de victimes dont de nombreux civils. Il ne s'agissait plus simplement de vaincre son ennemi et d'inféoder sa population mais de purement et simplement l’éradiquer à jamais. Tous voulaient mettre un point final aux rancunes sempiternelles entre les cités. Les combattants partirent fiers, la tête haute, heureux de s'en aller vaincre pour toujours cette enquiquineuse ville voisine qui était un repaire de voleurs et d'hommes de mal. Ils ne l'avaient jamais vu, mais savaient qu'on y trouvait le mal incarné. La victoire serait rapide contre cet infâme ennemi et la paix régnerait pour toujours par la suite.
Il n'en fut rien. Année après année, alors que les morts se comptaient par dizaines de milliers, aucun vainqueur ne semblait émerger. Agacées par la guerre, les populations lâchèrent leur gouvernement et souverain protecteur. Des révoltes éclatèrent et furent traitées avec plus ou moins de sévérité selon les cités. Mais la guerre continua encore, jusqu'au point où soutenir l'effort de guerre se révéla simplement impossible. Un armistice fut signé et les combats cessèrent. Les guerriers n'étaient alors plus que motivés par l'énergie du désespoir, l'envie de gloire et de hauts faits d'armes ayant depuis longtemps disparu de leur cœur. Las et fatigué, chacun rentra chez soi.

La paix, douce et bienveillante, s'installa en Akanal. Les rancœurs, encore existante, furent étouffées par un pacifisme exacerbé. Plus personne ne voulait d'un tel conflit, du moins pour un temps. Au fond des cœurs, la haine de l'ennemi - le véritable responsable de toutes les atrocités vécut – restait fermement encrée. Défiance et alliances perdurèrent.

En 1368, à la mort du vieux souverain, Irer Gresidur, dit le Protecteur, succéda à son père sur le trône de Yelter. Son prédécesseur fut longuement critiqué pour son pacifisme excessif : la paix était voulue, mais une armée fortement réduite ne l'était pas, surtout face à la puissance militaire reconstituée des voisins. Désireux de restaurer la gloire et la puissance d'antan de Yelter, Irer fut acclamé par le peuple qui voyait en lui le véritable seigneur protecteur dont il avait besoin. Petit à petit le nouveau roi parvint à ses objectifs : réforme de l'armée, service militaire obligatoire... Il réussit même plusieurs coups d'éclat diplomatique, récupérant d'anciens territoires perdus. Mais le plus brillant, et le plus tragique selon un autre point de vue, fut celui de Farnal en 1372.

Jeune démocratie alliée à Renial et Surkanal, Farnal fut bâti sur un territoire ayant longuement appartenu à Yelter. Irer Gresidur en réclama l'annexion. La ville en question refusa catégoriquement toute annexion et prépara sa défense malgré ses faibles moyens et en appela à ses amis. Mais le Protecteur fit pression sur les deux grandes puissances qu'étaient Renial et Surkanal, menaçant d'une guerre générale dans la région. Voulant à tout prix protéger la paix, et allant jusqu'à se convaincre de la légitimité des prétentions de Grésidur, Renial et Surkanal acceptèrent l'inacceptable et signèrent un accord faisant de la ville sous leur protection la propriété de Yelter.

Aujourd'hui, les revendications de Grésidur se portent sur un territoire de Prestine, elle aussi alliée de Renial et Surkanal. Mais ces dernières ont l'air d'avoir réalisé l'erreur de Farnal et l'inévitabilité d'un conflit contre Yelter. Pour s'assurer un rapport de force favorable face à la cité-État rivale maintenant plus puissante, des négociations furent entamées avec Durkan pour la faire entrer dans l'alliance et obtenir son aide. Mais de long mois s'écoulèrent sans qu'aucun accord ne soit passé, notamment en raison du refus de Prestine, craignant autant, voire davantage, l'aide de Durkan (avec laquelle elle partage un lourd contentieux) que l'attaque de Yelter. Une autre raison provient des tractations secrètes entre Durkan et Yelter qui dû faire une proposition plus intéressante au vu du pacte de non-agression signé entre les deux villes. Celui-ci prit tout le monde à contre-pied, pensant qu'aucun accord ne serait jamais possible entre les sénateurs de Durkan et Grésidur.



*****



Date : 5 Mirtul 1373
Lieu : Yelter, Chessenta.
Temps : Clair
Moment : 19h30



Micheletto :

user posted imageoilà deux jours que Micheletto était arrivé à Yelter, achevant son long voyage le ramenant vers son Chessanta natal. Il n'y eut aucun incident majeur à déclarer mais le trajet n'en fut pas moins éreintant. Le demi-orque profita du confort de l'une des principales tavernes de la ville pour son repos ainsi que des quelques agréments que pouvait fournir une cité de cette taille. Les quelques fois où il sortit de l'auberge pour déambuler dans les rues, il put remarquer, à sa grande satisfaction, que les demi-orques semblaient ici bénéficier d'un meilleur statut qu'en de nombreux lieux de Faerûn. Ils paraissaient même particulièrement appréciés pour leur force, en témoignait une escouade de demi-orques organisée en troupe de choc paradant devant la population. Seconde chose que Micheletto remarqua : les nombreux défilés militaire depuis son arrivée, pourtant récente. À chaque fois il ne s'agissait que d'un nombre réduit d'hommes, le gros des forces étant certainement en activité sur le territoire contrôler par Yelter, mais à chaque fois la foule était en liesse devant ses soldats arborant fièrement l'étendard représentant un glaive transperçant un crâne sur fond jaune.

Alors qu'il finissait un repas que l'on pourrait qualifier de plus que convenable dans la salle principale de l'établissement où il logeait, le métis commença à songer à son avenir proche. Il allait devoir mettre un terme à son oisiveté et se trouver une activité un tant soit peu lucrative. C'est à ce moment précis, comme pour répondre à ses interrogations sur son futur, qu'un Héraut fit son entrée. Montant sur un banc afin que tous puissent le voir, il déroula un parchemin qu'il lut à haute voix, s'adressant à tous les cœurs en quête d'aventures, cœurs qui ne manquaient pas dans la présente pièce.

- Oyez, oyez braves aventuriers. Le sieur Yoren Alder, conseiller du Roi Grésidur, sollicite quiconque ayant des dispositions pour remplir une mission de la plus haute importance pour la cité contre rétribution. Les intéressés devront se présenter au château demain à l'aube. Merci de votre écoute.

Redescendant de son promontoire, l'annonciateur enroula son parchemin et s'en alla vers la prochaine taverne. À côté de Micheletto, l'annonce avait suscité l'attention de plusieurs personnes et des discussions s'engageait déjà à propos de l'objet de la mission. Le demi-orque ne se fit cependant aucune illusion : tous ne serait pas pris et il risquait d'y avoir de la concurrence pour récupérer les sonnantes et trébuchantes.


Grunt

user posted imagevachi sur l'un des tabourets du comptoir de la taverne, Grunt faisait dos à la salle. Il avait écouté le Héraut sans même se tourner vers lui, effort futile et fatiguant, mais l'annonce, loin d'être tombé dans l'oreille d'un sourd, attisa son attention. La rétribution promise ne lui ferait pas de mal, loin de là, toutefois cela ressemblait grandement à un travail bien que rien ne fût précisé quant à sa teneur. Mais visiblement de nombreux aventuriers allaient répondre présent et le demi-orque aurait une belle occasion de rafler la récompense en laissant aux autres le soin d'accomplir les tâches trop éprouvantes pour lui.
Il restait cependant un dernier problème de taille : pour en savoir plus sur la-dite mission, il lui fallait se rendre au château de Yelter et à une heure fort matinale qui plus est. Cette perspective ne le réjouissait guère, mais le jeu en valait peut-être la chandelle.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 03 Novembre 2014 à 02h28
Depuis son départ précipité de Purskul, Grunt cheminait au gré du vent, se laissant porter par les évènements. Sans qu'il y prête réellement attention, ses pas l'avaient mené loin d'Amn, à travers maintes cités, telles l'amère Zazesspur, la tumultueuse Corbentre, ou l'éblouissante Velprintalar.

Son chemin avait été ponctué de rencontres plus ou moins enrichissantes, comme celle de cette fin d'après-midi de Mirtul. Entre deux hameaux, le demi-orque était arrivé à la hauteur d'un équipage solitaire arrêté au bord de la route. Un humain à l'allure soignée se grattait le crâne en observant avec un dépit manifeste sa charrette bancale. Grunt avait constaté que l'une des roues de celle-ci gisait dans une ornière à côté du véhicule, chargé au-delà du raisonnable de tonneaux qui semblaient fort prometteurs.
Quand l'homme s'était aperçu de la présence du demi-orque, il avait sursauté en émettant un hoquet effrayé. Après quelques instants d'hésitation, réalisant qu'il n'aurait sûrement aucune autre aide avant des heures, il s'était décidé à demander timidement au massif nouveau venu s'il consentirait, pour quelques pièces, à le tirer de ce mauvais pas.
L'appât du gain avait instantanément fait saliver notre roublard, qui avait flairé plus loin que la récompense promise et que la suée nécessaire. Ainsi, après avoir monnayé ses services et réparé la roue, la méfiance du marchand endormie par son soulagement, Grunt avait dégainé une dague et s'était approché de lui en prenant son air le plus orquesque, silhouette menaçante se découpant à contre-jour sur la toile du crépuscule embrasé :


- On a marchandé pour l'chariot. Et maint'nant, dis-moi... A combien t'estimes ta vie ?

En voyant une telle brute apparemment prête à le réduire en bouillie sur cette route déserte, le commerçant avait rapidement décidé de ne pas miser sa précieuse vie sur la crédibilité du demi-Orque.
C'est ainsi que le malandrin avait repris sa route avec un sourire satisfait et un mal aux cheveux en vue, car plus lourd d'un tonneau du meilleur vin de Kara-Tur et d'espèces sonnantes et trébuchantes. Le sourire de Tymora et le coup de pouce de Mask...

Pour le moment, Grunt avançait poussivement sur le chemin reliant deux villages quelconques de cette quelconque région, en ressassant de sombres considérations. Ces derniers jours, le pigeon s'était fait rare ; par conséquent, sa bourse criait famine. Son maigre pécule fondait à vue d’œil ; il était temps de voir plus grand que le détroussage de voyageurs, qui commençait à demander trop d'efforts pour le peu de bénéfices qu'il rapportait. Mâchonnant un brin d'herbe, il donna un coup de pied dans un caillou, en repensant, morose, à la vie facile qu'il avait dû quitter pour ce vagabondage erratique et éreintant.
Les lumières de la prochaine ville émergèrent au-dessus de l'horizon. Il pénétra finalement dans Yelter, qu'il trouva à son grand dam fortement militarisée. Après quelques détours dans les ruelles de la cité, il avisa au loin une enseigne qui se balançait doucement dans la brise. Quelques instants plus tard, il pénétrait en soupirant dans une énième taverne, jaugeant la populace qui l'emplissait.
Il venait de se laisser tomber sur l'un des tabourets inconfortables du bar, quand ses oreilles furent mises à mal par les braiements d'une espèce de barde ou de troubadour mal embouché, pour ce qu'il en savait. Il lâcha un grognement agacé, mais se redressa brusquement lorsque son attention fut attirée par un mot de la diatribe :


- Blablabla, blabla, rétribution. Blablabla... château demain à l'aube...

C'était là plus d'informations qu'il n'en fallait pour attiser la convoitise du roublard. Une mission ordonnée par le château... Cela ne pouvait qu'être synonyme d'une paye rubis sur l'ongle. Et une tâche pour ce type de commanditaire requérant souvent plus d'un volontaire, il était à peu près certain qu'il pourrait se reposer sur d'autres pour la mener à bien, avant d'encaisser l'or. Il espérait seulement qu'elle ne demanderait ni trop de temps, ni trop d'énergie, mais cette fugitive interrogation fut rapidement balayée par la perspective du pactole qu'il entrevoyait.
Qualifier Grunt d'enthousiaste aurait été abusif, car c'était un état d'esprit qui mobilisait trop de ressources. Mais tout observateur attentif aurait pu voir son œil briller fugacement et ses lèvres s'étirer légèrement en un rictus torve à souhait. C'était l'occasion qu'il espérait...


¤On dirait qu'la Dame d'la Chance m'a pas oublié, final'ment ! Bon, c'pas tout ça, assez rêvassé !¤

Il chercha le tavernier du regard, en anticipant le plaisir qu'il aurait d'ici peu - car, confiant envers sa bonne fortune, il ne doutait pas un instant d'être recruté - à plonger la main dans sa bourse bien garnie pour égrener les pièces entre ses doigts. Quand il eut obtenu l'attention du tenancier, il le héla d'un geste.

- B'soir, j'ai b'soin d'une chambre pour la nuit et d'quoi m'caler la panse jusqu'à d'main. Mais pas d'lard, hein !

Il digérait très mal le lard. Une fois son estomac satisfait, il monterait directement profiter d'un repos réparateur. Les bienfaits de sa sieste de l'après-midi s'étaient déjà dissipés, et se lever à l'aube constituait une gageure qui mobiliserait toute sa volonté.

écrit par: Micheletto Mardi 18 Novembre 2014 à 16h15
Cela faisait bientôt deux jours ; deux jours que Micheletto était arrivé à Yelter et surtout, deux jours qu'il se laissait aller à l'oisiveté la plus complète. Aujourd'hui encore, il ne s'était pas levé avant une heure, juste à temps pour se commander un copieux déjeuner qu'il dégusta au bar, pour mieux entendre les bavardages qui allaient bon train dans cette auberge pour routiers désargentés. Toutes les conversations, d'où qu'elles partent, revenaient invariablement au même sujet : la guerre qui se profilait. Et à ce sujet là les opinions ne divergeaient plus que quant à son éminence et à son résultat. On se serait cru à la veille d'un combat à la grande arène de Reth. Chacun y allait de son pronostique avec des explications plus fumeuses les unes que les autres. Le caractère principalement étranger de la clientèle autorisait des prises de positions assez diverses pour permettre quelques belles engueulades que le demi-orque prit plaisir à suivre. Dieu que cette ambiance braillarde et débonnaire tranchait avec l'atmosphère générale qui régnait en ville. Là, plus question de faire de pronostique. Les hommes étaient pour la plus part enfouraillés jusqu'aux oreilles et n'attendaient qu'un prétexte pour étrenner leurs nouvelles armes. Les quelques mines farouches que Micheletto avait eu l'occasion de croiser en entrant en ville l'avaient dissuader d'en faire la visite. Il ne connaissaient que trop bien ces ambiances d'avant guerre. Les gens étaient comme des fauves, affamés avant d'être lâchés dans l'arène. Dans ce genre de moment tout étranger de passage était un espion en puissance, aussi mieux valait-il éviter de prendre le risque de se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment. Son repas terminé il remonta donc dans sa chambre jusqu'à l'heure du dîner. Là encore les spéculations allaient bon train, mais cette fois-ci elles tournèrent davantage autour de l'intervention que venait de faire le héraut du roi. Toujours attablé au bar, le jeune prêtre n'en avait pas loupé une miette, lançant même au dessus du brouhaha qui commençait à monter :

- .renrecnoc ritnes es tiarruop niatup enu emêm ,aç emmoc tid euq ecraP ? xuevab el sicérp sulp ertê sap tuep lI

En vérité si l'appel d'offre tombait à pique, il forçait le demi-orque à se replonger dans sa situation présente, ce qu'il cherchait justement à tout prix à éviter depuis son arrivée à Yelter. En un instant le souvenir de ses récents déboires lui revint et son humeur gaillarde laissa la place à une sombre mélancolie.

- .yksihw ,noçraG

Il regarda un instant le liquide ambré qui se présentait à lui, avant de le porter à ses lèvres. Cette fois-ci il s'était mis dans une sacré merde. Une du genre dont on a peine à soutenir la vue. Penser à autre chose, voilà tout ce qu'il lui restait à faire. Il chercha du regard une distraction, un petit bol d'oxygène qui retarderait encore un peu le moment où il devrait se retrouver seul face à lui même. D'un coup il s'avisa que son voisin de tabouret était un demi-orque. Ça laissait de quoi broder.

-
.graisnaorora-gr à ragrgrwa, -d orum'sum'of oriwa, mwa, J .arum'j as aj ,orniwa, mum'h oraC

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 19 Novembre 2014 à 21h50
Grunt leva un sourcil vaguement surpris quand son voisin râleur lui adressa la parole en Orque.

*Tiens ? Un congénère ?*

Pendant quelques instants, il faillit l'ignorer, fatigué d'avance à l'idée de devoir soutenir une conversation avec un interlocuteur aussi vif. Avec un grognement exagéré, histoire de bien souligner l'effort immense qu'il fournissait, il pivota pour faire face au nouveau venu.

Ses yeux s'étaient imperceptiblement agrandis à la vue du demi-Orque : son allure trahissait davantage le versant humain de son ascendance que son côté Orque. En connaisseur, il accorda une attention particulière à l'aspect capillaire de son vis-à-vis : une courte chevelure sombre, qu'il semblait ne pas particulièrement entretenir. Pour Grunt, les cheveux étaient le reflet de l'âme, leur apparence traduisant les qualités de leur porteur. Lui-même - et c'était son unique entorse à son inénarrable fainéantise - prenait grand soin de ses longues dreads. Elles constituaient à la fois un couvre-chef qui le protégeait du froid et un fourreau discret, et il se trouvait particulièrement astucieux d'avoir pensé à ces usages. Ainsi, à ses yeux, quelqu'un qui prenait soin de ses cheveux était plus estimable qu'un individu qui les négligeait. En constatant que celui qui se tenait à ses côtés semblait faire partie de la seconde catégorie, le roublard émit un reniflement et porta son regard sur le visage du demi-orque.

Du fait de sa nature, Grunt n'était que peu aguerri aux discussions de piliers de comptoir ne visant pas à dépouiller quiconque. Cependant, il avait foi en Tymora, qui n'avait sûrement pas mis cet individu sur sa route sans qu'il y ait un quelconque profit à en tirer.
Sa machine cérébrale mit donc quelques instants à se remettre en branle, puis, les mots trouvant enfin le chemin de son gosier, il lâcha négligemment :


- ...égrc wa, gr à ro-gr-d wa, -y-um'q snwa, s ,fowb oriwa, M .ahcum'rc wa, gr-d rum'osum'wa, ranrum'os ,wa, ç snamiwa, -Z

Après avoir, comme à son habitude, massacré involontairement une expression courante, il réalisa à retardement que le nouveau venu était peut-être, justement, le pigeon qu'il attendait. Il avait l'air intéressé par l'offre du barde hurlant, mais il ne semblait pas réellement commode, bien qu'il n'atteignît pas le gabarit hors-normes du roublard. S'ils devaient être recrutés tous les deux, à voir son allure patibulaire, il ne serait sous doute pas facile à intimider... Peut-être que, pour une fois, Grunt devrait faire preuve de subtilité et s'accaparer discrètement le butin avant de filer en douce, au lieu de grogner et menacer pour arriver à ses fins. Se composant l'air peu intéressé de celui qui parle de la pluie et du beau temps, il poursuivit.

- ? um'wa, asâhc um'wa, amêm dnwa, um'q rasnaorérp-s oraspmoc um's ,orrogrwa,

écrit par: Andralucard Dimanche 23 Novembre 2014 à 17h10
Date : 5 Mirtul 1373
Lieu : Yelter, Chessenta.
Temps : Clair
Moment : Soirée



Tous :

user posted imagelors que la conversation s'engageait entre les deux métisses un serveur déposa une assiette fumante devant Grunt. Au centre de celle-ci trônait une cuisse de poulet de belle taille, accompagnée de petits pois, le tout assaisonné d'un doux piment. L'homme indiqua aussi au demi-orque le numéro de sa chambre, la 10, située au premier étage de l'établissement. Micheletto, son verre de whisky en main, nota qu'il s'agissait de la chambre juste en face de la sienne. Une fois les consommations payées, le serveur parti s'occuper d'autre client.

Derrière eux, les conversations autour de l'appel du héraut continuaient toujours mais le ton semblait monter entre deux individus. Le premier, un grand lascar aux cheveux hirsutes se défendait de pouvoir accomplir la mission annoncée face au accusation du second qui le reléguait à son statut de paysan.


- Je suis parfaitement capable d’accomplir cette mission pour ma cité ! Et je...

- Bla bla bla, tu ne sais même pas en quoi elle consiste gros blaireau. Tu penses pouvoir faire quoi ? Oui tu es massif et je ne doute pas de ta force, mais cela ne fait pas de toi un combattant accompli capable de remplir une tâche de la plus haute importance. L'aventure c'est pas fait pour les guignols dans ton genre. Va t'occuper de ton blé !

- Hum ! Je suis parfaitement apte à me battre s'il le faut. Et je manie souvent la faux dans mon champ !

Son interlocuteur eut un petit rire moqueur. Il était beaucoup plus petit, très mince et avec une musculature sec.

- Je manie aussi souvent la faux tu sais ? Mais moi c'est pas du blé que je coupe... Il eut un nouveau petit rire, mélangé à un sourire sadique. Maintenant dégage ou tu va mal finir le cul terreux.

À ces derniers mots le sang du paysan ne fit qu'un tour. Il se leva et expédia son poing dans le visage de l'homme en face de lui par-dessus la table. Ce dernier, surpris par le coup, ne put l'esquiver et tomba à la renverse avec sa chaise. Il se releva néanmoins en une fraction de seconde et, essuyant le sang qui coulait de son nez à l'aide de son poignet, invectiva son adversaire :

- Toi tu viens de signer ton arrêt de mort !

écrit par: Andralucard Lundi 15 Décembre 2014 à 11h27
Date : 5 Mirtul 1373
Lieu : Yelter, Chessenta.
Temps : Clair
Moment : Soirée



Tous :

PARCHEMIN
Attaque au verre de whisky : 17(d20) + 2 - 2 = 17 vs CA : ???
Dégâts (non létaux) : 2(d2) = 2

user posted imageifficile de refuser une offre qui n'a pas encore été faite, répondit Micheletto à son congénère demi-orque.

Lorsque la bagarre éclata derrière eux, le prêtre vu là une belle occasion de se débarrasser de la concurrence. Il finit d'un trait son verre de whisky et commença à proférer quelques paroles ésotériques tout en remuant d'une bien étrange façon ses mains. Très vite, une épaisse brume s'éleva autour de lui et commença à remplir la salle de la taverne. Le nuage n'ayant pas encore achevé sa phase de croissance, le demi-orque reprit son verre qu'il lança en direction des deux belligérants. Il ne put voir s'il avait atteint sa cible, le brouillard étant arrivé à son apogée, mais put l'entendre : un fracas de verre suivit d'un cri de douleur.

Dans toute la pièce ont entendu des réactions de stupeur provoquées par le sort de Micheletto et parmi elles, des bruits de coups et de douleur.
Le métisse s’avança vers la zone de conflit, mais dut s'y rendre à une allure modérée : sa brume était particulièrement épaisse et de nombreux obstacles se trouvaient sur sa route. Tabourets, chaises, tables, clients étonnés...

Bientôt des cris retentir :


- Stop ! Stop !

- Arrêtes !

- C'est bon il a son compte !

Le nuage finissant de se dissiper, toutes les personnes présentes purent voir la scène. Celui qui avait reçu le premier coup tenait d'une main le col du second, agenouillé face à lui, et de sa seconde main, le frapper encore et encore au visage. Il finit par s'arrêter et lâcha son adversaire qui s'écroula sur le sol, inconscient.

- Tocard ! Je vous laisse, je me lève tôt demain.

Laissant derrière lui une salle où régnait un silence de mort, il prit la direction de l'escalier montant aux chambres et disparu de la vue de tous.
Dans la salle, la bagarre générale escomptée par Micheletto n'avait pas pris. Chacun commença à reprendre doucement le cours normal de ses activités, tandis que deux, trois personnes aidaient l'homme gisant au sol à se relever. Le brouillard semblait avoir eu l'effet inverse de celui voulu, semant l'étonnement et la confusion, et empêchant d'autres belligérants de se joindre au combat plutôt que de jeter de l'huile sur le feu.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 15 Décembre 2014 à 18h55
Une fois que le serveur lui eût amené son repas et fourni les informations concernant sa chambre, Grunt pêcha dans sa bourse la somme demandée et régla son dû, puis rangea cette dernière sous sa chemise. Avec un grognement satisfait, il saisit la belle cuisse de poulet dans son assiette et entreprit de la déchiqueter méthodiquement, projetant autour de lui quelques gouttes de jus. La réponse sibylline de son interlocuteur le laissa perplexe, mais il ne se fatigua pas à lui demander d'éclaircissement : il verrait bien.

Tout en ripaillant, il tendit l'oreille, sans se retourner, vers la dispute qui semblait s'amorcer quelque part derrière eux.


*Quoi, encore ?!*

Il détestait être dérangé en plein repas, aussi fronça-t-il les sourcils en espérant que ces deux cheveux sur la soupe la ferment rapidement. Manifestement, un guerrier s'amusait à provoquer un bouseux en remettant ses compétences en cause... Ce genre d'altercation n'intéressaient pas le demi-Orque, qui continua à mordre à belles dents dans la volaille savoureuse.

Lorsqu'il perçut le son du premier coup, il consentit néanmoins à décoller légèrement une fesse pour pivoter sur son tabouret, afin de voir qui aurait le dessus. Une bagarre, voilà qui était déjà plus palpitant que des argumentations stériles. Et initiée par le cul-terreux, en plus ! Grunt, un peu plus intéressé, alla jusqu'à reposer la cuisse de poulet dans son assiette, à tâtons car il ne voulait pas manquer la réaction de l'autre en détournant les yeux. Il essuya les battoirs qui lui servaient de mains sur ses épaisses cuisses gainées de cuir en émettant un bruit de gorge rauque qui se voulait un rire : la fierté du provocateur venait d'en prendre un coup (c'était le cas de le dire) !

Mais voilà que l'interlocuteur de Grunt se lançait dans l'action... En commençant à effectuer des gestes bizarres accompagnés de paroles tout aussi louches. Apparemment, il venait de faire apparaître une sorte de nuage de brouillard qui s'épaississait autour de lui...


*C'quoi 'core, c'te connerie... Un mago, manquait plus qu'ça !*

Le demi-Orque, haussant un sourcil étonné, voulut observer son congénère, mais il n'y voyait déjà plus rien. Il y eut un bruit de verre brisé, puis des cris et autres sons divers et variés, dont ceux, à nouveau, de coups. Dépité de ne pouvoir constater de visu les dégâts, le roublard prit son mal en patience et s'adossa au comptoir qu'il sentait contre ses reins, écoutant la douce mélodie du chaos, si suave à ses oreilles. Enfin, un petit chaos, mais tout de même appréciable.

Quand enfin le brouillard se dissipa, le fauteur de troubles était en train de s'acharner sur le paysan. Il laissa finalement tomber sa victime inconsciente avant de prendre tranquillement congé de l'assistance en émoi pour gagner sa chambre. L'autre demi-Orque était manifestement en route vers le point névralgique de l’échauffourée, car il n'était plus sur son tabouret, mais au beau milieu de la salle. S'il avait voulu couper court à la rixe, il avait bien joué ses cartes. Mais s'il avait souhaité se joindre à la bagarre... Dommage pour lui. Déçu par la brièveté et l'absence de visibilité du "combat", Grunt, se désintéressant de la scène, se détourna pour terminer tranquillement son repas.

écrit par: Andralucard Mercredi 17 Décembre 2014 à 13h37
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Yelter, Chessenta. Devant le chateau.
Temps : Frais
Moment : Aube



Tous :

user posted imageprès cette altercation ayant rapidement tourné court, le reste de la soirée se déroula sans anicroche, or mis peut-être le regard noir du serveur posé sur Micheletto. La corrélation entre l'absence de son verre et des débris situés un peu plus loin n'avait pas dû être bien difficile à établir.
L'heure venue chacun gagna sa chambre, prêt à se lever tôt le lendemain.

Après un rapide petit-déjeuner, les deux demi-orques se rendirent chacun de leur côté au château de Yelter pour finalement se retrouver ensemble devant lui. Ce situant sur une petite colline surplombant le reste de la ville, il n'avait été point difficile de le trouver pour les deux métisses. Mais avant de pouvoir y pénétrer, il fallait franchir l'enceinte menant à la haute cour et un seul passage le permettait. Il s'agissait d'une grande porte équipée d'un pont-levis. La première était ouverte et le second abaissé, permettant le passage de la douve.

Une file de personnes constituée devant le seuil de la porte attendait devant un petit bureau, derrière lequel un homme semblait écouter les prétendants à la mission. Il y avait visiblement un triage parmi eux et beaucoup se trouvaient éconduit, obligé de retourner en arrière. Ce fut au tour d'une femme, un bambin dans les bras, de se présenter devant le garde assis derrière le bureau.

- Dégage.

- Mais, je peux aider, je peux tout faire, je...

- J'ai dit dégage !

Là-dessus, l'homme fit un petit geste de la main et un autre soldat vint à lui et raccompagna la femme doucement mais fermement de l'autre côté du pont-levis. À la suite de la mère vint un mendiant, puis deux paysans. Tous trois refoulé. Parmi la douzaine de personnes devant Grunt et Micheletto, aucune ne fut prise. Il y avait pourtant, au milieu des fermiers et des gueux, des postulants un peu plus qualifiés, apte à partir à l'aventure. Mais ils furent tout de même congédiés.

Lorsque ce fut enfin le tour des demi-orques, qui arriva plus rapidement que la longueur de la file ne le laissait supposer, le visage bourru du responsable du triage eut l'air de s’illuminer. C'est avec un sourire qu'il les accueillit :


- Ah, enfin des candidats dignes d'intérêt ! Alors dites-moi, mes gaillards, pourquoi devrais-je vous prendre ? Quelles sont vos aptitudes ?

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Dimanche 21 Décembre 2014 à 01h56
Quand il eût fait un sort au contenu de son assiette, Grunt ne s'attarda pas dans la salle, qui avait retrouvé son ambiance d'origine. Il était grand temps d'aller tranquillement digérer ce copieux repas et de prendre des forces : il aurait besoin de toute son énergie pour affronter le jour suivant. Saluant d'un grognement son congénère, qu'il trouvait bien silencieux, il descendit avec effort de son tabouret et gagna à pas lourds la chambre qui lui était réservée.

Sa nuit fut calme et sans rêve, comme presque toujours, et, après une toilette sommaire et une rectification de sa coiffure, le malandrin descendit la volée de marches, avala un léger repas et poussa la porte de la taverne, soupirant à l'idée du chemin qui l'attendait. Sa première expiration dans l'air frais de l'aurore s'échappa en volutes pâles d'entre ses crocs jaunis.


*Grmblmbl... N'a pas idée d'se l'ver aussi tôt...*

Maussade, il s'engagea sur la route pentue qui menait au château en surplomb ; se lever à l'aube avait le don de le mettre dans une humeur massacrante. Quand il parvint à destination, il constata sans surprise la présence du demi-orque rencontré la veille et lui adressa le même grognement qu'alors en venant se ranger dans la file à ses côtés. Patientant sur le pont-levis, la quinzaine de candidats constituait un échantillon hétéroclite, assez représentatif des bas-fonds la ville en contrebas et de la cambrousse environnante. Grunt, toujours taciturne, observait la scène d'un œil éteint, blasé par l'attente anticipée et par l'assortiment pathétique des bouseux dont seul un faible poucentage pouvait se prétendre mercenaire de manière crédible. Il faillit même lâcher un ricanement quand la mère de famille se fit recaler d'office, mais estima qu'il s'agissait d'une déperdition d'énergie inutile.

*Une bonne femme et son minot ? T'espérais quoi, pauv'cruche... ? Tu peux tout faire, aha... Ouaip, du genre récurer les latrines et torcher ton mioche... Et ces gueux... Bah, la concurrence est pas bien rude... Quel ramassis d'merdaille...*

Le grisâtre exhala une nouvelle bouffée de vapeur désabusée, et sur ces pensées peu charitables, après que tous les concurrents eurent été éconduits sans cérémonie, ce fut au tour des deux métisses de s'avancer. La motivation du responsable et la perspective de devoir produire une longue série de mots fatiguèrent d'avance le roublard, qui fourragea paresseusement dans ses cheveux en piétinant. Mais la récompense promise lui revint à l'esprit, aussi se résolut-il à prendre la parole, et, sans se soucier de laisser la priorité à Micheletto, exposa-t-il sur un ton morne :

- Bah, quand on voit les bras cassés qu'z'avez r'calés, j'crois qu'z'avez pas trop l'choix... Comme v'voyez, chuis balèze, et j'ai pas trop d'problèmes pour m'faire entendre. J'réagis vite, j'ai pas mon pareil pour m'sortir d'la mouise, et Tymora m'a à la bonne. Chais passer inaperçu - ouais, même avec ma gueule - et j'peux voir pas mal quand 'fait sombre.

Il évita évidemment de mentionner ses affinités avec Mask. Puis il tapota les deux dagues coup-de-poing qu'il portait sur les flancs.

- Ah, et j'me démerde pas trop mal avec ces bébés, non plus.

Au terme de son laïus, Grunt croisa les bras et attendit le verdict, ou l'argumentaire de son congénère.

écrit par: Micheletto Mardi 06 Janvier 2015 à 16h29
Au fur et à mesure qu'il approchait de sa destination, Micheletto sentait le vent se faire plus en plus pressent. Ce qui n'avait d'abord été qu'une fine caresse rafraichissante s'était à présent mué en morsures glaciales qui descendaient en rafale la colline qui menait au château de Yelter, pliant les arbres et soulevant des nuages de poussières. L'esprit veillant sur la battisse semblait prendre un zèle tout particulier à décourager les arrivants du jour. S'il pouvait lire les âmes, il devait surement voir que certains de ces volontaires pouvaient aussi bien se révéler de précieux supports que des dangers mortels. Pourtant, si c'est bien à ce genre d'individus qu'appartenait le jeune prêtre, il n'était pas homme à se laisser impressionner par quelques funestes augures, quand bien même fut-il capable de les lire. Tout juste se contenta-t-il de rabattre sa capuche et de forcer l'allure.

¤ C'est ton maitre qui m'a invité à la bergerie aujourd'hui, alors ferme là clébard de merde ¤

Il parcouru ainsi, sans plus penser, la distance qui le séparait du pont levis. Son regard vide et les grincements métalliques de son armure, lui donnaient des airs d'automate. Une heure après son réveil, son esprit continuait à s'accrocher avec entêtement à la torpeur que venait de quitter son corps. Qu'ils étaient bons ces moments où le sommeil venait le prendre. Non pas qu'il eut besoin de repos, en fait il n'avait rien fait de fatigant depuis qu'il était entré à Yelter, mais simplement parce que ces instants d'inconscience étaient bien les seuls où rien ne venait assombrir le fil de ses pensées. Mais déjà la vue de quelques habitués de la taverne venait troubler cet état délicieux. Les souvenir de la veille lui revinrent ; la bagarre, la fumée, l'échec de sa manœuvre et ce drôle de demi-orque, maniéré comme une femme. Ce dernier venait d'ailleurs de le rejoindre dans la queue. Le prêtre lui rendit son salut d'un hochement de tête et ce fut tout. Son futur collègue ne semblait pas spécialement disposé à desserrer les dents et dans l'immédiat cela lui convenait parfaitement. Il aurait été en effet dommage de louper les explications baveuses de tous ces traines savates qui s'étaient levé de bonheur pour babiller leurs conneries devant l'examinateur. Que leur impudence l'amusait. On était loin de la morgue du nord, ici la moindre réunion publique, le moindre appel d'offre terminait en émeutes ou en farce grotesque dont on ne pouvait se prémunir qu'en les organisant au petit matin.

¤ C'est le Chessenta... ¤ Pensa Micheletto avec un soupir de plaisir.

Enfin, leur tour arriva. A peine l'examinateur eut-il posé le regard sur eux que déjà l'affaire semblait entendue, ce qui n'empêcha pourtant pas l'autre demi-orque de faire sonner sa gueulante. C'est que sous ses faux aires d'indifférent, il devait bien y tenir à cette place. Il se vendait comme une putain soir de pluie. Le prêtre qui avait d'abord pensé faire un petit discours dans le genre de celui de son camarade, se ravisa donc.

- .sniom ne elueug ednarg al siam lierap tuot iauO

écrit par: Andralucard Lundi 12 Janvier 2015 à 19h59
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Yelter, Chessenta. Dans le chateau.
Temps : Frais
Moment : Aube



Tous :

user posted imagee garde acquiesça lentement du chef après avoir écouté les réponses des demi-orques puis leur indiqua l'entrée derrière lui.

- C'est bon, allez-y. C'est tout droit, attendez dans le grand hall.

Passant derrière la table du responsable du triage, les deux métisses pénétrèrent dans le porche qui menait à la haute-cour. Après la porte principale ils franchirent deux herses relevées et une autre porte ouverte, passant dans un véritable couloir de la mort, cerné sur les côtés par des meurtrières et par le dessus par des assommoirs. En levant les yeux pour voir ses derniers, ils purent apercevoir des soldats les observants.

Une fois sortie de cette longue entrée qu'il valait mieux emprunter en ami qu'en ennemi, ils durent traverser la haute-cour, presque vide en cette heure matinale. Comme annoncé, une autre grande porte les attendait pile en face d'eux, surveillée par deux plantons, pour enfin entrer dans le château en lui-même. À leur approche, l'une des sentinelles ouvrit l'un des battants, laissant entrevoir un grand corridor richement décoré. Quelques secondes plus tard, ils en foulaient le somptueux tapis rouge. Long de presque deux pieds de dragon et suffisamment haut pour laisser passer un géant des collines sans que celui-ci n'ait à se baisser, le couloir d'entrée débouchait sur une vaste salle rectangulaire haute de plafond comme deux étages. En face d'eux, sur les côtés, deux grands escaliers de pierre se faisaient face, permettant d'accéder à une sorte de balcon intérieur, tandis qu'au centre, à leur niveau, se trouvait une grande porte close.

Richement décoré, ce hall ne manquait pas de grandes teintures couvrant les murs afin de les embellirent tout en isolant la pièce du froid, ni de tapis, petites tables et buffets sur lesquels trônaient des pots de fleurs bien garnis. Seuls les sièges semblaient faire défaut. Deux hommes étaient déjà présents dans la pièce : le premier n'était autre que celui qu'ils avaient vu massacrer un paysan dans une rixe de taverne la veille au soir, mais il portait aujourd'hui une armure de cuir clouté et faisait reposer sur son épaule une grande faux, dont l'extrémité dépourvue de lame était reliée à son ceinturon par une chaîne.

Le second, adossé contre un mur, semblait plutôt quelconque. Petit et maigrelet, capuchon rabattu sur la tête, il ne prêta aucune attention à Grunt et Micheletto, alors que le premier avait quand même esquissé un sourire de bienvenue avec un petit hochement de tête.

Un petit moment s'écoula avant qu'un homme d'une cinquantaine d'années descende de l'étage par l'escalier de gauche. Cheveux gris, début de calvitie, il était vêtu d'un long vêtement, semblable à une robe matelassée du même jaune que celui de la ville : Un bliaud sans grand ornement, or mis une ceinture noire à boucle d'or et une broche en argent agrafée à la poitrine, représentant le crâne transpercé d'un glaive, symbole de la cité.

De manière très affable, il les salua :


- Bonjour à vous, messieurs. Yoren Alder, conseiller du roi Grésidur, c'est moi qui vous ai fait venir ici. Je vous ai fait quérir pour une affaire préoccupante : Depuis quelque temps, de fréquentes attaques ciblent nos soldats au sud-est de notre territoire. Ces attaques semblent étrangement se désintéresser des petits villages et voyageurs, excluant l'hypothèse d'un groupe de bandit. Il est clair que l'on s'en prend directement à notre cité pour elle-même.
Cependant, aucun indice sur l'identité des assaillants. Il n'y a jamais de témoins, ni de survivant, ni même de corps ennemi malgré le sang sur les épées de nos hommes, et ceux tués d'un trait en ont vu disparaître le projectile. Le premier coupable qui vient à l'esprit serait l'une de nos cités rivales, toutefois de telles attaques ne leur ressemble pas. Elles préfèrent des assauts de grands envergures et aiment à revendiquer leurs attaques. Mais rien n'est à exclure. Votre mission sera de partir découvrir quelle est la menace et de si possible l'éradiquer. Pour mener à bien cette opération, vous serez accompagné de notre agent, Leogan Selethion.

À son nom, l'homme encapuchonné s'avança et sembla s'intéresser aux autres individus de la pièce pour la première fois.

- Vous serez sous ses ordres, repris le conseiller, mais disposerez de suffisamment de marge de manœuvre. Il est surtout là en tant qu'observateur ainsi que pour mettre ses compétences à l’œuvre pour la réussite de l'entreprise. Naturellement, vous serez rétribué en or pour vos services et aurait même le droit à une prime matérielle en fonction du résultat de la mission. Mais pour cela, nous attendrons le rapport de Selethion. Avez-vous des questions ?

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 14 Janvier 2015 à 13h04
Il semblait que Micheletto fût encore plus fainéant que Grunt : il avait tout bonnement évité de se fatiguer à fournir une réponse... Ce dernier admira le savoir-faire de son congénère, haussant un sourcil vaguement surpris en entendant ses propos.

¤Grande gueule ? Haha ! Si tu savais, mon gars...¤

Il garda toutefois son commentaire pour lui - à quoi bon gaspiller de la salive, quand l'autre découvrirait bien assez tôt combien béant était effectivement son claquoir ? - et se contenta d'un bref rictus en coin. Il semblait que le lanceur de sorts soit aussi peu loquace que lui - ce qui était bien -, et aussi peu enclin à copiner - ce qui était encore mieux.

Après qu'ils eurent obtenu - sans grande surprise - l'approbation du garde examinateur, les demi-orques se mirent en mouvement. Le roublard franchit, mains dans les poches, herses et portes jusqu'à pénétrer dans une sorte de couloir peu engageant, cerné de meurtrières et surplombé d'assommoirs... et de gardes. Comme à son habitude, il observait le décor d'un air indifférent, le visage impassible. Cependant, c'était la toute première fois qu'il mettait les pieds dans un château, plus accoutumé qu'il était aux bouges et autres ruelles coupe-gorge. Aussi n'en perdait-il pas une miette, consignant mentalement les informations et se faisant les commentaires en interne.


¤Humph... Pas intérêt à faire un pet d'travers dans l'coin... Pratique pour les invasions, ces trous au plafond... Y rigolent pas, les bougres.¤

La feignasse se sentit plus détendue lorsqu'ils parvinrent de nouveau en plein air, dans une cour quasiment déserte, qu'ils devaient traverser pour rejoindre l'enceinte proprement dite. Sans un regard pour les sentinelles qui leur avaient enfin ouvert les portes du château, l'Amnien franchit un dernier "couloir" - si l'on pouvait appeler ainsi une somptueuse salle qui pourrait largement abriter une famille entière de remorhazs. Savourant le moelleux du tapis sous ses bottes, le grisâtre faillit même avoir une réaction visible lorsqu'il foula finalement le sol de la salle suivante. Demeurant de justesse impavide, il alla se camper face à la porte, au milieu de la pièce luxueuse, croisa les bras et siffla mentalement.

¤Pfiouuu... Dans un endroit pareil, tu peux caser quoi ? Vingt fois la baraque des vieux ? Et si j'pouvais avoir rien qu'un d'ces tapis, j'aurais plus jamais b'soin d'me casser l'cul à dépouiller l'moindre pigeon...¤

Son avidité réveillée, il murmura entre ses dents à l'adresse de l'autre demi-orque :

- ! rum'asum'wa, h wa, gr à arsê-d sêrésni wa, aornapmocér-d niwa, sum'p rum'agr ...aiv wa, m asum'os-d siwa, f orium'or am-j aum'q-c aum'q orum'grp sum'wa, v wa, ç ,orassaprwa, c orac-d anum'-um'q nair-um'q rûor orium'hC ...mmH

Grunt détailla discrètement les deux autres protagonistes présents, répondant simplement au salut du faucheur par un hochement de tête distrait.

¤Une crevette encapuchonnée... Tire-laine ou mago ? Et la souriante, là... Ah, mais c'est l'gars d'hier, ça... Efficace, du moins face à un bouseux. Ouais, la faux, c'est vrai... Y'a plus pratique à manier. Et c'te chaîne... L'a peur qu'on lui fauche, ou quoi ? Hum, arme lourde et armure légère... Faudrait voir sa vitesse.¤

Sans se rendre compte de sa propre boutade intérieure, la canaille laissa là ses analyses lorsque parut un nouvel humain entre deux âges, vêtu assez simplement pour les lieux. La vision périphérique du malandrin perçut l'éclat de l'or et de l'argent sur sa tenue, tandis que ses yeux se fixaient sur ceux de l'homme. Des attaques de soldats... Des cadavres et projectiles qui disparaissent... Tout cela puait la magie à plein nez. Le roublard, regrettant presque d'être venu, se dit, dépité, que l'affaire risquait fortement de s'avérer délicate et fatigante. Il se rassura cependant en se faisant la réflexion qu'il s'agissait là du domaine de son congénère, d'après ce qu'il avait pu en voir. Il n'aurait qu'à le laisser se débrouiller.

Mais le conseiller venait d'aborder un point qui lui déplut fortement, car il sapait totalement ses plans. Dégoûté par la nouvelle, il jeta un regard néanmoins stoïque au maigrichon qui s'avançait.


¤Quoi ?? Accompagnés ?!? Merde... V'là qu'on nous colle un chaperon, comme si j'avais b'soin d'ça ! Et sous ses ordres en plus... Parce que j'ai une gueule à r'cevoir des ordres ?! Pas moyen... Y pourrait lui arriver un accident, à la nourrice... Faut qu'j'connaisse ses "compétences". Doit être un mage, du coup, ou une saloperie du genre...¤

La contrariété du demi-orque fut suspendue un instant par la mention alléchante de la rétribution, mais revint en force lorsqu'il en entendit la condition, voyant une nouvelle fois ses projets voler en éclats. Il allait falloir la jouer fine. Il opina et prit la parole d'un ton monocorde pour répondre au conseiller, avec un signe de tête pour désigner la demi-portion en question :

- Ouaip. Et si jamais vot' observateur s'fait buter ? On doit lui servir d'gouvernantes, aussi ? Et on fait une croix sur la récompense ? Et sinon, justement... à combien elle s'monte, c'te récompense en or ?

écrit par: Andralucard Mardi 27 Janvier 2015 à 20h50
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Yelter, Chessenta. Dans le chateau.
Temps : Frais
Moment : Aube



Milad :

user posted imagelors qu'il projetait de fuir la guilde des Voleurs de l'Ombre en partant au Nord, peut-être quelque part dans les contrées du Mitan Occidental, voire même jusqu'à Eauprofonde, afin d'être sûr de sa sécurité, Milad finit par arriver dans la ville de Yelter en Chessenta, à l'Est d'Amn. Par prudence, jamais il n'avait fait halte plus d'une nuit, pour semer au mieux d'hypothétiques poursuivants.
Mais, ne pouvant rester indéfiniment en cavale, le roublard se décida enfin à stabiliser sa situation après des mois de fuite, à enfin quitter son état de paranoïa et de peur. Après mûr réflexion, il conclut qu'il lui fallait de l'or, beaucoup d'or. Plus que ce que pouvaient rapporter des rapines pour le compte de la guilde, ou une traîtrise pour la « bonne cause, la cause du Bien ».
Il eut vent d'un appel émanant du conseiller du roi de la cité-État et d'un rendez-vous le lendemain, au château. Château ? Voilà qui assurément promettait une bonne somme d'or.

Il se présenta donc devant l'édifie à l'aube, prêt à prendre un nouveau départ. Sur le pont-levis abaissé, deux gardes retiraient une table. Les questionnant sur la mission annoncée, ils l'informèrent que le recrutement venait de se terminer mais qu'il pouvait toujours tenter de se rendre dans le grand hall, dans l'espoir d'un enrôlement de dernière minute. Ne se faisant pas prier, Milad rejoignit l'endroit en question après en avoir demandé la localisation. Il arriva juste à temps pour entendre le « bonjour » du conseiller.




Tous :

user posted imagee quittant aucunement ses manières affables face au parler du demi-orque, le conseiller entrepris de répondre à Grunt, avec cependant le ton quelque peu hautain du noble conversant avec un rustre illettré, sans toutefois qu'on puisse en déceler le mépris.

- Ne vous en faite pas pour Selethion, il sait se préserver... Pour la récompense, nous parlons d'une base de 400 pièces d'or par tête. Pour la prime, vous pourrez vous servir dans l'armurerie personnelle du roi... en restant dans la limite du raisonnable bien entendu.

Sachant à qui il s'adressait, Yoren Alder insista bien sur le quatre-cents ainsi que sur le mot prime afin de bien mettre en évidence la seule chose qui intéressait ses interlocuteurs.

- Encore des questions ? Sinon je pense que vous partez sur-le-champ. N'est-ce pas Selethion ?

L'intéressé n'émit qu'un hochement de tête pour toute réponse.

écrit par: Milad Mercredi 28 Janvier 2015 à 12h48
Parti d’Athkatla en précipitation, le voleur voulait mettre le plus de distance possible entre lui et sa ville natale et dépassa vite Grimmor. Sa destination était Eauprofonde, l’Ouest le rassurait et il était attaché à l’océan. Le problème c’est que les voleurs de l’ombre aussi voyageaient et faisaient du trafic sur la cote des épées, c’est pourquoi Milad ne s’approchait pas de près ou de loin des rivages.

Très vite il tomba sur un marchand itinérant originaire de Purskul, il n’avait pas grand-chose à vendre et encore moins à se faire voler. Ce dernier marchait dans la même direction que Milad et c’est tout naturellement qu’ils partagèrent d’abord une conversation puis un repas et enfin Milad décida de protéger son compagnon de route pour qui il s’était lié d’amitié. Cachant son passé et sa direction à son camarade, le fugitif fut confondu lorsqu’un beau jour ils arrivèrent à Eshpurta. Cette ville faisait bien la frontière de l’Amn mais non pas au Nord là ou Milad pensait aller mais à l’Est.

Même s’il n’était pas dévot, il prit ce résultat avec philosophie comme un signe de Mask. Fort de cette agréable expérience avec ce marchant Purskullien, Milad se proposa en tant que garde du corps pour des caravaniers traversant les Plaines étincelantes. Si la paye était étincelante le paysage valait beaucoup moins le coup, des prairies à perte de vue et rien d’autre. Voyageant toujours plus au soleil levant, les steppes laissèrent la place à une longue vallée aussi monotone que le plat pays. Il atteignit Hlondeth ville côtière bordant le Bief de Vilhon non sans une certaine satisfaction.


¤ Enfin je retrouve l’air marin, mais il y a quelque chose qui me semble différent ici.¤

Le roublard ne quitta pas les caravaniers sans leur voler une ou deux étoffes qu’il revendit sans attendre à un prix modique, déformation professionnel diront certain. Excité par la curiosité et déçu par ces derniers paysages, il était trop loin pour faire demi-tour. Il est vrai qu’il n’avait plus jamais revu ce géant fouineur ( hrp.gif Cf : Test de Tyr) mais il se sentait toujours pas libre ici et il s’était sentis surveillé tout le long de son évasion d’Amn. Il n’eut pas de mal pour trouver une place de marin sur un petit bateau marchant faisant la navette avec Samra. Le Bief n’avait rien à voir avec la mer des épées ou les vagues peuvent briser un bateau de leur tranchant. La traversé se fit en une semaine et rien de particulier à raconter ne se passa.
Dès son débarquement Milad fut pris à parti par un négociant en vin un peu rustique.

- Toi là, tu n’as pas l’air d’être de la région. Tu cherches à gagner quelques pièces ?
- Biensur. Répondit le voleur n’ayant pas encore touché son solde de marin.
- Je dois apporter ce chargement à Yelter ou les soldats raffolent de mon vin. Tu me protèges et je te fais boire.

¤Voilà un travail pour moi, être payer et boire du vin, pourquoi ne suis-je pas parti plus tôt d’Athkatla¤

- Mais je veux une couronne d’or par jour. Réclama le roublard qui espérait lui en voler le double.
- On verra, fais déjà tes preuves. On part demain à l’aube, rejoins moi ici sinon je pars sans toi.

Milad récupéra sa pauvre paye de mousse et se présenta le lendemain matin au lieu de rendez-vous. Le scénario parfait s’écroula, 5 autres gros bras étaient là et le marchand leurs donna l’ordre de se surveiller les uns les autres autant que de contrôler la route.

La route était longue entre le Chondath et le Chessenta et ce n’est que le 5 Mirtul 1373 que la petite troupe arriva aux portes de Yelter avec deux compagnons en moins. Ce qui se passa durant ce mois et demi de chevauché restera un secret.

Il régnait une ambiance particulière dans cette ville. Les défilés militaires excitaient la foule mais pas comme dans les bas quartiers d’Athkatla, ici la plèbe acclamaient cette démonstration de force. Milad commençait à se demander si Mask ne lui avait pas joué un sale tour, le futur le lui apprendrait.
Il abandonnait ses camarades de voyage avec autant d’argent qu’il les avait rejoint à Samra. Sur le marché de la ville, il entendu parler d’un contrat avec les autorités de l’état, que de chemin parcouru depuis qu’il avait quitté Athkatla… il n’avait pas les moyens de choisir ses employeurs et peut être même que l’opération serait intéressante. Une cité capable de monter une telle armée doit posséder des coffres remplis d’or et d’autres richesses. Il irait le lendemain voir de quoi il en retournait mais il lui restait plusieurs bouteilles de vin destiné aux soldats à boire avant d’aller dormir.
Son réveil à l’aube fut pour le moins embrumé par les effluves de vin. C’est hagard et en retard qu’il se présenta au château, croisant les candidats refoulés. On l’envoya au grand hall sans passer le premier test ce qui attisa ses premières suspicions. La découverte de ce patchwork de vagabonds, brigands et autres aventuriers l’interpela mais c’est la promesse d’une fortune et d’une prime qui confirma ses soupçons.

Le voleur restait discret mais écouta avec attention l’orque batailler. Il commença par toiser les soldats puis passa en revue chacun des candidats à l'aventure.


¤ Il s’agit d’une mission suicide, ils ne payeront pas une pièce de cuivre car personne ne reviendra vivant… L’histoire est écrite par les vainqueurs et il semble que dans le lot certains ne soient pas aussi stupide que les autres tampis si ce ne sont pas les plus beaux.¤

Tranquillement Milad s’approcha du négociateur aux dents longues. S’il n’était pas rare d’entendre grogner des orques, les hommes avaient rarement une oreille attentive à leur égard. Une tel force de persuasion devait faire partie des proches du voleur amnien même si elle manquait un peu de diplomatie. Arrivé à sa hauteur, il se positionna à coté les mains dans le dos, il remarqua alors que l’orque faisait bien 15cm de plus que lui. Cela le rassura et confirma l’intérêt de son choix d'alliance.

Milad secoua la tête pour signifier à Yoren Alder qu'il n'avait pas de question et qu'il était prêt à se mettre en route.

écrit par: Micheletto Vendredi 06 Février 2015 à 03h52
Le passage du couloir menant à la haute-cour du château fit forte impression sur Micheletto. Ils étaient à présent sur le point de pénétrer dans le cœur du pouvoir en Yelter et les avertissements silencieux qui se lisaient dans les regards des gardes ne laissaient aucun doute quand à la précarité de leur situation. C’était le genre d’installation qui vous faisait prendre conscience de toute l’insignifiance d’un individu isolé face à une cité-état. Et d’ailleurs pas uniquement celle d'un individu. Combien de hordes d’orques une telle citadelle était-elle susceptible de mettre en échec ? C’est par ce genre de petites astuces, corridors piégés, meurtrières et assommoirs en tous genres, que les humains parvenaient à se maintenir en tant que race dominante de Fearun. Que valaient réellement les dix-mille orques de la tribu de la Pointe Enflammée dans un monde hérissé de si puissantes forteresses ? Cette pensée plongea le jeune prêtre dans une profonde mélancolie. Pendant trois ans il s’était consacré corps et âme à la cause orque et ce n’était que maintenant qu’il l’avait quitté qu’il en percevait tout le caractère dérisoire. Les hordes pouvaient bien cracher des flots ininterrompus d’orques, ces torrents d'acier finiraient à chaque fois par se briser sur ces falaises de pierre que des humains prévoyants s’étaient donnés la peine d’ériger. Un jour peut-être, un homme à poigne finirait-il par faire de ces foules braillardes et indisciplinées de véritables armées, mais cet homme ce ne serait pas lui. Sa destiné venait de prendre un cap qui interdisait ce genre d’espoir, aussi, comme un marin qui quitte une terre qu’il est certain de ne jamais revoir, il sentait poindre en son cœur le spleen des adieux.

La voix de Grunt le tira de ses pensées. Ce dernier semblait définitivement l’avoir adopté comme compagnon d’infortune. L’idée ne lui déplaisait pas, ou plutôt il ne lui déplaisait pas de voir son nouvel acolyte prendre les choses de la sorte. Pour sa part Micheletto préférait encore réserver son jugement sur ce drôle d’oiseau. Quoi qu’il en fût, il fallait bien admettre qu’il avait le mérite de l’amuser. Son commentaire sur les tapis lui arracha même un petit sourire. Ils mettaient les pieds dans la demeure du roi de la principale puissance militaire d’Akanal, et tout ce qui tracassait ce petit caïd de guinguette c'était les tapis ? A quoi il s'attentait, à reconnaître le paillasson de sa mère ? Pour sa part, loin de s’arrêter à la décoration de la pièce, le clerc porta son attention sur les deux hommes qui attendaient déjà dans le hall. Si le premier était trop chétif pour mériter sa considération, l’identité du second ne le laissa en revanche pas indifférent.


¤ Ah mais c’est l’enfoiré d’hier soir. Et bin, faut douter de rien pour manier la faux en journée et se foutre d’la gueule des contadins le soir ¤

Il lui rendit son salut d’un simple hochement de tête avant de s’adosser au mur le plus proche. C’était donc avec ces salauds là qu’il allait partir en mission. A voir leurs têtes de gibier de potence c’était bien le diable s’il y en avait un réglo dans le tas. Enfin, mieux valait quand même en avoir le cœur net avant de signer. S’agissait pas se faire baiser une seconde fois. Et puis, après tout, peut-être allait-il trouver parmi ces traîne-savates sa première victime à corrompre. Il posa donc la main sur son nouveau symbole sacré - une gueule garnie de crocs serrant la lame d'une épée – et lança coup sur coup deux sorts qui ne manquèrent pas d’attirer l’attention des autres aventuriers présents dans la salle. Il regarda alors chacun d’eux avec une attention renouvelée.

¤ Alors, voyons un peu ce qu’on a là ¤

A peine eut-il commencé son inspection que deux autres individus firent irruption dans la salle.

¤ Bingo ! ¤

Yoren Alder, puisque c’est ainsi que se nommait le premier, commença donc à les instruire sur la raison de leur présence. Micheletto pu constater une nouvelle fois la désagréable tendance qu’avaient les humains à systématiquement confier la charge des opérations au plus freluquet de la bande. Un tropisme que Dieu merci, les diables n’avaient pas à se reprocher. Bien évidemment Grunt ne put s’empêcher de l’ouvrir, mais pour une fois il n’allait pas être le seul. D’un pas lent le prêtre se décolla du mur pour prendre place au centre de la pièce.

- Pourquoi nous ? La ville est pleine d’hommes en armes. Si c'est parce que vous cherchez des gars prêts à se salir les mains pour la cause, moi je veux bien mais va falloir nous couvrir derrière parce que mes quatre-cent pièces d’or c’est pas au bagne que je compte les dépenser.

Lance Détection du Bien et Détection du Chaos.

hrp.gif Sorts de la journée :
- Lvl 0 : Détection de la magie ; Lecture de la magie ; Assistance divine ;
Détection du poison
- Lvl 1 : Détection du Bien ; Détection du Chaos ; Injonction ; Brume de dissimulation ; Agrandissement

écrit par: Andralucard Mercredi 11 Février 2015 à 17h03
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Yelter, Chessenta. Dans le chateau.
Temps : Frais
Moment : Aube



Tous :

user posted imageoren Alder allait mettre fin à la séance quand Micheletto envoya sa question. Non dérouté, le conseiller répondit toujours de manière affable.

- Effectivement nous avons suffisamment d'hommes, mais ceux-ci ont d'autres tâches à accomplir qui, contrairement à la vôtre, ne peuvent être confiées à des mercenaires. De plus, les attaques n'ayant concerné que nos soldats, vous devriez courir moins de risques et avoir plus de facilité. Et je vous assure que vous ne risquerez pas la prison.

Il s'autorisa un sourire avant d'ajouter :

- Satisfait ? Bien. Je dois vous laisser, bonne chance.

Il quitta tranquillement la salle, les laissant seul avec le dénommé Selethion. Celui-ci les intima de le suivre vers la sortie du château.

- Venez. Nous partons tout de suite pour le sud-est. Avez-vous des chevaux ? Des provisions ?

Il marqua une courte pause ne laissant pas le temps à ses interlocuteurs de répondre avant de poser une nouvelle question : Les noms de chacun. Visiblement plus préoccupé par la mission et peu doué pour les contacts sociaux, l'homme en avait oublié les présentations élémentaires. Le premier à lui répondre fut le porteur de faux. Un individu a la musculature sec qui arborait un sourire que l'on pourrait qualifier de « psychopathe ». D'ailleurs, tout dans son attitude laisser deviner un penchant pour le meurtre et une certaine passion pour la mort d'autrui. Micheletto était renforcé de cette idée par le résultat de ses sorts. Il se distinguait nettement des autres, plus proche de lui.

- Megrert. Et ouais j'ai un canasson, si on peut appeler ça comme ça.

écrit par: Milad Vendredi 13 Février 2015 à 12h09
La dernière réplique de Yoren conforta Milad dans ses aprioris mais garda son profil bas afin de ne pas révéler ses soupçons à son client ainsi qu’à ses camarades. Le voleur regarda repartir le vieil homme comme il était venu. Le dénommé Selethion enchaina tout de suite sur les présentations.
Le premier à se présenter fut Megrert, cet individu intrigua à Milad tout de suite. Etait-ce la faux qui lui servait d’arme ou son sourire pernicieux mais un tel stéréotype devait cacher quelque chose de plus profond. D’abord Milad gardera ses distances puis apprendra à connaitre cette créature pour se faire son propre opinion.


- Milad de Purskull… en Amn si vous ne connaissez pas. Il marqua un temps d’arrêt pour scruter les réactions, puis termina. Je n’ai pas de monture, j’ai revendu la pauvre bête à mon arrivée. Pour les provisions il faut que je refasse le stock mais ça ne devrait pas prendre longtemps.

¤ Les meilleurs mensonges sont ceux basé sur des faits réels… En plus il est improbable que je rencontre quelqu’un d’affiliée à la guilde des voleurs de l’ombre ici dans les contrées du Mitan… On ne sait jamais… Ça pourrait être moi qui les y ferais venir. ¤

La petite troupe continuait sa déambulation dans les couloirs sinueux du château en direction des écuries semblait-il. Un fois présenté au groupe le voleur se replaça en queue du cortège.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 13 Février 2015 à 14h28
Les yeux rivés sur la nuque de Selethion qui les guidait vers la sortie, le roublard ruminait la réponse du conseiller. Un chaperon gênant... et quatre cent pièces d'or. Et une prime. De l'armurerie du château... Juteux. Bien plus que la plus juteuse de ses rapines passées. Il jeta un coup d'œil en coin à l'humain qui était arrivé en retard et s'était, l'air de rien, rangé près de lui. Aucun trait bien particulier à première vue... Les espèces de cônes d'énergie créés sans semonce par son congénère lui avaient fait froncer les sourcils et reculer un pied. Une main sur chaque dague, il avait observé d'un air mauvais le lanceur de sorts.

¤ A quoi y joue, çui-là... ¤

Mais l'absence d'effets visibles et de réaction défensive de la part des autres présents avaient tôt fait de le désintéresser de l'affaire, claquement de langue désapprobateur à l'appui. Quel poseur... Il avait fourré à nouveau ses mains dans ses poches pour observer la suite des évènements. La réponse à la question posée par le prêtre semblait évidente. Si les commanditaires faisaient appel à des mercenaires, c'était bien parce que leurs hommes étaient justement les cibles des attaques et qu'il valait mieux laisser à d'autres le soin de se salir les mains... ou de se sacrifier.

Le faucheur était à présent en train de répondre aux questions de l'encapuchonné, lui aussi laconique et direct. Pour une fois, il semblait qu'il n'y eût pas l'un de ces insupportables babillards dans l'équipe. Les brasseurs de vent avaient une fâcheuse tendance à crisser désagréablement aux oreilles de l'Amnien, lui donnant une irrésistible envie de leur faire avaler leur mâchoire - pas nécessairement par la bouche. Il ne fit pas l'effort d'essayer de retenir le nom du pécore au regard torve et au sourire perturbé, qu'il aurait de toute façon oublié d'ici quelques lieues.


¤ C'gars-là... tss, j'lui confierais même pas mon godet, y s'rait capable d'faire tourner la biniouse d'dans juste en lui montrant ses foutus chicots comme ça... ¤

Le maladrin écouta ensuite la réponse du retardataire et haussa brièvement un sourcil à la mention de sa provenance. Un autre Amnien, et de Purskul, en plus... Surprenant. Et intéressant. Mise à part cette légère manifestation, le demi-orque demeura toutefois impassible, jaugeant tout de même l'humain. Inutile de dévoiler ses cartes dès à présent ; moins on en savait sur lui-même, mieux cela serait. La métropole était vaste, certes, mais l'homme, vu son apparence, n'avait pas l'air d'un combattant officiel issu des hautes sphères et nul doute que s'il était ici, il n'était pas un simple gars du peuple. Or, le milieu criminel de la ville brassait des individus qui finissaient généralement par se croiser, et celui-ci ne lui disait absolument rien. Ni son nom, d'ailleurs. Cela pouvait signifier qu'il fût soit particulièrement discret (ce qui serait tout à son honneur), soit nouveau dans la profession, soit qu'il les menait en bateau. Il faudrait qu'il se renseigne, mine de rien.

Grunt prit la parole à la suite de Mergert et Milad, pour annoncer à son tour d'un air sombre :


- Grunt. Pas d'canasson. J'ai à grailler pour une d'mi-douzaine d'jours.

Il arrivait fréquemment que son prénom passât pour un grognement - c'était d'ailleurs ce qui l'avait inspiré. Mais peu importait au grisâtre, qui préférait ne pas être appelé du tout, de toute façon.

écrit par: Andralucard Dimanche 01 Mars 2015 à 19h44
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi



Tous :

user posted imagene fois la petite compagnie d'aventuriers approvisionnée et équipée, elle se mit en route vers sa destination, quelque part au sud-est de la cité. Le début du trajet se fit au milieu des champs, sur une vaste plaine rempli de vie : fermiers, agriculteurs, marchands, patrouilles de soldats... Les environs ne manquaient pas d'animation, même en cette heure matinale. Toutefois, à mesure que le soleil grimpait vers son zénith et que le groupe s'éloignait de Yelter, l'activité humaine se fit de plus en plus rare. Après une rapide pause-déjeuner, le milieu de l’après-midi les vit pénétrer dans une épaisse et sombre forêt qui demeura cependant facilement empruntable. À en croire Selethion, il s'agissait du lieu des attaques et un petit campement fortifier les attendait. Il fallut encore trois quarts d'heure pour atteindre ledit campement. Agencé dans une clairière, il était constitué de quelques tentes entourées d'une palissade de bois.

Leur guide, qui n'avait pas daignait leur expliquer plus en détail cette étape de leur voyage, salua les sentinelles et fit pénétrer le groupe à sa suite, dans l’enceinte du camp. Se dirigeant droit vers le centre, il entra dans ce qui semblait être la tente de commandement, à en croire sa localisation et sa taille. Juste avant de disparaître à l'intérieur, il demanda affablement aux mercenaires d'attendre à l'extérieur.

Les aventuriers attirèrent le regard des soldats présents, mais aucun ne s'attarda. Tous avaient visiblement de quoi s'occuper. Rapidement des éclats de voix éclatèrent dans la tente de commandement entre Selethion et celui qui devait certainement être le commandant. De ce qu'ils purent discerner, le second semblait ne pas voir d'un très bon œil l'emploi de reîtres tandis que le premier paraissait s'attendre à voir une autre personne, apparemment d'accord avec cette idée et avec qui tout était prévu.

Finalement Selethion sortit furibond de la tente et leur intima une nouvelle fois de patienter sur place. Tandis qu'il s'éloignait, un autre homme sortit à son tour. De forte carrure, il possédait une longue chevelure noire et son visage revêtait une grande balafre qui passait par son œil droit, décoloré. Une ancienne blessure lui avait visiblement emporté la vision de cet œil. Alors qu'il regardait Selethion s'éloigner, les aventuriers purent l'entendre grommeler à voix basse.


- Grmmbl... bouffon, on peut se débrouiller seul ...

Son œil valide se posa alors sur les mercenaires, après un court silence il engagea la conversation :

- Vous devriez vous méfier. Y a des oiseaux qui vaut mieux pas côtoyer.

écrit par: Milad Mardi 24 Mars 2015 à 11h54
Milad aimait les hommes honnêtes, non pas parce qu’il apprécié la vertu mais parce que ce type de personne était très prévisible. La balafre qui coupait le visage de cet homme était un signe supplémentaire de son dévouement et de sa loyauté envers l’état. Ce commandant avait dû monter les échelons de l’armée à la sueur de son front et au sang versé contrairement aux planqués du chateau. Le conseil de cet homme restant sans réponse, le voleur fit un mouvement de tête en direction du militaire. C’était ce genre de signe qui voulait dire « Je vois ce que tu veux dire, je le sais et je tacherai de rester méfiant.»

Milad jeta un rapide coup d’œil à ses camarades d’aventure, mais personne ne semblait vouloir en savoir plus. Il était peu probable que ce soit la loyauté envers leur nouvel employeur qui les retenait, peut-être se méfiaient-ils encore plus de ce nouveau personnage.
¤ Ces brutes n'ont que deux choses en tête le sang et l'or dommage pour eux ils ne gouterons surement pas au second. ¤

Le roublard brisa enfin le silence :

"Vous connaissez le chef ? Y a-t-il des histoires qu’on devrait connaitre ?"

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mardi 31 Mars 2015 à 13h29
Tout comme l'animation autour d'eux, les pensées ruminées par Grunt s'étaient raréfiées au fil du temps. Au vu du patent manque de conversation de ses compagnons de route - mutisme tout à fait appréciable au demeurant -, il s'était laissé glisser dans de soyeuses rêveries garnies d'or et de joyaux, puis vers un bienheureux semi-néant mental qui seyait à merveille à son incommensurable cagnardise.

Une fois parvenus sur le théâtre des attaques qui les amenait dans cette dense sylve, ils avaient poursuivi leur cheminement jusqu'à faire enfin halte dans un campement gardé et sommairement fortifié de palissades. Sans un regard pour les sentinelles - la présence de soldats le faisait toujours grincer des dents -, le demi-orque continua à suivre jusqu'à l'entrée de la plus vaste tente du bivouac. Il était de plus en plus persuadé que l'homme faisait partie de la fourbe engeance des thaumaturges. Il sortit enfin de son indifférente apathie en entendant les éclats de voix : voilà un évènement qui méritait quelque attention.

Si leurs commanditaires n'étaient même pas fichus de se mettre d'accord sur leur présence... les remous et autres intrigues politiques le laissaient de marbre, mais s'ils pouvaient servir sa cause, il était de bon ton d'y prêter une oreille attentive. Puis le maigrichon ressortit, manifestement dans tous ses états, suivi peu après par le probable maître des lieux.

Ce genre d'olibrius inspirait tout autant de méfiance au malandrin que les mages et autres lanceurs de sorts sournois. Il semblait du genre à se ruer au combat, droit dans ses bottes et tracté par sa cause, et pourrait s'avérer un guerrier redoutable. Les mains dans les poches, Grunt jaugeait le borgne qui ronchonnait contre l'autre rachitique, puis se fendait d'un irréfragable conseil pour les mercenaires.


¤ Apprends-moi un truc que j'sache pas, l'balafré... Comme si on avait l'putain d'choix. ¤

Avec un grognement d'approbation suffisant, l'Amnien croisa les bras en se disant que le gringalet devrait peut-être se méfier également d'eux. Sa vision périphérique perçut le regard interrogateur de l'humain, mais il n'y répondit pas. Les dissensions internes de leurs employeurs ne le concernaient qu'à partir du moment où ils influençaient leur mission et la récompense. En l'occurrence, la méfiance du défiguré l'interpela, dans la mesure où les plans pourraient s'en voir modifiés. Et voilà que leur compère avorton jouait les curieuses. Le roublard, mine de rien, tendit l'oreille.

¤ Humph... la d'mi-portion a pas tort. Pis si c'zigue-là peut nous cracher du soltif, ça pourra p't'être nous rencarder sur les points faibles d'l'aut' bayafeur... ¤

écrit par: Andralucard Vendredi 03 Avril 2015 à 14h34
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi



PARCHEMIN
Test de détection de Grunt : 14(d20)-1 = 13 vs (???)
Test de détection de Milad : 14(d20)+6 = 20 vs (???)
Test de détection de Micheletto : 6(d20)+3 = 9 vs (???)
Test de détection de Megrert : 7(d20)-2 = 5 vs (???)


Tous :

user posted imageah... tout ça, vous, c'est son idée, c'est inutile mais Môssieur à insisté et pas qu'un peu. Et vu qu'il possède une certaine influence à la Cour, qu'on le prend pour plus puissant et indispensable qu'il ne l'est réellement, bah ils écoutent ses « conseils » même quand tout le monde dit l'inverse... C'est un type louche qui sait s'attirer les faveurs des bonnes personnes et... tiens le voilà qui revient.

L’œil valide du commandant se posa au-dessus de l'épaule de Grunt pour voir Selethion revenir. Celui-ci interpella les aventuriers avec un simple « On part ». Ils quittèrent ainsi le campement sans plus d'explication avec pour seul au revoir un grommellement du chef de camp. Il fallut attendre une dizaine de minutes avant que leur guide ne leur adresse la parole.

- Bon, désolé pour tout ceci. Mais ça ne devait pas se passer comme ça. On va continuer encore quelque temps et on discutera loin de toutes oreilles indiscrètes. Venez.

Parcourant la forêt sur leur monture pendant une petite heure supplémentaire, ils finirent par arriver près d'une tour en ruine. Haut d'un pied de dragon et d'un diamètre équivalent il devait s'agir d'un ancien avant-poste abandonné depuis maintenant des siècles. Le lierre en recouvrait la plupart des pierres et par endroits on apercevait de larges fissures mais la bâtisse semblait encore solide.

Démontant à distance de l'édifice, Selethion confia les rênes de sa monture à Milad.


- Attachez les chevaux puis rejoignez-moi à l'intérieur, je pars l'inspecter en éclaireur voir s'il n'y a personne.

L'ordre accompli les aventuriers s'en allèrent rejoindre Leogan dans la tour. Celle-ci n'avait plus de plafond, seulement une sorte de chemin de ronde interne situé à mi-hauteur auquel on pouvait accéder via un escalier encore debout. Les invitants à s'asseoir sur les quelques grosses pierres tombées sur le sol, il se cala dans l'encadrement de la porte puis commença à leur expliquer la situation, sans détour.

- Comme je vous l'ai dit ça ne devait pas se passer comme ça. Au campement nous aurions dû rencontrer un autre commandant et ses hommes mais ils ont été relevé à la dernière minute sans que l'on m'en informe. Je vais être directe avec vous : Je travail pour l'autre camps. Avec cet autre commandant et ses hommes nous devions attaquer un lieu stratégique de Yelter pour prendre l'ascendant. Vous, que j'ai fait recruter sous un faux prétexte, deviez servir à gonfler les effectifs. J’espérais plus de mercenaire mais ce cher Yoren n'a pas voulu m'en accorder plus. Pour l'attaque, c'est un peu compromis, mais vous pouvez encore m'être utile. Je pense me rendre à Prestine pour m'entretenir avec un contact pour la suite. Venez-avec moi, vous serez tout aussi bien payé, voire mieux.

Alors que Selethion parlait et leur exposait sa proposition, Milad perçu un bruit infime en provenance du chemin de ronde. Il y avait un certain nombre de personnes dissimulées là-haut, il en était certain. Leur éclaireur n'avait pas bien fait son boulot ou alors il savait pertinemment qui se cachait au-dessus d'eux. Quoi qu'il en soit, il fallait être prudent, très prudent...

écrit par: Milad Lundi 06 Avril 2015 à 11h35
La distance mise entre les mercenaires et les troupes régulières en fractions dans ce camps, rassura Milad. Si ce Leogan Selethion semblait être un personnage controversé dans son monde, il était claire que l'unanimité était faite dans cette troupe de coupe-jarrets, ils s'en méfiaient comme de la peste depuis le début. Mais une fois en infériorité numérique le soldat ne représentait aucun danger aux deux orques et aux deux humains alliés de circonstance.

Alors que Selethion refourguais les rênes de sa monture à Milad, ce dernier se senti un peu vexé mais pris sur lui.
Le voleur savait très bien que si Selethion pouvait se permettre ce genre d'attitude de part son statue d'employeur, les autres allaient profiter de l'occasion pour reléguer Milad au rang de sous fifre. Mais il se ressaisit:

¤Pas de vagues, c'est le premier jour.¤

L'instant d’après ils étaient tous à l’intérieur de la tour. Alors que leur employeur révélait enfin son vrai visage de traitre et que milles questions traversaient la tête du voleur amnien, il perçut du bruit en hauteur.


"Ya quelqu'un là haut" chuchota il à ses 4 compagnons.
"Ils sont même plusieurs... c'est qui?" demanda Milad dans l'urgence à Selethion qui semblait leur cacher encore des surprises.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 08 Avril 2015 à 22h57
Manifestement, le borgne ne pouvait pas encaisser le gringalet. Quant à ses propos... s'agissait-il d'une bête jalousie, d'une rivalité politique, ou de soupçons fondés ? Grunt n'aurait guère l'occasion de le découvrir, pour l'heure, car le concerné revenait. Soupirant intérieurement, le malandrin suivit le mouvement sans un mot, peu intéressé par les justifications de Selethion. Il commençait déjà à en avoir assez d'être trimballé à droite et à gauche par un freluquet arrogant, mais la carotte de la récompense maintenait son humeur à un niveau relativement placide.

Les fesses endolories par la chevauchée, moyen de déplacement auquel il ne s'habituerait jamais mais qui avait au moins le mérite de lui éviter la fatigue, il observa avec méfiance la sylve autour d'eux. Quel meilleur endroit qu'une forêt pour tendre une embuscade ? Mais le trajet se passa sans heurts et ils parvinrent devant ce qui avait autrefois été une tour mais avait manifestement connu des jours meilleurs. Le maigrichon traita le roublard humain comme un laquais en lui assignant une basse besogne, et le demi-orque dut fournir un effort conséquent pour résister à l'envie de lui remettre à son tour les rênes de son canasson, histoire de le chatouiller un peu plus. Une fois leur nourrice partie, Grunt arqua un sourcil et lança à Milad en attachant sa propre monture à un arbre :


- Bah alors, Joséphine, on joue les larbins ? T'as pas envie d'te l'farcir, l'aut' avorton ? Interrogea-t-il d'un air gouailleur en désignant d'un vague signe de tête la direction de la tour.

Les questions étant purement réthoriques, il ne s'attarda pas et rejoignit la tour avec ses compagnons de route. L'arrière-train endolori, il dédaigna les sièges de fortune suggérés par Selethion et préféra se camper sur ses jambes, bras croisés, pour écouter ce que ce dernier avait à leur dire.

Le bougre n'inspirait certes pas confiance, mais il avait le mérite d'être direct. Ou pas ? Grunt ne laissa rien transparaître, mais se mit à gamberger furieusement : tout ceci pouvait très bien être une mise en scène destinée à tester leur loyauté, tout comme la vérité. L'homme les avait mis un peu trop facilement dans la confidence à son goût, et le murmure de Milad confirma ses doutes. Réagissant directement à l'information, tous les muscles de la brute se contractèrent, et tandis que son acolyte interrogeait leur "hôte", il découvrit ses crocs dans un rictus agressif et posa les paumes de ses mains sur ses dagues, sans les dégainer.

Pour entériner les questions de l'humain, dans une posture clairement pugnace, il grogna d'une voix sourde mais parfaitement audible à l'intention de l'homme maigrelet :


- Tu f'rais mieux d'te grouiller d'répondre au p'tit gars s'tu veux pas t'retrouver avec un trou là où y d'vrait pas y en avoir, l'bonimenteur. C'est quoi c't'embrouille ?


hrp.gif Test d'intimidation sur Selethion (+9)

écrit par: Andralucard Lundi 13 Avril 2015 à 11h15
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi



PARCHEMIN
Test d'intimidation de Grunt : 2(d20)+9 = 11 vs ???
Attaque sur Milad : 9(d20)+4 = 13 vs 17
Attaque sur Grunt : 3(d20)+4 = 7 vs 14



Tous :

user posted image’attitude de Grunt n'eut pas l'air d'effrayer Selethion plus que de raison mais il fit tout de même un pas en arrière qui le mena sur le pas de la porte de la tour.

- Je vois, on sort les crocs. Mauvaise réponse. On ne peut pas vraiment faire confiance à des mercenaires, hein ? Désolé mais je vais prendre votre attitude pour un refus. Tant pis, je jouerais la carte de la prudence et irais seul à Prestine, et si j'ai besoin de gros bras à l'avenir je recruterais d'autres personnes plus aimables. Je ne vous dis pas aurevoir. ALLEZ-Y !

À son cri il y eut du mouvement en haut, puis un bruis de chaîne raisonna de l'intérieur du mur. Soudain une lourde herse rouillée entrava l'ouverture, les séparant de leur ancien guide.
Un rire tonitruant se fit entendre du chemin de ronde au-dessus de leur tête.


- HAHAHAHA !!! Tans mieux, je préfère ce genre d'issus !!!

Un humain apparut de l'étage. Grand, chauve, il n'avait pour seul vêtement qu'un pantalon de cuir. Son torse nu dévoilait une musculature impressionnante ainsi que de nombreux tatouages de couleur verte qui s'étendaient aussi sur son crâne et son visage enragé. Il tenait dans ses mains une très longue et large épée qui semblait pouvoir les trancher en deux d'un seul coup. Voilà un adversaire qu'il ne fallait pas prendre à la légère.

- HAHAHA ! Je suis Kartz et moi et mes frères allons vous saigner, hurla-t-il de sa grosse voix tout aussi impressionnante que sa stature,
! rhizahc rwuivet'l vet'd wawuitov-zvet'wawahizapvet'r ,wavet'rèrf wavet'm y-zvet'llza
Des cris beaucoup plus aigus et stridents se firent entendre et bientôt débaroulant de l'escalier ils arrivèrent. Plus petits qu'un homme, ils avaient un faciès hideux et une peau tirant entre le verdâtre et le brunâtre. Habillé de cuir sombre et sale, leurs petits yeux dénués d'intelligence les regardaient avec une certaine méchanceté. Des gobelins.

Six se déployèrent en arc de cercle autour des aventuriers, et se préparèrent à lancer l'assaut. Le premier d'entre eux s’élança sur Milad et tenta de lui asséner un coup d'épée que le roublard esquiva sans mal. Un second chargea Grunt avec sa morgenstern mais n'eut pas plus de chance. Le combat était engagé.



hrp.gif Voici l'ordre d'initiative pour le combat (merci de le respecter pour les posts) :
Gobelin 4
Gobelin 1
Milad : 9(d20)+4 = 13
Gobelin 6
Micheletto : 9(d20)+2 = 11
Megrert : 7(d20)+2 = 9
Gobelin 5
Grunt : 1(d20)+4 = 5
Gobelin 3
Gobelin 2


Et voilà un plan moche (mais fait avec amour) pour vous aider. Il n'y a pas de quadrillage (assez laid comme ça) mais vous pouvez tous les atteindre en 1 round. En jaune Grunt, en bleu Micheletto, en orange Megrert et en rouge Milad. Pour l'instant Kartz est en haut. Vous avez eu le temps de dégainer vos armes.

écrit par: Milad Lundi 13 Avril 2015 à 15h32
Le traitre avait finalement joué franc-jeu mais il n’avait aucun scrupule à les sacrifier pour garder sa couverture. Grunt était responsable de cette situation, il n'avait cessé de provoquer leur employeur aux differentes étapes depuis leur rencontre. Forcé de constater que ce soldat n'était pas blanc comme neige mais maintenant il leur tourné le dos. Peut être était ce un test d’intégration parmi les renégats ou une réelle condamnation à mort, cela importait peu, ce combat se terminerait à l’éradication d’un des deux camps.

Milad alerté pas les bruits des gobelins trépignant se laissa tout de même surprendre par le premier des peaux vertes. Aussi courte fut l’épée du gobelin, elle semblait trop grande pour lui et un simple pas de côté suffit au voleur pour esquiver l’attaque. De l’autre cote de la tour, Grunt fit de même avec un autre gobelin. L’escarmouche n’était pas très menaçante pour deux jeunes voleurs et deux guerriers qui semblaient déjà être expérimentés. Il fallait tout de même rester attentif car une blessure mal soignée pouvait vite mettre fin à une vie dans les royaumes oubliés.

Milad habitué aux combats déloyaux, n’aimait pas le combat au corps à corps. Le poignet bien serré sur sa dague, il envoya son bras en direction de l’estomac du gobelin qui lui faisait face.



hrp.gif
PARCHEMIN
Attaque à la dague : 6(d20)+2 = 8 vs ???
échec

écrit par: Andralucard Lundi 13 Avril 2015 à 16h49
PARCHEMIN
Attaque sur Megrert : 16(d20)+4 = 20 vs 15
Dégât : 1(d6) = 1 Reste 12 pv


Un gobelin armé d'une épée et d'une rondache chargea Megrert et eut plus de succès dans son attaque mais il ne parvint qu'à faire une estafilade très superficielle au bras du mercenaire à la faux.

écrit par: Andralucard Vendredi 17 Avril 2015 à 11h06
PARCHEMIN
Attaque Micheletto sur gobelin 2 : 6(d20)+5 = 11 vs ???
Attaque de Megrert sur gobelin 6 : 9(d20)+5 = 14 vs ???
Dégâts : 2d4+6 = 11 OS
Attaque gobelin 5 sur Megrert : 12(d20)+4 = 16 vs 15
Dégâts : 4(d6) = 4 Reste 8 pv



Son épée au clair, Micheletto s'en alla au contact des gobelins mais échoua à toucher la frêle créature lui faisant face. De son côté Megrert porta un violent coup de faux à son adversaire qui s'écroula la tête séparée du corps. Mais à peine son ennemi s'effondrait qu'un autre prenait sa place, enjambant le cadavre de son camarade tombé au champ d'honneur. Il arriva à porter un coup dans le flanc du guerrier donc le visage se crispa de douleur.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 17 Avril 2015 à 18h48
¤ Hmm ? Groumph, t'jours à s'emballer, ces humains...¤

Passablement étonné par la vivacité de la réaction provoquée par sa gentillette question, Grunt poussa un soupir chargé de regret en voyant mentalement s'envoler le pactole promis par le maigrichon. Lui qui était prêt à négocier... Si c'était des gens aimables qu'il cherchait, il était en effet mal tombé.

¤ Et le v'là qui s'carapate comme une fillette... Pfeuh ! ¤

Le demi-orque assura sa prise sur ses dagues en levant les yeux vers le massif chauve qui se trouvait des liens de parenté avec les gobelins qui l'accompagnaient. Les yeux du roublard firent le compte en passant rapidement de l'un à l'autre des ennemis.

¤ ... cinq, et six. Plus le gros. Eeerf. ¤

Fatigué d'avance par l'effort à fournir, le malandrin grogna en esquivant sans difficulté le verdâtre qui s'était rué sur lui en même temps que son congénère subissait les mêmes désillusions avec Milad. De son côté, le faucheur écopa d'une égratignure, puis, tandis que Micheletto semblait brasser de l'air, décapita proprement l'une des vermines. Malheureusement, comme souvent, un cancrelat en cachait un autre et l'homme subit une blessure manifestement douloureuse.

Il allait falloir accélérer le mouvement : visiblement, les autres ne feraient pas tout le boulot assez vite pour assurer sa survie. Réagissant enfin comme à contrecœur, l'air blasé, Grunt assaillit de sa propre dague, dans un mouvement ascendant, le torse du gobelin qui lui faisait face.


- Dégage, cloporte !


    hrp.gif Attaque à la dague coup-de-poing sur gobelin 1 (1d20 +3 ; dégâts : 1d4+3, critique x3)

écrit par: Andralucard Samedi 18 Avril 2015 à 17h38
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi



PARCHEMIN
Attaque de Grunt sur gobelin 1 : 10(d20)+3 = 13 vs ???
Dégâts : 2(d4)+3 = 5 Hasta la vista !
Gobelin 3 charge Micheletto : 15(d20)+4 = 19 vs 18
Dégâts : 5(d6) = 5 Reste 10 pv à Micheletto
Gobelin 2 attaque Micheletto : 5(d20)+2 = 7 vs 18
Gobelin 4 attaque Milad : 16(d20)+2 = 18 vs 17
Dégâts : 2(d6) = 2 Reste 6 pv à Milad



Tous :

user posted imagees mercenaires se trouvaient en bien mauvaise posture : le gobelin combattant Milad esquiva sans mal le coup de dague de celui-ci et sa contre-attaque ne se fit pas attendre : son épée écorcha légèrement le bras du roublard qui très vite, sentit un liquide chaud se répandre sur ses vêtements. Face à Micheletto, les gobelins semblaient aussi prendre l'avantage. Le demi-orque n'avait pu terrasser son adversaire que déjà un autre lui sautait dessus, lui infligeant un violent coup dans le haut de la cuisse. La blessure béante n'était guère agréable à voir, sauf peut-être pour son auteur qui émit un cri strident de victoire.

Grunt de son côté, à l'image de Megrert, rencontra plus de succès. Une rapide attaque ascendante sur son opposant déjà déstabilisé par sa charge suffit à lui transpercer le cœur dans un flot de sang. L'immonde et puante créature verdâtre s'effondra à ses pieds.

Les aventuriers avaient réussi à anéantir l'avantage numérique des gobelins mais non sans en sortir indemne. Il fallait en finir avec eux et vite, car un autre ennemi bien plus dangereux s’avançait. S'ils butaient déjà contre la piétaille, ils ne pourraient jamais sortir de ce piège mortel qu'était devenu la vieille tour, pourtant si paisible à leur arrivée.

Effectivement, celui qui semblait être le chef, Kartz comme il s'était présenté, commençait à descendre lentement l'escalier pour les rejoindre, tout en frappant le mur de son immense épée, dont l’écho métallique résonnait comme une promesse de mort.


- Pathétiques vermines ! Je vais vous écraser, vous broyer, vous dévorer ! Pensez-vous être de taille à lutter contre Kartz le Gobelin ?!? HAHAHAHA !!!

Il leur adressa un vil et cruel sourire. Ceux qui pouvaient se permettre de le regarder à ce moment-là purent s'apercevoir que ses dents étaient limées en pointe. Quand il parlait de les dévorer, cela semblait beaucoup moins n'être qu'une façon de parler...

écrit par: Milad Dimanche 19 Avril 2015 à 17h54
L’échauffourée battait son plein, Milad avait été le premier à saigner. Ce n’était qu’une petite coupure et son corps s’en remettrait mais pour son amour propre c’était une autre histoire. Si les hommes de mains gobelins sont du menu fretin pour tous les aventuriers, leur chef semblait bien plus chevronné et sûr de lui. Il descendait d’ailleurs les escaliers pour prendre les choses en main, cela ne faisait pas les affaires des 4 mercenaires qui peinais à se débarrasser de 6 pauvres gobelins.

Le voleur se sentait un peu désemparé, pas de coin sombre ou attendre sa cible pour l’attaquer dans le dos dans cette ruine. Une prise en tenaille serait une bonne idée, Megret semblait bien se débrouiller, il s’occuperait vite de son ennemi et pourrait venir aider Milad. Ce dernier ne pouvait se permettre de donner un coup de main à son camarade. Perdre de vu son adversaire ne serait-ce qu’une seconde était lui donner une chance de l’abattre.

Le grondement de l’épée du dénommé Kartz sur les pierres de l’édifice convaincu Milad qu’il n’était plus temps de rater sa cible. Il devait se débarrasser au plus vite de son gobelin tout comme ses alliés pour pouvoir faire front à quatre contre le chef.


hrp.gif Attaque à la dague sur gobelin 4 (1d20 +2 ; dégâts : 1d4+2, critique x2)

PARCHEMIN
Attaque à la dague : 5(d20)+2 = 7 vs ???
échec

écrit par: Andralucard Lundi 27 Avril 2015 à 09h28
PARCHEMIN
Attaque de Micheletto sur Gobelin 2 : 3(d20)+5 = 8 vs ???
échec
Attaque de Megrert sur Gobelin 5 : 17(d20)+5 = 22 vs ???
Dégâts : 2d4+6 = 14 Et mortuus est.



écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 27 Avril 2015 à 12h55
Les acolytes de Grunt étaient dans des situations délicates. Aussi, après un grognement satisfait en voyant son propre adversaire s'écrouler dans une gerbe de sang, se résigna-t-il à aller leur prêter main-forte : l'issue étant bloquée, il avait besoin d'eux pour la suite. Il opta pour Micheletto, car Megrert, plus proche, pourrait offrir son assistance à Milad, et s'élança vers le prêtre. Il fallait régler leur compte à ces demi-portions avant que la montagne de muscles ne se décide à passer à l'attaque.

Rageant contre le vacarme produit par le colosse vaniteux qui se prenait pour un verdâtre, il accéléra le mouvement et rejoignit le prêtre en quelques foulées en contournant le puant pour éviter toute attaque.


¤ Grmblbl... Obligé d'me presser... Et l'aut' gros qui joue les durs ! Viv'ment qu'on en finisse. ¤

Une fois à portée de main de l'un des ennemis de son congénère, le malandrin lança à ce dernier un regard éloquent pour l'encourager à frapper en même temps que lui. Puis, dans un mouvement circulaire, il porta sa lame en direction du cou du gobelin pris entre deux demi-orques.

    hrp.gif Si c'est possible en une action de mouvement, Grunt fait un écart pour ne pas risquer d'AO et se place en tenaille de l'autre côté du gobelin 3, puis l'attaque à la dague coup-de-poing (1d20 +5 si tenaille OK ; dégâts : 1d4+3, critique x3).

écrit par: Andralucard Mercredi 29 Avril 2015 à 16h41
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi



PARCHEMIN
Attaque de Grunt sur Gobelin 3 : 16(d20)+5 = 21 vs ???
Dégâts : 2(d4)+3 = 5 Gobelin 5 ad patres
Gobelin 2 attaque Micheletto : 2(d20)+2 = 4 vs 18
Gobelin 4 attaque Milad : 4(d20)+2 = 6 vs 17



Tous :

user posted imagee combat battait son plein. L'atmosphère se remplissait d'une odeur de sueur et de sang. Les oreilles des protagonistes étendaient des cris de haine, de souffrance et de mort. Le bruit de l'acier ricochant sur le cuir. Le bruit de l'acier dévorant la chair. Le bruit d'une machine de mort en marche. Bientôt Kartz le Gobelin passerait à l'attaque.

Milad porta un coup à la répugnante créature l'ayant blessé, mais il ne parvint qu'à érafler la rondache de son opposant. Micheletto, aux prises avec deux adversaires, ne parvint qu'à frapper le vent, mais bientôt son camarade demi-orque vint à sa rescousse : Grunt en ayant fini avec son ennemi se faufila rapidement auprès de l'un des gobelins assaillant Micheletto et sa dague coup-de-poing se plongea dans le flanc du petit gobelinoïde, dans un défaut de l'armure. Ce dernier, dans un râle de souffrance qui parut durer une éternité, s’effondra au sol, les yeux vitreux. L'autre gobelin restant tenta une attaque sur Micheletto qui esquiva sans peine, de même que Milad qui n'eut qu'à faire un petit mouvement du buste pour éviter la petite épée s'étant précipitée vers lui.

Pas loin d'eux Megrert abattis un autre gobelin d'une manière peu orthodoxe : sa grande faux était reliée à son ceinturon par une lourde chaîne et c'est celle-ci qu'il entoura autour du cou de son antagoniste. Il fit alors un mouvement sec et brusque qui déboucha sur un craquement horrible à faire froid dans le dos. Il libéra ensuite son adversaire de son étreinte mortelle qui chuta au sol, les cervicales brisées.

Il ne restait plus que deux gobelins et dans les yeux de ceux-là on commençait à lire la panique. Ils ne semblaient n'avoir plus qu'une envie, celle de respecter l'une des plus vieilles traditions gobelines : la fuite. Mais tous deux jetèrent un regard vers Kartz, maintenant au pied de l'escalier, et leur cœur se raffermirent de même que leur ardeur sembla redoubler.

- ! wavet'l-zvet'wuit ,wavet'rèrf wavet'm y-zvet'llza

écrit par: Milad Jeudi 30 Avril 2015 à 09h44
Enfin le combat tournait à l’avantage des 4 mercenaires. Alors que chacun des camarades du voleur s’était débarrassé de leur adversaire, Milad peinait à blesser le petit monstre qui se protégeait avec son ridicule bouclier. Les gobelins tombaient comme des mouches et les deux survivants ne comptaient plus que sur leur chef.

¤ Il commence à se poser des questions… oui c’est ça fuis petite chose et je te mettrai un coup de surin dans la nuque. ¤

Si Milad était toujours confiant, les faits avaient prouvés que le gobelin était plus agile que lui. A deux pas de lui, Megrert venait de révéler l’une de ses bottes secrètes, une manœuvre entre sa faux et sa chaine aussi spectaculaire qu’efficace. Le grand gaillard était enfin libre. Milad se déplaça autour du gobelin afin de le prendre en sandwich avec son collègue à la faux. Il assena un troisième coup de dague afin d’attirer l’attention du gobelin qui subirait l’attaque plus efficace de Megrert dans le dos.

hrp.gif Attaque à la dague sur gobelin 4 (1d20 +2 ; dégâts : 1d4+2, critique x2)

écrit par: Andralucard Lundi 04 Mai 2015 à 18h35
PARCHEMIN
Attaque de Milad sur Gobelin 4 : 9(d20)+2 = 11 vs ???
Attaque de Micheletto sur Gobelin 2 : 2(d20)+5 = 7 vs ???
Attaque de Megrert sur Kartz : 15(d20)+5 = 20 vs ???
Dégâts : 2d4+6 = 10 Reste : ???
Attaque de Kartz sur Megrert : 1(d20)+4 = 5 vs 15



Pour Milad et Micheletto, le combat s'éternisait. Ni le roublard, ni le prêtre, ne parvenait à toucher son ennemi respectif. L'agilité gobeline travaillait contre eux, et leur lame ne purent même pas érafler le cuir protégeant leurs adversaires.
Pour Megrert, les choses se passaient mieux : Il se rua sur Kartz et lui asséna un violent coup de faux tout en évitant la riposte de la colonne de muscle. Son acier traça une longue entaille traversant tout le torse du chef gobelin dans la diagonale. Il éructa de douleur mais ne semblait presque pas affecté par l'horrible blessure qu'il venait de subir

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 06 Mai 2015 à 11h24
Une fois débarrassé de l'un des gobelins qui avaient assailli Micheletto, Grunt jeta un œil sur le combat qui faisait rage dans la vieille tour en ruines. Ses deux premiers acolytes semblaient s'en voir pour régler leur compte aux demi-portions, tandis que l'homme à la faux attaquait efficacement le colosse qui s'était enfin décidé à combattre.

Choisissant de continuer sur sa lancée, le roublard poussa un grognement blasé et procéda avec le gobelin le plus proche comme avec son congénère. Il le contourna puis abattit à nouveau sa lame, avec un regard éloquent pour le prêtre silencieux :


- ! niah ,iom ornwa, or oriwa, r-f um's aum'q-c naib adnwa, m-d am-J

¤ Les minus d'abord, tant qu'le faucheur tient l'balèze à distance. ¤

Et dire qu'après tout cela, le traître risquait encore de les attendre à la sortie et qu'ils n'auraient sans doute même pas droit à un petit somme...


    hrp.gif Donc idem, Grunt fait un écart pour ne pas risquer d'AO et se place en tenaille de l'autre côté du gobelin 2, puis l'attaque à la dague coup-de-poing (1d20 +5 si tenaille OK ; dégâts : 1d4+3, critique x3).

écrit par: Andralucard Samedi 09 Mai 2015 à 17h21
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi


PARCHEMIN
Attaque de Grunt sur Gobelin 2 : 20(d20)+5 = 25 vs ???
Confirmation critique : 18(d20)+5 = 23 vs ???
Dégâts : 1d4+3 x3 = 16 Gobelin 2 : Mort violente et sale
Gobelin 4 sur Milad : 6(d20)+2 = 8 vs 17


Tous :

user posted imageontinuant dans sa lancée meurtrière, Grunt sembla littéralement pris dans une danse létale. Le dernier gobelin sur Micheletto se vit happé par une tornade de mort. Il allait porter son attaque sur le prêtre quand il fut violemment tiré en arrière par le col. Sa main d'épée vit ses veines entaillées, un flot de sang apparu alors que son arme tombait au sol. Deux rapides coups effectués avec grâce tranchèrent les tendons de ses genoux mais une main solide l’empêcha de s'écrouler. Son bras encore valide fut immobilisé par une dague plantée dans son épaule. Son calvaire aurait pu s’arrêter ici, mais non. Grunt le saisi par les quelques gras et longs cheveux qu'il possédait et le leva en hauteur. Bras et jambe ballante il donnait l'impression d'une poupée de chiffon. Le demi-orque plaqua sa lame rouge de sang sur la gorge du malheureux et commença à la trancher. Non pas d'un coup sec et rapide, mais en effectuant des va-et-vient incessants, toujours en allant plus loin. Le sang lui gicla au visage ainsi que sur ses vêtements mais il ne s’arrêta pas pour autant. L'acier bien affûté contre le frêle cou du gobelin finit par avoir raison du lien qui unissait sa tête et son corps. Ce corps, qui chuta à terre, laissa la tête pendue par les cheveux dans la main du roublard.

En dehors de Kartz le gobelin, il ne restait donc plus que l'une de ces répugnantes créatures à l'odeur nauséabonde qui échoua lamentablement à toucher Milad. La fin du combat approchait et elle semblait tourner en leur faveur bien que l'humain à la tête des gobelinoïdes ne paraissait pas connaître une once de perte de confiance. Son visage exprimait une rage et une haine sans limite envers ses adversaires et prenait une teinte rouge comparable au sang qui coulait abondamment sur son torse entaillé.


- JE SUIS LA MORT !!!

écrit par: Milad Lundi 11 Mai 2015 à 14h42
Les gobelins tombaient un à un et Milad était toujours aux prise avec son adversaire. Si chacun des deux assenait des attaques rapides, aucun ne voulait sacrifier sa défense pour augmenter sa puissance. Cela se résumait à un échange de coups et d’esquives pas forcement gracieux mais relativement efficace.

Megrert avait déjà touché le chef des sauvageons mais tant que ce dernier ne serait pas à terre, il restait dangereux. Les deux demi orques s’abattraient bientôt sur le peau verte frénétique. A trois, ils n’auraient plus beaucoup de mal à contenir le monstre. L’idéal serait de le calmer afin de pouvoir l’interroger, faire parler un gobelin serait une première dans les royaumes mais en connaitre un peu plus sur la rébellion ne serait pas un luxe.

La situation évolué autour du voleur mais les pensées de ce dernier n’allaient pas plus loin que l’attente d’une ouverture dans la défense du gobelin. Le petit guerrier envoya une attaque que Milad esquiva, sans mal, d’un pas de côté. Le roublard saisit sa chance et répéta son attaque à la dague une fois de plus. Il sentait le mince filet de sang humidifier sa chemise mais qu’importe, il fallait venir à bout de cette petite chose.


hrp.gif Attaque à la dague sur gobelin 4 (1d20 +2 ; dégâts : 1d4+2, critique x2)

écrit par: Andralucard Vendredi 15 Mai 2015 à 09h32
PARCHEMIN
Attaque de Milad sur Gobelin 4 : 10(d20)+2 = 12 vs ???
Micheletto Blessure légére sur Kartz : 7(d8)+1 = 8
Jet de Volonté de Kartz : 12(d20)+2 = 14 vs DD 14
Dégâts réduit de moitié, reste ???
Attaque de Megrert sur Kartz : 1(d20)+5 = 6 vs ???
Attaque de Kartz sur Megrert : 19(d20)+5 = 23 vs 15
Confirmation critique : 5(d20)+4 = 9 vs 15 Coup normal
Dégâts : 2d4+6 = 10 Reste 1 pv à Megrert



Portant un nouveau coup qui porta dans le vide, Milad put se croire sous l'effet d'une quelconque malédiction tant un simple gobelin lui causait autant de fil à retordre. Ce genre de créatures étaient surtout redoutable en nombre mais le roublard découvrait que même en un contre un, elles pouvaient s'avérer difficile à abattre.
De son côté, Micheletto enfin débarrassé de ses deux adversaires grâce à Grunt, se rua vers Kartz. Mais contrairement à ce qu'on aurait pu penser, il ne frappa pas le colosse de son arme. Au lieu de cela il fit une gestuelle étrange mélangée à quelques paroles ésotériques puis plaqua sa main sur le flanc de l'homme. Une blessure apparut, mais moindre que celle à laquelle s'attendait le prêtre.
Megrert porta un nouveau coup de faux mais elle fut déviée par l'épée de Kartz qui malgré son état parvenait toujours à la manier aussi bien qu'auparavant. Pour preuve il asséna une violente frappe en retour sur le reître à la faux, lui ouvrant la cuisse gauche et le laissant chancelant. Le mercenaire se trouvait à deux doigts de l'inconscience.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Samedi 16 Mai 2015 à 14h42
Aveuglé par sa funeste frénésie, Grunt tranchait, tailladait, harcelait et lacérait dans une danse macabre sans fin.

Lorsqu'il revint à la réalité, se retrouvant couvert de sang, avec une tête de gobelin à la main et son corps mutilé à ses pieds, le demi-orque vacilla, comme sortant d'une transe.


¤ Bordel... qu'est-ce qui m'a pris...? Humph... ¤

Un peu effrayé par sa propre violence et par l'idée d'avoir mis autant d'énergie dans l'élimination d'un vulgaire parasite, il s'efforça de rassembler ses esprits et de se recomposer un masque neutre. Il restait encore du travail ici...

Il avait retrouvé sa raison à temps pour voir l'autre verdâtre, sans doute perturbé par la scène sauvage à laquelle il venait d'assister, manquer une attaque sur Milad. Levant un sourcil dubitatif lorsque Kartz beugla à nouveau, le malandrin hésita, la tête du décapité pendant toujours de sa main. Lui, ou le puant restant ?

Milad poursuivait son étrange chorégraphie de "Voulez-vous me faire l'honneur ? - Non, très cher, je n'en ferai rien. - J'insiste, après vous ! - Que nenni, mon ami, je vous en prie !" avec son cavalier gobelin. Micheletto, quant à lui, avait décidé de sa prochaine cible, sans même un remerciement pour les efforts remarquables fournis par son congénère. En constatant qu'il usait de magie plutôt que de ferraille, Grunt émit un grognement désapprobateur, tempéré par la réussite de l'entreprise. Néanmoins, l'attaque du mastodonte sur le faucheur venait de le mettre en fort fâcheuse posture.

En passant par le bas de l'escalier, il pourrait donc prendre en tenaille Kartz : à deux et demi, ils allaient bien finir par l'avoir. Son choix était fait : il jeta un œil à l'humain danseur, se dit que sa prochaine tentative serait sans doute la bonne et se rua vers le colossal hurleur, lame en avant.



    hrp.gif Grunt se déplace jusqu'à Kartz, en passant par l'escalier si nécessaire et si possible, puis l'attaque à la dague coup-de-poing (1d20 +5 si tenaille OK ; dégâts : 1d4+3, critique x3).

écrit par: Andralucard Mercredi 20 Mai 2015 à 12h07
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi


PARCHEMIN
Attaque de Grunt sur Kartz : 10(d20)+5 = 15 vs ???
Dégâts : 1d4+3+1d6(attaque sournoise) = 1+3+3 = 7
Attaque Gobelin 4 sur Milad : 18(d20)+2 = 20 vs 17
Dégâts : 2(d6) Reste 4 pv à Milad



Tous :

user posted imagee précipitant maintenant sur Kartz le Gobelin, Grunt parvint à le contourner et à lui planter sa dague dans le dos, d'un coup fort bien placé. Le colosse éructa de douleur avant de tomber à genoux.

- Aaaargh ! Mourrez tous ! Nos frères nous vengeront ! Nous ne sommes qu'une poignée dans la grande marée verte. Elle déferlera bientôt sur vos cités, même sur ses idiots de Dur... Dur... Durkaaaan...

Sa dernière syllabe s'éternisa avant de s'éteindre avec son souffle. Il s'effondra face contre terre, sa grande épée à ses côtés.

L'ultime adversaire subsistant parvint à défaire la garde de Milad et à lui porter un léger coup puis il s’aperçut de la mort de son chef. Sa résolution s’effondra et il se mit sur la défensif tout en reculant pas à pas vers le mur le plus proche. Malheureusement pour lui, le piège établi par ses congénères se retournait contre lui et dorénavant, c'est lui qui ne pouvait plus fuir.


- éhithiP ...éhithiP, couina-t-il.

Il implore pitié traduisit Megrert, bien que même sans entendre le gobelin on comprenait aisément la frêle créature. Son visage transpirait la peur. Ses traits étaient implorants. Il finit par jeter son arme au pied de ses vainqueurs et se mit à genoux.

- éhithip ,wazap zvet'wuit vet'm vet'N...

écrit par: Milad Dimanche 24 Mai 2015 à 08h23
L'escarmouche prenait fin alors que les gobelins s'étaient fait décimer et que le berserk avait été calmé de deux coups bien placés. Malad était bien tombé avec ces mercenaires, pour une fois les apparences n'étaient pas trompeuse, ils avaient l'air sauvages et ils l'étaient.

Le gobelin réussit tout de même à blesser Milad une nouvelle fois, s'en était trop. Était ce la colère ou la perte d'un peu plus de sang mais le voleur
sentait son sang bouillir dans son corps.

Déconfit par la perte de son chef l'adversaire du voleur jeta arme à terre en signe de rédition. Si l'amnien était bien affaiblis, l’adrénaline du combat était toujours active et il ignora la douleur pour s'approcher du gobelin qui reculé dos au mur. En passant devant, il envoya voler plus loin la lame de fer sombre d'un coup de pied hargneux. Toujours dague en main, il avait en tête d’interroger le seul survivant de la bataille. Milad n'était pas convaincu que l'animal était capable de comprendre le langage commun mais il essaya en prononçant rigoureusement chaque syllabe:


"- Tu t'es bien battu petite chose, dit Milad en montrant sa dague, fiché d'un large sourire, alors qu'il reprenait progressivement sa respiration.

- Maintenant tu peut survivre ou mourir, c'est toi qui décides, à ce moment là le voleur pointa du doigt ses 3 autres compagnons.

¤ S'il n'a pas peur de moi, les autres sauvages vont lui faire mouiller sa culotte ¤

- Durkan?

- Parles maintenant."

hrp.gif Intimidation : 0-1= -1

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Dimanche 24 Mai 2015 à 23h18
Après avoir proprement planté Kartz, Grunt, qui essuyait déjà sa dague ensanglantée sur l'épaule du colosse déchu, leva les yeux au ciel en entendant ses dernières menaces. Certains s'acharnaient à rester fatigants et bruyants jusqu'à la dernière seconde... Il s'attendait tout de même à ce que l'armoire à glace durât un peu plus longtemps.

Et à vrai dire, il n'avait que faire du sort du monde, tant que le sien lui convenait. Avec un reniflement méprisant à la reddition du gobelin restant, le demi-orque s'avança vers lui. Il fallait tout de même qu'ils sachent comment sortir d'ici et ce qui les attendait dehors, et surtout où trouver le traître maigrichon pour lui faire sa fête.

Indifférent face à la terreur du verdâtre, il rejoignit Milad qui entamait la "discussion", et, canines découvertes, ponctua sa question d'un laconique :


- Ouaip, réponds à l'humain, mouch'ron.

Tout en se curant négligemment les ongles de la pointe de sa dague, le malandrin observa le survivant par en dessous d'un air menaçant. Clairement, il se chargeait du rôle du gros bras, taillé sur mesure pour lui, et laissait les questions et autres activités intellectuelles à son compatriote et aux autres. Il semblait que celui de l'interprète revînt de droit au faucheur. Peut-être Micheletto endosserait-il celui du gentil grippe-coquin ?


    hrp.gif Test d'intimidation sur gob-gob (+9)

écrit par: Andralucard Lundi 01 Juin 2015 à 15h36
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi




Micheletto, Milad, Grunt :

user posted imagea clameur du combat s'étant estompée, la vieille tour semblait avoir retrouvé un semblant de calme. L'ultime gobelin encore en vie regarda ses différents interlocuteurs avec une panique croissante. Il se rendait peu à peu compte que les humains lui faisant face ne comprenaient pas son langage, de même qu'il ne comprenait le leur et il en déduit que son taux de survie risquait d'en pâtir.

Une lueur d'espoir le regagna cependant lorsque Megrert entreprit une traduction approximative. On sentait bien que son gobelin était hésitant, qu'il maîtrisait mal la langue, mais cela pourrait suffire.

La misérable créature ayant pris la place de cet ennemi si létale, si déterminé, si dangereux, qui se tenait devant eux il y a de cela quelques minutes seulement, hésita un instant.

- nzakrwuiD ?

La prononciation très similaire permis à tous de reconnaître le nom de la cité-État. Le ton permis à tous de reconnaître une question pleine appréhension.

- éhithip ...wavet'watohc vet'd wuivet'p vet'wuiq wahizawa vet'n vet'j ...vet'j ...vet'J !

Il eut un regard implorant à faire fondre n'importe quelles rombières. On aurait presque eut envie de le prendre dans ses bras et de le consoler si seulement il n'empestait pas de cette odeur acre, savant cocktail d'urine, d'excrément et de sueur, ni ne possédait ces traits repoussants, bien loin des légendes traitant de créature féerique d'une beauté insaisissable. Restait enfin la volonté, encore présente il y a quelques instants, de vous conduire au trépas.

Le reître à la faux parla dans cette langue étrange de manière plus menaçante et incisive. Son visage se crispa mi dans la colère, mi dans la douleur.

Le gobelin recula de peur en traînant sur le sol jusqu'à ce que son dos heurtât les froides pierres du mur, sur lequel le lierre prenait racine.


- wazap rvet'wuit vet'm vet'n éhithip ,wawuilp vet'd nvet'hir wahizawa vet'n vet'j ,zaç vet'mmtoc vet'watohc vet'wuiqlvet'wuiq wuito xwuivet' rwuitop vet'llhizavzart nto ,wahitorc vet'j nhifnvet' ...vet'wuiq twavet''c ...wahizawa vet'j vet'wuiq vet'c twuitoT ...vet'J...

Le malheureux sentait bien que même s'il divulguait les informations en sa possession, les humains et demi-orques face à lui finiraient par mettre un terme prématuré à son existence, mais que faire d'autre ? Entre une mort certaine et une mort très probable, le choix s'effectuait vite.

Tandis qu'il se répandait en supplication, Megrert fit un bref résumé.


- Il pense qu'ils travaillaient pour Durkan, il n'en saurait pas plus. D'autres questions ?

Alors que tous cherchaient d'autres questions, du bruit se fit entendre en haut.



Isan :

L'Aventure. Voilà ce qui dirigeait dorénavant la vie d'Isan. Quittant le Cormyr après sa mésaventure, laissant derrière lui une prestigieuse vie de cavalier, son chemin le mena vers Chessanta et plus particulièrement dans la riche région agricole d'Akanal. De la bouche d'un paysan, il apprit qu'une guerre couvait, que les tensions montaient entre les différentes cités-États se partageant ce territoire fertile au sud la mer d'Akana. On lui parla bien des différents protagonistes mais il eut bien du mal à tout retenir. Il fallait dire que toutes ses informations lui furent transmises après une dure journée de marche et plusieurs pintes englouties avec plus ou moins de modération. Lorsqu'on aspire au repos, un cour de géopolitique est bien la dernière chose dont on ait besoin.

Le rude guerrier, arrivant de l'Ouest, longea la chaîne de montagnes nommée le Guet Maerth. Il ne vit aucune des villes en question, bien qu’apparemment il fût à un moment relativement proche de Farnal, cité récemment annexée par une autre, Yelter ou quelque chose dans ce goût-là, Relter n'était plus sûr de rien.

Continuant vers l'Est, il pénétra dans une épaisse forêt. Une journée s'écoula avant qu'il ne fit la rencontre d'un certain nain d'Écu, Rak de Delzoun.




Rak :

C'est d'un pas ferme et décidé que Rak de Delzoun marcha sur Akanal. Missionné par la Compagnie des Marches, on le chargeait d'une mission qui risquait de s'avérer fort peu évidente. La guilde cherchait un mage pour une raison que l'on ne lui avait point communiquée. Dénommé Iranor de Belcour, on prêtait sa disparition à une guilde locale, la Confrérie du Serpent. Le nain, envoyé en éclaireur devait évaluer cette confrérie et rechercher des informations sur la disparition du magicien à défaut de pouvoir le retrouver.

Point non négligeable entrant dans l'équation, la Compagnie des Marches portait des soupçons sur la responsabilité de la Confrérie du Serpent dans la guerre qui ne manquerait pas de déchirer toutes les cités-États d'Akanal. Théorie du complot ? Une telle organisation pouvait avoir de nombreuses raisons de pousser les différents acteurs de la région à la guerre. Bien que les conflits étaient récurrents dans cette contrée, rien n'interdisait de penser que le prochain ne serait que le fruit d'une sombre machination.

Rak se trouvait donc incombé de la lourde tâche, donnée par des ordres quasi sibyllins, « d'éviter si possible que les conflits locaux ne prennent une ampleur démesurée ». Lui demandait-on à lui, guerrier de son état, de stopper une guerre ? À lui seul ?

Heureusement pour lui, le nain ne partit pas pour cette mission délicate sans préparation. On lui donna de solides connaissances sur la géopolitique de la région, le nom des cités concernées, leurs gouvernements et l'histoire récente de la région. En cas d'oubli, on lui avait même confié un parchemin résumant ces informations. Pratique. Mais mieux valait que tous les yeux ne se posent pas dessus, un tel document pourrait paraître suspect.

Manquait cependant une chose essentielle qui aurait été la bienvenue pour Rak en ce moment : une carte !
Effectivement, arrivé proche de sa destination, du moins le pensait-il, le brave guerrier perdit son chemin dans une sombre forêt. La chance revint néanmoins de son côté lorsqu'il rencontra un humain, un certain Isan Relter

Ce dernier l'informa que les cités d'Akanal se trouvaient au nord de sa position, assez proche. Il n'eut pas l'occasion de remercier l'homme ni de faire plus ample connaissance qui les événements prirent une tournure plus violente.




Rak et Isan :

Des gobelins. Beaucoup de gobelins. Un très grand nombre de gobelins. Une cinquantaine de gobelins visibles, plus hors de leur vue. Les choses allèrent très vite. Les deux guerriers n'eurent guère le temps de dégainer leurs armes que déjà, l'ennemi était sur eux. Le combat, si tant est qu'il en eut un, tourna court. Avant qu'ils n'eurent pu faire couler le sang, l'homme et le nain furent assommés. Submergé par le nombre atroce de ces créatures puantes, tout espoir de victoire n'existait que dans la tête d'un fou, ou d'un inconscient. Étrangement ils ne furent pas tués, mais capturés.

Se réveillant chacun avec mal de crâne, ils se surprirent à être encore en possession de leur armure et du reste de leur équipement or mis leurs armes. Fermement ficelés et bâillonnés, ils se trouvaient sur un sol de pierre, dans ce qui semblait être une tour en ruine, abandonnée depuis longtemps à en juger par le lierre sur les murs. En levant les yeux ils pouvaient apercevoir le soleil à son zénith, en raison de l'absence de plafond. Ils semblaient être détenus à un étage, dont le sol n'était qu'une sorte de chemin de ronde longeant le mur circulaire de l'édifice, laissant en son centre un large trou. En face d'eux, de l'autre côté, un escalier descendant menait vers le rez-de-chaussée. Ils ne pouvaient cependant pas en voir la fin, ni ce qu'il y avait à l'étage du bas.

Ils restèrent attachés de longues heures durant lesquelles aucun de leurs geôliers ne leur parla, les laissant dans le flou total quant à leur sort. De longues heures à supporter l'odeur putride des gobelins. Au sujet de ces créatures justement, il paraissait n'y en avoir qu'un nombre restreint avec eux, mener par un colosse humain, qui semblait vivre à leurs manières.

Dans ce qui devait être le milieu de l'après-midi, Rak et Isan purent discerner une discussion entre deux humains en langue Commune, en contrebas.


- Changement de plan. Il y a eu des complications. Je ne pourrais pas mener le raid sur la mine.

- Quoi ? Le reste de ma tribu est parti, on est qu'une poignée ici.

- Je sais. J'ai avec moi les quelques reîtres qui devaient nous aider. Ils pourraient être encore utiles, mais j'hésite... ils pourraient être aussi un obstacle sans la petite histoire que je leur avais concoctée. Il suffit qu'il s'obstine à servir Yelter...

- L'histoire ?

- Oui, on ne pouvait guère faire confiance à des mercenaires pour tout ça. Ils pensent chercher les coupables des attaques de soldats. Je les aurais ensuite dirigé vers les hommes gardant la mine. On la prenait avec les hommes d'Eniart aidé par ses imbéciles qui penseraient mettre à mort les responsables des attaques. Ils repartiraient ensuite avec moi toucher leur récompense auprès de cet idiot d'Alder. Les uns n'auraient pas eu conscience de la portée réelle de leurs actes et l'autre penserait en avoir fini avec les problèmes.

- Ahun... et donc... ?

- … Laisse. Je vais leur expliquer et leur faire une proposition, s'il refuse, tu les tues avec tes hommes.

- Mes frères !

- Tes frères. Je les attire ici, restez caché en haut. La herse fonctionne toujours ?

- Ouais.

- Parfait. Attends mon signal. Après ça je pars pour Prestine, on ne se reverra peut-être pas.

- Ouais.


Après cet échange les gobelins se cachèrent sur le chemin de ronde de l'étage. L'un d'eux se plaça à leurs côtés, une main sur un levier rouillé, l'autre les menaçant de son épée, prêt à les égorger au moindre bruit de leur part.

En bas, la voix de l'homme qu'ils venaient d'entendre raisonna. Il n'était pas seul. Bientôt les choses tombèrent de troll en dragon. Le traquenard se referma sur les mercenaires et une lutte s’engagea.

Quand le bruit du combat s'atténua, il était clair que les gobelins venaient de perdre malgré un prognostique plutôt favorable. Leur chef humain lança une dernière invective à propos de marée verte et d'idiot de Durkan avant de s'éteindre. Alors qu'un interrogatoire commençait un niveau plus bas, Rak parvint enfin, après de longs efforts, à défaire ses liens et à enlever son bâillon. Récupérant ses armes situées à proximité, il put ensuite libérer Isan.




écrit par: Rak de Delzoun Samedi 06 Juin 2015 à 20h57
Rak de Delzoun, solide guerrier de la Compagnie des Marches, avait voyagé longuement depuis Sundabar située au nord de Faerûn. Une nouvelle fois il avait quitté le bastion de la Compagnie des Marches pour une mission. Mais c'était la première fois qu'il voyageait aussi loin, tant au sud, au delà de la grande mer intérieure du continent.

Pour le compte de la Compagnie, il avait déjà effectué des missions diverses. Mais c'était la première fois qu'on lui demandait de retrouver une personne disparue. Iranor de Belcour, tel était son nom. Un magicien ! Rak n'aimait pas la magie qu'il ne savait pas comment combattre au moyen de son marteau de guerre. Aussi, il espérait ne pas s'y trouver confronté.

Le coupable était-il la Confrérie du Serpent ? D'après les renseignements communiqués, le nain d'écu le supposait. Aussi, en plus de retrouver le disparu, le nain d'écu avait été chargé d'enquêter sur cette confrérie.

Imperturbablement, Rak avait cheminé à travers Faerûn, effectuant de longues journées de marche. Endurant, le guerrier ne s'était accordé des pauses uniquement lorsqu'il passait devant une taverne. Une ou deux bières, ainsi qu'un bon repas, il pouvait se le permettre. Souvent, il dormait à la belle étoile, s'enroulant simplement dans une couverture épaisse qui le protégeait du froid.

Rak n'avait pas de carte, et plus d'une fois il fit quelques kilomètres supplémentaires avant de reprendre la bonne direction. Mais alors qu'il parvenait à destination, il se perdit dans une forêt impénétrable
.

- Morbleu ! tempêta-t-il.

Etait-ce de la chance ? Il rencontra un homme, qui lui indiqua où trouver les cité d'Akanal
.

- Merci, l'ami. Je ne pourrai pas te rendre ce service, mais si jamais nos routes se croisent à nouveau, hésite pas !

Rak avait à peine terminé de parler qu'un grand nombre de gobelin leur tomba dessus. Il ne put même pas en frapper un avant d'être assommé.

Quand il reprit conscience, le nain comprit vite qu'il se trouvait dans de sales draps, ligoté et bâillonné
.

¤ Je suis attaché. Maudits gobelins. ¤

Il décocha un regard mauvais en direction d'un gobelin qui le surveillait. Non, qui les surveillait. Le nain d'écu découvrit que l'humain avait été fait prisonnier comme lui. Rak regarda autour de lui, et comprit qu'il se trouvait dans une tour en ruine.

Il testa la solidité de ses liens. Ceux-ci bougèrent, mais Rak ne pouvait aller plus loin sans attirer l'attention de son geôlier. Ainsi, prit-il son mal en patience.

Soudain, la situation évolua. Après une conversation dont il ne comprit pas les tenants et les aboutissants, un combat se déroula à un étage inférieur. Le gobelin qui les surveillait partit combattre et le guerrier put à nouveau tenter de s'échapper. Se tortillant dans tous les sens, il réussit finalement à faire se débarrasser des liens, et haut joie, à enlever son bâillon. Le combat était déjà terminé, et quelqu'un semblait interroger un gobelin.

Rak libéra Isan. S'ils avaient toujours leur équipement au complet, ils n'avaient plus d'armes. Que faire ?


- C'est quoi ton nom, l'ami ? A ton avis, on fait quoi ? Les gobelins nous voulaient pas du bien, mais pas sûr que leur ennemis nous veulent du mal. Mais on peut pas rester ici éternellement. Je vais jeter un coup d'œil. Tu me suis ou tu restes là ?


écrit par: Isan Dimanche 07 Juin 2015 à 18h54
Isan avait quitté le village à la tombée de la nuit. Il ne faisait pas confiance aux gens du lieu. Sa marche vers l’inconnu se poursuivit donc. Il marcha d’un pas soutenu, faisant des haltes plus ou moins longues. Il évitait dorénavant les grandes villes, préférant les villages. Sa barbe repoussait, hirsute, lui conférant un air bien peu amène. Peu lui importait. Plus les semaines passaient, plus il souhaitait se racheter. Il était pour cela nécessaire de trouver quelqu’un à aider, devenir son garde du corps, le tirer d’un mauvais pas. Bref, devenir un sauveur, même une seule fois et il serait dès lors délivré du poids qui pesait sur sa conscience comme le joug sur une bête de somme. L’occasion tarda un peu à se présenter. Ses pas le firent quitter son Cormyr natal. Il s’aventura vers des contrées qu’il connaissait mal.

Un jour, la forêt s’arrêta, comme ça, d’un coup. Il en fut tellement surpris qu’il cligna des yeux plusieurs fois. La nouvelle région était un vaste champ qui s’étendait à perte de vue. Cela lui rappelait sa région d’origine. Peut-être plus vallonnée… Ou moins… Il pesta. La mémoire lui faisait toujours défaut de temps en temps. Dans le premier village, il apprit qu’il était dans la région agricole d’Akanal. Dans le deuxième village, il apprit que la bière locale était rudement bonne et forte. Dans le même village, après avoir récupéré d’une sévère gueule de bois, il apprit qu’une guerre couvait. Il décida d’aller y tenter sa chance.

La forêt revint, comme ça d’un coup, au détour d’une petite colline. Il y pénétra avec un large sourire. Il aimait la forêt. Un guerrier comme lui ne pouvait pas se perdre dans une forêt. Au bout de trois heures, force était de constater qu'il était totalement perdu... Cela finissait toujours dans une forêt. En l’occurrence, tout commença dans cette forêt. Sa rencontre avec le nain d’écu aurait dû mettre ses sens en alerte. Ne disait-on pas dans son village que « Nain d’Ecu le matin, cul de Gobelins le soir venu». Parfois, les dictons ont du bon. Cette fois-là, Isan ignora la sagesse populaire et comme de bien entendu, tomba dans une embuscade de gobelins…

Il reprit connaissance dans de sales draps. Il écouta attentivement les conversations, sans être plus avancé. Le nain d’Ecu était là. Après un long moment, son compagnon d’infortune réussit à se libérer. Il en fit de même pour lui, tranchant les liens. Le nain s’enquit de son identité. Isan se massa les poignets et fit quelques assouplissements. Il répondit tout en cherchant ses armes du regard, ou quelque chose qui puisse servir à trancher dans du gobelin.


-Je suis Isan Relter. Je te suis. Essayons d’abord de trouver nos armes, ou quelque chose d’équivalent. Et ensuite, en avant

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 15 Juin 2015 à 18h19
Tandis que le verdâtre baragouinait, sommairement traduit par le faucheur, Grunt continuait tranquillement à se curer les ongles de la pointe de son arme. Pour sa part, il se fichait comme d'une guigne des luttes de pouvoir intestines, tant que lui obtenait ce dont il avait besoin. Le malandrin louerait sans hésiter ses services au plus offrant, les questions de morale étant bien loin de ses préoccupations.

Il renifla. Voilà ce qui arrivait lorsqu'on commençait à travailler pour autrui... Faire cavalier seul était bien plus simple. A la question de Megrert, il s'apprêtait à répondre lorsque des voix se firent entendre au-dessus de leurs têtes, inintelligibles.

Aussitôt à l'affût, le demi-orque bloqua toute fuite au gobelin en le coinçant d'un avant-bras ferme contre le mur délabré, en essayant de ne pas trop appuyer sur son cou décharné. Puis, en attendant de voir s'il faudrait assommer le captif, il se plaça en position de combat en grommelant :


- Bordel, ça s'reproduit à quelle vitesse, ces vermines-là ?

Pas exactement enchanté à l'idée de devoir à nouveau fournir un effort, il attendit les "ennemis" de pied ferme. Constatant que personne ne venait dans la seconde, il jeta un regard à ses compagnons et s'impatienta. Sans penser que les retardataires ne comprenaient peut-être pas le commun, il tonna d'une voix aussi sourde et menaçante qu'un orage d'été :

- Montrez vos sales faces de verdâtres ou on vient vous chercher par la peau d'c'qui vous sert de derche ! Et j'crois pas qu'aucun d'ent' nous soit d'humeur à jouer à "trouve le puant" !

écrit par: Andralucard Vendredi 19 Juin 2015 à 11h52
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi




Tous :

user posted imagenfin libres de tous leurs mouvements, les deux guerriers purent se mettre en quête de leurs armes. Elles ne furent guère compliquées à retrouver : proche d'eux, recouverte par un drap sale et malodorant , elles reposaient à même le sol. Sur cet espèce de chemin de ronde où ils se tenaient, il y avait plusieurs couchages, si tant est que l'on puisse les nommer ainsi : en les voyant et en les reniflants, dormir dedans était la dernière chose qui pouvait venir dans la tête de quelqu'un ayant l'esprit sain.

Isan et Rak purent, en regardant en contrebas, observer les vainqueurs de la lutte. Le groupe se composait de deux demi-orques et de deux humains. Les armures de cuir semblaient prédominer. L'un des humains armé d'une grande faux, était grièvement blessé. Il semblait faire office de traducteur et en même temps qu'il cherchait les bons mots, il farfouilla dans son sac pour en sortir une petite fiole dont-il déversa le contenu sur sa plaie.
L'un des demi-orque se battait à l'épée alors que l'autre préférait visiblement la dague à l'instar du second humain.

En face d'eux, leur ancien agresseur devenu victime. Un gobelin terrifié, plaqué contre le mur de tour, prit au piège sans nulle échappatoire à sa portée.

Mais voilà que l'un de ses questionneurs le retint solidement contre la pierre et les invectivant, semblant les prendre pour ce qu'il n'était pas. Ses camarades se tournèrent aussi vers le haut de la tour, les armes à la main, en posture de combat.

écrit par: Rak de Delzoun Samedi 20 Juin 2015 à 19h56
Le nain acquiesça à l'idée d'Isan, retrouver leurs armes. Avec son marteau, il se sentirait moins nu.

- Entendu Isan. Cherchons ces armes. Au fait, je m'appelle Rak de Delzoun.

Le guerrier tut son appartenance à la Compagnie des Marches. Il ne savait pas si cela s'avérait judicieux de le dire, surtout vu les circonstances troubles dans lesquels il se trouvait. Et sa mission commandait une certaine prudence.

Les armes s'avérèrent facile à retrouver. Rak poussa un soupir de soulagement à la vue de son marteau qu'il s'empressa de saisir. De même, il récupéra son arc, son carquois bien garni de flèches, son épée, sa fronde et ses billes.

A nouveau équipé de pieds en cap, il se sentait mieux, et c'est un sourire satisfait qu'il adressa à son compagnon de circonstances. Celui-ci lui paraissait être un guerrier solide sur lequel il pouvait compter. De plus, son visage lui inspirait confiance. Et c'était important pour le nain simple et franc qu'il était
.

- On peut descendre maintenant.

Suivant en cela la proposition d'Isan, le nain s'approcha du haut de l'escalier dont il descendit quelques marches, ce qui lui permit d'embrasser la scène qui se déroulait au rez de chaussée.

¤ Qui sont ces gens ? Amis ou ennemis ? ¤

Il y avait là deux humains, mais aussi deux demi-orques. La nature parfois mauvaise de ces derniers lui firent éprouver quelques réticences. Mais le nain réfléchit quelques instants et parvint rapidement à une conclusion.

¤ Ils se sont battus contre les gobelins. Donc on peut penser que c'est des gens bien. ¤

La vue du gobelin plaqué contre le mur acheva de vaincre ses derniers doutes. Vérifiant qu'Isan le suivait, le nain reprit la descente. Ayant pris la précaution de raccrocher son marteau de guerre à son ceinturon, mais pouvant le brandir en une fraction de seconde, il s'exprima d'une voix qu'il espérait suffisamment douce pour ne pas surprendre le quatuor.

- Bonjour. Nous étions prisonniers de ces gobelins, s'empressa-t-il d'expliquer.


écrit par: Grunt Gro-Gabarr Samedi 27 Juin 2015 à 21h07
Maintenant qu'il les voyait, Grunt pouvait constater que les deux nouveaux venus n'avaient absolument rien de verdâtre, du moins physiquement parlant. Un humain râblé, ainsi qu'un nain aussi massif que roux, descendaient les escaliers délabrés.

A sa connaissance, les gobelins ne copinaient pas vraiment avec d'autres races, mais ceux-ci avaient bien pour "frère" un humain... Méfiant, il ne relâcha pas le captif et tint tout de même à vérifier les paroles du nain, bien qu'elles parussent crédibles. Leur attitude paraissait inoffensive, mais sait-on jamais ?


¤Prisonniers, hein ? Hmm...¤

A mi-voix, sans quitter les arrivants des yeux, il interrogea le traducteur attitré, qui venait apparemment de se soigner :

- Hé, l'faucheur ! D'mande donc à c'te vermine qui sont ces mecs-là, pour voir...

Histoire d'obtenir une confirmation. Le demi-orque ne comptait pas se retrouver avec une dague entre les omoplates parce qu'il aurait baissé la garde trop vite. Le temps que son "collègue" interrogeât la créature, il s'adressa aux inconnus, sa dague pointée vers eux :

- Restez où vous êtes ! Et à part des prisonniers, z'êtes qui ? Et qu'est-c'qui nous dit qu'z'êtes pas des leurs ?

En son for intérieur, le malandrin espérait qu'ils étaient plutôt amis qu'ennemis. Il avait fourni son quota d'efforts pour la semaine... Mais la survie primait, évidemment. Néanmoins, s'ils disaient vrai, peut-être disposaient-ils d'informations utiles concernant leur potentiel ennemi commun.

écrit par: Andralucard Lundi 29 Juin 2015 à 22h30
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi




Tous :

user posted imagea vue d'Isan et Rak, leurs intentions visiblement non hostiles et leur peau non verdâtre contribua à détendre un peu l'atmosphère et à faire s'abaisser les armes. Légèrement. Un doute subsistait toujours et Megrert questionna le gobelin prisonnier à la demande de Grunt.

- walhi vet'rtê hiwuiQ ?

- .rvet'twuicéxvet' wavet'l rzap thizarhinhif nto'wuiq thid za ztrzaK wahizam rvet'wuit wavet'l wazap vet'n vet'd vet'rdrto thizavza nto .rvet'hinntowahirp thizaf za wavet'l nto nhifnvet' ...wavet'rtwuiza wavet'l wawuitot értntocnvet'r tnto walhi .têrtof zal wanzad waérwuitpzac wanhizamwuih wavet'd ...wavet'D

- Il dit qu'ils les ont capturé dans la forêt, qu'ils avaient ordre de ne pas les tuer, du moins pendant un temps. Il y a autre chose... il a dit tous les autres ou quelque chose comme ça... Hé le nabot, qui vous a capturé exactement ?

Il se retourna vers la frêle créature encore fermement maintenue par le demi-orque et éructa d'un ton lourd de menaces. Visiblement à bout de patiente il alla jusqu'à cogner du poing son otage et le résulta ne se fit pas attendre. Le gobelin eut l'air de se mettre à table et déversa un flot continu de parole dans cette langue étrange qu'était le gobelin. Le reître à la faux n'eut plus l'air d'avoir besoin de menace. Il écouta attentivement son interlocuteur, l'interrompant seulement parfois pour qu'il répète certains mots ou demander des précisions.

Quand le quasi-monologue fut achevé, Megrert se retourna vers ses compagnons pour leur transmettre ce qu'il put apprendre.


- D'après ce que j'ai compris, il y avait beaucoup, beaucoup plus de gobelin il y a de ça quelques jours seulement. Mais ils sont quasiment tous parti à l’exception de ceux-là – il désigna les cadavres au sol – . Le gros du groupe doit se rabattre plus à l'est. Il y a bien une sorte d'alliance entre ces peaux vertes et Durkan. Apparemment fruit de tractation réaliser par... une espèce de chef, de roi des gobelins enfin une connerie dans le genre, mais pas un humain comme ce taré. Celui-là il a l'air assez unique dans son genre. Mais il pense qu'il ne s'agit que d'une amitié temporaire et que son peuple va faire cavalier seul. Il ne sait pas trop ce que nous faisons ici, Kartz était apparemment en relation avec Selethion et ils ont discuté juste avant qu'on ne pénètre nous aussi dans la tour, mais il n'a pas compris leur propos, ils parlaient en commun.

écrit par: Milad Mercredi 01 Juillet 2015 à 10h19
Grunt et Mergret avaient repris en main l’interrogatoire, ce que Malad apprécia pour pouvoir se mettre à l’écart. Ses deux blessures ne saignaient plus mais il était sérieusement affaibli. Le roublard s’adossa à un des murs concaves de la tour et retira son sac à dos puis sa chemise déchirée lors de la rixe. Du sac à dos il extrait un petit paquet en cuir contenant compresses et onguent afin de panser ses plaies.

Pendant ce temps deux nouveaux venus firent leur arrivée, à première vue il s’agissait d’un nain et d’un humain. Même si ils avaient été fait prisonniers par des gobelins, leurs visages burinés et leurs carrures trahissaient des guerriers aguerris ou au moins professionnels et Milad ne voulait pas se retrouver à nouveau dans un corps à corps éreintant.

Le roublard fit une courte pause alors qu’il nettoyait ses plaies, pour rapprocher et charger son arbalète. Puis repris son travail de médication, toujours en retrait il observait la scène discrètement comme s’il n’était pas là.

Une fois le cataplasme bien fixé, il remit sa chemise taché de sang. L’alliance des gobelins avec des hommes ne surpris pas forcement Milad qui avait côtoyé toute sorte de créateurs plus ou moins humanoïde sur le port d’Athkatla. Mais leurs adversaires de circonstance semblaient bien plus nombreux qu’une meute de maraudeurs gobelins, il s’agissait d’un complot à grande échelle.


hrp.gif Utilisation d’une trousse de premier secours ( 2 + 2 = +4)

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 03 Juillet 2015 à 15h22
Rak de Delzoun s'était arrêté au bas de l'escalier dès que le demi-orque l'avait questionné. Il voyait bien que celui-ci était encore à cran en raison du combat, et donc prompt à se lancer à nouveau dans un combat, même s'il semblait au nain qu'il n'en avait pas envie.

¤ S'il voulait m'attaquer, il aurait pas attendu un seconde de plus pour ne pas me laisser le temps de me préparer au combat. ¤

Cette pensée, il le transposa sur les autres qui ne bougèrent pas, ou tout du moins ne semblait pas prêt à les attaquer, Isan et lui.

Et d'ailleurs, le gobelin confirma les paroles du guerrier de la Compagnie des Marches, indiquant bien qu'il s'agissait de prisonniers.

- Pour répondre à ta question, dit-il en s'adressant à Grunt qui l'avait questionné sur son identité, je m'appelle Rak de Delzoun. Je voyage à travers Faerûn, louant mes services ici ou là. Mais toujours à des employeurs loyaux. Je ne me mets jamais au service du mal.

Le nain ne révéla donc pas son appartenance à la Compagnie des Marches, ni la mission qui l'avait amené ici.

Voyant un homme qui n'avait pas prononcé un mot se mettre à l'écart pour panser ses blessures, Rak sorti un onguent de soin de son sac à dos et s'approcha de l'homme, la main tendue
.

- Tu veux cet onguent ?

Le ton se voulait amicale mais rude, sans tomber dans un comportement qui pourrait être interprété comme une tromperie.

écrit par: Isan Vendredi 03 Juillet 2015 à 16h52
Isan une fois ses armes en main laissa la conduite des opérations au nain. Il retint sa respiration quand son compagnon s'arrêta pour regarder la scène qui se dévoilait à leurs yeux. Rak lança un coup d'oeil derrière son épaule vers Isan. Le guerrier hocha la tête en lui faisant signe d'avancer. Il rangea son arme en même temps que son camarade d'infortune. Il ne fallait pas attirer la colère des gens qu'ils allaient rencontrer. Rak prit la parole en premier quand une question fusa. Il se présenta. Isan fit un pas de côté, les mains le long du corps, mais toujours attentif au moindre mouvement hostile.

-Pour ma part, je suis Isan Relter. Prisonnier de ces... êtres... Heureusement, Rak nous a délivré. Si je peux vous être d'une aide quelconque ?

Isan scrutait la scène. Ces gens là pouvez certainement lui fournir un travail. Ils avaient bien besoin d'une épée de plus. Il réfléchit rapidement. Que faire pour se montrer amical et avenant ? Il força ses muscles du visage à afficher un sourire de circonstance. Satisfait, il ne pouvait voir la grimace horrible qu'il offrait à la ronde.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 08 Juillet 2015 à 18h00
Concentré sur les nouveaux venus, Grunt ne jeta qu'un oeil distrait à Milad qui se soignait avec les moyens du bord. Une bonne chose : autant éviter que l'un deux ne finisse dans un fossé suite à une mort par infection... Il semblait qu'ils auraient besoin du maximum de lames possible.

Peu lui importaient les luttes de pouvoir, aussi l'ampleur du troupeau ennemi du royaume l'intéressait peu : il était malandrin, pas soldat. Et seul l'intéressait le destin du traître qui les avait laissés ici en mauvaise compagnie. L'attitude coopérative des ex-prisonniers, ainsi que la confirmation du gobelin, poussèrent le demi-orque à abaisser son arme, sans toutefois lâcher le verdâtre.


¤ Un nain merco plein d'principes, et un humain grimaçant mais qu'a pas l'air hostile non plus... hmm. ¤

Sans se presser, Grunt essuya sa lame sur les guenilles du gobelin survivant et la rengaina tranquillement. L'affreuse mimique d'Isan ne le choquait pas particulièrement, lui qui en était coutumier, mais il se fit la réflexion que les humains étaient d'ordinaire déjà assez laids pour en rajouter en tirant leur visage de la sorte. Puis il grogna brièvement et reprit la parole plus calmement, à l'adresse de tous les présents :

- Ça m'va, pour ma part. D'l'aide ? Hmm, j'espère qu'aucun d'ent' vous a la mauvaise idée d'vouloir s'attaquer à ces r'négats ? Moi, j'veux juste la peau d'ce Selethion. Et m'est avis qu'Alder paierait cher pour avoir les infos qu'y nous a filées. La vermine dit qu'le taré qui s'prenait pour un vert a causé avec l'aut' soulasse en commun : z'avez pas entendu ça, par hasard ?

écrit par: Andralucard Jeudi 09 Juillet 2015 à 17h05
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi



PARCHEMIN
Milad premiers secours : 10(d20)+4 = 14



Néphegost :

user posted imagees choses étaient allées bien vite pour Néphegost. Peut-être même un peu trop. Partant sur les routes pour accomplir sa mission et au passage en apprendre toujours plus sur Néthéril, il ne savait guère quelle destination prendre. Tout Faêrun le séparait de l'Anauroch et de la cité de Pénombre. Par où passer ? Une seule direction s'imposait véritablement aussi vague soit-elle : le Nord.

Quelques jours seulement après son départ, il fit une découverte sortant de l'ordinaire. Il se trouvait toujours en Halruaa, de cela il était sûr, pour le reste un peu moins. Mais ses problèmes de localisation n'eurent plus guère d'importance face à l'engouement de sa trouvaille. C'est une pluie fine, menaçant de se transformer en déluge, qui lui fit quitter son petit sentier perdu pour un abri sûr. Il le trouva en la qualité d'un amas rocheux cachant une petite grotte. La caverne ne se constituait que d'une unique salle de taille modeste et vaguement circulaire. Cependant, ses murs, du sol au plafond, étaient recouverts de runes et autres symboles ésotériques. Au centre se situait une sorte d'autel taillé dans le roc. De quoi pouvait-il bien s'agir ? Le cerveau de Néphegost était en ébullition. Était-ce seulement le repaire d'un fou mort depuis longtemps ? Ou bien d'un puissant magicien ? Un écho évident de magie émanait du site.

L'Halruéen n'eut guère le temps pour comprendre ce à quoi il avait affaire qu'il sentit comme une vibration dans la toile. Il la sentait même dans tout son corps qui semblait crépiter. Soudain tout son être eut la sensation de s'embraser et la grotte disparue. À la place il se trouva sur une sorte de muraille constituée de pierres noires avec face à lui un garde aux yeux écarquillés portant un uniforme en damier bleu et blanc. Aucun mot ne put être prononcé que la sensation se fit à nouveau sentir et que ce décor disparut de la même manière que la grotte pour le laisser à l'arrière d'une birème en pleine mer. Personne ne l’aperçut sur le navire, qu'une fois encore tout autour de lui s'évapora laissant place à une grande bibliothèque remplie de précieux volumes. Cette fois une voix se fit entendre dans son dos :


- Te voilà enfin... Non !

Le dernier mot fut sec et Néphegost n'eut pas le temps de se retourner pour voir l'homme qu'il ressentit une nouvelle fois cette étrange sensation semblable à une brûlure mais sans douleur.
Malheureusement pour lui, il se retrouva dans un nouveau lieu, à l'horizontal, les yeux vers le ciel et avec nul sol dans son dos. Un court instant il put s'émerveiller de ce petit carré bleu cerclé de pierres et d'arbres avant de se confronter à la dure réalité de la chute.




Tous :

user posted image'ambiance se détendait peu à peu et devint même amicale lorsque Rak proposa un onguent de soin à Milad qui tentait de se dépêtrer non sans difficulté avec ses blessures.

Alors que tous continuaient de se présenter, un élément incongru survient sous la forme d'un individu bariolé de rouge et de vert émeraude. L'homme non identifié tomba du ciel et s'écrasa lourdement sur une carcasse de gobelin et se retrouvant en plein milieu des individus déjà présents. Le plus étrange dans cette affaire fut son apparition inexpliquée : Nul autre personne que Rak et Isan ne se tenait sur le chemin de ronde interne de la tour quelques instants auparavant, bien qu'ils soient les seuls avec le gobelin encore en vie à savoir cela. Il ne pouvait non plus avoir sauté du sommet effondré de la bâtisse : Comment aurait-il put y monter fagoté comme il était ? Et surtout comment survivre après une chute d'une telle hauteur ? Car oui, le bougre se trouvait toujours en vie et bien de sa personne à part peut-être une certaine douleur au coccyx.

Megrert fut le premier à réagir en apprêtant sa faux à frapper le nouveau venu et en l'interpellant :


- Hey, toi ! T'es qui bordel !?! D'où tu sors ?


hrp.gif Milad je considère que tu utilises ta compétence en tant que soins suivis : Tu arrives à stabiliser tes blessures mais ne bénéficie pas du bonus de récupération.

écrit par: Népheghost Vendredi 10 Juillet 2015 à 17h52
Un vent glacial balayait le pont du navire volant depuis que celui-ci avait atteint son altitude de croisière. Pourtant le jeune mage n'avait pas le cœur à s'enfermer dans sa cabine tant le spectacle était beau.
Au loin en contrebas, par dessus le bastingage à la poupe du vaisseau, il pouvait contempler la minuscule tache qu'était devenu Halarahh. Les tours de la capitale, habituellement si impressionnantes par leur hauteur, n'étaient désormais plus que d’infimes brindilles, peinant à donner du relief à la citée portuaire. Le lac Halruaa lui même ne ressemblait plus qu'à une vulgaire flaque alimentée par quelques filets d'eau semblables à des cheveux d'argent.

Avec une joie non feinte, « l'apprenti prodige » comme certains l'avaient surnommé à l’académie, avait accepté la proposition de quelques-uns de ses maîtres et compagnons les plus proches. Alors qu'ils devaient se rendre dans le gigantesque réseau d'archives du Mont Talath, ces derniers avaient insisté pour accompagner le jeune mage jusqu'au Col de Talath au Nord-Ouest du pays. Un dernier voyage en navire volant en compagnie de ses plus proches amis ne pouvait se refuser.

Après quelques jours de navigation et des adieux chaleureux, Népheghost débarqua donc au pieds du col, ultime étape à passer avant de laisser définitivement Halruaa derrière lui. La Passe de Talath était l'un des trois seuls cols qui permettaient de franchir l'impénétrable Muraille d'Halruaa, la chaine de montage qui garantissait l'isolement et la protection du pays.
La centaine de kilomètres que représentait le passage du col ne fut pas une partie de plaisir pour un être aussi peu entrainé que lui à voyager en pleine nature, mais sa volonté permit à Népheghost de tenir bon. Dans l'après-midi du troisième jour de marche forcée particulièrement éreintante et après s'être égaré une bonne dizaine de fois, le mage se mit en quête d'un abri pour la nuit. tempêtant contre sa propre incapacité à s'orienter efficacement, au moins pourrait-il se reposer. Pour ne rien arranger le temps se gâtait et une nuit à la belle étoile était maintenant à exclure.


¤Tu parles d'un devin, même pas foutu de trouver... Eh... mais... qu'est-ce que... ?!¤ s'étonna t-il lorsqu'il découvrit par hasard l'entrée d'une caverne qui pouvait offrir un abri idéal.

De l'extérieur, il pouvait apercevoir une sorte d'autel dressé au centre de la pièce. Intrigué et excité par sa trouvaille, le jeune-homme pénétra à l'intérieur sans hésiter pour examiner de plus prêt les inscriptions mystiques. Tout se passa en une fraction de seconde.

Népheghost voyait des lieux défiler devant ses yeux, un mur, un bateau, une bibliothèque, comme une sorte de flashs, qu'était-ce donc ?


¤ Non... non ce ne sont pas des flashs ! Abruti ! C'est toi qui défile dans ces lieux ! Je suis entrain de... mais...ohhhh merdre ! ¤

Le mage venait de comprendre son erreur, et sa sanction se matérialisa instantanément sous la forme d'une magnifique chute libre suivie d'un coccyx - son coccyx - réduit en miettes. Il ne lui restait plus qu'à prier Mystra pour savoir où le portail l'avait conduit...
L'Halruéen, le souffle coupé par son atterrissage forcé, mit quelques instants avant de retrouver la sensation de ses jambes. Il était désormais enlacé avec le cadavre encore chaud d'un gobelin. Avec du mal et tout en frottant vigoureusement son arrière train, le mage parvint à se relever et à scruter l'endroit où il vennait juste d'apparaitre.

C'est alors qu'un péquenaud équipé d'une arme aussi primitive que son langage harangua le mage dans la langue commune. Usant d'ordinaire d'une certaine courtoisie avec ses compatriotes, Népheghost ne s'embarrassa pas de ce genre de convenances pour cette fois. L'accoutrement "exotique" des présents et l'accent étrange du pécore laissait déjà à penser que la magique Halruaa devait être bien loin...


- Je suis le génie de la lampe, ça c'voit pas ?! Frottes moi ici et j'exaucerais tous tes vœux ! lâcha-t-il agacé en accentuant ses propres frottements sur le bas des ses reins.

Ce n'était peut-être pas le moment de provoquer l'ire d'une bande de coupe-jarrets mais il ne put s'en empêcher. Néph était parfois sanguin et tout mage fut-il, il n'était pas réputé pour sa sagesse. En guise de bonne fois pourtant, il leva légèrement les bras pour signifier que son hostilité n'était que verbale. Il s'adressa ensuite à tous en adoptant une forme plus conventionnelle.

- Népheghost d'Halarahh, mage spécialisé en... divination. L'ironie de la chose vous voyez, c'est que je n'ai aucune idée de l'endroit où je viens de tomber. Avouez que c'est cocasse non ? Il y a une dizaine de secondes j'étais dans une caverne des contreforts de la Passe de Talath, si ça vous parle. Pour tout vous dire je crois que je viens de franchir un portail magique contre mon grès. Si vous pouviez m'éclairer sur les lieux et la date du jour, je serais votre obligé ? Nous sommes bien en Faérun au moins ?

L'esprit du mage était en ébullition, parcouru de dizaines de questions à la seconde. Farfouillant dans sa gigantesque mémoire, il essaya d'apporter lui même quelques réponses grâce à ses connaissances. Quelle était la nature de l'événement magique qui venait de se produire ? Ce passage magique, si s'en était bien un, était-il défaillant ? Pourquoi était-il arrivé ici alors qu'il était visiblement passé dans d'autres lieux?

Par tous les dieux, son voyage commençait bien...


hrp.gif Test de connaissances mystères +8 et/ou art de la magie +10 pour comprendre ce qui s'est passé avec l'autel/portail/"flashs"

écrit par: Rak de Delzoun Mercredi 15 Juillet 2015 à 20h30
Rak vit avec plaisir, même s'il le cacha, que le fait de proposer un onguent à l'homme pour soigner sa blessure récoltée durant le combat qui venait de se dérouler, avait quelque peu détendu l'atmosphère. Il n'aurait pu mieux faire pour confirmer ses bonnes intentions.

Cherchant comment questionner les personnes du groupe pour obtenir des informations sans nuire à la bonne impression qu'il venait de demander, il resta silencieux quelques instants
.

¤ Bon, faut que je sache où on est, qui sont ces gens, et ce que ces gens font ici. ¤

Il allait ouvrir la bouche lorsqu'un étrange individu tomba littéralement du haut. Malgré la chute, il ne semblait pas blesser.

Un homme s'avança vers lui et le questionna vivement
.

- Oui, rajouta Rak qui vint également vers l'individu. D'où tu sorts ? J'étais là-haut il y a un instant, et tu n'étais pas là-bas.

écrit par: Isan Mercredi 15 Juillet 2015 à 20h43
Les choses prenaient un tournant des plus intéressants. Un... mage... qui tombait du ciel comme un poil de troll dans la soupe. Il avait bien fait de venir dans le coin. Des choses intéressantes et étranges. Il descendit l'escalier avec l'air le plus détendu possible. Il se racla la gorge et parla d'une voix forte :

- Si tout le monde pouvait se poser, se calmer et exposer le plus simplement possible les tenants et aboutissants de vos présences ici ? Pour ma part, je cherche une cause pour mon épée. Ma présence est totalement fortuite en ces lieux. Par contre, à part le mage là qui tombe à pic, vous avez l'air d'être sur des missions, des quêtes, ce genre de trucs quoi...

Il s'assit sur la dernière marche, regardant les protagonistes, les uns après les autres, les jaugeant. Étaient-ils bien ce qu'ils disaient être ? Il se passa la langue sur les dents en laissant les lèvres fermées.

écrit par: Milad Vendredi 17 Juillet 2015 à 11h19
La tour s’était reremplis aussi vite qu’elle s’était dépeuplée quelques minutes plus tôt. Si Milad n’accepta pas l’aide du nouveau venu, cette proposition était un signe de générosité significative d’autant plus de la part d’un nain. Le roublard était prêt à faire confiance à ces deux nouveaux compagnons, s’ils ne partageaient pas les mêmes idéaux, ils seraient loyaux les uns envers les autres et c’était déjà pas mal dans le contexte actuel.
A peine les présentations commençaient qu’une nouvelle surprise figea le voleur amnien. La surprise fut encore plus grande quand le corps humain ficelé comme un rôti se permis des railleries. Milad examina alors le magicien, sa mine patibulaire éveilla sa curiosité.


¤ Ce genre de gars, ça me parle plus c’est le type qui traine dans les rades à proximité des docks d’Akhtala à la recherche d’une pauvre âme a abuser pour des expériences inhumaines. S’il est ligoté ce n’est pas pour rien, il faut s’en méfier. ¤

Milad s’avança vers le magicien captif, au passage il lança un signe de tête au nain en témoignage de reconnaissance pour la proposition d’aide précédente. D’un coup de dague, il libéra le prisonnier et lui lança :

- Pas de gestes brusques et pas de marmonage sorcier, Megrert te tient à l’œil.

Afin de se faire entendre des trois arrivants, Milad résuma la situation d'une voix puissante et dynamique, On est envoyé par le gouvernement de Yelter, il y a un complot qui se trame dans le secteur. D’ailleurs notre cible est en train de s’échapper alors que nous parlons. Il s’agit d’une noble cause mes amis, il n’y a surement pas d’argent à la clef mais la réputation et la sauvegarde de la paix sont nos motivations. »

Milad ne voulait pas rentrer trop dans les détails pour ne pas démoraliser les nouveaux larrons, d’autant plus que les tenants et les aboutissants du complot lui étaient aussi très flous.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 17 Juillet 2015 à 13h38
La question du grisâtre n'eut guère le temps de trouver réponse, car, entre autres bizarreries, il s'était apparemment mis à pleuvoir des maigrichons aux allures de perroquet exotique patibulaire. Ou un, du moins. Le sympathique craquement que fit sa carcasse en s'écrasant sur celle d'un verdâtre émietté fut accompagné d'un geste de la dague du demi-orque dans sa direction. Cette journée était pleine de surprises, décidément. Grunt n'aimait pas les surprises.

Ce fut Megrert qui se chargea de l'accueil, laissant le temps au malandrin de suspecter les deux guerriers à nouveau : pourquoi leur avoir caché un troisième larron ? Cette arrivée ubuesque ne ressemblait guère à une embuscade, cependant. Le brocard du mage volant en réponse à la question du faucheur interpela l'Amnien, qui eut un rictus perplexe. Jamais il n'avait entendu parler de génies habitant des lanternes, mais si le comique de service souhaitait être frotté, sa lame ferait sans doute l'affaire. Heureusement, vite détrompé par les réactions des deux arrivants précédents, il se détendit. Il aurait pu s'agir d'une feinte pour masquer la chute inopinée d'un maladroit complice, mais le métis en doutait.


¤ Faudrait vraiment pas être doué. Pis comment il a survécu, c'cure-dents, là ? Sacrée hauteur, bordel... Raaah, les magos et leur don pour créer d'la mouscaille partout où y s'pointent ! ¤

Lassé par tous les efforts qu'il avait dû fournir ce jour-là, Grunt laissa aux autres les relations diplomatiques. D'autant que son compatriote semblait avoir repris du poil de la bête... Mais se faire des idées sur les motivations de ses compagnons. Ou était-ce volontaire ?

¤ La réputation et la sauvegarde d'la paix, hein ? Héhéhé... Plus d'doute, mon gars : t'es un sacré roublard... ¤

En effet, s'ils faisaient cause commune et qu'Alder décidait de diviser la récompense en un plus grand nombre de parts, cela signifierait y perdre, pour l'équipe d'origine... Aussi tut-il également ce fait, se contentant d'un grognement de confirmation à la suite des propos de Milad. Des bras supplémentaires étaient toujours utiles, mais renoncer à tout ou partie du butin n'avait jamais fait partie de ses projets, et comme la noblesse d'âme et la soif d'aventure de l'un des deux barbus, au moins, semblaient surpasser sa cupidité... Il faudrait surveiller tout de même ce nouveau venu : un devin, voilà qui n'arrangeait guère la brute grisâtre.

- Ouais, comme y dit. Mais c'qu'on veut tous, pour sûr, c'est virer nos miches de c'trou à rats, alors on f'rait mieux d's'activer avant qu'les neuf enfers gèlent. L'un d'vous veut 'core interroger c'te vermine ? Ajouta-t-il en désignant du menton le gobelin qu'il retenait toujours contre le mur.

écrit par: Népheghost Lundi 20 Juillet 2015 à 16h20
¤ Mmmmmh Yelter ? ¤

Le mage parcouru mentalement les dizaines de cartes et de livres de géographie qu'il avait eu l'occasion de compulser durant ses études. Aussi, il situa Yelter sans trop de peine dans l’immensité de Faerun. Autant dire qu'il était tombé bien loin de la côte ouest du continent, côte qu'il escomptait remonter tranquillement jusqu'à Eauprofonde lorsqu'il aurait atteint le Calimshan.

Pour autant, le Devin ne s’arrêta pas à cette nouvelle déconcertante. Il fallait bien avouer que, hormis rejoindre le Cité des Splendeurs, il n'avait pas encore réfléchi à la suite de son périple. Les nombreuses semaines de voyage devant lui rendaient de toute façon la planification sur le long terme trop hasardeuse. Sur ce point il voyait plutôt le bon coté des choses en estimant avoir gagner entre quinze et vingt jours de marche.

L'homme dont l'air fourbe n'inspirait pas franchement confiance s'était rapproché du magicien. Il parlait maintenant de complot a démasquer et de noble cause, de bonne réputation et de paix à sauvegarder. Autant dire que la plupart de ces mots sonnèrent creux à l'oreille du mage.

Un bref instant, l'apprenti prodige sembla comme figé le regard perdu dans le vide...


¤ Karsus ! Où est Karsus ?! ¤

Avant de céder à la panique, le jeune mage se concentra pour enfin parvenir à ressentir le lien magique qui le reliait à son familier. Fort heureusement, le petit singe avait aussi été happé par le portail. Ses talents pour l'escalade lui avaient permis de s'agripper au mur plutôt que de chuter lamentablement...

La créature magique sentant naître la panique chez son maître eut le reflex bienveillant de venir se percher sur son épaule.

Rassuré, l'Halruéen n'en demeurait pas moins agacé. Il avait décliné son nom et sa condition comme il en était l'usage en Halruaa et personne ici bas n'avait encore fait de même.

Refoulant sa frustration, il s'adressa une nouvelle fois au groupe avec tout le franc-parlé qui le caractérisait :


- Je pourrais vous accompagner quelques temps si vous êtes d'accord. Qu'on se le dise, les histoires de noble cause et de réputation ne m'intéressent pas le moins du monde. Sans parler de ce qui est d'éviter une guerre qui ne me concerne pas, dans une contrée qui n'était pour moi que le chapitre d'un livre il n'y a pas cinq minutes.

Le magicien marqua une pause pour se frictionner les reins puis repris en grimaçant :

- Seul ici, je ne donne pas chère de ma peau. Malgré le fait que vous n'ayez pas encore décliné vos noms et vos spécialité, je suis en mesure de dire que personne ici n'est adepte de l'Art. Autant dire que vous partez avec un handicape si vous souhaitez mettre à jour certains mystères. A vous de voir.

écrit par: Andralucard Lundi 14 Septembre 2015 à 13h19
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-est de Yelter
Temps : Doux
Moment : Milieu de l'après-midi




Tous :

- user posted imageon, c'est bien gentil tout ça mais je vous rappelle que le salopard qui nous a trahis est sûrement en train de se faire la malle !

On sentait dans la voix de Megrert un certain agacement. Il n'attendit pas une réponse de la part de ses compagnons ni des nouveaux arrivant pour sortir de la tour d'un pas ferme. Micheletto le suivit de près tout en maugréant :

- Ouais assez jacassé. Allons lui faire la peau !

Les autres n'eurent pas le temps d'emprunter le chemin de la sortie qu'un chapelet de jurons s'échappa de la bouche du reître à la faux. Il était visiblement question de la profession de la génitrice de Selethion ainsi que de ses rapports plus au moins platonique avec les gobelins. Une fois à l’extérieur, tous purent comprendre le motif de sa colère. Les cheveux qui leur furent prêtés pour la mission ne se trouvaient plus là. Ne restait que les morceaux de leurs attaches, tranchés par une lame. Seul celui de Micheletto demeurait encore sur les lieux, bien qu'il ne fût plus accroché à un arbre. La bête lui appartenait et, attachée à son maître elle n'avait pas fui. Ni une ni deux, le demi-orque l'enfourcha et s’apprêta à partir.

- Je vais tenter de le rattraper. Suivez-moi à pied. Si je ne le rattrape pas, on se retrouve à Prestine, c'est là qui va. C'est au Nord-Est.

Il ne laissa à personne le tend de réagir ni de protester que déjà il fendait les bois sur son destrier, les laissant en plan devant la tour. Megrert cracha par terre avec un juron.

écrit par: Milad Jeudi 17 Septembre 2015 à 12h43
Alors que Milad regardait son compagnon semi-orque s’éloigner sur sa monture, il harangua le groupe :

- Bien sûr on aura besoin de chacun de vous si l’on veut mener la mission à bien!
Allé messieurs, va falloir marcher et au pas de course si on veut rattraper cette pourriture et manger un repas chaud ce soir.

Les motivations de chacun étaient assez divergentes même si la volonté de former un groupe était là. Si les objectifs à cours terme étaient importants à rappeler au groupe, le voleur amnien gardait à l’esprit ses objectifs personnels: conserver le maximum d’une possible rançon pour la tête du traitre et toujours éviter la guilde autant que possible.

Sans attendre la réaction de ses camarades, il se mit à son tour en marche suivant les mottes de terre retournées par le cheval du prêtre-guerrier en direction de la forêt.


écrit par: Rak de Delzoun Jeudi 17 Septembre 2015 à 21h07
Rak de Delzoun ne comprenait rien à la situation. Il ne comprenait pas qui était avec lui sauf qu'ils avaient comme ennemi commun les gobelins. Et d'autres ?

Il allait demander des explications quand la situation s'accéléra. Un demi-orque décida de poursuivre quelqu'un qui les avaient apparemment trahi. Et sans attendre, sauta sur un cheval et partit au galop en leur demandant de les suivre
.

Un homme suivit le mouvement sans attendre, mais lança avant de partir quelques mots qui résonnèrent aux oreilles du nain d'écu : rattraper cette pourriture, et manger un repas chaud. Il promettait tout ce que un nain digne de ce nom aimait, se battre et manger. De plus, il voyait là une opportunité de poursuivre son chemin sans être à nouveau attaqué, et de pouvoir s'informer pour réussir sa mission.

Aussi Rak s'élança immédiatement
:

- Je te suis.

Le guerrier courut jusqu'à lui et se plaça aux côtés de l'humain, le souffle déjà court, et lui demanda :

- Dis moi l'ami, pourrais-tu me dire qui tu es et qui tu poursuis ainsi ? Je comprends rien à ce qui se passe, mais je suis prêts à donner un coup de main. Je suis Rak de Delzoun. Je viens des Marches d'Argent et parcourt Faerûn, vendant mon épée ici ou là pour de bonnes causes.

Curieux de la réponse, le nain tourna un visage sympathique vers l'homme.

écrit par: Népheghost Lundi 21 Septembre 2015 à 16h41
Le devin resta immobile lorsque le reître à la faux répondant au nom de Megrert et l'un des deux semi-orques se mirent à s’exciter tout d'un coup. Le « peau verte » prenant rapidement la poudre d'escampette avec le seul cheval restant. Leur échange permit au mage de déduire que le groupe avait été piégé dans cette ruine quelques instants auparavant.

Cette information avait de quoi faire relativiser le jeune mage peu réjouit à l'idée de se retrouver téléporté dans une région apparemment infestée de gobelins. Pour autant, ces soldats ou ces mercenaires se révélaient visiblement à même d'assurer leur défense de manière efficace. Népheghost n'en demandait pas plus...

Constatant que l'ensemble du groupe se mettait maintenant en route, l'apprenti prodige emboîta le pas au nain qui demandait quelques explications supplémentaires qui seraient les bienvenues.

Au passage, le mage jeta un regard au semi-orque restant qui tenait encore en joue un gobelin survivant, puis il contempla les cadavre de ses congénères.


- Pardonnez moi si je vous offense et si je m'avance un peu, mais vous n'avez pas l'allure de gens qui s'encombrent de prisonniers. Que fait-ont du survivant ? Ah euh... avant de partir, vous avez fouillé les cadavres ?

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 25 Septembre 2015 à 17h24
Sous son masque patibulaire, Grunt assista à la scène suivante avec un intérêt frisant le néant. Cette histoire s'avérait bien plus fatigante que prévu, trop emplie de rebondissements pour lui permettre d'agir comme à son habitude. Sans s'en rendre compte, concentré sur ses ruminations, le demi-orque avait progressivement appuyé de son avant-bras sur la trachée du gobelin, qui ne devait pas se sentir très à l'aise.

Aussi, lorsque ses compagnons se mirent en action, l'Amnien releva-t-il brusquement la tête, grognant à l'idée d'entamer la course-poursuite. D'après ce qu'il pouvait entendre de là où il était, tout le monde se carapatait : il était temps de mettre les voiles.

Tournant la tête vers le mage volant resté à ses côtés, il sortit enfin de son inertie. D'un air indifférent, le malandrin saisit le cou rachitique du gobelin d'une main et son menton de l'autre, et leur fit sèchement décrire à chacun la trajectoire opposée. Le corps n'avait pas encore atteint le sol et le "CRAC" n'avait pas encore fini de se répercuter contre les murs de pierre que notre brute s'en désintéressait déjà, adressant à Nepheghost un haussement de sourcil :


― Quel prisonnier ?

Il s'essuya les mains sur ses cuisses massives et se tapota le poitrail du poing en guise de présentation :

― Grunt, mercenaire. Non, on a pas fouillé. Ces rats possèdent pas grand-chose d'aut' qu'leurs grandes gueules puantes, m'est avis, commenta-t-il en haussant une épaule.

Le devin, avec ses idées pragmatiques, avait gagné un peu de respect gruntien. Persuadé de ne rien trouver de valeur sur les gobelins, le métis se dirigea à son tour vers l'entrée de la tour et serra les poings en faisant le même constat que les autres un instant plus tôt.


― L'enflure... ça s'ra 'core plus plaisant d'lui broyer què'qu'membres, pour l'coup.

Et il allait falloir courir. Dépité, le grisâtre souffla bruyamment et se hâta de mauvaise grâce en direction du groupe.

écrit par: Milad Lundi 28 Septembre 2015 à 13h02
- Enchanté Rak, je suis Milad, je viens de… Puskull, en Amn. Nous avons été envoyés par le gouvernement de Chessenta à Yelter pour enquêter sur des attaques ciblant uniquement des soldats de la région… Parler en courant n’était pas si aisé que ça et le voleur, réduisit un peu ses enjambées.

- Cet homme qui nous dirigeait… ce Selethion… celui qui s’est enfui… est en réalité le responsable de ces attaques avec son groupe de peau vertes. Nous devons le rattraper au plus vite sinon il risque de se reconstituer une troupe de gobelins.

Le nain, malgré son bardage et ses courtes jambes tenait aisément le rythme imposé par Milad. La prochaine rencontre avec un groupe de peaux vertes serait surement bien plus amusant cette fois... sauf s'ils feraient face à une armée en bonnet du forme.

- Attendons les autres, je vois qu’ils nous ont suivis. Comme toi je soutiens les bonnes causes et ce n’est pas le travail qui manque à Faerûn, n’est-ce pas, héhé!

écrit par: Andralucard Lundi 28 Septembre 2015 à 19h16
Date : 6 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-ouest de Prestine
Temps : Nuageux
Moment : Soirée




Tous :

user posted imagea question du prisonnier réglée dans un craquement sourd, la petite troupe se mit en route, suivant la voie ouverte par Micheletto. Ils ne pourraient certainement pas rattraper son cheval au galop, même en courant. Ils marchèrent donc dans les bois en direction du Nord-Est, la course devenant vite intenable. Les heures défilaient et le jour déclinait, il devenait de plus en plus évident qu'ils ne rattraperaient leur compagnon qu'à Prestine : le demi-orque ne semblait ne pas avoir rattrapé Selethion. De temps à autres ils tombaient sur des indices de direction, flèches en bois ou en cailloux, leur permettant de réajuster leur trajectoire qui ne déviait que peu.
La forêt finit par s’estomper, puis revint cette fois plus clairsemée. Entre les deux ils traversèrent un petit ruisseau et plus loin, juste avant que les arbres ne reviennent, un petit pont permettant de franchir un ravin de taille modeste. Sur ce ponton se trouvait une petite pierre blanche qui attira l'attention des marcheurs. Juste à côté, sur l'une des planches de l'humble ouvrage, on pouvait lire une inscription taillée à la va-vite par une lame. « Prestine » suivit d'une flèche, le tout signé d'un M.

Quand le soir commença à s'installer, la question d'une halte nocturne se posa. Fallait-il continuer le périple vers la cité-État sous la lune ou bien prendre du repos ? La réponse s'imposa d'elle-même aux aventuriers : la fatigue s'était installée et la vitesse de progression du groupe venait de notablement diminuer. À cela s'ajoutait la faim qui commençait à tenailler les estomacs qui réclamaient leur pitance de manière plus ou moins discrète.

Au pied d'une colline hirsute ils trouvèrent pour s'abriter un petit renfoncement, qu'on aurait cru creusé par un géant d'un coup d'une petite cuillère gigantesque. Cela devrait pouvoir faire l'affaire le temps d'une nuit, ne restait qu'à monter le camp.

La nuit tomba brusquement et ne pas continuer leur route se révéla être un choix judicieux : des nuages cachaient complètement la lune et on ne voyait qu'à quelques pieds devant soi. Une longue journée s'achevait pour tous et le sommeil n'eut aucun mal à les trouver.

Leur réveil se fit en sursaut dans la matinée du lendemain, sous le bruit de cors de guerre.

écrit par: Népheghost Dimanche 04 Octobre 2015 à 17h05
La magicien se contenta d'un hochement de tête à l'attention de Grunt puis lui emboita le pas. Le semi-orque semblait être un de ces mercenaires qui ne s'encombraient pas trop de grands principes et il semblait connaitre son affaire. Cela convenait parfaitement à Néph pour le moment.

Tentant avec difficulté de suivre le groupe qui s'éloignait déjà à grands pas, le devin restait à la hauteur du "grisâtre" qui, à en voir sa trogne, était peu réjouit à l'idée de devoir courir. Népheghost de son côté, souffrait toujours de son atterrissage forcé et grimaçait sous l'effort. C'était sans compter sur cette satanée arbalète qui continuait un peu plus à lui marteler les reins à chacun de ses pas. Afin d'essayer de détourner son attention de la douleur, il tenta une plaisanterie à l'attention de Grunt.


- A voir comment tu t'es débrouillé avec le gobelin, je vais peut-être te demander d'ausculter mon dos si tu veux bien... T'as l'air doué pour remettre les choses en place !

Le reste de l'après midi fut un peu plus agréable au mage à mesure que le rythme de progression diminuait. Néph essaya de faire de plus amples connaissances avec ses nouveaux compagnons et chercha a en savoir un peu plus sur la mission dans laquelle il avait fait la promesse de s'embarquer.

La progression en forêt avait quelque chose d'exotique pour l'apprenti prodige, plus coutumier des villes et des interminables plaines qui dominaient l'Halruaa. Il pouvait ressentir la joie de Karsus qui déambulait d'arbre en arbre et qui serpentait de temps en temps entre le membres de la compagnie. Le devin en profita au passage pour menacer d'immolation quiconque aurait le moindre geste agressif envers son singe...

Le soir venu, lorsque le bivouac eut été installé et qu'il eut avalé une de ses rations de survie, Népheghost se proposa pour prendre le premier tour de garde. Après celui-ci, il griffonna rapidement les péripéties de la journée dans son cahier de bord avant de sombrer dans un sommeil sans rêves réparateur.

L'horloge interne de l'Halruéen fonctionnait parfaitement, habitué qu'il était depuis tant d'années à se réveiller peu après l'aube pour compulser son grimoire et préparer ses sorts de la journée. Après un bonne heure d'étude et de concentration intense il pu enfin fermer son précieux livre. Le sensation incomparable d'être en communion avec la Toile lui faisait toujours le même effet. Un sentiment de pureté et de puissance.

En quasi méditation, assis en tailleur sur sa paillasse, le jeune homme adressa une prière à Mystra mais fut interrompu par le son des cors de guerre...


- D'où ça vient ? s'exclama Népheghost à ses compagnons alors que Karsus lui sautait au coup, apeuré.

Le mage sentit son familier se rassurer à son contact. Lentement il se rapprocha de l'entrée du renfoncement qui abritait le campement afin d'essayer d'apercevoir quelques chose.


hrp.gif Détection/perception pour essayer de comprendre ce qui se passe dans le coin

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mardi 06 Octobre 2015 à 12h08
Pestant intérieurement contre la manie des gens de se presser pour tout et n'importe quoi, plein de mauvaise foi, le malandrin suivait le groupe de mauvaise grâce. A côté de lui, le devin tombé du ciel semblait ne pas en mener large non plus : lui aussi avait apparemment vécu une journée mouvementée, bien que pour d'autres raisons.

Lorsque Néphéghost se fendit d'une boutade à l'intention de l'hybride, celui-ci tourna vers lui un visage soupçonneux, sans comprendre de prime abord. Puis ses traits se détendirent et un sourire naquit même à ses commissures — rendant son faciès plus inquiétant qu'amène. Rares étaient les individus qui lui arrachaient ce genre d'amusement, trop fatigant pour ses muscles faciaux paresseux, mais la plaisanterie constituait à ses yeux un compliment qui ravissait son ego. D'une bourrade, il signifia au mage son approbation en lâchant ce qui semblait être un éclat de rire, plus proche en réalité de l'aboiement.


― Mouarf ! Chuis plus doué pour broyer qu'pour réparer, mec, alors à tes risques et périls ! Mais si t'as deux-trois vertèbres en trop qui t'gênent, j'peux sûr'ment t'filer un coup d'main.

Leur cheminement continua à un rythme plus appréciable pour le demi-orque, qui était retourné à son mutisme pour économiser ses forces et écoutait distraitement les discussions des autres, qu'ils avaient enfin rattrapés. La créature étrange qui accompagnait Népheghost soulevait quelques questionnements peu convaincus chez le métis : quelle était cette chose ? Cela se mangeait-il ? Une simili-réponse à ses interrogations fut opportunément fournie par le propriétaire du petit poilu. Ce dernier ne constituerait donc pas le repas du soir. Ni aucun autre, manifestement.

*Grmbl, va pour les rations... D'la bonne viande de gâchée, comme ça, on a pas idée... Quoiqu'il est pas bien épais, c'truc-là.*

Lorsqu'ils parvinrent au ruisseau, il en profita pour remplir son outre allégée par la soif. Enfin, la poursuite fut mise en pause pour que les marcheurs pussent se restaurer et enfin, profiter d'un sommeil réparateur. L'Amnien dévora lui aussi l'une de ses rations, et, sans se proposer spontanément pour un tour de garde en particulier — espérant y échapper si possible —, déplia en soupirant paillasse et couverture avant de s'y installer, comme toujours ses armes à portée de main.

Sa nuit fut calme, mais amputée au petit matin par des bruits déplaisants alentour. De piètre humeur, Grunt se redressa brusquement, à moitié réveillé mais une dague déjà dégainée. Quel malotru osait troubler le repos de la troupe, après tous les efforts fournis la veille ?? Le roublard grommela en réponse à l'Halruéen, apparemment plus frais que lui, et se leva en se frottant les yeux :


― Grrr, bordel... J'en ai foutrement aucune idée, mais y vont r'gretter d'avoir joué les trouble-fête.

Tous ses compagnons semblaient être dans les parages, il ne pouvait donc s'agir d'une mauvaise blague de l'un d'entre eux. Et le son en lui-même... C'était bien leur veine : on eût dit celui du ralliement d'une armée. Le métis revêtit rapidement l'armure de cuir qu'il avait quittée pour la nuit, avant de s'avancer à son tour pour observer discrètement la situation.

    hrp.gif Déplacement en discrétion (+6) à l'entrée de la caverne, et idem, test de détection (-1 ^^')

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 09 Octobre 2015 à 21h28
Rak adressa un sourire à Milad qui venait de le renseigner de manière complète.

Ainsi, il savait avec qui il était, des envoyés du gouvernement de Chessenta, et pourquoi ils étaient là. Ces attaques sur des soldats pouvaient bien trouver leur source dans ce qui l'amenait ici. Etaient-ce la Confrérie du Serpent ? Les soldats avaient-ils disparu comme le mage dont il était chargé d'enquêter sur la disparition
.

- Hé bien, je pense que je vais vous accompagner un bout de chemin. Ces disparitions ne me plaisent pas, et je vais vous aider à résoudre ce mystère.

Rak ne le montra pas, mais il apprécia quand l'humain ralentit pour se faire rattraper par les autres. Le nain était endurant, mais ses courtes jambes le défavorisaient et il n'aurait pu tenir longtemps à ce rythme.

Le soir venu, Rak considéra le petit renfoncement de la coline d'un œil dubitatif. Il aurait préféré une bonne caverne. Mais bon, il serait un peu à l'abri. Il étala sa paillasse et s'enroula dans sa couverture. La fatigue eut bientôt raison de lui.

Jusqu'à un rude réveil ! Le nain sauta littéralement sur ses pieds, son marteau brandit d'une main sûre. Il fallut quelques secondes pour que son cerveau embrumé comprenne ce qui l'avait tiré du sommeil
.

- C'est quoi à votre avis ? Questionna-t-il avec une certaine impatience. On dirait des trompes ou quelque chose de pareil. On fait quoi ? On va voir ?

Nulle peur n'étreignait le cœur du nain. Il était plutôt du genre à se jeter tête baissée dans une bataille.

écrit par: Andralucard Mardi 13 Octobre 2015 à 19h11
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-ouest de Prestine
Temps : Clair et frais.
Moment : Aurore




Tous :

user posted imagerutalement sortis de leur torpeur par ses bruits quasi railleurs, ils durent vite mettre fin à leur stupeur. Pour l'heure les cors venaient de céder leur place à une puissante clameur. C'est de derrière leur colline protectrice que semblait venir le préjudice. Aux courageux ayant choisi l’ascension se dévoila un spectacle d'une grande prétention. L'éminence sur laquelle ils se tenaient, camouflé par quelques fourrés, donnait sur une vaste contrée. Une belle plaine, que seul coupait un groupement boisé dont la lisière leur faisait face. Le paysage esquissait un long fleuve vert se jetant dans une grande mer. À l'embouchure de ce canal, se tenait un barrage peu banal. Droit et au carré, certains l'armure ciselée, c'est une armée qui venait de les réveiller.

À la droite de leur position, c'est huit cents hommes qui se paraient à la destruction. En lignes et en phalanges on devinait leurs louanges. Étendards flottant au vent, glaives étincelants, le panorama était larmoyant. C'est sans mal que les plus informés de nos aventuriers reconnurent les armoiries de cette armée. Griffon d'or sur champ bleu, c'est de Prestine que ces hommes venaient.

À la gauche de leur position, c'est deux cents hommes qui se paraît à leur protection. Même en une ligne, ils restaient dignes. À la manière d'un pont, ils liaient les deux forêts. Le rapport de forces leur faisait défaut, mais la disposition les mettait à niveau. C'est encore sans difficulté que les plus instruits devinèrent à qui cette répartition portait ses fruits. Crâne noir percé d'un glaive sur fond jaune, c'est de Yelter que ces hommes arrivaient.

Le bleu et le jaune semblaient vouloir s'affronter, rendant ainsi inévitable le choc des deux armées. C'est la plus populeuse qui fut la moins frileuse. De cavalier, majoritairement elle était composée, quand son antagoniste, de cheval semblait dénuée. La longue plainte d'un cor raisonna bien fort. D'un seul homme la cavalerie chargea sans drôlerie. L'issue ne semblait pas faire un pli mais c'était sans compter sur la fourberie. À mi-distance des réjouissances, des claquements secs inversèrent la tendance. C'est de plein fouet et de côté que les cavaliers furent happés. Équarrier par quelques vils arbalétriers jusqu'alors dissimulés. Meurtrie et amoindrie, il en fallait tout de même plus pour arrêter la cavalerie. Malgré ce désagrément, plus rien ne sauverait les mécréants. Mais voilà que la tromperie prépara de nouveau la boucherie. Les hommes de Yelter, toujours aussi fier, mirent tous le genou à terre. Délaissant leur épée, ils ramassèrent de longues piques pour recevoir cette charge épique. Les malheureux chevaliers, croyant fondre sur la tranquillité, se retrouvaient devant un mur de danger. Lancés qu'ils étaient, ils ne pouvaient plus se désengager.

Cris, sang, hurlement, démembrement, hennissement... Hommes et bêtes furent embrochés. Armures et chaires furent transpercées. Tous finirent empalés.
L'infanterie du griffon, secoué par la rapidité à laquelle leurs compagnons rejoignirent leur panthéon, ne vit pas le lion arrivé sur ses arrières, tel un caméléon. Par de nouveaux ennemis ils furent surpris. Le goût de la défaite jouant sur le moral, les troupes de Yelter s'en allaient triompher sans aucun mal.


écrit par: Rak de Delzoun Samedi 17 Octobre 2015 à 20h27
Le cœur de Rak battait la chamade. En haut de l'éminence, à peine dissimulé par des fourrés, le nain assistait à une bataille fantastique. Jamais au cours de sa vie il n'avait vu un pareil combat. Autant de soldats ! Deux armées ! Des fantassins ! Des cavaliers ! Des archers !

¤ Qui c'est ces deux armées ? Ah oui ! ¤

Le nain n'était pas de la région. Il était d'ailleurs bien loin des Marches d'Argent. Mais il se rappelait les informations qu'on lui avait donné sur la géopolitique locale afin de l'aider au maximum dans sa mission.

¤ Donc à droite, des Griffons d'or sur champ bleu, c'est de Prestine qu'ils viennent. A gauche, des Crânes noir percés d'un glaive sur fond jaune, c'est de Yelter qu'ils viennent. ¤

Mais le nain décida de jouer profil bas et de ne pas révéler qu'il était bien renseigné sur une région où il avait affirmé n'être jamais venu.

- Vous savez qui c'est ? questionna-t-il ses nouveaux compagnons d'aventure.

Il ne prit même pas la peine de murmurer. Le combat était si intense au bas de l'éminence que personne ne pourrait l'entendre.

Le combat se poursuivait et...


- Horreur !

Le guerrier ne put réprimer ce cri. Car sous ses yeux, la charge de cavalerie se transforma en massacre quand les lances de Yelter se levèrent et qu'hommes et cavaliers de Prestine s'empalèrent.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Samedi 17 Octobre 2015 à 22h21
L'humeur massacrante du malandrin n'alla pas en s'améliorant lorsqu'il jeta un œil sur les événements en contrebas. Comme s'ils avaient besoin de ça !

Néanmoins, au bout de quelques secondes et bien malgré lui, sa curiosité, comme apparemment celle de Rak, fut attisée par la bataille. Croisant les bras comme s'il assistait à la diffusion magique d'une rencontre entre deux groupes se disputant une balle de cuir, il jeta un regard au nain qui semblait totalement pris par la scène, sans pouvoir s'empêcher lui-même de se trouver légèrement impressionné par les forces en présence. A cause de son jeune âge, jamais le grisâtre n'avait assisté à un combat plus important qu'une rixe de bas étage entre deux guildes rivales. Au mieux, une cinquantaine de belligérants. Mais cette fois, c'était autre chose...

Le taciturne sentait grandir au fond de lui un sentiment qui lui était fort peu coutumier, sentiment agréable mais qu'il se refusait à assumer. Une irrépressible envie de beugler pour encourager un camp l'avait saisi, ainsi qu'une animosité irraisonnée envers l'autre. Et son gosier, malgré l'heure matinale, réclamait à cor et à cri une bière fraîche.

A la question du barbu, de sa voix rocailleuse et mal réveillée, le métis répondit sans lâcher la bataille des yeux, plissant un peu les paupières pour discerner les étendards :


― A gauche en noir et jaune, c'est Yelter. Et les aut', hmm… Chais pas trop. Mais vu qu'on est près d'Prestine, p't'être… Une idée, vous aut' ?

Il avait vu plusieurs bannières au château de Yelter, et les tenues étaient sans équivoque. Mais l'autre camp ? N'étant pas du coin et peu intéressé par ce genre de subtilité, le demi-orque ne se fatigua pas à chercher plus loin et se contenta d'attendre une réponse de ses compagnons de route.

Quand le massacre commença, Grunt était totalement réveillé, et non pas horrifié comme Rak, mais enthousiasmé par ce retournement de situation. Le mouvement habile de Yelter lui tira un grognement approbateur : ils avaient su inverser la vapeur en un clin d’œil, retournant contre lui l'excès de confiance de l'ennemi à la vue de leur désavantage numérique flagrant. L'issue paraissait inéluctable. Il dut se retenir de brandir un poing victorieux vers le ciel en poussant un vivat, mais la feignasse en lui ne dormait pas au point qu'il fût prêt à gaspiller tant d'énergie d'un coup.


¤Bordel, y les ont rétamés en beauté, héhéhé…¤

A présent, Grunt, songeant à la récompense, se demandait s'il serait avisé d'aller aborder les vainqueurs pour les informer de ce qu'ils avaient appris sur Selethion. Ils prendraient le risque de n'être pas pris au sérieux, ou bien que l'information ne parvînt jamais au château et que l'or leur passât sous le nez… Là encore, il attendit les réactions des autres mercenaires : s'ils pouvaient réfléchir pour lui, cela l'arrangerait grandement.

écrit par: Milad Lundi 19 Octobre 2015 à 13h42
Très vite Milad se réveillait en sursaut au son des cors et trompettes, en quelques centièmes de seconde, sauta sur ses pieds malgré des courbatures bien présentes. Il rejoignit bientôt ses camarades qui observer la bataille rangé dans la vallée en contrebas. Malgré la violence qui faisait rage, les mercenaires n’avaient pas grand choses à craindre là où ils étaient et le voleur adopta la même attitude que le semi orque grisâtre.

- On est mieux là que dedans ! Lança-t-il en donnant un léger coup de coude au malandrin.

Si la bataille semblait avoir tournée fatalement du côté de Yelter, les armées mettraient surement beaucoup de temps à vider la prairie le temps de récupérer leurs blessés et assurer leur retraite.



- Yelter, Prestine, aucune idée, mais ça va être coton de suivre la piste de Séléthion, espérons qu’Mitch soit passé avant la bataille. Et si on se pointe à Prestine, on a intérêt à faire profil bas.

Milad mis à parti les quelques minutes qui suivirent pour repansé son bras meurtris qui avait déjà meilleure mine. Comme chacun des aventuriers devait le faire, le voleur se questionna à nouveau sur la suite des événements.

¤Michelito nous a donné rendez-vous à Prestine qui était maintenant l’ennemi de Yelter mais il y une possible récompense à obtenir à Yelter en dénonçant la traitrise de Séléthion… Dans le contexte actuel, la traitrise du capitaine sera surement ignorée dans la liesse de la victoire. Il semble plus judicieux de poursuivre l’enquête et d’en apprendre un peu plus sur ce traite afin de pouvoir le confondre sans aucun doute possible.¤

écrit par: Népheghost Mercredi 21 Octobre 2015 à 16h36
Le spectacle auquel Népheghost et ses nouveaux compagnons assistaient avait de quoi laisser sans voix. Du moins était-ce la cas pour le mage qui contemplait silencieusement la bataille, non sans laisser transparaître une certaine excitation.
Son excitation retomba rapidement pour se transformer en déception lorsqu'il réalisa que les explosions tant attendues ne viendraient jamais.


- Quelle tristesse... Quelle perte de temps... Pas même un évocateur pour faire le travail avec panache lança t-il sans pour autant se désintéresser du spectacle.

Au cours de sa jeune vie, l'apprenti prodige avait eu l'occasion de parcourir des dizaines... non, des centaines d'ouvrages relatant des batailles de plus ou moins grande envergure dans tous les Royaumes. Il avait la sensation de ressentir ce qu'avaient dû ressentir les auteurs de ces chroniques dans leur temps. Néph et ses compagnons étaient les témoins de l'histoire.

A la différence de ces bardes roublards qui vous enjolivaient et déformaient leur récits uniquement pour flatter leur propre ego et servir leurs intérêts, l'halruéen analysait la scène avec l’œil juste.
Son regard était celui de l'historien, du scribe impartial, du juge. Notant dans son esprits les moindres détails avec toute la neutralité qui s'imposait pour retranscrire le plus fidèlement possible cette magnifique boucherie. Le nombre d'opposants, leurs équipements, leur stratégie, et bien sur le résultat... Tout cela se figea dans l'esprit du mage de manière indélébile.

Malgré les oriflammes et les étendards qui portaient haut les armoiries des deux belligérants, le magicien n'était pas parvenu à les identifier. Si il savait vaguement où il se trouvait dans les royaumes, l'héraldique locale demeurait encore un mystère pour lui...

L'identité de chaque camp fut rapidement dévoilées par Grunt. Il semblait donc que le conflit dans lequel ils étaient embarqués était d'une bien plus grande ampleur que ce à quoi le mage s'attendait.

- Grunt, Milad, vos... euh... nos commanditaires ou leur représentants sont probablement là-bas. Je ne suis pas sûr que vous ayez eut toutes les informations dont vous... dont nous avons besoin pour notre mission. Peut-être serait-il bon d'aller aux nouvelles... Je me suis engagé avec vous mais j'ai horreur d'être pris pour un pantin. Yelter a l'air d'être une sacrée citée de marionnettistes. Vu leur préparation malgré leur infériorité numérique, je suis certain que cette bataille était planifiée avant le depuis quelques temps. Imaginez si on avait continué en direction de Prestine hier soir, si on étaient tombé sur leurs troupes...

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 23 Octobre 2015 à 16h04
Le commentaire de Milad fut approuvé d'un grognement goguenard du demi-orque : clairement, il faisait meilleur observer la boucherie de loin. Néanmoins, son coup de coude faisait partie des gestes qui, concernant Grunt, valaient d'habitude à leur exécuteur un os brisé ou deux. Pourtant, cette fois-là, le malandrin se contenta de doubler son grognement en jetant un regard peu amène au jeune humain. Il aimait bien son attitude et sa roublardise, d'autant plus qu'ils étaient présentement alliés : autant ne pas l'abîmer.

En effet, le troupeau décimé en contrebas risquait fort d'avoir effacé les traces qu'ils suivaient tant bien que mal, tout comme les indications de Micheletto. Le dépit de Népheghost face à l'absence de magie le laissa perplexe, jusqu'à ce qu'il se rappelât son domaine de prédilection. Il était vrai qu'ajouter un petit feu d'artifice aux réjouissances aurait pu être appréciable.

En réponse à Milad, l'Amnien haussa vaguement une épaule :


― Bah, là-bas personne sait pour qui on roule, donc ça d'vrait aller…

Puis, sans noter ses hésitations, il se gratta le crâne en observant le mage qui soulevait un point non moins intéressant. Après un soupir, il se résigna à répondre d'une voix monocorde :

― Ouaip, faut espérer qu'not' gars leur est pas tombé d'ssus. N'a pas eu masse d'infos, mais rien dit qu'ces mecs (il désigna d'un geste les vainqueurs) étaient au jus d'not' mission. N'a même pas d'ordre écrit, que dalle pour prouver qui nous emploie. Et si on leur balance sans preuve qu'leur sous-conseiller ou chais-pas-quoi, c't'un foutu empailleur qui les pigeonne en beauté, on risque d'finir au bout d'une corde. On peut pas s'pointer à l'arrache en bas.

Après ce que le roublard considérait comme un interminable discours, il croisa les bras, moralement épuisé par l'effort.

écrit par: Andralucard Samedi 24 Octobre 2015 à 17h07
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-ouest de Prestine
Temps : Clair et frais.
Moment : Aurore




Tous :

user posted imagelors que nos aventuriers menaient conciliabule sur leur proéminence, les troupes de Yelter s'occupaient en contrebas du dernier carré formé par leurs adversaires. Les ultimes combattants se battaient avec l'énergie du désespoir, la peur au ventre, l'adrénaline dans les veines et la pensée qu'ils ne leur restaient plus qu'une mort digne à recevoir.

Ailleurs sur le champ de bataille, les vainqueurs n'étant pas de cette dernière mêlée s'occupaient déjà de relever leurs camarades blessés et d'achever ceux de l'ennemi. Parmi les dépouilles des cavaliers, un corps fut relevé et apporté devant ce qui devait être un groupe d'officiers.
Le groupe d’arbalétriers en embuscade sorti des bois lui faisant office de couvert et se dirigea au pas de course vers le dernier lieu d'action. À leur arrivé des ordres furent donnés par-dessus le brouhaha provoqué par les cris et l'acier s'entrechoquant, et les assaillants commencèrent à se désengager du combat, laissant une trentaine de survivants parmi les soldats se battant sous la bannière du griffon.

Les porteurs d'arbalètes mirent en joue les vaincus et un homme sembla leur parler. De là où ils se tenaient, les mercenaires n'entendirent rien, mais s'agissait-il sans doute d'une demande de reddition. La réponse du dernier des capitaines de Prestine leur parvint cependant de manière forte et claire. Elle raisonna haut dans le ciel et dans la terre. Elle vibra jusque dans le cœur de ses hommes et imposa sa marque de défi et de courage.


- Merde !

Une volée de carreau fusa en réaction et s'en fut fini de la bataille. L’héroïsme – ou la folie – de ce dernier affront mit un terme aux vies des survivants.

À quelques exceptions près. Effectivement il y avait toujours des fuyards dans ce genre de cas. Des hommes faisant plus cas de leur vie que de leur honneur et qui réussissait d'une manière ou d'une autre à échapper au massacre. C'est trois d'entre eux, blessés et meurtri, qui se dirigèrent vers le promontoire où se tenait le petit groupe de mercenaires. L'un boitait, la jambe ruisselant de sang. Il ne possédait plus son casque et un filet rouge dégoulinait sur l'une de ses tempes et sur sa barbe blonde. Un autre gardait son bras replié sur son ventre et avançait en étant légèrement courbé vers l'avant. Le dernier quand à lui progressait en tête, sabre au clair, le flanc entaillé.

Ils semblaient ne pas encore avoir vu ou entendu les observateurs et continuaient de fuir entre les branchages.

écrit par: Népheghost Mercredi 28 Octobre 2015 à 17h34
L'idée d'aller à la rencontre des vainqueurs en bas de la vallée ne semblait pas faire l'unanimité. Du moins sur ce point, seul le demi-orque s'était clairement exprimé.

Méditant sur les paroles de ce dernier, le mage continuait d'admirer la fin de la bataille. Malgré la déception liée à l’absence de magie, le spectacle n'en demeurait pas moins captivant, hypnotisant. Une sorte de voyeurisme macabre poussait Népheghost a observer avec circonspection ce déchaînement de puissance.

Toute cette violence, cette barbarie, tout cela n'était pour lui qu'un véritable gâchis. Un gâchis en vie humaines, en ressources financière, en nourriture... Le gâchis de soldats, de métier ou non, qui avaient été formés, équipés et nourrit. Tout cela était sacrifié pour servir les intérêts de quelconques pleutres aux ambitions démesurées... Ces ressources dilapidées auraient largement pu contribuer au développement des puissances qui les employaient. Cela aurait été un dessein tellement plus valeureux que celui de servir à nourrir la terre et les charognards de cette plaine paumée au milieu de nul part...

Évidement, jamais Népheghost n'aurait remis en cause le fait qu'un royaume, un état ou une citée ait besoin d'une armée. Il déplorait plutôt l'imbécillité et l'étroitesse d'esprit des dirigeants qui persistaient à développer et engager des armées dépourvues du moindre soutient de la Toile...

Un frisson d'effroi parcouru l'échine de l'apprenti prodige. Il avait en tête l'exemple d'une des plus grande bataille qu'ait connu l'Halruaa. Lorsque quelques quarante-mille envahisseurs Danbrathiens avaient été exterminés par cinq-cent mages harlruéen seulement. Certes cet acte de bravoure avait entraîné la mort du Netyarch Mycontil et de deux-cent pratiquants de l'Art, mais le ratio de départ avait été de un mage pour quatre-vingt Danbrathiens...

Là ou Prestine avait aligné prêt de huit-cent hommes tenus en échec face aux deux-cents de Yelter, moins d'une dizaine de talentueux mages Halruéens auraient été suffisant...
Huit-cent, âmes auraient été pu être préservées en ce jour. Huit-cent hommes auraient pu rester dans leur famille. Huit-cent soldat auraient pu être en fait des fermiers, des artisans, des marchands... Tout ce petit monde aurait pu contribuer à faire prospérer un peu plus leur citée d’origine...


¤ Dommage pour eux...¤

Un mouvement dans la végétation en contre-bas acheva de sortir le mage de ses réflexions arithmétique et économiques. Trois hommes approchaient et aucun doute ne laissait présager du camp auquel ils appartenaient. Le magicien glissa un mot à ses compagnons.

- J'y vais. Cachez-vous et soyez prêts, des nouvelles fraîches vont arriver.

Se rapprochant d'eux, le visage amicale et les mains en évidence, Népheghost comptait sur son allure a priori « exotique » pour mettre en confiance les trois hommes. Au moins, était-il le seul du groupe à ne pas avoir l'air d'un coupe-jarrets.

- Eh, vous trois ! J'ai tout vu ! Venez vous planquer par ici le temps que ça se passe.

écrit par: Rak de Delzoun Mercredi 04 Novembre 2015 à 21h51
Rak poussa un petit cri de rage en voyant le dernier carré de résistance de Griffon tomber sous une pluie de carreaux.

- Les lâches ! gronda-t-il.

Par là, le nain maudissait les soldats de Yelter qui auraient pu continuer à se battre à armes égales au lieu d'abattre froidement les derniers survivant de Griffon à distance au moyen d'arbalètes.

Il eut une pensée émue pour ceux qui venaient de mourir ainsi. Il comprenait l'homme qui avait repoussé l'offre de reddition. Qu'est-ce qui auraient attendus ces hommes ? Un triste sort certainement. Au mieux l'esclavage. Au pire des tortures et un emprisonnement jusqu'à la mort.

¤ J'aurais fait comme cet homme. Non, j'aurais couru vers eux dans l'espoir dans tuer un avant de mourir. ¤

Tout à ses pensées et le regard braqué sur les vainqueurs qui s'agitaient au milieu des morts et des blessés de leur camp, il ne remarqua que tardivement la progression vers eux de trois combattants survivant de Griffon. Il eut peu de temps pour s'interroger sur l'attitude à adopter. Le fait que celui en tête progressait une épée prête à frapper, le poussa à la prudence.

Il s'accroupit, saisit son marteau, prêt à l'utiliser au moment où les trois survivants tomberaient sur eux. Quelle serait leur réaction de surprise ? Mais l'intervention de Népheghost modifia la donne quand il se montra à eux et leur proposa ni plus ni moins de se cacher avec eux.

Dans l'expectative, il attendit de voir ce que faisaient les trois hommes, prêts à venir en aide à Népheghost si sa proposition ne produisait pas l'effet désiré.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Jeudi 05 Novembre 2015 à 00h11
De son regard éteint, Grunt suivait vaguement les ultimes sursauts de la bataille en contrebas. Celui qui semblait diriger les maigres troupes restantes du côté des vaincus refusa manifestement d'abdiquer et partit avec honneur vers de verts pâturages, suscitant la désapprobation du roublard.

Rak n'était visiblement pas de cet avis, et son héroïque invective fit hausser une épaule au taciturne. Le concernant, pour sauver sa peau, il aurait été prêt à renier sa nature-même sans hésiter. A quoi diable la bravoure pourrait-elle servir à un cadavre ?


― Avoir des tripes, ça t'sert plus à rien une fois qu'elles traînent par terre, marmonna-t-il en réponse.

Justement, trois rescapés semblaient partager la vision de l'Amnien et se dirigeaient clopin-clopant vers le petit groupe disparate. Une aubaine, pour les mercenaires ! D'autant plus qu'estropiés comme ils l'étaient, ils ne seraient sans doute pas bien dangereux. Sans savoir s'il les avait remarqués également, le métis, à son tour, poussa du coude Milad à ses côtés en les désignant de son menton prognathe.


― Matez voir c'qui s'amène, chuchota-t-il à l'intention de ses compagnons.

Mais Népheghost avait déjà réagi, faisant plisser les paupières au demi-orque perplexe, qui n'en réagit pas moins intuitivement et se coula dans l'ombre de l'anfractuosité en dégainant sa lame.


¤Des nouvelles fraîches ? Qu'est-ce qu'y compte…¤

Sans vraiment saisir ce que le devin avait en tête, le malandrin pesta mentalement contre la manière alambiquée qu'avaient les humains de s'exprimer. Néanmoins, à l'image du nain, il se fit silencieux et discret afin de voir comment les choses allaient évoluer. Ces trois hommes pouvaient sans doute s'avérer utiles, en effet.

écrit par: Milad Jeudi 05 Novembre 2015 à 07h39
Un léger coup de coude du métis fit sortir Milad de sa torpeur. Les aventuriers recevez de la compagnie, pas du genre vert et puant mais pas plus dangereux quand même, des déserteurs du massacre d’en bas. A peine avait-il eu le temps de tourner la tête et toiser les nouveaux arrivants que le magicien avait fait le premier pas. Le mystérieux humain s’était lancé à la rencontre des rescapés mais quel était son objectif? Leur apporter son aide ? Leur extorquer des informations ? Ou même leur faire baisser leur garde pour mieux les éliminer. Les seuls mots que ses compagnons avaient reçu étaient : "J'y vais. Cachez-vous et soyez prêts, des nouvelles fraîches vont arriver". Mais à ces mots, le voleur Amnien élimina assez vite la première hypothèse.

En un éclair, Milad imita le nain puis le grisâtre en s’accroupissant derrière un buisson. D’un geste lent et assuré, il se saisi de son arbalète, mettant en joug le groupe des trois soldats. L’arbalète était son arme de prédilection, à cette distance et avec trois cibles, impossible de manquer son coup, tampis si le bourge pouvait se prendre un carreau perdu.

La position de celui qui tend un piège était beaucoup plus naturelle au voleur Amnien que celle dans laquelle ils étaient tombés la veille. Il attendait la suite.

écrit par: Andralucard Dimanche 08 Novembre 2015 à 19h56
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-ouest de Prestine
Temps : Clair et frais.
Moment : Aurore




Tous :

user posted image l'image de leurs compagnons, Isan et Megrert se dissimulèrent sans un mot du mieux qu'ils purent. Eux non plus ne voyaient guère ce que le mage tombé du ciel comptait faire. Après qu'il est interpellé les trois soldats, ceux-ci se figèrent sur place et un silence de morts les enveloppa tous, seulement perturber par les dernières activités du champ de bataille et un quelconque petit animal évoluant parmi les branchages au-dessus de leur tête.

Tour à tour surpris, apeurés puis méfiants, les déserteurs se regardèrent, se concertant sans aucune parole jusqu'à ce qu'ils se décident à bouger et à avancer vers Néphegost. Celui à l'épée dégainée abaissa son arme. C'est d'une voix haletante qu'il s'adressa au thaumaturge.

- Merci... Erias. C'est mon nom... Et voici mes camarades Perzin et Tréliar.

Au nom de Perzin le blond boiteux leva timidement la main et prononçant un faible « enchanté » . Au nom de Tréliar celui qui avançait courbé émis un hoquet de douleur avant de lancer un « salut » d'une voix tremblante de souffrance. Le magicien put lui voir une vilaine blessure au ventre qui finirait par l'emporter si elle n'était pas rapidement soignée.

- Et vous ? Vous avez tout vu ? Reprit Erias.

Les trois compères étaient maintenant côte à côte juste en face de leur interlocuteur. Celui-répondant au nom de Perzin jeta un regard méfiant en arrière, vers les restes du champ de bataille où s'activaient encore les troupes de Yelter, puis il retourna son attention vers Néphegost :

- On ferait bien de se magner pour se planquer. On vous suit.

Il en profita pour observer son visiblement mystérieux bienfaiteur de la tête aux pieds. Il se rendit compte pour la première fois qu'il y avait en lui quelque chose de peu banal. Pantalon rouge bouffant, veste et manteau vert émeraude, grande écharpe, chemise mélangeant ces deux couleurs, peau cuivrée...

- Faudra que vous nous expliquiez d'où vous sortez aussi... Vous avez par vraiment l'air du coin.

écrit par: Népheghost Vendredi 13 Novembre 2015 à 09h18
Fidèle à la bienséance en vigueur dans son pays, l'halruéen prit le temps pour saluer les trois hommes et se présenter dans les formes. Comme à chaque nouvelle rencontre, un pratiquant des arcanes se devait d'annoncer clairement sa condition. Cela servait notamment à dissuader les non pratiquants de s'attirer le courroux des mages en cas de tentative malheureuse.

En présence de ses paire, l'apprenti prodige avait l'habitude de développer un peu sa présentation notamment sur son niveau d'étude et de maîtrise, sa spécialité ou même sur l'identité de ses maîtres. Mais si loin de chez lui et en présence de pauvres hères visiblement plus verser dans l'art de l'escrime, il ne s'embarassa pas de plus de détails.


- Erias, Perzin, Tréliar, enchanté ! Je me nome Népheghost, mage d'Halarahh.

D'un geste, il invita les rescapés à le suivre vers le repère du groupe tout en tentant de les rassurer sur leurs interrogations liées sa présence dans les parages. Sans avoir réellement la volonté de les brusquer, le mage leur répondit d'une manière assez logique pour lui. Une manière qui aurait pourtant facilement pu être interprétée comme légèrement condescendante...

-Je doute que vous ne goûtiez grand chose en matière de sensibilité de la toile aussi, je vous fais grâce de détails trop complexes pour vous. Disons que je suis arrivé dans les environs par erreur.

Chemin faisant, le mage se demandait si il devait prévenir les trois hommes de la présence de ses compagnons ? La crainte que survivants ne prennent la poudre d'escampette face à cette révélation le poussa en ce sens et Neph se tût.

- Vous vous battez pour Prestine c'est bien ça ? Qu'est-ce qui vous conduit à ce massacre ?

écrit par: Rak de Delzoun Lundi 16 Novembre 2015 à 22h24
Rak entendit l'échange de paroles. Ils semblaient bien que les survivants du massacre n'étaient pas dangereux, mais surtout pressés de se mettre à l'abri.

¤ Népheghost a bien fait. Ils ont confiance en lui. Mais ils vont faire quoi en nous voyant ? ¤

Il ne restait plus beaucoup de temps avant que les trois hommes découvrent tous ceux qui se cachaient derrière la broussaille.

¤ Ils ont déjà beaucoup souffert. Faut pas en rajouter. ¤

Le nain remit prestement son marteau à sa ceinture. Il espérait qu'ainsi, il semblerait moins menaçant.

¤ Faut se montrer avant qu'ils nous voient. ¤

Le nain mis un genoux à terre afin d'être visible. Il montra ses mains pour prouver qu'il ne tenait pas d'armes et fit le sourire le plus engageant qu'il pouvait.

- Bonjour. Comme mon ami Nepheghost l'a dit, venez vite vous mettre à l'abri. On va voir si on peut soigner celui qui est blessé.

Rak les fixa, prêt à réagir au cas où son offre de bienvenue n'était pas couronnée de succès.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 16 Novembre 2015 à 23h40
Si Grunt avait bien saisi, le mage ne réservait aucune perfidie aux trois survivants. Du moins, pour le moment. Aux aguets, il les observa qui échangeaient en se rapprochant, amusé par les boniments douceâtres et complaisants de Népheghost. La réponse qu'ils apporteraient à sa question permettrait au petit groupe de savoir de manière certaine qui étaient les ennemis de leurs commanditaires.

¤En la jouant fine, on peut p't'être même s'faire passer pour neutres et gratter des infos sur leur camp, histoire d'avoir un p'tit bonus sur la paye…¤

Ne voyant aucun signal de l'Halruéen en robe et constatant que Rak rangeait son arme et passait à découvert, le demi-orque haussa les épaules et en fit de même. Rengainant sa dague, il se plaça de façon à être visible, s'adossant nonchalamment à une paroi de l'anfractuosité en croisant les bras.

Lorsque le nain guerrier fit sa proposition, le malandrin lui jeta un coup d’œil approbateur et salua mentalement son initiative.


¤Bien joué, l'coup du soin !¤

Il ne tenta même pas de sourire : sur les humains, une telle mimique venant de lui avait généralement l'effet inverse de celui escompté. Aussi se contenta-t-il d'adresser un signe de tête aux nouveaux venus en essayant d'avoir l'air le moins patibulaire possible.

De toute manière, si les hommes avaient la stupidité d'essayer de les attaquer, les mercenaires auraient l'avantage du nombre et de la forme physique. Par habitude, le métis resta néanmoins attentif aux réactions des rescapés et aux événements alentour.


¤On sait jamais. Mais avec les aut' gus en bas, y z'ont aucun intérêt à nous la faire à l'envers.¤

― Grunt, se présenta-t-il laconiquement à son tour, afin de se donner un air civilisé. Avec un tel effort, pour un peu, on l'aurait pris pour un gentilhomme de la Cour : ne manquaient plus que les chaussures à poulaine.

écrit par: Andralucard Dimanche 22 Novembre 2015 à 17h55
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-ouest de Prestine
Temps : Clair et frais.
Moment : Aurore




Tous :

- user posted imagealarahh ?

La provenance de Néphegost laissa les trois fuyards perplexes. De même que ses explications. Toutefois, ils venaient d'essuyer une lourde défaite, échappant de peu à la mort toujours sur leurs talons et la présence d'une personne bienveillante à leur égard avait de quoi mettre du baume au cœur. L'espoir renaissait. Qu'importe l'étrangeté de la rencontre.

Et à ce sujet, les trois comparses n'étaient pas au bout de leur surprise : voilà qu'un nain et un demi-orque sortir des buissons, visiblement non-hostile. Puis ce fut un homme armé d'une grande faux puis un guerrier avec armure et bouclier. Le premier ne fit qu'un signe de la main, le second se présenta sous le nom d'Isan. Si les soldats de Prestine furent pris de stupeur, ils ne le restèrent pas longtemps. Les paroles étaient amicales, les gestes aussi, leur seule chance de survie se trouvait ici.

Ils pressèrent le pas en direction de l’hétéroclite compagnie.


- Vite, fit Perzin, il ne faut pas qu'il nous voie.

Le groupe se dirigea vers le promontoire où le dernier membre de l'équipée se dévoila : Milad. S'assurant de ne plus être en vue du champ de bataille, ils s’arrêtèrent et Tréliar s'assit à même le sol.

- Je veux... bien de vos soins. S'il vous plaît.

Sa voix, toujours hoquetante finit par se briser. Il se replia légèrement sur lui-même et une larme perla sur sa joue.
Le grand blond boitillant s'installa à côté de lui, reposant sa jambe. Ce n'est point un coup d'épée mais un coup de masse qui le condamnait à marcher ainsi. Il tenta de réconforter son camarade.

Erias resta debout et entreprit quelques explications.


- On s'y attendait tous plus ou moins... la paix n'a duré que trop longtemps, c'était trop beau pour être vrai. La région a toujours été secouée par la guerre... Notre corps d'armée est là pour intercepter les menaces arrivant sur notre territoire. Quand nos éclaireurs nous ont prévenus qu'une armée Yelterrienne débarquait ici, on est partie l'intercepter... On l'a intercepté... mais on ne l'a pas arrêté.

Son regard tomba sur le sol, la mine grave.

écrit par: Rak de Delzoun Samedi 28 Novembre 2015 à 22h12
Rak décida de s'occuper de celui qui était le plus touché. Il l'aida à se coucher puis releva son vêtement. Une vilaine plaie sur le ventre apparut. Il la nettoya au moyen de l'eau d'une de ses outres. Puis, méthodiquement, mais avec de grandes précautions, il appliqua un onguent, et mit un bandage.

- Bon, Tréliar, j'ai fait le maximum. J'espère que cela te soulagera.

Rak se redressa en dédiant un sourire confiant à l'homme. En son for intérieur, le nain n'était pas aussi convaincu qu'il le laissait paraître. Tant de fois il avait vu mourir des hommes après un combat. Aussi, il savait que l'homme se remettrait peut-être rapidement comme il ne passerait pas la prochaine nuit.

¤ J'espère qu'il s'en sortira. Echapper à cette boucherie pour mourir ici, ce serait trop bête. ¤

Tout en soignant Tréliar, Rak avait écouté Erias :

- Et vous savez pourquoi ils ont attaqué. Ils veulent quoi ? Avoir des terres ? Vous piller ?

Tout en posant ces questions, le nain soupira de fatalisme.

¤ Ces guerres vont jamais s'arrêter ? ¤

écrit par: Milad Lundi 30 Novembre 2015 à 14h13
Milad était sorti de l’ombre mais restait en retrait de la scène qui se déroulait sur le promontoire. Bien-sur les aventuriers devaient récupérer des informations sur la situation mais poser innocemment des questions aux soldats ne lui aurait jamais traversé l’esprit sans la menace d’une arme ou d’un chantage. Mais forcé de constaté que c’était efficace et plus rapide que l’intimidation.

S’adossant à un grand rocher, le voleur lança un sourire forcé aux nouveaux arrivants. C’était sa façon à lui de leur souhaiter la bienvenu. Décochant le carreau de l’étreinte de la corde de son arbalète, il faisait aussi la preuve de la baisse de sa garde.


- Et vous savez pourquoi ils ont attaqué. Ils veulent quoi ? Avoir des terres ? Vous piller ? Questionna le nain philanthrope.

Milad laissa le temps au dénommé Erias de répondre et enchaina :


- Vous allez faire quoi maintenant ?

écrit par: Népheghost Lundi 30 Novembre 2015 à 23h44
Népheghost ne sembla pas se soucier outre mesure de l'état de santé du trio de moribond. Cela n'était pas vraiment dû à un manque d'empathie ou de bonté de sa part mais plutôt par le fait que ses pensées étaient déjà absorbées par les paroles d'Erias.

Son discours, bien que très évasif et quelque peu fataliste avait en réalité une certaine profondeur... Aux dires du soldat, la guerre semblait chose normale dans ce pays, logique. Un genre d'ordre naturel des choses qui revenait de manière cyclique au même titre que le retour du printemps après un long et rude hiver. Après la paix venait la guerre. Les hommes d'ici - soldats ou non - s'y attendaient, s'y préparaient sans rien y pouvoir, sans rien attendre d'autre. Ceux qui étaient victorieux aujourd'hui seraient les vaincus de demain et si par chance ils survivaient jusqu'à la prochaine période de paix, alors peut-être pouvaient-ils espérer vivre quelques jours agréables... Mais jusqu'à quand ?

Le magicien comprenait maintenant à quel point la région dans laquelle il venait de tomber devait souffrir. Mais des hommes comme Perzin, Erias ou Tréliar n'étaient pas les responsables de ces maux. Les vrais responsables étaient les dirigeants aux ambitions démesurée de ces Citées Etats belliqueuses et revanchardes. Des hommes comme ceux qui avaient missionné Grunt, Milad et Micheletto pour le compte de Yelter...

En s'engageant avec ses compagnons, l'Halruéen avait malgré lui pris le parti d'un camp en particulier et cela par simple soucis de sécurité. Craignant d'être seul dans des contrées hostiles il avait indirectement rompu avec son principe de neutralité. D'ordinaire Néph était bien trop absorbé par ses recherches et ses études en matière d'arcanes pour se mêler des affaires politiques. Ce principe semblait tout de même avoir une limite assez ironique lorsqu'on savait que la présence du mage dans les contrées du nord avait été commandée par le conseil des anciens afin qu'il serve d'agent en vue d'assurer la protection du royaume d'Halruaa...

Le mage dévisagea les trois hommes assis côte à côte. Impatient comme à son habitude lorsqu'il s'agissait d'interactions sociales, il ne put se retenir de poser ses questions à son tours alors même que les pauvres hères n'avaient pas encore eu le temps de répondre à Rak et Milad. Les paroles du thaumaturge étaient directes et, fidèle à son franc parlé - sans omettre une pointe de condescendance - il n'y alla pas par quatre chemins

- Nous nous rendions chez vous à Prestine où il se cache probablement un homme que nous recherchons et qui travail pour votre gouvernement. Selethion, ça vous parle ? Si ça ne vous dit rien, peut-être pourriez-vous nous indiquer à qui nous adresser dans la citée pour retrouver sa trace ? Aidez nous, c'est votre meilleur chance de survie pour l'instant. Ah euh... oui, j'oubliais, tout le monde n'a pas la capacité de déduction d'un érudit, mais, disons qu'avec les troupes de Yelter dans les parages et dans votre état, si vous passez midi, c'est que Tymora vous a à la bonne...

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 02 Décembre 2015 à 09h47
Ainsi, c'était bien ce que pressentaient les mercenaires : les soldats locaux défendant tant bien que mal leur ville d'une attaque-surprise pas si surprenante de Yelter. La proposition de soins s'avéra évidemment bien accueillie et Grunt regarda d'un air peu intéressé les blessés se positionner. Rak était efficace et plutôt direct, en effet, au sujet de la guerre. Un bon point pour lui : il ne tergiversait pas et allait droit au but. Néanmoins, tout comme Milad sans le savoir, le métis était plus habitué à arracher des informations à la pointe de sa dague qu'en se montrant amical, aussi arqua-t-il un sourcil curieux en attendant la réponse aux interrogations du nain et de son compatriote.

Les bras croisés, le malandrin suivit l'échange en silence, en se demandant si cela pouvait réellement leur apporter des informations utiles ou s'ils étaient en train de perdre un précieux temps sur leur traque. Content de laisser aux autres le soin de démêler les embrouillaminis géopolitiques, il était également bien loin de la compassion et de l'analyse népheghostiennes.


¤Hmm, tant qu'y aura pas b'soin d'taper ou d'menacer… Y z'ont pas b'soin d'moi.¤

Alors qu'il aurait en temps normal ricané du ton employé par l'arcaniste volant, il ne put toutefois retenir une grimace assortie d'un grognement désapprobateur en entendant sa saillie abrupte, qui livrait en un clin d’œil une manne d'informations à leur sujet. Mauvais, mauvais, ça…

¤Arf, maint'nant va falloir les buter, c'malin…¤

Pour le coup, la fin du laïus s'avérait particulièrement réaliste, bien que l'Amnien doutât — non sans une certaine suffisance — que Tymora fût de leur côté, avec lui dans les parages. Toutefois, heureusement, le mage n'avait pas précisé qui les envoyait, ni leurs intentions envers ledit Selethion, bien qu'il en eût dit assez pour peut-être éveiller la méfiance des soldats estropiés. Comment allaient-ils réagir ?

écrit par: Andralucard Jeudi 03 Décembre 2015 à 20h00
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-ouest de Prestine
Temps : Clair et frais.
Moment : Aurore




Tous :

user posted imageeu intéressé ou du moins plus soucieux de la sécurité du groupe, Megrert et sa grande faux remontèrent vers le sommet de la colline.

- Je vais faire le guet. Faudrait pas que vos amis se pointent.

Cette dernière phrasée fut accompagnée d'un petit clin d’œil malicieux vers les déserteurs. Sentant la tâche d'importance, Isan lui emboîta le pas sans un mot. Au-dessus d'eux, une légère brise remua les feuilles des arbres.

Erias regarda tristement le nain qui le questionnait avant de répondre non sans fatalisme :


- Toute cette région... l'Akanal, a toujours connu la guerre. Ce sont les terres les plus fertiles de tout le Chessenta, et elles se partagent entre nos diverses cités-États. Les conflits territoriaux sont légion. La dernière guerre, la Guerre de Sept Ans, a été l'une des plus terribles. Et elle s'est achevée il y a quoi ? Vingt-cinq, vingt-six ans... Rendez-vous compte, c'est sans doute la plus longue période de paix qu'a connue l'Akanal depuis... depuis toujours ! Et maintenant l'enfer revient.

Comme réalisant pour la première fois les conséquences et significations de la bataille qu'il venait de livrer, Erias entra comme en état de choc. Il prit son visage dans ses mains, et fit comme s'il l'essuyait pour se ressaisir.

La question que lui posa Milad sembla le faire redescendre sur terre et lui faire prendre conscience que s'il venait de survivre à la bataille, le monde continuait de tourner et qu'il lui fallait agir. Que faire maintenant ?

Il n'eut pas le temps de répondre que Népheghost reprit la parole, pour finir sur une note nettement moins amicale. Le visage d'Erias trahit le mélange d'incompréhension, d'étonnement et de peur qui le parcourait. Il fronça légèrement les sourcils, l'air perplexe. Pendant quelques longues secondes il scruta le visage du mage puis celui du nain, du demi-orque et du roublard. Ses compagnons firent de même. Tréliar eut même un regard implorant vers Rak qui venait tout juste de stabiliser sa blessure. Erias finit par répondre, d'un ton prudent.


- Selethion ? Navré mais ce nom ne me dit rien. Dans la cité... je ne vois pas vraiment à qui vous pourriez vous adresser, mais si vous dites qu'il travaille pour le gouvernement, il faut s'adresser aux familles de nobles dirigeant la cité, ou du moins à l'un de leurs représentants à défaut de pouvoir directement leur parler.

Il sembla vouloir ajouter quelque chose, sûrement sur le dernier mot du thaumaturge, mais au dernier moment il s'abstint.

écrit par: Rak de Delzoun Samedi 05 Décembre 2015 à 21h26
Rak n'apprécia pas la tirade de Nepheghost. Ces trois hommes venaient d'échapper de peu à la mort et avaient vu tous leurs compagnons partir pour un monde meilleur. Mais le nain ne dit rien, car ils savaient les paroles justes. Les trois survivants n'étaient pas sauvés pour autant.

Dédiant des regards aux trois hommes, puis à ses compagnons, Rak réfléchit.


¤ Si on les laisse abandonne, ils ne pourront sûrement pas survivre. Mais les autres, ils voudront peut-être pas les aider juste pour les sauver. Il faut trouver autre chose. ¤

- Bon, ils ne connaissent pas Selethion, mais ils devraient quand même être utiles. Ils sont de Prestine et pourront nous aider à trouver Selethion, ou au moins trouver des infos. Je pense qu'il faut qu'ils viennent avec nous. VOus pensez pas ?

Le nain s'était exprimé sans dédier ses paroles à une personne du groupe en particulier, mais il jeta un regard un peu plus appuyé à Nepheghost.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 07 Décembre 2015 à 03h58
Grunt regarda les deux humains s'éloigner en se disant qu'il commençait à avoir faim.

La question de Milad était passée à la trappe suite à la sortie abrupte de Népheghost. Le demi-orque renvoya à Erias un regard bovin qui disait tout l'intérêt qu'il portait à ces histoires de territoire, de vie, de mort, et de mages un peu trop directs.

Le malandrin, qui ne faisait confiance qu'à lui-même, à Mask et à Tymora et bénéficiait d'à peu près autant d'empathie qu'un chaudron en fonte, doutait des paroles du blessé. Bien qu'il ne le montrât pas aussi ostensiblement que certains… Sans un geste, il scruta alors intensément le visage d'Erias pour essayer de percer toute tentative de mensonge à jour. Malheureusement, l'homme ne pouvait visiblement pas les renseigner plus avant.


¤Il en a d'bonnes, çui-là… Comme si, avec nos dégaines, d'foutus aristos ou leurs toutous allaient s'attabler tranquill'ment avec nous pour discuter l'bout d'gras !¤

Il allait falloir décider que faire de ces trois rescapés. Rak avait sans doute eu la même pensée, puisqu'il semblait réfléchir et finit par émettre une proposition qui laissa le roublard dubitatif. En quoi ces hommes seraient-ils plus aptes qu'eux à trouver les informations qui les intéressaient, puisqu'ils n'en savaient guère plus ? Surtout que dans leur état, ils seraient davantage des poids plus ou moins morts qu'autre chose…

Grunt renifla et se décolla de la paroi de la caverne pour se diriger à quelques mètres de là, toujours à couvert. Ce faisant, il adressa à ses deux compagnons restants un signe de tête pour les inciter à s'éloigner avec lui afin de tenir un conciliabule plus privé. Ils n'allaient pas discuter du sort des soldats juste devant leur nez, mais il comptait bien les tenir à l’œil de loin.



    hrp.gif Test de psychologie (-1) ^^'

écrit par: Milad Lundi 07 Décembre 2015 à 12h57
Au fond de lui Milad n’avait que faire du sort des trois déserteurs et il doutait de l’utilité de s’accoquiner avec du menu fretin de l’armée de Prestine. Grunt ne semblait pas vouloir s’encombrer de ces soldats, tout comme le magicien. Mais il avait aussi cerné la personnalité du nain qui les accompagné maintenant ; c’était le genre de gus à aider la veuve et l’orphelin. Il valait mieux entretenir la confiance de ce Rak, pour l’instant tout du moins. A ce moment-là, le gris fit un signe de tête avant de se mettre à l’écart. Milad suivit son collègue.

¤ N’était-ce pas suspect de se mettre de côté de la sorte ? Ne vont-ils pas en profiter pour se faire la malle ? Gardons un œil sur eux au cas ou. ¤

"On peut avoir besoin d’eux, ils doivent avoir de la famille pour nous héberger ou nous être utile… "chuchota le roublard à ses camarades qui l’auront rejoint. Il laissa un silence"... Mais ils vont aussi nous ralentir."

écrit par: Népheghost Mercredi 09 Décembre 2015 à 16h35
Le magicien, dont les paroles avaient ébranlé Erias, scruta le soldat un moment. Il avait été franc et direct comme à son habitude, mais visiblement, cette attitude n'était pas l’apanage du Prestinien. La réalité avait frappé l'homme en plein visage comme si il se mentait à lui même. Peut-être cherchait-il à échapper à la réalité de la précarité de sa situation ?

Hormis Rak qui s'était exprimé sans masquer ses pensées, les compagnons du mage semblaient eux aussi dénués d'une certaine forme de franchise. Ils préféraient faire des manières en s'écartant des trois rescapés pour discuter de leur sort... Tant qu'il ne s'agissait pas de discutions ayant un rapport direct avec la magie, l'halruéen ne voyait pas vraiment l'intérêt de tenir un conciliabule secret...


¤ Eh dire que dans certains coins, on reproche aux mages d'être fourbes...¤

Le thaumaturge appela mentalement Karsus, lui intimant l'ordre de le rejoindre. Le petit singe vînt alors se nicher dans les grands plis du cheich pourpre de son maître. Tout en gratifiant son famillier que quelques caresses sur le sommet du crâne, il regarda le reste du groupe sans toutefois le rejoindre. Au passage, il capta le regard appuyé du nain à son encontre.

- J'ai dit quelque chose de mal ? Lança t-il à l'attention de Rak avant de s'adresser aux hommes de Prestine : Messieurs, désolé si j'ai été direct mais c'est la réalité de votre situation. Ne prenez pas mes paroles pour une menace. Bien qu'à titre personnel, votre sort m'importe peu, je ne suis pas un meurtrier. Erias, vous alliez ajouter quelque chose non ?

Sans attendre la réponse de l'homme, le magicien se résigna tout de même à rejoindre le conciliabule, guettant d'un œil celui qui semblait être le porte parole des rescapés dans l'espoir d'une hypothétique réponse de sa part...

écrit par: Rak de Delzoun Mardi 15 Décembre 2015 à 21h29
Rak sentit que son idée ne faisait pas l'unanimité. Loin de là. On pouvait même dire le contraire.

¤ Qu'est-ce qu'il pense celui-là ? ¤

Le nain ne questionna pas Grunt, mais tout en son attitude laissait penser qu'il se méfiait des trois hommes et n'approuvait guère le fait de les garder auprès d'eux.

Rak dédia un sourire d'entente avec Milad qui lui approuvait le fait que les trois hommes pourraient leur être utile, mais pas de la manière dont le nain avait pensé.

Enfin Rak regarda Népheghost quand il exprima une sorte d'excuse, mais sans se prononcer sur le fait que les trois hommes devaient ou non rester avec eux
.

- Bon ! Moi je reste sur mon idée que ces trois hommes pourraient être utiles, car ils sont du coin, et surtout de la ville où on va. Et je sais pas vous, mais quand quelqu'un qui ne m'a pas fait du mal a besoin d'aide, hé bien je l'aide. Si j'étais dans la même situation, j'aimerais bien qu'on m'aide moi aussi. Alors, que décidez-vous ?

Les paroles avaient été exprimées d'une vois déterminée. Le nain espérait que ses idées allaient trouver un écho favorable chez ses compagnons de route.

écrit par: Népheghost Jeudi 17 Décembre 2015 à 22h54
Le visage du mage était fermé et ses sourcils, froncés comme à leur habitude, témoignaient d'une intense réflexion.

Népheghost avait conscience qu'il ne connaissait ses nouveaux compagnons que depuis très peu de temps. Toutefois, il avait placé sa confiance en eux et s'était engagé à les suivre coûte que coûte. Il sentait pourtant que la situation actuelle allait être déterminante pour la suite...

Le groupe était face à une de ses premières décisions capitales. Qu'allait-il advenir des trois soldats de Prestine ? Dans tous les cas, la réponse allait en révéler beaucoup sur les différents protagonistes. Il ne s'agissait plus simplement de trancher la gorge d'un gobelin mourant comme l'avait fait Grunt la veille dans la tour en ruine...

Le mage pensait avoir été clair quant à ses intentions vis à vis des rescapés mais l'intervention de Rak, qui insista un nouvelle fois sur son souhait des les épargner, lui rappela qu'il n'avait peut-être pas été si explicite que cela. Pour le devin, la tournure des événements commençait à virer à la mauvaise blague.


- Est-ce vraiment ce que nous faisons; voter pour la vie ou la mort de ces trois pauvres bougres ? Par pitié stoppons là ces trivialités. Qu'ils nous mènent à Prestine sans encombres et qu'ils rentrent dans leurs familles!

Le magicien l'avait dit quelques instants plus tôt, il n'était pas un meurtrier. Certes, le sorts de ces hommes lui importait peu, mais cela était dû au fait qu'il aspirait à de plus grands desseins. Le devin était en mission, une mission à vie consistant à être les yeux et les oreilles de sa patrie. Sa mission allait le confronter aux terribles et mystérieux Shadovars et il allait devoir percer les secrets de la magie de Nétheril... Autant dire que les affaires de trois pauvres hères étaient loin de ses préoccupations primaires...

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Samedi 19 Décembre 2015 à 00h45
Manifestement, ses compagnons avaient mal compris ses intentions. Grunt émit un grognement agacé une fois que chacun se fût exprimé, puis ajouta son propre point de vue :

— Hmm, c'pas question d'les buter, là. Moi, j'voulais savoir si v'vouliez vraiment les traîner derrière nous comme des boulets, y sont à moitié crevés les gars. Ou si on les laisse s'démerder tous seuls. On leur doit rien. On a pas b'soin d'eux pour trouver la ville, et c'est hors d'question que j'm'amuse à porter un d'ces macchabs ambulants, conclut-il en secouant la tête.

Si ses compagnons souhaitaient s'encombrer de ces poids morts, il les laisserait faire, mais comptait bien ne prendre aucune part à ce sauvetage inopiné, fatigant... et gratuit. L'Amnien croisa les bras et ajouta fermement :


— Pis on est capab' d'trouver où crécher sans eux, hein, et on a pas vraiment tout not' temps, faut dire. Si vous voulez jouer les Ilmates, filez-leur à grailler et à boire et on s'arrache. Et si vous t'nez à passer trois jours à les traîner derrière... Y'a pas intérêt qu'l'aut' enfoiré nous file sous l'nez. V'là c'que j'en dis, moi.

écrit par: Andralucard Vendredi 08 Janvier 2016 à 18h38
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Forêt au sud-ouest de Prestine
Temps : Clair et frais.
Moment : Aurore




Tous :

- user posted imagelors que leurs « sauveurs » menaient conciliabule pour décider de la suite des événements, Erias médita quelques instants puis se reprit en main. Quand bien même l'idée de le tuer lui et ses compagnons semblait écarté, il n'en savait encore rien. Il s’avança vers Rak, Milad, Grunt et Néphegost et s’arrêta à mi-distance, ne voulant pas semblait briser une réunion sous le sceau du secret, n'ayant nul besoin de mettre de son irrespect dans la balance. Conscient qu'on parlait de son destin et de celui de ses camarades, il se devait d'offrir une alternative convenable s'il voulait continuer à survivre. Il s'éructa la gorge pour attirer l'attention.

- Hum... désolé de vous interrompre, mais j'ai peut-être une solution satisfaisante pour nous tous. J'ai de la famille qui possède une petite ferme non loin d'ici... C'est sur la route de Prestine. On pourrait y aller, laisser Perzin et Tréliar et j'essayerais de vous aider une fois dans la cité... Qu'en dites-vous ?

Il interrogea du regard chacun de ses interlocuteurs, espérant avoir trouvé le compromis.

Un pas pesant et métallique se fit entendre. Une branche craqua sous le poids d'un homme en armure. Ce ne fut qu'Isan revenant vers eux. Il leva la main dans un geste rassurant puis prit la parole.


- Bon, aucun Yelterois, Yelterriens, ne semble s'amener par ici. Bonne nouvelle ils n'ont pas l'air de vouloir non plus passer trop de temps ici, mais si on veut traverser le champ de bataille en toute sécurité il va falloir attendre un peu. Une heure tout au plus.

Il eut un sourire derrière sa barbe rousse et ses yeux amande balayèrent les différents protagonistes.

- Tout va pour le mieux ?

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 08 Janvier 2016 à 21h35
Rak n'aimait pas le tour que prenait la conversation. Pour lui, il ne faisait aucun doute dans son esprit qu'il fallait aider les trois combattants. Sa personnalité le poussait en ce sens, ainsi que son engagement au sein de la Compagnie des Marches, même s'il se trouvait bien loin des Marches d'Argent. Il y avait tant de malheur sur ce monde, que lorsqu'on pouvait aider quelqu'un, il fallait le faire.

¤ S'il le faut, je resterai avec eux. ¤ convint-il près à abandonner le groupe.

Erias intervint alors et fit une proposition qui ne pouvait se refuser. Mais avant que Rak puisse clamer haut et fort qu'il approuvait totalement cette idée, Isan revint vers eux et annonça qu'il devrait rester un bon moment là avant de pouvoir partir.

- Oui, lui répondit Rak, tout va pour le mieux. On était en train de discuter pour savoir quoi faire de ces trois personnes, et celui-ci, dit-il en désignant Erias, nous a fourni une solution toute simple sans compter l'aide qu'il pourra nous apporter. Alors, qu'est-ce que vous en dites. On emmène ces deux blessés jusqu'à la ferme puis on file en ville ?

Le nain espérait que cette fois, tout le monde suivrait cette idée.


écrit par: Milad Mercredi 13 Janvier 2016 à 13h49
La proposition du dénommé Erias allait dans le sens de la vision de Milad; se débarrasser au plus vite des poids morts que représentaient ces blessés et se tisser un réseau de connaissances parmi les locaux. Si pour l’instant les mercenaires avaient la situation en main et l’avantage de décider du sort des soldats déserteurs, se faire guider par Erias à même le territoire ennemi nécessitait de prendre en considération l'utilité et surtout la loyauté de ce dernier.

¤ ça n’a pas l’air d’être un mauvais bougre mais la peur provoque parfois des réactions des plus dangereuses auprès d’être faible comme ce genre de type. Comment réagira il quand il saura qu'il est sain et sauf parmi les siens. Il faut soit changer d’attitude et faire copain-copain, soit le lâcher dès que possible.¤

A la fin de sa réflexion, le voleur s’exprima de façon claire et assez puissante pour que les deux groupes entendent la réponse qu'il fit au nain :

-Biensur on ne va pas les laisser mourir…le sourire gêné semblait presque sarcastique sur le visage buriné du voleur amnien. C’est qu’on est comme qui dirait pressé par le temps.
Je vous aiderai avec plaisir à rejoindre cette ferme... si on ne perd pas de temps. Ajouta il en se tournant face à Erias et ses camarades.

écrit par: Népheghost Mercredi 13 Janvier 2016 à 16h54
Népheghost regarda dans la direction d'Erias et écouta sa proposition tout en lui accordant un signe de tête approbateur. Le soldat avait enfin compris qu'il n'était plus maître de son destin et c'était donc tout à son honneur d'essayer d'en reprendre le contrôle...
Toutefois, malgré son approbation pour la proposition du Prestinien, le mage gardait à l'esprit qu'aller se perdre dans une ferme paumée au milieu de nul part pouvait s'avérer être un piège...

Alors qu'il allait prendre la parole, le magicien fut devancé par Isan. Ce dernier fît un rapport plutôt encourageant sur les événements qui se déroulaient en contre bas du campement puis, Rak et Milad s'exprimèrent à leur tour en donnant leur avis sur le plan d'Erias. Sitôt fait, Néph y alla donc de sa conclusion :


- Bien ; une heure ! Profitons en pour manger quelque chose et levons le camp. Vous nous conduirez ensuite là où vous dite.

Alors qu'il s'exprimait, Karsus, qui s'était assoupi dans les replis du cheich de Népheghost sursauta. Le familier avait ressenti la faim de son maître et l'idée de manger lui avait soudainement fait pousser des ailes. D'un bon, l'animal jaillit du col du thaumaturge tel un diablotin sortant de sa boite. La situation aurait pu être drôle si le mage n'avait pas ajouté quelque chose à l'attention du chef des rescapés :

- Vous avez ma confiance Erias. Mais sachez et croyez moi, que si vous nous jouez un tour, je ferai fondre vos yeux dans leur orbite.

Le devin s'était exprimé sur un ton neutre, bien loin du ton normalement utilisé pour faire des menaces ou des mises en garde. Cela pouvait paraître paradoxal, mais la franchise et les coutumes le l'Halruéen étaient ainsi. Il se devait d'exprimer ses intentions lorsqu'il devait ou prévoyait de faire usage de magie sur une personne non hostile.

Erias n'était pas hostile et le mage lui avait accordé sa confiance. La moindre des politesse envers un « ami » était donc de l'informer de la nature du sortilège qu'il risquait de recevoir en cas d'absolue nécessitée... En outre le mage avait en mémoire un sort qui aurait ce genre d'effet... Un sort qui était bien au delà des capacités de la plupart des lanceurs de sorts de son niveau. Un sort dont la maîtrise lui avait valu le surnom d'apprenti prodige...

Souriant, l'Halruéen s'en alla fouiller dans ses affaires à la recherche des restes de la ration de survie qu'il avait entamé la veille. Karsus lui, était déjà entrain de fouiner dans le havresac de son maître.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Jeudi 14 Janvier 2016 à 00h52
Le malheureux Erias était intervenu dans une tentative désespérée de sauver la peau de ses camarades et la sienne. Tout à fait légitime au demeurant, mais cela ne facilitait guère la tâche du malandrin. Il était déjà incapable de faire confiance à ses compagnons de route. Alors, à un parfait inconnu, n'en parlons pas… Il lui retourna un regard bovin, puis haussa les épaules en réponse à la question d'Isan qui revenait.

Grunt était contrarié. Ses compagnons, incorrigibles, avaient décidé d'accepter le marché proposé par le pauvre bougre, marché qui pourrait objectivement s'avérer relativement avantageux à partir du moment où il était honnête. Rak avait consenti sans hésiter, Milad avec un peu plus de réticence, quant à Népheghost, comme si aucun singe n'avait jailli de son col comme un diable de sa boîte, il avait proféré – aussi naturellement qu'il aurait demandé à ce qu'on lui fît passer le bœuf en daube – un avertissement salé, sans toutefois discuter plus avant.

A lui seul, n'étant pas en position d'imposer son avis au groupe, il dut donc se plier à regret à la décision. Il restait cependant convaincu de l'inutilité de s'encombrer d'un tel fardeau, mais que voulez-vous… Hélas, le métis ne pouvait pas abandonner ses camarades pour cheminer seul, au vu des sous-fifres dont disposait apparemment leur cible. Aussi, de mauvaise grâce et en le faisant savoir à l'aide d'un grognement des plus caverneux, se plia-t-il à l'avis général en grommelant :


— Grmbl, v'nez pas vous plaindre quand l'aut' oiseau nous aura filé sous l'blair.

Sur ce, il alla sans grâce aucune s'affaler contre un rocher avant d'entamer son petit déjeuner. Et pendant ce temps, la piste vers le traître et vers la récompense refroidissait inexorablement…

Le roublard eut une idée et, la bouche pleine, s'adressa brusquement à Erias en projetant en avant quelques miettes mâchouillées :


— Hé, l'bidache. Dans ta ferme, y j'ont des canachons ?

Peut-être, de cette mauvaise idée, pourrait-il ressortir du bon, si Tymora n'avait pas abandonné le grisâtre.

écrit par: Andralucard Mardi 19 Janvier 2016 à 16h46
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Ferme au sud-ouest de Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Midi




Tous :

user posted image'affaire paraissait entendue, avec plus au moins de réserve. Une fois que l'armée de Yelter aurait levé le camp, ils partiraient en direction de la ferme, qui, Erias le rappela une nouvelle fois pour convaincre du bien-fondé de son idée, se trouvait sur le chemin de Prestine. Il esquiva les menaces du mage en cas d'entourloupe et tenta de répondre tant bien que mal au demi-orque. Appartenant à son oncle et à sa tante, cette ferme exploitait des céréales et n'avait en animaux que le strict nécessaire. Il ne pensait qu'il ne trouverait guère plus qu'un cheval de trait et quelques bœufs.

Alors que chacun engloutissait son petit-déjeuné et s'occupaient comme il pouvait, la blessure de Tréliar semblait se stabiliser. Encore trop tôt pour dire si ses jours étaient hors de danger, il ne risquait toutefois pas de succomber dans l'heure.
De son côté, Erias aida son camarade boitillant à trouver une branche pouvant officier en tant que béquille. Après quelques recherches infructueuses, c'est Isan qui leur apporta un bout de bois pouvant faire l'affaire. Perzin essaya cette canne de fortune et l'essaie fut concluant. S'il ne pourrait pas marcher bien vite, il n'aurait nul besoin d'aide pour se mouvoir.

Le soleil commençait son irrésistible ascension et à travers les feuilles, chatouillait les visages de nos aventuriers. Le vacarme des soldats vainqueurs s'éloignait et la nature retrouvait son calme. Bientôt, seuls les gazouillis d'oisillons perturbaient la quiétude matinale.
Megrert, toujours sa faux à la main, revint vers eux. De nature solitaire, le reître n'avait point mangé avec le reste du groupe, restant au sommet de la colline à observer la petite plaine. De son regard, de son expression et même de tout son être se dégageait une aura malsaine.


- La voie est libre, on va pouvoir traverser le champ de bataille.

Il eut un regard carnassier.

- Allons voir le spectacle de plus près.


Et quel spectacle macabre les attendit à l'orée de leur forêt protectrice. La petite étendue verte se trouvait recouverte de monceau de cadavres. Un véritable charnier de corps broyés, découpés, perforé. Une odeur de mort les enveloppait tous, à en donner des haut-le-cœur. À l'endroit de la charge de cavalerie, hommes et bêtes furent traités avec la même équité, laissé là, à l'abandon, les tripes à l'air. Sans doute pris par le temps, les vainqueurs ne s'étaient point occupés des morts, même de ceux portant leurs couleurs. Des hommes de Yelter, seuls les blessés furent récupérés. Ceux tombé au champ d'honneur étaient condamnés à y rester, à la merci des goules et autres nécrophages qu'un tel festin ne manquerait pas d'attirer.

Malheur aux vaincus dont les rescapés se virent achevés. La terre se gorgeait de sang, l'air se putréfiait, le feu ayant enflammé les cœurs les avaient maintenant consumés.

Traversant ce champ de la désolation, seul les insensibles ne pouvaient se lamenter des affres de la guerre en voyant cette lugubre comédie. Les trois âmes qui accompagnaient les mercenaires devaient être les dernières de l'armée Prestinnienne à ne pas avoir rejointe le Plan de Fugue.

Les trois soldats, partagés entre la tristesse de ce massacre et la joie d'y avoir survécu, ne dirent pas un mot. Perzin, à la vue et à l'odeur de tant de macchabée, régurgita le peu de nourriture que contenait son estomac.


La forêt reprenait de l'autre côté du champ de bataille, là où les arbalétriers s'étaient embusqué. Il s'agissait d'un bois dense où aucun véritable chemin ne se distinguait. La progression fut relativement difficile, mais heureusement ne s'étendait pas sur trop de distance. Assez vite le groupe quitta les racines traîtresses et les ronces et trouva un chemin parcourant les étendues vertes et serpentant entre les collines. Ils croisèrent sur leur route quelques bois et bosquets mais la voie qu'ils empruntaient ne s'y aventurait pas. De Micheletto, nul trace ne se présenta à eux comme la veille.

C'est un peu avant midi que les terres sauvages laissèrent la place à des contrées plus civilisées sous la forme de champs agricoles. Riches et beaux à cette période de l'année, juste avant la saison des moissons, ils semblaient s'étendre à perte de vue. Le groupe ne croisa pas âme qui vive hormis quelques silhouettes lointaines dans un champ de maïs et un groupe de cavaliers au galop qui ne leur prêta aucune attention.
« Des patrouilleurs » commenta Tréliar.

Ils finirent par arriver à un petit embranchement au côté duquel se trouvait planté un étendard. Griffon d'or sur fond bleu. L'emblème de Prestine. Au pied de la bannière, appuyé contre sa large hampe, une pierre lézardée et usée par les intempéries portait une inscription n'étant plus lisible.


- La pureté est mère de vertu. Énonça Erias. C'est la devise de notre cité. La ferme n'est plus très loin. On tourne ici à gauche.

Suivant les indications du soldat, les aventuriers bifurquèrent sur la gauche et peu de temps après arrivèrent devant la ferme. Il y avait là une bâtisse de pierre au toit de chaume servant d'habitation et une grange faite dans un bois sombre. Devant la maison se tenait un puits duquel une femme d'âge mûr puisait de l'eau. Quelques rides creusaient son visage émacié qui tranchait avec sa forte carrure de fermière. Cheveux de paille attachés en chignon et les yeux marron profonds, elle dévisagea les nouveaux venus avec surprise. Erias demanda à ses camarades d'attendre en arrière et se dirigea vers elle. Il la salua et après une étreinte chaleureuse il sembla lui expliquer les événements. Le visage de celle qui devait être sa tante se crispa, puis afficha un grand sourire avant une nouvelle étreinte. Tous deux se dirigèrent ensuite vers la compagnie.

- Bien le bonjour à vous, je suis Ohma, la tante d'Erias. Il m'a expliqué votre situation, vous êtes le bienvenue ici. J'ai quelques plantes médicinales pour les plus grièvement blessés d'entre vous et de quoi vous restaurer. Pour ceux qui souhaitent partir vers Prestine, en partant maintenant vous pouvez y être pour la fin de l'après-midi. Mais vous voudriez peut-être bien vous reposer un peu, ou prendre un en-cas ? J'ai tout ce qu'il faut ici. Erias pourra ensuite vous conduire à la ville.

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 22 Janvier 2016 à 22h27
Rak de Delzoun éprouva une grande satisfaction à commencer la progression avec les trois survivants. Il marcha auprès d'eux, près à aider ceux qui étaient le plus mal en point.

Mais sa satisfaction ne dura guère lorsqu'ils traversèrent le lieu du combat
.

¤ Quel massacre ! ¤ pensa-t-il, sombre.

Rak était un combattant solide qui avait souvent vu des morts. Et c'était souvent lui qui les avait tué. Il n'avait alors aucun état d'âme. Car il pensait toujours combattre du côté du bien. Et donc ses adversaires n'avaient que ce qu'ils méritaient.

Mais là, cette bataille avaient opposé des armées nombreuses. Comment penser que tous étaient mauvais. La plupart étaient des gens biens, entraînés dans un combat qu'ils ne voulaient sûrement pas.

Le nain fut content quand ils s'éloignèrent.

La marche ne lui parut pas très longue jusqu'à la ferme. L'objectif de la survie des deux blessés était atteint. Aussi Rak n'approuva pas la proposition de la parente d'Erias. Les autres membres du groupe, surtout certains avaient à peine approuvé le fait d'accompagner les survivants. Aussi ils devaient être pressés de continuer leur progression vers la ville
.

- Je ne sais pas ce que les autres vont décider, mais je pense qu'il serait mieux pour nous de poursuivre notre chemin.

écrit par: Népheghost Lundi 25 Janvier 2016 à 21h56
Zigzagant entre les corps et les membres gisant ça et là à travers le champ de bataille, Népheghost essayait d'occuper son esprit afin d'éviter de se focaliser sur l'odeur nauséabonde qui s'infiltrait dans ses narines et ses poumons. Même son cheich placé de sorte à former un masque sur son visage n'y changeait rien et l'envie de vomir ne le quitta pas jusqu'à l'arrivée dans la forêt...

De temps à autre, depuis qu'il avait abandonné la pratique de la nécromancie au profit de sa spécialité, il arrivait au mage de regretter de ne plus utiliser cette branche l'Art. En cet instant précis, c'était le cas car Neph pouvait constater que l'odeur répugnante de la mort ne lui était plus si familière que cela. Poursuivre son apprentissage dans le domaine de la non-vie aurait au moins pu contribuer à soulager son supplice olfactif.

Faisant fi de son inconfort, le thaumaturge avait rapidement trouvé de quoi occuper ses pensées. En réalité c'était l'un de ses compagnons qui lui en avait offert l'opportunité. Depuis le départ du campement, l'air malsain de Megrert n'était pas passé inaperçu aux yeux du devin . Le reître solitaire lui inspirait la méfiance...

Népheghost préféra donc se draper dans le silence jusqu'à l'arrivée de la petite troupe à la ferme de la famille d'Erias. Il ne quitta guère le mercenaire des yeux durant ce temps... A leur arrivé, le magicien n'était pas totalement détendu. Peut-être était-ce dû au fait qu'Erias avait demandé aux autres de l'attendre avant de s'entretenir en secret avec sa tante... Malgré l'accueil chaleureux d'Ohma Neph restait donc sur ses gardes et rejoignit l'avis de son compagnon nain.


- Messieurs, voyageons avec célérité. Nous n'avons rien à gagner à trainer par ici.

hrp.gif Détection (+2) et Perception (+2) pour voir le moindre indice suspect (y compris Megrert)

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 27 Janvier 2016 à 12h57
Non, décidément, Tymora devait lui bouder ses faveurs aujourd'hui. Le demi-orque se renfrogna un peu plus — si c'était demi-orquement possible et termina sombrement son insipide repas.

D'un peu meilleure humeur une fois la panse remplie, Grunt s'étira, chassa d'un revers les miettes sur ses vêtements et prit la route aux côtés de ses compagnons plus ou moins éclopés.

Quand ils furent descendus sur le charnier tout frais, le jeune malandrin, qui n'avait pas l'habitude de côtoyer autant de mort d'un coup d'aussi près, se sentit à peu près aussi bien que ses camarades. Toutefois, sa fierté le poussait à jouer les gros bras à l'estomac solide, aussi tenta-t-il de faire bonne figure alors que son petit-déjeuner se battait pour trouver le chemin de la sortie. En conservant un air aussi neutre que possible, il fixa son regard sur la nuque de la personne qui cheminait devant lui et s'efforça de respirer par la bouche. Contrairement à Perzin, qu'il comprenait malgré lui, la métis parvint à résister, bien que son teint eût légèrement pâli — un charmant gris perle fort seyant.

Soulagé de retrouver le couvert de la forêt et son frais parfum de verdure et de géosmine, le roublard se détendit, restant néanmoins aux aguets pour éviter de tomber dans une embuscade ou autre vilenie, ou de trébucher sur une racine. Puis ce fut la campagne vallonnée, et les cultures. Le citadin appréciait pour une fois la vue, après le champ de cadavres, tout en maugréant sur la longueur du trajet. Et enfin, ils arrivèrent.

Grunt jeta un regard peu intéressé aux alentours alors que la fermière s'adressait à eux. Il n'aurait pas été contre un en-cas, mais il avait hâte d'être débarrassé de leurs fardeaux, d'autant plus que ses compagnons avaient raison. Il approuva d'un grognement :


— Hmm, 'xact. Assez perdu d'temps, on s'arrache.

Sans cérémonie, sans un regard ni un remerciement pour l'affable campagnarde ni un adieu pour les blessés, il tourna les talons et s'avança dans la direction de Prestine, les mains dans les poches. Hors de question de moisir dans ce trou, surtout avec ces inconnus rustiques et trop aimables. L'absence de traces de Micheletto l'inquiétait, de surcroît. Qu'était-il advenu de son congénère ?

écrit par: Milad Jeudi 28 Janvier 2016 à 11h45
Le court voyage vers la ferme de la famille d’Erias se passa vite et sans un bruit. Était-ce la vision morbide de tous ces cadavres ou les concessions faites par chacun pour conclure à un compromis, mais personne n’avait envie de trainer dans les parages plus de temps. Milad après s’être restauré avec ses camarades pus assez facilement tenir le rythme de marche forcé puisque que sa blessure ne lui faisait même plus mal.

Le magicien taciturne n’avait pas arrêté d’observer Mergret discrètement tous le long du trajet. Quelque chose semblait se tramer entre Nephegost et le reitre à la faux mais Milad n’avait aucune envie de prendre part à ce genre d’histoire. D’ailleurs pas grand monde ici ne semblait vraiment digne de confiance si ce n’est le nain au poil roux.

A peine arrivé à la ferme, tout le monde voulait déguerpir au plus vite malgré l’accueil chaleureux de la famille du soldat rescapé. Le roublard amnien n’avait pas plus envie de s’attarder ici et s’éloignait déjà de la ferme sans un mot puisque les autres avaient bien exprimé leur volonté.


- Tu viens Erias? on t’attend.

écrit par: Andralucard Dimanche 31 Janvier 2016 à 20h18
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Fin d'après-midi


PARCHEMIN
Test de détection de Milad : 3(d20)+6 = 9
Test de détection de Rak : 17(d20)+0 = 17
Test de détection de Grunt : 17(d20)-1 = 16
Test de détection de Néphegost : 15(d20)+2 = 17


Tous :

user posted imagea décision fut cette fois unanime et aussitôt arrivé le groupe reparti. La marche reprit de plus belle pendant plusieurs heures et plus le temps passait, plus ils croisaient de voyageur sur le chemin. De simples paysans, des marchands, des aventuriers en tous genres, des troupes armées de soldats... Tout ce petit monde voyageait docilement, et paraissait ne rien savoir de la bataille s'étant déroulée au lever du jour. Seul peut-être les soldats qui s'affairait, toujours au galop, semblant faire des allées et venues à toute vitesse, devaient avoir des informations. Ils passaient toujours sans se soucier de la petite troupe de mercenaires, pas même d'Erias qui portait toujours son uniforme bleu.

Le chemin qu'ils empruntaient rejoignit bientôt un axe principal. Bien que toujours de terre, cette route était suffisamment large pour laisser avancer deux chariots de front. Cheminant à travers les champs, les habitations se firent de plus en plus fréquentes et vers le milieu de l'après-midi le groupe arriva en vue d'un village de bonne taille.

- Le hameau de Brildock, commenta Erias qui marchait en tête du groupe, Brildock est l'un des héros de l'histoire Prestinnienne, il a arrêté les armées ennemies en ce lieu il y a de cela quelques siècles. Avec son armée, « Les Fiers Compagnons » il a vaincu les forces coalisées de Yelter et Renial, dix fois supérieur en nombre, et sauvé notre cité. Depuis ce village porte son nom.

La route coupait en deux le village et passait par une place en son centre. Quand ils y parvinrent, les aventuriers purent y observer une imposante statue. Un homme de forte carrure brandissant un grand marteau de guerre. Il possédait une magnifique barbe de pierre qui n'enviait rien à celle du plus soigneux des nains. Son regard figé semblait dévisageait l'horizon d'un air vindicatif et déterminé.

- Brildock l'écraseur. D'après la légende il était mi-géant, mi-nain, ce qui lui donna une taille d'homme, la force d'un géant et la vigueur d'un nain... ainsi que le caractère disent certains.

Sur ces derniers mots, Erias eut un sourire amical vers Rak. La peur et le désespoir qui l'habitaient le matin même paraissait avoir définitivement disparu.

- Nous ne sommes plus très loin de la cité.

Effectivement une heure après, peut-être deux, le groupe arriva en vue des remparts de Prestine. Cité de plus de 14 000 habitants, elle était bâti autour d'une grande colline, sur laquelle trônait un immense édifice circulaire surmonté d'un dôme majestueux ponctué de dorures étincelantes. L'ouvrage se voyait à des lieux à la ronde. En dessous de grandioses maisons de mille couleurs étaient visibles. Des rouges, des bleus, des jaunes, des vertes... et ceux dans plein de nuances différentes. Aucune ne possédait la même teinte. On distinguait quelques tours d'apparence solide qui s'élevaient à différents points de la cité et dépassaient le premier mur d'enceinte. Le reste restait masqué par le haut mur de pierre.

Enfin ils arrivèrent aux lourdes portes de la cité. Elles étaient grandes ouvertes, la herse relevé. Une foule immense allait et venait, à pied, en chariot ou à cheval. Il n'y avait aucun contrôle, ils purent tous franchir la vaste entrée sans aucun souci. En la franchissant ils s’aperçurent qu'en réalité le rempart principal se composait de deux larges murs espaçaient de seulement quelques pieds et relié par divers pontons de pierre à différents endroits. Le tout donnait une largeur de presque deux pieds de dragons.

Ils débouchèrent directement sur le quartier marchand, où une cohue impressionnante s'activait. Il s'agissait d'une grande artère principale dont le centre se trouvait occupé par de nombreux étalages et les côtés par diverses boutiques de négociants. Ici les bâtiments ne possédaient pas les colories des vastes maisons situées sur la colline mais affichaient le gris pâle de leurs pierres nues.
Il y avait là, un nombre impressionnant de personnes, mais malgré toute l'affluence, Rak, Grunt et Néphegost ne purent s’empêcher de remarquer un gamin assis en hauteur, sur le socle d'une statue faisant face à la porte. Il observait tous les nouveaux entrant dans la cité mais semblait s’être focalisé sur eux. C'est bien simple, il ne les lâchait pas du regard. Quand il vit les regards des trois compères le dévisager à son tour, il sauta de son promontoire et disparut en courant dans la foule. Toute poursuite s'avérerait veine.


- Voici le quartier marchand, annonça Erias, les belles maisons colorées sur la colline, après la seconde enceinte, c'est le quartier de la noblesse. Enfin, au somment, c'est le parlement où siège le conseil des familles de nobles qui dirigent la cité. Si vous voulez trouver une auberge c'est bien simple, plus vous vous rapprochez de la colline et donc du cœur de la cité, plus les prix sont élevés et la qualité est bonne. Contre le premier rempart se trouve les quartiers les plus pauvres, vous y trouverait des tavernes qui ne videront pas vos bourses mais je ne vous garantis pas une bonne nuit. La seule exception est cette rue, qui s'étend d'ici jusqu'au second rempart. C'est l'axe principal de la cité et le rapport qualité-prix ne se vaut pas selon moi. Que voulez-vous faire ?

Pour Rak, cette question le relança sur les raisons de sa venue dans ses terres. Il lui fallait retrouver un mage – ou du moins des informations – , Iranor de Belcour, probablement enlever par la Confrérie du Serpent, que la Compagnie des Marches pensait impliquée dans l'échauffement des esprits qui parcourait l'Akanal. Il devait pouvoir mener son enquête dans une cité aussi vaste que Prestine, la Confrérie du Serpent y était certainement implantée. Mais par où commencer...

écrit par: Rak de Delzoun Jeudi 04 Février 2016 à 21h23
Rak était content d'arriver à destination. Prestine était une belle ville, pleine de vie.

Et il était surtout content de toucher au but de son long voyage.

Cependant tout n'était pas rose
:

¤ Qui c'est ce môme qui nous a regardé comme ça ? J'ai l'impression qu'on est déjà repéré. Pourtant c'est une ville pleine de gens. On devrait pas nous remarquer. ¤

Le cours de ses pensées fut interrompu par la tirade d'Erias. A la mention des tavernes, Rak ne put réprimer un sourire. Dans son esprit était immédiatement apparue une belle chope de bière dégoulinante de mousse onctueuse. Il visualisait également un plat fumant surchargé de victuaille. Son estomac gronda.

¤ Je pourrai peut-être trouver des renseignements là-bas. Pour trouver le mage. Les tavernes sont un lieu de passage. ¤

- Je sais pas pour vous, mais moi j'irais bien manger un morceau. La journée de marche a été longue. Vous en pensez quoi ? Erias, tu pourrais nous montrer une taverne pas trop chère, mais pas trop miteuse aussi ?

écrit par: Népheghost Vendredi 05 Février 2016 à 13h02
Cheminant une bonne partie de la journée aux cotés de ses compagnons, le devin se détendait au fur et à mesure de l'apparition de signes de civilisation. Le fait de croiser de nombreuses personnes sans pour autant attirer l'attention était également un élément rassurant. Le magicien écouta avec plaisir les histoires d'Erias concernant le folklor local et commençait à s'impatienter d'arriver à destination...

Ainsi donc les villes du nord ressemblaient à cela... Ici les maisons étaient toutes différentes et cela tranchait avec l'uniformité des façades couleur corail d'Halarahh... Malgré la présence de quelques tours, il n'y avait rien de comparable avec celles des magiciens de la capitale du royaume magique. Là-bas c'était une véritable nuée de tours vertigineuses au marbre blanc, vert ou bleu si caractéristique qui venaient taquiner la coque des navires volants... Népheghost doutait également de jamais pouvoir trouver ne serait-ce qu'une seule rue entièrement pavée de marbre dans cette citée de Prestine...

Au fond de lui même et par chauvinisme, le mage savait que rien ne pouvait égaler la splendeur de sa ville natale. Tout n'était que magie à Halarahh. Une magie qui servait à bâtir la ville, à l'embellir ou tout simplement à rendre beaucoup plus douce et facile la vie de ses habitants. Passé ce constat, Prestine n'en demeurait pas moins une ville impressionnante.

Contemplant les luxueuses demeures et les édifices notables bâtis sur la colline, le mage croisa le regard d'un gamin perché sur une statue non loin d'eux. A coup sûr, le mioche les observait... Mais pourquoi ? Etait-ce un simple rat des villes dont la bourse était aussi creuse que le ventre ? Cherchait-il de nouvelles victimes à détrousser ? C'était peu probable. La vue d'un butor comme ce fourbe et vicieux reître à la faux ou même la simple trogne de Grunt aurait suffi à éloigner n'importe quel coupeur de bourses...
Si Neph écarta la thèse du "petit détrousseur", il n'en gardait pas moins à l'esprit que les gosses faisaient d'excellent espions, de surcroît si il étaient affamés...

Lorsque le gamin s'évapora dans la foule, Neph jeta un coup d'œil vers ses compagnons sans masquer un rictus de méfiance envers Megrert. Ceux-ci semblaient eux aussi avoir aperçu l'enfant.

- Je suis d'accord avec Rak. Trouvons une taverne et réfléchissons à un plan. On sera moins visible qu'en pleine rue. Et puis les mioches indiscrets ça fait tâche dans un débit de boisson. Au moins ont sera tranquille.

écrit par: Milad Dimanche 07 Février 2016 à 09h13
La découverte de la ville de Prestine siégeant sur cette colline monumentale commença par rassurer le voleur d'Athkatla qui n'avait jamais vraiment vécu hors de sa ville natale. Mais à chaque pas qui le rapprochait de l'entrée de la métropole son esprit se brouillé, un doute lancinant l’oppressait. Comme à chaque visite de grande ville, il craignait de découvrir que la guilde des voleurs n'ait commencée à s'implanter là, à des milliers de lieux de l'Amn et de la cote des épées.

Enfin, les remparts furent franchis par une des grandes portes et le décor urbain de la ville de Prestine n'était finalement pas si dépaysant que ça. Des marchands étalant leurs fournitures, des hangars de négociants en gros, des paysans faisant des allés et venus pour vendre leur production. Il devait bien y avoir des voleurs aussi, une profusion de richesse doit attirer la convoitise de tous ce qu'il n'ont pas eu la chance de bien naître. Et qui dit voleur dit une police armée et c'était la première chose à surveiller pour l'instant puisque les mercenaires étaient en mission d'infiltration.

Alors que Milad était perdu dans ses calculs d'objectifs et de priorités, il ne remarqua même pas le gamin qui s'évanoui dans l'ombre lorsque ses camarades le surprirent. C'est pourquoi il ne compris pas la réflexion de Nephéghost mais l'idée d'aller dans un taverne se restauré lui allait très bien.


"Bonne idée les gars, je suis fatigué, je ne veux pas faire un pas de plus sans une chope de bière à la main. Et on doit bien pouvoir se mettre une poulette sous la dent." Ajouta il en ponctuant sa phrase d'un clin d’œil.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 08 Février 2016 à 19h56
Toujours aussi taciturne, Grunt avançait tel un forçat aux côtés de ses compagnons de route, tout en mâchonnant une herbe folle arrachée au passage. Le fait de passer inaperçu aux yeux des divers usagers de la route lui convenait tout à fait, et il en profitait pour rêver aux richesses qui pourraient être siennes si tout se passait comme il l'espérait.

Alors que le soleil commençait à se dire qu'il était temps de rentrer aux abris, ils atteignirent enfin le monde civilisé. Enfin, civilisé… Ce fut malheureusement un faux espoir pour le roublard, qui pensait voir Prestine mais réalisa rapidement, grâce à Erias et à la configuration parsemée des lieux, que ce village n'avait rien à voir avec leur destination.

Le métis grogna et retourna derechef à ses fantasmes dorés, prenant toutefois le temps d'arquer un sourcil aux dires du soldat et de marmonner :


— "Mi-géant, mi-nain"… Et ma grand-mère, elle était mi-fée, mi-notaure, aussi.

Puis, lorsqu'enfin la compagnie arriva en vue de Prestine et de ses rutilantes bâtisses en hauteur, le demi-orc leva les yeux et plissa les paupières à la vue d'une telle débauche chromatique, bien différente de la sobriété miséreuse arborée par sa cité-grange natale.

— Groumph, d'quoi t'saigner les châsses en moins d'temps qu'il en faut pour dire "aouch", commenta-t-il à personne en particulier.

En s'immisçant dans la foule avec ses camarades, Grunt s'assura de caler sa main sur la sacoche de ceinture que camouflaient les pans de sa veste sous couvert d'arrimer ses pouces dans les passants de sa ceinture. Il estimait faible le risque d'un vol, lui qui n'en avait étrangement jamais subi, mais savait-on jamais. Et en parlant de vol… L'Amnien montra les dents au gamin des rues qui semblait les avoir repérés et avait déjà disparu dans la cohue. S'ils étaient pistés ou attendus, il faudrait redoubler de vigilance.

La bonne nouvelle était que les tavernes acceptables se trouvaient non loin. Son estomac répondit bruyamment à celui de Rak afin de se rappeler à son bon souvenir, et il opina tout comme Milad à sa proposition, complétant la remarque de Népheghost au sujet de l'espion en herbe :


— Si c'est pas l'aut' ratichon qui l'a envoyé après nous, c'est mauvais. Pourrait être arrosé par c't'enfoiré d'Léogan. Ouaip, allons nous en j'ter un ou dix, approuva-t-il en regardant les bâtiments des environs, qui avaient pour lui le mérite d'être reposants de monotonie.

écrit par: Andralucard Jeudi 11 Février 2016 à 20h09
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Fin d'après-midi




Tous :

user posted imagerias prit la tête de la compagnie et la mena à travers la population dense qui venait faire son marché. Sur les étalages on distinguait des épices de couleurs aussi variées que les maisons situées sur la colline de la ville, des denrées alimentaires vous donnant l'eau à la bouche, dont les fragrances remplissaient l'air environnant pour se mélanger ensuite à l'odeur du cuir exposé sur un étale voisin. Travail du cuir, du bois, du métal, de la pierre... il semblait y avoir de tout, partout où l’œil se posait on repérait un article intéressant : dague ouvragée, collier serti de pierre semi-précieuse, chope sculptée...

Ils finirent par quitter l'artère principale et marchèrent encore en peu dans de petites ruelles avant d'arriver sur une modeste place où trônait un chêne centenaire. Plusieurs tavernes se trouvaient en ce lieu et le soldat prestinnien les guida vers celle nommée « Au Dragon Braisé ».

Une fois à l'intérieur, le groupe put découvrir l'ambiance chaleureuse et agréable de l'auberge. La salle principale était encore quasiment vide à cette heure si, mais bientôt elle serait certainement bondée. Ils purent remarquer la température plus élevé que la moyenne pour ce genre d'endroit : en cause, une sorte de piédestal carré, d'une toise de côté et haut d'une demi, qui trônait en plein centre de la pièce. Sur celui-ci reposait un lit de braises rougeoyantes. Le tout se trouvait surmonté d'une cheminée. Juste à côté, sur une table de bois, plusieurs marmites noires s'amassaient ainsi que plusieurs morceaux de viandes appétissantes qu'un cuisinier travaillait.


- La viande braisée est la spécialité de la maison, leur apprit Erias, ils font tout chauffer devant vous, sur ses braises que vous voyez là.

Sur ce un homme de forte musculature, les cheveux poivre et sel et à la moustache impressionnante les interpella :

- Héla ! Bienvenue au Dragon Braisé ! Installez-vous je vous prie, qu'est-ce que je vous sers ? Je peux vous conseiller du sang de dragon, une boisson typique de notre établissement.

- J'en prends un verre, déclara le soldat enthousiaste, je pense que nous allons aussi manger, il est un peu tôt mais nous venons de faire une longue marche.

- Aucun problème, prenez une table. Et vous messieurs, qu'est-ce qui vous conviendrez ?

Il se tourna vers le reste des aventuriers l'air interrogateur.

écrit par: Milad Mardi 16 Février 2016 à 15h58
Ce fut encore avec plaisir que Milad et son groupe de compagnons arpentairent un peu plus profondément les rues fortement fréquenté de Prestine. Malgré la douleur dans les chevilles et l’estomac dans les talons, l'arrivé sur la placette et de son chapelet de tavernes ravis le voleur amnien au plus haut point.

¤Enfin un peu de réconfort dans ce monde de sauvages.¤

Leur guide les invita à entrée dans l'une des tavernes faisant face à l'arbre majestueux. A l’intérieur, l’ambiance plut tout de suite à Milad, une ambiance conviviale et populaire malgré le manque de clients qui s’expliquait quant à l’heure de leur arrivée. A peine n’avait-il balayé la salle du regard qu’Erias prenait ses aises, il semblait être un habitué des lieux, ce soldat ne devait pas être un si mauvais bougre.[/I]

¤Faisons comme les locaux¤

-Pareil pour moi, du sang de dragon. Ajouta le voleur avec toute la normalité du monde. Je prendrai aussi de la viande braisée quand ce sera prêt.

Une fois la commande passé, il se laissa tombé lourdement sur le banc en bois, installant ses jambes sous la table aux côtés d’Erias.

écrit par: Népheghost Jeudi 18 Février 2016 à 15h35
- Le Dragon Braisé, sûr que c'est bien une taverne ? Non parce qu'à un « R » prêt c'était le bordel... Ahah... euh... hehemmm...

D'aucuns auraient pu qualifier la réplique que Nephéghost avait lancé pour lui même d'"humour de mage" ou tout simplement de blague vaseuse. C'était ainsi; quand l'Halruaan ne s'exprimait pas avec une pointe de condescendance ou de sérieux et qu'il tentait un rare trait d'humour, ce dernier ne faisait bien souvent rire que lui...

Écoutant la présentation de l'établissement par Erias puis par le grand gaillard à la chevelure grise, le mage dont le ventre était aussi creux qu'un crâne de gobelin salivait déjà à l'idée de ripailler un porcelet grillé à la braise !


- Bonne rencontre ! Va pour la spécialité locale alors, un sang de dragon ! Si c'est possible je prendrai un porcelet braisé pour aller avec. Pour mon petit compagnon là-bas, si vous aviez quelques fruits ou légumes ce serait parfait.

Le devin s'installa alors à côté de Milad tout en grimaçant au moment de s’asseoir. Le bas de son dos était toujours endolori et si la cause principale de ses maux était sa chute résultant d'une interférence dans la Toile, le fait d'être tombé sur cette maudite arbalète n'avait fait qu’aggraver les choses. Malgré ses réticences, on lui avait fortement conseillé d'emporter cet instrument trivial dans son voyage... Mais qu'importe, maintenant qu'il était en ville il allait pouvoir s'en débarrasser. Un mage digne de ce nom n'agitait pas sous le nez de ses ennemi une arme de paysan.

- Alors Erias, une idée pour commencer notre enquête ? Au passage, si vous connaissez un endroit où je pourrait me débarrasser de ce machin là...

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 19 Février 2016 à 21h36
Rak ouvrait de grands yeux sur ce qui l'entourait. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas cheminé au sein d'une ville digne de ce nom. De plus, il était enfin arrivé à destination, et toute information pouvait lui être utile. Donc il se montrait attentif à ce tout ce qu'il voyait.

Il suivit le groupe jusqu'à la taverne où il accorda peu d'attention à la mauvaise blague de Népheghost. Il n'était pas choqué, mais cet humour ne lui correspondait pas, et ne le fit par rire.

Si le nain fut un peu dépité de voir qu'aucun client ne se trouvait dans la salle commune, il retrouva vite le sourire à la vue de la viande prête à cuire sur la braise.

En réponse à la proposition du patron des lieux, il déclina l'offre :


- Je préfère une bonne bière si vous en avez. Je rêve d'une grosse pinte depuis plusieurs jours ! Et moi aussi, comme mes camarades, je mangerais bien un peu de viande, non, un gros morceau de viande, ajouta-t-il avec un large sourire.

Il jeta un regard autour de lui :

- Et il y aura du monde ici au moment du repas ? J'aime bien une bonne ambiance, mentit-il juste pour savoir s'il aurait la possibilité de se renseigner sans attirer l'attention.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Dimanche 21 Février 2016 à 14h46
Les gargouillis stomacaux de Grunt n'ayant guère été arrangés par la vue des étalages surchargés de victuailles à l'air d'autant plus appétissant que l'on avait le ventre vide, ce fut avec une satisfaction certaine qu'il entra dans la taverne aux côtés de ses compagnons. Son œil brillait d'une lueur avide qui conférait un semblant de vie à son regard habituellement bovin.

Le trait d'humour du mage l'avait surpris, et le gros gris, partagé entre ce sentiment et son mauvais goût en matière d'humour, avait exprimé son approbation bourrue d'un bref rire gras qui tenait plus de l'aboiement de molosse. Cet humain faisait remonter les mages dans l'échelle d'estime gruntesque, décidément.

Il faisait bon en ces lieux, et l'air transportait à ses narines des effluves carnés à lui mettre l'eau à la bouche. Toutefois, puisqu'il ne faisait toujours pas confiance au soldat, à l'instar de Rak, il décida de se contenter d'une boisson plus légère que celle proposée, afin de garder l'esprit clair :


— Une moussante aussi. Et un bon morcif d'bidoche, ouaip, lâcha-t-il en s'installant lui aussi sur le banc de bois, si possible de manière à se trouver dos au mur et à garder la porte en vue. Ah, et si z'avez croisé un cousin à moi, récemment…

Hélas, la quiétude des lieux empêchait quasiment tout espoir d'animation et de renseignement. Toutefois, leur mission ne pâtirait ainsi d'aucun retard inopiné, même si elle n'avancerait sans doute pas. Pour sa part, il avait écouté distraitement les questions des uns et des autres, son esprit à présent obnubilé par la viande refusant de se focaliser sur autre chose. Du porc, du bœuf, du troll : il aurait avalé n'importe quoi. Et plutôt deux fois qu'une !

écrit par: Andralucard Mardi 23 Février 2016 à 20h39
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine, à la Taverne du Dragon Braisé
Temps : Quelques nuages
Moment : Fin d'après-midi




Tous :

user posted imageous confortablement installé dans la chaleur ambiante, les aventuriers n'eurent pas à attendre longtemps pour avoir leurs boissons. Ceux ayant opté pour le sang de dragon se virent servis un grand verre transparent rempli d'un liquide rouge. En le portant à leurs lèvres ils découvrirent une boisson de feu, bien épicée. On y reconnaissait le goût du vin, mais aussi celui d'une liqueur de fruit rouge ainsi qu'un soupçon de miel adoucissant le tout.

Ceux ayant opté pour la bière ne furent pas déçus en dégustant une bière de qualité, servie bien fraîche.

L'homme les ayant accueillis passa commande auprès du cuisinier qui commença à sélectionner les morceaux de viande pour les premiers clients de la soirée. À l'aide d'un grand soufflet, il anima les braises sur lesquelles il déposa des grilles et sous lesquelles il enterra de petites marmites complètement noircies par la suie. Il posa ensuite la viande sur les grilles et un doux fumet parvint aux narines du groupe, leur donnant l'eau à la bouche. Après l'effort de la journée venait enfin le réconfort.

Leurs morceaux de viande respectifs, tous très généreux, leurs furent servis sur des plateaux d'ardoise. Au centre de la table fut déposé une marmite dans laquelle se trouvaient plusieurs pommes de terre savoureuses. Enfin, un petit bol de raisin sec fut amené pour le familier de Néphegost.

Alors que les compagnons ripaillaient, la salle se remplit au fur et à mesure, mais ils furent les seuls à manger, les autres clients se concentrant pour l'heure sur la boisson. Entre deux bouchés, Erias prit la parole.

- Pour commencer votre enquête... Tous les matins, un membre du conseil des nobles siège dans la salle des doléances pour y écouter les réclamations du peuple. Vous pourriez y obtenir une audience. Je ne sais pas s'ils vous écouteront, mais il faut bien commencer par quelque chose.

Il marqua une pause et reprit pour Néphegost :

- Il y a bien plusieurs boutiques qui vont reprendront votre arme. Sur le marché que nous avons croisé, là aussi vous pourrez vous en délester.


C'est quand les aventuriers eurent fini leur plat qu'un nouveau client pénétra dans l'auberge, l’œil scrutateur. Ces yeux se posèrent sur le groupe et il se dirigea droit vers celui-ci. Il ramassa au passage un tabouret et s’assit en bout de table. Sa main de demi-orque s'empara de la dernière des pommes de terre et la portant à sa bouche, il dévisagea tour à tour tous les comparses autour de lui.

- Ravi de vous revoir, lança Micheletto sur un ton renfrogné. Vous avez pris votre temps.

Laissant les autres le saluer, il fixa Erias du regard puis reprit la parole pour aller droit à l'essentiel :

- J'ai pas rattrapé se saligot de Leogan Selethion mais j'ai entendu des choses intéressantes. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais il y a quelques tensions entre Yelter et Prestine, et ici tout le monde parle de la menace de Yelter. Enfin presque, pour un jeune noble de la ville la principale menace ne viendrait pas d'une autre cité-état mais d'un roi gobelin et de son armée. Ça ne vous rappel rien ? J'ai réussi à le croiser et j'ai attiré son attention en lui parlant de notre mésaventure en forêt. Il m'a donné rendez-vous chez lui ce soir, à la tombée de la nuit.

écrit par: Rak de Delzoun Samedi 27 Février 2016 à 22h16
Rak mangea, mangea et mangea. Et tandis qu'il mangeait, il ne pensa à rien d'autres. Affamé par la longue marche, le nain avait besoin de recharger ses réserves d'énergie. Et manger étant un moment très important pour le nain qu'il était, il ne pensa à rien d'autres et oublia tout, ceux qui l'entouraient tout comme sa mission. Il s'absorba donc entièrement au plaisir d'avaler les aliments au reste forts savoureux, arrosés d'une bière digne d'éloge.

- Merci Erias, finit-il par dire enfin en repoussant son assiette vide. Le cuisinier est très bon.

Rak découvrit qu'autour de lui, la salle s'était remplie. Il ne connaissait pas assez les habitants de la ville pour les différencier des voyageurs, mais il lui sembla avoir autour de lui un large éventail de la population. Il lui fallait aller à la pêche aux informations.

Micheletto le détourna un moment de ses pensées. Mais le nain eut du mal à accrocher le sens des paroles du demi-orque qui évoqua une menace de Yelter, un roi gobelin
.

- Il faut que je me soulage, prétexta-t-il pour quitter la table.

Une fois fait, le nain revint dans la salle, mais au lieu de s'adresser à des clients, le guerrier décida de questionner l'homme à la belle moustache qui les avait accueilli.

- Vous avez un bon cuisinier. Remerciez-le pour moi, complimenta-t-il pour introduire la conversation. Mais son ton ne pouvait qu'être sincère vu qu'il délivrait là ce qu'il pensait. Dites-moi, j'ai un ami qui est venu dans la région, et j'aimerais bien le retrouver. Peut-être qu'il a été un de vos clients. Il s'appelle Iranor de Belcour.

Rak attendit la réaction du tavernier avec une certaine impatience qu'il dissimula. Il n'aurait que peu de fois l'opportunité de pouvoir se renseigner sans attirer l'attention de ses compagnons.

écrit par: Népheghost Jeudi 03 Mars 2016 à 19h42
Neph remercia le tavernier avec une infime politesse lorsque celui-ci déposa l'ardoise chargée de viande devant lui. L'attention toute particulière faite à son familier mettait le mage dans de bonnes dispositions. A l'image du nain, Népheghost entama donc son repas sans que plus rien d'autre ne compte, il lui semblait que son dernier vrai repas remontait à des lustres...

Entre deux bouchées, le devin prit le temps de répondre à Erias, en lui confirmant que, si il avait le temps et si c'était sur leur chemin, il se débarrasserai donc de son arbalète aux endroits indiqués.

La viande était succulente et l'ardoise fut nettoyée en un rien de temps... Par chance pour la bourse et la ligne du devin, ce dernier n'eu pas l'occasion de commander quelque chose de nouveau à se mettre sous la dent. L'irruption du métis orque qu'il avait croisé lors de son "arrivée" dans la tour deux jours auparavant captiva toute son attention. Neph écouta donc Micheletto avec intérêt avant de prendre la parole.

- Ce noble, c'est quelqu'un de confiance ? En tout cas, ce ne sont pas des Gobelins qui ont décimé les forces Prestiennes sur le champ de bataille ce matin... Mais on peut gagner du temps à le rencontrer ! Ce sera probablement plus productif que de perdre notre journée a faire la queue avec des paysans râleurs, des femmes trompées revanchardes et des nobliaux prêt de leurs sous, tous ça dans l'espoir que nos suppliques soit entendues. Laissons les quémandeurs au bureau des doléances. Pi j'ai jamais aimé les gens qui se plaignent...

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Jeudi 03 Mars 2016 à 22h01
Le temps de préparation des mets parut infini à Grunt, qui avait l'impression que sa bouche finirait par déborder à force de saliver. De son regard affamé, il couvait le cuisinier qui s'affairait en essayant de ne pas en avoir l'air. Eût-il été mage, sans doute aurait-il envoyé au pauvre homme des injonctions mentales pour le pousser à s'activer encore plus vite.

Dès son arrivée devant lui, il se jeta donc sur son plat sans autre forme de procès, au comble de la satisfaction. La viande était délicieuse, pour ne rien gâcher. Intercalant des gorgées de sa goûteuse bière entre deux bouchées, il bâfra bruyamment, mâchant la bouche ouverte en écoutant distraitement Erias. Des morceaux de viande et des gouttes de jus, occasionnellement projetés alentour par sa gloutonnerie, finirent par dessiner un halo luisant sur la table autour de lui, signalant au monde : "Grunt était ici".

Aller voir les nobles locaux ? Ce n'était clairement pas la première idée qu'il aurait eue. Il ne put cependant y penser plus avant, entre son estomac et la salle qui se remplissaient tous deux à vue d’œil — plus ou moins. Il venait enfin de repousser devant lui son assiette, après avoir dûment éructé son bonheur, lorsque Micheletto arriva comme une fleur.


¤ Ben tiens ! ¤

En arquant un sourcil, le demi-orque se laissa aller en arrière contre le mur, en tapotant distraitement son abdomen satisfait, saluant son congénère râleur d'un simple hochement de tête. Il marmonna en rongeant son frein le temps que celui-ci et Népheghost se fussent exprimés, suivant un instant des yeux Rak qui s'éloignait, puis se fit un devoir de répondre d'abord, abruptement, aux hâbleries du prêtre :

— Si t'es pas jouasse, fallait prév'nir les bidasses de s'friter un aut' jour au milieu d'not' trajet, l'ratichon ! Un peu, qu'on est au jus… Surtout lui, on l'a ramassé là-bas, ajouta-t-il en désignant Erias du pouce.

Une façon comme une autre de le prévenir que l'homme faisait partie des forces armées du coin et qu'il ne devait pas citer de nom devant lui. Décidément, il fallait tout faire par soi-même, c'était quelque peu éreintant. En agitant mollement une main tandis qu'il se curait les dents de l'autre à l'aide d'un petit os, il reprit d'un ton morne :


— Bien dit, l'mago a raison. On a pas b'soin d'ces beausses et d'ces geignards : un seul d'chaque, ça suffit. Allons cuisiner ton gars. L'affaire étant selon lui réglée, il changea de sujet en affichant un rictus narquois : Alors comme ça, tu copines avec les gnards, toi ?

L'invitation pouvait fort bien être un traquenard, mais elle valait largement la peine de courir le risque, si cela évitait aux aventuriers une visite au bureau des doléances. Il suffisait de bien se préparer…

écrit par: Andralucard Samedi 12 Mars 2016 à 19h07
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine, à la Taverne du Dragon Braisé
Temps : Quelques nuages
Moment : Fin d'après-midi




Rak :

user posted imageak retrouva l'homme les ayant accueillis au comptoir en train de servir des bières. Écoutant attentivement la question du nain, il regarda en l'air tout en se caressant la moustache, pensif.

- Hum... malheureusement ce nom ne me dit rien. Je ne peux pas me souvenir du nom de tous mes clients, mais je ne crois pas en avoir entendu un aussi chantant chez moi.

Il réfléchit encore quelques instants avant d'ajouter :

- Vous aurez peut-être plus de chance dans une autre taverne. De Belcour... ça sonne un peu noble, vous pourriez essayer dans les beaux quartiers.

De Delzoun n'était guère plus avancé, l'impression lui fit de chercher une aiguille dans une botte de foin. L'indice sur le nom à particule de sa cible valait ce qu'il valait, mais il fallait bien commencer quelque part.



Les autres :

user posted imageicheletto jeta un nouveau regard vers Erias à son évocation par Grunt, avant de s'en désintéresser, bien qu'il notifiât l'information. Sous les diverses interrogations de Néphegost il s’apprêta à répondre avant de s’arrêter net. Une serveuse d'âge mûr circulait de table en table pour débarrasser les plats et elle venait tout juste de s’arrêter à la leur. Elle récupéra rapidement ce qui devait l'être avant de repartir aussi sec, non sans montrer son mécontentement face au message "Grunt était ici" laissé par le client éponyme.

Une fois parti, Micheletto reprit sa réponse :

- Quelqu'un de confiance, je sais pas. En tout cas c'est le seul ici à parler de menace gobeline et moi ce que j'ai vu, c'est Selethion copiner avec des gobelins. Et puis ce Kartz le gobelin, sa « marée verte »...

- Rak et moi avons été attaqués par un nombre impressionnant de gobelins, au moins une cinquantaine, souligna Isan sortant de son mutisme.

- Ouais... Il y a aussi le gobelin qu'on a interrogé, il parlait d'une alliance avec Durkan. Voilà comme je vois les choses, on a des infos, pas mal, sans compter votre histoire de bataille – faudra m'en dire plus au passage – et un noblard plein au as que ça intéresse. Ça vaut le coup non ?

Les aventuriers tombant d'accord, la visite du noble serait la priorité. Micheletto donna les indications pour se rendre à la demeure de ce dernier, certains compagnons de l'équipée souhaitant vaquer à diverses occupations pendant les quatre heures qui les séparaient du rendez-vous. Isan semblait vouloir déambuler dans le marché, Erias contacter quelques connaissances pour les prévenir de la bataille de la mâtiné sans que ça hiérarchie ne le juge pour désertion et Micheletto souhaitait vérifier des pistes sur Selethion.

- J'ai demandé de l'aide à quelques orphelins sans le sou. Ces gosses sont partout, voient tout et connaissent la ville comme leur poche. C'est l'un d'eux qui vous a repéré à l'entrée de la ville.

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 18 Mars 2016 à 22h14
Rak de Delzoun avait espéré que le tavernier pourrait le renseigner, mais cela aurait été un sacré coup de chance d'avoir une information aussi vite.

- Merci pour l'information. J'irai là-bas.

Le nain retourna vers ses compagnons d'aventures. Ceux-ci représentaient un problème pour sa mission. Car il ne pouvait dévoiler la véritable raison de sa présence. Aussi enquêter allait s'avérer difficile. Il lui fallait trouver un stratagème pour s'écarter du groupe, sans le quitter. Car ils représentaient également un avantage pour se déplacer en sécurité. Et qui sait, leurs intérêts pouvaient se révéler les mêmes, ou au moins proche.

Rejoignant le groupe, il prit la conversation en cours
.

- Alors, qu'avez-vous décidé de faire ?

Le nain espérait qu'une décision avait été prise en son absence. Il n'aimait guère les palabres qui ne débouchaient sur rien.

- Moi j'ai bien envie de visiter la ville. Je trouverai peut-être quelque chose d'intéressant à acheter. Vous faites quoi ?

Rak espérait pouvoir s'éloigner un moment et tenter de remplir sa mission.

écrit par: Népheghost Lundi 21 Mars 2016 à 18h46
Le mage écoutait les explications de Micheletto et d'Isan d'un oreille attentive tout en sirotant à petites gorgées le délicieux breuvage que lui avait apporté la serveuse. Les informations rapportées par le prêtre semblaient se recouper avec les dires du guerrier...

- Peut-être que quelqu'un cherche à mettre de l'huile sur le feu entre les villes de la régions. Ce ne serait pas la première fois qu'un tiers cherche à profiter des velléités entre deux parties pour faire avancer ses propres pions dans l'ombre en profitant du chaos ambiant.

Néph porta une nouvelle fois son verre à ses lèvres pour constater amèrement qu'il était vide... Frustré, il haussa les épaules avant de le reposer sur un coin de table, là ou la vielle serveuse pourrait le prendre aisément.


- Il serait peut-être bon de questionner ces orphelins sur la présence de gobelins ou autre dans la région. Toute activité suspecte ne relevant pas directement des tensions politiques en cours peut être intéressante. Ces gamins doivent en entendre pas mal de la bouche des voyageurs qui arrivent en ville. Si j'en croise à l'occasion j'essaierai de leur parler, mais pour l'heure, je m'en vais me débarrasser de cette arme maudite ! On se rejoint au crépuscule devant la demeure du noble en question, Rak si tu veux bien je t'accompagne un moment.

Le nain semblait pressé, aussi, le devin se leva, ramassa son sac et sa maudite arbalète puis fit signe à Karsus de la suivre jusqu'au comptoir où il régla son repas. En cherchant un magasin, il espérait bien pouvoir questionner un ou deux rats des villes...

hrp.gif Néph va vendre son arbalète et ses munitions
En chemin et si possible, il cherche des informations auprès des orphelins (Neph lâchera jusqu'à 4 pièces d'argent pour des renseignements utiles).

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 15 Avril 2016 à 17h18
La contrariété bien légitime de la serveuse face à ses saletés était bien la dernière chose qui intéressait le rustre à défenses. Il grogna son approbation : Micheletto avait raison. Il ne restait qu'à attendre ! Quant aux gamins des rues, c'était une bonne technique de renseignement, mais qui pouvait facilement faire volte-face en cas de client plus offrant, et devenir ainsi une sacrée épine dans votre pied. Il se passa toutefois de commentaire, estimant qu'il avait suffisamment usé de salive pour les prochaines heures.

Alors que certains expliquaient ce qu'ils comptaient faire de leur quartier libre en attendant le rendez-vous fatidique, Grunt écouta Rak, qui était revenu, puis Népheghost avant de se fendre d'une dernière réponse :


— Bonne idée. Moi, j'ai des trucs à ach'ter, et j'irai en r'connaissance. À c'soir, grommela-t-il en se levant pesamment.

Clairement, il préférait laisser les tractations avec les enfants aux autres : sa simple apparence suffisait généralement à les faire décamper plus vite que leur ombre, ce qui l'arrangeait bien. Par ailleurs, il avait besoin lui aussi, bien que pour d'autres raisons, de se retrouver un peu seul. Fils unique et choyé, la compagnie des autres lui devenait pesante assez rapidement — quasi-instantanément, pour tout dire.

En outre, il s'était rendu compte quelques jours plus tôt qu'il lui manquait un accessoire presque nécessaire à toute effraction, et que troquer sa fronde ridicule contre une arme digne de ce nom était à envisager.

En quittant la taverne, il nota mentalement l'adresse du rendez-vous et régla sa note en demandant à faire remplir sa gourde, dont le long trajet avait épuisé le contenu.



    hrp.gif Alors, ça va dépendre de la réponse à la question suivante : est-ce que le pécule affiché sur nos fiches auto est bon ? shocked.gif Auquel cas, comparé à ma fiche PDF, je pensais pas avoir gaspillé autant, ou alors Grunt s'est fait dépouiller… X)
    Si la réponse est non et qu'il a donc les moyens, il va acheter un grappin et une arbalète légère et faire du repérage jusqu'au lieu du RdV (repérer les zones d'embuscade possibles, les issues, la configuration autant que faire se peut). Sinon, juste le repérage. ^^

écrit par: Andralucard Samedi 23 Avril 2016 à 11h42
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Fin d'après-midi




Tous :

user posted imageepas et boissons fini, l'heure de partir sonna. Chacun voulant réaliser diverses emplettes ou tâches, le groupe décida de se séparer pour se retrouver devant la maison du noble ayant convié Micheletto. Erias, se sentant peut-être encore redevable aux mercenaires, paya gracieusement l'addition pour tous.
Micheletto, Erias et Isan partirent chacun de leur côté tandis que Milad se décida à suivre le prêtre demi-orque.




Rak :

user posted imagee groupe se dissolvant pour un temps, Rak de Delzoun n'eut guère de mal à se retrouver seul pour mener ses recherches personnelles. S’enfonçant dans la ville en direction de la colline, il finit par arriver à son pied, dans un quartier plus cossu que ceux traversés jusqu'alors. Au-dessus de lui se tenaient de fières et grandes maisons colorées aux teintes éblouissantes. Il ne restait plus au nain qu'à écumer les tavernes. Et leur nombre avait de quoi donner le vertige ! Assez vite, Rak finit par perdre le compte des tavernes visitées. Alors que les heures passaient, il rencontrait toujours les mêmes répliques :

- Iranor de Belcour... ça ne me dit rien désolé.

Combien de « jamais vu », « pas entendu parler » et autres « pas ici » avait-il entendu aujourd'hui ?

Géographiquement parlant, il venait de quasiment boucler le tour de la colline, pourtant de fort belle taille. Parfois plus ou moins éloigné de son pied, parfois plus ou moins haut dessus. Il n'y avait visiblement pas que des quartiers résidentiels et des sièges de pouvoir sur le monticule, mais aussi des boutiques proposant des articles rares, des marchés étalant des mets succulents, des auberges réputées. Un point commun reliait le tout : les tarifs exorbitants. Que ce soit pour des marchandises véritablement luxueuses ou des fruits qu'on jurait identique à ceux vendus plus bas, les prix étaient toujours bien au-dessus de ce que pouvaient se permettre les gens du commun.

Les échecs s'accumulant pour le guerrier, l'envie d'abandonner se faisait de plus en plus forte. Mais il se disait toujours, « encore une » « la prochaine sera la bonne ».

C'est dans une taverne raffinée, assez proche du sommet, alors qu'il essuyait un nouveau revers lui minant un peu plus le moral qu'un homme l'interpella :


- Hep, ptit gars ! Il paraît que tu cherches Iranor ?

Assis à une table assez proche du comptoir, suffisamment proche pour avoir entendu les questions de Rak, l'homme tenait en main un verre en métal de fort belle facture. Les tempes blanchis, vêtu de manière fort élégante, il possédait un visage taillé à la serpe avec quelques cicatrices. D'un geste, il invita le nain à s’asseoir.

- Alors comme ça tu connais Iranor ? Lança-t-il d'un air amusé.



Néphégost :

user posted imagebien que s'aventurant seul dans la ville, Rak partant dans une autre direction, il ne fallut pas longtemps au magicien pour retrouver l'artère principale et son vaste marché. Il vit plusieurs endroits susceptibles de lui racheter son arme et il jeta son dévolu sur une échoppe spécialisée dans les arcs et arbalètes, « La flèche véloce ».

Un client était déjà présent mais ce fut vite le tour de Néphégost qui put se délester de son équipement pour un total de vingt-huit pièces d'or.

Retournant déambuler dans les rues, le mage se mit en quête d'information auprès des jeunes orphelins. Il en trouva plusieurs, seul ou en groupe, la plupart du temps c'est eux qui venaient trouver le thaumaturge pour lui proposer une visite de la ville contre une petite rémunération. Les vêtements exotiques de Néphégost le rendaient tout désigné pour ce genre de service. Malheureusement, pour ce qui était des renseignements qu'il cherchait, aucun des bambins ne put l'aider. Le seul avantage à cela fut qu'il n'eut pas à se délester de quelques pièces.




Grunt :

user posted imagee demi-orque se dirigea pour ça part vers la colline, ne s’arrêtant en chemin que pour réaliser quelques achats. C'est auprès d'un marchand ambulant s'étant installé au centre de la rue du quartier marchand, qu'il trouva son bonheur. Allégeant sa bourse de quelques pièces, il gagna en retour un équipement « fiable » selon le vendeur.

Sur la colline, il ne mit pas trop de temps à trouver le lieu de rendez-vous. Dans une rue extrêmement cossue, la plupart des citoyens autour de lui habillés avec de grandes toges, Grunt faisait quelque peu tâche mais tous ou presque l'ignoraient, voir le prenaient de haut.

Toutes les maisons, aux teintes variées, se tenaient les unes à côté des autres d'un seul bord de la rue, celui donnant sur le sommet. En face, un mur de pierre cachant les jardins des villas en contrebas. Effectivement, la rue que Grunt empruntait grimpé en s’écroulant tout autour de la colline, passant devant, puis au-dessus des maisons jusqu'au sommet. Sommet qui ne pouvait être atteint que par cette route ou par la grande artère qui montait en ligne droite. Ainsi, on pouvait accéder à la maison du noble en escaladant le mur de la rue juste au-dessus pour arriver dans ses jardins. Le demi-orque estimait la hauteur du mur côté jardin à un pied de dragon maximum. Pour ce qui était de l'entrée principale, une volée de marches menait à une lourde porte à double battant, en bois exotique. Peu d'espace entre chaque maison, peu de fenêtres, les seules pouvant laisser passer un humain standard se trouvaient à l'étage. Enfin Grunt nota que l'ensemble de la bâtisse s'étalait plus en long, vers l'intérieur de la colline, qu'en largeur.

écrit par: Rak de Delzoun Mercredi 27 Avril 2016 à 20h16
Rak réussit finalement à se séparer du groupe sans éveiller l'attention de ses compagnons de voyage. Il se retrouva donc libre de pouvoir mener ses recherches.

¤ Bon, en avant ! ¤

Le nain entama donc son enquête à la recherche du mage qu'il avait pour mission de retrouver. Mais le nom d'Iranor de Belcour ne semblait être connu de personne. Pourtant, le guerrier se montrait des plus ardent, et les personnes interrogées plutôt accueillantes.

- Mais il est vraiment venu dans cette ville ? finit-il par s'énerver.

Il pénétra dans une nouvelle taverne, et l'aspect raffiné des lieux lui fit se dire que ses recherches trouveraient pas un écho dans un tel établissement. Un échec immédiat auprès du barman le découragea, et Rak se dit qu'il allait se payer une pinte avant d'essayer de rejoindre ses compagnons. Iranor de Belcour était introuvable. Quand se produit l'impensable : quelqu'un connaissait l'homme qu'il recherchait.

Acceptant l'invitation de l'homme à s'asseoir, le nain fit un signe au barman de venir resservir l'inconnu et de lui servir une bière. A la question de l'homme, Rak répondit avec franchise. L'homme semblait bien connaître le mage, l'appelant par son prénom, et il comprendrait vite que ce n'était pas le cas du nain.

- Non, je le connais pas. Je le recherche. Il a disparu apparemment et je voudrais savoir pourquoi, et peut-être l'aider si je peux.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 04 Mai 2016 à 12h21
Content — du moins, autant que cet adjectif pût s'appliquer à une personne aussi taciturne et lugubre que lui — de ses achats, Grunt grogna un salut au marchand après lui avoir signifié qu'il avait intérêt à avoir dit vrai.

En gardant l’œil sur sa bourse et sur les passants, il finit par arriver dans le quartier riche. Impressionné malgré lui par le luxe environnant, il marmonnait par intermittence contre tous ces riches qui baignaient dans l'or alors que les gens méritants comme lui se traînaient dans la fange. Par chance, les habitants devaient avoir l'habitude de voir des êtres patibulaires hanter leurs rues, puisque personne ne le dévisagea particulièrement ni ne lui demanda rien.

Déjà lassé par la montée de cette pente interminable, il soupira de soulagement en apercevant enfin le numéro de la villa. En plein jour, il aurait été bien imprudent de se risquer à tester les défenses de la maison, mais le demi-orque observa discrètement la configuration des lieux tel un badaud curieux, jusqu'à la contourner pour arriver, après le lacet, près du mur arrière le long de la route. Là, il guetta furtivement la construction en faisant mine de rattacher le lacet de sa botte.

Si le rendez-vous tournait mal ce soir ou s'avérait être une embuscade, il faudrait sans doute sauter d'assez haut et grimper… Au moins, sa corde semblait assez longue pour escalader le mur arrière. Il se félicita d'avoir acheté un grappin. Hélas, il ne pouvait voir si l'arrière de la maison disposait d'un jardin, de buissons ou autres haies pour y jeter un kit de secours en prévision d'un combat ou d'une fuite imprévue, ne sachant pas si leur informateur exigerait qu'ils fussent désarmés à l'entrée. Tant pis. Les lieux ainsi repérés, le métis ne s'attarda pas trop pour ne pas éveiller les soupçons. Après avoir vérifié que personne ne l'observait, il prit une décision et fit demi-tour pour rejoindre le bas de la colline comme si de rien n'était.

Plus le temps passait, plus il se disait que ce rendez-vous puait l'embuscade à plein nez, et l'éventuelle impossibilité de préparer le terrain le rongeait. Une fois revenu au cœur de la cité, il gagna les rues commerçantes et se mit à la recherche de ses compagnons, ou plus précisément, de Népheghost. Il allait avoir besoin de quelque chose que seul le mage possédait…

écrit par: Népheghost Vendredi 06 Mai 2016 à 12h13
Heureux de retrouver la civilisation et bien qu'aux yeux du mage, la ville de Yelter ne pouvait rivaliser avec la splendeur d'Halarahh, ce dernier était intrigué par la beauté et la diversité architecturale de la citée.

De fait, le devin prenait son temps pour déambuler dans la ville. Il fallait bien avouer qu'il se sentait libre depuis qu'il s'était délesté de cet instrument inutile qu'était son arbalète. Avait-on déjà vu un magicien qui se respectait user efficacement d'une arme autre que la Toile ?


¤ Je n'aurai pas dû céder quand maître Alarus m'a forcé à l'emporter avec moi...¤

Qui plus est, sans cette arme, l'atterrissage du mages dans la tour en ruine se serait probablement bien mieux passé pour son coccyx... Au moins les vingt huit pièces d'or qu'il avait tiré de l'arme allait lui permettre de s'acheter quelques baumes apaisant si d'ici quelques jour son séant était toujours endolori...

Malgrés ses pérégrinations et ses rencontres avec plusieurs "rats des villes", les tentatives de renseignement du thaumaturge s'étaient soldées par un échec. Frustré, Nephegost songeait à se rendre au lieu de rendez-vous convenu avec ses compagnons mais il craignait d'y arriver trop tôt. Les regards que les passants lui adressait en raison de son allure exotique témoignait bien qu'il ne pouvait passer inaperçu. Aussi plutôt que de faire le planton trop longtemps près de leur objectif, Neph céda à un des orphelins qui lui proposait une visite de la ville.


- Bien petit, fait moi faire le tour de tous les lieux notables de cette ville !

Si il ne pouvait pas obtenir d'information utiles de la part de gamins, il pourrait se faire sa propre idée en contemplant le cœur de la citée. Au moins pourrait-il aider le groupe à s'orienter plus tard.


hrp.gif Je cèdes quelques pièces pour faire le tour de la ville avec un gamin avant de rejoindre le lieu de rendez-vous.

écrit par: Andralucard Jeudi 12 Mai 2016 à 17h38
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Fin d'après-midi




Rak :

user posted image'un simple geste l'inconnu déclina l'alcool que lui proposait le nain.

- Non merci, j'ai déjà mon vin, indiqua-t-il en mettant en avant son verre métallique. Il trempa ses lèvres dedans puis se présenta. Je me nomme Renlik Korcien, mercenaire à la retraite.

- Alors comme ça, vous ne connaissez pas Iranor mais savez pour sa disparition et voulez l'aider ?

Dévisageant son interlocuteur, Renlik semblait le jauger.

- Avant que vous ne m'expliquiez cette curieuse affaire, laissez-moi vous donner un premier coup de pouce, vous ne le cherchez pas « lui » mais « elle ». Iranor est une magicienne, et plutôt douée.



Néphegost :

user posted imageéphegost n'eut aucun mal à trouver un petit guide pour lui faire visiter la ville contre quelques pièces. C'est le petit Theel qui eut droit à cet honneur, aussi appelé Theel le fureteur comme il se présenta. Quittant la grande artère qu'était le quartier marchant avec son accompagnateur, le mage fut tout d'abord mené sur une grande place où il reconnut une statue de Brildock l'écraseur, le héros dont le nom fut donné au hameau que le groupe avait traversé plus tôt dans la journée. « La place Brildock » annonça Theel. Pavé de pierres blanches, le lieu rayonnait de lumière et donnait une impression de majesté. La statue, de grande taille, était réalisée dans un métal ayant une teinte argentée et réfléchissait une partie des rayons du soleil, lui donnant un certain aspect glorieux.

Poursuivant la visite, traversant des quartiers d'habitations plutôt calmes et modestes, ils arrivèrent en face d'un bâtiment relativement imposant, présentant quelques colonnes et un dôme doré qui, même de petite taille, restait tout de même impressionnant.


- Voici l'hospice de Thale, présenta le jeune gamin, du nom de celui qui l'a fait construire, un ancien chef de la ville. C'est là que vont les malades qui peuvent pas payer un guérisseur et aussi les vieux soldats.

Reprenant la marche à travers la cité, Néphegost put croiser une manufacture de tapisseries ainsi qu'une manufacture de teinture, une « spécialité » de la ville et cela ce voyait aux maisons bigarrées présentes sur la colline. Alors qu'ils marchaient, Theel fut visiblement intéressé de savoir de quelle contrée venait l'étranger qu'il guidait et le questionna sur les coutumes vestimentaires de son pays.

Tous deux finirent par déboucher sur un bâtiment visiblement très ancien et qui ne payait pas mine. Sorte de grande rotonde, semblable à une tour de garde d'une vaste circonférence – plus de quatre pieds de dragon de circonférence et d'une hauteur quasiment équivalente – le bâtiment semblait lui aussi coiffé d'un dôme.


- Là c'est la plus vieille coupole de tous les temps ! S'exclama le petit guide, elle était là avant même que Prestine devienne Prestine, il y a des siècles et des siècles. On peut entrer à l’intérieur, c'est de l'autre côté.

Contournant l'imposante bâtisse qui ne payait pas mine, ils arrivèrent sur son avant : collé à la rotonde, une sorte d'immense entrée composée de grandes colonnes et d'un toit rectangulaire caractéristique. Abîmé, la pierre s'était désagrégée par endroits mais n'enlevait en rien l'immensité du bâtiment. En entrant à l'intérieur le magicien fut estomaqué : l'endroit était magnifique, sol de marbre de différentes couleurs, statues finement ouvragées... la grandeur du lieu se ressentait bien plus à l'intérieur. En levant les yeux en l'air, Néphegost put voir la fameuse coupole, Theel avait peut-être exagéré sur le fait que ce soit la plus vieille, mais cela n'en annulait pas sa majesté. Il s'agissait d'une coupole à caisson, creusé de compartiments carrés réguliers et en son sommet, rien. Juste un vaste orifice, véritable puits de lumière. Restant quelque temps pour admirer l'ouvrage, Theel finit par tirer son client de sa contemplation.

Ils n'eurent pas à marcher bien longtemps pour arriver au pied de la colline, où Néphegost put profiter du calme et de la sérénité du « Jardin aux merveilles », un espace vert assez vaste comprenant plusieurs curiosités. Le thaumaturge put y voir des bassins au milieu desquels trônaient des statues et de magnifiques jets d'eau. Toutefois ces derniers fonctionnaient sans aucune magie. Plus curieux encore, le magicien reconnu golem de pierre. Celui-ci ne bougeait que la tête, observant les visiteurs s'approchant de lui. Plus mobile, un golem de papier semblait déambuler lentement dans le jardin.

Suite à cela, commença l’ascension de la colline. Prenant une route serpentant autour de celle-ci, le mage passa devant de grandes villas aux couleurs variées et traversa quelques petites places marchandes où les prix donnaient le vertige et il arriva enfin au sommet. Le centre du pouvoir de Prestine, un palais surmonter d'un immense dôme – un genre architectural visiblement prisé dans la cité – lui-même surmonter d'une grande statue dorée représentant le griffon de la ville. De pierres blanches, le siège du pouvoir où se réunissait le conseil des familles de nobles, arborait maints étendards. Celui de la ville, que l'on retrouvait plusieurs fois, et d'autres divers et variés, qui représentait les blasons des familles siégeantes.


- Et voilà m'sieur ! Satisfait de notre belle ville ?

Néphégost paya son jeune guide et vit arriver vers lui Grunt.



Grunt :

user posted imagelors qu'il retournait vers rues commerçantes, Grunt ne se doutait pas encore de toutes les peines et efforts qu'il devrait fournir pour retrouver ses compagnons. Parcourant les rues en long, en large et en travers, il désespéra de trouver une tête connue. Visiblement ses équipiers n'étaient plus dans les parages ou bien il les loupait à chaque fois. Un individu ayant la dégaine de Néphegost ne devait pas passer inaperçu tout de même ? C'est à cette remarque que Grunt commença à questionner les passants au sujet d'un hurluberlu au crâne rasé et à la peau cuivrée se baladant avec un pantalon rouge et une veste et un manteau vert émeraude. Le demi-orque finit par avoir quelques touches et il put remonter la piste du magicien mais c'est à croire qu'il avait fait le tour de la ville ! On l'avait aperçu dans des jardins, près d'un hospice, dans « le plus ancien dôme de toute la cité ! ». Que d'effort à fournir pour retrouver une personne, mais il le fallait bien, non ?

Après un temps qui lui parut infini, le mercenaire trouva quelqu'un ayant croisé Néphegost quelques minutes plus tôt, sur la colline. Retour au point de départ, tout ça pour ça. Grunt retrouva enfin son comparse après une course à travers la ville et l'ascension de la colline, car le mage était au sommet, évidemment ! Le soleil ne tarderait pas à disparaître...

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Samedi 14 Mai 2016 à 13h39
Cette ville n'était pourtant pas un labyrinthe, et ses compagnons n'étaient sans doute pas retournés à la taverne, si ? Grunt cherchait, cherchait et cherchait encore, rue après rue, en bousculant des flâneurs innocents, plus brusquement à chaque minute qui s'égrenait en érodant rapidement sa faible réserve de patience.

¤ Bordel, y s'sont pas volatilisés, quand même ! ¤

Rue après rue, étal après étal, il s'usait les yeux à observer chaque passant quand il se figea. Une seconde plus tard, il alpaguait un badaud et le questionnait sans aménité sur "un mec du sud au crâne rasé attifé comme un foutu saltimbanque". L'homme ne savait rien, mais effectivement, une personne à l'apparence de Népheghost avait bien dû attirer quelques regards. La brute, à l'encontre de tous ses instincts, grogna et décida de poursuivre ses efforts : le jeu en valait la chandelle. Si seulement il avait eu un cheval !

À force d'interroger les promeneurs et d'ajouter des détails à sa description, il finit par grappiller quelques informations. Le combat fut des plus rudes, et, à mesure qu'il se pressait de lieu en lieu pour rattraper sa cible, l'Amnien bouillait de plus en plus. Le gredin faisait-il exprès de le balader ainsi ? Qu'avait-il, à courir partout comme un bœuf piqué par un taon ? Les efforts déployés s'avèreraient vains si l'heure avançait trop pour lui permettre de réaliser son plan… Et cette seule pensée lui faisait voir rouge. Tant d'énergie pour rien ? Intolérable.

Une éternité plus tard, une veine battant à son front alors que la Feignasse hélait un énième badaud, le malandrin serra les dents. Si cette fois-ci n'était pas la bonne, il serait obligé de faire sauter quelques dents en compensation à sa frustration. Heureusement, le pauvre bougre lui désigna la colline, et il semblait assez sûr de lui pour éviter que cette insupportable nouvelle ne fît de lui la victime des humeurs du métis.

Grunt reprit sa route sans un remerciement en maltraitant le pavé innocent sous ses bottes véhémentes qui, de mémoire de chaussures, n'avaient jamais connu pareille vivacité.

Luisant de sueur, d'une humeur massacrante, le demi-orque parcourut le dernier lacet de cette route harassante pour enfin, enfin ! Apercevoir le rouge et le vert criards de la tenue népheghostienne dans la clarté faiblissante de ce jour maudit. Nul doute qu'il aurait besoin de dormir au moins un jour et une nuit d'affilée après tout cela… Mais pour l'heure, il se rua vers le mage, le teint d'un gris intense qui eût été rouge s'il eût été totalement humain, et l'aborda sans cérémonie, se lançant dans ce qu'il considérait comme un interminable et éreintant monologue :


— Putain d'bordel, mais qu'est-ce que t'as foutu ?! J'ai dû cavaler des heures après toi et m'taper tout c'foutu pat'lin en long et en large, t'as des puces ou quoi ?? Grmbl. Bref, chais pas si on a encore l'temps mais j'ai r'péré les lieux et j'veux planquer un sac avec des affaires dans l'jardin au cas où ça s'rait un traqu'nard et qu'on soit fouillés et désarmés à l'entrée. Mais d'un, j'ai pas assez d'blé pour ach'ter des trucs explosifs, des armes de r'change pour tout l'monde et tout, et d'deux, faudrait qu'ton bestiau aille mater en hauteur pour m'dire la gueule qu'a l'jardin, pis planquer l'truc. Soudain alarmé et furieux à l'idée d'avoir fait tout ça pour rien, il fronça les sourcils. Euh… Attends, mais y sait causer, au moins ?

Il était parti du principe que l'animal de compagnie d'un mage ne pouvait être que magique et devait savoir parler, ou au moins se faire comprendre de son maître. Et si ce n'était pas le cas ? Refusant catégoriquement cette idée, l'hybride attendit la réponse, tendu à l'extrême.

écrit par: Rak de Delzoun Samedi 14 Mai 2016 à 20h30
¤ Morbleu ! Une femme ! ¤ jura-t-il intérieurement. ¤ Je me suis trompé ou on m'a donné de mauvais renseignements. Pourtant, c'était bien un homme. Que va penser ce gars qui semble prêt à vouloir me parler. J'espère que cette erreur va pas le refroidir. ¤

Rak but une rasade avant de répondre.

- L'ami, je vais être franc avec vous. Je veux prouver que je suis sincère.

¤ J'ai pas le choix de toutes les façons. J'ai pas beaucoup d'atout pour moi. Aussi faut que ce gars m'aide. ¤

- Vous connaissez la Compagnie des Marches ? demanda Rak en baissant la voix afin de ne pas être entendu des tables voisines. C'est une guilde des Marches d'Argent. J'en fait partie et je suis ici en mission. Je suis chargé de retrouvé Iranor de Belcour, un mage d'après ce qu'on m'avait dit. Je savais pas que c'est une femme. On m'a dit qu'elle a disparu et que ce serait une guilde d'ici, la Confrérie du Serpent qui serait responsable.

¤ Espérons qu'il en fait pas partie. ¤

Mais l'homme semblait animé par le bien et non le mal.

- Je dois donc la trouver, ou au moins trouver des informations sur sa disparition. Car la Compagnie des Marches pense que la Confrérie du Serpent l'a enlevé, et est responsable de la guerre entre les cités-États d'Akanal. Voilà, vous savez tout. Ou presque. Je suis arrivé avec un groupe, des gens très différents, qui cherchent eux aussi d'où vient toute cette guerre. Mais ils savent rien de moi. J'ai préféré me taire, et j'espère ne pas faire une erreur en vous dévoilant tout. Pouvez-vous m'aider ?

Cachant son anxiété, Rak but une nouvelle rasade et attendit la réponse de l'homme.




écrit par: Népheghost Mercredi 18 Mai 2016 à 16h51
A l'instant où il tendit une pièce d'argent à son petit guide pour le remercier des merveilles qu'il lui avait fait visiter, Neph se rendit compte que l'être gris luisant déboulant sur lui avec la lenteur d'une pucelle arrivant dans sa chambre nuptiale un soir de noce n'était autre que Grunt.

D'un geste de la tête accompagné d'un tape paternaliste dans le dos, le mage invita le gamin à s'en aller. S'en suivi alors l'un des plus long monologue que la Feignasse eut déblatéré depuis le début de leur collaboration. Le devin ne pu s’empêcher de taquiner le métisse sur un ton on ne peu plus sérieux.

- Si tu m'avais invoqué trois fois de suite en prononçant mon nom, je me serais instantanément matérialisé devant toi l'ami... Navré pour tes jambes, penses-y la prochaine fois hein !

L'idée présentée par le roublard consistant à envoyer le familier du magicien en reconnaissance n'était pas si farfelu que cela, aussi, tout en le taquinant, le mage ordonna mentalement à son singe de grimper sur le mur et de pénétrer dans la cours si aucun danger n'était visible. Attentif aux moindres émotions de son familier, il expliqua à Grunt le lien qui les unissait.

- Si un danger est présent dans la cours, Karsus me le fera ressentir. En revanche, tu présumes un peu de ses forces, il y a quoi dans ton sac ?

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Neph perd 1 PA
Neph envoi Karsus en reconnaissance avec le plus de précautions possibles.

écrit par: Andralucard Lundi 23 Mai 2016 à 15h50
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Fin d'après-midi




Rak :

user posted image'homme trempa à nouveau ses lèvres dans son vin avant d'afficher un sourire.

- J'apprécie votre franchise, vraiment. Aussi serais-je honnête avec vous, sans compter que le peu que je connais de la Compagnie des Marches est plutôt positif.

Il déposa délicatement son verre sur la table pour ensuite reprendre :

- Dire que je suis ami avec Iranor serais peut-être exagéré. Je la connais depuis longtemps, en raison de mon travail, je l'ai rencontré plusieurs fois et on n'était pas toujours dans le même camp.

À ces mots Renlik eut un large sourire et il se tapota l'épaule gauche.

- C'est une sacrée magicienne, très douée dans son domaine, du moins de mon point de vue. Toujours en quête de mystère à résoudre, de gens à aider et de complot à déjouer. C'est ce dernier point qui l'a amené à s’intéresser à la Confrérie du Serpent. Elle aussi pensait que la Confrérie était responsable de la guerre qui se prépare... des sornettes si vous voulez mon avis, l'Akanal n'a pas besoin qu'on la pousse au conflit pour s’entre-déchirer. Et puis qu'y gagnerait ce ramassis de brigands qu'est la Confrérie ? Mais bon, Iranor est une femme têtue et elle est partie enquêter... pour disparaître peu de temps après.

Alors que Korcien prenait une dernière rasade de vin, Rak ne put s’empêcher de remarquer le côté atypique du personnage : l'homme était clairement un ancien reître, les cicatrices, sa musculature et sa posture laissaient deviner un combattant aguerri qui savait parfaitement manier l'épée courte que venait d'apercevoir le nain, mais d'un autre côté ses habits et ses manières rappelaient la noblesse. Était-il devenu riche après ses aventures et s'était embourgeoisé ou bien s'agissait-il d'un noble ayant choisi le chemin de l'aventure ?

- J'ai essayé de savoir ce qu'elle était devenue. Il ne fait aucun doute que la Confrérie du Serpent est responsable de sa disparition, j'ai donc cherché où se terrait cette guilde de voleurs et après pas mal de recherches infructueuses, j'ai trouvé l'un de leurs repères. Qu'Iranor s'y trouve serait exceptionnel néanmoins ils doivent avoir des informations. Le problème c'est que l'endroit grouille de malandrins et qu'ils soudoient la garde pour qu'elle ne vienne pas y mettre son nez. Si vous voulez continuer vos recherches, c'est là que vous devriez aller mais il vous faudra une petite armée ou un voleur très compétent.




Grunt et Néphegost :

user posted imagees deux compères ne mirent guère longtemps pour retrouver la maison du rendez-vous et se positionner juste au-dessus. Karsus, grâce à son agilité naturelle, n'eut aucun mal à grimper le mur et à le descendre de l'autre côté. Néphegost se concentra du mieux qu'il put sur le lien qu'il partageait avec son familier pour percevoir les émotions de ce dernier tandis que Grunt ne pouvait qu'attendre. Le magicien ressentit de la curiosité en premier lieu, puis très vite de la joie et de l'amusement mais nul danger ni aucune sensation de devoir se cacher. Les minutes s'écoulèrent lentement puis le petit singe réapparu, trempé.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 03 Juin 2016 à 00h08
En entendant la plaisanterie pince-sans-rire de Népheghost, Grunt plissa les paupières, suspicieux, et hésita un instant avant de croiser les bras. Il avait décidé que tous les mages étaient givrés, aussi, celui-ci ne faisait sans doute pas exception.

… Et rien ne l'empêchait d'essayer, une fois seul, cette curieuse technique d'invocation, juste au cas où, pas vrai ?

Le malandrin reposa son regard sur le petit singe qui grimpait agilement au mur et disparaissait à leur vue. Il grimaça et grogna en répondant à l'Halruéen :


— Grunt, j'avais pas pensé à sa force. Justement, pas grand-chose pour l'instant, mais on pourrait s'cotiser tous pour ach'ter des armes de r'change et p't'être des potions explosives. Mais… (Il leva les yeux pour jauger le ciel.) On risque d'manquer d'temps.

Intrigué malgré lui par le lien étrange décrit par le mage, il frotta ce qui lui tenait lieu de nez et demanda en pointant sa tempe, d'un air dégagé mais surtout peu crédible — un tel compagnon pourrait peut-être lui servir à l'avenir :

— Hrm, t'veux dire… Y t'cause dans l'citron, c'est ça ?

Ensuite, le métis se mit en devoir de guetter attentivement les réactions de son acolyte jusqu'au retour de Karsus. La journée avait été longue, et elle n'était toujours pas finie.

écrit par: Népheghost Vendredi 03 Juin 2016 à 09h18
Neph se concentra un instant sur les sentiments de Karsus afin de le rappeler auprès de lui en cas de danger. Rapidement, le mage se rassura et se détendit, son singe ne semblait aucunement craintif, loin de là.

Le thaumaturge semblait réfléchir à l'idée de Grunt qui, sans le savoir, avait fait mouche en mentionnant l'achat de potions explosives... Si Neph avait choisi la spécialité de devin et pas celle d'évocateur, c'était parce qu’il était un élève prodigieux même pour les standards Halruéens. En tant que tel, il se devait de choisir la voie la plus puissante en Haalrua... Pourtant, rares étaient les choses qui pouvaient l’exciter plus que de faire exploser, geler ou encore brûler des trucs... Pour le devin, l'évocation représentait la partie récréative de la magie et à la différence de bien des mages, il adorait s'amuser.


- On va déjà s'occuper de notre rendez-vous, mais ton idée me plaît bien... J'ai bien repéré quelques magasins lors de ma petite promenade en ville. On pourrait certainement y trouver de quoi faire péter des trucs !

Rappeler par les sentiments de Karsus qui s'étaient clairement transformés en amusement, Neph ne pu s’empêcher d'éclater de rire. Les liens magiques unisant la créature à son maître fonctionnaient dans les deux sens après tout et le familier s'en donnait à cœur joie. A voir la mine déjà suspicieuse de Grunt, celui-ci allait définitivement croire le mage complètement cinglé...

- Pour faire simple, ouaip, tout se passe dans le citron ! Apparemment ça semble normal de l'autre coté, Karsus à l'air de... Ahahahahaha ! Bref, le temps d'attendre les autres, il pourrait au moins porter tes dagues de l'autre coté si tu veux... Tiens le revoilà... J'espère qu'on va pas poiroter trop longtemps...

écrit par: Rak de Delzoun Samedi 04 Juin 2016 à 21h16
Rak écouta l'homme avec une oreille attentive, non sans le détailler. Et plus l'homme parlait, plus il croyait ce qu'il disait. Rak était un nain à la vision simple des choses. Mais il savait reconnaître en l'homme qui se tenait face à lui, quelqu'un à la longue expérience, et qui savait faire une description claire et précise de la situation.

Ainsi il apprit presque tous les renseignements dont il avait cruellement besoin. Car jusqu'alors, ses ordres étaient des plus succincts et trouver le magicien Iranor, qui s'avérait être une magicienne, relevait plus d'un coup de chance que d'une recherche précise. Et la chance avait joué en sa faveur. Ainsi apprit-il beaucoup d'informations sur Iranor, et surtout que la Confrérie du Serpent était bel et bien responsable de sa disparition, et donc peut-être également des troubles qui agitaient la région comme le supposaient ses chefs qui l'avaient envoyé en mission à cette fin
.

Il ne lui manquait qu'un renseignement : où trouver Iranor. Et l'homme affirmait détenir l'information qu'il estimait fiable.

- Je n'ai pas de petite armée. Je suis même le seul soldat de la Compagnie des Marches par ici. Mais je suis arrivé ici avec un groupe, des gens très différents, qui ne savent pas pourquoi je suis ici. Mais comme moi, ils se demandent pourquoi il y a une guerre ici. Et je crois pouvoir les emmener avec moi dans le repère dont vous parlez. Pouvez-vous me dire où c'est ? Si je trouve Iranor, je vous promets de tout faire pour la délivrer.

¤ J'espère qu'il va me le dire. Enfin je touche au but. ¤

écrit par: Andralucard Mercredi 08 Juin 2016 à 17h18
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Circé :

user posted imagea jeune Circé parcourait maintenant les routes avec un objectif clair en tête : rejoindre Oblivion. Une guilde pouvant faire fi de ses origines et lui apporter le confort de vie qu'elle souhaitait, voilà une occasion à ne pas rater.

Mais dans la vie, il arrive que des opportunités se présentent à l'improviste et il faut savoir les saisir. Quitte à remettre à plus tard ses objectifs. Voyageant paisiblement depuis déjà quelque temps, dormant bien souvent à la belle étoile, c'est un matin, alors que le soleil se levait et que la rosée perlait, que cette opportunité se présenta. Ouvrant doucement ses yeux, la jeune roublarde découvrit, posé délicatement sur son ventre, un parchemin. Il n'y avait personne autour d'elle. Tendant l'oreille, elle ne perçut que les bruits de la nature : écoulement de l'eau d'un ruisseau, oisillons gazouillants, feuilles remuées par la brise...

Déroulant le parchemin, Circé commença à le lire, ou du moins essaya-t-elle. Elle ne vit d'abord que des symboles ésotériques qu'elle ne pouvait déchiffrer. Le déroulant un peu plus, elle arriva sur un texte lisible pour elle :


Ma chère Circé,

J'ai pour vous une mission. Les augures m'ont poussé à faire appel à vous. Dans la grande pièce qui se joue, vous devait visiblement y jouer un rôle et je viens vous l'offrir. Vos compétences vous permettront de remplir votre tâche et vous serez bien rémunérée mais avant d'en savoir plus, vous devez accepter. Pour cela, lisez la phrase suivante
Votre Employeur


La phrase en elle-même n'était qu'un charabia incompréhensible écrit en commun. Il s'agissait plus d'un assemblage de lettres pour lui faire émettre certains sons, peut-être mots et phrases d'une autre langue, mais écrit de façon à ce qu'elle puisse les prononcer. S’exécutant elle se sentit presque immédiatement prise dans un tourbillon. Elle ne put s’empêcher de fermer les yeux. Lorsqu'elle les ouvrit, elle n'était plus dans la forêt mais dans une petite cellule obscure éclairée par une unique torche. Devant elle se tenait une femme aux longs et lisses cheveux noirs.

- Bonjour Circé, entama la femme d'une voix fine et soyeuse, je me nomme Jalacille. Je suis heureuse que tu es accepté de travailler pour nous. Tu te trouves actuellement à Prestine en Akanal dans le Chessenta. Bien loin de là où tu t'es réveillée j'imagine. Jalacille glissa un petit sourire à la roublarde. Quoi qu'il en soit, ta mission va être d'espionner un noble local pour moi, tu te feras passer pour l'une de ses domestiques, je m'arrange de tout. Tu toucheras trente pièces d'or par semaine en plus du salaire versé par le noble et une prime généreuse à la fin de ta mission. D'accord ? Tu remarqueras que ton apparence a quelque peu été modifié afin de mieux te fondre dans le décor.

Sur ces propos, Jalacille tendit un miroir à Circé. Son reflet laissait voir la même femme qu'elle était auparavant mais avec une allure plus humaine : plus de cornes, plus de dents effilées, des oreilles humaines tout ce qu'il y a de plus normal...

- Dans le cas où tu chercherais à nous trahir tu retrouverais ton apparence normale ce qui pourrait être problématique. Les mœurs de la région sont assez libres mais pas au point d'en accepter une demi-démon.

Entre une bonne rémunération et des menaces mieux valait prendre l'argent. Il s'écoula deux jours avant que Circé n'entre au service du noble, Dralvan de Valgar. Durant ce laps de temps, Jalacille lui fit prendre ses marques dans la ville. La maison de celui qu'elle devait espionner se situait sur la colline, elle y vivrait mais devrait faire son rapport à sa référente, Jalacille, au rythme de deux fois par semaine dans le lieu où elle était apparu : il s'agissait en réalité d'une petite habitation à deux étages qui donnait sur le jardin aux merveilles, un endroit étonnant de la ville.

Avec la femme aux cheveux noirs de jais vivait quatre autres personnes dans la maison, une femme et trois hommes, mais Circé n'eut aucun contact avec eux et bientôt sa mission commença. De l'espionnage de Dralvan de Valgar, la prêtresse de Mask devait surtout déterminer ce qu'il savait à propos d'une armée de gobelin. La région où elle se situait, l'Akanal, connaissait un certain trouble, une guerre couvait et à Prestine tous se méfiaient du principal danger : la cité rivale de Yelter. Mais le jeune noble Dralvan de Valgar, un joli blond aux cheveux courts, parlait d'un autre danger imminent, les gobelins.

Une semaine et demie plus tard, Circé venait clairement et facilement d'établir ce que Dralvan possédait comme informations. D'abord alerté par un réseau de commerçants itinérants à son service puis par des reîtres missionnés spécifiquement pour la tâche, il eut vent de l'existence d'une armée gobeline dirigée par son roi, Galzoun le Couard. De plus, il soupçonnait celui-là d'être sous la coupe d'une autre cité-état, sans savoir laquelle, en raison de lien étroits avec certains humains, chose sortant de l'ordinaire.

Tout cela Circé l'avait appris de la bouche même de sa cible ou du moins presque tout. De Valgar n'imaginant même pas être espionné et voulant alerter tout le monde du danger, il s'était montré bavard envers la petite nouvelle dans sa maisonnée.

Jalacille, recevant le rapport de la Tieffline, lui ordonna de poursuivre sa mission et lui donna son premier paiement.

Ce soir De Valgar recevait un mercenaire peut-être accompagné de ses acolytes, qui semblait posséder des informations sur les gobelins. Circé allait pouvoir encore justifier sa paie. Surtout que le mercenaire en question était un demi-orque : le matin même la jeune femme faisait son rapport et elle venait de croiser un nouvel arrivant dans le repaire, un certain Leogan Selethion. Venu discuter en privé avec Jalacille, Circé put entendre des bribes de conversations : on parlait d'un échec des opérations au sud et d'un demi-orque ayant pisté Selethion sans toutefois le rattraper...




Rak :

user posted imageenlik Korcien eut un nouveau sourire.

- Bien, vous avez de la ressource. Dans les bas quartiers, près de la muraille nord, il y a un bordel sur plusieurs étages. Il se nomme « Les menus plaisirs », c'est ici que vous trouverez les brigands de la Confrérie.

L'homme marqua une courte pause, semblant réfléchir, avant de reprendre.

- Je n'ai pas grand-chose à faire en ce moment, je vous aiderai comme je le peux. Je patienterais devant le bâtiment – il y a une taverne je crois – tout en observant les gars qui s'y trouve. Venez me chercher quand vous voudrez passer à l'action.

Tout en se levant, Renlik salua le guerrier :

- Sur ce maître nain, je dois vous laisser. Tout le plaisir de la rencontre fut pour moi.

Payant en sonnantes et trébuchantes sa consommation au tavernier, Korcien quitta ensuite l'établissement, bientôt suivit par De Delzoun. L'heure était tardive et le rendez-vous approchait. Il ne fallut pas longtemps à Rak pour rejoindre le lieu-dit où attendaient déjà les autres.



Tous :

user posted imagerunt et Néphegost, usant du familier de ce dernier, purent dissimuler une dague du demi-orque dans les jardins de la demeure du noble. En cas d'incident et s'ils étaient désarmés à l'entrée, il disposerait tout de même d'un maigre équipement auquel Karsus pourrait les mener.

Suite à cela, les deux compères allèrent attendre devant la maison et furent bientôt rejoints par tous les autres, ce qui faisait beaucoup. Huit personnes en tout. Et un singe. Ainsi donc Grunt, Néphegost, Rak, Isan, Milad, Micheletto, Megrert et Erias montèrent les quelques marches pour accéder à la grande entrée. L'un d'eux frappa et bientôt la porte s'ouvrit sur un charmant visage. Celui de Circé.

écrit par: Circé Jeudi 09 Juin 2016 à 17h22
Circé avait maudit maintes fois sa trop grande curiosité : si elle avait fait preuve de prudence comme à son habitude, elle ne se serait pas retrouvée téléportée loin d'Arrabar et d'Oblivion. Mais, fataliste, elle savait que telle était sa nature : sa soif d'aventure n'était égalée que par sa soif d'or.

La tieffeline était néanmoins habitée par une rage de vivre sans pareil et elle n'était pas du genre à se laisser abattre par un imprévu, aussi déroutant soit-il. Même si elle détestait qu'on lui dicte ses conditions, on lui offrait un salaire raisonnable pour ses services... Elle fit donc contre mauvaise fortune bon cœur et s'acquitta de son mieux de sa mission. S'il fallait se venger de son employeuse, le moment viendrait bien assez tôt mais, pour l'heure, elle devait prendre ses marques en Chessenta.

Par chance, l'adepte de Mask n'avait pas été envoyée dans le Valbise ou en Chulth : le Chessenta était une région qui ne lui était pas totalement inconnue et dans laquelle elle avait accosté une ou deux fois. Cela lui fut d'une grande aide lorsqu'elle dut se forger son personnage de servante.

S'infiltrer dans la demeure de Dralvan de Valgar et lui soutirer des informations s'avéra plus facile que prévu : l'homme semblait bien peu méfiant et Circé avait été confrontée à des missions bien plus difficiles par le passé. Elle incarnait une servante quelque peu timide mais sachant se montrer agréable lorsque Dralvan faisait appel à ses services. Elle ne se mêlait par contre que peu aux autres occupants de la maison.

Lorsqu'elle fut chargée de prêter une oreille attentive à l'entretien que son maître accorderait à un mercenaire demi-orque, la tieffeline comprit que sa mission prenait peut-être un tournant : peut-être allait-elle enfin récolter des données intéressantes... Mais le danger s'accroissait également, les mercenaires étant rarement des gens aussi affables que Dralvan.

Ce soir-là, lorsqu'elle entendit qu'on frappait à la porte de la demeure, Circé se précipita afin d'ouvrir à l'arrivant, espérant qu'il s'agissait de l'invité de son employeur. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant huit individus.


¤ Je savais qu'il pourrait être accompagné mais là, c'est une véritable compagnie! Pas très net, tout cela... ¤

La tieffeline ne laissa rien paraître de ses émotions et afficha un masque souriant mais timide.

- Entrez, messires. Je suppose que le maître vous attend...

Elle s'effaça sur le côté afin de les laisser pénétrer dans la demeure, se faisant aussi discrète que possible : il importait de ressembler à la plus banale des servantes. Tout en jouant son rôle, elle observa discrètement les différents mercenaires.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 10 Juin 2016 à 23h32
Suspendu aux lèvres du mage, Grunt râlait intérieurement sur toute l'énergie dépensée pour un résultat si minime. Toute cette marche, toutes ces allées et venues, tous ces détours… Il se serait presque pris à souhaiter que la soirée tournât mal afin de pouvoir décharger sa frustration sur des ennemis.

Puis l'humain reprit la parole, et… Serait-ce une ébauche de sourire qui se dessinait sur les lèvres du métis ? Un sourire peu engageant et clairement pas bienveillant, mais plein d'un enthousiasme enfantin et malsain à l'idée de la destruction. Il alla jusqu'à envoyer une bourrade amicale dans le dos de Népheghost, surpris de trouver à l'homme une nouvelle qualité. Force était de constater que son jugement concernant les utilisateurs de la Toile devait bien être révisé…


— Mwarf, pas faux ! Ricana-t-il alors que l'Halruéen riait tout seul.

Bon, peut-être pas l'intégralité de son jugement, en fait, rectifia mentalement le malandrin en fronçant un sourcil — deux, cela demandait encore trop d'énergie. Grunt croisa les bras en observant avec circonspection son acolyte qui entrecoupait ses explications d'éclats déroutants.

Puis le singe revint et le roublard lui remit l'une de ses dagues en espérant qu'il ne faisait pas erreur, à confier une arme au familier du drôle de sorcier. En espérant que le primate saurait se souvenir de la cachette, il contourna à nouveau la maison pour se rendre avec son comparse devant l'entrée, et demanda à celui-ci l'emplacement précis de la lame : en cas d'urgence, il s'avèrerait quelque peu handicapant de devoir fouiller chaque buisson.

Quelques minutes plus tard, la compagnie était réunie devant la bâtisse, et l'Amnien se demanda le pourquoi de la présence récurrente du soldat, puis haussa les épaules alors que la porte s'ouvrait sur une humaine à la chevelure flamboyante et à l'air timide. La prenant évidemment pour une simple servante, les pouces passés dans son ceinturon, le demi-orque attendit que d'autres entrassent avant lui, en prévision d'une embuscade, puis entra sans saluer. Il détailla Circé d'un bref regard pour vérifier l'absence d'arme et, le cas échéant, se campa non loin de la porte, dos au mur, et regarda autour de lui d'un air patibulaire.

Personne ne semblait vouloir les fouiller pour l'instant, donc. Rapidement, le taciturne repéra tout de même les ouvertures, cherchant sans en avoir l'air si l'une d'elles donnait directement sur le jardin à l'arrière, si quelqu'un se camouflait dans la pièce… Peut-être ses compagnons et lui auraient-ils dû discuter d'un plan avant de frapper, mais tant pis : au moins, ils étaient nombreux.


    hrp.gif Test de détection (-1, wouhou \o/) et/ou Perception auditive (idem), please ^^

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 17 Juin 2016 à 20h07
L'homme laissa Rak seul dans la taverne. Celui-ci termina sa choppe de bière avec délectation, non sans réfléchir à tout ce qu'il venait d'apprendre. Cependant, il étudia aussi la manière dont il pourrait communiquer une partie de ce qu'il avait appris à ses compagnons. Il comptait taire le fait qu'il cherchait Iranor. Mais il pourrait dire qu'il avait appris que la Confrérie du Serpent semblait responsable des troubles qui agitaient la région, et où la trouver, aux Menus Plaisirs.

Le guerrier quitta la taverne d'un bon pas. Il venait de réaliser qu'il lui restait peu de temps pour retrouver le groupe. Quand il rejoignit ses compagnons, il n'eut pas le temps de leur parler
.

¤ Bon, je leur parlerai quand on sortira d'ici. Et qui sait. On apprendra peut-être quelque chose ici qui permettra que je puisse parler de la Confrérie du Serpent. ¤

Déjà, il suivait les autres membres du groupe, passant devant une jeune femme qui venait d'ouvrir la porte. Il leva la tête pour la regarder, observant au passage les oreilles pointues.

- Bonjour, dit-il aimablement. Ah ! Quelle belle couleur de cheveux, la complimenta le nain d'écu en lisant d'une main sa longue barbe aux poils roux tressés.

écrit par: Népheghost Dimanche 19 Juin 2016 à 10h44
Entrant dans la demeure du noble juste avant Grunt qui fermait la marche, le devin s'arrêta néanmoins devant la jeune femme aux allures de domestique. Peut-être s'agissait-il des mœurs du nord, mais personne ne s'était réellement présenté à elle. Surpris plus que gêné par ce manquement au protocole dans la maison d'un noble, Neph rectifia cette indélicatesse en se présentant selon les standards Halruéens.

- Bonne rencontre Madame. Népheghost, mage spécialiste et diplômé émérite de l'académie de divination d'Halarahh. Nous venons effectivement visiter votre maître bien que peu d'entre nous y étaient initialement invité...

Le devin ne connaissait pas les uses et coutumes du Chessenta aussi annonça t-il sa condition de mage comme à son habitude. Les nobles d'Halruaa étaient pour ainsi dire presque tous des pratiquants de l'Art et il était quasiment systématique qu'ils employassent de jeunes apprentis en tant que domestiques en échange d'une formation magique. Avec une telle présentation, l'étiquette invitait au moins son interlocuteur à annoncer qui dans la maison possédait des pouvoirs magiques. Sa présentation faite, le mage suivit le reste du groupe à la rencontre du noble.

Si Grunt semblait enclin à scruter on ne savait quoi dans la bâtisse, Neph, lui, était plus préoccupé par l'un des membres de son propre groupe que par les lieux et leurs habitants... Depuis sa rencontre avec ses compagnons il ne pouvait s'empêcher de surveiller le reître à la faux. Avec l'opiniâtreté d'un nain, le devin scrutait les moindres fait et gestes de Megrert...


hrp.gif Moi je flic toujours Megrert ! Je le sens pas notre copain ! Donc ben je fais les jets qui vont bien en cas de trucs louches

écrit par: Andralucard Jeudi 23 Juin 2016 à 12h31
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine, Maison de Dralvan de Valgar
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Jarircie :

user posted imagea précédente mission de Jarircie venait de tourner court. Le lendemain, le commanditaire vint la retrouver elle et ses nouveaux compagnons et il leur donna une explication assez brouillonne pour leur signifier qu'il se passerait de leur service. Visiblement, cet Aramb Ilkar avait finalement réussi à faire entendre sa voix. Dommage.

La paladine resta encore quelques jours à la taverne ne sachant plus trop quoi faire ni vraiment où allez, cependant bientôt une nouvelle mission lui fut confiée. De tous ceux recrutés pour la précédente, elle était la dernière. La seule à s’attarder ainsi sans vraiment savoir pourquoi. Dans la région où elle se trouvait alors, les Marches d'Argent, agissait une puissante guilde, la guilde des marches. L'un des représentants de cette organisation, Hiro Varden, l'approcha. Son groupe avait envoyé l'un de ces membres, Rak de Delzoun, secourir une personne importante en Akanal, une région du lointain Chessenta. En manque d'effectif à déployer pour la tâche à accomplir, la guilde cherchait une ou plusieurs personnes de confiance, ce qu'elle était sûre de trouver chez une guerrière du divin. Ainsi Jarircie devait rejoindre ce Rak de Delzoun afin de lui remettre une missive et l'aider à accomplir son sauvetage. La lettre, cachetée, devait être remise en mains propres et ouverte seulement par le nain.

Mais comment le localiser précisément ? Cette question trouva vite une réponse, la jeune femme devait simplement se rendre à un endroit précis. Hiro expliqua que l'un des devins de sa guilde était parvenu à voir où se situerait De Delzoun lorsqu'elle arriverait à destination et il lui donna toutes les informations nécessaires.

C'est comme ça que bien des semaines plus tard, elle arpentait les rues de la cité-État de Prestine et qu'elle se retrouva un soir devant la porte de la maison d'un noble, suivant les indications précises d'Hiro. Pas de doute, il s'agissait de la bonne demeure, Jarircie reconnu les armoiries sur la porte. Elle frappa. Rien. Elle frappa à nouveau. Toujours rien. Elle tenta d'ouvrir la porte et s’aperçut qu'elle n'était pas verrouillée. Elle perçut du bruit une fois l'entrée franchie... on se battait à l'intérieur !




Les autres :

user posted imageircé guida l'ensemble des mercenaires dans salle où attendait son maître. Elle entra d'abord seule puis elle introduisit le groupe.

Laisser cette bande armée constituait un risque mais s'ils venaient pour attenter à la vie de leur hôte, rien ne les empêcheraient de le faire. On ne désarmait pas facilement un groupe de reîtres venus pour vous envoyer à Kelemvor. Mieux valait donc oublier la question des armes afin d'éviter des frictions inutiles.

Ainsi le petit groupe découvrit un charmant jeune homme aux cheveux blonds coupés court et aux yeux vert enjôleur pétillant d'intelligence. Vêtu richement, il arborait une somptueuse couleur bleue accompagnée de liseré d'or. Il se présenta d'une voix douce et calme.


- Messieurs, je vous souhaite bien le bonsoir. Dignement, il s'inclina légèrement pour les saluer, son bras gauche barrant son torse.

- Je vous en prie, installez-vous. D'un geste lent il désigna un ensemble de canapés recouvert de multiples coussins. Une fois tout le monde installé, lui-même dans un majestueux fauteuil, il reprit : J'imagine que vous souhaitez un rafraîchissement ? Circé, si vous voulez bien vous donner la peine de servir nos invités. Un cognac cramoisi devrait faire l'affaire mais j'ai aussi du grog de Grumsh pour ceux qui le souhaitent.

Pendant que le service s'effectuait le noble se présenta.

- Avant toutes choses, permettait moi de m'introduire pour ceux ne m'ayant pas rencontré : Je me nomme Dralvan, de la maison De Valgar, famille siègeante. Nous sommes dans les affaires commerciales et possédons un large réseau de négociants itinérants. C'est par ce biais qu'ont été portés à mon attention les troubles agitant le sud de la région. Les attaques de gobelins en provenance de Guet Maerth se sont multiplié dangereusement. Les recherches que j'ai commandé à ce sujet font état d'un nouveau roi parmi les gobelinoïdes : Galzoun le Couard. Il serait à l'origine de ses troubles mais il y a pire, il serait lié avec un des sénateurs Durkan. Des hommes et des gobelins, je sais que cela peut vous paraître hautement impensable néanmoins c'est la vérité, j'ai même une missive l'attestant. Circé sourit intérieurement en se voyant lire secrètement la lettre le matin même. Plus proche de nous, un certain Kartz mène une troupe de peaux vertes et risque de s'en prendre à nos intérêts et personne ne s'en soucie, ne voyant que l'éternelle rancune envers Yeler !

La dernière phrase fut prononcée de manière beaucoup plus agité et on y sentait une pointe de colère.

- Hum, veuillez m'excuser, je m'emporte face à la situation présente. Toutes les craintes de la cité se tournent vers l'ouest alors que la menace vient de l'est.

- À vrai dire votre Éminence, Yelter a défaite l'une de nos armées ce matin même, intervint Erias.

Micheletto lui lança un regard noir, Erias venait de livrer une information avant d'en exiger une rétribution.

Le visage de Dralvan sembla se décomposer l'espace d'un instant mais bien vite, il se ressaisit. Il se leva de son siège et fit quelques pas en avant.


- Alors la situation est plus grave que je ne le...

Il ne finit jamais sa phrase. Une ombre venait de s'abattre sur la pièce. Le salon dans lequel ils se trouvaient été assez vaste et haut de plafond. Il n'y avait pas d'étage à cet endroit et l'on voyait les charpentes. C'est d'ici que l'ombre tomba pour atterrir juste derrière De Valgar. Un doux chuintement, presque poétique, et le noble s'effondra. Sur son dos une large entaille, et déjà ses vêtements s'imbibaient de sang. En chutant il dévoila l'ombre derrière lui.

L'assassin, un humain au visage masqué, portait une armure légère de bronze dorée. Elle ne recouvrait que son torse, le haut ses jambes et de ses bras. En dessous et aux endroits non couvert, il portait un tissu pourpre. Son heaume ne cachait pas en lui-même son visage. Il comportait une nasale derrière laquelle passait une étoffe, couvrant le bas de son faciès. Sur le sommet du casque, une petite tête de dragon, la gueule ouverte, défiait les adversaires du porteur. Deux sabres composait l'armement du meurtrier.

Avant que quiconque n'eût le temps de réagir, il se rapprocha avec fulgurance du canapé à droite du noble et de son arme encore vierge il cloua Erias sur place. D'un mouvement prompt et vif, son autre lame alla cueillir la nuque du voisin de droite du soldat : Isan. La tête de celui-ci vola par-dessus la table basse et atterrit sur les genoux de Néphegost. Une gerbe de sang s'échappa du cou trancher de l'aventurier, entachant le divan. Les autres reîtres eurent le temps de se lever et de dégainer leurs armes, toutefois cela ne fut pas assez rapide en comparaison avec l'assassin qui leur faisait face. Deux autres allaient tomber.

Le troisième membre du canapé de droite s'effondra sans vie, l'abdomen perforé. Le demi-orque s'affala sur la table qui se recouvrit d'une mare de sang. Sang qui bientôt, dégoulina sur le sol. Le cœur de Grunt loupa un battement... puis un autre... puis... il reprit, ce n'était pas lui qui venait de mourir. Enfin, Megrert, dernier sur ce sofa, debout, sa grande faux en mains, s’apprêta à frapper :


- Tu vas crev... la suite ne fut qu'un infâme gargouillis sanglant. La gorge du mercenaire venait d'être tranché d'un coup redoutable et rapide comme l'éclair.

Sur le canapé de gauche se tenait Grunt, Néphegost, Rak et Milad. Juste derrière, Circé. L'assassin se tenait en face d'eux...



hrp.gif
PARCHEMIN
Initiative : Grunt > Rak > Néphegost > Circé > Milad

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 24 Juin 2016 à 13h08
Tandis qu'il patientait derrière Népheghost qui avait visiblement décidé de jouer les gentilshommes, Grunt avait entendu le compliment de Rak à la "servante". Il jeta au nain un coup d’œil en lâchant un grognement amusé, ce qui se rapprochait le plus de ce qui devait être, pour lui, un rire.

Sans cesser de scruter les recoins à l'affût de toute anomalie inquiétante, la malandrin suivit enfin ses acolytes guidés par la rouquine dans une pièce qui lui tira un reniflement envieux. Lorsque leur hôte parla, il daigna enfin lui accorder un regard, qui se para d'une étincelle de convoitise en lorgnant sa noble parure. Combien pouvait valoir une si luxueuse tenue ?

S'efforçant de se concentrer sur les propos de l'homme, l'Amnien détourna les yeux pour les poser sur la première chose qui venait, à savoir Circé. Comment pouvait-on accepter de servir une personne pour une paye sans doute mina… Non, mauvaise idée aussi.

Sans trop savoir pourquoi, contrairement à ses habitudes et à ce qui lui dictait sa méfiance, il accepta sans sourciller l'invitation de l'hôte et prit place sur l'un des canapés avec les autres. Lui qui, en temps normal, serait resté adossé à la porte et aux abois, devait sans doute être trop éreinté pour rester debout, à cause de toute cette marche plus ou moins utile… En tous les cas, sans répondre à l'offre de boisson, il écoutait le sieur Dralvan qui exposait ses informations, confirmant l'alliance morganatique entre humanoïdes et gobelinoïdes et les remous politiques qui agitaient la région. Le malandrin se fendit d'un ricanement lorsque l'humain évoqua ce cher Kartz, dont il avait encore du sang sous les ongles. Hélas… Il avait eu raison de se défier d'Erias, celui-ci ayant apparemment décidé de livrer gratuitement une information de prix à un inconnu. Mais il n'eut pas le temps de se joindre à la désapprobation de Micheletto. En un clin d'oeil, tout venait de dégénérer au-delà de toute raison.


D'accord. Situation pourrie.

Le temps d'un battement de coeur, le noble et quatre des leurs étaient tombés, et Grunt fut vaguement surpris de sentir toujours sa tête au bout de son cou. Comment l'ombre avait-elle pu échapper à la vigilance du roublard, cette question resterait sans doute en suspens. L'assassin aux allures de guerrier de l'ombre oriental était assurément un professionnel ; il tranchait sûrement et durement, directement dans le vif du sujet. Déjà l'odeur métallique du sang encore chaud et les gargouillis d'agonie envahissaient la pièce.

La fulgurance de l'attaque avait ralenti les réflexes de l'Amnien, mais celui-ci, sans même y avoir pensé, s'était enfin levé, arme en main, dans un réflexe peut-être salvateur. Il aurait bien fui et laissé les problèmes à ses acolytes restants pour sauver sa vie. Oui, c'était ainsi qu'il fonctionnait : tant qu'il avait l'avantage du nombre ou de la force, aucun problème. Mais dans une situation aussi visiblement déséquilibrée, s'exposer était une folie téméraire. Grunt n'était ni fou, ni téméraire. Toutefois, il savait que la célérité inhumaine du tueur ne lui offrirait pour toute échappatoire d'une mort rapide et de dos s'il tentait de s'échapper.


¤ Meeerde. Merde, merde, bordel de merde en gelée. ¤

Pas le choix : il fallait se battre. Le temps que ces idées se cristallisent en une masse fuligineuse d'adrénaline et de résignation sous son crâne épais, le demi-orque, après avoir fait mine d'attaquer directement l'ennemi, avait bondi dans une roulade propulsée par l'élan pour contourner l'assassin et tenter de lui trancher les tendons des chevilles en passant sous la ligne de frappe des sabres.

PARCHEMIN
    hrp.gif Feinte (Bluff : +7) + Acrobaties (+2) en évitant la zone d'AO, et attaque par-derrière (+3/1d4+3/crit x3), en vue d'une prise en tenaille et d'une attaque sournoise. :3

    (Joli post, MJ ! *.*)

écrit par: Rak de Delzoun Vendredi 24 Juin 2016 à 20h23
Rak prit place sur le canapé luxueux avec réticence. Toute cette richesse, il n'y était pas habitué. Bien que sa tenue soit propre, il trouvait déplacé de s'asseoir sur un revêtement si beau. Mais ne voulant pas froisser leur hôte qui malgré sa richesse et des manières qui allaient avec, les accueillaient comme s'ils étaient de son monde, il s'assit.

Et il y avait la charmante rousse qui les avaient accueillis. Le guerrier ne nourrissait aucune intention par rapport à celle-ci. Il était juste charmé, et justement, le charme de la servante ? secrétaire ? allait bien avec les lieux et leur hôte.

Tout à ses pensées, c'est presque d'une oreille discrète que Rak écouta les premières parole du noble. Il accepta un verre de cognac cramoisi sans savoir ce qu'était ce breuvage dans lequel il n'osa pas tremper les lèvres. Mais Dralvan continuait de parler et enfin ce qu'il disait intéressa le nain d'écu
.

¤ Va-t-il parler de la confrérie du serpent ? ¤

Mais le noble évoqua plusieurs responsable de la situation, mais pas la confrérie qui avait motivé la venue du nain dans cette contrée lointaine.

Et soudain, l'horreur. Avant que le guerrier ne puisse intervenir, le noble, puis tous les occupants de l'autre canapé étaient déjà morts, tués par un combattant si rapide, qui frappait tel une ombre.

Rak bondit sur ses pieds, lâchant son verre qui se brisa sur sol, aspergeant ses pieds de cognac. Mais le nain n'y pris pas garde, son marteau de guerre déjà levé, prêt à frapper. Face à un adversaire si mobile, le nain d'écu qui d'ordinaire fonçait sans réfléchir, ne bougea pas d'un pas, observant la réaction de l'assaillant suite à l'attaque de Grunt, prêt à attaquer dès qu'il serait fixé.



Rak dégaine son marteau, prêt à frapper si l'assaillant passe à côté de lui.

écrit par: Jarircie Lundi 27 Juin 2016 à 10h16
Jarircie avait finit par partir pour une autre mission, même si elle paraissait des plus simple, remettre une lettre à un nain. Bien sur, il fallait trouver ce nain, ce Rak, et ce n'était pas quelque chose de simple. Heureusement, Jarircie avait eu une bonne aide.
Elle avait bien voyagé pour trouver cette maison à Prestine, et laissé sa monture un peu plus loin, sachant qu'elle ne pourrait pas l'emmener à l'intérieur. Elle vérifia qu'elle était au bon endroit, une fois, puis une seconde, pour être certaine de son coup, et les armoiries correspondaient à ce qu'elles devaient. Aussi, la servante divine frappa et attendit une réponse.
Malheureusement, ce qu'elle entendit n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Il ne s'agissait ni de la porte qui s'ouvrait, ni d'une voix lui demandant d'attendre, mais d'un silence étrange, surtout quand elle savait que le De Delzoun devait être là, le devin l'avait indiqué.
Elle poussa la porte, et fut surprise de la trouver ouverte, c'était encore plus étrange, si les habitants étaient absents, elle aurait dû être verrouillée. Les soupçons se justifièrent lorsqu'elle commença à entendre du bruit, celui de combat qui se déroulaient plus loin. N'écoutant que son instinct, la jeune femme accéléra et sortit arme et bouclier, pour se défendre et attaquer le cas échéant. Si le nain était présent et en vie, elle devait le conserver ainsi assez longtemps pour lui confier la lettre et qu'il la lise. S'il y avait par contre plusieurs nains, elle risquait d'avoir des problèmes s'ils s'affrontaient, elle était incapable de les différencier les uns des autres.



hrp.gif Sort bouclier et rapière en se dirigeant vers les bruits de combat

écrit par: Népheghost Mardi 28 Juin 2016 à 14h04
D'une oreille attentive, Népheghost écoutait le début du monologue de Dralvan avec l'attention d'un élève studieux, sauf que les élèves avaient rarement l'occasion de siroter un délicieux cognac le séant confortablement calé dans un sofa au moelleux indécent.

Il n'était plus question de randonnée pédestre dans les contreforts d'Halruaa, plus question non plus de traverser le continent par un portail magique instable ou de se retrouver à battre la campagne à travers un champ de bataille immonde dans un pays inconnu...

Néph se délectait donc de se retrouver désormais dans cet environnement hospitalier et confortable. Pour couronner le tout, la présentation du jeune noble commençait plutôt bien en terme de récolte d'informations.

Pourtant, cette trop belle situation bascula en un éclair lorsque l'assassin se laissa tomber de la charpente, avant d’entamer une sorte de ballet macabre dont le premier acte se solda par la mort spectaculaire de quatre hommes.

Tout d'abord interdit par la rapidité d’exécution de ce virtuose de la mise à mort, le mage resta cloué sur place. La réception de la tête d'Isan sur les genoux acheva de le surprendre un peu plus. Alors que Grunt et Rak réagissaient déjà, le devin contempla la tête du demi-orque souillant ses vêtement colorées avant de lui aussi se mettre debout.

La tête d'Isan tenue par les cheveux dans une main et son verre de cognac dans l'autre, l'Halruéen poussa un soupir résigné en voyant ses espoirs de confort et de calme envolés. La seconde d'après, ce qui restait du roublard ainsi que le spiritueux et son contenant touchèrent le sol en même temps... Déjà, les mains du mage effectuaient de curieux signes et ses lèvres laissaient échapper quelques syllabes incompréhensibles des profanes. Il allait user de son plus puissant sortilège temps que ses compagnons n'étaient pas dans sa ligne de mire...

hrp.gif
Lance: Éclair Solaire sur le ninja (action simple)
(DD8 Art de la magie pour pouvoir lancer le sort - voir don apprenti prodige)

écrit par: Circé Mardi 28 Juin 2016 à 14h32
Circé observait attentivement les différents mercenaires qui s'étaient installés sur les divans et elle s'efforçait d'écouter discrètement leur conversation avec Dralvan. C'était alors que l'assassin était intervenu, tuant le maître de maison et la moitié de ses invités avant que quiconque n'ait eu l'occasion de réagir. Circé éprouva successivement trois sentiments.

D'abord, la surprise. Bien qu'elle ait été distraite par sa mission, elle se considérait comme quelqu'un de particulièrement vigilant et elle repérait généralement les dangers et les éléments suspects bien avant le commun des mortels.

La surprise fit ensuite place à l'admiration : l'assassin était un véritable virtuose. Sa discrétion avait été totale, ses coups étaient parfaits, la vitesse d’exécution de ses mouvements était impressionnante. La tieffeline aimait apprendre par elle-même mais elle se dit qu'elle aurait apprécié qu'un tel maître lui enseigne ses techniques.

L'admiration ne dura qu'une fraction de seconde et se mua presque instantanément en peur, un sentiment que la tieffeline n'avait pas l'habitude de ressentir. En voyant l'assassin à l'oeuvre, elle comprit qu'il ne s'agissait pas seulement de tuer Dralvan mais aussi tous les témoins, y compris elle-même. Peut-être espérait-il faire croire à une rixe qui avait mal tourné. Pire encore, elle était totalement désarmée et donc totalement vulnérable. L'adepte de Mask pensa à fuir mais tourner le dos à un tel adversaire équivalait à signer son arrêt de mort. Elle décida donc de venir en aide aux mercenaires survivants.


¤ Pas le choix, va falloir que je brûle ma couverture... ¤

Cricé se concentra, puis, elle psalmodia une formule dans une langue qui effrayait la plupart des races:

-


Ce disant, elle effectua quelques gestes en direction du divan sur lequel étaient assis quelques instants auparavant les mercenaires qui avaient survécu à l'attaque de l'assassin.

¤ Que Mask me protège! ¤

Circé voulait plonger l'essentiel de la pièce dans le noir, en espérant que cela aide ses alliés de fortune à éviter les frappes mortelles de leur adversaire. Elle ne doutait pas non plus que son intervention créerait un effet de surprise certain, dont elle pourrait peut-être profiter pour prendre la fuite ou pour récupérer son armement.

Circé lance "ténèbres" sur le divan le plus proche.

écrit par: Andralucard Vendredi 22 Juillet 2016 à 10h08
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine, Maison de Dralvan de Valgar
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Tous :

PARCHEMIN
Grunt feinte : 19(dé)+7= 26 vs ???
Grunt acrobate : 19(dé)+3= 22
Grunt attaque : 16(dé)+3= 19 vs ???
Dégât : 4(dé)+3 +1d6 : 2 = 9
Néphegost sort DD8 : 3(dé)+10= 13 : réussite
Att de contact à distance : 15(dé) vs ???
Dégât : 4+3= 7
Sauvegarde assassin : ???
Néphegost art de la magie : 11(dé)+10 = 21


user posted imageeintant brillamment l'ennemi, Grunt parvint à passer derrière lui et à porter un coup. Sa lame passa par les deux chevilles de l'assassin, pas suffisamment profondément pour lui trancher les tendons mais néanmoins suffisant pour le faire quelque peu vaciller. Dorénavant debout, le demi-orque se trouvait juste dans le dos de son redoutable adversaire. C'est alors qu'il dut se couvrir les yeux. Une lumière aveuglant et pure lui parvint de l'autre côté de sa cible.

Néphegost, mage d'Harluaa, venait d'effectuer une étrange gestuelle tout en prononcant des paroles ésotériques. Il finit par tendre la main vers le meurtrier, et de celle-ci jaillit cette lumière blanche et pure qui illumina toute la pièce, projetant des ombres immenses, redoutables et inquiétantes sur les murs du salon. Frappant l'homme vêtu de pourpre et de bronze dorée mais épargnant le mercenaire caché derrière, elle sembla brûler l'individu. Des crépitements et quelques petites fumerolles émanèrent de l'assassin qui avait toutefois eu le réflexe de se couvrir les yeux durant les premiers instants du sortilège.

Puis, après l'éclatant lumière ce furent les ténèbres qui envahirent la pièce, détruisant toutes les ombres ou les assimilants selon le point de vue. Néphégost entendu clairement Circé lancer ce sort et il le reconnut sans mal.

Autour des aventuriers, tout sembla disparaître dans le néant. Plus aucune lumière ne leur parvint. Grunt ne vit plus qu'une ombre étrange devant lui. Celle-ci bondit alors là où devait se trouver la table basse. Il entendit d’ailleurs le bois craquer sous le poids de l'assassin qu'il ne parvenait plus à distinguer. Malgré la blessure qu'il venait de lui infliger, celui-ci n'avait rien perdu de sa mobilité.

C'est alors que tous entendirent mais ne virent point, un nouvel arrivant dans la pièce. Au bruit qu'il faisait, il portait de la maille. Jarircie, elle, en déboulant dans la pièce, n’aperçut en tout premier lieu qu'une large zone de ténèbres au centre de la pièce puis sur la droite, elle vit une jeune humaine faisant face à l’obscurité d'où provenait divers bruits.

Rak sentit Milad se mouvoir à côté de lui : il grimpait lui aussi sur la table ! Tous entendirent ensuite le choc de deux corps puis... plus rien.

Les ténèbres se dissipèrent enfin. Sur la table il n'y avait plus personne. Le Mystérieux assassin venait de disparaître purement et simplement. Ceux qui ne savaient pas qu'il était la personne à s'être portée au contact de l'assassin sur la table s’aperçurent bien vite que Milad manquait à l'appel.

Un membre de l'assemblée semblait plus bouleversé que les autres : Néphegost. Il l'avait senti... La vibration de la toile lorsque les bruits s'étaient tu. Le meurtrier venait de se téléporter entraînant certainement Milad avec lui lorsque ce dernier l'avait heurté. Mais il y avait plus troublant encore... il s'agissait exactement de la même vibration quand lui, Néphegost, avait transgressé l'espace en voyageant magiquement. C'était comme une signature... le même mage devait être à l'origine des deux téléportations...

écrit par: Népheghost Mardi 26 Juillet 2016 à 22h51
Concentré à l'extrême, Néph psalmodia et exécuta avec une coordination parfaite son sort d'éclaire solaire. A sa grande surprise, l'assassin avait encaissé de plein fouet le trait de lumière et d'énergie pure mais avait eu le reflex de se masquer les yeux dès le début du sort... L'espace d'une fraction de seconde, le mage se demanda si l'homme masqué ne possédait pas quelques connaissances magique en plus de ses compétences martiales ? De quoi le rendre d'autant plus redoutable...

L'instant suivant l'éclat de lumière fit place aux ténèbres magiques que l'un des autres protagonistes du combat venait de lancer. Si l'Halruéen avait des doutes sur les connaissances magiques de l'assassin, il n'aurait pas cru un seul instant que la petite femme de maison qui les avait accueilli à l'entrée du manoir ne maîtrise l'Art. Après tout, Népheghost s'était présenté dans les règles et tout mage présent dans la place aurait du s'identifier comme lui. A moins que...

Trop de questions commençaient à envahir le cerveau du devin et l'instant devenait critique. Néph entendit alors l'arrivée non dissimulée d'un nouvel intervenant alors qu'il s'apprêtait à se dégager du nuage de ténèbres. C'est alors qu'il ressentit se picotement caractéristique de la toile... Un picotement étrangement familier qui le laissait sous le choc...


- Im... Impossible...

Le combat s'était terminé aussi vite qu'il avait commencé et les ténèbres se dissipèrent rapidement. La moisson de mort de l'assassin avait non seulement laissé un nombre impressionnant de cadavres mais pour couronner le tout, Milad avait été englobé par la téléportation.

Regardant tour à tour la servante et la femme d'arme nouvellement arrivée dans la pièce, le magicien se tenait sur ses gardes, prêt à répondre à la moindre menace par un sort de son cru. En réalité, le devin n'était déjà plus focalisé sur le combat tant les interrogations fusaient dans son esprit.


¤ Cette vibration de la Toile... La même que pour moi... Comment cela ce peut-il ? M'aurait-on fait venir dans cette région pour un raison particulière ? Ca ne peut-être une simple coïncidence ni même un faille dans la Toile comme je le pensais au départ... ¤

hrp.gif Tests pour en apprendre le plus possible sur la téléportation et l'origine de sa magie (pas certain que les 3 qui suivent soient tous appropriés).
Art de la magie: +10
Connaissances Mystère: +8
Connaissances Plan:+4

écrit par: Circé Jeudi 28 Juillet 2016 à 15h08
Circé se maudit plusieurs fois tout en terminant son incantation.

¤ Par les neuf Enfers! J'ai tout foutu en l'air, j'ai agi trop vite. Aaah, maudite impulsive que je suis! ¤

Il était en effet apparu que les mercenaires ayant survécu à l'attaque de l'assassin faisaient mieux que se défendre : réagissant avec un formidable sang-froid, ils avaient réussi à blesser le mystérieux assaillant qui aurait peut-être pu être capturé... si elle n'avait enveloppé la pièce de ses ténèbres. Qui plus est, une femme armée était arrivée en renfort et elle ne semblait pas être de mèche avec l'assassin.

Circé avait cru bien faire mais elle avait échoué sur tout la ligne et surtout elle avait brûlé sa couverture. Qui croirait qu'une simple servante maîtrisait la magie et l'Infernal? Pire encore, si elle faisait mine de fuir, les mercenaires pourraient penser qu'elle était la complice de l'assassin.


¤ Il va falloir la jouer finement... ¤

Cherchant à détourner d'elle l'attention des mercenaires survivants, elle se précipita près de la dépouille de Dralvan. Elle s'agenouilla à ses côtés et afficha une mine affligée. Il ne faisait aucun doute qu'il était mort mais la tieffeline fit semblant de s'en assurer. Puis, elle demanda à voix haute :

- Pourrait-on m'expliquer ce qui se passe ici? Qu'est-ce que c'est que ce foutoir?

écrit par: Jarircie Vendredi 29 Juillet 2016 à 11h30
Débarquant au milieu d'un affrontement sanglant, Jarircie ne savait trop que faire, surtout qu'elle ne pouvait pas voir le champ de bataille. Elle hésita quelques instants à entrer à l'intérieur de la bulle ténébreuse, mais sans connaître ni les ennemis ni les amis, ni si l'humaine qui tournait autour était l'un ou l'autre, c'était une très mauvaise idée, aussi préféra-t-elle s'abstenir et voir si un nain arrivait.
Mais ce dernier était déjà au cœur de la zone, ne se révélant que lorsque cette dernière se dissipa. Semblant être le seul de sa race dans les environs, ce qui avec les informations du devin, en faisant le Rak de Delzoun qu'elle cherchait. De plus, l'affrontement semblait être terminé, du moins les personnes en présence semblaient plus promptes à parler qu'à se battre, surtout que le créateur de la zone de ténèbres avait tout intérêt à la conserver s'il avait voulu que l'affrontement continue.
Celle qui ne le dépassait que de peu se dirigea donc vers le nain, remettant sa rapière au fourreau, et sortit la lettre de son sac en lui indiquant :


- Monsieur de Delzoun, j'ai une lettre à vous remettre, de la part de votre Compagnie. Vous serez aussi certainement heureux de savoir que j'ai pour ordre de vous aider dans votre tâche, je suis notamment capable de guérir les blessures mineures. Mais il est vrai qu'une explication sur ce qui se passe ici ne ferait pas de mal.
Toutefois, permettez-moi de me présenter. Mon nom est Jarircie Desflots, et je suis une divine servante de Kelemvor.

La toute petite humaine espérait qu'elle ne s'était pas trompé sur ce qui se passait actuellement, sans quoi les choses risquaient de dégénérer très rapidement, avec elle au milieu, incapable de distinguer amis d'ennemis, même si ceux qui s'en prendraient à elle aurait vite fait de rejoindre la seconde catégorie.

écrit par: Rak de Delzoun Samedi 30 Juillet 2016 à 20h49
Rak n'avait pas bougé d'un pouce face à cet adversaire si mobile, attendant une bonne occasion. Ses compagnons furent plus hardis et eurent un petit succès qui ne dura pas quand l'obscurité se fit.

- Maudite magie, maugréa le nain qui détestait cela.

La tentation fut grande de faire des moulinets avec son marteau, mais il se retint. Il avait plus de chance de blesser un de ses compagnons que d'atteindre leur mystérieux adversaire.

Finalement, la lumière revint et le constat d'échec :


- Morbleu ! Il est parti ce bougre.

Le chaos dans la pièce était tel qu'il ne remarqua pas la disparition de Milad. Et l'arrivée d'une humaine qui vint directement à lui, acheva de le distraire de ce problème. Il ne put empêcher son visage d'exprimer un fort étonnement quand celle-ci parla tout haut de la compagnie, bien que sans la nommer, puis lui tendait une lettre tout en indiquant qu'elle se mettait à son service. Qu'allaient penser les autres ?

- Bonjour Jaricie, dit-il en tendant la main pour prendre la missive. Oui, nous avons besoin d'aide comme vous pouvez voir. J'aurais du mal à expliquer ce qui se passe. Nous venions voir le propriétaire des lieux et il commençait juste à parler quand le massacre a commencé. Le propriétaire est mort ainsi que certains de nos compagnons. C'était un assassin, un professionnel on dirait. Il est arrivé d'un coup, et est reparti de la même façon.

En se demandant s'il allait de devoir révéler à ses compagnons le but de sa venue dans cette ville, le nain d'écu décacheta l'enveloppe et entreprit d'en prendre connaissance sans la lire à voix haute.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Vendredi 05 Août 2016 à 23h03
Après son acrobatie, Grunt, très fier de lui, s'apprêtait à poursuivre son labeur lorsque tout avait à nouveau dérapé. Le bras couvert par son réflexe salvateur, le malandrin jura entre ses dents en reculant vivement.

¤ Rhaaa, foutu mago !! ¤

Un instant plus tard, l'ombre enveloppait le roublard, qui pesta de plus belle. Avant qu'il eût le temps de se jeter sur la forme mouvante de l'assassin, celui-ci s'était volatilisé après un bruit sourd. Il tendit l'oreille, attentif et prêt à combattre. Enfin, l'obscurité se dissipa.

Face à la défection de l'ennemi pourtant handicapé, Grunt se redressa lentement, l'air mauvais, en ruminant sur l'effort inutile qu'il venait de faire.

L'heure était au bilan. En regardant le carnage autour de lui, il recensa mentalement les trépassés. Micheletto, Erias, Isan, Megrert et leur hôte : sacré carnage. C'était à la fois dommageable et un peu profitable : cela ferait beaucoup moins de chair à canon d'un coup, mais aussi plus d'or à se répartir au terme de cette affaire. Le roublard jeta un regard méfiant à la nouvelle venue, une minuscule humaine tout en armes qui paraissait, malgré son armure, pouvoir être brisée en une pichenette, et remarqua que Milad manquait à l'appel.


― Foutrecul d'bordel en g'lée…

Dédaignant celle qu'il prenait toujours pour une servante et qui jouait présentement les inquiètes, l'Amnien essuya sa lame sur l'accoudoir du canapé. La gardant en main, il toisa la paladine avec une animosité condescendante, plus renfrogné que jamais. Ainsi, elle connaissait Rak ? De plus en plus louche. Il jeta un oeil à Rak qui répondait à la fois aux questions de la petite femme et à celles de la rouquine, puis grogna un coup.

― C'est quoi, c'boxon, encore ? Tu nous as trouvés comment, la greluche ?

Non pas qu'il eût quelque chose à faire des loisirs des autres, mais pour notre gentilhomme à défenses, les femmes étaient davantage à leur place aux fourneaux qu'au milieu d'un combat. Et les inconnus déboulant comme des fleurs dans un moment si critique, surtout de sexe féminin, ne lui inspiraient aucune confiance.

écrit par: Circé Lundi 05 Septembre 2016 à 12h57
Levant un oeil de la dépouille du malheureux Dralvan, Circé remarqua que personne ne lui prêtait attention. Aucun des aventuriers n'avait daigné répondre à sa question et personne ne semblait la soupçonner de quoi que ce soit.

¤ Dans la confusion du combat, ils n'auront sans doute pas compris d'où le sort avait jeté. Et qui soupçonnerait une banale servante ? L'arrivée de la péronnelle a également ajouté un peu de chaos à l'ensemble, tant mieux... ¤

La tieffeline était assez satisfaite de ses talents de comédienne qui semblaient l'avoir tirée d'un mauvais pas : finalement, elle ne s'en sortait pas si mal. Qui plus est, le petit répit dont elle venait de disposer lui avait permis d'élaborer une histoire plus ou moins plausible au cas où l'un des aventuriers percerait son intervention à jour.

Circé décida néanmoins de conserver son rôle de servante traumatisée et éplorée tant qu'ils semblaient ignorer son rôle dans toute cette histoire. Toujours agenouillée aux côtés du cadavre du maître des lieux, elle se mit à pleurer à chaudes larmes... tout en ne perdant pas le moindre détail des conversations qui se tenaient aux alentours.


¤ Qui sait? J'apprendrai peut-être quelque chose d'utile pour le compte de Jalacille...¤

écrit par: Andralucard Samedi 10 Septembre 2016 à 16h11
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine, Maison de Dralvan de Valgar
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Solia :


user posted imageendant les flots depuis plusieurs semaines, montant et descendant au gré de la houle, le navire transportant Solia l'emmenait vers le sud-ouest. Si la jeune magicienne pensait avoir le choix de la destination, elle se trompait. La destination du « cœur de la sirène » semblait fixée de longue date de même que les objectifs de l'équipage. Effectivement, il ne s'agissait pas d'un simple voyage commercial...

Ce qu'il y a de bien avec les bateaux, c'est que leurs tailles réduites permettent difficilement de tenir de secrets conciliabules. Solia n'eut qu'à laisser traîner ses oreilles indiscrètes pour apprendre des choses intéressantes. Le capitaine, un homme dans la force de l'âge, comptait atteindre la mer d'Akana situé en Chessenta. Cependant pour y parvenir il n'existait qu'un canal possible, contrôlé par la cité de Soorenar. Visiblement, quelqu'un de haut placé en Thay avait « soudoyé quelques pontes » pour garantir l'accès à la mer intérieur à ses navires. Toutefois rien n'assurait que le marché conclu ne dissimulait pas un piège et le vaisseau devait s'assurer que le passage se faisait sans accros ni réticences de la part des autorités locales.

L'accord passé fut manifestement un succès car quelques jours après Solia découvrit la beauté de la mer d'Akana. Elle put cependant entendre le capitaine grommeler « ça ne sera pas la même après... » mais ne put en apprendre davantage.

Peu après leur arrivée dans la mer intérieure, l'homme la prit à part :


- Écoute, à partir de maintenant nous ne venons plus du Thay, c'est clair ? Nous sommes seulement un navire marchand en provenance d'Aglarond, compris ? Autre chose, tu veux être utile et remettre un jour les pieds chez toi et gagner un peu d'argent par la même occasion ? Va à Prestine au sud, une fois que l'on aura débarqué et informe moi sur la situation là-bas. C'est d'accord ?

Quand Zerthul chercha à obtenir des précisions sur le type d'information qu'elle devait rapporter elle fut éconduite par un simple « vas-y, quand tu reviendras, tu pourras répondre à mes questions. Observe tout et écoute ».

Ainsi, quelques jours plus tard, la jeune femme se trouvait sur la magnifique colline de Prestine, profitant d'un panorama somptueux malgré le coucher du soleil. La nuit venait de se lever et pour récolter des informations il n'y avait rien de mieux qu'une taverne remplis d'aventurier. Malheureusement la thaumaturge déchanta très vite : arrivé en fin de journée, elle s'était directement rendu au centre de la ville, sur la colline. Elle trouva bien des auberges mais toute pratiquaient des prix prohibitifs pour sa bourse. La quasi-totalité des aventuriers devaient se repaître ailleurs.

C'est en redescendant de la colline que Solia passa devant une luxueuse maison à la porte entrouverte, de l'intérieur provenait des bruits de combat et de sortilège...




Rak :


Déroulant le parchemin, Rak de Delzoun le lut avec un certain malaise. Le sceau ressemblait à s'y méprendre à celui de la Compagnie des Marches mais le nain ne pouvait se défaire de l'idée qu'il s'agissait d'un faux. La procédure avait de quoi surprendre aussi : faire appel à quelqu'un d'extérieur à la guilde... une guerrière divine se trouvait généralement au-dessus de tout soupçon certes, mais la jeune femme était-elle bien une paladine ? Mentait-elle ?

Quoi qu'il en soit, la lettre ne comportait qu'un court message : il lui fallait se rendre à Surkanal pour neutraliser un arsenal de parchemins magiques. Après quelques informations sur la localisation du lieu et la facilité qu'il fallait pour l'enflammer, la missive se terminait, sans aucune mention d'Iranor.

écrit par: Solia Zertul Samedi 10 Septembre 2016 à 22h43
Ses mésaventures dans la Haute Forêt avaient si bien effarouché Solia qu'elle n'avait depuis lors cherché qu'à redescendre au Sud, rallier un semblant de civilisation. Si la cité de Prestine faisait figure de bourgade rurale aux yeux de la très citadine magicienne, elle avait plaisir à sentir le pavé sous son pas et à voir les étendues sauvages contenues loin de son regard par les murs et les toits. Elle grimaçait malgré tout en descendant la rue, légèrement de guingois sous le poids du sac qu'elle portait en bandoulière. Le large rouleau de sa tente y était arrimé avec bien trop de cordelette et de noeuds, et l'étui de son violon dépassait du rabat tendu à craquer. Bien avant les orques, là haut dans ces terres désolées dépourvues de toute infrastructure convenable, les nuits passées à la belle étoile lui avaient été un calvaire, et c'est le coeur vaillant qu'elle supportait son fardeau. Elle devait cependant admettre qu'elle boitillait. Un peu, d'un pied.

¤J'étais sûre que c'était une mauvaise idée. Le genre à me poser problème bien avant d'être une solution.¤

Avec un soupir et une moue de déception, elle posa son sac et s'agenouilla, pour retirer d'une botte une dague dans son fourreau. Celle-ci fourrée de force dans un havresac de mauvaise volonté, elle reprit son chemin d'un pas plus vif, tapotant l'autre dague à la garde bien plus ornée et travaillée à sa ceinture. Les yeux dans le vague, son esprit jouait avec les récents évènements, cherchant quel sens leur donner, et aux yeux de qui. Des intérêts commerciaux thayens étaient défendus par ce capitaine qui cherchait à travers elle à en savoir plus sur Prestine. Et conservait un laconisme exaspérant quant aux détails de son rôle. Elle pouvait supposer que les trois clans pacifistes du coin voyaient d'un mauvais oeil le commerce avec Thay. Auquel cas il serait urgent de leur faire remarquer que Thay se fournissait en esclaves au Chessenta depuis un certain temps.

¤Ceci dit, ce genre de déni de réalité n'est pas surprenant chez des idéalistes. "La pureté est mère de vertu", comme devise? Sérieusement? Leurs alliés, encore, ils annoncent leur force économique, mais là... Je préfère de loin celle de Durkan, "La récolte vient". C'est sobre, ça a du sens, et c'est même assez menaçant sur le plan symbolique.¤

Enveloppée dans sa cape blanche barrée dans le dos par la croix sombre de son arbalète, elle repoussa son capuchon pour mieux voir l'enfilade de maisons cossues aux portes closes qui l'attendaient. Pas la moindre enseigne en vue, ou si resplendissantes qu'il était inutile de les remarquer. Elle reprit sa route et ses pensées, se demandant un moment s'il était plutôt possible que le passage de ce canal soit refusé par l'un des camps en présence pour refuser à l'autre un avantage commercial.

¤Auquel cas, je travaille peut-être effectivement pour les Durkan. Je clamerai peut-être leur devise, dans le doute. Mais mon énigmatique capitaine pourrait tout aussi bien être affilié à leurs touts nouveaux camarades de jeu, les Yelter. "Nous ne faillirons pas." Mouais... On a quand même l'air stupide chaque fois qu'on rate quelque chose...¤

Peu importait au fond la position de son contact dans l'embroglio politique où elle venait accomplir sa modeste part et ajouter au chaos ambiant. On lui avait laissé entendre qu'elle pouvait y gagner un retour chez elle. Ce n'était pas impossible, elle n'avait rien fait d'autre que survivre et imaginait très bien ses maîtres disposer à nouveau d'un outil ayant prouvé sa valeur. Mais elle n'était pas idiote au point de s'imaginer qu'il suffirait de vagues rumeurs ou d'inventions pour les satisfaire. Cela signifiait surtout qu'elle avait été soit trouvée soit reconnue. Solia ne s'était pas crue assez importante pour cela, et il y avait du danger à ne pas connaître sa place dans l'esprit des autres.

C'est sur ses pensées de défiance qu'elle fut assez proche de la maison de Dravan de Valgar pour entendre le combat en cours. Se figeant quelques instants, elle ouvrit les pans de sa cape pour dégager l'accès à son carquois à sa ceinture, chargea son arbalète, et avança au petit trot vers la source du son. Concentrée, elle fit les derniers mètres plus lentement alors que le vacarme retombait pour laisser place à des voix, peut-être des sanglots. Prête à tirer mais finalement assez détendue, l'invocatrice poussa la porte et poursuivit son chemin jusqu'à l'origine de ses voix, s'annonçant avant d'avancer à leur vue.


- La violence de votre lutte s'est entendue par toute la rue! Je suis venue voir ce qu'il se passait ici. Par qui avez-vous été attaqués?

Elle avait pâli à son premier regard dans la pièce, sa bouche arrondie en un petit o d'étonnement devant les cadavres épars. Mais sa voix n'avait pas tremblé, et elle dévisageait à présent avec une curiosité non dissimulée la compagnie. L'un de ses sourcils se haussa lorsqu'elle détailla Rak mais ce n'est qu'en reconnaissant Jarircie que son visage s'éclaira et qu'elle se remémora son identité.

- Le monde est petit! Vous m'avez impressionnée par votre talent à massacrer les orques dans le nord. Me voilà assurée que ce ne sont pas les mauvaises personnes à avoir survécu à cette boucherie et que je suis en bonne compagnie.

Ses yeux s'attardèrent sur Grunt un instant, elle lui sourit et s'intéressa aussitôt à l'humaine en larmes à laquelle elle réfléchit visiblement à quelque chose à lui dire mais se ravisa. A la vue de Nephegost, enfin, elle fronça légèrement les sourcils et son regard cessa de vagabonder. Quelque chose dans ses traits déterminés lui rappelait l'épuisant exercice de sa volonté qu'exigeait l'Art. Mais elle s'était déjà trompée sur ce genre d'intuitions, et se contenta de continuer de l'observer.

écrit par: Rak de Delzoun Mercredi 14 Septembre 2016 à 20h10
Rak détailla une nouvelle fois le sceau de la Compagnie des Marches qu'il venait de briser. Etait-ce un vrai ? Il lui semblait parfaitement authentique, mais s'étonnait de se voir remettre ce courrier par une parfaite inconnue qui en connaissait l'origine et se mettait à son service. De plus, la mission qu'on lui assignait n'avait rien à voir avec celle qui l'avait amené en ces lieux. Même si cette nouvelle mission était des plus urgente, il aurait apprécié une mention de celle en cours, ce qui aurait accrédité avec certitude l'origine de la missive.

Le recours en soit d'une personne étrangère à la compagnie n'était pas une première. Mais toujours ils demeuraient auprès des membres de la Compagnie qui les avait recruté.

Suite à son explication, Jaricie n'avait rien dit. Rak prit une décision. Il entraîna la jeune femme dans l'anti-chambre et lui demanda :


- Jaricie, qui vous a donné ce message ? Et où ? Et quand ? Et comment on vous a recruté ? Je voudrais savoir un peu avec qui je dois faire la mission qui est dit dans le message.

Rak avait dit tout cela d'une voix ferme, mais sans être trop pressant. Il ne voulait pas rebuter la jeune femme si elle était de bonne foie.

écrit par: Jarircie Jeudi 15 Septembre 2016 à 06h35
Les gens dans la pièce semblait tous être du même camp, du moins ne s'attaquaient-ils pas et parlaient-ils entre eux. Par contre, ils étaient méfiants, mais cela, la paladine pouvait aisément le comprendre, car sans aide, elle n'aurait jamais retrouvé le nain, qui lui expliqua globalement la situation, elle le suivit et lui répondit donc, ignorant totalement l'abruti profond qui semblait avoir un muscle à la place de la cervelle :

- Ce message m'a été remis par un de vos représentants, un certain Hiro Varden. Il m'a expliqué que vous manquiez de personnel, ainsi que l'endroit où je pourrais vous trouver, selon l'un de ses devins, si j'ai bien compris ce qu'il disait. Il m'a donc indiquer cette maison, avec les armoiries caractéristiques sur le fronton, ainsi que l'endroit où elle se trouvait, une description de votre personne ainsi que l'assurance de vous remettre la lettre en mains propres et à personne d'autre. Cela doit faire, deux, peut-être trois chevauchées que je suis en chemin, Lunargent et les Marches ne sont pas toutes proches, même avec une monture.

Elle allait continuer en rendant la monnaie de sa pièce à l'orque, en indiquant d'une voix bien forte, assez pour être entendu un peu plus loin, au nain qu'il serait bon pour lui et sa réputation d'éduquer correctement son animal de compagnie, mais l'arrivée d'une étrangère l'en empêcha, car il y avait mieux à faire. Malgré tout, l'orque ne perdait rien pour attendre.
Elle observa la nouvelle arrivante, hésitante sur la conduite à tenir, pour finalement la reconnaître, la dame qui ne voulait point sauver les enfants, que faisait-elle ici ? Avait-elle des connections avec ceux qui avaient perdu ce combat et dont elle ignorait tout ? Les coïncidences existent, mais parfois elle ne sont qu'une illusion.


- Cela fait longtemps en effet. C'est une surprise de vous trouver ici, que ce soit dans la ville ou dans cette maison en particulier.

écrit par: Népheghost Vendredi 16 Septembre 2016 à 11h07
Après quelques instants de concentration supplémentaires, Néph fut désormais certain des conclusions qu'il venait de faire... Initialement, ce dernier pensait avoir "atterri" en Chessenta suite a une faille dans la Toile lorsqu'il avait pénétré dans cette grotte au fin fond des contreforts de l'Halruaa... Pourtant, la téléportation soudaine de l'assassin quelques instants auparavant ne laissait plus aucuns doutes... Le même individu avait été à l'origine des deux translocations, la Toile ne mentait pas. Elle ne mentait jamais... Tout Thaumaturge y ayant recours la marquait un bref instant d'une empreinte unique et identifiable par les initiés.

Soudain, le mage revînt à la réalité, captant que la situation devenait ubuesque. Le groupe venait de mener un combat bref mais hautement mortel et le salon du noble défunt commençait déjà à ressembler au hall d'un bordel. N'importe qui allait et venait sous couvert d’anonymat sans songer même à s'identifier comme si de rien était. Un situation qui agaçait le mage, trop attaché au protocole...

Regardant tour à tour Circé et Solia qui venait de faire son entrée ainsi que dans la direction de la pièce où Rak et celle qui s'était présentée sous le nom de Jariscie Desflots s'étaient réfugiés, le devin pris la parole sur un ton glacial, prenant soin d'articuler chaque syllabe d'une manière bien trop lente pour pouvoir masquer son exaspération :


- Bien... Bien... Nous allons donc procéder dans l'ordre. Vous d'abord... Vous savez... Néph marqua une pose afin d'être certain que tout le monde puisse l’entendre (même le nain et la messagère dans la pièce d’à coté). Du doigt, il pointa Circé... Mon pays, l'Halruaa, est l'objet de nombreuses rumeurs plus ou moins fondées et qui circulent bien au delà de ses frontières... Parmi celles-ci, il est courant de dire que le moindre de nos domestiques est capable de lancer quelques tours de magie... En un sens c'est vrai. Mais a ma connaissance, un être capable de lancer un sort de ténèbres, bien loin d'un simple tour de passe-passe, ne peut-être un simple servant... Sans parler de quelqu'un maîtrisant une langue infecte que même moi je ne suis capable de comprendre... Si vous le voulez bien... En fait non... Vous n'avez pas le choix... Dites nous qui vous êtes ex-ac-te-ment et éloignez vous de ce corps sur le champ !

La posture du mage changea légèrement. Sa main gauche s'était déjà saisie de quelques composants en cas de mauvaise réponse de la part de la domestique. Mentalement, il ordonna à Karsus d'aller se réfugier de l'autre côté de la pièce et de se cacher. Le petit singe s’exécuta...

- Tant que vous y êtes, dite moi donc si c'est vous qui êtes impliquée de ma téléportation dans ce pays ainsi que dans celle de cet assassin... Je viens d'avoir la preuve qu'il s'agit du même mage qui est à l'origine des deux.

Au fond de lui, le magicien doutait cependant que la jeune femme n'ait été capable d'une telle prouesse. Après tout, il n'avait pas ressenti les mêmes vibrations lors du sort de ténèbres que lorsque l'assassin s'était téléporté... Il fallait bien avouer que faire traverser la moitié du continent à un pratiquant de l'Art contre son grès et sans connaître sa localisation précise demandait une grande maîtrise de la magie... Si la domestique possédait une telle maîtrise de l'Art, n'importe lequel de ses sorts offensifs aurait facilement maîtrisé - sinon tué - l'assassin sans même lui laisser l'occasion de fuir... A moins qu'elle n'ai été complice...

Du coin de l’œil il regardait également Solia. Tout dans son allure sentait la pratiquante des Arts Profanes. Son interrogatoire viendrait ensuite...

écrit par: Circé Samedi 17 Septembre 2016 à 21h46
Circé avait l'impression d'être la spectatrice d'une pièce de théâtre, observant une scène sur laquelle de nouveaux acteurs apparaissaient régulièrement. L'attitude désinvolte de la plupart d'entre eux la surprenait, alors que plusieurs cadavres se trouvaient dans la pièce et que pas mal de sang avait giclé un peu partout. Néanmoins, cela l'arrangeait plutôt bien et elle en profitait pour se fondre dans le décor tout en récoltant des bribes d'informations sur chacune des personnes présentes.

Son espoir de préserver son identité secrète fut malheureusement mis à mal par un perspicace magicien : l'origine du sort de ténèbres qu'elle avait lancé n'était pas passée inaperçue...

Obéissant à Népheghost, la tieffeline se redressa et s'éloigna de la dépouille de Dralvan. Elle commença alors à parler, son débit était rapide, sa voix sûre : elle ne voulait pas sembler inventer quoi que ce soit, pas plus qu'on ne l'interrompe au milieu de son récit.


- Je m'appelle Circé et, comme vous l'avez deviné, je ne suis pas une simple servante. Je suis en réalité une mercenaire habituellement active dans la région d'Arrabar. Je me suis spécialisée dans les missions discrètes, raison pour laquelle maître Dralvan m'a contactée et engagée : il m'a dit craindre pour sa vie car il avait appris trop de choses sur des gens influents, notamment à propos d'une certaine armée de gobelins. Il craignait en particulier que l'un de ses serviteurs ou de ses invités ne soit acheté par ses adversaires pour le liquider. Il m'a engagée afin que je m'infiltre dans sa maison en tant que simple servante, pour que je surveille ce qui s'y disait, les mouvements suspects qui pourraient avoir lieu derrière son dos et, enfin, pour que je le protège en cas de besoin. Comme vous tous, j'ai été totalement prise par surprise par l'attaque de l'assassin et je n'ai rien pu faire pour sauver mon employeur... Comme l'assassin semblait bien décidé à tous nous éliminer, j'ai lancé un sortilège afin que les plus vifs d'entre nous aient une chance de s'enfuir mais il s'est avéré que vous lui avez offert une belle résistance...

Pour la première fois, Circé marqua une pause dans son récit : elle n'avait pas encore décidé si elle devait ou non faire son ultime révélation. L'adepte de Mask finit par opter pour cette solution, en se disant que plus un récit contenait d'éléments véridiques, plus il paraîtrait crédible :

- Je dois aussi vous dire que je ne suis pas plus humaine que je ne suis une servante : j'espère ne pas vous choquer en vous apprenant que je suis une tieffeline. Cela n'a pas dérangé maître Dralvan : il a simplement engagé une magicienne qui a lancé un puissant sortilège sur ma personne afin que mes traits deviennent ceux d'une humaine, sans quoi j'aurais pu difficilement m'infiltrer ici... A présent, je ne sais pas si je retrouverai un jour mon véritable visage... Le sort que j'ai lancé durant le combat est lié à mon héritage, je ne maîtrise absolument pas l'art de la magie profane : je n'ai donc rien à voir ni avec votre téléportation, ni avec cet assassin qui m'a fait perdre une belle prime...

Enfin, Circé se tut afin d'observer les réactions suscitées par son récit.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 19 Septembre 2016 à 15h17
¤Groumph, ces bonnes femmes...¤

Vaguement irrité par les "pleurs" de Circé, Grunt s'agenouilla pour fouiller la dépouille de Megrert à la recherche de quelque chose d'intéressant.

Une autre femme menue fit irruption, drapée dans une cape blanche, et visiblement combattante elle aussi vu son arme. Comme elle les questionnait sans ambages, le maladrin tourna la tête pour la jauger. Sa mention du massacre d'orques le laissa froid, en ce sens qu'il n'avait jamais connu son père et se fichait éperdument du sort d'autrui, fût-ce une partie de ses ascendants. Ainsi, ces deux donzelles se connaissaient aussi ? Décidément... Le monde était un peu trop petit au goût du roublard, ces derniers temps. Comme Solia lui souriait, il fronça les sourcils et se renfrogna plus encore, si c'était possible, en reniflant sèchement.


— 'Tain, mais c'est jour d'lessive ou quoi ? Marmonna-t-il entre ses dents tout en reprenant ses investigations.

Rak et Jarircie s'étant éloignés, il arqua un sourcil sans se détourner du cadavre quand Népheghost prit la parole. Même pour un rustre comme le métis, le ton ne laissait que peu de place au doute : manifestement, le mage était aussi chiffonné que lui-même quant à ces arrivées en cascade. Qu'est-ce qui pouvait bien se tramer ici ? Sentant la tension soudaine, il porta une main sur sa dague et pivota légèrement sur ses talons pour observer la scène, une main toujours dans la poche du reître à la faux refroidi.


¤Quoi ?! Une bonniche qui... Grmbl, ça va pas r'commencer ?¤

En espérant que l'usurpatrice démasquée se montrât raisonnable face à la révélation de sa duperie, l'Amnien se redressa lentement pour se positionner de manière à surveiller à la fois la fausse servante et le bariolé, tout en évitant de présenter son dos aux autres. Comme quoi, il avait bien raison de ne pas se fier aux femmes. S'il écouta d'une oreille les propos de l'infiltrée, il considérait Népheghost comme le cerveau du groupe et, bien obligé de se fier à lui, attendit silencieusement son jugement.

À l'affût des réactions de l'Halruéen, Grunt se tenait prêt à réagir en conséquence : un geste de lui et il passerait à l'attaque. Par-dessus le marché, le fait que la donzelle fût mage et tieffeline n'améliorait guère sa méfiance à son égard. Mâchoires serrées, le demi-orque affermit sa prise sur sa dague ainsi que ses appuis.


PARCHEMIN
hrp.gif Si besoin, jet de fouille, stp, MJ ?

écrit par: Solia Zertul Lundi 19 Septembre 2016 à 17h45
Le nain dont elle se souvenait de l'autorité toute martiale mais dont le nom lui échappait toujours avait pris Jarircie à part pour lui parler d'un air grave. Solia les observait sans gêne d'un air poliment attentif.

¤Quelque chose comme Broc. Ou Crac. Non, cherchons plutôt du côté clanique, il sonnait mieux. Velzûn? Bah, quelqu'un le prononcera bien à un moment ou à un autre.¤

Leur conciliabule terminé, la paladine revint lui dire quelques mots. C'est le moment que choisit l'homme à l'allure sévère à qui elle n'avait pas cessé de prêter attention, furtivement, pour prendre la parole. Après un sourire et un vague hochement de tête, la magicienne se détourna de son interlocutrice pour observer tour à tour accusateur et accusée. L'homme parlait posément, exhibant une violence contenue, révélant pour la nouvelle arrivante qu'elle était son statut de mage et bien des détails au sujet du carnage qui les entourait. Un sort de ténèbres, un unique assassin...

¤Il devait être redoutable pour causer seul un... Hein? Il a bien dit qu'il était Halruéen?¤

Si son collège d'invocation aimait à rire de leurs bateaux volants, on évoquait généralement de mauvaise grâce Halruaa, nation magique rivale dont on percevait peu les intérêts et les motivations. Ce qui dans la société thayenne revenait à reconnaître le pouvoir et la compétence de ces pratiquants de l'Art. Et il avait été téléporté de force? Solia inclina la tête sur le côté, un sourire de plaisir flottant sur ses lèvres, en fixant son homologue. Il y avait là bien du savoir et de riches conversations à glaner si elle parvenait à s'attacher à ce groupe. Les mésaventures sanglantes de la noblesse de Prestine valaient bien un autre point de départ pour ses besoins. La servante démasquée cessa de sangloter et Solia la considéra reprendre une attitude sereine et déterminée, la jugeant épatante dans son rôle. Dommage pour elle qu'elle ait eu l'étourderie de lancer un sort en présence d'un autre thaumaturge. Un de ces sourcils se fronça tandis qu'elle prenait conscience que cette voix lui semblait familière. Impossible toutefois de se remémorer dans quelles circonstances, et la sensation avait la fragilité d'un rêve.

Les révélations de Circé, qu'elle jugeait sincère tout en étant consciente de certainement se tromper, ajoutait au tableau qu'elle se faisait de la situation. Il semblait que le noble qui gisait là ait suffisamment craint pour sa sécurité pour engager une mercenaire d'Arrabar camouflée par illusion. Il devait s'entretenir avec ce groupe aventureux, et autrefois plus nombreux, quand l'assassin avait exécuté son œuvre de virtuose avant de disparaître. Le demi-orque, qui avait ignoré en grommelant toutes ces palabres, se tenait à présent prêt à trancher le débat s'il prenait une tournure ne lui plaisant pas.


¤Le beau gâchis que ce serait. Quand on a la chance d'avoir un tieffelin sous la main, on s'en sert, on ne le répand pas par terre.¤

Prenant de visibles précautions pour ne pas marcher sur un corps ou du sang, Solia s'avança vers Circé, affichant un chaleureux sourire et une pointe d'espièglerie, comme si toutes les deux pouvaient partager une plaisanterie dont les autres ne saisissaient pas le sel. Elle commença à parler d'une voix chantante et un peu affectée, comme en une réunion mondaine, avant de la rejoindre.

-Eh bien ma chère, vous m'avez bluffée! Pas un instant avant que sa science de l'Art ne lui ait permis de vous confon

Sa voix flutée s'interrompit pour lâcher un sonore juron en infernal alors que son pied s'était finalement pris dans un membre encore tiède et manqué la faire choir. Cette obscénité, pour ceux qui pouvaient la comprendre, évoquait les multiples interactions entre une elfe et la chaîne d'un kyton, un diable des neufs enfers. Parvenue en face de Circé, elle lui saisit les mains avec gentillesse et reprit comme si de rien n'était.

-Bref, je n'aurai jamais douté que vous fussiez autre chose qu'une faible humaine apeurée. Un tel talent mérite d'être félicité! Il faut savoir qu'un pratiquant de l'art suffisamment compétent peut identifier les spécificités d'un sortilège et en reconnaître l'auteur, mieux vaut donc ne pas tenter d'user de vos pouvoirs à proximité de l'un d'eux si vous ne souhaitez pas vous faire connaître. Rassurez-vous, je ne partage pas l'aversion de ces contrées primitives pour les planaires, et puisque ces personnes semblent regretter la mort de votre client, il serait stupide

Elle tourna la tête pour jeter un regard au demi-orque sur ce mot.

-qu'elles s'en prennent à vous. Me permettez-vous de jeter un oeil à cette illusion que vous portez?

Sans attendre la réponse, Solia murmura quelques paroles inaudibles en effectuant une passe devant ses yeux, sans effets visibles. Mais elle continuait de scruter Circé, tandis que pour elle se révélaient les auras magiques telles que celle de sa dague, qu'elle se laissa aller à admirer quelques secondes. Sans détourner son regard de la tieffeline dont elle cherchait à estimer la puissance du sortilège qui la déguisait, elle s'adressa au magicien.

-Ce n'est qu'une légère divination, mais ainsi saurez-vous avant d'avoir à le demander que si je pratique l'Art également, je ne suis pas à l'origine du sort qui vous a amené ici. Je me nomme Solia Zertul et suis, en tant qu'invocatrice, très curieuse au sujet de la téléportation que vous subîtes ; en tant qu'errante loin de ses pairs, je suis également curieuse de savoir ce qu'un mage d'Halruaa fait loin de son navire ou de sa patrie.

Elle éleva ensuite la voix pour bien faire comprendre qu'elle s'adressait à tous.

-Enfin, en tant que déléguée commerciale de marchands d'Aglarond, je serai tout autant curieuse de connaître l'affaire qui a conduit un membre de la Compagnie des Marches et vous autres mercenaires à entrer en contact avec ce noble assassiné. Les troubles de la région compromettent bien des intérêts alentours, et il semble que vous ayez été jetés au milieu des hostilités.

Elle finit par se taire, assez satisfaite d'elle-même. Il y avait là pour chacun de quoi se faire une idée de sa personne, et elle espérait bien que son petit jeu ait impressionné ou amusé l'Halruéen. Devancer ainsi l'inévitable moment où sa propre implication dans cette téléportation serait évoqué tout en saisissant l'occasion d'étudier une illusion de haut niveau, le geste ne manquait pas d'élégance dans l'étiquette magocratique. Elle maintenait sa concentration sur l'aura qui se dévoilait lentement à elle, regrettant de ne pouvoir davantage prêter attention aux visages autour d'elle.

Lance détection de la magie pour connaître l'intensité de l'illusion de Circé. Art de la magie pour tenter d'en apprendre quoique ce soit sur le sort (durée, niveau de lanceur de sort requis pour dissiper, même si je doute qu'elle en devine autant). S'il y a une aura à voir bien sur.

écrit par: Népheghost Vendredi 23 Septembre 2016 à 15h29
Le mage écouta attentivement Circé sans montrer le moindre signe pouvant lui faire croire qu'il la croyait ou non. Après tout, qu'elle mente sur ses motivations et l'objet de sa mission importait peu au mage. Ce dernier pris alors la parole à son tour :

- Très bien... Merci pour ces explications. Visiblement donc, nous n'avons rien à gagner à nous affronter. Le mage leva une main en direction de Grunt en signe d'apaisement. Le roublard ne semblait attendre qu'un mot de sa part pour bondir sur la jeune femme. Néph continua : S'il s'agit bien de votre employeur qui gît à nos pieds, vous êtes donc libre de vos engagements envers lui. Vous pouvez donc vous en aller si vous le souhaitez... ou peut-être... pouvez-vous aider... Sachez aussi que pour moi, votre ascendance compte peu. Libre à vous de gagner ma confiance ou non, mais soyez assurée que des cornes ou une queue n'influenceront pas mon jugement sur vous.

C'est alors que la mystérieuse femme se dévoila a son tour.

¤ Une consœur... Je vais peut-être rester un peu plus longtemps par ici finalement...¤

Les révélations de Solia commençaient à piquer la curiosité du mage. Après tout, Néph avait été téléporté en pleine nature contre son grès. N'ayant pu identifier la puissante magie à l’œuvre. Il avait d'abord cru à une faille dans la Toile. Il s'était alors rangé aux cotés de cette bande hétéroclite de mercenaires dans le seul souci d'assurer sa propre sécurité jusqu'à la ville la plus proche. A dire vrai, peu lui importait de se mêler à leur mission...
Durant sa visite de Prestine plus tôt dans l'après midi, le mage en était venu à la conclusion qu'il abandonnerai ses compagnons le lendemain, après avoir rendu visite à Dralvan, qu'il voulait rencontrer par simple curiosité... La fin tragique du noble, la téléportation de son assassin avec la même magie que celle dont il avait été la victime dans les contrefort de l'Halruaa et l'irruption de cette magicienne avait achevé de convaincre Néph qu'il devait rester avec la compagnie. Les choses commençaient seulement à devenir intéressantes...


¤ Une invocatrice... Parlant une langue infernale ou démoniaque... Loin de ses paires... Déléguée commerciale de l'Aglarond... mmmmh oui. ¤

Le résultat escompté de Solia avait effectivement marché, elle l'avait amusé et Neph ne pu réprimer un petit sourire malicieux. Quelque chose n'allait pas dans les présentations de la magicienne, ou plutôt quelque chose manquait. Le jeune homme était persuadé qu'elle occultait volontairement quelques informations des plus intéressantes sur son identité.

L'Aglarond était effectivement une nation de lanceurs de sorts mais ces derniers étaient bien souvent des ensorceleurs aux talents innés plutôt que des magiciens... Les premiers, portés par leur reine, la Simbule Allasra Maindargent, étaient mis sur un piédestal. En tant que magicien, Néph savait que l'arrogance (et la jalousie inavoué) des seconds devait en pousser un certain nombre à rejoindre d'autres contrées plus "académiques". Bien entendu, le royaume de la reine sorcière devait toujours abriter de nombreux magiciens mais le petit peuple ne voyait pas d'un très bon œil les pratiquants de l'Art eu égard aux conflits incessants avec le royaume de Thay et ses terribles Magiciens Rouges... Un second constat avait traversé l'esprit affûté du devin...
Prenant son propre exemple, Népheghost savait que n'importe quel mage pouvait déduire ses origines avec quelques informations seulement... Peau cuivrée, accoutrement bariolé, familier exotique et manières étranges, sans parler de sa spécialité en divination... Au delà de ses frontières natales, Neph était un archétype, presque une caricature, un pur produit de sa nation en somme... Le profil de Solia, lui, ne semblait pas franchement être celui d'un magicien d'Aglarond. L'invocation par contre restait une spécialité très maîtrisée dans le royaume de Szass Tam... Tout ceci n'était bien entendu que suppositions et déductions hâtives. Quoi de plus naturel pour un mage d'Halarahh que de voir des Sorciers Rouges partout ? Le devin toujours souriant ne pu réprimer un petit rire face à sa paranoïa involontaire.

- Enchanté Solia. Faites donc avec ce sort je vous en prie... Et vos paires où se trouvent-il ? Pour ma part, j'ai quitté l'académie de divination d'Halarah il y a quelques jours de cela avec la ferme intention de faire de belles rencontres. Je part du principe que les rencontres forment l'expérience et il se trouve que j'ai besoin d'expérience pour pouvoir mener à bien mes recherches... Le sort de téléportation m'ayant conduit ici et dont je parlais m'a pris de court dans mon voyage en m'expédiant bien loin de mon objectif. Mais ma frustration des premiers jours est à présent envolée, me voila comblé de rencontrer une adepte de la Toile d'un royaume inconnu...

Le mage laissa Solia se concentrer et lancer son sort de divination, il en profita pour jauger à son tour l'invocatrice en se concentrant sur les vibrations de la Toile que son sort allait générer.


hrp.gif Art de la magie (11 + 2 si sort de divination) sur le sort de Solia pour reconnaître le sort/niveau de lanceur etc...

écrit par: Andralucard Mardi 27 Septembre 2016 à 17h44
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine, Maison de Dralvan de Valgar
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Tous :
PARCHEMIN

Art de la magie :
Solia : 2 (dé)+8 = 10
Néphegost : 1 (dé) : échec automatique



user posted imageans une ambiance plus ou moins tendue les différents protagonistes tentaient d'en apprendre plus sur les différentes parties prenantes. Certains semblaient se connaître, d'autres non. Beaucoup gisaient sans vie et un demi-orque en particulier en profita.
N'hésitant pas à fouiller son camarade tombé au combat, Grunt « palpa » le corps de Megrert pour y trouver quelque chose d’intéressant comme une bourse bien remplie par exemple. Sa main avide se referma donc sur ce petit contenant de cuir qui devait bien abriter une dizaine de sonnantes et trébuchantes en or.

De son côté, Solia tenta d'en apprendre plus sur le sort affectant la tieffeline qui avait visiblement joué la carte de l’honnête. De ces investigations, la magicienne rouge ne parvint guère à récolter beaucoup d'informations. Une chose toutefois : il ne s'agissait pas d'un sort de pacotille, le thaumaturge l'ayant lancé devait être redoutable ou du moins doué dans les sorts de dissimulation. Cela amenait donc une question : pourquoi avoir engagé Circé et non son envoûteur ?

Observant consciencieusement son homologue, Néphegost, peut-être troublé par les récents événements survenus dans la toile, ne parvint pas à identifier le sortilège venant d'être lancé.

écrit par: Circé Mardi 27 Septembre 2016 à 21h58
Circé reçut un meilleur accueil qu'elle ne l'espérait : Népheghost et surtout Solia se montrèrent courtois et respectueux à son égard, même après qu'elle leur eut révélé sa véritable nature.

¤ Mais après tout, rien d'étonnant, les magiciens sont les plus intelligents des humains...¤

Seul le demi-orque s'était montré méfiant et avait dégainé son arme. La tieffeline, l'ayant vu à l'oeuvre durant le combat qui avait précédé, ne prenait pas la menace à la légère mais elle se dit qu'il l'aurait déjà attaquée s'il avait voulu le faire. Son indécision et le fait qu'il semble attendre des instructions constituaient des signes encourageants.

Circé se laissa faire lorsque Solia voulut étudier le sort dont elle était victime puis, elle écouta attentivement la discussion des deux magiciens. Finalement, elle reprit la parole :


- Je vous aiderai... peut-être... Tout ceci s'est enchaîné tellement vite, me voici sans employeur et sans objectif dans une ville étrangère. Laissez-moi quelques heures pour mettre de l'ordre dans mes idées...

L'adepte de Mask poursuivit :

- Je pourrais mettre à profit ce temps pour aller quérir les autorités. Un personnage influent comme maître Dralvan reçoit des mercenaires chez lui et est assassiné, c'est assez suspect et vous pourriez avoir quelques ennuis : cet assassin qui se téléporte, pas sûre qu'on croie à l'histoire. Sans compter qu'on discute au lieu d'aller prévenir les autorités locales... Moi, je suis connue pour servir dans sa maison : si je leur rapporte toute l'histoire telle qu'elle s'est passée, ils n'auront aucune raison de ne pas me croire et donc de vous soupçonner.

Elle marqua une pause avant d'ajouter:

- Evidemment, cela nécessite que je dissimule ma véritable nature : dans ma version, je resterai la servante humaine. C'est à cette condition que je vous couvrirai : même si je suis totalement innocente comme je viens de vous l'expliquer, rien que le fait d'être une tieffeline me rendrait suspecte. Je vous couvre et vous me couvrez, donnant donnant.

Circé trouvait son plan assez ingénieux : elle se rendait utile au groupe d'aventuriers tout en couvrant ses arrières. Il lui fournissait en outre une bonne raison de s'éclipser, ce qui lui permettrait dans un second temps de prendre contact avec sa véritable employeuse...

Si personne ne s'y oppose, Circé quitte la demeure de Dralvan pour prévenir les autorités de son décès.

écrit par: Népheghost Jeudi 06 Octobre 2016 à 14h20
L'Halruéen ne s'était pas assez concentré sur sa consœur pour parvenir à identifier le sort qu'elle avait lancé. Il pesta intérieurement contre lui même sans toutefois juger sont échec trop grave. Il aurait bien d'autres occasions de savoir dans quelle bois la belle thaumaturge avait été taillée.

- Délaissant la magicienne, il focalisa de nouveau son attention sur Circé et lui signifia d'un haussement d'épaule que son plan ne lui posait pas de problème. D'une manière générale, le devin trouvait le raisonnement de la jeune femme plutôt astucieux et logique. Un être doté d'un tel esprit ne pouvait être qu'un atout pour la compagnie...


- Faisons comme ça alors. Mais laissez nous du temps pour fouiller la maison et chercher des indices avant de prévenir les autorités. D'après vous, Dralvan De Valgar possède t-il des documents pouvant nous aider. Il devait certainement posséder un bureau ou un endroit dans lequel il stockait ses documents ?

Le mage fit une pose et se rapprocha d'un cadavre encore tiède du noble. Il s'agenouilla et commença une palpation en règle du corps tout en entamant un bref résumé à voix haute pour lui même ainsi que pour ses compagnons...

- Résumons... Nous avons donc une citée, Yelter, qui s’inquiète de la multiplication des attaques de gobelins contre ses soldats dans la région... On découvre qu'un agent de Yelter, Selethion, est en fait un traître et œuvre pour le compte des gobelins en question... Après l'embuscade de ce fourbe dans la tour en ruine, la poursuite de Selethion nous amène à Prestine... Entre temps, on a pu être les témoins du massacre de l'armée Pretinienne par Yelter... Échec de la diplomatie donc... Mais pourquoi les deux armées se sont affrontées si les troubles dans le coin sont le simple fait de gobelins ? Bref... Aujourd'hui première journée à Prestine. Pas de trace de Selethion pour le moment... On apprend par contre que Dralvan De Valgar, noble local, enquête de son coté sur les troubles au Guet Maerth. D'après lui, il est en possession d'une missive prouvant l'implication et/ou la collaboration entre le nouveau Roi des Gobelins, Galzoun le Couard et un sénateur d'une troisième citée, Durkan... A cela on peut ajouter l'assassinat de De Valgar par un homme qui n'avait rien de gobelin et l'utilisation à plusieurs reprises d'une puissante magie qui selon moi, ne peut-être maîtrisée par de simples « peaux-vertes »... J'aurais tendance à dire que nous nageons en plein complot humain et que les gobelins ne sont qu'un prétexte pour pourrir la situation et exploiter les tensions... Reste a savoir qui peut trouver un intérêt dans tout ce foutoir ? Durkan qui attend tranquillement de s'imposer après que Yelter et Prestine se soit entretuées ? Possible... Commençons par trouver la missive dont parlait Dralvan et enquêtons sur le sénateur de Durkan... Au passage, j'ai l'intuition que nous allons peut-être retrouver la trace de Selethion... Les amateurs pourront lui donner ce qu'il mérite je n'en doute pas... Qu'en dites vous ? Circé, Solia, Jarircie, peut-être avez vous des compléments d'information à nous apporter pour nous aider ?

hrp.gif Fouille en règle du cadavre de Dralvan (Jet de Perception: +0)

écrit par: Jarircie Jeudi 06 Octobre 2016 à 14h40
Entendant le ton monter dans la pièce à coté, Jarircie alla voir ce qui se passait, laissant le nain et l'humaine libre de la suivre s'ils voulait s'y amuser, ou continuer à discuter entre eux s'ils le voulaient. Elle avait fait ce pourquoi elle était venue jusqu'ici, s'ils ne voulaient pas d'elle, elle repartirait. D'ici là, elle était curieuse de savoir ce qui s'était passé ici.
La discussion qui s'ensuivit entre les différents membres de l'équipe et la servante qui n'en était pas une fut intéressante, notamment en révélant la nature maléfique de cette dernière, ce qui voulait dire qu'il fallait s'en méfier jusqu'à preuve du contraire, mais également les compétences de chacun, majoritairement des utilisateurs de la Toile, semblait-il.
Il transparaissait qu'ils souhaitaient trouver le responsable du carnage en ce lieu, et de ce qui s'en suivant, toujours présent et chaud dans la salle, même si cela n'empêchait en rien l'orque de fouiller le cadavre. En même temps, pouvait-on s'attendre à mieux de la part d'un idiot machiste pareil. Jarircie n'avait rien contre cela, bien au contraire, mais elle préférait attendre que le nain approuve sa venue avant de s'imposer. Malgré tout, elle resterait sur place le temps que les autorités arrivent, surveillants ceux dont elle ne savait jusqu'à présent que très peu et leur donnant sa version des faits lorsque cela serait nécessaire. Cela laissait la tieffeline seule pendant un temps, mais elle avait raison sur certains points, et même si ses origines recommandaient la prudence, cette race ne connaissait pas que de viles membres, à l'inverse d'autre races monstrueuses. Concernant le fait de couvrir l'autre, la damoiselle n'était pas franchement d'accord, méfiante qu'elle était, mais elle se dit que tant qu'on ne lui demanderait rien, elle n'indiquerait rien. D'ici là, elle était bien contente de voir le magicien faire un résumé de ce qui s'était passé de son point de vue, mais comme elle l'indiqua, elle venait d'arriver et n'avait rien de plus à dire que ce qu'elle avait déjà dit.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Samedi 08 Octobre 2016 à 17h12
¤Ces magos et leur tralala... S'croirait à la cour du Roi Lopette, bordel.¤

L'élégant métis aux abois laissa glisser sur lui les échanges des uns et des autres, paroles qui lui paraissaient à la limite du métaphysique. Le regard que lui jeta Solia ne reçut en réponse qu'un froncement amplifié de ce qui lui tenait lieu de nez. Finalement, le signe de Népheghost le tranquillisa un peu et il consentit après un hochement de chef à baisser son arme.

En fait de blanchisseuses, les nouvelles venues et autres fausses servantes semblaient loin de la faible femme classique, dans l'esprit étriqué de Grunt. Des mages, des guerrières... En voilà qui se prenaient pour des mâles ! Tout cela était louche. Très louche.

En sus, côtoyer de près un nombre si important d'utilisateurs de la Toile n'était pas pour le réjouir. Ces personnes trop intelligentes pour être honnêtes semblaient toujours cacher de noirs secrets sous leur vocabulaire grandiloquent, leurs manières onctueuses et leurs grands effets de manches. L'Amnien resta, par conséquence, sur le qui-vive et tint à l’œil les mains et les lèvres de chacune des nouvelles venues, peu enclin à se faire transformer en crapaud à la première occasion.

Et puis, tant de magie concentrée en un seul lieu ne risquait-elle pas de provoquer quelque chose de néfaste ? Du genre, une brèche dans les mondes, ou une explosion multicolore ? Guère serein, le malandrin s'accroupit et entreprit pour donner le change de fouiller, cette fois, le corps de Micheletto, sans toutefois relâcher son attention. Qu'y trouverait-il ? Une autre bourse dodue, qu'il pourrait également escamoter sans soulever d'objection ?

Malgré sa méfiance résiduelle, le grisâtre, qui ne comptait pas s'attarder ici — après avoir discrètement délesté la maison de quelques babioles désormais sans propriétaire, si possible —, apprécia l'idée que Circé pût les couvrir en cas d'ennuis avec les autorités. Et encore davantage l'intervention de l'Halruéen...


— Ouaip, grouillons, histoire d'pas moisir ici, commenta-t-il en terminant son exploration tactile.

Mais pourquoi les aiderait-elle ? La crainte de rester seule, vraiment ? Oui, après tout, une créature fragile aux origines décriées ne devait pas être en sécurité seule. En revanche, dévoiler toutes leurs informations à ces inconnues n'était guère à son goût, et il maugréa entre ses dents : il était trop tard, de toute manière. Les humains aimaient décidément beaucoup trop parler !

Le demi-orque procéda à l'identique sur les cadavres restants, déplorant par-devers lui que Népheghost l'eût devancé pour feu l'hôte fortuné, puis signala rapidement aux autres en quittant la pièce :


— Un truc à récupérer dehors.

C'était la pure vérité : le bariolé pouvait en témoigner. En toute innocence, Grunt "se perdit" quelque peu dans le manoir à la recherche d'une issue vers le jardin, et en profita pour guigner et rafler, si personne ne décidait vilement de le suivre, quelques objets de valeur de taille minime.

PARCHEMIN
    hrp.gif Fouille donc sur les cadavres restants, si on le laisse faire, avec escamotage des bourses et objets estimés précieux, puis go dans la baraque, si personne ne le suit, pour piquer bijoux, pierres ou autres discrètement avant d'aller récupérer sa dague dans le jardin. ssst.gif

écrit par: Solia Zertul Mercredi 12 Octobre 2016 à 02h17
Son incantation n'avait apporté à son auteure que les informations qu'elle s'attendait à recevoir. Mais cela restait un charmant spectacle que de voir tant de pouvoir tissé d'une main de maître. Elle abandonna bien vite son analyse pour en rapporter la teneur à Circé.

-Navrée, mais la personne qui vous a ensorcelée est bien plus compétente que moi. Je n'ai donc pas grand chose à vous conseiller d'autre que dépenser une fortune chez un illusionniste réputé. Ou n'importe quel lanceur de sort, mais très puissant. Denrée probablement rare dans la région.

A ses côtés, le confrère dont elle ne connaissait toujours pas le nom avait courtoisement répondu à son petit numéro. Elle recula de quelque pas avec un vague geste de la main en direction de Circé. Difficile d'estimer s'il s'agissait là du congé machinal d'une ancienne maitresse d'esclave ou d'une esquisse de salut d'une personne distraite. Ainsi placée de manière à voir la magicien et le reste du groupe, un peu à l'écart donc, elle lui jeta un regard entendu pour signifier qu'elle n'avait pas perdu une miette de ses paroles, puis reporta ostensiblement son attention sur Circé qui énonçait ses plans, opinant du chef quand elle demanda l'approbation des autres. A son grand ravissement, fut dévoilé ensuite le tableau des évènements par un orateur talentueux.

¤Bien. Je n'ai rien perçu chez lui lorsque j'ai déballé mon baratin, mais je suis une Gnolle si ce type est du genre à s'imaginer que j'ai dit tout ce qu'il y a à savoir. Il n'y a plus qu'à esquiver les pièges...¤

Jarircie semblait elle aussi ne pas s'opposer au déroulement des opérations, un Rak impassible à

¤Oh par le fléau de Yeenoghu, voilà son nom! Rak de Delzoun!¤

à ses côtés. Quant à lui, le demi-orc prenait soin de délester les corps de ce qu'il trouvait à son goût, redoublant de regards mauvais et de moues hostiles. Solia s'en chagrinait. Elle aimait déjà cette grande bête bourrue qu'il serait bon de voir défier les armes d'éventuels adversaires à sa place. Au moins connaissait-elle à présent le son de sa voix. Avant qu'il ne disparaisse, elle siffla pour attirer son attention avant de le héler.

-Mhh, monsieur tout-gris? Quel est votre nom s'il vous plait? Vous savez le mien, ce serait la moindre des choses.

¤Oui d'ailleurs, pourquoi leur ai-je donné mon véritable nom? Cela m'a semblé moins risqué sur le coup, mais Zertul sonne si Thayen. Mieux vaut plancher sur l'histoire des héroïques réfugiés politiques de Thay en Aglarond qu'étaient mes parents...¤

Les traits un rien contrariés par cette pensée, elle se tourna posément vers l'humain, les mains dans le dos, dans une posture enfantine. Sa voix, elle, restait tout à fait mûre et affirmée.

-Cela vaut aussi pour vous d'ailleurs cher confrère. Je crains qu'ayant accosté ici en quête d'informations, je n'en ai guère à vous donner. Sinon que j'abonde dans votre sens et que je vois derrière ceci des mains humaines, et les armes de Durkan. Je m'interroge cependant quant à la stratégie derrière un pacte de non-agression et une campagne hostile envers son allié. Se poser en sauveur en se débarrassant de leurs peaux-vertes par la suite?

Elle éclata d'une petit rire cristallin quelques secondes.

-Je ne sais pas même si par cette hypothèse je sous-estime ou surestime la stupidité de la noblesse locale. Laissez-moi quelques jours pour m'acclimater.

L'invocatrice ramena ses mains devant elle puis se débarrassa du lourd sac en bandoulière et de son arbalète, écartant ensuite les bras sous sa cape avec un plaisir non-dissimulé. Ses affaires laissées là où elles tombèrent, elle adressa à nouveau la parole à l'humain tout en jetant un regard autour d'elle pour faire le compte des meubles de la pièce.

-Je vais vous assister au moins le temps de cette recherche, car je crains que vous puissiez manquer des informations même sous votre nez. J'en veux pour preuve que vous m'affublez de l'épithète d'un royaume inconnu, quand celui-ci est Aglarond. Même votre puissante nation doit avoir entendu parler de la Simbule. Mes pairs sont donc toujours sous la férule de maîtres aigris de n'occuper des postes subalternes quand ils maîtrisent plus de sortilèges que trois des jeteurs de sorts de la Reine... Si rencontrer une modeste pratiquante de l'Art vous enchante, imaginez mon délice de contempler un Halruéen.

En son for intérieur, Solia se réjouissait de l'histoire qu'elle composait là, et espérait que cet amusement ne transpirait pas trop.

-Il y a de la magie extraordinaire dans ma cité, mais je dois paraître bien ignare à qui provient du royaume profane entre tous. J'espère cependant à plus d'un titre trouver grâce à vos yeux, car au plaisir de votre compagnie s'ajoute la mienne crainte que Prestine ne soit déjà la victime mais plus tard le lot de ceux qui auront gagné ce conflit. Mes employeurs préfèreraient qu'il n'en soit pas ainsi, mais voudront aussi savoir au plus tôt le sort de leurs partenaires commerciaux. Il s'agit pour moi de comprendre ce qui se trame au plus tôt, et nos intérêts, si j'ai bien compris votre mission, convergeront longtemps.

Après quoi, elle se joignit aux recherches, délaissant les richesses pour ne s'intéresser qu'aux documents. Mais un autre genre de butin pourrait lui attirer l'oeil.

Solia fouille les meubles éventuels de la pièce puis passe aux autres pièces dans le plus parfait hasard, lisant tout ce qu'elle peut sauf les livres. L'objectif est la missive mais aussi tout papier concernant la manière dont il a eu vent de cet accord. Si par chance elle tombe sur la cuisine, elle s'empare de deux bouteilles de vin si elle en trouve. Et là elle cherche dur! Fouille +4.

écrit par: Andralucard Lundi 24 Octobre 2016 à 17h25
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine, Maison de Dralvan de Valgar
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Circé :


user posted imageersonne n'ayant visiblement l'intention d'entraver son départ, Circé se précipita vers la sortie. Pour trouver la garde il lui fallait descendre de la colline et se rapprocher de la bâtisse accueillant Jalacille. Dans les rues, l'activité était plus intense qu'à l’accoutumer : des troupes armées s'activaient un peu partout et des estafettes semblaient circuler dans tous les sens. Après avoir franchi un petit porche, la jeune femme arriva sur la petite cour intérieure du poste de garde du quartier. Personne. Poussant une porte au lourd battant, elle entra. Trois hommes de la garde s'activaient à l'intérieur. À peine fut elle entrée que deux sortirent. Le troisième, tout en continuant de s’équiper lui demanda de quoi il était question d'un ton pressé. Il n'écouta pas vraiment Circé et s'emparant de son baudrier il lui lança :

- Écoutez mademoiselle, nous n'aurons pas le temps de nous occuper de vous pour l'instant, repassez demain matin je vous prie.

Avant que son interlocutrice ne put lui rétorquer quoi que ce soit, il s'engouffra dehors.

Sortant à son tour dans la cour, Circé tendit l'oreille. Rien ne semblait troubler la tranquillité nocturne. Aucun bruit de cris ni de combat. Rien n'évoquant un incendie ou une attaque. Alors pourquoi tous les soldats s'activaient-ils ? Complot politique ? Coup d’État ?

Il ne restait plus qu'une destination pour tieffeline : la maison de Jalacille. Il ne lui fallut guère de temps pour la rallier et une fois à l'intérieur : personne. Était-ce la lune ? Parcourant les différentes pièces, la roublarde trouva sa supérieure dans un petit bureau. Jalacille lui tournait le dos, penchée sur un bureau sur lequel se trouvait une boule de cristal et plusieurs parchemins.



Les autres :


user posted imagerunt, avec tout le respect qu'il possédait à l’égard de la dignité de ses camarades décédés, entrepris de récupérer leurs possessions terrestres. Les tapis et luxueux sofas récupéraient leur sang, lui récupérait leurs bourses. Pas mal de sonnantes et trébuchantes mais rien de plus, du moins pas ici. Devancé par Néphegost, le demi-orque n'eut pas le temps d'approcher le corps du noble.
Sur celui-ci, le mage Halruaa ne trouva nulles pièces, mais une magnifique chevalière aux armoiries de la famille De Valgar. Ses vêtements valaient aussi leur pesant d'or, mais déchiré et imbibé de sang, il ne valait plus grand-chose à part peut-être un aller simple pour le cachot.

Grunt finit par quitter la salle pour rejoindre le jardin derrière la maison, suivit de près par le petit singe de Néphegost qui semblait avoir compris la première intention du demi-orque. Celui-ci n'eut aucun mal à retrouver son équipement avec le familier du mage et allait pouvoir maintenant s'en donner à cœur joie pour piller les richesses de la demeure.

Solia, peu après le départ de Grunt commença elle aussi ses fouilles dans les diverses pièces. Le salon n'avait rien donné, la chance lui sourirait peut-être ailleurs. Nos deux compères, chacun de leur côté, arpentèrent assidûment le manoir et croisèrent maintes richesses : tableaux, statues finement ouvragées, escalier en bois exotique, teintures rares... Malheureusement uniquement des biens intransportables ou invendables.

Le roublard finit cependant par toucher le gros lot : dans une petite pièce où semblait entreposée la garde-robe du propriétaire, il trouva un magnifique coffret en ébène, verrouillé et vite forcé, il en sortit une poignée de bijoux de grande valeur. Or, perle, émeraude, saphir... en collier, en bagues, en gourmette... Tout cela fini vite dans ses poches.

Zertul, elle, pénétra dans le bureau de leur hôte : une vaste pièce richement décorée, comportant des bibliothèques remplies d'ouvrages et un large bureau. Fait dans un bois rare, il ressemblait beaucoup à ces meubles qui comportaient des compartiments cachés. De véritables œuvres d'art remplies d'ingénieux mécanismes utilisés pour dissimuler divers documents... Il fallait qu'elle le fouille ! Mais alors qu'elle se dirigeait vers lui, un autre meuble attira son attention : un grand globe de bois sur lequel était dessiné une carte des royaumes oubliés. Sur cette étrange sphère, les îles Moonshae se retrouvaient quasiment à côté du Murghôm, une petite mer séparant les deux. Nul autre terres hormis Faerûn. Mais ce qui retint l'attention de Solia fut l’interstice entre les deux hémisphères du globe. Manipulant l'objet avec soin, elle réussit à l'ouvrir, il s'agissait d'une sorte de coffre, un coffre rempli de bouteilles ! Elle en prit une dans chaque main, deux vins d'un grand cru ! Et il semblait y avoir d'autres alcools !

Soudain un bruit la fit sursauter et elle se retourna, ses deux trophées en mains : quelqu'un entrait dans la pièce. Il s'agissait de Grunt qui la regardait avec autant de surprise qu'elle ne le regardait avec la même surprise. Elle avec ses deux bouteilles de vin, lui avec ses deux mains remplies de bijoux. Dans la ferveur de sa trouvaille, il n'avait pu s’empêcher de tout ressortir de ses poches pour entendre ces cliquetis mélodieux dans ses deux grandes paluches. Les deux se regardaient l'air hébété...

écrit par: Circé Jeudi 27 Octobre 2016 à 10h38
Tout en cheminant, Circé s'était retournée à plusieurs reprises afin de vérifier que personne ne la suivait. Par chance, les mercenaires semblaient peu méfiants ou étaient trop occupés à piller la demeure du seigneur Dralvan pour lui prêter une quelconque attention.

Son témoignage ne suscita aucun intérêt auprès de la garde et ce n'était pas plus mal : tout en ayant fait ce qu'elle avait dit, la tieffeline n'aurait pas à subir d'interrogatoire. Elle gagnait sur tous les tableaux.

Comme elle avait prévu de le faire, Circé avait ensuite pris la direction de la demeure de Jalacille. Celle-ci n'avait, semblait-il, pas remarqué l'irruption de la mercenaire dans sa maison. L'adepte de Mask l'avait découverte près de son bureau, occupée à étudier une boule de cristal et plusieurs parchemins.

Circé hésita à manifester immédiatement sa présence mais s'en abstint. Tout ce qu'elle pourrait apprendre de son employeuse pourrait peut-être lui servir par la suite.


¤ N'oublions pas le sale tour qu'elle m'a joué en me téléportant ici et en me métamorphosant, sans même me demander mon avis... ¤

La tieffeline n'avait aucune intention de s'en prendre à son employeuse : elle était en terre étrangère et plutôt bien payée pour une mission qui s'était avérée jusqu'alors assez facile. Mais, suspicieuse de nature, Circé préférait assurer ses arrières en récoltant un maximum d'informations sur tout un chacun.

Circé espionne Jalacille. Au besoin, test de discétion.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 31 Octobre 2016 à 21h05
Le demi-orque grinça des dents en entendant l'une des péronnelles le siffler comme un chien. C'était bien parce qu'on ne frappait pas les filles…

S'arrêtant un instant, il tourna à demi la tête et lâcha par-dessus son épaule :


— Grunt. Et s'tu m'balances un bâton, y pourrait bien t'rev'nir dans la gueule, d'mi-portion.

Puis il disparut.

Les poches alourdies par la fortune de feu ses compagnons, tout en récupérant sa dague grâce à l'aide du petit singe qu'il ne pensait plus à déguster, Grunt glissa un regard en biais au familier. C'était plus malin que ça en avait l'air, ces petits machins poilus… Arquant un sourcil vaguement admiratif, il remercia la bestiole sans savoir si elle comprendrait :


— Bien joué, p'tit machin.

Une fois de retour à l'intérieur, il grogna et renifla en avisant les diverses richesses hors de prix qui décoraient la demeure. Tout cela était hélas intransportable… Hormis, évidemment, le splendide escalier, qu'il s'empressa de fourrer dans sa poche.

Trêve de galéjade ! Rien de rien, donc, pour l'instant… En sus, le manoir serait sans doute bientôt investi par la garde, au vu du statut du richard qui entamait douillettement sa décomposition dans le salon. Après quelques vaines minutes de recherches, heureusement, Tymora finit par lui sourire dans la garde-robe. Certes, endroit étrange pour sourire, mais les déesses font bien ce qui leur chante.

Caressant un instant des doigts le coffret qui devait, à lui seul, valoir son pesant de cacahuètes, le roublard finit par se résoudre à en forcer la serrure. Quelques secondes plus tard, ses yeux lui sortaient quasiment de la tête alors qu'il sifflait doucement d'admiration entre ses dents.


¤ Héhéhé, gros lot ! Tymora, t'es ma reine. ¤

Une fois n'est pas coutume, un large sourire passa sur le visage habituellement renfrogné, et son ombre moins coûteuse en ressources demeura tandis qu'il fourrait le tout dans ses poches et quittait la pièce. Avec tout l'or qu'il en tirerait, il pourrait sans doute se faire forger de belles épées courtes en mithral à manche d'ivoire, voire acheter des griffes de dragon. Ou même des lames enchantées, qui savait ?

En plein fantasme, alors que le malandrin faisait rouler les trésors au doux son de promesses entre ses doigts gris, il pénétra dans une pièce qui était indubitablement un bureau et la balaya du regard. Sans doute rien d'intéressant ici, rien que des livres, une donzelle, un globe et des meubles massifs.


¤ … Attends, quoi ?? ¤

Les yeux oranges du métis s'écarquillèrent.

¤ Meeerde ! La gonzesse qui s'la raconte ! ¤

Percutant à retardement, il rempocha vivement ses trouvailles, mais sûrement trop tard. Quelle idée d'aller les ressortir, aussi ! Qu'est-ce qui lui avait pris ? Son visage se contracta et il croisa les bras, fortement contrarié. Toutefois, Solia avait manifestement ambitionné d'emporter quelques souvenirs elle aussi, s'avisa-t-il soudain. Alors, après un instant de flottement embarrassant, un rictus naquit à sa commissure.

— J'bave rien et tu baves rien. Conclu ? Finit-il par proposer en tendant sa paume d'un air inquisiteur.

écrit par: Jarircie Jeudi 03 Novembre 2016 à 15h40
Il fallait être honnête, Jarircie n'était pas vraiment pour le pillage des corps, particulièrement de ceux qui semblaient avoir été les alliés des vivants. Bien sur, on pouvait parfois trouver des indices importants, la manière dont ils étaient morts, qui pouvait leur en vouloir... Mais cela ne semblait pas être ce que souhaitait faire les pillards. Peut-être était-ce une coutume de chez eux, mais la paladine n'y croyait guère.
Elle préféra rester avec les cadavres pour le moment, qu'elle étudia sans les toucher. Il faudrait bien que quelqu'un soit là à l'arrivée des autorités, et même si elle n'était pas la mieux placée, elle n'avait rien de mieux à faire, maintenant que le message était délivrée. Vu l’accueil qu'elle avait reçu, qu'elle pouvait comprendre toutefois de la part de la majorité des gens présents avec les évènements récents, mais pas de la part du nain, elle était tout de même venue de la part des supérieurs de ce dernier, à traverser des étendues immenses pour lui porter son message et, au besoin, travailler avec lui, et il ne semblait pas en tenir le moindre compte, ce serait certainement la seule chose qu'elle ferait avec ces gens avant de repartir sur les routes avec sa fidèle monture. À moins bien sur que les choses ne changent, ou que des évènements n'arrivent sous peu.

écrit par: Solia Zertul Mercredi 09 Novembre 2016 à 16h23
Ses effronteries et flagorneries terminées, Solia avait vagabondé de pièces en pièces, appréciant en amatrice éclairée le goût de feu leur hôte. Elle laissait à l'occasion sa main frôler le rouge vif d'une tapisserie, ou le grain verni d'un bois rare. Le luxe et les richesses n'exerçaient guère d'attraction sur elle, sinon en tant que moyen de parvenir à une fin, mais elle devait admettre que cette demeure aurait fait un fort acceptable petit pied à terre pour les plus intransigeants de ses pairs. Et certaines de ces œuvres d'art avait un réel intérêt, dépeignant des scènes probablement commandées par De Valgar avec de la recherche dans le style et la composition, invitant l’œil exercé à s'immerger dans le contraste des couleurs. Ses propres appétits étaient toutefois plus terre-à-terre. A coup sûr, un tel esthète conservait quelque part de quoi réjouir les sens autant que l'esprit...

Poussant une nouvelle porte, Solia émit un petit sifflement de contentement. Devant elle s'élevaient le long des murs des rayonnages emplis de volumes richement reliés, ainsi qu'une multitude de bibelots et curiosités, au milieu desquels un bureau semblait monter la garde. Il s'agissait de toutes évidence de l'étude du maître des lieux. A moins que Beshaba ne s'en mêle, il y aurait ici de quoi éclairer un peu la situation. Rien ne semblait avoir été dérangé. Tournant autour du meuble, elle inclinait la tête sur le côté en l'examinant. La finesse du travail exécuté et ses proportions un rien alambiquées le désignait comme l'un de ces petits chefs-d'oeuvre bourrés de compartiments et de loquets dissimulés. Certains de ses maîtres au collège d'invocation se plaisaient à laisser leurs bureaux semblablement équipés accessibles, invitant leurs étudiants à tenter d'en percer les secrets. Entre les risque de se faire surprendre et les chausses-trappes magiques ajoutées à l’ingénierie originelle de l'objet, peu nombreux étaient ceux disposés à les impressionner par ce biais. Et d'après le témoignage de Circé, cet homme avait de puissantes ressources arcaniques à sa disposition.


-Qu'en dis-tu Sinji? Le contenu de ce bureau nous assurerait probablement une intégration à ce petit groupe. Mais il pourrait tout autant nous envoyer rejoindre son propriétaire...

Elle sentait le petit reptile, son corps frais actuellement enserré autour de sa cuisse. Il lui renvoya des ondes de prudence, des images et sensations de la lente chasse et de la dissimulation silencieuse qui était le mode de vie de son espèce. Acquiesçant mentalement, la magicienne jeta un coup d’œil circulaire.

-Oui, nulle raison de se précipiter. Ce n'est pas comme si j'allais trouver dans un de ses tiroirs ce que...

Elle s'interrompit, un grand sourire aux lèvres, et fonça dans un coin de la pièce pour admirer le globe de bois ouvragé en battant un instant des mains comme une enfant.

¤Quel magnifique objet! Et quelle intéressante rainure possède-t-il!¤

Soigneusement, elle glissa ses ongles entre les deux parties mobiles et les manipulèrent à coups de petits essais rapides, jusqu'à ce qu'elle sente enfin la sphère s'ouvrir en deux. Elle regarda à l'intérieur et rit de contentement, sa voix plus grave et rauque qu'à aucun autre moment, sans plus aucune trace de l'enfant. Sous ses yeux reposaient quelques bouteilles aux étiquettes si prétentieuses que le contenu ne pouvait qu'en être hors de prix. Elle s'en saisit, une dans chaque main, et partit dans une sorte de danse, tournoyant les bras écartés et les yeux mi-clos. Le raclement du bois contre le bois la ramena à la réalité et elle souleva ses paupières, toujours dans sa pose ridicule, pour observer le maussade demi-orque face à elle, les mains pleines d'un autre genre de richesses.

Tous deux restèrent un instant abasourdis. Mais prestement, le roublard reprit contenance et empocha vivement ses trouvailles, avant de lui jeter un regard mauvais mais, pour autant qu'elle put en juger, un regard qui attendait enfin quelque chose d'elle. Ses lèvres se retroussèrent en un rictus pleine de dents qui lui rappela les meilleures blagues gnolles, puis il prit la parole. La Thayenne resta un moment encore interdite, les sourcils froncés, réfléchissant visiblement au sens de ce qu'elle venait d'entendre. Jusqu'à ce qu'une soudaine expression de compréhension et de surprise s'affiche sur ses traits, et qu'elle avance de quelques pas sautillants vers lui.


-Oh, mon cher Grunt, mais bien entendu! Vous devez me pardonner, je ne saisissais pas ce que vous attendiez de moi. Où vous vous procurez et ce que vous faites de vos affaires ne sont pas les miennes. Du moins tant que ce ne sont pas les miennes que vous vous procurez, ajouta-t-elle avec un petit rire.

Elle saisit la paume tendue devant elle, sa propre main disparaissant entièrement dans la poigne du demi-orc.

-Vous me surprenez, ai-je donc l'air de ceux qui s’émeuvent de quelque chose d'aussi naturel qu'un, disons, un transfert de propriété? A vrai dire, j'aurai l'usage de quelqu'un d'expérimenté dans ce domaine, comme vous semblez l'être.

Se retournant, un peu gênée par la bouteille dans sa main et l'autre qu'elle avait coincé sous le même bras pour serrer la paluche de Grunt. Elle s'avança vers le bureau qu'elle désigna à son comparse avec autant de cérémonie qu'un baladin présentant le clou de son spectacle.

-Voici, mon ami, le meuble qui contient vraisemblablement les documents les plus importants de notre hôte et bienfaiteur. J'ai toutes les raisons de penser qu'il s'y trouve des compartiments dissimulés, peut-être des pièges. Jetez-y un coup d'oeil, et si vous en percez les secrets, nous partagerons plus tard la gloire de cette découverte!

Levant haut au dessus de leur tête, comme un trophée, la bouteille qu'elle tenait par le goulot, elle ajouta d'un ton plus guilleret encore.

-Après quoi nous pourrons célébrer cela en partageant le plaisir de ce nectar. Il y a aussi d'autres alcools plus fort si le vin ne vous sied pas. Inutile d'inviter ceux de nos compagnons les plus honnêtes, nous ne voudrions pas les tenter de faire une entorse à leur honneur en consommant un bien mal acquis, n'est-ce pas?

Le hasard faisait bien les choses. Elle avait enfin l'occasion d'amadouer cette adorable brute. Le monde, celui qui importait, n'était en dernière analyse rien de plus que les histoires que chacun se racontait en son for intérieur. Et il lui plairait d'occuper dans le récit de Grunt le rôle d'une complice dont il n'avait pas à craindre la curiosité. Elle-même pourrait, à l'avenir, avoir besoin d'associés aptes à se salir les mains.

écrit par: Népheghost Lundi 14 Novembre 2016 à 12h42
Le mage effectua sa macabre besogne sans le moindre sentiment de révulsion. Bien que non pratiquant de la nécromancie, il avait eu son lot de contacts avec des cadavres durant ses études... Et tous n'avaient pas été en si bon état...
Sa fouille terminée, aucune trace du parchemin incriminant le sénateur... Le devin n'avait trouvé sur le coprs que la magnifique chevalière du noble. Ne retirant pas particulièrement de satisfaction à détrousser un mort bien au contraire, il décida toutefois de conserver l'objet au cas où...

Par sécurité, le mage confia la bague à Karsus avec pour ordre mentale de ne jamais s'en séparer et de veiller dessus comme si il s'agissait de veiller sur son maître en personne. En tant que prolongement de lui même, Neph accordait une confiance totale dans son familier. Lui confier la garde de la chevalière lui permettait en outre d'éviter les questions délicates pouvant survenir en cas de fouille ou si d'aventure le magicien était vu en possession de l'objet.

Devant le regard médusé de Jaricie qui demeurait dans le salon, l'Halruéen se senti en devoir d'essayer de la détendre un peu.


- Vous conviendrez en effet que nous sommes une... bande... plutôt... hétéroclite... M'est avis qu'il ne peut s'agir d'un simple coup de Tymora pour avoir réunir une clique aussi disparate au regard de ses origines, de ses croyances, de ses manières ou encore de ses compétences et de ses aspirations. En tout cas, aujourd'hui nous avons tous un objectif commun... Si ma mémoire est bonne vous avez indiqué à Rak lors de votre arrivée être une servante de Kelemvor. En tant que telle, vos talents et votre aide seraient grandement appréciés sans compter que votre discipline pourrait-être bénéfique à certains. Vous pouvez constater que la mort nous accompagne bien malgré nous dans notre quête. Mais sachez que malgré les apparences, nous ne sommes pas des semeurs de mort.

écrit par: Andralucard Vendredi 18 Novembre 2016 à 18h10
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Circé :


user posted imageircé n'eut guère le temps d'observer quoi que ce soit d'intéressant que déjà Jalacille se retournait vers elle. Elle glissa un sourire malicieux à la tieffeline.

- Ah... Circé. Bonsoir. J'imagine que c'est fait. On ne m'a averti que tardivement, le noble devait mourir. Tout c'est bien passé ?


Jarircie et Néphegost :



user posted imageak s'éclaircit la gorge.

- Hum. Désolé mademoiselle tout ce que vous le dites me laisse perplexe. Ce document que vous m'avez remis... Il s'agit visiblement d'un faux. Aucun Hiro Varden n'appartient à mon groupe qui par ailleurs ne fait guère appel à des devins...

Le nain se tourna alors vers le magicien.

- Apparemment les indications d'un devin l'auraient mené jusqu'à moi, dans cette maison précisément. Grâce aux armoiries, c'est bien ça ? C'est possible ?

Le mage d'Harluaa y songea. Localiser une personne précise dans un lieu aussi précis relevait de l'ordre du possible, néanmoins il fallait être un grand thaumaturge pour accomplir une telle pratique de clairvoyance... ou un bon escroc. Escroc qui aurait du savoir que Rak serait ici à ce moment précis... ce qui relevait de la divination...

De Delzoun se retourna vers Jarircie avec un léger sourire 
:

- De mon avis, vous vous êtes fait avoir comme moi. J'étais dans la région pour chercher une amie disparue, votre lettre n'y faisait aucunement mention et m'invite à aller détruire un arsenal de parchemins magiques à Surkanal... Je ne sais pas pourquoi. Quoi qu'il en soit, j'aurais besoin d'aide, surtout d'une guerrière telle que vous. Et de puissant magicien aussi. Je ne vous ai encore rien dit, ne m'en voulez pas, dit-il à l'intention du mage, je voulais être sûr de mes informations avant de vous entraîner dans cette histoire. J'ai peut-être retrouvé la trace de mon ami, dans un repaire d'une guilde locale de mécréants, la guilde du Serpent. Elle pensait que ce groupuscule n'était pas sans lien avec la guerre qui menace la région.

écrit par: Circé Samedi 19 Novembre 2016 à 21h49
Circé fut stupéfaite de la réaction de son employeuse : ainsi, elle était au courant de tous les événements! La tieffeline savait que Jalacille était capable de tout, pour en avoir fait les frais, et elle la considérait avec prudence et respect. Ce qui l'étonnait, en revanche, c'est qu'on l'ait envoyée espionner un homme pour l'assassiner si peu de temps après : elle avait l'impression de ne pas avoir appris grand chose d'utile et le but de sa mission lui échappait. Par ailleurs, l'adepte de Mask ne put s'empêcher de se demander si l'on avait averti l'assassin de sa présence sur place et s'il avait reçu l'ordre de l'épargner.

¤ Pas impossible... mais peu probable... Ce genre de personnes n'a pas d'états d'âme... ¤

Circé avait la désagréable sensation de n'être qu'un pion dans une affaire qui la dépassait largement. Un pion qu'on pouvait déplacer et probablement sacrifier en cas de besoin... La tieffeline mordit sa lèvre inférieure pour contenir son étonnement et sa colère. Elle patienta quelques secondes avant de finalement répondre :

- Ouaip, Dralvan est mort, ainsi que plusieurs de ses invités... L'assassin a fait un travail remarquable et il a réussi à s'enfuir sans être identifié, chapeau! Du travail de professionnel! Je regrette par contre de ne pas avoir été mise au courant de cette "intervention" : j'étais au milieu des convives, totalement désarmée et j'aurais pu prendre un mauvais coup... J'ai dû griller ma couverture en enveloppant la pièce de ténèbres, c'était la seule solution, au vu des informations qu'on m'avait fournies!

Le reproche était à peine voilé... Circé s'efforçait néanmoins de rester calme et d'exposer clairement les faits, avec autant de précision que possible. Elle ajouta rapidement :

- Heureusement, j'ai eu la présence d'esprit d'inventer une histoire plausible : je me suis faite passée pour une employée de Dralvan, chargée de le protéger en me déguisant en servante. Une pauvre mercenaire qui venait de perdre son gagne-pain avec la mort de son employeur... Ça a plutôt bien marché : les survivants semblent m'avoir crue et m'ont laissée partir sans poser de questions.

Elle en fin à la raison principale de sa présence en ces lieux :

- Et maintenant, c'est quoi la suite des opérations?

écrit par: Népheghost Lundi 05 Décembre 2016 à 17h31
Imperturbable, le mage fixait la jeune femme de son regard perçant dans l'attente d'une hypothétique réponse à son invitation à se joindre au groupe. La réponse attendue n'arriva jamais et ce fut au nain d'intervenir à son tour. Il était incontestable que celui-ci et la fidèle du Dieu des Morts n'avaient pas terminé leur conciliabule secret...

Le magicien allait prendre congés du salon ne préférant pas s’immiscer dans des histoires de protocole d'une obscure guilde des Royaumes, lorsque Rak fit appel à son expertise en terme de magie divinatoire...

Le mage confirma la déduction du nain sur un ton subtilement condescendant. Une condescendance qui était plus liées au manque d'habitude de vulgariser une discussion sur la magie à destination des non initiés que par véritable mépris de ses interlocuteurs :


- Eh bien... je doute que vous soyez en mesure de comprendre la complexité de la magie divinatoire. Sachez que contrairement à l'imaginaire des non pratiquants, la divination n'est précise et parfaitement exacte qu'à haut niveau. Il est toutefois beaucoup plus simple de retrouver quelqu'un en le recherchant directement plutôt que de développer un sort visant à savoir où cette personne se trouvera à un moment donner grâce à un élément tiers... C'est une forme d'équation magique. Dans votre cas, pourquoi se donner du mal à résoudre une équation à deux ou trois inconnues lorsqu'une équation à une seule inconnues pourrait suffire ? Bien entendu un mage extrêmement puissant pourrait développer un tel sort mais à quoi bon ? Sachez que nous autres magiciens, somme très attentif à ne pas perdre notre temps lorsque nous pouvons l'éviter... J'aurai effectivement tendance à penser que votre devin est un charlatant.

Son exposé jugé satisfaisant selon lui, le mage comptait s’éclipser pour rejoindre le reste du groupe. Neph comptait toujour trouver le document dont avait parlé De Valgar. Peut-être Grunt ou la belle magicienne l'avaient-ils trouvé ?

Toutefois, avant de quitter la pièces, Rak fit une nouvelle révélation qui avait le mérite de piquer la curiosité de l'Halruéen...


- Donc vous aussi Rak ! Vous êtes de ceux qui cachent leurs véritables desseins pour utiliser les autres à vos fins... Ahahah, je plaisante n'ayez crainte ! On a tous nos petits secrets... Pour ma part et pour des raisons que je ne vous donnerai pas, j'ai besoin de me créer un certain nombre de relations à haut niveau aux quatre coins des Royaumes... Je suis bien déterminé à contribuer à pacifier cette région. Cela fait, il est très probable que je puisse rentrer dans les bonnes grâces des notables de l'Akanal. De fait, ce sera l'opportunité pour moi de nouer quelques contact... Si vous aider à secourir votre amie converge avec le retour de la paix dans le coin alors soit, allons faire un tour dans ce repère de brigands... Mais pour l'heure, trouvons le document dont parlait Messire De Valgar voulez-vous ?

Sur ces mots, le mage tourna les talons et s'en alla retrouver Solia et Grunt.

hrp.gif Au passage je fouille (+0) tout pour trouver le document et j’envoie Karsus faire de même partout histoire de maximiser mes chances.
A moins qu'on ai le temps et que je fasse "10" ?

écrit par: Jarircie Mercredi 07 Décembre 2016 à 17h12
Difficile il était de croire les paroles de Népheghost, qui affirmait tranquillement ne pas être avec des semeurs de mort, ni en être un lui-même, alors que les cadavres ne manquaient point dans la pièce, et que ni lui ni les autres n'avait de problème à les dépouiller de leurs possessions terrestres, non qu'ils en aient besoin là où ils se rendaient, il est vrai.
Les paroles du nain n'étaient pas plus rassurantes, toutefois, cela serait peut-être pour le malheur de celui qui l'avait envoyé ici, à moins qu'il ne s'agisse d'un bon samaritain qui ne veuille rester anonyme, dans tous les cas, cette personne étrange en savait beaucoup. Il fallait l'avouer, Jarircie pourrait se retourner le cerveau qu'elle n'en apprendrait pas plus, et c'était d'ailleurs pareil à tenter de comprendre les explications sur la magie que fournissait l'homme. Au moins, des mécréants, elle pouvait gérer ce problème, et empêcher une guerre était toujours une bonne chose à faire :


- J'ignore donc qui m'a envoyé ici, mais si vous voulez empêcher une guerre, vous aurez forcément mon soutien. La guerre apporte son lot de morts, et ces morts ne sont pas toujours sensées se produire. Et s'il faut que je meurs en essayant, ce sera la volonté de mon Seigneur de me rappeler à lui, rien de plus.

écrit par: Andralucard Lundi 12 Décembre 2016 à 17h39
Solia et Grunt :

user posted imageprès avoir porté un regard interrogatif sur le bureau de leur hôte défunt, Grunt s'employa à récupérer les documents importants qu'il pouvait contenir avec un style que nous qualifierons de « fin » et « délicat ». Le bois (pourtant solide) du meuble fut quelque peu « attendri » et ne tarda pas à dévoiler son contenu.
Solia et Grunt eurent alors le loisir de fouiner la paperasse du maître des lieux : parmi plusieurs papiers de moindre importance, ils trouvèrent des rapports d'espions rapportant certains mouvements d'une grande troupe de gobelin et de tractations entre le « roi » des gobelins « Galzoun le Couard » et un sénateur de Durkan, « Harold Kirol ». Une lettre de sa main, non signée mais authentifiée par un spécialiste, se trouve parmi les divers documents et s'adresse directement à Galzoun. Il est sujet d'une action commune dans la missive mais rien de bien exploitable en dehors du lien entre les deux personnages.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Mercredi 14 Décembre 2016 à 21h08
Cet instant de flottement entre le demi-orque aux rapines benoîtement exposées et l'humaine en pleine chorégraphie d'une exquise absurdité avait semblé s'éterniser dans la tête du premier. Non pas qu'il fût étonné de la surprendre en pareille posture, non…

¤ Les bonnes femmes, quoi… ¤

Non, c'était plutôt l'intense sentiment de ridicule et de flagrant délit qui drapait la scène, qui avait figé le grisâtre protagoniste.

Mais enfin, une fois ce statu quo révolu par une proposition gruntesque, la donzelle parut comprendre le marché proposé par Grunt et se mit à jouer les cabris pour le rejoindre. Tant d'énergie laissait le malandrin méfiant — cette joie de vivre ne pouvait qu'être suspecte ! —, mais il dut s'avouer plutôt satisfait par ce qu'il entendit. Cette mentalité était la bonne, et la plaisanterie lui tira même un grognement qui ne répondait en rien par la positive ou la négative, mais s'avérait manifestement amusé.

Il opina du chef et veilla à ne point serrer trop fort la minuscule main qui disparut dans sa paluche et la secoua doucement, comme si elle était de cristal. Autant ne pas abîmer une personne aux valeurs si proches des siennes — ou qui avait, du moins, compris comment il fonctionnait —, fût-elle victime d'une tare congénitale des plus handicapantes : la féminité.

Il répondit donc à sa question plus ou moins rhétorique par une moue évaluative agrémenté d'un haussement d'épaules et d'un marmonnement inintelligible, ce qui requérait un certain nombre de muscles. Cette petite n'était peut-être pas si gênante, après tout. Et elle semblait avoir une chevelure plutôt soignée. Par ailleurs, elle pourrait s'avérer utile en complément de Népheghost, se dit-il, si d'aventure le groupe étoffé tombait sur quelque obstacle diplomatique.

Fourrant ses mains dans ses poches, il suivit sa représentation avec une vague curiosité. Qu'est-ce qui lui prenait, à présent ? Se trouvait-elle prise par l'une de ces crises typiquement féminines qui les faisaient brailler et se pâmer sans raison apparente aussi soudainement qu'un éclair vous aveugle ? Par précaution, l'Amnien se tint sur ses gardes : il n'avait aucune envie de recevoir un peigne à la figure.

Mais non, l'idée était raisonnable. Un instant, il soupesa gain éventuel et effort à fournir. Fracturer un meuble possiblement piégé pour y dénicher trois papelards, en échange de… Gloire ? Non, ce n'était pas ce que cherchait le reître, mais en revanche, la perspective des bénéfices pécuniaires que pourraient apporter d'importants documents lui mit l'eau à la bouche. La donzelle, au demeurant, avait manifestement compris comment lui parler, et un nouveau semi-rictus s'ébaucha entre ses crocs quand elle badina sur la propriété et autres considérations surévaluées par les honnêtes gens. D'un pas nonchalant, il s'avança pour s'accroupir, dans un agréable tintement, devant le meuble et en examiner les surfaces.


— Grmbl, chuis pas une gonzesse : va m'falloir un truc plus costaud qu'ta pisse d'abbé, là. Mais d'acc', fillette. Même si les trucs d'un macchab', c'est pu à personne, donc pas mal acquis.

S'il fit mine pendant quelques instants de tenter la manière douce, ses mains courant sur le bois finirent rapidement par se refermer sur l'une de ses dagues, qui lui servit à faire levier pour venir à bout des ouvertures récalcitrantes, sans aucun scrupule quant à abîmer cette belle pièce de menuiserie. Se relevant enfin en espérant qu'un tel effort lui vaudrait une juste rétribution, il plongea les mains dans la paperasse et en extirpa une brassée qu'il lâcha sur le plateau.

Considérant qu'il avait fait sa part, il opina ensuite à destination de Solia et s'appuya contre le bureau pour observer ce qu'elle ferait des trésors arrachés au meuble béant, malmené, égratigné et bafoué par ses soins, attentif à ce qu'elle n'empochât rien sans le lui montrer avant. En découvrant ce qu'il en était, le demi-orque arqua un sourcil et siffla admirativement entre ses dents.


— Meeerde… D'quoi s'faire des cou… Hrm, des bourses en or, pour sûr. D'vrait ram'ner ça à Yoren Trucmuche. Par cont'… Va falloir partager l'info, mais p't'être pas avec tout l'monde. Et virer nos miches d'ici avant qu'la volaille s'radine.

Dans un sursaut de galanterie (de son point de vue, du moins), le métis s'était empêché au dernier moment d'offenser les censément délicates oreilles de la donzelle.

En revanche, même pour lui qui se fichait bien de la politique et de la guerre, il était flagrant qu'une telle information valait très, très cher. Et le plus offrant pour leur acheter le document serait sûrement leur employeur d'origine.

Ses prunelles orangées étincelant de convoitise, il sourit plus largement, tel un squale devant un banc de poissons replets, et ricana en regagnant la porte. Il avait hâte de reprendre la direction de la récompense — à partager, hélas, entre un peu trop de comparses à son goût, mais les aléas de la route réduiraient peut-être ce nombre, qui sait ? Et la mine des autres face à cette révélation pourrait être impayable…

écrit par: Solia Zertul Jeudi 15 Décembre 2016 à 18h31
Solia s'était reculée pour observer l'artisan à son ouvrage et déposer au sol ses deux bouteilles. Les mains sagement jointes dans son dos, une expression attentive d'élève modèle sur son visage, elle jubilait intérieurement d'avoir obtenu quelques réactions bienveillantes du roublard. Il semblait certes toujours un rien sur la défensive, et elle ne pouvait que deviner ce qui dans son comportement relevait de sa nature bourrue ou d'une réelle animosité à son égard. Toujours est-il qu'il s'agenouilla de bonne grâce devant le meuble suspect et commença de l'examiner. Et il lui adressa même la parole!

-Ce serait une question intéressante à poser à notre servante de Kelemvor. Je me demande si son clergé se rémunère ainsi... Une position avantageuse, d'être la voix de ceux dont on peut disposer des biens de ce monde.

Les mains puissantes du demi-orque caressaient le bois luxueux avec un savoir-faire certain, et la magicienne se retourna pour achever de piller le globe à alcool. Détachant la broche toute simple qui fermait sa cape, elle laissa le vêtement blanc glisser de ses épaules et l'étala sur le plancher. Une à une, toutes les bouteilles s'alignèrent au milieu du tissu épais. Si Grunt se vantait de sa résistance à l'ivresse, elle tenait à ne pas le décevoir et à embarquer de quoi en coucher sous la table trois comme lui. Elle allait rabattre les pans de son vêtement pour compléter son baluchon improvisé quand un craquement sinistre retentit derrière elle. Sa vive volte-face, au lieu de lui révéler le résultat atroce de quelque piège machiavélique, ne lui montra qu'une lame adroitement maniée saccager le magnifique bureau. Solia contempla les sourcils haussés et un demi-sourire amusé aux lèvres le meuble béant se faire dépouiller de son contenu de papier.

¤J'espère qu'il peut se montrer tout aussi efficace mais plus silencieux lorsque les circonstances l'exigent...¤

Répondant à son hochement de tête, elle s'approcha du butin pour évaluer la valeur de leur découverte. Inconsciente d'être attentivement observée par son complice au cas où sa confiance serait mal placée, elle saisit une brassée de documents qu'elle éleva à hauteur de ses yeux pour les parcourir rapidement un à un. Ceux jugés insignifiants finissaient négligemment projetés par-dessus son épaule, parfois assortis d'un commentaire moqueur sur les entreprises de leur ancien propriétaire.

-Inutile... Inconsistant... Inepte... Oh, voilà qui n'était pas très noble de votre part! Sans intérêt... Ah, voici un rapport rédigé par un espion compétent, je n'y croyais plus!

La scène se poursuivit quelques minutes, jusqu'à ce que ne subsistent dans ses mains que la lettre et les quelques compte-rendus pertinents pour éclairer le contexte de cette missive. Solia adopta pour son propre compte-rendu le ton blasé d'un professeur depuis longtemps rendu fou d'ennui par son auditoire.

-Il semblerait que de Valgar soit parvenu à réunir de quoi connecter un sénateur de Durkan avec le chef de cette armée gobeline, Galzoun le Couard, un titre qui impose le respect. Une action commune est évoquée mais rien ne permet de déterminer sa nature ou sa date... Eh bien, nous avons là de quoi éveiller la curiosité et la convoitise de quiconque a des intérêts dans cette affaire!

Ce résultat arracha un sifflement à son comparse, qui songeait déjà la manière de tirer bénéfice de leur trouvaille. De son côté, Solia hésitait à simplement remettre leur prise à leur employeur. A présent qu'ils connaissaient l'identité d'un membre du camp ennemi, jouer les agents double devenait tentant... La tentative de courtoisie de Grunt la divertit de ses calculs et elle s'inclina profondément devant lui, si vivement que sa chevelure lui masquait le visage lorsqu'elle se redressa, l'obligeant à la brosser négligemment en arrière à l'aide de ses doigts.

-Oh mon cher, vous êtes absolument délicieux! Quelle charmante attention de votre part! Vous avez raison, nous n'avons guère le temps de décider d'avec qui partager cette information. Conservez-donc ces documents, vous connaissez nos compagnons mieux que moi et saurez sans doute qui est digne de confiance.

Elle lui fourra la fine liasse de papier dans les mains et récupéra son baluchon, le verre à l'intérieur tintant à qui mieux mieux, puis commença à se diriger vers la pièce où elle avait laissé son sac. Il lui fallait ses deux mains pour enserrer les pans épais du tissu et maintenir le tout fermé, et elle peinait légèrement sous le poids, mais transporter tente et armement sur tant de kilomètres l'avait suffisamment endurcie pour qu'elle ne se soucie plus de ce genre d'incommodités. Sans se retourner, elle laissa sa voix s'élever et adopter l'espièglerie suave d'une femme du monde.

-Ne vous en faites pas, j'ai l'espoir de rapidement enduire vos bourses de tant d'or que vous ne pourrez marcher sans que ne résonne le son d'une cloche!

Solia retourne à la salle des cadavres pour y récupérer ses affaires et transvaser son butin de sa cape à son sac. Cela fait, elle remet sa cape, porte à nouveau son havresac et son arbalète, et reste silencieuse, attendant que Grunt parle ou non de leur découverte.

écrit par: Andralucard Mardi 27 Décembre 2016 à 12h58
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Soir




Circé :


user posted imagealacille écouta et soupesa les propos de Circé. Ne répondant pas de suite à la tieffeline, elle sembla d'abord réfléchir à la situation.

- Moi et les autres nous partons. Il ne faut plus s'attarder dans cette cité. Toi...

Elle quitta le regard de sa jeune interlocutrice pour porter le sien vers la boule de cristal, pensive. Toujours en regardant la sphère elle reprit :

- Ces invités dont tu me parles, des mondains classiques que pouvait recevoir un noble ou des gens plus « atypique » à qu'il aurait pu transmettre des informations ? Elle regarda de nouveau Circé. Assures-toi qu'ils ne savent rien et n'entreprennent rien. Si ça devait être le cas... élimine-les si tu le peux, sinon mêles-toi à eux et le moment venu celui responsable de ta métamorphose, elle fit des cercles avec son index sur son propre crâne, et de ta téléportation de contactera.

S'approchant alors d'une petite commode, elle farfouilla dans un tiroir, tournant le dos à Circé. Quand elle se retourna elle lui tendit quelque chose.

- Voilà ton or. Selon la suite des événements tu en gagneras encore. Quoiqu'il se passe avec les invités, quitte la ville avant l'aube. Si tu n'as pas à te joindre à eux pour attendre ton heure, rejoins Renial. Je n'y serais peut-être pas mais il y aura sans doute nos agents, voire mieux. Je te donne notre code de reconnaissance, retiens-le, ne l'écrit pas. La question est « Comment est l'avenir ? » et la réponse est « Aussi rouge que le sang ». Tu peux disposer.

Elle congédia la jeune femme d'un signe de la main et se dirigea vers le bureau sur lequel elle commença à réunir les différents parchemins pour les ranger.



Les autres :


user posted imageans la pièce principale, au milieu des corps inanimés, Rak écouta attentivement les propos de Néphegost et accueillit avec son enthousiasme l'aide que lui et Jarircie voulait bien lui offrir.

- Merci à vous.

Alors que le groupe s’apprêtait à partir à la recherche des documents mentionnés par De Valgar, Solia revint vers eux, ou plutôt vers son sac. Karsus l'accompagnait ainsi que Grunt. Le petit singe les avait visiblement croisé en chemin. Toute silencieuse, Solia transvasa de nombreuses bouteilles d'alcool dans son havresac.

Rak fut le premier à rompre de silence :

- Vous avez visiblement trouvé quelque chose... il s’arrêta, visiblement gêné.



hrp.gif Circé : la bourse contient 30 Po.

écrit par: Circé Jeudi 29 Décembre 2016 à 16h10
Tout en écoutant le discours de Jalacille, Circé soupesa la bourse. Elle n'était guère remplie mais elle n'était pas vide non plus : une récompense décevante mais pas humiliante.

La tieffeline voulait à tout prix en apprendre davantage sur la situation politique de la région et sur les implications de chacun des partis dans celle-ci mais son employeuse la congédia sans lui laisser le temps de poser la moindre question. L'adepte de Mask jugea plus prudent de ne pas s'imposer et quitta la demeure de son employeuse.


¤ Liquider les invités de Dralvan, elle en a une bonne! Ils sont nombreux et ce sont pas des novices... il faudrait les éliminer individuellement et sans attirer de soupçons, mission impossible... ¤

La tâche ne lui déplaisait cependant pas totalement.

¤ M'infiltrer parmi eux pourrait par contre être amusant... et me laisser pas mal de possibilités : celle d'une récompense de Jalacille si je lui obéis, celle d'une vengeance contre Jalacille si je me joins à ces aventuriers. Que de perspectives !¤

La tieffeline sourit à cette idée. Sans plus attendre, elle prit la direction de la demeure de Dralvan afin de récupérer son équipement. Peut-être que ses compagnons de fortune s'y trouveraient toujours...

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Samedi 07 Janvier 2017 à 01h31
En effet, ils avaient parmi eux une disciple du dieu de la Mort… Tout à son ouvrage, Grunt haussa un sourcil d'un poil (c'est le cas de le dire), incapable de décider si Solia plaisantait ou non. Si ce n'était pas le cas, apôtre de Kelemvor se pourrait être une reconversion envisageable car fort lucrative et peu fatigante, au fond. C'était vrai, ça : pourquoi notre feignasse n'avait-elle jamais envisagé de se faire pilleur de tombes et de cadavres ? Enfin, de cadavres autres que ceux fabriqués en sa présence ou croisés au hasard de sa route, s'entend. D'en faire un métier, voire une vocation ?

Peut-être parce qu'alors il aurait fallu se fatiguer à chercher des tombes et des charniers et en supporter l'odeur, alors que les pigeons replets se trouvaient à chaque coin de rue. Se retournant brièvement, il constata que les bruits de verre qu'il entendait provenaient du consciencieux travail de ré-allocation des boissons exécuté par sa complice du moment, et se recentra sur sa tâche.

Le malandrin ne réagit guère aux petits commentaires amusants de l'humaine à propos des documents qu'elle parcourut ensuite : pour lui, les nobles étaient tous aussi ennuyeux les uns que les autres, de toute manière. Puis, lorsqu'elle lui fit la révérence, il émit un grognement dérouté, un peu sur la défensive. Personne ne s'inclinait jamais devant lui, il fallait dire. Les propos de la gredine ne le mirent pas beaucoup plus à son aise : lui, délicieux ? Mais de quoi parl…


¤ Groumph, ça ? ¤

— Grmbl, répondit-il en refermant (bien obligé !) ses gros bras sur la liasse de parchemins, avant de secouer la tête et de lui emboîter le pas.

¤ Ces gonzesses ! ¤

En revanche, lui faire miroiter or et richesses faisait toujours mouche, aussi renifla-t-il simplement en retraversant le manoir en sens inverse. Appâté, certes, mais méfiant toujours : que pouvait bien faire une petite bonne femme comme elle pour lui assurer la prospérité ? Et surtout, pourquoi ? Et qu'est-ce qu'elle avait, à parler comme une duchesse, tout à coup ? Si c'étaient ses pincettes qui la mettaient dans cet état, il se dit qu'il ferait aussi bien de s'abstenir à l'avenir : c'était bien trop agaçant. Et bizarre.

Ces réflexions tournoyaient encore sous ses dreads soigneusement entretenues quand il déboucha à sa suite, avec le mini-poilu cacheur de dague, dans le salon transformé en charnier. Puisque Solia ne pipait mot et que Rak les interrogeait, il opina et alla fourrer à son tour — avec son manque de délicatesse habituel — les documents dans les mains de Népheghost, officiellement élu par lui comme "cerveau dominant du groupe", tout en expliquant vaguement à la cantonade :


— Des trucs louches qui s'trament, pourrait bien intéresser l'patron. J'vous attends à la taverne, si vous t'nez à moisir ici.

Ce patron si fortuné. Le métis n'en dit pas davantage, laissant au mage le soin de lire le parchemin, qui serait toujours plus clair que toutes ses paroles. Quelle aubaine, tout de même. Sans autre forme de procès, il récupéra ses affaires et entreprit de quitter la demeure, vraiment très peu désireux de croiser la garde avec le butin rutilant et cliquetant qui alourdissait ses poches.

    hrp.gif Grunt remet donc les documents à Néph, puis se tire vite de la maison, en vérifiant avant de sortir que personne ne passe par là pour être le plus discret possible et regagner la taverne de tout à l'heure.

écrit par: Solia Zertul Samedi 14 Janvier 2017 à 02h04
Entourée des morts et des vivants, Solia finissait de reboucler son paquetage sans prêter grande attention, en apparence, aux premiers ni aux seconds. Bien que cette opération ne lui demandait pas toute sa concentration, elle était curieuse d'apprendre ce que Grunt ferait de leur trouvaille. Ceci dit, il lui fallut batailler pour qu'aucun goulot ne dépasse de son havresac. Lequel lui parut si plein à craquer lorsqu'elle en eût fini, qu'elle éprouva le besoin de le tapoter gentiment comme un animal souffrant qu'on rassure. L'objectif de son silence était tout autre. Elle était curieuse d'apprendre ce que ferait Grunt de leur trouvaille. La conserverait-il celée, marquant ainsi une cupidité irrationnelle ou une absence totale de confiance envers leurs compagnons de fortune? L'annoncerait-il tout en la conservant, manifestant ainsi des prétentions d'autorité ou une obsession du contrôle? La confierait-il à une personne, désignant celle-ci comme la plus compétente et digne de confiance à ses yeux, et se désignant aux yeux de la magicienne comme pourvu de quelque complexe d'infériorité? Le nain seul avait brisé le silence depuis leur arrivée, d'une question laconique. La magicienne retint un rire, comptant sur le fait qu'elle soit encore à genoux le visage baissé vers son sac pour masquer ses crispations qui trahissaient son hilarité intérieure.

¤Quoi que fasse ce pauvre demi-orque, je trouve matière à l'en mal juger. Mais pourquoi le trouve-je drôle à ce point? Oh, la façon dont il grogne quand il boude, c'est si chou!¤

Un petit gloussement, qui aurait pu passer pour un hoquet, lui échappa, augmentant encore son amusement. Le fou rire était à craindre, aussi comprit-elle qu'il lui fallait vite changer de registre, et elle tenta de formuler en son for intérieur un principe élémentaire de l'école de transmutation décrivant la conversion de la chair à la pierre. L'effet fut immédiat, l'effort de mémoire associé à la totale incompréhension de ce dont elle cherchait à se souvenir lui firent adopter un air vide et un rien intrigué. Ayant repris contenance, elle se releva en grimaçant sous le poids de son matériel, à temps pour regarder Grunt remettre la lettre compromettante à Nephegost.

¤Bien. Je comptais déjà trouver une place dans les pensées de cet Harluéen suspicieux de toute manière.¤

Grunt prenait déjà la porte, annonçant sa destination à la cantonnade. La Thayenne fit mine de le suivre puis s'adossa au mur au plus près de la porte. Ne faisant aucun effort pour paraitre élégante, peinant sous plus de vingts kilos de barda dont un violon et une arbalète et enjambant des cadavres et des débris épars, le déplacement fut loin d'être gracieux mais elle ne chute point. De là, posant ses yeux sur son confrère mais s'adressant à tous, elle parla d'un ton neutre, sans traces de ses facéties habituelles.

-Vous trouverez là la preuve d'une coalition entre une maison noble locale et des personnes que la plupart d'entre nous occiraient sans réfléchir. Il y a bien des manières dont peut être présentée ou utilisée cette information. Votre mission vous impose certains impératifs dont j'ignore encore sans doute bien des aspects, mais je suggère que nous allions en discuter en compagnie de Grunt plutôt que de ces cadavres.

Avec un temps de retard en jetant un nouveau coup d'oeil au charnier, elle ajouta.

-Certains étant des votres, bien sûr, je comprendrais que vous vous attardiez. Ne tardez cependant pas temps que les efforts louables des autorités ne vous fassent perdre davantage de temps que vous l'auriez souhaité.

Elle passa à son tour la porte, extrêmement satisfaite de sa sortie et de son discours, assez surprenant pour elle cependant de par son honnêteté.

¤Je m'attends à jouer longtemps à la même table qu'eux on dirait...¤

Une fois dehors, sans vraiment se préoccuper de qui pouvait l'observer, elle traversa la rue, repéra Grunt qui s'éloignait, et avanca aussi vite que son chargement le lui permettait pour se rapprocher peu à peu et finir par le rattraper.

écrit par: Andralucard Mercredi 18 Janvier 2017 à 19h01
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Nuit




Ghaz :


user posted imagel faisait nuit noir. Perché sur une corniche, un corbeau observait la rue en contrebas. Une silhouette imposante y déambulait. Arrivée à une intersection, elle bifurqua sur la gauche, sans grande conviction. Quelques pas plus loin, elle croisa cinq hommes venant en contresens. Ils portaient tous une torche, armes et armures. Des guerriers. Des soldats. Ils se mouvaient prestement et s'engouffrèrent dans rue d'où venait la silhouette. Ghaz venait tout juste d'arriver dans la ville de Prestine, en Akanal. D'après la rumeur la région subissait quelques « troubles », l'endroit idéal pour une bonne lame d'obtenir un emploi rémunérateur. Mais pour l'instant, ce que voulait surtout trouver le demi-orque c'était une taverne. La faim et le sommeil le tiraillaient et pour l'instant le seul établissement qu'il avait visité été complet.

Marchant encore quelques pas il croisa encore quelqu'un venant en contresens. Un homme, sans torche, ni arme, ni armure, vêtu simplement. Ses longs cheveux blancs témoignaient d'un âge avancé. Il s’arrêta devant le barbare et désigna le coin de la rue où venait de disparaître les soldats.


- Holà, y a du remue ménage ce soir, pour sûr ! Rarement vu autant d'fiotar se dandiner ainsi. Z'êtes de passage ?



Les autres :


user posted imageéphegost parcourut les documents délicatement posés dans ses mains par Grunt et entreprit de les survoler rapidement. Il écouta le résumé de Solia avant de prendre la parole.

- Ces parchemins sont fort intéressants, il mérite d'être étudiés plus attentivement mais je pense que ce n'est pas vraiment l'endroit.

D'un geste ample il ambrassa la pièce.

- Filons vite d'ici. Reposons-nous à la taverne et demain nous déciderons de la suite des opérations. Rak nous a fourni une piste intéressante pour comprendre toute cette histoire mais pour l'instant filons vite.

Le nain regarda le magicien d'un air compatissant puis regarda les corps sans vie de ses camarades.

- L'un des notre a disparu avec l'assassin, quatre autres sont morts... Nous devrions peut-être...

Rak ne termina point sa phrase. Lui-même ne voyait pas ce qu'il pouvait faire des corps de ses compagnons. Néphegost coupa court aux potentielles discussions sur l'avenir des défunts :

- Nous ne pouvons rien pour eux. Ils sont entre les mains de Kelemvor maintenant, n'est pas, il adressa un regard à la paladine. La garde s'occupera d'eux quand elle découvrira l'endroit et mieux vaut qu'elle ne nous y trouve pas avec eux. C'était des soldats et des mercenaires, d'une certaine façon ils s'attendaient à subir se sort un jour au l'autre. Allez, ne traînons plus.

Lorsque les aventuriers finirent par quitter la demeure du noble pour s'en aller à la taverne, alors qu'ils arrivaient au pied de la colline, ils rencontrèrent Circé venant vers eux. Dans les rues, l'activité de la garde allait croissante. De plus en plus de soldats en armes couraient vers les extrémités de la ville. Alors que Circé arrivait à un pied du groupe, une cohorte entière passa derrière elle, sans se soucier d'eux.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Jeudi 19 Janvier 2017 à 01h23
Étant originaire des montagnes d’Akanal, le demi–orque fut tout d’abord enrôlé de force comme guide. Grâce à un concours de circonstances improbables, il échappa de peu à la condition d’esclave. Plus encore, il acquit enfin un statut auprès de ses nouveaux frères d’armes. Apres plusieurs années à servir dans les rangs d’une troupe de mercenaire et à parcourir le pays de conflit en conflit. Fort de ses nouvelles capacités, sans doute lassé de vivre sous un système hiérarchique strict, Ghaz Arghur profita de la première occasion pour retourner à la vie sauvage. C’est très naturellement qu’il prit le chemin du nord qui le ramena vers ses terres natales. Les guerres perpétuelles de Chessenta lui offriraient de nombreuses opportunités.

Après plusieurs jours de marche intensive, il arriva enfin à ce qui semblait être la ville de Prestine, il était éreinté, exténué et affamé. Bien que natif de la région, il n’eut jamais l’occasion de parcourir la cité. Il écouta les consignes qu’on lui prodiguât et suivit le gigantesque dôme doré surplombant l’étalement de bâtisses multicolores. La cohue constante de la cité le décontenança grandement mais poussé par la faim, il s’aventura dans la vie citadine. Une première auberge lui refusa l’accès, prétextant ne plus avoir de siège libre. Le guerrier parvint difficilement à refréner sa colère, conscient que ses dernières forces devraient plutôt lui servir à tenter sa chance ailleurs.

Les bannières floquées d’un griffon sur fond azuré flottaient au gré du vent. Tandis que le sang-mêlé parcourait la ville à la recherche d’une taverne agréable, le bruit des bottes cloutées et du fer des armures vint perturber la scène. Des hommes d’armes semblaient poursuivre un fugitif dans les ruelles de la ville. Ghaz Arghur les contempla apparaitre et puis disparaitre sans un mot, sous les lueurs de leurs torches.


¤ Sans doute des miliciens. Il faudrait mieux ne pas faire de vagues. ¤

Il reprit son chemin, imperturbable quand il s’agissait de son estomac. Un vieil homme l’intercepta en lui adressant la parole. Le demi-orque fut surpris. Tout en continuant de chercher du regard une enseigne susceptible de lui convenir, il lui répondit sèchement.

-Voyageur itinérant.

Il émit un bref blanc dans sa phrase, les yeux fixés sur l’enseigne d’une bâtisse. Il se demanda si les symboles inscrits avaient un quelconque rapport avec la restauration.

-A la recherche d’une brasserie accueillante.

Il baissa les yeux sur son interlocuteur et voyant qu’il semblait attendre plus encore du sauvage. Il se poussa à formuler quelques mots supplémentaires.

-Vous êtes du coin j’imagine?

écrit par: Circé Jeudi 19 Janvier 2017 à 17h22
Circé s'était hâtée et arrivait juste à temps : les mercenaires semblaient être sur le point de partir. Elle les héla et s'adressa tout particulièrement à Nephegost et à Solia, les deux membres de la petite compagnie qui semblaient les mieux disposés à son égard :

- Rebonjour. Les membres de la garde nous ficheront la paix, ils n'ont même pas tenu à prendre ma déposition. Ils semblent avoir quelque chose de plus important dans le viseur... Comme ceux-là d'ailleurs...

Ce disant, elle avait désigné du regard la cohorte de miliciens pressés qui venait de passer à proximité. Elle ajouta :

- Si ça ne vous dérange pas, je me joindrais bien à vous : je n'ai plus d'employeur et plus rien à faire dans ce trou... Mais il y a l'air d'avoir de l'animation dans la région : si vous m'accordez une juste part du butin qu'on récoltera, mon arc et ma rapière vous seconderont... Laissez-moi juste le temps d'aller les chercher.

D'un pas rapide, la tieffeline rentra dans la demeure de Dralvan et se rendit dans sa chambre. Elle découvrit avec soulagement que personne n'avait trouvé la cachette dans laquelle elle avait dissimulé son matériel. Elle enfila en toute hâte son armure et s'équipa de ses armes, avant de prendre son sac de voyage. Elle finit en rabattant sa capuche sur sa chevelure.

¤ Faudrait pas qu'un voisin me reconnaisse... On pourrait me faire porter le chapeau de l'assassinat en me voyant équipée de la sorte. ¤

L'adepte de Mask courut rejoindre les mercenaires en espérant qu'ils l'accepteraient parmi eux.

écrit par: Népheghost Jeudi 26 Janvier 2017 à 20h26
Le mage cheminait tranquillement aux cotés de ses compagnons en direction de la taverne tout en restant relativement silencieux. La tension palpable et bien visible des militaires de la citée faisait naître en lui un certain nombre d'interrogations. En tête de celles-ci : Quelle était donc la source de cette agitation ?

C'est lorsqu'il se posa intérieurement cette question de le groupe tomba sur la jeune tieffeline revenant de son rendez-vous secret. A la demande de cette dernière et tout naturellement, le mage accepta sa proposition d'aide.

- Eh bien, pour ma part, votre venue dans le groupe ne pose aucun problème ! Vous avez pu constater par vous même que nos effectifs ont été quelque peu... raccourcis !

Le sarcasme de sa remarque eut pour effet d'arracher un large sourire au mage... D'aucun aurait facilement pu juger ses paroles comme déplacées tant le contexte était macabre... Il fallait bien dire que la perte de la majorité de ses compagnons ne remontait pas à plus de quelques minutes... Mais Neph était comme ça: souvent décalé lorsqu'il s'agissait d'interactions sociales.

Avant que Circée n'ai eu le temps de repartir chercher ses effets chez De Valgar, le devin s'adossa à un mur de manière à ne pas obstruer le passage dans la rue puis s'adressa autant à la roublarde qu'au reste du groupe:

- Je vous attend ici Circé ! Je vous conduirai à la taverne si vous le voulez mais après, pour ma part, j'irai faire un petit tour histoire d'essayer de savoir ce qui provoque toute cette agitation. M'est avis que ce ne doit pas être une affaire très importante pour ne mobiliser que des soldats et aucun mages... D'ailleur, je ne comprend toujours pas pourquoi nous voyons aussi peu de magiciens dans les forces armées de cette région ? Quand on voit la bataille... ou plutôt le massacre auquel nous avons assisté la dernière fois... là ou quelques thaumaturges auraient facilement fait le travail sans problème... M'enfin, sait-on jamais, vu le contexte ambiant autant vérifier ce qu'il en est. Je vous rejoindrai ensuite !

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Lundi 30 Janvier 2017 à 21h50
Sans tenir compte des couinements étranges qu'avait laissé échapper Solia pendant qu'elle tripotait son paquetage (car oui, vous avez bien deviné : "faut pas chercher, avec les gonzesses !"), Grunt avait apprécié les laconiques propos de Népheghost concernant leur trouvaille. Cela confirmait son opinion, et le tintement de l'or résonna délicatement au fond de sa tête massive alors qu'il sortait de la bâtisse aussi furtivement que possible.

Faisant preuve d'une sagesse certaine aux yeux du demi-orque, ses compagnons quittèrent également le domicile du noble, et ce fut donc non pas seul mais en leur compagnie qu'il entama le trajet en direction de la taverne. Au bas de la colline gravie bien trop de fois en une seule journée, le demi-orque avisa la mercenaire rousse qui se hâtait dans leur direction. Ils avaient bien fait de plier bagage si vite… Ou pas ?

Confirmant les dires de Circé, les rues semblaient grouiller de gardes, beaucoup trop au goût de l'Amnien. Toutefois, aucun ne semblait s'intéresser à eux… Inutile donc de se fatiguer à se presser encore. Généralement, il avait tendance à emprunter la direction opposée à celle des représentants de l'autorité, aussi ne chercha-t-il pas à dévier de sa route pour aller voir ce qui se passait. Mais si la ville était attaquée, il allait falloir trouver un moyen de sortir de ce guêpier, et vite.

Et voilà qu'une autre femme voulait se joindre au petit groupe. Une de plus ! Le métis grommela entre ses dents, mais la donzelle était, selon ses propos (donc, à prendre avec recul) une combattante, et le groupe venait effectivement d'en perdre un sacré paquet. Et malgré les parts de butin qui diminueraient de par sa présence, plus d'acolytes signifiait plus de chances de rester en vie, pour le roublard. Le temps qu'elle terminât de formuler sa demande, la religion du malandrin était faite : il appuya les paroles de Népheghost de son ton rogue habituel, sans que leur manque d'humanité ne le perturbât un instant :


— Tu viens, mais z'avez pas intérêt à piailler à longueur d'journée sur les dernières frusques à la mode, toutes.

Sur cette réflexion d'une délicatesse aussi fraîche que la rosée du matin, alors que la rouquine allait récupérer ses affaires, il haussa les épaules en considérant l'Halruéen.

— Mouais, y flippent p't'être à cause d'leurs pouvoirs. Bref, j'en suis.

Tant d'animation l'avait épuisé, il n'aspirait qu'à retrouver une chope de bière fraîche, une énorme cuisse de sanglier bien juteuse et une couche douillette. Mais l'alarmante agitation des lieux avait fait tiquer son instinct de survie et redistribué les cartes, aussi se joignit-il bon an, mal an aux curieux, afin d'aller voir ce qu'il en était et s'il leur faudrait quitter la ville en urgence. La dernière chose qu'il souhaitait était bien d'être réveillé par un incendie dû à des soldats étrangers investissant la ville… Il soupira en reléguant au fond de son esprit ses espoirs de repos. C'était vraiment pas de chance.

écrit par: Andralucard Vendredi 17 Février 2017 à 18h19
Date : 7 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Quelques nuages
Moment : Nuit




Ghaz :


user posted imagee vieil homme regarda attentivement le demi-orque avant de lui répondre.

- Chui qu'un vieux crécheur. J'vais d'ci, d'là dans la cité. Votre endroit, c'est l'Dragon Braisé. C'pas loin.

L'homme fourni alors quelques indications à Ghaz puis il le délaissa, souhaitant investiguer davantage sur ce qu'il considérait « une activité anormal de la garde », du moins c'est ce que compris Arghur Gro-grzor, le vieillard n'ayant pas exprimé ses propos dans la langue la plus claire ni avec le vocabulaire le plus soutenu.

Reprenant sa route, les précieuses indications bien en tête, Ghaz finit par trouver la fameuse taverne, proposant aussi repas et chambre. L'heure était avancée, mais la salle commune regorgeait de client. Le barbare put se réserver un lit puis avaler une belle pièce de viande cuite à l'étouffé. Il mangeait avidement son repas quand un groupe hétéroclite s'installa à la table voisine.



Les autres :


user posted imagees minutes défilèrent dans la froide nuit jusqu'à ce que Circé revienne de la maison de celui qui fut brièvement son maître. Le groupe d'aventuriers, maintenant fort de nouveaux membres, se mit en marche vers la taverne. Il ne fallut guère longtemps pour la rallier et encore moins pour réserver des chambres et des boissons. Assis autour d'une large table rectangulaire, un remontant en main, les aventuriers allaient pouvoir prendre le temps de mettre les choses à plats et de décider de leurs actions futurs.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Vendredi 17 Février 2017 à 19h57
Sans chercher à le retenir, le sauvageon laissa partir son interlocuteur dans le sens inverse. La curiosité de ce dernier n’affecta en rien Ghaz Arghur, trop préoccupé par son estomac et la famine qui y sévissait. Il s’efforça de se remémorer les consignes du vieil homme pour retrouver la taverne indiquée. Malgré les précisions, le demi-orque se sentait perdu dans les dédales labyrinthiques de la cité.

Ghaz Arghur entra dans la bâtisse, fière d’avoir atteint son objectif au premier essai, ses pas lourds firent craquer les lattes de bois au sol. Désormais immergé dans la chaleur ambiante de la taverne, ses muscles crispés par le froid se détendirent. Le demi-orque se plut à humer les odeurs disparates de graisses, de houblons et de feu de bois. Il s’approcha du comptoir le plus discrètement possible, sans s’inquiéter du regard des autres clients. Trop heureux de ne pas être refoulé cette fois ci, il s’accouda au rebord en bois poli du comptoir. Le métis fit craquer ses phalanges et appela le tenancier afin qu’il puisse prendre sa commande. Une servante lui apporta un gobelet rempli de bière noire. Il vida le récipient d’un trait et, d’un signe de main, en commanda aussitôt un autre. Apres quelques minutes, il se trouva une place plongée dans l’obscurité, face à l’entrée principale. Une auge emplie de volailles dans une main, une chope moussante de bière brune dans l’autre. Il jeta son sac en cuir bouillit près du mur et s’affala lourdement sur une petite chaise en bois. Le barbare ressemblait à un animal défendant nerveusement sa précieuse nourriture, ses yeux sombres scrutant la clientèle, il semblait percevoir les bruyants tumultes de la salle comme un désagrément.

Deux femmes humaines qui rentrèrent de consort dans la salle et retinrent un instant l’appétit de Ghaz Arghur. Il les devina bien proportionnées sous leurs atours. L’une brune à la peau d’une clarté lunaire, l’autre rousse comme des flammes dansantes. Quand il s’attarda un instant sur cette dernière, tentant de découvrir ses petits yeux jaunies, un disgracieux rictus vint poindre sur le visage du demi-orque. Il se questionna sur son hypothétique origine tieffeline. Un peu plus encore, cette discrète marque d’amusement s’approfondit un plus encore quand une autre jeune femme entrât à son tour. Il pensa en premier lieu que la jolie friandise était une halfeline ou une enfant. Sa courte taille surlignée par la présence du vieil homme à ses côtés. Grand pour un humain, son crâne chauve garni de crevasses lui donnait un air constamment soucieux. Mais c’est la présence d’un cinquième arrivant qui retint finalement le plus son attention, un métis orque qui entra nonchalamment. Ses épaules se courbèrent et sa nuque se gonfla comme pour se montrer plus imposant encore. Non pas que Ghaz Arghur se sentait particulièrement menacé, mais c’est d’instinct qu’il jaugea son homologue, il l’étudia des pieds à la tête, les yeux rivés tel un prédateur potentiel. Dans un silence malsain, il reprit une gorgée de sa chope, comme pour tenter de retrouver un semblant de quiétude. Toujours observant l’étrange cohorte qui venait d’entrer dans la taverne, aussi calmement que possible, des os de volailles craquèrent sous ses larges mâchoires.


¤ Il n’y a que le mercenariat qui peut réunir une horde aussi disparate. ¤

Il continua de mâcher disgracieusement tandis que les nouveaux venus s’installaient à une table non loin. Le métis détourna le regard et reprit une large rasade de son breuvage. Son autre main vérifia discrètement la présence de son poignard à son flanc.

¤…grumpf…Il n’y a sans doute que des mercenaires ici. ¤

écrit par: Circé Mardi 21 Février 2017 à 11h58
Circé s'était jointe au groupe et était bien consciente qu'il faudrait à présent déterminer la marche à suivre. La tieffeline ne savait presque rien à propos de ce qui se tramait dans la région et des affaires dans lesquelles étaient impliqués les mercenaires qu'elle venait de rejoindre. Elle qui aimait plus que tout prendre l'initiative, se résolut, contrairement à ses habitudes, à la laisser à ses compagnons : que pourrait-elle bien leur suggérer ?

La seule piste qui lui venait à l'esprit était de les encourager à gagner Renial où elle pourrait bénéficier du secours d'un agent de son employeuse. Bien qu'elle ne se soit pas encore décidée sur la marche suivre (être fidèle à Jalacille ou se venger d'elle en se joignant réellement aux aventuriers), cette voie semblait être celle qui offrait le plus d'options.


¤ Mais pourquoi leur conseillerais-je donc d'aller dans cette direction ? Ça ne colle pas avec mon rôle et cela semblerait suspect... ¤

L'adepte de Mask se contenta dès lors de demander :

- Bon, que fait-on maintenant? Où peut-on se faire un gros paquet de jonc?

écrit par: Népheghost Mercredi 01 Mars 2017 à 18h06
Le petit groupe regagna la taverne et Népheghost, contrairement à son intention première ne s’en alla pas enquêter en ville. Pour l’heure, il était fatigué et surtout, les sorts qu’il avait préparés n’était pas asses offensifs à son goût. Il lui fallait se reposer et préparer des sorts répondants à la situation actuelle…

Lorsque les chambres furent commandées, les verres et la nourritures servis et les compagnons attablés, se fut la tieffeline qui brisa le silence. Visiblement cette dernière avait les même centres d’intérêts que Grunt…


¤ Où est-ce qu’on peut se faire des joncs ? Vu le contexte et le fond de nos bourses, ce serait peut-être pas du luxe de récupérer quelques sonnantes et trébuchantes au passage. On risque fort d’en avoir besoin ¤

Dans une situation aussi complexe que celle dans laquelle ils étaient, il paraissait évident que les compagnons allaient avoir besoin d’argent non seulement pour leur motivation, mais aussi pour s’équiper et graisser quelques pattes au passage… C’était inévitable, on n’éclaircissait pas un complot d’une telle ampleur sans mettre la main à la poche...

Son familier sur les genoux, le devin était donc en pleine réflexion sur la suite a donner à l’enquête mais aussi, encore et toujours, sur l’origine de sa présence ici... Trouver l’identité du thaumaturge responsable des sorts de téléportation commençait à tourner à l’obsession pour lui. Plus Neph y pensait et plus il cogitait. Plus il cogitait, plus cela l’agaçait… Le magicien tempêta alors sans pouvoir se contenir :


- Celui qui compte jouer avec un membre de l’académie d’Halarah mérite de crever le gueule ouverte croyez moi !

Réalisant le décalage de sa remarque par rapport à celle de Circé un instant auparavant, il se racla le gorge puis porta son verre à ses lèvres... Son énervement n’était pas feint et malgré sa peau cuivrée on pouvait facilement voir qu’il était rouge de colère. Le mage caressa Karsus pour se calmer avant de prendre une nouvelle lampée du liquide carmin. Tout en regardant le liquide qu’il était entrain de faire tourner dans son verre, Népheghost fit claquer sa langue contre son palais afin de libérer toutes les subtilités du vin. L’alcool le calma... Pus calmement cette fois, il repris la parole :

- Même si nous sommes encore dans le flou, nous possédons à nous seuls plus d’informations et de preuves que Yelter et Prestine réunis… Prévenons Yelter par missive en leur disant que nous avons été témoins de la trahison de Selethion et victime de son embuscades. Précisons que nous avons tué son sbire peau-verte Kratz pour nous donner du crédit. Disons leur que Prestine n’est peut-être pas responsable et que nous avons une piste… Après tout, jusque là nous n’avons pas communiqué avec notre employeur originel, donc rappelons lui que nous sommes toujours dans le course et que nous comptons bien mériter notre salaire voir plus vu les circonstances...
En parallèle, allons voir les dirigeants de Prestine dès demain en leur disant tout ce que nous savons. Jouons la transparence par rapport à De Valgar disons que nous avons pourchassé l’assassin et que c’est pour cela que nous n’avons pas prévenu plus tôt les autorités. Nous avons une preuve pour nous… Nos compagnons sont morts sur place en tentant de défendre De Valgar… Nous avons pourchassé l'assassin et maintenant nous voulons nous venger. Faisons de Prestine un second employeur et négocions une rétribution pour l’enquête sur le sénateur Kirol…

Le mage s’arrêta une seconde, regarda dans son verre, cessa d’en remuer le contenu, puis le termina d’une seule gorgée.

- Le pari est risqué. Certes, nous risquons l’arrestation pour le meurtre de De Valgar mais… Neph regarda Circée avec un grand sourire puis Grunt auquel il assena une tape amicale sur l’épaule… si nous parvenons à convaincre Prestine de notre bonne fois et que nous parvenons à nous positionner comme enquêteurs indépendants, nous n’aurons plus un mais deux employeurs, soit non pas une mais deux sources de revenus ce qui est loin d'être du luxe… Il faut bien que les efforts des plus valeureux d'entre nous soient justement récompenser non ? Un sourire malicieux accompagné d'un regard vers les roublards montrait bien qu'il essayait de jouer sur la corde sensible...
Ne nous leurrons pas, notre ennemi est puissant et nous avons besoin de soutien… On parle quand même d’une armée de gobelins, d’un sénateur d’une ville ou nous n’avons jamais mis les pieds, d’un assassin capable de tuer plusieurs d’entre nous en un clin d’œil et d’une magie dépassant notre entendement… Nous avons beau former l'équipe regroupant les plus grands talents des Royaumes, dans une telle situation nous n'irons pas bien loin...

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Dimanche 05 Mars 2017 à 01h38
Une fois entré dans la taverne avec ses acolytes, Grunt y jeta par habitude un regard circulaire, histoire de jauger la faune locale. Rien de bien folichon à ses yeux, excepté…

Son congénère l'évaluant sans retenue du regard, il ne se priva pas pour en faire autant, tout en se redressant imperceptiblement à son tour. Les duels visuels faisaient partie de son quotidien de malandrin à l'allure patibulaire. À première vue, l'inconnu mâchonnant était évidemment robuste et faisait à peu près la même taille que lui, bien qu'il fût difficile de juger une personne assise. Chevelure négligée — ce qui ne pouvait qu'indiquer un manque de goût certain —, peau marquée et étrangement pâle. Il avait choisi un recoin obscur de la salle et semblait presque en vouloir à son repas.

L'ensemble suggérait un combattant aguerri et aux abois, et n'inspirait guère confiance. Mais qui inspirait réellement confiance en ces temps troublés ? Une fois son inventaire terminé, l'Amnien fit mine de s'en désintéresser tout en veillant à le garder dans son champ de vision périphérique. Il n'aurait plus manqué qu'un mercenaire aviné cherchât à se mesurer à l'un de ses congénères…

Pendant ce temps, Circé avait repris la parole, énonçant un terme qui coulait toujours comme du miel dans les oreilles du métis, qui fut légèrement surpris du registre de langage employé par la donzelle. L'étincelle cupide s'était immanquablement allumée dans les pupilles habituellement inexpressives du gredin, qui s'était à nouveau installé dos au mur, de manière à avoir une vue d'ensemble sur la taverne. Certes, il disposait d'un petit butin clandestin au fond de ses poches, mais il devrait attendre d'être seul (ou en compagnie seulement de la demi-portion) pour le transformer en espèces sonnantes et trébuchantes. En outre, il lui en faudrait bien davantage pour concrétiser son projet. Et enfin, on n'avait jamais trop d'or, n'est-ce pas ?

Mais l'éclat de Népheghost le tira de ses rêves dorés. Qu'est-ce qui lui prenait, tout à coup ? Le roublard ne pouvait qu'approuver sa volonté de vengeance, mais chercher à savoir l'origine de cette envie chez le mage lui paraissait bien trop éreintant. Il avait, après tout, une assiette pleine de gibier et une chope qui n'attendaient que son bon vouloir, aussi se contenta-t-il de grogner son approbation en arrachant un morceau de chair juteuse à l'os qu'il tenait fermement. Il n'avait pas lui-même de réponse à la question de la rouquine, mise à part la perspective de vendre au plus offrant le secret découvert chez l'autre aristocrate.

Finalement, comme l'Halruéen semblait être revenu à la raison et mentionnait la manière la plus intelligente de se remplir les poches en tirant parti de ces brumeuses intrigues politiques, Grunt reposa le cuissot dans son assiette pour écouter attentivement. La seule ombre au tableau, en sus de la potentielle arrestation : si Prestine et Yelter finissaient par s'entendre, n'allaient-ils pas, à terme, se rendre compte que leur groupe avait joué double-jeu et utiliser ce prétexte pour leur sucrer leur paye, voire pire ? Bien qu'ils agissent, dans un sens comme dans l'autre, dans le sens qui rendrait service aux deux cités…

Pourtant, l'habile éloquence et le signe de connivence du mage eurent raison des maigres réserves gruntesques en les écrasant sous son avidité sans borne. Un rictus apparut sur ses traits et il colla une bourrade en retour au beau parleur :


— Héhé, bien vu, l'mago ! On cause la même langue, toi et moi. Mais y nous faut un moyen d'arriver jusqu'aux patrons, alors. (Il regarda alternativement Circé, Solia et les autres.) Un d'vous a des contacts haut placés, dans c'bled ? (Une pause et, après cette tirade étrangement longue pour lui, il coula un regard à son congénère attablé plus loin et baissa d'un ton.) Ah, pis on risque d'avoir b'soin d'bras en plus, non ?

La convoitise parvenait presque à illuminer son visage grisâtre et à rendre aimable son ton rogue… Presque. Bien sûr, sa proposition de recrutement était tout sauf innocente : bien qu'un membre supplémentaire signifiât une part de butin en moins, leur équipe avait réellement besoin de sang frais. Et en l'occurrence, le gaillard semblait costaud et du genre à ne pas cracher sur l'aventure, et sa présence augmenterait leurs chances de succès… Et après tout, il avait des chances d'y rester en cours de route, lui aussi.

écrit par: Circé Mardi 21 Mars 2017 à 16h46
Circé avait écouté attentivement le plan proposé par Népheghost et elle sourit d'aise.

¤ C'est très risqué mais ça me plaît : en jouant sur plusieurs tableaux, on multiplie les risques mais aussi les profits... Sans compter qu'on peut y gagner des informations utiles au passage, ça pourra toujours servir, quelle que soit la manière dont cette histoire se termine... ¤

Tandis que Grunt marquait son accord quant au plan d'action, la tieffeline réfléchit encore un petit moment aux tenants et aboutissants de l'affaire qui s'annonçait sans cesse plus complexe.

- Oui, ce plan me plaît, je pense que nous devrions tenter le coup et contacter les autorités locales : le plus vite sera le mieux. Je ne suis ici que depuis quelques jours, je ne connais personne d'influent mais je ne doute pas qu'une serveuse pourra nous indiquer où se trouve le siège du gouvernement de la ville...

Elle passa sa main dans sa chevelure avant d'ajouter :

- Quant à de nouveaux bras, pourquoi pas? Mais il faut aussi s'assurer de rester discrets : un petit groupe a parfois plus de chance de s'en tirer, grâce à sa discrétion, qu'une armée qui attire tous les regards. Un ou deux mercenaires de plus pourraient nous être utiles mais pas plus...

Outre le fait qu'elle pensait ce qu'elle venait d'affirmer, Circé prenait en compte le fait qu'elle serait peut-être amenée à devoir éliminer ses compagnons du moment : au moins nombreux ils seraient, au plus la tâche serait simple à réaliser.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Vendredi 14 Avril 2017 à 04h45
Son écuelle et sa choppe vides, après une longue observation, le métis demi-orque décida de suivre son objectif initial et d'aller se pieuter.

Le barbare agrippa son barda, se leva lourdement de table et posa une main faible sur le manche de l’arme qui flottait à son flanc. Il jeta son sac par-dessus son épaule et un lourd bruit métallique se fit entendre. Puis il se mit en route vers les chambrés, d’un pas lourd et pesant. Son cheminement se faisant, l’amena au plus près de la bande. La rouquine avait la parole et entre ses fins chicots, une fine voix fluette exprima son intérêt pour les autorités locales. Cette évocation faillit un instant repousser les intentions du vagabond. Mais les propos qu’elle tint ensuite confirmèrent finalement sa curiosité. L’opportunité ne présentait visiblement aucun risque. Quelques secondes furent tout de même nécessaires pour se forger une décision.

D’un revers de la botte, il percuta violemment l’une des chaises inoccupées qui pivota sur l'un de ses pieds. D’un geste vif, il attrapa le dossier et s’affala lourdement sur l'assise.
Sa supériorité physique lui semblait indéniable, l’idée même qu’un métis orque puisse diriger une telle assemblée était inconcevable. Il paraissait évident désormais que le chauve menait la barque. Les hommes aimaient bien suivre les directives des bavards. Les bras croisés, accoudé à table pour épaissir sa stature. Ghaz Arghur plongea son regard droit dans les yeux du mage.


- Eh shatraug! J’ai entendu vos mots. Vous cherchez à recruter.

Ces paroles semblaient sortir difficilement de sa gorge.

Aussi mélodieux qu’un éboulement dans une ravine.

Il hocha la tête pour signifier qu’il attendait une réaction, devant le regard circonspect du mage, il se décida à balayer du regard les autres membres du groupe. Peut-être avait-il finalement commis une erreur de jugement. Peut-être y avait-il un autre meneur parmi les francs-tireurs attablés. Il s’attarda alors sur la femme aux pupilles dorées et perçantes comme des lanternes. Elle était intrigante, mais ce qui surprenait plus le métis, c’était que la frêle créature ne détourna pas le regard quand ceux-ci se croisèrent. Elle ne semblait pas manquer de ressource et de confiance.
Sans prendre la peine de pivoter la tête, un unique et succin coup-d’ œil au métis orque à la peau sombre à ses côtés, il se mit à parler dans son dialecte.


kra kra ? nohcum'grarg ad asroor anum' ora’s ,cnodid oréngioor naib oraffis oragr orwa, ’s .ios nioc um'd orwa, p ora’s ! wa, rk’koM

écrit par: Népheghost Mercredi 19 Avril 2017 à 10h28
Le plan du mage faisait visiblement l’unanimité… Enfin pas tout à fait puisque Solia ne s’était pas exprimée sur la suite des événements. A dire vrai, la magicienne, bien que physiquement présente, semblait étrangement absente… C’est précisément au moment où Neph s’apprêtait à apostropher sa consœur sur ses aspirations qu’un sang-mêlé s’incrusta à la tablée des compagnons sans la moindre gène.

Le sang du mage ne fit qu’un tour face aux manières rustres et impolies du demi-orque qui ne s’était pas présenté. En d’autres circonstances, Neph aurait pu se contenir mais là, son agacement était encore trop frais... Dommage pour l’inconnu...


- Je vous souhaiterai la bienvenue à notre table mais pour être franc - et je le suis toujours - vous ne l'êtes pas... Du moins de mon unique point de vu... Le mage marqua une pause puis se présenta : Népheghost, mage spécialiste en divination de l’académie d’Halarah en Halruaa. La moindre des choses aurait été de vous présenter comme il se doit, cela aurait eu le mérite d’atténuer quelque peu le fait déplorable de vous être mêlé d’une conversation qui ne vous regarde pas. Mais soit, pour répondre à votre question, il semble que mes compagnons souhaitent effectivement recruter quelques personnes pour compléter nos rangs, décision que je trouve cohérente au regard du décès récent et prématuré d'un certain nombre des nôtres. Encore faudrait-il que les recrues potentielles qui s'adressent à nous aient quelques qualités intrinsèques autres que l’impolitesse et l’indiscrétion à apporter notre groupe...

La mage fronça un peu plus ses sourcils broussailleux ce qui creusa un peu plus sa ride du lion, rendant de fait son regard encore plus noir. Sans un mot tout en continuant de dévisager l’intrus, il se resservi un verre de vin, laissant la parole à ses compagnons. Selon le devin, Grunt et Circé étaient très certainement plus habitués au mercenariat que lui… Nul doute donc qu’ils seraient d’excellents juges en matière de recrutement… Et puis Neph en avait conscience, son humeur massacrante ne l’aidait pas à l’objectivité...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mercredi 19 Avril 2017 à 11h39
- Tharburz…

La politesse exigée par le mage, comme indigné par cette interruption, décontenança le sang-mêlé. Les paroles suivantes se perdirent sans trop de compréhension. Intrinsèque, Impolitesse, indiscrétion, autant de termes qui échappaient au rustre en maraude. Après de longues semaines d’errance solitaire depuis les lointaines frontières d’Unther, le barbare mit quelques secondes à formuler sa réponse. Il aurait naturellement déserté l’hostilité, ou conclu par la violence, mais il se ravisa pour finalement argumenter, jouer le jeu et tenter de concrétiser cette soudaine opportunité.

- Erk Erk Tu causes beaucoup toi. On m’appelle Ghaz Arghur Gro-Gzor. Je suis né dans le clan des crocs sanglants, des monts d’Akanal.

Il ponctua sa phrase en se frappant le torse. Sa voix était rauque et profonde. Se présenter était un défi en soit. Habituellement appelé le bâtard orque ou le sauvage par ses anciens frères d’armes, recruté de force, Ghaz Arghur n’avait jamais eut à se vendre. Ses preuves parlaient pour lui sur le terrain. Il souleva le cuir de sa manche et dénuda son biceps gauche afin de l’exposer à ses interlocuteurs. L’intérieur du muscle fortement comprimé laissait entrevoir un marquage, encré de noir, formant un crane fendu.

- J’étais Girmus…éclaireur. Pour une compagnie de mercenaire.

Son regard lâcha le devin aux yeux sombres qui venait d’insinuer son détachement vis-à-vis d’un éventuel recrutement. Le barbare recroisa les bras et les affala lourdement sur la table.

- Vos shok sont morts. Vous avez besoin d’engager. J’ai besoin d’action.

écrit par: Circé Mercredi 19 Avril 2017 à 16h24
Circé jaugea le nouveau-venu qui, grâce à l'intervention de Népheghost, avait fini par se présenter en tant que Ghaz Arghur Gro-gzor. La tieffeline appréciait relativement les demi-orcs qui, comme elle, étaient souvent traités comme des parias par les humains. Par ailleurs, nombre d'entre eux ne s'encombraient pas de préoccupations morales élevées, ce qui lui plaisait.

¤ Qui plus est, celui-ci m'a tout l'air d'être un bige de première catégorie, les bonnes manières et l'intelligence n'ont pas l'air d'être son fort... Mais cela n'exclut pas pour autant la ruse... ¤

L'accueil de Népheghost avait été pour le moins glacial, elle s'efforça d'adopter un ton plus conciliant :

- Ton offre tient la route et ton aide pourrait nous être utile. Qu'est-ce que tu fais en ville et qu'est-ce que tu attends de nous en termes de jonc ?

L'argent, encore et toujours, restait au cœur du problème. L'aide du demi-orc semblait providentielle mais était par ailleurs peut-être trop belle pour être vraie : et s'il s'agissait d'un piège que leur tendaient leurs mystérieux ennemis?

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mardi 02 Mai 2017 à 21h17
-…Germes de Joncs ? …Des joncs marins ? …

Le métis plissa légèrement les yeux en guise de réflexion. Les métaphores et autres subtiles mots d’esprit échappaient parfois au sauvageon. Le concept même de prétention salariale avait quelques peu été omis par le barbare. Il s’était, durant de longues semaines, contenté d’une auge pleine chaque soir et des promesses de survie qu’offrait la compagnie des mercenaires qu’il accompagnait en terrains hostiles. Un silence se fit dans la conversation, le bruissement indissociable de la taverne emplissait la salle, Ghaz Arghur se vit obligé de développer son éloquence. Il se mit à discourir à l’attention de Circé, le regard plongé dans des yeux mordorés, semblables à deux pierres d’ambres, il parla d’une voix profonde.

- Tu parles de solde ?

Il émit un grognement, laissa passer quelques secondes et reprit la parole sans attendre de réponse.

-…à la hauteur de la tâche, sans doute. Ça dépend du sujet.

Quant au sujet de sa présence dans la région, c’était pour lui tout autant un mystère. Alors qu’il était pour la première fois de sa vie libre de toutes autorités, ses pas l’avaient naturellement ramenés jusqu’à ses terres natales. Le métis avait vaguement imaginé rejoindre les chasseurs qui arpentaient les monts environnants et qui avaient en partie forgé son éducation, de loin, il s’agissait des meilleurs moments de sa jeune existence. Seul et indépendant, livré à la faune, à la flore, aux intempéries et à sa propre nature. Mais sa nouvelle socialisation et les soudaines opportunités revêtaient un tout autre intérêt.

- Je rôde depuis Mulhorande. En quête d’une offre. En quête de compagnie...

Sans aucune gêne, cette dernière suggestion était lourde de sens envers les jeunes femelles attablées. Il leva son musculeux bras et pointa du doigt, tour à tour, chacun des membres du groupe.

- Le glabre est le cerveau bavard, la madargon est la trésorière filoute, peau sombre est votre robuste…

Le barbare ne s’attarda pas sur les deux silencieuses jeunes femmes restantes. Il joignit ses grandes mains, fit craquer ses épaisses phalanges, avant de faire à nouveau chuter ses poignes sur la table et ainsi ponctuer ses paroles avec fracas.

- …Je propose plus robuste. Je peux guider, chasser et bastonner.

Ghaz Arghur se remémora les miliciens battants le pavé de la cité plus tôt. Il se fit la réflexion que les aventuriers qu’il avait accosté, ne devaient pas avoir de liens avec eux. Sinon, ils ne bavasseraient pas si paisiblement à l'instant. L’intérêt que pouvait le groupe aux autorités locales, alors plus encore, intrigua le métis orque.

écrit par: Népheghost Jeudi 11 Mai 2017 à 11h50
D’un œil mauvais, observant les fanfaronnades du nouveau venu puis la tentative d’apaisement de Circé, Neph s’apprêtait à lancer une nouvelle pique au métis mais se ravisa.

Durant un instant, le magicien se concentra pour mettre son aigreur et sa colère de coté. Ainis espérait-il faire le vide dans son esprit de manière à être le plus objectif possible au regard Ghaz.


- A la réflexion... pour les bonnes manières et la politesse nous avons déjà Grunt dans notre groupe, lâcha Neph en esquissant un bref sourire de circonstance ne sachant pas si la tablée avait saisie son trait d’humour visant à détendre l’atmosphère.

Le mage s’était rendu à l’évidence, le groupe avait réellement besoins de bras, des bras capables de donner des coups mais aussi d’en encaisser… Après tout, même si les membres de la compagnie avaient été témoins de la présence d’une puissance magie à l’œuvre, il était probable que les intrigues politiques de la région se réglaient encore principalement avec des moyens traditionnels. Dans la plupart des contrées nordiques des Royaumes, la magie n’était encore qu’un outil supplémentaire, une annexe aux forces armées, elle n’était pas encore utilisée à sa juste mesure comme en Halruaa ou dans le royaume de Thay.

¤ Les hommes d’armes ont encore un bel avenir dans les Royaumes... ¤

- Pour être complètement transparent avec vous Ghaz, nous allons au devant d’une mort certaine et de notre plein gré en plus. Sachez aussi que notre rémunération n’est pas encore garantie et qu’il faudra probablement encore nous battre pour l’obtenir. Bref, des bastonnades en perspective si c’est ce que vous aimez ! Si ça vous va, je ne m'oppose pas à votre venue dans notre groupe.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Jeudi 11 Mai 2017 à 12h29
Un ou deux compagnons supplémentaires, cela semblait raisonnable. En se délectant de son repas, le métis prêtait l'oreille à la conversation sans trop y intervenir. Tant que les choses allaient dans son sens, autant laisser la planification aux plus compétents — et au plus laborieux.

En revanche, l'incruste soudaine de son congénère lui fit hausser un sourcil intrigué. Pas de manières, donc ? Prêt à réagir, il continua à débarrasser l'os des lambeaux de viande restants tout en gardant le bougre à l’œil. Le sobriquet dont ce dernier affubla sans aucun respect le mage fit sourire intérieurement Grunt. Il ne manquait pas d'air, celui-là… Les choses risquaient de devenir intéressantes si Népheghost comprenait l'orque.

L'inconnu voulait donc postuler, et il semblait décidé à se faire des amis à cette table. Le grisâtre découvrit une canine à sa remarque — sourire ou rictus ? Difficile à dire —, ravi intérieurement de découvrir que l'autre métis jalousait sa chevelure irréprochablement soyeuse.


arèm wa, s-d rum'ojnob-gr orwa, -s orrum'agrgriwa, -d ,oriwa, um'o ,éhéH .wa, rk-koM

Il n'eut pas le temps d'en dire davantage : effectivement, l'Halruéen ne semblait guère avoir apprécié l'intrusion. Grunt déposa son os parfaitement nettoyé, attrapa un petit os fin dans son assiette afin de se curer les dents avec ainsi que sa chope, et s'adossa nonchalamment pour observer ce qui allait suivre, comme au spectacle. Il lâcha un ricanement au terme de l'aride tirade de son acolyte et observa Ghaz : ceci constituait un aussi bon test qu'autre chose. Si quelques mots lui échappèrent également, il apprécia la verve indignée du thaumaturge tout autant que son effet déstabilisant sur le demi-orc pâlot. Il était assez rare de voir l'un des siens décontenancé, aussi ne fallait-il pas rater le coche.

Il n'avait jamais entendu parler du clan cité, puisque la culture de cette moitié de son héritage lui était globalement étrangère, le peu qu'il en connût (langue et anecdotes) lui ayant été apporté par sa vie de marginal une fois quitté le domicile familial. Mais vu son patronyme, peut-être étaient-ils issus de la même tribu ? N'ayant jamais connu son géniteur, il n'aurait su le dire.

L'autre allait droit au but, ce qui plut à notre métis sans guère le surprendre : ses congénères faisaient rarement dans la dentelle et ne s'embarrassaient quasi-jamais de tergiversations inutiles.

Grunt nota que celui-ci ne semblait pas connaître l'argot des villes et devait donc avoir grandi dans sa tribu. Ou alors, il avait un sens de l'humour particulièrement déplorable, contrairement à Népheghost qui parvint presque à lui tirer un vrai sourire en plaisantant sur ses "qualités" sociales. Au moins, la réponse de Ghaz à la question de Circé (qui l'étonnait de plus en plus) était-elle raisonnable. Mais par la suite, ce furent deux sourcils que le sang-mêlé haussa, malgré l'effort requis : il se pensait plus robuste ! L'Amnien lâcha un aboiement de rire et jaugea avec amusement le corps indéniablement plus fluet que le sien en gonflant ses muscles à son tour.


— Mwarf ! "Plus robuste" ! Ben voyons, golog. Mais au moins, tu pourras courir en avant pour cueillir des fleurs et des flèches enn'mies, c'est d'jà ça. Moi, ça m'va aussi.

Quant à la perspective d'une mort certaine… Il s'abstint de commentaire, désapprouvant par-devers lui mais bien peu enclin à entamer un épuisant débat.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Jeudi 11 Mai 2017 à 16h04
L’interruption quelque peu forcé parut initialement avoir échouée mais les plus fortes têtes du groupe donnèrent finalement leurs accords. Les railleries du métis des monts d’Akanal semblaient avoir atteint son congénère, avec un certain temps de latence. Le barbare n’offrit qu’un reniflement bruyant en réponse à la surenchère.

- Du gras… Erk erk. J’égorge avant qu’ils encochent, pleutre.

Puis songeant au caractère que pouvait revêtir les propos de son homologue, Ghaz Arghur pivota les épaules vers lui, un éclat de défi s’illumina dans son regard et un sordide grincement de dents se fit entendre.


¤ Le sang n’est sacré que pour ceux qui vénèrent la Guerre. ¤

nokkwa, rd num'’um'q sum'wa, h iororum'wa, ragrov xum'ap um's aum'q oragriwa, orad orwa, um's aum'q acrwa, p orwa, p sora’n aC

Les yeux toujours plongés dans ceux de son interlocuteur, le barbare se sentait déjà sombrer dans un délicieux abime de violence, les pensées s’enchainèrent rapidement dans son esprit aussi étroit soit-il. Ghaz sentit l’épée-bâtarde qui pendait à son flanc vibrer d’une pulsion meurtrière, la lueur de défi dans son regard s’intensifia, la bête avait déjà décidé la trajectoire que devrait prendre sa lame pour...

Un plat de gré se brisa non loin sur le plancher, le constant tintement des godets et le braillement de la clientèle firent revenir le sang-mêlé à la raison, à la taverne puis à ses hypothétiques futurs coéquipiers.

Le sauvageon ne connaissait que trop bien ces effluves tumultueuses que la moindre étincelle venait régulièrement incendier. Il chercha rapidement une raison de ne pas prouver sa supériorité à la peau sombre qui lui faisait front. Il en trouva de nombreuses. Mais la sagesse n’étant pas suffisante, Ghaz Arghur décida d’y adjoindre un second remède qui avait déjà fait ses preuves. Il frappa violemment du plat de la main, la table eut un sursaut et le bruit sourd suffit à accaparer l’attention de la serveuse. Il héla la femme d’un geste, lui commanda une large pinte…puis à la réflexion, précisa une tournée supplémentaire au bon plaisir de ses invités. Il était de tradition au sein de son clan, comme chez tant de tribu de par Faerun, de conclure un accord en partageant nourritures et boissons. Son attention revint à l’humain. Les paroles du mage avaient interpellées le jeune métis. Des cimes enneigées des monts d’Akanal aux bais du Chessenta. Les guerriers du clan des crocs sanglants buvaient et se battaient et festoyaient et mouraient. Car ils étaient faits pour cela. C’est naturellement qu’il lâcha d’une voix plate en signe d’évidence.


- Vies dans la peur, craints l’affrontement, tu mourras sans gloire.

Sans attendre de réponse précise de la part du crâne glabre, il enchaina sur les projets en cours.

- Kud, vous comptez besogner bésef dans la cité ?

écrit par: Circé Lundi 15 Mai 2017 à 12h35
Le nouveau venu ne parlait pas l'argot des villes, semblait singulièrement inculte et il était prêt à en découdre avec Grunt. Pour toutes ces raisons, il plaisait de plus en plus à Circé. La tieffeline voyait en lui un compagnon facile à tromper et, le cas échéant, à manipuler.

Un compagnon inculte ne comprendrait rien aux troubles qui agitaient la région : elle-même avait beaucoup de mal à en saisir tous les enjeux, alors que pouvait-il donc bien se passer dans la tête d'un demi-orque mal dégrossi. Il ne constituerait guère une menace de ce point de vue. Par ailleurs, la tieffeline songeait déjà à exploiter l'inimitié et le désir de compétition qui l'opposait à Grunt : en le manipulant, elle pourrait peut-être se servir de lui contre ses autres compagnons le moment venu... si elle faisait ce choix...


¤ Voilà des perspectives intéressantes! ¤

D'un ton amical, elle s'adressa à Ghaz :

- Bon, l'affaire est entendue, tu peux te joindre à nous.

Elle ajouta immédiatement :

- Quant à nos projets, pour le moment, je pense surtout qu'on va passer la nuit ici pour reprendre des forces. Demain, on ira saluer les autorités du coin et on agira en fonction de leur réponse... Mais il est probable qu'on quitte la ville demain.

écrit par: Andralucard Mercredi 17 Mai 2017 à 17h49
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Matinée




Tous :


user posted imageprès tant d'émotion lors de cette soirée, il fallait finir sur une note bien avinée. Le sang se mua en vin, la sueur en bière. La tension du combat céda la place au repos alcoolisé. Toute la salle ne songeait qu'au délice de la boisson et au doux fumet de la viande braisée. Les clients de la taverne buvaient, mangeaient, chantaient, dansaient, parlaient, se bagarraient... tous inconscients du massacre s'étant déroulé chez Dralvan de Valgar. Tous inconscients de l'activité croissante de la garde.

Un petit groupe de ménestrels, placé dans un coin de la salle, se chargeait de l'animation, tout du moins pour ceux n'étant pas trop accaparé par leurs discussions ou par le fond de leur chope.
L'un jouait du luth, l'une du violon et le dernier de la flûte. Ils jouaient des airs entraînant et joyeux, tantôt purement instrumental, tantôt chanté par le jouer de luth ou par la joueuse de violon qui laissait ce dernier pour se concentrer sur sa performance vocale.

Les plus intéressés par la prestation avaient fait l'effort de déplacer leur chaise ou tabouret devant les musiciens et tapaient en rythme avec leurs mains ou leurs pieds.

À l'opposé de la pièce, près de l'entrée, certains des esprits les plus embrumés et amochés s’échauffèrent. Un nez cassé, une dent perdue et un doigt tordu eurent bien vite fait redescendre la pression. Suffisamment vite pour que le tenancier n'eut pas à intervenir et à sortir quelques « client déraisonnable ».

Les aventuriers firent une nouvelle rencontre et les discussions allèrent bon train. Au fil de la soirée la fatigue se fit de plus en plus sentir. Solia et Jarircie furent les premières à monter ce coucher, bientôt suivi par Rak. Au final tout le groupe partie dormir. Les chambres se situaient dans les étages. La bâtisse en comptait trois et le lieu de repos du groupe se tenait dans le dernier, sous les charpentes. Il s'agissait d'une chambre commune, toutes les autres étant occupées, il n'y avait plus le choix. Toutefois le groupe la possédait pour lui seul.

En réalité il s'agissait plus d'un grenier aménagé que d'une véritable chambre mais cela restait convenable. La pièce ne possédait qu'une fenêtre ronde à son bout, donnant sur l'autre côté de la place où se trouvait l'auberge, donnant sur le côté opposé à la colline. Vers la muraille.
La propreté de l'endroit ne souffrait d'aucun défaut et nul grief ne pouvait être porté à l'encontre de la qualité des lits. La nuit serait agréable, le réveil un peu moins...


* * *


Néphegost joua les thaumaturges matinal en étant le premier à se réveiller. Le reste du groupe somnolait toujours et le mage profita de ce moment de tranquillité pour apprendre ses sorts.
Après son heure de concentration, alors qu'il rangeait son grimoire et que ses camarades tentaient d'ouvrir leurs yeux encore collés, il entendit un bruit. Le tocsin.

Les cloches de la ville sonnaient frénétiquement, raisonnant dans chaque avenue, dans chaque rue, dans chaque maison. Le magicien décida de regarder par la fenêtre afin de comprendre la raison de tout ce boucan mais à peine eut-il fait quelques pas en direction de la lucarne que celle-ci disparue. Elle disparut dans un terrible fracas. Un fracas assourdissant de verre brisé, de bois déchiré et de pierres fracassées. Un nuage de poussière, de planches en morceaux et de morceaux de mur s'éleva dans les airs dans une vision quasi apocalyptique.

Quand le tout retomba, il n'y avait plus de fenêtre. Il n'y avait plus qu'un trou dans le mur, le plafond et le sol. La lucarne avait disparu en même temps qu'une bonne partie de la pièce. Heureusement pas la partie où se trouvaient les lits, exception faite de celui de Ghaz qui penchait désormais à moitié dans le vide, ne tenant que par un équilibre précaire que le moindre mouvement brusque pouvait défaire.

Néphegost regarda à ses pieds : Il ne restait que quelques pouces de plancher devant ceux-ci. En portant son regard en contrebas, le mage vit la raison de tout ce chambardement : un immense roc. Un roc tombé du ciel. Les yeux de Néph se portèrent donc vers celui-ci, maintenant largement visible. Il était gris. Il risquait fortement de pleuvoir. Mais de là à ce qu'il pleuve des rochers... Pourtant un autre fendit ce ciel grisâtre et allât s'écrasa hors de vu, dans un bruit sourd.

écrit par: Népheghost Vendredi 19 Mai 2017 à 12h30
Comme tous les jours sans exception depuis son enfance, Népheghost se leva tôt… Le rituel était toujours le même, une routine millimétrée et studieuse que rien ne devait contrarier sous peine de ruiner la bonne humeur du mage pour la journée et accessoirement ses sorts...

Après quelque exercices destinés à éveiller son esprit, l’Halruéen s’était mis assis en tailleur sur son lit, son grimoire posé sur une cuisse tandis que Karsus somnolait tranquillement sur l’autre grâce à l’effet soporifique des grattouilles de son maitre. Par chance, les compagnons du mage n’étaient pas des lèves tôt si bien que la préparation de ses sorts ne souffrit d’aucune perturbation. Mais il s’en fallu de peu…

Tout se passa très vitre… Certes le tocsin n’augurait jamais rien de bon mais le magicien était loin de se douter de ce qui allait se passer… Il s’en fallu de vraiment peu pour que la compagnie et tous ses membres ne soient définitivement envoyés ad patres ! L’impacte de l’énorme roche sur la façade de l’auberge avait été d'une violence inouïe. Sous le choc, Neph essaya de rassembler ses esprits. Par reflexe il ordonna mentalement à Karsus de venir trouver refuge sur son maître puis interpella vivement ses compagnons:


- Debout, DEBOUT ! On se fait bombarder ! Faut pas rester-là !

Regardant vers le ciel et l'horizon, le magicien essaya d'analyser la situation tout en se dirigeant vers la nouvelle recrue du groupe dont le lit menaçait de tomber dans le vide afin de l'aider à rejoindre un endroit plus stable.

¤Bordel mais c'est pas possible... D'où est-ce que ça vient ? Une catapulte ? De la magie ?¤

hrp.gifNeph tente de trouver la source de ce bombardement. Test d'Art de la magie (+13) pour déterminer si il s'agit d'une attaque magique.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Dimanche 21 Mai 2017 à 17h04
Depuis toujours réduit à de courtes périodes de sommeil, tant par sa vie d'errance que par sa nouvelle condition soldatesque. Ghaz Arghur avait, la nuit précédente, inconsciemment réduit sa vigilance. Les longues périodes de manœuvres militaires, son retour au Chessenta, sa constante nervosité face à l'urbanisme de Prestine et les beuveries de la veille, eurent raison de ses instincts les plus primaires. Le sommeil s’était abattu sur lui telle une chape de plomb, s’ensuivit un coma sans rêves, bien loin de ses démons habituels.

Mais la nuit fut courte et au petit matin, un bruit affreux se mit à emplir l’enceinte de la cité. Le fracas de la roche et du bois d’un côté, les cris de désespoir et de mort de l’autre. Le tocsin résonnait à tout rompre afin d’avertir les habitants puis la voix criarde du mage acheva de raccourcir le repos du sang-mêlé. La lumière du jour qui s’engouffra dans la chambre lui brûla presque les yeux toujours lourds de sommeil. Le grenier dans lequel le barbare s’était endormi n’était plus que ruine à ciel ouvert. A son réveil, brutal, il faillit lâcher un hurlement qu’il restreignit en un sordide grognement plaintif. Il resta cloué le temps d’un battement de cœur. Un frisson glaciale lui parcouru l’échine, sa gorge se noua et les jointures de ses poings se mirent à blanchir sous la pression. La structure même du lit se mouvait dangereusement, une stabilité précaire semblable à une embarcation soumise au tumulte d’un cours d’eau. Le barbare se mit à pester à voix basse, ces paupières se réduisirent en deux fentes déterminées. Les sens en alerte et l’esprit vif, sans chercher à traduire l’état de fait dans lequel il se trouvait, Ghaz Arghur allongea le bras à portée avec un mouvement progressif, ses larges mains cherchaient désespérément à étreindre une prise afin de tracter le reste de son corps vers des lieux plus stables. Il repensa un instant aux forêts et à ses montagnes originelles. Cette nature, que cherchait irrévocablement à repousser les trop populeux citadins, pour lâchement s’enfermer dans des forteresses. Le barbare se mit intérieurement à maudire les cités, leurs arrogants habitants, les seigneurs et leurs funestes desseins. La journée s’apprêtait à être longue, mais encore fallait-il y survivre.

écrit par: Grunt Gro-Gabarr Dimanche 21 Mai 2017 à 19h50
Grunt avait, comme toujours, dormi du sommeil du juste — malgré le paradoxe qu'une telle expression pût ici constituer — après avoir déjà oublié la petite parade d'affirmation de soi de son congénère. Les choses avec lui promettaient de s'avérer amusantes, et le jeune métis aimait à s'amuser tant que cela ne lui demandait aucun effort particulier. Face aux provocations vexées de Ghaz, il s'était donc contenté de hausser un sourcil sardonique, certain qu'il aurait le dessus si jamais un jour, il lui prenait la fantaisie de se fatiguer à le remettre à sa place. En effet, chacun savait que les chiens les plus dangereux n'étaient que rarement ceux qui jappaient le plus fort. Puis il avait totalement détourné son attention du mal peigné pour terminer tranquillement sa chope : il savait à présent ce qu'il avait besoin de savoir.

Son sommeil réparateur mais toujours prêt à s'évanouir au moindre signe d'alerte — son "métier" nécessitant de réagir au quart de tour en toute circonstance — vola en éclats lorsque retentit la déflagration. En une seconde, il était sur ses pieds, avec en main la dague cachée la veille sous son oreiller, prêt à en découdre. Mais le roublard s'attendait vraiment à tout, sauf au champ de ruines qu'était devenu le dortoir...


— Merde... Jura-t-il entre ses canines acérées en évaluant du regard le danger et les sorties encore viables, mis à part ce trou béant.

Les cris de Népheghost remportèrent son approbation : pas le temps de réfléchir, il fallait fuir. Son instinct de survie submergea tout le reste. Heureusement, il s'était écroulé la veille avec ses bottes aux pieds. Sans se soucier outre mesure du sort de ses compagnons, il rafla son sac et le balança sur son épaule en fonçant en direction de la porte...

Pour être arrêté au vol par une poigne inopinée : celle de son congénère du lit voisin, en mauvaise posture, qui tendait la main à l'aveuglette. Jurant intérieurement, le malandrin envisagea un instant de le repousser sans pitié, et soudain l'image d'une montagne d'or qui s'évaporait s'imposa à son esprit. Sans compagnons, pas de mission, et sans cette mission, pas de récompense. Fermement, il empoigna donc à deux mains le poignet de Ghaz et le tira de toutes ses forces vers lui, agacé. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour de l'or...

écrit par: Circé Lundi 22 Mai 2017 à 13h50
La soirée s'était terminée sans anicroches et tout le monde avait fini par aller se coucher. Circé sentait la fatigue envahir progressivement ses membres et son esprit, elle se joignit donc au groupe qui gagnait la chambre commune de l'établissement : la journée avait été riche en rebondissements et la tieffeline était bien consciente qu'elle avait besoin de prendre du repos.

Elle n'en respecta pas moins pour autant le petit rituel qu'elle mettait en place chaque soir avant de se coucher, disposant son armure à côté de son lit, prête à être revêtue, son sac et ses armes à portée de main. Elle attacha discrètement sa dague à sa jambe, de manière à pouvoir l'empoigner discrètement en cas de problème. L'adepte de Mask profita également d'un instant d'inattention de ses compagnons pour prier discrètement son dieu.

Circé tenait à l’œil ses compagnons, étant méfiante de nature, mais elle était surtout inquiète à propos des ennemis que le petit groupe de mercenaires s'était attirés. Si un tueur aussi puissant que celui qui avait fait irruption chez Dralvan pointait le bout de son nez, ils avaient intérêt à réagir rapidement...

Sur ces entrefaites, la tieffeline se coucha et sombra immédiatement dans un sommeil sans rêves.


-----


Circé ne dormait en général que d'un œil, une habitude qu'elle avait prise alors qu'elle fuyait le Thay et qu'elle avait conservé tout au long de sa vie d'aventures. Néanmoins, elle ne se réveilla pas immédiatement lorsque Népheghost prit l'initiative de se lever.

Le bruit se fit cependant rapidement menaçant, d'abord les cloches et le tocsin, ensuite un vacarme assourdissant qui tira immédiatement la tieffeline de son lit. Le magicien hurlait qu'on les attaquait et Circé put bien vite constater qu'un immense roc tombé du ciel avait en partie détruit l'établissement dans lequel ils avaient passé la nuit.

Circé sauta prestement de son lit et évalua la situation.


¤ Un météore? ¤

Elle se gifla pour reprendre pleinement ses esprits.

¤ Quelle idée stupide, ma fille, tu dois te réveiller! Probablement une catapulte... ¤

Elle enfila rapidement son armure et se saisit de son sac et de ses armes. Ce faisant, elle remarqua que les deux orques se tenaient la main. Elle ne put s'empêcher une petite pique en leur adressant un ironique :

- Quelle scène émouvante!

Prête pour le départ, elle ajouta à l'intention de l'ensemble du groupe :

- Bon, on a intérêt à ne pas moisir ici, 'faut qu'on se tire et au plus vite. On laisse tomber notre plan, les autorités de la ville ont autre chose à faire que de branler leur râtelier avec des pions comme nous... Sortons, histoire de voir quelle est notre situation et comment on peut déguerpir sans faire d'histoires...

écrit par: Andralucard Mercredi 28 Juin 2017 à 11h25
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Matinée



PARCHEMIN
Néphegost art de la magie : 8 +13 = 21
Dextérité Ghaz : 13+1=14
Force Grunt : 8+3=11




Tous :


user posted imageourir dans son lit, voilà une chose peu commode. Ce douillet mobilier était apprécié pour le repos, du moment que celui-ci restait temporaire. Or, c'est le repos éternel qui guettait Ghaz en ce moment. Son havre de rêves matelassé risquait à tout moment de sombrer dans le vide, pour s'en aller se fracasser dans le cauchemar. Mais nulle manifestation onirique ici, seulement la dure réalité incarnée par un rocher fendu situé un peu trop bas.

Luttant pour maintenir son équilibre, devenue son ultime barrière entre la vie et la mort, le demi-orc chercha à s'extirper de ses draps mortels. Ses mains ne trouvèrent nulles accroches mais ses poignées rencontrèrent une forte poigne. Celle de Grunt, qui tira difficilement la lourde masse du barbare. Il finit toutefois par ramener son congénère du bon côté de la chambre. Le côté qui possédait toujours un plancher.


Alors que chacun réunissait ses affaires pour rejoindre un endroit plus sûr, Néphegost analysa ce qui avait failli l'emporter dans un autre monde. Observant le projectile en contrebas, il ne vit qu'un roc quelconque, de ceux qu'on pouvait lancer avec un engin de siège. Il n'avait point l'air issu d'un sortilège, apparaissant dans les cieux pour violemment s'abattre sur sa cible, symbolisant le courroux du mage s'abattant sur ses ennemis. Cependant, et pour tous les membres du groupe possédant quelques connaissances dans l'art de la guerre, une attaque par catapulte, trébuchet, mangonneau ou toutes autres machines de guerre semblait à priori impossible. Les armées ne se déplaçaient jamais avec leurs engins de siège. Ceux-ci étaient fabriqués devant la ville attaquée et leur construction pouvait prendre plusieurs semaines. La veille, lors de l'arrivée des aventuriers, les abords de la cité semblaient paisibles du moins dans une certaine mesure.

Quand tous furent fin prêt au départ, ils s'en allèrent dévaler les escaliers menant vers la salle commune. Dans leur descente ils croisèrent d'autres clients surpris au saut du lit et ne sachant pas trop à quoi sans tenir. Certains sortaient la tête par leur porte entrebâillée, curieux de savoir l'origine de tout ce tapage, d'autres râlaient à l'encontre de ce dernier, sans vraiment savoir à quoi s'en tenir.

Dans la pièce principale, nul ne résidait. Pas même le tavernier. Ce n'est que dehors, sur la petite place où trônait le chêne centenaire qu'une foule de badauds s'était réunie. Tous scrutaient le ciel ou demandaient à son voisin s'il en savait plus. La panique montait de plus en plus, les habitants devenaient de plus en plus nerveux, criant plus que parlant. Par intermittence, on entendait avec effrayamment le fracas d'un roc frappant frauduleusement la cité, la fragilisant et la fragmentant.


écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mercredi 28 Juin 2017 à 13h27
Le barbare fit rouler ses épaules et sentit ses os craquer, ses articulations encore engourdies par le réveil abrupt. Il n’offrit qu’un vague murmure en guise de remerciement à son homologue métissé, encore occupé à jauger la hauteur qu'il avait faillit parcourir jusqu'au sol puis sans un mot, il se jeta sur son paquetage et sa précieuse arme. L’échine courbée comme si le ciel s’apprêtait à s’écrouler sur son crâne, il descendit les escaliers d’un pas décidé, fermant la marche du groupe. Il bouscula un client dans l’empressement et sans se soucier de son sort, s’échappa de l’auberge. Bien heureux de sortir de la bâtisse pour retrouver l’air libre et le sol terreux.

C’est la seconde fois que le barbare admirait ce type de spectacle. Les enceintes fortifiées ne résistaient pas aux énormes projectiles dont l'artillerie lourde les foudroyait à grande distance. Contemplant les vestiges de ce qui fut une accueillante auberge, il se félicita que les projectiles ne soient pas enflammés. Ces cités qui lui faisaient horreurs, dont l’ombre des murailles miroitait faussement un abri viable, n’étaient que de parfaites mires pour les puissants seigneurs de guerre. Des étables n’attendant que le courroux d’un cruel prédateur. La guerre s’abattait une nouvelle fois sur le Chessenta, tel un ouragan doué de conscience, engouffrant avidement les hommes d’armes dans son cœur enragé. Rien d’étonnant pour celui qui avait vécu toute son existence dans ces contrées. Dehors les ombres se mouvaient parmi les chaumières aux styles divers d’architecture. La cité de Prestine semblait transformée, les bâtiments ordonnés avaient drastiquement changés depuis la veille, l’ambiance structurée avait disparu au profit d’un chaos certain. La populace semblait éberluée par la situation, l’instinct de survie en berne, des chèvres semblant ne pas comprendre le degré de gravité de la situation. Leurs sorts entre les mains des seigneurs. Ghaz Arghur exécrait la faiblesse de corps et d’âme. Au même moment, les francs-tireurs devaient affluer vers la source du conflit, les perspectives bellicistes s’avérèrent bien plus attrayantes, il se mit à grincer des crocs et à manipuler le manche de l’arme à ses hanches de façon nerveuse, par excitation.

Le barbare hésita quelques instants à céder aux sirènes de la guerre. Des gorges tranchées auraient pu aisément étancher son mauvais sang du matin. Une humeur malsaine dont il aurait autrement beaucoup de mal à se débarrasser pour le reste de la journée. Mais son attention revint au groupe auquel il avait vaguement prêté allégeance. Ces derniers décideraient sans doute de fuir le péril pour une autre cité, songea-t-il.

écrit par: Circé Dimanche 02 Juillet 2017 à 11h51
Tout le petit groupe s'était pressé hors de l'auberge et aucune des personnes croisées ne semblait savoir d'où provenaient les mystérieux projectiles. Tout en cheminant, Circé avait davantage réfléchi à la situation et en avait déduit qu'il était improbable qu'une catapulte se soit retrouvée en une nuit aux portes de la ville. L'origine de ces grosses pierres qui s'étaient abattues sur la ville restait donc pour le moins obscure... Circé se réjouit d'être la victime d'un sort dissimulant ses traits sans quoi certains auraient probablement établi un lien de causalité entre la présence d'une tieffeline en ville et les étranges projectiles.


Tout ceci incitait l'adepte de Mask à la plus grande prudence : elle n'avait pas envie de traîner en ville, de risquer sa peau sans raison.


- Bon, on se tire vite fait? Quittons la ville et on verra ce qu'on fait, une fois hors de danger...

écrit par: Andralucard Dimanche 24 Septembre 2017 à 13h49
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Matinée




Tous :


user posted imagee chaos. Il était inévitable. Alors que les secondes passaient, que les rocs tombaient, les gens hurlaient. De peur et de stupeur, pour quémander ou implorer, pour avertir ou agir quoique ce fut l'effroi enflé sans qu'on ne pût l'arrêter. Habitants comme soldats, c'est dans tout les sens que les gens se mirent à courir, parfois pour fuir, des fois pour obéir, quelques fois pour réagir. Bien souvent ils ne savaient ni le pourquoi, ni le comment ni même le où.

Nos aventuriers furent ballotter au gré des mouvements de foule. Bousculé, piétiné, gêné, condamné à se débattre corps et âmes pour ne pas finir noyé dans cette marée houleuse. Ils tentèrent vainement de rester uni, malheureusement des vagues d'individus paniqués déferlèrent sur eux et brisèrent leur groupe dans un flot de terreur.

Dès que le grondement d'un rocher frappant le sol se faisait entendre non loin, une bourrasque de hurlement s'élevait dans les airs.

Ne pouvant avoir tout le monde à l’œil, chacun des aventuriers tenta de suivre au moins l'un de ses camarades afin de ne point finir isolé dans la tempête. Circé se focalisa sur l'imposante stature de Ghaz. Ghaz suivit les couleurs improbables de Népheghost. Népheghost tenta de ne pas perdre la fine silhouette de Circé.

Nul ne savait où il allait. Nul ne choisissait où il allait. C'est le courant qui désignait là où ils allaient. Bientôt ils se retrouvèrent tous trois sur l'artère principale. Des autres membres du groupe il n'y avait nul trace.

D'un côté, la porte et la haute muraille les invitaient à voir ce qu'il se passait au plus près. De l'autre côté, la haute colline semblait leur offrir une certaine sécurité. Au milieu, la populace cherchait à s'abriter.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Dimanche 24 Septembre 2017 à 17h18
Les bruits sourds du fracas de la roche se succédèrent provoquant cris d’agonie et de rage. Les habitants se regroupèrent sous le son des cloches et des trompettes tandis que les catapultes lançaient par-dessus les murailles des pierres d’une centaine de livres qui écrasaient les demeures et les gens. L’affolement était général, tous étaient agités par une curieuse frénésie et nombreux étaient ceux qui adressèrent au ciel d’ardentes prières pour le salut des assiégés. Des cris et des geignements, le barbare suffoqua une fois complétement immergé, il avait perdu de vue le crâne du Magus d’Halruaa, il avait les doigts cramponnés au manche de son arme, se retenant de ne pas taillader un accès dans la chaire comme il l’aurait fait dans une forêt de lianes. Il se fraya tant bien que mal un chemin à la force de ses épaules, de ses coudes et surtout de ses poings. Les autres n’auraient qu’à suivre le sillage qu’il formait vigoureusement dans la foule d’hommes et de femmes apeurés.

C’est au croisement d’un carrefour qu’il trouva pour la première fois un moment d’accalmie. Il y avait les fortifications qui faisaient front aux charpentes de poutres meurtrières. De toute sa hauteur, l’autochtone voyait au loin gardes, archers et artisans aux bras chargés de boucliers, de lances et d’épées galoper en tous sens. Ils étaient concentrés, résolus à affronter leurs ennemis à la grande porte, mais Ghaz Aghur le ressentait d’aussi loin qu’il était, la terreur les agitait tous. De l’autre côté de l’artère, derrière les contours d’une colline, l’accalmie semblait se poursuivre plus sereinement encore. Il scruta derrière lui et aperçu émerger de la foule les silhouettes du mage et de la rouquine qui le rejoignirent dans sa soudaine immobilité.


¤ ? oraororigr xum'avahc xum'wa, nohcum'rc agr sa orammaf orarsum'wa, oragr snoor ùO ¤

Un énième fracas de roche, de bois et de chaumes tira brusquement le barbare de ses pensées. Il resta pourtant impavide et pas moins attentif, un œil constamment posé sur la grande porte.

¤ ? ésic wa, gr ad rum'airésni’gr ùo oragrgriwa, rum'm oragr orgri-snaoriv oragriscajorp oragr ¤

Il plongea son regard dans ceux de ses deux connaissances.

- Boh boh, z’allez régler vos affaires un autre jour ?
On file ou on campe ?

écrit par: Circé Mardi 26 Septembre 2017 à 16h42
Le chaos, la cohue, des mouvements de foule incontrôlables eurent bientôt raison de la cohésion de leur petit groupe : sans trop bien comprendre ce qui s'était exactement passé, Circé constata qu'elle se trouvait seule aux côtés du mage Népheghost et de l'orc qui les avait rejoints la veille.

Immédiatement, la tieffeline songea aux opportunités offertes par la situation : ils n'étaient plus que deux, il devenait donc envisageable de les exécuter. En profitant de l'effet de surprise, elle pourrait égorger le magicien pour affronter ensuite Ghaz.


¤ Jouable mais compliqué tout de même... un tas de muscles ou un mage, quel que soit celui qui restera, ce sera pas facile de s'en défaire... ¤

De plus, éliminer ses compagnons lui enlèverait toute chance de se venger de son employeuse. La tieffeline décida donc de ne rien tenter pour le moment... Elle avait d'ailleurs bien d'autres soucis et ces rochers frappant la ville depuis les cieux n'étaient pas les moindres d'entre eux!

L'adepte de Mask l'avait répété à l'envi : il fallait quitter les lieux au plus vite, on réfléchirait par la suite...


¤ Quittons le navire tant qu'il en est encore temps : pas envie de finir piégée dans cette ville miteuse! ¤

Lorsque Ghaz lui demanda ce qu'ils comptaient faire, elle hésita avant de répondre :

- La porte semble fermée... Faisons demi-tour et allons voir si l'autre est ouverte, pas envie de moisir ici plus qu'il ne faut!

La curiosité la poussait à se rendre sur les remparts pour essayer de comprendre ce qui se passait mais sa prudence naturelle lui intimait de refréner cette pulsion...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Jeudi 28 Septembre 2017 à 17h23
Pour les seigneurs de la guerre, un siège était un banquet, et une longue bataille sanglante : le mets le plus exquis. Le barbare des monts d’Akanûl partageait certains de ces principes mais rien n’aurait pu le convaincre en cet instant de prendre part aux massacres qui s’annonçaient gaiement.
Défendeurs ou assaillants, ils étaient tous identiques à ses yeux et son réveil brutal lui avait quelque peu laissé un goût bien trop amère pour envisager un quelconque altruisme. Et sans intérêts, ils n'avaient qu'à s'entretuer et nourrir les corbacs.


Le demi-orque toisa un moment la fillette de toute sa hauteur. Cernant mal l’humeur de sa compagne mais ne souhaitant montrer de curiosité particulière, son regard alla d’elle à la grande porte, puis retourna sur elle.

- Si z’aviez du troc à faire. Doit y avoir des rabais !
Plakis… Pillage des opportuns, récompenses aux moins poltrons.

Un rictus mauvais laissa entrevoir une large dentition dans une sombre barbe brune, il détacha quelques secondes son attention des hominidés pour balayer une nouvelle fois les environs, l’odeur de la peur était oppressante et la confusion n’aurait pu être plus grande quand cet instant. Plus ils s’éloigneraient des remparts, plus les projectiles seraient susceptibles d’heurter la zone qu’ils traverseraient. Il se mit à rire férocement en replongeant son regard sur les deux autres.

- Filons zîmûrz sous une pluie de Roc ! Ghaz longera les murailles pour pas s'faire aplatir.

écrit par: Népheghost Vendredi 29 Septembre 2017 à 07h54
Louvoyant entre les flots de civils en panique, Neph n’en finissait pas de pester. Il baragouinait dans sa barbe de trois jour, par bribes, tout en s’efforçant de ne pas perdre de vue ses compagnons…

- Mais Bordel... Sont infoutus de protéger leur ville contre ça... Y’a des sorts et des spécialistes pour ça… Merde… Où est passé Grunt ?

Lorsque le mage retrouva la trace de ses deux plus récents compagnons. Il vérifia qu’il n’avait rien perdu de son équipement. Dans la panique il s’était contenté de balancer ses effets dans son sac sans même prendre le temps de ranger son grimoire dans son étui de protection. Il rectifia la chose pendant que Ghaz et Circé échangeaient leur avis sur la question.

- Avant de filer, il faut voir d’où « ils » tirent… Si on doit quitter la ville dans l’urgence autant sortir du coté où ils ne sont pas… A moins que nous soyons encerclés mais ça c’est une autre histoire… On grimpe sur la muraille ? Ça nous permettrait peut-être aussi de retrouver nos compagnons dans la foule !

Karsus, qui s’était réfugié dans le col du magicien, sorti la tête de son cheich. Neph sentait qu’il était affolé par toute cette activité et tenta donc de le calmer par une caresse sur le sommet du crâne.

écrit par: Circé Mardi 03 Octobre 2017 à 20h58
Circé observa ses compagnons d'un œil nouveau : Ghaz semblait faire preuve d'un étonnant détachement quant aux circonstances actuelles et Népheghost parlait avec sagesse. S'il fallait fuir la ville, autant savoir ce qu'ils fuyaient exactement pour ne pas stupidement se faire piéger.

¤ Et merde, avec mon obsession de sauver ma peau, j'ai perdu la tête... Ce gars-là a raison, il faut jauger la situation! ¤

Circé le rejoignait aussi quant à l'idée de retrouver leurs compagnons perdus dans la foule : on l'avait chargée de surveiller le groupe dans son ensemble et si certains membres échappaient à sa vigilance pour mener une enquête hors de sa portée, cela ferait mauvais genre. Or, elle avait bien envie de retrouver son apparence normale et de se faire un beau paquet de pièces d'or au passage...

- Ouais, t'as raison, on va monter sur la muraille, histoire de voir d'où viennent ces pierres... mais une fois qu'on a vu ce qu'on devait voir, on ne joue pas aux héros, compris ?

D'un pas leste, la tieffeline prit la direction des remparts, bien décidée à en finir au plus vite...

écrit par: Andralucard Samedi 14 Octobre 2017 à 11h09
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Matinée




Tous :


user posted image’arrêtant le temps de la réflexion, les trois compères se décidèrent à rallier l'enceinte de la cité. Cette pause, en plus de leur apporter décision, leur apporta clairvoyance.

Depuis leur réveil, c'est une douzaine de pierres qui avaient meurtri la ville. Ayant maintenant l'esprit plus clair, ils s’aperçurent que c'est par salve de trois qu'elles semblaient heurter le sol. C'est dans ce tempo brutal et funeste que ce tambour meurtrier raisonnait dans les rues.

Autour d'eux, la cohue se divisait entre preux, fuyards et indécis. Il y avait là des citoyens lembda mais aussi des mercenaires à leurs images. Une partie de ces derniers se dirigeait vers le rempart et c'est dans ce mouvement que s’immiscèrent Circé, Ghaz et Népheghost.

Lorsqu'ils arrivèrent au bout l'avenue, au pied de la porte close, leurs yeux aiguisés remarquèrent que d'autres aventuriers s'engouffraient déjà à l'intérieur du mur via une petite entrée. Si les soldats prestinniens furent à un moment réfractaire à voir monter des « civils » sur leur enceinte, ils laissaient présentement passer tout aventuriers armés. Convaincre la garde fut visiblement une tâche accomplie avant l'arrivée du petit groupe par leurs paires.
Suivant leurs confrères, les trois curieux franchirent une étroite porte donnant sur un escalier en colimaçon. Les marches étroites et hautes, couplés à la hauteur du rempart, rendirent l'ascension éprouvante. Mais bientôt, la lumière du jour illumina de nouveau leur visage.
Ils se trouvaient maintenant au sommet mais point sur l'avant. La défense de la cité se composait de deux murs, très proche mais pas assez pour sauter entre les deux. Pour rejoindre le mur avant, ils leur fallait traverser un étroit ponton de pierre liant les deux murailles. Le plus proche se situait sur leur gauche et non pas juste en face de la sortie des escaliers.

La passerelle ne permettait le passage que d'un homme de front et il n'y avait nulle rambarde. Un faux pas et c'était la chute dans les tréfonds obscurs de l'entre-deux murs.

Quand enfin ils parvinrent à atteindre le parapet, en jouant des coudes pour se frayer un passage entre soldats et mercenaires curieux, ils purent la voir.

Majestueuse et inquiétante, calme et bien ordonnée, l'armée de Yelter se tenait devant la cité, hors de portée des archers. Ses hommes ne bougeaient pas, restant impassible face à l'ennemie. Derrière eux, trois immenses trébuchets accomplissaient leur office.

Des murmures d'étonnement s'élevèrent parmi les reîtres. Les engins de siège, vu de leur position, ne semblaient pas avoir de roues, ils n'avaient point été amené physiquement sur le lieu du siège. Quelque magie se dissimulait derrière cet exploit.


- Ils les ont construit en accéléré, s'exclama un soldat comme pour répondre aux marmonnements, en se déplaçant à une vitesse surhumaine et en faisant voler les parties les plus lourdes. Regardez ! Ils font voler les rochers !

Regardant plus attentivement aux pieds des engins de sièges les trois curieux virent que le rechargement des trébuchets ne s'effectuait pas en portant les pierres mais en les faisant léviter.

Une nouvelle salve se préparait.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Samedi 14 Octobre 2017 à 12h55
Les deux survivants du groupe qu’il avait rencontré la veille s’étaient finalement accordés sur la suite des événements. Les humains aimaient bien prêcher trois voix pour finalement en venir à conclure une évidence. Alors le barbare n’acquiesça que d’un geste désinvolte, ponctua d’un grognement et ouvrit aussitôt la voie dans cette marée vivante.

Tout était plus simple chez lui, il ne comprenait pas comment l’on pouvait en arriver à une telle débauche de technologie. A une époque où la pierre et les javelots dominaient, une levée de terre ou un simple mur suffisait à défendre passivement le cœur de son foyer, mais l’envergure de la puissance des engins de siège augmentait, et bientôt, chaque cité devait se cloitrer derrière ces grandes murailles qu’ils devaient ériger afin de ne pas être écrasé par l’attaque, tous calfeutrés derrière l’obstacle qui les protégeait alors. Ainsi naquirent les tours saillantes sur les murailles qui étendaient le front de défense en protégeant l’enceinte des cités-états. Ces édifices, le barbare n’en connaissait que des notions théoriques, c’est avec une appréhension totale qu’il progressa jusqu’à son sommet. Le sauvage comprenait l’utilité de combattre dans une position surélevée, de subir une attaque dans un entonnoir pour limiter les assaillants et que les couloirs devaient être adaptés à des petits humanoïdes, mais il devait néanmoins serrer les dents et se forcer à progresser dans ce dédale de pierres. La foule et l’étroitesse des chemins de ronde se mirent naturellement à l’angoisser, l’atmosphère était étouffante, les murailles étaient désormais hérissées de piques et de gardes, tous s’affairaient inquiets. A voir le spectacle qui s'offrait, il y avait des raisons de l'être.


¤ .agrgriwa, rum'm wa, gr ad ésôc oriwa, vum'wa, m um'd arsê-sum'ap orium'or aJ ! hormum'um'rG ad srom griœ’gr rwa, P ¤

Au sommet, il resta un moment bouche-bée. Le corps de bataille qui s’étendait au loin avait de quoi impressionner. Son instinct de dominant belliciste le mena naturellement à se questionner sur la durée du siège qui s’apprêtait à restreindre la cité, jaugeant vaguement réserves et ressources. Un dominant devrait bientôt se montrer pour engager les plus vaillants à défendre les murs et les habitants, un soldat capable de rehausser le moral des troupes aussi disparates fussent-elles. Triste sort de laisser le destin de ses intérêts à des rustres comme ce barbare. S’ils étaient malins et pas trop couards, les dirigeants enverraient des cavaliers pour tenter de démolir les machines de sièges. Mais les stratégies n’étaient pas de son ressort, la survie de cette cité ne le poussa pas à approfondir plus encore ses estimations. Si Prestine venait à tomber, ça ne ferait qu’une tache en moins dans le décor. Rien n’était immuable en ce monde.

¤ .raniséip snamagricwa, f ariwa, f aor ad aum'qorir no’gr oriwa, m orimanna’d orniom wa, y gri ,orsnwa, ég orad arbmo’gr ornwa, D ¤

Il ne fallait pas trainer. Le sauvageon de haute taille constata qu’il serait difficile de tourner bride sans bousculade. Les deux humains étaient toujours à ses côtés. Ghaz Arghur jouait des coudes pour par se faire marcher sur le pied. Il fureta du regard afin de retrouver la silhouette familière du semi-orque aux cheveux lisses ou de l’une de ses femmes qu’il avait rencontré la nuit dernière. Il jurait dans la langue de ses ancêtres, toujours nerveux, les poings serrés. Les perspectives étaient mauvaises et la journée n’allait vraisemblablement pas changer de teinte.

écrit par: Circé Mardi 17 Octobre 2017 à 16h32
Arrivée en haut des remparts, Circé aperçut l'armée qui s'était déployée pour assiéger la ville.

¤ Ainsi donc, ma seconde idée était la bonne : des engins de siège tout simplement... Enfin pas si simplement, il a fallu déployer une magie hors du commun pour mettre en place une telle artillerie en si peu de temps! ¤

Partagée entre admiration, excitation, crainte et perplexité, la tieffeline se remémora les paroles de Jalcille.

¤ Je comprends mieux pourquoi elle m'avait conseillé de mettre les voiles avant l'aube... et merde, j'aurais mieux fait de mieux l'écouter et de ne pas suivre ces biges dans cette auberge... Bon, que faire? ¤

Elle se tourna vers ses deux compagnons, en quête d'informations :

- Bon, la situation n'est pas très favorable... Je viens d'arriver dans la région et je pige rien à tous ces conflits locaux. Vous savez quelque chose d'utile à propos de Yelter et de son armée?

Tout en discutant, elle observa attentivement dans deux directions : d'une part, vers la ville, cherchant à apercevoir les compagnons qu'ils avaient perdus en cours de route, d'autre part, au-delà des murailles, afin de vérifier si l'encerclement de la ville était complet et ne présentait pas de failles apparentes...

écrit par: Népheghost Mardi 17 Octobre 2017 à 20h28
A l'instar de ses deux compagnons, Népheghost tenta de se frayer un chemin jusqu'en haut des remparts, là où un certain nombre de candidats au statut d'apprentis héros et de défenseurs de la ville se pressaient déjà pour admirer le spectacle...

C'est alors que Neph aperçu l'armée de Yelter et ses trébuchets à assistance magique... Aussitôt le la scène rappela au magicien ce qu'il avait vu la veille depuis le parapet où il se trouvait avec ses compagnons. Sans trop savoir pourquoi, le mage cru bon de répondre au soldat qui était entrain de décrire la situation. Son intervention avait également le mérite d'apporter un semblant de réponse à Circé...


- Hier matin avec mes compagnons, nous avons été réveillés par les bruits d'une bataille... A une journée de marche d'ici au sud-ouest de la ville... Nous avons assisté depuis notre campement au massacre de huit cent hommes de Prestine par l'armée de Yelter. Yelter se battait pourtant à un contre quatre... Intérieurement je m'étonnait de ne pas avoir vu de mage d'un coté ou de l'autre mais maintenant... il est clair que Yelter est dotée d'une puissante magie !

L'Halruéen se tut un instant, contemplant la magie à l'œuvre face à lui, puis s'adressa cette fois-ci à ses deux compagnons de manière à ce que seuls eux deux puissent l'entendre:

- Que diriez-vous de tenter une petite excursion en direction de cette fringante armée ? On serait peut-être mieux de l'autre coté de ces trébuchets non ? Comme toi Circée, je ne suis pas au fait des us et coutumes belliqueuses de la région... Prestine, Yelter, ou une autre citée état, ça m'est égal ! Mais la magie d'en face m'intéresse. Si nous allons à la rencontre de l'armée de Yelter, nous aurons l'avantage d'apporter à ses chefs les informations recueillis hier chez De Valgar... Et puis il s'agit de l'employeur initial de mes compagnons... Avec un peu de chance nous pourrions éviter un massacre et les retrouver là-bas ? Je dis ça non pas parce que le sort de ces paysans me préoccupe, mais parce que nous pourrions très certainement en retirer un bénéfice d'un des deux camps... voir des deux à la fois...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Jeudi 19 Octobre 2017 à 17h07
Inconfortablement agglutiné au sommet des remparts, le barbare continuait de lorgner les différents visages composant cette marée vivante afin de reconnaitre des têtes communes. De grandes chances qu’ils aient eu la sagesse de fuir songea-t-il. Ghaz Arghur écoutait ses deux humains d’un air absent. La petite avoua son ignorance. Le sauvageon aurait pu en faire de même tant il ne connaissait rien à la partie austral de la Mer Akana. On était loin des Royaumes des Lames aux pieds des Monts d’Akanûl qui l’avaient vus naître et guerroyer, néanmoins, les méthodes semblaient être les mêmes sur les plaines du Sud. Plus que la pluie de roches et la peur des citadins, c’est l’attitude du vieil hominidé qui n’en finissait pas de surprendre le semi-orque. Affichant sa stupéfaction face aux prouesses magiques qui se déroulaient en face et s’adressant naturellement au soldat pour annoncer que son groupe avait rencontré ces forces armées la veille, l’Halruéen en vint à se confier plus secrètement. Le barbare courba l’échine pour capter les murmures du mage.


- Erk !

Ghaz Arghur eut un mouvement de recul comme s’il avait ouïe la plus stridente des mélodies. Son poing se serra, ses arcades sourcilières se froncèrent méchamment. Il envisagea rapidement de réveiller l’irraisonnable. A vrai dire, il ne comprenait pas comment l’on puisse songer une minute à la diplomatie face à une meute de Ouargues enragés. Puis écoutant plus attentivement, il lui sembla avoir compris les intentions du crâne glabre. Il rassura le barbare sur leur neutralité commune en cette affaire. Appât du gain, opportunités, mais rien n’y faisait, il ne pouvait désormais que contempler l’étendue du bourbier dans lequel il s’était fourré. C’était loin d’être son intention en abordant ce groupe et surtout ces trois femelles la nuit dernière. Une bande de parvenues même pas au fait des intentions de leur propre employeur. Des outils sans prestige dans les mains de seigneurs sans scrupules.

- Arf !
Il maugréa puis mimant le ton de l’homme, il lui répondit à voix basse.
- T’es plus couillu qu’t’en as l’air.

- snof agr ium'q xum'ac orrum'ojum'os dnarprum'or no’gr aum'q sora’c ,oracnaum'qéornoc xum'wa, ragnoor oriwa, mwa, j an ad agwa, snwa, vwa, ’gr

Se faisant la réflexion qu’il pouvait ne pas être compris par les deux humains, il se résigna à changer pour un langage qui le réduisait à moins d’éloquence.

- Avec toi, Güranlaa.
Arh, si ça s’gâte et qu’tes bons mots ne suffisent pas.
J’décanille zimûrz vers l’Est.

Achevant de grogner, il lança son regard vers le lointain. Un nouveau juron pointa entre ses crocs quand il contempla les machines de guerre être parés à la prochaine salve. Le barbare se mit à penser nerveusement que de tels projectiles lui offriraient une mort encore moins glorieuse qu’une flèche perdue et sans aucun doute, la honte éternelle dans l’œil de ses ancêtres. Il ne fallait pas s’attarder s’il ne voulait pas être entrainé dans ce sordide banquet. La foule continuait de l’oppresser. Il sentait sa gorge nouée comme dans un étau. Aucun plan ne saurait être constitué en de telles conditions, à cette ultime pensée, alors excédé, le barbare se mit à faire valoir sa carrure en jouant des coudes pour se frayer un chemin jusqu’aux pieds des remparts.

- Cassez-vous !
Y’a rien à voir qu'votre propre mort !

écrit par: Andralucard Dimanche 29 Octobre 2017 à 12h40
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Matinée




Tous :


user posted image'est dans le grincement du bois que s'envolèrent les nouveaux rochers. Le premier d'entre eux heurta le sommet de l'une des hautes tours de la cité sans avoir la décence d'arrêter là sa course. Il continua comme s'il ne l'avait point touché pour aller s'écraser sur de basses habitations. Le second se contenta de choir sur la grande avenue sans occasionner de lourds dégâts. Le dernier, lui, toucha de plein fouet le petit dôme doré de l'hospice de Thale. L'intégrité de la coupole remise en question, elle s'effondra sur elle-même quelques secondes après l'impact. Des cris de terreur s'élevèrent dans les airs.

Les Trois Curieux faisaient face à un siège dans les règles de l'art. L'encerclement de la ville était plus que certain, la majorité de l'armée Yelterienne se tenait devant eux mais de nombreux hommes devaient faire office de blocus sur les autres murs.

La voix d'un homme s'éleva sur le rempart. Légèrement plus grand que le commun des mortels, il dégageait une certaine aura de prestige. Plein d'assurance, il donnait l'air de ce type d'homme capable d'inspirer les autres et de raffermir le cœur des moins vaillants. Les spalières de sa solide armure arboraient le griffon de la cité et servaient d'accroche à sa cape bleu roi. Derrière son casque à nasal surmonté d'une plume doré, on voyait se découper une barbe bien taillée allant sur le blond, surmontée de magnifiques yeux bleus. Le regard profond de ce personnage semblait capable de regarder ses alliés avec la plus authentique bienveillance et ses ennemis avec la plus froide colère. À sa ceinture pendait le baudrier de son épée ainsi que son cor de guerre. Deux pas derrière lui, un écuyer portait son bouclier en forme de goutte d'eau du même bleu que sa cape et les drapeaux de Prestine.

C'est d'une voix forte et claire qu'il s'exclama :

- L'ennemi a opté pour un siège bref. Il ne restera pas sans rien faire pendant de longs mois. Bientôt il prendra d'assaut notre cité. Nous ne faillirons pas ! Aujourd'hui leur devise est notre ! Ne cédez pas à la peur, délivrez Prestine de la vilenie adverse ! Que votre bras soit ferme, que votre cœur soit pur et nous triompherons de l'ennemi ! Soldats ! Accomplissez votre devoir, défendez votre ville. Mercenaires ! Tout aide est la bienvenue, gloire et fortune vous attendent. Prestine sait être généreux avec ses amis. La pureté est mère de vertu ! Finit-il par crier

- La pureté est mère de vertu ! Reprirent en cœurs les soldats des alentours ainsi que quelques aventuriers.

écrit par: Circé Mardi 31 Octobre 2017 à 22h27
¤ Mouais, ça s'annonce plutôt mal... ¤

Le visage de Circé afficha une moue contrariée : la situation était délicate et elle ne voyait pas comment s'en sortir en limitant les risques. Les informations fournies par Népheghost étaient tout sauf encourageantes : l'armée de Yelter avait le vent en poupe et était probablement soutenue par une magie qui les dépassait tous... un magie qui servait peut-être aussi ses employeurs, qu'il s'agisse de l'assassin téléporté chez Dralvan ou de sa propre métamorphose.

Les propositions du magicien et demi-orque ne la satisfaisaient guère. A vrai dire, la tieffeline était un petit peu perdue face à un enchaînement aussi rapide d'événements inattendus. Pis encore, elle devait jeter œil sur ses compagnons et ne pouvaient pas se contenter de veiller à sa propre survie.

Elle essaya de récapituler sa pensée :


- Je vois trois options. La première, c'est d'essayer de contacter l'armée de Yelter. Le plan est séduisant mais les portes de la ville sont fermées et je doute qu'on nous laisse facilement sortir... et que les assiégeants ne nous abattent pas en nous prenant pour des espions ou une escouade-suicide. Peut-être la ville possède-t-elle des souterrains ou des passages secrets qui pourraient servir mais aucun de nous ne la connaît assez bien. La deuxième, c'est de nous battre avec ce bige...

Elle désigna du menton le capitaine qui haranguait ses troupes.

- ... et espérer que la cité résiste. La troisième, c'est de nous faire tous petits et espérer que, quand la ville sera prise d'assaut, on pourra passer inaperçus et passer entre les mailles du filet. En espérant qu'ils ne décident pas de tout raser avant de lancer l'assaut final...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mercredi 01 Novembre 2017 à 03h15
¤ ordrwa, vwa, b orèrs ordrwa, grgriaiv oragr dnar sa aororanum'aj wa, gr ahcum'wa, f arraum'g wa, gr
oraororamorp oragrgrab ad cavwa, agrgriaro’gr raororarwa, c orum'on snaiv ium'q qoc agr àgriov sora y wa, Ç ¤

La tentative de repli du semi-orque avait échoué par la pétrification de la foule et les nouvelles secousses de destruction puis vinrent les sanglots des plus pleutres qu’un discours chargé de grâce tenta de dissiper. Le barbare des cimes poussa quelques badauds pour se faire plus de place, toujours les épaules tournées à contre-sens de la plupart des gardes et aventuriers, vers l’intérieur de la cité. Il regarda silencieusement s’effondrer le monument doré et l’esprit du sauvage interpréta rapidement cela comme un mauvais augure. La destruction approximative lui fit penser que les assaillants n’avançaient pas pour gagner, mais pour détruire. Il pouvait sentir la haine depuis le haut de sa muraille et pour lui, le simple fait que les portes et les barricades ne soient pas ciblés, étaient en soit un très mauvais signe. La logique venait à manquer mais l’instinct le poussait à s’éloigner. Ghaz Arghur était un guerrier né mais rien ne lui permettait d’envisager que cette guerre sera celle qui lui accorderait son nom de bataille. Il balaya du regard les visages de l’assistance pour tenter de discerner des êtres de son engeance. Mourir pour une cause qui ne lui appartenait pas était une chose que des frères d’armes pourraient atténuer ou plutôt embellir selon la conception de cet art. Il renâcla d’un grognement animal. Il ne pouvait pas se permettre d’attendre la mort toute une journée en haut de ces remparts de pierres, il n’avait rien à offrir ici. Gardes nolisés du blason local, aventuriers en maraude, garçons de ferme et citadins curieux. Il ne se reconnaissait en aucun d’eux.

La petite reprit la parole et l’extirpa dans sa contemplation, un semblant de couardise et un brin de lucidité. Le demi-orque connaissait le principe des sièges mais n’avait jamais pensé pouvoir se retrouver enfermé dans l’enceinte de la cité. Les bousculades de la population entassée et cette dernière perspective continua de l’oppresser dangereusement. Deux des trois plans de la rouquine nécessitaient de s’extirper de cette foule, c’était bien assez de raison pour convaincre le sauvage de décamper.


- Pas pouvoir sortir ? (Le métis fronça ses épaisses arcades sourcillières) Urk ! L’est pas né celui qui retiendra Ghaz Arghur mais c’est aussi vrai que l’on va s’faire flécher pour cafardage. P’tet même par les deux camps. (il se tourna vers le mage) T’en dis quoi peau rose ? T’caches encore des infos ?

écrit par: Népheghost Vendredi 03 Novembre 2017 à 12h17
Noyé dans la foule aux cotés de ses compagnons d’infortune, le magicien assista non sans un certain cynisme au discours de motivation du grand chevalier arborant les armoiries de la citée.

¤ Mon pouls se serait peut-être emballé pour un tel discours sur les remparts d’Halarahh… Mais ici, ce sera sans moi... ¤.

Tour à tour, Neph regarda Circé et Ghaz qui semblaient tous deux plus enclin à fuir la cité plutôt que de mourir sur le rempart… Les trois compagnons étaient donc au diapason. Restait à trouver le moyen d’échapper au massacre.

- Circé, a raison, même si nous trouvons un moyen de sortir de la ville par nos propres moyens, nous risquons fort d’être massacrés pour trahison par Prestine et pour espionnage par Yelter. Pourtant, il nous faut sortir d’ici…

Le magicien se concentra, il massa ses tempes tout en suivant la trajectoire parabolique des rocher. Il fallait trouver une solution… et vite. Puis, lorsque Ghaz mentionna de prétendues informations cachés, Népheghost s'essaya à synthétiser toutes les informations en sa possessions de la manière la plus rapide possible… Marmonnant dans sa barbe, il ferma les yeux puis s’adressa à ses compagnons :

- On a la preuve écrite que le sénateur Harold Kirold de Durkan est en affaire avec une armée de gobelins... On sait que Leogan Selethion est un traître et qu’il a trahi mes compagnons après leur recrutement par Yoren Alder le conseillé du Roi Grésidur de Yelter. Déduction logique, Selethion travaille pour l’armée gobeline et donc par extension pour Durkan… Donc Durkan vise Yelter... mais Yelter est-elle au courant ? On sait aussi que Rak et cette femme qui nous a rejoint hier chez De Valgar ont visiblement été abusés... Quelqu’un a trafiqué leurs ordres pour les pousser à commettre un sabotage dans la cité de Surkanal… Alors que Rak m’a bien indiqué que sa mission consistait à retrouver une amie qui suspectait la Guilde du Serpent d’être partie prenante dans toute l’agitation de la région… Là je crois que c’est bon Ghaz, peau rose ne cache pas d’infos ! Et vous deux, des compléments peut-être ?

Après quelques secondes silence, le visage crispé comme si il pratiquait un effort intense, le thaumaturge ouvrit enfin les yeux et conclu l’air le plus sérieux du monde :

- Ce type là-bas, (il pointa du doigt le chevalier qui exhortait les gens a mener la résistance coûte que coûte). C’est le genre de gus qui est respecté et qui sait prendre des décisions importantes... Si il faut, dans toute cette foule, je pense pouvoir lancer un sort pour le rendre le plus… ouvert d’esprit possible sans qu’il ne me voit faire, même si mon sort échoue… Après, on lui demande de nous envoyer négocier officiellement avec l’armée d’en face… Drapeau blanc et tout le décorum… Si il faut, on lui explique ce que je viens de résumer et on joue sur la corde sensible soit : Dans le pire des cas, trois mercenaires se font occire par l’armée d’en face… Dans le meilleur, ce type sauve sa ville et des milliers de vie après avoir envoyer trois mercenaire négocier avec l'ennemi. C’est bien le genre de type qui devrait s’enorgueillir d’avoir sauvé sa ville grâce à sa perspicacité et sa grande clairvoyance non ? Tout est une question de présentation et de formulation... Vous en dite quoi ? On se lance ?

hrp.gif Neph se prépare à lancer Charme-Personne sur le type si jamais ses compagnons sont OK

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Samedi 04 Novembre 2017 à 16h47
Le barbare s’ébouriffa les cheveux en écoutant les propos de l’humain. Le stratagème semblait avoir une chance de réussite, au moins dans l’esprit du mage visiblement. Le bougre semblait avoir réponse à tout et son esprit paraissait au moins aussi vif que le bras du sang-mêlé pouvait l’être. Toujours penché vers ses deux camarades pour écouter leurs murmures, la barbe du guerrier se fendit d’un sourire aussi large que menaçant. Il comprenait peut être pourquoi l’autre métis aux cheveux tressés prenait tant soin de cet humain.

- Si tes mots peuvent ouvrir les portes..

Il produisit un éclat guttural qui aurait pu être un rire.

- Alors fais !

Les Magus lui faisaient horreur alors les perspectives envisagées lui semblèrent très obscure. Les yeux du guerrier se plissèrent pour mieux observer les capacités arcaniques qui allaient se jouer, de grande taille, il tentait de couvrir son collègue pour mieux l’abriter des regards opportuns.

écrit par: Andralucard Dimanche 05 Novembre 2017 à 14h25
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Matinée




Tous :


PARCHEMIN
Charme-personne :
Concentration : 1d20+7 = 13+7 = 20
Furtivité du sort : 1d20+2+5 (bonus) = 8+7 = 15
Jet de volonté : 1d20+ ??? vs 10+1(Niv du sort)+4(INT) = ??? vs 15


user posted imagelors que le capitaine terminait son discours sous les vivats de ses hommes, Népheghost tenta de l'ensorceler. Il essaya de se faire le plus discret possible et les acclamations des soldats l'aidèrent autant qu'elles lui compliquèrent la tâche. Mais il réussit à se concentrer et à lancer son sort sans que quiconque ne remarque cet homme étrangement accoutré, au dernier rang, en train de proférer des paroles ésotériques et effectuant des gestes l'étant tout autant.

Sa harangue achevée, le capitaine s'écarta de la masse de défenseur, seulement suivi de son écuyer : c'était le moment ou jamais de s'entretenir avec lui. Le thaumaturge d'Halarahh ne savait point si son charme avait eu prise sur sa cible. L'homme qu'il tentait d'influencer était de ceux faits d'un bois rare, disposant d'une volonté hors du commun. Même en cas de réussite du maléfice, celui-ci ne ferait pas tout. Il fallait convaincre ce meneur d'hommes, ce guerrier sans failles, de négocier avec l'ennemi. Un ennemi qui n'avait encore envoyé aucune délégation. Une négociation menée par des mercenaires dont-ils ne savaient rien. Les Trois-Reîtres ne pouvaient plus reculer, il fallait se lancer et choisir soigneusement ses mots.

écrit par: Népheghost Dimanche 05 Novembre 2017 à 18h48
Népheghost n'était pas de ceux qui doutaient de leurs capacités, des années d'études à l'académie d'Halarahh avaient forgé son caractère en ce sens. " L'élite ne doute pas, elle agit " avaient coutume de rabâcher certains maîtres... Mais il fallait bien l'avouer, seule Mystra savait si le sort avait fonctionné... Machinalement, le mage adressa un signe de tête approbateur à ses deux compagnons pour leur signifier qu'il était temps de se lancer puis il s'adressa au capitaine:

- Monseigneur ! Monseigneur accordez-nous un instant s'il vous plait ! S'il vous plait écoutez nous !

Neph se rapprocha de l'homme de manière à lui faire comprendre qu'il souhaitait engager une conversation relativement discrètes avant d’enchaîner:

- Je me nome Népheghost, mage spécialiste en divination de l'académie d'Halarahh dans le royaume d'Halruaa. Voici deux de mes compagnons, Circé et Ghaz. Nous sommes... enquêteurs... Depuis quelques jours avec d'autres compagnons, nous parcourons la région et avons réunis des informations qui nous laissent à penser que la guerre qui frappe Prestine et Yelter est le fruit d'une machination probablement orchestrée par une autre citée état ou par une organisation criminelle des environs. Je vous précise tout de suite avant d'être accusé de défaitisme ou de traîtrise que nous cherchons simplement à éviter des morts inutiles, nous ne sommes ni des déserteurs, ni des espions et nous ne sommes à la solde de personne. Nous souhaitions alerter les autorité Prestiniennes officiellement ce matin mais l'attaque nous a devancée... Pendant que vos citées s’entre tuent et que vos hommes se font décimer vous perdez en force et votre attention est détournée. Un autre ennemi va en profitez et vous n'aurez plus les moyen de lutter ! Je pense que nous pouvons empêcher cette bataille, c'est dans votre intérêt...

Le mage avait parlé d'une seule traite et son débit avait été tel que son accent Halruéen s'en était trouvé encore plus marqué qu'à l'accoutumée. Son regard était dur et déterminé, si d'aventure l'homme était fin psychologue, il comprendrai sans doute que le Thaumaturge était on ne peut plus sérieux...


hrp.gif Test de Social (diplomatie) +2 pour le convaincre

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Lundi 06 Novembre 2017 à 10h23
Les épaisses arcades sourcilières du sang-mêlé se courbèrent asymétriquement, un œil circonspect s’entrouvrit pour contempler le Mage psalmodier son Art puis s’élancer vers l’officier afin de lui déverser un copieux torrent de paroles. Le barbare n’aurait pu dire si un quelconque sortilège avait opéré tout autant que les autres gaillards environnant apparemment. Il suivit sans un mot l’humain jusqu’au probable ensorcelé puis se mit naturellement à couvrir ses arrières en croisant les bras et quand le magicien arrêta de bavasser, il se contenta d’un hochement de tête avec l’air de celui qui avait tout compris.

Trop de mots songea le métis. Il lui paraissait absurde qu’un homme puisse s’adresser à celui dont il espère une considération en parlant de défaitisme, de traitrise, de déserteurs et d’espions. Le barbare peinait à comprendre mais se retint néanmoins d’ouvrir sa gueule. L’intégralité de cet environnement entachait continuellement sa propre perception de la logique. Il fallait mieux alors laisser les citadins converser entre eux. Ce n’est pas comme s’il pouvait se permettre de donner des leçons d’éloquence.

écrit par: Circé Mardi 07 Novembre 2017 à 16h15
Circé avait approuvé le plan proposé par Népheghost.

¤ Il a du cran, le bougre... J'aime ça, on a peut-être une chance de s'en tirer grâce à lui! ¤

Elle laissa son compagnon lancer discrètement son sort au sein de la foule. En ce qui la concernait, elle aurait aimé pouvoir changer d'apparence à l'aide de sa coiffe ou de la bénédiction de Mask : revêtir d'autres atours aurait probablement permis d'abuser plus facilement le chevalier haranguant les défenseurs de la ville. Mais plusieurs obstacles entravaient la mise en oeuvre de cette option. Primo, les circonstances n'étaient pas favorables car il lui serait difficile de s'éclipser afin de changer d'apparence sans être vue. Deuzio, ses compagnons n'étaient pas encore au courant qu'elle disposait de telles capacités. Tertio, la tieffeline n'était pas sûre que cette magie fasse encore effet et puisse supplanter le sort dont elle était la victime.

Jouant la carte de la prudence, elle suivit en l'état ses compagnons, laissant au magicien le soin d'entamer les pourparlers avec le héros local. Elle prit soin néanmoins d'afficher un air légèrement hautain, comme si elle était quelqu'un de naissance supérieure et doté d'une expérience. Le genre de personne habituée à se faire entendre et obéir.

Quand Népheghost eut fini de parler, elle ajouta en prenant soin de hausser son niveau de langue habituel :


- C'est dans l'intérêt de tous que d'arrêter ce massacre. Il serait d'autant plus dommageable de ne rien que vous avez face à vous trois enquêteurs expérimentés, qui plus est habitués à mener à bien des tractations complexes. Même si mes atours ne le laissent pas entendre car je voyage discrètement, je me suis déjà illustrée dans ce genre de situation à Arrabar et dans plusieurs villes bordant la Mer des Etoiles déchues. Laissez-nous leur parler, vous ne serez pas déçu...

Bluff : + 5

écrit par: Andralucard Dimanche 19 Novembre 2017 à 12h35
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Milieu de l'après-midi




Tous :

PARCHEMIN
Diplomatie Népheghost : 17+2 = 19 (+ bonus si ensorcelé)
Bluff Circé : 20 (jet de confirmation : 15) = 25 vs ??? (- malus si ensorcelé)


user posted image'est avec une attention toute particulière que le capitaine prêta l'oreille aux dires de Népheghost. Après que celui-ci ait fini sa tirade, le défenseur de Prestine paraissait avoir compris la situation bien qu'un peu perplexe. Alors qu'il voulut prendre la parole, Circé le devança et fit forte impression.

Il jugea du regard les Trois-Audacieux et sembla voir en eux de vaillant héros : Circé l'Astucieuse, reine de l'éloquence, rompu à toutes les formes négociations même les plus musclées ; Népheghost le Clairvoyant, devin haut en couleur auquel aucun fait ne peut être soustrait ; Ghaz le Titan, celui dont on dit qu'aucune épée ne peut le tuer.

Le chevalier hocha de la tête, convaincu d'avoir affaire à trois brillants enquêteurs aguerris.

- Vous avez raison, il faut arrêter cette folie. Nul sang ne devrait être versé or mis ceux à l'origine de cette méprisable manipulation. Les scélérats... on cherche donc à nous monter les uns contre les autres, c'est bien ça ? Et vous pensez pouvoir négocier ? Il marqua une courte pause, le temps de la réflexion. Très bien, je vais en référer aux plus hautes instances de notre cité afin que nous puissions entamer des pourparlers. Si vous avez plus de détails et même des preuves, faites-m'en part maintenant, cela facilitera les choses.


***


- Quoi qu'il en soit, merci à vous. Ce que vous avez fait et ferez en ce jour ne sera pas oublié. Attendez-moi devant les portes, je ferais au plus vite.

L'homme quitta par la suite le rempart, non sans avoir salué les trois aventuriers, qui eux aussi descendirent pour s'en aller attendre devant les portes closes. À l'ombre de celles-ci, ils purent observer le grand capitaine rejoindre le cœur de la ville au galop.

Les minutes passèrent, puis les heures défilèrent. Le soleil atteignit son zénith puis déclina. Pendant tout ce temps, le pilonnage ne cessa point.
C'est dans le milieu de l'après-midi que, enfin, revint le capitaine et avec lui une escorte d'une dizaine de cavaliers dont l'un portant un étendard d'un blanc immaculé. Au centre de la compagnie, un petit bonhomme dénotait tout particulièrement.

Court sur pattes, d'un âge mûr bien marqué sur son visage et souligné par de soyeux cheveux gris attachés en chignon, c'est vêtu de velours et non d'acier qu'il se tenait sur son cheval blanc. Son velours bleu nuit s'ornait sur son cœur de coutures dorées dessinant un griffon portant une longue rose.

Il fit avancer son cheval vers les Trois-Audacieux et se pencha vers eux pour les prendre de haut, dans tous les sens du terme.

- Voilà donc les sagaces investigateurs qui se voulaient les plénipotentiaires de notre prééminente cité ? Il fit une moue dubitative, hum, je vous imaginais plus... disons autrement. Fort bien, pour ma part je me nomme Raldegar de Salsifur et suis missionné par le haut conseil afin de mener à bien les négociations. Vous ne serez là qu'en appui, pour rapporter les faits et preuves, compris ?

Il ne prit pas la peine d'écouter la réponse et rejoignit le centre de la formation.

- Capitaine Asler, notre départ est imminent.

Le défenseur de Prestine s'approcha à son tour et désigna trois montures sans cavaliers.

- Montez en selle, l'heure est venue.

Sur les trois chevaux disponibles, l'un arborait une somptueuse robe Alezane, un autre un pelage gris un peu terne et le dernier une belle couleur crème.

- Qu'on ouvre les portes ! Commanda le capitaine.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Dimanche 19 Novembre 2017 à 20h12
Trop de mots mais visiblement les bons, que ce soit le sortilège ou les formulations pompeuses, le chevalier au griffon semblait désormais leurs manger dans les mains. S’écarter du chemin de la sincérité pouvait offrir des voies insoupçonnées dès lors que l’on savait procéder. Malgré tout, il sentait peu à peu le contrôle de sa destinée se perdre mais bien trop curieux de voir la fin du plan construit à la hâte. Si on déroulait le tapis rouge et qu’il y avait de l’or à gagner, ça valait bien le coup de s’attarder.
La pluie de roc continua de ravager la cité Prestine une bonne partie de la journée sans provoquer d’initiative de la part des rangs locaux. Le barbare des monts d’Akanûl se sentait rassuré d’avoir quitté les remparts et bien moins d’avoir à suivre les opérations.

C’est un petit noble en guenilles de velours qui vint confirmer les appréhensions du belliciste orquoïde. Le mage et la rouquine étaient pris aux mots et allaient servir de témoins lors de l’entretien à venir.
Le trio devenait l’instrument d’un aristocrate nanesque. Le capitaine au griffon ordonna comme s’il s’adressait à des moins que rien. Le dédain et le mépris il y était habitué depuis son enfance mais venant de ce lutin grisonnant.


¤ .ornosrovwa, orad snwa, vad ragrgrium'onagwa, ’or rum'op orammoh orad aum'q wa, y’n grI .aniwa, maor anum'’d orum'grp um'cév oriwa, mwa, j oriwa, rum'wa, ’n um's iom zahC .oragègrivirp oras ad aivrum'or wa, gr rum'op radnwa, méum'q orwa, V ¤

- Gol’Kosh.

Une dizaine de soldats allaient les accompagner, un drapeau blanc flottait pour annoncer les intentions pacifistes d’une cité déjà terrassé. A vrai dire, le terme de « paix » ne trouvait pas de transcription dans la langue natale du sang-mêlé. Il renâcla puissamment en songeant s’éclipser dès la première occasion venue, après tout, personne n’allait le poursuivre une fois la délégation engagée près du camp ennemi. Alors principalement par dépit, le barbare mit la main sur le cheval à la robe alezane, un signe de bonne descendance, à contrario de ces grisâtres pleins de tumeurs qui semblaient vieillir plus vite que la normal. Il estima la monture comme un morceau de viande sur l’étale d’un boucher, il voulait comprendre comment les citadins s’occupaient de ces bestiaux. Il passa l’une de ses bottes dans un étrier et se jucha sur sa nouvelle monture. Il s’adressa discrètement vers ses deux compagnons, en particulier vers le mage qui avait initié cette situation. Il n'avait pas plus de colère qu'à l'accoutumé dans la voix.

- Mages fragiles se brisent facilement. J’espère que tes croassements continueront de plaire. Surtout à ceux qui tiennent en joug la cité. Faut avoir du temps à perdre ou beaucoup d'colère pour passer sa journée à balancer d'la caillasse...

Le barbare marmonna quelques jurons en se rappelant qu’il jouait au pacifiste. Autant lui demander de composer une symphonie.

- Y’a rien d’honteux à s’ranger derrière les plus forts. (confia-t-il en désignant le camp d’assaillants) Si ça chauffe, j’offrirais la tête de ce bout d’homme en guise de bonne volonté. (il désigna cette foi-ci l'arrogant capitaine) Pfff, pas certain que j’refoute les pieds à Prestine d’toute façon.

Il était prêt et faisant craquer ses phalanges d’un air mauvais, il attendait nerveusement l’ouverture des portes de la ville. Son destin était bien entre les mains d’autrui, et rien n’aurait pu le rassurer tant que ce serait le cas. Ce soir, il dormirait en plein air se promit-il intérieurement. Loin de toutes ces hostilités.

écrit par: Circé Lundi 20 Novembre 2017 à 17h46
Circé jubilait intérieurement : leur plan un peu fou avait fonctionné!

¤ La chance sourit aux audacieux! Gloire à Mask, une fois encore la tromperie a triomphé! ¤

C'était en ce genre de moment qu'elle appréciait tout particulièrement la vie d'aventurière, lorsque l'audace et le culot lui permettait de se tirer d'un mauvais pas. Si la tieffeline avait franchement envie de rire à gorge déployée, son faciès affichait une attitude réservée et hautaine : Circé continuait à jouer son rôle de composition, celui d'une émissaire expérimentée qui n'a de comptes à rendre à personne.

Lorsque le chef de l'ambassade leur avait annoncé prendre les commandes, elle avait vaguement opiné du chef pour marquer son accord.


¤ Cause toujours... Tant qu'on sort de ce guêpier, je dirai "oui" à tout ce que tu voudras...¤

Sans attendre, l'adepte de Mask s'approcha de la monture de couleur crème.

¤ Et en plus, on gagne un cheval dans l'affaire! ¤

Tout en faisant mine de monter en selle d'un air altier, la tieffeline glissa dans un murmure à peine audible à Népheghost :

- La partie va être serrée. Si ça se présente mal, on file avec les montures.

Elle ne dit rien à Ghaz, estimant qu'au vu de ses compétences, il n'aurait de toute manière rien à dire... Mais elle comptait sur lui pour trancher quelques têtes si les choses venaient à mal tourner...

écrit par: Népheghost Mercredi 22 Novembre 2017 à 12h50
Habitué à l’exercice depuis longtemps, Neph masqua sa satisfaction derrière un visage à la mine grave, il affichait comme souvent une ride du lion exagérément froncée. Le début du plan fonctionnait certes, mais il fallait garder la tête froide. A l’image de ses deux compagnons, il resta donc silencieux, préférant ainsi laisser le Capitaine Assler tirer ses propres conclusions et aller mander ses chefs…

L’attente du retour de ces derniers parue interminable pour le thaumaturge. Ce n’était pas seulement le risque de finir écrasé par un roc qui le tracassait mais plutôt l’angoisse que l’un des notables de Prestine puisse être mêlé à la conspiration. Les huiles de la citées devaient être entrain de deviser sec sur la décision à prendre suite aux informations apportées par le Capitaine… C’était probablement des divergence de point de vue qui prenaient autant de temps, mais si d’aventure un traître louvoyait parmi les notables, il risquait fort de tenter de discréditer les trois compagnons et les dires du Capitaine.

Lorsqu’enfin le cortège arriva à cheval, le mage se relaxa quelque peu. La vision du drapeau blanc lui indiquait clairement quelle décision avait été prise
¤ Une bonne décision… qui prouve que pour l’heure nous restons en vie...¤
Le thaumaturge acquiesça lorsque Radegar de Salsifur s’adressa aux trio puis il se présenta à son tour selon les normes en vigueur en Halruaa. Sans un mot de plus, le magicien enfourcha alors la monture grise puis se rapprocha de Ghaz pour lui parler à voix basse :


- Mage fragile te demande encore un peu de patience si c’est possible.

il s’adressa ensuite à Circé :

- Entendu mais avant, voyons comment ça va tourner.

Puis il éperonna sa monture...

écrit par: Andralucard Dimanche 10 Décembre 2017 à 17h33
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Milieu de l'après-midi




Tous :


user posted image'est dans un grincement sourd que les lourdes portes s'ouvrirent. La troupe s'engagea en avant. En silence. Un silence pesant. Rien ne garantissait la réaction de Yelter face au drapeau blanc. Il y avait bien de vagues usages et traditions mais cela semblait bien léger une fois qu'on avançait pratiquement seul vers l'ennemi.

Ils avançaient au pas. Les troupes qui leur faisaient face ne bougèrent point. Le temps semblait suspendu. Au fil de leur progression vers les rangs adverses, le pouls des Trois-Négociateurs se fit de plus en plus sentir.

Plus ils avançaient et plus ils se questionnaient sur le bien-fondé de leur idée. Les rangs ennemis, encore bien loin, s’ouvrir comme un rideau. Une formation indistincte s’avança. L'audace des Trois-Menteurs allait-elle leur porter bonne fortune ?

Visiblement non.

Un nuage noir s’éleva des troupes Yelterienne. Un essaim prit son envole. Un essaim de flèches acérées. Le cœur des Trois-Sots s’arrêta net. La progression de la délégation de paix fut stoppée. Le message était clair. Le rapport de force penchait en faveur de Yelter et celle-ci comptait bien imposer ses conditions lors de la négociation.

Les Trois-Miraculés reprirent leur respiration en fixant la myriade de traits plantés juste devant eux.

Un petit groupe de cavaliers vint vers eux pour finalement s'arrêter de l'autre côté du champ de flèches. Raldegar de Salsifur, dont le teint était devenu livide, prit la parole en tentant de se redonner une contenance.


- Je... Je... Hum, Raldegar de Salsifur.

Il s’arrêta là, prit le temps de calmer son cœur et continua :

- Nous venons pourparler. Ces trois aventuriers... eh bien, y... ils ont des informations. Enfin, ils... il se mit à faire des petits mouvements de la main aux Trois-Négociateurs pour les intimer de prendre la suite. Allez !

écrit par: Circé Mercredi 13 Décembre 2017 à 16h45
L'accueil réservé au petit groupe d'émissaires fut tout sauf chaleureux. Mais était-ce vraiment étonnant?

¤ Ils sont en position de force, la ville ne supportera pas longtemps un siège. A leur place, je ne perdrais pas trop mon temps à négocier, si j'étais sûre de remporter une victoire facile... Il va falloir trouver les mots justes et susciter leur intérêt... ¤

La réussite de l'entreprise était loin d'être acquise. La tieffeline observa du regard les alentours, cherchant à détecter un point de fuite, si les choses venaient à mal tourner. Elle n'envisageait cependant cette solution qu'en tout dernier recours.

¤ Pays inconnu, compagnons inconnus et surtout qualité de la monture inconnue... Je doute qu'ils nous aient donné leurs meilleurs destriers... ¤

Voyant que personne ne prenait la parole, elle prit l'initiative, bien décidée à incarner son rôle jusqu'au bout. D'une voix claire et forte, elle déclara :

- Je suis Circé d'Azurponant...

¤ Sympa le nom que je me suis inventé, il faudra le retenir... ¤

- Mon compagnon ici présent, mage de grande renommée dans sa terre natale et personne excellemment informée, a récolté bon nombre d'informations qui pourraient intéresser les autorités de Yelter. A ce stade, nous ne demandons qu'à discuter de ces informations avec une personne compétente...

Circé avait lancé la conversation. Restait à espérer que les autorités de Prestine ne se mêlerait pas trop à la suite des opérations...


écrit par: Népheghost Mercredi 13 Décembre 2017 à 17h44
Bien que grandement effrayé par la démonstration de force de Yelter, Népheghost s’efforçait de ne pas laisser transparaître la moindre émotion.
Certes, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine... Certes le sang battait dans ses tempes… Certes ses mains tremblaient légèrement… Mais jamais, non jamais un mage tel que lui n’afficherait une attitude aussi ridicule que celle de Raldegar de Salsifur.

L’Halruaan avait été entraîné depuis tout petit à essayer de conserver un sang froid et une concentration à toute épreuve. Cette épreuve de volonté était une question de survie pour tout magicien, c’était également une question de fierté...


¤ Déjà qu'on est en position de faiblesse, cet abruti de Salsifur a raté son entrée en matière !¤

Heureusement, Circé était prompte à réagir et rattrapa la situation. Elle forçait le trait mais restait suffisamment évasive pour ne pas être taxée d’affabulatrice par l’un ou l’autre des deux camps.

Neph pris alors le relais, comptant bien apporter quelques éléments destinés à donner un peu plus de crédits au petit groupe. Il se présenta conformément à l’étiquette puis enchaîna :


- Certains de mes compagnons ont été embauchés directement par le conseiller Yoren Alder pour mener une enquête confidentielle... J’ai besoin de parler à un responsable au plus vite. Votre attaque sur Prestine risque de faire échouer des investigations de la plus haute importance pour Yelter et pour toute la région !

Du coin de l’œil, l'Halruaan guetta les Prestiniens et leur adressa un signe d’apaisement. Il craignait une réaction disproportionnée de ces derniers après l'évocation du conseiller du roi de Yelter... Si De Salsifur ou un autre s'emportait et criait à la trahison, ils risquaient tous d'y passer sans sommation...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mercredi 13 Décembre 2017 à 17h48
Le point de vue des hautes murailles de Prestine laissait paraitre une armée moins imposante, plus surmontable. Désormais cavalier parmi les agents de la "paix", les perspectives avaient changées. Ghaz Arghur contemplait nerveusement se profiler les bannerets de Yelter qui s’étendaient à l’horizon. Une ligne continue de bannières ocrées, d’innombrables fantassins, cavaliers et autres imposantes machines de guerre. Il tentait de définir un point de fuite dans le décor ou une éventuelle faille dans les rangs adverses. Il harnacha plus fermement les sangles de son armure en cas d’une soudaine chevauchée et l’inquiétude empira soudainement quand une volée de flèche vint noircir les terres.

Les montures se stoppèrent devant cette forêt de projectiles qui formait une frontière tout à fait catégorique.


¤ orihcâg ad snwa, sum'wa, ariwa, f rum'op oracrum'oororar ad raum'qnwa, m orwa, p sum'wa, F ¤

Ghaz Arghur poussa un grognement tout en se frottant la barbe. Il songeait au fait que les projectiles voyaient leur potentiel se réduire ainsi utilisés. Il pensait à l’étrangeté des blessures que cela devait occasionner. A sa connaissance, aucun chasseur ne tirait en cloche et il n’y avait pas mille manières d’utiliser un arc. Il fallait tirer court et droit. L’idée qu’il s’agissait d’une simple démonstration d’habilité s’imposa et lui prouva que les assaillants daignaient prêter attention aux dernières revendications d'une cité à l'agonie. Il fallait espérer qu'il s'agissait d'une occasion suffisante pour ces deux humains afin qu’ils réitèrent l’exploit des remparts, l’Art du Magüs en moins…

¤ ! cor num' rwa, p éorwa, rcé rirum'om ad orwa, p aum'qorir an aj orniom um'wa, ¤

Il se mit à ricaner amèrement à ce constat puis s’arrêta brusquement en apercevant l’officier qui mouillait désormais ses chausses. Il n’y avait plus une once de dignité dans le regard de ce petit homme. Ghaz Arghur songea que le griffon de Prestine avait délibérément abandonné cette âme à son sort et ne lui offrit alors qu’un rictus méprisant en réponse à ses nouveaux ordres. Il n’était pas rare, dans ce pays en guerre perpétuelle, que des primes soient accordées à ceux qui prélevaient les têtes les plus nobles. Il fallait bien galvaniser les ouailles et fidéliser les mercenaires.

Le barbare pressa les talons contre les flancs de sa monture puis s’immisçât entre ses deux compagnons et le reste de l’assemblée. Il renâcla et fixa son œil dédaigneux sur le nain au sang bleu. Il fallait se détacher de l’égide de Prestine, prouver son indépendance, alors l’idée de lui soustraire la caboche devenait intéressante. Il ne fallait pas froisser les guerriers de Yelter, ne pas leur enlever le plaisir d’une victoire facile et ainsi, un trophée ne se refusait simplement pas. Le message serait assez explicite au goût de Ghaz.

Mais le demi-orque ravala temporairement sa haine quand la jeune humaine qui se mit à parler. Elle n’avait pas un grand gabarit mais savait mettre le ton et possédait une certaine emphase. Ghaz Arghur voulait se préparer à toutes éventualités en tentant vainement d’oublier qu’il ne maitrisait rien. Il tentait de se remémorer les mots de la veille, quand le mage et l'autre demi-orque avaient évoqués leur lien avec l’armée de Yelter. Montrer de l’hésitation à un prédateur en position de force était toujours une grave erreur, alors du haut de sa monture et à la frontière formée par l’ensemble des flèches, les yeux rivés sur les cavaliers, il bomba le torse pour se donner de la contenance. Il écouta d’une oreille attentive les paroles émises et attendit patiemment le terrible verdict. Sa main droite déjà prête à bondir sur sa hache d’arme en cas d’agression, l’autre destinée à tourner brides en cas de fuite.

écrit par: Andralucard Mardi 09 Janvier 2018 à 18h12
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Milieu de l'après-midi




Tous :


user posted imagee l'autre côté du champ de flèches, le comportement de la douzaine de cavaliers Yelterien avait de quoi irriter. Nuls mots n'étaient sortie de leur bouche. Aucune présentation, aucun geste de salut, aucun chef ne se dévoilant. Seulement des visages fermés.

Après que Circé et Népheghost eurent pris la parole, toujours rien. Les Yelteriens restèrent stoïques.
Prestiniens, Yelteriens et aventuriers restèrent là, en silence, en plein milieu de la plaine.

Un cavalier au visage quelconque finit par briser le mutisme ambiant.


- Suivez-nous.

Il ne dit rien de plus, se contentant de faire volte-face. Il prit la tête de l'escorte et fit des messes basses avec l'un des autres soldats.

Les négociateurs provenant de la cité se remirent en marche, faisant passer leur monture entre les traits fichés dans le sol. Si par ce moyen les flèches perdaient beaucoup de leur efficacité, l'impacte moral, lui, semblait très efficace, surtout à en voir la tête de Raldegar de Salsifur.
De son côté le capitaine Asler, bien que n'ayant dit mot, conservait tout son sang-froid.

La troupe rejoignit les rangs des soldats de Yelter qui s'écartèrent pour laisser passer tous les cavaliers et jeter des regards peu amicaux vers les diplomates ennemis.
Tout ce qui était visible de l'armée de Yelter se tenait ici, face au flanc principal de ville. Sur une basse colline se tenait fièrement les trois trébuchets. Ayant cessé leurs tirs, ils demeuraient immobiles et impassibles. À leurs pieds, les Trois-Audacieux virent des hommes en robe jaune. Des magiciens aux couleurs de leur cité-état.

Derrière l'armada au crâne percée d'un glaive, armoiries de Yelter, le terrain descendait en pente douce. En bas, les tentes du camp ennemi occupaient un vaste espace, accolé à une forêt.

On guida la délégation Prestinienne à travers le camp, pour la mener à une sorte d'écurie improvisée.
Le soldat qui leur avait parlé, sans doute un officier, leur demanda – voir ordonna – de rester sur place quelques instants. Les minutes défilèrent longuement, les regards ennemis se firent pesants.

Au bout d'une vingtaine de minutes, le soldat revint. Il désigna Circé, Ghaz et Népheghost d'un signe de tête.


- Vous trois. Suivez-moi. Les autres, attendez ici. Le ton ne souffrait d'aucune réplique.

Les Trois-Négociateurs suivirent leur guide qui les mena à travers le grand camp. Celui-ci était majoritairement vide, la plupart des guerriers étant sur le front. Il restait toutefois quelques personnes : cuisiniers, palefrenier... mais nulle trace de la fameuse «seconde colonne», cet attroupement constitué de marchands, de prostitués, de saltimbanques et d'autres profiteurs en tous genres suivant les armées afin de capitaliser sur un tel rassemblement et ramasser les miettes.

Les aventuriers arrivèrent au centre du camp, devant une immense tente jaune et noire gardée par une demi-douzaine de soldats d'élite. Leur arme et armure de qualité supérieure, leur posture, leur regard... rien ne permettait de douter de leur valeur au combat.

Leur guide les fit entrer dans la tente sans y pénétrer lui-même. L'intérieur, simple et confortable, se composait d'un lit de camp et d'un coffre sur la droite, de plusieurs râteliers d'arme sur la gauche ainsi que d'un mannequin, et d'un petit trône de bois au fond.

Mais le point d'attention se trouvait au centre. Il y avait là une vaste table sur laquelle une carte de la localité se trouvait déroulée. Derrière cette table, deux hommes se tenaient debout et non des moindres. À droite, les deux mains appuyées sur la table et le visage penché en avant, un chauve d'une cinquantaine d'années équipé d'une armure digne d'un général. À gauche, les bras croisés et la tête haute et fière, un jeune homme aux longs cheveux d'or et au bouc dru équipé d'une armure digne d'un roi.

Le général prit la parole.


- Aventuriers ! Vous vous tenez face à Irer Gresidur, dit le Protecteur, Roi de Yelter. Déclinez votre identité et vos intentions. Et ne faite rien que vous ne pourriez regretter...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mercredi 10 Janvier 2018 à 02h32
A mesure que le temps passait, l’intérêt pour la jeune rouquine devenait plus important. Elle possédait le ton adéquat, et même si le barbare y voyait encore la preuve d’une nouvelle sorcellerie, les mots de la succube, aprioris anodins, semblaient pouvoir ouvrir même les portes de la célèbre Oblivion. C’est avec une grande surprise que les reitres s'ecartèrent finalement du chemin pour que la délégation de Prestine puisse intégrer le camp de Yelter.

Pendant qu’il avançait lentement sur le chemin, la cohorte qui l’accompagnait ne pipait pas mots, la tension semblait à son comble. Le barbare des monts d’Akanûl s’esclaffa bruyamment en sentant la crainte de ses nouveaux compagnons. Pour lui, un siège était un banquet, et une longue bataille sanglante le mets le plus exquis. Des perspectives définitivement plus séduisante que de périr sous un rocher. Il pensait à la couardise d’une armée repliée derrière tant de technologie et se ravisa légèrement en constatant des adversaires bien plus prometteurs à mesure qu’il se rapprochait vers le centre du camp. A travers les tentes et les banderoles garnies de crânes sur fond jaunâtre, un mauvais pressentiment naquit dans l’esprit incivilisé du demi-orque. Malgré l’effort de l’installation, il semblait que les jaunes ne comptaient pas s’éterniser à la tâche. Les rouages de cette armée ne souffraient d’aucun défaut, l’affaire semblait bien trop professionnelle, loin du chaos des corps d’armée qu’il avait pu croiser auparavant. Toujours perplexe, et cherchant naturellement des échappatoires en cas d’ultime fuite, il tenta d’estimer les conditions nécessaires afin d’accéder à la partie boisée derrière le campement.

Parvenus aux abords d’une immense tente surplombant les lieux, les regards convergèrent vers les trois apprentis diplomates. La scission avec le griffon de Prestine semblait désormais officielle, au plus grand plaisir du belliciste orquoïde. Ghaz Arghur se fendit d’un sourire aussi large qu’inquiétant, il foudroya brièvement du regard les deux officiers qui semblaient avoir conjointement arrêtés de respirer.
- skoi ! Il jura dans sa langue natale et se détourna d’eux, oubliant en se faisant, leurs futiles existences.

Le sauvage mit quelques secondes à comprendre qu’il venait de rentrer dans les appartements d’un Roi, malgré le cortège d’officiers et de dignitaires qui, somptueusement vêtus, l’entourait. Loin des intrigues et de la politique, loin des traditions propres aux rencontres officielles, il n’aurait pu songer à fournir révérences et autres inclinations d’usages. Considérant que l’on ne s’adressait pas à lui, il n’offrit qu’un renâclement et laissa l’essentiel de la conversation à ses deux compères. Les yeux du métis étaient durs et son visage sévère. L’intérêt n’allant pas aux cartes et aux parchemins, il se contenta de considérer les personnes présentes dans la salle, du prétendu Roi aux guerriers cuirassés sans omettre le moindre écuyer. Il surveillait le langage corporel et les expressions faciales. Il tentait inconsciemment de savoir combien de ces guerriers il pourrait emporter avant de succomber, certains avaient clairement l’air prestigieux, une fin décidément plus glorieuse en comparaison de son étonnant réveil ce matin. Ghaz Arghur était clairement insouciant, naïvement confiant et pour la troisième fois consécutives, complétement contraints à laisser opérer les paroles de ses étonnants camarades.


¤ .avisinum'p noisidépxa agrgras anum' rahcnagrcéd sa ro’d zaororwa, rinrum'of sum'ap ium'q ium'grac amêm ad sum'os ornosum'oca .wa, grac aum'q angid iororum'wa, sora nosrovwa, sac ior hormum'um'rG ad orgnwa, r oragr ornwa, d rivraor ad aororamorp wa, gr .orarsêcnwa, oram ad angid adnwa, rffo anum' ,um'r ,annorum'oc anum' cavwa, aéhpors num' ¤

écrit par: Circé Lundi 15 Janvier 2018 à 17h30
Contre toute-attente, leur plan avaient merveilleusement fonctionné : ils avaient fui la ville, ils n'avaient pas été tués, on les avait conduits devant face à un haut responsable de Yelter... et, cerise sur le gâteau, ils étaient débarrassés de leur encombrante escorte de dignitaires et de gardes de Prestine.

¤ Par les neuf enfers, il semble que Tymora et Mask aient décidé de se mettre en compétition pour décider lequel des deux sera le plus généreux à notre égard ! ¤

Circé savait que les trois aventuriers risquaient gros : leur plan avait eu mille occasions d'échouer jusqu'alors mais, contre toute espérance, tout s'était bien passé jusqu'à présent. Néanmoins, le plus dur restait à faire : convaincre leur interlocuteur de les laisser vivre plutôt que de les exécuter ou de les renvoyer à Prestine.

¤ Une fois encore, il va falloir la jouer finement. Celui-là n'est pas le premier bige venu : les puissants ont l'habitude des beaux parleurs, il va falloir être doublement crédible! ¤

Comme lors de leurs précédentes conversations, la tieffeline fit les présentations :

- Messire Irer Gresidur...

Elle s'inclina avec déférence.

- Je suis Circé Azurponant, voici Népheghost et Ghaz. Nous sommes tous trois des agents, des mercenaires et des enquêteurs louant nos capacités aux autorités locales lorsqu'elles sont confrontées à des situations complexes. Ghaz a pour lui sa force brute, Népheghost son intelligence et moi-même mes talents de diplomate.

¤ Jusqu'ici rien de trop inexact... ¤

- Nous menons depuis quelques temps déjà une enquête confidentielle en Akanal et mon associé Népheghost a fait des découvertes de la plus haute importance dont il va vous faire part...

Circé espérait avoir mis son interlocuteur dans de bonnes dispositions à leur égard. Elle avait par ailleurs chercher à gagner un peu de temps pour permettre à Népheghost de peaufiner sa réponse.

écrit par: Népheghost Vendredi 02 Février 2018 à 15h48
La suite des événements fut riche en informations pour quiconque était doté d’un minimum d’intellect et du sens de l’observation. Pour Neph, ces informations lui permettaient se risquer à quelques suppositions... C’est donc l’esprit en pleine effervescence qu’il traversa les lignes et le camp de Yelter ne sortant de ses pensées qu’en pénétrant dans la tente du roi Gresidur.

Parmi ces informations il y eu tout d’abord la confirmation que l’attaquant possédait bien des ressources magiques. Les thaumaturges aux pieds des trébuchets indiquaient tout en ce sens et cela expliquait en partie comment ces armes de sièges avait été mises en place si rapidement et comment en si petit nombre elle pouvaient déverser autant de roc sur Prestine... Népheghost aurait donné cher pour avoir l’occasion de s’entretenir avec ses confrères en charge des trébuchet. Il aurait aussi été dès plus intéressant d’essayer de « sentir » leur magie afin de savoir si les vibrations de la Toile qu’ils généraient étaient semblables à celles que Neph avait ressenti lors de sa téléportation forcée et lors de la fuite de l’assassin de De Valgar.

Autre fait intéressant, l’absence du cortège de civils inhérent aux armées en campagne… Neph, loin d’être un expert en la matière, avait néanmoins lu bon nombre d’ouvrages historiques sur les grandes batailles des Royaumes ainsi que sur la stratégie militaire… Fort de ses lectures, le magicien était persuadé que l’absence de la «seconde colonne » était le signe que l’armée de Yelter n’entendait pas perdre son temps dans un siège en bonne et due forme. Le mage imaginait qu’il pouvait y avoir deux hypothèses à cela:

Premièrement, Yelter avait planifié sa conquête dans le plus grand secret et souhaitait mener une guerre éclaire en balayant tout sur son passage sans prendre le temps de s’arrêter. Dans ce cas précis, le secret était plus que jamais de mise, la chaîne d’approvisionnement était réduite au strict minimum et les civils n'avaient pas eu le temps d'organiser leur cortège.
L’autre possibilité était totalement à l’inverse de cette supposition. Yelter n'avait peut-être aucune ambition expansionniste et n'avait décidé d'attaquer que de manière préventive afin d'avoir l’initiative plutôt que de se retrouvée dans une position de défenseur.
Ce n'est qu'en étant présenté au Roi Gresidur en personne que le mage se rendit compte qu'il n'était pas sorti de ses pensées. Bien que déjà introduit par Circé, Neph se présenta dans les règles comme a son habitude.


¤ Tout va se jouer maintenant...¤

Le magicien avait décidé de jouer franc jeu avec le roi. Après tout, comme la plupart de ses homologues dans les Royaumes, Gresidur devait être un rompu aux techniques politiciennes. A ce titre, il devait certainement être fin psychologue. A quoi bon mentir dans ce cas ? Sans compter que pour l'Halruéen, il était inconcevable qu'un monarque ne soit pas doté d'objets ou de capacités magiques permettant au minimum de sonder les pensées de ses interlocuteurs...

- Votre Majesté, comme vient de vous le dire Dame Circé, nous sommes effectivement sur le point de mettre à jour un complot qui semble vouloir profiter des dissensions et des rivalités existantes entre les cités d'Akanal. Nous serons bref et ne vous ferons pas perdre votre précieux temps...

Népheghost marqua une brève pause avant de reprendre le plus synthétiquement possible.

¤ Des noms, des dates, des faits et des preuves si possible... ¤

- Avant toute chose, sachez que votre conseiller Yoren Alder est l'instigateur de cette enquête puisqu'il a recruté il y a trois jours quatre de nos compagnons: Micheletto, Grunt Gro Gabar, Milad, et Megrert. Leur mission était d'enquêter sur les attaques que subissent vos troupes depuis quelques temps dans le sud-est. Yoren Alder a placé le groupe sous les ordres d'un agent à vous, un certain Leogan Selethion. Ce dernier a expliqué à nos compagnons qu'il était de mèche avec un de vos commandants et qu'ils avaient pour objectif de vous nuire. Il a proposé à nos compagnons de rejoindre les rangs des comploteurs. Quand ils ont refusé, ce traître leur a tendu une embuscade en ordonnant à un groupe de gobelins visiblement sous ses ordres de les tuer. Mais les peaux-vertes n'ont pas fait le poids et Selethion a pris la fuite. C'est à ce moment là que j'ai rejoint mes compagnons victime d'une puissante magie.. Bref. Nous avons pisté Selethion et cela nous a mené à Prestine. Arrivés en ville hier nous avons perdu la trace de Selethion. Lors de nos investigations, nous avons en revanche entendu parler d'un noble local, Dralvan De Valgar, qui - chose originale pour un Prestinien semble t-il - parlait plus de la menace d'une armée de gobelins que de la menace de la puissante Yelter.... Le rapprochement avec les gobelins de Selethion nous a conduit à nous rendre chez ce De Valgar. Le noble nous a confirmé qu'une armée de gobelins était en ordre de marche sous la bannière d'un certain Galzoun de Couard. Plus important que tout ce qui vous interessera surement, c'est que De Valgar nous a donné la preuve d'une implication entre le Roi Gobelin et des sénateurs de la ville de Durkan...

Le magicien repris son souffle s'humecta les lèvres. Il s’apprêta à fouiller la poche de son manteau pour s'emparer de la missive récupérée chez le noble mais se ravisa en redoutant que son geste ne soit interprété comme une menace. On ne les avait pas désarmés après tout. Neph ordonna donc à son familier de se saisir du document et de l'apporter au roi.

- Je vous passe les détails mais nous avons été attaqués chez De Valgar. Il a été assassiné ainsi que beaucoup de mes compagnons... Là aussi, une puissante magie soutenait notre ennemi... Votre bombardement de tout à l'heure a achevé de disperser notre groupe...



écrit par: Andralucard Dimanche 11 Février 2018 à 12h12
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Milieu de l'après-midi




Solia :


user posted imageuelle pagaille ! Après une soirée bien mouvementée voilà un matin bien tourmenté.
Une panique diabolique troubla bien vite l'ordre public. La populace épouvantée s'agita avec animalité et c'est sans difficulté que Solia fut happée. Transportée, déportée, trimbalée, mélangée et finalement séparée. Séparée de son groupe par un destin sardonique la laissant dans une situation bien inique.

Bien inique car quand elle s'ôta de la masse apeurée pour s'en aller rejoindre de plus sereins parages, c'est esseulé dans une étriquée ruelle qu'elle échoua quand ailleurs un trio dépareillé demeurait.

En mémoire lui revint alors la sollicitation du capitaine l'ayant introduite dans cette folâtre contrée. Missionnée pour fureter des renseignements, la jeune femme n'avait en sa possession aucune précision quant aux informations à moucharder. Simplement « saurait-elle quand elle verrait ». En cet instant, elle vit.




Circé, Ghaz, Népheghost :


user posted imagee Roi, d'un inquisiteur regard, toisa avec force et puissance la bigarrée triade ayant eu la hardiesse de s'échoir dans son éphémère logis. C'est l’œil acéré et l'oreille attentive qu'il écouta le franc laïus de Népheghost. Quand le menu primate, d'une main ingénue lui tendit l'accablante missive, il la saisit d'une main ferme pour la parcourir d'un intérêt non feint.

Relevant les yeux, passant la preuve à son subordonné, il mit fin à son mutisme.


- Vos propos paraissent intègres et vos documents irréfragables, c'est avec attention que je prends note des informations issues de vos investigations. Vous avez pour cela toute ma considération. Je diligenterai naturellement des éclaircissements auprès de ce cher Alder quant à cette affaire. Mais pour l'heure une interrogation me vient : Qu'en est-il de la reddition de Prestine et de la délégation vous accompagnant ?

écrit par: Circé Mardi 13 Février 2018 à 11h16
L'entretien s'était bien passé : le roi les avait cru et avait même montré une certaine forme de reconnaissance quant aux informations fournies. Ils ne seraient probablement pas exécutés pour l'heure et pourraient bien passer au service de Yelter, dans le camp des gagnants. Mais le roi Gresidur n'avait pas pour autant oublié son objectif immédiat : la prise de Prestine.

- Nous avons convaincu les membres de l'ambassade que ces documents pourraient peut-être changer votre point de vue sur la guerre en cours et sur la géopolitique de la région. En ce qui nous concerne, nous n'avons pas d'attaches particulières avec Prestine et nous souhaitons, avant toute chose, poursuivre notre enquête... pour votre compte si les informations que nous pourrions récolter étaient en mesure de vous intéresser...

La Tieffeline inclina légèrement la tête en signe de déférence :

- Pour être totalement franche avec vous, votre armée a pris Prestine par surprise et je ne doute pas qu'un assaut vous permette de vous en emparer. Mais nous avons croisé de nombreux hommes valeureux qui vendront chèrement leur peau afin de barrer la route à votre armée.

Circé songea à ce chevalier qui haranguait les troupes de Prestine :

- Si je puis me permettre un conseil, je pense qu'il serait sage d'épargner vos troupes, au vu des informations que nous avons récoltées. Vous êtes très largement en position de force et je pense que les autorités de Prestine seront prêtes à de grandes concessions si vous daignez épargner la ville et leurs têtes. S'ils refusent vos conditions, il sera toujours temps de piller la cité...

écrit par: Népheghost Mercredi 14 Février 2018 à 11h08
Non sans une pointe d’appréhension, le mage scrutait les yeux du Roi Gresidur à mesure qu’ils parcouraient la missive que Karsus venait de lui remettre. Lorsque finalement Sa Majesté témoigna de sa considération pour les trois compagnons, Neph se détendit un peu…

L’Halruéen allait répondre lorsqu’il fut devancé par Circé qui jouait aussi la carte de l’honnêteté. Le magicien partageait la vision de la jeune femme et était également persuadé que Prestine avait peu de chance de remporter la victoire même bien protégée par ses murs…

Lorsque Circé se risqua à un conseil, le mage décida d’enfoncer le clou et de jouer sur le bon sens de Gresidur et pourquoi pas… sur son orgueil...


- Il y moins d’une heure encore, les autorités Prestiniennes ne nous connaissaient pas et n’avaient pas connaissance de notre enquête... Pourtant, lorsque nous avons évoqué la possibilité de l’existence d’un complot et sans leur avoir donné ne serait-ce que le dixième des informations que nous venons de vous livrer, le Haut-Conseil s’est empressé de dépêcher une délégation pour parlementer… Je pense qu'il y a deux hypothèses pour expliquer cette décision hâtive...

Népheghost laissa un bref silence et continua sa démonstration à la manière d’un conseiller avisé...

- Je pense que Prestine est aux abois et que le Haut-Conseil cherche à saisir la moindre occasion lui permettant de limiter les dégâts pour la citée. J’ai vu comment vos troupes ont massacré les leurs hier alors que vous étiez en large infériorité numérique… La démonstration de votre puissance, de votre supériorité stratégique et le spectre d’une nouvelle défaite hante très certainement les autorités de la ville. Bien entendu les soldats Prestiniens veulent se défendre et ils le feront, ils se battront, peut-être même farouchement... Mais lorsque vous les aurez anéanti, car c'est ce qui arrivera, qui restera t-il protéger les habitants ? Le Haut-Conseil sait que la citée risque de subir les exactions de vos hommes... Peut importe d’ailleurs si ceux-ci se comportent de manière chevaleresque ou non selon vos ordres... Le Haut-Conseil fera tout pour préserver la ville des pillages, des massacres et de la destruction auxquels une ville assiégée est en droit de s'attendre.

Un second silence puis la suite de la démonstration...

- L’autre raison de l’empressement de Prestine à diligenter une délégation avec aussi peu d’informations est peut-être directement liée à notre enquête… Les autorités de la ville sont peut-être victimes du même ennemi qui a infiltré vos rangs, à l’image de Selethion… Il se peut donc que le Haut-Conseil n’ai pas conscience de toutes les raisons qui motivent votre attaques et qu'il n'en soit peut-être pas réellement le responsable ? Selon nos révélations, ils viennent de prendre conscience qu'ils ont été dupés et cherche une occasion de vous donner leur arguments et pourquoi pas des preuves de leur "innocence"...

Un dernier silence, puis la conclusion...

- Les motifs de votre attaque ne nous regardent aucunement, pas plus que le sort de Prestine ne nous importe d’ailleurs. Mais si je puis me permettre, Votre Majesté, recevez-les et écoutez-les.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mercredi 14 Février 2018 à 16h45
Loin des tensions pourtant presque palpables, le barbare des monts d’Akanûl écouta à demi-mots les contours de la conversation, il croisa les bras en continuant de contempler les nombreux hommes d’armes autour de la table et émit un bâillement trivial quand les mots semblèrent finalement s’éterniser.

- Oaaah !...

¤ ordrwa, vwa, b orèrs ordrwa, grgriaiv oragr dnar sa aororanum'aj wa, gr amicéd arraum'g wa, gr ¤

Le terme "Innocence" n’avait pas d’équivalent en Pashilâm, le langage tribal des Uruks. Car la faiblesse était un crime en soit et la couardise dont les citadins avaient fait preuve en subissant ce déluge de rocs durant tout une matinée, sans broncher, était une justification suffisante pour disparaitre des cartes.

¤ asropmi um'aP .zaorwa, r ,zagrûrb ,zagrgrip ,sum'os zanarP ¤

Néanmoins, la mention d’une armée gobeline éveilla quelques minces intérêts dans le cœur du belliciste. Il y avait des perspectives intéressantes en définitif. Bien qu'à sa connaissance, ces petits merdeux n'étaient pas capable d'une telle organisation, plus habitués au harcèlement et aux escarmouches de faibles envergures. Il devait y avoir une éminence extérieur à l'origine d'un tel mouvement. Ghaz Arghur émit un grognement en imaginant que le Roi qui lui faisait front actuellement, avait sans doute laissé sa cité vulnérable à quelconques attaques. Il se gaussa intérieurement en imaginant qu’un tel stratagème pouvait efficacement faire tomber le noble de son si précieux piédestal.

écrit par: Solia Zertul Lundi 19 Février 2018 à 16h18
L'univers ne fait pas toujours sens. Après que le chaos et la panique l'ait rejetée dans cette ruelle sinistre mais calme, Solia Zertul mettait à profit ce répit pour décider d'une ligne de conduite intelligente dans sa situation peu enviable. Le souffle court, enveloppée dans sa cape blanche et adossée au mur sale, elle contemplait sur le côté la cohue à quelque mètres dans la rue principale. Son expression était peu amène. Ces moins que rien bovins l'avaient bousculée, entraînée, et elle avait connu un véritable instant de panique à l'idée de finir piétinée par la foule. Encombrée par son équipement, incapable de s'opposer physiquement à la presse, il lui avait fallu se dominer pour ne pas céder à une crise de nerfs et dégainer sa dague pour tailler dans la masse de chair stupide. Même à présent qu'elle avait recouvré son contrôle d'elle-même, sa colère envers la populace qui l'avait séparée de son groupe couvait dangereusement. Se retrouver dans une situation si grotesque et lourde de conséquences potentielles! Sa mission, ses objectifs et les moyens d'y parvenir étaient déjà bien assez vagues pour qu'elle se passe de ce genre de péripéties!

¤Eh bien, je gage que cette attaque fait partie des informations qu'on s'attend à me voir rapporter. Mais on voudra plus que le récit des évènements que des gamins débrouillards sont déjà en train de diffuser par tous leurs royaumes primitifs. Il faut que j'ai accès aux mobiles et aux enjeux de cette décision.¤

A mesure que son esprit se concentrait sur sa réflexion plutôt que sur ses émotions, l'invocatrice se redressa, adopta un port plus altier, se détacha du mur, fit un ou deux pas hésitants, puis finit par tourner en rond sur un tout petit cercle, à un rythme irrégulier. Durant sa visite non consentie du quartier, les cris lui avaient au moins appris que l'armée ennemie marchait sous les couleurs de Yelter. Le tout relatif calme actuel lui apprenait que le bombardement avait cessé. Peut-être pour économiser les projectiles en vue de l'établissement d'un siège à long terme.

¤Proposition : un groupe neutre dispose d'un document compromettant connecté au conflit au milieu duquel il se retrouve piégé. Conclusion : le groupe devrait l'utiliser pour jeter suffisamment de doute dans un sens ou l'autre pour amener les belligérants à redéfinir leur position.¤

La jeune magicienne n'aimait guère cet instant où elle devait agir sur la base de sa prévision du comportement d'autres personnes. Elle ne comprenait la plupart du temps pas grand chose à ce qui animait ses semblables, qui semblaient cultiver les illusions les plus absurdes sur le monde dans lequel ils évoluaient. Mais sans doute pouvait-elle compter sur Néphegost, cette appétissante source de savoir Halruéen, pour que ce bout de papier ne finisse pas dans la poche d'un cadavre sur un champ de bataille ou confié au premier laquais venu.

¤Très bien. Je suis donc un membre de leur groupe, inconsciente des récents développements, de leur sort et de celui de ce document. On devrait me piloter vers eux si je tente de faire la même chose, apporter l'information au plus haut afin que Prestine ait connaissance de ce levier contre Yelter et obtienne des pourparlers. Et s'ils se sont enfuis ou ont perdu la preuve, je me retrouverais avec rien d'autre que ma parole, mais toutes les apparences de la bonne foi. C'est jouable.¤

Sa décision prise, ne restait plus qu'à s'occuper des détails pratiques un par un. Le premier, retrouver son chemin jusqu'à quelque chose d'officiel. Et mieux valait pour ces bouseux qu'ils ne compliquent pas cette partie du plan comme ils lui avaient déjà pourri sa journée... Affichant une sombre résolution et adoptant une démarche volontaire, elle fit quelques pas pour sortir de la ruelle, observa rapidement ceux des humains qui venaient vers elle pour choisir celui qui semblait le moins paniqué, le plus maître de lui-même. C'est à celui-ci qu'elle barra le chemin, les mains levées impérieusement, pour s'adresser à lui avec toute l'autorité sans concession dont une magocrate Thayenne était capable.

-Toi! Je suis une étrangère en possession d'informations cruciales pour ton seigneur à l'heure de la guerre. Indique moi précisément et rapidement où je dois me rendre pour les lui transmettre, à lui ou à un membre de son état-major assez haut placé pour le faire à ma place.

écrit par: Andralucard Mercredi 14 Mars 2018 à 19h37
Date : 8 Mirtul 1373
Lieu : Prestine
Temps : Grisâtre
Moment : Milieu de l'après-midi




Solia :


user posted imageolia cogita du mieux qu'elle put, rassemblant le puzzle d'informations à sa disposition pour en retirer la substantifique moelle et ainsi établir ses actions futures.

S'approchant à nouveau du flot déchaîné de citoyen apeuré, Solia plongea sa main dans les remous de la foule en veillant à ne pas chavirer dedans. Elle y ferra un habitant lambda, grandement déboussolé tant par les événements que par sa brusque sortie de la marée humaine.

La vive demande de la magicienne le laissa d'abord comme un amphibien se retrouvant à l'air libre pour la première fois. Puis, il finit par s’apercevoir de l'existence de ses poumons et articula plus ou moins correctement une réponse.


- Euh... oui, là, il désigna d'un doigt tremblant la colline centrale de la ville sur laquelle trônait un grand bâtiment au dôme doré, là-haut... c'est forcément là-haut.



Circé, Ghaz, Népheghost :


user posted imagee Roi, une nouvelle fois, prêta une oreille attentive aux conseils prodigués. Il écouta de cette oreille de ce ceux qui savent écouter leurs conseillers mais prennent seule la décision finale.

- De vos sages conseils je vous remercie. Je m'en vais recevoir ces Prestiniens et vous convie à demeurer dans mon campement. Prenez repos et victuailles pendant que je leur donne audience. Le moment venue, une récompense plus substantielle vous attendra.

Sur cette riche promesse, Irer Gresidur mit fin à l'entrevue. Les Trois-Audacieux furent amenés vers la sortie de la tente et un jeune page les guida vers les cuistances de l'armée de Yelter. Le groupe n'ayant rien avalé depuis la veille au soir, la perspective d'une collation avait de quoi les réjouir.

C'est vers un attroupement de chariots et de tables qu'ils arrivèrent. De nombreux hommes s'affairaient là, préparant le repas du soir pour l'armée. Préparations des aliments, mis en place des marmites au-dessus des futurs foyers, ramassage du bois, déchargement des chariots... Cela devait être le premier repas des Yelteriens devant la cité de leurs rivaux.

Le page dénicha pour eux pains et saucissons puis il installa ses hôtes sur deux bancs se faisant face, un peu à l'écart du gros de l'activité.

- Je vous laisse vous restaurer en paix, mais je reste à proximité. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas.

Sur ces paroles, il s'en alla rejoindre un tabouret jouxtant une tente et entreprit d'aiguiser sa dague. Les aventuriers pouvaient parler sans craindre d'être entendu mais ils demeuraient dans le champ de vision de leur jeune garde.

écrit par: Circé Lundi 19 Mars 2018 à 11h04
En sortant de la tente royale, Circé soupira d'aise : bien que très mal embarqués, ils s'en étaient très bien tirés. Non seulement ils avaient la vie sauve mais en plus ils semblaient être entrés dans les bonnes grâces du plus fort, le roi de Yelter. Avec un peu de chance, celui-ci épargnerait Prestine ce qui leur vaudrait peut-être une belle récompense des autorités de la ville mais, même si ce n'était pas le cas, ils s'en sortaient bien.

La tieffeline voulait continuer à jouer son rôle de diplomate, aussi se montra-t-elle courtoise mais un peu hautaine vis-à-vis du page qui les avait guidés jusqu'à une table.


- Merci, mon garçon.

L'adepte de Mask se retrouvait à nouveau seule avec ses compagnons. C'était l'occasion rêvée d'élaborer de nouveaux plans...

Néanmoins, elle commença par se servir de nourriture : les événements s'étaient succédés avec une folle vitesse et cela lui avait ouvert l'appétit. Après avoir sommairement inspecté la nourriture, elle se dit que toute manière il était peu probable qu'on ait pu y mettre poison ou drogue en si peu de temps et avala une première bouchée. Malgré sa faim, elle avait décidé de ne manger que parcimonieusement pour conserver ses pleines et entières facultés.

Après avoir mangé et bu quelque peu, elle dit à voix basse :


- Voilà une affaire rondement menée. Pour la suite, je pensais me rendre à Renial...

Elle laissa sa phrase en suspens pour observer la réaction de ses compagnons. Le nom de la ville n'avait jamais été prononcé jusqu'à présent et les convaincre de les y accompagner ne serait pas chose facile. Mais c'était là probablement la meilleure solution pour avancer en toute sécurité dans son enquête, qu'elle choisisse de rester fidèle à ses mystérieux et influents employeurs ou qu'elle décide de les trahir au profit de ses compagnons et d'un maître plus puissant et plus généreux. Elle précisa :

- Je ne vous en ai pas parlé jusqu'à présent car nous nous connaissions peu... mais j'ai pu vous voir à l'oeuvre et vous vous êtes révélés compétents et dignes de confiance, ce qui a fait positivement évoluer mon sentiment à votre égard.

Elle sourit, l'air taquin, avant d'ajouter :

- Lors de mon séjour dans la demeure de Dralvan, j'ai beaucoup entendu parler de cette ville. Je ne sais exactement quel était le rôle de mon ancien employeur, paix à son âme, dans toute cette histoire mais il semblait persuadé que quelque chose se produirait sous peu à Renial. Il en a discuté avec plusieurs de ses hôtes et s'informait régulièrement de ce qui se passait là-bas. Peut-être était-il mal informé mais son assassinat me laisse à penser que ce n'était pas le cas...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Samedi 31 Mars 2018 à 17h33
Le barbare regardait d’un œil mauvais les étendards qui flottaient pris par le vent. Le crâne serti d’une dague sur fond jaune ressemblait étrangement au marquage laissé par les mercenaires qui l’avait autrefois exploité, un crâne fendu d’un éclair. De ce souvenir naissait une angoisse. L’emblème piqué sur son biceps semblait brûler et ses tripes se nouèrent instinctivement. Il ne prit pas la peine de s’asseoir, bien trop nerveux, il faisait les cent pas plongé dans un profond silence en suivant du regard les troupes. Officiers et subalternes. Il avait l’impression d’être parqué comme du bétail. Comme à son habitude, il jaugea les preux soldats épargnés de la glorieuse fatigue des sanglants combats.

Le sauvage avait la vague impression d’avoir œuvré pour la paix, il préférait ne pas y penser, de peur de découvrir qu’il avait offensé ses ancêtres ou simplement d’avoir échoué à suivre sa nature. Les siens avaient trouvés l’honneur dans le sang et l’acier, loin de tous ces bavardages. Plus généreux en grognement qu’en vaines paroles, Ghaz écoutait vaguement ses deux verbeux compagnons.

Il s’étonna que la rouquine veuille migrer aussi rapidement vers d’autres cités- états. Alors que les honneurs l’attendaient certainement en Prestine. Elle avait peut-être dorénavant des raisons de faire profil bas. Dans le doute, il lâcha quelques mots à moitié craché par-dessus l’épaule :


- Les Glaks, qui nous ont accompagnés, auraient vendus père et mère pour qu’tu leur trouves une issue. (toujours les bras croisés, il se retourna et hocha la tête en direction des remparts de la cité vaincue) Erk, t’as p’têtre des « joncs » à y récolter ?

écrit par: Népheghost Vendredi 13 Avril 2018 à 10h41
Suite aux dernières parole du Roi, Neph s'inclina comme le voulait le protocole puis se laissa guider sans plus de commentaire vers la sortie. A l'instar de ses compagnons, il ne se fit pas prier pour faire un sort au saucisson et au pain offert par le jeune page qui les avait guidé jusqu'aux cantines du camps...

Mastiquant tranquillement, le magicien cogitait sur la situation actuelle et la tournure qu'allaient prendre les évènements. A dire vrai, Neph n'affichait pas encore une mine très rassurée quant à son devenir à très court terme. Ier Gresidur devait être en ce moment même entrain de deviser avec ses conseillers et il se pouvait qu'un de ceux-ci achève de convaincre le Roi de ne pas prendre au sérieux les informations apportées par le groupe. Pire, le Roi pouvait également être impliqué dans le complot...

Les intervention de Circé et Ghaz eurent le mérite de permettre au mage de chasser pour un temps ses sombres pensées... La mystérieuse jeune femme semblait en savoir bien plus qu'elle ne l'avait laissé supposer depuis sa rencontre avec le groupe la veille au soir. Elle semblait également avoir un plan en tête ce qui était une bonne chose aux yeux du magicien. Le sang mélé lui, paraissait frustré de se trouver dans l'inaction, ou du moins, dans une forme d'action qui ne lui convenait pas... Il était peut-être temps de jouer carte sur table.

- Avant toutes choses, soyons francs les uns envers les autres... Ce que j'ai dit au Roi à propos du fait que l'on se moque au final du sort de la région, je le pense sincèrement... Pour ma part, j'ai certaines ambitions personnelles et j'ai besoin de créer un réseau de contacts puissant dans les contrées nord de Faerun. Il se trouve que contribuer activement à mettre fin à un conflit pouvant embraser une partie des Royaumes et plusieurs citées est selon moi un excellent début pour y arriver... Je compte donc bien poursuivre l'enquête dans ce sens...

¤ Mais seul, ça risque d'être compliqué... ¤

Neph s'arrêta un instant, rompit un morceau de pain et le donna à Karsus. Il devait maintenant savoir si il pouvait compter sur le jeune-femme et sur le sang mêlé. Dans la pagaille de Prestine, il était fort peu probable que le mage retrouve ses ancien compagnons et, dans tous les cas, Neph n'avait pas de temps à perdre partir à leur recherche...

- Vous deux, quelles sont vos motivations ? Je veux dire, si on sort de ce camp vivant... ce qui n'est pas encore gagné... voulez-vous vraiment continuer à enquêter ou pas ? Circé, pourquoi Rénial alors que les informations de ton ancien maître nous orientent clairement vers Durkan ? Dit nous en plus s'il te plait ! Ghaz, si tu reste avec nous, je suis certain que des "Joncs" et des combats nous attendent !

écrit par: Circé Mardi 24 Avril 2018 à 10h43
La tieffeline sourit intérieurement à la proposition de Népheghost.

¤ Jouer cartes sur tables, mais quelle idée !? Ces humains ont vraiment une étrange manière de penser. Désolé, mon joli, mais si tu savais qu'une des options sur la table est de vous supprimer Ghaz et toi, je doute que tu le prennes bien! ¤

Circé décida à s'en tenir à la vérité, une vérité incluant quelques omissions et petits mensonges bien choisis. Elle avait appris que c'était la meilleure façon de ne pas se trahir dans un moment d'inadvertance.

- Mes motivations? A peu de choses près, ce sont les mêmes que Ghaz: du jonc. Je suis une mercenaire, j'étais à la recherche d'un emploi et Dralvan m'a promis une très bonne paie : j'ai quitté Arrabar pour entrer à son service. Maintenant qu'il est mort, je cherche une nouvelle source de revenus.

Elle ajouta avec un petit sourire :

- Et, si c'est possible, qu'on lève cet enchantement qui m'a transformée en humaine. C'est pas que c'est pas utile mais bon... je suis habituée à voir ma tête avec des cornes dessus...

L'adepte de Mask répondit aux dernières questions du magicien :

- Oui, a priori, je suis partante pour poursuivre : ça m'a l'air d'être un beau bordel, cette région, je pense qu'on ne manquera pas d'employeurs potentiels et de sous à se faire. Les régions stables et paisibles sont celles que les mercenaires doivent éviter. Quant à Rénial, j'ai entendu à plusieurs reprises le nom revenir dans la bouche de Dralvan quand il recevait ses invités. Cela peut être important... ou pas. Mais mon instinct me pousse à explorer cette piste. Durkan reste bien évidemment aussi une possibilité à envisager. Mais, puisque nous jouons cartes sur table, autant mettre aussi toutes les options sur la table...

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mardi 24 Avril 2018 à 17h15
Le barbare était peu loquace, lorgnant toujours sur les militaires qui l’entouraient et écoutant les mots de ses deux humains sans en avoir l’air. Les bras croisés et les biceps gonflés, il se contenta de ponctuer d’un énième grognement libre d’interprétation. Les deux se fourvoyaient en lui prêtant des intentions pécuniaires car nulle richesse ne pouvait acheter l’honneur qu’il trouverait avec le fer et le sang de la guerre. Si cela avait été autrement, il serait resté un fieffé mercenaire. Et quelle perte de temps que trouver les mots pour exprimer telle conviction à deux maigrichons.

Ainsi le belliqueux métis se contenta d’acquiescer en un hochement de tête. Sourcillant légèrement quand la jeune femme évoqua sa réelle forme et se figurant finalement qu’il s’agissait sans doute d’une nouvelle formule citadine, une image qui lui avait de nouveau échappé.

Les deux continuèrent de s’accorder sur la suite des événements et Ghaz les suivrait dans un premier temps sans rechigner, bien trop heureux de quitter cet endroit. Ensuite il aviserait. Mais quelque chose en son for intérieur lui fit pressentir que ces langues bien pendues et ces intentions opportunistes finiraient bien par se confronter à certaines hostilités. Leurs intuitions s’étaient montrés jusqu’à présent plus que surprenantes et cela valait bien le fait de leurs accorder encore un peu de son temps.

écrit par: Népheghost Mercredi 25 Avril 2018 à 11h28
S’essayant à quelques réflexions mentales, l’Halruéen ne répondit pas tout de suite à Circé. Il contempla la jeune femme un instant puis posa ses yeux marrons sur le Ghaz qui demeurait toujours muet. Si les dernières paroles de la tieffeline étaient vraies, la motivation principale de cette dernière était donc l’argent...

¤ La cupidité, une motivation qui implique souvent une certaine versatilité chez son détenteur… ¤

Soldats, gardes, miliciens, mercenaires… Pour Nephéghost qui aimait compartimenter les choses, les classer, les ranger, pour mieux les analyser, il ne s’agissait que d’une seule et même corporation : les « hommes d’armes ». Mais les motivations à l’intérieur d’une corporation étaient différentes selon les personnes. Le soldat était fidèle à son seigneur, le garde servait sa ville, le mercenaire ne combattait que pour le plus offrant… Tous avaient le même métier. Combattre pour de l’argent. Mais tous n’étaient pas mu par les même principes. S’agissant des mercenaires, Neph rechignait à leur accorder une totale confiance conscient que seul, il ne possédait pas les ressources financières suffisantes pour s’accorder leur aide et donc leur fidélité... Et Circé s’était déclarée comme une des leurs...

¤ Il faudra faire avec… ¤ se rassura le devin en essayant de relativiser ses craintes.

Les « gens d’armes » étaient ni plus ni moins aussi nécessaires que les tailleurs, les brasseurs ou encore les charrons… Selon le besoin, le recours à leurs services était nécessaire et dans ce cas, il fallait faire avec les qualités et les défaut de chacun…


- Pour l’heure, notre destin n’est pas encore entre nos mains. Durkan ou Renial nous aurons le temps de voir. Avez-vous des contacts dans la région j'imagine que l'un comme l'autre vous n'êtes pas arrivé ici par hasard ? Qu’on se le dise, à nous trois, sans argent et aussi peu équipés que nous le sommes, notre tâche ne sera pas aisée !

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Samedi 28 Avril 2018 à 21h10
Le conseil lambinait trop à son goût. La situation lui paraissait pourtant simple. Les vaincus devaient accepter toutes les conditions vu la cuisante défaite qu’ils venaient de subir. A sa connaissance, cela ne devait pas donner lieu à débat.

Toujours les bras croisés, il grinçât les dents en signe d’agacement puis détourna le regard pour observer une nouvelle fois les troupiers et autres servants d’armes. Il n’y avait en lui aucune trace de volonté carriériste. Sa philosophie se résumait à prendre la vie comme elle venait. Il lui suffisait de vivre intensément et de saisir les opportunités.

Comme cette rencontre fortuite et ce réveil sous une pluie de rocs à l’intérieur d’une cité assiégée. Le métis orque s’approcha des deux humains et s’installa lourdement sur l’un des bancs. Son paquetage toujours sur l’épaule, il se pencha sur eux en posant les coudes sur les genoux.


- On s’en va d’suite en prenant les ch’vaux ?

Les mots s’échappaient tumultueusement de ses lèvres.

- Si les Glaks se sauvent les miches, y’aura qu’à les raccompagner au nid. (il pointa du doigt les murailles de la cité) Empocher l’or et la gloire d’eul Griffon. Et r’prendre la route au matin.

Il renâcla pour se laisser le temps d’accorder ses prochains mots.

- Si z’aviez à faire une... enquête ? C’est l’moment d'rencontrer l’gratin et de r’faire des civil’ries.

écrit par: Circé Mercredi 02 Mai 2018 à 12h17
Circé sourit en entendant les propositions de Ghaz : il ne semblait pas avoir pris conscience de la complexité de ce qui se tramait dans la région. L'affaire était très compliquée et de grandes puissances étaient à l'oeuvre. A vrai dire, il était loin d'être sûr qu'on les laisse partir librement comme si de rien n'était. A ce stade, rien n'était certain et ils dépendaient tous trois du bon vouloir du roi.

- Moui, on verra bien ce que décide le roi : nous exécuter, nous laisser regagner une Prestine pacifiée après sa capitulation ou nous envoyer poursuivre notre enquête sous d'autres cieux... On verra bien...

Son visage afficha une nouvelle fois une moue, peu satisfaite qu'elle était de la passivité que les événements lui avait imposée. La tieffeline prit ensuite le temps de répondre aux questions de Népheghost :

- Je ne serai malheureusement pas d'une grande aide en ce qui concerne des appuis ou une connaissance approfondie de la région... On m'a engagée directement à Arrabar, à des dizaines de lieues d'ici, par le biais d'un courrier magique : je devais y lire une phrase pour accepter le contrat. J'ai commis l'imprudence de le faire et j'ai été téléportée à Prestine, en présence de Dralvan et de la magicienne qui a transformé mon apparence.

Elle fit mine de réfléchir un instant :

- Une puissante magie à l'oeuvre dans toute cette histoire : on m'a téléportée, l'assassin de Dralvan a également usé de ce type de magie et ne parlons même pas des engins de siège, arrivés et érigés en une nuit à peine sous les murs de la ville. Mais, en ce qui concerne la magie, c'est toi l'expert...

écrit par: Solia Zertul Jeudi 03 Mai 2018 à 16h48
Le regard courroucé de Solia fit la navette entre le visage ébahi de l'homme et le dôme doré qu'il lui désignait. Après un instant, son expression se métamorphosa soudain pour afficher une lumineuse satisfaction. Elle parla en relâchant le quidam d'une voix qui démentait qu'elle ait jamais pu être en colère ou même agacée.

- Quelle exquise simplicité! Merci à vous mon brave, vous pouvez continuer à fuir au hasard à présent. Allez, allez, ajouta-t-elle comme à un petit animal qui se serait entiché d'elle.

Le surplomb du bâtiment qu'on lui indiquait tenait tant à sa taille qu'à sa position surélevée sur la colline centrale de la ville. Une direction évident, à posteriori. Sans doute les locaux y avaient-ils fourré tout ce que leur cité comptait d'autorité et d'administration, pauvres âmes simples. Elle commença de s'y diriger, prenant bien garde de raser le mur pour ne pas se faire emporter par la presse humaine. Il lui faudrait bien sans doute traverser des rues et des carrefours pour arriver à destination, mais baste, la ville ne s'était tout de même pas entendue pour occuper chaque pavé tout en courant d'un rempart à l'autre? Il ne lui échappait qu'elle était tout comme eux prisonnière d'une cité assiégée, et elle pressait le pas, anxieuse de quitter ces lieux et ces visages anonymes pour retrouver un environnement plus officiel et la compagnie de personnes moins susceptibles d'être victimes de l'assaut en cours. Des hauts gradés, des chambellans, des nobles, dans leurs palais ou leurs places fortes. Ceux à qui l'ennemi envoyait des courriers plutôt que des flèches, en somme.

On persistait à paniquer autour d'elle. Enveloppée dans sa cape blanche, capuchon en arrière, elle s'employait à éviter les collisions, quitte à s'arrêter un instant pour se plaquer contre un mur, mais avançait par des pas vifs qui étaient presque des bonds.


¤Je me demande si j'y trouverai les autres. Et la direction qu'aura prise leur enquête. Des humains utilisant des gobelins pour déstabiliser l'équilibre du pouvoir à leur profit. Finalement assez courant au regard de l'histoire, quoique rarement profitable pour quiconque, gobelins compris. Enfin, si on s'intéresse à ce point à ce panier de crabes au pays, ne reste qu'à y mettre des mains. Autres que les miennes de préférence.¤

Parvenue au bout de sa route, ses réflexions l'avaient menées devant tant d'impasses qu'elle gémissait de frustration d'en savoir si peu sur les familles nobles de la région. L'invocatrice reprit contenance avec une dignité affectée un peu ridicule avant d'attirer l'attention de l'inévitable garde à l'entrée de l'édifice. Sa voix si musicale se fit plus neutre et formelle que jamais.

- Le groupe d'aventuriers dont j'ai été séparée a mis la main sur des informations de la plus haute importance pour Prestine en ces temps périlleux. J'ignore s'ils ont été en mesure d'en transmettre la preuve à qui de droit, aussi te prie-je de porter mes mots à ton seigneur. Si mon groupe l'a rencontré à ce sujet, il voudra sans doute qu'on m'assiste pour les rejoindre au plus vite. Sinon, je me tiens prête à l'éclairer sur cette affaire dans la mesure de ma mémoire et de sa confiance, mais je ne doute pas qu'il préfèrera douter d'un avertissement que ne pas l'écouter.

Ceci dit, elle se tint droite et immobile, l'air de pouvoir attendre cent ans, affectant la nonchalance attentive de qui a l'habitude de voir ses ordres exécutés mais ne néglige pas de constater avec quel zèle.