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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Tapis Volant le Magnifique > Oasis en vue


écrit par: Abrulion Bascollier Samedi 24 Octobre 2020 à 10h29
Les aventuriers avaient voyagé sans trop d'encombre, et encore moins d'imprévu. Hormis la première portion de voyage en savane - zone tampon entre les plaines du val de la Forêt Lointaine et le désert de l'Anauroch - le paysage rocailleux désertique se déroulait devant eux, égal à lui-même. La routine s'installa chez les aventuriers, et ils avancèrent doucement, mais sûrement.

Virgile explorait en avant du groupe lorsqu'il ne titillait pas les insectes divers que ses sens affûtés distinguait entre les grains de sable. Ashura organisait les tours de garde et la gérait les stocks de nourriture et d'eau que Ghaz se faisait un plaisir de re-remplir avec une facilité qui fit froncer les sourcils de la roublarde plus d'une fois. Metzli était dévouée à la cuisine et au camouflage du camp - non seulement le choix du lieu, l'apport de branches, roches et gravas à la tente déjà bien discrète, mais surtout à l'effacement de toutes traces aux abords du camp avant la nuit. Sabetha quant à elle, surveillait de ses yeux de lynx que Ghaz sut affûter au fil des jours.

La carte de Ravio était précise, et il n'eurent que deux détours imprévus à faire dus à un éboulement, et un bassin au sol de sable extrêmement fin, aussi pénible que fatigant à franchir.




Oasis en vue
Couchant du 1 Kythorn (VI) de l'année 1373 CV, Anauroch
Impliquant Ashura, Ghaz Arghur Gro-gzor, Metzli Arnesen, Sabetha et Virgile
Après deux nuits et soixante-dix kilomètres de voyage en Anauroch, les compagnons arrivent en vue de l'oasis où Masulk fut autrefois enterré. Virgile partit l'explorer, alors que les autres préparèrent le camp et prirent du repos pour le lendemain, qui verrait l’ouverture de la tombe, pour la première fois depuis un millénaire.




Fidèle à lui-même et aidé du sort d’invisibilité de Metzli, Virgile fit sa reconnaissance des l’arrivée du groupe. L'oasis était calme en cette fin de journée, mais nul doute qu'il le serait moins une heure ou deux plus tard lorsque le soleil s'approcherait de l'horizon. Il n'y avait aucun doute que le relief du lieu présentait une quantité innombrable de fissures et grottes pour volatiles nocturnes, ainsi qu'une population abondante en insecte. Les animaux plus gros, rongeurs, reptiles, seraient eux aussi de sortie, bien que plus rares. Très certainement, d'autres animaux plus gros s'inviteraient aussi au ballet nocturne aux alentours du lac, chameaux, hyènes, lycaons, ânes.

Il resta à l’écart de l'oasis, préférant marcher sur le pourtour élevée pour mieux inspecter l’intérieur. Les traces des précédentes caravanes restèrent invisibles - un foyer de feu laisse somme toute peu de trace -, tout comme l’entrée de la tombe ou des galeries Asabi. Cependant, il remarqua inscriptions et offrandes entre les deux pitons rocheux en forme de dents serpentines, sur le côté ouest de l'oasis.



PARCHEMIN
1 case = 10m*10m
lignes = courbes de niveau (équidistance de 5m, mini -15m, maxi +35m, les environs immédiats de l'oasis sont autour de 0m)
triangle haut/bas = mamelon/cuvette topographique
Vert = verdure, herbes ou arbres/arbustes
Bleu = eau
Jaune = sable
Orange = roche
user posted image



Ilot de vie au milieu du désert, comme un rocher posé sur le fond sableux de la mer, cet oasis faisait plaisir à voir, surtout après une traversée de plusieurs jours. Sans doute que la principale raison de sa persistance était la présence de ce cercle de roches, disposées à la façon d'un cratère, qui protégeait la source d'eau. La verdure avait étonnamment peu besoin d'eau, si elle était toutefois protégée d'une trop grande évaporation : l'ombre des feuillages permettait de tempérer le lac, qui lui-même faisait pousser le feuillage créant ce micro-climat saturant l'air de vapeur, diminuant toute évaporation future.
Un subtil équilibre.

Il était six heures du matin et les premières lueur du soleil s’étaient manifestées il y a plusieurs heures déjà. Il montait dorénavant dans le ciel, signe que les aventuriers devaient se mettre en branle.

écrit par: Ashura Lundi 16 Novembre 2020 à 17h08
L’expédition avait suivi le plan, la bretteuse ne déviant que rarement de la route qu’elle s’était fixée, même à travers l’immense désert de l’Anauroch. Une nouvelle contrée sur son journal de bord. Il fallut affronter des journées suffocantes et des nuits glaciales, et bien que le groupe puisse se féliciter de n’avoir rencontré aucun péril, quelques dissensions avaient commencées à poindre après deux jours de voyage. Ashura avait depuis longtemps compris qu’il était toujours difficile de coordonner une équipe hétéroclite d’aventuriers. Elle se fit alors plus discrète à mesure que d’autres défendaient leurs opinions, calquant son attitude à celle de Sabetha. Impassible tant qu’aucun d’eux ne mettait en péril la cohésion du groupe.

A l’aube du troisième jour, Ashura repensait au sens même de cette expédition. Ravio d’Eauprofonde avait fait appel à eux car il n’avait sans doute pas le temps de monter une équipe. Le gnome n’avait pas un seul instant fait mention de la possibilité de se faire doubler. Il semblait même prêt à fournir le matériel sans avoir l’air de trop se soucier de le revoir. Des circonstances étranges formant une communauté de destin et de danger. Des amateurs prenant leur courage à deux mains et partant en quête pour récupérer de quelconques reliques inestimables, et suffisamment d’or pour refiler le cancer à cent cygnes. Une entreprise bien trop risquée au goût de la caravanière qui aimait les organisations bien huilées et les directions discrètes.

Chacun finissait de se préparer, repliant la tente elfique dans le sac-sans-fond, ajustant les sangles et vérifiant de ne rien avoir oublié. Ashura, une fois prête, se permit de prendre la parole :


- Messieurs Dames, nous y sommes, déclara-t-elle d’une voix sérieuse. Le plus difficile reste à faire, une longue journée nous attend et personne ne peut en prédire la conclusion. Je ne vous donne pas d’ordre. Prenez cela comme des conseils.

Elle se pencha pour attraper une branche de bois sec et commença tracer des traits sur le sable.

- Je rappelle que notre objectif est double : retrouver le tapis volant et l’entrée de la tombe. Une fois que cela sera fait, nous prendrons le temps de nous réorganiser. Nous devrions suivre une formation précise, protégeant les plus vulnérables, ceux qui ne peuvent pas engager le combat rapidement. Virgile ouvrira la marche avec les bottes et les lentilles magiques. Je serais derrière, non loin, au cas où le terrain serait garni de pièges. Et Ghaz prendra la dernière position pour assurer la sécurité, dissuader d’éventuels agressions et… prendre de l’élan en cas de conflit.

V, A, M, S, G. Chacun trouva sa place sur les dessins qu’elle inscrivait au sol.

- Je vous invite à la plus grande prudence tant que nous ne saurons pas exactement dans quel bourbier nous sommes fourrés. Je suggère d’avancer ainsi même si cela nécessite de prendre plus de temps. Idéalement, nous aurions pu ratisser large, formant une ligne comme lors d’une battue. Mais ce serait contraire à la discrétion dont nous avons fait preuve jusqu’ici. (Elle planta son bâton sur la lettre -M, à l’endroit du cortège où se trouvait l’ensorceleuse, puis elle leva les yeux sur elle) Quand nous rencontrerons un autre groupe, qu’il soit d’ordre saurien ou pillard opportuniste, je suggère de ne rien tenter, de ne rien déclarer avant de laisser notre diplomate opérer. Metzli sera la voix de notre groupe.

Après un bref sourire, la Nordienne baissa à nouveau les yeux et reprit son plan. Avec ce qu’elle avait observé et les informations conjointes, elle traça vaguement les contours de l’oasis. L’exactitude topographique importait peu à cet instant.

- C’est cet élément qui me pose le plus de questions. (elle désigna une croix en bordure de l’oasis.) Ce fameux autel, devrions-nous l’éviter ou au contraire, songer que cela pourrait correspondre à l’emplacement que nous cherchons ? Cela augmenterait considérablement le risque de rencontrer des autochtones.

Elle retourna son attention sur l’ensemble du groupe.

- Quoi qu’il en soit, si vous avez une remarque à faire, une suggestion à apporter avant de pénétrer l’oasis… Dans quelques minutes, nous devrons faire profil bas. Si vous avez quelque chose à dire, c’est maintenant.

écrit par: Virgile Mardi 17 Novembre 2020 à 08h04
Ces derniers jours n’étaient pas sans rappeler à Virgile sa jeunesse au monastère. Les journées passées presque en solitaire à arpenter les dunes faisaient échos aux longues heures d’études et d’entraînements, simplement entrecoupés des temps de repas pris en commun avec les autres moines. Évidement, ses compagnons d’aujourd’hui n’avaient rien de comparable avec ses austères maîtres, mais quelque chose dans l’atmosphère et les heures de gardes avaient avaient fait remonter ses souvenirs pourtant lointains.

Tout compte fait, le trajet s’était plutôt bien déroulé. Qu’ils aient su les éviter ou qu’il n’y en ai pas eu, nulle mauvaise surprise n’était venu perturber leur progression, et ils étaient maintenant à porté de leur objectif.
Après sa prospection de l’oasis, Virgile revient sans encombre donner quelques détails du lieu qu’ils allaient explorer le lendemain. De ce qu’il avait pu en voir, aucun camp n’était établit sur les lieux et il n’avait vu aucune créature hostile – ou même amicale – sur place.
Il décrivit au mieux la taille des différents promontoires et leur disposition. Il conviendrait peut être de les gravir pour avoir une meilleure vue d’ensemble en plein jour. Il notifia également les la présence de la source et de la belle végétation, qui tranchait avec la flore croisée ces derniers jours.

[…]

Reprenant le le rôle d’organisatrice – qui leur avait réussit jusqu’ici – Ashura lança la journée du lendemain en répartissant les taches et positions de chacun. Ne trouvant rien à redire, il acquiesça et sangla son havresac. Muni des deux artefacts qui lui avaient été confiés, ouvrir la marche ne lui faisait pas peur. Et aujourd’hui encore, sans prendre autant d’avance que les autres jours, il pourrait gravir en premiers les rochers pour prévenir les autres de ce qui les attendais de l’autre côté.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 17 Novembre 2020 à 10h45
Metzli avait découvert avec curiosité les étendues désertiques de l'Anauroch : ce milieu lui était totalement étranger, mis à part les quelques informations glacées au détour d'une lecture ou des récits de son père sur les sables du Calimshan. Contrairement à ses craintes, le périple s'était déroulé sans encombre : ce désert semblait véritablement... désert.

Elle n'avait guère eu l'occasion d'en apprendre davantage sur ses compagnons, mais chacun avait fait de son mieux pour que l'expédition progresse et campe dans de bonnes conditions. L'ensorceleuse ne s'était pas ménagée, passant beaucoup de temps à camoufler leurs campements, monter la garde ou encore faire la cuisine. Elle n'était guère douée pour cette dernière tâche, préférant d'habitude se restaurer dans une taverne que de préparer elle-même ses repas. La vie d'aventurière lui avait néanmoins imposé l'apprentissage de quelques recettes de base...



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Le groupe était enfin arrivé à destination et les choses sérieuses allaient probablement commencer. Les premières investigations de Virgile ne leur avaient rien appris de déterminant sur l'oasis et tout restait à faire.

Metzli avait écouté attentivement les suggestions d'Ashura qu'elle approuvait pleinement : l'ordre de marche et les conseils prodigués semblaient efficaces et raisonnables, si bien qu'elle s'y plierait volontiers. Avant qu'ils ne se lancent à l'aventure, la jeune amnienne émit quelques recommandations supplémentaires:


- Je pense que nous devrions progresser prudemment, armes visibles mais pas dégainées, de manière à montrer que nous savons nous défendre sans toutefois faire montre d'agressivité… Et je vous propose d'avoir recours à un petit sort bien utile...

L'ensorceleuse se mit à psalmodier quelques formules tout en effectuant une simple gestuelle. A la fin du rituel, elle pointa du doigt chacun de ses compagnons. Le tout ne prit que quelques secondes. Une voix se fit finalement entendre dans la tête de chaque membre de l'expédition.

¤ Je suppose que vous m'entendez mentalement... Grâce à ce sort de message, je pourrai librement communiquer avec vous, ce qui pourrait être utile en cas de négociations ou si nous nous sentons épiés. Vous pouvez aussi communiquer avec moi de la sorte… ¤

Aucun son n'était en effet sorti de sa bouche, mais les lèvres de l'ensorceleuse avaient légèrement bougé : le sort nécessitait en effet de murmurer les paroles transmises, ce qui ne devrait pas trop poser de problèmes à moins de tomber sur quelqu'un capable de lire sur les lèvres. Et encore, un bout de tissu posé devant sa bouche permettait de se prémunir de cet inconvénient...

Metzli lance message.

écrit par: Sabetha Mardi 17 Novembre 2020 à 12h55
Si la magicienne n'en avait pas montré beaucoup, le voyage n'avait pas été de tout repos pour elle. Son lointain héritage nordien, que figurait le roux de sa chevelure, lui avait aussi donné une peau particulièrement fragile. Si bien qu'elle avait très vite ressemblé à une pèlerine. Son châle autour de la tête, ses manches tirées sur ses mains, son front avait vite été un argument en faveur de ses protections textiles, a la fin du premier jour de route, il était rouge et luisant et, la nuit, elle utilisait un sort de soin pour faire disparaître la brûlure avant de se coucher.

Elle avait consciencieusement suivi les ordres d'Ashura et Ghaz avait rapidement pu découvrir que ses paroles n'étaient pas vides de sens. Quand le demi-orque lui avait fait des remontrances sur sa manière peu alerte d'exercer sa surveillance, elle avait écouté ses conseils avec une discipline scolastique. Peu lui importait l'éspece du barbare en effet et, le lendemain, une fois qu'elle avait prouvé son amélioration elle l'avait remercié, non sans lui dire franchement, mais poliment, que ses manières laissaient à désirer.

Elle avait annoncé le premier que, paradoxalement, ses compétences en alchimie n'avait jamais fait d'elle une cuisinière acceptable. Ashura pouvait même témoigner que ses enfants faisaient tout pour qu'elle ne s'approche pas d'une casserole. Amène mais peu bavarde quand la fatigue était là, ils avaient aussi découvert un réveil particulièrement grognon. Mais globalement, la magicienne avait été une compagne tout à fait agréable, si ce n'était particulièrement performante.



●●●



Lorsqu'ils avaient approché de l'oasis et que les arbres s'était découpés à l'horizon elle avait laissé sortir un long soupir de soulagement. Si elle avait déjà traversé l'Anauroch des années plus tôt, les forêts - ou les bosquets, en l’occurrence - l'avait toujours rassurée. Les grands chênes de Hullack, au sud de l'Immer et du château que défendait sa famille, avaient été son horizon bien avant Boilune. Aussi dangereux soient ils, les Sarrière y adoubaient leurs quelques chevaliers depuis qu'Azoun III avait accordé des terres à son arrière-arrière-arrière grand-père. Et les forêts et leurs abords avaient accompagnés tout les moments heureux de son existence, des retrouvailles avec sa fille, à son mariage et sa première et minuscule demeure aux abords d'Everlund. Bien entendu, ses compagnons n'en savaient rien, mais le pétillant qui s'éveilla dans ses yeux au dessus de son sourire enjoué en dirent long sur les sentiments qui emplissaient son esprit en ce moment.

Le lendemain elle eut tôt fait de compulser ses sorts, un moment elle considéra de préparer un sortilège de vol pour atteindre le haut des collines facilement. Mais leur objectif était souterrain et à terme, cela lui parut peu utile. Elle écouta consciencieusement ses camarade et posa un œil sur la croix qu'avait tracée Ashura :


- Si il s'agit des seuls objets apportés des environs, cela me semble être une bonne base. Les lieux cultuels ont souvent un sens du lien architectural, trouver un point important finit souvent par mener au reste d'un complexe. Comme les allées et les arches des temples mènent à leur cœur saint. Sans parler du fait que l'autel pourrait littéralement être la porte et la serrure.

Elle marqua une pause.

- Rencontrer les autochtones présente un danger, mais nous avons aussi établi qu'ils pourraient être des indicateurs voire des alliés potentiels. Le véritable danger, il me semble, c'est le peu de couvert que nous offre cette zone. La végétation est clairsemé et si adversaires nous avons, ils sont habitués aux environs, voir nous ont déjà remarqué si ils sont juchés sur les hauteurs. Nous avons peu de chance de passer inaperçus, mieux vaut donc paraître les plus pacifiques et transparents, elle jeta un regard amusé à Metzli et Ghaz, qu'elle voyait difficilement être discret, comme elle même. Mais je laisse le choix à nos guides et première ligne.

Elle croisa ses mains derrière elle et, s'étirant un peu les jambes, se préparait à la suite.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 17 Novembre 2020 à 17h19
Metzli accepta sans broncher la remarque de Sabetha. Chacun avait le droit d'avoir ses opinions et la magicienne était très érudite : il ne faisait aucun doute que son avis reposait sur une fine analyse de la situation. L'ensorceleuse crut toutefois bon de préciser sa pensée :

- Marcher armés dans un lieu isolé et inconnu ne semble pas agressif, surtout si notre démarche est calme ne présente aucune volonté de destruction ou de dissimulation. Je pars du principe qu'il peut être utile, en combat, de dissimuler ses forces pour surprendre l'adversaire, mais que, dans une négociation, il vaut mieux se montrer fort que faible pour obtenir de meilleures conditions. La plupart des sociétés respectent la force, qu'elle soit physique ou magique...

Elle ajouta :

- Je connais mal les Asabis, mais ils doivent probablement affronter régulièrement le danger. Nous voir armés ne les choquera pas, ne venons-nous pas de traverser un désert potentiellement hostile? Qui plus est, s'ils se livrent occasionnellement au mercenariat, ils seront sensibles à notre détermination : un mercenaire s'engage rarement dans une bataille dont l'issue ne lui semble pas favorable… Après tout, nous pourrions brûler une bonne partie de la végétation à coups de boule de feu, si l'envie nous en prenait…

Cette idée était bien évidemment purement théorique, l'ensorceleuse étant incapable de provoquer tant de morts inutiles. Elle conclut :

- Mais, en effet, que chacun agisse selon sa conscience... même si, dans le cas de Virgile, le choix ne devrait pas être trop difficile.

Ce disant, elle adressa un clin d'œil au moine qui avait l'habitude de voyager désarmé.

écrit par: Ashura Mardi 17 Novembre 2020 à 19h23
La voix chuchota dans son esprit, grâce au lien mental qu’elle partageait à présent avec l’ensorceleuse de l’expédition. Elle accepta aussitôt le lien, le regard rivé sur celui de Metzli. Elle prononça une réponse à voix basse pour essayer, pour comprendre les limites du sortilège.

- Fascinant. Ah. D’accord.

Les yeux ronds, elle tourna un regard de coin vers Sabetha, comme toujours, dans l’espoir d’apprendre quelque chose qui lui servirait plus tard.

- Et donc, nous ne pouvons que répondre en retour. Très bien. La portée et la durée ? D’accord. Il faudra penser à renouveler régulièrement le sort.

Après avoir accordé un hochement de tête approbateur, et un sourire admiratif, songeant mentalement aux avantages stratégiques d'un tel sort, et s’imaginant que les sauriens n’avaient pas pour réputation d’avoir une audition particulièrement développée. La bretteuse Illuskienne retourna son attention sur les pictogrammes au sol, et reprit la parole d’une voix neutre.

- La discrétion fait partie de l’attitude convenable. Nous sommes conscients d’être intrus sur ce territoire. Nous ne souhaitons pas troubler la quiétude qui règne dans l’oasis. C'est le message que nous souhaitons faire passer.

Elle afficha ensuite une moue caustique vers les deux arcanistes.

- Ne vous préoccupez pas de savoir où se trouvent nos armes. Je ne sors l’acier qu’en cas de besoin, et après plusieurs jours, je n’ai jamais vu notre ami guerrier les mains vides. (elle désigna d’un mouvement du menton la lance blanche de Ghaz) Le constat est posé.

Puis, la Nordienne pencha le visage vers l’éclaireur moine.

- Les monticules environnant peuvent effectivement cacher des sentinelles, et les herbes hautes receler divers menaces. En ce cas, si les parois ne sont pas trop abruptes, Virgile, peut-être pourriez-vous profiter des hauteurs avant que nous rejoignons la source ou l’autel. En prenant soin de rester dans l’ombre. La position pourrait révéler quelques détails importants ? Peut-être que si nous positionnons nous même une sentinelle en hauteur, que Metzli vous questionne régulièrement (pour activer le sort), nous éviterons d’être pris au dépourvu. Qu’en pensez-vous ?

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mercredi 18 Novembre 2020 à 01h34
Quelques jours auparavant, peu après avoir quitté le confort de la tente de Ravio, l’attitude du guerrier au sang-mêlé s’était assombrie. Un voile noir lui couvrant le regard. Le calme s’était estompé à la première brise, et les braises de la colère s’intensifièrent, laissant Ghaz Arghûr un peu hagard, et surtout très méfiant envers ces étrangers. Il lançait des regards en biais, taciturne et renfrogné, progressant en marge du groupe, comme un étranger venu de fort loin. Le barbare ne montrait que peu d’intérêt à partager les détails de son passé. Il ne disait rien de lui-même.

C’est ainsi qu’il s’était joint à l’expédition sur les crêtes désolées de l’Anauroch. Le soleil avait déjà entamé sa course, le guerrier commença à revêtir sa cuirasse puis à attacher ses jambières de métal. Une nuit de sommeil nécessitait de se mettre à l’aise. Une fois harnaché, il fit quelques pas, savourant les dernières douceurs avant la chaleur éreintante du jour.

Il attendait, appuyé sur sa lance d’albâtre, silencieux, observant d’un regard froid tout ce qui l’entourait, chose et gens. Il y avait Ashura, pas avare de mots, sa chevelure blonde ruisselant dans son dos, la seule combattante armée, si on pouvait appeler ainsi l’aiguille de métal accrochée à sa ceinture. Il y avait aussi Sabetha, petite terreur aux cheveux de flamme, effrontée et savante. Et la douce Metzli, aussi noire de cheveux que les corbeaux, aussi belle que franche, vive d’intelligence et d’une sagesse précoce. Plus loin, ouvrant la marche, Virgile l’homme serein, naïf ou confiant, arpentant le monde avec un paquetage de campeur. Une belle équipe de touristes, à première vue.

Le guerrier émit un reniflement dédaigneux en entendant la voix de Metzli murmurer au fond de son crâne. Il faillit résister à l’appel de l’ensorceleuse, puis se ravisa. Il n’intervint pas. Selon lui, l’expédition avait déjà perdu beaucoup de temps, et cyniquement, il attendait encore de voir comment chacun réagirait face à l’adversité. Ils avaient encore tout à prouver.

écrit par: Abrulion Bascollier Jeudi 19 Novembre 2020 à 12h13
Le groupe était paré, et le moine pris de l'avance, comme à son habitude. Par un jeu d'allers et venues, de pauses, et de communication par message silencieux, le groupe rejoint l'oasis en une poignée de minutes. Perché en haut de la butte sur la crête nord de l'oasis, le monial resta une longue minute à observer l’intérieur.

Il repéra deux ânes sauvages en train de boire l'eau - ce qui était bon signe sur la qualité de l'eau - et un petit singe au pelage beige, de la taille d'un chat, qui sauta d'un arbre à un autre, et disparut immédiatement dans la verdure. Sa présence était plus étonnante que celle des ânes. Avait-il été abandonné ou s’était-il échappé d'une caravane ?

Les compagnons débarquement bientôt par l'ouverture au nord-ouest.

Progressivement, le sol de sable laissa place à un mélange de sable et d'humus couvert de touffes rases, de bosquets, de plantes rampantes. Quelques dizaines de mètre plus loin apparaissaient les premiers arbres et palmiers. Les plus hauts de près de trente mètre de haut, portaient de lourde grappes de fruits jaunes. Virgile, Sabetha et Ghaz reconnurent les dates, devinant aussi qu'elles n’étaient pas à maturité. D'autres plantes grimpantes aux fruits verts-marrons, poilus, gros comme le poing fit tilter Virgile et Sabetha : il avait vu les mêmes, il y a peu, dans le grenier de Reddansyr - des kiwis. Les plantes rampantes ou grimpantes étaient bien connues des aventuriers : des fèves, haricots, et melons poussaient sans organisation aucune. Continuant vers l'eau, il croisèrent deux pêchers et un pommier, aux fruits murs à moities dévorés, et des oignons et pommes de terre encore un peu plus loin, aux armes avec d'autres touffes.

Sans que le lieu soit un potager digne de ce nom - la verdure semblait livrée à elle-même, sans tuteur ou autre maintient, ni taille fruitière - il était évidant qu'une quantité importante de légumes et fruits poussait ici. Les pépins et graines laissées par les nombreuses caravanes pouvaient-elles expliquer une telle profusion ?

Il trouvèrent bientôt une zone éclaircie de sa végétation, et un foyer de cendres cerclé de pierres en son centre. Rien n'indiquait une utilisation du foyer dans les deux ou trois derniers jours.


hrp.gif pêchers et pommier en J 11, foyer en I 12, ânes en O 13, singe en I 16

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Jeudi 19 Novembre 2020 à 16h06
Le guerrier au sang-mêlé avait pris la queue du cortège sans avoir ouvert la bouche. Rien ne semblait l’émouvoir, à l’exception des combats à venir et de la récompense pour sa victoire. Un barbare dénué d’émotions est un guerrier que la peur ou la faiblesse ne peuvent pas corrompre. Ses yeux brillaient d’une violente détermination, bougeant au moindre bruit et au moindre mouvement, même quand il n’y avait rien à l’horizon. C’était un tueur expérimenté, habitué aux assauts imprévisibles du surnaturel.

A la suite des deux cracheuses de sorts, Ghaz Arghûr marquait le pas de sa lance enchantée. Il s’arrêtait de temps à autre et lançait un regard inquisiteur autour de lui, mais il ne voyait que des buissons disséminés entre les bosquets d’ombres. Il présageait des mouvements derrière lui, ainsi que sur les côtés. Il ne savait pas s’il s’agissait d’hommes ou de bêtes, et il ne s’en préoccupait guère. Il était prêt à combattre tout homme ou bête, et même démon qui se mettrait en travers de son chemin.


écrit par: Sabetha Jeudi 19 Novembre 2020 à 20h44
¤ La diversité des espèces pousse à croire que le coin est régulièrement visité... ¤, pensa la magicienne. Puis elle chuchota a Metzli :

- Il est même possible que ces arbres aient en partie été plantés de façon volontaire. Le kiwi est un arbre avec un excellent taux de production, en avoir un permettrait à des voyageurs réguliers d'avoir une source de nourriture et d'hydratation facilement accessible. Les dates se conservent bien et tiennent au corps. Pour autant, nous sommes assez éloigné des routes commerciales pour que ce petit garde manger ait une autre utilité, peut-être...

Ce potager peut sembler sauvage, mais la gestion chaotique des cultures peut-être une méthode efficace dans les environnements difficiles. Aussi erratique que tout cela semble, il est tout de même possible qu'une main consciente ait été à l’œuvre.

La magicienne s'arrêta au le foyer quand Ashura l'indiqua et croisa les bras, dubitative. Elle fixa longuement les cendres.

¤ Je ne puis pas dire que je sois très douée pour évaluer le temps depuis lequel ce feu est éteint. Mais il semble l'être depuis suffisamment longtemps pour que ceux qui l'ont lancé soit partie pour de bon... ou entrain de revenir. ¤

Pris d'un doute, elle se regarda de l'eau. Et murmura :

- Ravio a sous entendu qu'il pourrait y avoir une source d'eau dans la tombe... Et si c'était cette source qui alimentait l'étang ? Le tombeau pourrait bien être la dessous. Il a aussi dit que ce pourrait être la tombe qui a créé l'oasis.

écrit par: Ashura Jeudi 19 Novembre 2020 à 23h07
Le groupe s’était mis en mouvement et la bretteuse avait de quoi s’occuper mentalement, les rouages de son esprit n’étant jamais inactifs. Ce périple était un long processus de réflexions et d’estimations, une tâche fastidieuse, et ce n’était là que les prémices. Le cœur battant avec excitation et nervosité, la Nordienne progressait en tête du groupe. Elle suivait du coin de l’œil la progression de l’habile Virgile.

Elle appréhendait la journée qui s’annonçait, avec le soleil virulent et les insectes qui leurs tournaient autour, les tourments du désert. Mais, ici, les oiseaux sifflotaient entre les arbres fruitiers, quelques herbivores se matérialisèrent alors autour du point d’eau, sur le fond vert et pierreux. Le matin semblait étrangement paisible, sans nulle trace de violence.

D’un pas nerveux, en sueur malgré l’air frais de cette journée naissante, elle se mit naturellement à marcher vers les vestiges d’un feu de camp. Elle voulait déterminer les signes de passage récent, la nature d’un animal partagé, quelque chose à dissimuler aux charognards et par observation, l’identité des occupants. Méthodique, sachant se taire, surtout quand la curiosité était en éveille. La bretteuse fit un signe de la main, sans se retourner, pour orienter ses coéquipiers.

écrit par: Virgile Vendredi 20 Novembre 2020 à 09h28
Du haut de son monticule, Virgile scruta l’oasis pour y détecter des dangers. Mais il n’aperçut aucune créature pouvant répondre à ce critère. Tout au plus devait il y avoir quelques serpents ou insectes venimeux cachés sous la végétation, mais rien de notable. Après avoir fait part de son observation par télépathie, il redescendit en direction de la rive.
C’eut était étonnant après mille ans, mais il ne pu s’empêcher de regretter n’avoir pas décelé la moindre trace du tombeau.

Même si l’endroit semblait désert, la discrétion restait de mise. Autant pour ne pas faire fuir la faune, qu’ils seraient peut être amenés à chasser, que pour ne pas alerter d’éventuels guetteurs qu’il n’aurait pas su voir.
Le moine se déplaça jusqu’au feu de camps, où ses compagnons semblaient vouloir se diriger.

La végétation semblait trop belle. Tel un mirage en plein désert, tant d’abondance de nourriture le laissait dubitatif. Son aventure en Chult était lointaine, mais tout aussi foisonnante que fut la végétation là bas, il n’avait pas souvenir d’avoir vu une telle concentration de fruits différents sur un même lieu. A n’en pas douter cela était le résultat d’une intervention volontaire, peut être non entretenue depuis plusieurs années, avec pour objectif de produire de la nourriture.

En entendant ses compagnons approcher, Virgile repris sa progression. Il ne servait à rien de les attendre, autant prendre les devants, tant qu’il restait à porté du sort de Meltzi. Il décida de s’approcher doucement de la zone où il avait aperçu des ânes afin d’essayer de tirer au clair leur nature : sauvage ou pas.

Contournant l’étendue d’eau par le nord, le moine aussi se demandait aussi si l’entrée qu’ils cherchaient n’était pas au fond de l’eau. Mais ils venaient juste d’arriver et n’étaient pas encore désespérés au point de se résoudre à plonger. Et si le tombeau était la source de cette eau, il pouvait aussi se trouver ailleurs - en hauteur même - le liquide ruisselant naturellement jusqu’à la cuvette que formait les monticules.
La journée ne faisait que commencer, ils avaient encore bien du temps pour tout explorer.

écrit par: Metzli Arnesen Vendredi 20 Novembre 2020 à 12h18
Tout le monde étant d'accord, le groupe se mit en marche. Chemin faisant, Metzli utilisa une autre des nouvelles acquisitions qu'elle avait faites au Festival : son couvre-chef de déguisement.

En cas de nécessité, l'ensorceleuse deviendrait sans doute la plaque tournante des communications muettes du groupe… Mais le sort de message présentait l'inconvénient d'obliger ses utilisateurs à remuer les lèvres : malgré la vigueur du soleil de l'Anauroch, aucun d'eux ne portait de turban ou de foulard qui aurait pu masquer ces mouvements. Metzli décida d'y remédier et de se façonner un élégant chèche qui ne paraîtrait pas trop suspect aux yeux d'éventuels interlocuteurs, tout en lui permettant de dissimuler ses lèvres.

Les premières observations du groupe n'avaient pas permis de détecter la moindre présence d'humanoïdes autour de l'oasis, si ce n'était un feu éteint depuis quelques temps déjà. L'oasis semblait constituer un havre de paix et vie en plein désert, mais étrangement vide. La jeune amnienne reçut un message de Sabetha qui, comme à son habitude, analysait la situation avec beaucoup d'acuité.


¤ Merci pour ces informations, je t'avoue être complètement perdue dans ce milieu... ¤

Metzli résuma ensuite les propos de la magicienne et les transmit à l'ensemble du groupe. Elle avait dans l'idée de faire le tour du point d'eau pour déceler toute trace d'un passage récent : si des Asabis ou d'autres humanoïdes étaient actifs dans les environs, ils avaient dû passer par ici récemment et ils seraient probablement les plus à mêmes de les renseigner sur les lieux... Elle n'avait pas du tout songé au fait que la tombe puisse être dissimulée sous l'étendue d'eau, mais elle trouva la suggestion de Sabetha très intéressante.

¤ Quelle bonne idée! C'est une possibilité à envisager, en effet! ¤

Quoi qu'il en soit, la suite des événements était désormais claire et Metzli scrutait sans cesse les alentours en quête de la moindre information utile.

écrit par: Abrulion Bascollier Lundi 23 Novembre 2020 à 11h08
Oasis : jour 4, 6-9h, pleine clarté, température tiède, vent faible.

Les femmes du groupe inspectaient le foyer de feu, pendant que Ghaz traquait la moindre raison de charger, et Virgile approchait une potentielle source de transport, ou de nourriture.

Metzli put déterminer avec certitude que le feu ne datait pas de la veille, sans être toutefois plus ancien que trois ou quatre jour. Aussi, il n'avait pas plu dessus. Quant à Ashura, elle remarqua l’étalement intéressant des cendres autour du foyer, typique de vents tourbillonnants répandant les résidus de bois brûlé et charbons aux alentours.
Elles se rappelèrent que l'avant-veille avait été particulièrement venteuse, alors même qu'ils franchissait la moitié de la distance qui les séparait de Ravio. Aussi, il était probable que les voyageurs avait utilisé ce lieu abrité pour laisser passer les vents, qui avaient très pu être localement beaucoup plus violents que ce qu'ils avaient vécu.
Partageant ces informations, elles pouvaient conclurent que, hors de tout doute raisonnable, le faisceau de faits indiquait qu'un feu brûlait ici-même dans la journée de l'avant-veille.

Virgile s'approcha des ânes sans se faire remarquer, utilisant à son avantage les fourrés alentours. Il se rappela de justesse que ces créatures avaient un odorat très développé, et étaient capables de sentir le danger - littéralement - avant même de l'avoir remarqué. Il s’arrêta à une grosse dizaine de mètre d'eux pour les observer. Il y avait un mâle et une femelle, et tout deux buvaient, tour à tour. Ils n'avaient pas particulièrement l'air affamés, mais certainement pas gavés ; des bêtes plutôt jeunes étant donné leur pelage, et en santé correcte à première vue.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mardi 24 Novembre 2020 à 15h10
Déjà la vigilance semblait légèrement s’estomper. On se laisse facilement endormir dans une bulle de sérénité. L’instinct de mort s’éteint si l’on ne prend pas garde, le réflexe de lutte ou de fuite s’engourdit. Ces gens n’étaient pas des professionnels, plutôt des opportunistes, de la même trempe que le Gnome bavard appelé Ravio. Ce petit être au cœur de vautour, qui pillait des tombeaux, bien cloitré dans l‘ombre de sa tente enchantée, sacrifiant des francs-tireurs au profit de la culture et du savoir. Tous des bandits, mais pas tous des imbéciles.

Par expérience, il préférait rester en retrait pour l’instant. Sa simple présence dans cette oasis de paix verrait la faune s’enfuir. Les émanations de son corps suffisant à faire fuir n’importe quel animal doté d’un minimum d’instinct de survie. Mais intérieurement, il se régalait déjà du buffet de ce soir.

Le sang-mêlé resta figé dans sa stature, droit comme un chêne, observant l’horizon rocailleux et de temps à autre, ses coéquipiers d’infortune qui fouinait l’oasis. Ils donnaient l’impression de moutons bien trop heureux de gambader dans la végétation après un long séjour dans le désert. Le genre de bestiole à s’enfoncer naïvement dans des sables mouvants.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 24 Novembre 2020 à 23h28
Tout semblait étrangement calme, mais ce calme était plus inquiétant qu'apaisant : Metzli craignait de voir le danger surgir de derrière n'importe quel arbre de l'oasis... L'étude du feu ne leur avait rien appris de déterminant, si ce n'était que quelqu'un était passé par ici quelques jours auparavant.

¤ Avec un peu de chance, ce n'était qu'un groupe de caravaniers ayant fait halte dans l'oasis... Mais, dans le pire des cas, ce pourraient être des concurrents qui nous ont déjà devancés. Avec un tapis volant ou une monture ailée, un groupe bien équipé aurait pu déjà atteindre cet endroit, pour peu que Ravio ait sous-estimé son avance sur ses concurrents... ¤

Pour l'heure, l'ensorceleuse garda ces dernières réflexions pour elle-même. Elle souhaitait faire le tour du point d'eau. Si des traces ou indices devaient être visibles, c'était bien là : tout le monde a besoin de boire. Elle décida néanmoins de confier le déroulement de la suite de leurs investigations à Virgile, qui semblait fort bien accomplir sa tâche d'éclaireur : pour l'heure, il s'agissait surtout de bien mesurer les forces en présence.

Elle fut prise d'une impulsion subite : s'il s'agissait de mesurer les forces en présence, elle pourrait peut-être faire progresser leur enquête en usant d'un sort très élémentaire. Calme et concentrée, elle se mit à psalmodier quelques formules simples, en espérant que les rives du points d'eau ou les alentours du foyer lui livrent quelques secrets supplémentaires.


Metzli lance détection de la magie. Si pas de résultat concluant, elle suit Virgile en se montrant vigilante.

écrit par: Sabetha Mercredi 25 Novembre 2020 à 11h07
Entendant la psalmodie de Metzli, la pyromancienne se surpris à ne pas y avoir pensé plus tôt. Après tout, cette affaire était si clairement magique qu'il y avait de fortes chances que ce soit la magie qui y mène.

Imitant sa collègue, elle incanta le même sortilège. Elle ne pouvait s'empêcher de penser, comme à chaque fois, que les sorts les plus simples étaient parfois ceux qui ouvraient le plus de porte. Littéralement peut-être, cette fois.

Une fois le sortilège lancé, elle s'adressa à l'ensorceleuse :


- Nous irons plus vite à deux, dit elle avec connivence, je prends la partie est, tu prends l'ouest ?

Après avoir attendu l'accord de Metzli, Sabetha se mit en marche. Non sans s'arrêter pour expliquer la démarche à Ashura.

- Metzli et moi allons chercher la magie qui pourrait se cacher sur les lieux. Cela ne devrait pas prendre beaucoup plus de dix minutes. Puisque Virgile est encore devant, nous pourrions peut-être nous séparer en binôme pour être sur de ne pas être seul en cas d'embuscade.

Laissant à Ghaz et Ashura le choix de leur binôme, elle se remit en marche.

écrit par: Virgile Jeudi 26 Novembre 2020 à 10h36
La prudence avait dicté l’utilisation du sort de Meltzi mais cette incantation n’était pas forcément prévu pour une exploration en pleine nature, où il s’agissait de couvrir le plus de terrain. Prévenu que les deux magiciennes passaient au crible les alentours pour y détecter de la magie, Virgile avertit qu’il allait prendre un peu de hauteur et donc sortir de la zone du sort.

- Je suggère ne de pas s’approcher immédiatement des offrandes entre les deux pitons rocheux, à l’ouest. chuchota Virgile. Gardez ce coin pour la fin, au cas où cela déclenche une réaction de la part des autochtones. Moi je vais prendre un peu de hauteur, pour voir ce qui ce cache à l’est de l’oasis, puis je reviendrai.

Joignant le geste à la parole, le moine se mit en mouvement. Toujours discrètement, pour ne pas provoquer la fuite des ânes et révéler ainsi leur présence à d’autres créatures, le vieil homme entreprit de gravir le monticule à l’est de l’oasis.

Lui et ses compagnons venaient de l’ouest, et dans l’immédiat il était peu probable que qui que ce soit vienne de par là. Par contre, il était bon se savoir ce qui ce trouvait à l’opposé. Il y avait peu de chance d’y voir un camp de concurrents monté au pied de la colline, mais il était possible d’anticiper la venue d’une caravane, ou autre..

Une fois les éventuels dangers venant de l’extérieur cernés, Virgile se tourna vers l’oasis. Il l’avait déjà scruté quelques minutes mais depuis un autre point de vue. Il s’amusa à essayer de débusquer ses compagnons, voyant ainsi ce que des concurrents épieraient.
Puis, il dirigea son attention vers les autres hauteurs pour s’assurer de l’absence d’autres vigie.

écrit par: Ashura Jeudi 26 Novembre 2020 à 23h38
La nordienne étudiait l’environnement, écoutant les informations et les théories conjointes sur les canaux de communication magique. Elle les écoutait, heureuse d’avoir de quoi se distraire. Les récents occupants avaient donc probablement pris congés de ces lieux trois jours auparavant, ce qui laissait une marge d’avance au cas où une équipe les avait devancés. Elle aurait aimée voir des traces de montures, chevaux ou dromadaires – les bédouins ayant pour habitude d’installer des enclos provisoires – de trouver un signe évident que les derniers passants avaient bien disparus. Mais malheureusement, les vents de l’Anauroch avaient certainement dû effacer les traces les plus évidentes.

« Suis l’aigle et non la tour. » Ashura guetta instinctivement le ciel à la recherche de vautours et d’éperviers. S’il y avait une source d’eau proche, cela signifiait qu’il y avait du gibier et, dans ce cas, des oiseaux de proie.

Ainsi, suivant l’intuition générale, la bretteuse, en quête de réponses, commença à se diriger vers la formation rocheuse qui entourait l’étendue d’eau. Peut-être y avait-il une corrélation entre la disposition des zones herbeuses et un éventuel écoulement souterrain. Le cerveau de la nordienne envisageait de multiples solutions, elle compulsait mentalement toutes les données qu’elle avait pu lire sur le sujet.


- Compte tenu de la faible pluviosité moyenne annuelle, de la forte évaporation et de la température, le niveau de l’eau devrait être variable. Des lignes de partage des eaux devraient être observables le long du bassin. Mais cette formation ne semble pas régit par le cycle naturel des eaux sauvages. L’eau ne semble pas renouvelée.

C’était une mare fangeuse, un tas d’humus fécond au milieu d'un désert aride. Le climat réglait l’abondance pluviale et l’évaporation qui la contrebalançait, une alternance entre période humide et sèche. Ashura se demanda vaguement quel visage pouvait arborer ce jardin en période hivernale.

- Une singularité tectonique, comme une structure artificielle, pourrait être à l’origine de ce plan d’eau persistant. Mais cela n’explique pas tout…

écrit par: Abrulion Bascollier Mardi 01 Décembre 2020 à 13h05
Oasis : jour 4, 6-9h, pleine clarté, température tiède, vent faible.

Ghaz et Ashura prirent le temps d'observer le lac, et les possibles écoulements qui en émanaient. Il y avait clairement un couloir entre la bordure de l'oasis et l’étang où un faisceaux d'indices - la topographie, les plantes, la nature du sol - permettait de deviner qu'en cas de trop plein, l’étang se déverserait via cette voie. Ce couloir ne semblait pas pour autant construit.

Les arcanistes commencèrent leur quadrillage de l'oasis, en prenant garde d’éviter la zone de l'autel comme l'avait suggéré Virgile. Les premières minutes furent longues : le sable et les touffes d'herbes n’étaient que très peu magiques, même dans un oasis de cette trempe. Mais bientôt, Sabetha s'immobilisa, Ashura à proximité, toute deux vers la trace d’écoulement, à près de cinq mètres au dessus du niveau de l'eau.

Il n'y avait pas d’écoulement, mais les traces de ruissellement étaient belles et bien visibles. Il n'y avait pas de sable à cet endroit de la parois, relativement abrupte. La surface était comme une croûte, friable, une roche sédimentaire de silicates compactés - un grès rouge-orangé. En soi, cette surface ne présentait rien de bien extraordinaire pour la roublarde, mais une aura d'abjuration d’intensité faible en émanait, sur une zone de trois pieds de large sur deux de haut. L'aura était bien visible sur le haut, bien qu’atténuée. Elle disparaissait progressivement sur sa partie basse, comme absorbée.

Virgile pendant ce temps grimpa sur la façade est de l'oasis. La vue était à la fois décevante et rassurante : ce désert ne ressemblait à rien de mieux qu'à soi-même, vide de vie. Cependant, il semblait que l'oasis était positionné en bordure de la partie rocheuse du désert, le moine pouvait contempler des dunes de sable devant lui, alors qu'elles avaient été relativement rares jusqu'ici.


hrp.gif Aura en p21, aucune autre aura. L'autel et offrandes en c-d 12-13 ont pu être observés de loin, aucune aura non plus

écrit par: Sabetha Jeudi 03 Décembre 2020 à 00h08
Plissant les yeux, la magicienne saisi le poignet d'Ashura. De sa main libre, elle pointa l'emplacement de l'aura pendant qu'elle continuait de se concentrer dessus. L'aura aussi fine soit elle, était bien là. Une aura d'abjuration...

Un sort qui contenait, ou protégeait quelque chose ? L'abjuration contenait un nombre conséquent de possibilité, et elle ne pourrait identifier si facilement le sort. Cela étant, elle préférait ça à des écoles plus intrinsèquement destructrice, ce n'était rien de le dire.


- Il y a une aura qui plane là bas. Si Metzli n'a rien trouvé, c'est peut-être notre meilleure piste.

Sans attendre la réponse de la bretteuse, Sabetha s'avança. Il s'agissait de comprendre. Se pouvait il qu'une sorte de sort perpétuel créait le lac ? C'était peu probable vu la nature de l'aura. Alors qu'un sortilège qui dissimulerait, ou protégerait une éventuelle entrée semblerait cohérent. Quoiqu'une illusion serait, en l'occurence, peut-être plus efficace. En avançant, son esprit explorer déjà les possibilité, quoique, vu le peu qu'elle avait jusqu'ici pu tirer de son observation, il lui était difficile de faire la moindre conclusion pour le moment. Elle passa mentalement en revue les quelques sorts d'abjuration qu'elle connaissait mais c'était loin d'être sa spécialité. Qui plus est, il pouvait s'agir d'un enchantement tout à fait original. Après tous, vu l'individu qui les avait poussé à venir, puissant mage et potentiellement issu de Maztica, le cercle des possibilités s'élargissait encore. Bien entendu, il était aussi tout à fait possible qu'il ne s'agisse "que" d'une magie résiduelle issue d'une quelconque erreur ou d'un artefact.

Sans compter qu'elle pouvait toujours s'être trompée.

C'est avec toutes ces possibilités dans la tête qu'elle tenta de s'approcher le plus possible de l'endroit d'où émanait la magie, afin de tenter d'y voir plus clair, de trouver plus clairement l'origine de cette aura.



hrp.gif Test d'art de la magie pour essayer de reconnaître le sort en cours. Perception/Fouille en restant prudente pour trouver l'origine plus précise de la magie.


écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Jeudi 03 Décembre 2020 à 02h21
Après quelques instants, les expéditionnaires semblèrent se coordonner, adoptant un comportement altruiste et méthodique. Les deux mâles surveillaient en sentinelle les trois femelles qui cherchaient l’entrée du mausolée. Une parfaite famille de suricate.

Toujours immobile, le mercenaire ne disait rien, observant de ses yeux brulants, le visage sévère et indéchiffrable. Soudain, l’une d’entre elles le fit sortir de sa torpeur, la cracheuse de sort à la toison flamboyante parut avoir trouvé une piste.


- J’t’en foutrais des zoras.

Ghaz Arghûr, n’y comprenant rien, renâcla dédaigneusement et se détourna de cette position pour se rapprocher d’un arbre aux fruits mûrs, un pommier situé non loin de l’eau. Après une rapide inspection, il en préleva une moins fripée que les autres avant de croquer dedans.

écrit par: Ashura Jeudi 03 Décembre 2020 à 06h11
Alors que l’inspection géologique ne donnait rien de pertinent à révéler - nécessitant probablement de s’enfoncer vers la rive opposée de la source d’eau - Sabetha attira l’attention d’Ashura sur une singularité dont l’érudite préféra taire la nature exacte.

- Une aura, dis-tu ? lui répondit-elle naïvement.

Elle cligna des yeux plusieurs fois, ne sachant trop que faire devant cette déclaration, puis la bretteuse suivit naturellement les pas de la magicienne, attentive et disciplinée. Sachant que Sabetha préférait certainement éclairer son intuition avant de l’exposer, la bretteuse se montra patiente et accommodante, un comportement qu’elle avait appris à conserver en présence d’esprits affutés. Elle se décrivait humblement comme la porteuse de lumière plutôt que comme sa source. Une simple interrogation ou un instant de perplexité pouvaient mettre son amie sur la piste de la vérité.

Tout en marchant à ses côtés, elle se focalisa sur l’environnement plutôt que le détail, surtout que cela émanait d’une notion nébuleuse et invisible, une aura magique. Les yeux plissés sur sa coéquipière, focalisé sur son attitude et prête à lui donner la réplique. Toujours prompte à la protéger d’une catastrophe. Une approche proactive rigoureuse et flexible, cela passait par une gestion toujours accrue des risques.

Ashura s’assura, d’un regard insistant, que Metzli se consacre au même sujet que Sabetha. Elle entrevit au passage le guerrier demi-orque qui cueillait une pomme, puis dans le même élan, elle leva le menton vers la sentinelle haut perchée, afin de lui signaler d’un geste que tout allait bien pour le moment.


hrp.gif Aider un allier : Connaissances ou Concentration s’il faut maintenir le sort de détection.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 03 Décembre 2020 à 10h57
Les efforts de Metzli n'avaient malheureusement pas porté leurs fruits, mais son idée semblait toutefois avoir permis de détecter quelque chose puisque Sabetha, Ashura et le demi-orc s'étaient réunis autour de la trace d’écoulement.

L'ensorceleuse s'approcha de ses compagnons et constata que les deux humaines scrutaient attentivement la trace en question, tandis que Ghaz, qui semblait toujours aussi étranger aux enjeux de cette affaire, dévorait un fruit.

Elle comprit que la magicienne avait probablement détecté quelque chose d'utile et concentra son attention sur les alentours. Si Sabetha avait détecté quelque chose de magique, ils avaient peut-être enfin trouvé le début d'une piste...


hrp.gif Metzli utilise également art de la magie (pour en savoir plus sur le sort, le cas échéant) et connaissance des mystères (pour en savoir plus à propos des "mystères anciens" et des "traditions magiques" (je cite le descriptif de la compétence) pouvant être en lien avec le phénomène. Au besoin, relance détection de la magie pour en savoir plus. hrp.gif

écrit par: Virgile Jeudi 03 Décembre 2020 à 11h15
Un tapis de sable s’étalait à perte de vue sous le regard de Virgile. Derrière chaque dune pouvait se cacher quelque chose, mais après quelques minutes d’observation, rien ne semblait indiquer qu’une caravane ou un quelconque groupe se dirigeait vers l’oasis depuis cette direction.
Même si le trajet jusqu’ici avait été éprouvant, le moine ne s’en était pas trop plaint. Et à la réflexion, s’ils avaient dû marcher durant plusieurs jours dans du sable, le voyage aurait été encore plus fatigant.
Il nota tout de même dans un coin de sa tête que s’ils devaient s'échapper rapidement, les dunes de sable apportaient peut être plus d’occasion de se cacher qu’un désert rocailleux. Mais il était probablement plus difficile aussi d’y chasser ou trouver un abris. Pour l’instant la question ne se posait pas, et le vieil homme porta son regard vers l’intérieur de l’oasis.

Là non plus, rien d’hostile ne semblait guetter les explorateurs.
Pouvait-on être trop prudent ? Assurément. A vouloir éviter à tout prix un danger, on prend en réalité le risque de rater son objectif. Mais jusqu’ici, et bien que les alentours soient pour le moment très tranquille, Virgile estimait qu’ils n’avait pas pêchés par excès de prudence.


En contrebas, ses compagnons semblaient avoir décidé d’explorer un abord particulier du lac. Les deux magiciennes avaient sans doute perçu quelque chose émanant de ce coin là.
Un certain scepticisme s’empara du vieil homme, car si elles venaient de trouver si facilement l’entrée du tombeau n’importe qui aurait pu tomber dessus au cours du millier d’années écoulé. Mais une pointe d’excitation le poussa tout de même à se rapprocher du groupe. Tout en jetant des coups d’œils régulier aux alentours, Virgile se dirigea vers le promontoire à l’aplomb de leur position. De là, il espérait pouvoir surveiller là zone et participer à la découverte..


hrp.gif Se positionne en q22.

écrit par: Abrulion Bascollier Lundi 07 Décembre 2020 à 11h09
Oasis : jour 4, 6-9h, pleine clarté, température tiède, vent faible.

Le groupe des trois femmes et Virgile s'agitaient autour de la zone de l'aura. Une inspection poussée du sable en croûte n'apporta rien de plus au groupe jusqu’à ce que Metzli s'approche de la coulée sèche.

Sur un élan de perspicacité qui avait de toute évidence manqué aux autres, elle pu déterminer plusieurs détails, qui avaient potentiellement leur importance.
A plusieurs mètre de l'aura, sur les côtés, le grès - le fameux sable compacté - avait une coloration différente, plus beige, et était recouvert d'une fine couche de sable apporté par les vents. Le grès au niveau de l'aura avait une couleur ocre bien plus marquée, et quasi aucun sable ne s'y était déposé. Cela pouvait s’interpréter par le fait qu'une portion de grès s’était récemment détachée, laissant à jour les couches plus profondes, d’où émanait l'aura.

Aussi, les traces de ruissellement commençaient bien en dessous de l'aura, à trois ou quatre pieds, dans une zone au grès fraîchement découvert. Elles s’étalaient plusieurs mètre en dessous jusqu’à une zone qui semblait encore intacte, où le grès reprenait une couleur délavée par les rayons du soleil et les écoulements, et finalement jusqu’à l’étang.

Les arcanistes étaient d'accord : il s'agissait d'une glyphe de garde, sur une paroi enfouie sous le grès. La nature précise de la protection était cependant impossible à déterminer sans accéder au tracé de la glyphe.

Sabetha se munit d'un pieux en bois, et commença à gratter la croûte de sable, bientôt rejoint par les autres. A une paume de profondeur, un bruit mat de pierre massive - inattendue dans ce décor - indiqua on ne peut plus clairement qu'il y avait anguille sous roche, ou plutôt roche sous grès.

Ghaz pendant ce temps dégustait les fruits de l'oasis, et la saison précoce des pommes donnait des fruits sucrés et juteux, pour le plus grand plaisir de ses papilles.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 08 Décembre 2020 à 16h35
Leurs efforts avaient payé et ils avaient fini par découvrir de la roche sous le sable ainsi qu'un glyphe visiblement magique. Tout ceci pouvait être parfaitement cohérent avec la présence de la tombe sous leurs pieds, bien que cela doive être confirmé. L'ensorceleuse prit mentalement la parole :

¤ Il y a un glyphe là-dessous. Je suppose qu'il va nous falloir dégager tout cela au maximum pour Sabetha et moi puissions observer cela de plus près... Au besoin, à l'aide d'un sortilège de lecture de la magie... ¤

Metzli se tourna ostensiblement vers Ghaz Arghur Gro-gzor qui avait bien entamé ses fruits. C'est cette fois à voix haute qu'elle lui parla, accompagnant ses mots d'un joli sourire partiellement masqué par son chèche :

- Pourriez-vous nous venir en aide, Messire ? Votre force ne sera pas de trop...

Qualifier le demi-orc de "Messire" était-il une bonne ou une mauvaise idée? Elle n'en savait rien. Elle ne parvenait pas à cerner ce compagnon taciturne dont elle continuait à se méfier.

écrit par: Virgile Mercredi 09 Décembre 2020 à 21h25
¤ Ah ! La parade nuptial a enfin commencé. Je me demandais qui allait se lancer en premier ¤

Virgile s’excluant de l’équation, il s’était demandé dès le premier jour d’expédition comment les trois jeunes femmes allaient réagir à la testostérone ostentatoire du barbare. Mais durant les premiers jours, rien n’avait filtré. Peut être à cause des conditions difficiles, ou bien une phase d’observation particulièrement discrète.
Le moine aurait pensé qu’Ashura la première aurait tenté une approche. Évidement il faut réussir à passer outre le rustre qui recouvre le demi-orque, mais il avait estimé que la roublarde pouvait être sensible à la franchise et au stoïcisme de leur compagnon.
Mais finalement, c’était l’ensorceleuse qui s’était lancée. Avec une approche risquée, mais après tout, chacun sa technique pour susciter des émotions chez l’autre.


Quoi qu’il en soit, une partie du mystère semblait bien se trouver sous une couche de grès. Aucun danger n’était apparent, mais d’un autre côté, il n’était peut être pas utile de se retrouver à cinq à fouiller le sable.


- Je ne pense pas qu’un danger nous guette, mais je continue à surveiller « au cas où ». N’hésitez pas à me solliciter si vous avez besoin d’aide, annonça Virgile.

Essayant de se rendre au point le plus haut du monticule qui surplombait leur découverte, il repris la surveillance des alentours. Attentif à tout changement que la perturbation du glyphe pouvait déclencher, il porta une attention particulière au promontoire qui contenait les offrandes, dernière zone qu’ils n’avaient pas encore parcouru.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Dimanche 13 Décembre 2020 à 17h55
Les dernières minutes s’étaient révélées plutôt agréables. Goutant aux fruits de cette oasis. Il contemplait la flore, tentait de discerner le fond de la source et ne pensait à rien en particulier. Mais la tranquillité et le silence ne duraient jamais longtemps avec ses compagnons loquaces et bigarrées.

Il mordit à pleine dans un fruit et l’abandonna négligemment. Avec un grognement résigné, il s’approcha du groupe d’un pas pesant, contournant la source d’eau d’un air désinvolte, faisant mine de regarder ailleurs.

Ghaz Arghur avait souvent dû endurer railleries et condescendance. A la taverne, il avait dû feindre de ne pas entendre les plaisanteries sur les Orques dont les tablées voisines s’esclaffaient. De même, il faisait semblant de ne pas voir les gardes cracher à terre sur son passage. Il y avait bien ces mercenaires et autres artisans de la guerre pour parler d’admiration. La franchise et cette manière de régler rapidement (bien que violemment) leurs désaccords puis de continuer leur route sans aucune rancune.

Ils ne se rendaient pas compte que les Orques ne pouvaient pardonner qu’aux autres Orques. Ils ne savaient pas que le code exige qu’un prix soit payé pour chaque grief, peu importe le temps nécessaire. Ils adressaient des sourires avec cette face sans crocs et cette façon de toujours parler comme s’ils s’adressaient à de grosses bêtes stupides. Le barbare savait qu’ils ne souhaitaient en réalité que des biceps bien taillés et une lame efficace.

Ghaz Argur acquiesçait et sortait une plaisanterie sur les Elfes puis généralement obtempérait (surtout quand la gamelle était bonne). Mais au fond de lui, il regrettait la chute de son clan. A l’époque il n’y était qu’une mauvaise engeance (à peine plus qu’un esclave) à cause de son sang mêlé, mais au moins il n’avait au moins pas à subir les faux semblants. Pas de flagorneries, de courbettes, de quémandages ou de poésie : lorsque vous parliez à quelqu’un, on vous répondait franchement. Lorsque vous regardiez quelqu’un qui vous en voulez, vous le saviez immédiatement. Et s’il fallait régler un différend, c’était aux poings et l’esprit serein, en sachant que personne n’irait prévenir la garde.

En arrivant à quelques mètres, il les dévisagea brièvement de son œil froid, du haut de son imposante stature. Un instant, il jaugea s’il devait récompenser l’affront avec brutalité. Elle avait une drôle d’expression, douce et mièvre, du genre de celle que Ghaz Arghûr n’avait pas l’habitude de voir adresser à son encontre. Mais sous les allures de demande, elle adressait des ordres, elle refilait encore le sale boulot, plus vicieuse qu’un fouet. Une question bourdonna comme un frelon, car il y avait malgré tout une certitude, elle ne l’aimait pas et n’hésiterait pas un instant à l’envoyer en première ligne contre les menaces potentielles.

Il réglerait ses comptes avec les vivants qui sortiront de cette tombe.

Le barbare répondit finalement d’un rictus, et il savait quel air il avait, celui capable de faire reculer instinctivement les gens précieux, provoquant des grimaces de terreur et de dégout. A quoi bon inculquer le respect à cette ensorceleuse ? Elle n’était qu’une morte en sursis, même pas digne de mépris. Puisse-t-elle mourir dans son sommeil, étouffée par le vomissement de sa faiblesse.


- Si ton Glyphe m’touche. T’en subira les conséquences, Haglob. la menace dans la voix était palpable.

Le guerrier émit un reniflement dédaigneux, détourna aussitôt le regard et intima de s’écarter d’un geste brusque et ample. Après avoir fait craquer les articulations de ses doigts, il extirpa plusieurs pieux de son sac puis posa un genou à terre. Il les enfonça dans le gré à intervalles régulières pour fragiliser la structure proprement, voulant arracher une plaque plutôt que de débiter des lambeaux. Etonnement méthodique et appliqué. On entendit quelques grognements aux allures de murmures rauques, de ronchonnement dans l’idiome brut des Orques.


Porsa caor connariaor. Fwa, ior gra gum'as. Vwa, chwa, ororar. Craum'ora. On na damwa, nda pwa, or wa, um' sigra da fwa, ira gra srwa, vwa, igr d-um'n rongaum'r.

écrit par: Ashura Dimanche 13 Décembre 2020 à 19h14
La nordienne avait suivie l’inspection en assistant Sabetha du mieux qu’elle pouvait. Elle se tenait en retrait n’ayant pas les capacités nécessaires pour élucider les énigmes arcaniques, mais toujours assez près, car possédant l’expertise pour intervenir en rencontrant un piège de nature magique.

Le regard de la bretteuse s’attarda sur Metzli, légèrement perplexe. Sa mâchoire se contracta imperceptiblement, et elle soupira, se demandant intérieurement si l’audace était vraiment nécessaire. Un pincement familier vint serrer son cœur tandis que des souvenirs refaisaient surface. Le monde des caravaniers et des charretiers regorgeait de ces êtres au sang mêlé, des brutes aux nerfs sensibles, leur honneur piqué à la moindre occasion. Un instant, elle attendit de voir ce que les battements de cils de l’ensorceleuse allaient susciter comme réaction.

La démarche volontairement trainante du demi-orque ne fit qu’accroitre l’appréhension. Il donnait l’impression d’être un gros nuage, annonciateur de tensions, apportant son lot d’orages.

Heureusement, le guerrier s’attela à la tâche, conservant néanmoins le renfrognement qui le caractérisait et gratifiant Metzli d’une menace. La bretteuse ravala quelques répliques, ne voulant pas jeter d’huile sur le feu, et après un regard complice, mi-rassurée et mi-amusée, elle invita la magicienne à préciser la notion de glyphe. Il lui semblait que cela se rapprochait probablement des runes naines dont elle avait connaissance, mais on ne pouvait présumer de rien quand il était question de magie.

écrit par: Sabetha Samedi 19 Décembre 2020 à 17h05
- Un caractère enchanté.

La magicienne répondit succintement à la bretteuse alors qu'elle observait les opérations, désormais consciente qu'elle gênerait plus le demi-orque qu'autre chose. Consciente du peu de réponse qu'elle apportait a une profane, elle ajouta :

- Les sorts ont bien souvent des effets immédiats. En général, lorsque ce n'est pas le cas, ce sont des enchantements qui font effet, ancrés dans la trame de la matière. Comme sur ta rapière, celle de Kryssyor ou dans une autres mesure, nos Sentinelles a Lunargent. Les glyphes sont, si l'on veut, la version pratique, rapide et généralement simpliste d'un enchantement. Des sortilèges sont enfermés dans une signature magique, la plupart du temps invisible. Lorsque la condition de son déclenchement est remplie elle s'active, en règle général la condition est le fait d'être touchée.

Elle ne connaissait que les larges généralités des glyphes. C'était loin d'être sa spécialité et il lui semblait que parmi les arcanistes, seuls les nains y excellait. Ce qui au vu de la situation, ne lui semblait guère concordant. Elle doutait aussi que les maîtres runiques apprécient qu'on donne à leur art le qualificatif de "simpliste".

- La magie peut perdurer pendant des générations... A condition d'avoir la puissance nécessaire. Reste a savoir si c'est le cas de celle ci. Si nous pouvons évaluer l'âge de ce sortilèges d'un moyen ou d'une autre nous pourrions être en mesure de déterminer si il s'agit d'une vieille protection appliqué sur le tombeau par ses créateurs ou si il s'agit de l'oeuvre de protecteurs plus contemporains.

Elle porta ses yeux sur les arbres fruitiers environnements et, pris d'une idée subite alla cueillir quelques fruits qu'elle avait vu le demi-orque croquer. Revenant, elle s'adressa a Ghaz :

- Vous exécutez cette tâche plus vite qu'aucun d'entre nous n'aurais put le faire ,dit elle en souriant, nous pouvons difficilement vous rendre la monnaie de votre travail immédiatement, mais puisque vous semblez apprécier les fruits du coin...

Tendant outre et fruits, la magicienne offrit de quoi manger et se désaltérer au demi si il le souhaitait.

écrit par: Metzli Arnesen Samedi 19 Décembre 2020 à 21h33
La réponse de Ghaz n'avait pas tardé et le moins que l'on puisse dire était qu'elle n'avait pas été enthousiaste. Metzli se rendit compte qu'elle avait peut-être manqué de tact : sa demande avait peut-être semblé condescendante, alors que ce n'était pas son intention. Elle avait espéré faire avancer plus vite le déblaiement et intégrer davantage le demi-orc dans leurs efforts communs, mais cet espoir n'avait été que partiellement comblé.

L'ensorceleuse ne savait toujours pas comment se comporter à l'égard du guerrier. Elle prit le parti de se taire et de ne pas relever ses menaces : en cas de danger, et il ne manquerait pas d'en survenir tôt ou tard, ils devraient se battre ensemble : envenimer les choses serait très mauvais pour tout le monde.

Elle écouta attentivement les propos de Sabetha et n'ouvrit finalement la bouche que pour appuyer sa dernière proposition :


- Oui, merci pour votre aide efficace.

écrit par: Abrulion Bascollier Dimanche 20 Décembre 2020 à 08h43
Oasis : jour 4, 6-9h, pleine clarté, température tiède, vent faible.

Le demi-orque s'attela à la tache. Les pieux n'avaient pas le profil idéal, mais le sable compacté n'avait pas la dureté du grès géologique. L'un dans l'autre, le travail ne fut pas trop intense, bien que répétitif - il fallut d'abord creuser sur tout le pourtour de la zone, avant d’espérer détacher une grande plaque de cette croûte friable.
Heureusement, il y avait plusieurs fissures que le barbare sut utiliser à son avantage - sans doute issues du même événement qui avait fait se détacher une partie de la zone et révélé l'aura.

L'avantage de la technique choisie était que, ayant visé suffisamment large, le texte était apparu dans son intégralité, gravé grossièrement dans la paroi de pierre polie. La pierre faisait trois pieds de large et cinq de haut, rectangulaire, et contrastait clairement dans le grès alentour.
Le texte, ou du moins l'assemblage de symboles Thorass était d'une langue parfaitement inconnue pour le groupe, si ce n'est Metzli qui reconnut des influences d'Alzhedo. Sans doute était-ce l'Alzhedo qui avait été influencé par ce langage.
L'ensorceleuse put en déchiffrer la signification, du moins jusqu’à ce que les écritures ne s'affacent, érodées par le temps et l'abrasion du sable :

Aeliachielinv ciele seilimievs ciele Mieviailichieiase alaluluo, Aelgelchiiagelilicel CelaelgelaelechiesVCelelinveschiililinv, viaschiialinves viliagelemievcelialinveiasesAelGilaelegel, celecelilichieEEgelchiegilaellinv, vaelmievaelgelilis gilaelmievgilgelemievaelmievchicelAellinvegeliaililinvaele, mievycele...


Metzli usa de lecture de la magie sur le texte, qui révéla une glyphe de garde dont le sort associé était une image silencieuse.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 22 Décembre 2020 à 19h11
En quelques instants à peine, Metzli avait découvert plusieurs éléments particulièrement intéressants à propos du glyphe : d'abord son existence, ensuite son texte teinté d'alzhedo antique qu'elle était visiblement la seule à comprendre et enfin le fait qu'il s'agisse d'un glyphe de garde associé à une illusion.

Ces divers éléments la laissaient songeuse et elle ne voyait pas bien comment emboîter les différentes pièces du puzzle, aussi décida-t-elle de communiquer mentalement à l'ensemble de ses compagnons tous les éléments qu'elle avait pu saisir.

Au terme de son exposé, elle ajouta :


¤ Un glyphe visiblement lié à une illusion, mais laquelle? Et le texte évoque clairement des maladies aussi diverses que désagréables... ¤

La jolie amnienne se remémora un bien sombre souvenir : elle avait déjà été confrontée à une sorte de glyphe de garde d'illusion, du moins le supposait-elle. Lors de sa visite du tumulus des nécromants, ses compagnons et elle-même avaient été soumis à d'horribles visions leur présentant ce qu'il adviendrait d'eux s'ils ne remettaient pas le phylactère de la liche à un contact déterminé. Elle était alors moins expérimentée et avait failli succomber, elle espérait que l'expérience acquise lui permettrait cette fois de faire preuve de plus de discernement... d'autant plus qu'Arzhaelig n'était plus là pour la remettre sur le droit chemin.

Voyant qu'Ashura semblait décidée à fouiller les abords du glyphe, l'ensorceleuse lui proposa immédiatement son aide.


¤ Puis-je t'aider, Ashura? Je n'ai certainement pas ton regard perçant ni ton expérience du désert, mais je pourrais peut-être déceler un élément magique qui t'échapperait... ¤

L'ensorceleuse restait par ailleurs attentive aux suggestions de ses autres compagnons, en particulier celles de Sabetha qui était sans conteste le membre du groupe disposant des meilleures connaissances à propos des phénomènes magiques.

Metzli aide Ashura dans sa fouille (si celle-ci accepte). Si Sabetha propose l'idée du mustéval, elle embraiera également (à voir si un second message de ma part est nécessaire dans ce cas).

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Mardi 22 Décembre 2020 à 19h50
Le guerrier se redressa et crispa les mâchoires, espérant que cela lui donnerait un air résolu. Il déclina l’offre de Sabetha, lui présentant le plat de la main et lui dédiant un vague grognement de gratitude. L’effort ne l’avait pas fatigué au point de se faire empoisonner par une sorcière rousse.

Le barbare resserra les doigts sur son bâton avant de s’éloigner. Il écoutait toujours d’une oreille distraite en prenant de la distance avec les esprits fertiles et la bonne volonté générale. Les affaires de magie n’étaient qu’illusions et mensonges à ses yeux. L’idée qu’une partie de l’oasis soit un mirage ne l’impressionna pas. Fallait-il encore trouver l’arbre au milieu de la forêt.

Il décida instinctivement de se rapprocher de l’intérieur du monticule rocheux, l’œil averti et à la recherche d’une singularité dans le décor.


hrp.gif Détection

écrit par: Ashura Mercredi 23 Décembre 2020 à 16h13
Sabetha et Metzli avaient mis à jour les premiers signes de civilisation : une inscription, des indications et une marque magique que l’on identifia comme porteuse d’une illusion magique. Perplexe, Ashura laissa son regard vagabonder tout en réfléchissant. Elle avait perdu la parole mais pas la mémoire et cette situation lui rappelait une célèbre allégorie. Comparer des hommes à des prisonniers ignorants de leurs chaînes, quelle audace. Brillant.

Dès lors que l’expertise pesait soudain sur la conscience des juges d’un poids plus magique, la bretteuse fit des efforts pour s’extirper de l’ignorance. Elle n’avait pas les fondements et la maitrise des effets, et ne connaissait rien à l’art de les dissiper, malgré tout, elle se laissa persuader qu’il lui faudrait interagir avec ce glyphe. En fait, c’était son rôle, celui d’experte, celle qui s’intéressait à percer les pièges, ainsi que les énigmes au sens large, et qui avait la façon de faire pour vérifier au fond du mécanisme.

La bretteuse Nordienne se contenta d’un hochement de tête et d’un sourire franc en réponse à l’ensorceleuse. Elle n’était pas une mage mais dans ses veines coulait un sang puissant, hérité de l’un de ses ancêtres. Metzli, le nom lui paraissait élégant, agréable à l’oreille, teintée de consonances exotiques. Un nom d’aventurière. Son expérience et ses capacités se révélèrent déjà fort utile. Peut-être qu’avec le temps, pourrait se nouer une solide amitié, songea la caravanière.


hrp.gif Fouille

écrit par: Virgile Jeudi 24 Décembre 2020 à 22h16
Comme cela arrivait parfois quand il s’agissait de magie, Virgile était dubitatif.
Et ce n’était pas parce que la compréhension du phénomène lui échappait, après tout il n’avait jamais étudié la chose. C’était plutôt les raisonnements des utilisateurs de la magie qui le laissaient perplexe.

¤ Si j’avais eu la charge de construire un tombeau, je ne l’aurait certainement pas scellé avec de la magie. Cela revient à cacher un trésor derrière une porte avec un verrou rutilant. Tous les crocheteurs passant devant vont tenter leur chance, jusqu’à ce que l’un d’eux y arrive.
Sauf a vouloir qu’un jour quelqu’un puisse accéder au tombeau, il suffit d’en condamner l’accès « définitivement ». Pas en mettant une porte en espérant qu’elle finisse par être cachée par la végétation. ¤

Quelquechose lui échappait.
Il se souvient alors que Ravio leur avait expliqué que jusqu’à présent l’emplacement de la tombe était resté inconnu, et que ce n’était que récemment qu’on avait pu la localiser car de la magie en émanait.

Peut être un phénomène géologique récent, ou autre, avait abîmé la structure du tombeau ? Laissant ainsi transpirer la magie qu’il renferme ?

Pour l’instant le moine laissait le groupe des femmes faire leur tambouille magique. Il n’y connaissait rien, et ne voulait pas les gêner. Par contre, bien qu’il ignore sa position exacte, il se mit en têt de chercher des traces récentes de modifications qui auraient pu interférer avec le tombeau : éboulement, fissures, infiltration, etc..

écrit par: Metzli Arnesen Samedi 26 Décembre 2020 à 21h54
Ashura et Metzli avaient fait chou blanc : malgré leurs efforts conjugués, les deux jeunes femmes n'avaient rien découvert. Le seul point positif de leur entreprise commune était justement le fait qu'elles aient essayé de conjuguer leurs efforts, signe qu'un esprit d'équipe commençait à unir une partie des membres du groupe.

Metzli n'en demeurait pas moins perdue et ne savait plus trop que faire pour progresser. Elle se rendit compte qu'elle manquait tout simplement de connaissances : elle s'était toujours fiée à son don, à son intelligence supérieure à la moyenne et à sa bonne étoile, privilégiant une approche empirique à la théorie. Mais, en l'occurrence, la théorie lui aurait sans doute été bien utile.

L'ensorceleuse contacta mentalement Sabetha. Elle était non seulement le membre du groupe le plus compétent en matière de magie, mais aussi purement et simplement l'une des personnes les plus érudites en la matière qu'elle ait jamais rencontré. Hormis peut-être le mage Phinéas...

Le contact entre les deux jeunes femmes fut fructueux. Au Festival, Sabetha avait assisté à l'invocation d'un hippogriffe par Metzli et elle était donc bien au fait des compétences de la jolie amnienne en ce domaine. Elle suggéra que l'ensorceleuse convoque un mustéval qui toucherait le glyphe et déclencherait à leur place les éventuels effets que cela provoquerait.

L'idée avait positivement surpris Metzli qui n'aurait jamais songé à une telle solution. Elle connaissait très mal la nature du mustéval, mais la description qu'en fit Sabetha démontrait qu'il s'agissait du candidat parfait. Restait à convoquer la créature, ce que l'ensorceleuse n'avait jamais fait jusqu'alors.

Elle se concentra au maximum, en se focalisant sur le résultat auquel elle souhaitait parvenir. Elle sentit la magie parcourir son être et, sans se déconcentrer, psalmodia quelques mots pour accompagner la gestuelle qu'elle commençait à bien maîtriser.

Un mustéval se trouvait devant elle. Elle avait réussi. S'approchant de lui, elle lui lui chuchota :


- Je t'ai appelé pour une mission bien peu glorieuse, hélas. Il s'agit de s'approcher du glyphe, de le toucher et de me rapporter ce qui se passera. Crois bien que c'est de la plus haute importance et que je le fais pour servir un noble idéal : empêcher que de mauvaises connaissances tombent dans de mauvaises mains…

Après avoir affiné ses instructions, elle prévint mentalement ses compagnons.

¤ Eloignez-vous du glyphe, le mustéval va le toucher pour nous. Aucune idée de ce que cela déclenchera, mais mieux vaut être prudents. ¤

hrp.gif Conformément à ce qui a été discuté en HRP, invoque un mustéval et lui demande de toucher le glyphe lorsque tout le monde est à l'abri. hrp.gif

écrit par: Ashura Dimanche 27 Décembre 2020 à 05h59
Pourtant capable de discerner une corde d’un serpent. L’aide de la bretteuse s’avéra infructueuse. Elle examina l’environnement et passa en revue les diverses possibilités, sous le regard intimidant des deux thaumaturges, toute guidée par sa propre ignorance. Après quelques secondes de silence, elle haussa finalement les épaules, relevant la tête en fronçant les sourcils et en jetant un regard désabusé vers les deux femmes.

- Navré, je ne vois rien de semblable à une rune, avoua-t-elle en un soupir.

Suivant les consignes, Ashura recula de plusieurs pas, attentive à la nouvelle démonstration de l’ensorceleuse, mais le regard essentiellement tourné vers le décor et l’illusion probable qui s’accordait en harmonie avec le paysage.

La méthode de Sabetha offrait une certaine sécurité. En ce sens, la bretteuse pensa que rien ne pressait avant de passer à l’étape suivante. L’expédition avait rejoint l’oasis, et désormais, patience et méthodologie prévalaient sur la précipitation.

écrit par: Abrulion Bascollier Lundi 28 Décembre 2020 à 02h52
Oasis : jour 4, 6-9h, pleine clarté, température tiède, vent faible.

Le musteval apparut à proximité de l'ensorceleuse. Il était humanoïde, la stature debout, mais aux attributs clairs de mustélidés, de la taille d'une martre. Sa peau blanche était nue - sans poil, tel un nouveau né de ces espèces - mais la majeure partie était couverte d'habits : un pantalon, une cape et capuchon, et autres accessoires utiles ; ceinturon, bandoulière.

Rarement invoquée pour le combat du fait de sa petite taille et de ses pouvoirs magiques limitées, il ne fut qu'à moitié surpris, ou déçu, de la demande de Metzli. Ses missions de prédilection étaient l'espionnage et l'infiltration : toucher une rune de protection était habituelle, mais s'inscrivait souvent dans un tout légèrement plus glorieux.

Il renifla en unique signe de réponse, et se mit à fouiller, grimper, et sautiller autour de la plaque de pierre nouvellement découverte, usant de ses quatre membres et ignorant presque l'inclinaison du terrain. Dès que les compagnons prirent de la distance, il sembla se figer, inspectant les alentours - y compris le groupe des compagnons - ainsi que la porte.
Sans nul doute passait-il au crible de détections magiques et d'alignements les personnes qui l'avaient appelé. En tant que gardien, il connaissait bien ce gendre de glyphe, tout autant qu'il connaissait les excuses dans le goût de "empêcher que de mauvaises connaissances tombent dans de mauvaises mains", qui étaient in fine très relatives.


Virgile pendant ce temps inspectait les environs de plus près. Il était apparu qu'un pan de cette roche friable, ou sable compacté, s’était détaché, laissant apparaître une aura affaiblie, mais une aura tout de même, qui auparavant était totalement absorbée par la couche de matière l'ensevelissant. Il n'y avait que peu de phénomènes naturels qui pouvaient en être à l'origine. Les deux que le moine pouvait imaginer étaient la foudre, et un tremblement de terre. Alors que le premier ne laissait aucune trace sinon au point d'impact, le second avait des répercussions bien plus larges, que le moine ne put pas remarquer dans le paysage.

La zone de la pierre souffrait-elle d'une fragilité structurelle qui l'aurait affaibli face au passage d'une faible secousse sismique, devenant ainsi la seule séquelle du tremblement tellurique ? Cela semblait peu probable, bien que le sable environnant eut tôt fait de recouvrir toute autre preuve, fissures comme infiltrations.
Y avait-il eu un orage particulièrement violent, une tempête d’éclairs, dont la zone de la pierre aurait fait les frais ?
D'en haut, la zone d’écoulement de trop plein de l'étang semblait encore plus marquée, bien que la végétation ait repris en partie ses droits dans cette zone. Il n’était pas impossible qu'une inondation soudaine eut lieu ici même récemment, antérieure au feu de camp de plusieurs jours au moins.


Le musteval reprit son investigation, positionné au dessus de la pierre, la tête quasi à l'envers, il approcha ses doigts de le glyphe, puis lança du sable, puis un caillou, renifla encore, se déplaça, et finit par tapoter au centre d’où Metzli avait vu les lignes magiques.

Rien ne se passa.

Le musteval s’était promptement éloigné ; il reprit alors ses activités d'inspection, et après autres reniflages, passa finalement la main à plat sur le glyphe. Il revint à une position normale, et se tenait debout devant la pierre, l'air dubitatif.

Il appela les compagnons d'un signe de la main.

Après avoir touché les gravures à leurs tours, pour remarquer que les mots vus ne correspondaient à aucun relief, l'illusion tomba pour eux tous.

Ils virent alors quelques mots de plus d'Alhedo antique, que Metzli comprit en "Seuls les maîtres des éléments sont priés", et une gravure qui prenait la plus grande partie de la stèle.


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écrit par: Virgile Mardi 29 Décembre 2020 à 15h42
En plein désert, avant même de se perdre dans le dédale du tombeau, les compagnons semblaient dans l’impasse. La situation n’était pas critique, ils n’étaient à court de rien - pas même de temps -, et nul ennemi ne semblait vouloir se déclarer. Tout de même, après avoir brillamment exécuté un trajet qui s’annonçait éprouvant, ils butaient depuis plusieurs minutes sur l’entrée du tombeau. Par précaution, ils n’employaient pas les grands moyen pour forcer l’entrée, mais l’idée de détruire la roche avait déjà germé dans tous les esprits.
Pourtant, ce qu’ils prenaient pour une épreuve n’était sans doute qu’un simple message à l’attention de visiteurs venus rendre hommage au puissant Vizir. Pas même une énigme. Mais le message, vieux de 1000ans, ne faisait pas sens pour les aventuriers.

Pour l’instant, Virgile restait sans solution face à la gravure. Si la réussite passait par la magie, le moine ne serait d’aucune utilité. Il décida de poursuivre l’exploration de l’oasis, pour revenir plus tard si les magiciennes échouaient.
Nul ne sembla s’opposer à l’idée qu’il aille regarder de plus près du côté des pitons rocheux, qui accueillaient des offrandes. Mais s’ils avaient évité cette zone jusqu’à présent, c’était pour se préserver d’un mauvais accueil des autochtones.

Cherchant à éviter tout impair, Virgile se dirigea vers ce qui ressemblait à un autel. Il avait prélevé sur la végétation quelques fruits, pour éventuellement les rajouter si cela semblait opportun. Il tenta de suivre le chemin que devaient emprunter les adorateurs, et marcha dans leur traces, pour ne pas fouler un sol sacré en dehors du sentier idoine.

Marchant prudemment, il tentait de se faire le plus discret possible en espérant que sa visite passe inaperçue. Attentif à tout ce qui l’entourait, il gravit le dernier monticule de l’oasis.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 30 Décembre 2020 à 22h43
Au grand soulagement de Metzli, le mustéval avait obtempéré sans faire d'histoires et avait parfaitement rempli son office, même s'ils n'étaient guère plus avancés que quelques instants auparavant : l'illusion avait été dissipée et un dessin ainsi qu'une phrase énigmatiques étaient apparus.

L'ensorceleuse observa attentivement l'iconographie, sans parvenir à davantage de résultats que lors de son premier coup d'œil : un dragon ou peut-être un phénix, ainsi que des dessins stylisés.

Elle analysa ensuite de son mieux la formule. Elle n'était pas une linguiste accomplie et cela lui demanda beaucoup d'efforts : elle était sûre du sens général de la phrase, mais les termes "maîtres" et "sont priés" restaient quelque peu ambigus.

Elle était cependant quasiment certaine que les 'éléments' évoqués étaient les quatre éléments classiques : eau, air, terre et feu… et il se faisait qu'elle maîtrisait pratiquement un sort lié à chacun d'entre eux. C'était une précaution que son père, Thedor, lui avait enseignée, l'enjoignant à être prête à affronter toutes sortes d'ennemis disposant de résistances inhabituelles.

Elle communiqua mentalement le fruit de ses réflexions à ses compagnons.


¤ Je pense que les éléments mentionnés dans le texte renvoient simplement à l'air, l'eau, la terre et le feu. Le dessin aussi pourrait les évoquer, si l'on suppose que la créature symbolise le feu, les espèces de feuilles la terre, les volutes l'eau et l'air. ¤

La jeune amnienne ajouta :

¤ Reste à savoir ce qu'il est attendu de nous et comment le démontrer... Je maîtrise au moins un sortilège lié à chaque élément, hormis la terre, mais que devons-nous faire? Prier une entité? Lancer un sort à un endroit précis? Etudier les autels est peut-être une bonne idée… ¤

Elle s'en remettait aux réflexions de ses compagnons, en espérant que ses propres analyses aident le groupe à faire germer un plan d'action.

écrit par: Ashura Vendredi 01 Janvier 2021 à 20h49
La caravanière des Marches d’Argent récita mentalement quelques passages d’un ouvrage traitant de criminologie. Lors d’une enquête, il fallait sans cesse reformuler les informations recueillies, confirmer les hypothèses en évitant les idées préconçues. Il y était recommandé de poser des questions qui exploraient d’autres pistes, même si ces dernières semblaient peu probables. C’était aussi l’avantage de travailler en équipe que de pouvoir multiplier les points de vue. Chaque phrase possédait sa profondeur. Une énigme était une errance, un éréthisme au double sens de l’ambigu.

Un petit toussotement fit retourner deux têtes vers elle.


- Si je peux me permettre…, entama-t-elle, interrogeant du regard les deux thaumaturges. La plupart des mausolées se contentent d’inscrire des menaces sur le seuil, d’accroitre le mysticisme. Je trouve, presque rassurant, de tomber sur cette forme d’énigme. (elle se tapota le menton du bout du doigt en fouillant du regard le décor). Il y a donc des chances que le tombeau ait été conçu comme un lieu de recueillement pour de rares initiés ?

Elle afficha une moue incertaine et ajouta :

- Les inscriptions m’évoquent aussi les Djinns et les esprits élémentaires. Avant de se tourner vers l’autel aux offrandes, l’une de vous devrait sans doute prendre place sur le glyphe - ou en direction de – afin de prouver qu’elle est bien maitresse des éléments. (elle plissa les yeux et eut un sourire vers Sabetha). Que ceci est frustrant d’imaginer que l’entrée est là, sous nos yeux…

Le plaisir dans l’incertitude plaintive.

Ashura n’avait pas la prétention de dire que ses intuitions étaient les bonnes. En attendant une réaction pertinente, elle continua d’arpenter les environs, d’un pas léger, toujours à la recherche de l’illusion qui s’accordait avec le ciel du désert et les monts des terres de l’Anauroch.


hrp.gif Fouille toujours dans la zone du glyphe.

écrit par: Sabetha Samedi 02 Janvier 2021 à 21h53
Ayant compris sensiblement la même chose que la bretteuse, Sabetha hocha la tête en souriant à ses dires. Elle vit le regard de son amie, qui comprenait désormais suffisamment de la magie pour avoir la même idée qu'elle, et probablement la même que celle de Metzli à ce moment.

Avant même qu'elle ne prenne la parole, Ashura compris probablement que la magicienne allait lui demander d'attendre avant de s'approcher. Le très léger claquement, indiscernable pour quiconque d'autres que la marchéennes qui l'avait entendu tant de fois pendant leur terrible enquête de l'année passé, indiquait le déclenchement du pouvoir pyromantique. Les flammèches tourbillonnèrent autour du poignet de Sabetha avant de se resserrer dans sa paume.


- Attends Ash. Gardinal - pardonnez moi, je n'ai pas retenu votre nom - restez à l'écart.

La glyphe ne craignait rien. La chaleur instantanée déployée par ses explosions de flammes était loin d'être suffisante pour la faire fondre. Et explosion était en vérité un mauvais terme, puisque l'apparition des flammes ne s'accompagnait d'aucun changement de pression localisé. Si personne ne se trouvait dans les environs donc, et que l'énigme de garde était si simple - trop simple peut-être pour un tel lieu - ils le saurait vite. Ses doigts attendaient toujours pour faire vibrer la Toile.

- Metzli, si le feu déclenche quoique ce soit, on devra faire la même chose avec les autres éléments. Je suis pyromancienne, mais je peux éventuellement déclencher un rayon de givre ou un choc électrique mais je n'ai rien en stock en ce qui concerne la terre. A compter qu'un sort para-élémental fonctionne bien, le givre pourrait valider l'air et l'eau d'un seul coup. Pour ce qui est de la terre, si je ne m'abuse, les sorts d'invocation adoptent l'élément de la créature... Du moins, si lancer un peu de terre dessus ne suffit pas, mais vu l'environnement, j'en doute. Si rien ne se produit, tu pourrais analyser la glyphe par magie, maintenant qu'elle est dégagée.

Elle sourit a Metzli avant de claquer des doigts, non sans s'être assuré que personne ne se trouvait à moins de deux mètres de la glyphe. Au dessus de la glyphe les flammèches apparurent, gonflèrent, se répandirent et disparurent en quelques secondes. Si le feu activait quelque chose, ce serait activé.

hrp.gif Sabetha lance une explosion de feu sur la case où se trouve la glyphe

écrit par: Abrulion Bascollier Vendredi 08 Janvier 2021 à 12h26
Osis : jour 4, 6-9h, pleine clarté, température tiède, vent faible.

Le moine se dirigea vers l'autel avec quelques fruits de l'oasis, deux pommes et une pêche, toutes bien mures et juteuses, comme les dieux les aimaient. Se mettant rapidement à proximité, les deux pitons rocheux avait de quoi impressionner : deux colonnes naturelles, légèrement courbées, sortaient du sol et pointaient à pas loin de vingt mètres au dessus de l'autel. Sans doute les Asabis avaient-ils vu ici une manifestation quelconque, pourquoi pas des crocs, et avaient décidé d'en faire leur lieu d'offrande - entre les crocs.

Il n'y avait pas de chemin visible qui indiqua un quelconque rituel de circulation. Le sol avait été subtilement aménagé pour aider à l'ascension. Loin d'être aussi clair qu'une rangée de marches, le moine remarqua qu'il n'y avait aucun débris, caillou, gravier ou sable, la roche était à nu sur toute la zone. Sans doute la hauteur du lieu l'exposait-il au vent qui y avait contribué, mais il y avait certainement eu une volonté de nettoyage.

De la où il se tenait, quelques mètres, le moine voyait un autel rudimentaire. Il avait été creusé dans un rocher au pied d'un des deux crocs. Il y avait des symboles et autre gravures au style douteux et à l'élaboration en rien comparable à la runes mis au jour par les autres compagnons.
Les offrandes sur le dessus de l'autel se composaient de fruits, ceux de l'oasis apparemment, et de plusieurs rongeurs et autres petits mammifères dont la peau avait été retirée. Au jugé du soleil, ces offrandes étaient fraîches et n'avaient pas plus d'une journée à la chaleur.


De leur côté, les autres se démenaient devant la rune. Sabetha lança son sort de flamme, qui laissa une gravures parfaitement identique, à l’œil nu en tout cas.

Le Mustéval se figea un instant, puis déclara en chuchotant :


- Le sort a activé un cadran, semble-t-il. Il n'y avait que celui-ci dont émanait une aura magique, et maintenant il y a aussi celui-ci. Il montra tour à tour la zone de la terre, puis celle du feu. "Je dois maintenant rentrer. Bon courage".[/i]

écrit par: Sabetha Vendredi 08 Janvier 2021 à 21h34
La magicienne observa la distorsion lumineuse qui disparaissait après la révocation du mustéval en réfléchissant. Elle commença à tourner son alliance.

- Hum... Si le symbole tellurique est aussi activé, peut-être la magie n'est elle pas nécessaire. La terre tombée dessus à pu suffit à l'activer. Inutile de se fatiguer si c'est le cas.

Elle posa son sac au sol avant de s'éloigner vers un palmier bas qui bordait le lac. Dégainant sa dague, elle trancha une feuille avant de la replier sur elle même, créant un contenant rudimentaire qu'elle remplit d'eau. Peu importe qu'elle en perde en retournant vers la glyphe, quelques gouttes devraient amplement suffire si la solution était là. Elle retourna vers la glyphe et s'agenouilla. Se demandant toujours comment la solution pouvait être aussi simple, elle plia la feuille de façon à faire un bec et versa le liquide sur le cadran aqueux. Une fois ceci fait, elle se tourna vers Metzli.

- Si jamais rien ne se passe, je ne suis pas sur de saisir la logique, mais un sortilège sera sans doute nécessaire.

Elle se baissa ensuite et, se positionnant juste au dessus de la glyphe éolienne, souffla doucement sur la pierre. La situation devait être un peu étrange vu de l’extérieur mais si un peu de ridicule pouvait leur épargner d'utiliser une magie précieuse, c'était toujours cela de gagné.

écrit par: Metzli Arnesen Dimanche 10 Janvier 2021 à 22h47
L'intervention de Sabetha avait visiblement fait bouger les lignes et activé quelque réaction magique (ou moins probablement mécanique). Metzli jeta un coup d'œil vers Virgile, mais le moine ne semblait pas avoir fait de découverte majeure, ce qui signifiait que les autels ne jouaient probablement pas un rôle déterminant en lien avec le glyphe.

Elle salua le mustéval en le remerciant à voix basse:


- Merci pour ton aide, elle nous a été très utile.

Sa compagne ne perdait pas de temps et, suivant ses intuitions, tenta d'activer le cadran à l'aide d'ingrédients étonnamment simples. L'ensorceleuse sourit en se demandant si la solution était aussi élémentaire (c'était le cas de le dire). Après tout, pourquoi pas ? L'expérience valait la peine d'être tentée.

Admirative quant à la vivacité et à l'esprit d'initiative de Sabetha, elle répondit simplement :


¤ Bonne idée! Si cela ne fonctionne pas, je pourrai essayer de lancer un nouveau sortilège de détection de la magie pour tenter d'y voir plus clair. ¤

La jeune ensorceleuse observa attentivement une éventuelle réaction du dessin ou de l'inscription.

Observe l'éventuelle réaction. Si pas de réaction, lance détection de la magie.

écrit par: Virgile Mardi 12 Janvier 2021 à 11h11
Sur les hauteurs, Virgile était davantage exposés aux éléments que dans l’oasis.
La luminosité l’obligeait à plisser les yeux lorsqu’il regardait dans une autre direction que la végétation luxuriante, et le vent chaud, bien que modéré, apportait son lot de poussières. Le moine appréciait de se retrouver de nouveau seul. Sans doute à cause des longues heures de marches en éclaireur dans le désert, il ne s’était pas encore totalement habitué à la compagnie des autres.

Il jeta tout de même un regard dans leur direction afin de s’assurer que son aide n’était pas requise, ou mieux encore, que l’entrée ne soit déjà accessible. Visiblement, on s’affairait encore autour de la rune. L’invocation avait disparue, mais l’attitude des magiciennes laissait penser que l’affaire avançait.

L’heure ne semblait pas encore aux explosions, le moine estima donc qu’il n’était pas non plus utile de toucher aux offrandes. De ce qu’il avait pu observer, l’autel ne semblait pas être en lien avec l’entrée du tombeau, inutile donc de prendre le risque de courroucer les adorateurs en déposant des fruits inappropriés.
Il entreprit tout de même de faire un tour complet des lieux, pour s’assurer d’une part que rien ne lui avait échappé, et pour scruter une dernière fois l’horizon avant de redescendre en contrebas et de perdre en visibilité.

Avant d’entamer sa redescente, il embrassa l’oasis du regard. Il y avait fort à parier que ceux qui viendraient renouveler les offrandes remarqueraient la paroi désormais dégagée de toute concrétion, d’autant plus si un passage s’ouvrait dans la roche.
En se demandant comment empêcher les autochtones de pénétrer le temple à leur suite, Virgile eu une idée.

¤ La superstition et les tabous peuvent peut être les dissuader de s’approcher de l’entrée. En donnant un aspect mystique au lieu, ils seront peut être moins enclin à l’explorer. ¤

Il tâcha alors de mémoriser quelques symboles présent sur l’autel, ou tout du moins leur style, ainsi que l’allure générale du lieu. Puis ne voyant rien d’autre à faire, il redescendit en direction de ses compagnons. Il comptait leur soumettre l’idée des chercher des petits animaux à sacrifier sur un autel qu’ils construiraient à proximité de l’entrée, une fois celle-ci découverte..

écrit par: Ashura Mardi 12 Janvier 2021 à 15h51
Bien que les espoirs ne tiennent, à cet instant, plus qu’entre les mains et la volonté des deux thaumaturges, la bretteuse ne ressentait aucun découragement. Ashura avait en elle cette logique d’autodépassement permanent face à l’adversité. Elle reprit humblement sa place de spectatrice. Elle regardait la magicienne et l’ensorceleuse, assise non loin sur un rocher, son sac-à-dos au pied, la tête légèrement inclinée, les bras croisés sur la poitrine, elle avait l’apparence méditante ou endormie.

Grâce à une fervente détermination, une obstination opiniâtre et à leurs formidables connaissances, elles insistèrent et l’étude permit finalement détailler une parcelle d’espoir. Il était concevable que l’expédition soit sur la bonne voie. La séance de fouille se poursuivit, chacune prétendant percer d’inconnus mystères accompagnés de prouesses magiques pendant lesquelles on rechercha l’expertise d’une créature céleste et fit apparaitre une gerbe de flammes. Chacune s’adaptait à l’autre et toutes semblaient faire confiance à l’instinct général. L’expédition avait au moins permis de lui faire rencontrer deux admirables coéquipières.

Balayant à nouveau l’oasis d’un regard, elle tenta d’imaginer ce que les lieux pouvaient cacher. Il était étonnant qu’une personnalité dotée d’un titre aussi ronflant que « Le Magnifique » n’ait pas pris la peine d’orner sa dernière demeure avec plus de magnificence. Les bas-reliefs, les statues des muses et des héros, et autres ornements, cette manière d’honorer les morts se trouvait en vigueur chez presque tous les peuples. C’est cet aspect du grandiose qui permettait à certaine culture de rester populaire encore aujourd’hui. Ces mesures extravagantes permettaient aux civilisations éteintes de vivre à travers une poignée d’adeptes. L’Histoire regorgeait de puissants dont la dernière obsession avait été de pérenniser leur image dans le temps. Bâtissant pour cela des monuments de commémoration et de souvenir. Il s’agissait alors, prétentieusement, de permettre d’apprendre à vivre sans eux. Ce qui n’expliquait pas la situation présente. Une telle fortune avait été dépensée pour ériger un monument perdu. L’objectif du Magnifique avait-il était de disparaitre ? Voilà en substance quelles furent les pensées d’Ashura de Sundabar.

écrit par: Ghaz Arghur Gro-gzor Jeudi 14 Janvier 2021 à 00h51
Fatigué de ces gens autour de lui, du bruit et des piaillements, le barbare poursuivit lentement sa marche dans l’oasis, parcourant les formations rocheuses et la flore luxuriante qui s’était enraciné dans le décor. A quelques pas de là, il put néanmoins observer la cracheuse de sorts brune invoquer une sorte de rongeur humanoïde très vif, après avoir échangés quelques mots et reniflé la zone que lui-même avait creusé un peu plus tôt, la créature disparut comme elle était arrivée, puis ce fut au tour de la cracheuse de sort à la toison rousse d’engendrer des flammes (toujours sur la même zone). L’ensorceleuse et la magicienne auraient pu pondre un œuf qu’il n’aurait pas pu être surpris. Néanmoins, à défaut d’ouvrir une porte vers le tombeau, cela sembla provoquer un bref enthousiasme parmi les femelles.

Le sang-mêlé d’Akanal murmura quelque chose dans la langue rauque des orques, marqua le pas d’un coup de hampe dans le sable puis reprit sa marche, jetant un bref coup d’œil au ciel pour définir l’heure de la journée.


écrit par: Abrulion Bascollier Mardi 19 Janvier 2021 à 11h07
Oasis : jour 4, 6-9h, pleine clarté, température tiède, vent faible.

On disait souvent que le ridicule ne tuait pas, et la mage rousse s’évertua à le prouver une fois de plus. Heureusement, le mustéval n’était plus là pour juger, ou la mage serait devenue la risée de toute future invocation gardinale.

Il ne tuait pas, mais il y contribuerait peut-être.

La stèle se mis en branle sans une seule vibration, comme si les siècles n'avaient en rien altéré la lubrification des mécanismes de cette porte.

Le demi-orque détermina que le soleil devrait s’élever d'au moins encore autant avant de culminer, et qu'il était l'heure de voir ce que Masulk leur avait préparé.


~ Fin de ce sujet ~