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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Pouilleux Salopards > 15 de Kythorn 1383, Quartier Ouest


écrit par: Phineas Vendredi 22 Juin 2018 à 15h39
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15 de Kythorn 1383
Quartier-Ouest, Cour des Vraiécus
Fin de matinée




PARCHEMIN
Skâppin, social : 33


Skâppin n'avait pas eu de difficulté particulière à trouver la cour marchande. Le propriétaire de l'auberge lui avait indiqué la position, et elle s'était rapidement rendue compte qu'il allait lui suffit de suivre la foule. Car, compris t'elle vite, il ne s'agissait pas là d'une vente réservée aux plus riches, aux nobles et marchands les plus fortunés.

La Cour Marchande était effectivement, une cour. Une place de taille plus que conséquente, séparés, pour l'occasion seulement, en trois parcelles concomitantes. De fait, deux d'entre elles ressemblaient bien plus à un marché de gros qu'à une réelle vente aux enchères. En traversant, on se retrouvait plongé au milieu de d'une foule de quelques particuliers, mais surtout de marchands au détail venant se fournir en marchandise de première qualité. La parcelle nord était déléguée à la ventre de bétail. On y trouvait essentiellement deux types de marchands. Deux vendaient des bœufs à la carrure particulièrement impressionnante. Et les trois autres étaient des maquignons dont les destrier étaient évidemment destinée à la grâce ou à la guerre, et certainement pas aux travaux de champs. La parcelle sud, elle était réservée à des marchandises autrement moins bruyantes. Papeterie, verroterie, pièces d'ébénistes et de sculpteurs mais aussi des objets enchantés (souvent plus ornementaux ou utilitaires qu'autre chose par ailleurs).

Si des gardes de la ville, et quelques Dragons patrouillaient bien autour des parcelles, et observaient du haut des murailles qui surplombaient la cour, il était aussi clair que les Vraisécus avaient déployés leurs propres hommes et femmes de mains à l'intérieur de la foule et autour.

Mais ce qui méritait le plus la dénomination de vente aux enchères restait la parcelle la plus à l'ouest. Au fond, on trouvait des échanges d'or et d'argent. Non pas des orfèvres et des joailliers, qui trouvaient également leurs échoppes dans la parcelle réservée au artisan, mais bien des échanges de lingots d'or, d'argent et même de platine et d'autres métaux plus précieux ou plus rares. Et de l'autre côté se trouvait la véritable vente aux enchères.

Il n'y avait pas à proprement parlée de barrière entre le reste de la foule et cette portion là. Mais des gardes plus voyants, en faction et l'évidente différence sociale de ce groupe par rapport au reste rendait obligatoire le sentiment de légitimité, ou une bonne dose de culot, pour les rejoindre. Devant les portes du bâtiment qui se trouvait à coté de la Cour (qui renfermait les bureaux de la famille marchande) avait été dressé une aussi large que longue estrade. Une série de piédestaux ou d'objet haut était aligné derrière, une dizaine toute au plus, camouflés sous des empans de tissus noir et soyeux. L'estrade était elle, sévèrement protégée par des gardes privés en factions.

Toujours était il qu'il n'y avait rien d'impossible à pénétrer dans la foule de ceux qui étaient évidemment plus riches, ou plus élevés socialement.

La changeline n'était pas stupide, observant le groupe, elle s'était trouvé un endroit tranquille (en vérité l'écurie vide d'une auberge, non loin) pour modifier son apparence en conséquence, adaptant la forme qui lui paraissait la plus adaptée pour entrer dans cette cour de riches et de puissants. Il y avait là essentiellement de riches marchands et nobles et ce avec une densité qui restait bien moindre. On n'étouffait pas dans cette foule, on y déambulait tranquillement, et si l'on ne souhaitait pas frôler le quidam, on pouvait s'en passer. Skâppin se rendit compte que quatre lignes de sièges étaient alignés devant l'estrade. Pour le moment, la plus grande partie d'entre eux étaient vide, à la notable exception de quelques uns, remplis des plus âgés des participants. Elle nota aussi vite que, malgré tout, la roture et le commun avait tout de même fait son chemin ici. Quoique se douta t'elle, pas les moins rusés, puisqu'il s'agissait tout de même de se glisser dans une société tout à fait particulière. Laissant trainer ses oreilles, elle entendit qu'on discutait autant des enchères, qui restaient très mystérieuses, puisque personne n'avait l'air d'en connaître le contenu, mais aussi de politique.

Elle vit vite, également, que solitaire parmi une foule qui entretenait déjà des relations, aussi diverses que différente, elle risquait vite de passer pour étrange...

PARCHEMIN
Comme d'habitude, tu peux tricoter ton histoire par dessus ça. Précise tout de même si tu cherches des têtes (tu as vu certains portraits dans les archives mais pas tous d'actualités, et tout le monde n'en bénéficie pas) ou un type de personne en particulier.

Pour ce qui est du changement de forme, je te laisse le décrire.

écrit par: Skâppin Lundi 25 Juin 2018 à 10h34
Lors de sa visite de la ville, Skappin avait eu vent de la vente aux enchère qui devait avoir lieux à la Cour Marchande. Elle avait décidé de s’y rendre, espérant y croiser des gens riches se déchirant et perdant toute raison pour un objet qu’il aurait été probablement plus simple de voler.
Elle songea un instant à adopter un nouveau visage, mais à la réflexion, Nova la fille de marchand naïve et jolie devrait parfaitement convenir. Elle s’habilla donc en conséquence, et mis quelques bijoux pour indiquer qu’elle menait une vie confortable. Elle prit soin de dissimuler une dague et quelques composant pour ne pas être prise au dépourvu si le vent venait à tourner. Puis elle pris la direction du marché, se mêlant à la foule de plus en plus dense.


Comme toujours, le marché était un lieu animé qui concentrait des gens aux objectifs souvent opposés, mais obligés de s’entendre. Skappin aimait ces endroits transpirant l’espoir, la déception, la roublardise, et la tension des négociations. Elle se délectait de ces émotions, et jouait avec parfois, aux dépends des badaud qui terminaient ruinés ou déclenchaient une bagarre au paroxysme de l’hystérie.

A ses premiers pas dans la Cours Marchande, la changeline fut légèrement désappointée. En voyant les bestiaux et autres marchandises courantes, elle cru avoir mal choisi son déguisement. Mais elle finit par trouver des transactions qui s’accordaient mieux à ses ambitions du jour, et arriva enfin sur le lieu de la vente aux enchères.
Riches et nobles constituait l’essentiel de la foule présente, et nonchalamment Nova commença à scruter les visages avant de décider sur qui jeter son dévolu.

Avant toute chose elle vérifia si elle reconnaissait quelqu’un du Consortium de la Pie. Il pouvait être intéressant de les aborder ou les observer discrètement sous cette nouvelle apparence. Elle s’assura aussi si quelqu’un de la famille ou de la maison de Léonid, qu’elle avait pu croiser la veille, se trouvait sur place.
Après ces vérifications elle se mit en quête d’une cible. Par curiosité elle essaya de repérer s’il n’y avait pas un haut gradé des dragons. Pas en qualité de militaire, mais un ponte qui serai venu sur son temps libre. Trouver un point faible, ou un vice chez l’un des généraux de la garde était très tentant.
Le cas échéant, elle se mit en quête d’un marchand qui avait l’air suffisamment riche pour participer au enchères, mais peut être pas assez pour les emporter. Peut être pouvait-elle servir de muse et l’aider – voire pire - lors de la vente..

écrit par: Phineas Lundi 25 Juin 2018 à 12h29
PARCHEMIN
Folklore Local (pour trouver un Dragon) : 10
Social : 31


Pour ce qui était d'un membre de la maison des De Lième, elle aurait été bien en peine de reconnaître quiconque, fut il ou elle juste nez à nez avec la changeline.

Elle eut par contre le nez fin en cherchant un membre du Consortium. Gonan, l'halfelin rondouillard, accompagné d'un humain à l'élégance non négligeable, discutait avec un groupe d'individus qui, si elle ne sut en déceler le statut étaient au minimum très aisés. Quoique dégainer une arme sans raison était passible de prison dans la cité, certains, et l'humain qui accompagnait Gonan en faisait partie, exposait clairement la leur. Mais il y avait là deux genres : les fourreaux ostentatoires, l'apparat. Et ceux qui, comme lui, affichait une arme - en l’occurrence une masse - dont l'usage était connu. Même les gardes du corps étaient charismatique au Consortium.

Pour ce qui était de trouver un dragon au repos, ce n'était pas si simple. Elle n'avait aucune idée ce ce à quoi pouvaient ressembler les officiers pourpres. D'autant plus que les gardes Dragons étaient relégués à l'écart et que la protection de cette zone en particulier était servie par la garde privée des Vraisécus. Trop loin donc, pour qu'un éventuel officier n'aille saluer ses hommes. Il y avait bien des femmes et des hommes dont la carrure et la façon de se déplacer indiquait une régulière activité physique intense et une tendance à la discipline. Mais ils pouvaient bien être des mercenaires, ou des émissaires correctement formés.

Elle fouilla rapidement des yeux. Il n'était pas très difficile de trouver un homme riche facilement influençable : c'était ceux qui affichaient le plus leur richesse. Ses yeux tombèrent sur un homme de trente ans, peu être un peu plus. Un grand bourgeois plus qu'un noble plus qu'il n'affichait pas de blason, mais était drapé dans la soie fine, le cuir brillant, une laine parfaitement filé tout en se conformant à la mode actuel, c'était à dire, un large chapeau. Et lui, portait une longue rapière d'apparat qui n'avait jamais dû servir. Elle s'approcha, charmeuse, traversant un aréopage de suivants et de suivantes. En écoutant les chuchotement, elle compris vite qu'elle n'était pas la seule sur le coup et que la plupart ici ne cherchaient à gagner son amitié - ou autre chose - que pour profiter de la richesse de l'homme.

Nova avait deux atouts majeurs pour elle, donc, sa nouveauté, ce qui la sortait du lot par rapport à des suivants probablement à l'affût depuis bien longtemps, et son apparence. Belle mais aussi innocente, sa proie ne pourrait que pensait qu'elle ferait, elle, un bon encas.

écrit par: Skâppin Mardi 03 Juillet 2018 à 19h58
Alors que son regard balayait la foule, la roublarde ne reconnut personne qu'elle aurait croisé à la demeure des De Lième. Ce n'était pas plus mal, elle aurait peut être eu à justifier sa présence et à faire la conversation sans autre intérêt que de rester dans les bonnes grâces de la mère de Léonid. Elle avait comme objectif de trouver de nouveaux points d'appuis dans la ville. Si possible influents, voire très influents.

Mais sa recherche d'un officier de la garde pourpre à corrompre se soldat par un échec. Si le besoin d'infiltrer les Dragons se faisait sentir un jour, elle devrait se consacrer plus sérieusement à la recherche d'une brebis égarée, et l'amadouer.

Par contre, lorsqu'elle reconnu Gonan, elle ne pu s'empêcher un rictus de satisfaction. Elle se doutait qu'elle aurait l'occasion de recroiser des membres du consortium, sous une autre apparence. Elle comptait bien tirer avantage de l'expérience acquise lors de l'entretient avec Romual. A plus forte raison que cette fois l'halfelin était isolé sans les autres membres de la Pie, il serait peut être plus facile d'obtenir un marché.
Mais sous l'aspect de Nova et sans nouvelle proposition, il n'était peut être pas encore l'heure de le contacter. D'autant plus que ce dernier était accompagné d'un garde du corps devant lequel il rechignerait peut être à parler ouvertement de sujet sensibles.
Elle se contenta donc de l'observer de loin, et se résolu à le contacter via un sortilège de Message si les agissement de Gonan la menait à penser qu'elle avait une ouverture.


Pour l'heure, sa seule option pour ne pas se retrouver seule dans un coin était de se mêler aux jeunes femmes qui courtisaient un riche bourgeois. A n'en pas douter, ce dernier était venu pour cela : se pavaner et attirer les filles dont l'espoir d'un mariage profitable faisait perdre toute pruderie.
Se mêlant à la cohorte de suivantes, elle joua patiemment du coude jusqu'à pouvoir à son tour placer quelques mots à l'attention du jeune homme.


-  Oh, que tout cela est excitant !
Je n'ai aucun espoir de participer aux enchères, j’hésitai donc à venir. Mais maintenant que je vois ces formes sous ce tissu, je trépigne déjà qu'ils soient mis à nue.
Qu'a cela ne tienne, je ressentirait par procuration le plaisir de participer. Grâce à vous je l'espère..
Espérez vous gagner une vente ? Si oui, sachez que je suis déjà conquise à votre cause.

Il y avait de la concurrence, il fallait que le message soit clair. Nova se pendrait au cou du jeune homme si ce dernier se montrait audacieux lors de la vente.

Au fond, elle n'attendait pas grand chose de lui. Sauf très bonne surprise comme l'avait été Léonid, elle quitterai la place sans le bourgeois. Mais elle tenait à être au plus près de la vente, et si possible influencer son cours.
C'était pour elle l'occasion de voir qui était déçu, qui était prêt à tout, ou encore qui avait des vues sur certains objets mais espérait l'obtenir tôt ou tard d'une autre manière..

écrit par: Phineas Mercredi 04 Juillet 2018 à 15h39
La changeline se glissa comme un serpent entre les robes de ses nouvelles concurrentes. Nova devenait en ce moment un déguisement régulier, et l'avenir lui dirait si cette régularité lui jouerait des tours, ou non. Toujours était il que ce fut plus qu'efficace sur le bourgeois. Celui ci n'était pas spécialement beau, ni musclé. En fait, un début de rondeur au ventre sous entendait clairement ses appétits de nourriture et de boisson qui finirait sans doute par le transformer en un bibendum, comme nombre de ses pairs. Son apparence comme sa verve firent mouche. Les yeux du bourgeois - Monsieur Doren Valendar - quittèrent presque immédiatement les corsages et les lèvres de ses prétendantes pour se concentrer uniquement sur la changeline. Au fond de son œil brillait une lueur de vice et de convoitise. Il n'y avait pas là grande intelligence, sa richesse ne lui était probablement pas dû et il voyait tout ces suivants comme des distractions. Elle n'avait même pas besoin de lui parler pour comprendre de quel type d'homme il s'agissait. Mais cela n'en était pas une cible facile pour autant, ce genre d'individus pouvait passer d'un intérêt à l'autre en une fraction de seconde et elle devrait être en permanence sur le coup.

Un fin sourire s'étendit sur le visage de l'homme.


- Vous avez déjà acquis, sans enchérir quoique ce soit, mon cœur, Madame.

Il se feignit d'une révérence correctement exécutée, alors que les sournoises autour d'eux commençaient à murmurer quant à l'audace de cette nouvelle venue, tout en conservant un éternel et artificiel sourire de convenance.

Dans le même temps sur l'estrade arrivaient le commissaire de la vente et ses assistants. Le premier se plaça derrière son pupitre pendant que les assistants s'affairaient aux derniers préparatifs. Sans vraiment lui demander son avis, Valendar saisi le bras de Nova et se dirigea vers les places. Suivit par une bonne dizaine de suivants et suivantes (ainsi, remarqua t'elle que par deux gardes du corps clairement blasés par le comportement de leur patron).

Ils ne s'assirent pas au premier rang, mais vers le milieu. Feignant la timidité comme elle savait le faire, Nova se laissa guider jusqu'à être assise à coté du bourgeois.


- Et bien, pour vous répondre, ma chère, je compte en effet faire quelques acquisitions. Ma famille a toujours fait de grands marchands, de grands collectionneurs, je me dois de pérenniser nos valeurs. La dernière fois que les Vraisécus ont fait une vente, je suis entré en possession d'une magnifique dague, parfaitement conservée, de l'ère nétherisse ! Bien entendu, quand je me bats, je ne saurais utiliser une telle arme, mais quelle beauté !

A l'évocation de leur patron se battant, les gardes du corps esquissèrent des sourires moqueurs tout en se retenant de rire. Ce que Doren ne nota absolument pas.

- Il paraît que leurs chasseurs ont réussis à mettre la main sur le phylactère d'une liche ! Vous imaginez... Entrer en possession d'un objet permettant de dominer un mort-vivants !

Quoique n'en croyant probablement pas un traître mot, les suivants mimèrent bruyamment la frayeur. Pendant ce temps, le reste des individus en présences commencèrent à venir s’asseoir.

écrit par: Skâppin Mardi 10 Juillet 2018 à 19h40
Le manège de Nova avait marché, et le bourgeois s'empressa de prendre la jeune fille sous son aile.
La changeline était ravie. Le vie devrait toujours ressembler à cela : adresser quelques mots choisis à la bonne personne pour obtenir ce qu'on désire. Et même, à terme, ne plus avoir à choisir ses mots : ordonner pour se faire obéir.
C'est en tout cas ce à quoi aspirait la roublarde, et elle espérait que cette vente aux enchère était une étape de son ascension vers le pouvoir.

L'emplacement choisi par Valendar n'était pas si mal. Ils auraient pu être plus près de l'estrade, mais de cette rangée elle pouvait également observer les acheteurs et notamment ceux des premiers rangs.
Parmi ses verbiages, son cavalier titilla tout de même son attention.


¤ Sérieusement ?! Il fabule, où il y a vraiment des objets de cet acabit en vente ?
J'ai hate de voir qui achète ce genre d'objets. Certains ne doivent pas vraiment être venu pour redécorer leur intérieur.. ¤

Offrant un peu d'attention à son interlocuteur, elle donna du crédit à ses propos :

- Mais vous allez avoir fort à faire non ? J'imagine que nombreux sont ceux qui veulent comme vous collectionner ces objets de valeur. Ils n'ont certainement pas votre expertise, mais j'imagine que remporter la vente face à un homme tel que vous risque de les galvaniser..
Tressaillant à l'évocation de la liche, Nova se rapprocha sensiblement de son hôte.
- Un tel objet pourrait être vendu ici ?! Je ne serai rassuré que s'il se retrouvait entre vos mains expertes. Vous imaginez ce qu'un incompétent pourrait faire d'un tel objet ?
Brr.. j'en frémis.

Le regard de Nova se porta alors sur les articles promis à la vente, comme si elle essayait de voir à travers le tissus qui les couvrait. Perdue dans ses pensées, seule la présence de Valendar semblait la rassurer.
Mais sous couvert de regarder le présentoir, Skappin n'avait d'yeux que pour la foule devant elle.
Elle essaya de voir où s'était positionné Gonan, et scruta les visages des acheteurs et observateurs qui comme elle n'étaient pas forcément venus pour acheter..

écrit par: Phineas Mardi 10 Juillet 2018 à 19h54
Soit il était naïf, soit il n'y croyait pas vraiment. Évidemment, le phylactère d'une liche... c'était une idée absurde. Gonan s'était installé un peu plus loin, mais de l'autre coté de l'allée centrale.

En tout cas, la vente aux enchères commençait. Sur l'estrade, le commissaire-priseur se préparait, et les assistants se postaient chacun derrière un piédestal. Enfin, il frappa trois fois de suite sur une cymbale posée sur son pupitre, signifiant le début des enchères, ce qui ramena aussi un silence relatif dans l'assistance.


- Mes Dames, Mes Seigneurs, marchands et curieux, bienvenue à cette quatrième vente aux enchères organisée par les Vraisécus. Comme à l'accoutumé, nos trouveurs de trésors, nos marchands, négociants et diplomates ont fait de leur mieux pour obtenir la crème de ce que peut proposer le Royaume, notre monde et plus loin encore !

Quelques applaudissements courtois se firent entendre avant qu'il ne continue.

- Nous commencerons comme toujours par présenter les quatre lots du jour pour vous permettre d'en apprécier les qualités, et d'envisager quel intérêt vous pourriez y porter.

Il agita la main et le premier assistant dévoila avec mainte délicatesse le premier lot. Sur le piédestal se trouvaient cinq lingots de métal disposé en pyramide. Il s'agissait d'une matière si noir qu'elle semblait presque en aspirer la lumière du soleil, à l'exception de quelques lignes écarlates qui donnaient l'impression que le métal saignait.

- Premier lot, cinq lingots de fer hématique abyssal raffiné, certains dans le public, des connaisseurs, étouffèrent un hoquet de surprise. Le minerai brut a été ramené de l’expédition de Feran Temarel dans les Abysses, l'année dernière. Il a ensuite été fondu par les meilleurs artisans du royaume afin de conserver toute ses qualité autant mécaniques que physiques. Le fer hématique est aussi résistant que de l'acier, en plus d'avoir presque une... intelligence, permettant à celui qui manierait une arme composé de ce matériau de toujours faire mouche. Le prix de départ de ce lot est fixé à 3500 lions d'ors.

Des murmures commencèrent à s'élever, qui s'interrompirent lorsque le second assistant dévoila le deuxième lot. Deux dagues, croisés sur un trépied, dont l'éclat ravissait le soleil. Elles étaient particulièrement élégantes tout en semblant d'un tranchant plus qu'inhabituel. Lorsque l'ont bougeait la tête, on remarquait qu'il émettait aussi des éclats verts et que des étincelles s'en échappaient parfois.

- Deuxième lot, une paire de dague jumelles en hizagkuur, œuvre du maître de forge Derval Mangefer, baptisés Alagh et Burakrin, plus impressionnant, ces pièces d'artisanat soulevèrent murmures et applaudissement. On ne pouvait que remarquer que nombre de garde s'y intéressèrent avec plus d'attention. Ce très rare métal contient en son sein même la puissance du feu et de la foudre. Le tranchant de ces lame ne s'émousse que rarement et la qualité de leur fabrication est sans pareil. Il s'agit là d'un cadeau du maître à l'attention des Vraisécus, vendus avec son accord. Le prix de départ est ici fixé à 6000 lions.

Encore une fois, les murmures s’élevèrent. Cette fois, ils ne disparurent pas complètement lorsque le troisième assistant dévoila le lot suivant. Il s'agissait cette fois d'un heaume. Sa facture était relativement simple quoique de bonne qualité. Il avait probablement été restauré.

- Troisième lot, un objet destiné aux collectionneurs, sans aucun doute. Il s'agit du heaume, restauré, du Sergent Aquileus, aux commandes de la seconde escouade à s'engager dans la Guerre gobeline, cette fois, certains murmures évoquaient le choc et l'incompréhension. Sa famille souhaitant que la mémoire de son fils perdu soit conservé, elle désire qu'un acquéreur capable de le conserver avec tout le soin et l'estime que mérite l'héroïque officier. Le Sergent Aquileus mena seul avec ses hommes la bataille dite du Second Jour, qui permit de retenir la horde suffisamment longtemps pour évacuer les civils les plus proches. Frais de ventes exceptés, l'intégralité de la somme sera reversé aux organisations de soutiens aux blessés militaires et à l'effort de reconstruction. L'enchère démarrera à 2000 lions.

Cette fois les discussions furent différentes, il était question de rendre hommage à des héros. Mais aussi peut-être de profiter de l'occasion pour dorer son blason, en participant à un effort de charité. Le commissaire laissa passer un peu plus de temps qu'à l'accoutumé, avant de reprendre. Lorsque le dernier assistant ôta le drap, des murmures impressionnés s'élevèrent dans la foule tant la qualité était manifeste. Il s'agissait d'une robe faite de la soie la plus fine qui soit, parcourue de fil d'argents. Sa couleur était difficile à définir, si le rouge semblait y dominer, des tintes kaléidoscopiques en émanaient lorsque le vent l'agitait. Au bout des manches, autour du décolleté et de l'échancré dorsale (qui la rendait, en plus d'être sublime, quelque peu provocatrice) ainsi qu'au bout du tissu, dont la coupe était terminée en biais, était incrusté des fils d'un étrange matériau qui donnait un effet de flamme diaphanes. Sa facture était exceptionnelle, et c'était sans compter la torque qui allait avec, un anneau à la rondeur parfaite d'argent poli.

- Quatrième lot, Sikstajika, la Merveille Solaire. Il s'agit d'une robe à nulle autre pareille, retrouvée par le trouveur Belner Luisetête lors d'une expédition en Halruaa. Son tissue semble être une soie enchantée capable de changer de couleur en fonction, notamment, de la température et de l'inclinaison de l'astre de Lathandre. Elle est incrustée du plus pur des argent et d'un autre métal issu, selon nos experts d'endroits très particuliers du multivers, capables de donner à n'importe quel matériau la transparence du verre. La torque qui l'accompagne, quoique moins exceptionnelle, est faite du même argent sans impuretés que les incrustations de la robe. Selon les archéologues, cette pièce, en parfaite état, pourrait être daté de l'âge d'or de l'Empire Nétheril. Pour la pièce la plus exceptionnelle que nous n'ayons jamais présenté, l'enchère démarrera à 7000 lions !

Pour le moment, elle n'aurait sut repéré un tel ou un tel... Les enchères n'avaient pas encore commencées. C'était quand les paris débuteraient qu'elle pourrait évaluer les personnes en présence.

écrit par: Skâppin Samedi 14 Juillet 2018 à 21h39
Visiblement, les Vraisécus n'avaient pas faillit à leur réputation et les spectateurs semblaient ravis de la rareté des marchandises proposées. Nova s'émerveillait à l'unisson de l'assemblée, poussant des des oh ! et des ah! lorsque chaque lot était dévoilé.
Skappin, elle, était plus dubitative. Elle reconnaissait la valeur marchande indéniable des lots proposés, mais se demandait bien quel était l'intérêt de posséder ces objets en dehors de l'aspect "m'as-tu vu".

Les lingots pouvaient peut être avoir une utilité pour ceux qui s'y connaissaient, mais ce n'était pas le cas de la changeline. Et elle ne s'imaginait pas convaincre son riche pigeon d'acquérir ce lot.
La robe était évidement très belle, et lui aurait permis de séduire n'importe qui. Mais quelle robe à 7000 lions ne remplissait pas ce rôle ? A moins qu'en plus de pouvoir changer de couleur, elle puisse également changer d'aspect et de forme tel un couvre-chef de déguisement. Mais elle en doutait fortement. L'orateur n'aurait pas manqué de préciser de telles propriétés pour faire monter les enchères. Étant le dernier lot, et le plus cher, la roublarde hésitait à se montrer intéressée et ne voulait pas pousser Valendar dans ses derniers retranchements.
Enfin, se souvenant des paroles du bourgeois concernant un achat récent d'une dague d'apparat et ne voyant comment justifier l'intérrêt qu'une jeune fille distinguée comme elle pouvait porter à des armes, elle renonça à l’idée de pousser son voisin à un tel achat.

Evidement, selon le déroulement de chaque vente et si l'occasion se présentait, elle se réservait le droit d'inciter Doren à enchérir pour attiser des tensions ou forcer quelqu'un à montrer son jeu. Mais a priori, elle allait essayer de convaincre le bourgeois de miser sur le heaume.
Elle ne passerait pas pour femme vénale, puisqu'il s'agissait du lot le moins cher, et visiblement cet article ne laissait pas indifférents certains membres de l’assistance.


Se rapprochant de son voisin, tant pour créer une intimité que pour se prémunir de l'oreille indiscrète d'éventuels concurrents, Nova lui fit part de ses impressions :


- Vous aviez raison, quelle qualité ! Je comprends maintenant pourquoi vous venez ici pour agrandir votre collection familiale.
Olala, cette robe ! Rien que la regarder me subjugue. Je n'ose pas à imaginer la sensation que de me glisser à l’intérieur.
Et ces dagues ? Vous disiez en avoir acquis une. Pensez vous les ajouter a votre collection ? Quelle allure vous auriez ! En plus de charmer les dames, vous feriez des envieux parmi la gent masculine, c'est sûr.

Quoi que.. la jeune fille marqua un temps de réflexion.
Je me demande si je ne préfère pas le heaume. Quelle sensation de tenir entre ses mains l'objet qui à permis à un homme de sauver tant de vies. Rien qu'en le regardant on devine la bataille, l'excitation des combats, la bravoure de son propriétaire.
Et si c'était vous ?
En plus, tout le monde se souviendra que c'est VOUS qui avez reporté la vente, et par la même occasion été le mécène de l'organisation de soutient aux bléssés.
Ohhh, et dire que je me tiendrait peut être à côté lorsque le commissaire vous attribuera la vente. Cela me rend toute chose..

Un grand sourire aux lèvres, les yeux mis clos, Nova prit une grande inspiration et semblait déjà s'imaginer être le centre d'attention de la foule. Et par avance, elle y prenait plaisir.

écrit par: Phineas Jeudi 19 Juillet 2018 à 17h20
L'humain qui devait aller sur ses cinq décennies, qui dirigeait la vente, réajuster ses binocles sur son nez avant d'organiser les documents sur son pupitre pour commencer la ventre. Il avait un toc amusant ou insupportable, c'était selon, il touchait régulièrement sa narine droite, toute les deux ou trois phrases. Les assistants reculèrent d'un pas et restèrent derrière les lots, les mains derrière le dos, immobiles. Le commissaire saisi une baguette de bois et frappa trois fois le bord de son pupitre, signifiant le début des hostilités. Le public se tut. A l'extérieur, la foule de badauds y fut forcée si nécessaire.

Doren fixait essentiellement les dagues, mais les sous-entendus de Nova avaient marqués, quoique moins qu'elle aurait put l’espérer. Il hocha la tête en voyant et sourit quand elle évoqua la possibilité d'améliorer sa visibilité social. La changeline remarqua également qu'une femme qui ne semblait pas être une courtisane s'était assise juste derrière lui, et un vieille homme juste à coté de lui. Pendant la présentation, ils avaient murmurés des choses à son oreille. Il avait donc au moins assez d'intelligence pour s'entourer de conseillers. Ou était suffisamment stupide pour être entouré d'une meute d'envieux.

Le commissaire repris :


- La première enchère donc, le lot de fer hématique, commencera à 3500 lions.

Il claqua sa baguette sur le pupitre et la bataille du chiffre commença. Une vieille dame au premier rang leva la main.

- 3750 pour madame, qui dit mieux ?

Apparemment, simplement lever la main signifiait qu'on ajoutait 250 lions à la somme. Six enchères s'accumulèrent ensuite, la première qui avait enchérit abandonnant au bout de la troisième. On en était à 5250, une somme déjà exorbitante pour nombre de personne dans l'assistance roturière, on ne pouvait que s'en rappeler. Et puis, Doren leva la main.

- 6000,annonça t'il.

Un murmure s'éleva dans le public. Doren était le premier à gonfler autant l'offre en un seul coup.


- Je n'enchéris que pour faire monter la sauce, murmura t'il à Nova, je ne doute pas que quelqu'un continuera, et je ne ré-enchérirait pas sur cet article.

- 6000 lions pour Monsieur Valendar, nous ne nous étonnerons pas d'une telle audace de sa part !

Un bruissement impressionné et un peu amusé suivit. Doren afficha un sourire satisfait. A trente secondes d'écart, le commissaire frappa deux fois sa baguette, la dernière annoncerait que le riche jeune homme avait gagné l'enchère et puis...

- 7000, dit une voix masculine derrière eux.

Skâppin se retourna, un demi-elfe regardait Doren avec un sourire amusé. Ses cheveux noirs tirés en catogan, sa taille fine, ses yeux dorés et ses muscles de bretteur contrastaient avec ce dernier. Pour dire la vérité, c'était même le jour et la nuit. Et Doren devint rouge de colère lorsqu'il entendit la voix, que, de toute évidence, il connaissait.


- 7000 pour Monsieur Sylcraës !, dit le commissaire qui se déridait, amusé.

- 7500 !, tonna Doren.

- 7750, dit Sylcraës, toujours souriant.

Doren bouillait, de toute évidence, et le vieil homme à son côté lui murmura d'arrêter, et de se calmer. Qu'il allait sans doute dilapider tout son argent. Mais il ne l'écouta pas.

- 9000 !, hurla Doren son les exclamations interloquées de la foule.

- Ah, Monsieur Valendar, je ne saurais vous enlever un bien auquel vous tenez tant, dit alors Sylcraës en se levant, puis il effectua une gracieuse révérence, la victoire est vôtre, Doren !

Doren exulta il brandit le poing de victoire. Auteur de lui courtisanes et courtisans applaudirent mais certain ne surent cacher leur amusement. Quant à sa conseillère, elle s'était plaqué la main sur le front. Doren venait de perdre 9000 lions sur le de la pure et évidente provocation pour un article qui ne l'intéressait pas vraiment de prime abord. Et qui ne valait certainement pas autant.

- Voyez ma mie, dit il en se tournant vers elle, les Valendar obtiennent toujours ce qu'ils souhaitent...

- Le lot reviendra donc à Monsieur Valendar, félicitations à lui.

Distraite par le vacarme des courtisans, la changeline fut bien incapable de remarquer si le demi-elfe avait des alliés ou qui ricanait avec lui. En tout cas, la seconde enchère commença.

- Pour ces dagues jumelles, les enchères commenceront à 6000 lions...

écrit par: Skâppin Dimanche 05 Août 2018 à 09h21
Alors que Skappin pensait avoir le contrôle de son voisin, elle fut forcée de constater que non lorsque la situation lui échappa. Même la changeline - qui pourtant était novice en la matière – s'était rendu compte que le prix de vente était totalement déconnecté de la valeur réelle des lingots. Et ce par la faute du demi-elfe qui avait su, mieux qu'elle, faire s'emballer la vente.

Devant le sourire victorieux de son voisin, elle hésita un instant sur l'attitude à adopter. Après tout elle n'avait d'intérêt pour aucun objet, et n'était venue que pour assister au spectacle. Enfin, «assister ».. Même s'il y avait bien eu de l'action, elle aurait aimé participer, ou pire.

Finalement, elle décida de s'en aller. Les conseillers de Doren l'empêcheraient probablement de perdre la raison une seconde fois, en tout cas, par pour ses simples beaux yeux. Mais elle n'était pas prête à donner plus. Et comme le second lot ne l'intéressai pas, elle saisi l'occasion de créer une atmosphère de tension avant la troisième vente.

Faisant allusion à la dernière phrase de Doren, elle lui répondit :

- Certes, vous ne souhaitiez pas vous faire marcher sur les pieds, et en cela, vous avez parfaitement réussi. Maintenant si vous me le permettez, je vais tâcher à mon tour d'obtenir ce que je veux. Joignant le geste à la parole, elle se leva de son siège.
Et je ne pense pas que ce soit possible grâce à vous désormais, car on ne vous laissera plus faire rajouta-elle en évoquant les conseillers.
Si je me trompe, vous n'aurez qu'a me le prouver. Je me raviserai, et ferai amende honorable.
Nova fit un léger geste de révérence en guise d'au-revoir, et quitta sa place. Elle n'avait pas cherché à déranger l’assistance, mais nul doute qu'une partie de sa conversation avait été entendue.

Une fois arrivée au bout de sa rangée, elle leva le nez et chercha le dénommé Sylcraës du regard, puis pris sa direction.

¤ Je ne sais pas pourquoi ils se détestent, mais j'espère qu'il a encore envie de se jouer de Doren. Il m'a l'air coquin, pourvu qu'il entre dans mon jeu ¤

Arrivée près du dénommé Sylcraës, elle se présenta rapidement à lui et expliqua son embarra. Elle s'était montré courtoise envers Monsieur Valendar dans l'espoir que ce dernier se montre généreux lors de l'achat du heaume. Mais comme il s'était montré impulsif, elle doutait qu'il veuille ou puisse réitérer l'exploit, même pour une oeuvre de charité.


- Me voilà donc, car je l'espère, vous aurez à cœur de d'animer cette enchère aussi. Rien ne vous y oblige, mais je vous en serai très reconnaissante. A dire vrai, j'espère encore que Monsieur Valendar participera, mais peu m'importe qui emporte cette vente, pourvu qu'elle soit digne de cet objet historique.
Vous permettez que je reste au près de vous pour y assister ?

écrit par: Phineas Mardi 07 Août 2018 à 18h09
Un sourire narquois s'étendait sur le visage du demi qui, de près, semblait un peu plus vieux et marqué par la vie qu'elle ne l'avait cru. Mais ça n'enlevait rien à son charisme. Il avait quelque chose d'un pirate. Son visage portaient les fines cicatrices de blessures de flèches ou d'épée et son regard était celui d'un prédateur. Il fit signe à la jeune femme de prendre place pendant qu'il prenait un plaisir certain à écouter Valendar exulter d'avoir perdu autant d'argent. Il salua quelqu'un de l'autre coté du public avant d'en venir à la changeline :

- Encore une courtisane cherchant à siphonner le pécule de ce pauvre Doren ? Quelle mauvaise fille vous faites, Mademoiselle Nova, dit il, visiblement amusé par la situation, laissez moi au moins émettre un doute concernant votre pure volonté de faire monter au maximum les gains pour les mutilés de guerre, hum ? Il y a de meilleures cibles que cet abruti pour ça.

Il se tourna vers elle et tendit encore son sourire qui paraissait si narquois. Elle remarqua d'ailleurs que cette impression était sans doute en partie du à la cicatrice qui s'étirait sur sa joue et qui avait dû trancher une partie des muscles faciaux.

- Mais ne vous inquiétez pas, du reste. Si cela vous tient vraiment à cœur, je peux vous assurer que tout ces gentilshommes et ces gracieuses dames se battront pour remporter le casque, acquérant une antiquité, et dorant un peu son blason par la même. Quant à moi, je ne peux pas me permettre d'être aussi hardi que vous le souhaiteriez. L'argent que je mise n'existe pas, et si je me faisais prendre, je crains que certains de mes créanciers ne tentent de me jeter dans la rade !

Mais faire exploser le gros Valendar est une confiserie éminemment trop exquise pour prendre des gants...

Il restait quelques minutes avant que l'enchère se poursuive, Nova avait donc un peu de temps pour discuter.

- Alors, dites moi, avez vous quelques idées à m'apporter pour pimenter tout cela et atteindre vos objectifs ? Je ne suis pas contre être votre bras, mais je suis certain que vous avez des idées intéressantes.

écrit par: Skâppin Jeudi 09 Août 2018 à 10h43
Nova pris place au côté du demi-elfe. La minauderie dont elle avait fait preuve avec Doren fit place à de la malice. Sourire en coin elle répondit à son interlocuteur :

- C'est bien ma chance ! Voilà ce que c'est que d'être nouvelle en ville. Un coup on tombe sur un riche mais qui n'en fait qu'a sa tête, un coup on tombe sur un sans-le-sous plein de promesses.

La jeune femme ne put se retenir et émit un léger rire suite à ses propres mots. Ses yeux moqueurs indiquaient qu'elle ne semblait pas le moins du monde souffrir de la situation. Au contraire, balayant la foule du regard, elle semblait satisfaite de la tournure des événements.
Sur le ton de la confidence elle repris :


- En toute honnêteté, je ne savais pas trop à quoi m'attendre en venant à cette vente, mais je suis un peu déçue. Les objets vendu sont de valeur certes, mais je ne mettrait jamais une telle somme – si je l'avais - pour du simple matériel, magique ou pas. Le heaume a au moins le mérite de ne pas être vendu pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il représente.

Se rendant compte qu'elle s'était peut être montré trop sérieuse, elle se s'adossa dans son siège, et expira longuement de dépit.

- C'est ma première enchère, et part miser – ou inciter quelqu'un de solvable à miser – je ne vois pas trop comment influencer la vente. Sauf à monter sur l'estrade et faire l'éloge de l'objet à la place du commissaire, rajouta-t-elle avec un sourire.
Sinon, pensez vous que je puisse convaincre vos créanciers de vous laisser tranquille ? Le temps manque peut être.. C'est dommage, il y a toujours moyen de négocier avec ces gens là, pourvu de trouver ce qu'ils veulent vraiment.
Un instant perdu dans ses pensées, elle reprit pleine de malice
Bah, nous verrons bien. J'improviserai au besoin.

écrit par: Phineas Lundi 27 Août 2018 à 20h34
- Nous félicitons monsieur Valendar pour son acquisition. Passons maintenant au second lot, alors que le lot de lingots étaient retiré de la scène, il continua, les dagues Alagh et Burakrin. Avant de commencer cette enchère, nous tenons à rappeler que, pour éviter les revers intervenus lors de la dernière enchère, revers dont nous nous excusons encore auprès de la noble maison Noirgent, nous rappelons donc, que tout les objets à potentiel magique ici présent ont été examinés et validés par des experts envoyés par le Conseil.

A côté de la changeline, le demi-elfe n'avait pas eu le temps de répondre. Le commissaire lui avait coupée la chique.

- Pour ce jeu de lame, donc, les enchères débuteront à 6000 lions.

Il y eut éminemment plus d'enchères pour ce lot mais, après tout, ce n'était pas étonnant. On pouvait porter, ce lot. On pouvait en faire valoir le prix. Il pouvait servir de cadeau, aller savoir, ou même vieillir dans une salle d'artefact jusqu'à devenir hors de prix. Toujours était t'il que les lames jumelles finirent par échoir à un représentant de la Maison Marliir. Cette enchère s'était déroulé très rapidement, et le vainqueur excepté, personne ne s'était particulièrement démarqué.

Pendant ce temps, Sylcraës avait pris le temps de répondre.


- Les Marliir sont puissants, je me demande ce qu'ils veulent en faire. Enfin, je suis sûr que la suite va nous donner une occasion de joueur un peu. Voyez vous, quand on a plus de fonds, ils nous reste toujours... nous même, dit il, visiblement amusé.

- Mes Dames, Mes Sieurs, nous allons passer directement au lot suivant. Nous tenons à rappeler l'importance de celui ci, et vous demandons de faire preuve de la plus grande des générosité, puisqu'il en va du sort de nos soldats blessés, de nos compatriotes ayant perdus leur foyer. Le Consortium marchand des Vraisécus ne gagnerons rien sur cette vente, mais ses dirigeants espère que cette vente sera plus fructueuse que toute les autres. Le remplissage de nos coffre est moins importants que le bien-être du Royaume !

Le commissaire révélait là d'inattendus talents d'orateurs, qui firent tirer une larme aux plus ingénus. Mais même les moins perméable à ce genre de discours ne purent s'empêcher, au moins par courtoisie, d’applaudir. Sylcraës fit un sourire cynique. L'enchère commença à 2000 lions, comme prévu, et pendant une longue minute, personne n’enchérit. Puis, au premier rang, une dame âgée leva la main :

- Trois milles.

- Trois milles lions pour la Son Excellence Vima Ammaeth, merci à vous.

- Cins milles !, annonça un marchand au fond du public.

Et les enchères commencèrent vraiment, la foule aisée se livra à une bataille de chiffre jusqu'à atteindre le chiffre déjà astronomique de douze milles pièces pour un vieux casque cabossé. Ah... le pathos et la valeur historique. C'est à ce prix que les annonces commencèrent à se calmer. Mais Sylcraës ne s'était pas assez amusé, apparemment. Il murmura à Nova avant de se lever.


- C'est là qu'on vend sa peau juste pour s'amuser.

Les enchères devinrent soudain une tribune. Le demi-elfe sauta sur sa chaise et écarta les bras.

- Alors c'est ainsi, bienveillants seigneurs, courageux marchands ?! C'est ainsi ! C'est la la piètre valeur que vous accordez à ceux qui se sont battus pour que vous puissiez continuer paisiblement vos vies ?, il mettait dans son début de discours une colère évidente, et tétanisés par la surprise, personne ne répondit sur le moment. Mais bientôt des murmures interloqués s'éveillèrent, ce roquet était il entrain de sous entendre que les puissants n'avaient rien perdus ?, Oh, je sais, la noblesse à souffert également., il jeta un regard vers le commandement des Dragons et celui des gardes marchands qui se concertaient, j'étais sur la Dame Volante pendant la campagne de Thesk, sous le commandement du chevalier-capitaine Thradir Foudreargent ! Oui je sais la grandeur de nos dirigeants ! Je l'ai vus prendre une flèche pour sauver la vie d'un mousse !, caresser les nobles dans le sens du poil, voilà une stratégie de bon aloi, mais quoi des soldats à pieds, quoi des archers, quoi des caravaniers ? Quoi des artilleurs, des intendants, des couques ? Ont ils le sang bleu ou or ? Non ! Meurent ils moins ? Non plus ! Et c'est tout ce que vous accordez à tout ceux qui sont tombés pour défendre nos châteaux et nos murailles ? Les marquis et leurs sujets doivent ils seuls supporter le coût des guerres ?!

Le discours du demi-elfe laissa un silence gêné sur les environs. On sortait de la guerre... mais on ne critiquait pas comme ça, ouvertement, la noblesse et les marchands... sauf quand la foule suivait l'orateur. Soudain dans la foule autour des enchères, on cria.

- Il à raison ! Quand le trône va t'il soigner nos mutilés !

- Et qui va payer le grain !

- Et les briques !

Le capharnaüm s'amplifia vite, et même dans le public les opinions divergeait... Le demi-elfe se rassit, les gardes étaient trop occupés à tenter de conserver l'ordre et on semblait déjà avoir oublié qui avait amorcé le bordel. Restait à savoir qui allait l'arrêter. Il se pencha à nouveau vers la jeune femme.

- Ma chère, il est possible que les Dragons me tombent dessus, si jamais vous voulez saisir l'occasion de vous éloigner un peu, dit il les yeux rieurs.

écrit par: Skâppin Mercredi 29 Août 2018 à 17h02
La changeline fut d'abord surprise, puis admirative, et enfin jalouse !

¤ Putain, c'est ça que j'aurai du faire ! Rah, je n'aurai peut être pas du venir sous les traits de Nova finalement. Il est fort le salaud.. C'est exactement le bordel que je voulais.. ¤

Alors que le brouhaha montait de l'assistance, la roublarde admira les réactions que Sylcraës avait provoqué. Balayant la foule du regard, elle perçu selon les visages mépris, rage contenue, colère, indignation, ferveur, et peur.

Lorsque le demi-elfe lui suggéra de s’éloigner, un sourire narquois apparu sur le visage de Nova.
Elle était au cœur de l'action, et pour une fois, elle n'avait rien à se reprocher. Elle avait une occasion unique de voir un peu sous les masques de l'étiquette, elle n'allait pas se défiler. Et si les dragons montraient les dents elle ne manquerai pas d'observer la garde en action. Après tout elle espérait l'infiltrer, un jour ou l'autre.


- Vous n'y pensez pas, dit-elle amusée à son voisin.
Vous venez de réaliser mon souhait. Que serai-je pour abandonner ensuite mon bon génie ? Et puis, ne vous l'ai-je pas dit, je suis prête à tout affronter : Dragons, créanciers, belle mère.. finit-elle de dire dans un petit rire.

Détachant le regard de son voisin, un sourire satisfait sur le visage, Nova semblait attendre la suite des éventements en observant la foule.
Derrière ses yeux, Skappin scrutait les groupes et leurs attitudes. Gonan avait-il bougé ? Qui dans la foule semblait comme elle ne pas être touché par le discourt de son voisin, mais plus intéressé par les réactions des gens présent ? Parmi les nobles présent, les quels se démarquaient des autres par leurs comportement ?

écrit par: Phineas Jeudi 13 Septembre 2018 à 16h04
La foule s'agitait. Autour d'eux, si ils ne levaient pas encore leurs pavois, les Dragons Pourpres s'étaient tournés vers les roturiers en leur intimant, avec une certaine sévérité, de se calmer. Sylcraës s'était rassi et affichait un sourire satisfait alors que la moitié des nobles lui jetaient un regard meurtrier.

Il ne semblait pas en avoir quoique que ce soit à faire.

Sans la regarder, il répondit à Nova tout en jouant avec une pièce d’électrum.


- On m'a appelé par de nombreux sobriquets ces vingt dernières années. Je crois que c'est la première fois qu'on me donne celui ci. Et bien, Nova, ne vous attendez pas à ce que j'accomplisse vos vœux, mais si je puis vous être agréable, à condition que ça aille aussi dans mon intérêt...

Et puis, soudain, la contre-attaque vint. Elle répliqua par l'entremise d'une jeune femme, sublime, enchanteresse, qui se dressa sur sa chaise pour prendre à son tour la parole.

Jeune femme
Allons concitoyens, ne troublons pas cet événement et cette admirable harmonie. N’oublions pas que sans hommages, il ne peut y avoir de héros, commença t'elle avec un ton charmant.

Nous connaissons tous des personnes qui ont participé à ce terrible conflit. Une énième guerre à laquelle participèrent nos frères – Soldats de toutes les origines – Qui donnèrent leur sang pour leur royaume. Ce n’est pas de ce jour que le Cormyr a vu des divisions parmi ses enfants : mais enfin la charité, l’amour de l’unité, les a fait cesser.

Héros aux côtés de héros, tous frères par la souffrance et par le cœur. Il en est parmi eux que cette horrible guerre a frappés de coups particulièrement douloureux et c’est vers eux tout d’abord que nous devons adresser nos pensées.

C’est notre héritage et ce sont toutes nos valeurs que ce casque représente. Apportez votre obole à cette œuvre en faveur des défenseurs de la patrie, apportez satisfaction aux familles du préjudice causé par cette terrible guerre. Que toutes les générations se souviennent de la générosité dont ils bénéficièrent ! Et qu’elles récapitulent l’effort dont elles ont gracieusement profitées !




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Au premier regard, elle parait être encore une enfant, voir appartenir au beau peuple, tant ses traits juvéniles sont omniprésents et ses courbes féminines étrangement timides. Elle possède une morphologie chétive et fragile. Des faiblesses qu’elle s’évertue à combler par son éloquence. Si les arts n’avaient pas été qu’une simple source de distraction, elle aurait pu être comédienne. Son visage est d’une incroyable expressivité. Sous une longue chevelure de jais, deux pupilles rougeâtres dessinés en amande surplombent un sourire provocateur. Aussi versatile que son caractère, elle sait se montrer aussi aguichante que menaçante. Sa gestuelle est naturellement gracieuse et maniérée.


Sylcraës porta un intérêt non-dissimulée à l'oratrice. Pas forcément convaincu, mais il ne cherchait pas non plus à l'être, il semblait admirer ce qui ressemblait le plus à son adversaire. Tournant la tête vers elle, il lui adressa un sourire joueur.

Le discours n'aurait peut-être pas calmé un individu habitué aux joutes intellectuelles, mais une foule, c'était autre chose. Souvent, la capacité d'une foule se réduisait à celle de celui ou celle qui criait le plus fort. Diminuée par toutes les autres. La partie n'était pas terminée, mais on se calma peu à peu. Dans les rangs de la noblesse et de la richesse, on murmurait, se demandant qui était cette providentielle - et charmante - jeune femme.

Avant que la suite n'intervienne, elle remarqua que Gonan avait eu un conciliabule avec ses voisins.

Quelques secondes plus tard, un homme au premier rang se leva :



- - Ma Dame, il s'inclina vers Zaxiah, Mesdames, Messieurs, le silence se fit pour ce qui pourrait être la conclusion, après discussion, les Grandes Familles Marchandes, Vraiécus compris, un homme derrière le commissaire-priseur hocha la tête, le Consortium de la Pie ainsi que les Maisons Princières, les Duchesses et Ducs Eperon-de-Wyverne et Marliir, les marquis et marquises de l'Ouest et du Nord , l'évocation des marquisats souleva une rapide acclamation dans la foule, ainsi que les Comtes et Barons Alambre, Calantar, Cordallar et Everet ont décidés de faire une offre commune.

Il marqua un arrêt chacun était maintenant suspendu aux lèvres du porte parole d'une association qui s'était créée à une vitesse impressionnante, à moins que ce n'est été prévu. Les familles nobles n'étaient pas connus pour s'adorer, une telle alliance était d'autant plus étonnante.

- Cette offre s'élève à 40 000 lions.

L'annonce de l'offre, désormais solaire, coupa le souffle de nombre de spectateurs. Le commissaire-priseur était visiblement au courant, mais pas ses assistants. Soudain la foule acclama la noblesse qu'ils conspuaient quelque secondes plus tôt. Et le comissaire du faire appelle au convaincant flegme des Dragons pour avoir le silence.

- Mesdames et messieurs, personne ne dépassera sans doute cette offre. Le casque du Capitaine Aquileus est donc adjugé à 40 000 dragons, grâce à la générosité de cette alliance.

Sylcraës sourit.

- Aucun mort et des coffres qui fuient... c'est presque une victoire.

écrit par: Skâppin Jeudi 13 Septembre 2018 à 21h27
¤ Rah, ça s'est terminé trop vite ¤
Skappin pesta en son fort intérieur. Elle ne souhaitait pas un rixe générale – quoi que - , mais l'entente si rapide des nobles gâchait un peu son plaisir. Le travail de son nouvel ami avait été largement saboté par une nobliaude visiblement inconnue par ceux à qui elle venait de rendre service.
Elle nota au passage que le consortium de la Pie était loin d'être une organisation souterraine, puis qu'ils étaient suffisamment reconnus pour être associés à la noblesse.

Sylcraës lui semblait satisfait de la situation. Il pouvait l'être, si son seul désir était de se mettre à dos l'ensemble de la noblesse. De plus il semblait avoir apprécié l'attitude complice de Nova. Tant mieux, ce n'était probablement pas un criminel, mais il avait l'air de bien connaître les rouages de la noblesse. Et qui sait, il pourrait peut être l'aider trouver et atteindre le baron Areas.


- Qui l'eut cru ? Grâce à vous les blessés de guerre vont être chouchoutés, et vous avez réussit à fédérer une bonne partie de la noblesse. Contre vous, certes, mais je ne suis pas sûr que cela vous déplaise, dit-elle dans un sourire.
Saluons le travail de votre alter-ego. Elle semble maline et pleine d'ambition. Souhaitez vous aller la saluer ? Je pourrait jouer l'entremetteuse si vous êtes trop timide, rajouta-t-elle avec malice.

Skappin hésitait. Etait-il temps de s'éclipser ? La vente pouvait-elle encore réserver des surprises ?
Par souci de discrétion, mieux valait rester encore un moment. Cela évitait d'attirer davantage l'attention sur Nova, et puis elle pouvait ainsi observer l'attitude des nobles qui venaient de se faire rançonner.
Après une courte pause, elle repris d'un ton plus sérieux.

-Effectivement, nous pourrions discuter de nos ambitions respectives. Qui sait, à mon tour peut être de réaliser un de vos souhait.
Quoi qu'il en soit, je ne regrette pas d'être venue..

Le regard sur la foule, elle ne pu s'empêcher de penser qu'elle avait été trop tiède dans ses actions. Si elle voulait conquérir la ville, elle ne pourrait pas se contenter de convaincre quelqu'un de le faire à sa place. Comme les deux orateurs du jour, c'était à elle de bousculer les choses.
Elle n'y manquerai pas la prochaine fois, elle s'en fit la promesse.

écrit par: Phineas Lundi 17 Septembre 2018 à 21h55
La suite se passa rapidement. Le commissaire fit de son mieux pour que la vente se termine au plus vite. Certes, la situation était relativement pacifiée, mais la hargne pouvait revenir.

La dernière pièce, la robe, se vendit rapidement. De sept milles pièces, elle termina sa course à dix-huit milles cinq-cent lions. Son nouveau propriétaire était la Famille Faeri, une famille marchande. La victoire avait été arrachée, à grand coup de lingots, à la Famille Ossper, dont le représentant semblait au bord de l'explosion. Les Ossper étaient spécialisés dans les tissus fins.

Enfin, la vente fut close, et la cour avait maintenant pris un autre attribut des foires : dans la zone, de longues tables avaient été dressés derrières lesquels boulangers, primeurs, charcutiers, brasseurs et vignerons vendaient leurs produits. Après tout, il était midi.
Et évidemment, une table plus élégante avait été levée pour les participants aux enchères.

Devant la scène, une fois les lots retirés, avait été dressé une table soutenant une élégante collation. Des carafes de vins fins, d'élégantes pâtisseries, un pétillant jus de mûre. Des tartes sucrées et salés, des cailles entières fourrées d'une crème de canneberge et glacées d'un sirop de thym. Et, bien entendu, des poisons frais et fumés, découpés en tranches suffisamment petites et fines pour que les dégustations restent élégantes.

La jeune femme qui avait contré l'attaque de Sylcraës s'était avancé vers la table des collations avant que le demi-elfe n'esquisse un geste. Mais il ne sembla de toute façon pas intéressé.


- Je faisais simplement preuve de politesse, dit celui ci en souriant, rien de plus. Elle peut crier fort, elle reste pour le moment une inconnue. Je prendrais bien un verre, pas vous ? Ce pourrait être l'occasion de discuter, en effet, je suis certain que vous êtes plus qu'une élégante créature.

Se levant, l'officier en charge des Pourpres passa devant eux pour aller à la rencontre de quelqu'un dans la foule. Il posa un regard lourd de sous-entendus sur Sylcraës qui répondit par une révérence protocolaire mais provocatrice. Il tourna la tête pour regarder Nova et lui fit un sourire complice en présentant ses paumes au ciel.

écrit par: Skâppin Lundi 24 Septembre 2018 à 20h25
Le demi-elfe avait piqué la curiosité de Skappin. Qui était-il ? Visiblement connu de la noblesse et de la garde, tout en y étant étranger. Quelle était sa place dans l’échiquier ? Pour que les puissants tolèrent une épine telle que lui dans leur botte, il devait avoir quelques appuis solides ou de très bonnes cartes dans les mains.
Et mater quelques personnalités importantes tombait pile dans les projets de la changeline. Mais elle était plutôt versé dans la roublardise, l'intimidation et le chantage. Or Sylcraës, tout filou qui paraissait, semblait lui utiliser d'autres leviers pour se maintenir dans Suzail.


- C'est avec plaisir que je discuterai autour d'un verre. Ailleurs peut être ? Ici nous risquons d'être dérangés par vos.. admirateurs.
La jeune femme jeta tout de même un regard vers le buffet. D'un autre côté, de là où je vient il est malpoli de refuser une invitation à un repas. Et si notre conversation devait être sérieuse, il n'est pas très conseillé de boire le ventre vide, rajouta-t-elle avec malice.
Vous l'aurez compris, j'irai bien goûter au buffet si cela ne vous dérange pas. Ensuite, je vous laisserai me guider vers la taverne de votre choix, ou n'importe quel lieux convenant pour notre conversation.

Skappin ne souhaitait pas froisser son nouvel ami, et était prête à quitter les lieux si ce dernier trouvait déplacé de rester. Mais finalement, à part le nom de quelques riches familles, elle n'avait pas appris grand chose de cette vente aux enchères.
Alors a défaut de se faire bien voir, elle souhaitait à l'inverse voir aussi bien que possible les personnes qui avaient marqué la vente. Mémoriser quelques visages n'était jamais superflue. Un plan – pas tellement nouveau - commençait à s'ébaucher dans son esprit.
S'il était parfois trop difficile de se faire passer pour quelqu'un de manière suffisamment convaincante pour voir des portes s'ouvrir, il est beaucoup plus aisé d'usurper une identité pour faire tomber quelqu'un en disgrâce.. et ainsi lever quelques obstacles.
Sans abandonner son ami, elle prêta dans les minutes qui suivirent davantage d'intérêt au buffet.. et aux personnalités qui l'entouraient.