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La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Pouilleux Salopards > 16 de Kythorn 1383, le Gobelin Doré


écrit par: Phineas Lundi 22 Octobre 2018 à 16h12
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16 de Kythorn 1383
Les Chantiers Navals, Auberge du Gobelin Doré
Soir



Un léger vent de mer s’infiltrait ce soir là entre les bâtiments des chantiers. Les marteaux et les scies n'avaient cessés de chanter que quelques dizaines de minutes plus tôt, malgré le fait que le soir ait déjà commencé à tomber depuis plus d'une heure.

Sans se connaître le moins du monde, Mi'im comme Nia, se retrouvait au même moment dans le même quartier, probablement pour des raisons bien différentes. Mais trouver l'intérêt local du moment n'était pas difficile. La grande majorité des ouvriers et ouvrières, de tous niveaux, ainsi que d'autres qui ne semblaient pas sortir des chantiers, se dirigeaient vers une certain auberge. Un grand bâtiment, très éclairé, avec une tête de gobelin d'acier doré au dessus de la porte.

Il ne s'agissait de toute évidence pas d'une fête, si un brouhaha de conversation émanait de la salle, on entendait pas de musique au fond. Pourtant, la fréquentation était étonnamment haute, même pour une auberge qui servait aussi clairement de taverne pour une grande partie des travailleurs du quartier.

N'arrivant pas du même côté le chat géant et l'halfelin se retrouvèrent bientôt noyés dans la foule qui entrait tranquillement et sans heurt dans le bâtiment malgré l'apparence patibulaire de certains convives. Une fois prêt des murs ils purent lire l'une des affiches qui y était placardé :


PARCHEMIN
Ce soir, réunion de l'Ancre. Sont conviés tout ceux qui se sentent de prêts ou de loin concernés par la condition des travailleurs de Suzail.

Si le débat est voulu, les perturbateurs violents ne seront pas tolérés.

écrit par: Mi'im Mardi 23 Octobre 2018 à 16h36
Le Hin battait les pavés de Suzail à la recherche d’opportunités, ressassant intérieurement les histoires de la veille. Ses pas l’avaient de nouveau trainé vers la côte, l’embrun offrait au moins ce privilège d’atténuer le résultat de sa précédente déconvenue. Les toits de la cité allaient lui réclamer d'avantage d'entrainement qu'il ne l'avait imaginé.

Ainsi, à travers les quartiers portuaires, toujours sensible au moindre signe du chaos, un Halfelin vagabond avait disparu dans la foule et perçut se répandre le bruit d’une révolte. Des perspectives intéressantes pour les affaires de ses compagnons. Mais plus que la gronde ouvrière et les injustices sociales, c’est l’identité des incendiaires qu’il souhaita instinctivement connaitre.

Le petit-être décida d’observer la foule que contenait le Gobelin Doré, prenant son temps pour circuler dans l’auberge, écoutant des bribes de conversations, espérant y trouver des prémisses de débats et toutes informations pouvant permettre de contextualiser la situation. Mi'im chercha la place idéale pour assister à la réunion de l'Ancre.



écrit par: Nia Mercredi 31 Octobre 2018 à 21h54
Chaton léchait inconsciemment le vent qui lui caressait le menton.

¤Salé¤

Il suivait des pistes. Il espérait retrouver les deux hommes qui menaient l'enquête deux jours plus tôt sur le territoire du Comte.
Il lui fallait aussi jauger ses nouveaux voisins, certainement la deuxième plus grosse concentration de muscle du coin après l'armée, en beaucoup plus arrangeant.

Enfin ça faisait aussi deux jours qu'il n'avait pas tué, et il était un peu en manque de sang, qui savait si l'occasion se présenterait ?

Il prit quand même le temps de lire le parchemin à l'entrée.


-L'Ancre... marmonna-t-il.

La condition des travailleurs était un point de la plus haute importance pour lui, car si les travailleurs n'étaient pas content ils pouvaient arrêter de travailler. Et toute la société qui reposait sur leur travail mal rémunéré s'écroulerait comme un château de carte.
Supposément.
Il n'avait été qu'à moitié attentif pendant les cours sur la société-souricière.


¤Bah, voyons ce que donne la pratique.¤

D'un tour de cape il se courba, perdant un bon tiers de sa taille, et la capuche qui dissimulait toujours un peu son visage en publique piqua vers le sol. Avec ce semblant de déguisement il se mêla à la foule et aux conversations pour en extraire de précieux renseignements.


écrit par: Phineas Dimanche 04 Novembre 2018 à 17h52
Le Gobelin était une taverne de belle taille. La bâtisse avait dû être un hangar ou un entrepôt dans un passé relativement proche. Le plafond était particulièrement haut, et pourtant tout deux avaient vu de l'extérieur qu'il y avait au moins deux étages. Les charpentes en arches étaient décorés de reproductions de figures de proues d'apparences légendaires : dragons, taureaux, ours, gorgones ou licornes. Le sol était un plancher de chêne maigre qui paraissait plus antique, et d'âge différents en fonction des coins de la pièce, et on compris vite pourquoi : c'était d'anciens bois de ponts. Le long du mur, sur la plinthe au dessus de chaque section de plancher était cloué des lettres de fer forgé indiquant le bateau d'où provenait le bois : Le Foudroyant, La Belle de Nuit, Le Minotaure, L'Infernal, Le Tranche-Vague, etc...

Cette salle principale était sur deux étages, le rez-de-chaussée et un entre-sol en surplomb. Au milieu un immense lustre soutenant probablement plus de trente lanterne à huile en forme de globe illuminait toute la pièce et deux cheminées la chauffait de part et d'autre la pièce. Le comptoir, central, était orchestré d'une main de maître par quatre tavernier et le double de serveuses et serveurs zigzaguaient dans la foule. Pour accéder aux étages, à l'auberge en elle même, on empruntait sans doute un escalier au fond de cette grande salle, à côté duquel se trouvait un réceptionniste à son bureau.

A droite, sous la mezzanine, était dressé une scène. Habituellement, elle accueillait probablement des troupes de musiciens ou d'acteurs. Ce soir, elle était pour le moment vide à l'exception seule une grosse ancre navale autour de laquelle serpentaient des flammes d'un acier rougeoyants.

La taverne était déjà bondée alors que, de toute évidence, de nombreux clients arriveraient encore.



Mi'im

L'halfein restait discret. Très discret. Il était la discrétion incarnée. Il s'était arrangé pour devenir un client lambda. Il n'était pas le seul halfelin mais lui il était celui dont personne ne se souviendrait. Par contre, il remarqua tout de même quelque clients particulièrement massifs qui se cachaient ci et là qui n'étaient certainement pas des citoyens de races... acceptables.

Pour lui, le meilleur point de vue était sans conteste cette petite table située contre la rambarde sur la mezzanine. Juste en face de la scène en dessous, suffisamment haut pour que même un halfelin puisse tout voir sans être dérangée. Par miracle, ou plutôt parce que la table ne pouvait accueillir plus de deux personnes alors que la moyenne des groupes présents était plutôt d'une dizaine, elle était libre. Mi'im put donc s'installer à la table tranquillement, certain que les conventions sociales ferait en sorte qu'il reste seul un bon moment. Et il put écouter ce qui se passait. Bien entendu les meilleurs rumeurs auraient été celles entendus autour de la scène, mais l'endroit était moins intéressant. Et ici, on était pas en reste non plus. Juste à coté de lui, une bande de six lurons, quatre humains et deux nains semblaient à l'orée d'une discussion politique endiablée.


- Mais non têtes d'andouilles !, les têtes d'andouilles éclatèrent de rire, Tu sais très bien qu'on ne pourra pas continuer indéfiniment à produire les frégates ! La mer est trop petite, à un moment, elle arrivera à saturation. Du coup, heureusement que les pirates sont là, sinon dans deux ans, c'est terminé la charpente.

- Bah... Quand le Roi sera sur le trône, je suis sûr qu'on aura du boulot. Vous avez vu ce qu'on a de l'autre côté de la mer franchement ? Entre les tarés de Thay et les barbares de Chessenta...

- Fait pas ton pessimiste Al ! Y'a les républicains du Turmish !

Tous éclatèrent de rire. Quoique l'halfelin remarqua que certains semblaient moins pressés de se moquer des turmish que d'autres...

Et puis, en bas, il entendu un bruit de foule indiquant que de nombreuses personnes accueillaient en même temps un nouvel arrivant. C'était un nain, vu la taille, massif, entrain de saluer ce qui devait être tout ses collègues en s'approchant de la scène.



Nia

Un chat géant qui se promenait au milieu d'une foule de souris, il fallait l'admettre, c'était plutôt louche. Nia aurait dû mal à se cacher. Cela étant, il n'était pas le seul à sortir du lot. Ça et là il remarquait de massives silhouettes, atteignant parfois les deux mètres ou deux mètres cinquante. Ceux là aussi restaient le plus souvent seuls à leur table, dans l'ombre, concentrés sur leur chope.

Du reste, en s'approchant du comptoir, il n'avait pas le choix, la foule le poussait un peu par là, son œil fut attiré.

Dans un coin de la salle en effet, il reconnu l'un des deux envoyés à l'encontre des sbires du Comte (la brute) qu'il avait croisé plus tôt. Celui ci était assis à une table, entouré de ses comparses, humains et nains essentiellement, mais également un elfe.

Il y avait du reste tant de monde, et la salle se remplissait chaque minute un peu plus, que si il voulait trouver autre chose, Chaton allait devoir définir le but de sa recherche. En tout cas, nota t'il au moins, personne ne semblait arborer de signes clairs d'appartenance à un groupe quelconque. Du moins, à part en ce qui concernait les ouvriers de marine qui s'assemblaient assez évidemment.

Et puis il entendu derrière lui un bruit de foule indiquant que de nombreuses personnes accueillaient en même temps un nouvel arrivant. C'était un nain, vu la taille, massif, entrain de saluer ce qui devait être tout ses collègues en s'approchant de la scène.

écrit par: Mi'im Lundi 05 Novembre 2018 à 04h02
Chanceux gredin ou infâme voleur, l’esprit cupide du Halfelin se mit à envisager de nombreuses possibilités : des chambres à l’étage qui devaient être exceptionnellement silencieuses en raison de l’événement, aux bourses délaissées par des gaillards enivrés. Les artisans, pêcheurs et matelots recelaient bien moins de richesses que les habitants des beaux quartiers mais Mi’im était toujours à la recherche d’opportunités.

¤ Les affaires tournent bien... Peut-être trop bien...
Les conflits, les guerres et les crises ont cet avantage de faire tourner le commerce.
Mais en temps de paix, l'industrie de guerre perd de son intérêt. ¤

Le petit-être prit rapidement conscience que les conversations s’étaient subitement radoucies et que les regards étaient tous braqués sur un imposant Nain nouvellement entré dans la taverne du Gobelin Doré. Sa popularité ne faisait aucun doute et rien n’empêchait de penser qu’il était celui que tous attendaient. Le Hin réajusta la capuche de sa cape, d’un air sérieux puis observa le Nain évoluer dans son environnement.


écrit par: Nia Mercredi 07 Novembre 2018 à 20h47
¤Le gros bras hein, pas le meilleur des deux mais on s'en contentera...¤

Le félin allait aborder le petit groupe quand la diva du soir fit son apparition.

¤Un nain tiens donc.¤

Nia aimait bien les nains. Beaucoup plus discrets et modestes dans leurs expansions que les souris. Tellement lents qu'ils n'étaient guère une menace. Nia pouvait vivre avec des nains, même s'il en avait déjà tué quelques uns à l'époque de l'arène...

¤En plus leur chair doit être beaucoup trop ferme. Probablement immangeable.¤

Par contre qu'il y en ai autant si près de la mer semblait démentir les rumeurs qui prétendaient que les fils de la pierre craignaient l'eau. Sans doute de la propagande humaine pour dénigrer les autres races.

¤Voyons donc ce que ce nain-ci a à nous dire !¤

Anticipant un mouvement de foule en direction de la scène, et confiant en son audition supérieure, le grand chat alla s'adosser au mur le plus proche pour garder la tablée qu'il venait d'identifier à portée d'oreille sans manquer non plus le discours qui semblait s'annoncer.

¤Je les aborderais quand l'animation sera finie, en attendant voyons ce que je peux apprendre de plus sur eux.¤

écrit par: Phineas Mercredi 07 Novembre 2018 à 23h53
Le nain fit signe de ramener l'ancre devant le comptoir, plutôt que de la laisser sur la scène. Il salua quelques collègues, temps que Nia mis à profit pour écouter autour de lui.

- Ah, Thulzum va parler ce soir alors..., disait l'un des membres de la tablée du mastif.

- Ouais, répondit il. Ça fait combien, trois, quatre mois qu'il à rien dit ?

- En même temps, dit une autre, ça fait soixante dix piges qu'il est là, au moins, alors trois quatre mois de silence hein...

Le nain s'éclaira la gorge. La salle se tue. Il était monté sur le comptor, la grande ancre trônant juste devant lui.

Thulzum
Salut ! Salut à tous camarades ! Salut à vous modeleurs et modeleuses d'acier !une partie de la salle répondit au salut, Salut à vous tisseuses et tisseurs de voile !une autre suivi, puis les autres, Salut marins, salut menuisières, salut les artilleurs, salut sculptrices, salut à tout ceux que j'oublie, salut tout les autres ! Salut, salut !

Le nain roulait étrangement les "R" un héritage sans doute du dialecte nain. Il attendit un instant que tout le monde se soit congratulés, puis, avec un sourire et un geste de la main réclama à nouveau le calme.

Ah ! Par tout les dieux, quelle joie ! Quelle joie de revenir ici vous parler. Malgré tout ce que j'ai à vous dire, quelle joie ! Vous savez, avant d'en venir au but, je vais vous répéter ce que certains ici ont déjà entendu, un murmure amusé s'éleva dans la salle, je suis ici depuis tellement de temps que certain disent que je suis plus humain que nain... je vous explique même pas ce qu'en dirait feu mon paternel !, il fit une grimace d'horreur pour imiter son père. Mais je suis toujours un nain. Un nain avec mon clan, vous camarades des chantiers et des ateliers, c'est vous, mon clan.

Nouvelle ovation.

Et hélas, hélas, hier nous avons perdu l'un de nos frères. Ivar nous à quitté..., silence, oui, Ivar avait largement excédé le grand âge pour un humain, alors on s'y attendait tous. Mais il est tombé d'un mât d'artimon ! Mort naturelle pour un marin ? Peut-être mais Ivar, vous le savez, était forgeron. Je connaissais Ivar depuis soixante ans. Pour vous dire la vérité, je l'ai connu gamin, il a été mon apprenti, mon camarade, mon ami. Et il est mort comme ça... IL EST MORT EN EFFECTUANT UNE TÂCHE QU'IL N'AURAIT JAMAIS DÛ FAIRE !

La grogne commença à s'élever.

Combien de temps ? Combien de temps devrons nous encore supporter les ordres de chefs de chantiers incapables ? Entendre les consignes d'idiots qui ne tiendrait pas deux secondes sur un pont, qui pisseraient dans leur froc en sentant seulement la chaleur du haut-fourneau ? Quand, quand déciderons nous nous mêmes, tous, de nos contremaîtres ? Quand pourrons nous travailler sereinement, sans nous demander chaque jour de quoi sera fait demain ? QUAND ?

L'auberge commença à hurler son approbation. Le nain repris plus calmement.

Nous sommes tous fiers de nos navires. Je suis fier d'avoir fondu l'ancre de la Flèche de Justice. Fiers de nos ponts, de nos mâts, de nos écoutilles. Fiers de bâtir l'honneur des Dragons Bleus. Le trône sait ce qu'il fait, les amiraux nous respectent. Mais les familles marchandes... Combien de lions gagnent ils chaque jours ? Et combien nous reversent ils ? Ils vivent dans des palais pendant que nos apprentis dorment sous nos ateliers ? Pendant que nos gamins mangent à peine à leur faim ? Devons nous vraiment nous laisser faire ? Avons nous besoin d'autre chose que nos marteaux, nos ciseaux et nos scies pour être indépendants ? Nous pouvons nous passer de ces abrutis en robe, construire les navires dans l'honneur, des nefs de fierté et de puissance ! Et que tous, vous tous, tous ceux qui y participer gagnent le fruit de sueur !

Alors qu'en pensez vous ?!


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Thulzum est un nain âgé à l'allure puissante. Ses muscles saillants prouvent leur usage quotidien, les cicatrices et les brûlures sa profession. Un tatouage représentant une ancre et un marteau croisés était gravé dans son épaule.


La foule l'ovationnait, mais les opinions semblaient partagés. Thulzum redescendit du comptoir et rejoint ses camarades. Probablement avait il lancé tout cela pour questionner, dans le seul but de provoquer le débat. Mais Thulzum n'était clairement pas n'importe qui.

écrit par: Nia Vendredi 09 Novembre 2018 à 00h33
-Hunhun... Intéressant ? Je suppose ?

Chaton était perplexe. Certes il était éduqué sur les us et coutumes de ce continent, sur les sociétés et ceux qui vivaient en elles. Mais c'était autre chose d'être confronter à un cas concret. Et appréhender les notions derrière le discours du nain lui demandait un certain effort.

Déjà le nain mélangeait sa nature naine avec un côté humain. Assimilait la foule humaine à sa famille. Ca signifiait certainement qu'il devait être éliminé comme les autres souris, mais Nia était incertain de l'objectif de cette déclaration, cette façon si grossière de se rabaisser, d'abandonner ses origines au profit d'autres bien moins glorieuses.
C'est alors qu'il nota l'effet sur la foule, et compris qu'il s'agissait là d'une façon très osée de gagner les faveurs du public.


¤A noter ! je suis sûr que je serais capable de leur faire avaler ça lorsque mon tour viendra, huhu. "Frères humains !" Bouarf "Je vous ai compris !" et là j'en décapite deux.¤

Le reste n'était pas moins intriguant.

¤Donc. Ils aiment travailler, ils sont fiers de ça. Mais pas sous les ordres des autres, pour les bénéfices des autres. C'est tellement évident qu'il ne leur vient pas en tête qu'ils sont stupides à mourir pour avoir permis cette situation initiale ? J'imagine que c'est la conséquence du mélange nain/souris...¤

Il y avait là une tension sociale à exploiter. Les travailleurs voulaient l'indépendance, mais les puissants ne se laisserait pas arracher leur profit sans combattre. En rajoutant l'armée, respectée d'un côté et subventionnée de l'autre, au milieu de tout ça, on obtenait une recette au fort potentiel destructeur.

La question était : comment amener la situation à son point d'explosion. Et pour ça il fallait identifier ceux qui préféraient l'action directe aux négociations. Et quelque chose disait à Chaton qu'ils n'allaient pas tarder à s'exprimer, aussi il se tint coït et tendit l'oreille.

écrit par: Mi'im Samedi 10 Novembre 2018 à 01h49
Les cycles se répétaient inlassablement, et ici aussi, le conseil de la marine et des finances semblaient tenir la main-d’œuvre par les grelots. En de rares cas les ouvriers et les soldats avaient fait causes communes contre les autorités - des histoires de révoltes dont Mi’im ne se rappelaient qu’en infimes détails – mais en l’occurrence, la grogne qui sévissait au Gobelin Doré ne paraissait que le fruit que de quelques traîne-misère. Un feu de paille sans grandes prétentions.

La représentation du maître Nain semblait plutôt avoir vocation de chauffer l’ambiance, de mettre en situation ses camarades, une entrée charismatique avant le plat principal.

Les idées s’enchainaient tandis qu’il approfondissait son observation, et Mi’im, héraut du chaos, se mit instinctivement à chercher du regard des éventuelles nervosités. Au fond de lui, il espérait voir émerger une opposition à cette avalanche de préliminaires.


écrit par: Phineas Mercredi 14 Novembre 2018 à 19h22
Pendant prêt d'un quart d'heure, les discussions eurent bon train. On discuta d'abord de Thulzum lui même. Le nain était une figure connue, c'était certain. Il bénéficiait d'une aura de chef, d'une puissance symbolique. Mais l'organisation de l'Ancre et de ses sympathisants présents dans l'auberge n'était pas la chefferie. C'était une institution sans tête, qui se plaisait à défendre des idées plutôt que des hommes. Mais il fut vite évident pour les deux curieux que tout cela n'était qu'une idée utopique, moins que la réalité. Thulzum était puissant. C'était un héros pour les fondeurs et les forgerons, un référents pour les autres. Et, sans vraiment être en mesure de décrypter les tenants et les aboutissants de la situation, il était évident qu'il produisait des jaloux dans la ville, que ce soit chez des xénophobes qui se cachaient, ou tout simplement chez ceux trop avides de pouvoir.

Mais Chaton comme Mi'im étaient des êtres de compétence. Ils avaient combattu et tué toute leur vie. Il leur était évident que le nain n'était pas n'importe quelle nain. Trapu, comme tout ceux de son espèce, sa masse musculaire était cependant impressionnante. Avec un marteau ou une hache dans les main, il pourrait les décapiter en un seul geste, les deux discrets pouvaient difficilement en douter. Sa résistance physique était attesté par son travail, les forgerons et les fondeurs étaient probablement parmi les ouvriers les plus résilients de Toril. Mais ce n'était pas tout, il dégageait du nain une aura de charisme évidente. Ce n'était pas de la magie, il était simplement le récipiendaire d'une certaine sagesse, d'une expérience qu'on prêtait souvent aux prêtres ou aux anciens.



Nia

Même si il considérait comme ridicule l'organisation des souris, Nia devait l'admettre, entre ce qu'il avait vu chez le Comte et Thulzum, il y avait un océan de différence. Le Comte était isolé, probablement seul même à l'intérieur de son organisation, et clairement à moitié fou. Thulzum était réaliste, bien entouré, puissant physiquement et clairement loin d'être con. Si il avait été l'un des nains verts que le chat avait rencontré dans sa jeunesse, il se serait caché, Thulzum aurait été le prédateur, lui, la proie. Mais il n'était pas dans la jungle, d'autres règles régnaient ici, des règles qu'il pourrait exploiter.

Le mastif qu'il observait discrètement depuis le début semblait désormais l'observer lui aussi. Un instant, leurs regardes se croisèrent. Soudain, une voix s'éleva au dessus d'eux, une voix de femme. C'était une humaine de muscle fin et de cicatrice. Elle portait une simple tunique et un pantalon de cuir, les cheveux blonds et coupés sauvagement, comme à la serpe qui lui donnait un air particulièrement sauvage.



Mi'im

- Salut !

Une pinte dans la main, le jeune voltigeur qu'il avait rencontré deux jours plus tôt s'assit en face de lui. Il était habillé plus simplement, comme un citadin lambda. Probablement une griffe d'escalade et une dague se cachaient ils quelque part, mais l'halfelin ne les vit pas. Il semblait plutôt content du discours, lui.

- Un sacré bonhomme ce Thulzum, hein ? Personne vient lui chercher des noises. On sait pas comment, mais il a réussi à fédérer les ouvriers et les barons viennent pas faire chier l'Ancre. J'ai bossé pour lui une fois, il est bien plus intelligent qu'il n'y parait. M'enfin il a pas l'air con non plus.

Alors que le gamin parlait, une femme, humaine, se leva de l'autre coté du balcon. C'était une femme de muscle fin et de cicatrice. Elle portait une simple tunique et un pantalon de cuir, les cheveux blonds et coupés sauvagement, comme à la serpe qui lui donnait un air particulièrement sauvage.


Les deux

- Je veux bien, Thulzum, mais qu'est ce que tu proposes ? Qu'on prenne les docks des grandes familles ? Qu'on attaque leur manoir ?

Autour d'elle et un peu partout, des rires s'élevèrent, plus ou moins jaune.

- Je suis d'accord avec toi, tout ça à assez duré, mais qu'est ce que tu proposes ? On ne peut pas s'attaquer à la bourgeoisie sans s'attaquer aux nobles ! On ne peut pas s'attaquer à eux sans faire des dégâts collatéraux. Ils ont les Dragons et les aristos dans la poche. Certains se feront buter si on commencer à gueuler. Pas tous, parce qu'ils ont besoin de nous, mais ce sera réprimé dans le sang, tu le sais aussi bien que moi. Tu veux quoi, que tes apprentis, que mes mousses se fassent larder à la lance par ces cons de la Citadelle ?, un homme lui dit de se calmer sur les insultes, vite réprimé par l'un de ses voisins. Et les Fils, le Consortium, les types du Marquis et ces cons de lépreux ? Tu crois qu'ils se laisseront faire ? Ils ont des intérêts dans les chantiers, tu le sais aussi bien que moi.

Elle s'arrêta. L'atmosphère s'était alourdie. Il n'y avait pas les ovations qui accompagnaient le discours de Thulzum. Mais le silence était tout aussi puissant.

- A moins que tu es des plans que tu nous caches, hum ? Je comprendrais que tu n'en dises rien, la réunion est public. On sait tous qu'il y a dans cette salle des sbires de toutes les forces de la ville... Mais si tu as des alliés, annonce le, ça n'engagera à rien.

Thulzum se retourna et fixa la femme. Il n'y avait pas d'animosité, il souriait. Les deux se connaissaient et s'appréciaient de longue date, c'était évident. La réponse ne vint pas immédiatement.

écrit par: Nia Samedi 17 Novembre 2018 à 18h21
Après l'éclat de la jeune femme, le regard du félin revint vers le musclé .

Certes, Thulzum était puissant, imposant. Mais c'était aussi une figure publique, connue et reconnue.

Pour la même raison qu'il ne pourrait annoncer ses plans ici et maintenant, il serait tout aussi incapable d'agir directement dans les préparatifs nécessaires à toute révolution. En plus d'être difficile à contacter en secret.

Ce qui intéressait Nia pour l'instant, c'était les ouvriers de l'ombre, les discrets. L'humain qu'il fixait en faisait partie.
Chaton supposait qu'il était du même bord que Thulzum, et c'était le bon moment pour en être sûr. Comment réagissait-il à l'annonce des alliées, des plans secrets ?
Etait-il curieux, ou savait-il déjà de quoi il en retournait ?

Peut-être même avait-il quelque chose à dire ? Le félin, d'un geste de tête, le mit au défi d'aller prendre la parole. Une petite provocation gratuite qui avait peu de chance de marcher, mais si elle marchait Monsieur Muscle avait des chances de commettre un impair ou un autre.

Dans tous les cas il était important de commencer à engager la conversation avec cet homme. Même si pour le moment la conversation était entièrement non-verbale et à quelques mètres de distances.

écrit par: Mi'im Mardi 20 Novembre 2018 à 02h11
Toujours cloitré dans l’ombre près de la rambarde d’un balcon, Mi’im écoutait patiemment se développer son entourage d’avinés marins en quête de reconnaissance sociale. A son grand désarroi, les différences d’opinions n’avaient pas encore totalement plombé l’ambiance de la taverne. Les discours n’avaient guère été suivis des effets attendus. Alors que l’effroyable Hin songeait à se retirer avant que l’on ne commence à faire circuler quelques pétitions. Une voix familière vint l’interrompre dans sa minutieuse observation.

Il releva la tête pour dévisager le jeune combinard qui venait de l’interpeller. Malgré le dédain instinctif qu’il éprouva en se sentant aussi facilement découvert, Mi’im figea sur ses lèvres un sourire forcé, tout en l’écoutant confabuler. La présence d’esprit de l'arpenteur des tuiles lui faisait gagner du temps et éviter nombreux bavardages inutiles afin d’achever de décrypter la scène qui se jouait à ses pieds.


- J’suppose que t’es pas là pour le houblon. Tu t’intéresses à la politique ?

Il continua de le dévisager quelques secondes, tout en se demandant ce qui pouvait bien le motiver, outre une digne sincérité, si rare chez ses semblables. Que visait-il à travers cette franchise ?

Achevant sa courte réflexion par un soupir, il détourna le regard pour continuer de détailler la clientèle du Gobelin Doré. Il hocha la tête en direction de la salle, et reprit d’une voix terne à l’attention de son visiteur :

- Et elle ? Qui est-elle ?

écrit par: Phineas Jeudi 22 Novembre 2018 à 18h02
Mi'im

Le gamin regarda la femme qui regardait le nain en contrebas. Il hocha la tête.

- Personnellement, non, mais dans mon boulot, faut se tenir au courant de qui commande. Elle c'est Nazima, la capitaine du Souffle Gris. Et l'une des cheffes des charpentiers. Ils se connaissent depuis longtemps, enfin, aussi longtemps qu'une humaine peut connaître un nain. On leur prête même une relation autre qu'amicale, m'enfin ça reste qu'une rumeur...

Il prit une gorgée. De toute évidence, il disait ça pour la conversation et n'avait pas grand chose à faire des affaires de lits des deux protagonistes.

- Elle et son équipage faisaient partis des corsaires pendant la campagne de Thesk. Comme d'autres, mais ils étaient suffisamment peu pour être plus ou moins tous connus. Enfin, ceux qui sont encore en vie.

Il se tourna vers un homme qui venait de se lever non loin d'eux. Il était plus jeune que les deux autres (en terme de nain évidemment, mais aussi par rapport à l'humaine. Vingt ans ou plus, maximum.). Il se pencha au dessus de la balustrade, et juste avant de parler, le gamin dit :

- Celui là je le connais pas.


Tous

Un jeune homme, bien habillé, tout du moins mieux que la majorité de ceux présents dans la salle se présenta à la balustrade. Globalement, la salle se tut lorsqu'ils comprirent qu'il allait parler. Nia compris bien que pas grand monde n'avait l'air de le connaître, mais l'évidente différence de richesse intimait à l'intérêt, et à la méfiance, apparemment. Ses cheveux blonds tirés en un courts catogans et sa peau propre et presque diaphane en disait long : il n'avait jamais vu un marteau de sa vie. Thulzum se retourna, lentement, alors qu'il s'apprêtait à répondre à la femme. Il fronça des sourcils.

- Maître Thulzum, Capitaine Nandel, dit il en guise d'introduction avec un sourire charmeur, vous tous, travailleurs et travailleuses. Je suis Eliaïm Farad. Oui, Farad, comme Thyon Farad, l'armateur, mon père.

A l'évocation de son ascendance, la tension monta soudainement en flèche. Si les armateurs auraient put, pour certains, être les alliés des ouvriers, ce n'était certainement pas le cas de celui-ci.

- Je ne suis pas mon père. Ne vous inquiétez pas... Pour commencer, je n'ai pas besoin d'une chaise à porteur pour me déplacer, la pique souleva quelques rires jaunes. Personnellement, je comprends votre colère. Il y a trop longtemps que les grandes familles s'enrichissent sur votre dos. Mais serait il vraiment utile de déclencher une révolte ? Que vous respectiez ou non les Dragons, le Royaume sera du côté de ceux qui, présentement, renfloue ses caisses. Les marchands. Le Trône est ruiné, mes amis, je suis sûr que vous êtes au courant ! Vraiécus, Longpouce, Baerlaer, ils sont plus riches, et donc plus puissant que le Trône. C'est eux qui font la diplomatie de l'or avec les autres nations, pas la flotte de Suzail ! Tout les marchands ne sont pas comme mon père... Et tout les marchands ne sont pas à Suzail. Il est sûrement temps de vous émanciper, oui, mais combattre les marchands est ce, une bonne idée ?

Bien sûr, il ne disait pas clairement qu'il fallait plutôt tourner sa hargne vers le Trône. C'eut été de la trahison. Mais cela suintait sous son discours. Un peu partout, le public se mit à discuter beaucoup plus vivement. Et Thulzum ne s'attendait de toutes évidences pas à ce genre d'intervention.


Nia

Le Tout-en-muscle finit par attraper son regard. Au début, il s'en détourna. Puis, peu à peu, constatant que le Chaton continuait de le fixer, et il le fixa à son tour. Au début, il se demanda pourquoi, et une trace d'énervement commença à poindre dans ses yeux. Et puis, il se rappela, haussa un sourcil et sourit, un peu narquois.

Il lâcha le chat des yeux quand Farad intervint, mais, une fois que celui ci eu finit, alors que ses voisins s'énervaient, il regarda à nouveau Nia.

Et à son grand étonnement, l'invita ensuite à venir le voir à sa table.

écrit par: Mi'im Samedi 24 Novembre 2018 à 22h53
Le petit-être se mit à sourire sous l’ombre de sa capuche. Il replongeait dans un monde ancien, une vie passée où les ténèbres et les superstitions avaient longtemps meurtris sa vie ainsi que celle de tous ses acolytes. Aujourd’hui, son maître n’était plus, mais l’héritage avait survécu.

- Même les grandes choses doivent périr, psalmodia-t-il inconsciemment.

C’est l’arrivée d’un nouvel intervenant qui attira l’attention de tous en réanimant les débats. Malheureusement, malgré une once d’espoir, « le fils de » semblait avoir à cœur de pacifier les tensions plutôt que de jeter de l’huile sur le feu. L’Halfelin ne savait pas encore précisément ce que les artisans étaient capables de faire, mais le choix paraissait déjà clair, œuvrer pour la noblesse traditionnelle ou pour les marchands opportuns.

¤ Dans la vie, soit on provoque la peur, soit on la subit. La peur est l’allié naturel du pouvoir, il serait naïf de penser que ce Nain était vraiment différent de tout autre dirigeant. Le chien courageux aboie fort, mais le chien malin, se tient prêt à mordre fort ! ¤

La réaction du chef de bande allait achever de préciser le fond de ses pensées, aussi, Mi’im espérait bien recevoir une réponse à la question soumise par la dénommée Nazima quant aux potentiels alliés que le Nain avait pour afficher autant d’assurance.

écrit par: Nia Mercredi 28 Novembre 2018 à 20h07
Un importun vint gâcher le petit jeu du chat et de la souris que Nia avait entrepris avec compère Muscle. Et c'était pour présenter encore une autre facette de la société.

¤L'argent-roi hmmm.¤

S'il était vrai que Chaton n'aurait pas dis non à une petite fortune, il avait du mal à accorder un quelconque pouvoir martial à la monnaie et aux marchands. Après tout lui même n'accordait de la valeur aux pièces que parce que d'autres le faisait, et il n'avait certainement pas besoin de commerçants pour survivre par lui-même.

Mais il ne s'agissait pas de lui mais des souris, et ces dernières ne pouvaient survivre qu'en bande. Des bandes de plus en plus grandes qui finissaient par s'appeler nation ou organisation.

S'il voulait un jour atteindre son but, c'était à ces concepts qu'il devait s'attaquer, les individus n'étaient au mieux que des passe-temps.

Toujours était-il que l'individu et ses positions presque anarchiques pouvait valoir la peine d'être retenu.


¤Eliaïm Farad hein, c'est noté.¤

Mais pour l'heure il s'agissait d'engager des conversations moins abstraites, à son grand plaisir Nia constata qu'on daignait lui parler. Il s'avança souplement et directement vers la position désignée par le colosse, tout en s'asseyant il commença :

-Bien le bonjour Maitre Tanen, merci pour votre invitation ! Je passais dans le coin et n'ai pu résister à la tentation de venir vous saluer. J'étais voyez-vous à l'affût d'une occasion de faire plus ample connaissance avec mes nouveaux voisins, du moins les plus compétents, pour nouer de saines relations de, ma foi, bon voisinage.

Si son sourire était détendu, sa main ne s'éloignait jamais beaucoup de sa sacoche à shuriken.

-Je me nomme Nia, j'espère que je ne vous dérange pas !

écrit par: Phineas Samedi 01 Décembre 2018 à 20h17
Nia

Le nain regardait le soi disait traître à son père avec circonspection. Pendant ce temps là, Nia faisait connaissance avec Tanen et ses comparses.

- Ah, le chaton à donc une mémoire, dit le colosse. Sa voix était profonde, et lorsqu'il parlait, on avait l'impression que les bruits environnants s'affaiblissaient. Il semblait aussi beaucoup moins stupide que ne l'indiquait ses muscles, malgré un évident coté provocateur. Pour dire la vérité, nous étions tout autant curieux de vous rencontrer.

Autour de lui, ses compagnons s’intéressèrent à la rencontre ostensiblement, quoique sans interrompre tout à fait leurs propres conversations. Il but une lampée de ce qui semblait être... de l'eau ? Avant de continuer.

- Ton copain est plutôt commun. Mais toi, personne n'a jamais vu de gars comme toi ici. J'veux dire, je suis pas sûr qu'on ai jamais vu un chat de ta taille dans la ville.

Alors, d'où tu viens dit moi ? Et qu'est ce que tu viens chercher dans la magnifique ville du Dragon Pourpre ?, l'ironie s'entendait dans ses derniers mots, qui vit s'élever quelques sourires autour de lui.


Mi'im

Lorsque l'halfelin avait laissé sortir sa maxime morbide, le jeune garçon paru choqué. Le vol, l'espionnage, d'accord, mais il était tout de même plein de vie. Il se leva.

- Ah, je vois des amis ! Et bien, Maître Halfelin, à la revoyure !

Quelques secondes plus tard, Thulzum, qui s'était tut jusqu'à là finit par répondre.


Tous

- Mon amour, dit il vers Nazima, ce qui fit rire nombre de personne dans l'assistance, dont l'oratrice elle même, nous savons tous qui domine la ville. Et la non-ingérence a été actée, dit il en souriant. Et nous avons des alliés en haut lieu. J'ai promis de ne rien révéler, mais, vous savez tous qu'après le Bal de l’Été, le palais réunis un conseil étendu, il tournait progressivement sur lui même pour regarder progressivement toute l'assistance.

Pour la première fois depuis des dizaines d'années, sous la régence de Son Altesse, l'ensemble des seigneurs ont été invités. Pas seulement les grandes familles. Tous, des petits barons aux grands ducs. Et la plupart d'entre vous savent que nombre d'entre eux ne sont pas sur la même ligne que les grandes familles, qu'ils soutiennent Sa Majesté, ou la Régente. Et certains sont tout aussi puissants qu'elles. Je ne doute pas que vous avez quelques exemple en tête.

Nous en saurons plus au sortir du Conseil. Mais je vous promets que nous y avons des alliés. Et oui, vous pourrez tous accédez à ce qui en sortira, les grandes lignes seront annoncées ici, dans les fonderie et dans les chantiers, autant dire, des lieux suffisamment grands pour toute les oreilles !

Son ton avait été beaucoup plus sérieux qu'auparavant. Il laissa un temps à tous pour faire les conclusion qui s'imposait. Nazima sourit et hocha la tête, retournant s'asseoir. Cependant, le nain n'avait pas terminé.

- Quand à toi, jeune Farad, n'espère pas devenir l'un de ces alliés par de belles paroles. Les marchands continuent de sous-entendre que vous contrôlez la ville. Oh, vous contrôlez le commerce, bien entendu. Mais qui contrôle les marchands ?, il fixa le jeune homme avec un regard inquisiteurs. Celui-ci se contenta d'un sourire de convenance pour sauver la mise. Mais il n'était de toute évidence pas si sûr de lui qu'il voulait le faire croire.

écrit par: Nia Dimanche 02 Décembre 2018 à 22h38
C'était une excellente question. Qu'était-il venu chercher dans cette ville spécifiquement ?

Rien. Pour Chaton c'était la première grande ville humaine qu'il découvrait. Il en tirerait des informations, des ressources, et tâcherait de réduire l'endroit en cendre avant de passer à la prochaine.
Mais il aurait fait de même dans n'importe quelle autre cité.

La question était donc : qu'est-ce que cette ville pouvait lui apporter de plus qu'une autre ?


-Je cherche le bon équilibre entre l'organisation et le chaos j'imagine, répondit-il presque pour lui-même. Je viens de très loin, je fais partie d'une petite organisation qui aimerait s'implanter sur votre beau continent, et j'ai besoin de m'habituer à ce nouveau monde avant d'étendre nos activités.

Il allait partir sur cette version des faits pour le moment. Rien de ce qu'il disait n'était complètement faux, et pour Nia il y avait là matière à éveiller la curiosité de son interlocuteur.

-Notre spécialité est la résolution de problèmes en tous genre sans poser de questions et contre juste rémunération. Et c'est pour ça que je me permet de venir vous voir. Je recherche des personnes dotées d'un minimum de sens moral, mais qui n'ont pas non plus peur de casser quelques oeufs, à qui je pourrais offrir mes services pour faire mes griffes dans le coin.

Il laissa passer un court temps pour laisser le colosse digérer l'information avant d'ajouter :

-Vous êtes mes plus proches voisins qui ne sont pas fous à lier, vous avez l'air d'avoir a minima de menus problèmes... peut-être pouvons-nous nous entendre ?

La conversation captait la majeure partie de l'attention du félin, mais il s'efforçait quand même de ne pas perdre le fil de ce qui se disait de l'autre côté de la salle. Les informations suggérées par le nain était des plus intéressantes.

écrit par: Mi'im Mercredi 05 Décembre 2018 à 04h08
Dans la grande salle du Gobelin Doré, les rumeurs et les tensions semblaient avoir perdues en intensité. Voilà qui était bien fâcheux. L’assassin Halfelin se mit à bailler d’un air las. Sans un regard, il ne décrivit qu’un geste nonchalant au jeune homme qui venait de s’éclipser.

Ne sachant trop comment attiser les braises, il se contenta d’observer, les yeux mi-clos sous l’ombre de sa capuche. Il fallait certainement s’estimer heureux des informations qu’il venait de collecter. Cela n’avait pas encore beaucoup de valeur pour le moment, car toute la cité semblait obstinément se parer d’indolence et de poltronnerie en attendant le prochain bal de la noblesse Cormyrienne.

Ils avaient beau haïr les castes supérieures, les gueux prouvaient qu’ils dépendaient encore de l’action des puissants. En attendant, lui aussi devait renoncer à ses loisirs favoris.

Le petit assassin jura entre ses dents, et quand l’oisiveté fut trop importante, il décida de reprendre sa route. Profitant une dernière fois à son passage, de la formidable caisse de résonance de toutes les rumeurs qui couraient dans l’édifice.